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RAKOTOARISOA Heriniaina
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE MEDECINE
ANNEE : 2005-2006 N°
MEMOIRE
Présenté le 13 octobre 2006
Par
Le Docteur RAKOTOARISOA Heriniaina
Né le 09 juillet 1975 à MAHAIZA BETAFO-113-
Membres du jury :
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE MEDECINE
Année Universitaire 2005-2006
I- DIRECTION
A. DOYEN
M. RAJAONARIVELO Paul
B. VICE-DOYENS
C. SECRETAIRE PRINCIPAL
M. RAJAONARIVELO Paul
A- PRESIDENT
B- ENSEIGNANTS PERMANENTS
DEPARTEMENT BIOLOGIE
DEPARTEMENT BIOLOGIE
3) MAITRES DE CONFÉRENCES
PROFESSEURS EMERITES
VII. IN MEMORIAM
VIII. ADMINISTRATION
CHEFS DE SERVICES
APPUI A LA RECHERCHE ET
FORMATION CONTINUE M. RAZAFINDRAKOTO Willy Robin
RELATIONS AVEC
LES INSTITUTIONS M. RAMARISON Elysée
SCOLARITE ET APPUI
A LA PEDAGOGIE Mme SOLOFOSAONA Sahondranirina
DEDICACES
-9-
Je dédie ce mémoire :
- A mes parents qui m’ont toujours assisté durant mes longues études.
Merci pour la profonde confiance que vous m’avez accordé.
- A toute ma famille.
Merci pour votre aide
SOMMAIRE
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SOMMAIRE
Titre Page
INTRODUCTION.....................................................................................................1
I- DIAGNOSTIC...................................................................................................... .2
1.4.A. L’IDR............................................................................................ .3
2. La certitude du diagnostic............................................................................... .5
2.2. La laparoscopie........................................................................................ .5
-15-
II- TRAITEMENT................................................................................................... .6
1. Objectifs........................................................................................................... .6
2. Base du traitement............................................................................................6
3. Les médicaments............................................................................................. .6
4. Schéma thérapeutique..................................................................................... .8
III- PREVENTION............................................................................................. .8
I- PATIENTS ET METHODES............................................................................. .9
2. Critères d’inclusion........................................................................................... 10
II- RESULTATS.......................................................................................................11
5. Etat nutritionnel...............................................................................................14
-16-
7. Statut vaccinal................................................................................................. 16
8. Notion de contage........................................................................................... 16
9.1. IDR........................................................................................................... 16
9.2. hémogramme............................................................................................16
9.5. Laparoscopie............................................................................................ 17
10. Traitement...................................................................................................... 17
DISCUSSIONS
1. Epidémiologie................................................................................................. 18
2. Manifestations cliniques..................................................................................18
3. Diagnostic....................................................................................................... 20
4. Traitement....................................................................................................... 25
SUGGESTIONS....................................................................................................... 26
CONCLUSION.........................................................................................................27
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Tableau n° Page
Figure n° Page
3- Etat nutritionnel..................................................................................................... 14
ABREVIATIONS
- abd : abdominale
- ADA : adénosine désaminase
- ADP : adénopathies
- BAAR : bacille acido-alcoolo-resistant
- BCG : bacille de Calmette et de Guérin
- BK : bacille de Koch
- CRP : C-réactive protein
- Dlr : douleur
- g : gramme
- IDR : intradermo-réaction
- j : jour
- kg : kilogramme
- l : litre
- ml : millilitre
- mmol : millimol
- OMS : Organisation Mondiale de Santé
- P : poids
- PCR : polymerase chain reaction
- Periph : périphérique
- Persist : persistante
- Sd : syndrome
- SIDA : Syndrome d’immunodéficience acquise
- T : taille
- T° : température
- VIH : Virus d’Immunodéficience Humain
- VSH : vitesse de sédimentation des hématies
- UI : Unité Internationale
- UICT : Union Internationale de lutte Contre la Tuberculose
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INTRODUCTION
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INTRODUCTION
Cette forme de tuberculose est susceptible de s’observer surtout dans les pays
à forte endémicité tuberculeuse ou chez les sujets infectés par le VIH. Elle pose un
problème de diagnostic précoce.
Les buts de notre étude sont de décrire les manifestations cliniques très
polymorphes de cette localisation tuberculeuse et de mentionner que l’examen
cyto-chimique du liquide d’ascite, examen disponible à Madagascar, constitue un
des examens essentiels pour évoquer le diagnostic de cette maladie.
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PREMIERE PARTIE :
RAPPELS THEORIQUES
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I- DIAGNOSTIC
Quel que soit son caractère récent ou ancien, elle est essentielle au
diagnostic. Quand elle est retrouvée, elle représente un critère déterminant. Il faut
donc la rechercher avec le plus grand soin. Elle concerne essentiellement un
adulte, de la famille le plus souvent, présentant une tuberculose pulmonaire active.
Plus l’enfant est jeune au moment du contage, plus il va développer la maladie
précocement. En effet, chez l’enfant contaminé par le bacille tuberculeux, le
risque de passage de la tuberculose infection à la tuberculose maladie est estimée à
50% avant l’âge de 1 an, 25% entre 1 et 5 ans et 15% entre 11 et 15 ans (1).
1.4.1. L’intradermo-réaction :
C’est un examen essentiel pour le diagnostic de la tuberculose chez l’enfant.
Elle est la seule méthode actuellement validée, en dépit de ses limites, pour la
mise en évidence d’une réponse immunologique signant une infection
tuberculeuse.
Plusieurs limites gênent l’interprétation. Le test est faussement négatif en cas
d’injection profonde, chez les nouveau-nés et nourrissons de moins de six mois,
chez les enfants malnutris et immunodéprimés quelle qu’en soit l’origine de
l’immunodépression, en cas d’infection virale aiguë ou d’infections bactériennes
sévères, en cas de sarcoïdose. Il est faussement positif ou en cas d’allergie à la
tuberculine ou en cas de dose excessive du réactif. Les mycobacteries atypiques
s’accompagnent également d’une réaction positive entre 5 et 10 mm.
L’interprétation des résultats doit se faire en fonction de la vaccination par le
BCG et est guidée par la définition de « seuils » de tuberculose évolutive :
- 4-
-4-
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2. La certitude du diagnostic
2.1. La recherche du BK
Le diagnostic est certain quand cette recherche est positive. Mais la recherche
directe du BAAR dans le liquide péritonéal ou après culture de ce liquide est le
plus souvent négative.
Actuellement, on utilise l’amplification génique (PCR) pour le Mycobacterium
tuberculosis pour la recherche de ce germe dans le liquide d’ascite. Cet examen
est le plus souvent positif (2).
2.2. La laparoscopie
C’est l’examen clé pour le diagnostic de cette localisation tuberculeuse. Elle est
effectuée sous anesthésie locale et montre des granulations blanchâtres en grain de
mil disséminées sur le péritoine.
II- TRAITEMENT
1. Objectifs
2. Base du traitement
Le traitement d’une tuberculose chez l’enfant quelque soit sa forme est basé
sur la prescription d’une polychimiothérapie associant plusieurs antituberculeux
dont la durée a nettement diminué ces deux dernières décennies passant de 24
mois à 8 mois (1).
Les conditions requises pour le traitement sont :
- association convenable des médicaments
- posologie suffisante
- prise régulière et quotidienne par le malade
- durée de traitement suffisante
3. Les médicaments
Ils sont d’efficacité mineure et de plus grande toxicité et ne sont pas utilisés
dans la chimiothérapie de courte durée. On peut citer :
. éthionamide
. kanamycine
. capréomycine
. quinolone
III- PREVENTION
DEUXIEME PARTIE :
NOTRE ETUDE
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I- PATIENTS ET METHODES
- âge et sexe
- poids et taille
- fièvre traînante (T°≥38°C pendant au moins 8 jours)
- amaigrissement avec altération de l’état général
- douleur abdominale persistante
- ascite (distension abdominale avec matité déclive)
- masse abdominale
- adénopathies périphériques
- état nutritionnel
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2. Critères d’inclusion :
On inclut dans notre étude tous les enfants âgés de 0 à 15 ans qui ont été mis
sous traitement antituberculeux dont la localisation est péritonéale.
Le diagnostic de cette forme de tuberculose avait été retenu :
- soit par l’examen cytologique du liquide d’ascite en mentionnant
la présence d’infiltrat lymphocytaire massif,
- soit par l’examen anatomopathologique d’une pièce de biopsie
péritonéale qui décrit des granulations épithélioïdes et giganto-cellulaires avec une
nécrose caséeuse,
- soit par la laparoscopie qui objective la présence des granulations
blanchâtres en grain de mil disséminées sur le péritoine.
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II- RESULTATS
Durant cette période d’étude, 16413 enfants âgés de 0 à 15 ans ont été
hospitalisés dans le Service de Pédiatrie Hôpital Joseph Raseta Befelatanana dont
641 cas de tuberculose ont été colligés. Cette maladie représentait donc 3,9% des
motifs d’hospitalisation.
La tuberculose pulmonaire représente 43% des cas (213 cas) alors que la
localisation extra-pulmonaire s’observe dans 67% des cas (428 cas).
428 100
37%
masculin
feminin
63%
Les enfants de sexe féminin sont les plus touchés par cette infection. Le sex ratio
est de 0,58 en faveur des filles. -13-
Cette maladie s’observe surtout chez les adolescents âgés de 10 à 15 ans qui
représentent 75% de notre série.
5%
20%
0 à 5 ans
5 à 10 ans
10 à 15 ans
75%
-14-
-35-
10% 10%
85-90%
75-85%
<75%
80%
-15-
120
100
80
60
40
20
0
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AD
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am
Pourcentage
La fièvre traînante (observée dans 100% de cas), l’amaigrissement (observé dans 100%
de cas), l’ascite (observée dans 85% de cas) et la douleur abdominale persistante
(observée dans 78% de cas) dominent le tableau clinique de cette maladie.
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7. Statut vaccinal :
Dans notre étude, 6 enfants soit environ 30% n’ont pas été vaccinés
contre le BCG à la naissance.
On note l’absence de cicatrice vaccinale chez 20% des enfants vaccinés
contre le BCG.
Aucun contrôle tuberculinique et aucun rappel vaccinal n’ont été
signalés pour les sujets vaccinés.
8. Notion de contage :
La notion de contage a été retrouvée chez 5 patients soit 21% de nos cas.
Tout était de contage intra-familial (les parents en particulier).
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10. Traitement :
Le régime thérapeutique court de huit mois a été institué chez tous les malades.
Il comporte quatre anti-tuberculeux : éthambutol(E), isoniazide(H), rifampicine
(R) et pyrazinamide (Z) aux posologies pédiatriques pendant deux mois relayés
par deux anti-tuberculeux : isoniazide (H) et thiacétazone (T) pendant six mois.
L’administration de vitamine B6 (pyridoxine) était systématique quelques
jours après le début du traitement pour prévenir les problèmes neurologiques
causés surtout par l’isoniazide
Aucun enfant n’a reçu de corticoïdes.
Aucuns décès et aucuns accidents majeurs (effets indésirables majeurs) n’ont
été signalés parmi ces 19 patients.
Tous ces enfants ont été arrivés au terme du traitement et on n’a remarqué
aucun cas ni d’échec du traitement ni de rechute.
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TROISIEME PARTIE :
DISCUSSIONS - SUGGESTIONS
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1. Epidémiologie
2. Manifestations cliniques
Cet amaigrissement est progressif et est apprécié par la perte du poids et la fonte
de panicule adipeuse. Il est surtout en rapport avec l’anorexie.
- une douleur abdominale diffuse. Elle est observée dans 78% des cas
dans notre étude contre 95% selon une étude faite en Turquie (11) et 100% celle
qui a été faite en Tunisie (12). Elle est parfois aiguë et ressemble à une urgence
chirurgicale qui conduit à tort à pratiquer une intervention chirurgicale. C’est le
cas de nos deux enfants. Le plus souvent, la douleur abdominale est persistante et
d’intensité modérée. Quelquefois, elle s’accompagne d’autres troubles digestifs
comme la constipation, la diarrhée et le vomissement.
- une ascite : dans notre étude, elle est observée dans 90% des cas. Une
étude faite en Turquie a mentionné qu’elle est présente dans 92% des cas de telle
maladie (11). Selon la littérature, on trouve l’ascite dans 95% des cas (2).
L’ascite est témoignée par une distension abdominale avec matité déclive.
Cette ascite au cours de tuberculose péritonéale peut s’accompagner de
splénomégalie, d’hépatomégalie, des œdèmes des membres inférieurs (cas de nos
8 patients) et d’un épanchement pleural radiologique (cas de nos 4 patients).
Selon l’importance de l’ascite, la tuberculose péritonéale se présente sous trois
formes (2) : la forme « wet » avec une ascite abondante ; la forme « fibrotic-
fixed » avec des masses péritonéales adhérentes aux structures digestives et
parfois une ascite cloisonnée, la forme sèche ou « plastic » avec réaction fibreuse
péritonéale.
- des masses abdominales : ces masses ne sont palpées que dans 25% de
nos patients. Ce sont de masses fermes, fixes, indolores , plus ou moins
volumineuses. Elles sont senties sous forme d’empâtement intra-abdominal connu
sous le terme de « gâteau péritonéal ». Ce sont des signes très évocateurs d’une
telle pathologie quand elles sont palpées.
- les autres manifestations cliniques :
. les adénopathies périphériques surtout cervicales et inguinales sont
observées dans la moitié de cas de notre étude. Ce sont des adénopathies non
inflammatoires, de volume variable. Elles permettent de faire une biopsie
ganglionnaire parce que ces deux formes de tuberculoses sont quelques fois
associées. Cette association a été décrite chez deux patients dans notre travail.
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3. Le diagnostic
4. Traitement
SUGGESTIONS
Ce travail est une étude rétrospective et préliminaire. Il est limité par les
dossiers dont les informations ne sont pas complètes. Une étude prospective et
plus approfondie comportant une observation complète et, en plus des autres
examens paracliniques essentiels (laparoscopie, biopsie péritonéale, ponction
abdominale,…), une sérologie VIH serait donc souhaitable afin de mieux
connaître la fréquence du couple redoutable VIH-peritonite tuberculeuse dans
notre pays.
CONCLUSION
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CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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BIBLIOGRAPHIE
10. Artigas S, Lobato SZ, Garcia JJ, Seculi Palacios JL. Pseudotumoral abdominal
tuberculosis. An Pediatr (Barc). 2004 ; 61(1) : 77-78.
11. Tanrikulu AC, Aldemir M, Gurkan F, Suner A, Dagli CE, Ece A. Clinical
review of tuberculous peritonitis in 39 patients in Diyarbakir, Turkey.
J Gastroenterol Hepatol. 2005 ; 20(6) : 906-909.
PERMIS D’IMPRIMER
LU ET APPROUVE
Le Président du mémoire
Signé : Professeur RAZANAMPARANY Marcel
VU ET PERMIS D’IMPRIMER
Le Doyen de la Faculté de Médecine
Signé : Professeur RAJAONARIVELO Paul
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RESUME
La tuberculose reste toujours un problème d’actualité à Madagascar. La localisation péritonéale représente 4 à
10% de l’ensemble de cette maladie. Notre travail est une étude rétrospective basée sur l’exploitation des
dossiers des enfants hospitalisés au Service de Pédiatrie HJR Befelatanana entre janvier 2002 et décembre 2005
pour une tuberculose péritonéale afin de décrire les expressions cliniques de cette infection et de mentionner que
l’examen cytologique du liquide d’ascite, examen disponible à Madagascar constitue une des clés du diagnostic.
Durant cette période, 641 enfants ont été mis sous traitement antituberculeux. La tuberculose extra-pulmonaire
représente 67% de l’ensemble de cette pathologie dont 4,5% sont de localisation péritonéale. La fièvre traînante,
l’amaigrissement, la douleur abdominale persistante et l’ascite dominent le tableau clinique de cette maladie.
L’examen cytologique du liquide d’ascite qui met en évidence des infiltrats lymphocytaires massifs évoque le
diagnostic. Quoi que rare, la tuberculose péritonéale existe en pathologie pédiatrique et mérite d’être connue du
public.
SUMMARY
Tuberculosis always stays a current topic problem in Madagascar. The peritoneal tuberculosis represents 4 to
10% whole of this disease. Our work seek to describe the clinic expressions of this infection and to mention that
the cytologic exam of the ascite liquid, the available exam at Madagascar, establishes the key of diagnosis.
We have done a retrospective work at the paediatric department HJR Befelatanana during four years of January
2002 until December 2005. During this time, 641 children had followed an anti- tuberculosis treatment. The
extrapulmonary tuberculosis represents 67% whole of this pathology of which 4,5% are peritoneal tuberculosis.
The dragging fever, the emaciation, the persistent abdominal pain prevail the clinic list of this disease.The
cytology exam of the ascite liquid evokes the diagnosis. Eventhough the peritoneal tuberculosis is rare, it exists
in paediatric pathology and it merits to make known by public.