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PHYSIQUE

Programme
2019

CHIMIE
Livre du professeur

Sous la direction de
Mathieu Ruffenach Thierry Cariat
Inspecteur d’académie, inspecteur Professeur au lycée Dhuoda, Nîmes
pédagogique régional, académie de Montpellier

Stéphane Baderot-Jacques Adeline Marois


Lycée Marc Bloch, Sérignan Annexe du lycée Jean-Baptiste Say
Centre Édouard Rist, Paris
Nicolas Courbaize
Lycée Jean Jaurès, Saint-Clément-de-Rivière Laurent Portal
Lycée Jean Mermoz, Montpellier
Pierre Fabre
Lycée Joliot-Curie, Sète Laurent Roure-Atger
Lycée Dhuoda, Nîmes
François Fourcade
Lycée Dhuoda, Nîmes Laurent Toix
Lycée Aristide Maillol, Perpignan
David Gariglio
Lycée Dhuoda, Nîmes Cédric Vial
Lycée François Mauriac, Andrézieux-Bouthéon
Bastien Gravière
Lycée Lalande, Bourg-en-Bresse
Laurent Lopez
Lycée Aristide Maillol, Perpignan
SOMMAIRE

1 La matière qui nous entoure.........................................................................................3


2 Description microscopique de la matière..............................................................17
3 La liaison chimique.......................................................................................................28
4 Transformations de la matière..................................................................................44
5 Transferts d’énergie.......................................................................................................57
Exercices de synthèse – Thème 1. Constitution et transformations de la matière..........65

6 Description d’un mouvement.....................................................................................68


7 Modélisation d’une action sur un système............................................................81
8 Le principe d’inertie......................................................................................................95
Exercices de synthèse – Thème 2. Mouvement et interactions....................................... 112

9 Émission et perception d’un son............................................................................ 115


10 Vision et image............................................................................................................ 128
11 Lumières colorées....................................................................................................... 144
12 Signaux et capteurs................................................................................................... 157
Exercices de synthèse – Thème 3. Ondes et signaux....................................................... 171

2
THÈME 1
CONSTITUTION ET CHAPITRE

1
TRANSFORMATIONS DE LA MATIÈRE
Manuel p. 16

La matière qui nous entoure


LE PROGRAMME

• 1. Constitution de la matière Une approche quantitative est abordée avec la notion


de l’échelle macroscopique à l’échelle de composition d’un mélange et de concentration
microscopique en masse (essentiellement exprimée en g · L–1) d’un
L’objectif de cette partie est d’aborder les deux soluté dans une solution aqueuse. […]
échelles de description de la matière qui vont rendre Notions abordées au collège (cycle 4)
compte de ses propriétés physiques et chimiques.
Échelle macroscopique : espèce chimique, corps
Les concepts d’espèce et d’entité chimique intro-
purs, mélanges, composition de l’air, masse volu-
duits au collège sont ainsi enrichis.
mique, propriétés des changements d’état, solu-
L’espèce chimique est au centre de la description
tions : solubilité, miscibilité. […]
macroscopique de la matière et permet de définir
et de caractériser les corps purs et les mélanges,
dont les solutions aqueuses.

Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation

Corps purs et mélanges


au quotidien.
Espèce chimique, corps pur, Citer des exemples courants de corps purs et de mélanges homogènes
mélanges d’espèces chimiques, et hétérogènes.
mélanges homogènes et
hétérogènes.

Identification d’espèces chimiques Identifier, à partir de valeurs de référence, une espèce chimique par ses
dans un échantillon de matière températures de changement d’état, sa masse volumique ou par des
par des mesures physiques ou tests chimiques.
des tests chimiques. Citer des tests chimiques courants de présence d’eau, de dihydrogène,
de dioxygène, de dioxyde de carbone.
Citer la valeur de la masse volumique de l’eau liquide et la comparer à
celles d’autres corps purs et mélanges.
Distinguer un mélange d’un corps pur à partir de données
expérimentales.
Mesurer une température de changement d’état, déterminer la masse
volumique d’un échantillon, réaliser une chromatographie sur couche mince,
mettre en œuvre des tests chimiques, pour identifier une espèce chimique et,
le cas échéant, qualifier l’échantillon de mélange.

Composition massique d’un Citer la composition approchée de l’air et l’ordre de grandeur de la valeur
mélange. de sa masse volumique.
Composition volumique de l’air. Établir la composition d’un échantillon à partir de données
expérimentales.
Mesurer des volumes et des masses pour estimer la composition de
mélanges.
Capacité mathématique : utiliser les pourcentages et les fractions.

3
Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation

Les solutions aqueuses, Identifier le soluté et le solvant à partir de la composition ou du mode


un exemple de mélange. opératoire de préparation d’une solution.
Solvant, soluté. Distinguer la masse volumique d’un échantillon et la concentration
Concentration en masse, en masse d’un soluté au sein d’une solution.
concentration maximale Déterminer la valeur de la concentration en masse d’un soluté à partir
d’un soluté. du mode opératoire de préparation d’une solution par dissolution
ou par dilution.
Mesurer des masses pour étudier la variabilité du volume mesuré par
une pièce de verrerie ; choisir et utiliser la verrerie adaptée pour préparer
une solution par dissolution ou par dilution.

Dosage par étalonnage. Déterminer la valeur d’une concentration en masse et d’une


concentration maximale à partir de résultats expérimentaux.
Déterminer la valeur d’une concentration en masse à l’aide d’une gamme
d’étalonnage (échelle de teinte ou mesure de masse volumique).
Capacité mathématique : utiliser une grandeur quotient pour
déterminer le numérateur ou le dénominateur.

POUR VÉRIFIER LES ACQUIS ❚ p. 16 › classe de 2de


›En
Dans l’activité 1, construite sous forme de démarche
SITUATION 1 d’investigation, les élèves seront amenés à :

– élaborer et à mettre en œuvre un protocole expé-
Il s’agit ici de vérifier que les élèves ont bien acquis rimental pour mesurer une température de fusion,
au niveau du cycle 4 les notions de mélange et de caractéristique d’une espèce chimique ;
solubilité. – réaliser une détermination de masse volumique.
›Exemple
› de réponse attendue
Le sel et l’eau forment un mélange.  SITUATION 3
Le sel se dissout dans l’eau car le sel est soluble
La troisième situation permet en observant un
dans l’eau.
mélange hétérogène de réactiver la notion de
› classe de 2de
›En masse volumique, vue au cycle 4.
Dans une approche spiralaire de l’enseignement de ›Exemple
› de réponse attendue
la physique-chimie, la notion de mélange vue au
L’huile se trouve au-dessus de l’eau car elle n’est
cycle 4 est approfondie en étudiant des mélanges
pas miscible à l’eau.
hétérogènes et homogènes de la vie courante.
De plus, la masse volumique de l’huile est plus
L’activité 3 permet en mettant en œuvre la tech-
faible que celle de l’eau.
nique de CCM de distinguer un corps pur d’un
mélange. › classe de 2de
›En
La valeur de la masse volumique de l’eau doit être
 SITUATION 2
connue et comparée à celles d’autres corps purs et
Il s’agit ici de vérifier un deuxième acquis du cycle 4, mélanges.
nécessaire à ce chapitre, qui se rapporte aux chan- De plus, la masse volumique d’un corps pur permet
gements d’état. d’identifier un corps pur comme dans l’activité 1.
›Exemple
› de réponse attendue Enfin, la notion de masse volumique est réinvestie
dans l’activité 4 afin de déterminer la valeur d’une
Les vapeurs violettes qui envahissent le ballon pro-
concentration en masse à l’aide d’une gamme
viennent du passage du diiode de l’état solide à l’état
d’étalonnage. Cette activité permettra aussi de dis-
gazeux, à température ambiante (sublimation).
tinguer la masse volumique d’un échantillon et la
concentration en masse d’un soluté au sein d’une
solution.

4
ACTIVITÉS Protocole expérimental :

p. 18 ❚ ACTIVITÉ 1
• Détermination de la masse volumique ρ
Identifier deux espèces – Commencer par tarer la balance, puis
chimiques���������������� TP Démarche d’investigation ­placer chaque échantillon solide dans une
capsule de pesée et noter la masse.
Commentaires pédagogiques – Remplir une éprouvette graduée d’un
et compléments expérimentaux volume d’eau connu Veau, puis y plonger un
premier échantillon solide s1.
■■ Vidéos
Noter le volume Veau + s1 .
(→ disponibles par l’application Bordas Flashpage, ainsi
que sur les manuels numériques enseignant et élève.) Déterminer le volume de l’échantillon solide
s1 : Vs1 = Veau + s1 − Veau.
◗◗Le banc Kofler 1 1 : 42 ❚ p. 18
Recommencer avec l’échantillon solide s2.
◗◗Le banc Kofler 2 1 : 29 ❚ p. 18 – Calculer ensuite leur masse volumique
Deux vidéos décrivant l’utilisation du banc Kofler m
(en g · cm−3) : ρ = .
complètent la fiche pratique 7 (Mesurer une tempé- V
rature de fusion), p. 304 du livre élève. • Détermination de la température
de fusion Tf
■■ Exemples de mesures
Pour les deux espèces chimiques à identifier, on – Étalonner le banc Kofler, puis mesurer
peut choisir du sel (chlorure de sodium) et du sucre la température de fusion Tf pour les deux
(saccharose). échantillons solides.

◗◗La masse volumique ρ


On trouve : b. On peut dresser ce tableau pour rassembler les
– pour une pastille de NaCl (sel d’adoucisseur), résultats obtenus :
12,56
ρ= = 2,1 g · cm−3 ; Échantillon solide s1 s2
6,0
6,02
– pour un morceau de sucre, ρ = = 1,5 g · cm−3. Veau
4,0
Volume V
Il est préférable d’utiliser une éprouvette la plus Veau + s
(en cm3)
petite possible pour réduire l’incertitude-type sur
Vs
les volumes mesurés.
◗◗La température de fusion Tf Masse m (en g)
On trouve :
Masse volumique ρ
– pour une pastille de NaCl (sel d’adoucisseur),
(en g · cm−3)
une températureTf supérieure aux limites du banc
Kofler ; Température de fusion Tf
– pour un morceau de sucre, Tf = 186 °C. (en ° C)
Il peut être aussi utile de recourir à la fiche pratique
7 (Mesurer une température de fusion), p. 304 du ›Conclusion

livre élève. 2 On compare les valeurs obtenues à celles don-
nées dans le tableau du document 3.
›Pistes
› de résolution
On en déduit ainsi la nature des deux espèces
1 a. Matériel : chimiques à identifier.
Balance, capsule de pesée, éprouvette graduée,
eau distillée, deux espèces chimiques : solides s1 ACTIVITÉ 2
p. 19 ❚
et s2.
Préparation de solutions aqueuses��������� TP
On étudie dans un premier temps la variabilité du
volume mesuré à l’aide d’une éprouvette graduée
et d’une fiole jaugée.
Un minimum d’une dizaine de mesures est néces-
saire, mais on peut par exemple demander à
chaque groupe d’élèves d’effectuer seulement une
ou deux mesures, puis de les mettre en commun.

CHAPITRE 1 • La matière qui nous entoure 5


■■ Exemple de mesures ›Expériences
› et exploitation
On effectue une série de 12 mesures : 1 a. et b. On déduit le volume d’eau réellement
– à l’aide d’une éprouvette graduée de 100 mL, voici mesuré en divisant la masse d’eau mesurée par la
un exemple de résultats : masse volumique de l’eau qui vaut 1,000 g · mL−1 :
m
Valeur du volume Nombre de fois N où cette Veau = .
mesuré V (en mL) valeur a été mesurée ρ

99,1 1 c. • Histogramme obtenu après mesures avec l’éprou-


vette graduée :
99,2 1 N Éprouvette graduée

99,4 2 3

99,5 1
2
99,7 1
1
99,9 1

100,1 2 0
99,0 99,2 99,4 99,6 99,8 100,0 100,2 100,4 100,6 100,8 101,0
100,4 1 V (mL)

• Histogramme obtenu après mesures avec la fiole


100,7 1
jaugée :
100,9 1 N Fiole jaugée
3
– à l’aide d’une fiole jaugée de 100 mL, voici un
exemple de résultats : 2

Valeur du volume Nombre de fois N où cette


mesuré V (en mL) valeur a été mesurée 1

99,6 1
0
99,7 1 99,0 99,2 99,4 99,6 99,8 100,0 100,2 100,4 100,6 100,8 101,0
V (mL)
99,8 1 La série de mesures avec l’éprouvette graduée pré-
99,9 2 sente la plus grande dispersion.
d. L’incertitude-type uX est égale au quotient de
100,0 3 l’écart-type sX par la racine carrée du nombre N de
100,1 2
mesures effectuées, X étant la grandeur :
s
uX = X
100,2 1 N
100,3 1 • Série de mesures avec l’éprouvette graduée :
X est le volume V.
L’histogramme permet une analyse qualitative En utilisant le menu statistique de la calculatrice, on
de la dispersion des mesures tandis que l’incerti- trouve :
tude-type permet d’évaluer quantitativement la – la moyenne V = 99,9 mL ;
variabilité de ces deux séries de mesures. – l’écart-type expérimental sV = 0,59.
Les mesures de volume notamment avec l’éprou- N = 12, d’où l’incertitude-type uV :
vette graduée dépendent de l’expérimentateur, s 0,59
uV = V uV = = 0,2 mL
mais l’éprouvette graduée reste systématiquement N 12
moins précise que la fiole jaugée. C’est donc la fiole Le volume V mesuré avec l’éprouvette graduée vaut
jaugée qui sera utilisée lors de la préparation de 99,9 mL avec comme incertitude-type uV = 0,2 mL.
solutions par dissolution (question 2 ) et par dilu- ▪ Série de mesures avec la fiole jaugée :
tion (question 3 ). X est le volume V.
En plus des documents, deux fiches pratiques (9 et En utilisant le menu statistique de la calculatrice, on
10) concernant la dissolution et la dilution sont dis- trouve :
ponibles p. 306 et p. 307 du livre élève. – la moyenne V = 100,0 mL ;

6
– l’écart-type expérimental sV = 0,20. ◗◗Chromatographie sur couche mince 0 : 51 ❚ p. 20
N = 12, d’où l’incertitude-type uV : Cette animation permet de s’entraîner à la manipu-
s 0,20 lation.
uV = V   uV = = 0,1 mL
N 12 Il sera utile de consulter aussi la fiche pratique 8,
Le volume V mesuré avec la fiole jaugée vaut p. 305 du livre élève.
100,0 mL avec comme incertitude-type uV = 0,1 mL. ›Expérience
› et exploitation
Conclusion : la fiole jaugée est plus précise que 2 Exemple de chromatogramme :
l’éprouvette graduée.
m
2 b. cm0 = ; la masse m est en g et le volume V
V
en mL, il faut convertir V en L.
mglucose
cm0 (glucose) =
Vsolution
2,5
cm0 (glucose) = = 50 g · L−1
50 × 10 −3
V B J R
m 3 a. Le colorant des bonbons rouge, bleu et jaune
3 a. cm1 = donc m = cm1 ∙ V1 ; cm1 est en g · L−1
V1 est une espèce pure car pour chacun de ces bonbons,
et le volume V en mL, il faut convertir V en L. on obtient une tache unique sur le chromatogramme.
m = 10 × 50,0 × 10−3 = 0,50 g b. Le colorant vert donne deux taches sur le chro-
b. D’après le document 2, la masse est conservée matogramme, à la même hauteur que celles des
lors d’une dilution. Il faut donc calculer le volume V0 colorants bleu et jaune : il est composé de ces deux
de la solution S0 qui contient la masse m de glucose : colorants. On trouve rarement du colorant pâtissier
m 0,50 vert dans les rayons du supermarché car il suffit de
V0 = = = 10 × 10−3 L soit V0 = 10 mL.
cm0 50 mélanger les colorants bleu et jaune pour obtenir du
Pour préparer la solution S1, il faut prélever 10 mL vert.
de la solution S0 avec une pipette jaugée de 10 mL, ›Conclusion

puis verser ce volume dans une fiole jaugée de
4 Dans cette expérience, la chromatographie
50,0 mL. On complète avec de l’eau distillée jusqu’au
permet de séparer des espèces chimiques d’un
trait de jauge et on agite pour homogénéiser.
mélange : on a montré que le colorant vert a deux
›Synthèse
› constituants, le bleu et le jaune.
4 • Pièce de verrerie nécessaire à la dissolution : Mais, on aurait pu aussi identifier la présence des
– la fiole jaugée car son volume est très précis (plus pré- colorants bleu et jaune en considérant le colorant
cis que celui d’une éprouvette graduée) ; elle peut être vert comme un mélange inconnu (c’est le cas de
bouchée pour l’agiter, pour favoriser la dissolution du l’animation du document 3).
soluté et pour l’homogénéisation de la solution.
• Pièces de verrerie nécessaires à la dilution : p. 21 ❚ ACTIVITÉ 4
– la pipette jaugée pour prélever le volume de la Dosage
solution-mère car son volume est très précis ; par étalonnage��������� TP Démarches différenciées
– le bécher pour contenir la solution-mère lors du
prélèvement ; Commentaires pédagogiques
– la fiole jaugée car son volume est très précis et elle et compléments expérimentaux
peut être bouchée pour l’agiter et homogénéiser la
■■ Exemple de mesures
solution-fille.
ACTIVITÉ 3 Solution S S1 S2 S3 S4
p. 20 ❚
Concentration
Corps pur ou mélange ?���������������������������� TP en masse cm 50,0 100 150 200
(en g · L−1)
Commentaires pédagogiques
et compléments expérimentaux Masse volumique ρ
(en g · L−1) 1 016 1 033 1 054 1 068
■■ Animation
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi À partir des mesures, on trace la courbe d’étalon-
que sur les manuels numériques enseignant et élève.) nage ρ = f(cm) :

CHAPITRE 1 • La matière qui nous entoure 7


r (g · L–1) 3. On mesure la masse volumique du jus de
1 080
pomme : ρ = … g · L−1, puis on lit sur la courbe la
1 070
valeur de la concentration en masse de saccharose
1 060
1 050 du jus de pomme correspondante : cm = … g · L−1.
1 040 ›Démarche
› élémentaire
1 030
1. Pour calculer la masse volumique de chacune
1 020
des solutions S1 à S4, il faut :
1 010
1 000 • tarer une balance avec une fiole jaugée de
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 100 mL ;
cm (g · L–1) • mesurer la masse de 100,0 mL de chaque solution
S1 à S4.
On mesure la masse d’un volume de 100,0 mL de
La masse volumique ρ de chaque solution est
jus de pomme dans une fiole jaugée de 100,0 mL :
déterminée en divisant la masse m par le volume
104,0 g ; on en déduit sa masse volumique :
100,0 × 10–3 L.
ρ = 1 040 g · L−1.
Voici un exemple de tableau :
On lit sur la courbe la valeur cm de la concentration
en masse de sucre du jus de pomme correspon- Solution S S1 S2 S3 S4
dante : cm = 118 g · L−1.
Masse m
›Démarche
› experte (en g)
Protocole expérimental : Masse
volumique ρ
• Tarer une balance avec une fiole jaugée de (en g · L−1)
100 mL.
• Mesurer la masse de 100,0 mL de chaque 2. La courbe d’étalonnage n’est pas une droite pas-
solution S1 à S4. sant par l’origine.
• Calculer la masse volumique de chaque 3. La masse volumique mesurée du jus de
solution en divisant la masse par le volume pomme est ρ = … g · L−1.
100,0 × 10–3 L. 4. La valeur lue de la concentration en masse de
• Tracer la courbe d’étalonnage donnant la saccharose du jus de pomme correspondante est
masse volumique en fonction de la concen- cm = … g · L−1.
tration en masse.
• Mesurer la masse volumique du jus de
pomme : ρ = … g · L−1.
• Lire sur la courbe la valeur de la concen- EXERCICES
tration en masse de saccharose du jus de
pomme correspondante : cm = … g · L−1. Vérifier l’essentiel ❚ p. 26

1 B. 2 A et C. 3 C.
›Démarche
› avancée 4 C. 5 A et B. 6 B.
1. La concentration en masse de chaque solution S1 7 A et C. 8 A, B et C.
à S4 étant connue, il est nécessaire de déterminer la
masse volumique de chaque solution, pour cela :
Acquérir les notions
• tarer une balance avec une fiole jaugée de
100 mL ; ›Corps
› purs et mélanges ❚ p. 27
• mesurer la masse de 100,0 mL de chaque solution 9 1. a. La mayonnaise est un mélange, en effet,
S1 à S4 ; elle est composée de jaune d’œuf, d’huile, de mou-
• calculer la masse volumique de chaque solution tarde et de sel et poivre.
en divisant la masse par le volume 100,0 × 10–3 L. b. Le sel est un corps pur, en effet, il est composé
2. a. La courbe d’étalonnage représente la masse uniquement de chlorure de sodium.
volumique en fonction de la concentration en c. Le vinaigre blanc est un mélange, en effet, il est
masse de saccharose. composé d’eau et d’acide éthanoïque.
b. Les grandeurs masse volumique et concen- d. Un cocktail est un mélange, en effet, il est com-
tration en masse ne sont pas proportionnelles, la posé par exemple d’eau gazeuse, de jus de citron,
courbe n’est pas une droite passant par l’origine. de sucre et de feuilles de menthe.

8
e. Un lingot d’or est un corps pur, en effet, il est 14 1. a. Le matériau constituant cette bague n’est
composé d’atomes d’or. pas un corps pur puisqu’il n’est pas constitué uni-
f. L’air qui nous entoure est un mélange, en effet, quement d’or.
il est composé de 78 % de diazote, 21 % de dioxy- b. La masse d’or présente dans cette bague est :
gène et 1 % d’autres gaz. 75,0
mor = × 2,35 = 1,76 g
2. • Voici deux exemples de corps purs : 100
– du sucre ; 2. On détermine le pourcentage massique en or
– du dioxyde de carbone. dans ce collier :
• Voici deux exemples de mélanges : mor 12,6
× 100 = × 100 = 75,0 %.
– le laiton, c’est un alliage de plusieurs métaux ; mcollier 12,6 + 4,2
– la menthe à l’eau.
D’après l’énoncé, ce collier est donc en or 18 carats.
10 1. A : mélange homogène.
15 1. La composition volumique de l’air est :
B : mélange homogène.
• 78 % de diazote ;
C : mélange hétérogène.
• 21 % de dioxygène ;
D : mélange hétérogène.
• 1 % d’autres gaz.
2. • Voici deux exemples de mélanges homogènes :
– l’eau de mer ; 2. Dans une salle de classe de 150 m3, il y a :
– l’air qui nous entoure. 78
• × 150 = 117 m3 de diazote ;
• Voici deux exemples de mélanges hétérogènes : 100
– de l’eau pétillante ; 21
• × 150 = 32 m3 de dioxygène.
– du béton. 100
11 a. Mélange homogène. ›Identifier
› une espèce chimique p. 28
b. Mélange hétérogène. 16 • Eau :
c. Mélange homogène. m
d. Mélange hétérogène. On cherche le volume V en L : V = .
ρ
12 1. Homogène signifie que l’on ne peut pas dis- On sait que m = 152 g et ρ = 1 g · mL−1.
tinguer les constituants de la pâte à l’œil nu. 152
Donc Veau = = 152 mL = 0,152 L.
2. La pâte est constituée de 100 g de sucre, 200 g 1,00
de beurre et 300 g de farine. • Fer :
Déterminer le pourcentage massique d’un constituant On cherche la masse volumique ρ en kg · m−3 :
revient à déterminer sa masse en pourcentage de la m
ρ= .
masse totale de la pâte. V
La masse totale de la pâte est : On sait que m = 15,70 kg et V = 2,000 L.
100 + 200 + 300 = 600 g 15,70
Donc ρfer = = 7,850 kg · L−1.
• Sucre : 100 g 2,000
100 1 m3 = 1 000 L alors :
× 100 = 16,66 ; il y a 17 % de sucre dans la pâte. 7,850 kg · L−1 = 7,850 × 1 000 = 7 850 kg · m−3
600
• Air :
• Beurre : 200 g
On cherche la masse m en g : m = ρ · V.
200
× 100 = 33,33 ; il y a 33 % de beurre dans la On sait que V = 0,8 L et ρ = 1 g · L−1.
600 Donc m = 1 × 0,8 = 0,8 g.
pâte.
• Farine : 300 g Espèce
chimique eau fer air
300
× 100 = 50 ; il y a 50 % de farine dans la pâte.
600 Masse de
l’échantillon 152 g 15,70 kg 0,8 g
13 La composition massique de ce mélange est :
Volume de
77 l’échantillon 0,152 L 2,000 L 0,8 L
– en chlorure de sodium, = 77 % ;
100
10 Masse
– en chlorure de magnésium, = 10 % ; volumique 1,00 g · mL−1 7 850 kg · m−3 1 g · L−1
100
6,0
– en sulfate de magnésium, = 6,0 %.
100

CHAPITRE 1 • La matière qui nous entoure 9


17 1. Tableau : mmétal
ρmétal =
Température Température Vmétal
Substance de fusion d’ébullition 54,0
Donc ρmétal = = 2,7 g · mL−1, on doit convertir
(en °C) (en °C) 20
ρmétal en kg · m−3 :
butane − 138 −1
ρmétal = 2,7 g · mL−1 = 2,7 kg · L−1 = 2,7 × 103 kg · m−3
éthanol − 114 78 ρmétal = 2 700 kg · m−3
D’après le tableau fourni, il s’agit de l’aluminium.
eau 0 100
3. La simple observation de la couleur grise de
acide l’échantillon à identifier aurait pu éliminer le cuivre
122 249
benzoïque avant toute expérience car il a généralement une
couleur orangée.
chlorure de
801 1 440 20 1. La paraffine est solide à 25 °C.
sodium (sel)
2. Sa masse volumique est très légèrement infé-
2. a. L’éthanol devient solide en dessous de rieure à celle de l’eau (ρeau = 1 g · cm−3).
– 114 °C.
3. On peut utiliser un banc Kofler pour mesurer sa
b. Le sel devient liquide au-dessus de 1 440 °C.
température de fusion.
3. Sous pression atmosphérique, le butane se
trouve en phase gazeuse dès – 1 °C. Pour le mainte- 21 1. La température de fusion lue sur le banc
nir à l’état liquide à des températures plus élevées, Kofler est 118 °C.
comme c’est le cas pour les bouteilles de gaz, il faut 2. La température de fusion de l’acide benzoïque
qu’il soit sous une pression supérieure à la pression pur étant de 122 °C sous pression atmosphérique,
atmosphérique. on en déduit que le composé étudié n’est pas de
l’acide benzoïque pur.
18 Je suis une espèce chimique indispensable à
la vie dont la température d’ébullition est 100 °C ›Les
› solutions aqueuses p. 29
sous la pression atmosphérique. À température 22 La concentration en masse de soluté est :
ambiante, je suis à l’état liquide. m
cm =
1. Quelle est la valeur de ma masse volumique V
dans cet état ? 17,2
cm1 = cm1 = 86 g · L−1
2. Quel test chimique permet de me caractériser ? 200 × 10 −3

Corrigé : 3,2
cm2 = cm2 = 32 g · L−1
1. La valeur de la masse volumique de cette espèce 100 × 10 −3
chimique (eau) est ρeau = 1 g · cm−3. 750 × 10 −3
cm3 = cm3 = 15 g · L−1
2. Le test au sulfate de cuivre anhydre (blanc) per- 50 × 10 −3
met de caractériser cette espèce chimique.
Le sulfate de cuivre anhydre bleuit en présence d’eau. 23 1. Il faut déterminer la concentration en masse
cm du chlorure de sodium avec les données de
19 1. a. La masse de l’échantillon testé est l’énoncé (m = 68 g et V = 200 mL), puis la comparer
mmétal = 54,0 g (masse déterminée par lecture à la concentration maximale fournie
directe sur la balance qui était préalablement tarée cmmax = 358 g · L−1.
avec l’éprouvette et l’eau). La concentration en masse de soluté cm (en g · L−1)
b. L’ajout de l’échantillon de métal a provoqué le d’une solution est donnée par la relation :
déplacement de l’eau dans l’éprouvette : le volume m
cm =
d’eau a augmenté d’un volume égal au volume de V
l’échantillon de métal. avec m la masse de soluté (en g) et V le volume de
Le volume dans l’éprouvette passe de 40 mL à solution (en L).
60 mL : Vmétal = 60 – 40. Il faut penser d’abord à convertir V en L :
Le volume de l’échantillon est donc Vmétal = 20 mL. V = 200 mL = 0,200 L.
2. On détermine la masse volumique ρmétal (en 68
cm = = 3,4 × 102 g · L−1
kg · m−3) de l’échantillon de métal, puis on la compare 0,200
à celles des autres métaux fournis dans le tableau :

10
cm < cmmax donc 68 g de chlorure de sodium 26 1. La concentration en masse de glucose est :
peuvent être dissouts dans de l’eau pour obtenir m
cm =
200 mL de solution. V
m 9,8
2. cm = donc mmax = cmmax · V. cm =
V 250 × 10 −3
Il faut penser d’abord à convertir V en L : cm = 39 g · L−1
V = 50,0 mL = 50,0 × 10−3 L. 2. Pour ρboisson = 1,012 g · mL−1, on lit graphique-
mmax = 358 × 50,0 × 10−3 ment cm = 40 g · L−1. Cette valeur déterminée expé-
mmax = 17,9 g rimentalement est très proche de la valeur donnée
On peut dissoudre dans de l’eau une masse maxi- par le fabricant.
male de chlorure de sodium de 17,9 g pour obtenir
50,0 mL de solution. Exercices similaires
❚ p. 30 et 31
24 1. Le solvant est l’eau, le soluté est le glucose. aux exercices résolus
2. Il n’a pas été tenu compte du volume de soluté 28 1. L’eau passe de l’état liquide à l’état solide : il
qui contribue aussi au volume de la solution. De s’agit d’une solidification.
plus, une éprouvette graduée est moins précise 2. On peut effectuer le test au sulfate de cuivre
qu’une fiole jaugée. anhydre : initialement blanc, il bleuit en présence
3. Protocole expérimental : d’eau.

• Peser à l’aide d’une balance préalablement


tarée 2,5 g de glucose dans une coupelle de
pesée.
• Verser le glucose dans une fiole jaugée de
100 mL en utilisant un entonnoir.
• Rincer la coupelle et l’entonnoir avec de
l’eau distillée qui sera transvasée dans la
fiole jaugée.
• Verser de l’eau distillée jusqu’à environ la 3. Pour identifier l’espèce chimique, on peut pro-
moitié de la fiole jaugée et agiter jusqu’à dis- poser cette expérience : on mesure la température
solution complète du glucose. tout au long du changement d’état. La température
• Compléter avec de l’eau distillée jusqu’au de solidification vaut 0 °C, elle est caractéristique
trait de jauge, puis agiter pour homogénéiser. de l’eau à la pression atmosphérique.
30 La concentration en masse de soluté cm (en
4. La concentration en masse de glucose est : g · L−1) d’une solution est donnée par la relation :
m
m cm =
cm = V
V
2,5 avec m la masse de soluté (en g) et V le volume de
cm = solution (en L).
100 × 10 −3
cm = 25 g · L−1 1. Lors d’une dilution, la masse m de soluté est
conservée : m0 = m1.
25 1. La masse de soluté est conservée au cours • Cas de la solution S1 :
d’une dilution, on peut écrire : m1
c ·V cm1 =
cm0 · V0 = cm1 · V1 donc cm1 = m0 0 . V1
V1 comme m0 = m1 et m0 = cm0 · V0 alors m1 = cm0 · V0
15 × 20 × 10 −3 d’où :
cm1 =
50 × 10 −3 c ·V
cm1 = m0 0
cm1 = 6,0 g · L−1 V1
2. Verrerie : un bécher de 50 mL pour contenir la L’énoncé indique cm0 = 5,0 g · L−1 et pour S1, le
solution S0, une pipette jaugée de 20 mL pour la tableau donne V0 = 40,0 mL.
prélever et une fiole jaugée de 50 mL pour prépa- D’après l’énoncé, le volume de la solution S1 est
rer la solution S1. V1 = 50,0 mL.

CHAPITRE 1 • La matière qui nous entoure 11


Donc : 2. Verrerie : on peut par exemple utiliser une pipette
5,0 × 40,0 × 10 −3 jaugée de 20 mL et une fiole jaugée de 100 mL.
cm1 =
50,0 × 10 −3 Protocole expérimental : voir fiche pratique 10,
cm1 = 4,0 g · L−1 p. 307 du livre élève.

• Cas de la solution S2 : 32 1. La solution obtenue est un mélange homo-


On procède de la même façon que pour S1. gène, on ne distingue pas ses constituants.
Ici, V0 = 20,0 mL, donc : 2. Déterminer le pourcentage massique d’un
c ◊V constituant revient à déterminer sa masse en pour-
cm2 = m0 0
V2 centage de la masse totale du mélange.
5,0 × 20,0 × 10 −3 La masse totale de la solution est : 500 + 2,00 = 502 g.
cm2 = 2,00
50,0 × 10 −3 × 100 = 0,4. Il y a 0,4 % d’éosine dans la solu-
cm2 = 2,0 g · L−1 502
tion obtenue.
m
• Cas de la solution S3 : 3. On sait que ρeau = 1,00 g · cm−3 et que ρ = ,
On procède de la même façon que pour S1. m V
donc : V = .
Ici, V0 = 10,0 mL, donc : ρ
c ·V 500
cm3 = m0 0 Veau = = 500 cm3
V3 1,00
5,0 × 10,0 × 10 −3
cm3 = 1 cm3 = 1 mL donc Veau = 500 mL.
50,0 × 10 −3 La masse de 500 g d’eau utilisée représente un
cm3 = 1,0 g · L−1 volume de 500 mL d’eau.
• Cas de la solution S4 : 4. La concentration en masse de soluté cm (en
On procède de la même façon que pour S1. g · L−1) d’une solution est donnée par la relation :
Ici, V0 = 5,0 mL, donc : m
cm =
c ·V V
cm4 = m0 0
V4 avec m la masse de soluté (en g) et V le volume de
solution (en L).
5,0 × 5,0 × 10 −3
cm4 = Il faut penser à convertir V en L : V = 500 mL = 0,500 L.
50,0 × 10 −3 m
cm4 = 0,50 g · L−1 cm =
V
2. D’après l’énoncé, la couleur de la solution diluée 2,00
cm = = 4,00 g · L−1
de Bétadine® est semblable à celle de la solution S3. 0,500
Donc la concentration en masse cm dilué de povidone La concentration en masse d’éosine de la solution
iodée de la solution diluée de Bétadine® est est cm = 4,00 g · L−1.
cm dilué = cm3 = 1,0 g · L−1.
33 1. La poudre de ce médicament est un mélange
D’après l’énoncé, la solution commerciale a été
car elle contient plusieurs espèces chimiques.
diluée 100 fois, donc :
cm com = 100 × 1,0 g · L−1 2. a. La solution est préparée par dissolution.
cm com = 1,0 × 102 g · L−1 b. La concentration en masse d’amoxicilline de la
La valeur déterminée expérimentalement est solution est :
conforme à celle annoncée par le fabricant (dans m (amoxiciline) 1 cuillère dose
cm (amoxiciline) =
l’énoncé, cm = 100 g · L−1). V 1 cuillère dose

Amoxicilline 250 mg/5,0 mL


Croiser les notions ❚ p. 23 Flacon de 60 mL
31 1. a. Photographie A : tare de l’éprouvette. Composition
Photographie B : mesure de la masse m d’un Amoxicilline. Poudre à 250 mg/5,0 mL : une cuillère dose de 5,0 mL de solution
préparée contient 250 mg d’amoxicilline, arômes, acide citrique, benzoate
volume V. de sodium, saccharose.
b. La masse volumique du cyclohexane est :
49,2 − 42,8 250 × 10 −3
ρ= cm (amoxiciline) =
8,2 5,0 × 10 −3
ρ = 0,78 kg · L−1 ou 0,78 g · cm−3 cm (amoxiciline) = 50 g · L−1

12
c. La masse m d’amoxicilline initialement présente cm1 · V1 125 × 10 × 10 −3
donc cm4 = , cm4 =
dans le flacon est : V4 100 × 10 −3
m (amoxiciline dans flacon) = cm (amoxiciline) ∙ Vflacon cm4 = 12,5 g ∙ L−1
m (amoxiciline dans flacon) = 50 × 60 × 10−3
3. La coloration de la solution Sx inconnue se situe
m (amoxiciline dans flacon) = 3,0 g
entre S3 et S4, donc :
3. a. Le pourcentage massique d’amoxiciline est cm4 ≤ cmx ≤ cm3
donc :
d’où : 12,5 g ∙ L−1 ≤ cmx ≤ 25,0 g ∙ L−1
3,0
× 100 = 9,6 %
31,3 36 1. La masse m de la solution est :
b. Oui, la réponse à la question 1 est confirmée, m = ρ · V = 1,11 × 500
cette poudre est bien un mélange puisque la masse m = 555 g
d’amoxiciline ne représente que 9,6 % de la masse 2. Le volume 500 mL renferme une masse de
de ce médicament. peroxyde d’hydrogène égale à :
34 1. Ce déboucheur de canalisation est une solu- m (peroxyde) = 33,0 % × m
tion, c’est donc un mélange et non pas un corps 33,0
m (peroxyde) = × 555
pur. 100
2. Le pourcentage noté sur l’étiquette signifie que m (peroxyde) = 183 g
100 g de produit déboucheur contiennent 19,0 g 3. La concentration en masse de peroxyde d’hydro-
d’hydroxyde de sodium. mperoxyde
gène de la solution est : cm = .
3. La masse m de produit déboucheur contenu V
183
dans le flacon est : cm =
m (produit dans flacon) = cm (produit) · Vflacon 500 × 10 −3
m (produit dans flacon) = 1,23 × 750 cm = 366 g · L−1
m (produit dans flacon) = 923 g 4. a. La solution S1 contient une masse de peroxyde
4. La masse m d’hydroxyde de sodium dans le fla- d’hydrogène égale à :
con est : m' (peroxyde) = c'm ∙ V1
m (hydroxyde de sodium dans flacon) m' (peroxyde) = 73,3 × 100 × 10−3
= 19 % × m (produit dans flacon) m' (peroxyde) = 7,33 g
19,0 b. Le volume VS qui contient la masse m' (peroxyde)
m (hydroxyde de sodium dans flacon) = × 923
100 de 7,33 g est :
m (hydroxyde de sodium dans flacon) = 175,4 g m 'péroxyde
VS =
5. La concentration en masse d’hydroxyde de cm
m 7,33
sodium de ce produit est : cm = . VS =
V 366
175,4
cm = VS = 2,00 × 10−2 L soit VS = 20,0 mL.
750 × 10 − 3
c. Protocole :
cm = 234 g · L−1
35 1. a. La matière, donc la masse de soluté est • Prélever 20,0 mL de la solution S avec une
conservée lors d’une dilution : m1 = m3. pipette jaugée de 20,0 mL.
On peut écrire : cm1 · V1 = cm3 · V3 • Verser ces 20,0 mL dans une fiole jaugée
c ·V de 100 mL.
donc V1 = m3 3 , • Compléter avec de l’eau distillée jusqu’au
cm1
trait de jauge, puis agiter pour homogénéiser.
25,0 × 50 × 10 −3
V1 =
125
V1 = 0,010 L soit V1 = 10 mL.
37 1. Il s’agit d’une dilution.
b. On prélève ce volume V1 avec une pipette jaugée 2. La concentration en masse de la solution S1 est :
de 10 mL. c
cm1 = m0
2. On procède de la même façon que pour la 5
réponse 1 : la masse de soluté est conservée lors 36
cm1 =
d’une dilution : m1 = m4. 5
On peut écrire : cm1 · V1 = cm4 · V4 cm1 = 7,2 g · L−1

CHAPITRE 1 • La matière qui nous entoure 13


3. La solution S1 contiendra une masse de chlorure V0 = 20 × 10−3 L soit V0 = 20 mL.
de sodium égale à : Pour préparer la solution S1, on prélève un volume
m1 = cm1 ∙ V1 de 20 mL de la solution S0.
m1 = 7,2 × 100 × 10−3 5. Pour préparer la solution, on choisit :
m1 = 0,72 g – un bécher pour contenir la solution-mère ;
4. La masse de soluté est conservée lors d’une dilu- – une pipette jaugée de 20 mL pour prélever la
tion : m0 = m1. solution-mère ;
On peut écrire : cm0 ∙ V0 = cm1 ∙ V1 – une fiole jaugée de 100 mL pour préparer la
c ·V solution-fille.
donc V0 = m1 1 ,
cm0
7,2 × 100 × 10 −3
V0 =
36

38 1. Une pièce de 20 centimes d’euro est un mélange homogène.


2. La masse m de chaque espèce chimique est calculée à partir de cette relation :
m = pourcentage massique × mpièce
m = pourcentage massique × 5,74

Espèce chimique Cuivre Aluminium Zinc Étain


Pourcentage massique 89 % 5% 5% 1%

89 5 5 1
Masse (en g) × 5,74 = 5,11 × 5,74 = 0,29 × 5,74 = 0,29 × 5,74 = 0,06
100 100 100 100

3. a. On détermine le pourcentage massique d’un 39 1. Protocole expérimental :


constituant en calculant :
mconstituant • On prélève avec une pipette jaugée un
× 100
mtotale volume V (en mL) de solution étalon S.
• On verse ce volume V de solution dans un
Espèce bécher placé sur une balance préalablement
chimique Cuivre Aluminium Zinc Étain
tarée.
Masse (en g) • On note la masse qui s’affiche : m = … g.
6,94 0,39 0,39 0,08
• On calcule ensuite la masse volumique ρS
Pourcentage m
massique 89 % 5% 5% 1% de la solution : ρS = .
V
mcuivre 6,94 (ρS est exprimée en g · L−1.)
× 100 = = 89 %
mpièce 6,94 + 0,39+,039 + 0,08
2. a. La masse volumique ρ et la concentration en
maluminium 0,39 masse cm sont exprimées ici dans la même unité,
× 100 = =5%
mpièce 6,94 + 0,39 + 0,039 + 0,08 en g · L−1, mais :
mzinc 0,39 – la masse volumique, en g · L−1, représente la
× 100 = =5% masse en g d’un litre de solution ;
mpièce 6,94 + 0,39 + 0,039 + 0,08
– la concentration en masse, en g · L−1, représente
métain 0,08 la masse de saccharose contenue dans un litre de
× 100 = =1%
mpièce 6,94 + 0,39 + 0,039 + 0,08 solution.
b. On convertit d’abord ρjus en g · L−1 :
b. La composition des pièces de 20 et 50 centimes
ρjus = 1,050 kg · L−1 donc ρjus = 1,050 × 103 = 1 050 g · L−1.
d’euro est identique, elles sont constituées du
On utilise la courbe d’étalonnage et on reporte la
même mélange de métaux.
valeur 1 050 g · L−1 sur l’axe des ordonnées.
Sur la droite bleue, cette valeur arrive un peu après
le quatrième point rouge.
Par lecture graphique, on trouve : cm = 112 g · L−1.

14
r (g · L–1) 5. La masse volumique de l’eau est environ mille
1 070
fois plus grande que celle de l’air.
1 060
41 › Démarche avancée
1 050 Expériences :
1 040
• Placer au-dessus d’une flamme un verre
1 030 sec et froid, les parois internes du verre se
1 020 recouvrent de buée.
Identification de l’eau :
1 010
• Déposer du sulfate de cuivre anhydre
1 000 (blanc) sur les parois du verre, il bleuit. La
60 80 100 120 140 160 combustion du butane libère de l’eau.
cm (g · L–1)
Identification du dioxyde de carbone :
• Verser de l’eau de chaux dans le verre, elle
40 1. Le dioxyde de carbone (CO2), l’eau (H2O),
se trouble. On observe un précipité blanc, la
le dioxygène (O2) et le glucose (C6H12O6) sont des combustion du butane libère du dioxyde de
corps purs. carbone.
2. Les tests courants d’identification de CO2, H2O et
O2 sont :
• CO2 ›Démarche
› élémentaire
Le CO2 trouble l’eau de chaux. 1. Si on dépose du sulfate de cuivre anhydre (blanc)
sur les parois du verre, il bleuit. On a identifié l’eau.
2. Si on verse de l’eau de chaux dans le verre, elle se
trouble. On observe un précipité blanc. On a identi-
dioxyde
de carbone
fié le dioxyde de carbone.
42 ■ Animation
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
précipité que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
eau blanc
de chaux ◗◗Réalisation d’une dilution 1 : 22 ❚ p. 34
Cette animation permet de visualiser la prépara-
• H2O
tion d’une solution par dilution.
En présence d’eau, le sulfate de cuivre anhydre
Il sera utile de consulter la fiche pratique 10, p. 307
devient bleu.
du livre élève.
eau
EXEMPLE D’EXPOSÉ ORAL
sulfate de cuivre sulfate de cuivre Principe de préparation d’une solution par dilution :
anhydre hydraté Préparer une solution-fille diluée dix fois, c’est
• O2 ajouter de l’eau à une solution-mère jusqu’à ce
Le dioxygène ravive une allumette incandescente. que sa concentration en masse soit divisée par
10. Pour cela, il faut :
– prélever à l’aide d’une pipette jaugée un volume
V = 10 mL de la solution-mère, le soluté, puis
transvaser dans une fiole jaugée de 100 mL ;
– compléter avec de l’eau distillée, le solvant,
3. a. L’air qui est constitué de plusieurs constituants jusqu’au trait de jauge ;
est un mélange. – boucher la fiole avec un bouchon et agiter pour
b. Ce mélange est homogène : l’œil ne distingue homogénéiser l’ensemble.
pas ses constituants. 43 Le changement de teinte de l’eau de ces bassins
c. Sa composition volumique approximative est peut avoir différentes explications. L’une d’elles est
80 % de diazote et 20 % de dioxygène. la modification de la nature, du nombre et/ou de
4. On peut identifier un échantillon solide de la concentration en masse des espèces chimiques
glucose en mesurant sa température de fusion à qu’elle contient. Ces variations sont en partie dues
l’aide d’un banc Kofler. à l’évaporation qui change selon les saisons et aux

CHAPITRE 1 • La matière qui nous entoure 15


apports d’eau de mer ou de pluie qui sont aussi 1,27 × 5,0 × 10 −3
cm2 =
irréguliers. 100 × 10 −3
cm2 = 0,064 g · L−1
Acquérir des compétences ❚ p. 35 On procède de la même façon pour la solution S3 :
44 › Le problème à résoudre cm0 · V0 = cm3 · V3
Après élution, le chromatogramme montre que c m0 · V0
cm3 =
l’échantillon déposé en S donne cinq taches, on V3
peut en déduire que l’huile essentielle est compo- 1,27 × 10,0 × 10 −3
cm3 =
sée de cinq espèces chimiques. 100 × 10 −3
On observe pour l’échantillon S une tache dont la cm3 = 0,127 g · L−1
hauteur est la même que celle de l’échantillon L cm2 ≤ cm diluée ≤ cm3
de limonène pur, et une tache dont la hauteur est
la même que celle de l’échantillon Ci de citral pur. 0,064 g · L−1 ≤ cm diluée ≤ 0,127 g · L−1
On en déduit que l’huile essentielle S contient du Cette solution de Lugol a été obtenue par dilution
limonène et du citral. au centième (par 100), donc :
Cela peut être confirmé en calculant à partir du cm Lugol = 100 × cm diluée d’où :
chromatogramme le rapport frontal R de chaque 6,4 g · L−1 ≤ cm Lugol ≤ 12,7 g · L−1
espèce chimique : 47 Protocole expérimental 1 :
h 1. a. Ce protocole permet seulement une estima-
R=
H tion de la concentration maximale du chlorure de
34
Pour le limonène, R = = 0,9. sodium car le volume de la solution obtenue est
37 supérieur à 100,0 mL.
16
Pour le citral, R = = 0,4. b. Voici une estimation de la concentration maxi-
37 male du chlorure de sodium :
Ces valeurs sont concordantes avec celles données
m
dans le tableau du document 3. cm max =
V
45 Protocole expérimental : 37,0
cm max = soit cm max = 370 g · L−1.
100 × 10 −3
• Piler chacun des deux comprimés séparé-
Protocole expérimental 2 :
ment et mesurer sa température de fusion à
2. a. La masse m de sel qui a cristallisé dans le
l’aide du banc Kofler.
bécher est :
• Comparer ensuite les résultats avec les
m = 61,0 − 42,6 = 18,4 g
valeurs de référence, données dans les tables
b. Cette masse de sel était dissoute dans un volume
pour déterminer quelle est l’espèce chimique
de 50,0 mL de la solution S.
contenue dans le comprimé inconnu.
c. La concentration maximale du chlorure de
sodium dans l’eau est :
46 La solution de Lugol diluée a une teinte com- m
cm max =
prise entre celles des solutions S2 et S3, donc on V
cherche à déterminer les concentrations en masse 18,4
cm max = soit cm max = 368 g · L−1.
de ces solutions. 50 × 10 −3
La masse de soluté est conservée lors d’une dilu- 3. Le protocole expérimental 2 donne le résultat le
tion : m0 = m2 et m0 = m3 . plus précis car aucune approximation n’a été faite
On peut écrire : contrairement au protocole expérimental 1 dans
c ·V lequel on n’a pas tenu compte du volume de chlo-
cm0 · V0 = cm2 · V2 donc cm2 = m0 0
V2 rure de sodium qui s’est dissout dans l’eau.

16
THÈME 1
CONSTITUTION ET CHAPITRE

2
TRANSFORMATIONS DE LA MATIÈRE
Manuel p. 38

Description microscopique
de la matière
LE PROGRAMME
• 1. Constitution de la matière Le changement d’échelle entre les niveaux macros-
de l’échelle macroscopique à l’échelle copique et microscopique conduit à une première
microscopique approche de la quantité de matière (en moles)
L’objectif de cette partie est d’aborder les deux dans un échantillon de matière en utilisant la défi-
échelles de description de la matière qui vont rendre nition de la mole, une mole contenant exactement
compte de ses propriétés physiques et chimiques. 6,022 140 76 × 1023 entités élémentaires.
Les concepts d’espèce et d’entité chimique intro- Notions abordées au collège (cycle 4)
duits au collège sont ainsi enrichis. […]
[…] Échelle microscopique : molécules, atomes et
Au niveau atomique, la description des entités
ions, constituants de l’atome (noyau et électrons)
chimiques est complétée par les ordres de gran-
et du noyau (neutrons et protons) […].
deur de taille et de masse de l’atome et du noyau et
par le modèle du cortège électronique pour les trois
premières lignes de la classification périodique. […]

Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation

Du macroscopique au microscopique, Définir une espèce chimique comme une collection


de l’espèce chimique à l’entité. d’un nombre très élevé d’entités identiques.
Entités chimiques : molécules, atomes, ions.

Le noyau de l’atome, siège de sa masse Citer l’ordre de grandeur de la valeur de la taille d’un atome.
et de son identité. Comparer la taille et la masse d’un atome et de son noyau.
Numéro atomique, nombre de masse, écriture Établir l’écriture conventionnelle d’un noyau à partir de sa
conventionnelle : ZA X ou A X. composition et inversement.
Élément chimique. Capacités mathématiques : effectuer le quotient de deux
Masse et charge électrique d’un électron, grandeurs pour les comparer. Utiliser les opérations sur les
d’un proton et d’un neutron, charge électrique puissances de 10. Exprimer les valeurs des grandeurs en
élémentaire, neutralité de l’atome. écriture scientifique.

Le cortège électronique de l’atome définit Déterminer la position de l’élément dans le tableau


ses propriétés chimiques. périodique à partir de la donnée de la configuration
Configuration électronique (1s, 2s, 2p, 3s, 3p) électronique de l’atome à l’état fondamental.
d’un atome à l’état fondamental et position Déterminer les électrons de valence d’un atome (Z ≤ 18) à
dans le tableau périodique (blocs s et p). partir de sa configuration électronique à l’état fondamental
Électrons de valence. ou de sa position dans le tableau périodique.
Familles chimiques. Associer la notion de famille chimique à l’existence de
propriétés communes et identifier la famille des gaz nobles.

Compter les entités dans un échantillon Déterminer le nombre d’entités et la quantité de matière
de matière. (en mol) d’une espèce dans une masse d’échantillon.
Nombre d’entités dans un échantillon.
Définition de la mole.
Quantité de matière dans un échantillon.

17
• 2. Modélisation des transformations
de la matière et transfert d’énergie

Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation

Isotopes Identifier des isotopes.

POUR VÉRIFIER LES ACQUIS ❚ p. 38  SITUATION 3


Dans cette dernière situation, il s’agit de vérifier
 SITUATION 1 encore un acquis du cycle 4, à savoir que le noyau
Il s’agit ici de vérifier un acquis du cycle 4 à savoir la concentre la quasi-totalité de la masse de l’atome.
connaissance des constituants de l’atome (noyau et ›Exemple
› de réponse attendue
électrons) et du noyau (neutrons et protons). C’est le schéma A qui illustrerait le mieux la situa-
›Exemple
› de réponse attendue tion car les électrons ont une masse négligeable
Les trois types de constituants de l’atome sont : par rapport à celle des nucléons ; on dit que le
– les protons et les neutrons, les deux situés dans noyau concentre la masse de l’atome.
le noyau ; › classe de 2de
›En
– les électrons situés dans le cortège électronique, Les notions vues au collège sont complétées éga-
autour du noyau. lement par les ordres de grandeur des masses res-
› classe de 2de
›En pectives de l’atome et de son noyau. On utilisera
La description de l’atome vue au collège est com- l’écriture scientifique pour exprimer les valeurs de
plétée par les ordres de grandeur des tailles de ces grandeurs.
l’atome et du noyau.
L’activité 1, outre l’aspect historique de l’évolu-
ACTIVITÉS
tion du modèle de l’atome, permet d’appréhender
cette notion importante. On exploitera la capacité p. 40 ❚ ACTIVITÉ 1
mathématique qui consiste à effectuer le quotient
de deux grandeurs pour les comparer. L’atome au fil du temps����������� Classe inversée
L’activité 4 abordera la notion de quantité de Commentaires pédagogiques
matière et la définition de la mole. et compléments expérimentaux

SITUATION 2 ■■ Animation

(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
Cette situation permet de vérifier que les élèves que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
savent que l’atome est électriquement neutre, un
◗◗L’atome ❚ p. 40
autre acquis du cycle 4.
Cette animation permet de décrire l’atome et son
›Exemple
› de réponse attendue évolution à travers les âges.
Dans un atome, puisque le nombre Z de protons
›Exploitation
› et analyse
est égal au nombre d’électrons, la charge négative
1 Les cinq dates clés de l’élaboration du modèle
des électrons est contrebalancée par la charge
de l’atome sont :
positive des protons du noyau. L’atome est donc
• 4e siècle av. J.-C, Démocrite prédit l’existence de
électriquement neutre.
l’atome ;
› classe de 2de
›En • 1897, Thomson découvre l’électron ;
La neutralité de l’atome sera exploitée lors de l’écri- • 1909, Rutherford met en évidence le noyau de
ture conventionnelle de son noyau et de la descrip- l’atome ;
tion de son cortège électronique. • 1913, Bohr propose le modèle planétaire de
L’activité 2 montre comment la configuration élec- l’atome dans lequel les électrons gravitent autour
tronique permet de déterminer la position d’un élé- du noyau ;
ment chimique dans le tableau périodique. • 1926, Schrödinger propose le modèle quantique :
La notion de famille chimique est abordée dans les électrons se trouvent dans le nuage électro-
l’activité 3. nique, mais le concept de trajectoire est abandonné.

18
2 Le noyau doit être très petit par rapport à la 4 L’autre argument utilisé par Mendeleïev est :
taille de l’atome puisqu’en traversant une feuille d’or silicium et germanium ont des propriétés simi-
faite d’atomes, la quasi-totalité des particules alpha laires. Ils sont tous les deux semi-métalliques,
traverse ces atomes sans rencontrer le noyau. semi-conducteurs, de même structure cristalline, et
Le noyau n’occupe donc qu’une très petite partie du utilisés dans la composition des verres. Ils appar-
volume d’un atome : on peut affirmer que l’atome tiennent bien à la même famille.
est presque exclusivement constitué de vide (on
parle de structure lacunaire de la matière). ACTIVITÉ 3
p. 42 ❚
›Synthèse

3 La matière est composée d’atomes. Un atome
Les halogènes������������������������������������������� TP
est constitué d’un noyau de charge électrique Commentaires pédagogiques
positive, entouré d’électrons, de charge électrique et compléments expérimentaux
négative.
Dans cette activité expérimentale, on mettra l’ac-
La charge électrique du noyau est la même que
cent sur les consignes de sécurité à respecter.
celle des électrons en valeur mais de signe opposé.
L’atome est donc électriquement neutre. ›Expériences
› et analyse
Le diamètre d’un noyau est cent mille fois plus petit 2 Les pictogrammes de sécurité présents sur le
que celui de l’atome. flacon de cyclohexane montrent qu’il est inflam-
mable, irritant, nocif et dangereux pour l’environ-
p. 41 ❚ ACTIVITÉ 2 nement, donc il faut manipuler sous la hotte.

Le germanium dans le tableau 3 Expérience 1


périodique������������������� Démarche d’investigation a. Avant agitation, il y a deux phases dans chaque
tube.
Commentaires pédagogiques La phase supérieure, le cyclohexane, est incolore.
et compléments expérimentaux La phase inférieure est constituée des solutions
■■ Animation aqueuses colorées respectivement en jaune très
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi pâle, jaune et orange.
que sur les manuels numériques enseignant et élève.) Les deux liquides mélangés ne sont donc pas
miscibles.
◗◗Tableau périodique des éléments ❚ p. 41
b. Après agitation, il y a deux phases.
Cette animation permet de repérer la position des
La couleur de chacune des phases supérieures est
éléments chimiques dans le tableau périodique et
respectivement jaune pâle, orange et violet.
d’obtenir la configuration électronique des atomes
Les dihalogènes (dichlore, dibrome, diiode) sont
à l’état fondamental.
plus solubles dans le cyclohexane que dans l’eau.
›Pistes
› de résolution 4 Expérience 2
1 La configuration électronique du silicium est : À la fin de l’expérience 2, on observe la formation
1s2 2s2 2p6 3s2 3p2 (ou Ne 3s2 3p2) d’un précipité dans chaque tube.
La configuration électronique du germanium est :
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p2 (ou Ar 3d10 4s2 4p2) ›Conclusion

2 En comparant les configurations électro- 5 Les trois atomes de chlore, de brome et d’iode
ont deux propriétés chimiques semblables :
niques, on constate que leur couche électronique
– sous forme de molécules diatomiques, ils sont
externe (la troisième couche 3s2 3p2 pour le silicium
plus solubles dans le cyclohexane que dans l’eau ;
et la quatrième couche pour le germanium 4s2 4p2)
– sous forme d’ions, ils réagissent avec les ions
contient le même nombre d’électrons (4 = 2 + 2). On
argent pour donner un précipité.
dit qu’ils ont quatre électrons de valence.
Leur configuration électronique se termine de la
›Conclusion
› même façon (s2 p5) : Cl, Br et I possèdent le même
3 L’hypothèse émise est : le germanium et le sili- nombre d’électrons sur leur couche la plus externe,
cium sont situés dans la même colonne du tableau soit 7 électrons de valence. Ils appartiennent bien
périodique. à la même famille chimique : celle des halogènes.
Ces deux éléments chimiques sont en effet situés
dans la même colonne du tableau périodique
comme le montre le document 1.

CHAPITRE 2 • Description microscopique de la matière 19


p. 43 ❚ ACTIVITÉ 4 ■■ Platine :
78 électrons, donc on a 78 protons, d’où 195
78 Pt .
La mole, unité de quantité
195 nucléons – 78 protons = 117 neutrons
de matière�������������������� Démarches différenciées
■■ Cuivre :
Commentaires pédagogiques 29 électrons, donc on a 29 protons.
et compléments expérimentaux 29 protons + 34 neutrons = 63 nucléons, d’où 29
63 Cu.

Cette activité s’intéresse à la nouvelle définition de


la mole, entrée en vigueur en mai 2019. ■■ Or : 197
79 Au
On a 197 nucléons et 79 protons.
›Démarche
› experte 197 nucléons – 79 protons = 118 neutrons
La mole était définie à partir d’une mesure de la 79 protons, c’est aussi 79 électrons.
masse d’un échantillon de carbone, une incertitude
■■ Argent :
sur cette masse impliquait aussi une incertitude sur
47 électrons, donc on a 47 protons, d’où 108
47 Ag.
la mole. La référence à la masse ayant disparu de la
108 nucléons – 47 protons = 61 neutrons
nouvelle définition de la mole, il n’était pas obliga-
toire de modifier la définition du kilogramme pour Atome
bénéficier de cette amélioration.
Platine Cuivre Or Argent
›Démarche
› avancée
Pt Cu Au Ag
1. Jusqu’en 2018, la mole était définie à partir d’une
mesure de la masse d’un échantillon de carbone. Symbole du noyau 195 Pt
78
63 Cu
29
197 Au
79
108 Ag
47
2. La mesure de masse entachée d’incertitude se
électrons 78 29 79 47
répercutait sur la précision de la mole.
La référence à la masse a disparu de la nouvelle protons 78 29 79 47
définition de la mole, qui précise maintenant le Nombre
nombre exact d’entités chimiques dans une mole. neutrons 117 34 118 61

›Démarche
› élémentaire nucléons 195 63 197 108
1. Les cylindres de référence subissent des varia-
tions de masse au cours du temps, ceci engendrait 14 1. L’atome de soufre possède 16 électrons.
une incertitude sur la valeur du kilogramme.
2. Son noyau est constitué de 16 protons et
2. Comme la mole était définie à partir d’une 16 neutrons.
mesure de la masse d’un échantillon de carbone,
3. L’ordre de grandeur de cet atome est 10−10 m.
une incertitude sur la masse impliquait aussi une
incertitude sur la mole. 15 1. Le quotient de ces deux diamètres est :
3. La référence à la masse a disparu de la nouvelle 100
= 1 × 105
définition de la mole, qui précise maintenant le 1 × 10 −3
nombre exact d’entités chimiques dans une mole. 2. Le diamètre approximatif du noyau est :
Datome
Dnoyau =
quotient
EXERCICES
1 × 10 −10
Dnoyau =
Vérifier l’essentiel ❚ p. 48 1 × 105

1 A et B. 2 A et C. 3 A. Dnoyau = 1 × 10−15 m
4 A. 5 A et C. 6 B. 3. L’atome est constitué, en grande partie, de vide.
7 C. 8 A et C. 9 C. 16 1. Le symbole du noyau d’uranium est 235 U,
92
10 B. 11 B. 12 B. donc :
• 235 est le nombre de nucléons A, c’est-à-dire le
Acquérir les notions nombre de protons et de neutrons ;
• 92 est le numéro atomique Z, c’est-à-dire le
› noyau de l’atome
›Le ❚ p. 49 nombre de protons.
13 On sait que dans l’écriture ZA X , A est le nombre 235 − 92 = 143, le nombre de neutrons est 143.
de nucléons et Z le nombre de protons, égal aussi Le noyau d’uranium est donc composé de 92 pro-
au nombre d’électrons. tons et 143 neutrons.

20
2. a. La masse du noyau est égale à la masse de ses › cortège électronique
›Le ❚ p. 50
nucléons : 19 La première configuration est impossible car la
mnoyau = 235 × mnu sous-couche 2s doit contenir 2 électrons.
mnoyau = 235 × 1,67 × 10−27 La deuxième configuration est impossible car la
mnoyau = 3,92 × 10−25 kg sous-couche 2p doit être remplie (jusqu’à 6 élec-
b. La masse de l’atome correspondant est égale à la trons) avant la sous-couche 3s.
masse du noyau et des électrons. La troisième configuration est vraie.
Comme l’atome est électriquement neutre, on a :
nombre d’électrons = nombre de protons 20 1. Le symbole du noyau d’oxygène est 168 O,
Donc, il y a 92 électrons. donc :
On peut écrire : • 16 est le nombre de nucléons A, c’est-à-dire le
matome = 235 × mnu + 92 × me nombre de protons et de neutrons ;
matome = 235 × 1,67 × 10−27 + 92 × 9,11 × 10−31 • 8 est le numéro atomique Z, c’est-à-dire le nombre
matome = 3,92 × 10−25 + 8,38 × 10−4 × 10−25 de protons.
matome = 3,92 × 10−25 + 0,000838 × 10−25 Comme le nombre d’électrons est égal au nombre
matome = (3,92 + 0,000838) × 10−25 de protons, donc cet atome possède 8 électrons.
matome = 3,92 × 10−25 kg Par ailleurs, d’après l’énoncé, on sait que la configu-
ration de l’atome d’oxygène est 1s2 2s2 2p4, on peut
3. Relativement au nombre de chiffres significatifs en déduire le nombre d’électrons (c’est la somme
choisi, les deux masses trouvées mnoyau et matome des exposants) : 2 + 2 + 4 = 8.
sont égales. La masse des électrons du cortège
2. Oui, la couche 1 est complète avec deux électrons.
électronique est donc négligeable par rapport à la
masse du noyau. 21 1. Les notations 1s, 2s, 2p… correspondent aux
sous-couches électroniques de la configuration
17 1. Des isotopes sont des atomes ou des ions électronique de l’argon.
qui ont le même nombre d’électrons et de protons, 1s2  2s2 2p6 3s2 3p6
2.
mais des nombres de neutrons différents.
2. a. Il existe trois isotopes de l’atome d’oxygène.
b. La composition du noyau est : 1re couche
– pour l’isotope 16O, 8 protons et 8 neutrons ; 2e couche
– pour l’isotope 17O, 8 protons et 9 neutrons ; 3e couche
– pour l’isotope 18O, 8 protons et 10 neutrons. 2 électrons sont présents sur la première couche.
3. a. Il existe deux isotopes de l’atome de chlore. 8 électrons sont présents sur la deuxième couche,
b. La composition du noyau est : de même pour la troisième couche.
– pour l’isotope 35Cl, 17 protons et 18 neutrons ; 3. Cet atome possède au total 18 électrons (2 + 8 + 8).
– pour l’isotope 37Cl, 17 protons et 20 neutrons.
22 1. Le symbole du noyau d’hélium est 42 He , donc :
18 Le phosphore 32 est communément utilisé • 4 est le nombre de nucléons A, c’est-à-dire le
comme traceur isotopique. nombre de protons et de neutrons ;
Le numéro atomique du phosphore est 15. • 2 est le numéro atomique Z, c’est-à-dire le nombre
1. Donner le nombre de constituants de cet atome. de protons.
Comme le nombre d’électrons est égal au nombre
2. Que signifie « isotopes » ?
de protons, donc cet atome possède 2 électrons.
3. Écrire le symbole d’un isotope qui possède
2. Sa configuration électronique à l’état fondamen-
16 neutrons.
tal est 1s2.
Corrigé :
› tableau périodique
›Le ❚ p. 50
1. L’atome de phosphore 32 est composé de
15 électrons, 15 protons et 17 neutrons.
23 1. Les électrons de valence sont les électrons
(32 – 15 = 17). de la couche la plus externe de l’élément chimique.
La configuration électronique du néon est :
2. Des isotopes sont des atomes de même numéro
1s2 2s2 2p6
atomique A, mais qui diffèrent par leur nombre de
donc le néon possède 8 électrons de valence.
neutrons N = A − Z.
2. La famille des gaz nobles est située dans la der-
3. Le symbole d’un isotope qui possède 16 neu-
nière colonne du tableau périodique.
trons s’écrit : 15
31P .
3. On peut citer l’hélium He et l’argon Ar.

CHAPITRE 2 • Description microscopique de la matière 21


24 En consultant le tableau périodique en rabat La masse de l’échantillon de carbone est méch. = 6 g.
VI, on peut compléter ce tableau : Il faut convertir la masse en kg : méch. = 6,0 × 10−3 kg.
La masse d’un atome de carbone est
Nombre d’électrons matome = 2,0 × 10−26 kg, donc :
Famille Colonne
sur la couche externe
6,0 × 10 −3
N=
Alcalino- 2,0 × 10 −26
deuxième 2
terreux N = 3,0 × 1023
Cet échantillon contient N = 3,0 × 1023 atomes de
Gaz nobles dernière 2 ou 8
carbone.
Halogènes avant-dernière 7 2. D’après le cours, on sait que la quantité de
matière n, exprimée en mol, est :
Alcalins première 1 N
n=
NA
25 1. La dernière colonne du tableau périodique avec N le nombre d’entités chimiques et NA la
constitue la famille des gaz nobles dont le nombre constante d’Avogadro : NA = 6,02 × 1023 mol−1.
des électrons de valence est le même (au nombre 3,0 × 1023
de 8) sauf pour l’hélium (au nombre de 2). Donc n=
6,02 × 1023
on peut compléter la case bleue vide avec l’atome
n = 0,5 mol
18Ar qui a pour configuration électronique
3,0 × 1023 atomes de carbone représentent une
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 et se situe sous 10Ne. quantité de matière égale à 0,5 mol.
2. L’argon Ar appartient à la famille des gaz nobles.
29 1. Cet échantillon de fer contient :
26 1. On appelle famille chimique tous les élé- N = n · NA
ments chimiques situés dans une même colonne N = 2,5 × 6,02 × 1023
du tableau périodique. N = 1,5 × 1024 atomes de fer
2. Tous les éléments d’une même colonne ont des 2. La masse d’un atome de fer est :
propriétés chimiques analogues. m
matome = éch.
3. Le point commun est le même nombre d’élec- N
trons sur leur couche électronique externe. 140
matome =
4. Lorsque leur numéro atomique augmente, le 1,5 × 1024
nombre d’électrons externes ne change pas, mais matome = 9,3 × 10−23 g
ces électrons sont situés sur une couche d’ordre
supérieur. 30 1. Pour respecter la neutralité de la matière, il
y a autant d’ions sodium que d’ions chlorure, soit
›Compter
› les entités chimiques ❚ p. 51 24 × 1023 ions.
27 1. La relation entre N, n et NA est : 2. La quantité de matière n d’ions chlorure, pré-
N = n · NA sente dans l’échantillon est :
avec n en mol et NA en mol−1. N
n=
2. NA = 6,02 × 1023 mol−1 NA
24 × 1023
Échantillon N n n=
6,02 × 1023
1 1,5 × 1021 2,5 mmol n = 4,0 mol
3. La masse m des ions chlorure dans l’échantillon
2 1,20 × 1022 2,0 × 10−2 mol
est :
3 1,3 × 1021 2,1 × 10−3 mol m = N · mion
m = 24 × 1023 × 6,2 × 10−26
4 2,41 × 1024 4,0 mol m = 1,5 × 10−1 g

Exercices similaires
28 1. D’après le cours, on sait qu’un échantillon de ❚ p. 52 et 53
aux exercices résolus
masse méch. contient un nombre N d’atomes égal à :
32 1. Le numéro atomique Z est aussi le nombre
méch.
N= de protons (= nombre d’électrons).
matome
Z = 7 donc l’azote possède 7 électrons.

22
La masse m du cortège électronique est la masse • Dans une même colonne, les éléments chimiques
des 7 électrons, donc : ont le même nombre d’électrons sur la couche la
m = 7 × me plus externe, ici 1 électron sur la couche 1s pour H,
m = 7 × 9,11 × 10−31 1 électron sur la couche 2s pour Li, 1 électron sur la
m = 6,38 × 10−30 kg couche 3s pour Na.
2. La masse m' du noyau de l’atome d’azote • Au niveau d’une même ligne, une même couche
est égale à la masse de ses nucléons. d’électrons se complète de gauche à droite.
L’atome d’azote a 7 neutrons et 7 protons (puisque Le sodium Na est situé juste avant le magnésium
Z = 7), donc 14 nucléons : Mg, donc la configuration électronique de Na ne
m' = 14 × mnu peut être que 1s2 2s2 2p6 3s1.
m' = 14 × 1,67 × 10−27
m' = 2,34 × 10−26 kg H
3. La masse de l’atome d’azote est la somme de m 1s1
et m' :
Li Be
matome = 2,34 × 10−26 + 6,38 × 10−30
1s2 2s1 ?
matome = 2,34 × 10−26 + 6,38 × 10−4 × 10−26
matome = 2,34 × 10−26 + 0,000638 × 10−26 Na Mg
matome = (2,34 + 0,000638) × 10−26 1s2 2s2 2p6 3s1 1s2 2s2 2p6 3s2
matome = 2,34 × 10−26 kg
2. L’autre élément qui doit faire partie de la même
matome = m' donc la masse de l’atome est égale à la
famille chimique que le sodium est le lithium Li car
masse du noyau.
il est situé dans la même colonne.
On peut conclure que la masse des électrons du
3. Le béryllium comporte 2 électrons de valence
cortège électronique est négligeable par rapport à
car il se trouve dans la même colonne que le
la masse du noyau.
magnésium.
33 1. Le symbole d’un noyau X est ZA X : (Les électrons de valence sont les électrons de la
• A est le nombre de nucléons, c’est-à-dire le couche la plus externe.)
nombre de protons et de neutrons ;
• Z est le numéro atomique, c’est-à-dire le nombre Croiser les notions ❚ p. 54
de protons.
36 1. Le soufre qui se trouve deux colonnes avant
Le noyau de béryllium contient :
les gaz nobles possède 6 électrons de valence.
• 4 protons, donc Z = 4 ;
• 4 protons et 5 neutrons, donc A = 4 + 5 = 9 nucléons. 2. Les symboles des isotopes stables sont :
32 S , 33 S , 34 S
et 36
Le symbole du béryllium est 49 Be. 16 16 16 S .
16

2. Comme la masse de l’atome est concentrée dans 3. Ces isotopes ne possèdent pas le même nombre
son noyau, la masse de l’atome de béryllium est : de neutrons, ils en possèdent respectivement 16,
matome = 9 × mnu 17, 18 et 20.
matome = 9 × 1,67 × 10−27 37 1. Le nombre de masse A = 23 est le nombre
matome = 1,50 × 10−26 kg de nucléons, c’est-à-dire le nombre de protons et
3. a. La masse de tous les électrons est : de neutrons.
mélectrons = 4 × me N = 12 neutrons, donc le nombre de protons est
mélectrons = 4 × 9,11 × 10−31 23 − 12 = 11.
mélectrons = 3,64 × 10−30 kg Le noyau de sodium est composé de 11 protons et
b. mélectrons = 0,000364 × 10−26 kg 12 neutrons.
et matome = 1,50 × 10−26 kg, 2. a. Des isotopes sont des atomes de même
mélectrons < matome donc la masse des électrons est numéro atomique Z mais qui diffèrent par leur
négligeable par rapport à celle du noyau. nombre de neutrons.
La masse du noyau de beryllium est : b. Le noyau isotope qui possède 24 nucléons a un
mnoyau = 1,50 × 10−26 kg neutron de plus.
35 1. Les éléments chimiques sont classés par 3. La configuration électronique du Na est
numéro atomique Z croissant (Z est le nombre de 1s2 2s2 2p6 3s1 : possédant un seul électron sur sa
protons, c’est aussi le nombre d’électrons). couche externe, le sodium est situé dans la pre-
mière colonne du tableau périodique.

CHAPITRE 2 • Description microscopique de la matière 23


4. Ces atomes ont des propriétés chimiques 2. La masse m de l’atome de calcium est :
analogues. m = 40 × mnu + 20 × me
5. D’après le cours, on sait que la quantité de m = 40 × 1,67 × 10−27 + 20 × 9,11 × 10−31
matière n, exprimée en mol, est : m = 6,68 × 10−26 + 182,2 × 10−31
N m = 6,68 × 10−26 + 0,0018 × 10−26
n= m = (6,68 + 0,0018) × 10−26
NA
m = 6,68 × 10−26 kg
avec N le nombre d’entités chimiques et NA la
La masse m' du noyau de calcium est :
constante d’Avogadro : NA = 6,02 × 1023 mol−1.
m' = 40 × mnu
On cherche le nombre d’atomes N et on connaît
m' = 40 × 1,67 × 10−27
n = 225 mmol = 225 × 10−3 mol, donc :
m' = 6,68 × 10−26 kg
N = n · NA
La masse des électrons est négligeable par rapport
N = 225 × 10−3 × 6,02 × 1023
à celle du noyau.
N = 1,35 × 1023
Il y a 1,35 × 1023 atomes de sodium dans 225 mmol 3. Le noyau de l’isotope 2 a le symbole 42 20 Ca, le noyau
de sodium. de l’isotope 3, 20
43 Ca et le noyau de l’isotope 4, 44 Ca.
20

6. D’après le cours, on sait qu’un échantillon de 40 On considère la configuration électronique de


masse méch. contient un nombre N d’atomes égal à : l’atome de béryllium et de l’atome de magnésium :
méch. Be 1s2 2s2
N=
matome Mg 1s2 2s2 2p6 3s2
Donc : méch. = N · matome . 1. Quel est le numéro atomique de ces atomes ?
La masse de l’atome mNa = 1,84 × 10−26 kg 2. Combien de protons les noyaux de ces atomes
et N = 1,35 × 1023 atomes. contiennent-ils ?
mNa = 1,35 × 1023 × 1,84 × 10−26
mNa = 2,48 × 10−3 kg 3. Remarquez-vous une différence quant au
mNa = 2,48 g nombre d’électrons sur la couche externe de ces
1,35 × 1023 atomes de sodium représentent une atomes ?
masse de 2,48 g de sodium. 4. Où ces atomes sont-ils situés dans le tableau
périodique ?
38 1. Le nombre Z de protons qui composent ce
q 5. Comment appelle-t-on les éléments d’une même
noyau est : Z = . colonne ?
e
q est la charge électrique du noyau d’un atome de Corrigé :
fluor : q = 1,44 × 10−18 C. 1. Le numéro atomique Z est le nombre de protons,
e est la charge élémentaire : e = 1,60 × 10−19 C. c’est aussi le nombre d’électrons.
1,44 × 10 −18 À partir de la configuration électronique, on peut
Z=
1,60 × 10 −19 déduire le nombre d’électrons, donc :
Z=9 – pour Be, Z = 2 + 2 = 4 ;
– pour Mg, Z = 2 + 2 + 6 + 2 = 12.
2. Le nombre d’électrons est 9 pour respecter la
neutralité électrique de l’atome. 2. Le noyau de Be contient 4 protons et le noyau de
3. Le nombre de neutrons N est : N = A − Z. Mg, 12 protons.
Le symbole du fluor est 199 F donc N = 19 – 9 = 10. 3. Le nombre d’électrons de la couche externe des
4. a. La masse m de l’atome de fluor est : deux atomes est le même : 2 électrons.
m = 19 × mnu + 9 × me 4. Ces atomes sont situés dans la deuxième
m = 19 × 1,67 × 10−27 + 9 × 9,11 × 10−31 colonne du tableau périodique.
m = 3,17 × 10−26 + 81,99 × 10−31 5. Les éléments d’une même colonne constitue une
m = 3,17 × 10−26 + 0,0008199 × 10−26 famille d’éléments.
m = (3,17 + 0,00082) × 10−26
m = 3,17 × 10−26 kg 41 1. C’est le numéro atomique Z qui caractérise
b. On peut négliger la masse des électrons par rap- un élément chimique.
port à celle des nucléons. 2. Les éléments cités sont l’iode I, le brome Br, le
tungstène W et le néon Ne.
39 1. L’atome de calcium 40 Ca
20 est composé de
20 électrons, 20 protons et 20 neutrons. 3. La configuration électronique du Ne est
1s2 2s2 2p6, il possède donc 8 électrons de valence.

24
4. Le néon appartient à la famille des gaz nobles 6. Les trois noyaux W sont isotopes car ils pos-
car il possède 8 électrons sur sa couche externe. sèdent le même numéro atomique mais des
5. Le noyau de néon est composé de 10 protons et nombres de nucléons différents.
10 neutrons.

42 1. a. L’élément Mg est situé sur la troisième ligne et dans la 2e colonne du tableau périodique,
donc la couche électronique externe porte le numéro 3.
Familles (colonnes)
Périodes 1 18
(lignes) 1 2
1 H He
hydrogène hélium
2 13 14 15 16 17
3 4 9,0 5 6 7 8 9 10
2 Li Be B C N O F Ne
lithium béryllium bore carbone azote oxygène fluor néon
11 12 13 14 15 16 17 18
3 Na Mg Al Si P S Cl Ar
sodium magnésium aluminium silicium phosphore soufre chlore argon
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Z G Ge A S Br Kr
potassium calcium scandium titane vanadium chrome manganèse fer cobalt nickel cuivre zinc gallium germanium arsenic sélénium brome krypton
37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54
5 Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb T I Xe
rubidium strontium yttrium zirconium niobium molybdène technétium ruthénium rhodium palladium argent cadmium indium étain antimoine tellure iode xénon
55 56 57 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86
6 Cs Ba La* Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
césium baryum lanthane hafnium tantale tungstène rhénium osmium iridium platine or mercure thallium plomb bismuth polonium astate radon

Familles (colonnes) m = 2,00 × 1023 × 4,01 × 10−26


Périodes 1 m = 8,01 g
(lignes) 1
6. 8,01 g de magnésium représentent une quantité
1 H de matière n :
hydrogène
2 N
3 4 9,0 n=
2 Li Be NA
2,00 × 1023
lithium béryllium
n=
11 12 6,02 × 1023
3 Na Mg n = 0,33 mol
sodium magnésium
43 › Démarche avancée
b. Il possède 2 électrons sur cette couche. 1. Pour vérifier la neutralité électrique de l’atome,
2. Le tableau périodique indique que le numéro ato- on calcule qatome :
mique du Mg est Z = 12, donc il possède 12 électrons ; qatome = qélectrons + qprotons
la seule configuration électronique correspondante qatome = 3 × (− e) + 3 × e
est 1s2 2s2 2p6 3s2 (en effet, 2 + 2 + 6 + 2 = 12). qatome = 0 C, donc l’atome est électriquement neutre.
numéro 12 2. La masse de l’atome est :
atomique Mg symbole matome = 7 × mnu + 3 × me
matome = 7 × 1,67 × 10−27 + 3 × 9,11 × 10−31
magnésium nom
matome = 1,17 × 10−26 + 2,73 × 10−30
3. L’élément situé immédiatement avant le magné- matome = 1,17 × 10−26 kg
sium possède un seul électron sur sa couche
La masse du noyau est :
externe.
mnoyau = 7 × mnu
4. a. La configuration électronique de l’atome situé mnoyau = 7 × 1,67 × 10−27
juste au-dessus du magnésium est 1s2 2s2. mnoyau = 1,17 × 10−26 kg
b. Le numéro atomique de cet élément est Z = 4.
Donc la masse de l’atome est essentiellement
c. Le symbole d’un atome de béryllium qui possède
contenue dans le noyau.
5 neutrons est 49 Be.
(5 neutrons + 4 protons = 9 nucléons et nombre ›Démarche
› élémentaire
d’électrons = nombre de protons.) 1. a. L’atome de lithium possède 3 électrons et
5. La masse m d’un morceau de magnésium qui 3 protons.
contient N = 2,00 × 1023 atomes de magnésium est : b. La charge des électrons est :
m = N · matome qélectrons = 3 × (− e)

CHAPITRE 2 • Description microscopique de la matière 25


qélectrons = − 3 × e ∆m = 2,21 × 10−2
qélectrons = − 3 × 1,60 × 10−19 ∆m = 0,02 %
qélectrons = − 4,80 × 10−19 C d. La valeur de ce pourcentage montre que m1
La charge des protons est : et m2 sont très proches. On peut conclure que la
qprotons = 3 × e masse des électrons est négligeable par rapport à
qprotons = 3 × e celle des nucléons.
qprotons = 3 × 1,60 × 10−19 2. Soit N le nombre d’atomes d’aluminium que l’on
qprotons = 4,80 × 10−19 C cherche. On sait que N = n · NA avec n la quantité de
2. La charge du noyau est : matière, fournie par l’énoncé :
qnoyau = qprotons n = 3,68 × 10−5 mol par kg de masse corporelle.
La charge de l’atome est : Donc, pour une personne de 70 kg :
qatome = qélectrons + qprotons N = 70 × n · NA
qatome = 3 × (− e) + 3 × e N = 70 × 3,68 × 10−5 × 6,02 × 1023
qatome = 0 C, donc l’atome est électriquement neutre. N = 1,55 × 1021 atomes d’aluminium
3. a. La masse de l’atome de lithium est : 3. 1,55 × 1021 atomes d’aluminium correspondent à
matome = 7 × mnu + 3 × me une masse m égale à :
matome = 7 × 1,67 × 10−27 + 3 × 9,11 × 10−31 m = N · matome
matome = 1,17 × 10−26 + 2,73 × 10−30 m = N · m1
matome = 1,17 × 10−26 kg m = 1,55 × 1021 × 4,51 × 10−26
m = 7,00 × 10−5 kg
b. La masse du noyau est :
mnoyau = 7 × mnu 4. La dose tolérable (en mg par kg…) est :
mnoyau = 7 × 1,67 × 10−27 7,00 × 10 −5
= 1,0 × 10−6 kg = 1,0 mg
mnoyau = 1,17 × 10−26 kg 70
Donc la masse de l’atome est essentiellement
contenue dans le noyau. 46 EXEMPLE D’EXPOSÉ ORAL
44 1. a. Mendeleïev a classé les éléments par Les éléments chimiques sont classés horizontale-
masse croissante. ment par numéro atomique Z croissant.
b. Les critères de classification actuels ne sont Les éléments ayant le même nombre d’électrons
pas les mêmes que ceux utilisés par Mendeleïev. sur leur couche électronique externe sont placés
Aujourd’hui, les éléments sont classés par numéro dans la même colonne.
atomique Z croissant. On écrit la structure électronique des 18 éléments,
classés par numéro atomique croissant.
2. Ces éléments inconnus ont les mêmes proprié-
On dispose H et He sur la première ligne.
tés chimiques que ceux de la série avec lesquels il
Pour Li, on passe à la ligne suivante car il a le même
les a regroupés.
nombre d’électrons sur sa couche électronique
3. On appelle les séries de Mendeleïev, des familles. externe que H (un seul). Puis, on aligne les élé-
45 1. a. La masse m1 d’un atome d’aluminium est : ments Be, B, C, N, O, F, Ne.
m1 = 27 × mnu + 13 × me Pour Na, on passe à la 3e ligne, puis on aligne les
m1 = 27 × 1,67 × 10−27 + 13 × 9,11 × 10−31 éléments Mg, Al, Si, P, S, Cl, Ar.
m1 = 4,51 × 10−26 + 1,2 × 10−29 Enfin, on déplace He au-dessus de Ne et Ar car ils
m1 = 4,51 × 10−26 kg ont des propriétés chimiques similaires.
b. La masse m2 du noyau est : 47 Un atome est constitué d’un noyau qui est
m2 = 27 × mnu entouré d’un cortège électronique.
m2 = 27 × 1,67 × 10−27 La masse d’un atome est concentrée dans son
m2 = 4,509 × 10−26 kg noyau qui comporte des protons et des neutrons.
m1 − m2 Le diamètre d’un atome est voisin de 10–10 m, son
c. ∆m = × 100 noyau est cent mille fois plus petit.
m1
4,51 × 10 −26 − 4,509 × 10 −26
∆m = × 100
4,51 × 10 −26
4,51− 4,509
∆m = × 100
4,51

26
Acquérir des compétences ❚ p. 57 49 › Analyse
48 › Analyse En traversant une feuille d’or faite d’atomes, la
1. Le diamètre du noyau de l’atome est voisin de quasi-totalité des particules alpha ne subit aucune
10–15 m. déviation ; on peut affirmer qu’elles ne rencontrent
aucun obstacle sur leur trajet. Ces particules tra-
2. La masse de l’atome d’hydrogène est :
versent donc ces atomes sans rencontrer le noyau.
matome = 2 × mnu + 1 × me
Celui-ci doit être très petit par rapport à la taille de
matome = 2 × 1,67 × 10−27 + 1 × 9,11 × 10−31
l’atome : on peut affirmer que l’atome est presque
matome = 3,34 × 10−27 + 9,11 × 10−31
entièrement constitué de vide. On parle de struc-
matome = 3,34 × 10−27 kg
ture lacunaire de la matière.
La masse du noyau est :
mnoyau = 2 × mnu ›Synthèse

mnoyau = 2 × 1,67 × 10−27 Le quotient du volume de l’atome Vatome par le
mnoyau = 3,34 × 10−27 kg volume de son noyau Vnoyau est :
3. matome = mnoyau donc on peut conclure que la Vatome R 3atome (1,44 × 10 −10 )3
masse des électrons est négligeable par rapport à = = = 8,70 × 1012
Vnoyau R 3noyau (7,00 × 10 −15 )3
la masse du noyau.
Le volume de l’atome est en effet beaucoup plus
›Synthèse
› grand que celui du noyau, on peut confirmer les
Un atome est constitué d’un noyau de charge propos de Rutherford :
électrique positive, entouré d’un cortège électro- « la matière, c’est presque entièrement du vide. »
nique composé d’électrons, de charge électrique
négative. 50 Protocole expérimental :
La charge électrique du noyau est de la même
valeur que celle des électrons, et de signe opposé • Placer les différents échantillons solides
de celui des électrons. L’atome est donc électrique- dans des tubes à essais (un échantillon par
ment neutre. tube).
La masse d’un atome est concentrée dans son • Ajouter dans chaque tube de l’eau dis-
noyau qui comporte des protons et des neutrons. tillée, puis y verser quelques gouttes de
Le neutron, neutre électriquement, a sensiblement thymolphtaléine.
la même masse que le proton. Si la solution prend une couleur bleue, il
Le diamètre d’un atome est voisin de 10–8 cm, celui s’agit d’un alcalino-terreux, qui a donné des
d’un noyau est cent mille fois plus petit. ions hydroxyde HO–. Dans le cas contraire, la
solution reste incolore.

CHAPITRE 2 • Description microscopique de la matière 27


THÈME 1
CONSTITUTION ET CHAPITRE

3
TRANSFORMATIONS DE LA MATIÈRE

La liaison chimique
Manuel p. 60

LE PROGRAMME
• 1. Constitution de la matière de trois premières lignes de la classification pério-
l’échelle macroscopique à l’échelle dique. La stabilité́ des gaz nobles, associée à leur
microscopique configuration électronique, permet de rendre
L’objectif de cette partie est d’aborder les deux compte de l’existence d’ions monoatomiques et de
échelles de description de la matière qui vont rendre molécules. En seconde, les schémas de Lewis sont
compte de ses propriétés physiques et chimiques. fournis et interprétés. […]
Les concepts d’espèce et d’entité́ chimique introduits Notions abordées au collège (cycle 4)
au collège sont ainsi enrichis. […]
[…] Échelle microscopique : molécules, atomes et
Au niveau atomique, la description des entités
ions, constituants de l’atome (noyaux et électrons) et
chimiques est complétée par les ordres de gran-
du noyau (neutrons et protons), formule chimique
deur de taille et de masse de l’atome et du noyau
d’une molécule, formules O2, H2, N2, H2O, CO2.
et par le modèle du cortège électronique pour les

Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation
[…] […]
Vers des entités plus stables Établir le lien entre stabilité́ chimique et configuration électronique
chimiquement. de valence d’un gaz noble.

Stabilité chimique des gaz nobles Déterminer la charge électrique d’ions monoatomiques courants à partir
et configurations électroniques du tableau périodique.
associées.

Ions monoatomiques. Nommer les ions : H+, Na+, K+, Ca2+, Mg2+, Cl−, F− ; écrire leur formule
à partir de leur nom.

Molécules. Décrire et exploiter le schéma de Lewis d’une molécule pour justifier


Modèle de Lewis de la liaison la stabilisation de cette entité, en référence aux gaz nobles, par rapport
de valence, schéma de Lewis, aux atomes isolés (Z ≤ 18).
doublets liants et non-liants.

Approche de l’énergie de liaison. Associer qualitativement l’énergie d’une liaison entre deux atomes
à l’énergie nécessaire pour rompre cette liaison.

Compter les entités dans un Déterminer la masse d’une entité à partir de sa formule brute et de
échantillon de matière. la masse des atomes qui la composent.
[…] […]

POUR VÉRIFIER LES ACQUIS ❚ p. 60 L’entité chimique Cl2 est une molécule constituée
de l’association de plusieurs atomes dont l’en-
 SITUATION 1 semble est électriquement neutre.
Il s’agit ici de vérifier que les élèves ont bien fait la › classe de 2de
›En
différence au niveau du cycle 4 entre les notions Les élèves pourront comprendre pourquoi une
d’atome, de molécule et d’ion. entité chimique, pour gagner en stabilité, peut se
›Exemple
› de réponse attendue trouver sous forme d’atome, d’ion ou de molécule
dans la nature.
L’entité chimique Cl− correspond à un ion car elle
possède une charge.
28
Dans l’activité 1, construite sous forme d’activité ◗◗Atomes, ions et molécules ❚ p. 62
de découverte, les élèves détermineront la formule Cette animation permet de visualiser la formation
des ions que peuvent former certains atomes pour de différents ions par la perte ou le gain d’élec-
gagner en stabilité. tron(s) pour gagner en stabilité.
Dans l’activité 2, ils verront qu’un atome peut aussi Le document 2 explique la stabilité des gaz nobles
devenir stable en formant une molécule. et leur inertie chimique.
Le document 4 permet de visualiser les atomes
 SITUATION 2 pouvant former des ions de même charge.
Il s’agit ici de vérifier un deuxième acquis du cycle 4, ›Exploitation
› et analyse
nécessaire à ce chapitre, qui porte sur l’interpréta- 1 On rencontre les gaz nobles dans la nature
tion d’une formule chimique en termes atomiques. sous forme de gaz monoatomiques. Ils se trouvent
›Exemple
› de réponse attendue dans la dernière colonne du tableau périodique.
Dans la molécule d’ammoniac NH3 : 2 La couche électronique externe des gaz nobles
– la lettre N est le symbole chimique de l’azote ; comporte huit électrons sauf l’hélium qui en a deux.
– la lettre H est le symbole chimique de l’hydrogène ;
3 D’après le document 1, le chlore se trouve
– le chiffre 3 se trouve en indice à droite de la lettre
dans l’eau sous forme d’ion Cl− et le sodium sous
H, donc la molécule contient 3 atomes d’hydrogène.
forme d’ion Na+. Ils deviennent stables en gagnant
La molécule d’ammoniac est constituée d’un atome
un électron pour le chlore et en perdant un élec-
d’azote et de trois atomes d’hydrogène.
tron pour le sodium.
› classe de 2de
›En
4 Les éléments chimiques se trouvant dans la
Dans l’activité 2, construite sous forme d’activité
même colonne que le sodium forment des ions
de découverte, les élèves détermineront la formule
ayant la même charge. Ainsi le lithium doit perdre
et la composition de différentes molécules simples.
un électron, on aura alors l’ion Li+, de même pour
l’hydrogène qui formera l’ion H+.
 SITUATION 3
5 a. Les éléments chimiques se trouvant dans la
Dans cette troisième situation, les élèves sont invi-
colonne du magnésium perdent 2 électrons, donc
tés à se rappeler l’électroneutralité de la matière
ils auront une charge +2.
rencontrée au cycle 4.
Exemples : Mg2+ et Be2+.
›Exemple
› de réponse attendue b. Les éléments chimiques se trouvant dans la
Les ions sodium Na+ portent une charge +1. colonne de l’aluminium perdent 3 électrons, donc
Les ions chlorure Cl− portent une charge −1. ils auront une charge +3.
La matière étant électriquement neutre, il y a Exemples : Al3+ et B3+.
autant d’ions sodium que d’ions chlorure dans le c. Les éléments chimiques se trouvant dans la
chlorure de sodium. colonne de l’oxygène gagnent 2 électrons, donc ils
› classe de 2de
›En auront une charge −2.
Exemples : O2− et S2−.
Ce point sera abordé dans l’activité 3 sous forme
de démarche d’investigation où les élèves verront ›Synthèse

comment identifier différents ions et connaître 6 Les atomes instables doivent avoir la configu-
leurs proportions en solution pour arriver à l’élec- ration électronique du gaz noble le plus proche
troneutralité de la matière. dans le tableau périodique. Ainsi les atomes se
trouvant dans la colonne :
– du chlore, doivent gagner 1 électron, donc for-
ACTIVITÉS ment des ions X− ;
p. 62 ❚ ACTIVITÉ 1 – de l’oxygène, doivent gagner 2 électrons, donc
forment des ions X2− ;
Notion d’ions monoatomiques – de l’azote, doivent gagner 3 électrons, donc for-
ment des ions X3− ;
Commentaires pédagogiques
– du sodium, doivent perdre 1 électron, donc for-
et compléments expérimentaux
ment des ions X+ ;
■■ Animation – du magnésium, doivent perdre 2 électrons, donc
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi forment des ions X2+ ;
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)

CHAPITRE 3 • La liaison chimique 29


– de l’aluminium, doivent perdre 3 électrons, donc 4 Le nombre de liaisons est déterminé par le
forment des ions X3+. nombre d’électrons qu’il manque pour obtenir
une couche de valence identique à celle du gaz
p. 63 ❚ ACTIVITÉ 2
noble qui suit dans le tableau périodique :
Schéma de Lewis d’une molécule H : 1 ; C : 4 ; O : 2.
Les électrons restants s’apparient pour former des
Commentaires pédagogiques doublets non liants :
et compléments expérimentaux H : 0 ; C : 0 ; O : 2.
La justification de l’utilisation du modèle de Lewis
est donnée au document 1. ›Synthèse

À partir des configurations électroniques, données 5 L’hydrogène doit être entouré de 2 électrons,
au document 4, il faut déterminer le nombre d’élec- les autres atomes entourés de 8 électrons.
trons sur la couche de valence. Puis, en appliquant Il faut compter tous les doublets autour d’un atome.
le modèle décrit dans le document 2, déterminer
6 a. Le nombre d’électrons qu’il manque pour
le nombre de doublets liants et non liants établis
obtenir la même couche de valence que le gaz
par chaque atome.
noble qui suit dans le tableau périodique donne le
La méthode est ensuite appliquée pour justifier les
nombre de doublets liants pour un atome.
schémas de Lewis de molécules connues depuis le
Le nombre d’électrons non engagés dans une liaison,
cycle 4.
divisé par 2, donne le nombre de doublets non liants.
›Exploitation
› et analyse b. Dans les molécules d’eau et de dioxyde de car-
1 Les atomes acquièrent la structure électro- bone (H2O et CO2), chaque atome (H, C et O) pos-
nique d’un gaz noble, ils sont alors stabilisés. sède bien le nombre de doublets liants et non liants
déterminé dans les questions précédentes.
2 L’acide méthanoïque est constitué (doc. 3) des
De même, pour la molécule de diazote (N2), chaque
atomes H, C et O.
atome d’azote possède 3 doublets liants et 1 dou-
Le document 4 donne les configurations électro-
blet non liant.
niques des atomes d’hydrogène, de carbone et
d’oxygène (voir tableau 1, en bas de page). ACTIVITÉ 3
p. 64 ❚
Par exemple, l’oxygène a 2 + 4 = 6 électrons sur sa
couche de valence, il lui en manque 2 pour acqué- Identification d’ions
rir la configuration du gaz noble qui suit dans le et électroneutralité����� Démarche d’investigation
tableau périodique, le néon.
Commentaires pédagogiques
3 Par exemple, l’oxygène aura 2 électrons (de ses et compléments expérimentaux
6 électrons de valence) engagés dans des liaisons, Le document 1 permet de visualiser le dispositif
il en restera donc 4 qui ne participent pas à des liai- d’une expérience réalisable en classe pour montrer
sons de valence (Voir tableau 2, en bas de page). le caractère conducteur ou isolant d’une solution.

Tableau 1 :

Configuration Configuration électronique Électrons


Atome
électronique du gaz noble qui suit manquants
Hydrogène H 1s1 He 1s2 1

Carbone C 1s2 2s2 2p2 Ne 1s2 2s2 2p6 4

Oxygène O 1s2 2s2 2p4 Ne 1s2 2s2 2p6 2

Tableau 2 :

Configuration Électrons Électrons Liaisons Électrons


Atome
électronique de valence engagés de valence non engagés
Hydrogène H 1s1 1 1 2–1=1 1–1=0

Carbone C 1s2 2s2 2p2 4 2 8–4=4 4–4=0

Oxygène O 1s2 2s2 2p4 6 2 8–6=2 6–2=4

30
Le document 3 donne les mesures obtenues pour La notion de quantité de matière n’ayant pas
les différentes solutions testées ainsi que le résul- encore été abordée, toutes les données concernent
tat des tests d’identification des ions donnés dans une seule molécule.
le document 2.
›Expérience
› et analyse
›Pistes
› de résolution 1 a. Soit N le nombre de molécules d’acide stéa-
1 Doc. 1 : une solution conductrice laisse pas- rique consommées.
ser le courant, donc la lampe sera éclairée et l’am- ∆m est la valeur expérimentale de la diminution de
pèremètre indiquera une intensité conséquente masse de la bougie.
contrairement à une solution isolante. Si la variation de masse de la bougie ∆m = mi − mf
Doc. 3 : l’eau déminéralisée et l’eau sucrée conte- soit ∆m = 0,5 g, alors :
nant du glucose sont isolantes. On peut l’expliquer m − mf 0,5
N= i =
par le fait qu’elles ne contiennent pas d’ions. mmolécule 4,72 × 10 −22
On peut en conclure qu’une solution ionique est N = 1,06 × 1021 molécules
une solution conductrice. b. La température initiale est de 15 °C et la tempé-
Si elle ne contient pas d’ions, elle est isolante. rature finale de 50 °C.
2 Les résultats de l’expérience montrent que : D’après le document 2 :
– l’eau contenant du chlorure de sodium contient 1 calorie est l’énergie qu’il faut fournir pour aug-
des ions chlorure Cl− ; menter de 1 °C la température de 1 g d’eau ;
– l’eau déminéralisée et l’eau sucrée ne contiennent 1 calorie = 4,18 joules.
pas d’ions car tous les tests sont négatifs ; D’après le document 4, on a 100 g d’eau.
– l’eau contenant du chlorure de magnésium Donc l’énergie Ecomb. dégagée par la combustion est :
contient des ions chlorure Cl− et magnésium Mg2+ ; Ecomb. = 4,18 × (50 − 15) × 100
– l’eau contenant du chlorure d’aluminium contient Ecomb. = 15 000 J
des ions chlorure Cl− et aluminium Al3+.
c. L’énergie Eexp. dégagée par la combustion d’une
›Conclusion
› molécule d’acide stéarique est :
3 Une solution ionique est électriquement neutre. 15 000
L’eau contenant du chlorure de sodium de formule Eexp. =
1,06 × 1021
NaCl contient des ions chlorure Cl−. Comme elle est
Eexp. = 1,42 × 10−17 J
électriquement neutre, alors les ions sodium sont Na+.
Il y a autant d’ions chlorure Cl− que d’ions sodium 2 a. D’après le document 1 :
Na+, donc on a : Na+ + Cl−. – dans le réactif C18H36O2 , il faut rompre 17 liaisons
L’eau contenant du chlorure de magnésium MgCl2 C—C, 35 liaisons C—H, 1 double liaison C=O et
contient 2 fois plus d’ions chlorure Cl− que d’ions 1 liaison O—H ;
magnésium Mg2+, donc on a : Mg2+ + 2 Cl−. – dans le réactif 26 O2 , il faut rompre 26 doubles
En suivant le même raisonnement avec l’eau conte- liaisons O=O.
nant du chlorure d’aluminium, on a Al3+ pour les b. L’énergie Erupture nécessaire pour « casser » une
ions aluminium. molécule d’acide stéarique et 26 molécules de
La solution contient 3 fois plus d’ions chlorure que dioxygène est :
d’ions aluminium, donc on a : Al3+ + 3 Cl−. Erupture
= 17 × EC—C + 35 × EC—H + EC=O + EO—H + 26 × EO=O
p. 65 ❚ ACTIVITÉ 4 Erupture
Évaluation de l’énergie de liaison������������ TP = 17 × 5,73 × 10−19 + 35 × 6,89 × 10−19 + 1,32 × 10−18
+ 7,69 × 10−19 + 26 × 8,27 × 10−19
Commentaires pédagogiques
et compléments expérimentaux Erupture = 5,75 × 10−17 J
c. Eformation = 7,52 × 10−17 J
■■ Exemples de mesures
Eformation > Erupture , le surplus d’énergie est retrouvé
Pour une variation de masse de la bougie de 0,5 g,
sous forme de chaleur. En effet, l’énergie néces-
on observe une élévation de température de 35 °C,
saire pour rompre les liaisons des réactifs est infé-
la température initiale étant de 15 °C et la tempéra-
rieure à celle dégagée lors de la formation des
ture finale de 50 °C.
liaisons des produits.
■■ Documents Ethéorique = Eformation − Erupture
À partir des schémas de Lewis fournis au docu- Ethéorique = 7,52 × 10−17 − 5,75 × 10−17
ment 1, décompter les liaisons rompues ou formées Ethéorique = 1,77 × 10−17 J
lors de la transformation chimique.
CHAPITRE 3 • La liaison chimique 31
›Conclusion
› – les cations sont les ions calcium Ca2+, magnésium
3 La valeur expérimentale Eexp. est inférieure à Mg2+, sodium Na+ ;
la valeur théorique Ethéorique . Il y a d’importantes – aucun anion monoatomique n’apparaît sur
pertes de chaleur entre la bougie et la canette (la l’étiquette.
combustion n’est pas complète, le calcul théorique 2. Les ions calcium Ca2+ et les ions magnésium
est réalisé avec des molécules à l’état gazeux. Une Mg2+ sont dans la même colonne car ils ont la
partie de l’énergie permet de faire fondre, puis même charge.
d’évaporer l’acide stéarique…).
15 1. La forte réactivité du sodium est due à sa
couche de valence qui n’est pas pleine :
EXERCICES
1s2 2s2 2p6 3s1
Vérifier l’essentiel ❚ p. 70 2. L’atome de sodium Na doit perdre un électron
pour avoir la configuration électronique du gaz
1 C. 2 C. 3 B. noble le plus proche, le néon.
4 B. 5 B. 6 C. La formule de l’ion sodium est Na+, sa configuration
7 C. 8 B. 9 B. électronique est :
10 B. 11 C. 1s2 2s2 2p6
3. La matière étant électriquement neutre, pour
Acquérir les notions compenser les charges négatives de l’ion oxyde
O2−, il faut dans le solide ionique Na2O deux fois
›Stabilisation
› des atomes plus d’ions sodium Na+ que d’ions oxyde O2−.
par formation d’ions ❚ p. 71
12 1. Les gaz nobles cités dans l’énoncé sont : 16 1. Na+ : ions sodium. Cl− : ions chlorure.
­l’hélium He, le néon Ne et l’argon Ar. Mg2+ : ions magnésium. Ca2+ : ions calcium.
2. On trouve les gaz nobles dans l’Univers sous 2. Pour compenser les charges positives de l’ion
forme d’atomes. magnésium Mg2+, il faut deux fois plus d’ion chlo-
Leur couche de valence étant saturée, les atomes rure Cl−.
sont stables. 17 Le tableau périodique simplifié est représenté
3. D’après l’énoncé, on sait que l’argon est présent ci-dessous.
en plus grande quantité dans l’air que les autres
gaz nobles, il coûte donc moins cher. 1 4
1H 2 He

13 1. L’argon est classé dans la famille des gaz Hydrogène Hélium

nobles car sa couche de valence est remplie. 7 9 11 12 14 16 19 20


3 Li 4 Be 5B 6C 7N 8O 9F 10 Ne
2. Il est utilisé dans les ampoules des lampes à Lithium Béryllium Bore Carbone Azote Oxygène Fluor Néon
incandescence car il est inerte chimiquement. 23 24 27 28 31 32 35 40
Avec le dioxygène, le filament brûlerait instantané- 11 Na 12 Mg 13 Al 14 Si 15 P 16 S 17 Cl 18 Ar

ment. Sodium Magnésium Aluminium Silicium Phosphore Soufre Chlore Argon

3. On n’utilise plus de lampes à incandescence car 1. Dans quelle colonne les gaz nobles se trouvent-ils ?
la majorité de l’énergie électrique consommée par
2. Déterminer la formule des ions formés à partir
la lampe était perdue sous forme de chaleur.
du fluor F, du soufre S et du lithium Li. Justifier la
14 1. D’après l’étiquette : réponse.
Corrigé :
1. Les gaz nobles se trouvent dans la dernière
colonne de droite : He, Ne et Ar.
2. Pour avoir la même configuration électronique
que le gaz noble le plus proche dans le tableau
périodique, les atomes doivent gagner / ou perdre
1 électron ou plusieurs électrons, ils formeront des
ions de type X−, X2−, … / ou X+, X2+, …
• Le fluor F : cet atome doit gagner 1 électron pour
avoir la même configuration électronique que le

32
gaz noble qui suit dans le tableau périodique, c’est- 2. a. • Pour avoir la même configuration électro-
à-dire le néon, donc il formera l’ion fluorure F−. nique que le néon (gaz noble qui le précède dans
• Le soufre S : cet atome doit gagner 2 électrons le tableau périodique), le béryllium doit perdre
pour avoir la même configuration électronique que 2 électrons.
le gaz noble qui suit dans le tableau périodique, L’atome de béryllium Be peut former l’ion béryllium
c’est-à-dire l’argon, donc il formera l’ion sulfure S2−. Be2+.
• Le lithium Li : cet atome doit perdre 1 électron • Pour avoir la même configuration électronique
pour avoir la même configuration électronique que que le néon, le fluor doit gagner 1 électron.
le gaz noble qui le précède dans le tableau pério- L’atome de fluor F peut former l’ion fluorure F−.
dique, c’est-à-dire l’hélium, donc il formera l’ion b. Si on dissout le fluorure de béryllium dans l’eau,
lithium Li+. il y a deux fois plus d’ions fluorure que d’ions béryl-
lium car la charge des ions fluorure est deux fois
18 Voir tableau 1, en bas de page.
moins élevée que celle des ions béryllium.
19 1. a. • L’atome de potassium K doit perdre 1
20 1. Pour avoir la configuration électronique du
électron pour avoir la configuration électronique
gaz noble qui le précède dans le tableau pério-
du gaz noble le plus proche, l’argon.
dique, c’est-à-dire le néon, l’atome d’aluminium doit
L’atome de potassium K peut former l’ion potas-
perdre 3 électrons, donc la formule de l’ion est Al3+.
sium K+.
2. Pour compenser les charges positives de l’ion alu-
• L’atome de chlore Cl doit gagner 1 électron pour
minium Al3+, il faut trois fois plus d’ion chlorure Cl−.
avoir la configuration électronique du gaz noble le
plus proche, l’argon. ›Stabilisation
› des atomes
L’atome de chlore Cl peut former l’ion chlorure Cl−. par formation de molécules ❚ p. 72
b. Les ions potassium portent une charge +1 et les
21 Voir tableau 2, en bas de page.
ions chlorure une charge −1. La matière étant élec-
triquement neutre, il y a autant d’ions chlorure que
d’ions potassium.

Tableau 1 :

Formule de l’atome Al Be O

Configuration
1s2 2s2 2p6 3s2 3p1 1s2 2s2 1s2 2s2 2p4
électronique
Perd / Gagne
perd perd gagne
des électrons
Nombre d’électrons
3 2 2
perdus / gagnés
Formule de l’ion Al3+ Be2+ O2−

Cation / Anion cation cation anion

Tableau 2 :

Configuration
Configuration Liaisons Électrons Doublets
Atome électronique du gaz
électronique de valence non engagés non liants
noble qui suit

C 1s2 2s2 2p2 Ne 1s2 2s2 2p6 8–4=4 4–4=0 0

2
N 1s2 2s2 2p3 Ne 1s2 2s2 2p6 8–5=3 5–3=2 =1
2
4
O 1s2 2s2 2p4 Ne 1s2 2s2 2p6 8–6=2 6–2=4 =2
2

H 1s1 He 1s2 2–1=1 1–1=0 0

CHAPITRE 3 • La liaison chimique 33


22 1. Les configurations électroniques des atomes 3. Pour justifier le schéma de Lewis de chaque molé-
de carbone, d’oxygène et d’hydrogène sont fournis cule, il faut déterminer à partir de la configuration
dans l’exercice 21. Il y a : électronique, le nombre de doublets liants et non liants
• 2 atomes de carbone possédant chacun 4 élec- pour chacun des atomes de la molécule, puis comparer
trons de valence ; ces nombres avec ceux déduits des schémas de Lewis.
• 2 atomes d’oxygène possédant chacun 6 électrons Voir tableau 1, en bas de page.
de valence ; Les configurations électroniques des gaz nobles :
• 4 atomes d’hydrogène possédant chacun 1 élec- – néon Ne 1s2 2s2 2p6
tron de valence ; – hélium He 1s2
soit en tout : Grâce aux configurations électroniques :
2 × 4 + 2 × 6 + 4 × 1 = 24 électrons de valence. – le carbone C possède 4 doublets liants et 0 doublet
2. Schéma de Lewis : non liant ;
– l’azote N possède 3 doublets liants et 1 doublet
O H non liant ;
H – l’oxygène O possède 2 doublets liants et 2 doublets
C C non liants ;
H O – l’hydrogène H possède 1 doublet liant et 0 doublet
H
non liant.
a. On dénombre 8 doublets liants. Chaque atome possède bien le nombre de doublets
b. On dénombre 4 doublets non liants. liants et non liants déduit des schémas de Lewis
3. 8 + 4 = 12 doublets en tout, donc il y a : fournis.
12 × 2 = 24 électrons représentés. 24 1. L’atome d’hydrogène H de configuration
Dans une représentation de Lewis, tous les élec- électronique 1s1 établit 1 liaison de valence.
trons de valence sont représentés. L’atome de chlore Cl de configuration électronique
23 1. Formule brute de l’acide acétylsalicylique : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5 établit 1 liaison de valence.
C9H8O4 Voir tableau 2, en bas de page.
Formule brute du paracétamol : C8H9NO2 2. Pour l’atome d’hydrogène, pas de doublets non
2. Tous les électrons de valence des atomes de la liants.
molécule ne sont pas représentés car il manque les Pour l’atome de chlore Cl, il reste 6 électrons de
doublets non liants dans les modèles moléculaires. valence non engagés qui forment 3 doublets non
liants.
Tableau 1 :
Configuration Gaz noble qui suit Doublets Électrons Doublets
Atome
électronique dans le tableau périodique liants non engagés non liants
0
C 1s2 2s2 2p2 Ne 8−4=4 4−4=0 =0
2
2
N 1s2 2s2 2p3 Ne 8−5=3 5−3=2 =1
2
4
O 1s2 2s2 2p4 Ne 8−6=2 6−2=4 =2
2
0
H 1s1 He 2−1=1 1−1=0 =0
2

Tableau 2 :
Configuration
Configuration Liaisons Électrons Doublets
Atome électronique du gaz
électronique de valence non engagés non liants
noble qui suit
H 1s1 He 1s2 2–1=1 1–1=0 0
6
Cl 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5 Ar 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 8–7=1 7–1=6 =3
2

34
3. D’après le schéma de Lewis, l’atome d’hydrogène liants, donc il y a bien concordance entre le schéma
possède 1 doublet liant et 0 doublet non liant, et de Lewis et les informations déduites des configu-
l’atome de chlore 1 doublet liant et 3 doublets non rations électroniques des atomes.
25 Les nombres de doublets liants et non liants des atomes de carbone, d’azote, d’oxygène
et d’hydrogène sont donnés dans le tableau ci-après.

Molécule Schéma fourni Explication Schéma corrigé

Le schéma fourni est faux car :


CO2 O C O – l’atome d’oxygène possède 2 doublets liants O C O
et 2 doublets non liants.

Le schéma fourni est faux car :


H N H
H N H H – l’atome d’hydrogène forme 1 doublet liant ;
NH3
– l’atome d’azote possède 3 doublets liants et
H
1 doublet non liant.

Le schéma fourni est faux car : H


– l’atome d’hydrogène forme 1 doublet liant ;
HCN – l’atome de carbone a 4 doublets liants ; C
H C N – l’atome d’azote possède 3 doublets liants
et 1 doublet non liant. N

Le schéma fourni est faux car : O


H
– l’atome d’hydrogène forme 1 doublet liant ;
CH2O – l’atome de carbone a 4 doublets liants ; H C
H C O
– l’atome d’oxygène possède 2 doublets liants
et 2 doublets non liants. H

Configuration
Configuration Liaisons Électrons Doublets
Atome électronique du gaz
électronique de valence non engagés non liants
noble qui suit

C 1s2 2s2 2p2 Ne 1s2 2s2 2p6 8–4=4 4–4=0 0

2
N 1s2 2s2 2p3 Ne 1s2 2s2 2p6 8–5=3 5–3=2 =1
2
4
O 1s2 2s2 2p4 Ne 1s2 2s2 2p6 8–6=2 6–2=4 =2
2

H 1s1 He 1s2 2–1=1 1–1=0 0

26 1. Les configurations électroniques des atomes d’azote, d’oxygène et d’hydrogène


sont fournis dans l’exercice 21.

Configuration
Configuration Liaisons Électrons Doublets
Atome électronique du gaz
électronique de valence non engagés non liants
noble qui suit
2
N 1s2 2s2 2p3 Ne 1s2 2s2 2p6 8–5=3 5–3=2 =1
2
4
O 1s2 2s2 2p4 Ne 1s2 2s2 2p6 8–6=2 6–2=4 =2
2

H 1s1 He 1s2 2–1=1 1–1=0 0

CHAPITRE 3 • La liaison chimique 35


2. D’après les schémas de Lewis : 29 1. D’après le schéma de Lewis, il faut rompre
– l’atome d’azote possède 3 doublets liants et 4 liaisons de valence C—H.
1 doublet non liant ; 2. La molécule est plus stable que les atomes pris
– l’atome d’oxygène possède 2 doublets liants et séparément.
2 doublets non liants ;
3. Diagramme d’énergie :
– l’atome d’hydrogène possède 1 doublet liant et
0 doublet non liant ; Énergie (en J)
donc il y a bien concordance entre les schémas de
C H H H H Atomes pris séparément
Lewis et les informations déduites des configura-
tions électroniques des atomes.
Énergie des 4 liaisons
›Caractéristiques
› des molécules ❚ p. 73 de valence C−H
27 1. La formule de l’ion magnésium est Mg2+, CH4
Molécule de méthane
c’est-à-dire que l’atome de magnésium a perdu
2 électrons, donc la masse de l’ion mion est égale
à la masse de l’atome Mg mMg moins la masse de  xercices similaires
E
❚ p. 74 et 75
2 électrons me : aux exercices résolus
mion = mMg – 2 × me 31 1. Comme les ions bromure sont chargés néga-
La masse d’un atome de magnésium est donnée tivement (ce sont des anions), alors les ions zinc
en g, penser à la convertir en kg, donc : sont chargés positivement (ce sont des cations).
mMg = 4,04 × 10−23 × 10−3 = 4,04 × 10−26 kg 2. Le nombre N d’ions d’une espèce chimique est
mion = mMg – 2 × me le quotient de la masse de l’ion par la masse de
mion = 4,04 × 10−26 – 2 × 9,1 × 10−31 l’atome :
mion = (4,04 – 1,82 × 10−4) × 10−26 mion
N=
mion = (4,04 – 0,000182) × 10−26 matome
mion = 4,04 × 10−26 kg • Nombre N d’ions bromure dans un litre de solution :
La masse de l’ion magnésium est 4,04 × 10−26 kg. 27,9
2. La masse de l’atome de magnésium est donnée : N= = 2,10 × 1023 ions bromure
1,33 × 10 −22
mMg = 4,04 × 10−23 g = 4,04 × 10−26 kg
• Nombre N' d’ions zinc dans un litre de solution :
mion = mMg donc la masse de l’ion magnésium est
11,4
égale à celle de l’atome de magnésium. N' = = 1,05 × 1023 ions zinc
1,09 × 10 −22
3. Ces résultats permettent de conclure que la
3. Une solution étant électriquement neutre, le
masse des électrons est négligeable par rapport à
quotient du nombre d’anions par le nombre de
celle du noyau.
cations donne la proportion entre les deux types
28 1. La masse m d’une molécule de vitamine C de d’ions :
formule brute C6H8O6 est : 2,10 × 1023
= 2,00. Il y a deux fois plus d’ions bro-
m = 6 × mC + 8 × mH + 6 × mO 1,05 × 1023
m = 6 × 1,99 × 10−23 + 8 × 1,66 × 10−24 + 6 × 2,66 × 10−23 mure Br− que d’ions zinc, donc la formule de l’ion
m = 2,93 × 10−22 g zinc est Zn2+.
2. Dans un citron qui contient 75 mg = 75 × 10−3 g 33 1. Pour justifier le schéma de Lewis de la molécule,
de vitamine C, il y a N molécules de vitamine C :
il faut déterminer à partir de la configuration électro-
méch. 75 × 10 −3
N= = nique le nombre de doublets liants et non liants pour
mmolécule 2,93 × 10 −22 chacun des atomes de la molécule, puis comparer ces
N = 2,6 × 1020 molécules de vitamine C nombres avec ceux déduits du schéma de Lewis.

Configuration Gaz noble qui suit dans Doublets Électrons Doublets


Atome
électronique le tableau périodique liants non engagés non liants
0
C 1s2 2s2 2p2 Ne 8−4=4 4−4=0 =0
2
6
Cl 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5 Ar 8−7=1 7−1=6 =3
2

36
Les configurations électroniques des gaz nobles : donc il y a bien concordance entre le schéma de
– néon Ne 1s2 2s2 2p6 Lewis et les informations déduites des configura-
– argon Ar 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 tions électroniques des atomes.
Grâce aux configurations électroniques :
35 1. Les différents sels sont : NaCl, KCl et MgCl2.
– le carbone C possède 4 doublets liants et 0 dou-
Donc, on doit déterminer la formule des ions
blet non liant ;
sodium, chlorure, potassium et magnésium.
– le chlore Cl possède 1 doublet liant et 3 doublets
• L’atome de sodium Na se trouve une colonne
non liants.
après le néon (gaz noble), il formera donc l’ion Na+.
Donc le schéma de Lewis est justifié.
• L’atome de chlore Cl se trouve une colonne avant
2. D’après ce qui précède, pour passer de la molé- l’argon (gaz noble), il formera donc l’ion Cl−.
cule aux atomes pris séparément, il faut rompre • L’atome de potassium K se trouve une colonne
4 liaisons C—Cl. après l’argon (gaz noble), il formera donc l’ion K+.
3. La rupture des liaisons correspond à une aug- • L’atome de magnésium Mg se trouve deux
mentation de l’énergie, donc à une déstabilisation colonnes après le néon (gaz noble), il formera donc
de la molécule. l’ion Mg2+.
2. a. Le nombre N d’ions d’une espèce chimique
Croiser les notions ❚ p. 76
est le quotient de la masse de l’ion par la masse de
34 1. Dans le tableau périodique, l’atome de l’atome :
soufre se trouve deux colonnes avant le gaz noble, mion
N=
l’argon, il formera donc l’ion S2−. matome
1 4 • Nombre N d’ions sodium Na+ dans la solution :
1H 2 He
9,83
Hydrogène Hélium N= = 2,57 × 1023 ions
7 9 11 12 14 16 19 20
3,82 × 10 −23
3 Li 4 Be 5B 6C 7N 8O 9F 10 Ne • Nombre N d’ions chlorure Cl− dans la solution :
Lithium Béryllium Bore Carbone Azote Oxygène Fluor Néon
16,83
23 24 27 28 31 32 35 40
N= = 2,86 × 1023 ions
11 Na 12 Mg 13 Al 14 Si 15 P 16 S 17 Cl 18 Ar
5,89 × 10 −23
Sodium Magnésium Aluminium Silicium Phosphore Soufre Chlore Argon • Nombre N d’ions potassium K+ dans la solution :
0,90
N= = 1,39 × 1022 ions
2. À partir des configurations électroniques : 6,49 × 10 −23
– l’atome d’hydrogène H possède 1 doublet liant et • Nombre N d’ions magnésium Mg2+ dans la
0 doublet non liant ; solution :
– l’atome de soufre S possède 2 doublets liants et 0,30
2 doublets non liants. N= = 7,43 × 1021 ions
4,04 × 10 −23
Voir tableau, en bas de page.
b. On compte les charges positives (cations) et les
3. La formule du sulfure d’hydrogène est H2S car
charges négatives (anions) :
l’atome de soufre possède 2 doublets liants alors que
• somme des charges des cations
l’atome d’hydrogène n’en possède qu’un. Il faut donc
= 2,57 × 1023 + 1,39 × 1022 + 2 × 7,43 × 1021
deux fois plus d’atomes d’hydrogène que de soufre.
= 2,86 × 1023 charges positives
4. D’après le schéma de Lewis : • somme des charges des anions
– l’atome de soufre possède 2 doublets liants et = 2,86 × 1023 charges négatives
2 doublets non liants ; Il y a autant de charges positives que de charges
– l’atome d’hydrogène possède 1 doublet liant et négatives, l’électroneutralité de la solution analy-
0 doublet non liant ; sée est bien vérifiée.

Configuration Gaz noble qui suit dans Doublets Électrons Doublets


Atome
électronique le tableau périodique liants non engagés non liants
0
H 1s1 He 2−1=1 1−1=0 =0
2
4
S 1s2 2s2 2p6 3s2 3p4 Ar 8−6=2 6−2=4 =2
2

CHAPITRE 3 • La liaison chimique 37


36 1. Dans le tableau périodique :
– l’atome de magnésium se trouve deux colonnes après le gaz noble, le néon,
il formera donc l’ion Mg2+ ;
– l’atome de calcium se trouve deux colonnes après le gaz noble, l’argon,
il formera donc l’ion Ca2+.
Familles (colonnes)
Périodes 1 18
(lignes) 1 2
1 H He
hydrogène hélium
2 13 14 15 16 17
3 4 9,0 5 6 7 8 9 10
2 Li Be B C N O F Ne
lithium béryllium bore carbone azote oxygène fluor néon
11 12 13 14 15 16 17 18
3 Na Mg Al Si P S Cl Ar
sodium magnésium aluminium silicium phosphore soufre chlore argon
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Z G Ge A S Br Kr
potassium calcium scandium titane vanadium chrome manganèse fer cobalt nickel cuivre zinc gallium germanium arsenic sélénium brome krypton

2. a. Cette eau est dure car 30 °f < TH < 40 °f. 37 1. Voir tableau, en bas de page.
b. • TH = 35 °f et 1 °f équivaut à 4 mg de calcium par 2. D’après les schémas de Lewis :
litre d’eau, donc la masse mCa de calcium par litre – l’atome d’hydrogène possède 1 doublet liant et
d’eau est : 0 doublet non liant ;
mCa = 35 × 4 = 140 mg – l’atome de carbone possède 4 doublets liants et
• TH = 35 °f et 1 °f équivaut à 2,4 mg de magnésium 0 doublet non liant ;
par litre d’eau, donc la masse mMg de magnésium – l’atome d’oxygène possède 2 doublets liants et
par litre d’eau est : 2 doublets non liants ;
mMg = 35 × 2,4 = 84 mg – l’atome d’azote possède 3 doublets liants et
c. Le nombre N d’ions d’une espèce chimique est le 1 doublet non liant ;
quotient de la masse de l’ion par la masse de l’atome : donc il y a bien concordance entre les schémas de
mion Lewis et les informations déduites des configura-
N=
matome tions électroniques des atomes.
mion 3. La masse m d’une molécule d’urée de formule
• NCa2+ =
matome brute CH4N2O est :
140 × 10 −3 m = mC + 4 × mH + 2 × mN + mO
NCa2+ =
6,66 × 10 −23 m = 1,99 × 10−23 + 4 × 1,66 × 10−24 + 2 × 2,32 × 10−23
NCa2+ = 2,1 × 1021 ions + 2,66 × 10−23
mion m = 9,95 × 10−23 g
• NMg2+ =
matome 4. Il y a x % d’azote dans la molécule d’urée, donc :
84 × 10 −3 m
NMg2+ = x = azote × 100
4,04 × 10 −23 murée
NMg2+ = 2,1 × 1021 ions 2 × 2,32 × 10 −23
x= × 100
3. Le calcaire ne contient pas que des ions calcium 9,95 × 10 −23
et magnésium mais aussi des anions quand il cris-
x = 46,6 %
tallise et éventuellement d’autres résidus solides.

Configuration Gaz noble qui suit Doublets Électrons Doublets


Atome
électronique dans le tableau périodique liants non engagés non liants
0
H 1s1 He 2−1=1 1−1=0 =0
2
0
C 1s2 2s2 2p2 Ne 8−4=4 4−4=0 =0
2
4
O 1s2 2s2 2p4 Ne 8−6=2 6−2=4 =2
2
2
N 1s2 2s2 2p3 Ne 8−5=3 5−3=2 =1
2

38
38 1. Les configurations électroniques des atomes 2. La masse mmolécule de la molécule CnH2n + 2 en
de carbone, d’oxygène et d’hydrogène sont fournis fonction de n et de la masse des atomes mC et mH
dans l’exercice 21. est :
Voir tableau 1, en bas de page. mmolécule = n × mC + (2n + 2) × mH
L’atome de carbone possède 4 doublets liants et 3. mmolécule = 9,62 × 10−23 g donc :
0 doublet non liant.
9,62 × 10−23 = n × 1,99 × 10−23 + (2n + 2) × 1,66 × 10−24
L’atome d’oxygène possède 2 doublets liants et
9,62 × 10−23 = [n × 1,99 + (2n + 2) × 0,166] × 10−23
2 doublets non liants.
L’atome d’hydrogène possède 1 doublet liant et 9,62 = n × 1,99 + (2n + 2) × 0,166
0 doublet non liant. n × (1,99 + 0,166 × 2) + 2 × 0,166 = 9,62
Il y a bien concordance entre le schéma de Lewis et n × (2,322) = 9,62 − 0,332
les informations déduites des configurations élec- 2,322 n = 9,288
troniques des atomes. n = 4, la formule brute de la molécule est donc
2. Pour libérer l’ion hydrogène H+, lié à l’oxygène, il C4H10.
faut rompre la liaison O—H, donc il faut fournir 4. D’après le schéma de Lewis :
7,69 × 10−19 J. – l’atome d’hydrogène possède 1 doublet liant et
3. L’ion formé est alors l’ion hydrogène H+ et il reste 0 doublet non liant ;
C2H3O−2 . – l’atome de carbone possède 4 doublets liants et
0 doublet non liant ;
39 1. Le carbone forme 4 liaisons pour acquérir la donc il y a bien concordance entre le schéma de
configuration électronique du néon (1s2 2s2 2p6). Lewis et les informations déduites des configura-
Il n’y a pas de doublet non liant. tions électroniques des atomes.
L’hydrogène forme 1 liaison pour acquérir la confi-
guration électronique de l’hélium (1s2). Il n’y a pas
40 › Démarche avancée
de doublet non liant. On recherche tout d’abord le nombre de doublets
Voir tableau 2, en bas de page. liants et non liants établis par chacun des atomes
présents dans la molécule grâce aux configurations
électroniques des atomes.

Tableau 1 :

Configuration Gaz noble qui suit dans Doublets Électrons Doublets


Atome
électronique le tableau périodique liants non engagés non liants
0
C 1s2 2s2 2p2 Ne 8−4=4 4−4=0 =0
2
4
O 1s2 2s2 2p4 Ne 8−6=2 6−2=4 =2
2
0
H 1s1 He 2−1=1 1−1=0 =0
2

Tableau 2 :

Configuration Gaz noble qui suit dans Doublets Électrons Doublets


Atome
électronique le tableau périodique liants non engagés non liants
0
C 1s2 2s2 2p2 Ne 8−4=4 4−4=0 =0
2
0
H 1s1 He 2−1=1 1−1=0 =0
2

CHAPITRE 3 • La liaison chimique 39


Configuration Gaz noble qui suit dans Doublets Électrons Doublets
Atome
électronique le tableau périodique liants non engagés non liants
0
C 1s2 2s2 2p2 Ne 8−4=4 4−4=0 =0
2
4
O 1s2 2s2 2p4 Ne 8−6=2 6−2=4 =2
2
0
H 1s1 He 2−1=1 1−1=0 =0
2

D’après l’énoncé, l’éthanol C2H6O (présent dans H H


les alcools) comporte une liaison O—H, donc le
schéma de Lewis de l’éthanol est : H C C O H

H H H H

H C C O H Le schéma de Lewis du méthoxyméthane C2H6O est


donc :
H H H H
Le schéma de Lewis du méthoxyméthane C2H6O
H C O C H
est :
H H H H
H C O C H D’après les schémas de Lewis :
– l’atome d’hydrogène possède 1 doublet liant et
H H
0 doublet non liant ;
– l’atome de carbone possède 4 doublets liants et
›Démarche
› élémentaire 0 doublet non liant ;
1. Grâce aux configurations électroniques : – l’atome d’oxygène possède 2 doublets liants et
– le carbone C possède 4 doublets liants et 0 dou- 2 doublets non liants ;
blet non liant ; donc il y a bien concordance entre les schémas de
– l’oxygène O possède 2 doublets liants et 2 dou- Lewis et les informations déduites des configura-
blets non liants ; tions électroniques des atomes.
– l’hydrogène H possède 1 doublet liant et 0 dou-
blet non liant. 41 1. Pour justifier le schéma de Lewis de l’éthanal,
Voir tableau, en bas de page. il faut déterminer à partir de la configuration électro-
2. D’après l’énoncé, l’éthanol C2H6O (présent dans nique le nombre de doublets liants et non liants pour
les alcools) comporte une liaison O—H, donc le chacun des atomes de l’éthanal, puis comparer ces
schéma de Lewis de l’éthanol est : nombres avec ceux déduits du schéma de Lewis.

Configuration Gaz noble qui suit dans Doublets Électrons Doublets


Atome
électronique le tableau périodique liants non engagés non liants
0
C 1s2 2s2 2p2 Ne 8−4=4 4−4=0 =0
2
4
O 1s2 2s2 2p4 Ne 8−6=2 6−2=4 =2
2
0
H 1s1 He 2−1=1 1−1=0 =0
2

40
Configuration Gaz noble qui suit dans Doublets Électrons Doublets
Atome
électronique le tableau périodique liants non engagés non liants
0
C 1s2 2s2 2p2 Ne 8−4=4 4−4=0 =0
2
4
O 1s2 2s2 2p4 Ne 8−6=2 6−2=4 =2
2
0
H 1s1 He 2−1=1 1−1=0 =0
2

Les configurations électroniques des gaz nobles : 4. Le quotient calculé pour l’ion S2− est supérieur à
– néon Ne 1s2 2s2 2p6 celui calculé pour l’ion F−, donc l’ion le plus accéléré
– hélium He 1s2 est l’ion S2−.
Grâce aux configurations électroniques :
43
– le carbone C possède 4 doublets liants et 0 dou-
H
blet non liant ;
– l’oxygène O possède 2 doublets liants et 2 dou- H C H+2 O O O C O +2H O H
blets non liants ;
– l’hydrogène H possède 1 doublet liant et 0 dou- H
blet non liant. 1. Pour la combustion d’une molécule de méthane,
Chaque atome possède bien le nombre de dou- il faut rompre 4 liaisons C—H et 2 liaisons O=O.
blets liants et celui de doublets non liants, déduits 2. Il se forme 2 liaisons C=O et 2 × 2 = 4 liaisons
du schéma de Lewis fourni. O—H.
2. Pour dissocier la molécule d’éthanal, il faut 3. a. D’après le tableau fourni, l’énergie nécessaire
rompre ces liaisons : à la rupture d’une liaison C—H est inférieure à
l’énergie libérée lors de la formation d’une liaison
Nature des liaisons
Nombre de liaisons O—H. (Le nombre de ces liaisons est le même pour
à rompre
la combustion d’une molécule de méthane.)
C—H 4 b. D’après le tableau fourni, l’énergie nécessaire
à la rupture d’une liaison O=O est inférieure à
C—C 1 l’énergie libérée lors de la formation d’une liaison
C=O. (Le nombre de ces liaisons est le même pour
C=O 1
la combustion d’une molécule de méthane.)
3. La formation de ces liaisons nécessite de l’éner- c. Globalement, il y a plus d’énergie libérée que
gie (4,65 × 10−18 J), elle conduit à une stabilisation d’énergie consommée. Cette différence d’énergie
de la molécule d’éthanal par rapport aux atomes est libérée sous forme de chaleur.
pris séparément.
44 EXEMPLE D’EXPOSÉ ORAL
42 1. Le fluor gagne 1 électron afin d’acquérir
Pour être stable, un atome peut former :
la configuration électronique (1s2 2s2 2p6) du gaz
– un ion en gagnant ou perdant un ou plusieurs
noble qui suit dans le tableau périodique, le néon,
électrons pour avoir la configuration électronique
donc il formera l’ion fluorure F−.
du gaz noble qui le suit dans le tableau périodique.
Le soufre gagne 2 électrons afin d’acquérir la confi-
Exemples : H, Na, Cl et Al.
guration électronique (1s2 2s2 2p6 3s2 3p6) du gaz
– une molécule en partageant des électrons
noble qui suit dans le tableau périodique, l’argon,
avec d’autres atomes en formant des liaisons de
donc il formera l’ion sulfure S2−.
valence (doublets liants) entre deux atomes où
2. Le gain d’un électron ou de deux électrons ne chaque atome fournit un électron.
change pas la masse de l’ion : mion = matome . Ainsi, chaque atome acquiert la configuration
3. • Pour l’ion F− : • Pour l’ion S2− : électronique du gaz noble qui le suit dans le
⎟ zF −⎟ 1 ⎟ zS2−⎟ 2 tableau périodique.
= = Exemples : dihydrogène et eau.
mF − 3,16 × 10 −23 mS2− 5,32 × 10 −23
⎟ zF −⎟ ⎟ zS2−⎟
= 3,16 × 1022 = 3,76 × 1022
mF − mS2−
CHAPITRE 3 • La liaison chimique 41
45 Lors de la formation d’ions ou de molécules 1 1
8× + 6 × = 4 ions calcium
dans la nature, les atomes se stabilisent en acqué- 8 2
rant la configuration électronique du gaz noble le Dans la maille (schéma), il y a 8 ions fluorure.
plus proche dans le tableau périodique. b. On a 8 ions fluorure au sommet du cube comp-
1
tant chacun pour et 6 ions fluorure au centre de
Acquérir des compétences ❚ p. 79 8
1
chaque face du cube comptant pour , soit au total
46 › Démarche experte 2
• Détermination du nombre d’ions de chaque espèce dans la maille :
dans une maille : 1 1
8 × + 6 × = 4 ions fluorure
– Maille de fluorure de calcium : on a 8 ions calcium 8 2
Dans la maille (schéma), il y a 12 ions sodium au
1
au sommet du cube comptant chacun pour et milieu des arêtes du cube se partageant avec
8 1
6 ions calcium au centre de chaque face du cube quatre mailles différentes, donc comptant pour
1 4
comptant pour , soit au total dans la maille : dans la maille représentée, ainsi que 1 ion sodium
2 au centre de la maille, soit au total dans la maille :
1 1
8 × + 6 × = 4 ions calcium
8 2 1
12 × + 1 = 4 ions sodium
Dans la maille (schéma), il y a 8 ions fluorure. 4
– Maille de fluorure de sodium : on a 8 ions fluorure 2. Il y a deux fois plus d’ions fluorure F− que d’ions
1 calcium dans le fluorure de calcium et le même
au sommet du cube comptant chacun pour et nombre d’ions fluorure et d’ions sodium dans le
8
6 ions fluorure au centre de chaque face du cube fluorure de sodium.
1 3. Un solide ionique étant électriquement neutre,
comptant pour , soit au total dans la maille :
2 la charge des ions calcium doit être deux fois plus
1 1 élevée que celle des ions fluorure. La formule des
8 × + 6 × = 4 ions fluorure
8 2 ions calcium est donc Ca2+.
Dans la maille (schéma), il y a 12 ions sodium au La charge des ions sodium doit être de la même
milieu des arêtes du cube se partageant avec valeur que celle des ions fluorure. La formule des
1 ions sodium est donc Na+.
quatre mailles différentes, donc comptant pour
4 47 Solide ionique :
dans la maille représentée, ainsi que 1 ion sodium
• On dissout le bloc de sel dans un bécher rempli
au centre de la maille, soit au total dans la maille :
d’eau.
1
12 × + 1 = 4 ions sodium • On relie les pinces crocodiles à deux tiges métal-
4 liques trempant dans la solution.
• Détermination de la charge des ions La diode s’éclaire montrant que le sel contient des
Il y a deux fois plus d’ions fluorure F− que d’ions ions, donc le sel est un solide ionique.
calcium dans le fluorure de calcium et le même
Solide moléculaire :
nombre d’ions fluorure et d’ions sodium dans le
• On dissout le morceau de sucre dans un bécher
fluorure de sodium.
rempli d’eau.
Un solide ionique étant électriquement neutre, la
• On relie les pinces crocodiles à deux tiges métal-
charge des ions calcium doit être deux fois plus éle-
liques trempant dans la solution.
vée que celle des ions fluorure. La formule des ions
La diode ne s’éclaire pas, donc le sucre est un solide
calcium est donc Ca2+.
moléculaire.
La charge des ions sodium doit être de la même
valeur que celle des ions fluorure. La formule des 48 › Démarche experte
ions sodium est donc Na+. • Le lithium (1s2 2s1) perd l’électron de sa couche 2s1
›Démarche
› avancée afin d’acquérir la configuration électronique (1s2)
du gaz noble qui le précède dans le tableau pério-
1. a. On a 8 ions calcium au sommet du cube comp-
dique, l’hélium, donc il formera l’ion Li+.
1
tant chacun pour et 6 ions calcium au centre de • Le magnésium (1s2 2s2 2p6 3s2) perd les élec-
8 trons de sa couche 3s2 afin d’acquérir la configura-
1
chaque face du cube comptant pour , soit au total tion électronique (1s2 2s2 2p6) du gaz noble qui le
2
dans la maille :

42
précède dans le tableau périodique, le néon, donc 4. Le quotient calculé pour l’ion Mg2+ est supérieur
il formera l’ion Mg2+. à celui calculé pour l’ion Li+. C’est l’ion Mg2+ qui aura
• La perte d’un électron ou de deux électrons ne la trajectoire de plus grand rayon.
change pas la masse de l’ion : mion = matome . 5. L’ion Mg2+ sera récupéré au point I’ et l’ion Li+ au
m point I
• On calcule pour chaque ion le quotient .
⎟ z⎟
– Pour l’ion Mg2+ : – Pour l’ion Li+ : 49 › Le problème à résoudre
mMg2+ 3,99 × 10 −23 mLi+ 1,16 × 10 −23 Voir tableau, en bas de page.
= = Les configurations électroniques permettent de
⎟ zMg2+⎟ 2 ⎟ zLi+⎟ 1
déterminer la formule de Lewis des molécules de
mMg2+ m Li +
= 1,16 × 10−23 silane ➊ et de méthane ➋ :
= 2,00 × 10−23 ⎟ zLi+⎟
⎟ zMg2+⎟
H H
Le quotient calculé pour l’ion Mg2+ est supérieur à
celui calculé pour l’ion Li+. C’est l’ion Mg2+ qui aura H Si H H C H
la trajectoire de plus grand rayon, donc il sera récu-
péré au point I’ et l’ion Li+ au point I. H    H
➊ ➋
›Démarche
› avancée
1. • Le lithium (1s2 2s1) perd l’électron de sa couche
Nature des liaisons
2s1 afin d’acquérir la configuration électronique Nombre de liaisons
à rompre
(1s2) du gaz noble qui le précède dans le tableau
périodique, l’hélium, donc il formera l’ion Li+. Si—H 4
• Le magnésium (1s2 2s2 2p6 3s2) perd les électrons
de sa couche 3s2 afin d’acquérir la configuration C—H 4
électronique (1s2 2s2 2p6) du gaz noble qui le pré-
Pour chaque molécule, il faut rompre 4 liai-
cède dans le tableau périodique, le néon, donc il
sons simples entre l’atome central et les atomes
formera l’ion Mg2+.
d’hydrogène.
2. La perte d’un électron ou de deux électrons ne D’après les documents 1 et 2, c’est la molécule de
change pas la masse de l’ion : mion = matome . silane qui est la moins stabilisée lors de sa forma-
3. • Pour l’ion Mg2+ : • Pour l’ion Li+ : tion à partir des atomes pris séparément. L’énergie
mMg2+ 3,99 × 10 −23 mLi+ 1,16 × 10 −23 de liaison Si—H est inférieure à celle de C—H, c’est
= =
⎟ zLi+⎟ 1 donc la liaison Si—H qui est la plus facile à rompre.
⎟ zMg2+⎟ 2
mMg2+ mLi+
= 1,16 × 10−23
= 2,00 × 10−23 ⎟ zLi+⎟
⎟ zMg2+⎟

Configuration Gaz noble qui suit dans Doublets Électrons Doublets


Atome
électronique le tableau périodique liants non engagés non liants
0
C 1s2 2s2 2p2 Ne 8−4=4 4−4=0 =0
2
0
Si 1s2 2s2 2p6 3s2 3p2 Ar 8−4=4 4−4=0 =0
2
0
H 1s1 He 2−1=1 1−1=0 =0
2

CHAPITRE 3 • La liaison chimique 43


THÈME 1
CONSTITUTION ET CHAPITRE

4
TRANSFORMATIONS DE LA MATIÈRE

Transformations
Manuel p. 82

de la matière
LE PROGRAMME
• 2. Modélisation des transformations – aux espèces chimiques, présentes dans l’état ini-
de la matière et transfert d’énergie tial et qui ont réagi ;
L’objectif de cette partie est d’identifier et de distin- – à celles, présentes dans l’état final et qui ont été
guer les trois types de transformation de la matière, formées ;
de les modéliser par des réactions et d’écrire les – et enfin, à l’écriture d’une réaction rendant
équations ajustées en utilisant les lois de conser- compte au mieux des changements observés au
vation appropriées. Une première approche des niveau macroscopique.
énergies mises en jeu lors de ces trois types de
transformations permet de montrer que l’énergie Pour que les transformations soient plus concrètes,
transférée lors d’une transformation dépend des des exemples provenant de la vie quotidienne sont
quantités de matière des espèces mises en jeu. proposés : combustions, corrosions, détartrage,
L’étude des transformations chimiques, entamée synthèses d’arôme ou de parfum, etc.
au collège, est complétée par les notions de stœ- Notions abordées au collège (cycle 4)
chiométrie, d’espèce spectatrice et de réactif limi-
Transformations physiques : changement d’état,
tant. L’analyse de l’évolution d’un système pour
conservation de la masse, variation du volume,
modéliser sa transformation chimique par une
température de changement d’état.
réaction illustre une démarche de modélisation
Transformations chimiques : conservation de la
au niveau macroscopique. Elle nécessite de mettre
masse, redistribution d’atomes, notion d’équa-
en place une démarche expérimentale rigoureuse
tion chimique, réactions entre espèces acides et
pour passer :
basiques en solution, réactions d’une espèce acide
– d’une description des modifications visibles ;
sur un métal, mesure de pH.

Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation
A) Transformation physique

Écriture symbolique d’un Citer des exemples de changements d’état physique de la vie courante et dans
changement d’état. l’environnement.
Modélisation microscopique Établir l’écriture d’une équation pour un changement d’état.
d’un changement d’état. Distinguer fusion et dissolution.
[…] […]

B) Transformation chimique

Modélisation macroscopique Modéliser, à partir de données expérimentales, une transformation par une
d’une transformation par réaction, établir l’équation de réaction associée et l’ajuster.
une réaction chimique. Identifier le réactif limitant à partir des quantités de matière des réactifs et de
Écriture symbolique d’une l’équation de réaction.
réaction chimique. Déterminer le réactif limitant lors d’une transformation chimique totale, à partir de
Notion d’espèce spectatrice. l’identification des espèces chimiques présentes dans l’état final.
Stœchiométrie, réactif Modéliser, par l’écriture d’une équation de réaction, la combustion du carbone
limitant. et du méthane, la corrosion d’un métal par un acide, l’action d’un acide sur le
[…] calcaire, l’action de l’acide chlorhydrique sur l’hydroxyde de sodium en solution.
[…]
Capacité mathématique : utiliser la proportionnalité.

44
Synthèse d’une espèce Établir, à partir de données expérimentales, qu’une espèce chimique
chimique présente dans la synthétisée au laboratoire peut être identique à une espèce chimique
nature. synthétisée dans la nature.
Réaliser le schéma légendé d’un montage à reflux et d’une chromatographie
sur couche mince.
Mettre en œuvre un montage à reflux pour synthétiser une espèce chimique
présente dans la nature.
Mettre en œuvre une chromatographie sur couche mince pour comparer une
espèce synthétisée et une espèce extraite de la nature.

C) Transformation nucléaire

[…] […]
Écriture symbolique d’une Identifier la nature physique, chimique ou nucléaire d’une transformation
réaction nucléaire. à partir de sa description ou d’une écriture symbolique modélisant la
[…] transformation.

POUR VÉRIFIER LES ACQUIS ❚ p. 82 ›Exemple


› de réponse attendue
Les réactifs sont ceux qui réagissent entre eux et
 SITUATION 1 disparaissent, donc il s’agit du charbon de bois et
du dioxygène.
Il s’agit ici de vérifier que les élèves font la différence
Le produit se forme au cours de la transformation,
entre une transformation physique et une transfor-
il s’agit donc du dioxyde de carbone.
mation chimique (notion abordée au cycle 4).
› classe de 2de
›En
›Exemple
› de réponse attendue
Nous reviendrons sur la modélisation d’une trans-
Voir tableau, en bas de page.
formation chimique par une réaction chimique dont
Parmi les trois transformations proposées, seule la
on écrira l’équation ajustée. Ce modèle sera com-
troisième est une transformation chimique car c’est
plété par les notions de stœchiométrie, d’espèces
la seule au cours de laquelle il y a formation de nou-
spectatrices et de réactif limitant (activités 2 et 3).
velles entités microscopiques.
Les deux autres sont des transformations phy-
siques (pas de formation de nouvelles entités).  SITUATION 3

› classe de 2de
›En Dans cette troisième situation, les élèves sont invi-
Dans l’activité 1, les élèves pourront se remémorer tés à réutiliser la conservation des atomes, déjà vue
les notions abordées au cycle 4 (différences entre au cycle 4.
transformations physiques et chimiques) et on y ›Exemple
› de réponse attendue
ajoute les transformations nucléaires. Non, cette équation n’est pas correcte car les
atomes ne sont pas conservés, il faut l’ajuster en
 SITUATION 2 ajoutant des nombres stœchiométriques :
Il s’agit ici de vérifier un deuxième acquis du cycle 4, 2 H2 + O2 → 2 H2O
la notion de réactif et de produit d’une transforma-
tion chimique.

Transformations
Transformation physique Transformation physique Transformation chimique
de la matière
Comportement Disparaissent pour laisser
Restent les mêmes
des entités Restent les mêmes et se mêlent apparaître de nouvelles
et changent de disposition
microscopiques entités

Représentation
possible

CHAPITRE 4 • Transformations de la matière 45


› classe de 2de
›En faire des sandwiches (équation de « fabrication »),
L’ajustement de l’équation chimique prend tout son on pourra en déduire l’ingrédient manquant :
sens l’année de 2de, avec la notion de réactif limi- le réactif limitant.
tant, abordée dans les activités 2 et 3, et dans le • Nombre de tranches de pain :
cours. masse de pain
masse d’une tranche de pain
m 12,0 × 103
ACTIVITÉS = P = = 200
MP 60
ACTIVITÉ 1
p. 84 ❚ • Nombre de tranches de jambon :
Les transformations de la matière : masse de jambon
une histoire d’échelle masse d’une tranche de jambon
m J 2,2 × 103
Commentaires pédagogiques = = = 110
et compléments expérimentaux MJ 20
Cette activité permet de différencier rapidement D’après les proportions données dans l’équation de
les trois types de transformations, et de se rendre la transformation :
compte qu’il s’agit principalement d’un problème 2 P + J → P2 J
d’échelle.
si on utilise 200 tranches de pain, il faut utiliser
■■ Documents 100 tranches de jambon pour former 100 sand-
Les documents 2, 3 et 4 décrivent chaque type de wiches. Or le boulanger dispose de 110 tranches de
transformation. jambon. Donc, l’ingrédient qui manquera en pre-
La description est succincte, mais suffisante pour mier est le pain. Il y a « trop » de jambon.
mettre en évidence les différences.
›Démarche
› avancée
›Exploitation
› et analyse 1 On connaît la masse de pain dont dispose le
1 Classement de la plus petite particule à la plus boulanger, ainsi que la masse d’une tranche de
grande particule : noyau, atome, molécule. pain.
On en déduit le nombre nP de tranches de pain :
2 Tableau complété : voir en bas de page.
masse de pain
›Synthèse
› nP =
masse d’une tranche de pain
3 Transformer le plomb en or est une transforma-
tion nucléaire, cela nécessite beaucoup plus d’éner- mP 12,0 ×103
nP = = = 200
gie qu’une transformation chimique. Au Moyen-Âge, MP 60
les alchimistes ne disposaient pas de cette énergie. De la même façon, on calcule le nombre nJ de
tranches de jambon :
ACTIVITÉ 2
p. 85 ❚ masse de jambon
nJ =
La chimie, masse d’une tranche de jambon
c’est de la cuisine !������ Démarches différenciées mJ 2,2 ×103
nJ = = = 110
›Démarche
› experte MJ 20
Il faut chercher le nombre initial de tranches de
2 D’après les proportions données dans l’équa-
pain et de jambon dont dispose le boulanger.
tion de la transformation :
En comparant ces quantités initiales aux propor-
2 P + J → P2 J
tions dans lesquelles elles seront utilisées pour

État initial État final Type de transformation

Atome d’uranium U Atome de plutonium Pu nucléaire

Molécules de dioxygène Molécules de dioxygène


physique
liquide O2 (ℓ) gazeux O2 (g)

Molécules de méthane CH4 Molécules de dioxyde de


chimique
et de dioxygène O2 carbone CO2 et d’eau H2O

46
si on utilise 200 tranches de pain, il faut utiliser Avec le troisième mélange, il s’agit d’aller un peu
100 tranches de jambon pour former 100 sand- plus loin dans la notion de stœchiométrie et la
wiches. Or le boulanger dispose de 110 tranches de compréhension de ce que limite vraiment le réac-
jambon. Donc, l’ingrédient qui manquera en pre- tif limitant (il limite la transformation, lorsqu’il est
mier est le pain. Il y a « trop » de jambon. consommé, il n’y a plus formation de produits).
›Démarche
› élémentaire ›Expérience
› et exploitation
1 mP = 12,0 kg = 12,0 × 103 g 2 Tableau complété :
mJ = 2,2 kg = 2,2 × 103 g
Mélange
2 Nombre nP de tranches de pain disponibles
dans le stock : 1 2 3
masse de pain
nP = Couleur
masse d'une tranche de pain de la solution jaune jaune jaune
mP 12,0 ×103 dans l’état initial
nP = = = 200
MP 60 Couleur
Le boulanger peut faire 100 sandwiches. de la solution bleue jaune jaune
dans l’état final
3 Pour réaliser 100 sandwiches, 100 tranches de
jambon sont nécessaires. Reste-t-il du solide
oui non non
dans l’état final ?
4 Nombre nJ de tranches de jambon disponibles
dans le stock : Volume de gaz
formé dans l’état 112 mL 269 mL 269 mL
masse de jambon
nJ = final
masse d'une tranche de jambon
mJ 2,2 ×103 3 • Mélange 1 :
nJ = = = 110
MJ 20 Il reste du solide NaHCO3 à la fin de la réaction, l’hy-
drogénocarbonate de sodium est en excès et donc
5 110 > 100, il y a donc plus de jambon que les ions oxonium H3O+ (aq) sont limitants.
nécessaire, le pain est totalement consommé en De plus, la couleur finale de la solution est bleue : cela
premier, c’est le réactif limitant. confirme qu’elle ne contient plus d’ions H3O+ (aq).
• Mélanges 2 et 3 :
p. 86 ❚ ACTIVITÉ 3 Il n’y a plus de solide à la fin de la réaction et la
solution est jaune.
Déterminer le réactif limitant������������������ TP La solution contient des ions H3O+ (aq), réactif en
excès, et l’hydrogénocarbonate de sodium a totale-
Commentaires pédagogiques
ment disparu, réactif limitant.
et compléments expérimentaux
Cette activité permet de déterminer expérimenta- 4 Dans les mélanges 2 et 3, la quantité initiale du
lement le réactif limitant. réactif limitant est la même.
L’expérience est visuelle, on « voit » le réactif en La quantité initiale du réactif en excès (qu’il y en ait
excès à la fin de la transformation. un peu plus ou beaucoup plus) n’a pas d’influence
L’activité est ici proposée avec trois mélanges, mais sur la quantité de gaz formé.
peut aussi être faite avec deux mélanges seule-
ment. Dans ce cas-là, il n’est pas forcément utile
de mesurer le volume de gaz dégagé car ce n’est
pas cette mesure qui sert à déterminer la nature du
réactif limitant.

CHAPITRE 4 • Transformations de la matière 47


5 Mélange 1 Mélange 2 Mélange 3

Masse d’une molécule :


mNa + mH + mc + 3 × mO
= 1,40 × 10−22 g
Nombre de molécules :
NaHCO3 (s) 1,0 0,0119 mol 0,0119 mol
= 7,14 × 1021
1,40 × 10 −22
Quantité de matière :
7,14 × 1021
= 0,0119 mol
6,02 × 1023

Masse d’ions H3O+ (aq) : Masse d’ions H3O+ (aq) : Masse d’ions H3O+ (aq) :
m = cm ∙ V = 19 × 0,005 m = cm ∙ V = 19 × 0,020 m = cm ∙ V = 19 × 0,030
m = 0,095 g m = 0,38 g m = 0,57 g
Masse d’un ion H3O+ (aq) : Masse d’un ion H3O+ (aq) : Masse d’un ion H3O+ (aq) :
3 × mH + mO 3 × mH + mO 3 × mH + mO
= 3 × 1,67 × 10−24 = 3 × 1,67 × 10−24 = 3 × 1,67 × 10−24
+ 2,67 × 10−23 + 2,67 × 10−23 + 2,67 × 10−23
H3O+ (aq) = 3,17 × 10−23 g = 3,17 × 10−23 g = 3,17 × 10−23 g
Nombre d’ions : Nombre d’ions : Nombre d’ions :
0,095 0,38 0,57
= 3,00 × 1021 = 12,00 × 1021 = 18,00 × 1021
3,17 × 10 −23 3,17 × 10 −23 3,17 × 10 −23
Quantité de matière : Quantité de matière : Quantité de matière :
3,00 × 1021 12,00 × 1021 18,00 × 1021
= 0,00498 mol = 0,0199 mol = 0,0299 mol
6,02 × 1023 6,02 × 1023 6,02 × 1023

6 D’après les coefficients stœchiométriques de ■■ Documents


l’équation (doc. 3) : Le document 2 fournit le chromatogramme obtenu.
NaHCO3 (s) + H3O+ (aq) → CO2 (g) + 2 H2O (ℓ) + Na+ (aq) Pour que le TP puisse être fait en 1 h 30, il a été
la réaction de 1 mol de NaHCO3 (s) nécessite exac- choisi de ne pas faire réaliser la chromatographie
tement 1 mol de H3O+ (aq). aux élèves, seule l’interprétation du chromato-
• Mélange 1 : gramme est proposée.
0,00498 mol < 0,0119 mol, donc on vérifie bien que Si l’enseignant dispose de suffisamment de temps,
H3O+ (aq) est limitant. il peut être intéressant de faire réaliser l’expérience
• Mélange 2 : aux élèves.
0,0119 mol < 0,0199 mol, donc on vérifie bien que ›Expérience
› et exploitation
NaHCO3 (s) est limitant. 1 b. Les vapeurs issues du mélange réaction-
• Mélange 3 : nel en ébullition montent dans le réfrigérant.
0,0119 mol < 0,0299 mol, donc on vérifie bien que Elles se liquéfient au contact des parois froides et
NaHCO3 (s) est limitant. retournent dans le ballon. On peut donc dire qu’il
›Conclusion
› y a un flux de vapeurs vers le haut, puis un reflux
7 Le réactif limitant « limite » la réaction chimique (= recul) vers le bas.
(il limite la transformation des réactifs en produits). c. On chauffe le milieu réactionnel pour accélérer
la réaction.
d. Au cours de la réaction, il se forme de l’eau.
p. 87 ❚ ACTIVITÉ 4 L’acétate de benzyle est un peu soluble dans l’eau,
mais totalement insoluble dans l’eau salée.
Synthèse de l’arôme de jasmin���������������� TP En ajoutant de l’eau salée à la fin de l’expérience,
Commentaires pédagogiques on réalise une extraction de l’acétate de benzyle qui
et compléments expérimentaux était dissout dans l’eau.
Cette activité permet de comprendre les différentes
étapes d’un protocole de synthèse.

48

04733679_044-056_C04.indd 48 12/05/2020 11:37


2 L’alcool benzylique est le réactif limitant, il n’y 2. 01n + 235
92 U →
94 Sr
38 54 Xe + 3 0 n
+ 139 1

en a plus à la fin de la réaction.


Dans l’ampoule, il y a donc de l’eau salée, de l’acide Noyaux Particules
acétique totalement miscible avec l’eau salée, et de
père fils captée émises
l’acétate de benzyle qui n’est pas soluble dans l’eau
salée. 235 U 94 Sr et 139
54 Xe 0n 3 01n
1
92 38
La densité de l’acétate de benzyle étant plus faible,
il sera situé au-dessus de l’eau salée.
12 L’équation 1. est fausse car les noyaux père et
fils sont identiques.
L’équation 3. est fausse car les noyaux père et fils
acétate de benzyle sont identiques.
eau salée + acide acétique ›Transformations
› physiques ❚ p. 93
13 Proposition a :
On ajoute un morceau de sucre dans le café, et on
agite. Le sucre se dissout.
Proposition d :
3 a. Non, la phase liquide récupérée à la fin de Pour préparer un gâteau, on chauffe des morceaux
la synthèse est composée d’un mélange de deux de chocolat dans une casserole. Le chocolat fond.
espèces chimiques car il y a deux taches au-dessus
du dépôt C. 14
b. Oui, il y a eu synthèse d’acétate de benzyle car Avant Après
une des taches du dépôt C est arrivée au même
niveau que la tache du dépôt B.
c. Non, il n’y a pas synthèse d’huile essentielle de Fusion
jasmin car elle est composée d’un mélange de d’un solide
quatre espèces chimiques, visibles au-dessus du
dépôt D.
Dissolution
›Conclusion
› d’un solide
4 D’après le document 1, il est très difficile et soluble dans
très cher d’extraire l’acétate de benzyle de la nature un solvant
(travail pénible, de nombreuses heures de travail
Dissolution
pénible, beaucoup de main-d’œuvre à payer). d’un solide
insoluble dans
un solvant
EXERCICES
15 Voici trois exemples de changement d’état
Vérifier l’essentiel ❚ p. 92 physique :
– l’eau dans une casserole qui s’évapore (évapora-
1 B. 2 B et C. 3 A et C.
tion) ;
4 B et C. 5 B. 6 A et B. – le beurre qui fond (fusion) en préparant un gâteau ;
7 A et C. 8 A et B. 9 C. – l’eau qui forme des glaçons (solidification) en pla-
10 A et B. çant de l’eau liquide au congélateur.
16 1. H2O (g) → H2O (ℓ)
Acquérir les notions
2. C12H22O11 (s) → C12H22O11 (aq)
›Transformations
› nucléaires ❚ p. 93 3. C18H34O2 (ℓ) → C18H34O2 (s)
11 1. 210
84 Po → 82 Pb + 2 He
206 4
4. CO2 (g) → CO2 (s)

Noyaux Particules ›Transformations


› chimiques ❚ p. 94
17 1. 2 CO + O2 → 2 CO2
père fils captée émise
2. N2 + 3 H2 → 2 NH3
210 Po
84
206 Pb
82
− 4 He
2

CHAPITRE 4 • Transformations de la matière 49


18 1. 25 1. Les réactifs : C (s) et O2 (g).
Le produit : un gaz, formé d’atomes de carbone et
Espèce(s)
Réactifs Produit(s) d’oxygène, qui trouble l’eau de chaux, il ne peut
spectatrice(s)
s’agir que du dioxyde de carbone CO2 .
Transfor- 2. C (s) + O2 (g) → CO2 (g)
C et O2 CO2 N2
mation A 3. À la fin de la réaction, il reste encore du charbon,
Transfor- donc le carbone C est en excès et le dioxygène O2
Cu2+ et Zn Zn2+ et Cu SO2−
4 et H2O est limitant.
mation B
26
2. Transformation A : C + O2 → CO2
Transformation B : Cu2+ + Zn → Cu + Zn2+ Réactif
État initial État final
limitant
19 2. C2H4 + 3 O2 → 2 CO2 + 2 H2O
3. Cu2+ + 2 Ag → Cu + 2 Ag2+ H2 O2 H2 O2 H2O H2 O2

20 a. CH4 + 2 Cl2 → C + 4 HCl


b. C2H6O + 3 O2 → 2 CO2 + 3 H2O Exp. 1 H2

c. Zn + 2 H+ → Zn2+ + H2
21 a. 1 N2 (g) + 2 H2 (g) → 1 N2H4 (g) Exp. 2 H2 et O2
7
b. 1 C2H6 (g) + O2 (g) → 3 H2O (ℓ) + 2 CO2 (g)
2
c. 1 CuO (s) + 2 H+ (aq) → 1 Cu2+ (aq) + 1 H2O (ℓ) Exp. 3 O2
d. 11 H2O (ℓ) + 12 CO2 (g) → 1 C12H22O11 (s) + 12 O2 (g)

25
23 1 C8H18 (ℓ) + O2 (g) → 8 CO2 (g) + 9 H2O (ℓ)
2 27 D’après les coefficients stœchiométriques,
9 la réaction de 1 mol de Fe nécessite 2 mol de H+.
1 C8H18 (ℓ) + O2 (g) → 8 C (s) + 9 H2O (ℓ) Expérience 1 :
2
Pour 2 mol de Fe, il faut 4 mol de H+. Or on en a 6,
17 donc Fe est limitant.
1 C8H18 (ℓ) + O2 (g) → 8 CO (g) + 9 H2O (ℓ)
2 Expérience 2 :
1 N2 (g) + 1 O2 (g) → 2 NO (g) Pour 3 mol de Fe, il faut 6 mol de H+. Or on en a 4,
donc H+ est limitant.
24 Un airbag peut vous sauver la vie au cours Expérience 3 :
d’une avalanche. Il s’agit d’un coussin qui se gonfle Pour 5 mol de Fe, il faut 10 mol de H+ : les deux
très rapidement pendant la chute dans le but de réactifs sont limitants.
vous maintenir à la surface de la coulée de neige.
En cas de chute, une étincelle déclenche la décom- 28 a. 2 Mg + O2 → 2 MgO
position thermique de l’azoture de sodium NaN3 (s) D’après l’équation chimique, pour 3 mol de O2 ,
qui forme du sodium métallique Na (s) et libère du il faut 6 mol de Mg.
diazote gazeux N2 (g). Or on a seulement 3 mol de Mg, donc Mg est le
réactif limitant pour cette transformation.
1. Identifier le(s) réactif(s) et le(s) produit(s) de la
b. Al3+ + 3 Cl− → Al Cl3
réaction chimique.
D’après l’équation chimique, pour 3 mol de Al3+ ,
2. Écrire l’équation chimique équilibrée en ajustant il faut 9 mol de Cl−.
les nombres stœchiométriques. Or on a seulement 3 mol de Cl−, donc Cl− est le réac-
3. Pourquoi l’airbag gonfle-t-il pendant la chute ? tif limitant pour cette transformation.
Corrigé : c. H2 + Cl2 → 2 HCl
1. Le réactif : NaN3 (s). D’après l’équation chimique, pour 3 mol de H2 ,
Les produits : Na (s) et N2 (g). il faut 3 mol de Cl2 .
2. 2 NaN3 (s) → 2 Na (s) + 3 N2 (g) Donc H2 et Cl2 sont des réactifs limitants pour cette
3. Un des produits est un gaz, il occupe beaucoup transformation.
plus de place que le solide initial, donc le ballon se
gonfle.

50
29 a. Cl2 + 2 HI → 2 HCl + I2 Exercices similaires
❚ p. 96 et 97
D’après l’équation chimique, pour 1 mol de Cl2 , aux exercices résolus
il faut 2 mol de HI. 33 1. D’après la description de la transformation,
D’après l’énoncé, on a 8 mol de Cl2 , donc il faut de nouvelles espèces chimiques se forment (CO2(g)
16 mol de HI. et H2O(g)). Ces espèces chimiques n’existaient pas
b. 4 Na + O2 → 2 Na2O à l’état initial, il s’agit donc d’une transformation
D’après l’équation chimique, pour 4 mol de Na, chimique.
il faut 1 mol de O2 . 2. C2H4 (g) + x O2 (g) → 2 CO2 (g) + 2 H2O (g)
D’après l’énoncé, on a 8 mol de Na, donc il faut Pour que l’équation soit ajustée, il faut, pour chaque
2 mol de O2 . type d’atome, le même nombre d’atomes dans les
c. 2 Al + 3 H2O → Al2O3 + 3 H2 réactifs et les produits.
D’après l’équation chimique, pour 2 mol de Al, Pour l’élément oxygène, à droite de l’équation, on a :
il faut 3 mol de H2O. 2 CO2 + 2 H2O
D’après l’énoncé, on a 8 mol de Al, donc il faut 2 × 2 + 2 = 6 O, il faut donc à gauche de l’équation
12 mol de O2 . autant de O.
›Synthèse
› d’une espèce chimique ❚ p. 95 Comme à gauche on a O2 , on en déduit que x = 3.
30 1. Rôle de la pierre ponce : réguler l’ébullition. Pour respecter la conservation de l’élément oxy-
2. En cas de surchauffe, on peut descendre le gène O, il faut x = 3.
support rapidement et arrêter le chauffage du 3. C2H4 (g) + 3 O2 (g) → 2 CO2 (g) + 2 H2O (g)
mélange réactionnel, c’est plus rapide que de cou- D’après les nombres stœchiométriques, la réaction
per l’alimentation électrique du chauffe-ballon. de 1 mol de C2H4 nécessite 3 mol de O2 .
3. On fixe le ballon à une potence pour tenir le On en déduit, par proportionnalité, que la combus-
montage et éviter qu’il ne bascule. Et si on doit des- tion de 5 mol de C2H4 nécessite 5 × 3 = 15 mol de
cendre le support rapidement (question 2.), il faut O2 . Or le récipient contient 20 mol de O2 , donc O2
que le ballon reste suspendu. est en excès et C2H4 est le réactif limitant.
4. Non, on ne doit pas fermer l’extrémité supérieure 4. Équation de liquéfaction de l’eau :
du réfrigérant car entre le début du chauffage (ini- H2O (g) → HO2 (ℓ)
tialement, le montage est froid) et l’ébullition, la 35 CO2 + 3 H2 → CH4O + H2O
pression à l’intérieur de l’ensemble « ballon et réfri- 1. D’après les nombres stœchiométriques, la réac-
gérant » change. tion de 1 mol de CO2 nécessite 3 mol de H2 .
31 1. Schéma de montage de chauffage à reflux : On en déduit, par proportionnalité, que la réaction
nécessite 3 × 0,20 = 0,60 mol de H2 . Or la synthèse
est réalisée (d’après l’énoncé) à partir de 0,40 mol
de H2 , donc les réactifs CO2 et H2 ne sont pas intro-
sortie de l’eau
duits dans les proportions stœchiométriques.
2. La quantité initiale (n2 = 0,40 mol) de H2 est infé-
réfrigérant rieure à la quantité nécessaire (n = 0,60 mol), donc
entrée de l’eau
H2 est le réactif limitant.

mélange réactionnel
+ grains de pierre ponce
Croiser les notions ❚ p. 98
ballon
36 1. Transformation physique.
chauffe-ballon 2. Transformation nucléaire.
3. Transformation chimique.
4. Transformation physique.
37 1. Transformation physique.
2. L’arôme de banane obtenu par synthèse est
2. Transformation nucléaire.
identique à celui obtenu par extraction car les deux
taches situées au-dessus des dépôts A et B sont à la 3. Transformation chimique.
même hauteur. 4. Transformation chimique.
38 1. Le dioxygène provient de l’air.
2. 4 Al + 3 O2 → 2 Al2O3

CHAPITRE 4 • Transformations de la matière 51


3. Le dioxygène O2 de l’air est en large excès, c’est 6. Il y a trop de CO2 dans l’atmosphère, donc tout ce
l’aluminium Al le réactif limitant. qui consomme du CO2 est favorable à la planète et
4. L’alumine est étanche à l’air, elle empêche donc permet de limiter l’effet de serre.
le dioxygène de réagir avec les atomes d’aluminium 42 1. Étape 1 : dispositif ➋.
qui sont en profondeur. Seule une corrosion en Étape 2 : dispositif ➌.
surface est possible. Étape 3 : dispositif ➍.
39 1. Oui, une transformation chimique s’est pro- 2. a. Le chauffage est utile pour accélérer la trans-
duite car une nouvelle espèce chimique s’est for- formation chimique.
mée, l’eau H2O. b. Le réfrigérant refroidit les vapeurs du mélange
2. Les réactifs sont H3O+ et HO−. réactionnel et les liquéfient. Une fois sous forme
Le produit est H2O. liquide, elles retournent dans le ballon.
Les espèces spectatrices sont Cl− et Na+. 3. La filtration sur Büchner est plus rapide, et le
3. H3O+ (aq) + HO− (aq) → 2 H2O (ℓ) solide obtenu est plus « sec »
4. D’après les nombres stœchiométriques, la réac- 43 1. La combustion du carburant est une trans-
tion de 1 mol de H3O+ nécessite 1 mol de HO−. formation chimique car de nouvelles espèces
On en déduit, par proportionnalité, que la réaction chimiques sont formées, le dioxyde de carbone CO2
de 5 mol de H3O+ nécessite 5 mol de HO−. et l’eau H2O.
Or la solution ne contient que 3 mol de HO−, donc 2. • Combustion complète de l’éthanol :
HO− est le réactif limitant. C2H6O (ℓ) + 3 O2 (g) → 2 CO2 (g) + 3 H2O (g)
40 1. H2 (ℓ) → H2 (g) est une transformation • Combustion complète de l’octane :
physique. 25
C8H18 (ℓ) + O2 (g) → 8 CO2 (g) + 9 H2O (g)
2. a. 2 H2 + O2 → 2 H2O est une transformation 2
chimique. 3. a. D’après l’énoncé, le carburant est constitué de
b. Pour 2 mol de H2 , il faut 1 mol de O2 , donc pour 85 % d’éthanol et de 15 % d’octane.
40 mol de H2 , il faut 20 mol de O2 . Le réservoir contient 50,0 L de carburant, donc les
volumes V1 et V2 sont :
41 1. C’est la première fois que l’on a réussi à
85
reproduire la nature, donc il n’y a pas de « force V1 = × 50,0 L = 42,5 L
vitale » responsable de la création et de l’existence 100
de la matière. L’Homme sait le faire. 15
V2 = × 50,0 L = 7,5 L
2. Formule brute de l’urée : CN2H4O. 100
3. CO2 + 2 NH3 → CN2H4O + H2O b. Parmi les données, on a les masses volumiques ρ
de l’éthanol et de l’octane, donc, pour calculer les
4. L’industriel doit utiliser 2,5 × 103 mol de CO2 .
m
5. On cherche d’abord le nombre N de molécules masses, on utilise la formule ρ = dont on en déduit :
V
de CO2 et la masse m d’une molécule de CO2 .
D’après le cours, on sait que la quantité de matière n, m=ρ·V
exprimée en mol, est : m1 = ρ1 · V1 m2 = ρ2 · V2
N m1 = 789 × 42,5 m2 = 703 × 7,5
n= m1 = 33 532,5 g m2 = 5 272,5 g
NA
m1 = 3,35 × 104 g m2 = 5,27 × 103 g
avec N le nombre d’entités chimiques et NA la
m1 = 33,5 kg m2 = 5,27 kg
constante d’Avogadro : NA = 6,02 × 1023 mol−1.
Donc N = n ∙ NA . c. D’après le cours, on sait que :
N = 2,5 × 103 × 6,02 × 1023 – la quantité de matière n, exprimée en mol, est :
N = 1,51 × 1027 molécules de CO2 N
n=
La masse m d’une molécule de CO2 est : NA
m = mC + 2 × mO avec N le nombre d’entités chimiques et NA la
m = 2,00 × 10−23 + 2 × 2,67 × 10−23 constante d’Avogadro NA = 6,02 × 1023 mol−1 ;
m = 7,34 × 10−23 g – un échantillon de masse méch. contient un nombre
La masse de CO2 que l’industriel devra utiliser est : N d’atomes égal à :
N∙m méch.
N=
1,51 × 1027 × 7,34 × 10−23 = 1,10 × 105 g = 110 kg matome

52
méch. 1 m = 4 × 2,00 × 10−23 + 6 × 1,67 × 10−24 + 3 × 2,67 × 10−23
Donc : n= ×
matome NA m = 1,70 × 10−22 g
D’après le cours, on sait que la quantité de
La masse d’une molécule d’éthanol C2H6O est :
matière n, exprimée en mol, est :
m = 2 × 2,00 × 10−23 + 6 × 1,67 × 10−24 + 1 × 2,67 × 10−23 N
m = 7,67 × 10−23 g n=
NA
Donc :
avec N le nombre d’entités chimiques et NA la
m 1 3,35 × 10 4 constante d’Avogadro NA = 6,02 × 1023 mol−1.
n1 = 1 × =
m NA 7,67 × 10 −23 × 6,02 × 1023 méch. anydride
n1 = 726 mol N=
mmolécule anydride
La masse d’une molécule d’octane C8H18 est :
21,6
m = 8 × 2,00 × 10−23 + 18 × 1,67 × 10−24 N=
1,70 × 10−22
m = 1,9 × 10−22 g
N = 1,27 × 1023 molécules
Donc :
1,27 × 1023
m 1 5,27 × 103 Donc n = soit :
n2 = 2 × = 6,02 × 1023
m NA 1,9 × 10 −22 × 6,02 × 1023
n = 0,211 mol d’anhydride éthanoïque
n2 = 46,1 mol b. Les nombres stœchiométriques sont tous égaux
4. a. On peut considérer que l’air est disponible à 1, donc pour 0,211 mol d’anhydride éthanoïque,
« à volonté », donc le réactif limitant est l’éthanol il faut 0,211 mol d’acide salicylique, or on utilise
pour sa combustion, et l’octane pour la sienne. seulement 0,0722 mol d’acide salicylique.
b. Il faut traiter les deux combustions séparément. 0,0722 < 0,211 donc l’acide salicylique est le réactif
• Combustion de l’éthanol : limitant.
D’après les nombres stœchiométriques, la réaction 5. a. Schéma :
de 1 mol d’éthanol C2H6O nécessite 3 mol de O2 .
Pour 726 mol d’éthanol, il faut 3 × 726 = 2 178 mol
de O2 . sortie de l’eau
• Combustion de l’octane :
D’après les nombres stœchiométriques, la réaction
25 réfrigérant
de 1 mol d’octane C8H18 nécessite mol de O2 . entrée de l’eau
2
25
Pour 46,1 mol d’octane, il faut × 46,1 = 576 mol mélange réactionnel
2 + grains de pierre ponce
ballon
de O2 .
• Au total, il faut donc 2 178 + 576 = 2,75 × 103 mol
chauffe-ballon
de O2 .
44 C4H6O3 + C7H6O3 → C9H8O4 + C2H4O2
1. Les réactifs : l’anhydride éthanoïque C4H6O3 et
l’acide salicylique C7H6O3 .
b. Un tel montage permet d’accélérer la réaction
2. L’élément C :
sans perte du mélange réactionnel par évaporation.
4 + 7 = 9 + 2 donc il y a conservation de C.
L’élément H : 6. L’aspirine est très peu soluble dans le mélange
6 + 6 = 8 + 4 donc il y a conservation de H. réactionnel à basse température, donc elle devient
L’élément O : solide lorsqu’on le refroidit.
3 + 3 = 4 + 2 donc il y a conservation de O. 7. On a bien synthétisé l’aspirine car la tache la plus
3. On doit mesurer un volume V d’anhydride étha- haute du chromatogramme, au-dessus du dépôt E,
noïque égal à : est à la même hauteur que la tache issue du témoin T.
m 21,6 L’aspirine obtenue n’est pas pure car il y a aussi une
V= = soit V = 20,0 mL. autre tache, il s’agit probablement du réactif en excès.
ρ 1,08
4. a. La masse m d’une molécule d’anhydride étha- 45 EXEMPLE D’EXPOSÉ ORAL
noïque C4H6O3 est :
Les deux transformations chimiques sont l’inverse
m = 4 × mC + 6 × mH + 3 × mO
l’une de l’autre.

CHAPITRE 4 • Transformations de la matière 53


La plus « efficace » des deux est la photosynthèse, L’eau monte car elle prend la place du dioxygène :
donc globalement, les plantes ont besoin d’eau, faux, car l’eau monte essentiellement à cause de la
elles consomment du dioxyde de carbone CO2 et contraction des gaz à l’intérieur du verre, lorsqu’ils
fabriquent du dioxygène O2 . se refroidissent.
Les animaux ont besoin des plantes puisque pour 48 › Démarche experte
leur respiration, ils ont besoin de dioxygène O2 et Il faut d’abord déterminer les quantités de matière ini-
rejettent du dioxyde de carbone CO2 . tiales (en mol) de réactifs : calcaire et acide éthanoïque.
46 Ce prototype de véhicule consomme du dihy- On utilise ensuite les nombres stœchiométriques de
drogène (présent dans son réservoir). Il consomme l’équation de la réaction pour déterminer s’il y a assez de
aussi du dioxygène (présent dans l’air) et fabrique vinaigre pour faire disparaître la totalité de la coquille.
de l’eau. Pour le calcaire, on calcule la masse d’une molécule de
Les espèces chimiques initialement présentes (H2 calcaire, puis le nombre de molécules présentes dans
et O2) disparaissent, les atomes sont conservés 6,0 g de la coquille. Enfin, on en déduit la quantité de
mais réorganisés pour former une nouvelle espèce matière correspondante.
chimique qui n’était pas présente à l’état initial (l’eau Pour l’acide éthanoïque, on détermine d’abord la
H2O). Il s’agit donc d’une transformation chimique. masse d’acide éthanoïque dans 150 mL de vinaigre.
Puis, on reprend le même raisonnement que pour le
calcaire (masse d’une molécule d’acide éthanoïque,
Acquérir des compétences ❚ p. 101 nombre de molécules d’acide éthanoïque dans 150 mL
47 › Analyse de vinaigre). Enfin, on en déduit la quantité de matière
C25H52 (s) + 38 O2 (g) → 25 CO2 (g) + 26 H2O (g) correspondante.

1. Non, car la réaction consomme du gaz O2 mais ■■ Calcaire CaCO3 :


forme aussi des gaz, du CO2 et H2O. • On calcule la masse m d’une molécule de calcaire
CaCO3 :
2. L’eau produite par la combustion se liquéfie au
m = mCa + mC + 3 × mO
contact des parois froides du verre :
H2O (g) → H2O (ℓ) m = 6,66 × 10−23 + 2,00 × 10−23 + 3 × 2,67 × 10−23
m = 1,67 × 10−22 g
3. Le CO2 produit par la combustion a une plus
• On calcule le nombre N de molécules de calcaire
grande masse volumique que celle de l’air, il s’ac-
dans 6,0 g de la coquille :
cumule donc dans la partie basse du verre, là où se
méch. calcaire
produit la combustion. Il empêche alors probable- N=
ment la combustion de se faire (doc. 4) car il prive la mmolécule calcaire
flamme du dioxygène nécessaire à la combustion. 6,0
N=
4. Initialement, le mélange gazeux dans le verre 1,67 × 10−22
est chaud. Lorsque la flamme s’éteint, il se refroidit N = 3,6 × 1022 molécules
rapidement et se contracte. C’est cette contraction • On en déduit la quantité de matière n correspon-
qui est majoritairement responsable de la montée dante :
de l’eau, qui se produit surtout après extinction de N
la flamme. n=
NA
La faible montée de l’eau avant l’extinction peut
3,6 × 1022
être interprétée de la façon suivante : si on consi- n=
dère que toute la vapeur d’eau produite se liquéfie, 6,02 × 1023
alors, d’après les nombres stœchiométriques, on n = 0,060 mol
consomme plus de gaz que ce que l’on en produit.
■■ Acide éthanoïque C2H4O2 :
5. On pourrait penser que les « environ 20 % » • On détermine d’abord la masse méch. d’acide étha-
d’eau dans le verre, sont dus aux 21 % de dioxy- noïque dans 150 mL de vinaigre :
gène présent dans l’air, qui ont été consommés au 8
cours de la combustion. méch. = 150 × = 12 g
1 000
›Synthèse
› • On calcule la masse m d’une molécule d’acide
La bougie s’éteint car elle a consommé tout le dioxy- éthanoïque C2H4O2 :
gène : faux, car la bougie s’éteint avant d’avoir m = 2 × mC + 4 × mH + 2 × mO
consommé tout le dioxygène, à cause de la forma- m = 2 × 2,00 × 10−23 + 4 × 1,67 × 10−24 + 2 × 2,67 × 10−23
tion du CO2 .
m = 1,00 × 10−22 g

54
• On calcule le nombre N de molécules d’acide étha- m = 1,00 × 10−22 g
noïque dans 150 mL de vinaigre : • On calcule le nombre N de molécules d’acide étha-
méch. noïque dans 150 mL de vinaigre :
N=
mmolécule méch.
N=
12 mmolécule
N=
1,00 × 10−22 12
N=
N = 1,2 × 1023 molécules 1,00 × 10−22
N = 1,2 × 1023 molécules
• On en déduit la quantité de matière n correspon-
dante : • On en déduit la quantité de matière n correspon-
N dante :
n= N
NA n=
NA
1,2 × 1023
n=
6,02 × 1023 1,2 × 1023
n=
6,02 × 1023
n = 0,20 mol
n = 0,20 mol
Conclusion :
3. D’après les nombres stœchiométriques de
D’après les nombres stœchiométriques de l’équa-
l’équation de la réaction, pour 0,060 mol de cal-
tion de la réaction, pour 0,060 mol de calcaire,
caire, il faut 2 × 0,060 = 0,12 mol d’acide éthanoïque.
il faut 2 × 0,060 = 0,12 mol d’acide éthanoïque. Or
Or on dispose de 0,20 mol d’acide éthanoïque, c’est
on dispose de 0,20 mol d’acide éthanoïque, c’est
plus qu’il n’en faut. Donc, l’élève dispose suffisam-
plus qu’il n’en faut. Donc, l’élève dispose suffisam-
ment de vinaigre.
ment de vinaigre.
›Démarche
› avancée ›Démarche
› élémentaire
1. a. La masse m d’une molécule de calcaire CaCO3
1. • On calcule la masse m d’une molécule de cal-
est :
caire CaCO3 :
m = mCa + mC + 3 × mO
m = mCa + mC + 3 × mO
m = 6,66 × 10−23 + 2,00 × 10−23 + 3 × 2,67 × 10−23
m = 6,66 × 10−23 + 2,00 × 10−23 + 3 × 2,67 × 10−23
m = 1,67 × 10−22 g
m = 1,67 × 10−22 g
b. Le nombre N de molécules de calcaire dans 6,0 g
• On calcule le nombre N de molécules de calcaire
de la coquille est :
dans 6,0 g de la coquille :
méch. calcaire
méch. calcaire N=
N= mmolécule calcaire
mmolécule calcaire
6,0
6,0 N=
N= 1,67 × 10−22
1,67 × 10−22
N = 3,6 × 1022 molécules
N = 3,6 × 1022 molécules
c. La quantité de matière n correspondante dans la
• On en déduit la quantité de matière n correspon- coquille est :
dante : N
n=
N NA
n=
NA 3,6 × 1022
n=
3,6 × 1022 6,02 × 1023
n=
6,02 × 1023 n = 0,060 mol
n = 0,060 mol 2. a. La masse méch. d’acide éthanoïque dans
2. • On détermine d’abord la masse méch. d’acide 150 mL de vinaigre à 8 % est :
éthanoïque dans 150 mL de vinaigre : 8
méch. = 150 × = 12 g
8 1 000
méch. = 150 × = 12 g
1 000 b. • On calcule la masse m d’une molécule d’acide
• On calcule la masse m d’une molécule d’acide éthanoïque C2H4O2 :
éthanoïque C2H4O2 : m = 2 × mC + 4 × mH + 2 × mO
m = 2 × mC + 4 × mH + 2 × mO m = 2 × 2,00 × 10−23 + 4 × 1,67 × 10−24 + 2 × 2,67 × 10−23
m = 2 × 2,00 × 10−23 + 4 × 1,67 × 10−24 + 2 × 2,67 × 10−23 m = 1,00 × 10−22 g

CHAPITRE 4 • Transformations de la matière 55


• On calcule le nombre N de molécules d’acide étha- • On calcule le nombre N de molécules de dihydro-
noïque dans 150 mL de vinaigre : gène H2 :
méch. méch.
N= N=
mmolécule mmolécule
12 50,0 × 103
N= N=
1,00 × 10−22 3,34 × 10−24
N = 1,2 × 1023 molécules N = 1,5 × 1028 molécules de H2
• On en déduit la quantité de matière n correspon- • On en déduit la quantité de matière n correspon-
dante : dante :
N N
n= n=
NA NA
1,2 × 1023 1,5 × 1028
n= n=
6,02 × 1023 6,02 × 1023
n = 0,20 mol n = 25 × 103 mol de H2
3. D’après les nombres stœchiométriques de • D’après les nombres stœchiométriques de
l’équation de la réaction, pour 0,060 mol de cal- l’équation de la réaction, pour 2 mol de H2 , il faut
caire, il faut 2 × 0,060 = 0,12 mol d’acide éthanoïque. 1 mol de O2 , donc pour 25 × 103 mol de H2 , il faut
Or on dispose de 0,20 mol d’acide éthanoïque, c’est 12,5 × 103 mol de O2 .
plus qu’il n’en faut. Donc, l’élève dispose suffisam- Le nombre N de molécules de O2 nécessaires est
ment de vinaigre. alors :
49 › Le problème à résoudre N = n ∙ NA
N = 12,5 × 103 × 6,02 × 1023
2 H2 + O2 → 2 H2O
N = 7,5 × 1027 molécules de O2
• On calcule la masse m d’une molécule de dihydro- La masse m d’une molécule de dioxygène O2 est :
gène H2 : m = 2 × mO
m = 2 × mH m = 2 × 2,67 × 10−23
m = 2 × 1,67 × 10−24 m = 5,34 × 10−23 g
m = 3,34 × 10−24 g Conclusion :
La masse de dioxygène consommé est donc :
7,5 × 1027 × 5,34 × 10−23 = 4,0 × 105 g , environ 400 kg
de O2 !!

56
THÈME 1
CONSTITUTION ET CHAPITRE

5
TRANSFORMATIONS DE LA MATIÈRE

Transferts d’énergie
Manuel p. 104

LE PROGRAMME
• 2. Modélisation des transformations Notions abordées au collège (cycle 4)
de la matière et transfert d’énergie Transformations physiques : changement d’état,
[…] Une première approche des énergies mises en conservation de la masse, variation du volume,
jeu lors des trois types de transformations de la température de changement d’état.
matière permet de montrer que l’énergie transfé- Transformations chimiques : conservation de la
rée lors d’une transformation dépend des quanti- masse, redistribution d’atomes, notion d’équa-
tés de matière des espèces mises en jeu. […] tion chimique, réactions entre espèces acides et
basiques en solution, réactions d’une espèce acide
sur un métal, mesure de pH.

Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation

A) Transformation physique

[…] […]
Transformations physiques Identifier le sens du transfert thermique lors d’un changement d’état
endothermiques et et le relier au terme exothermique ou endothermique.
exothermiques. Exploiter la relation entre l’énergie transférée lors d’un changement d’état
Énergie de changement et l’énergie massique de changement d’état de l’espèce.
d’état et applications. Relier l’énergie échangée à la masse de l’espèce qui change d’état.

B) Transformation chimique

[…] […]
Transformations chimiques Suivre l’évolution d’une température pour déterminer le caractère endothermique
endothermiques et ou exothermique d’une transformation chimique et étudier l’influence de la masse
exothermiques. du réactif limitant.
Capacité mathématique : utiliser la proportionnalité.

C) Transformation nucléaire

[…] […]
Aspects énergétiques des Relier l’énergie convertie dans le Soleil et dans une centrale nucléaire
transformations nucléaires : à des réactions nucléaires.
Soleil, centrales nucléaires.

POUR VÉRIFIER LES ACQUIS ❚ p. 104 ›Exemple


› de réponse attendue
L’élément chimique radium est transformé en deux
 SITUATION 1 autres éléments, radon et hélium, il s’agit donc
d’une transformation nucléaire.
Il s’agit ici de vérifier que les élèves ont bien acquis
au chapitre 4 la notion de transformation nucléaire, › classe de 2de
›En
en particulier qu’ils savent distinguer une transfor- L’activité 4 qui inclut trois animations est réalisable
mation nucléaire d’une transformation chimique en classe inversée. Elle permet de relier l’énergie
ou physique à partir de l’équation modélisant la libérée par le Soleil, ou convertie en électricité dans
réaction. les centrales nucléaires, à des transformations
nucléaires.

57
Le document 4 présente un axe de la recherche changements d’états à travers une application que
scientifique actuelle à travers le projet ITER. tous les élèves connaissent.
›Exploitation
› et analyse
 SITUATION 2
1 a. D’après le document 2, dans l’évaporateur,
Il s’agit ici de vérifier un acquis du cycle 4 néces- il se produit une vaporisation du fluide frigorigène.
saire à ce chapitre qui porte sur les diverses formes b. Le transfert thermique s’effectue de l’intérieur
d’énergie. du réfrigérateur vers le fluide dans l’évaporateur.
›Exemple
› de réponse attendue c. Ce résultat (réponse à la question b) permet de
conclure que la vaporisation est endothermique, ce
L’énergie est stockée sous forme d’énergie chimique
qui est précisé dans le document 4.
dans la pile, transférée ensuite sous forme d’éner-
gie électrique dans le circuit électrique, et enfin 2 a. D’après le document 2, dans le condenseur,
convertie en énergie lumineuse par la lampe. il se produit une liquéfaction du fluide frigorigène.
› classe de 2de
›En b. Cette appellation de condenseur n’est pas cor-
recte puisqu’il ne s’agit pas d’une condensation.
Les élèves découvriront que certaines transforma-
Liquéfaction serait plus adaptée.
tions qui libèrent ou consomment de l’énergie ther-
c. La liquéfaction est exothermique.
mique sont utilisées dans des applications comme
le fonctionnement du réfrigérateur (dans l’acti- ›Synthèse

vité 1) ou les centrales nucléaires (dans l’activité 4). 3 La vaporisation du fluide frigorigène dans l’éva-
porateur est endothermique, le fluide reçoit alors
 SITUATION 3 un transfert thermique de l’intérieur du réfrigéra-
teur, ce qui abaisse la température de l’intérieur.
Dans cette troisième situation, les élèves sont invi-
Le fluide passe ensuite dans le condenseur où il est
tés à justifier qu’un transfert d’énergie a bien lieu
liquéfié, il cède alors un transfert thermique vers
dans une situation relativement simple. Pour cela,
l’air extérieur de la cuisine. Et ainsi de suite lors de
ils doivent identifier deux systèmes physiques : l’un,
chaque cycle.
le cycliste, transférant de l’énergie à l’autre, le vélo.
›Exemple
› de réponse attendue p. 107 ❚ ACTIVITÉ 2
Les jambes du cycliste en rotation possèdent une
énergie cinétique. Elles entraînent la rotation du Détermination
pédalier et finalement, par le biais de la chaîne et de l’énergie massique de vaporisation
de la roue arrière, l’avancée du vélo qui possède de l’eau��������������������� TP Démarches différenciées
donc une énergie cinétique : il s’agit donc bien d’un
Commentaires pédagogiques
transfert d’énergie (cinétique) du cycliste au vélo.
et compléments expérimentaux
› classe de 2de
›En L’énergie fournie par le chauffe-ballon n’est pas
Dans l’activité 1, les élèves identifient le sens du entièrement utilisée pour vaporiser l’eau à cause de
transfert thermique lors d’un changement d’état et le pertes, notamment dans l’air, que l’on pourra évo-
relient au terme exothermique ou endothermique. quer avec les élèves comme de possibles sources
Dans l’activité 3 expérimentale, les mesures de la d’erreurs.
variation de température du système permettent Il est nécessaire de faire fonctionner le mon-
de distinguer transformations chimiques endother- tage une dizaine de minutes pour réaliser les
miques et transformations chimiques exothermiques. mesures afin d’atteindre le régime permanent de
distillation : la température de la verrerie ne varie
plus et les pertes sont moindres.
ACTIVITÉS Pendant une durée donnée, le volume d’eau
vaporisée au niveau du ballon est égal au volume
p. 106 ❚ ACTIVITÉ 1
d’eau liquéfiée dans le réfrigérant et tombant dans
Transfert thermique l’éprouvette graduée.
lors d’un changement d’état Au déclenchement du chronomètre, on remplace
l’erlenmeyer par une éprouvette graduée. Lorsque
Commentaires pédagogiques l’on arrête le chronomètre, on remplace l’éprouvette
et compléments expérimentaux par l’erlenmeyer et on lit le volume d’eau vaporisée
L’objectif de cette activité est d’identifier le carac- (puis liquéfiée) dans l’éprouvette graduée.
tère endothermique ou exothermique de certains

58
■■ Exemples de mesures ›Démarche
› avancée
Avec un chauffe-ballon de puissance maximale 1. Le volume d’eau évaporée mesuré est V = … mL.
P = 150 W, on mesure le volume d’eau vaporisée au La masse d’eau correspondante est :
bout de 10 minutes : V = 31 mL, ce qui correspond à m=ρ∙V
une masse m = ρ ∙ V ; m = 1,0 g ∙ mL−1 × …
m = 1,0 × 31 = 31 g soit m = 31 × 10−3 kg . m = … g soit m = … × 10−3 kg .
On calcule la valeur du transfert thermique Q
2. a. La valeur du transfert thermique Q fourni par
ayant permis la vaporisation de ce volume d’eau
le chauffe-ballon en 10 min est :
(Δt = 10 min = 600 s) :
Q = P ∙ Δt
Q = P ∙ Δt = 150 × 600 = 9,00 × 104 J
Q = … × 10 × 60
On en déduit la valeur de l’énergie massique de
Q=…J
vaporisation de l’eau Lvap (eau) :
b. La valeur de l’énergie massique de vaporisation
Q
Lvap (eau) = de l’eau Lvap (eau) est :
m Q
9,00 × 10 4 Lvap (eau) =
Lvap (eau) = = 2,9 × 106 J ∙ kg−1 m
31 × 10 −3 …
Lvap (eau) = = … J ∙ kg−1
Les pertes d’énergie expliquent l’écart par rapport à …
la valeur de référence 2,6 × 106 J ∙ kg−1. c. Le transfert thermique cédé par le chauffe-bal-
›Démarche
› experte lon n’est pas entièrement reçu par l’eau pour être
Protocole expérimental : vaporisée, une partie est perdue dans l’atmosphère.
›Démarche
› élémentaire
• Réaliser le montage du document 2. 2. a. La valeur de la masse volumique de l’eau est
• Noter la valeur de la puissance P inscrite ρ = 1,0 g ∙ mL−1.
sur le chauffe-ballon : P = … W. b. La masse d’eau vaporisée est :
• Placer un volume d’eau dans le chauffe-bal- m=ρ·V
lon mis en fonctionnement à puissance m = 1,0 g · mL−1 × …
maximale. m = … g soit m = … × 10−3 kg .
• Après quelques minutes, déclencher un
3. La valeur du transfert thermique Q fourni par le
chronomètre et remplacer l’erlenmeyer par
chauffe-ballon en 10 min est :
une éprouvette graduée.
Q = P · Δt
• Mesurer le volume d’eau vaporisée au bout
Q = … × 10 × 60
de 10 min : V = … mL.
Q=…J
4. a. La valeur de l’énergie massique de vaporisa-
À partir de la formule Q = P ∙ Δt (doc. 3), on calcule
tion de l’eau Lvap (eau) est :
la valeur du transfert thermique ayant permis
Q
la vaporisation de ce volume d’eau (Δt = 10 min Lvap (eau) =
= 600 s). m

Le volume d’eau vaporisée correspond à une masse Lvap (eau) = = … J · kg−1
m=ρ∙V; …
m = … × … = … g soit m = … × 10−3 kg . b. Le transfert thermique cédé par le chauffe-bal-
On en déduit la valeur de l’énergie massique de lon n’est pas entièrement reçu par l’eau pour être
vaporisation de l’eau Lvap (eau) : vaporisée, une partie est perdue dans l’atmosphère.
Q
Lvap (eau) = ACTIVITÉ 3
m p. 108 ❚

Lvap (eau) = = … J ∙ kg−1 Transfert thermique lors
… d’une transformation chimique��������������� TP
On compare ensuite cette valeur à celle donnée :
Lvap (eau) = 2,3 × 106 J ∙ kg−1. Commentaires pédagogiques
Sources d’erreurs : le transfert thermique cédé par et compléments expérimentaux
le chauffe-ballon n’est pas entièrement reçu par Les solutions d’acide chlorhydrique et de soude
l’eau pour être vaporisée, une partie est perdue étant relativement concentrées (1 mol · L−1), il est
nécessaire de porter des gants et des lunettes lors
dans l’atmosphère.
des manipulations.

CHAPITRE 5 • Transferts d’énergie 59


■■ Exemples de mesures b. Plus la masse du réactif limitant est grande, plus
• Expérience 1 : la variation de température est importante.
La température du système chimique passe de
Ti = 19,8 °C à Tf = 25,4 °C. p. 109 ❚ ACTIVITÉ 4
• Expérience 2 :
Avec 2,0 g d’hydrogénocarbonate de sodium, la Énergie libérée lors des
température du système passe de Ti = 20,5 °C à transformations nucléaires����� Classe inversée
Tf = 16,0 °C.
Avec 1,0 g d’hydrogénocarbonate de sodium, la Commentaires pédagogiques
température du système passe de Ti = 20,5 °C à et compléments expérimentaux
Tf = 18,0 °C. ■■ Animations
›Expériences
› et analyse (→ disponibles par l’application Bordas Flashpage, ainsi
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
1 b. La température du système chimique aug-
mente, la transformation est exothermique. ◗◗Fusion nucléaire ❚ p. 109
c. H+ (aq) + HO− (aq) → H2O (ℓ) Cette animation permet de visualiser une modéli-
sation de la fusion d’un noyau de deutérium et d’un
2 b. La température du système diminue, la noyau de tritium, et de comprendre qu’elle n’est
transformation est endothermique. possible dans les étoiles que dans des conditions
c. NaHCO3 (s) + H+ (aq) → Na+ (aq) + H2O (ℓ) + CO2 (g) extrêmes de température.
d. Les nombres stœchiométriques des deux réac-
◗◗Fission nucléaire ❚ p. 109
tifs étant égaux, le réactif limitant est celui introduit
Cette animation permet de visualiser une modéli-
en plus petite quantité :

ni (NaHCO3) =
(
mi NaHCO3 ) sation de la fission d’un noyau d’uranium 235 et les
réactions en chaîne provoquées par les neutrons
(mNa + mH + mC + 3 × mO ) × NA produits.
ni (NaHCO3) = ◗◗Le projet ITER ❚ p. 109
2,0 Cette animation permet de visualiser le fonctionne-
(3,82 × 10 −23 + 1,67 × 10 −24 + 1,99 × 10 −23 ment du réacteur du projet ITER, de modifier le chauf-
+ 3 × 2,66 × 10 −23 ) × 6,02 × 1023 fage du plasma et le confinement nécessaire à la
ni (NaHCO3) = 2,4 × 10−2 mol fusion nucléaire. Un deuxième onglet montre le réac-
teur en fonctionnement jusqu’à la génératrice en rota-
mi (HCl)
ni (H+) = n (H+ + Cl−) = tion grâce à la chaleur libérée par la fusion nucléaire.
(mH + mCl ) × NA
cmA × VA ›Exploitation
› et analyse
ni (H+) = 1 L’interaction forte dans les noyaux des atomes
(mH + mCl ) × NA
assure la cohésion des noyaux et est responsable
36,5 × 25 × 10 −3 de l’énergie qu’ils stockent.
ni (H+) =
(1,67 × 10 −24 + 5,89 × 10 −23 ) × 6,02 × 1023
2 Un neutron provoque la fission d’un noyau
ni (H+) = 2,5 × 10−2 mol
d’uranium, celui-ci libère 2 ou 3 neutrons qui
ni (NaHCO3) < ni (H+) donc NaHCO3 est le réactif
peuvent à leur tour provoquer la fission d’autres
limitant.
3 a. La baisse de température est moins impor- noyaux d’uranium, et ainsi de suite.
tante que celle mesurée dans la question 2 . 3 Les scientifiques cherchent à maîtriser la
b. Dans l’expérience 2, NaHCO3 (s) est introduit fusion nucléaire car elle libère plus d’énergie que la
en plus petite quantité que dans l’expérience 1. fission nucléaire, présente moins de risques (pas de
La quantité initiale d’acide chlorhydrique et donc réactions en chaîne) et ne produit pas de déchets
d’ions H+ étant la même, NaHCO3 (s) est encore hautement radioactifs comme la fission nucléaire.
le réactif limitant car il est introduit en plus petite
›Synthèse

quantité que les ions H+.
4 a. L’équation de fusion nucléaire qui libère
›Conclusion
› l’énergie du Soleil est :
4 a. On suit l’évolution de la température du 2 H + 3 H → 4 He
1 1 2 + 01n
système chimique : si la température du système
chimique baisse, la transformation est endother- b. L’équation de la fission de l’uranium dans les
mique. Si elle augmente, la transformation est centrales nucléaires est :
exothermique. 0n
1
92 U → 54 Xe + 38 Sr + 2 0 n
+ 235 140 94 1

60
EXERCICES 4. Lorsque l’on sort de l’eau après un bain, sans se
sécher, l’eau est vaporisée par évaporation endo-
Vérifier l’essentiel ❚ p. 114 thermique entraînant la sensation de froid.

1 A et B. 2 A, B et C. 3 A et C. 12 1. La valeur de l’énergie massique de solidifica-


tion de l’eau est :
4 A et B. 5 C. 6 C.
Lsolidification = − 3,3 × 105 J · kg−1
7 B.
2. La solidification de l’eau est exothermique car
Lsolidification < 0.
Acquérir les notions
3. Le transfert thermique est :
›Transfert
› thermique Q = m · L = 0,120 × 3,3 × 105
lors d’un changement d’état ❚ p. 115 Q = 4,0 × 104 J
8 1. Sous pression atmosphérique à la tempéra-
›Transfert
› thermique lors
ture de 20 °C, le butane, le propane et l’isobutane
d’une transformation chimique ❚ p. 116
sont à l’état gazeux.
13 1. Une transformation chimique endother-
2. Ces espèces chimiques subissent donc une mique nécessite de l’énergie, le système chimique
vaporisation après leur sortie de la bombe aérosol. reçoit de l’énergie par transfert thermique.
3. La vaporisation de ces espèces chimiques est 2. On peut déterminer le caractère endothermique
endothermique, l’énergie nécessaire est prise ou exothermique d’une transformation chimique
au niveau de la partie du corps aspergé, ce qui en suivant l’évolution de la température du sys-
entraîne une diminution de sa température. tème chimique au cours de la transformation.
9 1. À la température usuelle de 20 °C, le dioxy- 3. Une combustion est un exemple de transforma-
gène est à l’état gazeux car Tébullition < 20 °C. tion chimique exothermique.
2. a. La vaporisation du dioxygène est endother- 14 1. Le contenu de l’erlenmeyer est liquide après
mique car Lvaporisation > 0. la transformation chimique car un des produits de
b. Le dioxygène se vaporisant reçoit donc le trans- la transformation est de l’eau liquide.
fert thermique du milieu extérieur.
c. Le transfert thermique est : 2. Cette transformation chimique est endother-
Q = m · L = 0,180 × 2,1 × 105 mique car la température du système a diminué.
Q = 3,9 × 104 J 15 1. La transformation chimique est exothermique.
10 1. Le bronze étant un mélange, sa température 2. La chaufferette est conservée dans un embal-
de fusion n’est pas une constante : elle varie avec lage hermétique pour que la poudre de fer ne soit
les proportions du mélange. Donc, on ne trouvera pas en contact avec le dioxygène de l’air, et pour
pas la valeur de la température de fusion du bronze que la transformation chimique ne commence qu’à
dans des ouvrages. l’ouverture de l’emballage.
2. Le transfert thermique Q (exprimé en J) mis en jeu 3. Le mode d’emploi indique qu’il faut l’agiter plu-
lors du changement d’état est donné par la relation : sieurs fois après ouverture pour que le dioxygène
Q=m·L de l’air rentre bien en contact avec le fer en poudre.
avec m la masse de l’espèce chimique ayant changé 4. Une telle chaufferette ne peut être réutilisée car
d’état (exprimée en kg), une fois utilisée, le fer a totalement réagi, c’est le
et L l’énergie massique du changement d’état de réactif limitant.
l’espèce chimique (exprimée en J · kg−1). 16 1. CaO (s) + H2O (ℓ) → Ca(OH)2 (s)
Q = 2,1 × 2,0 × 105
Q = 4,2 × 105 J 2. a. Le liquide à réchauffer reçoit un transfert
thermique.
11 1. Le changement d’état subi par l’éthanol est b. Le compartiment inférieur a cédé ce transfert
la vaporisation. thermique.
2. L’éthanol reçoit de l’énergie de l’extérieur par 3. La transformation chimique est donc exother-
transfert thermique. mique.
3. La vaporisation de l’éthanol est donc endother- 17 1. Une transformation chimique a bien eu lieu
mique.
car au moins une nouvelle espèce chimique s’est
formée : du dioxyde de carbone.

CHAPITRE 5 • Transferts d’énergie 61


2. Cette transformation est endothermique car la donc l’énergie convertie en électricité l’année 2017
température diminue. en France est :
3. a. L’hydrogénocarbonate de sodium était le réac- 100
1,4 × 1018 × = 4,2 × 1018 J
tif limitant après ajout de la première spatule. En 33
effet, la transformation s’était arrêtée car il n’y en b. La valeur de l’énergie nucléaire moyenne libérée
avait plus. Lorsque l’on a rajouté une seconde spa- chaque seconde dans les centrales nucléaires fran-
tule, la transformation a repris. çaises est :
b. La température va encore diminuer après ajout 4,2 × 1018
= 1,3 × 1011 J
de la seconde spatule, elle sera finalement infé- 365 × 24 × 60 × 60
rieure à 19,8 °C. 2. Le quotient de l’énergie nucléaire libérée par le
18 1. (NH4)2Cr2O7 (s) → Cr2O3 (s) + 4 H2O (ℓ) + N2 (g) Soleil par celle produite en moyenne par les cen-
trales nucléaires françaises est :
2. La décomposition est exothermique, ce qui 4 × 1026
permet au système chimique de maintenir sa = 3 × 1015
1,3 × 1011
température autour de 180 °C et, à la transfor-
mation chimique, de se poursuivre : l’énergie libé- L’énergie libérée par la fusion nucléaire au cœur
rée par la transformation chimique lui permet de du Soleil est en moyenne 3 millions de milliards de
s’auto-entretenir. fois plus grande que celle produite par la fission de
toutes les centrales nucléaires de France.
݃nergie
› libérée
par une transformation nucléaire ❚ p. 117
23 L’uranium 238 représente plus de 98 % de l’ura-
235 U nium existant à l’état naturel, l’uranium 235 environ
0n
140 Cs +294 Rb
0n
19 + → 1 + 1
92 55 37
0,7 %.
Transformation de type fission nucléaire, se pro- Ces deux isotopes ont des propriétés nucléaires
duit dans une centrale nucléaire. différentes.
2 H + 3 H → 4 He+ 01n
1 1 2 L’uranium 238 est radioactif alpha : il se désintègre
Transformation de type fusion nucléaire, se produit en émettant un noyau d’hélium 42 He tandis que
dans le Soleil. l’uranium 235 est fissile.
235 U
92 + 01n → 140
54 Xe + 38 Sr + 2 0 n
94 1 1. Pourquoi l’uranium utilisé dans les centrales
Transformation de type fission nucléaire, se pro- nucléaires est enrichi en isotope 235 ?
duit dans une centrale nucléaire. 2. Il existe de nombreuses possibilités de fusion de
l’uranium 235. Deux d’entre elles sont données par
20 1. et 2. Deutérium et tritium subissent une
les équations suivantes :
fusion nucléaire dans le Soleil. L’uranium subit une
fission nucléaire dans les centrales nucléaires. a. 235
92 U + 0 n → 38 … + 54 Xe + 0 n
1 94 141 1

3. Un gramme d’uranium enrichi peut libérer b. 235


92 U + 0 n → 58 Ce + 34 … + 3 0 n
1 92 141 1

3,00 milliards de joules. C’est donc la fusion qui Compléter ces équations.
libère plus d’énergie à masses égales.
400 Corrigé :
4. Le quotient des énergies libérées est = 133. 1. L’uranium utilisé dans les centrales nucléaires
3,00
est enrichi en isotope 235 car seul cet isotope est
21 1. Ces équations correspondent bien à des fissile et c’est la fission de cet isotope qui libère
réactions de fusion nucléaire car un noyau-père l’énergie dans les centrales nucléaires.
percuté par un neutron se scinde en 2 noyaux-fils
2. a. Z = 38 correspond à l’élément strontium Sr,
en libérant des neutrons.
donc 9438 Sr .
2. Les neutrons libérés peuvent à leur tour provo-
b. Z = 34 correspond à l’élément sélénium Se, donc
quer de nouvelles fissions, il s’agit donc de réac- 141Se .
tions en chaînes. 34

24 1. a. Il s’agit d’une fusion nucléaire.


22 1. a. En 2017, les centrales nucléaires fran-
çaises ont produit 1,4 × 1018 J d’énergie électrique b. 21H + 31H → 42 He + 01n
avec un rendement de 33 %. 2. a. Il s’agit d’une fission nucléaire.
33 % → 1,4 × 1018 b. On dit que ces réactions nucléaires sont provo-
100 % → ? quées car elles nécessitent l’impact d’un neutron.
3. À masse égale, la fusion nucléaire libère beau-
coup plus d’énergie que la fission nucléaire.

62
 xercices similaires
E 3. Le chlorure d’ammonium est l’espèce chimique la
❚ p. 118 et 119
aux exercices résolus plus adaptée pour fabriquer une poche de froid car
26 1. Le transfert thermique a lieu de l’or se solidi- sa dissolution dans l’eau est la plus endothermique.
fiant vers l’air environnant. 30 1. a. La dégradation du glucose par l’organisme
La solidification de l’or est donc exothermique.
a pour effet de maintenir la température corporelle
2. Le transfert thermique Q cédé par l’or est : à 37 °C en libérant de l’énergie.
Q = m · Lsol b. C’est une transformation chimique exother-
Il faut déterminer la masse d’or m. mique.
Le volume V = 0,026 L d’or correspond à une masse c. L’eau est éliminée par la sudation et par l’air
m égale à : expiré (sous forme de vapeur). Le dioxyde de car-
m=ρ·V bone est éliminé dans l’air expiré.
m = 19,3 × 0,026
2. Pendant un effort intense, le corps se recouvre
m = 0,50 kg
de sueur contenant des ions et de l’eau qui est peu
à peu vaporisée par évaporation.
Q = m ∙ Lsol
a. La vaporisation de l’eau est endothermique.
Q = 0,50 × − 6,4 × 104
b. La sudation permet à l’organisme de ne pas trop
Q = − 3,2 × 104 J
dépasser 37 °C pendant un effort en consommant
28 1. a. La transformation est exothermique car la de l’énergie reçue du corps par transfert thermique.
température du système chimique augmente. 31 1. a. Non, la solidification de l’eau est une trans-
b. H+ (aq) + HO− (aq) → HO2 (ℓ)
formation physique.
mi[ (H+ (aq) + Cl − (aq) ] cm1 · V1 b. De la glace qui fond constitue un système qui
• ni(H+) = =
(mH + mCl ) × NA (mH + mCl ) × NA reçoit de l’énergie.
Le processus inverse, solidification de l’eau, libère
7,3 × 50,0 × 10 −3
ni(H+) = de l’énergie, donc est exothermique.
(1,67 × 10 −24 + 5,89 × 10 −23 ) × 6,02 × 1023
2. La dissolution du nitrate d’ammonium est endo-
ni(H+) = 1,0 × 10−2 mol
thermique. L’énergie nécessaire à cette dissolution
mi[ (Na+ (aq) + HO− (aq) ] est fournie par l’eau qui perd suffisamment d’éner-
• ni(HO−) =
(mNa + mH + mO ) × NA gie pour que son état physique change.
cm2 · V2
= 32 EXEMPLE D’EXPOSÉ ORAL
(mNa + mH + mO ) × NA
Dans une centrale nucléaire, une transformation
ni(HO−) = nucléaire a lieu : la fission de l’uranium.
40,0 × 20,0 × 10 −3 Sous l’impact d’un neutron, un noyau d’uranium
(3,82 × 10 −23 + 1,67 × 10 −24 + 2,66 × 10 −23 ) × 6,02 × 1023 se scinde en deux noyaux plus légers en libérant
ni(OH−) = 2,0 × 10−2 mol des neutrons et de l’énergie convertie ensuite en
électricité.
• ni(H+) < ni(HO−) et leur nombres stœchiométriques
Les neutrons libérés peuvent à leur tour provoquer
étant égaux, l’acide chlorhydrique est le réactif
la fission de noyaux d’uranium et ainsi de suite,
limitant.
c’est un mécanisme de réactions en chaîne.
2. La masse de réactif limitant étant moins grande
Au cœur du Soleil, la température atteint 15 mil-
dans la seconde expérience, la température aug-
lions de degrés Celsius permettant la fusion de
mentera mais restera inférieure à 23,1 °C (tempé-
certains noyaux, ce qui libère une grande quantité
rature finale de la première expérience).
d’énergie.

Croiser les notions ❚ p. 120 33 Le Soleil est une sphère de gaz, principale-
ment du dihydrogène dont le cœur atteint la tem-
29 1. Les solides ioniques introduits se dissolvent
pérature de quinze millions de degrés Celsius et
dans l’eau, ils subissent une dissolution.
une densité très élevée. Dans ces conditions, les
2. Les dissolutions du chlorure de sodium et du noyaux isotopes de l’hydrogène, deutérium et tri-
chlorure d’ammonium dans l’eau sont endother- tium, fusionnent pour former un noyau d’hélium en
miques, celle de l’hydroxyde de sodium dans l’eau libérant un neutron et une grande quantité d’éner-
est exothermique. gie. Cette transformation nucléaire, appelée fusion
nucléaire, est responsable de l’énergie libérée par
le Soleil.

CHAPITRE 5 • Transferts d’énergie 63


Acquérir des compétences ❚ p. 121 Or Lliquéfaction = − Lvaporisation = − 216 kJ · kg−1.
34 1. On ne prend en compte seulement 90 % de Chaque seconde, la masse m du fluide R-134a
l’énergie apportée par le circuit électrique car on liquéfié est donc :
considère que les 10 % autres sont perdus dans Q − 3 000
l’atmosphère. m= = = 13,9 × 10−3 kg soit 13,9 g.
L − 216 × 103
2. La valeur de l’énergie massique de vaporisation 37 1. Le ballon se gonfle car du dioxyde de car-
de l’eau Lvap (eau) est :
bone gazeux est formé au cours de la transforma-
Q tion chimique.
Lvap (eau) =
m
2. Température initiale Ti = 21,5 °C.
P · ∆t 1,3 × 0,9 × 3 600 Température finale Tf = 17,0 °C.
Lvap (eau) = =
m 0,018 La transformation est donc endothermique.
Lvap (eau) = 2,3 × 106 J ∙ kg−1 mi (NaHCO3 )
La valeur déterminée expérimentalement corres- 3. ni (NaHCO3) =
(mNa + mH + mC + 3 × mO ) × NA
pond à la valeur de référence.
ni (NaHCO3)
35 › Analyse 4,0
=
1. D’après le document 2, l’énergie libérée par la (3,82 × 10 −23 + 1,67 × 10 −24 + 1,99 × 10 −23
fusion de noyaux de l’isotope 11H est 24 MeV. + 3 × 2,66 × 10 −23 ) × 6,02 × 1023
24 MeV = 24 × 106 × 1,602 × 10−19 ni (NaHCO3) = 4,8 × 10−2 mol
24 MeV = 3,8 × 10−12 J mi (C2H4O2 )
ni (C2H4O2) =
2. L’énergie E libérée par le Soleil depuis sa forma- (2 × mC + 4 × mH + 2 × mO ) × NA
tion est :
cm · V
E = P ∙ Δt ni (C2H4O2) =
E = 3,9 × 1026 × 4,6 × 109 × 365,25 × 24 × 3 600 (2 × mC + 4 × mH + 2 × mO ) × NA
E = 5,7 × 1043 J 60,0 × 100 × 10 −3
ni (C2H4O2) =
3. 3,8 ×10−12 J correspond à une perte de masse de (2 × 1,99 × 10 −23 + 4 × 1,67 × 10 −24
4,3 × 10−29 kg. + 2 × 2,66 × 10 −23 ) × 6,02 × 1023
5,7 × 1043 J correspond à une perte de masse du ni (C2H4O2) = 1,0 × 10−1 mol
Soleil de : Les nombres stœchiométriques des deux réactifs
5,7 × 10 43 × 4,3 × 10 −29 étant égaux et ni (NaHCO3) < ni (C2H4O2), NaHCO3
= 6,5 × 1026 kg
3,8 × 10 −12 est donc le réactif limitant.

›Synthèse
› 4. Si l’on utilise 8,0 grammes d’hydrogénocarbo-
nate de sodium :
Dans le Soleil se produisent des réactions de fusion
mi (NaHCO3 )
nucléaire, qui libèrent une grande quantité d’éner- ni (NaHCO3) =
gie. Comme Albert Einstein l’a énoncé, cette éner- (mNa + mH + mC + 3 × mO ) × NA
gie provient de la perte de masse. ni (NaHCO3)
Les calculs précédents permettent d’estimer la 8,0
=
perte de masse du Soleil depuis sa formation à (3,82 × 10 −23 + 1,67 × 10 −24 + 1,99 × 10 −23
6,5 × 1026 kg, + 3 × 2,66 × 10 −23 ) × 6,02 × 1023
6,5 × 1026 ni (NaHCO3) = 9,5 × 10−2 mol
= 3,3 × 10−4 = 0,034 % de sa masse
2,0 × 1030 Les nombres stœchiométriques des deux réactifs
actuelle : la perte de masse du Soleil depuis sa for- étant égaux et ni (NaHCO3) < ni (C2H4O2), NaHCO3
mation est très faible par rapport à sa masse est donc encore le réactif limitant.
actuelle. La quantité de dioxyde de carbone produite sera
doublée, le ballon sera plus volumineux et la tem-
36 › Le problème à résoudre
pérature finale sera inférieure à 17,0 °C.
Si la pompe à chaleur fournit 3 000 W à l’habitation,
le fluide cède un transfert thermique Q = − 3 000 J
chaque seconde.

64
THÈME

1
EXERCICES DE SYNTHÈSE
Manuel p. 124

Constitution
et transformations de la matière
1. DES ÉLÉMENTS CHIMIQUES FAMILIERS 5,7 × 10 −26
A' =
1,67 × 10 −27
1. a. Pour trouver un encadrement de la concen-
A' = 34
tration en masse de diiode de la solution S, on peut
N' = A' – Z = 34 – 16 = 18. Le noyau isotope a donc
réaliser une échelle de teintes de diiode.
18 neutrons au lieu de 16, soit 2 neutrons de plus.
Les solutions-filles sont préparées par dilution
d. Le soufre forme l’ion S2− en gagnant 2 électrons
d’une solution-mère de concentration en masse
pour acquérir la configuration électronique du gaz
connue, dans des tubes à essais identiques.
noble le plus proche, l’argon Ar.
Les solutions-filles ont ainsi des concentrations en
masse connues.
Il suffit ensuite de verser un peu de solution S
2. LE CUIVRE DANS UNE PIÈCE
dans un tube à essais, identique à ceux des solu- DE 10 CENTIMES
tions-filles, et de comparer la teinte de la solution S
à celles des solutions-filles. 1. Le mélange de métaux constituant une pièce de
b. Les récipients utilisés (tubes à essais ou béchers) 10 centimes est homogène car on ne distingue pas
doivent être tous identiques car la teinte d’une ses constituants à l’œil nu.
solution colorée dépend de l’épaisseur de solution 2. La transformation chimique produit du
traversée. monoxyde d’azote qui se transforme spontanément
c. Jérémy prélève un volume V0 de solution-mère en dioxyde d’azote, mortel par inhalation, il faut
de concentration en masse cm0 avec une pipette donc réaliser l’expérience sous une hotte aspirante.
jaugée. 3. a. La quantité d’ions cuivre produits est égale à
Il le verse dans une fiole jaugée et y ajoute du sol- la quantité d’atomes de cuivre ayant réagi car les
vant pour obtenir un volume V1 de solution-fille de nombres stœchiométriques de ces deux espèces
concentration en masse cm1 . chimiques sont égaux.
La masse de soluté est conservée au cours d’une
3 Cu (s) + 8 H+ (aq) + 2 NO3− (aq)
dilution, donc m0 = m1 soit :
→ 3 Cu2+ (aq) + 4 H2O (ℓ) + 2 NO (g)
cm0 · V0 = cm1 · V1
b. On peut affirmer que le réactif limitant est le
Pour préparer dans une fiole jaugée 100 mL d’une
cuivre car la pièce est totalement dissoute.
solution S' de volume V1 = 100 mL, il faut prélever
un volume V0 = 10 mL de la solution S à l’aide d’une 4. a. La couleur de la solution S obtenue corres-
pipette jaugée de 10 mL. pond à celle de la solution S3 , donc cm S = cm3 .
mCu est la masse de cuivre présente dans la pièce
2. a. Le noyau de soufre est composé de
de monnaie, alors :
32 nucléons, donc A = 32.
mCu = cm3 · V
D’après la configuration électronique (doc. 3), le
mCu = 37,5 × 100 × 10−3
soufre possède 16 électrons, donc Z = 16 puisque le
mCu = 3,75 g
nombre d’électrons est égal au nombre de protons
b. Le pourcentage massique du cuivre dans la pièce
(électroneutralité de l’atome).
est :
Le noyau de soufre est constitué de 16 protons et
masse de Cu présente dans la pièce de monnaie
de 16 neutrons (N = A – Z = 32 − 16 = 16).
b. Des isotopes sont des noyaux de même numéro masse de la pièce de monnaie
atomique Z et de nombre de nucléons A différent. 3,75
= = 91 %
c. Le noyau isotope est constitué de 16 protons 4,10
(Z = 16) et de N' neutrons. c. La détermination par comparaison de la concen-
m tration en masse cm S est approximative, en réalité
A' = atome
mnu cm S doit être légèrement différente de cm3 .

65
3. LE PARACÉTAMOL AN :
1,08 × 3,5
1. a. et b. Schéma légendé : n=
(4 × 2,00 × 10 −23 + 6 × 1,67 × 10 −24
+ 3 × 2,67 × 10 −23 ) × 6,02 × 1023
réfrigérant à air 0,222 × 1023
n= = 0037 mol = 37 mmol
6,02 × 1023
erlenmeyer
b. En tenant compte des nombres stœchiomé-
triques, le para-aminophénol est le réactif limitant.
bain-marie C6H7NO + C4H6O3 → C8H9NO2 + C2H4O2
barreau aimanté 3. a. Voir fiche pratique 8, page 305 du livre élève.
agitateur magnétique b. Si le système réactionnel est dans son état final,
Montage de chauffage à reflux tout le para-aminophénol doit être consommé.
Sur le chromatogramme, il n’y aura plus de tache
2. a. Soit n la quantité de matière d’anhydride étha- correspondant à celle du para-aminophénol, par
noïque C4H6O3 : contre du paracétamol aura été formé. On doit
N m (C 4H6O3 ) obtenir une tache à la même hauteur que celle
n= et N = donc :
NA mmolécule obtenue avec le paracétamol du commerce.
m (C 4H6O3 ) Schéma :
n= front
mmolécule × NA
du solvant
m (C 4H6O3 )
n=
(4 × mC + 6 × mH + 3 × mO ) × NA
ρ·V
m = ρ ∙ V donc n = a : paracétamol issu de la synthèse
(4 × mC + 6 × mH + 3 × mO ) × NA ligne b : paracétamol du commerce
a b c
des dépôts c : para-aminophénol
4.
Doublets Nombre d’électrons Doublets
Atome Configuration électronique
liants non engagés non liants
C 1s2 2s2 2p2 8−4=4 4−4=0 0

O 1s2 2s2 2p4 8−6=2 6−2=4 2

H 1s1 2−1=1 1−1=0 0

Sur le schéma de Lewis, le nombre de doublets liants H O


prévus est 4 pour les atomes de carbone, 2 pour les
atomes d’oxygène et 1 pour les atomes d’hydrogène. H C C
De même, on a bien 2 doublets non liants pour les O H
atomes d’oxygène.
H

4. RÉDUIRE LE DIOXYDE DE CARBONE


obtenir la même couche de valence que le gaz rare
DANS L’ATMOSPHÈRE qui suit dans le tableau périodique.
Le nombre d’électrons non engagés dans une liai-
1. CO2 + 2 NH3 → CO(NH2)2 + H2O son, divisée par 2, donne le nombre de doublets
2. a. Le nombre de doublets liants d’un atome cor- non liants.
respond au nombre d’électrons manquants pour
Doublets Nombre d’électrons Doublets
Atome Configuration électronique
liants non engagés non liants
C 1s2 2s2 2p2 8−4=4 4−4=0 0

N 1s2 2s2 2p3 8−5=3 5−3=2 1

O 1s2 2s2 2p4 8−6=2 6−2=4 2

H 1s1 2−1=1 1−1=0 0

66
b. Sur le schéma de Lewis, le nombre de doublets
liants prévus est 4 pour l’atome de carbone, 2 pour 80
l’atome d’oxygène, 3 pour les atomes d’azote et
1 pour les atomes d’hydrogène. 60

De même, on a bien 1 doublet non liant pour les Butan–1–ol noter


40
atomes d’azote et 2 doublets non liants pour le volume
l’atome d’oxygène. 20
noter
3. a. La masse d’une molécule d’urée est : 0
la masse
murée = mC + 2 × mN + mO + 4 × mH
b. murée = 2,00 × 10−23 + 2 × 2,32 × 10−23 + 2,67 × 10−23 g
+ 4 × 1,67 × 10−24
murée = 9,95 × 10−23 g B

c. On peut mesurer sa température de fusion (envi-


ron 132 °C) à l’aide d’un banc Kofler. b. On identifie l’eau produite par le test du sulfate
de cuivre anhydre qui bleuit en présence d’eau.
4. a.
3. a. La température va commencer à diminuer à
Nature des liaisons 100 °C.
Nombre de liaisons
à rompre
b. La vaporisation de l’eau est un changement
N—H 4 d’état endothermique, qui absorbe de l’énergie.
4. Le transfert thermique Q est donc positif et vaut :
C—N 2
Q = m · Lvap
C=O 1 Q = 0,0180 × 2,3 × 106
Q = 4,1 × 104 J = 41 kJ
b. La formation de ces liaisons conduit à une stabi-
lisation de la molécule par rapport aux atomes pris
séparément.
6. AU SOLEIL D’ITER

1. a. Le deutérium et le tritium sont deux isotopes


5. D’UNE ODEUR ÂCRE
À UNE ODEUR FRUITÉE de l’hydrogène.
b. Ce qui les différencie, c’est le nombre de nucléons
1. a. C’est le montage B (montage de chauffage à A.
reflux) qui convient, celui dont le réfrigérant à eau 2. a. N est le nombre de noyaux présents dans 1,0 g
est placé sur le ballon. de noyaux de deutérium D :
b. Les autres montages ne conviennent pas car ce m 1,0 × 10 −3
sont des montages de distillation. N = éch. = = 3,0 × 1023 noyaux
mD 3,34358 × 10 −27
2. a. Expérience : on détermine la masse volumique
b. N' est le nombre de noyaux présents dans 1,0 g
ρ du butan-1-ol en mesurant des masses et des
de noyaux de tritium T :
volumes. Puis, on la compare à la valeur de réfé-
m 1,5 × 10 −3
rence donnée dans les tables (valeur de référence : N' = éch. = = 3,0 × 1023 noyaux
ρbutan-1-ol = 0,81 kg · L−1). mT 5,00736 × 10 −27
c. Cela correspond à une quantité de matière :
Schémas :
N 3,0 × 1023
nD = nT = = = 0,5 mol
NA 6,02 × 1023
80 3. a. La fusion de 1,0 g de noyaux de deutérium
60
avec 1,5 g de noyaux de tritium pourrait libérer
l’énergie E' :  E' = E × 3,0 × 1023
Butan–1–ol
40 E' = 28,2 × 10−13 × 3,0 × 1023
E' = 8,5 × 1011 J
20
noter b. Pour convertir cette valeur E' en tep, on divise
la masse par 4,2 × 1010.
0
La fusion de 1,0 g de noyaux de deutérium avec
g 1,5 g de noyaux de tritium pourrait libérer 20 tep.
c. La fusion, pour une même masse de réactifs, libère
A
entre quatre à cinq fois plus d’énergie que la fission.

THÈME 1 • Constitution et transformations de la matière 67


THÈME 2 CHAPITRE

6
MOUVEMENT ET INTERACTIONS
Manuel p. 130

Description d’un mouvement


LE PROGRAMME
• 1. Décrire un mouvement exploration spatiale, biophysique, sport, géophy-
La mécanique est un domaine très riche du point sique, planétologie, astrophysique ou encore his-
de vue de l’observation et de l’expérience, mais toire des sciences.
aussi du point de vue conceptuel et méthodolo- Lors des activités expérimentales, il est possible
gique. Elle permet d’illustrer de façon pertinente la d’utiliser les outils courants de captation et de trai-
démarche de modélisation. tement d’images mais également les capteurs pré-
Deux caractéristiques inhérentes à l’apprentissage sents dans les smartphones. L’activité de simulation
de la mécanique méritent d’être soulignées : peut également être mise à profit pour étudier un
– d’une part l’omniprésence des situations de mou- système en mouvement, ce qui fournit l’occasion
vement qui a permis d’ancrer chez les élèves des de développer des capacités de programmation.
raisonnements spontanés, souvent opératoires Au-delà des finalités propres à la mécanique, ce
mais erronés et donc à déconstruire ; domaine permet d’aborder l’évolution temporelle des
– d’autre part la nécessaire maîtrise de savoirs systèmes, quels qu’ils soient. Ainsi, la mise en place
et savoir-faire d’ordre mathématique qui condi- des bilans est-elle un objectif important d’une for-
tionne l’accès aux finalités et concepts propres à la mation pour et par la physique-chimie, en ce qu’elle
mécanique. construit des compétences directement réutilisables
Ce thème prépare la mise en place du principe dans d’autres disciplines (économie, écologie, etc.).
fondamental de la dynamique ; il s’agit en effet Notions abordées au collège (cycle 4)
de construire un lien précis entre force appliquée
Vitesse (direction, sens, valeur), mouvements uni-
et variation de la vitesse. Si la rédaction du pro-
formes, rectilignes, circulaires, relativité des mouve-
gramme est volontairement centrée sur les notions
ments, interactions, forces, expression scalaire de la
et méthodes, les contextes d’étude ou d’application
loi de gravitation universelle, force de pesanteur.
sont nombreux et variés : transports, aéronautique,

Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation
Système. Identifier les échelles temporelles et spatiales pertinentes de description d’un
Échelles caractéristiques mouvement.
d’un système. Choisir un référentiel pour décrire le mouvement d’un système.
Référentiel et relativité Expliquer, dans le cas de la translation, l’influence du choix du référentiel sur la
du mouvement. description du mouvement d’un système.
Description du Décrire le mouvement d’un système par celui d’un point et caractériser cette
mouvement modélisation en termes de perte d’informations.
d’un système par celui Caractériser différentes trajectoires.
d’un point. Capacité numérique : représenter les positions successives d’un système
Position. modélisé par un point lors d’une évolution unidimensionnelle ou bidimensionnelle
Trajectoire d’un point. à l’aide d’un langage de programmation.
Vecteur déplacement Définir le vecteur vitesse moyenne d’un point. 
d’un point. Approcher le vecteur vitesse d’un point à l’aide du vecteur déplacement MM' où M et
Vecteur vitesse moyenne M' sont les positions successives à des instants voisins séparés de Δt ; le représenter.
d’un point. Caractériser un mouvement rectiligne uniforme ou non uniforme.
Vecteur vitesse d’un Réaliser et/ou exploiter une vidéo ou une chronophotographie d’un système en
point. mouvement et représenter des vecteurs vitesse ; décrire la variation du vecteur vitesse.
Mouvement rectiligne. Capacité numérique : représenter des vecteurs vitesse d’un système modélisé par
un point lors d’un mouvement à l’aide d’un langage de programmation.
Capacités mathématiques : représenter des vecteurs.
Utiliser des grandeurs algébriques.
68
POUR VÉRIFIER LES ACQUIS ❚ p. 130 qui sont en rapport avec l’étude de différents sys-
tèmes en mouvement. Les élèves doivent être
capables de convertir ces différentes valeurs en
 SITUATION 1
mètre par seconde.
Il s’agit ici de vérifier que les élèves ont bien acquis
au niveau du cycle 4 qu’un mouvement peut être  SITUATION 3
rectiligne ou circulaire et qu’il est aussi qualifié
Dans cette troisième situation, les élèves sont invi-
d’uniforme lorsque les positions d’un objet, repé-
tés à se rappeler que le mouvement d’un point d’un
rées à intervalles de temps réguliers, sont équi-
objet dépend de l’observateur, c’est-à-dire de la per-
distantes ou de mouvement non uniforme, si ces
sonne ou de l’objet capable de retranscrire un mou-
positions ne sont pas équidistantes.
vement. Le mouvement d’un objet n’est donc pas
›Exemple
› de réponse attendue perçu de la même manière selon les observateurs.
La pomme tombe verticalement, le mouvement est
donc rectiligne. La distance entre les positions suc-
›Exemple
› de réponse attendue
cessives de la pomme augmente, le mouvement Le mouvement est différent pour chacune des
n’est donc pas uniforme. deux personnes.
Chaque personne ou observateur constitue chacun
› classe de 2de
›En un référentiel différent.
La notion de vitesse et de sa représentation dans Pour l’observateur assis dans le train (en face du
l’espace sont évoquées dans l’activité expérimen- passager), le passager paraît immobile. Ici, le réfé-
tale 3 où la notion de segment fléché évolue vers rentiel est le train.
une représentation vectorielle. Pour l’observateur situé à l’extérieur du train, le
Dans l’activité 4, l’étude de la variation du vecteur passager est animé du même mouvement que le
vitesse, dans le cas de mouvements rectilignes, train. Ici, le référentiel est le quai.
permet de caractériser ce type de mouvement.
› classe de 2de
›En
SITUATION 2 Le terme de référentiel est abordé en 2de, notam-

ment dans l’activité 2 sous forme d’une classe
Il s’agit ici de vérifier un deuxième acquis du cycle 4, inversée. Les élèves sont amenés dans cette acti-
nécessaire à ce chapitre, qui porte sur le calcul de vité à identifier et choisir plusieurs référentiels afin
la vitesse d’un objet en mouvement et de revoir la d’expliquer l’influence du choix d’un référentiel sur
conversion d’unités : km · h−1 en m · s−1 et vice versa. la description d’un mouvement.
Pour cette situation, réinvestir la relation entre
la distance parcourue, la durée de parcours et la
vitesse. ACTIVITÉS
›Exemple
› de réponse attendue p. 132 ❚ ACTIVITÉ 1
• La distance d parcourue par la joggeuse doit être Échelles caractéristiques
convertie en mètre : d’un système���������������������������� Tâche complexe
d = 10 km
d = 10 × 103 m Commentaires pédagogiques
• La durée de parcours Δt doit être convertie en et compléments expérimentaux
seconde : ■■ Documents
Δt = 50 min Les différents documents mettent en évidence les
Δt = 50 × 60 s = 3 × 103 s différentes échelles permettant de repérer le mou-
d vement des systèmes.
▪ La vitesse v est donnée par la relation : v = .
∆t Le document 3 est extrait du site internet https://
AN : www.marinetraffic.com/fr qui permet de voir en
d 10 × 103 10 direct la position des bateaux du monde entier.
v=   v = =    v = 3,3 m/s
∆t 3 × 103 3 Le document 4 fait référence au site https://maps.
› classe de 2de
›En esri.com/rc/sat2/index.html qui permet de localiser
Dans une logique spiralaire, la vitesse d’un système les différents satellites en orbite autour de la Terre.
est traitée dans le programme de 2de. ■■ Animation
Dans l’activité 1, la grandeur algébrique de la (→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
vitesse est liée aux échelles spatiales et temporelles que sur les manuels numériques enseignant et élève.)

CHAPITRE 6 • Description d’un mouvement 69


◗◗Coordonnées géographiques ❚ p. 132 ◗◗Mouvement rétrograde ❚ p. 133
Cette animation permet de comprendre pourquoi Cette animation permet d’observer le mouvement
un point à la surface de la Terre est repéré par deux de la planète Mars dans deux référentiels diffé-
angles, la latitude et la longitude, et de repérer un rents, le référentiel héliocentrique lié au Soleil et le
lieu à l’aide de ces deux angles. référentiel géocentrique lié à la planète Terre. Il est
à noter que dans cette animation, les tailles et les
› problème à résoudre
›Le
distances ne sont pas respectées.
– Le document 1 fournit uniquement une échelle
Cette animation met également en évidence la perte
spatiale, l’échelle sur la carte, qui permet de déter-
d’information liée à la rotation de la planète Mars.
miner l’ordre de grandeur d’une distance.
– Le document 2 propose une échelle de distance, ◗◗Composition des vitesses ❚ p. 133

mais sur l’écran du GPS apparaissent également Dans cette animation, le mouvement du système
l’altitude et une indication des distances parcou- bateau est étudié par rapport à deux référentiels,
rues ou encore à parcourir, ce qui implique que le le sol et l’eau. Cette animation permet de montrer
temps est mesuré afin de mettre à jour les données que le système bateau peut :
affichées en temps réel. – avoir des vitesses différentes par rapport à chaque
– Sur le document 3, la position du bateau est référentiel ;
déterminée à l’aide de ses coordonnées géogra- – dans un cas particulier, être immobile dans un
phiques, latitude et longitude. référentiel et en mouvement par rapport à un autre
L’échelle temporelle est donnée par la mise à jour référentiel.
des données toutes les 10 minutes. ◗◗Mouvement du centre de masse 0 : 05 ❚ p. 133
– La position d’un satellite en orbite autour de la Cette animation rappelle la notion de trajectoire qui,
Terre est donnée à partir du document 4, par des pour un point particulier du système marteau, est la
grandeurs qui sont l’inclinaison, l’apogée et le péri- plus simple. Elle permet aussi de montrer que la modé-
gée. L’échelle temporelle est ici la période du satel- lisation d’un système par un point induit une perte
lite, c’est-à-dire la durée qu’il met pour effectuer un d’informations au niveau du mouvement du système.
tour de la Terre, ce qui permet également de calcu- ■■ Programme Python ❚ p. 133
ler sa vitesse. (→ disponible sur les manuels numériques enseignant
Conclusion : l’avion est repéré dans l’espace aérien et élève, et sur le site lycee.editions-bordas.fr)
par sa longitude, sa latitude et son altitude qui Le programme Python du document 5 permet de
constituent l’échelle spatiale. tracer dans un repère les positions d’un point en
L’échelle temporelle est ici de l’ordre de la seconde mouvement à l’aide de ses coordonnées x et y.
afin de pouvoir connaître en temps réel la position Les programmes Python présentent une structure
de cet avion qui évolue à une vitesse de 850 km · h−1, commune : la partie d’initialisation et la partie de
soit 236 m · s−1. commande.
p. 133 ❚ ACTIVITÉ 2 Partie d’initialisation

Choix d’un référentiel������������� Classe inversée import matplotlib.pyplot as plt


x=[1,2,3,4,5]
Commentaires pédagogiques y=[1,1.2,1.4,1.6,1.8]
et compléments expérimentaux
Cette activité permet à l’aide de quatre animations Partie de commande
d’introduire la notion de référentiel et de montrer plt.plot(x,y, »ro »)
que le mouvement d’un point d’un système dépend plt.xlabel(«abscisses (m) »)
du référentiel choisi. plt.ylabel(«ordonnées (m) »)
Pour repérer les positions d’un point dans un repère plt.title(«trajectoire balle »)
associé à un référentiel, on introduit un programme plt.show()
Python qui sera enrichi dans les activités 3 et 4.
Dans la partie d’initialisation, il est nécessaire de
■■ Animations définir :
(→ disponibles par l’application Bordas Flashpage, ainsi – les bibliothèques à importer (la bibliothèque ‘mat-
que sur les manuels numériques enseignant et élève.) plotlib.pyplot’ contient toutes les fonctions permet-
◗◗Relativité du mouvement 0 : 08 ❚ p. 133 tant le tracé de graphiques) ;
Les trois caméras disponibles dans cette animation – les variables du programme et leur valeur initiale
constituent des référentiels différents qui permettent (on note x les différentes valeurs des abscisses et y
d’introduire la notion de relativité du mouvement. les différentes valeurs des ordonnées).

70
Dans la partie de commande, il est demandé : p. 134 ❚ ACTIVITÉ 3
– de tracer des points sur le graphique en rouge Le vecteur vitesse������������������������������������ TP
« r » et en rond « o » ;
– de régler la fenêtre de visualisation avec Commentaires pédagogiques
[xmin, xmax, ymin, ymax] ; et compléments expérimentaux
– d’ajouter un titre pour chaque axe et pour le Cette activité propose, après avoir filmé le mouve-
graphique ; ment d’une balle ou d’une bille lâchée sans vitesse
– d’afficher les positions d’un point en mouvement initiale d’une hauteur comprise entre 1 et 1,5 m, de
à l’aide de ses coordonnées x et y. calculer les valeurs algébriques de la vitesse, puis
de tracer les vecteurs vitesse.
›Exploitation
› et analyse
■■ Animation
1 a. Les trois caméras sont associées aux réfé-
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
rentiels suivants :
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
– la première caméra est fixée à la roue (rayon) ;
– la deuxième caméra est fixée à la fourche avant ◗◗Composantes d’un vecteur ❚ p. 134
du vélo (au cadre) ; Cette animation permet d’introduire la notion de vec-
– la troisième caméra est fixée au sol, c’est-à-dire au teur et d’afficher leurs composantes ou coordonnés.
référentiel terrestre. ■■ Programme Python ❚ p. 134
b. Le référentiel lié à la fourche du vélo est le réfé- (→ disponible sur les manuels numériques enseignant
rentiel qui a un mouvement de translation par rap- et élève, et sur le site lycee.editions-bordas.fr)
port au sol.
Le programme Python du document 4 permet de
2 a. Dans le référentiel héliocentrique, le mouve- vérifier la cohérence des tracés. Il apporte par rap-
ment d’un point particulier de Mars est quasi-circu- port au programme de l’activité 2, l’échelle tempo-
laire, alors que dans le référentiel géocentrique, le relle, le calcul des valeurs de la vitesse et le tracé
mouvement est curviligne. des vecteurs vitesse.
b. On perd toute information relative à la rotation Dans le cas d’une chute verticale, on donne à x une
de Mars sur elle-même. valeur constante.
3 Si la vitesse du bateau a pour valeur 3 nœuds Les programmes Python présentent une structure
et se déplace de gauche à droite horizontalement commune : la partie d’initialisation et la partie de
(Vx = 3 nœuds), le bateau paraîtra immobile si le commande.
courant a une vitesse horizontale de 3 nœuds mais
Partie d’initialisation
orientée de droite à gauche.
import matplotlib.pyplot as plt
x=[1,2,3.5,4.2,4.5]
y=[1,1.3,1.5,1.4,1.3]
t=[0,0.1,0.3,0.5,0.9]

Partie de commande
X=[ ]
Y=[ ]
T=[ ]
for i in range(1,len(x)-1):
  X.append((x[i+1]-x[i])/(t[i+1]-t[i]))
  Y.append((y[i+1]-y[i])/(t[i+1]-t[i]))
yv=y[1:len(y)-1]
plt.quiver(xv,yv,X,Y,angles=»xy »,scale_
units=»xy »,scale=10)
4 Le mouvement sera vertical et donc rectiligne, plt.plot(x,y, »ro »)
uniforme si la coordonnée y augmente de manière plt.axis([0,5,0.5,2])
constante, vers le haut si les valeurs de y augmentent. plt.show()

›Synthèse
› Dans la partie d’initialisation, il est nécessaire de
5 La vitesse et la trajectoire varient en fonction définir :
du référentiel choisi pour étudier le mouvement – les bibliothèques à importer (la bibliothèque ‘mat-
d’un système. Il est donc nécessaire de préciser le plotlib.pyplot’ contient toutes les fonctions permet-
système étudié et le référentiel choisi. tant le tracé de graphiques) ;

CHAPITRE 6 • Description d’un mouvement 71


– les variables du programme et leur valeur initiale 0,0 0,1 0,2
(on note x les différentes valeurs des abscisses, y x
M1
les différentes valeurs des ordonnées et t les diffé-
rentes valeurs des instants). – 0,1 M2
Dans la partie de commande, il est demandé : v1
– de calculer les coordonnées X et Y des vecteurs M3
vitesse avec la méthode des points encadrants ; – 0,2
– de tracer les vecteurs en utilisant le paramètre M4
« scale » pour ajuster l’échelle de représentation v3
– 0,3
des vecteurs ; M5
– de tracer des points sur le graphique en rouge
« r » et en rond « o » ; – 0,4
– de régler la fenêtre de visualisation avec M6
[xmin, xmax, ymin, ymax] ;
– 0,5
– d’ajouter un titre pour chaque axe et pour le
graphique ; M7
– d’afficher les vecteurs vitesse. – 0,6
›Exploitation
› et analyse
1 La durée Δt entre les différentes positions – 0,7 M8
occupées par le point M est la durée entre deux
images successives de la balle, durée mesurée sur v7
la trajectoire enregistrée. – 0,8

2 Sur la trajectoire enregistrée de la balle, mesu- M9


rer la distance entre Mi et Mi +1, puis utiliser l’échelle – 0,9
spatiale pour calculer la distance réelle.
3 La valeur du vecteur vitesse vi est calculée à partir – 1,0 M10
MiMi +1 M4M5
de la formule : vi = , par exemple, v4 = .
∆t ∆t
– 1,1
On peut dresser un tableau (voir ci-dessous).
La valeur des vecteurs vitesse vi va dépendre de la
durée Δt. – 1,2
Pour Δt = 0,05 s, voici un exemple d’échelle appro- M11
priée : 1 cm pour 1 m · s−1.
– 1,3
4 Un exemple de construction de vecteurs vitesse
v10
sur une trajectoire imprimée : voir ci-contre.
– 1,4
›Conclusion
› M12
5 Le vecteur vitesse du point M conserve sa
direction (la verticale) et son sens (vers le bas), mais – 1,5
sa valeur augmente. Donc le vecteur vitesse du
point M varie. y

Position ➊ ➋ ➌ ➍ ➎ ➏ ➐ …

Distance Mi Mi+1 M0M1 M1M2 M2M3 M3M4 M4M5 M5M6 M6M7 Mi Mi +1


(en m) =… =… =… =… =… =… =… =…

Distance réelle
(en m)
Δt …s

vi

72
p. 135 ❚ ACTIVITÉ 4 plt.subplot(2,1,2)
Mouvement rectiligne plt.quiver(xvar,yvar,VarX,VarY,angles=”xy”,
et vecteur vitesse��� TP Démarche d’investigation scale_units=”xy”,scale=2,color=”blue”)
plt.plot(x,y, »ro »)
Commentaires pédagogiques plt.title(«Vecteurs variations de
et compléments expérimentaux vitesse »)
Cette activité propose, après avoir filmé le mouve- plt.axis([0,10,0,6])
ment d’un drone ou d’un objet comme une balle,
lancé verticalement, de tracer comme dans l’acti- plt.show()
vité 3 des vecteurs vitesse d’un point du système
étudié. Il est demandé ensuite de décrire la varia- Dans la partie d’initialisation, il est nécessaire de
tion du vecteur vitesse lors de différentes phases définir :
du mouvement. – les bibliothèques à importer (la bibliothèque ‘mat-
plotlib.pyplot’ contient toutes les fonctions permet-
■■ Programme Python ❚ p. 135
tant le tracé de graphiques) ;
(→ disponible sur les manuels numériques enseignant
– les variables du programme et leur valeur initiale
et élève, et sur le site lycee.editions-bordas.fr)
(on note x les différentes valeurs des abscisses, y
Le programme Python du document 2 apporte au les différentes valeurs des ordonnées et t les diffé-
programme de l’activité 3, la variation des coor- rentes valeurs des instants).
données d’un vecteur vitesse. Il peut permettre de
Dans la partie de commande, il est demandé :
vérifier les constructions vectorielles réalisées par
– de calculer les coordonnées X et Y des vecteurs
les élèves.
vitesse avec la méthode des points encadrants ;
Les programmes Python présentent une structure
– de tracer les vecteurs en utilisant le paramètre
commune : la partie d’initialisation et la partie de
« scale » pour ajuster l’échelle de représentation
commande.
des vecteurs ;
Partie d’initialisation – de calculer les coordonnées VarX et VarY des vec-
import matplotlib.pyplot as plt teurs variation de vitesse ;
x=[2,3.38,5.12,7.22,9.68] – de tracer ces vecteurs variation de vitesse ;
y=[0.8,1.352,2.048,2.888,3.872] – de tracer les points, de définir les couleurs et de
t=[1,1.3,1.6,1.9,2.2] régler la fenêtre de visualisation ;
– d’afficher les vecteurs vitesse et les vecteurs varia-
Partie de commande tion de vitesse.
X=[ ] ›Pistes
› de résolution
Y=[ ] 1 Le tracé des vecteurs vitesse s’obtient comme
dans l’activité 3.
for i in range(0,len(x)-1):
  X.append((x[i+1]-x[i])/(t[i+1]-t[i])) 2 Dans la phase ascensionnelle, la valeur du vec-
   Y.append((y[i+1]-y[i])/(t[i+1]-t[i])) teur vitesse augmente, elle reste ensuite constante,
puis diminue avant que le drone ne se stabilise.
xv=x[0:len(x)-1]
yv=y[0:len(y)-1] ›Conclusion

3 Dans la première phase, le mouvement du
VarX=[ ] drone est rectiligne non uniforme (accéléré).
VarY=[ ] Dans la deuxième phase, le mouvement du drone
for i in range(0, len(X)-1): est rectiligne uniforme.
  VarX.append(X[i+1]-X[i]) Dans la troisième phase, le mouvement du drone
  VarY.append(Y[i+1]-Y[i])
est rectiligne non uniforme (ralenti).
xvar=x[1:len(x)-1]
yvar=y[1:len(y)-1] EXERCICES

plt.subplot(2,1,1)
plt.quiver(xv,yv,X,Y,angles=”xy”,scale_ Vérifier l’essentiel ❚ p. 140

units=”xy”,scale=5,color=”green”) 1 B. 2 C. 3 B. 4 B et C.
plt.plot(x,y, »ro »)
plt.title(«Vecteurs vitesse ») 5 B. 6 B. 7 B. 8 C.
plt.axis([1,10,0.5,4]) 9 A et B. 10 B et C. 11 B.

CHAPITRE 6 • Description d’un mouvement 73


Acquérir les notions 2. Un point qui touche le sol a une ordonnée y = 0,
c’est le point ➍ qui a pour coordonnées (3 ; 0).
›Système
› et référentiel ❚ p. 141
12 Le système est constitué par les sismomètres 22 1. Représentation graphique :
embarqués dans la sonde InSight. y (m)

13 On peut identifier ces systèmes : le parachu- 0,7


0,6
tiste, le parachute, le bateau jaune qui tire le para-
0,5
chute, une personne sur le bateau jaune, le bateau
0,4
rouge au loin…
0,3
14 L’échelle spatiale est l’altitude, exprimée en 0,2
mètre (m). 0,1
L’échelle temporelle est le temps, exprimé en 0,0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6
seconde (s). x (m)
15 Les échelles les mieux adaptées à la situation
2. Tableau complété :
sont :
– pour l’échelle spatiale, un repère orthonormé x (en m) 0,25 0,50 0,75 1,00 1,25 1,50
plan avec graduations en décimètre ;
– pour l’échelle temporelle, la seconde. y (en m) 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60

16 Andréa est immobile dans le référentiel


23 • Trajectoire A : trajectoire rectiligne (le point
ascenseur.
décrit une droite).
17 1. Thomas Pesquet est immobile dans le réfé- • Trajectoire B : trajectoire rectiligne (le point décrit
rentiel ISS. une droite).
2. Pour un observateur situé à la surface de la • Trajectoire C : trajectoire circulaire (le point décrit
Terre, le spationaute a le mouvement de la station un arc de cercle).
ISS, ce mouvement est rectiligne uniforme. • Trajectoire D : trajectoire curviligne (le point décrit
une courbe).
18 1. Le mouvement d’une voiture par rapport à
l’autre est un mouvement en translation. 24 A : la nacelle, système en mouvement, a une
trajectoire circulaire.
2. a. L’autre voiture paraîtra immobile.
B : la balle de golf, système en mouvement, a une
b. L’autre voiture aura un mouvement rectiligne
trajectoire curviligne.
non uniforme (accéléré).
C : le surfeur, système en mouvement, a une trajec-
›Modélisation
› du système ❚ p. 142 toire curviligne.
19 1. Ces trois parties du vélo n’ont pas le même D : l’athlète, système en mouvement, a une trajec-
mouvement : un point situé sur la roue, un point toire rectiligne.
situé sur le cadre et un point situé sur la chaîne.
2. On peut associer le mouvement le plus simple au
›Déplacement
› et vitesse ❚ p. 143

point lié au cadre du vélo. 25 1. Donner les caractéristiques du vecteur


déplacement, c’est donner sa direction, son sens et
3. On peut citer par exemple ces trois points : un
sa valeur.
point situé sur le guidon, un point situé sur la selle
À l’aide de l’échelle donnée sur le plan, le vecteur
et un point situé sur la fourche avant (si elle n’est
déplacement a pour valeur MM' = 614 m, une direc-
pas amortie).
tion ouest-est et est orienté vers l’est.
20 1. Un point situé sur l’axe de la roue a le mou- 2. Ce promeneur a parcouru la distance MM' en
vement le plus simple à étudier. 20 min, soit Δt = 20 × 60 = 1 200 s.
2. a. Si on choisit un autre point pour modéliser le La valeur de la vitesse moyenne v du promeneur
mouvement de la roue, le mouvement ne sera pas est :
le même, il sera circulaire. MM'
v=
b. Si on réduit l’observation au point situé sur l’axe ∆t
de la roue, on perd l’information liée au mouve-
614
ment de rotation de la roue autour de son axe. v=
1 200
21 1. Le point numéroté ➊ a pour coordonnées
(0 ; 2) et le point ➎ (4 ; 1,3). v = 51 × 10–2 m · s–1

74
3. Le vecteur vitesse moyenne a donc une valeur de L’enregistrement 2 correspond à un mouvement
0,51 m · s–1 ; il a le même sens et la même direction rectiligne non uniforme (accéléré).
que le vecteur déplacement MM'. L’enregistrement 3 correspond à un mouvement
rectiligne non uniforme (ralenti).
26 1. Les coordonnées des points sont : M(0,5 ; 1)
et M'(3,5 ; 3). 2. Pour l’enregistrement 1, le vecteur vitesse reste
constant.
2. Les
 coordonnées du vecteur déplacement sont :
 Pour l’enregistrement 2, le vecteur vitesse
MM' (3 ; 2). augmente.
En effet, 3,5 – 0,5 = 3 et 3 – 1 = 2. Pour l’enregistrement 3, le vecteur vitesse diminue.
27 1. Le vecteur déplacement a une valeur de
101 m. Exercices similaires
❚ p. 144 et 145
2. Cette distance de 101 m a été parcourue pen-
aux exercices résolus
dant une durée Δt = 9 × 5 s = 45 s. 31 1. Dans la situation A, la valeur de la vitesse v1
(Il y a 10 points rouges sur l’enregistrement, donc reste constante.
9 fois 5 s.) Dans la situation B, la valeur de la vitesse v2 aug-
La valeur de la vitesse moyenne v du point est : mente régulièrement.
d 2. Selon la représentation graphique A de la vitesse,
v=
∆t v1 = 2,5 m · s−1.
101 3. a. Selon la représentation graphique B de la
v=
45 vitesse :
v = 2,2 m · s−1 – à l’instant t = 0 s, v2 = 1,0 m · s−1 ;
– à l’instant t = 5 s, v2 = 5,0 m · s−1.
3. L’échelle étant de 1 cm pour 1 m · s−1, le vecteur
b. Ces deux valeurs sont différentes :
vitesse mesurera 2,2 cm.
v2(t = 5) > v2(t = 0).
y (m)
4. Dans la situation A, le mouvement est uniforme
2,5
(la valeur de la vitesse ne varie pas).
2,0
Dans la situation B, le mouvement est non uni-
1,5
1,0 forme et accéléré (la valeur de la vitesse varie et
v
0,5 augmente au cours du temps).
0,0 x (m) 5. Il est impossible ici de savoir si la trajectoire
0 20 40 60 80 100
est rectiligne car on ne dispose pas des représen-
tations des positions du point matériel étudié au
28 1. On mesure la distance entre les positions M4
cours du temps.
et M5, on trouve : M4M5 = 0,8 cm.
Il est possible de mesurer la distance entre les posi- 33 1. La pomme mesure sur la chronophotographie
tions M0 et M7, puis on divise la valeur M0M7 par 7, 4,0 mm pour une grandeur réelle de 8 cm = 80 mm.
ainsi on obtient une valeur plus précise de M4M5. 1 ⎛ 4,0 1⎞
L’échelle est donc ici de ⎜ = ⎟.
d 20 ⎝ 80 20 ⎠
2. La vitesse v est donnée par la relation : v = .
∆t d
MM 2. La vitesse v est donnée par la relation : v = .
v4 = 4 5 ∆t
∆t ∆t = 0,033 s et il faut déterminer la distance parcou-
0,8 rue par le centre de la pomme :
v4 =
0,25 a. entre la 6e position et la 7e position
v4 = 3,2 cm · s−1 Sur la chronophotographie, on mesure 5 mm.
À l’aide de l’échelle, la distance réelle est donc de
3. L’échelle est de 1 cm pour 2 cm · s−1, donc par
10 cm (5 × 20 mm = 100 mm = 10 cm).
proportionnalité,
 pour 3,2 cm · s−1, le vecteur
La valeur de la vitesse du centre de la pomme en
vitesse v 4 doit mesurer 1,6 cm.
6e position est :
v4 10
v6 =
M0 M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 0,033
v6 = 30 × 101 cm · s−1 = 3,0 m · s−1
29 1. L’enregistrement 1 correspond à un mouve-
b. entre la 9e position et la 10e position
ment rectiligne uniforme. Sur la chronophotographie, on mesure 8 mm.

CHAPITRE 6 • Description d’un mouvement 75


À l’aide de l’échelle, la distance réelle est donc de Ce coefficient correspond à la vitesse puisqu’il est le
16 cm (8 × 20 mm = 160 mm = 16 cm). quotient de la distance parcourue x par la durée de
La valeur de la vitesse du centre de la pomme en parcours. Il est donc possible d’écrire :
9e position est : x
x = v ∙ t ou v = .
16 t
v9 =
0,033 2. On détermine la vitesse de la voiture en calculant
v9 = 48 × 101 cm · s−1 = 4,8 m · s−1 la valeur moyenne du coefficient de proportionna-
3. La valeur de la vitesse augmente ici, le mouve- lité k ou en traçant, à l’aide d’un tableur-grapheur,
ment est donc rectiligne non uniforme (accéléré). la courbe x = f (t).
Les fonctionnalités du logiciel donnent la valeur du
coefficient directeur.
Croiser les notions ❚ p. 146

34 1. a. Tom et Chloé sont immobiles par rapport t (en s) 0,66 1,32 1,98 3,30 4,62 5,28 6,27
au référentiel « tapis », mais en mouvement recti-
ligne et uniforme par rapport au référentiel « mur
x (en m) 16,5 33,0 49,5 82,5 115 132 157
du métro ». x
b. Par rapport au tapis, leur vitesse est nulle. k=
t 25 25 25 25 24,9 25 25
Par rapport au mur du métro, ils possèdent la (en m · s−1)
même vitesse que le tapis, soit 1 m · s−1.
2. a. Par rapport au tapis, sa vitesse est de La valeur de la vitesse v est 25 m · s−1.
1,2 m · s−1. En multipliant cette valeur par 3,6, on obtient
Par rapport au mur du métro, sa vitesse sera de v = 90 km · h−1.
2,2 m · s−1 (1,2 + 1 = 2,2). ›Démarche
› élémentaire
b. Dans les deux référentiels, le mouvement de 1. a. Courbe x = f(t) :
Tom est rectiligne uniforme.
x (m)
35 1. Margot et Samira sont immobiles par rap- 200
x = f(t)
port au référentiel « train ». Elles sont en mouve- 150
ment par rapport au référentiel terrestre. 100
2. a. Elles sont maintenant immobiles par rapport 50
au référentiel terrestre. 0 t (s)
b. Elles sont en mouvement dans le référentiel 0 2 4 6 8
géocentrique.
b. Ces deux grandeurs sont proportionnelles.
36 1. Le mouvement des points C et M est étudié c. À l’aide du logiciel, on obtient la relation suivante
dans le référentiel « patinoire », c’est le référentiel entre ces deux grandeurs : x = 25 t.
terrestre. 2. a. La vitesse v correspond au coefficient de pro-
2. Le point C a un mouvement rectiligne et portionnalité k entre ces deux grandeurs, soit ici :
uniforme. x
k = = v = 25 m · s−1.
Le point M est animé d’un mouvement curviligne t
non uniforme. b. En multipliant 25 m · s−1 par 3,6, on obtient
3. a. Le point C est le point dont la trajectoire est la v = 90 km · h−1.
plus simple. 38 1. Les cinq valeurs de la vitesse v du sprinteur
b. L’information perdue est la rotation du palet x 20
autour du point C. sont obtenues à partir de la relation v = = .
∆t ∆t
c. Le palet a été lancé avec un mouvement de
rotation. t (en s) 0 20 40 60 80 100

37 ›Démarche avancée x (en m) 0 2,87 4,65 6,32 7,97 9,69


1. D’après la courbe x = f(t), les deux grandeurs x et
t sont proportionnelles. On a donc x = k ∙ t avec k le Δt (en s) – 2,87 1,78 1,67 1,65 1,72
x x
coefficient de proportionnalité, soit k = . v=
t ∆t – 7,0 11,2 12,0 12,1 11,6
(en m · s−1)

76
2. L’échelle appropriée peut être de 1 cm pour Ce terme a été inventé par Étienne-Jules Marey.
10 m · s−1. Voici une définition :
ℓ est la longueur du vecteur vitesse. La technique de chronophotographie permet de
x décomposer un mouvement par des photogra-
v= phies successives et rapprochées.
∆t – 7,0 11,2 12,0 12,1 11,6
(en m · s−1) 2. L’échelle spatiale est déterminée à l’aide d’une
règle d’un mètre posée sur le sol (d’après le
v – v1 v2 v3 v4 v5
schéma).
ℓ (en mm) – 7,0 11,2 12,0 12,1 11,6 L’échelle temporelle est obtenue à partir de l’inter-
valle entre deux images, qui est d’un quatorzième
Les vecteurs vitesse sont représentés ci-dessous : de seconde (d’après le texte).
v1 v2 v3 v4 v5 3. On mesure sur le schéma la longueur entre l’ex-
0 20 40 60 80 100 120 x (m) trémité du pied d’appui du sauteur et l’impact du
pied dans le sable, on trouve 5,8 cm = 58 mm.
3. Le mouvement du sprinteur est rectiligne non Sur le schéma, l’échelle spatiale indique 14 mm
uniforme. pour 1 m.
Par proportionnalité, on en déduit la longueur du
39 • Graphique A : mouvement uniforme.
58
• Graphique B : système au repos. saut : = 4,1 m.
• Graphique C : mouvement non uniforme. 14
• Graphique D : mouvement non uniforme.
40 1. a. Le système dont on étudie le mouvement
est la personne qui va sauter à l’élastique.
b. Ce mouvement est étudié dans le référentiel
terrestre.
2. La partie A à D du graphique correspond à la 4,1 m
phase ➊ du saut. d
La partie D à F du graphique correspond à la phase 4. La vitesse v est donnée par la relation : v = .
∆t
➋ du saut. L’intervalle entre deux images est d’un quatorzième
Le point F du graphique correspond à la phase ➌ de seconde, donc la durée ∆t du saut est :
du saut. 1
La partie F à G du graphique correspond à la phase ∆t = 10 × = 0,71 s
d 14
➍ du saut. v=
3. a. La valeur de la vitesse maximale atteinte par le ∆t
système est déterminée graphiquement, elle vaut 4,1
v=
28 m · s−1. En multipliant cette valeur par 3,6, on 0,71
obtient 101 km · h−1. v = 5,8 m · s−1
b. La première phase du mouvement a duré 43 1. Le système ici est la palanquée qui est consti-
3 secondes.
tuée de deux plongeurs.
4. Lors de la première phase, le mouvement est 2. L’échelle spatiale est la profondeur exprimée en
rectiligne non uniforme (uniformément accéléré). mètre (m), l’échelle temporelle est la minute (min).

41 1. Le vecteur vitesse v1 a pour coordonnées 3. Ces plongeurs ont atteint la profondeur maxi-
(2 ; 1). male de 60 m.

2. a. Ce vecteur a pour norme⎟⎟ v1⎟⎟ : 4. Du point A au point B, la palanquée remonte de
16 m en 2 min, la vitesse de remontée est donc de
⎟⎟ v1⎟⎟ = 22 + 12 = 2,2 m · s−1
8 m · min−1.
b. Ce vecteur a pour norme 2,2 m · s−1, sa direction
et son sens sont indiqués sur le graphique. 44 Une balle de ping-pong est lâchée. Son mouve-
ment est enregistré.
42 1. Étymologiquement, le mot chronophotogra-
Voici l’image obtenue :
phie se décompose en trois parties :
– khrônos, qui signifie « temps » ;
– phôtos, qui signifie « lumière » ;
– graphos, qui signifie « écriture ».

CHAPITRE 6 • Description d’un mouvement 77


1. Comment se nomme ce type d’image ? À l’ouverture du parachute par rapport au sol, le
2. L’image est-elle bien orientée ? parachutiste continue de descendre, mais son
mouvement est dans un premier temps ralenti,
3. Caractériser le mouvement du centre de la balle.
puis devient uniforme quand la vitesse du parachu-
Corrigé : tiste se stabilise. Par contre, pour la caméra liée au
1. Cette image est une chronophotographie. second parachutiste, qui lui continue de descendre
2. L’image n’est pas bien orientée : la chute est ver- à une vitesse supérieure au parachutiste qui vient
ticale, la main doit être en haut. d’ouvrir son parachute, ce dernier semble remonter.
3. Le mouvement du centre de la balle est recti- 47 Les trajectoires des avions de la patrouille de
ligne non uniforme (accéléré). France sont dans un premier temps curvilignes,
45 1. Dans un premier temps, il faut déterminer, puis rectilignes après le virage. La vitesse de ces
à l’aide de l’enregistrement et de l’échelle indiquée, avions n’est pas connue, il est donc impossible de
les distances M1M2 puis M4M5. Les valeurs sont : décrire le mouvement de ces avions à partir de la
7 × 35 photographie.
M1M2 = = 3,2 m
77

M4M5 =
27 × 35
= 12,3 m
Acquérir des compétences ❚ p. 149
77 48 › Analyse
Chaque position est séparée de la position suivante 1. a. Le graphique donne la variation de la vitesse
4 v d’un système « parachutiste avant l’ouverture de
par une durée Δt = = 0,8 s (l’enregistrement est
5 son parachute » en fonction du temps t.
réalisé pendant 4 s et il y a 5 intervalles de temps). La seule relation correspondant à ce graphique
La valeur de la vitesse est : v = f(t) est donc v = g · t.
M1M2 3,2 De plus, cette relation correspond à une fonction
– en M1, v1 = = = 4,0 m · s−1 ;
∆t 0,8 linéaire, qui concorde avec la portion rectiligne sur
M4 M5 12,3 ce graphique.
– en M4, v4 = = = 15,4 m · s−1. b. La chute libre ne dure que 2,5 s. Cette valeur est
∆t 0,8
obtenue graphiquement et elle correspond à la
2. On choisit pour les vecteurs vitesse par exemple
date t où la représentation v = f(t) ne se trouve plus
une échelle de 1 cm pour 5 m · s−1.  sur la portion rectiligne correspondant au modèle
Le vecteur v1 mesure 0,8 cm et le vecteur v 4 mesure de la chute libre.
3,1 cm. La vitesse maximale atteinte en chute libre est alors
v1 v4 de 20 m · s−1.
M1 M2 M3 M4 M5 M6
vitesse (m · s–1)
60
3. Ce mouvement est rectiligne non uniforme (le v = f (t)
50
vecteur vitesse augmente).
40
46 Dans cet exposé court, il est nécessaire de prendre
30
en compte la notion de référentiel. En effet, le référen-
tiel peut être terrestre ou lié au parachutiste qui filme 20
ou prend en photo la scène. v = 20 m·s–1 10
Il faut également décrire la variation du vecteur vitesse 0
et ainsi décrire le mouvement du parachutiste qui va 0 5 10 15 20 25
t = 2,5 s temps (s)
ouvrir son parachute dans les deux référentiels.
La réponse attendue à la problématique est d’indiquer 2. Pour convertir en m · s−1 une valeur exprimée en
que le parachutiste ne remonte pas dans un référen- km · h−1, on divise la valeur par 3,6.
tiel et donne l’impression de remonter dans l’autre. Voici la réponse sous forme de tableau :

EXEMPLE D’EXPOSÉ ORAL Première Seconde


Attraction
(tour du haut) (tour du bas)
Avant l’ouverture du parachute, par rapport au
référentiel sol, le mouvement du parachutiste est Vitesse
115 63
rectiligne accéléré au début, puis uniforme. (en km · h−1)
Si ce parachutiste est filmé par un autre parachu-
Vitesse
tiste qui a sauté en même temps, le parachutiste 31,9 17,5
(en m · s−1)
paraît immobile dans ce second référentiel.

78
›Synthèse
› y (m)
10
Pour déterminer si ces deux tours peuvent être
!
qualifiées de « chute libre », il est possible de tra- M5 v5
vailler sur le graphique. 8 Attention erreurs
M6
En considérant la tour du haut, pour une vitesse
M7 v7
de 31,9 m · s−1, la chute n’est plus libre. Cette tour
6
n’est donc pas en chute libre sur la totalité de la
descente. M8
Pour la tour du bas, il est nécessaire de déterminer, 4
v9
à partir de la relation v = 2g · h , la hauteur maxi- M9
male h (ou la distance maximale) parcourue en 2
chute libre.
v2 M10
v = 2g · h donc v2 = 2 g ∙ h soit h = . 0
2g 0 2 4 6 8 10 x (m)
Pour la vitesse maximale atteinte en chute libre de
20 m · s−1, cette hauteur h est : Afin de corriger cette erreur, il faut déterminer les
v 2 20 × 20 valeurs des vecteurs vitesse. Pour cela :
h= = – mesurer les distances M5M6, M7M8 et M9M10 ;
2g 2 × 9,81
h = 20,4 m – utiliser l’échelle spatiale pour trouver les dis-
Or ici la hauteur de chute de la tour du bas est de tances réelles ;
56 m. Ici, la chute n’est pas libre non plus. – déterminer les valeurs des vitesses.
Les vecteurs vitesse doivent ensuite être tracés en
49 › Le problème à résoudre choisissant une échelle adaptée.
La distance (50 cm) entre les deux pieds du golfeur À l’aide de l’échelle spatiale du repère orthonormé,
donne l’échelle des distances. on obtient ces valeurs de distance :
L’intervalle de temps entre deux positions de la M5M6 = 1,0 m ; M7M8 = 2,0 m et M9M10 = 3,4 m.
balle est de 1/500 seconde soit 2 ms. 1
La distance mesurée (1,2 cm) entre les deux pieds Δt = = 0,2 s (5 images par seconde), les valeurs
5
sur le document, puis ramenée à sa valeur réelle des vitesses sont alors :
⎛ 1,2 ⎞ MM 1,0
grâce à l’échelle ⎜ ⎟ , permet de déterminer la v5 = 5 6 = = 5,0 m · s−1
⎝ 50 ⎠ ∆t 0,2
vitesse sur un intervalle de temps correspondant à MM 2,0
la trajectoire affichée. v7 = 7 8 = = 10 m · s−1
∆t 0,2
La vitesse est donnée par cette relation :
MM 3,4
d v9 = 9 10 = = 17 m · s−1
v= ∆t 0,2
∆t
2,3 1,2 On propose l’échelle suivante pour tracer les vec-
v=  (5,5 cm × = 2,3 m) teurs vitesse : 1 cm pour 5 m · s .
−1
13 × 0,002 50 
v = 88 m · s–1  v 5 mesure 1 cm, le vecteur v 7 2 cm et le
Le vecteur
vecteur v 9 3,4 cm.
En multipliant par 3,6, v = 316 km · h−1. y (m)
10
50 › Démarche experte
La distance entre les points successifs de la repré- M5 v5
sentation augmente, la vitesse doit donc aussi aug- 8
M6
menter, cette représentation est donc fausse.
M7 v7
6

M8
4

M9
v9
2

M10
0
0 2 4 6 8 10 x (m)

CHAPITRE 6 • Description d’un mouvement 79


›Démarche
› avancée 51 1. Protocole expérimental :
1. Les valeurs des vitesses sont obtenues à partir
de ces relations : • Fixer une caméra au-dessus de la voiture
MM MM MM ou sur le côté.
v5 = 5 6 ; v7 = 7 8 ; v9 = 9 10 .
∆t ∆t ∆t • Pour obtenir les coordonnées de la position
1 d’un point de la voiture, placer sur la vidéo
Δt = = 0,2 s (5 images par seconde) et les dis-
5 un objet de dimensions connues ou une
tances sont mesurées sur la trajectoire. règle afin d’étalonner l’image de la vidéo.
À l’aide de la graduation des axes du repère ortho- • À l’aide d’un logiciel de traitement vidéo
normé, dans lequel est tracée la trajectoire, il faut et après avoir réglé correctement le logiciel
calculer les valeurs réelles de ces distances, on (échelle, repère, taille de l’image), pointer un
obtient : point de la voiture facilement repérable (s’il
M5M6 = 1,0 m ; M7M8 = 2,0 m et M9M10 = 3,4 m. n’y en a pas, il est possible de coller sur la
Les valeurs des vitesses sont alors : v5 = 5,0 m · s−1 ; voiture une pastille bien visible).
v7 = 10 m · s−1 ; v9 = 17 m · s−1.
2. a. On peut utiliser l’échelle où 1 cm sur la trajec- 2. a. La vitesse augmente de manière constante,
toire correspond la fonction représentée v = f(t) est une fonction
 à 5 m · s .
−1

b. Le vecteur linéaire (une droite passant par l’origine).
 v 5 mesure 1 cm, le vecteur v 7 2 cm et b. Le système est donc animé d’un mouvement rec-
le vecteur v 9 3,4 cm.
tiligne non uniforme (uniformément accéléré).
y (m) c. À t = 0,3 s, le système a une vitesse de 2,8 m · s−1.
10
3. Il faudra mesurer la vitesse au même instant,
v5
M5 c’est-à-dire à t = 0,3 s.
8
M6
M7 v7
6

M8
4

M9
v9
2

M10
0
0 2 4 6 8 10 x (m)

80
THÈME 2 CHAPITRE

7
MOUVEMENT ET INTERACTIONS
Manuel p. 152

Modélisation d’une action


sur un système
LE PROGRAMME
• 1. Décrire un mouvement géophysique, planétologie, astrophysique ou
La mécanique est un domaine très riche du point encore histoire des sciences.
de vue de l’observation et de l’expérience, mais Lors des activités expérimentales, il est possible
aussi du point de vue conceptuel et méthodolo- d’utiliser les outils courants de captation et de trai-
gique. Elle permet d’illustrer de façon pertinente la tement d’images mais également les capteurs pré-
démarche de modélisation. sents dans les smartphones. L’activité de simulation
Deux caractéristiques inhérentes à l’apprentissage peut également être mise à profit pour étudier un
de la mécanique méritent d’être soulignées : système en mouvement, ce qui fournit l’occasion
– d’une part, l’omniprésence des situations de mou- de développer des capacités de programmation.
vement qui a permis d’ancrer chez les élèves des Au-delà des finalités propres à la mécanique, ce
raisonnements spontanés, souvent opératoires domaine permet d’aborder l’évolution temporelle
mais erronés et donc à déconstruire ; des systèmes, quels qu’ils soient. Ainsi, la mise
– d’autre part, la nécessaire maîtrise de savoirs en place des bilans est-elle un objectif important
et savoir-faire d’ordre mathématique qui condi- d’une formation pour et par la physique-chimie, en
tionne l’accès aux finalités et concepts propres à la ce qu’elle construit des compétences directement
mécanique. réutilisables dans d’autres disciplines (économie,
Ce thème prépare la mise en place du principe écologie, etc.).
fondamental de la dynamique ; il s’agit en effet Notions abordées au collège (cycle 4)
de construire un lien précis entre force appliquée
Vitesse (direction, sens, valeur), mouvements
et variation de la vitesse. Si la rédaction du pro-
uniformes, rectilignes, circulaires, relativité des
gramme est volontairement centrée sur les notions
mouvements, interactions, forces, expression sca-
et méthodes, les contextes d’étude ou d’applica-
laire de la loi de gravitation universelle, force de
tion sont nombreux et variés : transports, aéro-
pesanteur.
nautique, exploration spatiale, biophysique, sport,

Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation

Modélisation d’une action Modéliser l’action d’un système extérieur sur le système étudié
par une force. par une force. Représenter une force par un vecteur ayant une norme,
une direction, un sens.

Principe des actions réciproques Exploiter le principe des actions réciproques.


(troisième loi de Newton).

Caractéristiques d’une force. Distinguer actions à distance et actions de contact.


Exemples de forces : Identifier les actions modélisées par des forces dont les expressions
- force d’interaction mathématiques sont connues a priori.
gravitationnelle ; Utiliser l’expression vectorielle de la force d’interaction gravitationnelle.
- poids ; Utiliser l’expression vectorielle du poids d’un objet, approché par la force
- force exercée par un support d’interaction gravitationnelle s’exerçant sur cet objet à la surface d’une
et par un fil. planète.
Représenter qualitativement la force modélisant l’action d’un support
dans des cas simples relevant de la statique.

81
POUR VÉRIFIER LES ACQUIS ❚ p. 152 la relation littérale étant fournie dans les acquis
indispensables.
SITUATION 1 La notion d’unité et la conversion sont abordées

puisque la distance est donnée en km.
Il s’agit de vérifier que les élèves ont bien acquis la
notion d’interaction (ici à distance) représentée sur ›Exemple
› de réponse attendue
l’illustration par la pomme qui tombe sur la Terre, La valeur F de la force de gravitation modélise l’inte-
et que l’interaction est associée à la loi de gravita- raction entre deux objets massiques A et B.
tion universelle et au poids à la surface de la Terre. Cette valeur est donnée par la relation suivante :
›Exemple
› de réponse attendue valeur de la force masses de A et B (en kg)
de gravitation
La Terre exerce une action sur la pomme. Cette (en N) mA × m B
action de la Terre est une action à distance qui F = G×
attire vers elle cette pomme et la fait tomber. d2
constante de distance entre
› classe de 2de
›En gravitation universelle les centres de
Le programme de la classe de 2de a pour but de (G = 6,67 × 10–11 N · m2/kg2) A et B (en m)
développer ces notions.
Ici, A est la Terre T et B est le Soleil S, on a alors :
L’activité 1 permet de remémorer la notion d’ac-
M × MT
tion mécanique exercée par un corps extérieur sur FT/S = FS/T = G × S
un système. Elle remet aussi en place le vocabu- d2
laire de la force qui est la modélisation d’une action En convertissant la distance d en mètre, on a donc :
mécanique, elle-même représentée par un vecteur. 1,99 × 1030 × 5,97 × 1024
FT/S = FS/T = 6,67 × 10–11 ×
Dès cette activité et durant tout le lycée, la méca- (150 × 109 )2
nique du point est étudiée et donc le système est FT/S = FS/T = 3,52 × 10 N
22

ramené à un point (le centre de masse sans l’évo-


quer pour l’heure). › classe de 2de
›En
La loi de gravitation universelle, acquis incontour-
 SITUATION 2
nable du cycle 4 pour le programme de 2de, va être
Il s’agit ici de passer de l’attraction d’un astre sur développée dans l’activité 2.
un système (poids de ce système) à l’attraction du De son expression littérale scalaire qui doit être
même système par un autre astre. connue, on passe à l’expression vectorielle que les
L’exemple, fréquemment utilisé au collège, de la élèves devront savoir utiliser (capacité exigible du
comparaison du poids d’un astronaute sur Terre et programme de 2de).
sur la Lune est donc utilisé. La finalité étant de rap- La représentation de la force qui modélise l’inte-
peler que la différence n’est pas due à la masse de raction est aussi l’occasion d’aborder la 3e loi de
l’astronaute qui ne change pas, mais à l’intensité de Newton (principe des actions réciproques) qui sera
pesanteur à la surface d’un astre. développée dans l’activité 4.
›Exemple
› de réponse attendue
L’attraction exercée par la Terre sur l’astronaute à
sa surface est plus intense que l’attraction exercée ACTIVITÉS
par la Lune. Il peut donc se déplacer plus facile-
p. 154 ❚ ACTIVITÉ 1
ment sur la Lune.
› classe de 2de
›En Actions mécaniques et forces
L’activité 3 mettra en évidence, dans la démarche Commentaires pédagogiques
spiralaire, la différence notée en faisant établir l’ex- et compléments expérimentaux
pression littérale de l’intensité de pesanteur g et Cette activité permet de rappeler la notion d’in-
son expression vectorielle à partir de l’expression teraction (doc. 1) et de modélisation d’une action
vectorielle de la force de gravitation universelle éta- mécanique exercée sur un système par une force
blie à l’activité 2. (doc. 2), la force étant représentée par un vecteur
SITUATION 3 dont les aspects mathématiques sont rappelés

dans la fiche méthode 10, p. 327.
Enfin, dans cette troisième situation, il s’agit de Dès à présent, le système est ramené à un point
vérifier que les élèves savent effectuer une procé- matériel.
dure courante, en l’occurrence, effectuer un calcul,

82
›Exploitation
› et analyse
A Système étudié : le ballon de rugby qui tombe
1 Diagramme objets-interactions :
Terre
ballon

B Système étudié : la balle de tennis qui est frappée


1 Diagramme objets-interactions :
Terre
raquette balle

C Système étudié : le swiss-ball posé sur le sol


1 Diagramme objets-interactions :
Terre
athlète swiss-ball

sol

A Système étudié : le ballon B Système étudié : la balle C Système étudié : le swiss-ball


de rugby qui tombe de tennis qui est frappée posé sur le sol
2 Il n’y a qu’une action 2 Il y a deux actions : l’action 2 Il y a trois actions : l’action
mécanique, celle de la Terre de la Terre sur la balle et l’action de la Terre, du sol et de l’athlète
sur le ballon. de la raquette sur la balle. sur le swiss-ball.
3 Cette action a mis en 3 Ces actions modifient la vitesse 3 Ces actions déforment
mouvement le ballon dès qu’il et/ou la trajectoire de la balle. le swiss-ball.
a quitté les mains du joueur.
››Synthèse ››Synthèse ››Synthèse
4 Représentation : 4 Représentation : 4 Représentation :
ballon Fraquette/balle
FTerre/ballon balle
Fsol/SB
FTerre/balle
swiss-ball = SB
FTerre/SB
Fathlète/SB

p. 155 ❚ ACTIVITÉ 2 Le document 2 permet de rappeler que les actions


La force d’interaction mécaniques sont mutuellement exercées et donc
gravitationnelle������������ Démarches différenciées les valeurs des forces sont égales :
m · mL
Commentaires pédagogiques FTerre/Lune = FLune/Terre = G · T
d2
et compléments expérimentaux
›Démarche
› experte
■■ Documents
• Pour représenter les forces, il faut d’abord calculer
Le document 1 et les notions rencontrées lors du
leur valeur.
cycle 4 permettent d’établir l’expression littérale de
Donnée : G = 6,67 × 10−11 N · m2 · kg−2.
la valeur de la force de gravitation universelle.

CHAPITRE 7 • Modélisation d’une action sur un système 83


mT · mL D’après l’échelle (1,0 cm ↔ 1,0 × 1020 N) fournie dans
FTerre/Lune = FLune/Terre = G ·
d2 le document 3, on représentera la force par un vec-
FTerre/Lune = FLune/Terre teur de longueur ℓ = 2,0 cm (2 chiffres significatifs).
5,97 × 1024 × 7,35 × 1022 b. FTerre/Lune = FLune/Terre = 1,98 × 1020 N
= 6,67 × 10–11 × D’après le document 2, la Terre attire la Lune vers
(3,84 × 105 × 103 )2
elle et réciproquement, donc : 
FTerre/Lune = FLune/Terre = 1,98 × 1020 N – les caractéristiques du vecteur FTerre/Lune qui s’ap-
• D’après l’échelle (1,0 cm ↔ 1,0 × 1020
N) four- plique à la Lune, donc en L, sont :
nie dans le document 3, on représentera la force - le point d’application : L
par un vecteur de longueur ℓ = 2,0 cm (2 chiffres - la direction : la droite TL
significatifs). - le sens : de L vers T
• D’après le document 2, la Terre attire la Lune vers - la valeur : 1,98 × 1020 N donc environ
 ℓ = 2,0 cm
elle et réciproquement, donc : – les caractéristiques du vecteur FLune/Terre qui s’ap-

plique à la Terre, donc en T, sont :
– les caractéristiques du vecteur FTerre/Lune qui s’ap-
- le point d’application : T
plique à la Lune, donc en L, sont :
- la direction : la droite TL
- le point d’application : L
- le sens : de T vers L
- la direction : la droite TL
- le sens : de L vers T - la valeur : 1,98 × 1020 N donc environ ℓ' = 2,0 cm
Représentation des forces à l’échelle :
- la valeur : 1,98 × 1020 N donc environ
 ℓ = 2,0 cm
– les caractéristiques du vecteur FLune/Terre qui T FLune/Terre FTerre/Lune L

­s’applique à la Terre, donc en T, sont FLune/Terre :
- le point d’application : T d
- la direction : la droite TL
- le sens : de T vers L ›Démarche
› élémentaire
- la valeur : 1,98 × 1020 N donc environ ℓ' = 2,0 cm 1. a. D’après le document 1 et l’extrait de texte dans
• Représentation des forces à l’échelle : Proposition VI, la force de gravitation est proportion-
nelle aux masses des systèmes.
T FLune/Terre FTerre/Lune L
b. D’après le document 1 et l’extrait de texte dans
Proposition LXXVI, la force de gravitation est inver-
d sement proportionnelle au carré de la distance
entre les systèmes.
›Démarche
› avancée c. L’expression conforme est la numéro 3 :
1. Le document 1 indique dans l’extrait de texte : m · mB
FA/B = G · A
– Proposition VI, que les forces sont proportion- d2
nelles aux quantités de matière que chaque pla- 2. a. La Terre attire la Lune dans la direction Terre/
nète contient (en l’occurrence ce qui correspond Lune et de la Lune vers la Terre.
aux masses) : b. La Lune attire la Terre dans la direction Terre/
F = k ∙ m ∙ m’ Lune et de la Terre vers la Lune.
– Proposition LXXVI, que les forces sont « en rai- 3. a. La valeur de la force FTerre/Lune est :
son renversée du quarré des distances de leurs
centres » : 5,97 × 1024 × 7,35 × 1022
FTerre/Lune = 6,67 × 10–11 ×
k' (3,84 × 105 × 103 )2
F=
d2 FTerre/Lune = 1,98 × 1020 N
b. D’après l’échelle (1,0 cm ↔ 1,0 × 1020 N) fournie
On retrouve l’expression de la valeur de la force de dans le document 3, la longueur ℓ du vecteur
gravitation universelle : 
m · mL FTerre/Lune correspondant est 2,0 cm (2 chiffres
FTerre/Lune = FLune/Terre = G · T
d2 significatifs).
c. Représentation des forces à l’échelle :
2. a. La valeur de la force FTerre/Lune est :
T FLune/Terre FTerre/Lune L
5,97 × 1024 × 7,35 × 1022
FTerre/Lune = 6,67 × 10–11 ×
(3,84 × 105 × 103 )2
d
FTerre/Lune = 1,98 × 1020 N

84
p. 156 ❚ ACTIVITÉ 3 • En égalisant les deux expressions qui corres-
Poids et masse, une vraie pondent aux mêmes actions mécaniques, on a :
 
différence !������������������������������� Tâche complexe Fastre/système = G · A
m ·m  
· uSA = m · g · uSA = P
R 2
Commentaires pédagogiques
En identifiant les termes, on peut écrire :
et compléments expérimentaux
m ·m  
Si l’activité 2 a été réalisée, l’expression vectorielle G· A · uSA = m · g · uSA
de la force d’interaction gravitationnelle a été établie. R 2

Si elle n’a pas été faite, cette expression est donnée G · mA  


m· · uSA = m · g · uSA
au document 1 et devra au préalable être expli- R 2

quée aux élèves.  ⎛ G · mA ⎞ 


Le document 2 donne le graphique P = f(m), ce qui g =⎜ ⎟ · uSA
permet de rappeler la notion de proportionnalité ⎝ R2 ⎠
et l’expression du poids P = m ∙ g, acquis du cycle 4. Ainsi la valeur de l’intensité de pesanteur g à la sur-
Le but de cette activité est d’établir : face d’un astre A dépend de la masse de cet astre
– que l’expression du poids d’un système corres- mA et de son rayon R, et est indépendante de la
pond à la force d’interaction gravitationnelle à la masse de l’objet :
surface d’un astre ; G · mA
g=
– la relation permettant de calculer l’intensité de R2
pesanteur g, et donc de montrer que sa valeur dif-
On peut calculer la valeur de l’intensité de pesan-
fère suivant l’astre ;
teur à la surface des différents astres proposés
– enfin, l’expression vectorielle du poids, capacité
dans le tableau du document 3 (G = 6,67 × 10−11) :
exigible de ce programme.
voir tableau, en bas de page.
› problème à résoudre
›Le L’intensité de pesanteur g est bien différente à la
• Le poids d’un objet (système S) sur un astre A est surface de ces astres, le poids en est donc tout
la force qui modélise l’attraction d’un astre A exer- autant différent pour un objet de masse m puisque
cée à sa surface sur cet objet de masse m. le poids est proportionnel au produit de la masse m
D’après la relation vectorielle rappelée au docu- par cette constante g.
ment 1, on peut écrire :
 p. 157 ❚ ACTIVITÉ 4
mA · m 
Fastre/système = G · · uSA La troisième loi
R2
de Newton��������������� TP Démarche d’investigation
• Le document 2 permet de rappeler que le poids
d’un objet sur Terre est proportionnel à la masse, Commentaires pédagogiques
donc que l’expression de la valeur du poids d’un et compléments expérimentaux
objet est : P = m ∙ g. On désire simuler l’expérience de Karen L. Nyberg
Mais comme le poids  modélise l’action de la Terre sur Terre, le système ne pouvant être isolé (sans
sur l’objet, la force P est dirigée suivant le rayon de action mécanique) à la surface de la Terre.
la Terre et de l’objet vers la Terre. Nous allons essayer de limiter les frottements
En généralisant à la surface de n’importe quel afin que le poids et la réaction du support se com-
astre, le poids est dirigé suivant le rayon de l’astre pensent (système pseudo-isolé).
et de l’objet vers le centre de l’astre : ■■ Vidéo
 
P = m · g · uSA (→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)

Astre attracteur Mercure Vénus Terre Lune Mars Jupiter


Masse mA (en kg) 3,30 × 1023 4,87 × 1024 5,97 × 1024 7,35 × 1022 6,42 × 1023 1,90 × 1027
Rayon de l’astre R (en km) 2 440 6 052 6 371 1 737 3 390 6,991 × 104
Intensité de la pesanteur
g à la surface de l’astre 3,70 8,87 9,81 1,62 3,73 25,9
(en N · kg−1)

CHAPITRE 7 • Modélisation d’une action sur un système 85


◗◗Expérience du cheveu 0 : 15 ❚ p. 157 2. Il y a l’action à distance de la Terre sur l’acrobate
Karen L. Nyberg appuie avec un cheveu, tendu et l’action de contact du tissu sur l’acrobate.
entre ses deux mains, sur une barre verticale de 3.
l’ISS. Cette action a pour effet de la propulser en  Les forces modélisant  ces actions sont
FTerre/acrobate = Pacrobate et Ftissu/acrobate .
sens inverse.
14 Action mécanique A
■■ Animation
1. Le système d’étude est le javelot et le système
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
qui agit est la main du lanceur.
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
2. La force qui modélise cette action a pour direc-
◗◗Principe d’action/réaction ❚ p. 157
tion celle du javelot et pour sens celui du lancer.
Cette animation explique le principe de la propul-
La valeur de cette force est inconnue.
sion avec une fusée et un ballon de baudruche.
Action mécanique B
›Pistes
› de résolution 1. Le système d’étude est le javelot et le système
1 Afin de pouvoir négliger les frottements, qui agit est la Terre.
sur un sol parfaitement lisse, on munit un élève
2. La force qui modélise cette action a pour direc-
d’une chaise à roulettes (ou d’un skateboard ou de
tion la verticale et pour sens vers le bas.
rollers).
La valeur de cette force est celle du poids du jave-
L’élève doit exercer une action mécanique sur un
lot : P = m ∙ g.
mur ou le bord d’une table.
2 a. Karen L. Nyberg (KLN) exerce une action sur 15 1. La voiture subit l’action à distance de la Terre
un cheveu. et l’action de contact de la route.
b. C’est l’action du cheveu sur elle qui l’a propulsée. 2. La voiture étant immobile, les forces se com-
3 Représentation des forces : pensent (voir chapitre 8).
Représentation des forces modélisant les actions
FKLN/cheveu Fcheveu/KLN mécaniques :

Froute/voiture
›Conclusion

4 On peut ainsi conclure que la direction de ces V
forces est identique mais de sens opposé. FTerre/voiture
Lors de l’expérience, plus l’élève poussera fort, plus
il ira loin. La valeur de ces forces est donc égale :
  16 La force modélisant l’action exercée par la
FKLN/cheveu = − Fcheveu/KLN main sur la corde
 doit être représentée au point C
par un vecteur Fmain de l'archer/corde dont les caractéris-
tiques sont :
EXERCICES – la direction : l’horizontale ;
– le sens : de la corde vers la main de l’archer ;
Vérifier l’essentiel ❚ p. 162 – la valeur : 225 N ;
1 A et B. 2 A. 3 C. 225 × 1,0
– la longueur ℓ = = 2,3 cm (2 chiffres
4 B. 5 B. 6 B et C. 100
significatifs).
7 A, B et C. 8 C. 9 B. main de l’archer C
10 A, B et C. 11 A et C. 12 A et C. Fmain de l’archer/corde
17 Voir page suivante.
Acquérir les notions
18 1. L’action du pied sur un ballon est une action
› l’action mécanique à la force
›De ❚ p. 163 de contact.
13 1. Diagramme objets-interactions : 2. L’action de la Terre sur un ballon est une action à
distance.
Terre
tissu acrobate 3. L’action de la Terre sur la Lune est une action à
distance.
4. L’action du vent sur une planche à voile est une
action de contact.

86
17 On lit l’échelle : 0,4 cm représente 2 N.
2
Les vecteurs rouges mesurent 0,9 cm, donc F1 = 0,9 × = 4,5 N ; F1 ≈ 5 N.
0,4
2
Les vecteurs verts mesurent 1,8 cm, donc F2 = 1,8 × = 9 N.
0,4
Tableau des caractéristiques des forces :

Cas A Cas B Cas C


A B C
2N 2N 2N

F2 F1 F2 F2
F1 F1
  
• Les caractéristiques de la force F1 • Les caractéristiques de la force F1 • Les caractéristiques de la force F1
sont : sont : sont :
- la direction : l’horizontale ; - la direction : la verticale ; - la direction : l’horizontale ;
- le sens : de la gauche vers la - le sens : de bas en haut ; - le sens : de la droite vers la
droite ; - la valeur : ≈ 5 N. gauche ;
- la valeur : ≈ 5 N. - la valeur : ≈ 5 N.
  
• Les caractéristiques de la force F2 • Les caractéristiques de la force F2 • Les caractéristiques de la force F2
sont : sont : sont :
- la direction : l’horizontale ; - la direction : l’horizontale ; - la direction : l’horizontale ;
- le sens : de la gauche vers la droite ; - le sens : de la gauche vers la droite ; - le sens : de la gauche vers la droite ;
- la valeur : 9 N. - la valeur : 9 N. - la valeur : 9 N.

19 1. L’action du supraconducteur sur l’aimant est Commentaires et correction : la Terre attire la


une action à distance. Lune mais celle-ci est en rotation autour de la Terre,
2. Les caractéristiques de la force qui modélise car elle a une vitesse suffisante pour ne pas « tom-
cette action sont : ber » sur la Terre.
– la direction : la verticale ; La direction de la force de la Terre sur la Lune n’est
– le sens : de bas en haut ; pas bonne, elle doit être sur la droite (TL).
– la valeur : égale au poids de l’aimant. L
im T
›Exemples
› de forces ❚ p. 164
Brah
F L/T F T/L
20 • Copie d’Anne : F T/L
La terre et la Lune se repoussent sinon elles se percu-
teraient : FAUX.
Commentaires et correction : les forces modé- • Copie de Sophia :
lisent l’action de la Terre sur la Lune et celle de la La Terre et la Lune s’attirent mutuellement avec la
Lune sur la Terre, elles sont des actions d’attraction, même intensité mais en sens opposés : VRAI.
la Terre et la Lune s’attirent mutuellement et non Commentaire : la représentation de Sophia est
pas se repoussent. correcte.
Les forces sont donc représentées dans la bonne • Copie de Thomas :
direction mais dans des sens inverses. La Terre attire plus la Lune que l’inverse parce qu’elle
est plus lourde : FAUX.
e
Ann F L/ T F T/L
Commentaires et correction : la Terre et la Lune
T L
s’attirent mutuellement avec la même intensité.
F L/T F T/L La force de la Terre sur la Lune n’est pas représen-
tée avec la bonne valeur, les deux vecteurs doivent
avoir la même longueur.
• Copie de Brahim :
as T L
La Lune subit une interaction qui la fait tourner autour Thom
de la Terre, donc dans le sens de rotation : FAUX. F T/L L/T F L/T T/L

CHAPITRE 7 • Modélisation d’une action sur un système 87


21 1. L’interaction modélisée par la force repré- Représentation du poids :
sentée sur le schéma est l’action de Jupiter sur son L
satellite Io.
2. L’expression
 vectorielle de cette force d’interac-
tion F J / I est :
 M J · MI 
FJ / I = G · · uI J
d2
22 1. L’expression vectorielle de la force d’interac-

tion FI / J est :
 MI · M J   MI · M J 
FI / J = – G · · uI J ou FI / J = G · · uJ I P
d 2 d2
2. En convertissant la distance d en mètre, on a :
d = 4,22 × 105 × 103 = 4,22 × 108 m
La valeur de cette force est :
8,93 × 1022 × 1,90 × 1027
FI / J = 6,67 × 10–11 ×
(4,22 × 108 )2
FI / J = 6,35 × 10 N
22

3. Les données indiquent une échelle de 1,0 cm


pour une valeur de force de 3,00 × 1022 N. Ainsi, la
longueur ℓ du vecteur est : 25 1. Pour déterminer la valeur du poids, on a uti-
6,35 × 1022 × 1,0 lisé un dynamomètre.
ℓ= soit ℓ = 2,1 cm.
3,00 × 1022 2. La longueur du vecteur représentant le poids
est de 3,5 cm et l’échelle indique que 1,0 cm repré-
Schéma :
sente 5,0 N, donc :
I FI/J J
P = 3,5 × 5,0 = 17,5 N
P = 18 N (2 chiffres significatifs)
d
P
3. Comme P = m ∙ g alors m = .
23 1. D’après le tableau, l’intensité de pesanteur g
semble dépendre de la masse de la planète et, 18
m= = 1,8 kg
d’après l’énoncé (texte), de l’altitude à laquelle on 9,81
se trouve.
26 1. et 2.
2. D’aprèsles expressions de ces forces :
 R R
P=m·g
 ⎛ G · mA ⎞  S R S
Fastre/système = m · ⎜ ⎟ · uSA
⎝ (R + h)2 ⎠ S
on en déduit :
27 Les actions mécaniques qui s’exercent sur la
 G · mA 
g= · uSA boule B sont la force exercée par le fil sur la boule
(R + h)2 et la force exercée par la Terre sur la boule.
L’intensité de pesanteur dépend bien de la masse 1. La boule B au repos :
de l’astre mA et de l’altitude h (ainsi que du rayon
La verticale
de l’astre R).
24 1. La masse m du livre de physique-chimie
Seconde est : m = 767 g = 767 × 10−3 kg. Ffil/boule
  B
2. L’expression vectorielle du poids est : P = m · g.
3. L’intensité du poids du livre sur Terre est : FTerre/boule = Pboule
P = 767 × 10−3 × 9,81 = 7,52 N
4. En utilisant l’échelle 1,0 cm pour 1,0 N, le vec-
teur représentant le poids est d’environ 7,5 cm
(2 chiffres significatifs).

88
2. La boule B écartée de la verticale d’un angle α : 33 1. Les forces qui modélisent les actions subies
par le LEM en
 équilibre à la surface de la Lune sont :
a – la force FLune/LEM qui modélise l’attraction de la
Ffil/boule Lune sur le LEM, c’est-à-dire le poids du LEM
  
La verticale B PLEM sur la Lune , on a FLune/LEM = PLEM lunaire ;

FTerre/boule = Pboule – l’action du sol lunaire sur le LEM Fsol/LEM.
2. L’expression de la force modélisant l’action exer-
›Principe
› des actions réciproques ❚ p. 165 cée par la Lune L sur le LEM est :
28 1. D’après la troisième loi de Newton, les dyna-  M · mLEM 
FL/LEM = G · L · uLEM L
momètres D1 et D2 exercent l’un sur l’autre des d2
 M ·G 
actions :
soit FL/LEM = mLEM · L · uLEM L
– de même direction ;   d2  
– de sens opposés ; PLEM = mLEM · gL ; comme FL/LEM = PLEM alors :
– de même valeur.  M ·G 
PLEM = mLEM · L · uLEM L d’où :
2. Représentation des forces : d2
M ·G
PLEM = mLEM · L
FD1/D2 = –FD2/D1 d2
AN :
On convertit :
29 1. La plongeuse exerce une action de poussée
– la distance d en mètre :
verticale vers le bas sur le plongeoir. d = 1 737 km = 1 737 × 103 m ;
P – la masse mLEM en kilogramme :
Fplongeuse/plongeoir mLEM = 15 t = 15 × 103 kg .
7,35 × 1022 × 6,67 × 10–11
PLEM = 15 × 103 ×
2. D’après la troisième loi de Newton, la plongeuse (1 737 × 103 )2
exerce donc une action de propulsion verticale vers PLEM = 24 × 103 N
le haut. PLEM = 24 kN (2 chiffres significatifs)

Fplongeoir/plongeuse Les données indiquent une échelle de 1,0 cm pour


une valeur de force de 10 kN. Ainsi, la longueur ℓ
du vecteur poids est :
24
Exercices similaires ℓ= soit ℓ = 2,4 cm (2 chiffres significatifs).
aux exercices résolus ❚ p. 166 et 167 10
Schéma :
31 1. La force modélisant l’interaction exercée par

la Terre T sur un satellite S est FT/S.
(u est le vecteur unitaire.)
Fsol lunaire/LEM
T FT/S S
u
LEM
2. L’expression de la valeur de la force modélisant
l’interaction exercée par la Terre T sur le satellite S
est :
FL/LEM = PLEM
M · mS
FT/S = G · T
d2
En convertissant la distance d en mètre, on a :
d = (6 371 + 2,00 × 104) km
d = (6 371 × 103 + 2,00 × 104 × 103) m Croiser les notions ❚ p. 168
d = (6 371 × 103 + 2,00 × 107) m 34 Deux billes sphériques, A et B, exercent une
5,97 × 1024 × 700 interaction gravitationnelle l’une sur l’autre.
FT/S = 6,67 × 10–11 ×
(6 371× 103 + 2,00 × 107 )2 Leurs centres sont séparés d’une distance de
FT/S = 401 N (3 chiffres significatifs) 20 mètres.

CHAPITRE 7 • Modélisation d’une action sur un système 89


La sphère A a une masse de 40 kg et la sphère B c. En utilisant une échelle de 1,0 cm pour
une masse de 80 kg. 1,0 × 1022 N, les vecteurs forces auront des lon-
Ci-dessous trois propositions sur la force que gueurs de 3,5 cm.
chaque sphère exerce sur l’autre. Laquelle est
S FT/S FS/T T
correcte ?
a. La valeur de la force qui modélise l’action exer-
cée sur B est le double de la valeur de la force qui dT-S
modélise l’action exercée sur A. 3. a. Soit m la masse de l’objet.
b. La valeur de la force qui modélise l’action exer- P FTerre/Soleil
cée sur B est la même que la valeur de la force qui Si P = FTerre/Soleil = m ∙ g alors m = = ,
g g
modélise l’action exercée sur A.
3,52 × 1022
c. La valeur de la force qui modélise l’action exer- d’où m = = 3,59 × 1021 kg
cée sur B est la moitié de la valeur de la force qui 9,81
modélise l’action exercée sur A. b. La masse de l’objet serait plus faible que la masse
⎛M 1,99 × 1030 ⎞
Corrigé : du Soleil ⎜ S = = 554 × 106 ⎟ puisque la
⎝m 3,59 × 1021 ⎠
La bonne proposition est la b. puisque en valeur
FA/B = FB/A. distance qui le sépare du centre du Soleil serait elle
aussi plus faible.
35 1. L’expression vectorielle modélisant l’interac-
 37 1. a. La distance d entre le guide et le centre de
tion FC / J est :
 la Terre est : d = h + RT.
M·m 
FC / J = G · · uJ C b. La Terre est représentée par le point T et le guide
d2 par le point G. 
(C pour corps céleste et J pour Julie.) L’expression vectorielle de la force FTerre/guide est :
2. Julie n’a pas pris en compte la distance la sépa-  M · mG 
rant du centre du corps céleste qui l’attire. FT / G = G · T · uGT
d2
3. a. La valeur de la force modélisant l’interaction 2. RT = 6 371 km = 6 371 × 103 m et d = h + RT, donc
exercée par la Terre T sur Julie est : d = (4 810 + 6 371 × 103) m.
M ·m M · mG
FT / J = G · T La valeur de la force est : FT / G = G · T .
RT2 d2
5,97 × 1024 × 55 AN :
FT / J = 6,67 × 10–11 × = 540 N 5,97 × 1024 × 75,0
(6 371 × 103 )2 FT / G = 6,67 × 10–11 ×
La valeur de la force modélisant l’interaction exer- (4 810 + 6 371× 103 )2
cée par le Soleil S sur Julie est : FT / G = 735 N
M ·m 3. P = m ∙ g
FS / J = G · S
2
d TS AN : P = 75,0 × 9,81 = 736 N
334 000 × 5,97 × 1024 × 55 4. La différence (minime) de 1 N provient de l’alti-
FS / J = 6,67 × 10–11 × tude à laquelle se trouve l’alpiniste qui fait que la
(1,50 × 108 × 103 )2
valeur de l’intensité de pesanteur g à cette altitude
FS / J = 0,325 N
n’est pas égale à la valeur de l’intensité de pesan-
FT / J 540 teur à Paris.
b. = = 1,66 × 103
FS / J 0,325
38 › Démarche avancée
L’action d’attraction du Soleil sur Julie est négli- Assimiler la force de gravitation universelle au poids
geable par rapport à celle de la Terre sur Julie. d’un objet O à proximité de la surface de la Terre T

36 1. L’expression vectorielle de la force FSoleil/Terre revient à écrire :  
est : FT / O = P
 M · MT   MT · mO  M ·G 
FS / T = G · S · uT S FT / O = G · · uOT = mO · T · uOT
2
d TS d 2 d2
1,99 × 1030 × 5,97 × 1024 d étant égale au rayon de la Terre RT, alors on a :
2. a. FS / T = 6,67 × 10–11 ×  M ·G 
(1,50 × 108 × 103 )2 FT / O = mO · T · uOT
RT2
FS / T = 3,52 × 1022 N
b. FT / S = FS / T = 3,52 × 1022 N

90
   M ·G  40 1. Protocole expérimental :
FT / O = P = mO · g = mO · T · uOT donc :
RT2
• Positionner le dynamomètre sur un sup-
 M ·G 
g= T · uOT port adapté.
RT2 • Étalonner le dynamomètre.
Or on peut lire des valeurs différentes de l’intensité • Suspendre l’objet et lire la valeur du poids
de pesanteur g au pôle Nord, à l’Équateur et à Paris. mesurée.
En considérant que l’altitude est de 0 pour ces trois • Calculer la masse m de l’objet à l’aide de la
lieux, la seule grandeur qui peut varier dans l’ex- P
relation P = m ∙ g soit m = .
pression est le rayon de la Terre RT qui n’est pas g
constant. La Terre n’est donc pas parfaitement
sphérique. 2. a. Sur le dynamomètre à ressort A, on lit que P
est compris entre 0,5 et 1 N, et de façon très impré-
›Démarche
› élémentaire
cise 0,75 N.
1. a. L’expression vectorielle de la force de gravita-
Sur le dynamomètre circulaire B, on lit 7,7 mais le
tion exercée par la terre T sur un objet O à proxi-
calibre est de × 0,1 N, donc P = 0,77 N.
mité de masse mO est :
 b. Le dynamomètre circulaire bicalibre semble plus
M · mO 
FT / O = G · T · uOT adapté à la mesure.
RT2
3. a. N = 17.
   M ·G 
b. Comme FT / O = P = mO · g = mO · T · uOT Avec la calculatrice, on obtient :
RT2 – une valeur moyenne du poids P = 0,77 N ;
alors l’expression vectorielle du champ de pesan- – un écart-type sX = 0,013 ;

teur g est : s
– une incertitude-type u X = X .
 M ·G  N
g= T · uOT 0,013
RT2 uX = = 0,0032 N = 0,01 N (l’incertitude-type
17
2. a. La seule grandeur qui peut varier dans l’ex- est arrondie par excès, à la même décimale que la
pression de g est le rayon de la Terre RT. valeur mesurée).
b. Si RT n’est pas constant, alors la Terre n’est pas b. 0,75 N + 0,01 N = 0,76 N
parfaitement sphérique. 0,77 N + 0,01 N = 0,78 N
39 1. a. L’action de l’objet sur le ressort corres- P est donc compris entre 0,76 et 0,78 N.
pond à l’attraction de la Terre sur l’objet qui est P
Comme m = alors m est compris entre
modélisée par le poids de l’objet. g
b. L’échelle choisie étant de 1,0 cm pour 2,0 N, le 0,76 0,78
= 0,077 kg et = 0,080 kg.
vecteur représentant cette force sera de 2,4 cm 9,81 9,81
⎛ 4,8 ⎞
⎜= ⎟. Donc m = [77 ; 80] g.
⎝ 2 ⎠ 
O 41 1. L’expression vectorielle de la force FB1/B2 est :
 m·m  m2 
FB1/B2 = G · · uB2 B1 = G · · uB2 B1
d 2 d2
 (209 × 10–3 )2
Fobjet/ressort = Pobjet 2. FB1/B2 = 6,67 × 10–11 ×
(61,5 × 10–3 )2

FB1/B2 = 7,70 × 10 N–10

En choisissant une échelle de 1,0 cm pour


2. D’après l’énoncé, l’allongement du ressort est 1,0 × 10−10 N, le vecteur force aura une longueur
proportionnel à la valeur de la force : de 7,7 cm.
8,0 cm correspondent à une force de 4,8 N donc FB
B1 1/B2 B2
6,5 cm correspondent à une force P :
4,8
P = 6,5 × = 3,9 N dT-S
8,0
m est la masse de l’objet. 3. a. P = m ∙ g = 209 × 10−3 × 9,81 = 2,05 N
P 3,9 P 2,05
Comme m = alors m = = 0,40 kg. b. = = 2,66 × 109
g 9,81 F 7,70 × 10 −10
CHAPITRE 7 • Modélisation d’une action sur un système 91
La valeur du poids est très grande par rapport à celle ML
Ainsi D − d = d · donc :
de l’attraction de B1 sur B2 que l’on peut donc négliger. MT
42 1. L’expression vectorielle du champ de pesan- ML ⎛ ML ⎞
teur à la surface de la Terre est : D=d +d· = d ⎜ 1+ ⎟
MT ⎝ MT ⎠
 G · MT 
g= · uOT D
RT2 d=
ML
2. L’expression de la masse de la Terre est : 1+
MT
g · RT2
MT = AN :
G 3,84 × 108
3. La masse de la Terre qu’en a déduit Cavendish d=
7,35 × 1022
est : 1+
9,81× (6 371× 103 )2 5,97 × 1024
MT = d = 3,46 × 108 m = 3,46 × 105 km
6,754 × 10 −11
1 lieue = 4,83 km donc :
MT = 5,90 × 1024 kg
3,46 × 105
d= = 7,16 × 10 4 lieues
43 1. Jules Verne fait référence à la loi de gravita- 4,83
tion universelle énoncée par Newton. Or, dans l’extrait de son texte, Jules Verne donne la
2. a. L’expression vectorielle de la force modélisant valeur de 78 114 lieues.
l’interaction gravitationnelle exercée par la terre T Les deux valeurs de distance sont proches, Jules
sur le projectile P de masse m est : Verne n’ayant pas à l’époque les mêmes valeurs des
 M ·m 
FT / P = G · T · uPT masses de la Terre et de la Lune, ni de la distance
d2 Terre-Lune.

b. Représentation de la force FT / P : EXEMPLE D’EXPOSÉ ORAL
44
T FT/P P La pomme qui tombe de l’arbre nous montre l’ef-
fet de l’attraction terrestre sur la pomme, mais
d quand elle touche la Terre, la réaction du sol l’em-
pêche de tomber encore et encore.
3. Au point M, le projectile est soumis à l’attrac-
En ce qui concerne l’astronaute, c’est la même
tion de la Terre dirigée suivant la droite (TM), de M
chose, c’est la réaction du sol sur son corps qui lui
vers T, et à l’attraction de la Lune dirigée suivant
permet de ressentir la sensation de poids (pesan-
la droite (ML), de M vers L. Ces deux actions sont
teur). En revanche, s’il n’y a rien pour l’arrêter, il est
modélisées par des forces ayant la même direction,
en chute libre et durant la chute, il y a absence de
la même valeur mais sont de sens opposés, elles se
sensation de poids : il est donc en impesanteur.
compensent (s’annulent).
Dans ce cas, il subit une accélération égale à l’in-
T L tensité de pesanteur. Celle-ci diminue quand on
M s’éloigne de la surface de la Terre, mais l’astronaute
subit bel et bien l’attraction de la Terre dans l’ISS
FT/M = – FL/M
(l’intensité de pesanteur gT a diminué de 10 % à l’al-
d
titude de l’ISS), mais étant en orbite, il tombe per-
D
pétuellement autour de la Terre.
4. La dernière phrase du texte de Jules Verne : Autre exemple Wikipédia :
« Mais en tenant compte de la différence des L’impesanteur n’est pas provoquée par l’éloigne-
masses, il était facile de calculer que ce point serait ment de la Terre ou de tout autre corps céleste
situé aux quarante-sept cinquante deuxième du attractif : l’accélération due à l’intensité de la
voyage, soit en chiffres, à soixante-dix-huit mille pesanteur à une hauteur de 100 km par exemple
cent quatorze lieues de la Terre. » n’est inférieure que de 3 % par rapport à la surface
En valeur, on peut écrire : de la Terre.
M ·m M ·m M ML L’impesanteur est ressentie lorsque l’accélération
G∙ T =G∙ L soit T = d’où :
d 2 (D − d ) 2 d 2 (D − d )2 subie égale l’intensité de la pesanteur, ce qui
recouvre aussi le cas où le champ de gravité serait
(D − d )2 ML D−d ML
= soit = . quasiment nul (loin de toute matière).
d2 MT d MT

92
D’ordinaire, ce qui est ressenti comme le poids n’est importante (4,03 × 104 km · h–1), la stratégie de la
pas l’attraction exercée par la Terre (ou tout autre mission Apollo 11 a consisté à procéder en deux
astre) sur nous-mêmes, mais la réaction du sol (ou étapes :
de toute autre surface sur laquelle nous sommes – le premier allumage a permis de placer la fusée
posés) à cette force (le poids). Ainsi, l’impesanteur en orbite autour de la Terre ;
est ressentie par exemple lorsque nous sommes – le second allumage de 10 × 103 km · h–1 corres-
en chute libre, ou sur une orbite libre autour de la pond à la vitesse au point A (doc. 1) (vitesse supé-
Terre (cas des astronautes). Cela est dû au fait que rieure à v4), qui lui a permis d’échapper à l’attraction
les astronautes et leur habitacle sont très près les de la Terre pour avoir une trajectoire elliptique.
uns des autres et tombent tous avec la même accé-
47 › Le problème à résoudre
lération (ici c’est un référentiel d’inertie).
L’ISS est modélisé par le point I.
45 Le flyboard® éjecte de l’eau sous pression, il y a  M · mI 
donc une action mécanique du flyboard® sur l’eau, On sait que : FT / I = G · T · uI T
 (RT + h)2
modélisée par la force Fflyboard/eau verticale et vers le  G · MT 
bas. et g = · uIT
(RT + h) 2
La troisième loi
 de Newton impose
 alors :
Fflyboard/eau = − Feau/flyboard Or on lit sur le graphique qu’à la surface de la Terre,
soit à h = 0 m, la valeur de l’intensité de pesanteur
il y a donc une force verticale vers le haut qui modé-
g0 = 9,81 N · kg–1.
lise l’action de l’eau sur le flyboard®.
G · MT G · MT
Or le système étudié étant le flyboard®, on s’inté- Comme g0 = alors RT = .
resse aux actions que subit ce dernier. RT2 g0
C’est cette action de l’eau sur le flyboard® qui le pro- 6,67 × 10 −11 × 5,97 × 1024
pulse donc vers le haut. RT =
 9,81
Lorsque la valeur de cette force Feau/flyboard est égale RT = 6,37 × 106 m

à celle du poids P du pilote, celui-ci est en équilibre G · MT
et reste immobile. gI =
(RT + h)2
6,67 × 10 −11 × 5,97 × 1024
Acquérir des compétences ❚ p. 171 gI =
(6,37 × 106 + 400 × 103 )2
46 › Analyse gI = 8,69 N · kg–1
1. a. Plus le satellite est lancé avec une vitesse gI 8,69
élevée, plus il « retombe » loin. Dans l’ordre crois- Ainsi, = = 0,886 soit 89 %, donc à l’altitude
g0 9,81
sant, on a donc : v1 < v2 < v3 < v4.
b. D’après le schéma du document 1, la vitesse de de l’ISS, l’intensité de pesanteur est bien de l’ordre
lancement v3 permet d’avoir une trajectoire circu- de 90 % de sa valeur à la surface de la Terre.
laire autour de la Terre. 48 › Démarche experte
c. Un satellite qui est lancé avec une vitesse trop Par analogie avec la force modélisant l’interaction
faible risque de retomber et de s’écraser sur la Terre gravitationnelle, la force modélisant l’interaction
(s’il ne brûle pas en rentrant dans l’atmosphère). électrostatique a pour expression vectorielle :
2. a. D’après le tableau du document 2, pour   q ·q 
FB/A = − FA/B = k · A B · uBA
échapper à la gravitation de la Terre depuis sa d2
surface, il faut atteindre la vitesse de libération de Donc, ici la force modélisant l’interaction entre
11,2 km · s–1 soit 11,2 × 3 600 = 4,03 × 104 km · h–1. deux protons de charge e et distants de d, la valeur
b. Cette vitesse est 4 fois plus grande que celle utili- e2
sée par le programme Apollo 11 (1,0 × 104 km · h–1). de cette force a pour expression : F = k · .
d2
c. Ces vitesses sont différentes car l’une corres- (1,6 × 10 )
–19 2
pond à la vitesse nécessaire pour échapper à D’où F = 9,0 × 109 ×
(1,0 × 10–15 )2
l’attraction de la Terre depuis la surface et l’autre
F = 2,3 × 10 N
2
depuis un point A en orbite autour de la Terre.
D’après l’échelle fournie, 1,0 cm représente
›Synthèse
› 1,0 × 102 N, donc les forces seront représentées par
La vitesse de libération pour échapper à la gravi- un vecteur de longueur 2,3 cm.
tation à partir de la surface de la Terre étant trop

CHAPITRE 7 • Modélisation d’une action sur un système 93


Les deux particules étant des protons, donc de 49 1. Protocole expérimental :
charges de même signe, elles se repoussent par
conséquent. • Mesurer la masse de deux objets de masses
Représentation des forces : différentes.
• Filmer le lâcher de ces objets depuis la
FB/A A B FA/B
fenêtre du laboratoire.
• Grâce à un logiciel de pointage, repérer la
d
date précise où l’objet touche le sol.
• Comparer ces dates suivant la masse de
›Démarche
› avancée
l’objet.
1. a. L’expression vectorielle de la force modélisant
l’interaction électrostatique est :
  2. a. On peut penser que le marteau, plus lourd
q ·q 
FB/A = − FA/B = k · A B · uBA que la plume, toucherait le sol en premier.
d2 Or, d’après l’hypothèse de Galilée, les deux objets
b. La force modélise l’interaction entre deux pro- touchent le sol simultanément, c’est-à-dire au
tons de charge e et distants de d, la valeur de cette même moment.
e2 b. D’après la vidéo, le marteau et la plume touchent
force a pour expression : F = k · .
d2 le sol en même temps, donc l’hypothèse de Galilée
(1,6 × 10 )
–19 2
est vérifiée.
F = 9,0 × 109 ×
(1,0 × 10–15 )2 c. La seule action mécanique qui s’exerce sur
F = 2,3 × 102 N chaque objet est l’attraction de l’astre (Terre ou
2. D’après l’échelle fournie, 1,0 cm représente Lune) sur lequel il se trouve, qui est modélisée par
1,0 × 102 N, donc les forces seront représentées par le poids de l’objet.
un vecteur de longueur 2,3 cm. d. La vitesse de chute d’un objet semble dépendre
Représentation des forces répulsives : de l’intensité de pesanteur liée à l’astre.
FB/A A B FA/B

94
THÈME 2 CHAPITRE

8
MOUVEMENT ET INTERACTIONS

Le principe d’inertie
Manuel p. 174

LE PROGRAMME
• 3. Principe d’inertie géophysique, planétologie, astrophysique ou
La mécanique est un domaine très riche du point encore histoire des sciences.
de vue de l’observation et de l’expérience, mais Lors des activités expérimentales, il est possible
aussi du point de vue conceptuel et méthodolo- d’utiliser les outils courants de captation et de trai-
gique. Elle permet d’illustrer de façon pertinente la tement d’images mais également les capteurs pré-
démarche de modélisation. sents dans les smartphones. L’activité de simulation
Deux caractéristiques inhérentes à l’apprentissage peut également être mise à profit pour étudier un
de la mécanique méritent d’être soulignées : système en mouvement, ce qui fournit l’occasion
– d’une part l’omniprésence des situations de mou- de développer des capacités de programmation.
vement qui a permis d’ancrer chez les élèves des Au-delà des finalités propres à la mécanique, ce
raisonnements spontanés, souvent opératoires domaine permet d’aborder l’évolution temporelle
mais erronés et donc à déconstruire ; des systèmes, quels qu’ils soient. Ainsi, la mise
– d’autre part la nécessaire maîtrise de savoirs en place des bilans est-elle un objectif important
et savoir-faire d’ordre mathématique qui condi- d’une formation pour et par la physique-chimie, en
tionne l’accès aux finalités et concepts propres à la ce qu’elle construit des compétences directement
mécanique. réutilisables dans d’autres disciplines (économie,
Ce thème prépare la mise en place du principe écologie, etc.).
fondamental de la dynamique ; il s’agit en effet Notions abordées au collège (cycle 4)
de construire un lien précis entre force appliquée
Vitesse (direction, sens, valeur), mouvements
et variation de la vitesse. Si la rédaction du pro-
uniformes, rectilignes, circulaires, relativité des
gramme est volontairement centrée sur les notions
mouvements, interactions, forces, expression sca-
et méthodes, les contextes d’étude ou d’applica-
laire de la loi de gravitation universelle, force de
tion sont nombreux et variés : transports, aéro-
pesanteur.
nautique, exploration spatiale, biophysique, sport,

Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation

Modèle du point matériel. Exploiter le principe d’inertie ou sa contraposée pour en déduire


Principe d’inertie. des informations soit sur la nature du mouvement d’un système modélisé
Cas de situations d’immobilité par un point matériel, soit sur les forces.
et de mouvements rectilignes Relier la variation entre deux instants voisins du vecteur vitesse d’un système
uniformes. modélisé par un point matériel à l’existence d’actions extérieures modélisées
Cas de la chute libre à une par des forces dont la somme est non nulle, en particulier dans le cas d’un
dimension. mouvement de chute libre à une dimension (avec ou sans vitesse initiale).

POUR VÉRIFIER LES ACQUIS ❚ p. 174 mouvement rectiligne uniforme à la non-variation


du vecteur vitesse au cours du temps.
 SITUATION 1 Dans la situation proposée, il s’agit d’identifier,
parmi trois chronophotographies présentant les
Il s’agit ici de vérifier, d’une part, que les élèves
tracés du vecteur vitesse d’un point à différents ins-
ont assimilé que la description du vecteur vitesse
tants de son mouvement, les cas pour lesquels le
d’un point en mouvement met en jeu trois carac-
vecteur ne varie ni en direction, ni en sens, ni en
téristiques : sa direction, son sens et sa norme
norme.
et, d’autre part, qu’ils parviennent à associer un

95

›Exemple
› de réponse attendue un sens. Les forces mises en jeu ici sont le poids P

• Dans le cas A, le vecteur vitesse du point en mou- d’un snowboardeur et la réaction R de la piste sur le
vement ne varie ni en direction, ni en sens, ni en snowboardeur.
norme.
Le point décrit un mouvement rectiligne uniforme ›Exemple
› de réponse attendue

(ce qui est confirmé par la chronophotographie). La direction de la force de pesanteur (ou poids) P
• Dans le cas B, le vecteur vitesse du point ne varie est verticale (et son sens est orienté vers la Terre ou
ni en direction, ni en sens, mais en revanche sa vers le bas). 
norme augmente au cours du temps. La direction de la réaction R de la piste sur le
Le point décrit un mouvement rectiligne accéléré. snowboardeur est perpendiculaire à la piste (et son
• Dans le cas C, le vecteur vitesse du point varie en sens est orienté vers le haut).
direction, mais conserve une norme constante au Les deux forces n’ont donc pas la même direction
cours du temps. (ni le même sens).
Le point décrit un mouvement curviligne uniforme. Schéma :
Le mouvement s’effectue vers la droite : on peut
ainsi considérer que le sens du vecteur reste le
même sur la portion de figure proposée. R

› classe de 2de
›En
P
Dans une approche spiralaire de l’enseignement de
la physique-chimie, les caractéristiques du vecteur
vitesse sont utilisées dans ce chapitre.
Dans l’activité 2, construite sous forme de › classe de 2de
›En
démarche expérimentale, les élèves seront amenés Dans une approche spiralaire de l’enseignement
à représenter des vecteurs vitesse d’un système de la physique-chimie, la modélisation d’une action
modélisé par un point lors d’un mouvement, puis à par une force est réinvestie dans ce chapitre.
décrire la variation du vecteur vitesse. Dans l’activité 1, construite sous forme d’activité
de découverte, ou dans l’activité 4, construite sous
 SITUATION 2 forme d’activité documentaire, les élèves seront
amenés à réaliser le bilan des actions mécaniques
Il s’agit ici de vérifier que les élèves connaissent
qui agissent sur un objet. Leur modélisation per-
les effets d’une action mécanique qui agit sur un
mettra d’identifier les situations pour lesquelles la
système.
somme des forces est nulle ou non nulle.
›Exemple
› de réponse attendue
Une action mécanique exercée sur un système peut
modifier le mouvement de ce système, le mettre en ACTIVITÉS
mouvement ou le déformer.
p. 176 ❚ ACTIVITÉ 1
La trajectoire d’un objet céleste est modifiée lors-
qu’il arrive à proximité d’une planète massive car il Le principe d’inertie
est soumis à une action mécanique exercée par
cette planète. Cette action mécanique est modéli- Commentaires pédagogiques
 et compléments expérimentaux
sée par une force notée Fplanète/objet et nommée
Cette activité consiste à montrer comment le prin-
« force d’attraction gravitationnelle ». cipe d’inertie permet d’interpréter la nature d’un
› classe de 2de
›En mouvement. Elle amène les élèves à savoir identi-
Dans l’activité 1, construite sous forme d’activité fier des actions mécaniques qui se compensent (ou
de découverte, les élèves seront amenés à relier pas) et à en déduire des informations sur la nature
la nature du mouvement d’un objet à l’existence d’un mouvement.
d’actions mécaniques qui agissent sur lui. Le cas du ›Exploitation
› et analyse
mouvement circulaire sera évoqué. 1 a. Pendant le lancer, les positions successives
du centre de la pierre de curling sont, d’une part,
 SITUATION 3 alignées et d’autre part, de plus en plus espacées
Il s’agit ici de vérifier que les élèves ont bien acquis les unes des autres : son mouvement est donc rec-
qu’une force se représente sur un schéma par un tiligne accéléré.
vecteur : un segment fléché qui a une direction et

96
Lorsque les balayeurs frottent la glace (sur la pre- Or, lors de la seconde phase du mouvement, le
mière partie de la piste après la ligne de jeu), les centre de la pierre est en mouvement rectiligne
frottements sont quasiment absents. Les positions uniforme et la pierre est soumise à des actions qui
successives du centre de la pierre de curling, tou- se compensent (la somme vectorielle des forces qui
jours alignées, sont à égale distance les unes des modélisent les actions
  mécaniques agissant sur la
autres : le mouvement est donc rectiligne uniforme. pierre est nulle : ΣF = Fpiste/pierre + FTerre/pierre = 0).
b. Lorsque les balayeurs cessent de frotter la glace
(sur la seconde partie de la piste après la ligne de 4 a. Si on ne supprime pas tous les frottements
jeu), les frottements sont présents. Le mouvement (cas de la dernière phase du mouvement), le mou-
devient rectiligne ralenti. vement de la pierre de curling n’est plus rectiligne
uniforme (il devient rectiligne ralenti). En effet,
2 a. • Lors du lancer (mouvement rectiligne accé- la pierre n’est plus soumise à des actions qui se
léré), la pierre de curling est soumise àl’action : compensent.
– de la Terre (modélisée par son poids P) ; b. Il est impossible pour le lanceur de donner une
trajectoire circulaire au centre de la pierre tant
 R) ;
– de la piste (modélisée par la réaction
– du lanceur (modélisée par la force Flanceur/pierre ). qu’elle reste soumise à des actions qui se com-
pensent (c’est-à-dire en l’absence de frottements).
• Lors de son mouvement rectiligne uniforme, la
Il faut l’intervention d’une autre action (frotte-
pierre de curling est soumise à l’action :
ments de la glace, choc avec une autre pierre, par
– de la Terre (modélisée par son poids P) ; exemple, etc.) pour modifier son mouvement recti-
– de la piste (modélisée par la réaction R ). ligne uniforme (ou son état de repos).
• Lors de son mouvement rectiligne ralenti, la
pierre de curling est soumise à l’action : p. 177 ❚ ACTIVITÉ 2
– de la Terre (modélisée par son poids P) ;
– de la piste (modélisée par la réaction R ) ; Mouvement sur un plan incliné��������������� TP
– de la glace responsable de frottements (modéli- Commentaires pédagogiques

sée par la force fglace/pierre ). et compléments expérimentaux
b. Le centre de la pierre est modélisé par un point M. Cette activité consiste dans le cas d’un mouvement
• Lors de la phase accélérée du mouvement : à une dimension sans vitesse initiale, à mettre en
évidence expérimentalement le lien entre la varia-
Rpiste Flanceur/pierre tion, entre deux instants voisins, du vecteur vitesse
M d’un système modélisé par un point matériel et
Ppierre l’existence d’actions extérieures modélisées par des
forces dont la somme est non nulle.
• Lors de la phase uniforme du mouvement : Le tracé du vecteur variation de vitesse (présenté
en correction ci-dessous) n’est pas attendu en
Rpiste classe de 2de, seule une description de sa variation
M est exigée ici (voir l’exemple de réponse attendue
Ppierre 1 d.).
Cette activité est également l’occasion de réaliser
• Lors de la phase ralentie du mouvement : une vidéo, puis une chronophotographie à l’aide
d’un logiciel de pointage.
fglace/pierre Rpiste
M
Ppierre

›Synthèse

3 La seconde phase du mouvement de la pierre
peut être interprétée par le principe d’inertie. En
effet, ce principe énonce que « tout corps demeure
dans son état de repos ou de mouvement rectiligne
uniforme, s’il n’est soumis à aucune action mécanique
ou si les actions mécaniques qui s’exercent sur lui se
compensent. »

CHAPITRE 8 • Le principe d’inertie 97


›Exploitation
› et analyse
Exemple de document recensant l’ensemble des pointages effectués :
y/m
0,6
0,5 SF R
v4
0,4 Dv
v5 P
0,3 M5 M4
M6
0,2
0,1

0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8


x/m

1 a. Le mouvement décrit par le point M (point En effet,


 le tracé de la somme vectorielle
qui modélise le glaçon) est rectiligne accéléré. ΣF = P + R (réponse 2 c. et construction R
SF
b. L’échelle du document est de 9,8 cm pour 1,2 m, ci-contre) montre
  une somme de forces
soit 1,0 cm pour 12,2 cm. non nulle : ΣF ≠ 0. P
La durée ∆t entre deux positions successives est Par ailleurs, l’étude du vecteur vitesse du
∆t = 67 ms (fréquence de prise de vue : 15 images système à des divers instants du mou-
par seconde). vement met en évidence une variation (réponse
c. Au point M4 , la distance M4 M5 sur le document 1 d.). Ainsi l’existence d’actions extérieures modé-
vaut 1,4 cm, soit M4 M5 = 17,23 cm en réalité. lisées par des forces dont la somme n’est pas nulle
M M est à l’origine d’une variation du vecteur vitesse du
La vitesse v4 au point M4 est v4 = 4 5 , soit
∆t système.
v4 = 2,6 m · s–1 (2,6 cm à l’échelle 1 cm pour 1 m · s–1). (On peut remarquer que la variation du vecteur
Au point M5 , la distance M5 M6 sur le document vitesse s’effectue selon la direction et le sens de la

vaut 1,6 cm, soit M5 M6 = 19,7 cm en réalité. somme ΣF ).
M M
La vitesse v5 au point M5 est v5 = 5 6 , soit
∆t p. 178 ❚ ACTIVITÉ 3
v5 = 2,9 m · s–1 (2,9 cm à l’échelle 1 cm pour 1 m · s–1).
d. Le vecteur vitesse conserve la même direction Chute libre et variation
(parallèle au plan incliné) et le même sens (vers le de vitesse��������������������� Démarches différenciées
bas). Sa valeur augmente.
Commentaires pédagogiques
2 a. Le glaçon est soumis à l’action de la Terre et compléments expérimentaux

(modélisée par son poids P ) et à l’action du plan Dans cette activité, les élèves relient, dans le cas

incliné (modélisée par la réaction du plan R ). d’une chute libre verticale sans vitesse initiale, la
b. D’après la contraposée du principe d’inertie, ces variation entre deux instants voisins du vecteur
actions mécaniques ne se compensent pas car le vitesse d’un système modélisé par un point maté-
glaçon ne décrit pas un mouvement rectiligne uni- riel au poids du système. Les élèves sont amenés à
forme et n’est pas au repos. utiliser la simulation d’une chute libre, à tracer des
c. Schéma : vecteurs vitesse et à réaliser un bilan des actions
mécaniques qui agissent sur un système.
R
■■ Animation
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
P que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
◗◗Chute Libre ❚ p. 178
La simulation permet de visualiser la chronopho-
›Conclusion
› tographie de la chute libre d’un boulet lâché sans
3 Les résultats expérimentaux confirment le lien vitesse initiale du sommet de la tour de Pise.
entre la variation du vecteur vitesse et l’existence Un curseur permet de relever les coordonnées
d’actions extérieures modélisées par des forces x et y du centre du boulet ainsi que les instants t
dont la somme n’est pas nulle. correspondants.

98
›Démarche
› experte 2 a. et b. Échelle de représentation : M10
1 cm pour 5 m · s–1. P
• Visualiser la chronophotographie de la Entre les instants t10 et t11 , le vecteur
chute libre d’un boulet lâché sans vitesse vitesse du centre du boulet conserve la M11
initiale du sommet de la tour de Pise. La fré- même direction (verticale), le même sens
quence de prise de vue sera réglée à 4 images (vers le bas) mais en revanche sa norme v10
par seconde comme sur le document 2. augmente : le vecteur vitesse varie.
• À l’aide du curseur, relever les coordonnées « Sa variation est verticale et orientée vers v11
y du centre du boulet pour deux instants t le bas. »
voisins : par exemple, aux instants t10 = 2,50 s c. Le boulet est uniquement soumis à l’ac- 
et t11 = 2,75 s. tion de la Terre modélisée par son poids P .
• En déduire, par un calcul, la valeur de la
3 Les tracés montrent que la variation du vecteur
vitesse du centre du boulet à ces deux instants.
vitesse est verticale et orientée vers le bas (ou vers
• Reproduire la chronophotographie sur une
laTerre). Il en est de même de la somme vectorielle
feuille et représenter les vecteurs vitesse du
centre du boulet en choisissant une échelle ΣF desforces qui agissent sur le boulet (ici égale au
adaptée. poids P : la force est verticale et orientée vers le bas
• Décrire la variation entre ces deux instants ou vers la Terre). Ainsi l’existence d’actions exté-
du vecteur vitesse. rieures modélisées par des forces dont la somme
• Représenter sur la chronophotographie les n’est pas nulle est à l’origine d’une variation du vec-
forces qui modélisent les actions agissant teur vitesse du système.
sur le boulet. On considère que l’action de ›Démarche
› élémentaire
l’air est négligeable. 1 a. y10 = 18,9 m et y11 = 12,5 m, alors :
• Conclure en reliant la variation du vecteur
y10 − y11
vitesse du centre du boulet à l’existence d’ac- v10 =
tions extérieures, qui agissent sur le boulet, ∆t
modélisées par des forces dont la somme 18,9 − 12,5
v10 = = 25,6 m · s–1
est non nulle, ici le poids. 0,25
b. y11 = 12,5 m et y12 = 5,5 m, alors :
y − y12
›Démarche
› avancée v11 = 11
∆t
1 À partir de la chronophotographie de la chute
12,5 − 5,5
libre d’un boulet lâché sans vitesse initiale (fré- v11 = = 28,0 m · s–1
0,25
quence de prise de vue : 4 images par seconde),
relever (à l’aide du curseur) les coordonnées y du 2 a. et b. Échelle de représentation : M10
centre du boulet pour deux instants t voisins, par 1 cm pour 5 m · s–1. P
exemple, à t10 = 2,50 s et à t11 = 2,75 s. Entre les instants t10 et t11 , le vecteur
• y10 = 18,9 m et y11 = 12,5 m, alors : vitesse du centre du boulet conserve la M11
y − y11 même direction (verticale), le même sens
v10 = 10
∆t (vers le bas) mais en revanche sa norme v10
augmente : le vecteur vitesse varie.
18,9 − 12,5 « Sa variation est verticale et orientée vers
v10 = = 25,6 m · s–1 v11
0,25 le bas. »
• y11 = 12,5 m et y12 = 5,5 m, alors : c. Le boulet est uniquement soumis à l’ac- 
y − y12 tion de la Terre modélisée par son poids P .
v11 = 11
∆t 3 a. Les tracés confirment le lien entre la varia-
12,5 − 5,5 tion du vecteur vitesse (verticale et orientée vers
 le
v11 = = 28,0 m · s–1
0,25 bas ou vers la Terre) et la somme vectorielle
 ΣF des
forces appliquées, ici égale au poids P (force verti-
cale et orientée vers le bas ou vers la Terre). L’exis-
tence d’actions extérieures modélisées par des
forces dont la somme n’est pas nulle est à l’origine
d’une variation du vecteur vitesse du système.

CHAPITRE 8 • Le principe d’inertie 99


b. Pour accéder à une meilleure approximation du p. 179 ❚ ACTIVITÉ 4
vecteur vitesse, il faut réduire la durée ∆t entre
Les phases d’un saut en parachute
deux positions successives. Pour cela, il faut aug-
menter la fréquence de prise de vue (par exemple Commentaires pédagogiques
6 images/s). et compléments expérimentaux
Remarque : cela augmente en revanche l’incertitude Cette activité permet aux élèves d’exploiter le prin-
relative sur la mesure de longueur. cipe d’inertie et sa contraposée pour en déduire
des informations sur les forces qui modélisent les
actions mécaniques agissant sur un système. Elle
amène également les élèves, dans le cas d’un mou-
vement de chute libre à une dimension sans vitesse
initiale, à relier l’existence d’actions extérieures
modélisées par des forces dont la somme est non
nulle à la variation du vecteur vitesse.
›Exploitation
› et analyse

a. Nature des différentes phases du mouvement

Mouvement rectiligne Mouvement rectiligne Mouvement rectiligne Mouvement rectiligne


accéléré uniforme ralenti uniforme

1 b. Bilan des actions mécaniques qui agissent sur le parachutiste

les actions les actions les actions les actions


ne se compensent pas se compensent ne se compensent pas se compensent

a. Valeur P du poids du parachutiste

P=m·g
P = 80 × 9,8 = 78,4 N soit P = 78 N

b. Valeur f de la force de frottements par rapport à celle de P

f<P f=P f>P f=P

c. Modélisation des actions mécaniques

2
f f f f

P
P P
P

➋ ➊ ➌ ➊
  
d. Direction et sens de la somme ΣF = P + f
   
Verticale vers le bas ΣF = 0 Verticale vers le haut ΣF = 0
 
a. Comparaison du sens de ΣF et celui de v
 
ΣF est dans le même     ΣF est dans lesens    
ΣF = 0 et v = cte ΣF = 0 et v = cte
3 sens que v opposé à v

b. Évolution de la vitesse

v augmente v est constante v diminue v est constante

100
›Synthèse
› ainsi la sensation d’être « projeté » vers l’arrière du
4 Dans le cas d’une chute libre verticale, le vec- métro qui avance.
teur vitesse conserve la même direction (verticale)
12 1. Les forces qui modélisent les actions méca-
et le même sens (vers la Terre). Sa valeur, quant
niques agissant sur la boule de bowling se com-
à elle, varie en fonction du sens de la somme des
pensent. D’après le principe d’inertie : tout système
forces appliquées au système :
 persévère dans son mouvement rectiligne uni-
– si ΣF est dans le même sens que v , alors la norme forme si les actions mécaniques qui s’exercent sur
du vecteur
 vitesse augmente ; lui se compensent.

– si ΣF est de sens opposé à v , alors sa norme
2. La boule de bowling est modélisée par un point
diminue.
matériel noté M.

Fpiste/boule
EXERCICES M
FTerre/boule
Vérifier l’essentiel ❚ p. 184

1 A. 2 A et C. 3 B et C. 13 1. Dans cette situation :


4 C. 5 B et C. 6 C. a. le snowboardeur ne peut pas être soumis à une
7 C. 8 A et B. action mécanique ;
b. le snowboardeur peut être soumis à des actions
mécaniques modélisées par des forces dont la
somme est nulle ;
Acquérir les notions
c. le snowboardeur peut être soumis à aucune
› principe d’inertie
›Le ❚ p. 185 action mécanique.
9 1. a. D’après le principe d’inertie, un système 2. La représentation A modélise
  la situation car les
qui n’est soumis à aucune action mécanique est actions se compensent : ΣF = 0.
soit immobile, soit en mouvement rectiligne uni- La force F1 modélise l’action de la piste sur le
forme. L’objet se déplaçant, son mouvement est 
snowboardeur, la force F2 l’action de la Terre sur le
rectiligne uniforme.
b. D’après le principe d’inertie, aucune action méca- snowboardeur.

nique n’est nécessaire pour maintenir constante la La force F3 pourrait par exemple modéliser l’action
vitesse d’un objet. de poussée exercée par la piste sur le snowboar-
2. L’objet, toujours soumis à aucune action méca- deur lorsque celui-ci patine (cas d’un mouvement
nique, pourrait être immobile. vers la droite) ou les frottements de la piste (cas
d’un mouvement vers la gauche).
10 1. La chronophotographie B correspond au
mouvement du palet. Ce dernier est soumis à 14 1. Dans cette situation, d’après le principe
 des
 d’inertie, puisque le nageur est immobile, alors
actions mécaniques qui se compensent, ΣF = 0 ,
il est soumis à des actions mécaniques qui se
donc son mouvement est rectiligne et uniforme (ce
compensent.
que traduit la chronophotographie B).
2. a. Le nageur est représenté par un point matériel.
2. La représentation des forces reste la même
Échelle de représentation : 1 cm pour 200 N.
lorsque le palet est  immobile. Si ΣF = 0 , alors
 
v est constant ou v = 0 (et inversement). Feau/nageur
11 1. Avant la mise en mouvement de la rame de
métro, le passager est soumis à l’action de la Terre P
et celle du plancher du métro (la réaction du « sol »).
Il reste soumis aux mêmes actions mécaniques b. L’eau est responsable de l’action exercée vers le
après la mise en mouvement de la rame de métro. haut.
2. Le passager étant immobile (dans le référentiel 15 1. D’après le principe d’inertie, puisque le
terrestre) avant la mise en mouvement de la rame, skieur est animé d’un mouvement rectiligne uni-
il persévère dans son état de repos même lors de forme, alors il est soumis à des actions mécaniques
la mise en mouvement de la rame de métro. Il a qui se compensent.

CHAPITRE 8 • Le principe d’inertie 101


2. Le skieur est représenté par un point matériel. Il Dans chaque cas, le mouvement est rectiligne accé-
est soumis
 à l’action de la Terre, modélisée par son léré, mais vertical et orienté vers le bas pour le cas
poids P , et à l’action de la piste, modélisée par la A, vertical et orienté vers le haut pour le cas B, hori-

réaction R de la piste. zontal et orienté vers la gauche pour le cas C.
18 1. Si elle n’était soumise à aucune action méca-
nique, l’ISS poursuivrait un mouvement rectiligne
R
uniforme.
P 2. a. C’est l’action de la Terre sur l’ISS qui modifie la
trajectoire rectiligne que la station tendrait à suivre
en l’absence d’action mécanique : la trajectoire du
›Variation
› de vitesse centre de l’ISS est ainsi circulaire.
et somme des forces ❚ p. 186
b. Représentation de la force modélisant l’action de
     
16 1. ΣF = Fperche/skieur + Rpiste + fneige + Pskieur ≠ 0 la Terre sur l’ISS :
vISS ISS
fneige 1
m
FT/ISS 0k
42
Rpiste vISS 2
Pskieur km vISS
71
63

vISS
SF Fperche/skieur

2. D’après la contraposée du principe d’inertie,


Trajectoire de l'ISS
puisque la somme des forces ΣF qui modélisent les
vISS
actions mécaniques agissant sur le système n’est
pas nulle, alors le mouvement n’est pas rectiligne et
3. a. Le vecteur vitesse de l’ISS change de direction
uniforme.
   et de sens au cours du temps.
17 1. Cas A et B : ∑ F = P + F1 b.
 La variation du vecteur vitesse est liée à la force
FT/ISS modélisant l’action de la Terre sur l’ISS. Elle
F1 F1 s’effectue dans la direction et le sens de cette force.
SF
SF 19 1. a. D’après la contraposée du principe d’iner-
P P tie, puisque le mouvement n’est pas rectiligne et
     uniforme, alors la somme des forces qui modé-
Cas C : ΣF = P + F1 + F2 = F2 lisent les actions agissant sur le système n’est pas
nulle. Ici, la bille est soumise à l’action de la Terre,
F2 F1 l’action de la « table » et l’action de l’aimant. Ces
P trois actions ne se compensent pas.
b. Le vecteur vitesse n’est pas constant. Il change
SF de direction entre les instants t2 et t3 .
2. La variation du vecteur est liée à l’existence d’ac- 2. et 3. Représentation du vecteur vitesse aux ins-
tions extérieures modélisées par des forces dont la tants t2 et t3 , et de la force modélisant l’action de

somme ΣF est non nulle. l’aimant :
• Cas A : la variation du vecteur vitesse est verticale et
v2
orientée vers le bas. La valeur de la vitesse augmente.
• Cas B : la variation du vecteur vitesse est verti-
cale et orientée vers le haut. La valeur de la vitesse v3
augmente.
• Cas C : la variation du vecteur vitesse est hori- Faimant/bille
zontale et orientée vers la gauche, la valeur de la
vitesse augmente.

102

La
 variation du vecteur vitesse est liée à la force 22 1. a. La force F1 modélise l’action de l’air sur le
Faimant/bille : le vecteur vitesse varie selon la direction système (les frottements de l’air).
et le sens de la force. b. Le modèle B peut convenir à un mouvement
­rectiligne accéléré dans l’atmosphère.
20 1. a. La vitesse du skateboardeur augmente au
cours du temps. 2. a. Un système en chute libre verticale à vitesse
b. D’après la contraposée du principe d’inertie, constante (mouvement rectiligne et uniforme) est
les actions qui agissent sur le système ne se com- soumis à des actions qui se compensent. La somme
pensent pas. des forces qui modélisent ces actions est nulle.
b. Le modèle A peut convenir à un mouvement rec-
2. a. et b. Représentation des forces modélisant les
tiligne uniforme dans l’atmosphère.
actions et de la somme des forces :
23 1. Une balle de golf lancée verticalement
vers le haut décrit un mouvement rectiligne
R
ralenti.
SF
La chronophotographie C convient.
P 2. Représentation de la force modélisant
l’action de la Terre (le poids de la balle) : voir P
c. La variation du vecteur vitesse est liée à la ci-contre.
somme des forces. Elle s’effectue selon la direction 3. La variation du vecteur vitesse est liée au
 poids de la balle. Elle
et le sens de ΣF (parallèlement à la piste et vers le  s’effectue selon la direc-
bas). tion et le sens de P (verticalement et vers la
Terre).
3. 1. a. La vitesse du skateboardeur reste constante
au cours du temps.
b. D’après le principe d’inertie, les actions qui
24 1. a. L’action de la Terre permet la mise en
agissent sur le système se compensent.
mouvement de la bille.
2. a. Représentation des forces modélisant b. Jusqu’à la 10e position (indiquée pour une flèche
les actions : voir ci-contre. R sur la photo ci-dessous), le mouvement de la bille
b. La somme des forces
  modélisant les actions est rectiligne et accéléré. Ensuite, le mouvement
est alors nulle : ΣF = 0. devient rectiligne uniforme.
c. La variation du vecteur vitesse est liée à la P
somme des forces. Le vecteur vitesse ne varie
pas et ΣF = 0.
›Application
› à des situations
de chute verticale ❚ p. 187
21 1. a. Seule la représentation C convient car une
seule
 force y est représentée.

F2 représente le poids P qui modélise l’action de la
Terre sur le parachutiste.
b. La variation entre deux instants voisins du vec-
teur vitesse
 d’un système en chute libre est reliée
 au
poids P du système, ici modélisé par le vecteur F2 .
Le vecteur vitesse du parachutiste varie donc ver-
ticalement et vers le bas (sa valeur augmente au
cours du temps). 2. a. D’après la réciproque du principe d’inertie,
c. Le mouvement est rectiligne accéléré. puisque le mouvement de la bille est rectiligne uni-
2. Un système en chute libre verticale n’est pas sou- forme, alors elle est soumise à des actions méca-
mis à des actions mécaniques qui se compensent. niques qui se compensent.

Son mouvement ne peut donc pas être rectiligne b. Son vecteur vitesse v reste constant. La variation
et uniforme (d’après la contraposée du principe du vecteur vitesse du système entre deux instants
d’inertie). Il ne peut donc pas tomber verticalement voisins est donc nulle.
avec une vitesse constante.

CHAPITRE 8 • Le principe d’inertie 103


3. a. Lors de la première phase, l’action de la Terre Exercices similaires
❚ p. 188 et 189
sur la bille (modélisée par son poids P ) l’emporte aux exercices résolus
sur l’action exercée par 27 1. Avant le démarrage, le bloc de marbre est
 l’huile (modélisée par les
forces de frottements fhuile ). immobile.
b.Représentation de la somme des forces : D’après la réciproque du principe d’inertie, il est donc
  soumis à des actions mécaniques qui se compensent.
ΣF = P + fhuile
Le bloc de marbre est soumis : 
fhuile – à l’action de la Terre, modélisée par le poids P du
bloc,
P = m ∙ g soit P = 125 × 9,8 = 1,2 × 103 N ;
SF
P – à l’action
 du plateau du camion, modélisée par la
réaction Rplateau du plateau, R = 1,2 × 103 N (R = P
puisque les actions mécaniques se compensent).
c. La variation entre deux instants voisins du vec- On choisit cette échelle de représentation :
teur vitesse d’un système est reliée à l’existence 1 cm ↔ 500 N.  
d’actions mécaniques
 modélisées par des forces Ainsi, la longueur ℓ du vecteur P ou R est :
dont la somme ΣF n’est pas nulle. Le vecteur vitesse 1 200
varie donc verticalement et vers le bas : sa valeur ℓ= soit ℓ = 2,4 cm.
500
augmente. Schéma :
25 1. a. D’après le principe d’inertie, le voltigeur
est soumis à des actions qui se compensent. Rplateau
b. Le voltigeur est soumis : 
– à l’action de la Terre, modélisée par son poids P
de valeur P = m ∙ g,
P = 75 × 9,8 = 735 N soit P ≈ 7,4 × 102 N ;
P
– à l’action de l’air, modélisée par les frottements
fair de valeur f = 735 N soit f ≈ 7,4 × 102 N.
À l’échelle 1 cm pour 300 N, la norme de chaque
2. a. Selon le principe d’inertie, étant toujours soumis
vecteur est de 2,5 cm.
à des actions qui se compensent, le bloc de marbre
Schéma :
persévère dans son état de repos alors que le véhi-
cule, lui, se met en mouvement. Le bloc de marbre
fair reste donc immobile par rapport à la Terre (dans le
référentiel terrestre) alors que le camion démarre :
le bloc est « projeté » vers l’arrière du véhicule.
b. Lorsque le bloc quitte le plateau, il est unique-
P ment soumis  à l’action de la Terre, modélisée par
son poids P . Son mouvement est alors rectiligne
accéléré (dans le référentiel terrestre).
2. a. L’intensité des forces de frottement aug- Avec la même échelle choisie plus haut, voici le
mente. La norme du vecteur fair augmente. schéma de la situation :
b. Représentation de la somme des forces
modélisant les actions : voir ci-contre.
3. a. Cette action mécanique engendre la P
mise en mouvement du voltigeur. fair
b. Le vecteur vitesse du voltigeur varie
selon le sens et la direction de la somme
SF 29 1. D’après la chronophotographie, le mouve-
des forces (verticalement vers le haut).
ment est rectiligne accéléré de M0 à M5 . Sur cette
4. Le voltigeur n’est pas en chute libre phase, d’après la contraposée du principe d’inertie,
car il n’est pas soumis à la seule action les actions mécaniques qui agissent sur la parachu-
de la Terre. Les sensations de chute sont P
tiste ne se compensent pas.
« reproduites » par l’action de l’air, qui
compense ou par l’action de la Terre.

104
2. a. Lors de la première phase de la chronophoto- 2. a. En chute libre, Spiderman est uniquement
graphie, l’action de laTerre sur la parachutiste (modé- soumis à l’action de la Terre, donc à des actions qui
lisée par son poids P ) l’emporte sur l’action exercée ne se compensent pas.

par l’air (modélisée par les forces de frottements fair ). b. Son mouvement est  rectiligne accéléré.
c. Le vecteur vitesse v varie dans le même sens que
Représentation
   de la somme des forces : 
son poids P : vers le bas (sa valeur augmente).
ΣF = P + fair
32 ■ Animation
fair
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)

SF ◗◗Portance ❚ p. 190
P Cette animation fait apparaître les forces qui modé-
lisent les actions mécaniques agissant sur une balle
en sustentation dans un flux d’air.
b. La variation du vecteur vitesse est reliée au vec-
1. Sur la représentation, seules deux forces sont
teur somme des forces ΣF . représentées (le poids et la poussée). La somme de
Le vecteur vitesse varie donc verticalement vers ces deux forces n’est pas nulle. La balle est donc
le bas. La valeur de la vitesse augmente donc au soumise à des actions mécaniques qui ne se com-
cours du temps : le mouvement est accéléré. pensent pas. D’après la contraposée du principe
d’inertie, la balle ne peut donc pas être immobile.
Croiser les notions ❚ p. 190
2. D’après la contraposée du principe d’inertie, la
30 1. Théorie de Galilée : b et d. balle décrit un mouvement qui n’est pas rectiligne
Théorie d’Aristote : a et c. et uniforme. Il est dans le cas présent curviligne
2. La théorie de Galilée constitue une première for- accéléré. En effet, la variation du
 vecteur vitesse est
mulation du principe d’inertie : reliée à la somme des forces ΣF , ici orientée vers la
Tout corps possède une inertie qui l’oblige à conserver droite.
sa vitesse à moins qu’une force extérieure ne l’oblige à
3. D’après le principe d’inertie, un système est au
s’arrêter ou à modifier sa vitesse.
repos à condition qu’il soit soumis à des actions qui
3. a. Galilée réalise une expérience de pensée en se compensent.
 Il faut donc l’intervention
  d’une
 troi-

émettant l’hypothèse d’un plan parfaitement hori- sième force F ' (la portance) telle que F + F ' + P = 0.
zontal et en l’absence de tout frottement.
b. L’action de l’air sur la bille responsable de frotte-
ments rend difficile l’observation réelle du principe F
formulé.
31 1. a. Spiderman est soumis à l’action de la F'

Terre, modélisée par son poids P et à l’action du fil,
 P
modélisée par la tension T .
b. Ces actions se compensent car le mouvement de
Spiderman est rectiligne uniforme.
c. La valeur P de son poids est P = m ∙ g.
P = 70 × 9,8 soit P ≈ 70 × 10 d’où P = 7,0 × 102 N.
d. En utilisant l’échelle proposée, la norme de
chaque vecteur est de 2 cm.
Schéma :

CHAPITRE 8 • Le principe d’inertie 105


33 ›Démarche experte point
 matériel. En déduire que la somme des forces
Pour chaque phase du mouvement, suivre les ΣF est nulle (ou non nulle).
étapes suivantes. • En exploitant le principe d’inertie et sa contrapo-

• Réaliser le bilan des actions mécaniques qui sée, déduire de la somme des forces ΣF des infor-
agissent sur le skieur. mations sur la nature du mouvement du skieur. 
• Représenter (sans souci d’échelle) ces actions par • En exploitant le lien entre la somme des forces ΣF
des forces sur un schéma en utilisant le modèle du et la variation du vecteur vitesse, proposer une des-
cription de la variation du vecteur vitesse.
›Démarche
› élémentaire

Phase ➊   Phase ➋   Phase ➌

1. Lors de la première phase 1. Lors de la deuxième phase, le 1. Lors de la troisième phase, le


(horizontale), le système est système est soumis à des actions système est uniquement soumis à
soumis à des actions qui se qui ne se compensent pas. Ces l’action de son poids.
compensent. Ces actions sont actions sont modélisées par le
 
modélisées par le poids P du poids P du système et la réaction

système et la réaction normale normale R de la piste dont la
    P
R de la piste dont la somme ΣF somme n’est pas nulle ΣF ≠ 0.
est nulle.
R

R SF


2. La somme ΣF des forces qui modélisent les 34 Le but du tir à la corde est de forcer l’équipe
actions mécaniques exercées sur le skieur est nulle adverse à franchir une ligne tracée au sol.
au cours de la première phase. Elle est parallèle à la Au début, la corde est immobile. Après quelques
piste et orientée vers le bas lors de la deuxième instants, l’équipe de droite réussit à mettre la corde
phase, et égale au poids lors de la dernière phase. en mouvement. Elle déplace ensuite lentement la
corde avec une vitesse constante et gagne le match.
3. La variation du vecteur vitesse est liée à la somme
On modélise la corde par un point matériel.
des forces ΣF . Le vecteur vitesse du skieur varie
Pour chaque étape, représenter sur un schéma les
selon le sens et la direction de la somme des forces.
actions de chaque équipe par une force. Justifier les
4. Le mouvement est rectiligne uniforme au cours réponses.
 
de la première phase (ΣF = 0 et le vecteur vitesse ne Corrigé :
varie pas), il est rectiligne ralenti lors de la deu- • Phase 1 :
  La corde est immobile, les actions  de chaque
xième phase (ΣF ≠ 0 et le vecteur vitesse est opposé 
 équipe, modélisées par les forces F1 et F2 , se
à ΣF ), puis rectiligne accéléré lors de la dernière
  compensent.
phase étudiée (ΣF ≠ 0 et le vecteur vitesse est de

même sens que ΣF ). F2 F1

106

• Phase 2 : c. Lorsque la somme des forces ΣF est verticale et
La corde est mise en mouvement vers la droite, les orientée vers le bas (schéma 2), elle est exercée
actions de
 chaque équipe ne se compensent pas. dans le même sens que le mouvement : le mouve-
La force F1 l’emporte et le vecteur vitesse varie dans ment est accéléré. 

le sens de la force F1 : vers la droite. Lorsque la somme des forces ΣF est verticale et
orientée vers le haut (schéma 1), elle est exercée
F2 F1 dans le sens opposé au mouvement : le mouve-
ment est ralenti. 
• Phase 3 : Lorsque la somme des forces ΣF est nulle
La corde est en mouvement rectiligne uniforme, les
(schéma 3), le mouvement est rectiligne uniforme.
actions de  chaque équipe, modélisées par les
Ce qui est en accord avec la réponse donnée en 2.
forces F1 et F2 , se compensent à nouveau.
36 1. La couche d’huile permet de réduire les
F2 F1 frottements.
2. Le mouvement est rectiligne accéléré sur la par-
35 1. a. À t = 50 s, la vitesse maximale vmax est tie inclinée du plan, puis rectiligne uniforme sur sa
atteinte : vmax = 375 m · s–1. partie horizontale.
b. À t = 20 s, la vitesse est v = 200 m · s–1. 3. a. et b. La bille est soumise à l’action de
c. Entre t = 0 s et t = 20 s, la variation de la vitesse la Terre et à l’action du plan en bois (la réac- R
est de 200 m · s–1, soit une augmentation de la tion
 du plan).
 SF
vitesse de 10 m · s–1 chaque seconde. ΣF = P + R
Entre t = 20 s et t = 50 s, cette augmentation dimi- Voir représentation ci-contre.
nue : ∆v = 175 m · s–1, soit une augmentation d’en- c. La variation du vecteur vitesse P
viron 6 m · s–1 chaque seconde.  de la bille
est liée à la somme des forces ΣF .
2. Mouvement A → instant t3 . Le vecteur vitesse varie selon la direction et

Mouvement B → instant t1 . le sens de ΣF . La vitesse « augmente vers le bas ».
Mouvement C → instant t2 .
4. a. La bille est soumise à l’action de la Terre
3. a. Schéma 1 → instant t3 . et à l’action du plan en bois (la réaction du
Schéma 2 → instant t1 . plan) : voir représentation ci-contre. R
Schéma 3 → instant t2 .  
 b. Ces actions se compensent : ΣF = 0 .
b. Schéma 1 : la somme des forces ΣF est verticale
5. Un mouvement peut exister sans action
et orientée vers le haut.  mécanique motrice, c’est-à-dire sans qu’une
Schéma 2 : la somme des forces ΣF est verticale et action agisse sur le système pour entretenir P
orientée vers le bas.  le mouvement. Dans ce cas, le mouvement
Schéma 3 : la somme des forces ΣF est nulle. est rectiligne uniforme.

CHAPITRE 8 • Le principe d’inertie 107


37

1. Nature des trois phases du mouvement du module

Phase ➊ Phase ➋ Phase ➌


Mouvement rectiligne ralenti Mouvement rectiligne uniforme Mouvement rectiligne ralenti
à l’ouverture du parachute lors de l’action des propulseurs

2. Bilan des actions mécaniques qui agissent sur le système

le système n’est pas soumis les actions se compensent le système n’est pas soumis
à des actions qui se compensent à des actions qui se compensent

3. a. Modélisation des actions mécaniques qui agissent sur le système


 
Le poids P modélise l’action de la Terre sur le système, la force f modélise l’action de l’air sur le système
(parachute et capsule). La force F modélise l’action des gaz éjectés sur le système.
P = m ∙ g soit P = 2,6 × 10 4 N. Échelle de représentation : 1 cm pour 2,6 × 10 4 N.

f
f F
S

S S
P

P P

  
b. Sens de la somme des forces ΣF = P + f
 
La somme ΣF est verticale La somme ΣF est verticale
et orientée vers le haut*. et orientée vers le haut*.

Dans le cas d’un mouvement ralenti, le sens du 2. a Schéma :



vecteur vitesse v est opposé à celui de la somme

des forces ΣF qui modélisent les actions agissant vCu2+ MnO4–
borne – borne +
sur le système. Cu2+ vMnO4–
* car le mouvement du système est vertical et s’effectue
vers la Terre. b. « Quelques fractions de seconde plus tard,
pour chaque ion, les frottements dus à la solution
38 1. a. « Les ions sont attirés par la borne de
conductrice compensent l’action attractive des élec-
signe opposé à leur charge. »
 trodes. » : chaque ion est alors soumis à des actions
F1 désigne la force qui modélise l’action de la borne mécaniques qui se compensent et leur mouvement
négative
 – du générateur sur l’ion Cu2+. devient donc rectiligne et uniforme (d’après le prin-
F2 désigne la force qui modélise l’action de la borne cipe d’inertie).
positive + du générateur sur l’ion MnO−4. 3. Lors de la mise en marche du générateur, les
Schéma : actions mécaniques qui agissent sur des ions de
charges différentes étant de sens opposés, la
MnO4– F2 variation du vecteur vitesse de chaque type d’ions
borne – borne + s’effectue dans un sens différent. Cela permet leur
2+
F1 Cu séparation.
39 ■ Animation
b. Le vecteur vitesse des ions Cu varie selon le
2+
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
sens et la direction de F1 , celui des ions MnO−4 selon que sur les manuels numériques enseignant et élève.)

le sens et la direction de F2 .

108
◗◗Mouvement d’un avion ❚ p. 192 La variation du vecteur vitesse s’effectue
 toujours
Cette animation fait apparaître les forces qui modé- selon la direction et le sens de ΣF , c’est-à-dire dans
lisent les actions mécaniques de l’air sur un avion le sens opposé au mouvement et vers le bas.
en vol.
40 Lors de l’ouverture du parachute, l’action de
EXEMPLE D’EXPOSÉ ORAL l’air sur le système (parachute + parachutiste) l’em-
porte sur l’action de la Terre. En effet, en raison de
Un avion en mouvement dans l’air atmosphérique
la vitesse et de la surface de contact dont les valeurs
est soumis à diverses actions mécaniques exercées
sont importantes, l’intensité des forces de frotte-
d’une part par
 l’air et d’autre part par la Terre. ments de l’air est bien supérieure à celle du poids.
Son poids P modélise l’action exercée par la Terre :
La somme des forces est alors verticale et orientée
cette force est
 verticale et orientée vers le bas. vers le haut ; elle est opposée au sens du mouve-
La portance F1 modélise l’action exercée par l’air sur ment. Le vecteur vitesse variant dans le même sens
les ailes de l’avion en mouvement : elle est verticale que la somme des forces, le mouvement est ralenti.
et orientée vers le haut. Son intensité diminue
lorsque la vitesse
 de l’avion est réduite.
Acquérir des compétences ❚ p. 193
La traînée f modélise les frottements de l’air sur
l’avion : il s’agit d’une force horizontale et opposée au 41 ›Analyse
mouvement. L’intensité des frottements est d’autant 1. a. Felix Baumgartner atteint sa vitesse maximale
plus importante que la vitesse de l’avion est grande. pour une altitude de 27,8 km.
Enfin, la poussée F2 modélise l’action de l’air sur b. Si la masse volumique ρ de l’air diminue, alors la
l’hélice en rotation de l’avion. Cette force est hori- valeur f de la force qui modélise l’action de l’air est
zontale et orientée vers l’avant de l’appareil, elle plus faible (doc. 2).
permet le mouvement de l’appareil. c. Pendant les premiers instants du saut, pour
des altitudes comprises entre 40 km et 30 km, la
Lorsque ces quatre  actions se compensent, la masse volumique de l’air est très faible (quasi nulle
somme des forces ΣF qui modélisent ces actions d’après le document 3). Les frottements de l’air
mécaniques
  agissant
  surle système (avion) est sont alors négligeables par rapport au poids de
nulle : ΣF = P + F1 + f + F2 = 0. Felix Baumgartner. Il est donc uniquement soumis
D’après le principe d’inertie, puisque l’avion n’est à l’action de la Terre.
soumis à aucune action, alors l’avion est animé d’un 2. D’après le document 3, la masse volumique de
 
mouvement rectiligne uniforme : v = constante . l’air augmente lorsque l’altitude diminue.
D’après le document 2, pour une vitesse donnée,
Lors d’une panne moteur (ou d’une réduction de la
les frottements de l’air deviennent plus intenses
vitesse de rotation de l’hélice), la valeur de la pous-
lorsque la masse volumique de l’air augmente.
sée diminue dans un premier temps. L’avion n’est
Avant l’ouverture du parachute, la valeur des forces
alors
 plus soumis
  à des
 actions qui se compensent : de frottements est supérieure au poids du système.
ΣF = P + F1 + f + F2 ≠ 0. La somme des forces ΣF La somme des forces qui modélisent les actions
qui modélisent ces actions mécaniques agissant agissant sur Felix Baumgartner est donc verticale
sur le système (avion) est horizontale et orientée et orientée vers le haut : la vitesse diminue.
vers l’arrière de l’appareil. Le vecteur vitesse de
3. On peut voir que les actions qui agissent sur
l’avion varie.
Felix Baumgartner se compensent lorsque son
La variation de ce vecteur vitesse s’effectue selon
 mouvement est rectiligne et uniforme.
la direction et le sens de ΣF , c’est-à-dire dans le À partir du graphique (doc. 1) donnant l’évolution
sens opposé au mouvement. La vitesse de l’appa- de la vitesse au cours du temps, on peut identi-
reil diminue et le mouvement
 est ralenti. fier trois instants pour lesquels la vitesse de chute
Si la panne persiste, alors F2 = 0. La vitesse de l’ap- verticale se stabilise (c’est-à-dire reste quasiment
pareil devient de plus en plus faible entraînant
 une constante) :
baisse de la portance F1 et la traînée f . – à t = 4 min 18 s et jusqu’à l’ouverture du para-
      chute (une vitesse proche de 202 km · h–1 est quasi
ΣF = P + F1 + f ≠ 0 et ΣF est alors incliné vers le bas.
constante) ;
La vitesse de l’appareil diminue toujours et sa tra-
– à t = 54 s, l’instant où la vitesse maximale est
jectoire est curviligne.
atteinte ;
– à t = 5 min et jusqu’à l’arrivée au sol.

CHAPITRE 8 • Le principe d’inertie 109


›Synthèse
› – le mouvement est rectiligne ralenti lorsque
 P<f
Lors de sa chute verticale, Felix Baumgartner est car, dans ce cas, la somme des forces ΣF est orien-
soumis à deux actions mécaniques
 : l’action de la tée versle haut et dans un sens opposé du vecteur
Terre, modélisée par le poids P et l’action
 de l’air, vitesse v . Cela se produit lorsque, l’altitude dimi-
modélisée par les forces de frottements f . nuant, la masse volumique de l’air augmente et lors
Si la valeur du poids P peut être considérée comme de l’ouverture du parachute.
quasi constante pendant la chute, la valeur des 42 ›Le problème à résoudre
forces de frottements f dépend fortement de la Le système d’étude est la « jeune fille qui saute ».
vitesse du système et de la masse volumique   de  Bilan des actions :
l’air. De ce fait, la somme des forces ΣF = P + f Le système est soumis à deux actions mécaniques  :
change de sens au cours de la chute, ce qui conduit l’action de la Terre, modélisée par son poids P et
à différentes phases pour le mouvement :
 de l’élastique, modélisée par la tension T .
l’action

– le mouvement est rectiligne accéléré lorsque  P et T sont deux forces verticales, l’une est orientée
P > f car, dans ce cas, la somme des forces ΣF est vers le bas (le poids) alors que l’autre est orientée
orientée vers le bas et dans le même sens que le vers le haut (la tension de l’élastique).

vecteur vitesse v ; T est nulle lorsque l’élastique est détendu.
  
– le mouvement est rectiligne uniforme lorsque
 La somme des forces est donc : ΣF = P + T .
P = f car la somme des forces ΣF est alors nulle.
Cela se produit à différents instants de la chute Identification des phases du mouvement :
(pendant un très court instant lorsque la vitesse D’après les deux graphiques, on distingue trois
maximale est atteinte, quelques secondes avant phases dans le mouvement (voir tableau ci-dessous).
l’ouverture du parachute, puis lors de la descente L’action de l’élastique l’emporte sur celle de la Terre
finale, parachute ouvert) ; de t1 = 2,5 s à t = 6,3 s.

Phase ➊ : Phase ➋ : Phase ➌ :


Le mouvement est rectiligne Le mouvement est rectiligne ralenti Le mouvement est rectiligne accéléré
accéléré de t0 à t1 = 2,5 s. de t1 à t2 = 4,7 s.  de t2 à t = 6,3 s environ.

Le vecteur vitesse v est Le vecteur vitesse v est vertical, orienté Le vecteur vitesse v est vertical, orienté
vertical, orienté vers le bas et vers le bas et sa valeur diminue. vers le haut et sa valeur augmente.
sa valeur augmente.

 t0 à t1, la somme des forces


De De t1 à t2, le mouvement  étant
 ralenti, De t2 à t = 6,3 s, le mouvement
ΣF = P . la somme des forces ΣF = P + T est étant
 accéléré,
 la somme des forces
 
opposée au vecteur vitesse v : ΣF est ΣF = P + T est de même sens que le
donc orientée vers le haut, T > P et vecteur
 vitesse v :
l’action de l’élastique l’emporte sur ΣF est donc orientée vers le haut,
v celle de la Terre. T > P et l’action de l’élastique
P = SF l’emporte sur celle de la Terre.

T
T
SF
v SF
v
P
P

43 ›Démarche experte Ce bilan est identique pour chacune des situations.


Il faut d’abord réaliser le bilan des actions mécaniques Le boulet est soumis à deux actions mécaniques :
agissant sur le boulet, puis s’intéresser au mouvement l’action de la Terre, modélisée par le poids du bou-
décrit par le boulet. let, et l’action du plancher du bateau, modélisée

110
par la réaction du bateau. Ces deux forces sont 44 1. On modélise le mouvement du skieur par le
opposées et les actions mécaniques qu’elles modé- mouvement d’une balle lancée non verticalement
lisent se compensent. D’après le principe d’inertie, vers le haut.
puisque le boulet est soumis à des actions qui se Protocole expérimental :
compensent, alors il est soit au repos, soit en mou-
vement rectiligne uniforme. • Positionner la webcam afin de cadrer la
Lorsque le bateau se déplace à vitesse constante, scène, puis filmer la balle en mouvement.
son mouvement est rectiligne uniforme dans le • Choisir un point qui modélise l’objet (son
référentiel terrestre alors qu’il est au repos dans centre) et repérer sa position, image par
le référentiel du bateau. Ces deux états sont en image, à l’aide du logiciel de pointage.
accord avec le principe d’inertie. • Imprimer le document qui recense l’en-
Lorsque le bateau freine, son mouvement est semble des pointages effectués.
encore rectiligne uniforme dans le référentiel ter- • Tracer le vecteur vitesse du centre de la
restre. Néanmoins, il devient rectiligne accéléré balle à deux instants successifs. En déduire

dans le référentiel du bateau. Seul ce dernier état la direction et le sens de la variation ∆v du
n’est pas en accord avec le principe d’inertie. vecteur vitesse.
›Démarche
› avancée • Faire le bilan des actions qui agissent sur la
balle. Les représenter sur un schéma par des
1. Le boulet est soumis à deux actions mécaniques
vecteurs et en déduire la somme des forces
qui se compensent
 : l’action de la Terre, modélisée 
ΣF .
par son poids
 P et l’action du pont, modélisée par la
• Comparer la direction et le sens de la varia-
réaction R . 
tion ∆v du vecteur vitesse à ceux de la
Schéma :
somme des forces ΣF .

R 2. a.
y (m)
0,6

P Dv
P
P v
Dv
0,4 2 m · s–1
Dv
2. a. Dans le référentiel terrestre, le mouvement du Durée entre 2 positions : 40 ms
boulet est rectiligne et uniforme lorsque le bateau P
se déplace à vitesse constante comme lorsque le
bateau ralentit (le boulet persévère dans son mou- 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
vement en ligne droite et à vitesse constante ; c’est x (m)

le bateau qui freine). b. La variation ∆v du vecteur vitesse est verticale et
b. Dans le référentiel du bateau, le boulet est immo- orientée vers le bas (la Terre). Elle est de même
bile lorsque le bateau se déplace à vitesse constante, direction et de
mais décrit un mouvement rectiligne accéléré  même sens que la somme des
forces : ΣF = P .
lorsque le bateau ralentit (le boulet se met en mou-
vement et se déplace vers l’avant du bateau). c. Pour deux instants successifs, la variation
 de la
vitesse est représentée par un vecteur ∆v de lon-
3. Dans le référentiel terrestre, le principe d’iner-
gueur environ égale à 0,2 cm, soit d’après l’échelle
tie permet d’interpréter le mouvement du boulet
du document : ∆v = 0,38 m · s–1.
dans les deux situations. Le référentiel terrestre est
La durée entre deux positions successives étant de
galiléen.
40 ms, la variation de la vitesse est de 9,4 m · s–1
Dans le référentiel du bateau, le principe d’iner-
chaque seconde, soit 9,4 m · s–2.
tie permet d’interpréter le mouvement du boulet
Cette valeur correspond à l’accélération de la
uniquement lorsque le bateau est en mouvement
pesanteur ou intensité de pesanteur g = 9,8 m · s–2.
rectiligne uniforme. Il n’est plus valable lorsque le
Un objet en chute libre subit une variation verticale
bateau freine. Dans ce cas, le référentiel du bateau
de sa vitesse de 9,8 m · s–1 chaque seconde.
n’est pas un référentiel galiléen.

CHAPITRE 8 • Le principe d’inertie 111


THÈME

2
EXERCICES DE SYNTHÈSE
Manuel p. 196

Mouvement et interactions
1. DÉCOLLAGE D’UN DRONE b. La webcam étant fixé sur le drone, le drone est
fixe (n’est pas en mouvement) par rapport à la
1. Le système d’étude est le drone et le référentiel webcam.
est le sol.
2. a. Le drone s’élève verticalement vers le haut,
donc le vecteur déplacement du drone est vertical, 2. ATTERRISSAGE DE CURIOSITY SUR MARS
dirigé vers le haut. 1. a. La valeur du vecteur vitesse de Curiosity est de
b. Le graphique (doc. 1) de l’évolution de l’altitude z 75 cm ∙ s−1.
en fonction du temps t est une courbe dont la pente b. Les caractéristiques du vecteur vitesse de Curio-
est de plus en plus importante. Ce qui signifie que sity : il est dirigé verticalement, vers le bas et sa valeur
le vecteur vitesse a une valeur qui augmente dans reste constante. Donc le vecteur vitesse est constant.
le temps (le vecteur vitesse est dirigé verticalement c. Le mouvement de Curiosity est rectiligne uniforme.
vers le haut comme le vecteur déplacement du d. Le mouvement étant rectiligne uniforme, d’après
drone. le principe d’inertie, on peut dire que les forces
c. Le drone a un mouvement rectiligne accéléré. (tension des filins et poids de Curiosity) qui modé-
3. a. En absence de vent, deux actions mécaniques lisent les actions mécaniques  agissant sur Curiosity
agissent sur le drone :  se compensent (donc T = P ).
– l’action de la Terre, modélisée par le poids P ; Schéma :
– l’action de poussée
 qui agit sur le drone, modéli-
sée par la force F . T
b. Schéma :

F
P

P e. On a : T = P donc T = m ∙ g = 900 × 3,7


soit T = 3 300 N.
c. Le décollage est possible seulement si la valeur 2. On cherche à estimer la durée Δt de la phase de
du poids est inférieure à la valeur de la force de descente du robot Curiosity entre le moment où la
poussée : P < F. grue commence à le descendre et son atterrissage
4. a. Le décollage n’est plus possible si la valeur de sur le sol martien.
la force poids est supérieure à la valeur de la force Schématisons la situation et résumons les données :
de poussée : P > F. t=0s
La masse du drone est m = 110 g = 0,110 kg et la grue
masse de la webcam est mC .
(m + mC) ∙ g > F
m ∙ g + mC ∙ g > F v
mC ∙ g > F – m ∙ g d
grue
F t = Δt
mC > – m
g H
F
mC > – 0,110
9,8 L
F
Si la masse mC est supérieure à – 0,110 kg, alors
9,8 h
le décollage n’est plus possible. sol martien

112
Données : 4. Le point M a un mouvement rectiligne accéléré.
• Altitude H au début de la descente : H = 20 m 5. a. D’après le graphique A, 4 carreaux corres-
• Vitesse v de la grue G par rapport au sol martien pondent à 0,5 s, donc 11 carreaux (y = 0) corres-
S : vG/S = 0,75 m ∙ s−1 pondent à :
• Longueur des filins déployés et tendus : L = 7,50 m 11 × 0,5
• Hauteur h du robot : h = 2,2 m = 1,37 ; la durée de chute du point M est
4
Le robot Curiosity doit parcourir une distance d ∆t = 1,37 s.
pendant une durée Δt : b. La vitesse v moyenne de chute est :
d d H −L− h h 1,50
v= donc Δt = = soit : v= = = 1,1 m ∙ s−1
∆t v v ∆t 1,37
20 − 7,5 − 2,2
Δt =
0,75 4. LA MISSION PHILAE
Δt = 14 s
1. L’expression de la force gravitationnelle FC/P
­exercée par la comète C sur Philae P est :
3. EXPÉRIENCE DE PHYSIQUE SUR LA LUNE m · mP
FC/P = G ∙ C
1. a. Les frottements étant négligeables sur la RC2
Lune, la plume comme le marteau à l’instant où ils avec mC la masse de la comète, RC le rayon de la
sont lâchés ne sont soumis qu’à l’action de la Lune, comète et mP la masse de Philae.
qui est modélisée par le poids pour le marteau, et 2. PP = FC/P alors :
par le poids pour la plume. m · mP
b. L’expression des valeurs des forces qui modé- mP ∙ g C = G ∙ C
RC2
lisent ces actions mécaniques en fonction de l’in-
tensité de pesanteur lunaire gL est : mC
gC = G ∙
PM = mM ∙ gL et PP = mP ∙ gL RC2
Schéma : 10 × 109 × 103
gC = 6,67 × 10–11 ×
(2,5 × 103 )2
PP
gC = 1,1 × 10 −4
N ∙ kg−1 ou m ∙ s−2
PM La valeur de l’intensité de la pesanteur gC sur la
comète est 1,1 × 10 −4 N ∙ kg−1.
3. La phrase du document 2 « Philae pèse 100 kg
2. a. Le graphique B correspond à la trajectoire du sur Terre et 1 g sur la comète. » confond le poids
point M. P (exprimé en Newton) et la masse m (exprimée en
b. Le graphique A correspond à l’évolution de l’alti- kg).
tude du point M en fonction du temps. Philae a toujours une masse de 100 kg sur la
3. a. • À t = 0 s , y = 1,5 m. comète. Par contre, c’est son poids qui est 105 fois
À t = 0,25 s , y = 1,45 m. plus faible sur la comète que sur la Terre car l’in-
La valeur du vecteur vitesse v1 entre les instants tensité de la pesanteur y est 105 fois plus faible que
t = 0 s et t = 0,25 s est : sur la Terre :
1,5 − 1,45 gC 1,10 × 10 −4
v1 = = 0,2 m ∙ s−1 = = 1,1 × 10 −5
0,25 − 0 gT 10
• À t = 0,5 s , y = 1,3 m. d d
4. a. v = donc Δt =
À t = 0,75 s , y = 1,05 m. ∆t v
La valeur du vecteur vitesse v2 entre les instants 20
v= = 5,7 h
t = 0,5 s et t = 0,75 s est : 3,5
1,3 − 1,05 La valeur de la durée de la phase d’atterrissage de
v2 = = 1 m ∙ s−1
0,75 − 0,5 Philae est 5,7 h.
b. La valeur du vecteur vitesse du point M aug- b. La vitesse de Philae étant constante, le mouve-
mente lors de la chute. ment est rectiligne uniforme, les forces qui modé-
c. Cette variation du vecteur vitesse est cohérente lisent les actions mécaniques agissant sur Philae se
avec la contraposée : la somme des forces n’étant compensent : 
pas nulle, la vitesse varie au cours du temps. – l’action de la comète, modélisée par le poids P ;

THÈME 2 • Mouvement et interactions 113


– l’action de poussée (de réacteur)
 qui agit sur Phi- 4. On peut dire que le mouvement du système est
lae, modélisée par la force F . uniforme selon l’axe Ox car la vitesse vx est quasi-
ment constante, ce qui est cohérent avec le fait que
le poids est dirigé selon l’axe Oy.
5. La meilleure estimation de la valeur de vitesse vx
F
est la moyenne des valeurs de vitesse vx :
28,3 + 29,1+ 28,7 + 29,0 + 27,7 + 29,0
vx =
6
Ainsi : vx = 28,6 m ∙ s−1.
P On détermine l’incertitude-type uv à partir de
l’écart-type sv .
L’incertitude-type uv est donnée par l’expression
s
uv = v où N est le nombre de mesures effectuées,
5. AU-DESSUS DU CANAL DE CORINTHE N
ici N = 6.
1. Le système est R. Maddison et sa moto.
À l’aide de la calculatrice, on trouve : sv = 0,543.
Le référentiel d’étude est le sol.
0,543
2. a. Si on néglige les frottements de l’air, la seule uv = = 0,170 m ∙ s−1
6
action mécanique qui agit sur R. Maddison et sa uv ≈ 0,2 m ∙ s−1
moto est l’action de la Terre, modélisée par le poids.
6. On peut schématiser la situation en sortie de
b. Schéma :
tremplin ainsi :

P v0
α
x
3. a. Schéma : v0x

On écrit alors :
v v v v
cos α = 0 x donc v0 = 0 x .
x v0 cos α
Comme vx = cte, on a : v0 x = vx .
b. La valeur du vecteur vitesse est constante (l’in- 28,6
tervalle entre les images de la moto est constant), v0 = soit v0 = 34,1 m ∙ s−1.
cos 33
mais sa direction est modifiée, donc le vecteur
vitesse varie au cours du temps. D’après l’énoncé, v0 = 125 km ∙ h−1,
c. Cette variation du vecteur vitesse est cohérente 125
soit après conversion v0 = = 34,7 m ∙ s−1.
avec la contraposée : la somme des forces n’étant 3,6
pas nulle, la vitesse varie au cours du temps. Les résultats sont cohérents.

114
THÈME 3 CHAPITRE

9
ONDES ET SIGNAUX

Émission
Manuel p. 200

et perception d’un son


LE PROGRAMME

• 1. Émission et perception d’un son Les outils d’investigation tels que capteurs (éven-
La partie « Acoustique » vise à consolider les tuellement ceux d’un smartphone), microcontrô-
connaissances de collège : des schémas explicatifs leurs, logiciels d’analyse ou de simulation d’un
de l’émission, de la propagation et de la réception signal sonore, sont également très variés et per-
sont maintenant proposés. mettent d’illustrer le caractère opérationnel de la
L’étude de la perception d’un son est l’occasion d’ini- physique-chimie.
tier les élèves à la lecture d’une échelle non linéaire Notions abordées au collège (cycle 4)
et de les sensibiliser aux dangers liés à l’exposition
Vitesse de propagation.
sonore.
Notion de fréquence : sons audibles, infrasons et
Les domaines d’application sont multiples : musique,
ultrasons.
médecine, sonar, audiométrie, design sonore, etc.

Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation

Émission et propagation Décrire le principe de l’émission d’un signal sonore par la mise en vibration
d’un signal sonore. d’un objet et l’intérêt de la présence d’une caisse de résonance.
Expliquer le rôle joué par le milieu matériel dans le phénomène de
propagation d’un signal sonore.

Vitesse de propagation Citer une valeur approchée de la vitesse de propagation d’un signal
d’un signal sonore. sonore dans l’air et la comparer à d’autres valeurs de vitesses couramment
rencontrées.
Mesurer la vitesse d’un signal sonore.

Signal sonore périodique, Définir et déterminer la période et la fréquence d’un signal sonore
fréquence et période. notamment à partir de sa représentation temporelle.
Relation entre période Utiliser une chaîne de mesure pour obtenir des informations sur les vibrations
et fréquence. d’un objet émettant un signal sonore.
Mesurer la période d’un signal sonore périodique.
Utiliser un dispositif comportant un microcontrôleur pour produire un signal
sonore.

Capacités mathématiques : identifier une fonction périodique


et déterminer sa période.

Perception du son : lien entre Citer les domaines de fréquences des sons audibles, des infrasons et des
fréquence et hauteur ; lien entre ultrasons.
forme du signal et timbre ; Relier qualitativement la fréquence à la hauteur d’un son audible.
lien qualitatif entre amplitude, Relier qualitativement intensité sonore et niveau d’intensité sonore.
intensité sonore et niveau Exploiter une échelle de niveau d’intensité sonore et citer les dangers
d’intensité sonore. inhérents à l’exposition sonore.
Échelle de niveaux d’intensité Enregistrer et caractériser un son (hauteur, timbre, niveau d’intensité sonore,
sonore. etc.) à l’aide d’un dispositif expérimental dédié, d’un smartphone, etc.

115
POUR VÉRIFIER LES ACQUIS ❚ p. 200 Dans l’activité 2, construite sous forme de
démarches différenciées, les élèves seront ame-
nés suivant leur niveau à élaborer et à mettre en
 SITUATION 1
œuvre un protocole expérimental pour mesurer
Il s’agit ici de vérifier que les élèves ont bien acquis cette vitesse. Les attendus dépendront du niveau
au niveau du cycle 4 que si la lumière peut se pro- d’approche choisi.
pager dans le vide (on voit le Soleil à distance alors
que sa lumière a traversé le vide de l’espace), le son,  SITUATION 3
lui, a besoin d’un milieu matériel pour se propager. Dans cette troisième situation, les élèves sont invi-
tés à se rappeler le domaine d’audibilité d’un son
›Exemple
› de réponse attendue
pour l’oreille humaine, vu au cycle 4. Ce domaine
Les bruitages qui accompagnent les scènes de est borné par les infrasons (en dessous de 20 Hz) et
combat dans l’espace, dans les films de science-fic- les ultrasons (au-dessus de 20 kHz). Cette situation
tion ou les jeux vidéo, ne correspondent pas à la permet aussi d’évoquer à nouveau la notion de fré-
réalité. Le son ne peut pas se propager dans le vide quence abordée aussi en cycle 4.
(contrairement à la lumière), il a besoin d’un milieu
matériel pour se propager. ›Exemple
› de réponse attendu
Les ultrasons produits par une chauve-souris sont
› classe de 2de
›En inaudibles pour l’oreille humaine car leur fréquence
Dans une approche spiralaire de l’enseignement de est supérieure à 20 kHz et l’oreille humaine ne per-
la physique-chimie, la propagation du son est évo- çoit que les sons compris entre 20 Hz et 20 kHz.
quée dans ce chapitre.
Dans l’activité 1, construite sous forme de « classe › classe de 2de
›En
inversée », les élèves pourront se remémorer les Le terme de fréquence d’un signal sonore est
notions abordées au cycle 4 sur ce sujet. Ainsi, une abordé en 2de, mais il s’agit là de le relier à la période
vidéo présentant un émetteur sonore sous une de ce signal. Ce point sera abordé dans l’activité
« cloche » dans laquelle on fait le vide illustre la 3 sous forme de démarche expérimentale. Les
nécessité du milieu matériel pour la propagation élèves verront aussi, dans l’activité 4 qui est une
du son. démarche d’investigation, qu’en acoustique musi-
cale, on parlera de la hauteur du son pour désigner
SITUATION 2 la fréquence du signal sonore correspondant.

Il s’agit ici de vérifier un deuxième acquis du cycle
4, nécessaire à ce chapitre, qui porte sur la vitesse
du son. ACTIVITÉS
Pour cette situation, réinvestir la relation entre la ACTIVITÉ 1
p. 202 ❚
distance parcourue par le son, la durée de pro-
pagation du son et sa vitesse. Émission et propagation
du son��������������������������������������� Classe inversée
›Exemple
› de réponse attendue
Il existe une relation mathématique entre la dis- Commentaires pédagogiques
tance d parcourue par le son, la durée ∆t de pro- et compléments expérimentaux
pagation du son et sa vitesse v :
■■ Vidéos
d
v= (→ disponibles par l’application Bordas Flashpage,
∆t ainsi que sur les manuels numériques enseignant et
On cherche ici la distance d parcourue par le son : élève.)
d = v × ∆t
◗◗Le réveil dans la cloche à vide 1 : 30 ❚ p. 202
AN : d = 340 × 3 = 1 020 m.
Cette vidéo d’expérience montre l’atténuation du
Comme la durée (3 s) n’est donnée qu’avec un
son quand on fait le vide dans une « cloche » à vide.
chiffre significatif, on exprimera le résultat qu’avec
un chiffre significatif, donc d = 1 000 m = 1 km. ◗◗Onde sonore 2 : 05 ❚ p. 202
Cette vidéo permet de visualiser la propagation
› classe de 2de
›En d’une onde sonore dans l’air.
Là aussi dans une logique spiralaire, la vitesse du Sont également abordés succinctement la récep-
son est traitée dans le programme de 2de (on par- tion d’un son par l’oreille et les domaines de fré-
lera de vitesse du signal sonore). quence perceptibles par l’oreille humaine.

116
◗◗L’oreille 1 : 44 ❚ p. 202 2 a. Un émetteur sonore produit un son en fai-
Cette vidéo permet de comprendre comment le sant vibrer un objet. Ce son peut être amplifié par
son est transmis du tympan au cerveau. Elle aborde une cavité raisonnante.
le danger d’une exposition sonore trop importante. b. Le programme utilisé propose :
– un état bas 1 136 µs ;
■■ Programme Arduino ❚ p. 202
(→ disponible sur les manuels numériques enseignant digitalWrite(3,0); //état bas
et élève, et sur le site lycee.editions-bordas.fr) delayMicroseconds(1136); //on attend 1136
Le programme Arduino du document 5 permet microsecondes
de commander le microcontrôleur afin qu’un petit – un état haut 1 136 µs.
haut-parleur branché à une de ses sorties numé-
riques génère un son. digitalWrite(3,1); //état haut
delayMicroseconds(1136); //on attend 1136
Le programme demande au microcontrôleur de
microsecondes
changer l’état de sortie (« 1 » ou « 0 ») toutes les
1 135 microsecondes. La priode T du signal carré généré est donc :
La période du signal sonore généré est : T = 2 × 1 136 = 2 272 µs = 2,272 ms,
2 × 1 136 = 2 272 µs, ce qui correspond à une fréquence f égale à
donc sa fréquence est de 440 Hz. (T doit être exprimée en s)
Les programmes Arduino présentent une struc- 1 1
f= = = 440 Hz
ture commune : la partie d’initialisation et la par- T 2,272 × 10 −3
tie de commande. La fréquence trouvée est égale à 440 Hz, elle est
Partie d’initialisation bien située dans le domaine audible (entre 20 Hz
et 20 kHz).
void setup() {
pinMode(3,OUTPUT); //on prépare le pin 3 3 Lors de la propagation du son, les molécules
en mode sortie du milieu ne se propagent pas (elles vibrent sur
} place), c’est la perturbation qui se propage.

Partie de commande 4 a. Un son est perçu par notre oreille si la vibra-


tion, issue de l’objet qui émet le son, se propage
void loop() {
de proche en proche jusqu’à notre oreille en faisant
digitalWrite(3,0); //état bas
vibrer le tympan.
delayMicroseconds(1136); //on attend
1136 micro­secondes b. Un son dont le niveau sonore est trop important
digitalWrite(3,1); //état haut peut engendrer des pertes d’audition partielles ou
delayMicroseconds(1136); //on attend totales irréversibles.
1136 microsecondes ›Synthèse

}
5 Un son est émis par un objet qui vibre.
Dans la partie d’initialisation, il est nécessaire de La vibration se propage de proche en proche dans
définir les éléments de la carte qui seront utilisés : la matière : cela explique la propagation du son.
« pinMode(3,OUTPUT) » pour indiquer que le signal
de sortie sera sur la broche 3 (sortie numérique). p. 203 ❚ ACTIVITÉ 2
Dans la partie de commande, il est demandé : Vitesse de propagation
– de positionner la sortie numérique de la du son����������������������� TP Démarches différenciées
broche 3 en position « 0 » qui est la position
basse (« digitalWrite(3,0) ») pendant 1 136 µs Commentaires pédagogiques
(« delayMicroseconds(1136) ») ; et compléments expérimentaux
– de positionner la sortie numérique de la ■■ Exemples de mesures
broche 3 en position « 1 » qui est la position À la règle ou au mètre-ruban, on lit d = 37,0 cm.
haute (« digitalWrite(3,1) ») pendant 1 136 µs Sur l’enregistrement, on lit :
(« delayMicroseconds(1136) »). ∆t = (4,3172 − 4,3161) = 0,0011 s
›Exploitation
› et analyse d
v = , on en déduit :
1 Quand on fait le vide dans une enceinte conte- ∆t
nant un émetteur sonore, la perception du son pro- 0,37
v=
venant de l’émetteur diminue progressivement. 0,0011

CHAPITRE 9 • Émission et perception d’un son 117


v = 340 m · s−1 ›Démarche
› élémentaire
La vitesse du son dans l’air est 340 m · s−1. 3. a. La relation entre la distance d parcourue par le
son et sa durée ∆t de propagation est :
›Démarche
› experte
d
Exemple de schéma : v=
∆t
on émet un son en claquant ordinateur
des mains par exemple
b. À la règle ou au mètre-ruban, mesurer la dis-
tance d parcourue par le son et noter : d = … cm.
(Penser à convertir cette valeur en mètre.)
Sur l’enregistrement, mesurer ∆t la durée de pro-
pagation du son entre les deux écouteurs :
écouteur 1 ∆t = (valeur 1er écouteur − valeur 2e écouteur)
∆t = … s
règle graduée écouteur 2 d
En déduire v à partir de la relation : v = .
∆t
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Effectuer l’application numérique et donner en


Protocole expérimental permettant de déterminer m · s−1 la valeur de la vitesse du son dans l’air.
la vitesse du son dans l’air
p. 204 ❚ ACTIVITÉ 3
• Brancher les écouteurs à la sortie audio de
l’ordinateur. Signal sonore périodique������������������������� TP
• Écarter les écouteurs en mesurant à l’aide Commentaires pédagogiques
d’une règle ou d’un mètre-ruban cet écart et compléments expérimentaux
qu’on appellera d pour la suite.
■■ Animation
• Ouvrir le logiciel de traitement du son.
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
Se placer en mode stéréo.
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
• Lancer l’acquisition.
• Émettre un bruit en tapant par exemple ◗◗L’oscilloscope ❚ p. 204
dans ses mains. Cette animation permet de s’entraîner à la mani-
• Stopper l’acquisition et repérer sur l’enre- pulation de l’oscilloscope, à son branchement aux
gistrement la durée ∆t de propagation du bornes d’un GBF dont on peut varier la fréquence
son entre le premier écouteur et le second et la tension, et à ses réglages (base de temps et
écouteur. sensibilité verticale) en complément de la fiche pra-
• Calculer et déterminer en m · s−1 la vitesse v tique 17, p. 314 du livre élève.
d ■■ Exemples de mesures
du son dans l’air : v =
∆t ◗◗Échelle temporelle de l’oscilloscope : 0,5 ms · div−1.

›Démarche
› avancée
2. a. Le son a une vitesse de propagation car il
existe une durée ∆t de propagation du son entre le
premier écouteur et le second écouteur.
b. À la règle ou au mètre-ruban, lire la distance d
parcourue par le son et noter : d = … cm.
(Penser à convertir cette valeur en mètre.)
Sur l’enregistrement, lire ∆t la durée de propaga-
tion du son : ◗◗Exemples de valeurs de couples (f ; T) :
∆t = (valeur 1er écouteur − valeur 2e écouteur) Fréquence f (en Hz) Période T (en ms)
∆t = … s
449 2,3
c. En déduire v à partir de la relation :
d 224 4,5
v=
∆t 900 1,2
Effectuer l’application numérique et donner en
m · s−1 la valeur de la vitesse du son dans l’air.

118
›Mesures
› et analyse Si le son perçu diffère d’un instrument à l’autre,
1 a. Le signal étudié est périodique car l’enre- c’est qu’il y a un autre paramètre qui intervient.
gistrement présente la répétition régulière d’un Certains élèves pourront penser à l’amplitude du
même motif. signal, d’autres à la forme du signal…
b. T ›Pistes
› de résolution
1 La même note jouée par deux instruments de
musique a la même hauteur (c’est-à-dire même fré-
quence). À chaque note correspond une fréquence,
donc si on a déterminé la hauteur d’une note jouée
par un instrument, on peut en déduire la note jouée.
2 Les enregistrements obtenus d’une même
note jouée par deux instruments différents ne pré-
D’après l’écran ci-dessus et avec une base de temps sentent pas les mêmes « régularités », on dit que
réglée à 0,5 ms · div−1 : leur timbre est différent.
T = 4,5 div × 0,5 ms · div−1 = 2,3 ms
La période T du signal est 2,3 ms.
›Conclusion

La fréquence f donnée par le GBF est : f = 449 Hz. 3 Les signaux sonores émis par deux instru-
ments de musique différents jouant la même note :
2 a. Un son grave a une fréquence faible et un – ont la même hauteur (même fréquence) ;
son aigu a une fréquence élevée. – ont un timbre différent (la forme du motif est
b. Si on trace la fréquence f (en Hz) en fonction de différent) ;
1 – peuvent avoir une intensité différente (l’ampli-
l’inverse de la période (T en s), on obtient une
T tude du signal peut être différente) si l’un des ins-
1 truments a joué plus fort.
droite qui passe par l’origine : f = , on peut dire
T
que la fréquence est l’inverse de la période.
3 Quand on fait varier l’intensité sonore, l’ampli- EXERCICES
tude du signal visible à l’oscilloscope est modifiée.
›Conclusion
› Vérifier l’essentiel ❚ p. 210

5 a. Voici la relation qui existe entre la fréquence 1 A, B et C. 2 B et C. 3 A et B.


1 4 B. 5 A et C. 6 A et C.
f et la période T d’un signal périodique : f = .
T 7 A et B. 8 A et C.
(f est exprimée en Hz et T en s.)
b. L’intensité sonore est liée à l’amplitude du signal.
Le niveau d’intensité sonore traduit la perception Acquérir les notions
du son par l’oreille humaine. Si on augmente l’inten- ›Émission
› et propagation
sité sonore, le niveau d’intensité sonore augmente. d’un signal sonore ❚ p. 211
9 1. a. Un stylo immobile sur une table :
p. 205 ❚ ACTIVITÉ 4 pas de signal sonore émis, car il n’y a pas de vibra-
Perception du son��� TP Démarche d’investigation tion d’un objet.
b. Une règle métallique qui tombe sur le sol :
Commentaires pédagogiques signal sonore émis, car il y a vibration d’un objet.
et compléments expérimentaux c. Une corde de violon frottée par un archet :
■■ Animation signal sonore émis, car il y a vibration d’un objet.
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
2. Dans le cas c., le son est amplifié car il y a une
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
caisse de résonance.
◗◗Enregistrements d’instruments ❚ p. 205
Cette animation permet de visualiser les enregis- 10 1. Quand l’air se raréfie sous la cloche, on
trements de sons de deux instruments différents. constate que le son du réveil est de moins en moins
L’élève doit savoir qu’à une note est associée une perceptible.
fréquence. Donc, si deux instruments de musique 2. Le son a besoin d’un milieu matériel pour se pro-
jouent la même note, la fréquence des signaux pager. Quand on fait le vide, l’air se raréfie, donc le
sonores générés est la même. son peut de moins en moins se propager.

CHAPITRE 9 • Émission et perception d’un son 119


11 Une enceinte qui émet de la musique est une D = 340 × 5 = 1 700 m. Donc, la paroi rocheuse doit
enceinte dont la membrane d’un haut-parleur vibre. D
se situer à une distance d = = 850 m.
Cette vibration entraîne la vibration de l’air environ- 2
nant, ce qui explique la propagation du son dans 2. Distance minimale parcourue par le son pendant
l’air. Cette même vibration entraîne la vibration de 0,1 s :
la flamme de la bougie placée devant l’enceinte. Dmin = v · ∆t
Dmin = 340 × 0,1 = 34 m. Donc, la paroi rocheuse doit
12 1. Le décalage correspond à la durée néces-
34
saire pour que le son puisse se propager. En effet, se situer à une distance dmin = = 17 m.
cette propagation n’est pas instantanée, un signal 2
Pour percevoir un écho, le randonneur doit se
sonore a une vitesse de propagation.
situer à une distance minimale de 17 m.
d
2. À partir de la relation v = , on en déduit d = v · ∆t. ›Signaux
› sonores périodiques ❚ p. 212
∆t
d = 340 × 5 = 1 700 m, donc en respectant le nombre 16 1. a. Il s’agit d’un signal périodique car l’enre-
de chiffres significatifs, d = 2 km. gistrement présente la répétition régulière d’un
L’observateur se trouve à 2 km du volcan. même motif.
b. C’est le motif bleu qui se répète.
13 Un signal sonore se propage plus rapidement
2. La période T de ce signal est :
dans un milieu matériel dense. Donc, le son émis par
T = 4 div × 1 s · div−1 = 4 s, donc proposition b.
un train qui circule sur une voie ferrée se propagera
plus rapidement dans les rails en fer que dans l’air. 3. La fréquence f du signal est :
En collant leur oreille sur les rails, les bandits 1 1
f = = = 0,25 Hz, donc proposition a.
peuvent donc anticiper l’arrivée du train. T 4
14 1. Les deux paramètres qui influencent la 17 1. Il s’agit de signaux périodiques car les enre-
vitesse de propagation d’un signal sonore sont la gistrements présentent la répétition régulière d’un
température et la nature du milieu. même motif.
d 2. La fréquence est la plus élevée dans le cas de
2. a. v = , donc d = v · ∆t. l’enregistrement B. En effet, sa période est la plus
∆t
On a : ∆t = 10 s. petite. Donc, sa fréquence, qui est l’inverse de la
période, est la plus grande.
• Dans l’air : d = 340 × 10 = 3 400 m = 3,4 km.
• Dans l’eau : d = 1 500 × 10 = 15 000 m = 15 km. 18 1. Il s’agit d’un signal sonore périodique car
l’enregistrement présente la répétition régulière
• Dans le fer : d = 5 130 × 10 = 51 300 m, donc en res-
d’un même motif.
pectant le nombre de chiffres significatifs, d = 51 km.
d d 2. a. La période T de ce signal est :
b. v = , donc ∆t = . T = 5 div × 0,2 ms · div−1 = 1,0 ms
∆t v
b. La fréquence f du signal est :
On a : d = 1 km = 1 000 m.
(T doit être exprimée en s)
• Dans l’air : 1 1
1 000 f= = = 1 000 Hz
∆t = = 2,94 s, donc en respectant le nombre de T 1,0 × 10 −3
340
chiffres significatifs, ∆t = 3 s. 19 1. Il s’agit d’un signal sonore périodique car
• Dans l’eau : l’enregistrement présente la répétition régulière
1 000 d’un même motif.
∆t = = 0,66 s, donc en respectant le nombre de
1 500 2. a. Pour être précis, on va mesurer plusieurs
chiffres significatifs, ∆t = 1 s. périodes : 4T = 9,0 ms.
• Dans le fer : 4T
1 000 tension (V)
∆t = = 0,19 s, donc en respectant le nombre 1,5
5 130 1,0
de chiffres significatifs, ∆t = 0,2 s. 0,5
15 1. Le son met 5 secondes pour parcourir la dis- 0,0
tance entre la bouche du randonneur et ses oreilles. – 0,5
D – 1,0
v = , donc D = v · ∆t. – 1,5 temps (ms)
∆t 0 2 4 6 8 10

120
On en déduit la période T de ce signal : 3. Les sons audibles se situent entre 20 Hz et
9,0 20 kHz.
T= = 2,25 ms, donc en respectant le nombre de
4 TA
chiffres significatifs, T = 2,3 ms.
0,0000 0,0020 0,0040 0,0060 0,0080 0,0100 0,0120 0,0140
1
b. La fréquence f du signal est : f = . 1,0
T 0,5 amplitude
1 du signal A
T = 2,3 ms = 2,3 × 10–3 s donc f = = 440 Hz. A 0,0

2,3 × 10 −3 -0,5
-1,0
20 1. La fréquence 440 Hz correspond à la fré- 1,0
quence de vibration du signal sonore. 0,5
amplitude
B 0,0 du signal B
2. a. Ce signal est périodique car l’enregistrement -0,5
présente la répétition régulière d’un même motif. -1,0

Pour être précis, on va mesurer plusieurs périodes : TB


4T = 9,0 ms.
4T
22
T
tension (V)
1,5 X Piste audio 1,0
1,0 Stéréo, 44100Hz
32 bits 0,5 amplitude
0,5 Muet Sob du signal
– +
0,0
0,0
– 0,5 diapason G D -0,5
-1,0
– 1,0
– 1,5 temps (ms)
X Piste audio 1,0
Stéréo, 44100Hz
0 2 4 6 8 10 32 bits 0,5 amplitude
Muet Sob du signal
0,0
On en déduit la période T de ce signal : – +

9,0 flûte à bec G D -0,5


T= = 2,25 ms, donc en respectant le nombre de -1,0
4 T
chiffres significatifs, T = 2,3 ms.
La période du signal enregistré est 2,3 ms.
1. Ces deux sons ont la même hauteur. En effet,
1
b. La fréquence f du signal est : f = . ils ont la même fréquence (car ils ont la même
T période).
1
T = 2,3 ms = 2,3 × 10–3 s donc f = = 440 Hz. Ces deux sons ont des timbres différents. En effet,
2,3 × 10 −3 l’allure de leur motif est différente.
La fréquence du signal enregistré est de 440 Hz,
2. Ces deux sons ont la même intensité sonore. En
on retrouve bien la fréquence qui caractérise le
effet, l’amplitude de leur signal est quasi-identique.
diapason.
23 1. L’unité du niveau d’intensité sonore est le
›Perception
› du son ❚ p. 213
décibel (dB).
21 1. Plus la fréquence d’un son est élevée, plus le
2. Le niveau d’intensité sonore est lié à l’intensité
son est aigu.
sonore. Plus l’intensité sonore augmente, plus le
La fréquence est plus élevée pour l’enregistre-
niveau d’intensité sonore augmente.
ment B. En effet, sa période est plus petite (TB < TA),
L’intensité sonore découle de l’amplitude du signal.
donc sa fréquence, qui est l’inverse de la période,
Le niveau d’intensité sonore traduit la perception
est plus grande.
de l’oreille.
Donc, le son correspondant à l’enregistrement B a
la fréquence la plus élevée. 3. Le seuil de danger se situe à 85 dB. Cela corres-
pond sur l’échelle donnée au son émis par une ton-
2. Plus l’amplitude d’un signal sonore est élevée, deuse à gazon.
plus l’intensité du son est élevée.
L’amplitude du signal est plus élevée pour l’enregis-
trement A.
Donc, le son correspondant à l’enregistrement A a
l’intensité du son la plus élevée.

CHAPITRE 9 • Émission et perception d’un son 121


24 2. Le milieu de propagation est l’eau car la vitesse
T du son y est égale à 1 500 m · s─1 à 20 °C.

amplitude
29
A du signal A
2T

Base de temps : 2,5 ms · div–1


T

amplitude
B du signal B

base de temps : 2 ms · div–1

Base de temps : 2,5 ms · div–1 1. Le plus grand nombre possible de motifs repré-
1. Ces deux sons ont la même intensité sonore. En sentés ici est 2, donc on mesure 2T.
effet, l’amplitude de leur signal est quasi-identique. T = nombre de div × base de temps, ici :
2T = 6,8 × 2
2. Ces deux sons ont la même hauteur. En effet,
T = 6,8 ms
ils ont la même fréquence car ils ont la même
période (T = 4,0 div × 2,5 ms · div−1 = 10 ms). 2. Pour trouver la corde qui a vibré, il faut calculer
1
3. Ces deux sons ont des timbres différents. En la fréquence f = .
effet, l’allure de leur motif est différente. T
(T doit être exprimée en s)
25 1. Le décibel est l’unité du niveau d’intensité 1
f= donc f = 150 Hz.
sonore. 6,8 × 10 −3
2. L’intensité sonore est liée à l’amplitude d’un D’après le document B (tableau), il s’agit de la corde
signal sonore. ré qui a une fréquence de 146,8 Hz.
Le niveau d’intensité sonore traduit la perception
par l’oreille humaine du son. Croiser les notions ❚ p. 216
3. Un son dont le niveau sonore est trop important 30 1. Le signal sonore résulte d’une vibration d’un
peut engendrer des pertes d’audition partielles et objet, ici la cloche qui est frappée.
provisoires ou irréversibles. Il n’y a pas à proprement parler de caisse de réso-
nance ici, c’est la forme particulière de la cloche qui
Exercices similaires fait office de caisse de résonance.
❚ p. 214 et 215
aux exercices résolus La vibration créée se propage de proche en proche
d dans la matière (enchaînement de compression et
27 1. v =
∆t de dépression).
d = 3,75 m. Il faut déterminer Δt. La vibration est au final canalisée par le long tube
On trouve Δt sur le document B : Δt correspond au cylindrique (comme ce tube est en métal, le son s’y
décalage entre les deux signaux enregistrés. propagera plus rapidement que dans l’eau puisque
Dt le métal est plus dense que l’eau) et parvient à
amplitude (V)
l’oreille où elle fait vibrer le tympan.
0,1
0,0
voie A 2. La personne sur le bateau récepteur doit réaliser
– 0,1 les opérations suivantes :
– 0,2
voie B – déclencher une mesure du temps t à l’instant t1 où
– 0,3 temps (ms) elle voit le signal lumineux, t = t1 ;
0,0 2,5 5,0 7,5 10,0 12,5 15,0 17,5 20,0 – arrêter la mesure du temps t à l’instant t2 où elle
∆t = (12,5 ─ 10,0) ms entend le signal sonore arrivé à son oreille, t = t2 .
∆t = 2,5 ms 3. a. Pour déduire de l’expérience la vitesse de pro-
On calcule v : pagation du son dans l’eau, il a fallu mesurer la dis-
(T doit être exprimée en s) tance d entre les deux bateaux et effectuer le calcul
d 3,75 3,75 d
v= = = suivant : v = .
∆t 2,5 × 10 −3 0,0025 t2 − t1
v = 1 500 m•s─1

122
b. Le dispositif est imprécis. Il est difficile d’une 2. a. • Signal A :
part de maintenir constant la distance entre deux 4T
bateaux et d’autre part de déterminer précisément
la durée (t2 − t1) d’autant plus que l’erreur due à
l’observateur est importante (au niveau du déclen-
chement et au niveau de l’arrêt de la mesure du
temps).
31 1. a. Schéma : 1 ms

On mesure plusieurs périodes :


4T = 9 div × 1 ms · div−1 = 9,0 ms
9,0
Donc T = = 2,3 ms.
D d 4
(T doit être exprimée en s)
1
La fréquence du signal est : f = .
b. D = 2 × d T
1
2. Grâce à l’enregistrement, on détermine la durée Donc f = = 430 Hz.
2,3 × 10 −3
∆t écoulée entre l’émission et la réception de l’onde
ultrasonore : • Signal B :
∆t = nombre de div × base de temps
∆t = 6 × 50 = 300 ms = 0,3 s
Dt

1 ms
émission

On mesure une période :


T = 5 div × 1 ms · div−1
Donc T = 5,0 ms.
réception

(T doit être exprimée en s)


1
La fréquence du signal est : f = .
T
1
calibre : 50 ms · div–1 Donc f = = 200 Hz.
5,0 × 10 −3
D b. À l’aide du tableau, on trouve la note jouée par
À partir de la relation vson = , on en déduit :
∆t chaque diapason :
D = vson · ∆t – pour le signal A, la note est la3 ;
La valeur de vson est donnée et on a déterminé ∆t. – pour le signal B, la note est la2 .
D = 2 × d donc :
v · ∆t 1 500 × 0,3 Fréquence (en Hz)
d = son =
2 2 Note Octave 1 Octave 2 Octave 3 Octave 4
d = 225 m
La profondeur d’eau présente sous la coque du do 65 131 262 523
bateau est 225 m.
ré 73 147 294 587
32 1. a. Le caisson sous le diapason fait office de
caisse de résonance. mi 82 165 330 659
b. On peut dire que l’onde sonore issue de chaque
fa 87 175 349 698
diapason est une onde périodique car le signal
enregistré est périodique (présente plusieurs sol 98 196 392 784
motifs identiques qui se succèdent).
la 110 220 440 880

si 123 247 494 988

CHAPITRE 9 • Émission et perception d’un son 123


33 1. Une guitare électrique n’a pas besoin d’une On sait que le seuil de danger pour l’oreille humaine
cavité résonante car elle est reliée à un amplifica- se situe à 85 dB : Ldanger = 85 dB.
teur qui joue le rôle d’une cavité résonante puisqu’il Lorsqu’on double la distance à la source, le niveau
va amplifier le son. sonore diminue de 6 dB, donc :
2. a. Sur le signal A, on peut mesurer 4 périodes : – à 6 m de l’enceinte, (6 m = 3 × 2 m)
L = 109 − 6 = 103 dB ;
4TA
– à 12 m de l’enceinte, (12 m = 3 × 22 m)
tension (mV) L = 103 − 6 = 97 dB ;
– à 24 m de l’enceinte, (24 m = 3 × 23 m)
L = 97 − 6 = 91 dB
L = (103 – 6) − 6
L = ((109 – 6) – 6) − 6
temps (ms) L = 109 – 6 × 3 dB ;
0 10 20 30 40 50 – à une valeur N m de l’enceinte, (N m = 3 × 2n m)
L = 109 – 6 × n dB
4TA = (42 ─ 5) ms L = 109 – 6n dB
4TA = 37 ms donc la période du signal A est :
Pour atteindre le seuil du danger, L doit être égale
TA = 9,3 ms
à Ldanger = 85 dB.
1
b. f = L = 109 – 6n = 85
T 6n = 109 – 85
(T doit être exprimée en s)
6n = 24 donc n = 4.
1
fA = donc la fréquence du signal A est : Si n = 4 alors 3 × 2n = 3 × 24 = 3 × 16 = 48.
9,3 × 10 −3
fA = 110 Hz Conclusion :
À 48 m de l’enceinte, on sera à la limite du seuil de
3. a. La hauteur d’un son est sa fréquence. danger pour l’oreille humaine.
Sur le signal B, on peut mesurer 5 périodes :
5TB ›Démarche
› élémentaire
1. a. Le seuil de danger pour l’oreille humaine est
tension (mV)
un niveau d’intensité sonore Ldanger = 85 dB.
Dépasser ce seuil provoque une surdité partielle ou
totale, provisoire ou définitive.
b. Avec un niveau d’intensité sonore de 109 dB,
nous sommes 24 dB au-dessus du seuil de danger.
temps (ms)
2. a. Pour abaisser le niveau d’intensité sonore
0 10 20 30 40 50
à la valeur souhaitée, il faut l’abaisser de 24 dB
5TB = (47 ─ 2) ms (24 dB = 4 × 6 dB), donc il faut doubler la distance
5TB = 45 ms donc la période du signal B est : à l’enceinte 4 fois.
TB = 9,0 ms b. On doit se placer à une distance de l’enceinte de
1 3 × 24 = 48 m.
f=
T 35 En utilisant la figure suivante, répondre aux
(T doit être exprimée en s) questions 1. et 2.
1
fB = = 110 Hz donc la fréquence du signal B
9,0 × 10 −3 a
est fB = 110 Hz.
65 dB(A) 75 dB(A)
fB = fA en tenant compte des chiffres significatifs
a¥2
(ici 2 chiffres significatifs), donc les deux sons ont
la même hauteur. 59 dB(A) 75 dB(A)
b. Les sons émis par les deux instruments n’ont pas a¥4
le même timbre car la forme de leur motif n’est pas
la même au niveau des deux enregistrements. 53 dB(A) 75 dB(A)

34 › Démarche avancée 1. a. Avec quelle valeur le son de l’émetteur est


D’après l’énoncé, à 3 m d’une enceinte, le niveau associé ?
d’intensité sonore est L = 109 dB. b. Avec quelle valeur le son du détecteur est associé ?

124
2. a. De quoi dépend le niveau d’intensité sonore ? 5. Le patient, qui a 18 ans, ne perçoit pas pleine-
b. Comment le niveau d’intensité sonore change- ment le son émis à la fréquence de 1 300 Hz. La
t-il quand la distance entre l’émetteur et le détec- perte d’audition de 30 dB pour 1 300 Hz corres-
teur double ? pond à une oreille d’une personne âgée de 90 ans.
Corrigé : pertes (dB)
0
1. a. Le son de l’émetteur est associé à un niveau 20 ans
20
d’intensité sonore de 75 dB. 40 ans
b. Le son du détecteur est associé à un niveau d’in- 40
tensité sonore variant de 65 dB à 53 dB. 60
2. a. Le niveau d’intensité sonore dépend de la dis- 60 ans
80
tance entre l’émetteur et le détecteur.
90 ans
b. Le niveau d’intensité sonore diminue de 6 dB 100
quand la distance entre l’émetteur et le détecteur 125 250 500 1 000 2 000 4 000 8 000
graves aigus
double. fréquence (Hz)

36 1. Le son est émis par la vibration des 37 1. a. Pour réaliser expérimentalement un tel
membranes des écouteurs, cette vibration se pro- enregistrement, on peut utiliser un microphone
page de proche en proche dans l’air jusqu’à l’oreille branché à un ordinateur disposant d’un logiciel de
où elle fait vibrer le tympan. traitement du son.
2. L’onde sonore générée a à chaque fois une fré- b. La durée de l’enregistrement est de 4 000 ms.
quence, donc elle est périodique. 2. a. Pour mesurer la fréquence du signal :
– on mesure plusieurs périodes du signal pour aug-
3. Lors d’un examen d’audiométrie, la grandeur menter la précision de la mesure ;
physique mesurée est le niveau d’intensité sonore, – on en déduit dans un premier temps la valeur
exprimé en dB (grandeur indiquée sur l’axe des d’une période du signal ;
ordonnées par pertes). – on en déduit dans un second temps la fréquence
4. D’après l’énoncé, la plage conversationnelle est du signal, qui est l’inverse de la période.
située entre 500 Hz et 3 000 Hz, déterminons la fré- b. Pour répondre à la question, déterminons la fré-
quence f du signal. quence f du signal :
T – entre t = 1 500 ms et t' = 1 700 ms, on peut mesu-
rer 5 périodes T :
Voltage Scale
5 T = 1 700 − 1 500 = 200 ms
0 V 0,5 0,2 0,1 on en déduit d’abord T :
1 50
2 20 T = 40 ms = 0,040 s
5
10 20 5
10
on en déduit ensuite f :
mV
1
Time Base f= = 25 Hz
ms 1 0,5 0,2
2 0
0,040
5 50 La fréquence trouvée étant en dessous de 100 Hz,
10 20
20 50 10
ms
d’après les données de l’énoncé, la voix enregistrée
est grave.
38 ■ Animation
Grâce à l’oscillogramme, on peut déterminer
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage,
la période T du signal (le bouton « Time Base »
ainsi que sur les manuels numériques enseignant et
indique 0,2 ms) :
élève.)
T = 4,0 div × 0,20 ms · div−1
Donc T = 0,80 ms. ◗◗Haut-parleur ❚ p. 218
(T doit être exprimée en s) Cette animation permet de visualiser la propaga-
1 tion du son dans l’air au niveau microscopique. Elle
La fréquence du signal est : f = . permet d’observer la vibration qui se propage de
T
1 proche en proche en s’appuyant sur les molécules
Donc f = = 1 300 Hz. qui constituent l’air.
0,80 × 10 −3
1 300 Hz est une valeur comprise entre 500 Hz et
3 000 Hz, la fréquence du signal est bien incluse
dans la plage conversationnelle.

CHAPITRE 9 • Émission et perception d’un son 125


Expliquer l’animation revient à expliquer comment un plus faible que la voix féminine (en effet, la période
son est émis par un haut-parleur. de l’enregistrement A est supérieure à celle de l’en-
registrement B), donc le son de l’enregistrement A
EXEMPLE D’EXPOSÉ ORAL est plus grave que celui de l’enregistrement B.
Le son émis par un haut-parleur s’explique par la b. Cette différence est expliquée en partie par le
vibration de la membrane du haut-parleur. Cette fait que les cordes vocales des hommes sont plus
vibration se propage de proche en proche dans l’air. longues que celles des femmes (doc. 3).
La propagation d’une vibration de proche en ›Synthèse

proche est à l’origine de la propagation d’une
La voix se forme par extraction de l’air des pou-
onde sonore dans l’air.
mons qui passe par les cordes vocales. Celles-ci
Si le signal électrique qui alimente le haut-parleur
sont plus ou moins écartées permettant de modi-
est un signal électrique périodique, alors on aura
fier la hauteur du son.
un signal sonore périodique.
Si l’air passe plus fort, le niveau d’intensité sonore
La fréquence du signal sonore est appelée hauteur
est plus élevé.
du son.
Chaque individu a une voix différente car les cordes
39 Tous les sons ne sont pas perçus de la même vocales ont des formes différentes d’un individu à
manière par les spectateurs car la perception un autre.
dépend de la fréquence du signal sonore, du
41 ■ Vidéo
timbre du son et du niveau d’intensité sonore de
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage,
celui-ci. De plus, le niveau d’intensité sonore perçu
ainsi que sur les manuels numériques enseignant et
dépend de l’intensité sonore du son émis.
élève.)
Plus le spectateur est proche de l’enceinte, plus le
niveau d’intensité sonore perçue par son oreille est ◗◗Éruption d’un volcan 1 : 04 ❚ p. 219
important. Cette vidéo permet d’observer le décalage entre
Un concert peut occasionner des dégâts aux l’instant où le volcan entre en éruption et l’instant
oreilles se traduisant par un assourdissement par- où le son provenant de cette éruption parvient
tiel ou total qui peut être irréversible. au niveau du micro de la caméra du smartphone
qui filme la scène. Cette durée peut être mesurée
directement en utilisant l’affichage de défilement
Acquérir des compétences ❚ p. 219 du temps en bas de la vidéo.
40 ■ Vidéo
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, › problème à résoudre
›Le
ainsi que sur les manuels numériques enseignant d
À partir de la relation v = , on en déduit d = v · ∆t.
et élève.) ∆t
◗◗Faire crier un ballon 1 : 00 ❚ p. 219
➊ On cherche la durée ∆t de propagation du son :
Le début de l’éruption du volcan se situe à l’instant
Si on gonfle un ballon de baudruche et que l’on per-
t1 = 12 s.
met à l’air de sortir par son embouchure, en fonc-
Le début de la perception du son de l’éruption se
tion de la forme de celle-ci (donnée en tirant sur les
situe à l’instant t2 = 25 s.
extrémités), on perçoit un son de hauteur différent.
La durée de propagation de l’onde sonore est donc
De la même façon, en s’écartant plus ou moins l’une
∆t = t2 − t1 = 13 s.
de l’autre, les cordes vocales modifient la hauteur
de la voix. ➋ La vitesse v de propagation du son dans l’air est
donnée : vson = 340 m · s−1.
›Analyse
› ➌ On en déduit la distance entre le bateau et le
1. a. Ce sont les cordes vocales qui déterminent la volcan :
hauteur et le timbre de la voix. d = vson · ∆t
b. En s’écartant plus ou moins l’une de l’autre, les d = 340 × 13 = 4 400 m = 4,4 km
cordes vocales modifient la hauteur de la voix. Le bateau se trouve à 4,4 km du volcan.
2. C’est en faisant sortir de l’air avec plus ou moins 42 › Démarche experte
de pression qu’on fait varier l’intensité sonore de la Pour savoir si la corde utilisée est bien accordée ou
voix. non, on détermine la fréquence f de l’onde sonore,
3. a. En comparant les enregistrements d’une puis on la compare aux valeurs données dans le
voix masculine et d’une voix féminine (doc. 2), on tableau.
remarque que la voix masculine a une fréquence

126
Sur l’enregistrement, on peut mesurer 3 périodes (T doit être exprimée en s)
T: 1
La fréquence du signal est : f = .
3T = 7 div × 4,0 ms · div−1 = 28,0 ms T
28,0 1
Donc T = = 9,3 ms. Donc f = = 110 Hz.
3 9,3 × 10 −3
(T doit être exprimée en s) 2. D’après le tableau fourni, la corde utilisée pour
1
La fréquence du signal est : f = . l’enregistrement est la corde ➎.
T
1 43 1. Protocole expérimental :
Donc f = = 110 Hz.
9,3 × 10 −3
D’après le tableau fourni, la valeur trouvée 110 Hz • On place un sonomètre (source sonore) à
correspond parfaitement à la note la1 de la corde ➎, une certaine distance d d’un haut-parleur
donc la corde utilisée est bien accordée. (récepteur).
• Pour différentes valeurs de la distance d, on
›Démarche
› avancée note la valeur du niveau d’intensité sonore L.
1. a. Pour déterminer la fréquence du signal :
– on mesure plusieurs périodes du signal pour aug-
2. a. L’évolution du niveau d’intensité sonore L en
menter la précision de la mesure ;
fonction de la distance d n’est pas linéaire car le
– on en déduit dans un premier temps la valeur
graphique donné n’est pas une droite.
d’une période du signal ;
b. Le niveau d’intensité sonore L diminue lorsque la
– on en déduit dans un second temps la fréquence
distance d augmente.
du signal, qui est l’inverse de la période.
c. Lorsque la distance est doublée, le niveau d’in-
b. Sur l’enregistrement, on peut mesurer 3 périodes
tensité sonore L diminue de 7 dB.
T:
3T L (dB)
100

90

80

70 7dB
8,0 ms
60

50
3T = 7 div × 4,0 ms · div−1 = 28,0 ms
28,0 40 d (cm)
Donc T = = 9,3 ms. 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
3

CHAPITRE 9 • Émission et perception d’un son 127


THÈME 3 CHAPITRE

10
ONDES ET SIGNAUX

Vision et image
Manuel p. 222

LE PROGRAMME
• 2. Vision et image De nombreux domaines d’application sont concer-
La partie « Optique » vise à consolider le modèle du nés : vision humaine, photographie, astrophysique,
rayon lumineux, à introduire la notion de spectre imagerie scientifique, arts graphiques et du spec-
et à montrer que les phénomènes de réflexion et tacle. Cette partie du programme est source de
de réfraction sont bien décrits par des relations nombreuses expérimentations démonstratives et
mathématiques. Le programme propose égale- quantitatives.
ment une première approche de la notion d’image Notions abordées au collège (cycle 4)
d’un objet et de sa formation.
Lumière : sources, propagation, vitesse de pro-
pagation. Modèle du rayon lumineux.

Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation

Propagation rectiligne de la lumière. Citer la valeur de la vitesse de la lumière dans le vide ou dans l’air
Vitesse de propagation de la et la comparer à d’autres valeurs de vitesses couramment rencontrées.
lumière dans le vide ou dans l’air.

[…] […]

Lois de Snell-Descartes pour la Exploiter les lois de Snell-Descartes pour la réflexion et la réfraction.
réflexion et la réfraction. Indice Tester les lois de Snell-Descartes à partir d’une série de mesures
optique d’un milieu matériel. et déterminer l’indice de réfraction d’un milieu.

[…] […]

Lentilles, modèle de la lentille mince Caractériser les foyers d’une lentille mince convergente à l’aide
convergente : foyers, distance du modèle du rayon lumineux.
focale. Utiliser le modèle du rayon lumineux pour déterminer graphiquement
Image réelle d’un objet réel la position, la taille et le sens de l’image réelle d’un objet plan réel
à travers une lentille mince donnée par une lentille mince convergente.
convergente. Définir et déterminer géométriquement un grandissement.
Grandissement. Modéliser l’œil.
L’œil, modèle de l’œil réduit. Produire et caractériser l’image réelle d’un objet plan réel formée
par une lentille mince convergente.
Capacité mathématique : utiliser le théorème de Thalès

POUR VÉRIFIER LES ACQUIS ❚ p. 222

 SITUATION 1 ›Exemple
› de réponse attendue
Il s’agit ici de vérifier que les élèves ont bien acquis Non, la représentation n’est pas conforme au
depuis le cycle 4, les notions de sources de lumière, modèle du rayon lumineux.
propagation de la lumière en utilisant le modèle du Il faut une droite orientée par une flèche qui pro-
rayon lumineux. gresse de la source lumineuse vers l’œil. Il faut
Dans la situation proposée, il s’agit de déterminer si donc tracer un segment orienté vers l’œil, dans le
l’élève a bien assimilé la notion de rayon lumineux. sens opposé de celui qui est tracé en rouge dans
le livre élève.
128
›Exemple
› de réponse attendue
Le spectateur peut voir le film car le projecteur qui
œil est une source primaire de lumière émet un fais-
ceau de lumière sur l’écran. Ce dernier devient un
objet diffusant : il renvoie la lumière dans toutes
les directions. Ainsi, tout spectateur présent dans
› classe de 2de
›En la salle peut recevoir dans son œil cette lumière et
Dans une approche spiralaire de l’enseignement de ainsi profiter du film.
la physique-chimie, la propagation de la lumière est
évoquée dans ce chapitre. › classe de 2de
›En
Dans l’activité 1, construite sous forme d’activité Dans une approche spiralaire de l’enseignement de
de découverte, les élèves pourront se remémorer la physique-chimie, la propagation de la lumière est
les notions abordées au cycle 4 sur ce sujet. évoquée dans ce chapitre.
Dans l’exercice 12, les élèves pourront se remémo-
SITUATION 2 rer les notions abordées au cycle 4 sur ce sujet.

Il s’agit ici de vérifier que les élèves ont bien acquis
depuis le cycle 4 et en classe de 2nde (au chapitre 9),
la vitesse de propagation d’une onde, la relation ACTIVITÉS
entre la distance parcourue par la lumière, la durée ACTIVITÉ 1
p. 224 ❚
de propagation et la vitesse de la lumière.
Dans la situation proposée, il s’agit de déterminer Histoire d’une difficile mesure
une distance connaissant la durée de propagation
de la lumière et sa vitesse. Commentaires pédagogiques
et compléments expérimentaux
›Exemple
› de réponse attendue Cette activité permet d’aborder les principaux
Il existe une relation mathématique entre la dis- scientifiques qui ont contribué à la mesure de la
tance d (en km) parcourue par la lumière, la durée vitesse de la lumière. À défaut d’être exhaustif, les
∆t (en s) de propagation de la lumière et sa vitesse principales expériences qui ont contribué à faire
v (en km/s) : progresser la mesure de la vitesse sont abordées :
d = v × ∆t Roemer, Fizeau, Michelson…
∆t = 500 s et on sait que la vitesse de propagation
de la lumière est égale à 300 000 km/s. ›Exploitation
› et analyse
AN : 1 a. La vitesse de la lumière étant très grande,
d = 300 000 × 500 = 150 000 000 km les durées à mesurer sont très petites, donc il est
Comme la durée ∆t n’est donnée qu’avec trois nécessaire d’avoir un moyen de mesurer précisé-
chiffres significatifs, on exprimera le résultat d ment de très faibles durées.
qu’avec trois chiffres significatifs, donc : b. Le paramètre sur lequel ils ont joué est la dis-
d = 150 millions de km ou d = 1,50 × 108 km. tance, la prenant de plus en plus grande pour avoir
une mesure de plus en plus précise.
› classe de 2de
›En
Dans une approche spiralaire de l’enseignement de 2 Fizeau connaît la distance entre le mont Valé-
la physique-chimie, la propagation de la lumière est rien à Suresnes et Montmartre.
évoquée dans ce chapitre. S’il arrive à déterminer la durée que met la lumière
Dans l’activité 1, construite sous forme d’activité à faire l’aller-retour, il pourra calculer la vitesse de
de découverte, les élèves pourront se remémorer la lumière.
les notions abordées au cycle 4 sur ce sujet et au Fizeau obtient l’obscurité pour une rotation de la
chapitre 9 sur la propagation du son. Ainsi, un roue de 12,6 tours · s−1. Comme la roue dentée a
calcul de vitesse de la lumière, analogue à celui de 720 dents, mais aussi, en alternance, 720 creux, elle
la vitesse du son sera réinvesti. 1
tourne de ième de tour quand un creux rem-
1 440
SITUATION 3 place une dent.

Par proportionnalité, le temps que met une dent
Il s’agit ici de vérifier que les élèves ont bien acquis pour remplacer un creux est :
depuis le cycle 4 la notion d’objet diffusant, et que 1 1
pour être vu, il faut que la lumière pénètre dans ∆t = × = 0,000 055 1 s = 55,1 μs
1 440 12,6
l’œil.

CHAPITRE 10 • Vision et image 129


On utilise ensuite la définition de la vitesse : Cette mesure lui permet d’obtenir une valeur de
(d = 8 633 × 2 = 17 266 m) vitesse bien plus proche de la vitesse de la lumière
d 17 266 connue aujourd’hui que celle effectuée par Fizeau.
v= = = 313 000 km · s−1
∆t 0,000 055 1 Il serait intéressant de visualiser en classe la vidéo
« Mesures de la vitesse de la lumière » :
3 Michelson perfectionne la méthode du miroir https://www.canal-u.tv/video/cerimes/histoire_
tournant élaborée par Foucault. Il réalise la mesure des_mesures_de_la_vitesse_de_la_lumiere.9182
sur une distance beaucoup plus grande : 70,8 km.

›Synthèse

4 À partir de valeurs trouvées sur Internet, on dresse ce tableau :

Fusée au Son Bon


TGV Guépard
décollage dans l’air marcheur
Vitesse possible (en m · s−1) 2 800 340 100 30 2
Comparaison avec la vitesse de la
lumière (sous forme de quotient de 10−5 10−6 10−7 10−7 10−8
valeurs de vitesses)

5 Exemple d’axe chronologique attendu :


1015 1638 1676 1849 1887 1905
Alhazen Galilée Roemer Fizeau Michelson Einstein
Alhazen c’est le premier Roemer mesure Fizeau mesure Michelson mesure Einstein postule
pense que à tenter la vitesse la vitesse la vitesse que la vitesse
la lumière une expérience de la lumière : de la lumière : de la lumière : de la lumière
n’est pas pour mesurer 212 000 km·s–1 313 000 km·s–1 299 769 km·s–1 est une valeur limite ;
instantanée. la vitesse de la lumière. elle vaut aujourd’hui :
299 792 458 km·s–1

p. 225 ❚ ACTIVITÉ 2 ■■ Animation


(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
Les lois de
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
Snell-Descartes������ TP Démarche d’investigation
◗◗Le dispositif expérimental p. 225
Commentaires pédagogiques Cette animation permet de simuler le phénomène
et compléments expérimentaux de la réfraction, et d’obtenir les mesures des angles
Cette activité permet de traiter les lois de Snell-Des- d’incidence et de réfraction. L’indice de réfraction
cartes en partant d’une situation observée en pis- est modifiable, prendre n = 1,33 pour l’eau.
cine. Suivant l’angle d’observation, on observe soit
le plafond de la piscine, soit le reflet du fond de la ›Pistes
› de résolution
piscine, dû au phénomène de réflexion totale. 1 À partir du tableau des valeurs d’angles, on voit
que la loi de la réflexion de Snell-Descartes est bien
■■ Exemples de mesures vérifiée :
Pour 13 valeurs d’angles d’incidence i1, on relève les i1 = r
valeurs des angles de réfraction i2 et de réflexion r ;
on obtient par exemple le tableau ci-dessous.

angle incident i1 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 60 70 80

angle réfléchi r 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 60 70 80

angle réfracté i2 6,5 13 20 27 34 42 49,5 59 70 − − − −

sin i1 0,09 0,17 0,26 0,34 0,42 0,50 0,57 0,64 0,71 0,77 0,87 0,94 0,98

sin i2 0,11 0,22 0,34 0,45 0,56 0,67 0,76 0,86 0,94 − − − −

130
Par ailleurs, pour vérifier la loi de la réfraction, on 2 À partir d’un certain angle d’incidence, il n’y
peut tracer la courbe sin i2 = f (sin i1) : a plus de réfraction, toute la lumière incidente se
sin i2 trouve réfléchie : on parle de réflexion totale. Cela
1,00 se produit pour un angle d’incidence supérieur à
0,90 48°, appelé angle limite de réfraction.
0,80
0,70 ›Conclusion

0,60 3 Quand la personne est dans l’eau et regarde
0,50 vers le haut, à sa verticale, elle voit le plafond et
0,40 ainsi jusqu’à un angle faisant 48° par rapport à la
0,30
normale N.
0,20
0,10 Pour un angle d’incidence supérieur, elle dépasse
0,00 sin i1 l’angle limite de réfraction : il y a réflexion totale.
0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 Ce sont donc les rayons venant du fond de la piscine
que l’œil reçoit, c’est pourquoi on a la sensation de
Comme on obtient une droite qui passe (en la pro- voir les deux à la fois, sol et plafond. Ce phénomène
longeant) par l’origine, alors sin i2 est proportionnel est à replacer dans l’histoire des sciences, et s’ap-
à sin i1, cela vérifie la loi de la réfraction : pelle la fenêtre de Snell.
neau ∙ sin i1 = sin i2
Le coefficient directeur est égal à neau = 1,33.
toit de la piscine

air
qc

angle critique
plongeur
fond de la piscine

p. 226 ❚ ACTIVITÉ 3 ■■ Exemples de mesures


Pour plusieurs valeurs d’angles d’incidence i1, on
Identification d’un milieu
relève les valeurs des angles de réfraction i2 ; on
transparent��������������������������TP Tâche complexe
obtient par exemple le tableau ci-dessous (voir en
Commentaires pédagogiques bas de page).
et compléments expérimentaux
■■ Animation
Cette activité permet de traiter la capacité expéri-
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
mentale « déterminer l’indice d’un milieu transpa-
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
rent » sous forme de tâche complexe. L’élève doit
identifier un liquide en appliquant la relation de la ◗◗Loi de la réfraction p. 226

réfraction de Snell-Descartes. Il est aussi demandé Cette animation permet de comprendre le phéno-
de calculer l’incertitude-type de type A (étude statis- mène de la réfraction, et l’extrapolation de la vision
tique). Soit l’élève recommence sa manipulation un faite par notre cerveau.
grand nombre de fois, soit on collecte les mesures
des binômes de la classe.

angle incident i1 0 10 20 30 40 50 60 70 80

angle réfracté i2 0 8 15 22 28 35 39 45 47

sin i1 0,00 0,17 0,34 0,50 0,64 0,77 0,87 0,94 0,98

sin i2 0,00 0,14 0,26 0,37 0,47 0,57 0,63 0,71 0,73

CHAPITRE 10 • Vision et image 131


› problème à résoudre
›Le
• Le milieu 1 est l’air d’indice n1 = 1,00 ; le milieu 2 est un liquide inconnu d’indice n2.
Pour plusieurs valeurs d’angles d’incidence i1, on relève les valeurs des angles de réfraction i2
et on établit un tableau de valeurs :

angle incident i1 0 10 20 30 40 50 60 70 80
angle réfracté i2 0
sin i1 0
sin i2 0

• Ensuite, on peut tracer la courbe sin i1 = f (sin i2) : p. 227 ❚ ACTIVITÉ 4


Détermination de l’indice Le modèle réduit de l’œil�������������������������� TP
sin i1 de réfraction de l’éthanol
1,20 Commentaires pédagogiques
1,00 et compléments expérimentaux
0,80 y = 1,35x Cette activité permet de traiter le modèle de l’œil en
0,60 abordant les trois composants optiques qui le modé-
lisent : la lentille convergente pour le cristallin, le dia-
0,40
phragme pour la pupille-iris et l’écran qui joue le rôle
0,20 d’écran. Elle réinvestit la notion de grandissement.
0,00
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80 ■■ Animation
sin i2 (→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
En insérant une courbe de tendance, on trouve
l’équation de la droite qui passe par l’origine : ◗◗Formation d’une image d’un objet sur la rétine p. 227
y = 1,35 x. Donc sin i1 est proportionnel à sin i2, cela Cette animation permet d’observer comment se
vérifie la loi de la réfraction de Snell-Descartes : forme l’image d’un objet sur la rétine, notamment
n1 ∙ sin i1 = n2 ∙ sin i2 le rôle du cristallin.
n1 = 1,00 alors sin i1 = n2 ∙ sin i2. ›Exploitation
› et analyse
On a y = 1,35 x et sin i1 = n2 ∙ sin i2 , donc n2 = 1,35. 1 Le modèle réduit de l’œil contient :
En utilisant le document 5 et la fiche méthode 2 – un diaphragme qui modélise l’iris ;
(p. 318), on peut effectuer la moyenne des valeurs – une lentille convergente qui modélise le cristallin ;
obtenues par chaque binôme de la classe et expri- – un écran qui fait fonction de rétine.
mer l’incertitude-type, afin d’obtenir une meilleure Vu la forme bombée (bords plus fins que le centre)
estimation de la valeur de l’indice de réfraction. du cristallin, il faut choisir des lentilles convergentes
Conclusion : d’après nos résultats, ce qui se rap- et éliminer les lentilles divergentes (bords plus
proche le plus de ce liquide inconnu est l’éthanol. épais que le centre).
On en déduit que le liquide utilisé pour cette série
de mesures est l’éthanol. 2 a. L’image formée sur l’écran est renversée,
plus petite que l’objet. Elle est réelle puisqu’elle est
observable sur l’écran.
OA' A'B' 1 1
b. γ = = = . Le grandissement vaut .
OA AB 3 3
c. Schéma :
lentille convergente L écran
B

O F' A' axe


A optique
objet centre de la lentille B'
AB image
OF' A'B'
=

distance focale

132
›Synthèse
› 14 Il suffit de reconnaître les milieux transparents où
3 À l’oral (en moins de deux minutes), on attend que la lumière peut se propager.
l’élève :
– présente le modèle réduit de l’œil ; Milieux où la lumière Milieux où la lumière
– évoque, grâce à l’animation, que l’œil peut voir net se propage ne se propage pas
en modifiant la forme du cristallin, donc la distance
• Diamant • Une canette
focale ; • Une bouteille en verre en aluminium
– donne les caractéristiques de l’image : renversée, vide • Une cloison
plus petite, réelle. • Une goutte de pluie en plâtre
• Visière d’un masque
de soudeur
EXERCICES
• Un verre d’eau
• L’intérieur d’une cloche
à vide
Vérifier l’essentiel ❚ p. 232

1 C. 2 B. 3 C. 15 D’après la définition de la vitesse, on écrit :


4 C. 5 A et B. 6 A. d
c=
7 B et C. 8 B. 9 A, B et C. ∆t
10 C. On cherche ici la distance d parcourue par la
lumière, donc :
c · ∆t
Acquérir les notions d=
2
› propagation de la lumière
›La ❚ p. 233 il faut diviser par 2 car la lumière a parcouru un
11 C’est le rayon C qui est correctement repré- aller-retour.
senté car c’est le seul qui représente une droite ∆t = 2,562 s et on sait, d’après le cours, que la vitesse
orientée par une flèche. de la lumière est c = 300 000 km · s−1.
AN :
12 Il faut tracer un rayon qui part de la lampe 1
d = 300 000 × 2,562 × = 384 300 km
flash, source primaire de lumière. 2
La lampe flash éclaire le parapluie qui est un objet Comme la durée ∆t n’est donnée qu’avec quatre
diffusant : il renvoie la lumière dans toutes les direc- chiffres significatifs, on exprimera le résultat d
tions. Ce qui permet d’éclairer le sujet, qui émet à qu’avec quatre chiffres significatifs, donc :
son tour de la lumière dans toutes les directions, en d = 3,843 × 105 km
particulier en direction de l’appareil photo :
16 Voici les vitesses rangées par odre croissant :
vitesse de pointe du guépard < record de vitesse
d’un dragster < vitesse de l’ISS < vitesse de la Terre
autour du Soleil < vitesse de la lumière dans l’eau
< vitesse de la lumière dans le vide.
›Réflexion
› et réfraction p. 234
17 Schéma complété (i' = r) :
incident
Rayon………………

d'incidence
Angle…………………
13 Schéma :
air i
ombre portée surface
de séparation
Soleil
Lune autre
Terre
de réfraction
i' Angle …………………
milieu

réfracté
Rayon …………………

CHAPITRE 10 • Vision et image 133


18 Le rayon réfléchi doit être le symétrique du • Photo D : phénomène de réflexion, car on voit le
rayon incident par rapport à la normale car i1 = r. reflet du paysage sur l’eau.
L’œil ne doit donc pas être en position c, ni en position
d’observation en direct, c’est-à-dire en position a. 21 1. Les rayons lumineux parvenant dans le
masque se déplacent dans l’air : le trajet de la
19 1. Dessin : lumière va être modifié suivant le phénomène de
la normale N réfraction.

rayon incident i1 = 40° rayon réfléchi masque


nair = 1,00
air r eau de mer
surface d’indice
de séparation neau = 1,33
néthanol = 1,36 éthanol

i2 rayon réfracté

2. D’après la loi de la réfraction de Snell-Descartes,


on écrit :
n1 · sin i1 = n2 · sin i2
donc nair · sin i1 = néthanol · sin i2 et comme nair = 1,00 Les deux rayons sont réfractés au passage eau-air
alors : du masque.
sin i1 sin 40 2. Dans le mécanisme de vision, le cerveau prolonge
sin i2 = soit sin i2 = = 0,473. en ligne droite (rayons en pointillés) le rayon réfracté
néthanol 1,36
dans l’air du masque car il est habitué à ce que la
En utilisant la calculatrice, on tape 0,473, puis on lumière se propage en ligne droite dans notre quo-
tape sur la touche Arcsin ou sin−1 (selon le type de tidien. Il y a donc un phénomène de grossissement
calculatrice), on trouve i2 = 28°. de × 1,33 (c’est la valeur de l’indice optique de l’eau).
L’angle réfracté vaut donc 28°. On pourra se référer à l’animation de l’activité 3,
3. Penser à positionner correctement le rapporteur p. 226.
le long de la normale N.
la normale N
masque

i1 = 40° rayon réfléchi eau de mer


rayon incident d’indice
nair = 1,00
r neau = 1,33
air surface
de séparation
néthanol = 1,36 éthanol

i2 = 28°
rayon réfracté

20 • Photo A : phénomène de réflexion, car on voit


le reflet des lampes sur le vitrage.
• Photo B : phénomène de réfraction, car la lumière
est déviée lorsqu’elle pénètre dans l’eau, ce qui 22 Plus le milieu de propagation possède un indice
donne l’impression que la paille est cassée. optique élevé, plus l’angle de réfraction est petit.
• Photo C : phénomène de réfraction, car la lumière Cela provient de cette relation mathématique :
est déviée lorsqu’elle pénètre dans le milieu trans- ⎛ sin i1 ⎞
parent. Le phénomène se produit deux fois : une i2 = arcsin ⎜ ⎟
première fois quand la lumière pénètre dans le ⎝ n ⎠
milieu, une seconde fois lorsqu’elle sort du milieu Donc le rayon vert i2 = 36° correspond à la glace,
et retrouve l’air. On notera que le rayon arrivant le rayon rouge i3 = 31,5° correspond à la glycérine,
dans l’air et celui sortant dans l’air sont parallèles. le rayon bleu i4 = 28° correspond au verre flint.

134
›Lentilles
› convergentes ❚ p. 235
23 Schéma :
rayons lumineux
lentille convergente

F O F'
axe
optique
foyer objet centre de distance foyer
la lentille focale image

24 1. Schéma :
L
B

F O F' A'
A

B'
Avec un tracé précis, on trouve OA' = 5,2 cm.
L’image A'B' est renversée.
OA' A'B'
2. Le grandissement vaut : γ = = = 0,75.
OA AB
25 1. Schéma :
L
B

F O F' A'
A

B'

En positionnant d’abord l’objet, la lentille et l’image, 26 1. Ces deux lentilles ne conviennent pas car
on trace les rayons habituels. Ceci permet de trou- elles n’ont pas le centre plus épais que les bords. Ce
ver le foyer image F' qui se trouve à 3 cm du centre ne sont pas des lentilles convergentes.
de la lentille. 2. On pourrait réaliser un montage avec une
Symétriquement par rapport au centre optique O, source lumineuse munie de plusieurs fentes pour
le foyer objet F de la lentille se trouve aussi à 3 cm projeter des rayons parallèles, et montrer qu’ils ne
de la lentille. convergent pas en un point.
OA' A'B'
2. Le grandissement vaut : γ = = = 1,5.
OA AB

CHAPITRE 10 • Vision et image 135


27 1. Dans le modèle réduit de l’œil humain : 33 1. Sur le modèle réduit ci-dessous de l’œil, on
– la lentille convergente (double flèche bleue) peut voir le diaphragme en noir à gauche de la len-
représente le cristallin ; tille (représentée par une double flèche), la lentille
– l’écran (en jaune) représente la rétine. convergente et l’écran en noir à droite.
2. Il faudrait rajouter un diaphragme pour complé- Voici le schéma de la situation :
ter ce modèle, qui modélise le rôle de l’iris / pupille. revue vue
de profil
28 Pour construire le modèle réduit de l’œil en TP,
il faut une lentille convergente, un diaphragme et
F O F'
un écran.
29 Le bon schéma est le B car les deux rayons
tracés correspondent bien à celui qui passe par le
centre de la lentille et celui qui est parallèle à l’axe
2. Pour une photo de hauteur 2 cm, c’est-à-dire
optique.
AB = 2 cm, la construction graphique ci-dessous à
Sur le schéma A, les deux rayons ne correspondent
l’échelle 1 donne la position de l’image OA' = 2,5 cm.
pas aux règles de tracés des rayons spécifiques,
L’image A'B' de cette photo est renversée.
vues dans le cours.
L écran
B = rétine
= fond
du globe
O F' A' oculaire
A F B'

Exercices similaires
❚ p. 236 et 237
aux exercices résolus
31 1. Le rayon réfléchi étant dans le liquide (le
rayon bas à gauche), le laser provient du bas de la 3. L’image se forme bien sur la rétine de l’œil car la
photo à droite comme présenté ci-dessous : distance OA' est égale au diamètre du globe oculaire
(2,5 cm). L’image devrait donc être perçue nette par
le cerveau.
4. Le grandissement γ est :
rayon réfracté A'B' OA' 2,5
air γ= = = = 0,25
AB OA 10
surface
Comme le grandissement est inférieur à 1, l’image
de séparation
sur la rétine est plus petite que la photo observée
rayon incident sur la revue (4 fois plus petite exactement).
rayon réfléchi
laser
laser
Croiser les notions ❚ p. 238
2. D’après la loi de la réfraction de Snell-Descartes, 34 1. Schéma :
on écrit :
n1 · sin i1 = n2 · sin i2
donc nliquide · sin i1 = nair · sin i2 et comme nair = 1,00
alors :
sin i2 sin 66,0
nliquide = soit nliquide = = 1,33.
sin i1 sin 43,5 2. En parlant « d’habitude acquise », Galilée
D’après le tableau fourni, la sphère est remplie cherche à améliorer la précision de la mesure en
d’eau d’indice 1,33. réduisant le temps de réflexe des exécutants.
3. a. « à une distance de trois milles, qui en font
en réalité six » : Galilée prend en compte l’aller-re-
tour du trajet de la lumière, la distance est donc
doublée.

136
b. Il existe une relation mathématique entre la dis- 37 1. a. Prolonger les rayons comme indiqué dans
tance d parcourue par la lumière, la durée ∆t de le cours.
d Par ailleurs, à un point objet B correspond un seul
propagation de la lumière et sa vitesse v : v = .
∆t point image B', alors tout rayon issu de B converge
On cherche ici la durée Δt parcourue par la lumière au point B'. D’où les tracés suivants :
(d = 1,6 km = 1 600 m) : L
d 1 600 × 2 B
Δt = = = 0,0000107 s = 10,7 µs
v 3,00 × 108
F'
4. Mesurer une durée de quelques microsecondes A Δ
n’était pas réalisable avec les horloges (clepsydres) O
dont disposait Galilée au xviie siècle. B'

35 1. Dans l’air, la lumière parcourt une distance


d = c · ∆t avec c la vitesse de la lumière et ∆t la
durée de sa propagation.
L
On sait, d’après le cours, que la vitesse de la lumière
est c = 300 000 km · s−1. B
a. En 1 s, ∆t = 1 s, alors d = 300 000 km. F'
B Δ
b. En 1 jour, ∆t = 24 h × 60 min × 60 s = 86 400 s, O
B'
alors : d = 300 000 × 86 400 = 2,59 × 1010 km.
c. En 1 an, comptons 365,25 j (moyenne de trois
années de 365 j et une année bissextile de 366 j),
∆t = 86 400 s × 365,25 j = 3,156 × 107 s, alors :
d = 300 000 × 3,156 × 107 s = 9,47 × 1012 km b. Placer au point de concours des rayons un écran
2. La vitesse v est donnée par la relation : qui permet d’observer le point image B' net.
d L’écran apparaît en trait noir épais ci-dessus.
v=
∆t 2. On procède ici à l’inverse :
avec d la distance parcourue et ∆t la durée de – tracer le rayon (au départ de la lentille) parallèle
parcours. à l’axe optique ;
AN : – prolonger le rayon passant par le point O, issu du
4,13 × 1013 point B', rayon qui n’est pas dévié.
v=
4,0 L
v = 1,03 × 1013 km · s−1, la vitesse du vaisseau ter- B
restre est plus grande que la vitesse de la lumière,
donc irréaliste d’après la théorie d’Einstein.
F'
A Δ
36 1. En utilisant le théorème de Thalès, le gran- O
dissement s’écrit : B'
OA' A'B'
γ= =
OA AB L
Connaissant OA' et OA, on peut calculer γ :
B'
20 4
γ= = = 1,33
15 3 B Δ
2. La taille de l’image A'B' est alors : B O
F'
A'B' = γ × AB
A'B' = 1,33 × 2
A'B' ≈ 2,7 cm, elle est donc plus grande que la taille
de l’objet : AB = 2 cm.

CHAPITRE 10 • Vision et image 137


38 Sur la partie plane, la déviation ne fait pas de 39 1. Schéma à l’échelle 1/5 :
doute puisqu’elle a été étudiée dès le début du cha- Pour tracer le schéma, voici quelques informations :
pitre, en sortie du demi-cylindre, voici la situation : – distance objet-lentille OA = 4 cm ;
normale – distance image-lentille OA' = 20 cm ;
OA' 20
laser 20
0
20 – en utilisant le grandissement γ = = = 5,
40
40
rayon OA 4
rayon réfléchi ­tracer un objet de hauteur 1 cm et son image ren-

60
0
80 90 80 6

incident versée de hauteur 5 cm.

80 90 80
I
rayon réfracté
60

60
rayon* incident 40 B'
de la deuxième
40
20 0 20 de la deuxième L
réfraction réfraction
rayon
la normale N A O A'
réfracté
F' écran
B
*rayon réfracté de la première réfraction sur la partie plane
du demi-cylindre.
Un schéma précis donne une distance focale
Tout rayon passant par le centre d’un cercle est per-
OF' = 16,7 cm.
pendiculaire à la tangente locale : c’est une propriété
mathématique. 2. La distance focale n’est pas en accord avec la
Lors de la deuxième réfraction, la normale N est notice de l’appareil qui la prévoit entre 3,1 cm et
donc confondue avec le rayon incident. Ainsi, l’angle 4,5 cm.
i1 est nul. Par conséquent, en appliquant la loi de la
réfraction de Snell-Descartes n ∙ sin i1 = sin i2 :
sin i2 = 0, soit i2 = 0°. Le rayon réfracté n’est donc
pas dévié.

40 Au cours d’un TP, deux élèves placent un laser vert dans la direction d’un diamant, le premier milieu
étant l’air. Ils mesurent l’angle de réfraction correspondant à plusieurs angles incidents.

angle incident i1 (en °) 5 15 25 35 45 55 65 75

angle réfracté i2 (en °) 2 6 10 14 17 20 22 24

sin i1

sin i2

1. Calculer les sinus des deux angles avec un tableur.


2. Tracer un graphique pour déterminer l’indice optique du diamant.
Corrigé :
1. Voici le tableau complété sur un tableur (attention : il faut convertir les angles en radian, on pourra utili-
ser cette formule =SIN(RADIANS(B2))) :

angle incident i1 (en °) 5 15 25 35 45 55 65 75

angle réfracté i2 (en °) 2 6 10 14 17 20 22 24

sin i1 0,09 0,26 0,42 0,57 0,71 0,82 0,91 0,97

sin i2 0,03 0,10 0,17 0,24 0,29 0,34 0,37 0,41

138
2. Voici la courbe sin i1 = f (sin i2) tracée sur un i2 = arcsin (0,29)
grapheur : à l’aide de la calculatrice, on trouve i2 = 17°
sin i1 Le premier angle réfracté vaut donc 17°.
1,20
1,00
0,80 y = 2,40 x
28°
0,60 17°
0,40 x°

0,20
0,00 140°
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40 0,45
sin i2
Il faut bien faire attention à ce que sin i1 soit en Comme la somme des angles dans un triangle vaut
ordonnée et sin i2 en abscisse. 180°, alors :
L’équation de la courbe de tendance permet d’ob- 140° + 17° + x° = 180° donc x = 23°.
tenir l’indice optique du diamant : il correspond au Cet angle est le second angle d’incidence i1' = 23°.
coefficient directeur de la droite qui passe par l’ori- • D’après la loi de la réfraction de Snell-Descartes :
gine. Donc l’indice optique du diamant est n = 2,40. nverre ∙ sin i1' = nair ∙ sin i2'
41 ›Démarche avancée comme nair = 1,0 et nverre = 1,6 alors sin i2' = 1,6 sin i1'.
Il faut d’abord calculer l’angle de réfraction i2 de la pre- On en déduit, comme précédemment :
mière déviation en exploitant la loi de Snell-Descartes i2' = arcsin (1,6 sin i1')
n1 ∙ sin i1 = n2 ∙ sin i2 (on peut s’aider d’un schéma). i2' = arcsin (1,6 sin 23)
Puis, il faut déterminer l’angle d’incidence i1' de la i2’ = arcsin (1,6 × 0,39)
seconde réfraction en utilisant que la somme des i2' = arcsin (0,624)
mesures des angles d’un triangle est égale à 180°. i2' = 39°
Enfin, sur le même principe que pour l’angle de réfrac- L’angle réfracté en sortie de la lentille vaut donc 39°.
tion i2 , on détermine l’angle de réfraction i2’ en sortie
›Démarche
› élémentaire
de lentille.
1. Schéma légendé :
rayon réfracté 1
la normale N = rayon incident 2 rayon réfracté 1
la normale N = rayon incident 2

la normale N'
la normale N'
rayon incident 1 140°
rayon incident 1 140°
rayon réfracté 2
rayon réfracté 2
• Lors de la première réfraction, l’angle réfracté
se calcule en appliquant la loi de la réfraction de Il s’agit d’une lentille convergente car les bords sont
Snell-Descartes : plus fins que le centre.
n1 ∙ sin i1 = n2 ∙ sin i2 2. Lors de la première réfraction, l’angle réfracté
comme n1 = 1,0 et n2 = 1,6 alors sin i1 = 1,6 sin i2. se calcule en appliquant la loi de la réfraction de
Il faut isoler i2 sachant que i1 = 28° : Snell-Descartes :
sin i1 = 1,6 sin i2 n1 ∙ sin i1 = n2 ∙ sin i2
sin 28 = 1,6 sin i2 comme n1 = 1,0 et n2 = 1,6 alors sin i1 = 1,6 sin i2.
sin28 Il faut isoler i2 sachant que i1 = 28° :
sin i2 = sin i1 = 1,6 sin i2
1,6
sin 28 = 1,6 sin i2
⎛ sin28 ⎞
i2 = arcsin ⎜ ⎟ sin28
⎝ 1,6 ⎠ sin i2 =
1,6
⎛ 0,47 ⎞ ⎛ sin28 ⎞ ⎛ 0,47 ⎞
i2 = arcsin ⎜ ⎟ i2 = arcsin ⎜
⎝ 1,6 ⎠ ⎟ = arcsin ⎜ ⎟ = arcsin (0,29)
⎝ 1,6 ⎠ ⎝ 1,6 ⎠

CHAPITRE 10 • Vision et image 139


à l’aide de la calculatrice, on trouve i2 = 17°. C’est donc la réponse c qui est correcte.
Le premier angle réfracté vaut donc 17°. 2. Schéma à l’échelle 1/10 : voir en bas de page.
3. a. 3. Une construction précise à l’échelle 1/10 place
l’objet AB à 4,5 cm de la lentille (soit à 45 cm à
l’échelle 1). La taille de l’objet AB est de 0,8 cm.
28°
17° 4. Le grandissement γ est :
x° OA' 21,5
γ= = γ ≈ 4,8
OA 4,5

140°
43 1. L’apparition de zones opaques sur le cristal-
lin gêne la perception de la lumière par les photoré-
cepteurs de la rétine, ce qui altère l’acuité visuelle.
Comme la somme des angles dans un triangle vaut L’image se trouve « grisée » modifiant les couleurs
180°, alors : observées.
140° + 17° + x° = 180° donc x = 23°.
2. a. Une lentille convergente peut remplacer le
Cet angle est le second angle d’incidence i1' = 23°.
cristallin naturel.
b. D’après la loi de la réfraction de Snell-Descartes :
Les implants qui sont posés dans les yeux malades
nverre ∙ sin i1' = nair ∙ sin i2'
ont donc la même forme bombée que les lentilles
comme nair = 1,0 et nverre = 1,6 alors sin i2' = 1,6 sin i1'. convergentes.
On en déduit, comme précédemment : b. Ce type d’implants a une distance focale fixe, du
i2' = arcsin (1,6 sin i1') fait de sa forme « figée » : ils ne permettent pas
i2' = arcsin (1,6 sin 23) d’assurer une vision nette pour toutes les distances
i2' = arcsin (1,6 × 0,39) d’observation. Tandis que le cristallin peut être
i2' = arcsin (0,624) plus ou moins bombé à l’aide des muscles ciliaires,
i2' = 39° adaptant sa distance focale à la position de l’objet
L’angle réfracté en sortie de la lentille vaut donc 39°. observé.
42 1. La relation mathématique entre la distance d 44 1. À partir des mesures fournies dans l’énoncé,
parcourue par la lumière, la durée ∆t de propaga-
tion de la lumière et sa vitesse c s’écrit : 1,41 1,38 1,40 1,45
d
c= 1,42 1,41 1,40 1,39
∆t
On cherche ici la durée Δt parcourue par la lumière : 1,38 1,42 1,45 1,41
d
Δt = 1,39 1,36 1,37 1,43
c
c = 3,00 × 108 m ∙ s−1 et d = 2,15 m, donc :
2,15
Δt =
3,00 × 108
Δt = 0,000 000 007 s = 7 ns

objectif plafond
L

B'

A'B' = 4 cm
A F O

A'
B F'
AB = 0,8 cm
21,5 cm
3,7 cm 3,7 cm

140
on dresse le tableau suivant de la série de mesures : 45 Voici les données :
– lentille convergente L ;
Mesure de l’indice
1,36 1,37 1,38 1,39 – distance focale OF = OF' = 5 cm ;
optique n
– image A'B' = 3,6 cm ;
Nombre de fois – distance lentille-image OA' = 46 cm.
où cette mesure 1 1 2 2 1
a été noté Le schéma à l’échelle résout la situation : voir en
bas de page. 2

Mesure de l’indice
46 ■ Animation
optique n 1,40 1,41 1,42 1,43 1,45 (→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
Nombre de fois
◗◗Réfraction et angle limite p. 240
où cette mesure 2 3 2 1 2
a été noté Cette animation permet de simuler le phénomène
de la réfraction, et d’obtenir les mesures des angles
Puis, on construit l’histogramme : d’incidence et de réfraction. L’indice de réfraction
est modifiable.
fréquence d'occurence
4
3
EXEMPLE D’EXPOSÉ ORAL
2 L’animation permet d’orienter une source lumi-
1 neuse, ici un laser rouge : cela permet d’obtenir un
0 faisceau rectiligne de lumière, conforme à la pro-
1,36 1,37 1,38 1,39 1,40 1,41 1,42 1,43 1,45 pagation de la lumière.
indice optique n Lorsque le rayon change de milieu de propaga-
tion, par exemple de l’air au verre (sur le plat du
2. À l’aide de la calculatrice ou d’un tableur, on
demi-cylindre réglé sur un indice 1,50), le rayon est
trouve n la meilleure estimation de la valeur n de
dévié : ce phénomène s’appelle la réfraction.
l’indice optique : n = 1,40.
Pour être plus précis, il faut pouvoir mesurer des
3. De même, l’écart type sn vaut : angles : il faut mesurer les angles par rapport à
sn = 0,027 une droite imaginaire appelée la normale, qui est
4. L’incertitude-type un est donnée par l’expression perpendiculaire à l’interface, au point de contact du
s rayon incident.
un = n où N est le nombre de mesures effectuées,
N Le rayon incident est le rayon sortant du laser. Il fait
ici N = 16. un angle par rapport à la normale appelé angle inci-
0,027 dent. Lorsque le rayon est dévié, ce rayon porte le
un = = 0,0067
16 nom de rayon réfracté. L’angle qu’il fait par rapport à
un ≈ 0,01 la normale est appelé angle réfracté.
On garde pour l’incertitude-type la même décimale Le rayon qui se reflète sur la partie plane du demi-­
que celle de l’indice optique n. cylindre s’appelle le rayon réfléchi. L’angle que fait
Donc la valeur n de l’indice optique vaut 1,40 avec ce rayon avec la normale est l’angle réfléchi.
une incertitude-type de 0,01.

L
B'

AF O F'
A'
B

CHAPITRE 10 • Vision et image 141


Il existe un cas particulier : lorsque le laser est placé déviation mesurée, on en déduit la valeur de l’indice
sur la partie courbe du demi-cylindre, le rayon n’est optique de la gemme, ce qui permet de l’identifier.
pas réfracté. Par contre, il subit une réfraction
49 ■ Vidéo
lorsque le rayon frappe la partie plane.
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
Or, à partir d’un angle d’incidence, supérieur à 41°,
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
le rayon est totalement réfléchi, il n’y a plus réfrac-
tion : ce phénomène s’appelle la réflexion totale. ◗◗Une pièce de monaie disparaît 0 : 51 ❚ p. 241
Cette vidéo d’expérience montre que la pièce n’est
47 Les lentilles sphériques se comportent comme plus visible lorsque l’on verse de l’eau dans le bécher.
des lentilles convergentes. L’image réelle d’un objet est
renversée, comme on peut le voir sur la photographie. › problème à résoudre
›Le
Par contre, suivant la poisition de l’objet par rapport Sans l’eau, la lumière se propage en ligne droite, de
à la lentille, l’image peut être agrandie si la distance la pièce vers la caméra.
objet-lentille OA est suppérieure à 2 fois la distance En remplissant le bécher avec l’eau, la lumière pro-
focale de la lentille ou si la distance objet-lentille OA venant de l’eau du bécher est réfléchie totalement
est comprise entre 1 fois et 2 fois la distance focale. au contact du verre, donc la pièce de monnaie ne
peut pas envoyer de rayon de lumière à l’interface
Acquérir des compétences ❚ p. 241 verre-eau, elle n’est pas visible !
48 › Analyse Tenter l’expérience en mettant la pièce dans l’eau
1. a. Dans le cas du réfractomètre, il se produit une au fond du bécher, on verra toujours la pièce !
réflexion totale à l’interface verre-gemme (doc. 2). Il ne s’agit pas d’un tour de magie, ça s’explique par
b. À partir de la loi de la réfraction de Snell-Des- ce phénomène physique bien connu : la réflexion
cartes n1 ∙ sin i1 = n2 ∙ sin i2, on écrit : totale de la lumière.
nverre ∙ sin i1 = ngemme ∙ sin i2 50 › Démarche experte
Il faut mettre en évidence que l’angle de réflexion
Il faut isoler l’angle limite ou i1 limite sachant que
totale n’est pas le même dans l’interface verre-air que
i2 = 90° (et sin 90° = 1) et nverre = 1,96 :
dans l’interface verre-eau.
ngemme · sin 90
sin i1 limite = On calcule ces deux angles limites de réflexion totale.
1,96 Ils correspondent à l’angle d’incidence qui donne un
ngemme angle de réfraction de 90°.
sin i1 limite =
1,96 • Pour l’interface verre-air :
⎛ ngemme ⎞ nverre ∙ sin i1 limite = nair ∙ sin i2
i1 limite = arcsin⎜ ⎟
⎜⎝ 1,96 ⎟⎠
nair · sin 90
sin i1 limite =
2. En changeant de gemme, cela modifie la valeur nverre
ngemme de l’indice optique de la gemme, donc l’angle 1
limite de réfraction i1 limite est modifié. sin i1 limite = = 0,666
1,50
3. La lentille en bleu sert à former l’image de i1 limite = arcsin (0,666)
l’échelle graduée. Elle va permettre de mesurer la i1 limite = 42°
déviation, c’est-à-dire l’angle limite i1 limite , et donc • Pour l’interface verre-eau :
d’en déduire l’indice de la gemme. Il sera donc
nverre ∙ sin i1 limite = neau ∙ sin i2
facile d’identifier le type de pierres précieuses pla-
cées dans le réfractomètre. neau · sin 90
sin i1 limite =
4. Pour qu’il y ait réflexion totale, il faut que la nverre
lumière passe d’un milieu d’indice plus élevé à un 1,33
sin i1 limite = = 0,886
milieu d’indice plus faible. Or le diamant a un indice 1,50
de 2,40 (doc. 3), il n’y aura donc pas de réflexion i1 limite = arcsin (0,886)
totale, la mesure n’est pas possible. i1 limite = 62°
›Synthèse
› On peut donc conclure que si l’angle d’incidence est
Le réfractomètre utilise le phénomène de la réflexion compris entre 42° et 62°, il y aura réflexion totale
totale. La lumière jaune se reflète donc à l’interface quand le rayon rencontrera l’interface verre-air,
verre-gemme. L’angle limite de réfraction varie en donc quand il fait beau. L’essuie-glace par consé-
fonction de l’indice optique de la gemme. Suivant la quent ne fonctionne pas.

142
Par contre, s’il pleut, si le rayon est bien inférieur À l’inverse, lorsque l’objet est situé entre une dis-
à 62°, il ne sera pas réfléchi et l’essuie-glace se tance OF' et une distance 2 × OF', l’image est plus
déclenchera. grande et renversée. Il y a aussi une zone entre le
centre O de la lentille et le foyer objet F où on n’ob-
›Démarche
› avancée
serve pas l’image réelle sur un écran.
1. a. À partir de la loi de la réfraction de Snell-Des-
• Cas d’une image plus grande :
cartes n1 ∙ sin i1 = n2 ∙ sin i2, on écrit :
B
nverre ∙ sin i1 = nair ∙ sin i2
Il faut isoler l’angle limite ou i1 limite sachant que F O F' A'
i2 = 90° (et sin 90° = 1), nair = 1,00 et nverre = 1,50 : A
nair · sin 90
sin i1 limite =
nverre
1 B'
sin i1 limite =
1,50
L’image est réelle, renversée et plus grande car
⎛ 1 ⎞ 2 f > OA > f.
i1 limite = arcsin ⎜ ⎟
⎝ 1,50 ⎠ • Cas d’une image plus petite (OA > 2 × OF') :
i1 limite = 42°
B
b. On reprend la loi de la réfraction de Snell-Des-
cartes : nverre ∙ sin i1 = neau ∙ sin i2 .
On isole de nouveau i1 pour trouver l’angle limite O F' A'
de réfraction, soit : A F
n · sin 90
sin i1 limite = eau
nverre B'
1,33
sin i1 limite =
1,50 2. a. Saisir les valeurs de la position de l’objet OA
⎛ 1,33 ⎞ en ligne A du tableur en commençant bien par la
i1 limite = arcsin ⎜ ⎟
⎝ 1,50 ⎠ colonne 1.
i1 limite = 62° Puis, saisir les valeurs de la position de l’image OA’
en ligne B.
2. En envoyant un rayon incident en limite de
OA' A'B'
réfraction, par exemple 45°, il y a réflexion totale Pour calculer le grandissement γ = = ,
quand le pare-brise est sec (interface verre-air). OA AB
on peut ajouter une ligne et saisir la formule sui-
Mais lorsqu’il pleut, l’angle de 45° est inférieur à
vante dans la case D2 : = B2/B1 .
l’angle limite de réfraction de l’interface verre-eau :
Enfin, on « étire » à l’ensemble des cellules pour que
il n’y a plus réflexion totale. Le faisceau infrarouge
le calcul se fasse automatiquement pour chaque
ne se réfléchit plus jusqu’à la diode réceptrice, le
couple de valeurs.
balai va se déclencher.
b. Le grandissement dépend de la position de l’ob-
51 1. Protocole expérimental : jet par rapport à la lentille, on retrouve le cas de la
Il faut déplacer la lentille de l’objet lumineux et première question.
rechercher la zone où l’image est plus grande que
l’objet. Procéder de même pour établir la zone où, OA (en cm) 50 40 30 20 15
l’image est plus petite.
OA' (en cm) 12,50 13,33 15,00 20,00 30,00
En conclusion, on attend qu’il y ait une zone où
quand l’objet est à une distance OA supérieure à A'B' (en cm) 0,50 0,67 1,00 2,00 4,00
2 fois la distance focale f = OF', l’image soit plus
petite et renversée. γ 0,25 0,33 0,50 1,00 2,00

CHAPITRE 10 • Vision et image 143


THÈME 3 CHAPITRE

11
ONDES ET SIGNAUX

Lumières colorées
Manuel p. 244

LE PROGRAMME
2. Vision et image imagerie scientifique, arts graphiques et du spec-
La partie « Optique » vise à consolider le modèle du tacle. Cette partie du programme est source de
rayon lumineux, à introduire la notion de spectre nombreuses expérimentations démonstratives et
[…]. quantitatives.
De nombreux domaines d’application sont concer- Notions abordées au collège (cycle 4)
nés : vision humaine, photographie, astrophysique,
Lumière : sources […]. Modèle du rayon lumineux.

Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation

[…] […]

Lumière blanche, lumière colorée. Caractériser le spectre du rayonnement émis par un corps chaud.
Spectres d’émission : spectres continus Caractériser un rayonnement monochromatique par sa longueur
d’origine thermique, spectres de raies. d’onde dans le vide ou dans l’air.
Longueur d’onde dans le vide ou dans l’air. Exploiter un spectre de raies.

[…] […]

Dispersion de la lumière blanche par un Décrire et expliquer qualitativement le phénomène de dispersion


prisme ou un réseau. de la lumière par un prisme.
Produire et exploiter des spectres d’émission obtenus à l’aide d’un
[…] système dispersif et d’un analyseur de spectre.

[…]

POUR VÉRIFIER LES ACQUIS ❚ p. 244 le récepteur : pour représenter la propagation de la


lumière, on trace donc un rayon lumineux orienté
SITUATION 1 de la peau de banane vers l’œil.

On cherche à vérifier que l’élève a dépassé l’obsta- › classe de 2de
›En
cle épistémologique déconstruit au chapitre précé- C’est dans le chapitre précédent que le modèle du
dent : la vision serait un processus au cours duquel rayon lumineux - ainsi que le sens de propagation
« la lumière » part de l’œil pour atteindre l’objet de la lumière (de la source vers l’observateur) - sont
regardé. Cette conception, plus largement parta- abordés.
gée que l’on ne croit par les élèves, est évidemment Comprendre la décomposition de la lumière par
un frein puissant à une compréhension aboutie des un prisme nécessite que soit acquis le modèle du
phénomènes en lien avec la lumière. rayon lumineux, d’autant plus que l’analyse spec-
trale impose un autre niveau de représentation de
›Exemple
› de réponse attendue la lumière (en montrant sa composition).
Dans la représentation donnée, la flèche part
de l’œil du coureur et atteint la peau de banane :
 SITUATION 2
on comprend ainsi que le regard fixe son objet.
Mais si le coureur voit la peau de banane, c’est que Dans la suite du cours, on est amené à considérer
la lumière lui provient de cette peau de banane (qui les différents types de sources primaires en fonc-
est une source secondaire) pour atteindre son œil, tion du spectre de la lumière qu’elles délivrent.

144
Les diamants, comme peuvent le suggérer les publi- On se borne par ailleurs à présenter les réseaux
citaires, sont vus par certains élèves comme des comme d’autres éléments dispersifs.
sources primaires : c’est une idée à déconstruire. On distingue les spectres continus des spectres
On pourra également savoir si l’élève est capable de raies et on en déduit la nature des sources de
de convoquer la réflexion et la réfraction pour expli- lumières correspondantes (corps chauds ou gaz
quer les multiples éclats d’un diamant (éclairé). atomiques excités).
La couleur d’une lumière produite par un corps
›Exemple
› de réponse attendue
chaud est mise en lien avec sa composition
Un diamant n’est pas une source de lumière pri-
spectrale, mais la synthèse additive est hors
maire : il ne produit pas sa propre lumière mais
programme. Cette couleur renseigne sur la tempé-
réfléchit et réfracte la lumière qui l’éclaire.
rature de la source de lumière, selon la loi de Wien
› classe de 2de
›En abordée d’un strict point de vue qualitatif (son nom
La couleur d’une lumière produite par un corps n’est pas cité).
chaud est reliée à sa température. L’astrophysique est un domaine d’application parti-
culièrement riche de l’analyse spectrale.
SITUATION 3 Le choix a été fait de ne pas passer sous silence

l’utilisation des spectres d’étoiles pour déterminer
La réfraction est au cœur du mécanisme dispersif la composition de leur chromosphère alors
qui explique la formation des spectres lumineux par même que les spectres d’absorption sont hors
des prismes. Il est donc important de vérifier que le programme.
phénomène de réfraction est connu des élèves. Les raies sombres sont simplement présentées
›Exemple
› de réponse attendue comme les raies « en négatif » des raies d’émission
La lumière qui nous parvient de la partie de paille des atomes correspondants.
immergée subit une réfraction supplémentaire (en
ACTIVITÉ 1
passant de l’eau au verre) par rapport à la partie p. 246 ❚

aérienne vue au travers du verre.


Dispersion de la lumière blanche
On constate que la partie de la paille aérienne ­derrière
par un prisme�������������������������������������������� TP
le verre est vue dans le prolongement de la partie qui
dépasse du verre. Ceci s’explique, dans le dernier cas, Commentaires pédagogiques
par le comportement de la paroi du verre. Celle-ci se et compléments expérimentaux
comporte comme une lame à faces parallèles qui ne L’expérience de la dispersion de la lumière blanche
modifie pas la direction de propagation des rayons par un prisme comporte deux aspects qu’il est
incidents. important d’analyser séparément : la déviation
› classe de 2de
›En (visible également en lumière monochromatique)
et la dispersion proprement dite (qui se traduit par
La fin de l’explication identifiant la paroi à une lame
l’apparition des couleurs).
à faces parallèles ne peut être fournie qu’aux élèves
Cette activité permet de prendre en compte les dif-
ayant acquis une bonne compréhension du phéno-
ficultés d’observation et d’analyse des élèves, et de
mène de réfraction.
solliciter leurs connaissances sur la réfraction en
leur demandant, avant de réaliser l’expérience, de
prédire correctement les déviations à observer.
ACTIVITÉS On relève couramment les erreurs suivantes :
– une seule interface (parfois aucune !) est identi-
Ce chapitre traite de la nature de la lumière (qui
fiée dans le prisme, donc les élèves ne représentent
peut être polychromatique ou monochromatique)
qu’une seule déviation (ou aucune) ;
et des moyens de son analyse que sont les spectres
– le sens des déviations n’est pas le bon quand ils
d’émission.
n’ont pas pris en compte le type de l’interface (air/
Le mécanisme mis en œuvre lorsque la dispersion
verre ou verre/air) ou qu’ils n’ont pas su en tirer
d’une lumière polychromatique s’effectue par la
pratiquement les conséquences dans le tracé du
traversée d’un prisme est précisé.
rayon lumineux.
Après avoir abordé la notion de longueur d’onde,
Notons que ce dernier point est le plus délicat car il
les élèves sont ainsi amenés à réinvestir et appro-
suppose que l’élève se rappelle que le rayon est le
fondir les connaissances acquises sur la réfraction :
plus près de la normale à l’interface, dans le milieu
la dépendance de l’indice optique en fonction de la
de plus fort indice.
longueur d’onde est abordée.

CHAPITRE 11 • Lumières colorées 145


L’enseignant pourra juger utile de demander à tra- plusieurs lumières colorées tandis que la lumière
cer ces normales au moment de la correction pour laser est monochromatique.
mieux illustrer cette loi qualitative.
La confrontation à l’expérience permet de valider p. 247 ❚ ACTIVITÉ 2
ou invalider les propositions des élèves et amène à
considérer une observation nouvelle (qui n’a pas
Couleur et température
pu être prédite) : la dispersion.
des corps chauds����� TP Démarches différenciées
L’enseignant pourra préciser par la suite que les Commentaires pédagogiques
lumières colorées observées sont constituées de et compléments expérimentaux
radiations caractérisées chacune par une longueur Cette activité permet d’aborder la relation quali-
d’onde différente. tative couleur de la lumière émise - température du
■■ Animation corps chaud qui est décrite quantitativement par la
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi loi de Wien* et la synthèse additive des couleurs
que sur les manuels numériques enseignant et élève.) (hors programme).
La différenciation de la démarche offre la possi-
◗◗Prisme ❚ p. 246
bilité aux élèves d’être plus ou moins autonomes
Cette animation permet de visualiser le phénomène
dans la formulation d’hypothèse, notamment celle
de dispersion de la lumière blanche à la traversée
qui consiste à généraliser à tous les corps chauds
d’un prisme et également simule la déviation d’un
la loi qualitative, observée dans le cas d’un filament
rayon de lumière monochromatique.
chauffé, afin de l’appliquer aux étoiles.
›Exploitation
› et analyse L’enseignant veillera à bien préciser que la
1 a. La lumière subit une réfraction à la face d’en- démarche de l’élève basée sur quelques documents
trée et la face de sortie du prisme. ne peut aboutir qu’à un résultat plausible (mais en
b. Schéma : aucun cas certifié) que la communauté scientifique
a pu effectivement vérifier en maintes occasions.
* Loi de Wien : λmax = 2,898 × 10−3 / T avec λmax la longueur
d’onde de la radiation du spectre lumineux dont l’intensité
est maximale, exprimée en mètre (m) et T la température
c. La lumière est déviée vers la base du prisme. de la surface émettrice, exprimée en Kelvin (K).

2 a. On vérifie que la lumière est bien déviée vers spectral energy density (kJ/m3 nm)

la base du prisme. 5 500 K


b. On observe en sortie du prisme un faisceau de 8E + 11 5 000 K
lumières colorées. 4 500 K
c. Le rayon le plus dévié est associé à une lumière 6E + 11
4 000 K
bleue (voire violette). 3 500 K

3 a. Le rayon laser est dévié mais la couleur de la 4E + 11


lumière ne change pas en sortie du prisme.
b. Les savants qui ont précédé Newton pensaient
2E + 11
que le prisme avait le pouvoir de recolorer toute
lumière le traversant. Cette expérience contredit
cette conception puisque ce n’est pas ce que l’on 0
0 500 1 000 1 500 2 000
observe pour la lumière laser par exemple. wavelength (nm)
›Synthèse

Voici le lien :
4 La lumière blanche est composée de toutes les
https://www.google.com/url?sa=i&source=i-
lumières colorées de l’arc-en-ciel. Un prisme dévie
mages&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwj-
différemment ces différentes lumières, ce qui les
goOfYnK3kAhVIKBoKHYFDA4gQjRx6BAg-
fait apparaître dans le faisceau observé en sortie
BEAQ&url=%2Furl%3Fsa%3Di%26source%3Di-
du prisme. C’est ce que l’on appelle la dispersion de
mages%26cd%3D%26ved%3D%26url%3D-
la lumière blanche.
https%253A%252F%252Ffr.wikipedia.
5 La lumière blanche est une lumière poly- org%252Fwiki%252FLoi_du_d%2525C3%2525A9pla-
chromatique, c’est-à-dire qu’elle est constituée de cement_de_Wien%26psig%3DAOvVaw3wNj5W9s-
hR4bsNFrbuc63N%26ust%3D1567344800443466&p-

146
sig=AOvVaw3wNj5W9shR4bsNFr- 3. Si la relation couleur de la lumière émise - tempé-
buc63N&ust=1567344800443466 rature du corps émetteur est vraie pour les étoiles
(qui sont aussi des corps chauds d’après le docu-
■■ Vidéo
ment 2), alors Rigel doit être plus chaude que
(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
Bételgeuse, ce qui supposerait qu’Auguste Comte
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
s’est trompé. C’est effectivement le cas.
◗◗Spectre d’une lampe à filament 0 : 47 ❚ p. 247
Cette vidéo montre comment évoluent simultané- ›Démarche
› élémentaire
ment la couleur de la lumière émise et son spectre 1. Lorsque l’on augmente la température du fila-
quand la température d’un filament (siège d’un cou- ment d’une lampe, on constate que lorsqu’il atteint
rant électrique d’intensité variable) est modifiée. une certaine température, il se met à émettre de la
lumière.
›Démarche
› experte
2. La lumière émise, d’abord rouge, devient orange,
Au xixe siècle, Auguste Comte prétend, du fait de
puis blanche quand la température augmente tan-
leur éloignement, que l’on ne pourra rien connaître
dis que le spectre de cette lumière s’enrichit de
des étoiles (doc. 1).
lumières colorées (d’abord, il n’y a que de la lumière
Le document 2 nous indique que des étoiles
rouge, puis s’y ajoute du jaune, puis du vert, puis du
peuvent être colorées à l’image de Bételgeuse,
bleu et enfin du violet).
supergéante rouge, et de Rigel qui apparaît bleue
dans la constellation d’Orion. On peut d’ores et déjà 3. On peut supposer que la lumière à plus haute
penser que la couleur d’une étoile est en lien avec température, étant composée de davantage de
une caractéristique de cette étoile (température ? lumière bleue et violette, apparaitrait bleutée.
taille ? masse ? composition ? etc.). 4. Si l’on suppose que tout corps chaud se com-
L’expérience du document 3, reprise en vidéo, porte comme le filament de la lampe, la couleur
montre qu’un filament se met à émettre de la des étoiles - qui sont des boules de gaz chauds -
lumière quand il est suffisamment chaud. De plus, renseigne sur leur température : Rigel qui délivre
au fur et à mesure que sa température augmente, une lumière bleutée est plus chaude (en surface)
cette lumière passe du rouge à l’orange, au jaune, que Bételgeuse dont la lumière est rouge.
puis devient blanche en s’enrichissant de lumière 5. Auguste Comte qui prétendait que l’on ne
bleue (et violette) comme le montre le spectre pourrait jamais rien savoir des étoiles se trompait
obtenu à l’aide d’un spectroscope. On peut donc puisque la couleur de la lumière qu’elles émettent
imaginer qu’un filament encore plus chaud pour- renseigne sur leur température (de surface).
rait émettre principalement de la lumière bleue.
En postulant que cette relation couleur de la lumière ACTIVITÉ 3
p. 248 ❚
émise - température du corps émetteur est valable
pour les étoiles (des énormes boules de gaz chauds Acquisition de spectre lumineux������������� TP
d’après le document 2), on peut émettre l’hypo-
Commentaires pédagogiques
thèse que Bételgeuse est plus froide que Rigel.
et compléments expérimentaux
Auguste Comte s’est effectivement trompé puisque
Cette activité propose aux élèves d’utiliser une
l’on peut obtenir une information sur la tempéra-
chaîne de mesures intégrant un spectroscope
ture des étoiles en les observant.
numérique afin de caractériser plusieurs sources
›Démarche
› avancée lumineuses à partir de l’observation de leurs
1. La lumière émise, d’abord rouge, devient orange, spectres (et de leurs profils spectraux). On pourra
puis blanche quand la température augmente, tan- ainsi différencier notamment les corps chauds des
dis que le spectre de cette lumière s’enrichit de lampes à vapeur.
lumières colorées (d’abord, il n’y a que de la lumière Le spectroscope utilisé dans l’activité est le spidHR*,
rouge, puis s’y ajoute du jaune, puis du vert, puis du mais on pourra facilement adapter l’activité à l’utili-
bleu, enfin du violet). sation d’un autre spectroscope numérique.
2. En extrapolant l’observation précédente, on *Une notice de qualité permettant une initiation rapide et
peut penser que le spectre de la lumière émise ne plus approfondie du spidHR est proposée ici :
contiendrait principalement que les lumières bleue http://labophysique.louislegrand.org/notices/Optique/
et violette, donc que la lumière serait approximati- Spectro%20Ulice%20SPID-HR.pdf
vement bleue.

CHAPITRE 11 • Lumières colorées 147


›Exploitation
› et analyse Hypothèse : la forme de l’arc-en-ciel est due à la
1 Sur un profil spectral, la grandeur repré- forme sphérique des gouttes de pluie.
sentée sur l’axe des abscisses est la longueur
›Pistes
› de résolution
d’onde λ, associée à la couleur de la radiation
1 Une goutte se comporte (en partie) comme
correspondante.
un prisme car la lumière qui la traverse subit deux
2 Tableau complété : réfractions comme dans un prisme : une réfraction
en entrée, puis une autre en sortie de goutte (après
Enveloppe
Type une réflexion).
du profil Spectre
de source
spectral 2 Les cristaux de glace à l’origine des halos cir-
culaires ne sont pas eux-mêmes circulaires mais
Corps chaud Courbe Spectre
hexagonaux. Il n’y a donc pas de relation a priori
(filament) en cloche continu
entre la forme d’un arc-en-ciel et la géométrie des
Gaz excité Plusieurs Spectre éléments dispersifs qui lui donnent naissance.
(lampe à vapeur) pics séparés de raies L’hypothèse émise ne peut donc pas être validée.

Laser Raie unique Un seul pic 3 L’arc rouge n’est pas dû à toutes les gouttes,
mais aux gouttes qui dessinent elles-mêmes un
›Synthèse
› arc de cercle dans la ligne de visée de l’arc rouge
observé.
3 Chaque type de source est caractérisé par un
L’arc rouge est vu dans le prolongement des radia-
type de spectre. Ainsi, l’étude du spectre d’une
tions rouges réfractés par les gouttes de pluie, donc
lumière permet d’identifier le type de source qui l’a
ces gouttes qui se trouvent entre l’œil de l’observa-
émise.
teur et l’arc rouge observé occupent forcément un
espace en forme d’arc de cercle.
p. 249 ❚ ACTIVITÉ 4
›Conclusion

L’arc-en-ciel���������������� Démarche d’investigation
La lumière du Soleil est réfractée deux fois dans les
Commentaires pédagogiques gouttes d’eau comme elle l’est dans un prisme.
et compléments expérimentaux Ces gouttes d’eau sont donc les éléments disper-
Cette activité est difficile. Elle s’adresse à de bons sifs qui décomposent la lumière blanche. On peut
élèves et propose une situation-problème qui noter qu’entre les deux réfractions, la lumière subit
tend à déconstruire une idée reçue assez courante une réflexion, ce qui justifie que l’arc-en-ciel soit
selon laquelle la forme partiellement circulaire de visible à l’opposé du Soleil, c’est-à-dire quand on a
l’arc-en-ciel est due à la géométrie sphérique des le Soleil dans le dos (différence avec le halo solaire).
gouttes d’eau dispersives.
Les élèves identifient d’abord l’arc-en-ciel comme
étant le résultat de la dispersion de la lumière EXERCICES
blanche par les gouttes d’eau de pluie.
Les meilleurs élèves pourront également déduire Vérifier l’essentiel ❚ p. 254
des documents que chaque arc de couleur diffé-
rente dans l’arc-en-ciel est dû à la dispersion de la
1 C. 2 C. 3 B et C.
lumière incidente par des ensembles de gouttes de 4 A et B. 5 B. 6 B et C.
pluie, différents les uns des autres. 7 C. 8 A et C. 9 A.
Une explication plus complète de la formation de 10 B.
l’arc-en-ciel est accessible ici :
http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/res-
Acquérir les notions
source/arcenciel.xml
■■ Animation ›Lumière
› blanche, lumières colorées ❚ p. 255

(→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi 11 1. Le schéma B représente le mieux ce que
que sur les manuels numériques enseignant et élève.) l’on observe car le faisceau laser n’est pas visible,
contrairement à ce que montre le schéma A.
◗◗Arc-en-ciel ❚ p. 249
Cette animation permet d’expliquer d’où pro- 2. On peut interposer sur le trajet de la lumière
viennent les couleurs de l’arc-en-ciel. laser de la poudre de craie qui diffuse alors cette
lumière, rendant ainsi son trajet apparent.

148
12 1. Ce faisceau laser est assez puissant pour 3. Une lumière monochromatique est caractérisée
que les aérosols présents dans l’air atmosphérique par sa longueur d’onde λ exprimée en nanomètre
(poussières) diffusent suffisamment de la lumière (nm).
qu’ils interceptent : le trajet de la lumière est ainsi 4. On réalise le spectre d’une lumière en envoyant
rendu visible. un faisceau de cette lumière sur une fente placée
2. En dehors de l’atmosphère, comme il n’y a plus devant un élément dispersif (prisme ou réseau)
de particules diffusantes, le faisceau ne peut pas et en interceptant le faisceau de lumière disper-
être rendu visible. sée à l’aide d’un écran. Si le spectre vu sur l’écran
13 La couleur d’une lumière est celle que prend un n’est constitué que d’une seule raie, la lumière est
écran blanc quand on l’éclaire avec cette lumière : monochromatique. Dans le cas contraire, elle est
la lumière incidente est donc jaune. polychromatique.

14 1. La lumière qui nous éclaire en plein jour est 17 1. Le symbole de la longueur d’onde est λ.
la lumière blanche. 2. L’unité de la longueur d’onde est le nanomètre
2. La lumière blanche est une lumière composée de (nm).
multiples radiations dont la superposition donne 3. L’œil est le plus sensible à la longueur d’onde
cette lumière blanche. Décomposer la lumière λ = 550 nm (vert-jaune).
revient à séparer ces différentes radiations à l’aide
›Dispersion
› de la lumière blanche
d’un élément dispersif (tel un prisme ou un réseau). par un prisme ❚ p. 256
3. Dans l’ordre des longueurs d’onde croissantes, 18 1. La dispersion de la lumière blanche consiste
on a la longueur d’onde bleue, puis la verte, enfin la à séparer les différentes radiations superposées de
rouge : la lumière blanche.
bleu vert rouge longueur 2. La figure colorée obtenue sur l’écran est appelée
d'onde λ spectre de lumière.
15 1. λ = 4,30 × 10−7 m 3. A : prisme ; B : réseau.
λ = 4,30 × (102 × 10−2) × 10−7 m
19 Erreur 1 : l’élément dispersif est un prisme, pas
λ = (4,30 × 102) × (10−2 × 10−7) m
un réseau comme la légende l’indique.
λ = 430 × 10−9 m = 430 nm
Erreur 2 : la lumière est déviée vers le sommet du
2. a. Une radiation est dans le domaine du visible prisme au lieu de l’être vers sa base.
si sa longueur d’onde est comprise entre 400 nm et Erreur 3 : le rayon violet est moins dévié que le
800 nm. rayon rouge alors qu’il devrait l’être davantage.
λ = 1 200 nm, λ n’est pas comprise dans cet inter-
valle, donc la radiation n’est pas dans le domaine 20 1. L’indice optique dépend de la longueur
du visible. d’onde de la lumière.
b. λ = 1 200 nm = 1 200 × 10−9 m 2. On sait que la radiation violette (λ = 400 nm) est
En notation scientifique, λ = 1,2 × 103 nm. plus déviée que la radiation rouge (λ = 700 nm) et
Remarque : en toute rigueur, les deux zéros de comme la déviation est d’autant plus grande que
1 200 sont significatifs, il faudrait donc écrire : l’indice est grand, on en déduit :
1,200 × 103 nm (on a préféré simplifier ici). nverre (λ = 400 nm) > nverre (λ = 700 nm)
16 1. Une lumière monochromatique ne contient Remarque : on peut le vérifier sur le graphique
qu’une seule radiation, donc forcément qu’une fourni pour les deux types de verre flint et crown.
seule couleur pure. Une lumière polychromatique 3. Le verre le plus dispersif est celui pour lequel la
en contient plusieurs. valeur de l’indice optique varie le plus en fonction
Remarque : si les longueurs d’onde de deux radia- de la longueur d’onde. On constate que la courbe
tions sont très proches (exemple : λ1 = 620 nm et du verre flint est moins « plate » que celle du
λ2 = 622 nm), l’œil percevra les mêmes couleurs, verre crown : c’est donc le verre flint qui est le plus
mais un spectromètre de résolution suffisante dispersif.
séparera ces deux radiations. Il serait donc plus Possibilité de proposer la justification quantitative
juste de parler de lumière polyradiative, mais ce suivante :
n’est pas le terme que retient le physicien. Pour le verre flint, on lit sur la courbe :
2. La lumière laser est un exemple de lumière nverre (λ = 400 nm) = 1,63 et nverre (λ = 700 nm) = 1,59
monochromatique tandis que la lumière blanche donc la différence maximale d’indice Δn est :
est un exemple de lumière polychromatique. Δn = 1,63 – 1,59 = 0,04

CHAPITRE 11 • Lumières colorées 149


Pour le verre crown, on lit sur la courbe : 26 1. Comme les spectres d’émission de ces étoiles
nverre (λ = 400 nm) = 1,525 sont des spectres continus, on en déduit que la
nverre (λ = 700 nm) = 1,507 zone émettrice de ces lumières est constituée par
donc la différence maximale d’indice Δn est : des corps chauds.
Δn = 1,525 – 1,507 = 0,018 2. Rigel qui apparaît bleue est plus chaude (en sur-
Comme 0,040 > 0,019, la dispersion est meilleure face) que Bételgeuse qui est rouge.
avec le verre flint.
3. Le spectre A contient davantage de lumière
21 1. La dispersion de la lumière par un prisme bleue et moins de lumière rouge que le spectre B.
s’explique par le phénomène de réfraction. On peut en déduire que le spectre A est celui de
2. La réfraction de la lumière a lieu à la traversée Rigel tandis que le spectre B est celui de Bételgeuse.
de la face d’entrée, puis à la traversée de la face 27 1. La grandeur physique mesurée est la lon-
de sortie du prisme : la lumière subit donc deux gueur d’onde.
réfractions.
2. Comme il n’apparaît qu’une raie sur le spectre,
3. L’indice optique du prisme dépend de la lon- la lumière correspondante est monochromatique,
gueur d’onde de la radiation considérée. c’est-à-dire constituée d’une unique radiation.
D’après la loi de Snell-Descartes de la réfraction, 3. Ce spectre est celui d’une source laser.
l’angle des deux réfractions dépend de l’indice
optique, par conséquent chaque radiation (asso- 28 On mesure la longueur d’onde de :
ciée à un indice optique différent) est déviée – la radiation violette λviolettte ≈ 435 nm ;
différemment. – la radiation cyan λcyan ≈ 485 nm ;
– la radiation rouge λrouge ≈ 655 nm.
4. L’air est un milieu non dispersif : l’indice optique
On constate que ces trois raies se retrouvent dans
de l’air ne dépend pas de la longueur d’onde de la
le spectre d’une lampe à vapeur d’hydrogène :
radiation considérée.
436 nm, 486 nm et 655 nm, donc identiques aux
›Spectres
› d’émission ❚ p. 256 valeurs mesurées (aux erreurs de mesure près).
22 Les spectres B, C et D sont des spectres c­ ontinus On en déduit que le gaz renfermé dans l’ampoule
et le spectre A est un spectre de raies. est constitué d’atomes d’hydrogène.
Il y a des bandes noires dans le spectre D car les
29 1. Les deux raies violettes des deux spectres ont
radiations correspondantes ont été absorbées.
la même longueur d’onde λ = 413 nm : la détermi-
23 1. L’image B correspond au spectre de la nation de cette unique longueur d’onde ne ­permet
lumière blanche (car il est continu et contient pas d’identifier le gaz d’atomes émetteur.
toutes les couleurs de l’arc-en-ciel). 2. Les raies vertes et rouges ne sont pas exacte-
2. Le spectre de la lumière blanche est un spectre ment alignées mais ont néanmoins des longueurs
continu. d’onde très proches (deux à deux). Pour les diffé-
rencier, il faudra utiliser un spectromètre ayant une
24 1. La lampe A émet de la lumière grâce à un
résolution suffisante.
corps chaud.
3. On voit donc qu’une unique raie, dans le cas
2. L’autre lampe est une lampe à vapeur atomique :
général, ne permet pas d’identifier un atome
ce sont les atomes excités électriquement qui en se
émetteur.
désexcitant émettent de la lumière.
30 On peut réaliser le spectre* de la lumière déli-
25 1. Le filament est le plus chaud quand il émet
vrée par ces lampadaires et comparer les raies
une lumière blanche, donc sur l’image A.
observées dans ce spectre à une banque de don-
2. La lumière blanche contient des radiations nées spectrales comportant les raies caractéris-
bleues, contrairement à la lumière rouge, c’est tiques du sodium. Si le spectre obtenu est le même
donc le filament de l’image A qui émet le plus de que celui du sodium, ces lampes sont bien des
lumière bleue. lampes à vapeur de sodium.
3. La lumière bleue correspond à des radiations * Si ce spectre n’est pas constitué de raies, les lampes ne
de courtes longueurs d’onde, c’est le filament peuvent pas être des lampes à vapeur.
de l’image B qui émet le moins de radiations de
courtes longueurs d’onde.

150
Exercices similaires On mesure entre les deux raies, une longueur
❚ p. 258 et 259
aux exercices résolus ℓ = 0,7 cm = 7 mm donc Δλ = 7 × 0,085 = 0,6 nm,
32 1. La deuxième loi de Snell-Descartes s’écrit c’est bien la valeur de l’écart donnée.
pour le rayon cyan :
nverre ∙ sin i = nair ∙ sin i' Croiser les notions ❚ p. 260
sin i ' 35 1. Le Soleil délivre une lumière jaune alors que
d’où : nverre = nair ∙ .
sin i la lumière d’Arcturus est orange et celle d’Antarès
Comme nair = 1, Â = i = 30,0° et i' = 53,6°, est rouge. C’est donc le Soleil qui a sa tempéra-
sin 53,6 ture de surface la plus élevée. En effet, quand on
alors nverre = , on trouve : chauffe de plus en plus un corps, la lumière émise
sin 30,0
passe - dans cet ordre - du rouge à l’orange, puis
nverre = 1,61
au jaune, etc.
2. En observant les deux courbes, on constate que
2. On peut utiliser un spectroscope.
la valeur d’indice trouvée n’est compatible qu’avec
le verre flint, les valeurs d’indice pour le verre crown 3. On peut déduire des couleurs des étoiles deux
étant toutes inférieures à 1,53. différences majeures entre leurs spectres :
Plus précisément, en reportant la valeur n = 1,61 – il y a davantage de lumière bleue dans le spectre
sur la courbe du verre flint, on peut retrouver la du Soleil que dans les deux autres spectres (qui
valeur de longueur d’onde de la radiation cyan : n’en contiennent quasiment pas) ;
λ = 500 nm. – on pourrait observer des raies sombres sur
chaque spectre, ces raies décrivent un code-barres
34 1. On mesure à la règle, entre les valeurs 560 nm spécifique à chaque spectre témoignant ainsi des
et 665 nm, une longueur ℓ = 4,5 cm soit ℓ = 45 mm, différences de composition de l’atmosphère de
d’où le tableau de correspondance suivant : chaque étoile.
Longueur ℓ Différence de longueur d’onde Δλ 36 1. On peut trouver dans un spectroscope soit
(en mm) (en nm) un ou plusieurs prismes, soit un réseau.

45 105 2. La lumière émise par ces étoiles est polychro-


matique car on observe sur leur spectre plusieurs
1,0 2,33 couleurs, donc plusieurs radiations de longueurs
d’onde différentes.
105
665 − 560 = 105 et × 1,0 = 2,33. 3. Le spectre A contient davantage de bleu, donc
45 davantage de radiations de courtes longueurs
L’axe des longueurs d’onde est donc gradué avec
d’onde, l’étoile A qui a émis cette lumière est plus
l’échelle : 1,0 mm ⇔ 2,33 nm.
chaude que l’étoile B.
On mesure entre la graduation 560 et la raie
orange, une longueur ℓ = 1,25 cm = 12,5 mm donc 4. L’étoile A est blanche car elle est plus chaude
Δλ = 12,5 × 2,33 = 29 nm. On en déduit : que l’étoile B qui apparaît orange et dont le spectre
λ(raie orange) = 560 + 29 contient moins de radiations de courtes longueurs
λ(raie orange) = 589 nm d’onde (le violet et le bleu).

2. On mesure à la règle, entre les valeurs 585 nm 37 1. ➊ ⇔ source de lumière ➋ ⇔ fente


et 590 nm, on trouve une longueur ℓ = 5,9 cm soit ➌ ⇔ lentille convergente ❹ ⇔ prisme
ℓ = 59 mm, d’où le tableau de correspondance ➎ ⇔ écran ➏ ⇔ banc optique
suivant : 2. La figure colorée sur l’écran est un spectre.
Longueur ℓ Différence de longueur d’onde Δλ 3. La lumière en sortie du prisme est déviée vers sa
(en mm) (en nm) base, donc l’écran ne doit pas être positionné dans
l’axe du banc optique.
59 5
4. Il s’agit d’un spectre continu, qui renseigne sur la
1,0 0,085 nature de la source lumineuse : il s’agit d’un corps
chauffé, par exemple le filament d’une lampe.
5
590 − 585 = 5 et × 1,0 = 0,085. 38 1. Un gaz atomique émet de la lumière s’il est
59 excité, par exemple en étant soumis à une ten-
L’axe des longueurs d’onde est donc gradué avec
sion électrique, ce qui est le cas dans les lampes à
l’échelle : 1,0 mm ⇔ 0,085 nm.
vapeur atomique.

CHAPITRE 11 • Lumières colorées 151


2. L’élément dispersif du montage est un réseau l’on peut la confondre avec Mars, la planète rouge et
que l’on aurait pu remplacer par un prisme. dieu de la guerre chez les Romains, lorsque ces deux
3. a. On obtient un spectre de raies car la source astres se retrouvent dans la même partie du ciel.
de lumière est un gaz (excité) comme l’indique le Ayant la même couleur, peut-on en déduire que
schéma. leur température de surface est identique ?
b. Chaque raie est repérée par sa longueur d’onde λ, Justifier la réponse.
mesurée en nanomètre (nm). Corrigé :
c. Le spectre de chaque atome constitue une sorte Mars est une planète et à ce titre ne produit pas
de code-barres différent de tous les autres. On sa propre lumière (on dit que c’est une source de
peut donc connaître la nature du gaz atomique lumière secondaire). Si elle est vue rouge, c’est
émetteur en analysant son spectre. Un tel spectre qu’elle diffuse une partie de la lumière solaire
constitue donc une carte d’identité du gaz ato- qu’elle reçoit (la partie rouge justement !).
mique émetteur. Par conséquent, il n’y a aucun rapport entre sa cou-
leur et sa température de surface. On peut sans
39 1. L’étoile qui rayonne le plus dans les courtes se tromper dire que la surface émettrice ­d’Antarès
longueurs d’onde est celle dont le sommet de la est beaucoup plus chaude que celle de Mars
courbe correspond à une petite valeur de longueur puisqu’une étoile est toujours plus chaude qu’une
d’onde, il s’agit de l’étoile 1. planète (en surface mais aussi en profondeur).
2. On en déduit que cette étoile a le spectre qui
42 1. La lumière d’un laser est monochromatique
contient le plus de lumière bleue.
(en plus d’être très directive).
3. Comme la lumière de l’étoile 1 comporte davan-
2. Le laser de Chemcam sert à chauffer brutalement
tage de radiations de courtes longueurs d’onde,
les roches qu’il atteint dans le but de les vapori-
alors c’est cette étoile qui a la température de sur-
ser* superficiellement. Ceci est possible grâce à
face la plus haute.
la grande puissance du laser (une grande énergie
4. Canopus apparaît blanc-jaune et sa température délivrée pendant un temps très court), concentrée
de surface est de 6 000 °C : il s’agit de l’étoile 1 tan- sur une petite surface du fait de la grande directi-
dis qu’Antarès est l’étoile 2, plus froide et dont la vité du laser.
lumière est rouge.
3. Le spectromètre analyse la lumière émise par les
40 1. La grandeur représentée sur l’axe des ordon- vapeurs atomiques de roche.
nées est l’intensité du rayonnement. 4. Comme la lumière est émise par des gaz excités,
La grandeur représentée sur l’axe des abscisses est les spectres obtenus sont des spectres de raies.
la longueur d’onde.
5. Les pics du profil spectral correspondent à des
2. a. La lumière de la supernova est polychroma- raies différentes. On observe que les raies A, D, E, F
tique puisque l’on observe différentes couleurs ont respectivement ces longueurs d’onde (en nm) :
dans son profil spectral. 423, 443, 444, 446.
b. Le spectre est continu (on n’observe pas de raies Ces raies sont des raies d’émission de l’élément cal-
de lumière), donc la lumière est émise par un corps cium. On en déduit que la roche martienne analy-
chaud. sée contient du calcium.
c. On observe que l’intensité du rayonnement est
6. La présence d’autres raies (C et D ou B et C)
beaucoup plus grande dans le bleu que dans le
indique que la roche est constituée d’autre(s) élé-
rouge. Les observateurs qui ont eu la chance de
ment(s) chimique(s).
voir la supernova en 1987 l’ont vu bleutée.
* Il serait plus rigoureux de dire sublimer.
3. Comme le maximum du profil spectral du Soleil
est décalé vers le rouge, le Soleil émet davantage 43 › Démarche avancée
de lumière rouge que de lumière bleue, contrai- Quand on observe le panache depuis sa base (à
rement à la supernova. On peut en déduire que la la sortie du cratère) jusqu’à son point le plus haut,
surface émettrice de la supernova a une tempéra- on observe que la lave est successivement blanche,
ture plus grande que celle du Soleil. puis jaune, puis rouge.
On peut déduire des observations précédentes
41 Antarès est une étoile rouge visible dans la
que lorsque la lave s’éloigne de la chambre mag-
constellation du scorpion.
matique, sa couleur évolue du blanc (centre du
L’étymologie d’Antarès - la rivale d’Arès, dieu de la
panache) au jaune (zone intermédiaire) jusqu’au
guerre dans la mythologie grecque - rappelle que
rouge en périphérie.

152
La lave change de couleur car elle se refroidit au 2. On constate que la raie rouge est à droite de la
cours de son ascension au sein du panache. raie violette sur le spectre, ce qui correspond au
En effet, en même temps qu’elle s’éloigne de la spectre d’ordre 1.
source initiale de chaleur (la chambre magma-
45 a. Lorsque l’on utilise un réseau comme élé-
tique), elle est refroidie par l’air. Et on sait que la
ment dispersif, on obtient plusieurs spectres, ce
lumière, initialement blanche, émise par un corps
qui n’est pas le cas du prisme (obtention d’un seul
chaud passe ensuite au jaune, puis au rouge au fur
spectre).
et à mesure que le corps se refroidit.
b. On constate que pour un spectre d’ordre donné
›Démarche
› élémentaire (par exemple, le spectre d’ordre 1), les radiations
1. Quand on observe le panache depuis sa base violettes sont moins déviées que les radiations
(à la sortie du cratère) jusqu’à son point le plus rouges puisqu’elles sont plus proches de l’image
haut, on observe que la lave est successivement centrale de la fente.
blanche, puis jaune, puis rouge. c. L’ensemble de la lumière dispersée se répartit
2. Au centre du panache, la lave est blanche. sur une surface d’écran plus grande que celle éclai-
En périphérie, elle est rouge et dans la zone inter- rée à la sortie d’un prisme puisqu’avec un réseau,
médiaire, elle est jaune. on obtient plusieurs spectres : ces spectres sont
3. Au cours de son ascension, la lave s’éloigne de la donc moins lumineux que l’unique spectre obtenu
chambre magmatique. à l’aide d’un prisme.
On remarque par ailleurs que, dans le cas du
4. La lave change de couleur car elle se refroidit au
réseau, les spectres d’ordre 2 et −2 sont moins
cours de son ascension au sein du panache.
lumineux que les spectres d’ordre 1 et −1.
En effet, en même temps qu’elle s’éloigne de la
d. Avec un prisme ou un réseau, pour mieux sépa-
source initiale de chaleur (la chambre magma-
rer deux raies de longueurs d’onde proches, il faut
tique), elle est refroidie par l’air. Et on sait que la
chercher à augmenter la dispersion de la lumière.
lumière, initialement blanche, émise par un corps
– Avec un réseau, il vaut mieux utiliser le spectre
chaud passe ensuite au jaune, puis au rouge au fur
d’ordre 2 (s’il est suffisamment lumineux) puisque
et à mesure que le corps se refroidit.
la dispersion de la lumière y est plus grande, ce que
44 1. Comme la distance entre deux raies est pro- l’on observe sur la figure : ce spectre s’étale en lar-
portionnelle à la différence entre les longueurs geur davantage que le spectre d’ordre 1.
d’onde correspondantes, on peut écrire : – Avec un prisme, pour que la dispersion soit plus
λ verte − λ bleue λ rouge − λ bleue importante, il faut utiliser un verre dont l’indice
= =k
d verte−bleue drouge−bleue varie beaucoup avec la longueur d’onde, donc il
faut préférer un verre flint à un verre crown.
k ayant mathématiquement valeur de coefficient de
proportionnalité et physiquement valeur d’échelle.
Pour déterminer l’échelle : EXEMPLE D’EXPOSÉ ORAL
– on mesure à la règle la distance entre la raie On note trois différences majeures entre les spectres
rouge et la raie bleue : obtenus par dispersion de la lumière à l’aide d’un
d rouge-bleue = 7,1 cm = 71 mm prisme et ceux obtenus à l’aide d’un réseau :
– on calcule à partir des données : – un prisme ne produit qu’un seul spectre, alors
λrouge – λbleue = 610 – 460 = 150 nm qu’un réseau permet d’obtenir plusieurs spectres
répartis symétriquement de part et d’autre de
λ rouge − λ bleue 150
k= = = 2,1 l’image centrale (blanche) de la fente.
drouge−bleue 71 Les plus proches de la fente sont dits spectres
ce que l’on écrit : 2,1 nm ⇔ 1 mm. d’ordre 1 et −1, puis plus loin, on peut trouver les
On mesure la distance entre la raie verte et la raie spectres d’ordre 2 et −2, etc ;
bleue : – les radiations violettes sont plus déviées par un
dverte-bleue = 1,7 cm = 17 mm prisme que les radiations rouges, c’est le contraire
λ verte − λ bleue avec un réseau ;
=k – les spectres obtenus à l’aide d’un prisme sont
d verte−bleue
plus lumineux que ceux obtenus avec un réseau
donc λverte – λbleue = k · dverte-bleue (d’autant plus pour les ordres élevés) car la surface
d’où λverte = k · dverte-bleue + λbleue d’écran éclairée par les spectres de réseaux est
λverte = 2,1 × 17 + 460 plus grande que celle éclairée par le spectre d’un
λverte = 496 nm prisme.

CHAPITRE 11 • Lumières colorées 153


On utilise les prismes et les réseaux dans des spec- En fait, l’arc-en-ciel est engendré par des gouttes
troscopes dont une des qualités recherchée (appe- dont le diamètre est de l’ordre du millimètre et sa
lée résolution) est de pouvoir séparer des raies de formation s’explique simplement à l’aide de l’op-
longueurs d’onde proches qui, dans le cas contraire, tique géométrique. En revanche, pour les spectres
se touchent et se confondent en une unique raie. de Brocken, les gouttelettes ont un diamètre de
Pour augmenter la résolution d’un spectroscope, l’ordre de 10 μm (donc « proche » des longueurs
il faut augmenter la dispersion de la lumière : d’onde du spectre du visible) et la nature ondula-
– dans le cas d’un prisme, on choisira un verre dont toire de la lumière ne peut plus être négligée dans
l’indice varie beaucoup avec la longueur d’onde ce cas-là : le phénomène s’explique par la diffusion
(verre flint) ; de Mie, dont la théorie est difficile.
– dans le cas d’un réseau, on observera les ordres
élevés du spectre (l’ordre 2 par exemple s’il est On pourra donc utiliser cet exercice pour mettre en évi-
assez lumineux) car le spectre de ces ordres est dence toute la prudence que doit manifester le scienti-
plus étalé en largeur, donc des raies proches ont fique lorsqu’il cherche à expliquer un phénomène : ici,
plus de chance d’être séparées. le raisonnement analogique montre ses limites !
46 Il est délicat de donner une explication d’un
Acquérir des compétences ❚ p. 263
phénomène particulier si l’on ne connaît pas préci-
sément les conditions dans lesquelles il est observé. 47 › Le problème à résoudre
L’image proposée montre un « cercle en ciel », c’est- On cherche à séparer au mieux deux raies voisines
à-dire un halo coloré qui entoure l’ombre d’un ran- dont les longueurs d’onde sont comprises dans l’in-
donneur, projetée sur un voile de brouillard. tervalle 450-500 nm. Pour cela, il faut avoir la plus
Le Soleil est par conséquent dans le dos de l’obser- grande dispersion possible, donc utiliser le verre le
vateur. On peut supposer par analogie que la pro- plus dispersif, c’est-à-dire celui dont le pouvoir dis-
duction de ce halo coloré s’explique (au moins en persif est le plus grand.
partie) de la même façon que celle d’un arc-en-ciel : Pour chacun des verres, on calcule la variation d’in-
les gouttelettes d’eau (beaucoup plus petites dans dice optique Δn correspondant à Δλ (doc. 1) :
le cas d’un brouillard que dans le cas de la pluie) Δλ = 500 − 450 = 50 nm
joueraient le rôle d’un prisme en dispersant la – Pour le verre crown (doc. 2), on lit sur la courbe
lumière solaire par réfraction. Plus précisément, il y n (λ = 450 nm) ≈ 1,519 et n (λ = 450 nm) = 1,515.
aurait deux réfractions et une réflexion au sein des Donc : Δn (verre crown) = 1,519 – 1,515 = 0,004.
gouttelettes pour expliquer que le halo est visible – Pour le verre flint (doc. 3), on utilise la formule
à l’opposé du Soleil (au contraire du cas d’un « halo 10,20 × 103
solaire » qui est visible autour de l’image du Soleil). n = 1,589 + :
λ2
Dans tous les cas, quels que soient les mécanismes
10,20 × 103
de production du phénomène, il met en évidence n (λ = 450 nm) = 1,589 +
que la lumière blanche émise par le Soleil est poly- 4502
n (λ = 450 nm) = 1,639
chromatique, c’est-à-dire composée de plusieurs
10,20 × 103
lumières colorées superposées (dites couleurs n (λ = 500 nm) = 1,589 +
de l’arc-en-ciel) ou plus précisément, de multiples 5002
radiations superposées dont la longueur d’onde n (λ = 500 nm) = 1,589
varie continûment. Donc Δn (verre flint) = 1,639 – 1,589 = 0,050.
Comme Δn (verre flint) > Δn (verre crown), c’est le
Informations supplémentaires : verre flint qu’il faut utiliser.
Deux particularités du phénomène amènent à
penser qu’il ne s’explique pas simplement par la 48 ■ Lien url
réfraction et la réflexion de la lumière au sein des Ce lien fait référence au site :
gouttelettes d’eau : http://www.physagreg.fr/animations.php
– l’ouverture angulaire du halo observé est voisine Il permet d’identifier par comparaison avec les
de 10°, donc plus faible que celle de l’arc-en-ciel pri- spectres d’une base de données, la composition
maire (41°) ; chimique d’une étoile à partir de son spectre.
– le diamètre du halo dépend du diamètre des ›Analyse

gouttelettes : plus elles sont petites, plus le halo a
1. La photosphère est la surface de l’étoile émet-
une ouverture importante. On ne retrouve pas la
trice de la lumière.
même dépendance pour l’arc-en-ciel.

154
La chromosphère est l’atmosphère de l’étoile, ›Synthèse

entourant la photosphère. Pour connaître la composition de l’atmosphère
2. a. Le spectre de la lumière de l’étoile à la sortie de d’une étoile (appelée chromosphère) :
la photosphère est un spectre d’émission continu. – on réalise le spectre de cette étoile ;
b. À la sortie de la chromosphère, le spectre – on observe des raies sombres dans ce spectre et
contient des raies plus sombres. on en note les longueurs d’onde ;
– on cherche dans une banque de données, regrou-
3. On constate que les raies absorbées par un gaz
pant les raies spectrales de tous les atomes, les
ont les mêmes longueurs d’onde que celles que ce
raies dont les longueurs d’onde sont identiques aux
même gaz émet quand il est excité.
précédentes ;
4. On coche les différents atomes de telle sorte à – on en déduit ainsi les atomes présents dans la
ce que les raies d’émission qui apparaissent sur le chromosphère de l’étoile.
spectre du haut correspondent aux raies sombres
du spectre de Deneb (en dessous).
On en déduit les atomes présents dans la chromo­
sphère de l’étoile : argon, fer, sodium, titane (voir
document ci-dessous).

49 › Démarche experte Sachant que c = 3,00 × 108 m ∙ s−1, on calcule v :


Le document 1 permet de déterminer la distance d, 658,5 − 656,3
v = 3,00 × 108 ×
on a besoin de connaître la vitesse de la galaxie. 656,3
La formule donnée dans le document 1 permet de v = 1,01 × 106 m ∙ s−1
déduire la vitesse, et les longueurs d’onde sont four- Or la loi de Hubble indique (doc. 2) que la vitesse v
nies dans le document 3. d’une galaxie est proportionnelle à la distance d qui
nous en sépare :
D’après le document 3, on constate que v = H0 ∙ d
λE(Hα) < λR(Hα) (656,3 nm < 658,5 nm), donc la le coefficient de proportionnalité étant la constante
galaxie NGC1808 s’éloigne de la Terre (Doc. 1). de Hubble H0 .
Par ailleurs, d’après le document 1, pour une On peut donc utiliser cette loi pour calculer d :
galaxie qui s’éloigne à la vitesse v, on peut écrire : v
v d=
λR – λE = ∙ λE H0
c 1,01 × 106
où c est la vitesse de la lumière dans le vide. d=
2,3 × 10 −18
λ − λE
En isolant v, on a : v = c ∙ R .
λE
CHAPITRE 11 • Lumières colorées 155
4,4 × 1063 On obtient la courbe d’étalonnage λ = f(x) représen-
d = 4,4 × 1023 m = a.l. = 4,6 × 107 a.l.
9,5 × 1015 tée ci-dessous :
soit 46 millions d’années-lumière.
›Démarche
› avancée
1. D’après le document 3, on constate que
λE (Hα) < λR (Hα) (656,3 nm < 658,5 nm), donc la
galaxie NGC1808 s’éloigne de la Terre (Doc. 1).
2. D’après le document 1, pour une galaxie qui
s’éloigne à la vitesse v, on peut écrire :
v
λR – λE = ∙ λE
c
où c est la vitesse de la lumière dans le vide.
λ − λE
En isolant v, on a : v = c ∙ R .
λE b. On peut faire apparaître l’équation de la courbe
Sachant que c = 3,00 × 108 m ∙ s−1, on calcule v : de tendance :
658,5 − 656,3 f(x) = 5,10x + 379,33
v = 3,00 × 108 ×
656,3 2. On ajoute dans le tableau précédent de Libre­
v = 1,01 × 106 m ∙ s−1 Office Calc les valeurs des positions des raies
3. La loi de Hubble indique (doc. 2) que la vitesse v numérotées de 1 à 5, puis on saisit dans la cellule
d’une galaxie est proportionnelle à la distance d qui B9 l’équation de la courbe de tendance comme
nous en sépare : ci-dessous :
v = H0 ∙ d
le coefficient de proportionnalité étant la constante
de Hubble H0 .
v
d=
H0
1,01 × 106
d=
2,3 × 10 −18
4,4 × 1063
d = 4,4 × 1023 m = a.l. = 4,6 × 107 a.l.
9,5 × 1015
soit 46 millions d’années-lumière.
50 1. On utilise le logiciel libre LibreOffice Calc. En « étirant » la cellule B9 jusqu’à la cellule B13,
a. On remplit un tableau de mesures : voir le tableur calcule les autres valeurs de longueurs
ci-dessous. d’onde :

On constate que certaines valeurs de longueurs


d’onde sont manquantes. 3. On compare ces valeurs à celles des données de
Par défaut, la première colonne regroupe les l’exercice : les raies numérotées de 1 à 4 sont les
valeurs portées en abscisses tandis que la deu- raies de l’hydrogène H. On en déduit que l’atmos-
xième colonne représente les ordonnées. phère de Véga contient de l’hydrogène.

156
THÈME 3 CHAPITRE

12
ONDES ET SIGNAUX

Signaux et capteurs
Manuel p. 266

LE PROGRAMME
• 3. Signaux et capteurs la santé, de la bioélectricité, etc., où de nombreux
Les signaux électriques sont très présents dans la capteurs associés à des circuits électriques sont
vie quotidienne. L’électricité est un domaine riche mis en œuvre pour mesurer des grandeurs phy-
tant sur le plan conceptuel qu’expérimental, mais siques et chimiques. Le volet expérimental de cet
délicat à appréhender par les élèves car les gran- enseignement fournira l’occasion de sensibiliser les
deurs électriques ne sont pas directement « per- élèves aux règles de sécurité et de les amener à uti-
ceptibles ». Aussi doit-on particulièrement veiller à liser des multimètres, des microcontrôleurs asso-
préciser leur signification physique et à leur donner ciés à des capteurs, des oscilloscopes, etc.
du sens, dans la continuité des enseignements du Notions abordées au collège (cycle 4)
collège. Outre les principales lois, le programme
Circuits électriques, dipôles en série, dipôles en
met l’accent sur l’utilisation et le comportement de
dérivation, boucle, unicité de l’intensité dans un
dipôles couramment utilisés comme capteurs.
circuit série, loi d’additivité des tensions, loi d’addi-
Les champs d’application peuvent relever des trans-
tivité des intensités, loi d’Ohm, règles de sécurité,
ports, de l’environnement, de la météorologie, de
énergie et puissance électriques.

Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation

Loi des nœuds. Loi Exploiter la loi des mailles et la loi des nœuds dans un circuit électrique
des mailles. comportant au plus deux mailles.
Mesurer une tension et une intensité.

Caractéristique tension- Exploiter la caractéristique d’un dipôle électrique : point de fonctionnement,


courant d’un dipôle. modélisation par une relation U = f(I) ou I = g(U).
Résistance et systèmes Utiliser la loi d’Ohm.
à comportement de type Représenter et exploiter la caractéristique d’un dipôle.
ohmique. Capacités numériques : représenter un nuage de points associé à la
Loi d’Ohm. caractéristique d’un dipôle et modéliser la caractéristique de ce dipôle à l’aide
d’un langage de programmation.
Capacité mathématique : identifier une situation de proportionnalité.
Capteurs électriques. Citer des exemples de capteurs présents dans les objets de la vie quotidienne.
Mesurer une grandeur physique à l’aide d’un capteur électrique résistif. Produire et
utiliser une courbe d’étalonnage reliant la résistance d’un système avec une grandeur
d’intérêt (température, pression, intensité lumineuse, etc.).
Utiliser un dispositif avec microcontrôleur et capteur.

POUR VÉRIFIER LES ACQUIS ❚ p. 266 ›Exemple


› de réponse attendue
pile
conducteur ohmique
 SITUATION 1
Il s’agit ici de vérifier que les élèves sont familiers
des notions de circuit série et circuit en dérivation,
déjà introduites au cycle 4.

moteur

lampe

157
– Les dipôles sont en série s’ils forment une seule U = R × I, donc le graphique est une droite.
boucle, donc ici, la pile, la lampe et le moteur sont Le graphique bleu correspond au conducteur
les dipôles en série. étudié.
– Les dipôles sont en dérivation s’ils forment au
› classe de 2de
›En
moins deux boucles, donc ici, le conducteur
La loi d’Ohm est travaillée sur le conducteur
ohmique et le moteur sont les dipôles en dérivation.
ohmique et les capteurs résistifs.
› classe de 2de
›En L’étude des points de fonctionnement des dipôles
Les élèves vont réaliser des circuits série et des est également abordée et les élèves construisent
circuits en dérivation. Ils doivent également être ces représentations graphiques.
capables de mesurer des tensions et des intensités. Dans les activités 3 et 4, les élèves sont conduits
Dans l’activité 1, les mesures de la tension et de à réaliser et exploiter les caractéristiques d’un cap-
l’intensité, délivrées par un port USB, amènent les teur résistif de température et d’éclairement.
élèves à mettre en œuvre ce type de circuits.

ACTIVITÉS
 SITUATION 2
Il s’agit ici de vérifier la maîtrise par les élèves des p. 268 ❚ ACTIVITÉ 1
lois d’unicité et d’additivité des tensions et des Mesure d’une tension
intensités apprises au collège. La notion de dipôle et d’une intensité�������������������� Tâche complexe
et de bornes est également réactivée.
Commentaires pédagogiques
›Exemple
› de réponse attendue et compléments expérimentaux
Dans un circuit série, la tension vérifie la loi d’ad- La connectique USB est quotidiennement utili-
ditivité et dans un circuit en dérivation, la tension sée par les élèves pour recharger des appareils
vérifie la loi d’unicité. mobiles. Cette activité propose donc d’utiliser un
D’après la loi d’additivité des tensions (appelée port USB comme générateur électrique d’un circuit
aussi loi des mailles), la tension aux bornes de électrique simple.
dipôles en série s’ajoute. L’objectif est de permettre aux élèves de réinvestir
Pour produire une tension plus élevée, on associe les connaissances acquises au collège sur les cir-
donc les deux citrons en série. cuits électriques et les mesures de tension et d’in-
› classe de 2de
›En tensité du courant.
Les lois de l’électricité figurent explicitement au Remarque de mise en œuvre : afin de procéder aux
programme de la classe de 2de. mesures de manière aisée, il est possible de section-
Dans les activités proposées, les élèves exploitent ner un câble USB mâle-femelle et d’équiper les fils
ces lois pour prévoir théoriquement les valeurs des rouge et noir de fiches usuelles. Les élèves peuvent
tensions et des intensités qui sont mesurées expé- ainsi connecter les multimètres simplement.
rimentalement à l’aide de multimètres ou de carte › problème à résoudre
›Le
à microcontrôleur. – Le port USB permet de mesurer la tension U et
l’intensité du courant I (photo du doc. 1). Il faut
 SITUATION 3 donc utiliser les multimètres.
Le voltmètre se branche en dérivation et l’ampè-
Il s’agit ici de vérifier que les élèves ont connais-
remètre en série. Le circuit doit être fermé pour
sance de la loi d’Ohm rencontrée en classe de 3e.
fonctionner.
Il s’agit également d’approcher la notion de carac-
téristique intensité-tension. A
La situation permet également de faire le lien entre
une relation de proportionnalité et la représenta-
V
tion graphique correspondante. USB
appareil
à charger
›Exemple
› de réponse attendue
Un conducteur ohmique est caractérisé par sa
résistance R.
Pour un conducteur ohmique qui vérifie la loi
d’Ohm, la variation de la tension U à ses bornes en
fonction de l’intensité I du courant est linéaire :

158
Voici le schéma du montage électrique : Partie de commande

A plt.plot(x,y,’ob’)
pente, intercept, r_value, p_value, std_
err = stats.linregress(x,y)
V x1=np.linspace(np.min(x),np.max(x),500)
y1=pente*x1+intercept
plt.plot(x1,y1,’-r’)
– La valeur, délivrée par le port USB, mesurée est plt.text(0.004,2,»U
Umesurée = 5,03 V, celle indiquée dans le document 2 =%.2f»%pente+»xI %.4f»%intercept)# On met
en forme et on affiche les résultats en
est Udonnée = 5,13 V.
console
Ces deux valeurs sont proches, le résultat de la
print(«Coefficient directeur de la
mesure est cohérent avec la donnée. droite : «,pente, chr(937))
– On mesure l’intensité Iordinateur, on trouve : print(«Ordonnée à l’origine :
Iordinateur = 95,44 mA «,intercept, »V »)
L’intensité du secteur est Isecteur = 937 mA. plt.xlabel(“intensité I (A)”)
D’après le document 3, on voit que l’intensité du plt.ylabel(«tension U (V) »)
courant I et la durée de charge Δt sont inversement plt.title(«Caractéristique
proportionnelles, donc Δt est petit si I est grand. intensité-tension »)
La durée de charge sera donc plus courte avec un
plt.show()
adaptateur secteur.
Conclusion :
D’après l’étude effectuée, il est plus rapide de rechar- Dans la partie d’initialisation, il est nécessaire de
ger un appareil mobile avec un adaptateur secteur définir :
qu’avec un port USB d’ordinateur car la valeur de – les bibliothèques à importer :
l’intensité du courant est plus grande avec le premier • la bibliothèque ‘numpy’ permet ici de générer
dispositif. des listes (array) qui se comportent comme des
vecteurs,
p. 269 ❚ ACTIVITÉ 2 • la bibliothèque ‘matplotlib.pyplot’ contient toutes
LED et résistance de protection�������������� TP les fonctions permettant le tracé de graphiques,
• la bibliothèque ‘scipy’ contient des outils mathé-
Commentaires pédagogiques matiques comme ‘lineregress’ qui calcule les para-
et compléments expérimentaux mètres d’une régression linéaire effectuée sur une
Cette activité consiste à relever expérimentalement série de points ;
la caractéristique intensité-tension d’un conduc- – les variables du programme et leur valeur initiale :
teur ohmique. • on note les différentes valeurs de l’intensité du
Cette activité permet également d’initier les élèves à courant (en milliampère),
la réalisation d’un graphique, puis d’une régression • on convertit les milliampères en ampère,
linéaire en utilisant un programme Python fourni. • on note les différentes valeurs de la tension.
■■ Programme Python ❚ p. 269 Dans la partie de commande, il est demandé :
(→ disponible sur les manuels numériques enseignant – de construire le tracé des points expérimentaux
et élève, et sur le site lycee.editions-bordas.fr) sur le graphique ;
Les programmes Python présentent une structure – de calculer la régression linéaire ;
commune : la partie d’initialisation et la partie de – de construire la droite de la régression linéaire
commande. sur le graphique ;
Partie d’initialisation – d’ajouter sur le graphique l’équation de la droite
moyenne ;
import numpy as np – d’ajouter un titre pour chaque axe et pour le
import matplotlib.pyplot as plt graphique ;
from scipy import stats
– d’afficher le graphique et le résultat de la
x = np.array([0.0, 0.9, 2.1, 3.1, 3.9, modélisation.
5.0, 6.0, 7.1, 8.0, 9.2, 9.9,
11.0,11.9])
x=x/1 000
y = np.array([0, 1, 2, 3.2, 4, 4.9, 5.8,
7, 8.1, 9.1, 10, 11.2, 12])

CHAPITRE 12 • Signaux et capteurs 159


›Mesures
› et analyse ›Synthèse

Voici le schéma du montage électrique : 3 a. Le fabricant indique (doc. 1) 1 kΩ ± 5 %, soit
1 000 Ω ± 5 %, d’où l’intervalle de valeurs [950 ; 1 050].
La valeur expérimentale obtenue est 1 007 Ω, cohé-
COM rente avec la valeur indiquée par le fabricant.
A b. À l’aide du graphique, pour la tension U = 15,8 V,
l’intensité du courant est I = 0,016 A.
U
La puissance P est :
P = U · I = 15,8 × 0,016 soit P = 0,25 W.
I
Cette valeur est la limite annoncée par le fabricant.

V
COM
p. 270 ❚ ACTIVITÉ 3
1 a. Voici la représentation de la caractéristique
Étalonnage
intensité-tension :
d’un capteur������������ TP Démarche d’investigation
tension U(V)
12 Commentaires pédagogiques
10 et compléments expérimentaux
8 Dans cette activité, les élèves découvrent le capteur
6 « thermistance » et la notion d’étalonnage.
4 Les élèves sont ainsi amenés à mesurer la tempé-
2
rature d’un échantillon d’eau et la résistance aux
intensité I (A) bornes de la thermistance.
0
0,000 0,002 0,004 0,006 0,008 0,010 0,012 Remarque de mise en œuvre : le thermomètre numé-
rique doit avoir un temps de réponse suffisamment
b. Les points sont alignés et la droite passe par l’ori- court.
gine, ils peuvent être modélisés par une fonction L’utilisation d’un échantillon d’eau salée réfrigé-
linéaire. rée permet d’élargir la gamme de températures à
c. La loi d’Ohm : mesurer.
La tension UAB aux bornes d’un conducteur ohmique
parcourue par un courant d’intensité IAB s’écrit : ›Pistes
› de résolution
UAB = R · IAB 1 Lorsque la température augmente, la résis-
avec R la résistance du conducteur ohmique. tance du dipôle diminue et inversement.
Il existe une relation linéaire entre U et I, d’où 2 a. Expérience : on utilise un bain d’eau froide
la cohérence avec la fonction mathématique que l’on réchauffe et dans lequel on place un ther-
proposée. momètre et la thermistance à étudier.
2 b. Après réalisation de mesures, on obtient la
courbe d’étalonnage suivante :
tension U (V)
12 R (Ω)
10
8
6
R salle
4
2
intensité I (A) T (°C)
0
Tsalle
0,000 0,002 0,004 0,006 0,008 0,010 0,012

a. L’ordonnée à l’origine est : − 0,02527… ›Conclusion



La valeur du coefficient directeur est 1 006,768… 3 a. On mesure la résistance dans la salle de
b. On en déduit la résistance R = 1 007 Ω.
classe : Rsalle = … Ω, on en déduit (d’après la courbe)
Pour le dipôle étudié, la valeur du coefficient direc-
la température ambiante de la salle de classe :
teur correspond à la valeur de la résistance.
Tsalle = 22 °C.
b. Cette valeur est cohérente avec celle indiquée
par le thermomètre.

160
p. 271 ❚ ACTIVITÉ 4 Partie de commande
Capteur de lumière���������������������������������� TP void loop() {
Commentaires pédagogiques //affichage des résultats de l’entrée A0
dans le moniteur
et compléments expérimentaux
Valeur=analogRead(analogPin);
Cette activité permet aux élèves de mettre en Tension=Valeur*5.0/1023;
œuvre un capteur de lumière (LDR) et de l’intégrer Serial.println(Tension);
dans un montage à microcontrôleur. delay (1 000); //1000ms entre deux
mesures successives
Les élèves sont ainsi conduits à tester les interac-
//choix du seuil de basculement de la LED
tions entre le capteur, le microcontrôleur et l’ac- ici 2V
tionneur (LED). if (Tension > 2) {
La fonction de mesure offerte par le microcontrô- digitalWrite(ledPin,LOW);
leur est aussi rencontrée. }else{
digitalWrite(ledPin,HIGH);}}
■■ Programme Arduino ❚ p. 271
(→ disponible sur les manuels numériques enseignant
Dans la partie d’initialisation, il est nécessaire de
et élève, et sur le site lycee.editions-bordas.fr)
définir :
Les programmes Arduino présentent une struc- – les éléments de la carte qui seront utilisés : « ana-
ture commune : la partie d’initialisation et la partie logPin » pour indiquer que le signal d’entrée sera en
de commande. A0 et « ledPin » pour indiquer que le signal de sortie
Partie d’initialisation sera sur la borne 9 ;
– les variables du programme et leur valeur initiale :
// definition des variables
« Valeur » (qui sera égale à celle de l’entrée A0) et
int analogPin=0; //utilisation de l’entrée
« Tension » (pour convertir cette valeur en volt).
A0
int Valeur=0; Dans la partie de commande, il est demandé :
float Tension=0; – d’associer les variables aux grandeurs mesurées :
int ledPin=9; //utilisation de l’entrée 9 « Valeur » est égal à ce qui est mesuré sur A0 et
void setup() { « Tension » est le résultat de la conversion en volt
Serial.begin(9600); // connexion (pas de 1023 pour une tension de 5 V) ;
carte-ordinateur – de relever le résultat de la mesure toutes les
pinMode(ledPin,OUTPUT); //LED en sortie secondes ;
} – de définir la boucle de commande généralement
fondée sur une condition. Ici, si « Tension » dépasse
2 V, la diode est éteinte, sinon elle est éclairée.
Voici le montage expérimental proposé dans le livre
élève (ici, le schéma est corrigé par rapport à celui du
livre élève) :

R1

LDR

LED
R2

CHAPITRE 12 • Signaux et capteurs 161


›Expérience
› et analyse b. Si l’intensité maximale que peut
2 Le fonctionnement est correct. Lorsque l’on recevoir la lampe est de 150 mA, on
cache la LDR, la diode s’éclaire. doit utiliser le calibre 200 mA car le
calibre doit être toujours supérieur
3 Entre les bornes 5V et GND, on mesure la ten-
à la valeur maximale mesurée.
sion : UP = 5 V.
c. Les fils de connexion sont conve-
a. Lorsque l’éclairement de la photorésistance LDR
nablement branchés sur le multi-
diminue, la valeur de la tension UP diminue.
mètre car le fil rouge est sur la borne
b. On obtient un éclairage de la diode à partir de la
mA et le fil noir sur la borne COM.
valeur 2 V de la tension UP. Cette valeur correspond
à la valeur seuil indiquée par le programme.
4 a. On augmente la valeur de seuil, par exemple
à 3 V.
L’allumage de la LED est alors provoqué par une
ombre légère.
b. La mesure, à l’aide du multimètre, donnée est
3,1 V. Cette valeur est cohérente.
›Synthèse

5 Les valeurs affichées sur le moniteur sont voi-
sines de celles mesurées avec le voltmètre.

EXERCICES

fil noir fil rouge


Vérifier l’essentiel ❚ p. 276

1 B et C. 2 A. 3 A. 9 1. a. et b. Schéma normalisé :
4 A et C. 5 B. 6 C. maille maille

7 A.

Acquérir les notions


V M
›Lois
› des circuits électriques ❚ p. 277

8 1. a. et b. Le circuit électrique est constitué d’une


pile, d’une lampe et d’un multimètre (ampèremètre). nœud
Schéma normalisé :
2. Tous les dipôles sont en dérivation, la tension à
A leurs bornes est la même. La mesure réalisée avec
le voltmètre permet donc de connaître la tension
aux bornes de la pile.
3. Voir schéma ci-dessus : 2 nœuds et 2 mailles.
10 1. Il s’agit de voltmètres en dérivation.
2. a. Il faut positionner le sélecteur du multimètre : 2.

sur le mode A (zone rose sur l’image suivante) pour


réaliser une mesure d’intensité de courant.

162
Schéma normalisé : IM = 280 mA
La résistance et la lampe sont sur la même branche,
donc IR = IL = 140 mA.
V G V ›Caractéristiques
› d’un dipôle ❚ p. 278

13 1. Matériel : générateur à tension variable, volt-


mètre, ampèremètre, fils de connexion, varistance.
2. La courbe est bornée, les valeurs de Imax et Umax
V sont : Imax = 540 mA et Umax = 9,4 V.
3. Les voltmètres sont montés en dérivation, la loi 3. Pour une tension de 5 V, la valeur du courant qui
d’additivité des tensions s’applique : traverse ce dipôle, est 100 mA.
Uvoltmètre milieu = Uvoltmètre gauche + Uvoltmètre droite 14 1. Schéma normalisé :
(Sur la photo, le voltmètre du milieu affiche la
valeur de 12,06 V, celui de droite 6,09 V et celui de A
gauche a l’écran caché.)
Donc : Uvoltmètre gauche = Uvoltmètre milieu − Uvoltmètre droite.
Uvoltmètre gauche = 12, 06 − 6,09 = 5,97 V.
La valeur affichée sur l’écran caché est 5,97 V.
4. Les deux lampes sont en série, elles sont donc 2. Caractéristique tension-intensité :
parcourues par la même intensité de courant. I (mA)
100
11 1. Schéma normalisé :

V 80
R
G
60

L
40
M

2. Aux bornes du générateur G, la tension vérifie la 20


loi d’additivité, donc :
UG = UL + UM + UR U (V)
UM = UG − UL – UR 0
0,0 0,2 0,4 0,6
UM = 12,1 – 4,6 – 3,2
UM = 4,3 V 3. a. La diode est parcourue par un courant à partir
d’une valeur de tension minimale de 0,2 V.
12 1. Schéma normalisé :
b. La tension U = 0,52 V permet d’obtenir un cou-
IL rant d’intensité I = 60 mA.
15 A : cette caractéristique ne peut pas représen-
A ter les points de fonctionnement (I ; U) du dipôle D
car la courbe est une succession de segments.
M B : cette caractéristique ne peut pas représenter les
points de fonctionnement (I ; U) du dipôle D car la
A représentation est complètement irrégulière.
C : cette caractéristique ne peut pas représenter les
IG points de fonctionnement (I ; U) du dipôle D car la
droite ne correspond pas aux résultats des élèves.
2. Ce circuit comporte 2 nœuds et 2 mailles. D : cette caractéristique peut représenter les points
de fonctionnement (I ; U) du dipôle D car c’est la
3. On applique la loi des nœuds : I = I1 + I2
meilleure modélisation proposée.
IG = IM + IL
IM = IG − IL
IM = 420 − 140

CHAPITRE 12 • Signaux et capteurs 163


16 1. On cherche sur la courbe donnée le point de 2. La caractéristique est représentée par une droite
fonctionnement pour la valeur 200 mA, soit 0,2 A, qui passe par l’origine, donc les valeurs de la tension
on trouve une tension de 1 V. et de l’intensité du courant sont proportionnelles.
Une tension de 1 V doit être appliquée à la lampe La caractéristique est modélisée par une fonction
pour qu’elle commence à briller. linéaire.
P 3. Le calcul du coefficient directeur donne la valeur
2. a. À partir de la donnée P = U · I, on déduit I = .
U de la résistance : R = 250 Ω.
Les valeurs nominales de la lampe sont 12 V-10 W,
20 1. a. La valeur de la résistance dépend de
10
donc I = = 0,83 A. l’éclairement.
12
b. Pour un éclairement de 300 lux, la valeur de la
b. Cette valeur est cohérente avec la caractéris-
résistance est estimée à 6 × 106 Ω.
tique car, par lecture graphique, on retrouve une
valeur proche. 2. a. La photorésistance est un capteur dit « non
linéaire », la caractéristique ne peut pas être modé-
3. La valeur 1 A dépasse la valeur maximale admis-
lisée par une fonction linéaire.
sible qui est environ de 0,85 A sur le graphique.
b. Non, la variation de la valeur de la résistance
La lampe sera détériorée.
est beaucoup plus marquée pour les faibles
›Conducteurs
› ohmiques et capteurs ❚ p. 279 éclairements.

17 1. On sait que la tension U aux bornes d’un 3. Exemples : éclairage automatique, détecteur de
conducteur ohmique de résistance R, parcouru par présence, luxmètre.
un courant d’intensité I est : 21 1. Exemples : thermomètre, thermostat, métro.
U=R·I
2. Courbe R(T) :
U=R·I
U = 330 × 73 × 10−3 R (MΩ)
U = 24 V 3
2. À partir de la donnée P = U · I, on calcule P.
P = 24 × 73 × 10−3 2
P = 1,8 W
1
P > 1 W, donc ce conducteur ohmique ne peut pas
être utilisé dans ce circuit. T (°C)
0
18 1. Matériel : générateur à tension variable, volt- 0 10 20 30 40 50 60 70

mètre, ampèremètre, fils de connexion, conduc- 3. Par lecture graphique, la température vaut 22 °C.
teur ohmique.
4. La courbe R(T) est une courbe d’étalonnage car
2. L’intensité du courant vaut 13 mA = 0,013 A. elle permet de relier R et T.
U
3. U = R · I donc R = .
I Exercices similaires
❚ p. 280 et 281
R=
6
= 4,6 × 102 Ω aux exercices résolus
0,013
23 1. Le voltmètre est branché en dérivation, l’am-
4. Pmax = Umax · Imax donc : pèremètre en série.
Pmax = 10,8 × 23 × 10−3 = 0,25 W
+ –
19 1. Caractéristique tension-intensité :
I(mA)
A
30

20

10
V
U (V)
0
0 1 2 3 4 5 6 7 2. Pour un conducteur ohmique, la caractéristique
est une droite qui passe par l’origine.

164
3. Caractéristique intensité-tension : Croiser les notions ❚ p. 282

U (V) 26 › Démarche avancée


Schématiser le circuit afin d’identifier la position de
20 chaque dipôle.
L’exploitation de la loi des mailles permet d’établir
la relation entre les tensions aux bornes des dipôles
15
et conduit à la valeur de la tension aux bornes de
la résistance R.
10 L’écriture de la loi d’Ohm permet d’aboutir à la
valeur de la résistance.
Schéma normalisé :
5
L

I(A)
0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 G
R
4. D’après le cours, on sait que la résistance R d’un G’
conducteur ohmique correspond au coefficient
directeur de sa caractéristique.
La caractéristique ici est représentée par une droite UG + UG’ = UL + UR
y = a · x, donc son coefficient directeur est de la UR = UG + UG’ − UR
y UR = 1,5 + 1,5 − 1,2
forme a = .
x UR = 1,8 V
En remplaçant a par R, on a :
UR
y U UR = R · I donc R = .
R= = I
x I 1,8
R= × 10−3
20 18
R=
0,42 R = 100 Ω
R = 48 Ω La plus petite valeur de résistance qui permet de
protéger la LED est 100 Ω.
25 1. Graphique :
›Démarche
› élémentaire
R (kΩ)
1. Schéma normalisé :
10 L

8 G
R
G’
6

4
2. a. UG + UG’ = UL + UR
UR = UG + UG’ − UR
UR = 1,5 + 1,5 − 1,2
2 UR = 1,8 V
U
b. UR = R · I donc R = R .
E (lux) I
0
1,8
0 100 200 300 400 500 600 R= × 10−3
18
2. On n’obtient pas une droite, donc ce capteur
R = 100 Ω
n’est pas linéaire.
27 1. a. Le multimètre ainsi utilisé est nommé
3. Par lecture graphique, lorsque R = 7,5 kΩ,
E = 120 lux. ohmètre.
b. La grandeur mesurée est la résistance.
2. a. D’après la loi d’additivité des intensités
(appelée aussi loi des nœuds), une association en

CHAPITRE 12 • Signaux et capteurs 165


dérivation permet d’obtenir l’intensité du courant la 2. a. Caractéristique intensité-tension :
plus élevée.
U (V)
b. Pour des dipôles associés en dérivation : 10
– la loi d’additivité des intensités permet d’écrire :
I = I1 + I2
– la loi d’unicité des tensions permet d’écrire :
U = U1 = U2
U1 = U2 donc R1 · I1 = R2 · I2. 5
Comme R1 = R2 = R, alors R · I1 = R · I2 d’où I1 = I2.
U = R · (I1 + I2)
Comme I1 = I2 alors U = R · (I + I), soit U = R · 2I, donc :
U I (mA)
I= 0
2R 0 20 40 60 80 100
U = 12 V et R = 21 Ω (21 : valeur indiquée par l’écran
b. La valeur de la résistance est égale au coefficient
du multimètre), alors :
directeur de la droite : R = 100 Ω.
12
I= 30 ■ Animation
2 × 21
I = 0,29 A (→ disponible par l’application Bordas Flashpage, ainsi
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
28 1. On applique la loi d’Ohm : U = R · I ›Intensité
› et tension électriques ❚ p. 282
U Cette animation permet de simuler la mesure de la
donc I = .
R tension aux bornes de deux conducteurs ohmiques
4,5
I= = 9,6 mA associés en série ainsi que l’intensité du courant
470 dans le circuit.
2. a. Schéma normalisé : Les caractéristiques tension-intensité correspon-
I’
dantes sont tracés en temps réel. Il est possible de
G modifier la résistance du premier dipôle ainsi que
la tension du générateur.
1. a. On utilise un ampèremètre et deux voltmètres.
b. Schéma normalisé :
R1 R2
G A
R3
V V
b. D’après la loi des nœuds : I ′ > I.
c. On a :
U = R3 · I 2' = (R1 + R2) · I1' et I ′ = I1' + I 2' ,
2. a. La loi d’additivité des tensions s’écrit :
U U 4,5 4,5
d’où I ′ = + = + UG = U1 + U2
R1 + R2 R3 470 + 270 330
Or UG = 5,4 V et U1 + U2 = 3,6 + 1,8 = 5,4 V.
I ′ = 20 mA
La loi d’additivité est bien vérifiée.
29 1. Schéma normalisé : U
b. La loi d’Ohm s’écrit : U = R · I donc I = .
I
3,6 R
I= = 36 mA. Cette valeur est cohérente.
100
+ U 1,8
G c. R = = × 10−3
U
I 36

R = 50 Ω
3. a. Les droites représentent les caractéristiques
La position de l’ampèremètre est celle du rond du des deux conducteurs ohmiques.
haut et la position du voltmètre est celle du rond b. Les valeurs affichées sont cohérentes avec les
de droite. valeurs graphiques.

166
c. La caractéristique de plus forte pente corres- R2 = 150 Ω
pond bien à la résistance la plus élevée. 4. Calculons I dans le circuit C pour une tension U
31 1. Caractéristiques intensité-tension : de 6 V par exemple.
Le circuit C est un circuit en dérivation, la loi des
U (V)
nœuds permet d’écrire :
2 1
I = I1 + I2 donc :
8 U U 6 6
I= + soit I = + ;
R1 R2 100 150
6
I = 0,1 A. Ce résultat est cohérent avec la caracté-
ristique ➌.
33 1. a. Sur la caractéristique, on observe deux
4
zones :
– une zone où l’intensité du courant est nulle, la
2 diode se comporte comme un interrupteur ouvert ;
– une zone où l’intensité est non nulle.
I (mA) b. Par lecture graphique, la tension de seuil de la
0
0 10 20 30 40 50
diode vaut 5 V.
2. a. Au-delà de la tension de seuil Us, la caractéris-
2. Seul le dipôle D2 a une caractéristique linéaire.
tique de la diode est linéaire comme un conducteur
Le dipôle D2 est donc un conducteur ohmique.
ohmique.
3. La caractéristique d’un conducteur ohmique est b. Le coefficient directeur de cette droite vaut 3 Ω.
une droite qui passe par l’origine, ce qui explique
son appellation de « dipôle linéaire ». 34 Au xxe siècle, le physicien américain, Clarence
Zener, décrivit les propriétés de matériaux qui
32 1. D’après le cours, on sait que la résistance furent exploitées ultérieurement pour développer
R d’un conducteur ohmique correspond au coeffi- les diodes portant son nom : les diodes zener.
cient directeur de sa caractéristique. La caractéristique tension-courant d’une diode
La caractéristique ➋ ici est représentée par une zener est représentée ci-dessous :
droite y = a ∙ x, donc son coefficient directeur est de
I (A)
y
la forme a = .
x 0,06
En remplaçant a par R1, on a :
y U 0,05
R1 = =
x I
0,04
6
R1 =
60 × 10 −3 0,03
R1 = 100 Ω
2. Pour une valeur de l’intensité I donnée, la valeur 0,02

de la tension sera plus grande pour une association


0,01
en série que pour une association en dérivation.
La caractéristique ➊ correspond donc au circuit B
0,00 U (V)
et la caractéristique ➌ au circuit C. 0 1 2 3 4 5 6 7
3. Le circuit B est un circuit série, la loi des mailles
1. Pourquoi peut-on affirmer que la tension aux
permet d’écrire : U = U1 + U2 donc :
bornes de la diode zener est indépendante du cou-
U = (R1 + R2) ∙ I
rant qui la traverse ?
U = R1 ∙ I + R2 ∙ I
R2 ∙ I = U − R1 ∙ I 2. Quelle est la valeur de la tension limite que cette
diode peut atteindre ?
U – R1 · I
R2 = Corrigé :
I
1. Au-delà de la tension de seuil, la tension aux bornes
Le circuit B est associé à la caractéristique ➊, donc
d’une diode zener est constante et indépendante de
pour U = 6 V, I = 24 mA, alors :
la valeur de l’intensité du courant qui la traverse.
6 − 100 × 24 × 10 −3
R2 = 2. Par lecture graphique, cette tension vaut 6,5 V.
24 × 10 −3
CHAPITRE 12 • Signaux et capteurs 167
35 1. La relation donnée par le fabricant entre U R (W )
et I n’est pas linéaire, ce dipôle n’est pas un conduc-
800
teur ohmique.
2. Caractéristique tension-intensité : 600

I (A)
400
1,0

200

0
0 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400 1 600
E (lux)
0,5
La caractéristique intensité-tension U = f(I) est une
droite passant par l’origine de la forme y = a ∙ x, avec
a le coefficient directeur de la droite.
Les valeurs trouvées de la résistance R corres-
U (V)
0,0 pondent aux coefficients directeurs des caracté-
0 2 4 6 8 10 12 ristiques intensité-tension, donc R = a, d’où les
représentations suivantes avec ci-dessous un
36 1. La valeur de la résistance est égale au coef- exemple de valeurs pour tracer les droites :
ficient directeur de la caractéristique. On observe
que la valeur du coefficient directeur diminue E (en lux) 100 500 1 500
lorsque la température augmente. Donc, la résis-
tance baisse quand la température augmente. R (en Ω) 550 180 80

2. a. Schéma normalisé : Si on choisit : x = 30 mA = 30 × 10−3 A


I
y = R × 30 × 10−3 16,5 V 5,4 V 2,4 V

UG UL U (V)
20 100 lux

500 lux
UT

b. On applique la loi des mailles (additivité des ten- 10


sions) : UG = UL + UT. 1 500 lux
3. Pour que la lampe brille, il faut : 5V
UL = 3,5 V et IL = 450 mA.
D’après la caractéristique, cette intensité corres- I (mA)
0
pond à une tension UT = 2,5 V. 0 20 30 60 100
On a donc : UG = 3,5 + 2,5 = 6 V.
4. À 60 °C pour une tension de 6 V, la tension aux b. Par lecture graphique, pour une tension de 5
bornes de la thermistance vaut 2,5 V. V, on mesure l’intensité du courant : celle-ci passe
On a une intensité de 200 mA d’après la caractéris- d’environ de 10 mA à 60 mA. L’affirmation est donc
tique. La lampe ne brillera donc pas correctement. vérifiée en ordre de grandeur.
2. Pour un éclairement de 100 lux, Rp = 550 Ω et
37 1. a. Le graphique donné permet de détermi-
d’après l’énoncé, Rr = 50 Ω.
ner les valeurs de la résistance R pour les trois éclai-
UG = R ∙ I = (Rp + Rr) ∙ I et I = 20 mA car le relais se
rements proposés :
déclenche à cette valeur d’intensité de courant.
R100 lux = 550 Ω, R500 lux = 180 Ω, R1 500 lux = 80 Ω.
UG = (550 + 50) × 20 × 10−3
UG = 12 V. Pour un éclairement de 100 lux, il faut
une tension de 12 V.

168
38 EXEMPLE D’EXPOSÉ ORAL Ces deux valeurs permettent de calculer l’intensité
La caractéristique proposée présente deux zones maximale du courant.
distinctes : La loi des mailles s’écrit : I = I1 + I2.
– une zone où l’intensité du courant augmente U
La loi d’Ohm s’écrit : U = R · I1 donc I1 = .
quand la tension aux bornes du dipôle augmente ; R
– une zone où l’intensité du courant est nulle pour U
D’où : I = + I2.
toute valeur de la tension. R
Dans cette seconde zone, tout se passe comme si Par lecture graphique, on obtient une tension de
le courant ne circulait plus dans le dipôle. Cette seuil de 0,4 V.
situation correspond à un dipôle détérioré qui se Pour que la LED s’éclaire, il faut que I2 ≥ 0, ce qui
comporte comme un interrupteur ouvert. Il est U U
est équivalent à Imax − S ≥ 0, d’où : Imax ≥ S ;
probable que les élèves aient dépassé la puissance R R
admissible par le dipôle en sortant de son domaine US 0,4
= = 10.
de fonctionnement. R 40
US
39 L’ordre de grandeur de la masse d’une fourmi = 10 donc Imax ≥ 10 mA.
est de 100 mg. Elle exerce donc sur le capteur une R
La valeur de l’intensité du courant Imax à partir de
force d’environ 1 N. laquelle la DEL étudiée va s’allumer pour signaler
Sur les capteurs de pression, appelés aussi jauges une surintensité est 10 mA.
de contrainte, une variation de 1 N peut se traduire
par une variation de résistance de plusieurs ohms, ›Démarche
› avancée
ce qui est tout à fait mesurable. 1. La loi des mailles s’écrit : I = I1 + I2.
U
La loi d’Ohm s’écrit : U = R · I1 donc I1 = .
Acquérir des compétences ❚ p. 285 R
U
D’où : I = + I2.
40 R
A0 2. Par lecture graphique, on obtient une tension de
R1 R2 seuil de 0,4 V.
3. Pour que la LED s’éclaire, il faut que I2 ≥ 0, ce qui
P
U U
U1 U2 est équivalent à Imax − S ≥ 0, d’où : Imax ≥ S ;
VIN R R
US 0,4
= = 10
G R 40
I VIN O
US
= 10 donc Imax ≥ 10 mA.
L’entrée A0 mesure la tension entre les points P et O. R
Cela correspond à la tension aux bornes de la résis- L’intensité du courant doit être supérieure ou égale
tance R2. à 10 mA.
› problème à résoudre
›Le 42 1. On réalise l’étalonnage du capteur (voir acti-
On exploite les lois des circuits : vité 3, page 270).
– loi des mailles : UVIN = U1 + U2 ;
2. a. Graphique :
– loi des nœuds : U1 = R1 · I et U2 = R2 · I .
U R (Ω)
Donc UVIN = (R1 + R2) · I et I = 2 , 800
R2
U VIN
d’où U2 = R2 · + R2. 600
R1
Application numérique :
UVIN = 12 V ; R1 = 3,3 kΩ ; R2 = 1,1 kΩ, donc U2 = 3 V. 400
La tension d’entrée est donc bien divisée par 4.
41 › Démarche experte 200

Utiliser les lois des circuits électriques pour établir l’ex- T (°C)
pression de l’intensité du courant I avant de détermi- 0
0 20 40 60 80 100
ner graphiquement la valeur de la tension de seuil de
la diode.

CHAPITRE 12 • Signaux et capteurs 169


b. Par comparaison avec le document 1, on recon- 2. Sur le graphique, on observe que la résistance
naît l’allure de la caractéristique d’une thermistance augmente quand la concentration augmente,
CTP. or une solution colorée absorbe d’autant plus la
3. a. Les pictogrammes de sécurité indiquent que lumière que sa concentration est élevée. On peut
ce produit doit être manipulé sous une hotte et loin donc dire que la résistance augmente quand l’éclai-
de toute source de chaleur. rement diminue.
b. Par lecture graphique, pour 86 Ω, on mesure 3. Le graphique permet d’étalonner la photorésis-
une température de 55 °C. tance car il donne une correspondance entre une
c. Ce résultat est proche de la valeur attendue. grandeur mesurable (R) et la grandeur d’intérêt (E).
43 1. Sur le graphique, les points ne sont pas ali- 4. Par lecture graphique, la concentration de la
gnés, ce capteur n’est pas linéaire. solution vaut 35 g · L−1.

170
THÈME

3
EXERCICES DE SYNTHÈSE
Manuel p. 288

Ondes et signaux
1. LE SON CHEZ LES DAUPHINS • Durée ∆t2 entre deux clics d’un train :
amplitude
1. Les ultrasons se situent à des fréquences supé- 1,5
rieures à 20 kHz. 1,0
2. a. À partir du document 1 A, on détermine la 0,5
fréquence f des ondes ultrasonores émises par les 7 Δt2
0,0
dauphins. 100 200 300 400
– 0,5 t (ms)
U (V)
3 – 1,0
récepteur 1 récepteur 2
2
– 1,5
1
0 3T
360 − 10
–1 ∆t2 = = 50 ms
7
–2
Sur le document 2 C, un clic est représenté par un
–3 t (ms)
0 20 40 60 simple trait vertical car 60 µs << 50 ms.
t
4. a. À partir du document 3 D, on détermine ∆t.
Pour être précis, on va mesurer plusieurs périodes :
amplitude
3T = 60 µs. 1,5
On en déduit la période T : émission réception
1,0
60
T= = 20 µs = 20 × 10−6 s 0,5
3 Δt
1 0,0
La fréquence f du signal est : f = . 200 400 600 800 1 000
T – 0,5 t (ms)
1
Donc f = = 50 kHz. – 1,0
20 × 10 −6
– 1,5
b. On note τ ce retard sur le graphique A :
τ = 12 – 4 = 8 µs ∆t = 420 − 220 = 2,0 × 102 ms = 0,20 s
c. La célérité v des ondes ultrasonores dans l’eau b. Le clic effectue un aller-retour.
est : L’onde ultrasonore parcourt la distance 2H pendant
d 12 × 10 −3 la durée ∆t.
v= = = 1,5 × 103 m ∙ s–1
τ 8 × 10 −6 L’expression de la vitesse v est :

3. • Durée totale ∆t1 d’un clic : 2H


v=
∆t
amplitude
1,5
v · ∆t 1 530 × 0,20
1,0 donc H = =
2 2
0,5 soit H = 1,5 × 102 m ∙ s–1.
0,0
20 40 60 80 100
– 0,5 t (ms)
– 1,0
– 1,5

∆t1 = 75 − 15 = 60 µs

171
2. DIAGNOSTIC OPHTALMIQUE

1. L’élément a correspond à l’ensemble « cornée + cristallin ».


L’élément b correspond à la rétine.
2. a. Schéma :

B1 B2

F' A'1 A'2


A1 A2 F O
B'1

B'2

b. L’image A'2B'2 , perçue par l’œil de Mélanie lors- ⎛ sin 20 ⎞


r = sin−1 ⎜ ⎟
qu’elle observe l’objet A2B2 , se situe sur la rétine. ⎝ 1,61 ⎠
c. Mélanie ne peut pas voir nettement l’image A'1B1'
r = 12°
si l’objet est A1B1 car cette image se forme avant la
rétine. 2. a. Dans le cas de la lumière blanche, on observe
3. Mélanie ne voit pas bien de loin, mais voit bien sur l’écran la décomposition de la lumière blanche,
de près : elle est myope. donc le spectre de la lumière blanche. En effet,
C’est pour cette raison qu’elle se rapproche d’un comme l’indice de réfraction dépend de la longueur
objet quand elle veut le voir. d’onde, chaque radiation sera déviée différemment.
Pour corriger le défaut de l’œil de Mélanie, il faut Plus la longueur d’onde est petite, plus l’indice de
que l’image d’un objet lointain puisse se former réfraction est important, donc plus le phénomène
sur la rétine, donc que le cristallin soit moins de réfaction est important. Le bleu (petite longueur
convergent. d’onde) sera donc plus dévié que le rouge (grande
Pour avoir recours à la chirurgie, la croissance de longueur d’onde).
l’œil doit être terminée, donc il faudra attendre que
Mélanie soit adolescente. En attendant, elle peut
porter des lunettes avec un verre correcteur (len-
tille divergente).
lumière rouge
blanche
3. EXPÉRIENCES AVEC UN PRISME bleu
écran
1. a. La lumière émise par le laser est une lumière
monochromatique car elle est composée que d’une prisme
seule longueur d’onde λ = 633 nm.
b. Le verre utilisé est le verre flint. b. Les limites des longueurs d’onde dans le vide
D’après la courbe rouge (graphique A), pour du spectre visible sont : 400 nm (violet) et 800 nm
λ = 633 nm, l’indice de réfraction est n = 1,61. (rouge).
c. Les deux phénomènes optiques qui ont lieu à Les rayonnements ultraviolets se situent au niveau
l’interface air-verre sont la réflexion et la réfraction. des longueurs d’onde λ < 400 nm.
Pour la réflexion, d’après la loi de Descartes : Les infrarouges se situent au niveau des longueurs
• i = i', comme i = 20° alors i' = 20° ; d’onde λ > 800 nm.
sin i
• sin i = n ∙ sin r, donc sin r = 3. Dans la cas d’une lampe à vapeur de sodium, on
n observe sur l’écran un spectre d’émission de raies.
⎛ sin i ⎞
r = sin ⎜−1
⎟ Les longueurs d’onde des deux raies du sodium
⎝ n ⎠ sont : λ1 = 589,0 nm et λ2 = 589,6 nm.

172
4. DÉTECTEUR DE LUMIÈRE lumineuse est importante, plus la résistance est
faible, donc plus elle laisse passer le courant), elle
1. a. Les paramètres ayant une influence sur la peut être utilisée comme détecteur de lumière.
valeur de la résistance d’un matériau sont sa sur- b. La tension au niveau de l’entrée du microcontrô-
face, sa longueur et sa résistivité. leur dépend de la tension aux bornes de la résis-
La résistivité est sans doute sensible à l’intensité tance de 10 kΩ.
lumineuse pour une photorésistance. c. Il y a une tension non nulle quand la résistance
b. La résistance d’une photorésistance diminue de 10 kΩ est traversée par un courant électrique,
avec le flux lumineux. c’est le cas quand la photorésistance est éclairée
2. Une photorésistance n’est pas sensible de la (car sa résistance est minimale).
même façon à toutes les radiations lumineuses. Il y a une tension nulle quand la résistance de 10 kΩ
Elle est davantage sensible aux longueurs d’onde n’est pas traversée par un courant électrique, c’est
du visible. le cas quand la photorésistance n’est pas éclairée
3. a. Comme une photorésistance a une résistance (car sa résistance est maximale).
qui dépend de l’intensité lumineuse (plus l’intensité

THÈME 3 • Ondes et signaux 173

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