Vous êtes sur la page 1sur 3

FICHE CONTEXTUELLE

Par : Azur Simard

Zémire et Azor

VOTRE PERSONNAGE : Fatmé


J’ai mis les objectifs avec les moyens, vu la quantité de contenu sur le personnage.

Scène 1) Acte 2 Scène 1 p. 47


Dans cette scène, toutes les filles de Sander implorent son retour, puisqu’il était sensé revenir bien
avant. Or, nous avons appris dans l’acte précédent qu’il avait subi un naufrage et était resté toute la nuit
chez Azor. Celui-ci l’a ensuite menacé après que le pauvre père ait cueilli une simple rose pour Zémire.
Ainsi donc, ses trois (six) filles attendent, inquiètes, le retour de leur père. L’essentiel de l’air, Fatmé
Lisbé et Zémire éprouvent leur envie de revoir leur père. Le vers « Rends un père à mon amour » est
l’une des paroles les plus souvent prononcées. Ainsi, Fatmé, autant que ses sœurs, désire avant tout
revoir son père qu’elle aime tendrement. Cet amour est suffisant pour les tenir éveillées toute la nuit.

Cependant, ce n’est pas le seul désir que Fatmé communique. Elle parle également des dentelles
qu’elle a espoir de recevoir lors du retour de son géniteur. Ces remarques sont faites sur un ton rêveur,
imaginant les plus belles dentelles s’offrant à elle. Elle et Lisbé se renchérissent dans leur naïf
matérialisme, mais restent surprises lorsque Zémir se met à élogier sa rose chérie. Fatmé est bien
surprise que devant l’immensité des choses qu’elle aurait pu demander à leur père bien-aimé, elle
choisit quelque chose d’aussi humble. Malgré tout, toutes se rejoignent dans leur but commun de voir
Sander revenir. Le temps alloué à chacune de ces intentions étant très différent, je peux déduire que,
pour elles, leur père est bien plus important que les dentelles, qu’elle désire tout de même. Cela sera
également visible dans la scène suivante, où Sander refait surface.

Scène 2) Acte 2 scène 2 p. 57

La scène 2 prend place immédiatement après la scène 1 et figure le retour de Sander. Au cours de
cette scène, les filles commencent par s’extasier du retour de leur père. Puis, l’idée de la cargaison
luxueuse revient à la conversation. Cette chronologie exprime, encore une fois, que le bien-être de leur
père est plus important que leurs désirs de richesses. Malgré cela, il serait faux d’affirmer que Fatmé
n »est pas déçue par l’Accablante nouvelle. Comme l’indique sa réaction : « Tout, tout, vraiment tout? »
à la page 57, elle est tout de même choquée d’apprendre que tous ses espoirs de richesse sont perdus.
Elle se remet du choc bien moins vite que Zémire, mais lorsque celle-ci mentionne que ce n’est pas
grave et qu’elles aiment leur père malgré tout, elle est bien d’accord. Un peu plus tard, lorsque Sander
exprime son regret de ne pas avoir pu combler ses riches souhaits, c’est tout de même son amour pour
lui qui ressort, laissant sous-entendre que le choc est passé et qu’elle refocalise sur autre chose que
ses riches dentelles.

Jeu scénique d’opéra – Hiver 2022


De plus, l’empressement de Fatmé et Lisbé à être en accord avec Zémire montre aussi une certaine
admiration envers celle-ci. Effectivement, elles se laissent inspirer par les sages paroles de leur aînée
et cessent de parler de leur bagatelles par la même occasion.

Finalement, lorsque, à la fin de la scène, Fatmé et Lisbé se retire se reposer sous ordre de leur père, on
voit son côté obéissant ressortir. Effectivement, elle ne pensent pas un instant à désobéir à son père.
En fait, j’y décèle même un peu de naïveté, encore une fois, puisqu’elle se satisfait des explications de
son père et ne se pose pas de questions concernant son malheur pourtant apparent. Contrairement à
elle, Zémire s’entête à s’enquérir de son père au cours de la troisième scène. Cette perspicacité lui
vaudra bien des aventures…

Scène 3) Acte 3 scène 6 p. 118 (dans le tableau)

Au cours de cette scène, Azor et Zémire observent la famille de celle-ci dans un miroir magique.
Zémire a convaincu Azor de se prêter au jeu lors de la scène précédente. Ainsi, quoique réticent, il
laisse sa bien-aimée voir le chagrin de son père et ses soeurs, sans toutefois pouvoir interagir avec
eux. Encore une fois sous l’insistance de Zémire, la bête au cœur tendre se laisse persuader de la
laisser entendre leurs voix. Presqu’immédiatement, la peine de Sander résonne à nos oreilles, suivie de
peux par Fatmé et Lisbé qui tentent de le consoler. Ici, que ce soit par moment présent ou par priorité
consciente, Fatmé priorise de donner son soutien à son père, plutôt que de pleurer sa sœur. Il faut dire
que ce n’est pas elle qui fit l’effrayante rencontre d’Azor. Elle et Lisbé se précipitent toutes deux pour
essayer de compenser cette perte. Elles offrent d’aimer leur père aussi tendrement que leur sœur, de la
représenter même afin que Sander puisse penser à sa douce Zémire en les voyant. On y décèle le peur
de perdre, non seulement Zémire, mais aussi ce qu’était leur père, désormais dévasté par le chagrin.
Cependant, la peine l’emporte sur leur soutien et les deux cadettes se joignent finalement à leur père
pour plaider le retour de Zémire. Dans ce geste, il est évident que malgré qu’elle tente de rester forte,
Fatmé est également bouleversée par la disparition subite de sa sœur. Cependant, le reste de leur deuil
nous reste inconnu, puisque Zémire se précipite sur le tableau et détruit le charme, tel que dans les
avertissements d’Azor.

Scène 4) Acte 4 scène 2 p.133

Aime leur sœur, semble toujours être d’acord avec Zémire (admiration) plus qu’avec Sander, a peur,
résiste un peu (texte word) soucie d’elle+peur, mais Console le père au lieu de retenir Zémire

Au début de l’acte quatre, Ali et Alia sont témoin de l’arrivée d’un nuage qui transporte Zémire jusque
chez elle. Effectivement, Azor lui a permis de retourner voir son père pour un court moment. Il lui a fait
grâce de sa confiance sur son retour prompt, à défaut de quoi il s’éteindra de malheur. Ainsi donc,
Zémire arrive à la maison familliale où l’attendent son père, ses sœurs, ainsi qu’Ali et Alia. La réaction
de Fatmé et Lisbé est truffée de bonheur ainsi que de surprise de la voir vivante. Tous semblaient
convaincus de son trépas. Alors que Sander et Lisbé questionnent Zémire sur ce qui s’est passé, il est
révélé qu’elle compte retourner à Azor. Son père et Lisbé argumentent encore une fois avec la

Jeu scénique d’opéra – Hiver 2022


revenante, tandis que Fatmé garde le silence. J’y vois une certaine marque de timidité, en contraste
avec Lisbé qui semble un peu plus caractérielle. Au cours de l’air qui s’ensuit, Sander et Zémire
s’oppose quant à son potentiel retour chez le riche prince. Presque l’entièreté des injonctions de Fatmé
et Lisbé répètent les arguments que leur aînée présente. On y voit que Fatmé est davantage touchée
par la logique de sa sœur, plutôt que par celle de son père. Bien entendu, elle est encore effrayée à
l’idée de l’affreuse bête, mais il semble qu’elle fait suffisamment confiance à Zémire pour la défendre
auprès de Sander. Après la fin de l’air, lorsque Zémire enlève la bague, le pauvre père s’obstine encore
à vouloir la retenit, tandis que Fatmée tente de défendre sa grande sœur, cette fois avec ses propres
mots. Ainsi, elle est suffisemment d’accord avec sa sœur pour transformer ses arguments en les siens.
Ceci dit, c’est avec énormément de bienveillance envers son père qu’elle tente de le dissuader de son
obsession. On découvrira plus tard que Zémire est retournée juste à temps auprès d’Azor pour lui éviter
la mort. Tel qu’il l’avait promis à sa bien-aimée, le riche homme couvre toute la famille de ses bienfaits,
ayant retrouvé sa forme originelle.

Quel(s) rapport(s) entretient votre personnage avec les autres protagonistes de la scène (désir, amour,
haine, envie, dualité…). Nommez tous les autres personnages et définissez les liens qui les unissent.

Zémire : Bien que Fatmé démontre une certaine naïveté, son respect et son admiration pour sa grande
sœur la pousse à toujours prendre son parti lors des disputes. Elle éprouve également un immense
amour qui la pousse à être autant détruite que son père lorsque Zémire est considérée perdue.

Sander : Amour et respect Fatmé ne remet jamais en cause le jugement de son père, sauf lorsque
Zémire s’y oppose. Elle l’aime profondément et même dans les moments où elle est en désaccord avec
lui, elle le présente avec grand respect.

Azor : Au début de l’histoire, la seule description qui lui est faite d’Azor est celle d’un monstre aussi
méchant que repoussant qui mange les gens. Certainement, Fatmée en a une peur bleue à ce moment.
Cependant, lorsque Zémire commence à le représenter comme quelqu’un de gentil et attentionné, elle
commence à douter des fondements de cette peur. Finalement, elle finit par lui accorder un confiance
relative, par le biais de la confiance sans faille de Zémire. Ainsi, elle est encore une peu craintive lors de
sa première rencontre avec le riche homme, mais comprend rapidement qu’il compte seulement les
aider et participe à chanter ses louanges.

Lisbé : Bien que très peu de dialogue se déroule entre Fatmé et Lisbé, j’ose supposer que Fatmé aime
Lisbé aussi tendrement qu’elle aime son père et son autre sœur. Je ne crois pas qu’elle aura la même
admiration qu’envers Zémire, mais il est certain qu’elle a également beaucoup de respect pour elle.
Cela me semble logique, puisque la valeur de la famille est très importante pour Fatmé.

Jeu scénique d’opéra – Hiver 2022

Vous aimerez peut-être aussi