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Le Sang du Renard

Samuro-dono réajusta son kimono qui était aussi blanc que la neige qui tombé au dehors.
Son regard se fixa sur un vénérable sakura dont les branches ployés sous la neige, il sentait sur ses
épaules le poids des années car lui aussi été à l'hiver de sa vie. Il avait tant vécu et vue tant de
choses mais jamais la vie l'avais mis devant de si sinistres événements tel que ceux qui c'étaient
produits dernièrement, et qui l'avait profondément perturbé et déstabiliser. Il resserra les poings et
sentie le contact du papier de riz se froisser dans sa mains gauche et malgré lui, sachant
pertinemment les mots qui étaient couché sur ce parchemin, il le déplia pour lire une fois encore les
dernières écrits de sa fille. La tristesse et la déception vinrent encore une fois l'emporter et alors
qu'il était seul au balcon du dernier étage de Kyuden Kitsune il laissa ses émotions l'envahir et
s'exprimer librement, seul l'hiver était là pour voir son masque tomber.
« Ma fille... » soupira-t-il avec difficulté, ce simple mot était dur à prononcer alors qu'il
s'imaginait devant lui le visage de Yumi-chan. Tout l'amour d'un père pour son enfant pouvait-il
rester aveugle face aux actes commis par son propre sang ? Il en avait pas la moindre réponse mais
il savait qu'il se devait dans accepter les conséquences et de prendre ses responsabilités face à sang
car son giri de daimyo passer avant ses sentiments paternels. Pourtant cela allait à contre-courant de
son nindo, son propre code moral personnel, tout ce qu'il pouvait ressentir, lui qui avait toujours
prôné les valeurs de l'esprit de famille, puissant dans sa force dans l'amour pour ses enfants. Face à
son giri, son nindo était comme cet arbre courbant ses branches face aux poids de la neige, comme
ses épaules courbant sous le poids des âges.
Mais les faits été bien là, aussi palpables que la neige. Yumi-chan, sa fille, son sang, avait
commis des actes immondes au sein même de son propre clan. Rien que cela fût comme un premier
coups de katana porter dans la poitrine de Samuro-dono, mais le tissu de mensonges et de fausses
excuses dont Yumi avait essayer de couvrir tout cela avait été le coups de grâce qu'on lui avait
porter. Un daimyo ne pouvait pas reste impassible face à ses meurtres et cette trahison, le père
devait s'effacer pour ne pas que ses sentiments interfère avec le jugement juste que tout les membres
de son clan attendait de lui mais par les Kamis que c'était dur et douloureux. Les décisions prises
avaient été les plus dures et éprouvante qu'il n'avait jamais édicté, et elles avaient littéralement
arrachés une partie de son âme pour laisser y rentrer les douleurs du remords comme le vent d'hiver
qui s'engouffre à l'intérieur d'une maison et y éteint le feu.

Il lui restait néanmoins une dernière chose à faire avant de se préparer pour faire face à sa
destinée. Rentrant à l'abri des murs du palais, il pose son regard vers l'étui en cuir qui était posé sur
une des commodes en bois laqué. Celui-ci avait été cacheté avec un glyphe de protection car c'était
ce qu'il contenait, qui aux yeux de Samuro, avait causé la chute de sa fille. Du moins c'était ce qu'il
essayer encore de se dire pour ne pas faire face à la réalité du fait que c'était les propres choix de sa
fille qui les avaient tous conduits ici. Jamais il n'avait eux à faire à ce genre de parchemin, capable
d'abriter les noires invocations permettant à un esprit du Gaki-do se prendre pieds sur le royaume
des mortels, et le sombre pacte qui devait être ainsi passé avec la personne assez inconsciente pour
se laisser tenter par de vaines promesses de pouvoirs. Et pourtant sa propre fille y avait succombait
sans le moindre des remords.
Prenant l'étui dans sa mains, il se dirigea vers la pièce contenant les archives secrètes du
clans du Renard, cette pièce que seul les daimyo avaient le droit d'en ouvrir la porte et d'y pénétrer.
C'était là, génération après générations, que tout les les textes les plus sacrées de la famille Kitsune
étaient précieusement concernés, mais c'était la aussi qu'était placé les plus sombres secrets
familiaux. Alors qu'il allait ranger le maudit étui sur une des étagères, une sensation de froid glacial
s'en dégagea malgré le glyphe de protection. Samuro se retourna est vit de manière assez diffuse
l'apparition spectrale se tenir devant lui. Prenant l'apparence d'une jeune femme habillé dans un
kimono de mariage maculé de sang et tenant une lanterne, le spectre s'adressa à lui dans un
murmure semblable au bruissement glacial du vent :
« Libère moi et je te rendrais l'âme de ta fille ! Tu n'auras qu'a reprendre le contrat qu'elle a conclu
avec moi... » le spectre se rapprocha du visage de Samuro et déforma ses propres traits qui prirent
l'apparence de ceux de Yumi-chan, face à cette vision diabolique, le daimyo recula d'effrois.
« Assez ! » tonna une voix d'une puissance qui vit vibrer les différents parchemins sur les étagères.
Un renard argenté pénétra dans la pièce. Samuro le reconnut immédiatement : Yuki no kegawa,
fourrure de neige ; l'esprit protecteur de la famille Kitsune qui veille depuis la fondation du palais
sur les secrets du clan du Renard. A la simple exclamation de sa voie, l'immonde esprit spectrale fût
congédié et le glyphe de protection se renforça pour l'emprisonner une bonne foie pour toute.
« Samuro-dono ton destin t'attend, va ! Je veillerais sur la sécurité des tiens, ne t'en inquiète pas ».
Les paroles du kami protecteur rassurèrent le vieux daimyo. Il réajusta son kimono d'un blanc de
neige et descendit les marches du palais pour faire face aux événements funestes qui devaient se
produire.

***

Le brasero, qui produisait une belle flambée, emplissait la pièce d'une douce chaleureux qui
pourtant n'étant pas réconfortante pour Masato. Il se frotta les mains au dessus des flammes pour
désengourdir ses doigts, le jeune homme remarqua que ceux de sa mains gauche était encore taché
de sang séchés et cela le fit pousser un léger grognement. Il sera fortement son poing pour ne pas
laisser exploser sa colère à la vue de ce sang, celui de sa propre petite sœur, celui de Yumi.
Lorsque son père, et son frère aîné, avait pris connaissance de la lettre d'adieu de sa fille, il
avait fait réunir le reste de la fratrie dans la salle d'audience pour que Kaori et Masato soient mis au
courant des tristes événements qui venaient recouvrir le palais du Renard comme les lourds nuageux
neigeux voilant le ciel. Aux débuts les paroles de son père prirent de stupeur Masato, qui pour la
première fois autant qu'il s'en souvienne, avait perdus son sourire habituel alors que son père
continuer de lire les mots tracés sur la lettre.
Comment sa petite sœur adoré, avec qui il avait été si longtemps le plus complice, avait pus
devenir cette femme dont les actes récents faisaient d'elle une meurtrière ? Car c'était hélas bien le
cas, aucuns autres mots ne pouvaient être employer pour qualifier sa sœur à présent ! Déjà aussi
étrange que celui puisse être que Yumi soit réapparut en pleine nuit hivernale alors que tout le
monde la croyais morte, c'était encore plus étrange de voir son comportement ainsi changer :
profiter des ombres de la nuit pour se rendre dans le village de la Rive Fertile, pour se servir de son
corps de manière charnelle pour piéger et assassiner trois jeunes hommes innocents... Non, aucuns
membres de la famille avaient voulus y croire. Mais les témoignages étaient bien présent pour ne
laisser aucunes onces de doutes sur la culpabilité de sa sœur.
Lorsque leur père avait repris la parole pour essayer d’appréhender la situation, Masato
n'avait pas hésiter. Sa sœur avait pris la fuite comme une vulgaire criminelle, laissant derrières elle
des excuses creuses qui ne faisaient que couvrir de honte la famille. Son père devait malgré lui agir
en tant que daimyo et lui devait agir en tant que fils de daimyo. Il s'était porter volontaire pour
mener la traque de sa sœur avec une poignée d'homme, non pas pour faire valoir la justice que les
crimes de Yumi réclamés mais pour être le premier à la retrouver et lui demander pourquoi,
pourquoi tout ça ?!

Même si sa sœur avait plusieurs heures d'avances, Masato était un excellent chasseur. Et
malgré la neige qui tombée, il lui que quelques heures pour retrouver la piste de Yumi et
l’apercevoir. L'image était encore clair dans son esprit :elle était entrains de finir de gravir une
colline, ses pas alourdit par la neige couvrant la pente, sa silhouette se découpant dans l'horizon du
crépuscule alors que le soleil rasé le sommet de la colline.
« Yumi ! Il avait crié son nom, la faisant se retourner dans un léger sursaut, rentre au palais s'il te
plait, explique nous ! » il avait pensé que ses mots aller faire revenir en arrière sa sœur, mais celle-ci
avec un regard ou ne se lisait aucuns remords ne fit pas un geste vers lui, elle lui retourna le dos.
« Reviens ! Ne m'y oblige pas ! » avait-il imploré redoutant la décision qu'il devrait dans ce cas
prendre. Mais sa sœur avait choisit son propre destin et s'éloigna d’encore quelques pas de plus, de
lui, de sa famille de la Lumière.
Ses doigts étaient encore crispés après avoir relâché la corde de son arc. Il détourna les yeux
pour ne pas voir la flèche atteindre son but, et avait demandé à ses hommes d'aller se saisir de Yumi.
Masato avait agi comme le devoir lui aurait dit d'agir contre n'importe quel criminel, mais son cœur
et l'amour pour sa sœur lui avait fait retenir un tir mortel pour se contenter de juste viser la jambe de
sa sœur et l'immobiliser. Il se porta auprès d'elle, et se retenant de la nettoyer sous un flot
d'interrogation, se contenta de retirer d'un coup sec la flèche planté dans son mollet, le sang de sa
sœur coulant entre ses doigts. Le sang du renard avait rougit la neige immaculés, mais au moins la
fuite de sa sœur avait pris fin... maintenant c'était le temps pour elle de rendre des comptes.

***

Kaori était entrains de prier les kamis dans le sanctuaire du jardin de Kyuden Kitsune, ele
avait toujours trouver du réconfort dans la prière, et ces derniers jours elle en avait bien besoin. Son
esprit était agité et embrouillé par tout les événements en cours. Ses prières allaient aux gens de son
sang, à sa famille mais surtout envers sa jeune sœur Yumi, peut-être les kamis pouvaient-ils encore
l'aider alors que visiblement elle avait choisis de se détourner d'eux.
Tout avait été si rapide et confus à la fois, elle se souvenait encore de la respiration difficile
de leur père lorsque celui-ci leur avait lus la lettre de Yumi, la réaction de Masato quand il était
partie traquer sa propre sœur. Le regard vide de Kintoshi, une fois leur sœur arrêter, lorsqu'il
ordonna bien malgré lui aux gardes de la placer dans un cachot comme une vulgaire criminelle et
non pas la fille d'un daimyo. L'abattement moral étant tombé comme une neige lourde sur tout les
membres de la famille face à cette situation mais Kaori avait voulu espérer que tout cela n'était
qu'un rêve.
Elle implora les kamis de lui partager leurs connaissances pour essayer de comprendre les
agissements de sa sœur. Pourquoi Yumi c'était telle laissé tenter par pactiser avec un spectre du
Gaki-do, pourquoi avait-elle accepté de commettre des meurtres, et surtout pourquoi les commettre
en utilisant les pouvoirs bienveillant que les kamis eux-mêmes lui avaient offert ? Pour qu'elle
raisons Yumi avait osé profané des invocations afin d'utiliser une arme surnaturelle en jade pour tuer
trois jeunes hommes. Aucuns shugenja n'auraient jamais usé de leurs pouvoirs pour ça, certes en
temps de guerre où d’extrême nécessité il était malheureusement impératifs d'utiliser leurs pouvoirs
pour porter atteinte à la vie d'autres personnes, même Kaori elle-même avait du s'y résoudre un
jour... Mais jamais pour prendre délibérément une vie innocente ou non. Malgré la prière, ni les
kamis ni elle ne trouvèrent aucunes excuses à sa sœur, alors elle avait décidé de lui en demander
directement.

Ses pas avaient raisonnés alors qu'elle descendait les marches menant au sous-sols abritant
les quelques cachots que possédé Kyuden Kitsune. A la faible lueur d'une lanterne, elle examine du
regard sa sœur à travers les barreaux, elle se tenait en boule dans un coin comme un animal pris au
piège. Kaori espérait que sa sœur retrouverait la raison en voyant un visage familier, quelqu’un de
son propre sang. Elle lui posa des questions mais les maigres réponses auquel elle eut droit furent
aussi vide de sens et de raisons que celle que sa sœur avait déjà donné dans sa lettre. Kaori remonta
donc jusqu'au sanctuaire sans avoir eux droit à la vérité vraie.
Yumi était aveugle au monde extérieur, se réconfortant dans sa propre vision de celui-ci,
s'enveloppant dans son propre tissu de mensonges et de tromperies. Comment pouvais-t-elle
seulement se laisser bercer par l'illusion d'effectuer une soi-disant bonne cause pour la protection de
l'Empire d'Emeraude alors qu'elle avait sans broncher osé pactiser avec un de ses ennemis en la
personne de ce spectre vengeur du Gaki-do assoiffé uniquement de sang ?!
Comment sa sœur pouvait-elle oser justifier ses actes en jurant que le fils du magistrat a
tenter d'abuser d'elle par la force et qu'elle n'avait fait que se défendre. Et que dire de ses excuses
concernant les autres paysans qui avaient, soit-disant selon elle, fait preuves infidélité. Yumi osé
dire avoir prise les mesures qui s'imposer ! Mais depuis quand un homme infidèle est une nuisance
pour la stabiliser de l'Empire ? C'était juste un faux prétexte que sa sœur avait malhabilement
trouver pour couvrir ses propres méfaits. Et tout ses tissus de mensonges avaient été balayé par les
vérités qui furent apporter par les témoignages du jeune palefrenier qui avait vue Yumi rentrer tard
dans la nuit en ayant emprunter un destrier sans autorisation, par les Kamis qui avaient ressentie les
actes sacrilèges de Yumi, mais surtout aussi par les propres réflexions de ses compagnons de
voyage.

Kaori, sortant du sanctuaire pour retrouver la chaleur de l'intérieur du palais, croisa du


regard les jeunes samurai qui avait partager les dernières aventures de sa sœur. Ils étaient
rassemblés dans le dojo, autour de la bushi du Lion qui laissé exploser sa colère sur un mannequins,
pendant que la jeune femme de la Mante, seconder par son étrange compagnon Kappa, essayer de
bercer l'enfant qu'elle avait dans les bras, et tandis que le jeune moine du Dragon et le courtisan du
Scorpions avaient le regard dans le vague, cherchant sûrement eux aussi les mêmes réponses que
Kaori.

***

Les pieds nues, qui commençaient à être bleui par le froid, étaient entrains encore de se
balancer, complètement rigides. Kintoshi sentit son sang se geler et détourna le regard pour pas
croiser la vision du corps qui était encore au bout de sa corde. L’exécution avait eux lieu la veille, à
l'entrée du village de la Rive Fertile car la justice de leur seigneur avait dût être visible par tout les
habitants. Le devoir de leur père lui avait imposé de rendre l'affaire public et de condamner sa
propre fille à la pendaison pour ses crimes, pour la stabilité du clan, il avait fallu en arriver là. Si
leur propre daimyo avait couvert les actes de sa fille, ses sujets ne lui auraient pas pardonné car
même si l'Ordre Céleste place certaines vies au dessus des autres, tous doivent en répondre face à la
justice de l'Empereur, du plus nobles samurai au plus simple des burukamim.
Le cortège était néanmoins obligé de passer devant l'échafaud pour rejoindre le lieu de la
funeste cérémonie pour laquelle ils étaient en marchent alors que la neige n'avait cessé de tomber
depuis le débuts des sombres événements qui les avaient tous mené à cet instant. Kintoshi entendit
sa sœur Kaori ne pas arriver à retenir ses larmes en passant devant la corde où se balancer encore
son autre sœur. Quant à leur père, qui marchait en tête de file dans son kimono blanc, il se contenta
de fixer la route qui le conduisait vers son destin.
Le daimyo du clan du Renard avait agit avec devoir et droiture en condamnant sa propre
fille à la pendaison en fonction de ses crimes et non de son rang. Mais malgré tout, la honte et la
disgrâce avait été jeté sur sa famille, et il n'avait qu'une solution pour lui de laver leur honneur.
Cela, Kintoshi le savait et bien que la décision de son père lui était douloureuse il savait que les
préceptes du Bushido le faisait agir par honneur.

Le cortège traversa tout le village, alors que de plus en plus d'habitant et membres du clan le
rejoignirent jusqu'à la base de la butte où, bien des siècles en arrières, avait été construit la place les
cérémonies étaient effectuées, quelle soit festive ou aussi solennelle que celle d'aujourd'hui. Seuls
les membres proches de la familles et désignés par le daimyo furent autorisés à gravir les marches
menant au sommet où avait était dressé des paravents.
Tandis que Kintoshi et le reste de la famille prenait place devant les paravents, leur père
s'était agenouillé en seiza sur les tatamis disposé derrières ceux-ci, comme l'exigé la tradition du
tsumebara. Et comme si les kamis eux-même avaient décidés d'assister à la cérémonie, la neige
cessa de tomber et les nuages se séparèrent pour laisser de minces rayons de soleil venir se poser sur
Samuro-dono. Le silence le plus total accompagna les dernières souffles du noble daimyo dont le
sang lava l'honneur de sa famille.
Sur le chemin du retour, le cortège repassa devant l'échafaud où les pieds nues,continuer
encore de se balancer. Cette fois Kintoshi ne put s'empêcher de s'arrêter et de poser les yeux sur
ceux sans vie de sa sœur, qui avait aussi coûté la vie de leur père. Au fond de lui, la colère le
poussait à en vouloir à Yumi car c'était uniquement ses seuls actes qui les avaient tous conduits
jusqu'ici, sa sœur avait été mené par son propre orgueil et égoïsme. Mais par respect pour son père il
devait passer outre cela car à présent il devait agir comme le nouveau daimyo du clan du Renard.
« Shinomura, que j'aimerais temps que tu sois là pour m'apporter ton réconfort... » soupira Kintoshi
en pensant à son petit moineau. Il aimerait tellement se blottir entre ses bras et ne rien penser
d'autres mais la réalité le fit émerger de ses pensés. Il avait encore bien d'autres affaires urgentes à
régler maintenant que toutes les responsabilités du clan reposées sur ses épaules, et la première à
laquelle il devait faire face était son mariage qui s'approchait à grand pas...

***

Le froid saisissant ses pieds nues la fit se réveiller. Yumi ouvrit les yeux, cherchant avec
douleurs à retrouver sa respirations mais la corde autour de son cou était un véritable étau. Elle tenta
de se débattre mais ses jambes ne faisaient que fouetter inutilement l'air. Elle tenta de jeter un
regard autour d'elle alors qu'elle luttait toujours pour sentir l'air entrer dans sa gorge. Tout autours
d'elle la forêt de Kitsune Mori était en feu, produisant un véritable brasier dont les flammes
s'imprimèrent sur ses rétines. Elle ne ressentait pourtant pas la chaleur qu'un tel incendie était censé
produire, non juste ce froid la saisissant par ses pieds nues et gelant son sang.
Ses mains étaient ligotés dans son dos, son corps juste vêtu d'une tunique crasseuse qui
s'arrêter à ses genoux. Elle ne pouvait rien faire d'autres que de continuer à essayer de respirer
douloureusement tout en sentant son sang se glacer. La corde de chanvre lui lacérant la gorge à
chaque inspirations. Et toujours cet incendie qui donnait l'impression de hurler comme une
centaines de voie en détresse.
C'est alors que les membres de sa famille se dressèrent devant elle : Masato, Kintoshi, Kaori
et leur père. Aucunes paroles, justes des regards accusateurs et amplis d'une déception totale se
transformant progressivement en mépris. Ils n'avaient pas compris, non ils n'avaient pas compris ses
motivations, ils n'avaient pas compris la justesse de ses agissements.
« Tu continueras à te fourvoyer dans ta propre illusion de vérité, étouffer par ton orgueil et ton
égoïsme. » Cette voie, oui elle la connaissait. Le spectre se matérialisa et Setshuya apparut devant
elle, sa lanterne à la mains.
« Monstre ! » avait envie de hurler Yumi si seulement la corde qu'elle avait autour du coup lui en
aurait laissé l'opportunité. Tout ça était de la faute de cet esprit, de cet satané spectre. Mais alors
qu'elle la fixa plus profondément, elle remarqua que le visage de l'entité était dorénavant le sien...
c'est alors qu'elle compris la vérité : c'était elle la seule responsable de tout ces malheurs, elle seule !
Personne l'avait obligé à ouvrir se parchemin et conclure ce pacte, personne hormis elle-même par
la seule avarice de vouloir un pouvoir qu'elle n'aurait jamais du chercher à acquérir. Et soudain
comme un choc, alors que la corde était toujours aussi serrer autour de sa gorge, elle compris que
ses amis et sa famille ne pourraient jamais lui pardonner.
Yumi avait déjà fuis son enfer personnel sans vouloir en tirer des enseignements, faisant fit
de toute sagesse qu'une telle expérience aurait dut lui apporter. Maintenant elle y étais de nouveau
confronter mais cette fois-ci elle ne pouvait plus fuir et allé devoir subir cela pour l'éternité, tandis
que ses pieds nues continueraient à se balancer à jamais.

FIN

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