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Titre du TP : Introduction aux courants continu et alternatif monophasé,

triphasé et mise à la terre

Durée : 4 heures

Objectifs pédagogiques :

 Comprendre l'origine du courant continu et alternatif


 Différencier le courant continu des différentes formes de courant alternatif
 Comprendre l'origine du courant monophasé et triphasé
 Connaître les principales caractéristiques du courant monophasé et triphasé
 Définir une terre et comprendre son rôle
 Se familiariser avec différentes techniques de mise à la terre

Matériel :
Pile à lamelles 4,5 V
Multimètre
Fils de connexion avec pinces crocodiles
GBF
Oscilloscope

I. Introduction (15 minutes) :

a) Présentation des objectifs du TP.


b) Rappel des notions de base sur le courant électrique.

I. Partie théorique (1 heure) :

1. Origine du courant continu et alternatif :

a) Expliquer brièvement la différence entre courant continu (CC) et courant


alternatif (CA).

Réponse : Le courant continu est produit par des sources telles que les piles et les batteries,
qui fournissent un flux de charges dans une direction constante. Le courant alternatif est
généré par des générateurs, tels que les centrales électriques, qui produisent un courant dont
la direction et l'intensité varient périodiquement.

b) Décrire les sources de courant continu (piles, batteries) et alternatif


(générateurs).

1. Différentes formes de courant alternatif :

a) Présenter les différentes formes de courant alternatif : monophasé, biphasé,


triphasé.
b) Expliquer les différences entre ces formes de courant alternatif en termes de
tension et de fréquence.
Les différentes formes de courant alternatif comprennent le courant monophasé, le courant
biphasé et le courant triphasé. Le courant monophasé est une forme de courant alternatif à
une seule phase et une seule tension. Le courant biphasé a deux phases et deux tensions
déphasées de 90 degrés. Le courant triphasé est composé de trois phases et trois tensions
déphasées de 120 degrés les unes par rapport aux autres.

1. Caractéristiques du courant monophasé et triphasé :

a) Expliquer les principales caractéristiques du courant monophasé (tension


simple, phase unique) et triphasé (trois tensions déphasées).
b) Discuter des avantages et des utilisations de chaque type de courant.

Réponse : Le courant monophasé a une seule phase et une seule tension, ce qui en fait un
courant utilisé principalement dans les applications domestiques et certaines petites
installations industrielles. Le courant triphasé est composé de trois phases déphasées de 120
degrés et est utilisé dans les systèmes industriels et de distribution d'énergie.

1. La mise à la terre :

a) Définir le concept de mise à la terre et son rôle dans la sécurité des installations
électriques.
b) Présenter différentes techniques de mise à la terre, telles que la terre physique
et la terre fonctionnelle.

Réponse : La mise à la terre est une connexion électrique directe à la terre pour créer un
chemin de faible résistance pour le courant électrique indésirable. Elle garantit la sécurité des
personnes en cas de défaut d'isolement et protège les équipements électriques contre les
surtensions. Les techniques de mise à la terre incluent la terre physique, où un conducteur est
relié directement à la terre, et la terre fonctionnelle, où des dispositifs de protection tels que
les parafoudres sont utilisés.

I. Manipulation (1 heure) :

1. Mesure de courant continu et alternatif :

Réaliser le circuit suivant :

V
a) Utiliser un multimètre pour mesurer le courant continu dans un circuit simple
(pile en série).
Quelles valeurs retrouve-t-on ? Comparer aux caractéristiques de la pile.

Correction : La valeur trouvée est normalement la même que sur la pile, à savoir 4,5 V.

Réaliser maintenant le montage suivant :

G
B
F
GBF

b) Utiliser un générateur BF et un oscilloscope pour mesurer le courant alternatif


aux bornes du générateur. Tester plusieurs valeurs de tension et comparer aux
valeurs sur l’oscilloscope.
Attention à ne pas dépasser les valeurs de capacité max de l’oscilloscope.

Exercice de calcul - Puissance transmise :

On sait que dans un circuit, l’intensité transmise est différente de celle réellement émise. Il
faut donc introduire la notion de valeur efficace.

En réalité, lorsque l’on calcule la valeur de la puissance transmise, il faut utiliser la valeur
efficace. Pour la puissance dissipée, on utilise par contre l’intensité I0.
On donne alors :
Ieff = I0 / √
2

La puissance transmise se calcule alors :

Ptrans = R Ieff2

Pour un signal alternatif sinusoïdal, que l’on retrouve dans beaucoup d’installations, la
formule de l’intensité est fonction du temps. On retrouve alors Ieff = I0 x cos(wt)
Où t est le temps et w la pulsation, liée à la fréquence comme w = 2πf
Ainsi, lorsque la courbe sur l’oscilloscope est à t = 0 ou t = T, on obtient cos (wt) = 1 et donc :

Ieff = I0  C’est le Imax.

Au contraire, lorsque cos (wt) = 0 soit pour t = T/4 et 3T/4, on obtient I eff = 0 et aucune
intensité n’est transmise à ces instants.

Il arrive que le signal d’intensité soit négatif. Il atteint Imin lorsque cos (wt) = -1 soit t = T/2,
on obtient alors :
Ieff = - I0

Le principe même d’une période est qu’elle se répète sur le même temps à l’infini. Dans le cas
d’un signal sinusoïdal stable et sans composante continue (sans offset), on obtient alors :
Imoy = 0

Pour finir, comme la puissance transmise est calculable par P(t) = R x I 02 x cos2(wt), il, faut
prendre la valeur moyenne de cos2(wt) en pas cos (wt).

Cette valeur est ainsi de ½, vérifiable grâce à la formule cos2(wt) + sin2(wt) = 1 par exemple.

On obtient alors une puissance moyenne transmise de :

Pmoy = R x I0 x ½ soit R x (Ieff x √


2
)2 x ½ = R x Ieff2

On retrouve bien la formule applicable à un signal continu.

Identifier avec les appareils de mesure un maximum de ces valeurs.

Correction : Discuter avec le formateur des différentes valeurs.

1. Mesure de tension monophasée et triphasée :

a) Utiliser un multimètre pour mesurer la tension monophasée d'une source


d'alimentation.
b) Réaliser le circuit suivant avec le solénoïde traversé par le courant du
générateur de tension continue.

Observer et interpréter les mesures de tension à l'aide d'un oscilloscope.


Reproduire l’écran de l’oscilloscope et tenter d’expliquer ce phénomène.

Correction : Les spires du solénoïde induisent un champ magnétique qui lui-même crée un
courant induit. C’est ce courant induit, décalé dans le temps par rapport au courant d’entrée du
solénoïde, qui va déphaser ce dernier. Le courant de sortie du dipôle est donc déphasé par
rapport au courant d’entrée. C’est ce qu’on doit observer lorsqu’on affiche à l’oscilloscope les
deux courants sur le même graphique.

Il est intéressant d’introduire la notion de déphasage ici.

On appelle déphasage entre deux ondes, la différence de position du signal de chaque onde au
même instant t. Le déphasage est constant quand il reste le même tout au long de la
propagation du signal.

On en déduit le déphasage grâce à la formule Δ φ 2 / 1 = 2πfΔt2/1.


Lorsque le courant varie dans une bobine, la variation du flux magnétique induit une tension
dans la bobine. Si le courant augmente, la tension induite dans la bobine possède une polarité
contraire à celle de la tension de la source et retarde l'établissement du courant dans le circuit.

Mesure du déphasage en mode temporel :


 On mesure à l'oscilloscope (en utilisant les curseurs) le retard entre la tension d'entrée
(en rouge) et la tension de sortie (en bleue).

 Si ce déphasage ϕ est négatif, alors la tension de sortie est en retard par rapport à la
tension d'entrée.

1. Etude de la charge L seule et méthode de mesure du déphasage :

Matériel :

- Solénoïde à impédance Z = √ R 2+( L w)2 réglable, avec une inductance L inconnue


- Multimètre
- Oscilloscope
- Résistance 1 Ω
- Source de tension continue
L,R
Schéma du monta bobine en série

a. Soit le montage suivant, l’objectif est ici de calculer la valeur de la résistance


interne de cette bobine, que nous noterons R :

i. Réaliser le montage. Régler la source de tension continue sur 10V.

ii. Reproduire le schéma du circuit en y ajoutant les appareils de mesure à


brancher afin de mesurer la tension aux bornes de la bobine et le
courant traversant la bobine. Brancher les appareils et mesurer ces
valeurs.

Correction : Brancher le multimètre en mode ampèremètre en sortie de la bobine et le


voltmètre aux borne du dipôle.

iii. Calculer alors la valeur de la résistance interne R de la bobine.

Correction : Utiliser la loi d’Ohm : U = R x I  R = U/I

iv. Mesurer avec l’oscilloscope le déphasage entre tension et courant pour


une bobine seule.
Correction : Brancher la sortie de la bobine à l’oscilloscope et faire apparaître le courant et la
tension sur l’écran afin d’observer le déphasage induit par la bobine.

b. Soit le montage suivant dorénavant :

Schéma du circuit d’un GBF, une bobine et une résistance d’1 ohm en série

i. Réaliser le montage ci-dessus (c’est le générateur de tension qui


devient un GBF et on ajoute une résistance de 1 Ω). Le barreau d’acier
de l’inductance sera complètement sorti.

ii. Reproduire le schéma ci-contre en y ajoutant les appareils de mesure


afin de mesurer la tension aux bornes de la bobine et de la résistance et
le courant dans le circuit. Faites le montage et mesurer ces valeurs.

Correction : on doit retrouver les valeurs liées à la loi d’Ohm.

iii. Calculer alors la valeur de l’impédance de ce montage, avec la loi


d’Ohm.

Correction : Grâce à la loi des mailles en tension, on sait que E (tension du GBF) correspond à
la tension équivalente (car circuit série). Si on prend le courant en sortie de la bobine, alors Z
= E/I.

iv. Sachant que Z


¿ , ressortir de cette formule L ω (pour y
√ R 2+ ( L ω )2

arriver, déterminer d’abord Z2 puis (L ω )2 et enfin L ω ).

Correction : On connaît Z et R (donné dans l’énoncé) donc il n’y a plus qu’à isoler l’expression
souhaitée.

v. Suivant vos calculs précédents, calculer L ω puis L.

Correction : On connaît ω par la formule qui relie la pulsion à la fréquence pour un signal sinusoïdal :
w = 2πf

vi. Reproduire le schéma précédent, cette fois-ci afin de visualiser la


tension aux bornes de la bobine et le courant dans celle-ci.

Correction : Ici on ne considère plus la résistance qu’on avait ajouté.

vii. Brancher l’oscilloscope afin d’observer le courant sur une chaîne et la


tension sur une autre. On cherche à visualiser une sinusoïde. Dessiner
l’écran de l’oscilloscope et indiquer les calibres de l’appareil (les
échelles).

Correction : même principe que l’exercice précédent.

viii. Mesurer les valeurs maximales de tension et de courant (toujours en


utilisant le graphique de l’oscilloscope).

ix. Calculer les valeurs efficaces par le lien entre Umax et Ueff, tout comme
Imax et Ieff. Comparer ces valeurs à la question ii.

Correction : Ueff = Umax / 2  ; pareil pour Ieff ; les valeurs ne sont pas les mêmes à cause du déphasage

induit par la bobine en courant alternatif.

x. Mesurer le déphasage du courant par rapport à la tension sur


l’oscilloscope.

Correction : Utiliser les formules rappelées dans l’introduction de l’exercice : Δ φ 2 / 1 = 2πfΔt2/1.

Bonus : on peut calculer ce déphasage grâce à la formule du courant sinusoïdal i(t) = I 0 x cos
(ωt + ϕ) en prenant t = T et connaissant I 0 et ω. Comparer à la valeur obtenue à la question
précédente.

Correction : on doit retrouver sensiblement la même valeur. L’unité est le radian.s-1.

BONUS – Manipulation de mise à la terre :

a. Mettre en place une connexion à la terre à l'aide de pinces et de câbles de


liaison, en utilisant les éléments vus dans la partie théorique. Utiliser un
générateur de tension continue, des pinces crocodiles et des piquets de terre
d’au moins deux mètres.

Correction : On fait ici référence à la méthode des piquets de terre. Un piquet de terre est
correctement installé s’il remplit sa fonction de réceptacle des fuites de courant. Les prises de
courant 2 P + T (2 pôles et une terre) doivent présenter une valeur inférieure à 100 Ohms. Et
plus la valeur reste faible, plus la protection gagne en efficacité. Cette résistance dépendra de
la composition du sol où le piquet de terre a été planté, et de son taux d’humidité (qui peut
néanmoins varier selon les saisons). Pour réduire la résistance du dispositif, certains
professionnels n’hésitent pas d’ailleurs à poser plusieurs piquets de terre, au lieu d’un seul.

b. Vérifier l'efficacité de la mise à la terre à l'aide d'un multimètre.

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