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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

ANNEE : 2007 N° :7635

LA CRENOTHERAPIE DANS LA PRISE EN CHARGE DES AFFECTIONS


DERMATOLOGIQUES INFLAMMATOIRES

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 19 Décembre 2007


A Antananarivo

Par

Madame RAZAFY ANDRIAMBOLOLONA Tsirisoa Hary Seheno


Née le 8 mai 1979 à Antananarivo

Pour obtenir le grade de


“DOCTEUR EN MEDECINE”
(Diplôme d’Etat)

Membres du Jury :
Président : Professeur RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa
Juges : Professeur ANDRIAMAMONJY Clément
: Professeur RAFARAMINO JOSOA Florine
Rapporteur : Docteur RAVELOARISON Hugues
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE MEDECINE
Année Universitaire 2006-2007

I- DIRECTION

A- DOYEN
M. RAJAONARIVELO Paul

B-VICE-DOYENS

- Troisième Cycle Long et Formation Continue M. RAJAONA Hyacinthe

- Scolarité (1er et 2nd cycles) M. RAKOTOARIMANANA Denis Roland

- Ressources Humaines et Patrimoine M. RAMAKAVELO Maurice Philippe

- Thèse, Mémoires, Recherche, Agrégation, M. RABENANTOANDRO


Titularisation Rakotomanantsoa

- Appui à la Pédagogie et Stage Hospitaliers M. RANJALAHY RASOLOFOMANANA


Justin

-Troisième Cycle Court M.RANDRIANJAFISAMINDRAKOTROKA


(Stage Interné et Examens de Clinique) Nantenaina Soa

- Technologie de l’Information, de la M.RAPELANORO RABENJA


Communication et de la Télémédecine Fahafahantsoa

C- SECRETAIRE PRINCIPAL
Mme RASOARIMANALINARIVO Sahondra H.

II- PRESIDENT DU CONSEIL D’ETABLISSEMENT


M. RAKOTOVAO Joseph Dieudonné

III- CHEFS DE DEPARTEMENT

- Biologie M. RASAMINDRAKOTROKA Andry


- Chirurgie M. ANDRIMAMONJY Clément
- Médecine Mme RAFARAMINO Florine
- Mère et Enfant Mme RAVELOMANANA
RAZAFIARIVAO Noëline
- Santé Publique M. RANJALAHY
RASOLOFOMANANA Justin
- Sciences Fondamentales et Mixtes M.RANDRIANJAFISAMINDRAKOTROKA
Nantenaina Soa
- Tête et Cou Mme ANDRIANTSOA
RASOAVELONORO Violette

IV- PRESIDENT DE CONSEIL SCIENTIFIQUE


M. RAJAONARIVELO Paul

V- COLLEGE DES ENSEIGNANTS


A- PRESIDENT
Pr. RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa

B- ENSEIGNANTS PERMANENTS

1) PROFESSEURS TITULAIRES D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE


RECHERCHE

DEPARTEMENT BIOLOGIE

- Immunologie Pr. RASAMINDRAKOTROKA Andry

DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES

- Endocrinologie et Métabolisme Pr. RAMAHANDRIDONA Georges


- Nephrologie Pr. RAJAONARIVELO Paul
Pr. RABENANTOANDRO
Rakotomanantsoa
- Pneumologie- phtisiologie Pr. ANDRIANARISOA Ange

DEPARTEMENT MERE ET ENFANT

- Pédiatrie néonatale Pr. RANDRIANASOLO Olivier


- Pédiatrie Pr. RAVELOMANANA
RAZAFIARIVAO Noëline
DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE

- Administration et Gestion Sanitaire Pr. RATSIMBAZAFIMAHEFA


RAHANTALALAO Henriette
- Education pour la Santé Pr. ANDRIAMANALINA Nirina
- Médecine du Travail Pr. RAHARIJAONA Vincent Marie
- Santé Communautaire Pr. RANDRIANARIMANANA Dieudonné
- Santé Familiale Pr. RANJALAHY RASOLOFOMANANA
Justin
- Statistiques et épidémiologie Pr. RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES

- Anatomie Pathologie Pr. GIZY Ratiambahoaka Daniel


Pr.RANDRIANJAFISAMINDRAKOTROKA
Nantenaina Soa
- Ansthésie - Réanimation Pr. RANDRIAMIARANA Joël

DEPARTEMENT TETE ET COU


- Ophtalmologie Pr. ANDRIANTSOA
RASOAVELONORO Violette
Pr. BERNARDIN Prisca
- ORL et Chirurgie Cervico-faciale Pr. RABENANTOANDRO Casimir
- Stomatologie Pr. RAKOTOVAO Joseph Dieudonné

2) PROFESSEURS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE RECHERCHE

DEPARTEMENT BIOLOGIE

- Biochimie Pr. RANAIVOHARISOA Lala

DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALE


- Dermatologie Pr. RAPELANORO RABENJA
Fahafahantsoa
- Radiothérapie- Oncologie Médicale Pr. RAFARAMINO RAZAKANDRAINA
Florine
- Radiodiagnostic et Imagerie Médicale Pr. AHMAD Ahmad

DEPARTEMENT MERE ET ENFANT


- Pédiatrie Pr. RAOBIJAONA Solofoniaina Honoré
DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE
- Nutrition et Alimentation Pr. ANDRIANASOLO Roger
DEPARTEMENT TETE ET COU
- Neuro- Chirurgie Pr. ANDRIAMAMONJY Clément
3) MAITRES DE CONFERENCES
DEPARTEMENT MERE ET ENFANT
- Obstétrique M. RAZAKAMANIRAKA Joseph
DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE
- Santé publique M. RANDRIAMANJAKA Jean Rémi

VI- ENSEIGNANTS NON PERMANENTS


PROFESSEURS EMERITES

Pr. ANDRIAMANANTSARA Lambosoa Pr. RAKOTOZAFY Georges


Pr. ANDRIAMBAO Damasy Pr.RAMAKAVELO Maurice Philipe
Pr. ANDRIANAIVO Paul Armand Pr. RAMONJA Jean Marie
Pr. ANDRIANANDRASANA Arthur Pr. RANDRIAMAMPANDRY
Pr. ANDRIANJATOVO Joseph Pr. RANDRIAMBOLOLONA Aimée
Pr. AUBRY Pierre Pr. RANDRIANARIVO
Pr. FIDISON Augustin Pr. RANDRIAMANGA Ratsiatery
Pr. KAPISY Jules Flaubert Honoré Blaise
Pr. RABARIOELINA Lala Pr. RASOLOFONDRAIBE Aimé
Pr. RABETALIANA Désiré Pr. RATOVO Fortunat
Pr. RADESA Farançois de Sales Pr. RATSIVALAKA Razafy
Pr. RAHAROLAHY Dhels Pr. RAZANAMPARANY Marcel
Pr. RAJAONA Hyacinthe Pr. SCHAFFNER
Pr. RAKOTOARIMANANA Denis Roland RAZAFINDRAHABA Marthe
Pr. RAKOTOMANGA Samuel Pr. ZAFY Albert
Pr. RAKOTOMANGA Robert
Pr. RAKOTO- RATSIMAMANGA S U
VII- IN MEMORIAM
Pr. RAJAONERA Richard Pr. RAKOTOVAO Rivo Andriamiadana
Pr. RAMAHANDRIARIVELO Johnson Pr. RAVELOJAONA Hubert
Pr. RAJAONERA Fréderic Pr. ANDRIAMAMPIHANTONA
Pr. ANDRIAMASOMANANA Velson Emmanuël
Pr. RAKOTOSON Lucette Pr. RANDRIANONIMANDIMBY
Pr. ANDRIANJATOVO RARISOA Jeannette Jerôme
Dr. RAMAROKOTO Razafindramboa Pr. RAKOTONIAINA Patrice
Pr. RAKOTOBE Alfred Pr. RAKOTO RATSIMAMANGA Albert
Pr. ANDRIAMIANDRA Aristide Pr. RANDRIANASOLO Raymond
Dr. RAKOTONANAHARY Dr. RABEDASY Henri
Pr. ANDRIANTSEHENO Raphaël Pr. MAHAZOASY Ernest
Pr. RANDRIAMBOLOLONA Robin Pr. RATSIFANDRIHAMANANA
Pr. RAMANANIRINA Clarisse Bernard
Pr. RALANTOARITSIMBA Zhouder Pr. RAZAFINTSALAMA Charles
Pr. RANIVOALISON Denys Pr. RANAIVOARISON Milson Jerôme
Pr. RASOLONJATOVO
ANDRIANANJA Pierre
Pr. MANAMBELONA Justin
Pr. RAZAKASOA Armand Emile
Pr. RAMILIHARISOA Angeline
Pr. RAKOTOBE Pascal
Pr. RANAIVOZANANY Andrianady
VIII- ADMINISTRATION

CHEFS DE SERVICE

ADMINISTRATION ET FINANCES M. RANDRIARIMANGA Henri

APPUI A LA RECHERCHE ET M. RAZAFINDRAKOTO Willy Robin


FORMATION CONTINUE
RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS M. RAMARISON Elysée
RESSOURCES HUMAINES Mme RAKOTOARIVELO Harimalala F.
SCOLARITE ET APPUI A LA PEDAGOGIE Mme SOLOFOSAONA R.
Sahondranirina
TROISIEME CYCLE LONG ET M. RANDRIANJAFIARIMANANA
FORMATION CONTINUE Charles Bruno
DEDICACES ET REMERCIEMENTS
DEDICACES

Je dédie cette thèse :

Au bon Dieu,

« Tu m’as instruit dès ma jeunesse, et jusqu’à présent, j’annonce tes merveilles »

Psaume 71 :17

A mes parents,

Je ne vous remercierai jamais assez pour tout ce que vous avez fait pour moi.

Que vous trouvez dans ce travail mes reconnaissances et mon affection. Que

Dieu vous bénisse et vous récompense dans une longue vie pleine de santé.

A mon mari,

Ton soutien, ton amour m’ont poussé à arriver jusqu’au bout. Que ce travail

t’offre la joie d’une œuvre accomplie.

A ma fille et celui qui va venir,

Je vous remercie d’avoir été compréhensif, je vous aime beaucoup même si

parfois nous avons dû faire quelques sacrifices

A mes frères,

Toute ma gratitude pour vos soutiens et vos encouragements.

A ma grande famille,

A ma belle famille,

A mes belles sœurs et beaux frères

A tous mes amis,

A tous ceux qui de loin ou de près m’ont aidé à la réalisation de cette thèse,

« Mes sincères remerciements »


A NOTRE HONORABLE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE

Monsieur le Docteur RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa

- Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Dermato-Allergo-


Vénéréologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.

- Chef de Service de Dermatologie CHUA/HJRA et de Médecine III


CHUA/HJRB

Pour le grand honneur que vous nous avez fait en acceptant de présider et de diriger
nos travaux malgré votre haute responsabilité et vos nobles tâches ; vos conseils
concernant ce travail nous ont été précieux et bénéfiques.
Veuillez trouver ici, l’expression de notre profond respect et notre reconnaissance.
A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Monsieur le Docteur ANDRIAMAMONJY Clément

- Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Neurochirurgie à la


Faculté de Médecine d’Antananarivo
- Chef de Service de Neurochirurgie au CHU/JRA d’Antananarivo.

Madame le Docteur RAFARAMINO JOSOA Florine

- Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Radiothérapie et


Oncologie Médicale à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.
- Chef de Service de Oncologie Médicale et de Radiothérapie au CHU/JRA
d’Antananarivo.

Pour l’honneur que vous nous avez accordez en acceptant de siéger parmi nos
membres du Jury. Pour la sympathie et la gentillesse que vous nous avez témoignées.
Veuillez recevoir l’expression de nos sincères remerciements.

A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE

Monsieur le Docteur RAVELOARISON Hugues

- CES en Hygiène, Médecine Préventive et Santé publique

- Attestation d’Hydrologie et Climatologie Médicale

Vous avez bien voulu être notre rapporteur de thèse ; vos soutiens et vos conseils ont
été essentiels pour sa réalisation.
Veuillez recevoir l’expression de nos sincères remerciements
A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE
D’ANTANANARIVO

Monsieur le Professeur RAJAONARIVELO Paul


Nous exprimons ici nos hommages les plus respectueux

A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE


MEDECINE D’ANTANANARIVO
Nos vifs remerciements pour l’enseignement que vous nous avez prodigué

A TOUS LES MEDECINS DES HOPITAUX ET DES FORMATIONS


EXTRAHOSPITALIERS

A TOUS LES PERSONNELS ADMINISTRATIFS ET TECHNIQUES DE LA


FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO

A TOUS LES MEDECINS ET PROFESSIONNELS DU CENTRE NATIONAL


DE CRENOTHERAPIE ET DE THERMOCLIMATISME D’ANTSIRABE

Veuillez recevoir nos sincères reconnaissances.


SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION……………………………………………………………………1

PREMIERE PARTIE : RAPPEL SUR LES DERMATOSES

INFLAMMATOIRES

I-GENERALITES…………….………………………………………………..3

II-LES PRINCIPALES FORMES ETIOLOGIQUES……………...……….4

II-1L’eczéma……………….………………...……………………………...4

II-1-1 Manifestation clinique …………...………… …………………..4

II-1-2 Mécanisme de l’eczéma de contact . ………………………....4

II -1-3 Diagnostic positif ………………………………………………. 5


II-1-4 Diagnostic étiologique………………………………………….. 6
II-1 5 Evolution et pronostic…………………………...….……………6
II-2 Les dermatites atopiques………... ;………………………….………. 6
II-2-1 Diagnostic clinique……………………………………..………... 6
II-2-2 Diagnostic positif …………...…………………………………….8
II-2-3 Diagnostic étiologique…………………… ………………… … 8
II-2-4 Evolution et complication………………………...…..………….9
II-3 Le psoriasis…………………………………...………………………10
II-3-1 Diagnostic clinique……………………………..……………..…10
II-3-2 Diagnostic positif……………………………..………………….10
II-3-3 Diagnostic étiologique ………………………………….………12
II-3-4 Evolution et pronostic………….…………………… ………….12
II-4 L’acné………………………………………………………………….13
II-4-1Diagnostic clinique …..…………………………………………..13
II-4-2 Physiopathologie……………………………...…………………13
II-4-3 Diagnostic positif………………………………………………..14
II-4-4 Diagnostic étiologique………………………………..……….. 14
II-4-5 Evolution et pronostic………………………….……………….15
II-5 les prurits divers et prurigo………………… ……..………………15
II-5-1 L’interrogatoire…………………….……………………………15
II-5-2 Diagnostic clinique ………………………………..…………....16
II-5-3 Diagnostic positif……………………………………..…………16
II-5-4 Diagnostic étiologique………………………………………….16
II-5-5 Evolution et pronostic….…………………. ………….………..17
III- LES POSSIBILITES THERAPEUTIQUES……………………...…17
III-1 Buts……………………………………………………………………17
III-2 Moyens……………………………………………………………….17
III-2-1 Moyens hygiéno-diététiques………………………………….17
III-2-2 Moyens médicamenteux……………………...………………18
a) pour l’eczéma de contact …………………………….………18
b) pour les dermatites atopiques………………………………...18
c) traitement des psoriasis…………………...…………………..19
d) Prise en charge de l’acné………………...…………………….20
e) Traitement des prurits divers……...………..…………….…20
III-2-3 La cure thermale…………………….…………………………20
III-2-3-1 Définition………………………………………………….20
III-2-3-2 Les modalités de la cure………………………………….21
III-2-3-3 Intérêts de la cure thermale en dermatologie………….21
III-2-3-4 Techniques de la crénothérapie………………..…...……22
III-2-3-5 Les incidents de la cure thermale…………….………….25
III-2-3-6 Les indications revendiquées en Dermatologie…….….26
III-2-3-7 Tableau récapitulatif des soins……..…...……………….27
III-2-3-8 mode d’action des eaux en dermatologie……….……...28
III-2-3-9 Les contre-indications de la cure …………....…….. ..….28
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE ET RESULTATS
I- CADRE D’ETUDE……………………………………………………….32

I-1 Le centre national de crénothérapie et de thermo climatisme ….32

I-2 Type d’étude………………………...………………………………..32

II- RECRUTEMENT DES PATIENTS…………………………………….32

II-1 Critères d’inclusion………………………………………………….32

II-2 Critères d’exclusion…………………………………………………32

III- PARAMETRES D’ETUDE………………………..…………………….33


III-1 Paramètres épidémiologiques ……………………………………33
III-2 Paramètres socio-économiques …………………………………..33
III-3 Paramètres cliniques ………………………………………………33
III-4 Les aspects thérapeutiques ……………………………………….33

IV- ANALYSES STATISTIQUES ………………………………………...34

IV-1 Matériels ……………………………………………………………34

IV-2 Méthodes …………………………………………………………...34

IV-2-1 Statistique descriptive ……………… …...………………….34


IV-2-2 Statistique analytique ……………………...…………………..34

IV-2-2-1 Le test de Khi2 ……………..……………………………35

IV-2-2-2 L’interprétation des résultats obtenus du calcul de

Khi2……………………………………………………..36

V- RESULTATS …………………………………………………......………38
V- 1 Résultat global ……………………………………..………………..38

Caractéristique de la population retenue ………………………..... 39

V-2 Résultats selon les formes étiologiques………………… ………41

V-2-1 Les eczémas et maladies atopiques ….…………………..…...41

V-2-1-1 Aspect épidémiologique… ………………………………...41

V-2-1-2 Mode de vie ….………...……………………………………41

V-2-1-3 Aspect clinique ……………...……………………………...41


V-2-1-3-1 Motif de consultation …..…….……………………….41

V-2-1-3-2 Aspect des lésions …………………...………………..42


V-2-1-3-3 topographie …………...……………………………….42

V-2-1-3-4 Etendue des lésions .......…...…………………………42


V-2-1-3-5 Signes subjectifs ……………..………………………..44

V-2-1-4 Age évolutif ………………… …………………...……....44

V-2-1-5 Evolution de l’eczéma sous la cure thermale..........…….45


V-2-2 Les psoriasis ………..………………………...…………………47

V-2-2-1 Aspect épidémiologique ……….…………………………47

V-2-2-2 Mode de vie …………….………………………………….47

V-2-2-3 Aspect clinique ………….…………………………………48

V-2-2-3-1 Motif de consultation …….…………………………..48

V-2-2-3-2 Aspect des lésions …….………………………………49

V-2-2-3-3 Topographie ………… ……………………………….49

V-2-2-3-4 Etendue des lésions …….…………………………….49

V-2-2-3-5 Les signes subjectifs ………….……………...……….50

V-2-2-4 L’age évolutif des psoriasis ……………………...……51

V-2-2-5 Evolution des psoriasis sous la cure thermale ………52

V-2-3 l’acné …………………………………………………………54

V-2-3-1 Aspect épidémiologique ………………………………54

V-2-3-2 Mode de vie …………………………………………….54

V-2-3-3 Aspect clinique………………………………………….55

V-2-3-3-1 Motif de consultation ……………………………..55

V-2-3-3-2 Aspects des lésions ………………………………..55

V-2-3-3-3 Topographie ……………………………………….56

V-2-3-3-4 Etendue des folliculites …………………………...56

V-2-3-3-5 Signes subjectifs …………………………………...56

V-2-3-4 Age évolutif ……………………………………………57


V-2-3-5 Evolution de l’acné sous thermalisme ……………….58

VI-COMMENTAIRES ……………….…….…..…………………..……..62

VI-1 Sur le plan épidémiologique ……………...……………………….62

VI-2 Sur le plan clinique …………………………………………...…….63

VI-3 Sur les évaluations thérapeutiques ……………...………………..65

VI-4 Sur le plan statistique………..………….……….…………………66

SUGGESTIONS ……...………………...……………………………………………70

CONCLUSION ……………………………. …………………………...………… ..72


BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1 : Répartition selon l’âge …………………………………..…….………..38

Figure 2 : Répartition selon le sexe………………………………...….………..….40

Figure 3 : Répartition selon les formes étiologiques………………..……...…….40

Figure 4 : Répartition selon le motif de consultation………………..…....….…..42

Figure 5 : Répartition selon la topographie……………………………..………...43

Figure 6 : selon l’étendue des lésions……………………………………..……….43

Figure 7 : Répartition selon les signes subjectifs…………………………..…......44

Figure 8 : selon l’âge évolutif……………………………………………..……......45

Figure 9 : résultats de la cure………………………………..………...………..….46

Figure 10 : selon les améliorations……………………………………………… …47

Figure 11 : le psoriasis selon le motif de consultation…………………………….48

Figure 12 : Selon la topographie…………………………………………...………..49

Figure13 : Selon l’étendue…………………………………………………….……..50

Figure 14 : Répartition selon l’existence de signe subjectif…………………….....51

Figure 15 : Selon l’age évolutif……………………………………..………………..51

Figure 16 : les effets du traitement thermal sur les psoriasis……………… ..…..52

Figure 17 : pour les améliorations……………………………………………….... .53

Figure 18 : selon le motif de consultation………………………….…………….…55

Figure19 : selon la topographie…………………………………………..…………56

Figure 20 : selon les signes subjectifs…………………………………………….…57

Figure 21 : selon l’âge évolutif………………………………………………………57

Figure 22 : Pour les excellents résultats……………….…………………..………..59


LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau 1 : Cure interne …………………………………………………….…….27

Tableau 2 : Cure externe………………………………………...……..…..………27

Tableau 3 : Rapport âge / sexe……………………………………………..…..…..34

Tableau 4 : Caractéristique de la population retenue………………...…………39

Tableau 5 : suivi de l’eczéma à T10, T20………………………………...………..46

Tableau 6 : suivi du psoriasis à T10, T20…………………………….……..…….53

Tableau 7 : suivi de l’acné à T10, T20………………………...……….…………..58

Tableau 8 : Résultats de la comparaison entre âge et sexe……………………...66

Tableau 9 : Résultats selon les pathologies……………………..….………….. ..66

Tableau 10 : Résultats de la comparaison entre T10 et T20………………..… …67

Tableau 11 : Comparaison de l’évolution de l’insomnie en T10-T20………..….68

Tableau 12 : Evolution du prurit entre T10-T20………………………..………....68

Tableau 13 : Patients de 21 à 50 ans et patients de plus de 51 ans……...……….69


LISTE DES PHOTOS

Pages

Photo 1 : Acné chéloïdienne…………………………………………………….. …30


Photo 2 : Acné frontale……………………………………………………………….30
Photo 3 : Acné vulgaire……………………… ………………………………….. ...30
Photo 4 : Eczéma atopique…………………………………………………………. .30
Photo 5 : Eczéma nummulaire………………………………………………………31
Photo 6 : Psoriasis vulgaire…………………………………………………………..31
Photo 7 : Psoriasis vulgaire……………………………………… …………………31
Photo 8 : Keratodermie plantaire…………………………….….….……….………60

Photo 9 : Eczéma aigu………………...………………………………….…………..60

Photo 10 : Keratodermie plantaire …………………………………………………61

Photo 11 : Eczéma aigu …….. …………………………………...…………………61

Photo12 : Psoriasis………………………………………………………………….. 61
LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS

CNCT : Centre National de Crénothérapie et de Thermoclimatisme

Cm : Centimètre

ddl : Degré de liberté

kg : Kilogramme

mn : Minute

< : Inférieur

OR : Odds Ratio

PASI : Psoriasis Area and Severity Index

% : Pour cent

RC : Rapport de cote

SCORAD : Scoring of Atopic Dermatitis Severity Index

SIDA : Syndrome de l’Immunodéficience Humaine

> : Supérieur

VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine


INTRODUCTION
1

INTRODUCTION

A l’ère actuelle, les produits de recherche pharmaceutique ne cessent

d’affluer et parviennent à donner des solutions à nos problèmes de santé. Avec

l’évolution des technologies employées de nos jours, on se demande si une cure

thermale peut encore avoir une place dans le monde thérapeutique. Pour

répondre à cela, selon le Professeur LAMARCHE : « l’actualité de cette

thérapeutique ne se discute plus … qu’une thérapeutique conserve encore une

actualité après plus de deux millénaires d’emploi régulier… », « C’est dans cette

pérennité de l’emploi des eaux minérales que l’on trouve, bien entendu la

meilleure preuve et la plus solide de l’efficacité de cette thérapeutique. » (1)

Les bienfaits de la cure thermale dans d’autres affections comme celle de

l’appareil locomoteur, les rhumatismes, les séquelles de traumatismes, les

affections gynécologiques, les affections du tube digestif, l’hypertension

artérielle sont actuellement reconnus à Madagascar ; mais la place de la cure

thermale dans les affections dermatologiques mérite encore d’être définie.

Pourtant la crénothérapie peut être prescrite dès que le diagnostic est posé dans

certaines affections dermatologiques. La cure thermale peut être prescrite afin

de limiter l’usage de produits onéreux et complexe qui peuvent avoir des

conséquences à long terme sur l’organisme. Elle représente une alternative pour

diminuer progressivement l’utilisation de corticoïde sans risque de voir

apparaître une corticodépendance ou une corticoresistance.

La nature nous a donné l’opportunité d’avoir sur notre territoire tous les

facteurs qui pourraient mettre en œuvre une thérapie, à la portée de tous.

Encore faut-il que le médecin de nos jours sache où trouver l’eau minérale,

comment en faire le choix et l’utiliser à bon escient.


2
Cette étude sur place concernant la place de la cure thermale dans la prise en

charge des affections dermatologiques inflammatoires, nous a été inspiré par les

activités du centre, ainsi que par la fréquence des affections dermatologiques

actuellement traitées à l’aveuglette, ou maltraitées à cause du manque de

moyens économiques mais surtout à l’absence de système d’orientation recours

pour les malades. Nous avons été aussi impressionnés par le nombre de résultat

positif des dermatoses améliorées pendant notre passage au Centre.

Dans ce travail, nous nous sommes fixés comme objectifs :

• d’informer les personnels médicaux, ainsi que les malades sur tout ce

qu’ils peuvent attendre de la crénothérapie sur les dermatoses

• de définir la place qui convient à la cure thermale parmi les moyens

thérapeutiques dont on dispose actuellement.

• de préciser les indications et les contre-indications de cette cure qui relève

d’un acte médical.


PREMIERE PARTIE :
RAPPEL SUR LES DERMATOSES INFLAMMATOIRES
3

I- GENERALITES

Les maladies cutanées représentent un problème majeur de santé publique.

Elles sont parmi les cinq causes les plus fréquentes de morbidité et de perte de

la capacité de travail dans la population mondiale.

Dans les pays en voie de développement, la majorité de la population n’a aucun

accès aux médicaments dermatologiques de base ; et dans la plupart du temps

les dermatoses sont traitées par des auxiliaires médicaux avec des moyens

inappropriés.

A Madagascar, la dermatologie s’est surtout développée depuis une dizaine

d’année comme le montre les études publiées dans ce sens (2). Une

comparaison sur les principales pathologies dermatologiques chez l’adulte et

chez l’enfant sur un intervalle de 5 ans 2001 à 2005 ont montré une nette

diminution des dermatoses infectieuses qui passent de 69,7% à 27,4% (3),et une

importance des dermatoses autonomes ce qui démontrent une amélioration des

cas diagnostiqués surtout pour les dermatoses inflammatoires.

Cette étude concerne surtout les pathologies dermatologiques inflammatoires

qui constituent un des motifs de consultation en crénothérapie. Elles sont

fréquemment rencontrées dans la vie quotidienne et demandent une prise en

charge adéquate afin de ne pas corrompre la vie des patients atteints. Une

alternative thérapeutique dans la région d’Antsirabe est étudiée dans ce travail

en proposant le traitement par le thermalisme.


4

II- LES PRINCIPALES FORMES ETIOLOGIQUES

II-1 L’eczéma (4)(5)(6)(7)

L’eczéma est le plus fréquent des dermatoses inflammatoires. Son

apparition est souvent liée à une notion d’allergie ; soit allergie retardée due à

des substances exogènes dans le cas de l’eczéma de contact ; soit un terrain

allergique dans le cas de l’eczéma constitutionnel ou dermatite atopique ;

d’autres formes représentent les sensibilisations immunes complexes dues à des

micro-organismes bactériens ou fongiques.

II-1-1 Manifestations cliniques (8)(9)(10)

L’inflammation superficielle de la peau est accompagnée de prurit et

caractérisée par la succession de quatre phases :

• la phase d’érythème prurigineux, parfois avec oedème

• la phase de vésiculation

• la phase de suintement consécutive à la rupture des vésicules spontanément

ou par le grattage.

• la phase de régression où il y a formation de croûtes après la dessiccation du

liquide de suintement et des squames formés par l’élimination de

l’épiderme altéré qui se détachent progressivement.

Ces diverses lésions peuvent coexister à un moment donné de l’évolution de

l’eczéma mais généralement se succèdent. Elles sont surtout nettes à la phase

aiguë de l’eczéma par allergie de contact.

II-1-2 Mécanisme de l’eczéma de contact (8)(9)(11)

Il existe deux grands mécanismes aboutissant à l’eczéma de contact

L’eczéma de contact allergique : il s’agit d’allergie à médiation cellulaire ;

l’aspect clinique montre une dermite vésiculeuse et suintante parfois sèche mais

congestive ; les fissures sont peu fréquentes. La topographie de la lésion n’est


5

pas limitée au contact mais la diffusion à distance est possible. L’apparition des

lésions est retardée par rapport à l’agression et les tests épicutanés sont positifs.

Par contre au cours de l’eczéma de contact par irritation ; les lésions sont

provoquées directement par les effets physico-chimiques de la substance

responsable. A la clinique, on observe une dermite sèche érythémato-

squameuse, dont les vésicules sont rares et les fissures fréquentes. La lésion se

localise seulement au niveau du contact. L’apparition de l’eczéma se fait

immédiatement après l’irritation ; le test épicutané est négatif.

II -1-3 Diagnostic positif (9)

• A l’anamnèse, il faut préciser la profession exercé, les gestes

professionnels, les produits manipulés au travail ou à domicile ; les

habitudes vestimentaires, les médicaments antérieurement utilisés.

Il faut ensuite évaluer le temps de latence entre le premier contact avec la

substance ou l’objet et la survenue des lésions. La chronologie des récidives est

également évocatrice, cela est très net dans les eczémas professionnels

disparaissant durant un congé prolongé ou un arrêt de travail, mais récidive

lors de la reprise du travail.

• Les arguments cliniques montrent : les lésions qui se succèdent en quatre

phases : l’érythème prurigineux, la phase vésiculaire, le suintement et la

réparation ou régression.

L’eczéma de contact qui reproduit la forme de contact et correspond à

l’empreinte sur la peau du contact irritant comme le bracelet, les chaussures, la

marque du pansement …

• Aux examens paracliniques :

Les tests épicutanés sont positifs ; dès leur levée après la 48è heure puis à la

72è heure ; par la présence d’un œdème important, un érythème et des vésicules
6

à l’emplacement du test.

Le prélèvement biopsique confirme la nature eczématique des lésions par

l’intermédiaire des spongioses épidermiques, l’exocytose lymphocytaire et

l’œdème dermique identifiés à l’examen histologique.

II-1-4 Diagnostic étiologique (10)

- eczéma de contact professionnel

- eczéma de contact vestimentaire

- eczéma de contact cosmétique

- eczéma de contact médicamenteux

- eczéma photo allergique

II-1-5 Evolution et pronostic (9)(10)

Seule la disparition complète de tout contact avec l’allergène peut

entraîner la guérison de l’eczéma. Tout nouveau contact se traduit par une

récidive ou une chronicisation des lésions. Les contacts répétés entraînent des

eczémas de plus en plus intenses et précoces.

II-2 Les dermatites atopiques (11)

Ce sont des affections inflammatoires cutanées chroniques et /ou

récidivantes qui se définissent par :

• un facteur héréditaire c’est-à-dire une prédisposition du système

immunitaire à des réactions d’hypersensibilité médiées par les Ig-E vis-à-vis

d’antigènes communs alimentaires (trophallèrgène) ou d’environnement

(aéroallergène) et ;

• un phénotype cutané qui exprime la cible de la réaction atopique la plus

caractéristique et la plus précoce et dont la physiopathologie reste encore

inexpliquée.
7

La dermatite atopique est fréquente5 chez le nourrisson dans les premiers

mois de la vie, généralement vers 3 mois et d’une étiologie inconnue.

II-2-1 Diagnostic clinique (12)

-A la phase infantile : jusqu’à 2 ans : les lésions sont grossièrement symétriques

au niveau des convexités des membres, du visage avec un respect assez net de

la médioface, en particulier la pointe du nez. Puis elles évoluent par poussée sur

les plis de flexion. Les lésions se présentent sous forme de placards érythémato-

suintants, croûteux et prurigineux. Les éléments de description pour établir un

score lésionnel d’intensité chez le nourrisson sont : l’érythème, l’œdème, les

excoriations témoignant objectivement le prurit, le suintement associé aux

croûtes en rapport avec l’acuité des poussées vésiculeuses.

Le prurit est souvent responsable de trouble du sommeil. Le grattage

manuel peut être remplacé par des mouvements équivalents comme l’agitation

des membres et du tronc, le frottement des joues contre le drap et les vêtements.

L’évolution de la maladie se fait en général vers sa disparition entre 8 mois et 3

ans ; ou vers une association ou alternance avec un asthme.

- Chez l’enfant : les symptomatologies respiratoires peuvent prendre le dessus

sous forme d’asthme allergique.

Chez l’enfant de plus de 4 ans, on utilise les critères de diagnostic britanniques

(9) : ils se basent sur l’interrogatoire minutieux : Dermatose prurigineuse ou

parents rapportant que l’enfant se gratte ou se frotte, et trois ou plus des critères

suivants :

1- Antécédents personnels de dermatite des flexions, fosses antécubitales,

creux poplités, face antérieure des chevilles, cou et /ou joues chez les

enfants de moins de 10 ans.


8

2- Antécédents personnels d’asthme ou de rhume des foins (ou antécédents

de maladie atopique chez un parent au premier degré chez l’enfant de

moins de 4 ans)

3- Antécédents de peau sèche généralisée au cours de la dernière année.

4- Eczéma des grands plis visibles ou eczéma des joues, du front et des

convexités des membres chez l’enfant moins de 4 ans.

5- Début des signes cutanés avant l’âge de 2 ans.

Chez l’enfant et le nourrisson, les facteurs favorisants sont surtout d’origine

alimentaire : l’œuf, le pistache, le poisson, le lait de vache…

- Chez l’adolescent et l’adulte : la dermatite atopique manifeste une

recrudescence à l’adolescence à l’occasion de conflits psychoaffectifs ou

de stress.

II-2-2 Diagnostic positif

Chez l’adulte, le début tardif doit faire effectuer des examens complémentaires

et une biopsie avec étude à l’immunofluorescence directe. La clinique montre

des placards lichenifiés sous forme de prurigo lichenifié dont les localisations

principales sont les plis du coude, les creux poplités, les poignets.

II-2-3 Diagnostic étiologique

C’est une dermatose chronique qui évolue par poussées marquées par des

allergènes. La plupart des personnes atteintes présentent un terrain atopique.


9

II-2-4 Evolution et complication (12)

Evolution globale

La période de nourrisson est celle qui comporte le plus de formes étendues et

graves mais l'évolution est spontanément bonne dans la majorité des cas, les

formes persistant dans l'enfance étant plus localisées. La persistance de la

dermatite atopique au-delà de la période infantile est appréciée de façon

variable car le paramètre de gravité (ou impact sur la qualité de vie) n'est pas

pris en compte.

Les données récentes indiquant une incidence de 15 % de dermatite atopique à

7 ans en Allemagne, Danemark et Suède laissent à penser que cette persistance

est sous-évaluée. En termes de qualité de vie, cette période est globalement plus

affectée par l'asthme que par la dermatite atopique. On estime que pour une

dermatite atopique ayant débuté avant 1 an, il y a 50 % de chances pour que, à

l'âge de 5 ans, la dermatite atopique ne pose plus de problème (atteinte

infraclinique ou cliniquement insignifiante).

Les formes débutant plus tardivement dans l'enfance sont plus tenaces. Les

formes débutant à l'adolescence ou à l'âge adulte ont un pronostic réservé.

Les complications

Les complications de la dermatite atopique sont surtout les surinfections

soit virales en général par l’Herpès Virus donnant un tableau infectieux sévère ;

soit bactériennes ; mais on peut aussi observer un retentissement psychoaffectif

comme l’échec scolaire ; ou aussi un retard staturo-pondéral qui peut être très

vite corrigé par un traitement adéquat.

Les affections comme l’ichtyose ou la kératose pilaire peuvent s’associer à la

dermatite atopique et sont responsable du caractère râpeux des bras et des

cuisses.
10

II-3 Le psoriasis (13)(14)(15)

II-3-1 Diagnostic clinique

C’est une dermatose inflammatoire de type érythémato-squameuse chronique

qui touche 2 à3% de l’ensemble de la population. Il est caractérisé par un état

inflammatoire cutané qui s’associe à une prolifération trop importante des

cellules épidermiques dont la différenciation est anormale.

Cela est dû à un trouble de la kératinisation qui engendre un renouvellement

plus rapide des cellules. Cette maladie proliférative de l’épiderme est

héréditaire (à caractère familial dans 30% des cas). Elle est révélée et aggravée

par de nombreux facteurs environnementaux.

II-3-1 Diagnostic positif (8)(9)

Forme classique :

La lésion élémentaire est constituée par une tâche érythémato-squameuse

généralement arrondie, parfois ovalaire polycyclique bien limitée, légèrement

en relief par rapport à la peau voisine. Le grattage méthodique de la squame à

la curette permet de voir un blanchissement très net de la lésion : signe de

bougie ; et l’apparition de fines gouttelettes hémorragique : signe de la rosée

sanglante. Le prurit est généralement absent sauf en cas de traitement

inapproprié ou dans un contexte psychologique particulier.

La topographie des lésions est de grand intérêt pour le diagnostic. Elles siègent

de préférence et de façon symétriques sur les surfaces exposées aux contacts et

aux traumatismes telles que : les coudes, genoux, bords cubitaux, avant-bras,

régions prétibiales, cuir chevelu, région lombo-sacré. L’éruption peut être

strictement limité à une zone de microtraumatisme ou irritée réalisant le

phénomène de Köebner : psoriasis sur les stries de grattage, sur cicatrice

chirurgicale, ou sur tatouage.


11

Autres formes cliniques :

Selon la forme topographique :

• psoriasis du cuir chevelu : non alopeciante

• psoriasis inversé ou psoriasis des plis : siègent dans les plis inter fessier,

inguinaux, creux poplités, ou creux axillaires.

• psoriasis palmo-plantaires : kératodermie psoriasique

• psoriasis des ongles dont la déformation la plus classique est l’ongle en dé à

coudre.

• psoriasis des muqueuses : très rare

• psoriasis du nourrisson qui se présente comme une dermite du siège.

• psoriasis du grand enfant : le psoriasis en goutte est la forme la plus

fréquente, d’apparition aiguë et régressive.

Les formes compliquées :

1- Psoriasis érythrodermique : avec desquamation abondante et

érythrodermie due à un traitement local ou général mal conduit. Dans ce

cas il y a risque de surinfection ou de trouble hydro-éléctrolytique ou

altération de l’état général et l’hospitalisation est donc de règle avec un

traitement adéquat.

2- Psoriasis pustuleux : il peu être localisé au niveau des régions palmo-

plantaires avec des pustules jaunâtres entraînant des troubles

fonctionnels importants ; ou généralisé à début brutal, réalisant de larges

décollements pustuleux du tronc sur base érythémateuse. Cette forme

met en jeu le pronostic vital. A l’histologie, on découvre dans ces deux

formes, la présence de pustules amicrobiennes spongiformes,

multiloculaires intra épidermiques.

3- Psoriasis arthropathique : il s’agit du rhumatisme psoriasique rencontré

dans 20 à 30% des cas. Il est chronique, déformant et parfois ankylosant..


12

les localisations peuvent être périphérique sous forme d’oligo- ou

monoarthrite, parfois polyarthrite. Il se différencie avec la polyarthrite

rhumatoïde par l’atteinte des articulations inter phalangiennes distales,

l’absence de facteurs rhumatoïde au test de Waler-Rose et son évolution

moins invalidante. Plus rarement, il s’agit d’une localisation au niveau

de l’articulation axiale ou atteinte lombaire ou sacro-iliaque rappelant la

spondylarthrite ankylosante.

4- Psoriasis associé à l’infection par le virus de l’immunodéficience

humaine (VIH) : il s’agit de psoriasis d’apparition ou d’extension rapide,

souvent très inflammatoire, prurigineux et résistant aux traitements

habituels.

II-3-2 Diagnostic étiologique (13)(14)(15)

• Le psoriasis est une maladie proliférative épidermique sous la

dépendance de facteur génétique. C’est une maladie héréditaire à

transmission autosomique et 30% des cas sont familiaux.

• Le psoriasis est en général révélé par des facteurs d’environnement :

- les facteurs psychologiques qui sont souvent au premier plan dans le

déclenchement des poussées (stress, troubles psychoaffectifs) ;

- les infections bactériennes et virales : surtout rhinopharyngés précèdent le

psoriasis de l’enfant. Il y a aussi le rôle du VIH qui déclenche et aggrave

l’affection.

- Le rôle de certains médicaments comme facteurs favorisants du psoriasis

est établi pour les bêtabloquants, les sels de lithium…

II-3-3 Evolution et pronostic (14)

L’évolution habituelle est chronique et récidivante. Il évolue par poussée

dont la durée varie de quelques semaines à quelques mois et peuvent être

déclenchées par les facteurs environnementaux. La rémission est obtenue


13

spontanément ou sous l’action bénéfique du soleil, ou à l’occasion des

traitements divers.

II-4 L’acné (11)(16)(17)

L’acné se définit comme une maladie inflammatoire qui affecte le

follicule pilosébacé. L’acné vulgaire touche 80% des adolescents des deux sexes.

II-4-1Diagnostic clinique

Le diagnostic clinique est posé devant des microkystes, des papules et

des pustules avec des comédons et une séborrhée, siégeant sur le visage, la

poitrine ou les régions scapulaires.

II-4-2 Physiopathologie (4)(5)(16)(17)

L’acné est la conséquence de deux phénomènes : la formation de

comédon et l’inflammation péri comédonnienne.

- Le comédon est formé par la production accrue de sébum par les glandes

sébacées et les bactéries ainsi que l’obstruction du canal pilosébacé.

- La phase inflammatoire est la conséquence de microkyste ou comédon

formé par l’hyper séborrhée et l’obstruction du canal. On observe des

lésions papulo-pustuleuses, puis pseudo furonculeuses. Parfois la flore

bactérienne participe à une autre phase inflammatoire d’origine

retentionnelle. La séborrhée est aussi sous contrôle hormonal, la

testostérone chez l’homme et les androgènes chez la femme. L’acné est

donc favorisée non seulement par leur élévation mais aussi à leur

utilisation périphérique ; elle est vraisemblablement liée à une réponse

exagérée de la glande sébacée à des taux le plus souvent normaux

d’androgènes. L’hyperséborrhée est constante au cours de l’acné.


14

II-4-3 Diagnostic positif (6)(9)(16)

L’acné juvénile : les lésions siègent préférentiellement au niveau du

front, la tempe, le nez, le menton, le tronc et la nuque. Les lésions non

inflammatoires sont formées par les comédons fermés, les points noirs : ce sont

des microkystes ouverts. Les lésions inflammatoires sont représentées par des

papules rouges, parfois douloureuses, ou des pustules et parfois même des

nodules. Ces derniers peuvent se fistuliser ou évoluer vers la formation de

macrokystes. Les cicatrices peuvent être pigmentées, déprimées ou

hypertrophiques.

Les acnés graves : ce sont les acnés nodulo-kystiques plus fréquent chez

le garçon ; les acnés conglobata : suppuratives à évolution cicatricielle ; et les

acnés fulminans : acnés conglobata associé à une fièvre, une hyperleucocytose

et des douleurs articulaires.

Les acnés exogènes : elles apparaissent chez les mécaniciens ou

garagistes, ou sous l’effet de l’intoxication chlorique en milieu industriel.

Les acnés iatrogènes : elles sont d’apparition récente et sont favorisées

par les contraceptifs oraux, les progestatifs, les corticoïdes locaux ou généraux,

la vitamine B12, les antiépileptiques et les immunosuppresseurs comme la

ciclosporine.

Le dosage des hormones androgènes peut montrer une hyperandrogénie

II-4-4 Diagnostic étiologique

Quelquefois, il est d’origine iatrogène : vitamine B, cosmétiques,

hyperandrogénisme d’apport chez les sujets sous oestroprogestatifs ou

progestatifs, stéroïdes ou corticothérapie.


15

II-4-5 Evolution

L’évolution est favorable mais sous ses différentes formes, il peut

persister à l’âge adulte. Rarement, l’acné peut évoluer vers des lésions

macrokystiques, nodulo-kystiques, suppuratives chroniques, avec des séquelles

esthétiques importantes.

II-5 les prurits divers et prurigo (18)(19)

Les prurits sont des sensations de démangeaisons de la peau ou des

muqueuses conduisant au besoin de grattage, dans le but de les faire disparaître

qui peut être satisfait ou non. C’est un symptôme fréquent pouvant

accompagner des pathologies déjà reconnues mais parfois le problème se pose à

son étiologie lorsqu’ils sont isolés ou chroniques.

II-5-1 L’interrogatoire

Il précise : - le mode de début ; aigu ou progressif, le siège et l’étendue de

l’atteinte, ainsi que son caractère extensif.

-le caractère chronologique : rythme journalier de l’apparition du

prurit, la topographie : fixe ou migrateur.


-L’intensité : mesuré par le retentissement général qu’elle provoque car il
n’y a pas de parallélisme obligatoire entre le prurit et le grattage et parfois même une
dissociation complète

II-5-2 Diagnostic clinique :


Il s’agit d’excoriations plus ou moins linéaires, eczématisations, suintement, état

bigarré de la peau, surinfections.

II-5-3 diagnostic positif :

Si le prurit s’intègre dans le cadre d’une dermatose caractérisé, le


16

diagnostic pourra être confirmé par la réalisation d’une biopsie cutanée pour

examen anatomopathologique. Il peut révéler une pathologie systémique

Si le prurit est isolé, le bilan paraclinique doit être orienté par

l’interrogatoire et l’examen physique.

II-5-4 Les étiologies

-Les dermatoses comme l’eczéma acquis, urticaire, psoriasis, cicatrices de

brûlures ou d’accidents, mycoses, lichen plan, dermatite herpétiforme.

-Les causes toxi-médicamenteuses et allergiques : cas de l’intoxication

alimentaire (thé, café, alcool) ; cas d’allergies : d’origine médicamenteuse, ou

contact externe comme les produits industriels ou vêtements.

-Les parasitoses externes : gale, moustiques, puces, abeilles…

-Les parasitoses internes : ascaridiose, lambliase, ankylostomiase,

hydatidose, filariose, bilharziose.

-Les causes physiques : traumatiques ou climatiques

-Les affections endocriniennes : hépato-biliaire, insuffisance rénale,

diabète sucré, hyper- ou hypothyroïdie, grossesse.

-Hémopathies, cancers et troubles immunitaires : anémie ferriprive,

polyglobulie, lymphomes cutanés, leucémie lymphoïde chronique,

dysprotéinémie.

-Les cancers : poumons, estomac, colon, rein, prostate

-Affections dysimmunitaires : SIDA

-Affections neurologiques : médullaire (tabès)

-Affections psychiatriques

-Prurit sénile
17

-Prurit siné materia

II-5-5 Evolution et pronostic

Lors des grattages intenses d’évolution prolongée, on peut observer : la

lichenification des lésions, le prurigo qui est une lésion érythémato-papulo-

vésiculeuse excoriée parfois nodulaire consécutive au grattage, le

retentissement psychique comme l’insomnie, la nervosité, l’amaigrissement,

l’anorexie, l’attitude mélancolique si très avancé.

III- LES POSSIBILITES THERAPEUTIQUES (6)(9)

III-1 Buts

Les buts du traitement consistent à améliorer la qualité de vie ; guérir la

maladie, prévenir et guérir les complications.

III-2 Moyens

III-2-1 Moyens hygiéno-diététiques

En général, l’apparition des dermatoses inflammatoires est liée étroitement aux

nombres de situations stressantes, à la capacité d’adaptation psychologique

d’une personne à des problèmes ou face à des facteurs émotionnels ; surtout si

des facteurs génétiques lui prédisposent.

Les mesures hygiéno-diététiques sont basées sur la connaissance pour le malade

de sa propre sensibilité envers tel allergène ou produit pour pouvoir l’éviter

parce que la sensibilisation allergique reste en général définitivement. Ces

mesures d’éviction concernent surtout les médicaments, les produits

cosmétiques, les produits vestimentaires, les produits industriels et alimentaires

dans le cas d’eczémas et de dermatites atopiques ainsi que les divers prurits.

Dans le cas de psoriasis, s’y ajoutent les microtraumatismes.

Il est aussi plus hygiénique de prendre le temps de se relaxer de temps en


18

temps ou des vacances afin d’éviter l’accentuation des stress psychologiques et

les facteurs d’anxiété pour ces personnes prédisposées. Et ce, dans le but

d’éviter la fermeture du cercle vicieux entre les facteurs psychologiques qui

déclenchent les dermatoses et celles-ci qui entretiennent les premières.

III-2-2 Moyens médicamenteux

Les moyens médicamenteux ne peuvent pas être généralisés au cours des

dermatoses inflammatoires mais il existe une certaine particularité pour chaque

forme étiologique

a) pour l’eczéma de contact : (6)(7)(10)

A la phase aiguë, le traitement consiste à l’administration de corticoïdes de

classe II : Betamethasone (Diprosone ®, Celestoderm ®) après lavage soigneux

au sérum physiologique tiède.

A la phase subaiguë ou chronique, quand les lésions deviennent sèches et

squameuses, on utilise des dermocorticoïdes classe III ou IV

b) pour les dermatites atopiques :(12)

La prise en charge comprend ; au cours des poussées : les antiseptiques

(Septivon®) ; le rinçage dans le bain ou sous la douche ; l’antibiothérapie locale

si nécessaire ; viennent ensuite les dermocorticoïdes qui doivent être de courte

durée. Tandis qu’en dehors des poussées, le traitement d’entretien consiste à

lutter conte la sècheresse de la peau en utilisant des bains émollients, en plus de

l’éviction de l’allergène.

c) traitement des psoriasis (13)(14)(15)

Le psoriasis peut ne pas être traité si les lésions sont limitées ou si le patient ne

le demande pas. La prise en charge est fonction de la gravité, l’étendue des


19

l00.ésions ; ses répercutions sur l’état général et sur la psychologie du malade,

l’esthétique, la profondeur des lésions.

Le psoriasis est une maladie chronique dont le traitement actuel ne permet pas

la guérison complète mais une rémission de la poussée et en contre partie des

effets secondaires.

-traitement symptomatique et suspensif : suppression des facteurs

déclenchants c’est-à-dire traitement rapide des infections, lutte contre les

irritations cutanées, remplacement des médicaments responsables de poussée,

relaxations.

-traitement curatif : les décapants où il y a les bains adoucissants, les

kératolytiques, les réducteurs (goudrons)et huile de cade mais qui sont de

moins en moins utilisés, les dermocorticoïdes locales de durée limitée et tout en

respectant l’arrêt progressif de l’application.

Parfois le traitement classique est remplacé par le dérivé de la vitamine D : le

Calcipotriol (Daivonex ®) en biquotidienne et pendant 4 à 6 semaines. Il peut

être associé à la Ciclosporine (Sandimmum ® 2 à 5 mg/kg/j)

-la photochimiothérapie est indiquée en cas de psoriasis étendu à plus de 40%

de la surface corporelle. Elle consiste à faire une PUVAthérapie : Psoralène orale

suivi de 15 à 30 séances d’irradiation par les UVA

-le traitement systémique est réservé aux formes graves, résistantes aux

traitements classiques : Rétinoïdes, Methotrexate en injection IM, Ciclosporine

3mg/kg/j mais il faut tenir compte de la nephrotoxicité de ce médicament.

d) Prise en charge de l’acné (16)(17)

-En cas d’acné vulgaire ou acné juvénile, microkystiques, retentionnelle, non

inflammatoire : les kératolytiques sont d’indication (vitamine A acide locale ;

acide salicylique.)
20

-En cas d’acné inflammatoire ; le schéma thérapeutique comprend : des anti-

inflammatoires (Peroxyde de benzol le soir) et des antibiotiques locaux

(Erythromycine ou Clindamycine sous forme de préparation à 4%). Le

traitement ne doit pas être prolongé du fait du risque d’apparition de

folliculites à germes à Gram négatif et d’une flore résistante aux antibiotiques

e) Traitement des prurits divers (18)(19)

Le traitement curatif est surtout selon l’étiologie.

Le traitement symptomatique consiste à l’administration : d’antihistaminique,

de sédatif genre Atarax®, d’antiprurigineux locaux dans la sècheresse cutané

ou dans le syndrome d’excoriation.

III-2-3 La cure thermale

III-2-3-1 Définition

La cure thermale est l’ensemble complexe des modes de traitements mis en

œuvre pendant le séjour du malade dans la station thermale. C’est un acte

médical prescrit par un médecin qui comporte ses indications et ses contre-

indications

III-2-3-2 Les modalités de la cure (20)

Les patients doivent passer en consultation par un médecin du centre et être

examiné minutieusement et interrogé afin de pouvoir éliminer les contre-

indications, de prescrire le mode de traitement approprié ainsi que les

surveillances à faire quand ils se rendent à la station thermale.

La durée de la cure est fixée à 21 jours depuis HERODOTE ; elle s’est révélé la

plus profitable quant aux résultats positifs.

La cure peut être renouvelée selon le cas à l’intervalle de 3 mois après la


21

première, puis après 6 mois après la seconde ou selon l’évolutivité de la

maladie jugée par le médecin ; elle sera de 3, 6 ou 12 mois.

En crénothérapie, il existe la période de post-cure ; elle est caractéristique car

fatigante, comme tout traitement il est aussi nécessaire de prendre une période

de convalescence. Mais au cours de la cure, des suivis et des contrôles doivent

être faits pour évaluer la tolérance du patient et pour le bon déroulement du

traitement. Le patient doit ainsi voir le médecin, le troisième jour, le dixième

jour et à la fin de la cure.

III-2-3-3 Intérêts de la cure thermale en dermatologie

L’organe tégumentaire, par sa dimension, sa situation et ses fonctions ; se

trouve directement concerné par les gestes techniques de la thérapeutique par

thermalisme. Les échanges transcutanés hydriques ou minéraux, voire des

substances biologiquement ou pharmacologiquement actives, ont été de

longues dates démontrées ; car la perméabilité de la peau est fortement accrue

avec son degré d’hydratation (21). Il n’est donc pas surprenant que la démarche

thermale concerne le traitement des affections dermatologiques.

Les produits thermaux tels que les eaux et gaz ainsi que les boues peuvent

intervenir par leur contact ou leur pénétration épidermique et dermique, ou

encore par la présence en solution hydrique d’oligo-éléments tels le zinc, le

cuivre, le sélénium dans la physiopathologie du tégument (21)(22) ce qui fait le

grand intérêt de la pratique de crénothérapie. Mais l’action locale du traitement

thermal se double d’activité plus générale sur l’organisme entre la sollicitation

des mécanismes thermorégulateurs ; les modifications du champ de gravité en

immersion, les stimulations réflexogènes des applications de douches voient

leurs interventions complétées par celles d’un ensemble environnemental au

sein de la station, loin du rythme de vie quotidienne qui modifie les systèmes

complexes régulateurs psycho-neuro-endocriniens (22)(23)


22

III-2-3-4 Techniques de la crénothérapie (20)(24)(25)

En général, elles se composent en bains, pulvérisations générales ou

localisées, douches. Ces soins sont souvent associés à des massages, à

l’ingestion d’eau thermale, ou à l’illutation par de la boue thermale. Mais les

techniques se divisent en cure interne et externe

- La cure interne : en dermatologie la cure interne tient une grande importance.

Elle consiste à l’ingestion d’eau minérale dont le médecin prescripteur précise

les modalités de prises : la posologie, l’horaire, le choix de la source selon le cas

pathologique en cause, car toutefois la propriété des eaux minérales est la

résultante de l’ensemble des actions particulières de leurs éléments constitutifs.

L’eau minérale se prend en petite quantité de 15 ml jusqu’à 300 ml en plusieurs

prises pendant la journée. Mais en cas de cure de diurèse, son ingestion se fait

au lit en grande quantité jusqu’à 3 litres par jour. Le but de la cure interne est de

permettre l’imprégnation de l’organisme par l’eau minérale par voie interne ;

ainsi l’eau exerce ses propriétés biologiques sur différents organes et favorise la

diurèse.

- La cure externe : elle utilise l’eau thermale de différentes façons :

1- les bains : ils peuvent être locaux en demi-bain ou bains de siège, en

pédiluve ou manuluve ; ou généraux en baignoire d’une durée allant de

15 à 20 minutes ; tiède ou chaude. Les bains se pratiquent dans le but

d’avoir l’action sédative, assouplissante, ou cicatrisante.

2- Les douches : consistent à envoyer un jet d’eau thermale à débit réglable

sur le corps, elles peuvent être locales ou général selon le territoire

anatomique à traiter. Elle donne une action apaisante, émolliente ou dans

d’autres cas stimulante et tonifiante. A Madagascar, elles se pratiquent

en douche à percussion ou en douche associé au massage ou « douche


23

massage » ou encore associé aux bains sous forme de « douche sous-

marine ». la douche filiforme est aussi très importante en crénothérapie

dermatologique par son action décapante et excoriante, puis apaisante

car elle procure un massage en profondeur. Elle consiste à administrer

l’eau thermale en jet réalisé à l’aide d’une lance spéciale à quatre

embouts perforés dont le diamètre varie de 2/10è à 30/10è de millimètre,

le débit est réglable de façon à avoir une pression de 2 à 15 kg/cm2

(25)(26). Elle doit être effectuée strictement par un médecin ; mais elle fait

défaut à la station thermale d’Antsirabe.

La cure externe utilise aussi les dérivés de l’eau thermale, il s’agit du

cataplasme de boue qui s’applique au niveau de la région hépatique et

abdominale afin de stimuler le métabolisme. L’utilisation de ces boues ne

se limite pas au cataplasme mais elle peut se faire aussi sous forme

d’illutation c’est-à-dire l’application de boue végéto-minérale ou péloïde

sur la région malade. Cette technique s’appelle la FANGOTHERAPIE ou

PELOTHERAPIE (27). Les boues thermales servent à stimuler divers

médiateurs chimiques comme l’histamine, l’acétylcholine, le cortisol, qui

régulent la circulation sanguine et l’équilibre neurovégétatif (28).

Le péloïde est le résultat d’une maturation de la boue dans un bassin à la

surface duquel il circule une eau minérale. Dans ce milieu s’effectue une

pullulation bactérienne à laquelle s’ajoute la lyse des algues et va ensuite

l’enrichir. En somme, la boue détient tous les composants de l’eau

minérale avec ses propriétés thérapeutiques ainsi que les résultats de sa

maturation. Au cours de l’analyse chimique de cette boue, on a pu mettre

en évidence la présence d’une substance visqueuse : la gleine ; de

nombreux glucides, des stérols, des substances à activité œstrogéniques ;

des acides aminés et des vitamines (D et C), des enzymes, des gaz
24

minéraux(29)(30). Sa propriété physique est semi fluide, onctueuse

contenant deux tiers d’eau dans sa composition, et la fraction solide

contient 50 à 85% de matières minérales et le reste est formé de matières

organiques après sa maturation (27). Ainsi ces spécificités du péloïde

expliquent son grand intérêt au cours de la crénothérapie surtout

dermatologique.

Les vapeurs et les gaz thermaux sont aussi des dérivés de l’eau thermale,

ils occupent une place non négligeable en crénothérapie pour les

affections autre que dermatologique. (30)

-Les techniques non thermales :

Le massage à sec, pratiqué par des masso-kinésithérapeutes en alternance avec

les douches massages à l’eau thermale un jour sur deux selon l’indication.

Les mesures hygiéno-diététiques agissent en synergie avec la cure. Par exemple

dans le traitement des acnés, on préfère conseiller un régime hypoglucidique et

très pauvre en matière grasse et surtout la prise des repas doit être régulière à

des heures fixes.

Le facteur climatique, très important car un climat sain et frais au sein de la

station fait de celle-ci un milieu thérapeutique idéal qui engendre une action

sédative et relaxante sur le psychisme du curiste.

De toutes les disciplines médicales, la dermatologie est celle où les facteurs

psychologiques et somatiques sont les plus étroitement liés ; et ce dans le sens

de la responsabilité du stress psychologique ou des facteurs anxiétés et

dépression sur l’apparition ou l’aggravation de la dermatose, mais également et

surtout dans le sens de la répercussion de celle-ci sur la personnalité et le

comportement psychologique du patient (21)(24). D’où l’importance du retrait

du curiste de son milieu habituel, loin du rythme quotidien et de la vie familiale


25

souvent conflictuelle et stressante. L’ambiance thermale au cours du séjour du

curiste au sein de la station, ainsi que les prises en charge des personnels

habitués et professionnels lui procure un relâchement psychologique et un

soutien considérable qui assure

III-2-3-5 Les incidents de la cure thermale (20)

1- Le phénomène de saturation : c’est un phénomène organique caractérisé par

une répugnance invincible à absorber de l’eau minérale. Il apparaît

tardivement, rarement avant le douzième jour du traitement et

indépendamment de la nature de l’eau minérale. Dans ce cas, il est nécessaire

d’interrompre la cure pendant quelques jours pour pouvoir reprendre ensuite.

2- La crise thermale (20)(24)(31) : c’est une manifestation paradoxale qui

survient sous l’effet de la cure. Elle se caractérise par l’apparition de légère

fièvre et des malaises généraux, fatigue, courbature et maux de tête, parfois une

recrudescence du trouble. Elle survient précocement par rapport à la cure et se

rencontre surtout pour les eaux minérales sulfurées et fortement radioactives ;

elle peut se produire quelque soit le mode d’emploi de l’eau. Mais par contre,

elle reste bénigne et disparaît rapidement.

3- Les réactions locales (25) : les plus exposés sont les patients lithiasiques des

voies biliaires ou des voies urinaires. Chez les goutteux, elles se manifestent

sous forme de crise de goutte aiguë témoignant un bon signe de l’activité de la

cure.

III-2-3-6 Les indications revendiquées en Dermatologie

Ce sont surtout les maladies dermatologiques inflammatoires soumises à

une influence d’environnement et/ou psychosomatique qui peuvent attendre un

réel bénéfice des cures thermales. Ce sont des dermatoses pour lesquelles

souvent, sur un terrain génétiquement prédisposé, les facteurs psychologiques


26

joueront un grand rôle et où inversement l’atteinte cutanée sera toujours très

mal vécue par le patient (32).

Les indications principales sont (21)(24) : les dermatites atopiques (enfant,

adulte) ; les eczémas aigus et chroniques, les psoriasis, les prurits divers,

certains acnés, les séquelles cicatricielles de brûlures ou d’accidents ( pas encore

développé à Madagascar)
27

III-2-3-7 Tableau récapitulatif des soins (33)

Tableau 1 : Cure interne

Nature de soin Technique Action

-Cure de boisson 15 à 300ml par ingestion, -imprégnation par voie

plusieurs fois par jour interne de l’eau thermale

selon la prescription et de ses propriétés

biologiques

-favorise la diurèse

Tableau 2 : Cure externe

Nature de soin Technique Action

-Bains Général individuel ou Sédative

local, tiède ou chaud de Assouplissante

15 à 20 mn
Décongestionnant

cicatrisante

-Douche massage Générale ou locale Apaisante, émolliente

-douche à percussion En jet à débit réglable, Stimulante, tonifiante

tamisé ou non selon le

cas

-Fangothérapie En cataplasme ou Décapante, anti-

illutation inflammatoire
28

III-2-3-8 Mode d’action des eaux en dermatologie

a) les eaux hyperthermales : la température élevée de ces eaux engendre une

action sédative et antiprurigineuse, ce qui fait leur indication.

b) les eaux sulfureuses (34) : l’élément actif de ces eaux est constitué par

l’hydrogène sulfuré qui lors des bains et des douches ; est absorbé par la peau et

agit comme antiseptique. Ces eaux favorisent aussi les échanges à travers la

peau, l’hydrogène sulfuré excite les extrémités terminales des nerfs

périphériques et active ensuite le travail sécrétoire des glandes ce qui entraîne le

décapage de la peau lésée. Elles sont indiquées dans le traitement des eczémas

irritables, le psoriasis, les acnés, le lichen plan, les états séborrhéiques.

Dans le cas de cure de boisson, ces eaux favorisent la désintoxication hépatique

et intestinale en plus de son effet diurétique.

c) Les eaux chlorurées : le chlorure de sodium procure à ces eaux leur spécificité

de favoriser les échanges à travers la peau. Elles sont de bonnes indications

pour les lésions exsudatives et les lésions des muqueuses ; elles agissent donc

aussi bien dans les eczémas, les prurits, les dermatoses microbiennes.

d) les eaux bicarbonatées : pour la cure externe, l’eau minérale bicarbonatée est

un agent émollient et décapant. Elle est très efficace sous forme de boue

thermale dans les retards de cicatrisation elle est aussi utilisée dans le

traitement des eczémas. Tandis qu’en cas de cure interne, elle agit sur le

métabolisme hépatique, sur les facteurs allergiques et les troubles

neurovégétatifs. Elle a un effet antitoxique au niveau du foie.

d) les eaux sulfatées : sont réputées par leur action désensibilisant, ces eaux

favorisent une action décongestionnant et calmant du fait de la présence de

silice dans leur composition quand elles sont utilisées en cure externe. Les

eczémas avec lichenification, les prurits, les séquelles de brûlures constituent


29

leurs indications principales. L’action interne de ces eaux consiste à la

régularisation de la sécrétion biliaire et du transit intestinal.

e) Les eaux radioactives : les eaux minérales utilisées dans la crénothérapie

dermatologique sont en général radioactives. Cette radioactivité des eaux

détermine l’action sédative, antiprurigineuse ainsi que régénératrice. Au niveau

des muqueuses, elle agit comme fortifiant. Elles jouent un rôle d’anti-

inflammatoire, cicatrisant et souvent bactéricide qui ne peut pas être négligé.

Elles sont indiquées dans le traitement de la douleur, les prurits ou

démangeaisons au cours des séquelles de brûlures tout en réduisant les tissus

hyperplasiques et les néovascularisations.

f) Les eaux à minéralisation spéciale : elles appartiennent à l’une des classes

suscitées mais leur action thérapeutique est spécifié par la présence d’un

élément prédominant dans sa composition tels : le cuivre, le sélénium, le

lithium, l’arsenic…Les eaux cuivreuses sont indiquées dans les dermatoses

microbiennes comme les acnés et les lichens plan à localisation buccale du fait

de leur action antiseptique. Les eaux arsenicales ont aussi des effets

antiseptiques mais indiquées en cas de dermatoses allergique, les acnés, le

psoriasis, l’eczéma ainsi que le prurit. Le calcium, le soufre, le silicate de soude

engendre des effets kératoplastiques. On peut aussi citer l’action bénéfique du

lithium et du sélénium dans les eczémas irritables et prurigineux, le psoriasis,

les acnés.

III-2-3-9 Les contre-indications de la cure thermale

Les contre-indications spécifiques en dermatologie sont constituées par les

dermatoses infectieuses, virales, mycosiques et parasitaires ; ainsi que les

dermatoses bulleuses.
30

Photo 1 : Acné chéloïdienne

Photo 2 : Acné frontale

Photo 3 : Acné vulgaire

Photo 4 : Eczéma atopique


31

Photo 5 : Eczéma nummulaire

Photo 6 : Psoriasis vulgaire

Photo 7 : Psoriasis vulgaire


DEUXIEME PARTIE :

METHODOLOGOI ET RESULTATS
32
I- CADRE D’ETUDE

I-1 Le centre national de crénothérapie et de thermo climatisme d’Antsirabe

Nous avons réalisé notre étude au sein du Centre National de

Crénothérapie et de Thermo climatisme (CNCT) d’Antsirabe. Le Centre utilise

de l’eau minérale de type bicarbonatée sodique, légèrement chlorurée ayant une

analogie frappante avec celle de VICHY ; à des fins thérapeutiques. Cette eau

est surtout destinée à la cure externe. Mais il existe aussi une autre source

destinée à la cure interne, pas loin de cette Centre. Cette eau est de type

bicarbonaté sodique accessoirement calcique et magnésien et dont la

composition en sels anhydres différent des autres sources définit son utilisation.

I-2 Type d’étude

Il s’agit d’une étude prospective descriptive et analytique durant une

période de un an allant du 01 janvier 2006 au 31 décembre 2006.

II- RECRUTEMENT DES PATIENTS (35)

II-1 Critères d’inclusion

Nous avons inclus tous les patients sans distinction d’âge ni de sexe :

-présentant des lésions évoquant une dermatose de type inflammatoire

-ayant fait l’objet de consultation et d’observation

-ayant suivi le protocole thérapeutique que nous avons adopté au Centre en

matière de crénothérapie

-ayant été suivi pendant 20 jours selon les normes de la cure thermale.

II-2 Critères d’exclusion

Ont été exclus de notre étude :

-les patients n’ayant pas suivi correctement la prise en charge

-les patients qui ont abandonné la cure


33

III- PARAMETRES D’ETUDE :

Nous avons étudié les paramètres suivants pour réaliser notre étude :

III-1 Paramètres épidémiologiques :

Comprenant :-l’âge

-le sexe

-le terrain

III-2 Paramètres socio-économiques :

Dont :

-l’habitat qui pourrait constituer un environnement propice à

l’apparition d’une dermatose inflammatoire si les facteurs sont présents ;

-l’habitude vestimentaire qui pourrait être un facteur favorisant à

l’apparition de pathologie dermatologiques inflammatoire en réalisant les

circonstances optimales pour leur développement ;

-la profession qui pourrait être un facteur de risque de dermatoses

inflammatoires en mettant la personne en exposition permanente au cours de

l’exercice de sa fonction comme la ménagère, pâtissier, épicier.

III-3 Paramètres cliniques :

Comprenant : - le motif de consultation

- le type de lésion

- sa localisation

- son étendue

- les signes subjectifs

-La recherche d’antécédents personnels et familiaux d’atopie.

III-4 Les aspects thérapeutiques

Nous avons évalué les patients aux temps T1, T10, T20
34

IV- ANALYSES STATISTIQUES

IV-1 Matériels

Nous avons utilisé ;

Le logiciel EXCEL : pour la collecte des données et les graphiques

Le logiciel EPI-INFO : pour l’analyse statistique Version 3.2.2 2004 élaboré par

CDC (Center of Disease Control)

IV-2 Méthodes

IV-2-1 Statistique descriptive :

Selon :- l’âge

- le sexe

- la profession

- la topographie des lésions

- le diagnostic

- l’évolution sous traitement

IV-2-2 Statistique analytique (35)(36)

La mesure d’association faite est le rapport des cotes (Odds Ratio = OR)

en fonction de la disposition classique qui se résume par un exemple dans le

tableau suivant :

Tableau 3 : rapport âge / sexe

AGE SEXE FEMININ SEXE MASCULIN

<7ans a b

>7ans c d
35

Le rapport de cote s’obtient par l’équation suivante :

a
axd b
OR ₌ ――- ₌ ―――
bxc c
d
Ce rapport de cote (RC) sert à déterminer la force de liaison entre l’âge et

le sexe.

Lorsqu’il n’existe pas d’association entre les deux facteurs, c’est-à-dire :

a c
— ₌ —
b d

- si RC est supérieur à 1 ; il existe une relation entre les deux facteurs étudiés

- si RC est égal à 1 ; il n’y a pas de relation entre les deux facteurs.

IV-2-2-1 Le test de Khi²

Le test statistique de Khi² est une procédure qui permet avec un risque

d’erreur connu, d’effectuer un choix entre deux hypothèses complémentaires

ou alternatives H0 et H1 en vue d’observation réalisée sur un échantillon. Le

seuil de signification est de 5%.

Le test Khi² permet de définir la signification statistique d’une différence.

Le hasard peut expliquer des différences entre les groupes étudiés de

sorte que chaque fois que l’on observe une différence, on doit toujours poser la

question de sa signification statistique. C’est-à-dire de la faible probabilité pour

que cette différence soit le fait du hasard.

Au fond le test Khi² est une comparaison de deux grandeurs se

définissant par l’écart (O-E) qui rend la divergence de l’effectif observé (O) de

son effectif espéré (E).


36

Les écarts à la moyenne telle que la variance nous a poussé à tenir compte des

écarts quadratiques pour être indépendant des signes algébriques. Pour ce faire,

l’écart (O-E) 2 est pris en considération.

n (Oi- Ei)
χ² = ∑ ――――
i=1 Ei

χ² : test statistique du Khi²

n : nombre de classe ou de catégorie

i : indice des paires

Oi : valeur observée de la paire

Ei : valeur espérée de la paire

En principe la valeur de Khi² s’accroît avec le degré de liberté (ddl)

relatif au nombre de différences indépendantes qui s’intègre dans le calcul Khi².

Le nombre ddl s’exprime par la relation suivante :

ddl = (nombres de colonnes -1) x (nombres de lignes -1)

La marge d’erreur s’élève avec la complexité du tableau c’est-à-dire si le

nombre de ddl est élevé. Pour ddl égal à l’unité, la valeur limite de Khi²

comprise dans l’intervalle de confiance de 95% est de 3.84 avec l’aide de la table

de Pearson.

IV-2-2-2 L’interprétation des résultats obtenus du calcul de Khi²

(31)(35)

1er cas : si la valeur de Khi² obtenue est supérieure à celle de la table de

Pearson ;

- le test est significatif

- la différence peut être probabilisée


37

- L’hypothèse Ho peut être rejetée

2è cas : si la valeur de Khi² obtenue est inférieure à celle de la table de

Pearson ;

- le test est non significatif

- la différence peut être aléatoire

- l’hypothèse Ho peut être acceptée


38

V- RESULTATS

V- 1 Résultat global

Sur 2282 consultants au CNCT, 20 patients présentaient des dermatoses

inflammatoires soit 0.87%, ils répondaient aux critères d’indications à la cure

thermale et constituent ainsi notre population d’étude.

Sur ces 20 patients ; 1 était âgé de moins de 20 ans soit 5%, 12 âgés de plus de 20

à 50 ans constituant les 60%, et 7 âgés de plus de 50 ans soit 35%.

La moyenne d’âge était de 41.45 ans avec les extrêmes de 9 ans et 76 ans.

5 0 à20 ans
4 20 à 50 ans
50 ans et +
3

0
eczémas psoriasis acné

Figure 1 : Répartition selon l’âge

Les 20 patients de la population d’étude sont composés de 14 femmes et

6 hommes. La sex-ratio donne 1/2.3 (H/F) avec une nette prédominance

féminine.
39

Tableau 4 : Caractéristique de la population retenue

N° des
patients AGE SEXE PROFESSION
1 33 F Employé

2 76 F Retraitée

3 54 F Institutrice

4 40 F Sans profession

5 57 M Agriculteur

6 33 F Employé

7 54 M Retraité

8 57 M Employé

9 38 F Employé

10 48 F Employé

11 32 F Sans profession

12 29 F Employé

13 55 M Employé

14 9 M Etudiant

15 57 F Agriculteur

16 33 F Employé

17 35 F Agriculteur

18 28 F Sans profession

19 29 F Employé

20 32 F Sans profession
40

14

12

10

0
masculin féminin

Figure 2 : Répartition selon le sexe

Sur le plan étiologique ; notre population d’étude se répartit comme suit :

9 cas présentaient de l’eczéma soit 45%

4 patients pour le psoriasis soit 20%

7 cas pour l’acné soit 35%

9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
eczéma psoriasis acné

Figure 3 : Répartition selon les formes étiologiques


41

V-2 Résultats selon les formes étiologiques

V-2-1 Les eczémas et maladies atopiques

V-2-1-1 Aspect épidémiologique

La population atteinte d’eczéma a un âge moyen de 49.57 ans. Elle est

composée de 4 hommes et 5 femmes soit une sex-ratio de 4/5 (H/F). Les eczémas

de contact se rencontrent sur 5 patients alors que les 4 autres ont des

antécédents familiaux de maladies atopiques ce qui définit leur prédisposition

particulière

V-2-1-2 Mode de vie

- Habitat

Nous n’avons pas noté de particularité sur les maisons où habitaient les

patients

-Habitudes vestimentaires

Le port de chaussettes en nylon est observé chez un cas ;

L’usage de produits cosmétiques illicites est trouvé dans 2 cas qui définit un

eczéma par irritation

-Profession

Nous n’avons pas noté de profession particulière.

V-2-1-3 Aspect clinique

V-2-1-3-1 Motif de consultation

4 cas soit 44.44% étaient venus pour des raisons esthétiques

5 cas soit 55.55% pour une raison esthétique associée à une gène

fonctionnelle
42

5
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
esthétique esthetique+gène
fonctionnelle

Figure 4 : Répartition selon le motif de consultation

V-2-1-3-2 Aspect des lésions :

Les patients présentaient tous des lésions cutanées en général localisées

sauf pour un cas ; très évocateur d’eczéma et le diagnostic était cliniquement

évident. Elles s’observent sous forme de dermite sèche érythemato-squameuse

parfois légèrement suintante.

V 2-1-3-3 Topographies

L’atteinte du visage et du cou est le plus fréquemment retrouvé lors de notre

étude, ces patients forment les 44.44% des eczémas

3 cas montrent des lésions au niveau des membres inférieures soit 33.33%

1 cas pour l’atteinte des plantes des pieds

1 cas montre des lésions très étendues sur le cou, les membres supérieures et

inférieures, le thorax et le dos.


43

4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
visage et cou membres plantes des généralisé
inférieures pieds

Figure 5 : Répartition selon la topographie

V-2-1-3-4 Etendue des lésions :

Nous avons observés 8 cas avec des lésions localisés et un généralisé.

8
7
6
5
4
3
2
1
0
localisés généralisé

Figure 6 : selon l’étendue des lésions


44

V-2-1-3-5 Signes subjectifs

Le prurit constitue le principal signe subjectif rencontré chez tous les

patients, la douleur associée au prurit est notée sur 4 sujets.

Mais l’insomnie provoquée par les dermatoses est aussi un motif de

consultation non négligeable à la crénothérapie ; elle constitue donc un

paramètre d’évaluation important du traitement. Ce signe se rencontre chez les

88.9% des patients présentant de l’eczéma ; c’est-à-dire 8 cas sur 9.

9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
prurit douleur insomnie

Figure 7 : Répartition selon les signes subjectifs

V-2-1-4 Age évolutif

La crénothérapie s’indique en général aux maladies chroniques, c’est de

ce fait que l’âge évolutif des dermatoses rencontrées est plus élevé ; mais

l’eczéma est la seule maladie favorable à la cure thermale dans sa forme aiguë.

Dans notre étude, il s’étend de 6 jours à 15 ans ; cette durée de latence est due

aux différentes considérations que chacun porte sur cette méthode

thérapeutique, certains la considèrent comme le premier recours ; d’autres la

prennent pour le dernier quand tout a été essayé.


45

2,5

1,5

0,5

0
0 à 1 an 1 à 3 ans 3 à 5 ans 5 à 10 10 à 15 15 à 20
ans ans ans

Figure 8 : selon l’âge évolutif

V-2-1-5 Evolution de l’eczéma sous la cure thermale

5 patients avaient d’excellents résultats soit 55.55%

3 cas avaient de bons résultats soit 33.33%

1 avait de moyens résultats soit 11.11%

L’eczéma répond très bien à la crénothérapie, d’après ce qu’on a constaté. Mais

le résultat moyen que nous avons obtenu vient fort probablement de l’âge

avancé de l’individu qui est de 76 ans ; dans ce cas la réponse cutanée est

réduite et les renouvellements cellulaires ne sont plus dynamiques comme au

niveau de la peau jeune, d’où le résultat.

Mais l’évolution attendue par le thermalisme repose aussi sur d’autres facteurs

tels que la régression des signes d’examens, l’amélioration obtenue sur le prurit

et l’insomnie, et la réduction de la surface du corps atteinte ; pour obtenir de

tels résultats.

D’après les suivis que nous avons effectués l’évaluation de la réponse à la cure

thermale se résume pour chaque patient comme suit :


46

Tableau 5 : suivi de l’eczéma à T10, T20

T10 T20

M B E M B E

1 X X

2 X X

3 X X

4 X X

5 X X

6 X X

7 X X

8 X X

9 X X

T10 : dixième jour M : moyen

T20 : vingtième jour B : bon

E : excellent

5
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
excellent bon moyen

Figure 9 : Résultats de la cure


47

Ainsi plus de 85% des malades s’estiment améliorés par la crénothérapie dont :

85% pour le prurit, 80% pour la réduction des surfaces malades, et le moral est

aussi ramené à 90%

90%

88%
86%
84%
82%
80%
78%

76%
74%
prurit surf.malades moral

Figure 10 : Selon les améliorations

V-2-2 Les psoriasis

V-2-2-1 Aspect épidémiologique

Les patients atteints de psoriasis rencontrés au CNCT sont âgés de 48ans

à 57ans avec une moyenne d’âge de 53.25 ans c’est une population âgée. Elle est

composée de 2 femmes et 2 hommes soit une sex-ratio de 1/1.

V-2-2-2 Mode de vie

-Habitat

Nous n’avons pas noté de particularité sur les habitations des patients

-Habitude vestimentaire

Il n’y a pas de remarque à faire


48

-Profession

Etant donné leur état de prédisposition, les patients sont victimes d’une

accumulation de stress venant de leur profession ; ce qui joue un grand rôle

dans le déclenchement de la maladie et aussi son entretien.

V-2-2-3 Aspect clinique

V-2-2-3-1 Motif de consultation

Le motif de consultation le plus classique est toujours l’esthétique en

matière de dermatologie, car ce signe engendre la fermeture et l’entretien d’un

cercle vicieux tout en provoquant le stress. Ce dernier est un élément clé à la

favorisation d’une poussée de psoriasis. Dans 25% des cas, le problème de

l’esthétique est isolé mais dans les 75% elle s’associe à des troubles

fonctionnelles car l’évolution de la maladie est très avancée quand nous les

avons rencontré ; il y a même des cas compliqués d’arthropathies

2,5

1,5

0,5

0
esthetique esthetique +gène
fonctionnelle

Figure 11 : le psoriasis selon le motif de consultation


49

V-2-2-3-2 Aspect des lésions

Les lésions rencontrées sont des lésions typiques du psoriasis qu’on

identifie facilement à l’état clinique. Ce sont des lésions en formes de taches

erythemato-squameuses chroniques évoluant par poussée. Nous avons observé

3 cas sans complication et un cas de rhumatisme psoriasique tout au long de

notre étude.

V-2-2-3-3 Topographie

Les lésions de psoriasis siègent en général sur les coudes et les bords

cubitaux ainsi que les avant-bras et les genoux ; ces localisations sont trouvés

dans les 75% des cas ; tandis que dans les 25% autres les lésions se généralisent

et s’associent à des déformations articulaires très invalidantes.

2
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
AvB+coudes+gen plantes généralisé+compl

Figure 12 : Selon la topographie

V-2-2-3-4 Etendue des lésions

Nous avons trouvé 3 cas de psoriasis dont l’étendue est limitée

Comme sur l’avant-bras, les coudes, les genoux ; et un cas où les lésions ont

tendance à généraliser.
50

2,5

1,5

0,5

0
localisés généralisés

Figure13 : Selon l’étendue

V-2-2-3-5 Les signes subjectifs

Le prurit n’est trouvé que dans 25% des cas

La douleur est présent dans les 50% des cas ; surtout dans les cas

compliqués et les cas où la localisation est plus particulière comme sur les

plantes des pieds

L’insomnie se rencontre dans les 50% des patients atteints ; il est

provoqué par la douleur en général.


51

50%
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
prurit douleur insomnie

Figure 14 : Répartition selon l’existence de signe subjectif

V-2-2-4 L’age évolutif des psoriasis

Le psoriasis étant une maladie chronique, les patients atteints ont déjà

tenté plusieurs types de traitements avant de s’orienter à la cure thermale. C’est

pour cette raison qu’on rencontre ces maladies à des stades avancés dont les

plus récentes datent de 4 ans et les anciennes de 20 ans. Ainsi 50% de la

population atteinte de psoriasis ont une maladie évoluant de moins de 10 ans et

50% supérieure à 10 ans.

2
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 à 5 ans 5 à 10 ans 10 ans et plus

Figure 15: Selon l’age évolutif


52

V-2-2-5 Evolution des psoriasis sous la cure thermale

Pour évaluer les effets du thermalisme sur les affections psoriasiques

nous avons étudié les paramètres suivants : l’extension des lésions, l’intensité

des signes d’examen, l’intensité du prurit et de l’insomnie, l’opinion des

patients sur les thérapeutiques thermales par rapport aux autres thérapeutiques

utilisées, l’altération de la qualité de vie. Les patients ont signalé un handicap

dû à leur maladie dans la vie professionnelle, la vie quotidienne, dans les

loisirs, et aux regards des autres.

Comme résultats nous avons obtenus 50% d’excellentes améliorations, 28% de

bons et 22% de moyens résultats. Ces derniers sont dus à l’état avancé de la

maladie où les déformations sont très accentuées. Sur ce cas le gain de

mouvement existe mais d’une proportion minime ; la qualité de vie est peu

améliorée car il existe encore une grande dépendance.

Pourtant dans les deux premiers types de résultats, la réduction de la surface

malade est à 75% ; le moral s’améliore à 90% ; les signes subjectifs sont réduits

dans plus de 70% des cas. La durée des remissions varient de 3 à 6 mois chez les

50% des sujets soit : 40% pour l’état de la peau ; 60% pour le moral et 35% pour

le prurit et les autres sensations anormales

excellents
bons
moyens

Figure 16 : les effets du traitement thermal sur les psoriasis


53

80%
78%
76%
74%
72%
70%
68%
66%
64%
surf malades moral s. subjectifs

Figure 17 : Pour les améliorations

Les effets de la crénothérapie étaient jugés bénéfiques par près des deux

tiers des patients pour une moyenne de plusieurs mois.

Tableau 6 : suivi du psoriasis à T10, T20

T10 T20

M B E M B E

1 X X

2 X X

3 X X

4 X X

T10 : dixième jour M : moyen

T20 : vingtième jour B : bon

E : excellent
54

V-2-3 l’acné

V-2-3-1 Aspect épidémiologique

L’acné ou folliculite inflammatoire affecte 80% des adolescents des deux

sexes. L’évolution est favorable spontanément, mais sous ses différentes formes

elle peut parfois persister à l’age adulte, chez l’homme comme chez la femme,

et chez la femme peut persister par poussée jusqu’à la ménopause. C’est le cas

de notre population car l’age moyen est de 27.85 ans constituée de femmes à

100%. L’étiologie évoquée est dominée par l’usage de produits cosmétiques

qu’elle confectionne elle-même, corticothérapie, et la notion d’utilisation de

contraceptifs de longue date.

V-2-3-2 Mode de vie

-Habitat

Nous n’avons pas noté de particularité sur les maisons des patients

-Habitude vestimentaire

Nous n’avons rien à signaler

-Par contre nous avons noté quelques habitudes médicamenteuses comme

l’utilisation de corticoïdes pour composer des produits cosmétiques chez un

cas ; l’utilisation de contraceptifs oraux depuis 10 ans chez un cas.

-Profession

Les professions exercées par les patientes n’ont pas été l’objet d’un facteur

pouvant favoriser l’apparition de la maladie.


55

V-2-3-3 Aspect clinique

V-2-3-3-1 Motif de consultation

En matière de dermatologie le stress n’en peut pas se séparer car c’est

toujours la peau qui manifeste en premier son existence chez une personne. Ces

marques de stress peuvent prendre plusieurs formes comme le psoriasis que

nous avons déjà détaillé auparavant, mais aussi sous forme de boutons qu’on

nomme communément « boutons de stress » ou parfois aussi en pellagre. Tout

cela affecte l’esthétique et aggrave le souci des personnes atteintes.

La douleur et l’esthétique constituent les motifs de consultations de ces femmes

présentant de l’acné.

2
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
esthétique douleur

Figure 18 : selon le motif de consultation

V-2-3-3-2 Aspects des lésions

Les lésions se présentent sous forme de papules rouges douloureuses ou

pustules, parfois en nodules à base indurée et douloureuse. Les cicatrices sont

volumineuses et pigmentées. Les lésions évoluent par poussée et parfois elles

sont à recrudescence menstruelle ou prémenstruelle.


56

V-2-3-3-3 Topographie

Les folliculites siègent au niveau de la face surtout à la région

péribuccale, le menton et la mâchoire pour un cas et pour d’autres les acnés se

situent sur le nez, la région prétragienne et la partie supérieure du dos.

50%
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
visage visage+dos

Figure19: selon la topographie

V-2-3-3-4 Etendue des folliculites

Les lésions de folliculites sont tous localisées.

V-2-3-3-5 Signes subjectifs

Les signes subjectifs perçus par les malades sont constitués par le prurit

dans un cas, la douleur dans deux cas et l’insomnie chez un patient. Le prurit et

l’insomnie sont le résultat de l’angoisse par la constatation de l’existence des

boutons sur le visage en général


57

2
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
prurit douleur insomnie

Figure 20 : selon les signes subjectifs

V-2-3-4 Age évolutif

Les maladies acnéiques rencontrées au CNCT pendant notre étude sont

chroniques et parfois ont déjà connu différents traitements avant de consulter

au Centre. Les 57% ont évolué depuis moins de 5ans et les 43% de 5 à 10 ans.

60

50

40

30

20

10

0
0 à 5 ans 5 à 10 ans

Figure 21 : selon l’âge évolutif


58

V-2-3-5 Evolution de l’acné sous thermalisme

Le principe du traitement consiste à agir sur les trois composants de

l’acné : respectivement l’anomalie de kératinisation du canal folliculaire, la

production de sébum et l’inflammation ; sur le plan clinique. Mais sur le plan

général, il faut agir sur le stress afin de briser le cercle vicieux.

Les paramètres d’analyses que nous avons choisi comprennent : l’obtention de

l’effet sédatif, l’effet cicatrisant sur les lésions cutanées, l’effet anesthésiante sur

les terminaisons nerveuses qui régresse le prurit, et l’action de la cure sur le

métabolisme cellulaire et le nettoyage du contenu des glandes pilo-sébacées.

Comme résultats nous avons obtenus d’excellentes réponses à 71% soit 74%

pour la réduction des signes subjectifs ; 60% pour la cicatrisation, 82% pour la

sédation

Tableau 7 : suivi de l’acné à T10, T20

T10 T20

E B M E B M

1 X X

2 X X

3 X X

4 X X

5 X X

6 X X

7 X X

T10 : dixième jour M : moyen

T20 : vingtième jour B : bon

E : excellent
59

90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
s. subjectif cicatrisation sédation

Figure 22 : Pour les excellents résultats

Pour le reste nous avons obtenu de bons résultats. L’étendue de la surface à

traiter et la localisation au niveau de la région scapulaire influent sur l’obtention

de ces bons résultats.


60

Photo 8 : Keratodermie plantaire

Photo 9: Eczéma aigu


61

Photo 10 : Keratodermie plantaire

Photo 11 : Eczéma aigu

Photo 12 : Psoriasis
62

VI-COMMENTAIRES

Notre étude permet de montrer l’intérêt de la cure thermale à T20 dans la

prise en charge des affections dermatologiques inflammatoires au Centre

National de Crénothérapie et de Thermo climatisme d’Antsirabe.

VI-1 Sur le plan épidémiologique

Nous avons constaté que la crénothérapie dermatologique n’est pas

encore très connue pour la population malgache, d’où l’intérêt de cette

expérience. Nos patients ne constituent que 0.87% des sujets qui suivent du

traitement thermal, composées de 20 personnes dont 15 femmes et 5 hommes.

Les maladies les plus courantes sont l’eczéma et le psoriasis avec certaines

acnés.

DELAIRE PIERRE-LOUIS et RICHARD ALAIN ont effectué des enquêtes sur le

thermalisme dermatologique, le premier en mai 1999 portant sur l’eczéma a

touché 352 curistes atteints de dermatites atopiques. Le questionnaire utilisé a

été le SCORAD (scoring of atopic dermatitis severity index), il permet d’évaluer

l’extension de la maladie ; l’intensité des signes, du prurit et de l’insomnie.

Ainsi ils ont pu déterminer le niveau de gravité de cette maladie à la station de

La Roche-Posay qui avoisine 46,4+ /-19,7 : c’est la limite inférieure de la gravité.

Le second a eu lieu en octobre 2002 à la même station et a rassemblé 239 curistes

adultes atteints de psoriasis. Le questionnaire a été construit, pour son étude ; à

partir du score PASI (Psoriasis Area and Severity index) ajoutant des questions

sur l’altération de la qualité de vie, les thérapeutiques utilisées et l’opinion des

patients sur les thérapeutiques thermales. Ils ont trouvé que l’age moyen de ces

patients était de 57 ans alors que notre étude a trouvé 53.25 ans ; ce qui nous

permet d’affirmer que le psoriasis apparaît plus tardivement. (31)(37)


63

VI-2 Sur le plan clinique

Nous avons considéré le prurit, la douleur, l’insomnie comme

paramètres d’évaluation pour l’état clinique ; mais selon le type de dermatose

inflammatoire, l’attention est aussi attirée par la réduction de la surface malade.

Pour les dermatites atopiques, les résultats de la cure sont objectivables,

certes à court terme par le médecin thermal mais surtout à plus long terme par

le médecin prescripteur de la cure et aussi par les parents qui vivent au

quotidien le grattage et les troubles du sommeil (38). L’amélioration se traduit

par une atténuation du prurit avec une diminution du nombre et de la taille des

lésions excoriées. La qualité du sommeil est dans l’ensemble meilleure, bien

qu’il soit parfois difficile de l’apprécier dans un environnement domestique

inhabituel (39)(40). Au niveau des lésions inflammatoires, il est observé un arrêt

du suintement suivi d’une attenuation de l’intensité de l’érythème alors que

l’étendue varie peu. En ce qui concerne les lésions chroniques, il est objectivé,

en règle générale, une atténuation de la lichenification. Le revêtement cutané est

dans l’ensemble moins desquamatif, mieux hydraté et devient moins réactif à

l’environnement. La cure est également très utile dans la prise en charge de

certains eczémas de contact où l’allergène n’a pu être identifié tant dans le

milieu professionnel que domestique. Le rôle de la cure est alors double :

permettre une amélioration des lésions et réaliser un éloignement du milieu

contenant l’allergène (40).

Pour le psoriasis, l’amélioration porte surtout sur la réduction de

l’hyperkératose. Les soins thermaux quotidiens assurent un décapage des

plaques de psoriasis puis participent à la diminution de leur infiltration

(20)(41). Dans un second temps, l’action anti-inflammatoire de l’eau permet

une attenuation de l’érythème. Il faut également mentionner que l’utilisation

d’émollients après les soins d’hydrothérapie renforce l’hydratation cutanée et


64

procure une grande sensation de bien-être en supprimant les tiraillements et les

picotements ressentis lorsque le décapage est rapide. Des études ont été

réalisées par le laboratoire pharmaceutique de La Roche-Posay en 1995 sur les

effets cliniques et biologiques de la cure thermale sur le psoriasis ; puis sur les

effets modulateurs du sélénium et du strontium sur les cytokines

keratinocytaires de l’inflammation ; d’autres sur les effets du sélénium sur la

peroxydation lipidique induite par le rayonnement UVA dans les fibroblastes

cutanés, et sur les effets de stimulation des cellules de Langerhans (32)(36). Ces

études confirment les activités anti- prurigineuses immuno-modulatrice, anti-

inflammatoire et anti-oxydante de l’eau thermale de cette station. La

crénothérapie permet d’avoir un blanchiment de la peau, un espacement des

récidives, un sevrage lent des corticoïdes, une alternative thérapeutique, et un

accompagnement psychologique souvent utile pour les patients atteints de

psoriasis.(41)(42)

Il existe actuellement de nombreux traitements suffisamment efficaces

pour contrôler l’acné, mais quelques cas particuliers tirent profits de la

crénothérapie : importantes cicatrices érythémateuses, retentissement

psychologique majeur ; et dermatite séborrhéique quand elle est invalidante ou

mal contrôlée par les traitements classiques. La cicatrisation se fait plus

rapidement et l’inflammation atténuée. En plus les patients obtiennent une

relaxation qui élimine le stress et le retentissement psychologique. (38)(43)

L’évaluation n’est pas facile en crénothérapie, mais pour la dermatologie,

il est fondamental de mesurer la qualité de vie du patient permettant ainsi de

justifier le thermalisme. (30)(39)(43)


65

VI-3 Sur les évaluations thérapeutiques

Le résultat a montré une amélioration qui dure plus de 6 mois pour les

42% des patients (40% pour la peau, 53% pour le moral et 33% pour le prurit et

les autres sensations anormales) à la Roche-Posay ; quand à notre expérience

nous avons trouvé une amélioration qui dure 3 à 6 mois chez 50% des curistes

avec les proportions suivantes : 40% pour l’état de la peau, 60% pour le moral et

35% pour le prurit et l’insomnie. Les résultats sont donc comparables pour les

deux stations.

A la fin de l’étude, les enquêtes mettent en évidence le niveau de gravité élevé

des deux dermatoses les plus fréquemment traitées en thermalisme et quand la

question est posée ; les effets du traitement thermal étaient jugés bénéfiques par

près des trois quarts des patients pour une moyenne de plusieurs mois contre

deux tiers pour une durée moyenne de 3 à 6 mois pour la station d’Antsirabe.

Delaire P.L et Coll concluent que la cure thermale engendre des résultats

immédiats et récurrents sans effets secondaires. L’objectif essentiel de la cure est

de s’intégrer à l’arsenal thérapeutique de tout médecin ayant la prise en charge

de ces dermatoses chroniques. La cure thermale permet une meilleure gestion,

une économie des traitements traditionnels, tout en assurant une amélioration

de la qualité de vie. (40)(41)(44)

Pour ces maladies dermatologiques chroniques, les patients ont presque

tout essayé avant de s’orienter à la cure thermale lorsque les thérapeutiques

classiques commencent à épuiser leurs effets (44). C’est pour cela qu’on essaie

de faire un arrêt thérapeutique, un repos thérapeutique ; d’ailleurs une

économie de « munition » se fait automatiquement. (29)(30)(45)


66

VI-4 Sur le plan statistique :

Nous avons noté une grande efficacité de la cure sur la totalité de notre

population car on a trouvé plus de 85% des patients qui ont connus de bonnes

améliorations sur l’état de leur santé ; avec 60% d’excellentes réponses à la

crénothérapie.

1) Fréquence des dermatoses inflammatoires selon l’âge et le sexe :

Tableau 8 : Résultats de la comparaison entre âge et sexe

AGE FEMININ MASCULIN TOTAL

0 - 20 ans 0 5% 5%

21 - 50 ans 60% 0 60%

>= 51 ans 15% 20% 35%

TOTAL 75% 25% 100%

Le centre est plus fréquenté par des patients de sexe féminins dont l’âge varie

de 21 à 50 ans par rapport aux patients de sexe masculins et d’autres tranches

d’âge.

2) Résultats de la cure par rapport aux différentes formes étiologiques :

Tableau 9 : les résultats selon les pathologies

PATHOLOGIE MOYEN BON EXCELLENT TOTAL


ECZEMA 5% 15% 25% 45%
PSORIASIS 5% 5% 10% 20%
ACNE 0 10% 25% 35%
TOTAL 10% 30% 60% 100%
67

Pour l’eczéma, d’excellents résultats sont constatés pour les 55% des cas soit les

25% de la population observée. Mais l’amélioration s’obtient à 40%.

Les 50% des cas de psoriasis connaissent d’excellentes réponses et s’améliorent

jusqu’à 75% constituant les 15% de la population observée.

71% des cas d’acnés, soit 25% de la population ont obtenu d’excellents résultats

à la fin de la cure.

Au total, le résultat s’avère excellent à plus de 50% pour chaque pathologie à la

fin de la cure.

3) Comparaison de l’évolution des signes subjectifs à T10 et àT20 :

Tableau 10 : résultats de la comparaison entre T10 et T20 :

T10 T20
DOULEUR MOYEN BON EXCELLENT MOYEN BON EXCELLENT TOTAL

Absent 0 25% 20% 0 0 45% 45%

Présent 15% 35% 5% 5% 35% 15% 55%


TOTAL 15% 60% 25% 5% 35% 60% 100%

Les 45% de la population observée ne se plaignent pas de douleur au moment

de la cure. Les réponses au traitement thermal sont excellentes à 44% vers T10 et

atteignent 100% à T20. Par contre lorsque la douleur existe chez les 55% de la

population, le résultat est excellent chez 9% des cas à T10 et chez 29% des cas à

T20. La douleur est un facteur limitant de la crénothérapie.


68

Tableau 11 : comparaison de l’évolution de l’insomnie entre T10 et T20:

T10 T20
INSOMNIE MOYEN BON EXCELLENT MOYEN BON EXCELLENT TOTAL

Absent 5% 25% 10% 5% 5% 30% 40%

Présent 10% 35% 15% 0 30% 30% 60%


TOTAL 15% 60% 25% 5% 35% 60% 100%

40% de la population totale n’ont pas d’insomnie. A T10, 25% présentent

d’excellentes réponses et augmentent jusqu’à 75% à T20. Tandis que chez les

60% qui sont insomniaques, 25% de ces patients montrent d’excellents résultats

à T10 et atteignent les 50% à T20. L’insomnie répond bien à la crénothérapie.

Tableau 12 : Evolution du prurit : T10 – T20

T10 T20
PRURIT MOYEN BON EXCELLENT MOYEN BON EXCELLENT TOTAL

Absent 5% 30% 10% 5% 15% 25% 45%

Prurit+ 0 15% 0 0 0 15% 15%

Prurit++ 0 10% 10% 0 10% 10% 20%

Prurit+++ 10% 5% 5% 0 10% 10% 20%


TOTAL 15% 60% 25% 5% 35% 60% 100%

Chez les 45% qui ne présentent pas de prurit au moment du traitement, les 22%

des cas obtiennent d’excellents résultats à T10 et les 55% à T20. Alors que chez

les 55% qui présentent du prurit, 27% des patients ont d’excellents résultats à

T10 contre 54% à T20. L’existence de prurit n’influe pas sur la réponse au

traitement thermal ; il répond très bien à la cure.

En somme, l’insomnie et le prurit sont beaucoup plus sensibles à la

crénothérapie par rapport à la douleur d’après les résultats statistiques.


69

4) Comparaison entre patients âgés de 21 à 50 ans et patients âgés de plus

de 51 ans :

Tableau 13 : Patients de 21 à 50 ans et patients de plus de 51 ans

Signes subjectifs T10 T20

21 à 50 ans Moyen Bon Excellent Moyen Bon Excellent

Douleur (-) 0 33% 16% 0 0 50%


Douleur (+) 0 41% 8% 0 25% 25%

Insomnie (-) 0 33% 16% 0 8% 41%


Insomnie (+) 0 41% 8% 0 16% 33%

Prurit (-) 0 33% 16% 0 16% 33%


Prurit (+) 0 41% 8% 0 8% 41%

>= 51 ans

Douleur (-) 0 14% 28% 0 0 42%


Douleur (+) 28% 28% 0 14% 42% 0

Insomnie (-) 14% 14% 0 14% 0 14%


Insomnie (+) 14% 28% 28% 0 42% 28%

Prurit (-) 14% 28% 0 14% 14% 14%


Prurit (+) 14% 14% 28% 0 28% 28%

Pour la douleur il n’y a pas de différence significative entre les deux catégories

d’âge. La douleur reste le signe le moins sensible au traitement. Par contre pour

l’insomnie et le prurit, les sujets de 21 à 50 ans sont plus réceptifs par rapport

aux patients de plus de 51 ans. On peut conclure que ; plus le patient est âgé,

plus la réponse au traitement est lente.


70

SUGGESTIONS

Nous essayerons d’apporter notre contribution pour améliorer la prise en

charge des patients atteints de dermatoses inflammatoires dont la plupart sont

des cas chroniques ; rencontrés au Centre de Crénothérapie et de

Thermoclimatisme d’Antsirabe ; nous suggérons :

- de doter le service de structure de formation et de recyclage pour les

personnels médicaux du centre

- multiplier le nombre de médecins spécialistes pour mener à bien le

protocole thérapeutique

- d’élaborer un programme national de prise en charge sur les maladies

dermatologiques

- d’instaurer un laboratoire d’analyse et de recherche au sein de la station

afin de faciliter le recueil des données sur les malades

Il est nécessaire que le corps médical thermal soit formé et soit, pour une part

au moins, spécialisé, assurant ainsi à ses correspondants prescripteurs les

certitudes d’une compétence éprouvée (42). Nous avons aussi rencontré

quelques difficultés sur la réalisation des examens complémentaires pour les

patients afin de mieux gérer les affections qu’ils présentent.

Pour l’amélioration de l’établissement, les équipements pour les soins

doivent être renouvelés car ils datent déjà de plus d’un siècle ; par ailleurs

d’autres matériels nécessitent d’être importé pour ne pas citer que l’équipement

pour douche filiforme en matière de dermatologie dans le but d’avoir de

meilleures résultats.

Les moyens d’hébergement méritent aussi d’être réhabilités et multiplier

pour recevoir les patients qui ne cessent d’augmenter chaque année. Les

dermatoses inflammatoires sont des maladies où les facteurs aggravants sont


71

complexes : l’environnement allergénique, le stress, les facteurs infectieux. La

cure thermale peut répondre à tout ceci, elle représente une médecine globale.

On va pouvoir laver la peau, la débarrasser de ses squames et ses germes avec

des conditions idéales pour le repos et le retour sur soi.

Des études approfondies et représentatives sur la crénothérapie

dermatologique à Madagascar sont donc suggérées. Ainsi les résultats obtenus

peuvent être communiqués à la connaissance de tous et que l’on peut profiter

des bienfaits de ces eaux thermales.

L’ancienneté de la démarche crénothérapique et la tradition lointaine des gestes

qui s’y rapportent ne doivent pas masquer ce que l’apparition d’une approche

réellement scientifique peut apporter aujourd’hui en confiance et sécurité, à

l’indication et au bon déroulement convenable d’une cure thermale

dermatologique, tant sur le plan clinique qu’explicatif(41). Ainsi la connaissance

des eaux thermales doit inciter l’évaluation du médicament thermal dans

l’intérêt des industries dermo-cosmétiques et les industries pharmaceutiques

pour le développement économique du pays.


CONCLUSION
72

CONCLUSION

Notre travail était une étude prospective qui s’était étalé sur une période de un

an allant du premier janvier 2006 au 31 décembre 2006 dans la station CNCT

d’Antsirabe. Durant cette période, nous avons recensé 20 cas de dermatoses

inflammatoires qui formaient notre population d’étude.

L’étude concernait une population venue en consultation au centre, tout venant,

pour subir une cure thermale ; de ce fait, ne prétend pas être représentative de

tous les cas de dermatoses inflammatoire rencontrés dans les autres stations de

tout Madagascar. Cette étude ne permet pas de tirer une conclusion pour toute

l’Ile, mais elle mérite d’avoir été faite car elle permet de donner une réflexion

sur les données épidémiologiques, cliniques et thérapeutique de ces affections

vues dans ce C entre. Nous avons pu aussi intégrer la cure thermale dans

l’arsenal thérapeutique de tout médecin, car d’après les résultats que nous

avons obtenus, le traitement thermal procure une réduction sensible des

symptômes, une amélioration considérable de l’état de santé, et surtout une

réduction de la consommation de médicaments. C’est donc un moyen

thérapeutique parmi tant d’autres qui peut très bien servir en alternative avec

les moyens médicamenteux au cours des affections dermatologiques

chroniques, mais aussi en traitement complémentaire quand les produits

pharmaceutiques tendent à épuiser leurs effets à force d’être consommés tous

les jours.

En France, des études laboratoires ont été élaborées pour déterminer les

bienfaits de l’eau minérale comme à La Roche-Posay, Avène-Les-Bains, à

Vichy,…citées dans notre développement ; les résultats de ces études étaient

alors exploitées dans l’intérêt des industries de fabrication de produits dermo-

cosmétiques. Pourtant la composition de l’eau minérale de la station

d’Antsirabe est très proche de celle de Vichy. Nous souhaitons cependant que
73

notre modeste travail puisse apporter sa modeste contribution sur la

connaissance de ce mode thérapeutique, ses indications et ses contre-

indications, son utilisation à bon escient ; ainsi que son exploitation afin de

permettre un développement économique pour notre pays.


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VELIRANO

Eto anatrehan’i ZANAHARY, eto anoloan’ireo Mpampianatra ahy, sy

ireo mpiara-mianatra tamiko eto amin’ity toeram-pampianarana ity, ary eto

anoloan’ny sarin’i HIPPOCRATE.

Dia manome toky sy mianiana aho, fa hanaja lalandava ny fitsipika

hitandrovana ny voninahitra sy ny fahamarinana eo am-panatontosana ny

raharaham-pitsaboana.

Hotsaboiko maimaim-poana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra

noho ny rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na

amin’iza na amin’iza aho mba hahazoana mizara aminy ny karama mety ho

azo.

Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny

masoko, ka tanako ho ahy samirery ny tsiambaratelo aboraka amiko ary ny

asako tsy avelako hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na

hanamoràna famitan-keloka.

Tsy ekeko ho efitra hanelanelanana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko

ny anton-javatra ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana ary

ara-tsaranga.

Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorontoronina aza, ary

tsy hahazo mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalàn’ny maha-olona

aho na dia vozonana aza.

Manaja sy mankasitraka ireo mpampianatra ahy aho ka hampita amin’ny

taranany ny fahaizana noraisiko tamin’izy ireo.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny

velirano nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo mpitsabo namako kosa anie

aho raha mivadika amin’izany.


PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE
Le Président de Thèse
Signé : Professeur RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa

VU ET PERMIS D’IMPRIMER
Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo
Signé : Professeur RAJAONARIVELO Paul
Name and first names : RAZAFY ANDRIAMBOLOLONA Tsirisoa Hary Seheno
Title of the thesis :“THE CRENOTHERAPY IN THE INFLAMMATORY
DEMATITIS TREATMENT”
Category : MEDECINE
Number of faces : 22
Bibliographic references: 45 Number of diagrams :13
Number of pages : 73 Number of photos : 12

SUMMARY
Inflammatory dermatitis are chronic diseases which depend on allergic or
genetics origin. They are deteriorating by environmental factors.
The aim of the study was to determine the place of the crenotherapy in the inflammatory
dermatitis treatment.
We performed a prospective study of 20 patients followed at the National Center
of Crenotherapy And Thermoclimatisme at Antsirabe between January 1st and
December 31 2006, for 20 days of thermal treatment. Mean age of patient was 41,45.
These patients presented the lesions evoking inflammatory dermatitis as eczema,
psoriasis and acne.
The progression of the cure is noted down with clinical evolution and some
subjective parameters: pain, insomnia and itch.
Twenty days thermal treatment was efficient on these parameters to the three-quarters of
study’s population. We have observed that the improvement was lasting for three to six
months. Thermal cure is more efficient with insomnia and itch than with pain and the
more old is the patient, less crenotherapy have rapid effect.
Our results demonstrate the usefulness of crenotherapy in the management of
inflammatory dermatitis but larger scale studies must be performed to confirm our
results.

Key words : Inflammatory dermatitis- Thermal treatment- Pain- Insomnia- Itch


Director of thesis : Professor RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa
Assisted by : Doctor RAVELOARISON Hugues
Author’s address : Lot 1126 D 25 Tsivatrinikamo Antsirabe
Noms et prénoms : RAZAFY ANDRIAMBOLOLONA Tsirisoa Hary Seheno
Titre de la thèse :« LA CRENOTHERAPIE DANS LA PRISE EN CHARGE DES
AFFECTIONS DERMATOLOGIQUES INFLAMMATOIRES »
Rubrique : MEDECINE
Nombre de figures : 22
Nombre de références bibliographiques : 45 Nombre de tableaux : 13
Nombre de pages : 73 Nombre de photos : 12

RESUME
Les dermatoses inflammatoires sont des maladies chroniques liées à la notion
d’allergie ou d’origine génétique ; elles peuvent être révélées ou aggravées par de
nombreux facteurs environnementaux. L’objectif de notre étude consiste à définir la
place de la cure thermale dans la prise encharge des affections dermatologiques
inflammatoires, son intérêt et son utilisation.
Il s’agit d’une étude prospective portant sur 20 patients vus en consultation
pendant la période de un an allant du premier janvier au 31 décembre 2006, réalisée au
Centre National de Crénothérapie et de Thermoclimatisme d’Antsirabe. Ces patients
présentaient des lésions telles que l’eczéma, le psoriasis et l’acné. Nous avons évalué
l’évolution clinique avec trois paramètres : la douleur, l’insomnie et le prurit. Nous
avons constaté l’efficacité du thermalisme au vingtième jour pour près des trois quart de
la population d’étude dont l’amélioration de leur état de santé dure de 3 à 6 mois. D’une
part, le prurit et l’insomnie sont plus sensibles au traitement thermal par rapport à la
douleur ; et d’autre part, plus le sujet est âgé, moins la réponse à la thérapie est rapide.
Les résultats montrent l’intérêt de la crénothérapie dans la prise en charge de ces
affections mais des études plus poussées méritent d’être effectuées avec un échantillon
plus large pour pouvoir confirmer ces propos.

Mots clés : Dermatoses Inflammatoires – Crénothérapie – Douleur - Insomnie


– Prurit
Directeur de thèse : Professeur RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa
Rapporteur de thèse : Docteur RAVELOARISON Hugues
Adresse de l’auteur : lot 1126 D25 Tsivatrinikamo Antsirabe

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