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La Lettre de VVMac 016

Un cahier hebdo d’astuces, de solutions pratiques et de tests d’applications

9 janvier 2021

L’équipe de La Lettre de VVMac

vous présente ses meilleurs vœux !
Nous espérons qu’elle sera bien
plus clémente que 2020 !
Mais pourquoi
acheter une eGPU ?
Une carte graphique externe, ce n’est pas forcément cher
et ça procure un surplus de puissance intéressant
même si vous ne faites pas des choses super pointues.

BOITE À OUTILS
SPÉCIAL
APERÇU
Redécouvrez des fonctions mal connues

MacPass Avec quels Mac s’offrir une eGPU?

Une gestion gratuite Combien ça coûte « ce joujou »?
de vos mots de passe Est-ce compliqué à mettre en œuvre?
À lire dans cette Lettre de VVMac 016…
ZOOM SUR… : Pourquoi donc achèteriez-vous une eGPU?
BOÎTE À OUTILS: SPÉCIAL APERÇU: Voir toute sorte de documents – Tirer parti du Presse-papiers – Accéder aux
métadonnées des images – Retoucher au vol des photos – Travailler avec des fichiers PDF – Annoter photos et PDF –
• •
Remplir des formulaires et les signer. Forcer les mises à jour. Ethernet 10,100, 1000? Trouvaille: Curiota, •
•
une « boîte à chaussures » pour tout garder à portée de clic. Bartender 4 a toujours sa barre secondaire.
INTERVIEW: Wanda Rzewuski (Diagonal): dans les coulisses de la langue française.
•
PRISES EN MAIN: MacPass (un gestionnaire de mots de passe gratuit). Pixave (une app pour gérer vos photos
et plus que cela).
La Lettre de VVMac • Une publication Chayaram Productions • Pantip Plaza • Chiang Mai 50100 Thaïlande
Zoom sur…
Pourquoi donc achèteriez‐vous
une eGPU? L’eGPU est une carte graphique externe qui

O
procure un surplus de puissance, et cela
n utilise une eGPU pour le montage vidéo, peut‐être très intéressant dans certaines
l’animation en 3D ou avec des applications qui ne activités! Pas forcément super pointues.
sont pas du tout graphiques mais tirent parti de
la puissance de calcul du processeur graphique –
La preuve, je m’en suis équipé d’une.
notamment pour des calculs scientifiques. Mais ce Henri Dominique Rapin
sont les passionnés de vidéo et les joueurs avides de FPS
(rafraîchissement des images par seconde) qui sont les plus
grands clients de ce type de produit.

Pas d’eGPU pour les Mac M1!

L’eGPU est disponible pour tous les Mac Intel équipés d’un
port Thunderbolt 3 ou 4. Cela exclut les MacBook (12”).
Quant aux nouveaux Mac M1 (Apple Silicon), équipés d’une
connectique Thunderbolt 4, ils voient bien le eGPU, y compris
un écran connecté dessus, mais ils ne disposent pas
des pilotes adéquats pour gérer la carte. Ces Mac M1 sont des
« entrées de gamme » et Apple a sans doute estimé que cette
prise en charge n’est pas une priorité. D’autant que la gestion
intégrée du graphique est meilleure que sur les Mac Intel.
Une gamme de Mac M1 plus « pro » arrivera en 2021; on
verra alors ce que fait Apple. Si vous avec déjà une eGPU ou si
vous souhaitez en utiliser une, évitez donc cette première série avec la carte graphique externe. Réflexe de survie: il perd de
de Mac M1. la puissance (un phénomène appelé Thermal throttle en
Notez aussi que les eGPU rencontrent un certain succès anglais). Il est donc contreproductif d’opter pour une eGPU
sur les machines Windows. Le boîtier que j’ai sélectionné est pour un MacBook Air.
produit par Razer, un fabricant de PC orientés jeux. Si je veux Le Mac mini Intel est probablement le meilleur ordinateur
le revendre, la clientèle sera plus large que celle des seuls à associer à une eGPU. Le modèle Intel 2018 offre la possibilité
amateurs sur Mac. d’ajouter 32 Go de RAM et il a de nombreux connecteurs
USB­C. L’iMac 5K est lui aussi une formidable machine
D’accord, mais que vais‐je y gagner vraiment? équipée de ventilateurs, de mémoire extensible et de
Quel que soit le gain de puissance, le Mac et vos applications nombreux ports. L’écran 5K offre une résolution qui nécessite
continueront à utiliser essentiellement le processeur une carte graphique puissante. Processeur ventilé, mémoire
principal. C’est là que l’on atteint les limites de certaines extensible et connecteur Thunderbolt 3, on a là des machines
machines et permet de savoir si l’on a intérêt ou pas à utiliser
une eGPU.
Un processeur chauffe, c’est inévitable. Plus il est sollicité, plus
sa température monte. Pour limiter les risques de défaillance
des puces, les processeurs Intel ont, inscrits dans leurs gènes,
un réflexe de survie: dès qu’une température critique est
atteinte, le processeur réduit sa puissance. Pour contrecarrer
ce réflexe, on refroidit les processeurs par des ventilateurs.
Apple en met dans les Mac mini ou MacBook Pro.
Ces machines atteignent moins fréquemment la limite.
Le MacBook Air n’a pas de ventilateur, aussi quand on utilise
une eGPU avec ce portable, on atteint très rapidement une
température importante, sans compter que le processeur
interne doit, avec sa faible capacité, gérer les échanges

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qui sont idéales pour une carte graphique externe.
Les MacBook pro 13” et 16” ont bien des ventilateurs et sont
donc a priori de bons candidats… Ce n’est pas exact. Le 16” est
proposé avec une carte vidéo interne différente de celles qui
équipent les autres modèles, une MD Radeon Pro 5500 ou
5300, qui permettent d’obtenir un meilleur résultat qu’avec
une eGPU. Comme ces GPU sont intégrées à la carte mère,
la latence liée à la connexion Thunderbolt n’existe pas.
De nombreux benchs montrent qu’une carte vidéo interne est
plus rapide qu’une carte placée dans un boîtier externe.
En conclusion, les boîtiers eGPU ne constituent une réelle
plus value qu’avec un Mac mini, un iMac 5K et ou
un MacBook Pro 13 (tous Intel).
En pratique…
l’eGPU, c’est vraiment super simple!
Une fois l’eGPU connectée au Mac, aucune configuration n’est
nécessaire. Une icône en forme de puce [1] s’affiche dans la barre
des menus – elle permet de dissocier la carte du Mac.
Par défaut, macOS sélectionnera la carte eGPU lorsqu’il en aura besoin.
On peut néanmoins forcer les applications à utiliser la carte externe
en cochant la case Favoriser le processeur graphique externe
(dans les informations sur l’application) [2].
Selon la GPU interne du Mac et l'eGPU, le facteur multiplicateur est
parfois surprenant [3].
Bench Geekbench sur API Metal [4]:
Intel UHD Graphics 630: 4861
Radeon RX 550O XT: 39509

Quel boîtier et quelle carte choisir?

Apple a développé, avec Blackmagic, deux boîtiers qui sont
exclusivement vendus sur l’Apple Store. La Blackmagic est 1
proposée à 695 euros (https://cutt.ly/ig3iTbR) tandis que
la version Pro n’est plus disponible actuellement. Ils ont
l’avantage d‘être très silencieux et d’avoir du HDMI, mais il n’est
pas possible de changer la carte graphique installée 2
à l’intérieur et ils sont onéreux. Vous aurez certes le support et
la garantie d’Apple mais pour 695 € et avec une carte
graphique vieille de trois ans (Radeon Pro 580), le prix
demandé est bien trop élevé!
La stratégie la plus raisonnable est d’acheter un boîtier et une
carte graphique. Vous montez vous­même l’ensemble, c’est
très simple. Vous pouvez alors sélectionner la carte graphique
en fonction de votre budget, et de faire évoluer l’eGPU en
changeant sa carte quand bon vous semble.
Il existe une vingtaine de boîtiers sur le marché. Ce lien, en
anglais, permet de les comparer: https://cutt.ly/Jg3oycy.
Le moins cher des boîtiers et le plus robuste est le Razer Core,
destiné aux joueurs sur PC et qui rencontre un fort succès
sur Mac (à 299 euros et je l’ai trouvé en ligne en promotion
à 200 euros).
Pour la carte graphique, la seule contrainte est la puce qui doit
être signée AMD – car l’autre fabricant de processeurs
graphiques Nvidia, n’est pas supporté sur Mac.
Ensuite, c’est une simple question de budget. N’ayant pas
de gros besoins, j’ai opté pour une AMD Radeon RX 5500 XT
à 200 euros – qu’on trouve aisément à 150 €. Faites attention
le prix des cartes graphique peut grimper rapidement.
En cherchant bien et en optant pour du matériel d’occasion,
on peut s’équiper avec un boîtier et carte graphique pour 300 3
4
à 350 euros. Ce ne sera pas la toute dernière carte mais elle
remplacera la carte graphique embarquée et fournira une bien
meilleure puissance de calcul. Pour moi qui réalise des
montages vidéo amateur, de la photo et joue à quelques jeux
gourmands, l’investissement s’est avéré tout à fait justifié.
Avant de vous lancer, parcourez le site https://egpu.io qui
regorge d’informations et de tests – il est en anglais, faites
appel à Google ou Bing et, si vous êtes sur Big Sur, Safari 14
traduira toutes ces pages en français. •
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 Boîte à outils
Spécial Aperçu
Une application très polyvalente!
Aiguillonné par vos questions à propos du meilleur usage possible
de La Lettre de VVMac, je me suis plongé dans Aperçu. J’avais un
peu perdu de vue l’outil que nous offre Apple avec macOS.
J’ai redécouvert des fonctions sur lesquelles je n’avais même jamais
« percuté ». En fait, la plupart des fonctions et outils que j’utilise au
quotidien
dans un autre logiciel, sont bel et bien dispnibles dans Aperçu. Parfois, c’est un peu moins pratique, mais
Aperçu est gratuit (ou presque: Aperçu, c’est un infime pourcentage du prix de nos Mac); on pardonne
quelques défauts d’ergonomie. Je vous livre donc le fruit de ma redécouverte; je suis sûr qu’il y a là
des fonctions et des astuces que nombre d’entre vous ne connaissent pas ou ont oubliées… Bernard Le Du
Utilisez Aperçu pour « voir » nombre alors que ça ne l’a jamais été dans Quicklook – et que
de documents divers la bidouille pour y parvenir a été supprimée par Apple depuis
plusieurs versions. Quand vous prévisualisez ainsi un fichier
Aperçu est une application à laquelle on pense quand on veut dans Aperçu, vous avez, a minima, toujours la possibilité
lire un PDF ou voir une image JPEG, par exemple. Mais en fait, de le transformer en fichier PDF. Dans certains autres cas,
Aperçu est pratiquement aussi polyvalent que la fonction notamment les images, la commande Exporter sera active
Coup d’œil (Quicklook). Mieux même, comme nous allons (non grisée) et vous aurez le choix entre plusieurs formats
le découvrir plus loin… Conservez donc Aperçu dans le Dock! de fichier différents. Un fichier Illustrator (.ai) pourra être
Glissez sur son icône des fichiers images de tout type: PNG, enregistré alors en JPEG, TIFF, PNG ou PDF.
JPEG, BMP, RAW et même des GIF. Glissez un fichier Word,
Excel ou PowerPoint, un fichier Photoshop (.psd) ou Tirez parti du Presse‐papiers !
Illustrator (.ai).
Ça dépend sans doute aussi de la « qualité » des modules de Quand vous ouvrez une image dans Aperçu ou dans une autre
prévisualisation fournis par les développeurs d’applications. application, et que vous voulez n’en conserver qu’une partie,
Sur mon Mac, seuls les fichiers QuarkXPress (que l’on peut sans pour autant altérer le fichier original [2] [3], vous pouvez
médiocrement prévisualiser dans Quicklook) ne s’affichent faire appel à la fonction d’Aperçu: Fichier > Créer à partir du
pas du tout quand je les glisse sur Aperçu. Presse‐papiers (ou utiliser le raccourci [cmd] [n]).
Cette technique de prévisualisation rapide est, dans certains Tout élément graphique contenu dans le Presse‐papiers est
cas, plus efficace qu’un Coup d’œil puisque la sélection/
4
copie de texte [1] ou d’élément graphique est possible!…

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 Retouchez au vol des photos
Ce n’est souvent pas la peine de télécharger une application
dédiée pour travailler ses photos. Aperçu peut faire l’affaire
dans bien des cas! Vous avez en effet tout ce qu’il faut pour
ajuster la taille et/ou la résolution [6] (comme dans
les éditeurs bitmap), la fonction de recadrage (sélection de
la zone à conserver puis [cmd] [k]), et une palette de réglage
de la couleur (graphique des niveaux, avec soit un bouton de
réglage automatique, soit neuf curseurs autonomes [7]
pour peaufiner précisément le rendu). On a in fine quasiment
les mêmes fonctions de base que dans l’application Photos.
2 Aperçu est donc particulièrement utile si vous conservez
vos photos dans une structure de dossiers/sous­dossiers
dans le Finder.
3 Vous pouvez même disposer de la fonction Alpha instantané
pour détourer sur le pouce un élément d’une image.
Par exemple, extraire un personnage, un objet ou un logo
en rendant son arrière­plan transparent. Bon, ce n’est pas un

alors ouvert dans une nouvelle fenêtre, en tant que nouvelle

image que vous pouvez évidemment manipuler, retravailler,
annoter… avant que de l’enregistrer.
Si vous voulez extraire l’icône d’une application – action que
je fais à longueur de temps pour illustrer le magazine ­,
il suffit de sélectionner l’application en question dans
le Finder, de faire [cmd] [c] pour copier, puis d’ouvrir Aperçu
et de faire [cmd] [n]. L’icône s’affiche dans une nouvelle 5
fenêtre d’Aperçu sous toutes les formes disponibles [4],
listées dans la barre latérale; vous pouvez alors choisir celle
qui vous intéresse et l’enregistrer en PNG (avec couche alpha)
ou en JPEG.

Accédez aux métadonnées des images

Glissez une image sur Aperçu puis, une fois qu’elle est
ouverte, faites le raccourci [cmd] [i] qui affiche une palette
sur son onglet (elle en a trois autres et on peut aussi
l’afficher en passant par la barre de menus Outils > Afficher
l’inspecteur). L’onglet propose toutes les métadonnées
de l’image, rangées dans quatre sous‐onglets [5].
Notez que cette palette propose également l’onglet
des mots­clés (avec recherche et création de nouveaux
mots­clés) et celui des annotations.

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 Travaillez avec les fichiers PDF
Il n’est pas nécessaire de faire appel à PDF Expert, PDFpen Pro
ou PDFElements pour intervenir sur vos PDF.
D’abord, vous pouvez très facilement en extraire des pages.
Ouvrez le PDF, affichez la barre latérale en mode Vignettes et
tirez vers le Bureau les pages que vous voulez extraire.
Vous pouvez faire une sélection multiple, continue ou non,
et obtenir alors un seul fichier PDF ne comprenant que
les pages choisies.
Vous pouvez faire bien d’autres manipulations avec
les vignettes dans la barre latérale, mais je trouve que c’est
moins pratique que de passer par la Planche contact.
Demandez Présentation > Planche contact. C’est dans cette
vue que je vous conseille de faire toutes les opérations
7
de réorganisation d’un PDF, telles que le déplacement de
pages (sélection et glissement), la duplication de page
outil « haut de gamme » pour les pros, mais vous pouvez (sélection et glissement + [alt/option]), l’insertion d’une page
obtenir quelque chose d’exploitable si l’image originale vierge (sélection d’une page, puis menu Édition > Insérer…,
le permet. Si votre système est antérieur à Catalina, cliquez la page s’installe juste après celle sélectionnée) ou leur
la Trousse à outils puis optez pour le rectangle en pointillé et suppression (sélection des pages + [effac. arrière]).
choisissez Alpha instantané. Sous Catalina et Big Sur, il faut La vue Planche contact est aussi la façon la plus simple de
cliquer l’icône d’annotation puis l’icône de la baguette compiler plusieurs documents PDF dans Aperçu [8]: il suffit
magique qui est celle de la fonction Alpha instantané. Glissez d’ouvrir chaque document dans sa fenêtre en vue
ensuite le pointeur sur les zones de l’image à rendre transpa‐ Planche contact et de glisser‐déposer ses pages dans celle
rentes; puis suivez ce qu’Aperçu vous proposera. qui contient le document de fusion (on peut choisir où
Dans d’anciennes versions, une alerte vous invitera à les placer, généralement à la fin, et ainsi de suite).
convertir l’image en PDF. Désormais, l’alerte propose une La planche­contact est enfin un moyen simple, car visuel,
conversion en PNG. d’ajouter à un PDF ouvert des photos ou des illustrations

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9

dans tous les formats reconnus par l’application; il suffit de
les glisser­déposer depuis une fenêtre du Finder (ou de passer
par le menu Édition > Insérer > Pages de fichiers…).
Notez qu’il existe aussi, dans Catalina et Big Sur, une façon
encore plus simple de faire une compilation de documents
PDF, sans passer par Aperçu. Dans le Finder, renommez si
nécessaire les documents à fusionner dans l’ordre que vous
souhaitez (pour les Lettres de VVMac, ce n’est pas nécessaire
évidemment, elles sont déjà numérotées); sélectionnez
les fichiers concernés, faites un clic droit (secondaire)
> Actions rapides > créer un PDF… Vous obtenez, au même
endroit que le premier fichier ouvert, un nouveau PDF
regroupant les autres – qui ne sont pas supprimés.
Annotez les photos et les PDF
Avant Catalina, les outils et fonctions d’annotation sont
regroupés sous l’icône de la trousse à outils (une valisette).
Sous Catalina et Big Sur, il y a une nouvelle icône en forme
de pointe mine… [9] qui a la même fonction et propose
quasiment les mêmes outils, avec quelques changements de
disposition.
On peut donc créer des formes et des flèches, utiliser
le surlignement, introduire des blocs de texte
en surimposition (avec choix de la police, d’un style, d’une
couleur), placer de similis Post‐It…
Ces outils d’annotation ne sont pas présents que dans
Aperçu; on les retrouve, plus ou moins complets,
dans Quicklook, dans Mail, ou dans le nouveau module
de copies d’écran, et ils sont aussi disponibles pour
les développeurs tiers sous la forme d’une extension dont
ces derniers ont tout le loisir de tirer parti.
renvoyé à une entreprise ou à une administration. Enregistrez
en PDF une fois le remplissage achevé et une relecture faite.
Beaucoup de formulaires et de documents requièrent
des paraphes sur toutes les pages et une signature sur
la dernière. Plutôt que de les imprimer pour les signer puis
les scanner pour les renvoyer par mail, utilisez l’outil dédié
d’Aperçu. Cette fonction propose plusieurs manières de
« saisir » les éléments: photographier une « vraie » signature
avec l’appareil photo ou par un scan ou utiliser le trackpad
(je ne le conseille pas, c’est trop grossier), mais le meilleur
résultat est obtenu sur un iPad qui gère l’Apple Pencil
ou un crayon numérique compatible (ça marche bien avec
mon crayon à 20 euros). Vous pouvez créer une bibliothèque
de signatures [11], seules ou agrémentées de texte (« bon
pour accord » , « certifié conforme à l’original »…).
Positionnez l’élément où il doit logiquement être placé dans
le document, réglez sa taille et enregistrez le PDF sous
un autre nom (conservez par­devers vous le formulaire ou
le document non modifié).
10

Remplissez des formulaires et signez‐les

Si un document a bien été créé en tant que formulaire
(seules quelques applications professionnelles le font), Aperçu
11
affichera d’emblée, dès l’ouverture du document, les cases
dans lesquelles on saisit les informations requises.
La touche [tab] permet de passer d’une case à l’autre, dans
l’ordre programmé par l'auteur du PDF.
Vous pouvez facilement, mais moins rapidement, remplir
un formulaire qui n’a pas été conçu avec un éditeur évolué ou
qui n’est pas disponible sous cette forme mais comme
un simple PDF, voire un scan en JPEG. Activez l’outil Texte de
la boîte à outils d’annotation et placez vous­même un bloc
sur chacun des espaces prévus dans le document [10].
Le bloc reste éditable, pour corriger une faute d’orthographe
ou une erreur, et pour changer la police, la taille et la couleur
du texte, afin que le résultat soit « propre » et puisse être

La Le%re
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Forcez les mises à jour ! 1

L
2
orsqu’une applica�on, proposée sur les bou�ques
d’Apple, est mise à jour, elle n’est pas pour autant
immédiatement disponible dans l’interface des
bou�ques, ni installée sur vos matériels, même si vous
avez ac�vé la fonc�on de mise à jour automa�que.
Il peut se passer plusieurs heures, et en fait certainement
plusieurs jours voire plus d’une semaine. D’une part, Apple
échelonne les flux afin de ne pas saturer les réseaux, d’autre part, 3
les éditeurs peuvent aussi déployer les mises à jour de leurs
applica�ons de manière progressive, comme dans une sorte de En raison de mon ac�vité, j’ai besoin des mises à jour rapidement,
bêta test « en vrai » mais à portée limitée. aussi j’u�lise plutôt la fonc�on Mises à jour de l’applica�on
Si vous apprenez que telle ou telle applica�on est mise à jour et CleanMyMac X. Elle liste toutes les applica�ons de mon Mac pour
que vous ne voyez rien venir, vous pouvez « forcer » l’opéra�on. lesquelles une mise à jour est disponible [4], qu’elles proviennent
Sur les appareils mobiles, il suffit d’ouvrir l’applica�on App Store. du MAS ou de sites indépendants. Je choisis les mises à jour à
En haut, à droite, vous avez votre avatar qui donne accès à votre faire, et CleanMyMac s’occupe de les rapatrier « en lot ». BLD
compte. Il peut y avoir une puce rouge numérotée [1] indiquant
le nombre de mises à jour disponibles. Même s’il n’y pas de puce, 4
touchez l’avatar pour ouvrir la fenêtre du compte et des mises à
jour [2]. Glissez ce�e fenêtre vers le bas. L’applica�on contacte
alors les serveurs et vous propose éventuellement des mises à
jour, ou plus de mises à jour que celles qui étaient proposées [3].
Sur le Mac, c’est différent. Ouvrez l’applica�on Mac App Store et
cliquez Mises à jour dans la barre latérale. Vous aurez beau �rer
vers le bas le cadre de droite (avec un geste sur la Magic Mouse
ou le trackpad) cela ne produit rien. Je crois que le seul moyen
de forcer une mise à jour, quand vous savez qu’une app a été mise
à jour et qu’elle ne vous est pas proposée, c’est d’ouvrir sa page
sur le MAS. Vous verrez alors le bouton Me�re à jour. Cliquez-le !
Inconvénient : il faut le faire pour chaque applica�on.

Réseau Ethernet 10, 100 ou 1000 Mbits/s ?

P
our les réseaux Ethernet (filaire), il existe trois versions 1
très classiques, 10, 100 et 1000 Mbits/s (il y a aussi
du 10 000 Mbits/s dont �rent par� des u�lisateurs
de Mac mini 2018, ayant acheté l’op�on et qui ont
l’infrastructure réseau pour). Aujourd’hui, tous
les Mac peuvent fonc�onner sur un réseau 1000 Mbit/s.
La vitesse de votre connexion sur un serveur domes�que, mais
aussi sur Internet, dépend beaucoup de la vitesse de votre réseau
filaire. Avec les box Internet modernes, connectées en fibre
op�que, on peut avoir un débit de l'ordre du Gigabit. Or, il suffit
de peu de chose pour que votre Mac repasse la connexion
Ethernet en 10 baseT, soit 10 Mbits/s sans que vous le sachiez.
Un câble vieux ou abimé ou une prise qui �ent mal, sont deux cas Mbits/s, mais les nouvelles
fréquents. Vous pouvez aussi avoir un hub trop ancien (ces pe�ts Freebox Pop supportent du
boî�ers sont souvent increvables, oui, mais…). 1 Gbits/s. Si votre Mac affiche
Dommage de perdre l'avantage d’une connexion Internet rapide 10 Mbits/s, vous devez être
pour un pe�t problème matériel. Un switch TP/Link chez Amazon en alerte. Il y a peut être
est vendu moins de 15€. Un câble Ethernet catégorie 6 d'une un problème matériel facile à
dizaine de mètres, c'est 5€ chez CDiscount. Il ne faut pas s’en résoudre. Comme votre Mac 2
priver ! ne vous dit rien quand
Comment savoir si votre réseau est à la bonne vitesse ? il change de vitesse, au fil du temps, on s’habitue à ce que « ça se
Vérifiez d’abord quelle vitesse votre box accepte ; c’est indiqué traine » ! J’ai connu ça, à cause d’un mauvais câble. Vous pouvez
dans les caractéris�ques techniques. Ensuite, sur votre Mac, faire un autre test, plus global en u�lisant Speedtest d'Ookla,
faites Préférences Système > Réseau > Ethernet > Avancé...et le site le plus u�lisé. Si rien ne vient réduire la vitesse de votre
affichez l'onglet Matériel [1]. Vous avez ici la vitesse de votre réseau, vous devez être proche de l'offre de votre fournisseur
Mac vers la box Internet). Les freebox V5 sont limitées à 100 d'accès. Alain Lalisse

La Le%re
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 Curiota
Gratuit • Mac App Store et site éditeur
Une pe�te « boîte à chaussures » pour vos notes
et vos fichiers les plus divers

Z
enGobi, l’éditeur de Curio,
un système connu dans les milieux
universitaires pour gérer des
documents et des projets, propose
Curiota. Moins ambitieuse que
sa grande sœur, elle a toutefois plus d’un tour
dans son sac !
Curiota sert à prendre, à stocker et à
organiser des notes et n’importe quels
autres fichiers. C’est une « boîte à
chaussures » qui ne s’embarrasse pas, en
coulisses, d’une base de données : tout ce qui
est « jeté » dans la boîte est accessible par
le Finder et par Spotlight. Mais on peut gérer
tous les éléments dans des collections.
Par rapport à d’autres applications similaires,
Curiota a l’avantage de se tenir avec discrétion
dans la barre des menus et d’être gratuite.
Si l’anglais ne vous fait pas peur, autant en
profiter ! On peut même placer le dossier
« racine » (créé à la première ouverture) sur
un volume synchronisé (iCloud Drive,
Dropbox…) et accéder à ce qu’il contient sur
d’autres Mac – ou sur un iPad, par exemple,
via l’application Fichiers.
L’interface s’adapte au mode d’affichage
souhaité (clair, sombre ou automatique) ; elle
est sommaire mais s’avère efficace. On peut
trier les éléments selon diverses clés
(alphabétique, historique, types…) et créer
autant de collections que nécessaire pour y
ranger autant d’éléments que l’on veut.
Le champ de recherche (utilisant Spotlight)
permet de retrouver aisément quoi que
ce soit dans « la boîte ».
Curiota dispose de nombreux raccourcis
clavier et supporte le glisser-déposer depuis
le Finder vers son icône en barre des menus
ou vers sa fenêtre si elle est ouverte) ou vers
le Finder (ou un document ouvert d’une
application qui supporte le glisser-déposer).
Au moment de créer une nouvelle note,
on peut pendre une note existante comme
modèle. La fenêtre du menuet peut être
détachée, redimensionnée, et sa visibilité offre
plusieurs options.
Curiota s’intègre avec les services et
le gestionnaire d’impression PDF de macOS,
supporte le bouton Partager, propose un
bookmarklet pour les navigateurs et même
une extension pour l’excellent PopClip.
Les utilisateurs les plus avertis pourront
automatiser avec AppleScript et JavaScript.
Curiota est à découvrir absolument !
Bernard Le Du

Bartender 4 a toujours sa barre secondaire

D
ans Big Sur, la barre des menus a été modifiée afin
de s’imprégner des couleurs de l’arrière plan (le fond
d’écran) et d’afficher les labels des menus, à gauche,
et les icônes, à droite, de façon plus aérée. Élégant,
mais ce n’est pas sans poser un problème aux
u�lisateurs qui, comme moi, abusent de cet espace pour
mul�plier les menulets. Entre ceux qui j’y place moi-même, parce
que c’est vraiment très pra�que, et ceux que des applica�ons
imposent plus ou moins, sans vous demander votre avis, ce�e
barre se remplit très vite. Certes, Apple propose avec Big Sur
de dégager la plupart de ses propres ou�ls dans le Centre de
contrôle, mais je ne m’y fais pas encore. Mul�plier les menulets
peut entraîner un conflit d’affichage entre les menus d’une
applica�on professionnelle à l’avant-plan, qui ont toujours priorité
à l’affichage, et les menulets dont une par�e risque de disparaître
« en dessous ». Pour y remédier, il existe des u�litaires. Dozer
est gratuit et très simple d’emploi mais il n’a aucune op�on. fournie. Je regre�ais dans cet ar�cle, la dispari�on de l’op�on
L’u�litaire similaire du bouquet d’ou�ls Parallels Toolbox n’est « barre secondaire ». Pas du tout ! La Bartender Bar est toujours
toujours pas compa�ble avec Big Sur à ce�e heure. bel et bien là ; il faut cocher la bonne op�on dans les préférences
Reste le meilleur, depuis des années, Bartender. La version 4 est car elle n’est pas ac�vée par défaut. Ce�e op�on permet de faire
disponible, toujours en bêta publique mais elle fonc�onne très apparaître dans ce�e barre annexe, posi�onnée sous la barre
bien (elle est gratuite tant que la version finale n’est pas fin prête). des menus, le surplus d’icônes que l’on u�lise le moins ou de
J’en avais fait une prise en main dans La le�re de VVMac 006. manière ponctuelle, et qui n’ont pas à squa�er la barre principale.
Ce�e version propose plusieurs techniques et nombre d’op�ons Tout cela se définit de façon très graphique dans les Préférences
pour arriver à gérer efficacement une barre de menus très de Bartender. BLD

La Le%re
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L’interview
Wanda Rzewuski
(directrice générale de Diagonal, concepteur/éditeur des applications ProLexis, Myriade, ou encore
du Robert Correcteur et de plusieurs outils mobiles pour iOS/iPadOS et Android)

« Les techniques d’IA sont un apport majeur,

mais derrière les réseaux de neurones,
il y a des humains qui manient la langue,
des spécialistes qui l’analysent ».
ProLexis 7 et son compagnon Myriade sont disponibles sur macOS 11
Big Sur – et, pour l’heure grâce à Rosetta 2, sur les Mac Apple Silicon
M1. À discuter avec Wanda Rzewuski, on comprend très vite qu’il ne
s’agit pas seulement d’informatique. Propos recueillis par Bernard Le Du

Annoncé fin 2019, ProLexis 7, dans sa version « complète »,
n’est sorti qu’il n’y a quelques semaines.
Pourquoi ce retard?
En fait, la version complète est disponible depuis la fin 2019
pour Windows et pour les utilisateurs Mac qui travaillent sous
de précédentes versions du système. Le problème était lié
à Catalina. Nous comptions avoir une version à distribuer
fin mars, mais la crise sanitaire, le confinement, enfin bon,
vous savez quoi, ont bouleversé nos plans.
Nous avons avec ProLexis, et ses dictionnaires associés
Myriade, un produit complexe en soi, mais qui doit en plus
fonctionner sur les parcs Mac et Windows
installés chez nos clients, notamment
les grands groupes de presse francophones
et d’édition, et ce ne sont pas les premiers
à mettre à jour leur informatique!
Sur Mac, nous avons à gérer depuis
OS X 10.11 et des applications aussi
vieilles que la CS6 d’Adobe jusqu’à
Big Sur et les machines M1.
Pour Windows, il nous faut prendre en
compte des stations de travail sous Windows 7,
qui est pourtant obsolète pour Microsoft. Et
bien sûr de nombreuses versions d’applications
auxquelles ProLexis s’intègre d’une manière ou d’une autre.
C’est compliqué…
La version 7 est, je crois, la première à intégrer pleinement
des capacités liées à l’intelligence artificielle. Quels en sont
les apports concrets?
Oui, c’est vraiment un point essentiel, car l’IA permet de faire
des progrès considérables dans l’analyse des textes, dans
la détection des problèmes
et dans la suggestion des
corrections. Nous travaillions
énormément avec un corpus
de quelque 250 millions de mots corrigés, provenant des
textes réels de nos clients, un corpus créé depuis des années
et sans cesse enrichi depuis. L’IA exploite ce corpus. Parfois,
nous faisons des essais qui ne donnent pas de résultat
concluant. Par exemple, sur l’usage de « ou » et de « où ».
En revanche, les réseaux de neurones assurent d’immenses
progrès dans des choses comme la désambiguïsation
nom/verbe. Il s’agit de détecter parfaitement quand, dans une
phrase, un mot est en réalité un nom ou un verbe.
Par exemple, « porte » peut être aussi bien dans
certains contextes le verbe « porter » ou l’objet
« une porte ».
Les réseaux de neurones contribuent à
réduire les faux positifs (détections erronées)
et à limiter les analyses partielles très
agaçantes pour l’utilisateur qui est alors ramené
à lui­même. Ces avancées que nous faisons avec
la version 7 résultent de plus de vingt­quatre
mois de recherche et de développement, et nous
avons la chance, si j’ose dire, de toujours pouvoir, depuis
trente ans, autofinancer ces importants efforts.
Vous avez aussi particulièrement travaillé sur l’analyseur
syntaxique de ProLexis 7?
Oui, il progresse beaucoup par l’ajout de nouvelles règles et
de nouvelles contraintes. C’est dans les détails que ce travail
est pertinent. Par exemple, nous arrivons à une meilleure
analyse des compléments circonstanciels, une amélioration de

La Le re de VVMac 016 - 10
tt

la détection et des propositions sur
les infinitifs suspects et une reconnaissance des locutions
verbales de qualité.
Des nouvelles règles d'usage du trait d’union dans les adressesla langue et votre niveau de spécialisation. Vous usez
ou l’élision devant les noms propres sont apparues…
Nous proposons également une table personnalisée des
néologismes, axée sur leur écriture et leur accord; nos clientsdes équipes de Diagonal accessible au correcteur, à l’auteur,
peuvent réaliser cette table eux­mêmes en fonction de leurs
besoins. Deux ou trois ans passent et les néologismes entrent Nous avons fait, je crois, un gros travail sur l’interface.
dans notre lexique général.
Quand on parle de correcteur orthographique et
grammatical, on pense code, algorithmes et « programme
informatique », mais ce n’est pas le fin mot de l’histoire?
Non, pas du tout! L’informatique est complexe et demande
des compétences très pointues, mais c’est comme la partie
émergée du travail, ce que l’utilisateur installe sur son Mac. présentation complètement différente des précédentes
Derrière l’interface de ProLexis, derrière les algorithmes,
derrière les réseaux de neurones… il y a des humains, des
spécialistes, des linguistes… qui sont eux directement
« branchés » sur la langue… Et la langue est quelque chose
d’extrêmement vivant. Bien plus que ce que laisse imaginer
l'annonce annuelle des grands dictionnaires parlant d'ajout de
quelques centaines de mots. Nous avons une équipe
de linguistes, de spécialistes de la sémantique,
de lexicographes qui assure une veille
quotidienne, propose des mots, des
expressions… Nous ajoutons ainsi
3000 nouveaux termes chaque année à
nos dictionnaires, des termes qui ont été
pesés (intérêt, « espérance de vie »…) et
analysés avec minutie, car il nous faut en
comprendre et définir l’usage, l’orthographe,
la typographie, la grammaire… Ce qui est loin
d’être évident avec des mots que la vraie langue
La Le re de VVMac 016 - 11
tt
compose sans cesse, avec les néologismes qui fleurissent par
milliers chaque année…
Nos clients, groupes de presse, éditeurs, traducteurs… sont
confrontés tous les jours à des mots inconnus, des
expressions nouvelles, des constructions de phrases
inédites… Ils sont connectés à l’extraordinaire vitalité de
la langue et doivent résoudre tout le temps des problèmes
pour utiliser toute cette modernité dans le respect
des règles sans lesquelles la langue perdrait sa consistance.
Parlez‐moi de typographie qui est un de vos « dadas ».
Ah, la typographie, c’est souvent le parent pauvre de
la correction! Elle concerne des choses aussi diverses que
la ponctuation et les espaces, l’écriture des dates et
des heures, l’écriture des nombres… Beaucoup d’utilisateurs
ne s’en soucient pas vraiment et court­circuitent cette
analyse. Mais pour d’autres, que nous estimons à 25 %
de nos utilisateurs, c’est quelque chose d’essentiel.
Hélas, ça reste vraiment complexe. Il est important que
le module qui gère la typographie soit paramétrable, que
les utilisateurs puissent créer des chartes, notamment
dans les grands groupes. L’interface du dictionnaire
typographique a été entièrement redessinée et simplifiée
grâce à l’usage de codes couleur par domaine.
À vous parler, je ressens votre passion à Diagonal pour
vous‐même d’un vocabulaire pointu, que j’ai souvent du mal
à saisir « au vol ». Comment rendre la richesse du travail
au journaliste, au traducteur…?
Pas seulement le « look » mais aussi l’ergonomie et tout ce
qu’il y a en coulisses. Nous sommes fiers de notre nouvel
Explorateur du français dans ProLexis 7. Il réunit des guides
linguistiques et de grammaire, mais aussi de style, de
typographie, de conjugaison… Nous avons repensé toutes ses
fenêtres et les interactions avec l’utilisateur. Il en est de même
des Préférences de l’application qui adoptent une
versions; surtout, chaque préférence est désormais
pleinement documentée si bien que l’utilisateur ne reste plus
dubitatif face à des options dont il ne pouvait jusqu’alors
appréhender l’effet qu’en les activant. Nous avons aussi un
nouveau puissant moteur de recherche, très habile
à répondre à des requêtes simplifiées.
Comme vous le savez, ProLexis travaille en étroite
collaboration avec Myriade, qui est un ensemble de
dictionnaires (synonymes, contraires, conjugaisons,
locutions…). C’est Myriade qui renferme notre
connaissance de la langue française et notre travail
sur les mots. Myriade aussi a été beaucoup
amélioré. Nombre d’utilisateurs apprécient
le nuage des combinaisons qui vous aide
à développer la richesse de votre propre
expression, au lieu d’user tout le temps du
même référentiel personnel. La langue est tellement
vivante, il faut savoir en profiter! m
 MacPass 0.7.12
Français
Prix: Gratuit
Intel macOS 10.10+ • Apple Silicon (Rosetta 2)
Éditeur: HicknHack Software
https://macpassapp.org
Un gestionnaire de mots de passe gratuit,
sérieux mais un peu exigeant
Cet utilitaire propose une technique ingénieuse pour remplir automatiquement l’identifiant et le
mot de passe quand une page de connexion s’affiche dans n’importe quel navigateur.
A
rrêtez donc de noter vos mots de passe dans
un petit carnet, un fichier sur votre Mac ou votre
iPhone ou pire sur des Post­it! N’utilisez pas
partout le même mot de passe! On ne cesse de
le dire: il faut créer un mot de passe fort et
unique pour chaque site. Comme vous ne pouvez évidemment
pas vous souvenir de centaines de mots de passe, il vous faut
utiliser un gestionnaire qui les génère et s’en souvient pour
vous. Si vous ne voulez pas y mettre quelques euros, vous
pouvez vous en tenir au Trousseau iCloud d’Apple ou opter
pour Bitwarden ou… MacPass. Ce dernier est une bonne
alternative, même si, nous allons le voir, il est d’un abord
moins facile. C’est une implémentation de KeePass dédiée au
Mac, et je rappelle que KeePass est LE logiciel libre préconisé
par la France (la CNIL et l’ANSSI).
Une interface classique, efficace
Comme nombre d’outils gratuits, MacPass a une interface
banale, plutôt vieille école, mais elle n’est pas rebutante pour
autant [1]. Pour une application à usage fréquent et avant tout
« utilitaire », ce n’est pas gênant.
1
La fenêtre a donc trois colonnes: à gauche, le panneau des
groupes (Internet, courrier électronique, etc.); au centre,
la liste des éléments (entrées); à droite, un panneau
Inspecteur pour éditer les entrées ou les groupes. Ce dernier,
qui donne aussi accès aux fichiers joints et à la saisie
automatique, peut être masqué. La barre d’outils propose
les principales fonctions sous forme de boutons et un champ
de recherche des éléments. Un soin tout particulier a été
porté à l’ergonomie: glisser­déposer pour ajouter et déplacer
des éléments ou des fichiers, affichage en onglets, coup d’œil
La Le
Le%re
re de VVMac 016 - 12
tt
J’aime bien
La compatibilité avec Keepass; l’effort d’intégration à macOS;
la compatibilité avec tous navigateurs; utilisation d’un cloud;
la compatibilité avec les apps KeePass mobiles.
J’aime moins
Pas de support des mots de passe à usage unique temporisés;
interface banale.
sur les fichiers joints — à activer dans les Préférences
de MacPass > Intégration. Pour prévenir toute erreur de
manipulation, vous pouvez compter sur la fonction Annuler et
rétablir la dernière action. Même la fonction AutoSave &
Versions pour parcourir l’historique des sauvegardes est au
rendez­vous! L’application est entièrement francisée.
Une base de données chiffrée
La base de données qui contient vos mots de passe est créée
localement et chiffrée (AES‐256 bits). Son accès est protégé
par un mot de passe maître et/ou un fichier clé. Elle est
compatible en lecture et en écriture avec KeePass (formats
KDB ou KDBX). La base de données n’est pas synchronisée
automatiquement sur un serveur distant. Cela dit, il suffit de
copier la base, et son fichier clé éventuel, vers un cloud
comme Dropbox ou One Drive. Le fichier chiffré (.kdbx)
contenant tous vos identifiants sera accessible aux nombreux
clients KeePass disponibles sur l’App Store ou Google Play.
Je regrette tout de même l’absence de prise en charge des
mots de passe à usage unique temporisés (TOTP) dans l’espace
réservé des champs de saisie, fonction nécessaire à la mise en
œuvre de la double authentification (2FA) – mais c’est prévu.
Une intégration ingénieuse
MacPass n’offre pas d’extension pour navigateurs… ce qui ne
l’empêche pas d’être compatible avec tous les navigateurs!
MacPass utilise un astucieux système de saisie automatique
(Auto Type). L’application envoie des séquences composées
de simulations de pressions de touches aux autres
applications. Cela fonctionne avec tous les sites web et même
avec les fenêtres des applications tierces à l’exception des jeux
et des applications qui s’exécutent dans Terminal.
Ces commandes clavier sont complétées par des commandes
spéciales sous la forme d’espaces réservés de champs de
saisie (appelées Placeholders). L’ensemble de ces commandes
sont à définir dans l’onglet Saisie automatique de l’Inspecteur
de l’élément et à utiliser à l’aide du bouton ou du menu Saisie
automatique ([cmd] [t]).
À la création d’une nouvelle entrée, une séquence par défaut
est proposée {USERNAME}{TAB}{PASSWORD}{ENTER} [2].
Elle remplit le champ de saisie avec le nom d’utilisateur, fait
une tabulation pour passer au champ suivant avant de
 « saisir » le mot de passe et de valider enfin le tout. Ici, {TAB}
et {ENTER} sont des commandes de saisie automatique
(combinaison de touches) et {USERNAME} et {PASSWORD}
sont des espaces réservés de champ de saisie. Cette séquence
fonctionne sur la plupart des pages de connexion que j’ai
testées. Si elle pose problème sur certains sites, c’est à vous
de créer votre séquence personnalisée. Vous avez la liste des
commandes supportées et des espaces réservés dans le wiki
de MacPass (https://github.com/MacPass/MacPass/wiki).
L’application comprend également un générateur de mot
de passe [3] (l’estimation de la qualité du mot de passe est 3
prévue pour une prochaine version). Les fonctions de MacPass
2
peuvent être étendues avec des extensions, mais seuls deux
plug­ins sont officiellement supportés [4], bien loin des 4
dizaines de plug­ins disponibles pour KeePass.
La prochaine version (0.8) disposera d’un binaire ARM natif
pour Apple Silicon; les plug­ins seront également recompilés.
MacPass ne s’adresse pas à tous les utilisateurs. Les solutions
prêtes à l’emploi comme Bitwarden, Dashlane ou 1Password
sont plus aisés. MacPass demande davantage de temps
pour sa prise en main et s’adresse aux utilisateurs ayant une
exigence particulière en termes de sécurité. Denis Dubois

Petit guide de mise en route de MacPass

Téléchargez MacPass et placez l’app dans
Applications. Ouvrez MacPass, mettez à jour
les définitions de plug-ins puis la fenêtre
d’accueil apparaît. Cliquez Créer une nouvelle
base de données.
Accordez les autorisations d’accès pour la saisie
automatique dans Préférences Système
> Confidentialité > Accessibilité >
Enregistrement de l’écran ; déverrouillez le
cadenas et cochez la case face à MacPass.
À l’ajout d’une première entrée, un mot de
passe maître (ou un fichier clé) est demandé.
Cliquez Modifier le mot de passe et saisissez
un mot de passe (cliquez l’œil pour éviter un
message d’erreur, c’est un bug), et/ou générez
un fichier clé.

Choisissez un groupe (Internet, par exemple)

Nommez la base de données et indiquez son
emplacement sur disque. Vous pouvez choisir
le format KDBX de KeePass 2.x (recommandé)
ou KDB de KeePass 1.x. Enregistrez.
et Ajouter entrée. Pour un site donné,
Pour accéder à l’application, déverrouillez remplissez l’onglet Général de l'Inspecteur et
la base de données avec le mot de passe enregistrez. Lancez votre navigateur web et
maître et/ou votre fichier clé créés, puis allez sur la page du site. Dans MacPass,
cliquez Déverrouiller. sélectionnez l’entrée adéquate et pressez [cmd]
[t] ou cliquez Saisie automatique (barre
d’outils) : le formulaire de connexion se
remplit et la connexion s’active.
La Le
Le%re
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tt
 Pixave 2.3.13
Anglais
Prix: 5,50 € (app iPad gratuite)
Mac Intel OS X 10.11.6+
Mac Silicon macOS 11
Éditeur: LittleHJ
Magasins d’apps d’Apple
J’aime bien
Le prix très abordable (avec en plus la version iPad gratuite), l’import automatique,
les très nombreux formats gérés, la version démo sur le site de l’éditeur.
J’aime moins
Pas de version française; la capture web sans options.

Un gestionnaire d’images… et bien plus encore

Pixave saura gérer votre photothèque
mais aussi toutes les ressources de
votre blog de voyage ou encore vos
archives de VVMac.

S
i vous cherchez une application
dédiée à la gestion de votre
photothèque et iCloud, Pixave
peut vous intéresser. Œuvre
d’un développeur Coréen,
Kim Youngho, elle vise les concepteurs
d’interfaces graphiques, mais ses
nombreuses fonctions en font un très bon
outil pour gérer une photothèque, avec
l’avantage de ne pas se limiter aux formats
bitmap et d’exploiter la synchronisation
iCloud dont tire parti, bien entendu, sa
petite sœur Pixave for iPad (gratuite).
Pixave [1] propose des collections
prédéfinies (Screen, Icon, Web, PDF…).
Les nouveaux contenus s’y rangent
automatiquement en fonction de leur
nature. Son volet de droite affiche
les métadonnées. Pixave reconnaît une
multitude de formats et permet de
visualiser toutes sortes de fichiers, ce qui
en fait un excellent gestionnaire de
documents. Pixave gère les formats
bitmaps et RAW, les fichiers Pixelmator,
Affinity, Acorn… ainsi que les documents
PDF et les formats « bureautiques » Word,
Excel, Pages, Keynote…, sans oublier
la plupart des fichiers vidéo courants et
3 aisément avec plusieurs bibliothèques,
les polices de caractères. On ajoute
des éléments par glisser­déposer, par
la commande Importer ou encore par
l’import automatique [2] qui permet de
configurer des hot folders dont le contenu
sera également tagué à la volée.
Une application polyvalente
Comme Photos, Pixave stocke par défaut
les éléments dans sa bibliothèque (avec
option de supprimer les fichiers d’origine
une fois qu’ils ont été importés), ou
de seulement les référencer dans la base
de données. Avec Pixave, on jongle
en passant très facilement de l’une à
l’autre [3] – c’est possible avec Photos
mais plus laborieux de mise en œuvre.
Pixave propose une fonction de capture
complète, via un menulet. Il réalise des
captures de pages web au format d’écran
Desktop, iPad ou iPhone. Attention,
elles sont enregistrées en bitmap et vous
vous retrouvez très vite avec des images
1
2
de 20000 pixels de haut, inexploitables!
Si vous utilisez Google Chrome (ou un
navigateur basé sur Chromium), il y a une
extension Pixave pour capturer les images
affichées dans la page active.
Pixave propose également des outils
d’annotation, une gestion très complète
des métadonnées et de multiples options
d’export. C’est donc une application plutôt
séduisante pour gérer des ensembles
de ressources – par exemple, tous
les éléments constitutifs de différents
projets, comme un blog de voyage ou
le catalogue d’une petite exposition.
De mon côté, j’envisage de l’utiliser pour
gérer mes archives de VVMac.
Mathieu Lavant

La Le
Le%re
re de VVMac 016 - 14
tt
Abonné.e.s à La Lettre de VVMac

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VVMac des quinze premières
La Lettre de
ations
s et de tests d’applic
Lettres de VVMac
que
lutions prati
hebdo d’astuces, de so
Un cahier
dans un seul PDF.

Sommaire détaillé et
liens hypertexte.
Pratique pour faire
p i l at i o n des recherches !
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