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Bertrand Goujard

Novembre 2020

Rappels sur l’intégrale


Deux aspects complémentaires :
x
• l’antidérivation : F ( x ) − F ( a ) =  f ( u ) du ⇔ F '( x ) = f ( x )
a

• le calcul de l’aire « sous la courbe ».

La courbe ?

Plusieurs définitions successives (pas toujours compatibles) de l’intégrale ont été proposées
pour concilier ces deux aspects et justifier la possibilité d’intégrer des fonctions de plus en
plus discontinues.
L’histoire de l’intégrale est plus longue que celle de l’aviation : depuis 1670 environ jusqu’à
1961.

L’intégrale de Newton-Leibniz : l’antidérivation pure


Newton s’intéresse à des problèmes de cinématique et de dynamique : seule l’intéresse
l’opération inverse de la dérivation. Il ne prend pas en compte les calculs d’aires.

Définition : Soit f : [ a , b ] → ℝ . f est Newton-intégrable sur [ a , b ] (intégrable au


sens de Newton) SSI elle est sur [ a , b ] la dérivée d’une fonction F .
Dans ce cas, son intégrale est définie par :
f ( u ) du = F ( b ) − F ( a ) = [ F ( u ) ]a
b

b
a

Remarque importante : Ceci peut aussi s’écrire, pour une fonction f dérivable sur
[a , b ] :
f '( u ) du = f ( b ) − f ( a ) = [ f ( u ) ]a
b

b
a

L’intégrale - page 1
Pour une intégrale vue comme « aire sous la courbe de f ' », ceci est un théorème, appelé
théorème fondamental de l’analyse : Newton le considère comme faisant partie de la
définition de son intégrale.

Quelles sont les fonctions Newton-intégrable ?

Théorème : Toute fonction f : [ a , b ] → ℝ continue sur [ a , b ] est Newton-intégrable


sur [ a , b ] .

Définition : On appelle F telle que ∀x ∈ [ a, b]


x
F '( x ) = f ( x ) ou F ( x ) =  f ( u ) du
a

une primitive de F .
Théorème : Soit C ∈ ℝ . Si F est une primitive de f , F + C l’est dans les mêmes
conditions.

Propriétés importantes de l’intégrale


• Linéarité : Soit f , g : [ a , b ] → ℝ fonctions intégrables sur [ a ; b ] et (λ , µ ) ∈ ℝ2 .
Alors la fonction λ f + µ g est intégrable sur [ a ; b ] et
b b b
 λ f + µg = λ  f + µ g
a a a

• Relation de Chasles : Soit f : [ a , b ] → ℝ intégrable sur [ a ; b ] et c ∈ [ a ; b ] .


Alors f est intégrable sur [ a ; c ] et sur [ c ; b ] et
b c b
 a
f = 
a
f + f
c

• Croissance : Soit f , g : [ a , b ] → ℝ fonctions intégrables sur [ a ; b ] .


Si f ≤ g sur [ a ; b ] ,
b b
alors  a
f ≤ g.
a
b
Cas particulier : si 0 ≤ f , alors 0 ≤  f (t )dt .
a

Corollaire : Soit f : [ a , b ] → ℝ . Si f ET f sont intégrables sur [ a ; b ] , alors


b b
 a
f (t ) dt ≤  f (t ) dt
a

Démonstration : par définition de la valeur absolue − f (t ) ≤ f (t ) ≤ f (t )


b b b
donc par croissance et linéarité −  f ( t ) dt ≤  f ( t ) dt ≤  f ( t ) dt .
a a a

Attention : f intégrable n’implique pas que f soit intégrable. f intégrable


n’implique pas, non plus, que f soit intégrable !

L’intégrale - page 2
• Continuité : Soit f est intégrable sur [ a , b ] . Alors toute primitive F de f
(pour x ∈ [ a, b] F ( x ) =  f ( u ) du ) est continue sur [ a , b ] .
x

Démonstration : F est dérivable sur [ a , b ] , donc elle est continue sur [ a , b ] !

Applications de l’intégrale de Newton-Leibniz


Intégration par parties : Soit f , g : [ a , b ] → ℝ dérivables sur [ a , b ] . Alors f ' g est
Newton-intégrable sur [ a , b ] SSI fg ' l’est, et dans ce cas
f ' g = [ fg ]a −  fg ' .
b b

b
a a

Cas particulier : Il suffit pour cela que g ' soit continue. En effet, comme f est
dérivable donc continue, la fonction produit fg ' est continue donc Newton-
intégrable.

Démonstration : ( fg ) ' = fg ' + f ' g donc f ' g = ( fg ) ' − fg ' ; ( fg ) ' est évidemment une
dérivée, et si fg ' est une dérivée, alors f ' g l’est aussi.
Par définition de l’intégrale de Newton et compte tenu de la linéarité de l’intégrale :
f ' g =   ( fg ) '− fg '  =  ( fg ) ' −  fg ' = [ fg ]a −  fg '
b b b b b

b
a a a a a

Changement de variables : Soit φ : [ a, b] → ℝ dérivable sur [ a , b ] ,


f : φ ([ a , b ] ) ⊂ I → ℝ Newton-intégrable sur I . Alors φ '( x ). f (φ ( x )) est
Newton-intégrable sur [ a , b ] et
φ ( b)
f [φ ( x)].φ '( x)dx = 
b
a φ (a )
f (u)du .

Démonstration : f Newton-intégrable est une dérivée sur [ a , b ] . Si F est une primitive de


d
f , [ F (φ ( x ))] = φ '( x ). f (φ ( x )) est une dérivée sur [ a , b ] , donc elle y est Newton-
dx
intégrable.
Par définition de l’intégrale de Newton :
b d
a dx [ F (φ ( x))] dx = [ F (φ ( x ))]a soit
b

φ ( b)
 φ '( x). f (φ ( x))dx = F (φ (b)) − F (φ (a)) = φ
b
f (u)du
a (a)

On pose généralement en pratique (merci M. Leibniz) u = φ( x) et du = φ '( x)dx et on


remplace dans l’intégrale.

L’intégrale - page 3
Les pièges de l’intégrale de Newton
1 dx 1
−1
=  ln x  −1 = 0
x FAUX

1
… après tout, est impaire et on intègre symétriquement par rapport à l’origine… ?
x

1
dx
1  1
−1 x 2 FAUX
=  −  = −2 < 0
 x  −1

1
… pour une fonction f ( x ) = strictement positive… ?
x2

Ces fonctions ne sont pas continues sur tout l’intervalle [ −1;1] , en l’occurrence ne le sont
pas en 0, donc on ne peut pas calculer sur tout l’intervalle avec une seule primitive.

Dans de tels cas, il faut utiliser la relation de Chasles pour découper l’intervalle d’intégration
en intervalles où la fonction est continue.

L’intégrale - page 4
Les intégrales généralisées
Position du problème
Exemple 1 : intégrale de f sur ]a, b] avec lim f ( x ) = +∞ .
x→a
1 dx
I1 =  Peut-on calculer cette intégrale ?
0 x

1
Si ε > 0 , f ( x ) =est continue, donc intégrable sur tout intervalle [ε ,1] .
x

( ) 1 1 dx 1
Or x '= donc I1 =  =  2 x  = 2 − 2 ε
2 x ε x ε

1 dx 1 dx
lim  =2 Cette valeur est finie : on peut poser  = 2.
ε →0 ε x 0 x

La surface est de longueur infinie, mais sa surface est finie, elle fait 2 m² : on peut la peindre.

On dit que l’intégrale I1 existe ou est convergente.

dx 1 dx
= [ln x ]ε = − ln ε 
1
Soit J 1 =  . Problème similaire, mais J 1 =  → +∞ .
1
ε ε →0
x 0 x
On ne peut plus peindre la surface : elle est infinie.

On dit que l’intégrale J 1 n’existe pas ou est divergente.

L’intégrale - page 5
Exemple 2 : intégrale de f sur I intervalle non borné, par exemple I = [ 0; +∞[ .
+∞
I 2 =  e − x dx Peut-on calculer cette intégrale ?
0

x ֏ e − x est continue, donc pour X ≥ 0 , est intégrable sur tout intervalle [ 0; X ] .


X X X
0
e − x dx =  −e − x  = 1 − e − X donc
0
lim 
X →+∞ 0
e− x dx = 1
+∞
Cette valeur est finie : on peut poser  −x
e dx = 1
0
La surface est de longueur infinie, mais sa surface est finie, elle fait 1 m² : on peut la peindre.

On dit que l’intégrale I 2 existe ou est convergente.

Définition : Fonction localement intégrable sur I (intervalle de longueur infinie) :


On dit que f est localement intégrable sur I SSI ∀ ( a, b ) ∈ I 2
b

a
f ( x)dx existe.
( f est intégrable sur tout intervalle fermé et borné [ a , b] inclus dans I .)

Définition : Intégrales généralisées : Soit I = [ a , b[ ⊂ ℝ avec b ∈ ℝ ∪ {+∞} et f


b
localement intégrable sur I . On dit que l’intégrale 
a
f ( x )dx « existe » ou « est
b b

x →b 
convergente » SSI A = lim f (u )du existe dans ℝ . On pose alors
a a
f ( x )dx = A .
x<b
b
Remarque importante : Si A existe, ceci est équivalent à écrire lim  f (u )du = 0 .
x →b x

L’intégrale - page 6
Fonctions absolument intégrables
Définition : Une fonction f intégrable sur un intervalle I (borné ou non) est dite
absolument intégrable sur I SSI f est intégrable sur I .
Théorème : Soit f et g deux fonctions intégrables sur I telles que
∀x ∈ I f ( x) ≤ g ( x ) .
Alors f est absolument intégrable sur I et

 I
f ( x )dx ≤  f ( x ) dx ≤  g ( x )dx
I I

Démonstration : ∀x ∈ I on a − f ( x ) ≤ f ( x ) ≤ f ( x ) ≤ g ( x ) donc par le théorème de

croissance puis linéarité : −  f ( x ) dx ≤  f ( x )dx ≤  f ( x ) dx ≤  g ( x )dx ,


I I I I

et si − y ≤ x ≤ y alors x ≤ y d’où le résultat.


Rappel : Attention : f intégrable n’implique pas f intégrable.
+∞
Exemple : Étudier l’existence de 0
e − x cos5xdx .

x ֏ f ( x ) = e − x cos 5 x est continue donc localement intégrable sur ℝ et


∀x ∈ ℝ e − x cos 5 x ≤ e − x dont l’intégrale existe sur [ 0, +∞[ , donc f est absolument
intégrable sur [ 0, +∞[ et

+∞ +∞ +∞
 e − x cos5 xdx ≤  e − x cos5 x dx ≤  e − x dx = 1
0 0 0

L’intégrale - page 7
Étude des intégrales généralisées
+∞
 Convergence des intégrales à l’infini (du type 
a
f ( x )dx )

Pour vérifier cette convergence, il faut suivre les étapes suivantes :

1) Jusqu’à l’infini : vérifier que f est localement intégrable sur [ a , +∞[ .

2) À l’infini : prouver que l’intégrale est convergente :


X
• par calcul direct : lim
X →+∞ a  f ( x )dx

• par comparaison (convergence en module : si f est intégrable) :


Théorème 1 : On suppose a) g est localement intégrable sur [ a , +∞[
b) 0 ≤ f ( x ) ≤ g ( x ) vers l’infini
+∞ +∞
Alors : si a
g existe, alors a
f existe
+∞ +∞
si 
a
f diverge, alors  a
g diverge

• par équivalence (convergence en module : si f est intégrable) :


Théorème 2: On suppose a) g est localement intégrable sur [ a , +∞[
b) f ( x ) ∼ g ( x )
x→+∞
+∞ +∞
alors 
a
f existe SSI a
g existe.

Démonstration 1 :
Lemme : Soit f continue, croissante, majorée par A∈ ℝ sur [ a , b[ avec b ∈ ℝ ∪ {+∞} .
Alors f admet une limite L finie quand x → b (et L ≤ A ).

L’intégrale - page 8
f est intégrable sur [ a, t ] et si 0 ≤ f ( x ) ≤ g ( x ) , alors 0 ≤ F ( t ) =  f ( x )dx ≤  g ( x )dx avec
t t

a a

F fonction croissante.

Donc
+∞ t t +∞
• si a
g ( x )dx existe, alors F ( t ) =  f ( x ) dx ≤  g ( x ) dx ≤ 
a a a
g ( x ) dx ;
+∞
F croissante et majorée admet une limite et a
f ( x )dx existe.
t
• si lim F (t ) = +∞ , alors lim  g ( x ) dx = +∞ et l’intégrale de g diverge.
t →+∞ t →+∞ a

Démonstration 2 :
f ( x)
f ( x ) ∼ g ( x ) ⇔ lim = 1 donc
x→+∞ g ( x) x →+∞

 f ( x) 
( ∀ε > 0 )( ∃X ε ∈ ℝ )( ∀x ∈ ℝ )  x ≥ X ε  −1 ≤ ε  .
 g ( x) 
1 f ( x) 1 1 f ( x) 3
On prend ε = et donc pour x assez grand : − 1 ≤ soit ≤ ≤ soit
2 g ( x) 2 2 g( x) 2
1 3 1 t t 3 t
2
g ( x) ≤ f ( x) ≤ g ( x)
2
donc par croissance 
2 a
g ( x )dx ≤  f ( x )dx ≤  g ( x )dx .
a 2 a
+∞ +∞
Voir cas précédent : a
f ( x )dx existe SSI  a
g ( x )dx existe.

k
Les fonctions de la forme sont souvent utilisées pour des majorations ou des équivalents.

1 +∞
Règle de Riemann à l’infini pour  dx :
xα a

Convergence si α > 1 , divergence si α ≤ 1 (identique à celle des séries de Riemann)

k
On suppose f ( x ) ∼ avec k ≠ 0 réel donné et α ∈ ℝ .
x →+∞ xα
X
 x −α +1 
1 1
( X 1−α − a1−α )
X
Si α ≠ 1  dx =   =
 −α + 1  a 1 − α
α
a x
Tout dépend de X 1−α :
• Si α < 1 , X 1−α →
X →+∞
+∞ : l’intégrale est divergente
• Si α > 1 , X 1−α 
X →+∞
→ 0 : l’intégrale existe

1
dx = [ ln x ]a = ln X − ln a : l’intégrale est divergente
X
• Si α = 1 , 
X

x a

On a donc convergence si α > 1 , divergence si α ≤ 1 . La règle est identique à celle


des séries de Riemann.

L’intégrale - page 9
Théorème 3 complémentaire :

On suppose : a) g et h sont localement intégrables sur [ a , +∞[


b) h ( x ) ≤ f ( x ) ≤ g ( x ) vers l’infini
+∞ +∞
c)  a
h( x )dx et 
a
g ( x )dx existent.
+∞ +∞ +∞ +∞
Alors 
a
f ( x )dx existe et  a
h ( x )dx ≤ 
a
f ( x )dx ≤ 
a
g ( x )dx .

Démonstration 3 : Si pour tout x ≥ X , h ( x ) ≤ f ( x ) ≤ g ( x ) alors par croissance

t
d’une part F (t ) =  f ( x )dx est bornée vers l’infini, d’autre part
a

+∞ +∞ +∞
 X
h ( x )dx ≤ 
X
f ( x )dx ≤ 
X
g ( x )dx

et par le théorème des gendarmes les trois intégrales tendent vers 0, donc F tend vers une
limite (finie).

b
 Convergence des intégrales du type  a
f ( x )dx avec lim f ( x ) = +∞
x →b

Pour vérifier cette convergence, il faut suivre les étapes suivantes :

1) Vérifier que f est localement intégrable sur [ a, b[ .


2) En b : prouver que l’intégrale est convergente :
X
• par calcul direct : lim  f ( x )dx
X →b a

• par comparaison (convergence en module : si f est intégrable) :


Théorème : On suppose a) g est localement intégrable sur [ a, b[
b) 0 ≤ f ( x ) ≤ g ( x ) sur [ a, b[
b b
Alors : si a
g existe, alors a
f existe
b b
si 
a
f diverge, alors  a
g diverge
• par équivalence (convergence en module : si f est intégrable) :
Théorème : On suppose a) g est localement intégrable sur [ a, b[
b) f ( x ) ∼ g ( x )
x→b
b b
alors 
a
f existe SSI  a
g existe.

L’intégrale - page 10
dx b
Règle de Riemann locale pour
a (b − x )α
en x = b : 
Convergence si α < 1 , divergence si α ≥ 1

b dx
On considère l’intégrale  avec α ∈ ℝ donné.
a (b − x )α
X
dx  ( b − x ) −α +1  1 
( b − X ) − (b − a ) 
X 1−α 1−α
Si α ≠ 1  =   =
 −α + 1  a 1 − α  
α
a (b − x )
Tout dépend de ( b − X )
1−α
:
Si α < 1 , ( b − X )
1−α
• 
X →b
→ 0 : l’intégrale existe
Si α > 1 , ( b − X )
1−α
• 
X →b
→ +∞ : l’intégrale est divergente (c’est une division par
zéro).

1
dx = [ − ln( b − x ) ]a = ln( b − X ) + ln(b − a ) : et le logarithme tend
X
• Si α = 1 , 
X
a b− x

vers l’infini en zéro : l’intégrale est divergente.

On a donc cette fois-ci convergence si α < 1 , divergence si α ≥ 1 .

Comparaison d’une série avec une intégrale


généralisée
Théorème : Soit D ∈ ℝ et f : I = [ D , +∞[ une fonction positive et décroissante sur
+∞
l’intervalle I . Alors l’intégrale 
D
f ( x )dx et la série de terme général un = f ( n ) sont de
même nature.

Démonstration : Soit p ∈ℕ tel que p ≥ D . Alors ∀x ∈ [ p, p + 1] , f ( p + 1) ≤ f ( x ) ≤ f ( p ) .


Donc par le théorème de croissance

p +1 p +1 p +1
 p
f ( p + 1)dx ≤ 
p
f ( x )dx ≤ 
p
f ( p )dx
p +1 p +1
f ( p ) est une constante, donc  f ( p )dx = f ( p )  dx = f ( p ) [( p + 1) − p ] = f ( p ) d’où
p p
p +1
f ( p + 1) ≤  f ( x )dx ≤ f ( p )
p

En supposant D = 0 (dans les autres cas, on somme les valeurs de p correspondantes ) :


1
p=0 f (1) ≤  f ( x )dx ≤ f (0)
0
2
p =1 f (2) ≤  f ( x )dx ≤ f (1)
1
... etc. …
n
p = n −1 f (n ) ≤  f ( x )dx ≤ f ( n − 1) . On somme toutes les lignes et on obtient :
n −1

L’intégrale - page 11
n n −1

 f (k ) ≤  f ( x )dx ≤  f (k )
n

0
k =1 k =0

soit, si Sn est la somme partielle d’ordre n de la série de terme général un = f ( n ) :


n
Sn − f (0) ≤  f ( x )dx ≤ Sn −1
0

Donc :
+∞ +∞
• Si 
0
f ( x )dx ∈ ℝ , Sn est croissante (car un ≥ 0 ) et majorée (par f (0) + 
0
f ( x )dx )
donc elle converge donc la série u n est convergente.
X
• Si la série  un est convergente , alors la fonction X ֏ 0 f ( x )dx , croissante (puisque
f ( x ) ≥ 0 ) est majorée : donc l’intégrale est convergente.

Dans ces deux cas, si S est la somme de la série, quand n → +∞ :


+∞ +∞
0
f ( x )dx ≤ S ≤ f (0) + 
0
f ( x )dx

X
• lim Sn = +∞ ⇔ lim
n X →+∞ 0  f ( x )dx = +∞

Application importante : Convergence des séries de Riemann.

dx +∞ 1
Pour tout α ≥ 0 , l’intégrale α 
et la série de terme général α sont de même nature.
1 x n
X α >1 1
+∞ dx  x −α +1  1  1  → CV
1 xα =  −α + 1 = α − 1 1 − X α −1  α <1 α − 1
1 → +∞ DIV
X dx
α =1 1 x = ln X − ln1 = ln X  X →=∞
→ +∞ DIV

1
d’où l’on conclus que la série de terme général est convergente SSI α > 1 .

L’intégrale - page 12

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