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MEMOIRE
Présenté pour l’obtention du diplôme de MAGISTER
En : GENIE CIVIL
Spécialité: Géotechnique
Par : ABDELLAOUI Merouane
Sujet :
En fin, je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin, à la
concrétisation de ce travail.
USTHB | 2012 I
RESUME
Les barrages en enrochement dont l’étanchéité est assurée par un masque en béton
sur sa face amont sont de plus en plus utilisés aujourd’hui. La conception de ce type
d’ouvrage est généralement effectuée suivant des règles de conception empiriques.
Plusieurs barrages de type CFRD de grande hauteur ont subi la rupture de leur masque en
béton lors de la première mise en eau, ou lors d’un séisme.
Cette étude sera menée en utilisant la méthode des éléments finis avec le logiciel
PLAXIS 2D v 2010. L'analyse numérique conduit également à une analyse paramétrique qui
nous permettra de faire une recherche sur l'influence des paramètres principaux et aux
stratégies de contrôle pour la conception et la construction de ce type de barrage.
USTHB | 2012 II
Abstract
The concrete face rockfill dam (CFRD) is a type of dam widely constructed nowadays.
The design rules for this type of dam have remained totally empirical. Several high CFRDs
have experienced the cracking of the concrete face during first reservoir impounding or in an
earthquake.
Is the purpose of this study is to understand the behavior of Concrete Face Rockfill
Dam to various loading situations during the life of the structure (end of construction, after
the first reservoir impounding, and under seismic loading).
This study will be conducted using the finite element method with the software
PLAXIS 2D v 2010. The numerical analysis also leads to a parametric analysis that will allow
us to research the influence of key parameters and control strategies for the design and
construction of this type of dam.
Key words: Concrete Face Rockfill Dam (CFRD), reservoir impounding, earthquake, finite
elements, PLAXIS.
ﺗﺸﻴﺪ ﺍﻟﺴﺪﻭﺩ ﺍﻟﻤﻜﻮﻧﺔ ﻣﻦ ﺍﻷﺣﺠﺎﺭ ﻭ ﺍﻟﻤﺰﻭﺩﺓ ﺑﺒﻼﻁﺔ ﺧﺮﺍﺳﺎﻧﻴﺔ ﻓﻲ ﺍﻟﻮﺍﺟﻬﺔ ﺍﻷﻣﺎﻣﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﻧﻄﺎﻕ
ﻭﺍﺳﻊ ﻓﻲ ﺍﻟﻮﻗﺖ ﺍﻟﺤﺎﺿﺮ ﻭ ﻳﻌﺘﻤﺪ ﺇﻧﺸﺎءﻫﺎ ﺃﺳﺎﺳﺎ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﺨﺒﺮﺓ ﺍﻟﻤﻜﺘﺴﺒﺔ.
ﻋﺭﻑ ﻫﺫﺍ ﺍﻟﻧﻭﻉ ﻣﻦ ﺍﻟﺴﺪﻭﺩ ﻅﻬﻮﺭ ﺗﺸﻘﻘﺎﺕ ﻓﻲ ﺍﻟﻮﺟﻪ ﺍﻷﻣﺎﻣﻲ ﺧﻼﻝ ﻋﻤﻠﻴﺔ ﻣﻞء ﺍﻟﺨﺰﺍﻥ ﻷﻭﻝ ﻣﺮﺓ ﺃﻭ ﺃﺛﻨﺎء
ﻭﻗﻮﻉ ﻫﺰﺍﺕ ﺃﺭﺿﻴﺔ.
ﺍﻟﻐﺮﺽ ﻣﻦ ﻫﺬﻩ ﺍﻟﺪﺭﺍﺳﺔ ﻫﻮ ﻓﻬﻢ ﺳﻠﻮﻙ ﺍﻟﺴﺪﻭﺩ ﻣﻦ ﻧﻮﻉ ) (CFRDﺃﺛﻨﺎء ﺣﺎﻻﺕ ﺍﻟﺗﺣﻣﻳﻝ ﺍﻟﺴﻜﻮﻧﻴﺔ
ﻭ ﺍﻟﺪﻳﻨﺎﻣﻴﻜﻴﺔ.
ﺗﻤﺖ ﻫﺬﻩ ﺍﻟﺪﺭﺍﺳﺔ ﺑﺎﺳﺘﺨﺪﺍﻡ ﻁﺮﻳﻘﺔ ﺍﻟﻌﻨﺎﺻﺮ ﺍﻟﻤﻨﺘﻬﻴﺔ ﺑﺎﺳﺘﻌﻤﺎﻝ ﺑﺮﻧﺎﻣﺞ ﺑﻼﻛﺳﻳﺱ ﺛﻧﺎﺋﻲ ﺍﻷﺑﻌﺎﺩ.
ﺍﻟﺘﺤﻠﻴﻞ ﺍﻟﺮﻗﻤﻲ ﻳﺆﺩﻱ ﺇﻟﻰ ﺩﺭﺍﺳﺔ ﻭﺳﻴﻄﻴﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﺴﻤﺢ ﻟﻨﺎ ﺑﺎﺳﺘﻨﺘﺎﺝ ﺗﺄﺛﻴﺮ ﺍﻟﻮﺳﺎﺋﻂ ﺍﻟﺮﺋﻴﺴﻴﺔ ﻭ ﺗﺤﺪﻳﺪ
ﺇﺳﺘﺮﺍﺗﻴﺠﻴﺔ ﻣﺮﺍﻗﺒﺔ ﻣﻦ ﺍﺟﻞ ﺗﺼﻤﻴﻢ ﻭ ﺑﻨﺎء ﻫﺬﺍ ﺍﻟﻨﻮﻉ ﻣﻦ ﺍﻟﺴﺪﻭﺩ.
INTRODUCTION GENERALE……..……………..…………..…………………………………………………2
1.1 Généralités............................................................................................................................ 5
1.1.1 Types des barrages en enrochements ........................................................................... 5
1.1.2 Construction................................................................................................................... 6
1.1.3 Caractéristiques des enrochements .............................................................................. 7
1.1.4 Masques d’étanchéité ................................................................................................... 8
1.1.5 Les barrages en enrochement avec masque amont en béton (CFRD) .......................... 9
1.2 Comportement statique des barrages CFRD ...................................................................... 10
1.2.1 Tassements durant la construction ............................................................................. 10
1.2.2 Tassements lors du remplissage de la retenue ........................................................... 11
1.2.3 Tassements différés ..................................................................................................... 13
1.3 Comportement sismique des barrages CFRD ..................................................................... 14
1.3.1 Procédures d'analyse sismique des barrages CFRD ..................................................... 14
1.3.1.1 Méthode pseudo-statique .................................................................................... 14
1.3.1.2 Méthode de Newmark .......................................................................................... 15
1.3.1.3 Méthode de Makdisi et Seed ................................................................................ 15
1.3.2 Exemples du comportement sismique de quelques barrages CFRD ........................... 18
1.3.2.1 Barrage de Minase ................................................................................................ 18
1.3.2.2 Barrage Cogoti ....................................................................................................... 18
1.3.2.3 Barrage de Cogswell .............................................................................................. 19
1.3.2.4 Barrage de Sugesawa ............................................................................................ 19
1.3.2.5 Barrage Torata....................................................................................................... 19
1.3.2.6 Barrage Zipingpu ................................................................................................... 20
1.3.2.7 Barrage Ishibuchi ................................................................................................... 21
1.4 Conclusion .......................................................................................................................... 22
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CHAPITRE 2 : Les enrochements .............................................................................................25
USTHB | 2012 VI
3.5.2 Détermination des coefficients de Rayleigh ................................................................ 53
3.5.3 Réponse du barrage sous le séisme de Boumerdes du 21 mai 2003 .......................... 53
3.5.3.1 Déplacements........................................................................................................ 53
3.5.3.2 Accélérations ......................................................................................................... 57
3.5.4 Estimation des tassements par la méthode de Bureau ............................................... 58
3.6 Conclusion .......................................................................................................................... 59
CONCLUSION GENERALE……..……………..…………..………………………………………………….. 75
USTHB | 2012 IX
LISTE DES TABLEAUX
USTHB | 2012 X
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
Les barrages CFRD présentent des tassements. Qu’ils soient issus de conception
empirique ou de conception liée à des méthodes numériques, ces ouvrages subissent des
déformations de plusieurs types. Afin de dimensionner correctement ces ouvrages il est
important que le type et l’amplitude des déformations puissent être prévus. Les zones
potentielles d’apparition des déformations doivent être protégées par des mesures
adéquates lors de la conception. La prévention des tassements s’avère en effet capitale pour
assurer l’étanchéité et la stabilité des barrages. L’évaluation des déformations constitue
également un enjeu important pour la réhabilitation ou la confortation de ces ouvrages.
Les barrages CFRD exigent toujours une grande fiabilité en matière de sécurité, tant
en régime statique, qu’en régime dynamique. La prévision de la réponse d'un barrage CFRD
pendant un séisme constitue un défi important. Les progrès dans le secteur du calcul
géotechnique offre des équipements intéressants pour l'analyse de la réponse de barrage en
considérant les issues complexes telles que la plasticité de sol.
1
Concrete Face Rockfill Dam
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INTRODUCTION GENERALE
Le deuxième chapitre présente une étude sur les caractéristiques des blocs rocheux
et le comportement mécanique des enrochements et ses particularités de rupture. On
présente ensuite quelques modèles de comportement applicables aux barrages en
enrochements.
Le quatrième chapitre présente une étude paramétrique, qui montre l’effet des
différents paramètres sur le comportement du barrage durant la mise en eau et sous
sollicitation sismique.
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CHAPITRE 1
CHAPITRE 1
1.1 Généralités
Il faut remonter jusqu’aux premières dynasties Egyptiennes pour retrouver les premiers
témoins liés à la construction d’ouvrages en enrochements : aux environs de 2900 avant JC,
le Pharaon Menes, aurait dérivé le Nil à Koseish, pour construire sa capitale Memphis
derrière des remparts qui la mettaient à l’abri des crues du Nil. Cet ouvrage en pierres de
taille pouvait avoir 15 m de hauteur et 450 m de longueur en crête (Silvani, 2007).
Les premiers barrages en enrochements furent alors construits dans les années 1850. Ceux-
ci présentaient des fortes pentes avec un minimum de matériau rocheux, mais leur hauteur
était faible. On compte seulement huit barrages en enrochements plus haut que 30 m avant
1925. A partir des années 1950, le développement des techniques et la multiplication des
barrages en enrochements se sont faits rapidement (Silvani, 2007).
Le masque amont présente un autre avantage au point de vue constructif, c’est qu’il peut
être réalisé indépendamment du massif. Ceci est important, car le massif doit être mis en
place avec de gros moyens, pour être économique, alors que le masque est un organe
relativement délicat, lent à mettre en œuvre. De plus, étant mis en place avec du retard par
rapport au massif, une partie du tassement de ce dernier est déjà faite (Silvani, 2007).
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
Barrage en enrochements
avec noyau central
Barrage en enrochements
avec masque amont
L’organe d’étanchéité central est à l’abri des intempéries et des variations de température,
avantage largement compensé s’il n’est pas en terre par l’impossibilité quasi-totale de
réparations ultérieures. De plus, le chantier de déversement d’enrochement est dédoublé,
l’amont et l’aval, les deux chantiers ne pouvant progresser que parallèlement, à quelques
mètres près, car l’organe d’étanchéité central ne peut supporter latéralement des charges
importantes. Actuellement, l’organe d’étanchéité central est toujours en terre, les autres
matériaux possibles étant abandonnés du fait de leur rigidité (Djemili, 2006).
1.1.2 Construction
Parmi les barrages en enrochements seuls 20% sont des barrages à masque amont. Avant les
années 60, ces barrages étaient constitués d’enrochements déversés et dimensionnés à
partir des considérations empiriques acquises dans le passé. Les constructeurs pensaient
que les recharges en enrochements devaient être composées de blocs de taille uniforme, et
ils prenaient soin d’éliminer les fines. D’importants tassements observés et l’expérience
accumulée sur ce type d’ouvrages ont permis de comprendre les phénomènes, revoir les
définitions premières et les techniques de construction.
Il a été réalisé que les contacts "bloc-bloc" ne réduisaient pas nécessairement les
tassements : des granulométries étalées ont ainsi été préconisées. De plus, le placement des
enrochements par couches de 1 à 2 m puis leur compactage ont été recommandés pour
diminuer les tassements. Le recours au compactage par rouleau vibrant permet en effet de
positionner une grande proportion de blocs dans des positions stables et l’application de
charges supplémentaires réduit l’indice des vides du milieu par l’écrasement et le
déplacement de blocs instables (Le Delliou, 2003).
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
La réduction des tassements est ainsi recherchée à fin d’empêcher la fissuration du masque
en béton, en raison des fortes contraintes de traction dans le parement. Les fissures peuvent
conduire à des fuites importantes : cela a été le cas observé par Silvani (2007) pour des
grands barrages comme Dix River (84 m), Salt Spring (100 m), Paradela (110 m), Courtright
(97 m). Les débits des fuites pour ces barrages ont atteint 3,7 m3.s−1.
La conception récente des ouvrages à masque amont s’écarte du modèle simple avec un
massif homogène en définissant plusieurs catégories d’enrochement. On met les matériaux
les moins déformables à l’amont et les plus perméable à l’aval. Ceci permet d’une part de
limiter la déformation et les tassements du barrage (et donc du masque) sous l’effet de la
poussée de l’eau. D’autre part, cette disposition favorise le maintien de sous-pressions
limitées dans le corps même du barrage. Le zonage peut être complété par des zones
drainantes à forte perméabilité (Nieto Gamboa, 2011).
Il est nécessaire que la roche à partir de laquelle en obtient les enrochements soit saine non
altérée.
Les essais à réaliser sur la roche sont nombreux : identification, densité, porosité, degré de
fissuration, résistance à l’attrition, résistance mécanique, sensibilité au gel…
Il est à noter que des exigences moins sévères peuvent êtres acceptées loin du masque ou
de la fondation.
Les enrochements sont généralement d’une taille plus importante sur le parement aval (Le
Delliou, 2003).
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
Les masques d’étanchéités utilisés dans les barrages à masque amont sont (Le Delliou,
2003) :
Les tôles, d’une épaisseur de 6 à 8 mm, sont très souples ; elles s’adaptent donc bien au
tassement des enrochements. La soudure des tôles assure une bonne étanchéité. Le coût de
cette solution est assez élevé et impose une protection anti-corrosion (galvanisation,
peinture)
Le béton bitumineux est un produit qui offre à la fois une bonne étanchéité et une bonne
résistance à la flexion qui lui permet de bien s’adapter aux déformations du masque
imposées par le tassement du massif d’enrochements. Il est généralement mis en œuvre en
plusieurs couches superposées avec des décalages, entre chaque couche, des joints pour
limiter les points faibles de l’étanchéité.
Des peintures de couleur claire peuvent, en cas de besoin, être mises en œuvre pour limiter
le vieillissement dû au soleil. Enfin des protections mécaniques sont ajoutées sur le masque
lorsqu’il y a des risques de chocs.
Cette technique utilise des membranes en matériau synthétique (PVC, hypalon, néopène…)
souvent protégées par des textiles non tissés pour éviter le poinçonnement. La protection
externe (notamment contre les chocs) est assurée par une dalle ou des éléments
préfabriqués.
C’est la technique la plus répondue. L’étanchéité est assurée par des dalles armées avec un
taux de ferraillage de l’ordre de 0,5 % dans chaque direction. Le ferraillage constitué de deux
nappes symétriques d’armatures.
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
Quel que soit le type de masque, il est exclu de le poser directement sur le massif
d’enrochement. Une couche support intermédiaire est indispensable. Elle est généralement
constituée par une zone de remblai en petits enrochements de 100 à 150 mm maximums.
Les barrages en enrochement avec masque amont en béton, ou CFRD, ont vu le jour dans la
région minière du Sierra Nevada en Californie USA au cour des années 1850.
C’est en partie pour faire face à ces problèmes qu’on été mis au point les barrages en
enrochement avec noyau de terre, utilisant un enrochement déversé compressible. Avec
l’apparition de l’enrochement compacté au rouleau vibrant au cours des années 1950, le
développement des barrages CFRD a repris. Même si leur conception se fonde en grande
partie sur les expériences antérieures, les détails de conception et les méthodes de
construction ont connu une évolution constante (CIGB, 2010).
Depuis 1965, de nombreux barrages CFRD ont été construits en guise de remplacement à un
barrage-voûte, un barrage-poids ou un barrage en enrochement avec noyau en terre pour
lequel on avait opté dans un premier temps. Parmi les raisons pour lesquelles un barrage
CFRD a été adopté, on compte la découverte tardive de fondation dont les conditions sont
défavorables à un barrage en béton, les coûts ou encore le manque de matériaux adéquats
pour la construction du noyau d’un barrage en enrochement avec noyau en terre. De nos
jours, les barrages CFRD représentent un important type de barrage, pris en considération
dès les premières études de faisabilité (CIGB, 2010).
Les barrages de type CFRD offrent de nombreuses caractéristiques attrayantes (CIGB, 2010):
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
Les études de la résistance aux fuites effectuées sur 4 barrages CFRD ont montés que
(Anthiniac, 2002 cité par CIGB, 2010) :
· La première mise en eau des barrages CFRD est trop souvent accompagnée de fuite,
d’une ampleur parfois importante, nécessitent ainsi des mesures correctives coûteuses
dont l’efficacité peut être incertaine.
· La sécurité des barrages n’a jamais été remise en question, puisque les matériaux dont ils
sont construits permettent à l’eau de s’écouler librement sans provoquer des dommages.
La prévention des tassements dans les barrages CFRD est capitale pour garantir l'étanchéité
du masque ; des tassements trop importants en crête risqueraient d'abaisser le niveau de la
retenue.
Pour que le masque ne subisse pas des fortes déformations, il faut que la majeure partie des
tassements se produisent lors de la construction (Silvani, 2007).
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
Deluzarche (2004) a constaté que les déformations ne stoppent pas lorsque le niveau de la
retenue est constant. Entre la mesure à la cote 739.5 et la mesure à la cote 742.6, il s'est
écoulé quatre ans, et le niveau de la retenue est resté à peu près constant (figure 1.2). Ce
phénomène se poursuit durant de longues années. Certains barrages de plus de soixante ans
continuent à se déformer.
Les propriétés des roches évoluent généralement dans le temps : elles se déforment sous
charge constante, c’est-à-dire qu’elles fluent. Même si le fluage évolue très lentement, il
peut devenir non négligeable étant donné la durée de vie des ouvrages. La vitesse de fluage
dépend de bon nombre de facteurs comme la température, les contraintes appliquées, le
rapport entre les contraintes appliquées et les contraintes de rupture des roches, le temps
d’application des chargements, la présence d’eau, de gel, etc. Ce fluage, couplé à la fatigue
de la roche (due aux changements de contraintes liées aux cycles de remplissage et de
vidange) va générer des tassements de l’ouvrage, qui dans certains cas, ne semblent pas se
stabiliser dans le temps. Au cours du temps, certains blocs instables vont se réorganiser par
glissement ou rotation et d’autres vont se casser ce qui va induire des réarrangements à
l’intérieur de la structure : c’est ce couplage de réarrangements et de ruptures successives
qui est à l’origine des tassements évoluant dans le temps (Silvani, 2007).
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
Des procédures simplifiées sont utilisées pour l'analyse de petits barrages ou d'évaluer le
besoin pour des études détaillées des grands barrages.
L’approche pseudo-statique est préférable pour les matériaux qui conservent leur résistance
au cisaillement pendant le tremblement de terre. Les avantages de cette méthode sont
qu'elle est facile à comprendre et qu’elle est applicable pour les deux contrainte totale et
effective.
L’origine de cette méthode était élaborée par Terzaghi (1950) cité par Day (2002). Cette
méthode ne tient pas compte de la nature cyclique du tremblement de terre et la traite
comme une force statique appliquée sur la pente. En particulier, l'approche pseudo-statique
consiste à appliquer une force latérale agissant par l'intermédiaire du centre de gravité de la
masse en mouvement, agissant à l'extérieur de la direction de la pente (figure 1.4)
Où
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
Notant que le tremblement de terre pourrait exposer la masse coulissante à deux forces
pseudo-statiques verticales et horizontales. Toutefois, la force verticale est généralement
ignorée dans l'analyse pseudo-statique standard. C'est parce que la force pseudo-statique
verticale est généralement beaucoup moins d'effet sur la stabilité d'une pente. En outre, la
plupart des tremblements de terre produisent une accélération verticale maximale qui est
inférieure à l'accélération horizontale maximale, et donc k v est plus petit que kh (Day, 2002).
Newmark (1965) cité par Duncan et Wright (2005) à d'abord proposé une analyse de
déformation relativement simple, basé sur un bloc rigide coulissant. Dans cette approche, le
déplacement d'une masse de sol au-dessus d'une surface de glissement est modélisé comme
un bloc rigide de sol glissant sur une surface plane.
Dans un premier temps, cette méthode permet de calculer l’accélération critique qui
provoque une rupture selon une surface de glissement dans le parement étudié, Le
déplacement du bloc est obtenu par la double intégration de la partie de l’accélérogramme
mesuré au centre du bloc durant lesquels l’accélération critique a c est dépassée (figure 1.5).
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
Accélérations (g)
Vitesses (cm/s)
Déplacements (cm)
Temps (s)
Des améliorations ont été introduites à cette technique afin de tenir compte de la variation
de l’accélération dans la structure. Suite à l’étude de plusieurs cas de chargement sismiques
pour des configurations différentes des barrages, La procédure d’évaluation des
déplacements permanents par la méthode de Newmark comporte les étapes suivantes
(Duncan et Wright, 2005) :
Une limite de la méthode de Newmark est qu'elle peut s'avérer peu fiables pour les pentes
qui n'ont pas tendance à se déformer en un seul bloc massif (Jibson, 2011). Par exemple une
pente composée de sols granulaires secs (sables et graviers). Les grains individuels qui
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
Les effets de la pression interstitielle dynamique sont négligés. Cette hypothèse est
généralement valable que pour les argiles compactées ou surconsolidée et pour les sables
très denses ou secs (Jibson, 2011).
Ainsi, la méthode de Newmark devrait être utilisée que pour des pentes qui se déforment
comme un bloc intact massif, et non pour les cas de mouvements du sol de particules
individuel (comme un sol sec granulaire et lâche).
Makdisi et Seed (1977) cité par CIGB (2010), ont modifié l’approche de Newmark en tenant
compte du fait qu’un barrage en remblai se comporte en réalité comme une structure
flexible, et ils ont mis au point une technique permettant d’estimer l’amplification des
mouvements du sol jusqu'à la crête du barrage. Par conséquence, l’analyse se fait à partir de
l’estimation de l’accélération maximale de la crête ümax pour un mouvement du sol d’une
ampleur donnée, puis en déterminant l’accélération maximale de la zone de glissement
potentielle, kmax. La valeur de l’accélération limite, kh, de la zone de glissement est estimée
en trouvant le coefficient de l’accélération horizontale moyenne dans une analyse de
stabilité de 1,0. Ce coefficient est défini comme le rapport d’une force horizontale
déstabilisante (comme celle pouvant être engendrée par un séisme) au point de la zone de
glissement. Le rapport de kh à kmax peut alors être utilisé pour estimer le déplacement à la
crête du barrage. Cette valeur estimée contient une composante horizontale et verticale.
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
En juin 1964, le barrage de Minase a été secoué par le séisme de Niigata (magnitude de 7,5,
distance épicentrale de 145 km du barrage, accélération maximale du sol au barrage estimée
à 0,08.g). A la suite de ce séisme, la crête a subi un tassement d’environ 6 cm (Swaisgood,
2003).
Le séisme a provoqué une augmentation temporaire du débit des fuites; d’environ 100 l/s, il
est passé à un peu plus de 200 l/s. après quelque jour, ce débit est rentré au niveau
précédent le séisme (CIGB, 2010).
En 1985, Arrau et ces collaborateurs cités par (CIGB 2010) ont fait un compte-rendu du
comportement du barrage CFRD de Cogoti à la suite du séisme de 1943, d’une magnitude de
7,9. Le barrage, situé à environ 89 km de l’épicentre, a subi un tassement de presque 40 cm,
mais peu d’autres dommages se sont produits. Ils n’ont signalés aucune augmentation des
fuites ni fissuration du masque en béton. La seule réparation apportée au barrage à la suite
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
Cooke (1995) cité par CIGB (2010), a fait un compte-rendu du comportement du barrage
CFRD de Cogswell, construit en 1933, lors du tremblement de terre de Sierra Madra d’une
magnitude de 5,8 survenu en 1991. La crête du barrage s’est tassée d’environ 4 cm et s’est
déplacée horizontalement d’environ 2 cm. Des fissures verticales sont apparues sur le
masque en béton à proximité de chaque appui latéral. Du côté droit, les fissures se sont
étendues jusqu’à 11 mètres sous la crête. Durant la construction, l’enrochement avait été
déversé en couches de 7 mètres sans compactage et sans arrosage.
En 1994, le barrage a encore une fois été touché par un séisme, celui de Northidge d’une
magnitude de 6,7 (Swaisgood, 2003). Le tassement mesuré est de 2 cm à la crête. Encore ici,
malgré l’absence de compactage de l’enrochement, les dommages subis par le barrage sont
remarquablement limités (CIGB, 2010).
Masumoto et ses colloboratoire cité par CIGB (2010) se sont penchés en 2001 sur le
comportement de barrage de Sugesawa à la suite du séisme survenu en octobre 2000 sur
l’île principale du japon. Ce séisme a présenté une magnitude M w de 6,6 et son épicentre se
trouvait à une profondeur de 11 km. Le barrage de Sugesawa est un barrage de type CFRD
d’une hauteur de 17 m. le comportement du barrage s’est avéré satisfaisant.
En 2001, le barrage Torata a été fortement secoué par un séisme d’une magnitude Mw de
8.3, le barrage a été construit pour détourner la rivière Torata dans le cadre du projet minier
de Cuajone au Pérou. Le barrage est de type CFRD et s’élève à 120 m. Le masque amont en
béton est composé de dalles de béton adjacentes d’une épaisseur de 30 et 50 cm, séparées
par des joints de construction verticaux et espacées tous les 15 m, complétées de lames
d’étanchéité. Avant le séisme, le tassement maximal qui s’était de 46 cm au niveau de la
crête et de 19 cm à mi-hauteur du masque en béton. Le déplacement horizontal maximal
aux mêmes points était de 51 et de 14 cm. Le tassement et le déplacement horizontal
maximal du masque à la crête à la suite du séisme de juin 2001 étaient respectivement de
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
6,2 cm et de 3,6 cm. Le séisme a provoqué des fissures mineures, ainsi que la séparation du
joint du masque près de l’appui latéral de gauche sous l’effet de la compression due au
séisme qui a eu lieu à cet endroit (CIGB, 2010).
Figure 1.7: Barrage Zipingpu CFRD vue de Figure 1.8 : Les dégâts en amont du
face amont (a) ; vue de face aval (b). barrage Zipingpu : dommage le long des
(Wieland, 2010). joints verticales (a) dommage au joint
longitudinal (b) (Wieland, 2010).
Le barrage a été conçu pour une intensité de VIII (échelle chinois), avec une accélération au
sol qui peut atteint de 0.26 g. La distance entre l'épicentre et le barrage était de 17 km.
Pendant le tremblement de terre, le niveau du réservoir est faible, et son volume a été de
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CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
300 Mm3. Dans des conditions de fonctionnement normal, le volume du réservoir atteint
1100Mm3. La crête du barrage et le parement en béton ont été endommagés. Les plus
grands dommages qui sont observés ce sont les dommages des parements amont en béton
qui sont localisés dans les joints verticaux entre les dalles et les waterstops, et le décalage
horizontal entre la deuxième et la troisième dalle (figure 1.8). Ces dommages ont été réparés
immédiatement après le tremblement de terre (Houqun, 2009 ; ZhiCheng, 2009 ; Wieland,
2010).
Après le tremblement de terre, le tassement maximal à la crête du barrage été de 735 mm,
et le déplacement horizontal en direction aval été de 180 mm. Notant que le niveau de
retenue de barrage été faible pendant ce tremblement de terre il est difficile d'estimer ce
que le comportement sismique du barrage (Houqun, 2009 ; ZhiCheng, 2009 ; Wieland, 2010).
14 juin 2008, le barrage d’Ishibuchi (Japon), construit en 1953, a été secoué par le séisme de
Miyagi (magnitude de 7,5, distance épicentrale de 10 km du barrage). Le barrage
Ishibuchi est un barrage en enrochement déversés avec masque amont en béton d’une
hauteur de 53 m. La crête du barrage est de 6 m de large et les pentes en amont variant
entre 1,4 H: 1V à 1,2 H: 1V, la pente en aval est de 1,5 H: 1V, tel que décrit par Yamaguchi
(2008) ; Wieland (2010) ; Matsumoto et al. (2010) cité par Materón et Fernandez (2011).
Pendant la construction du barrage, 9 piliers en béton armé ont été construits pour fournir
un pont pour le déversement des enrochements, ces piliers restés dans l’enrochement
lorsque le barrage été achevé (figure 1.9). Le tassement de la crête était plus important
entre les piliers peut atteindre des valeurs allant jusqu'à 80 cm ou 1,5% de la hauteur du
barrage (Materón et Fernandez, 2011).
USTHB | 2012 21
CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
Figure 1.9: Construction du barrage Ishibuchi par déversement des enrochements à partir
d'un pont soutenu par des piliers (Materón et Fernandez, 2011).
Figure 1.10: dégât à la crête du barrage Ishibuchi après le séisme (Materón et Fernandez, 2011).
1.4 Conclusion
Le zonage des barrages à masque amont est relativement simple, et la majeure partie de ces
ouvrages est composée d'un unique matériau. Il y a donc économie dans le procédé de
sélection des enrochements par rapport à un barrage à noyau étanche qui présente
plusieurs zones d'importance similaire et des caractéristiques très différentes. La bonne
résistance au cisaillement des enrochements permet de construire des barrages avec des
pentes raides. Ce n'est pas le cas pour des barrages en enrochement avec noyau central
dont les pentes sont beaucoup plus faibles à cause de la faible résistance au cisaillement du
noyau. La quantité de matériaux est donc beaucoup plus faible dans un CFRD.
Les nouvelles méthodes de mise en œuvre des enrochements avec compactage de couches
de moins de deux mètres d'épaisseur rendent la mise en place plus complexe et plus longue
par rapport à un simple déversement de couches épaisses. En contrepartie, des matériaux
USTHB | 2012 22
CHAPITRE 1 : Conception et comportement des barrages CFRD
de moins bonne qualité et contenant plus de fines peuvent être utilisés, ce qui rend le
concept de CFRD adaptable à un très grand nombre de sites et diminue le coût du
traitement à la carrière.
Le principal problème lié à ce type d'ouvrages est la prévention des fuites à travers le
masque. La conception du masque et des dispositifs d'étanchéité doit donc être très soignée.
De même la plus grande attention doit être apportée au compactage des enrochements.
Les barrages en enrochement de type CFRD ont bien résisté lorsqu’ils ont été soumis à
d’importants séismes. Malgré le mauvais compactage de l’enrochement dans les plus
anciens barrages CFRD, les dommages se sont avérés remarquablement limités.
USTHB | 2012 23
CHAPITRE 2
Les Enrochements
CHAPITRE 2 : Les enrochements
CHAPITRE 2
Les enrochements
2.1 Introduction
Les principaux mécanismes menant à la rupture fragile des roches sous compression sont
décrits ci-dessous. On distingue plusieurs phases dans le processus de rupture tout au long
des courbes contrainte-déformations axiale, transversale, et volumique (Figure 2.1).
· Phase 1 (Phase de serrage) : Cette phase existe pour de faibles niveaux de contraintes.
L’application de la charge provoque une fermeture progressive des pores et micro-
fissures préexistantes du matériau, ce qui provoque une augmentation de la raideur
quand les lèvres de fissures viennent en contact mutuellement. Il est important de
noter que cette phase est présente dans l’essai uniaxial mais très réduite dans les
essais triaxiaux où l’on applique une pression de confinement, qui tend à fermer les
micro-fissures.
USTHB | 2012 25
CHAPITRE 2 : Les enrochements
USTHB | 2012 26
CHAPITRE 2 : Les enrochements
Les enrochements possèdent des caractéristiques très variables d’un matériau à un autre,
selon la nature de la roche, la provenance géographique et l’histoire du gisement. Ces
paramètres vont avoir une influence sur la géométrie et sur la résistance des blocs lors de
l’extraction. La géométrie des blocs rocheux est l’une des caractéristiques principales des
enrochements. Sa description est de grande importance car elle est intimement liée à
l’évolution du milieu granulaire sollicité. Cette géométrie va être caractérisée par la
dimension des particules, leur forme, leur état de surface ou angularité.
Les normes françaises [NBN 11-203, NBN 11-207] définissent trois dimensions
caractéristiques d’un bloc rocheux (Silvani, 2007):
D’autres auteurs comme Marsal (1973) cité par Silvani (2007) définissent les trois
dimensions caractéristiques du bloc de manière sensiblement différente : d1 est la plus
grande dimension ou la dimension principale maximale, d3, la dimension principale mineure,
mesurée dans une direction orthogonale à d1, et d2, la dimension perpendiculaire aux deux
autres.
USTHB | 2012 27
CHAPITRE 2 : Les enrochements
Le diamètre moyen est défini comme la moyenne algébrique de ces trois dimensions
caractéristiques :
ୢభ ାୢమ ାୢయ
= ଷ
(2.1)
Silvani (2007) a noté que la détermination de la granulométrie donne aussi des informations
sur la dimension des particules : la dimension des grains obtenue par tamisage est le
diamètre nominal.
La forme des blocs rocheux peut-être décrite à partir d’abaques comme celui de la (figure
2.3) basés sur la caractérisation de la forme globale des grains et sur leur angularité.
୭୪୳୫ୣୢୣ୪ୟ୮ୟ୰୲୧ୡ୳୪ୣ
C = =
୭୪୳୫ୣୢୣ୪ୟୱ୮୦è୰ୣ୧ୡ୲୧୴ୣé୯୳୧୴ୟ୪ୣ୬୲ୣ ସȀଷୖయ
(2.2)
Figure 2.3 : Formes des grains, d’après Cambou et Jean (2001) cité par Deluzarche (2004).
USTHB | 2012 28
CHAPITRE 2 : Les enrochements
Il existe d’autres coefficients définis à partir des caractéristiques de taille définis par les
normes [NBN 11-203, NBN 11-207] précédemment cités (Silvani, 2007) :
Les coefficients q et p peuvent être représentés graphiquement sur les carrés des formes
(figure 2.4).
La dernière version du Rock Manual (2006) préconise de calculer les coefficients suivants
pour caractériser la forme d’un bloc rocheux :
LT = d1/e : qui est le rapport de la longueur maximum pouvant être mesurée sur le bloc
rocheux, par la plus petite dimension e, entre les deux plans parallèles les plus rapprochés,
ou encore diamètre nominal qui correspond au diamètre du trou circulaire minimal que peut
traverser le grain (voir figure 2.2).
BLc = (M/ߩgrain)/l.e.g : qui est un facteur de forme lié à la "rectangularité" des blocs rocheux.
Au niveau de l’angularité des grains, on peut citer l’indice de Nakata (1999) cité par Silvani
(2007), où la rondeur est définie comme suit : rondeur =P2/4πA (2.3)
USTHB | 2012 29
CHAPITRE 2 : Les enrochements
Différents travaux ont montré que la rupture d’un grain dépend de nombreux facteurs
comme la taille, la forme, les propriétés du matériau et les conditions de chargement. La
relation la plus fréquemment citée entre la charge de rupture et la résistance en traction
induite dans le grain est celle proposée par Jaeger (1967) cité par Deluzarche (2004) :
σt =F/d2 (2.4)
Concernant les forces à la rupture, les expériences de Marsal (1973) cité par Silvani (2007)
ont montré qu’elles évoluent selon la puissance de la taille moyenne d du bloc telles que :
Fr = Ȟdλ (2.5)
Avec λ < 2.
Un enrochement est un milieu granulaire composé de blocs dont la taille peut varier du
décimètre au mètre. Les enrochements possèdent certaines propriétés de milieux
granulaires comme les sables, mais certains constats ne sont plus vrais pour les
enrochements.
Leps (1970) cité par CIGB (2010) a examiné dans ses travaux la résistance au cisaillement de
remblai compacté en enrochement et en gravier, telle que mesurée lors d’essai de
compression triaxial en laboratoire sur de grands échantillons Le diagramme récapitulatif
des données présenté dans l’article est illustré à la figure 2.5. Les données mettent en
évidence le fait que la résistance au cisaillement varie avec la contrainte normale.
· Si la contrainte normal est inférieure à 70 KPa, l’angle de frottement varie; d’environ 45°
pour des particules tendres, de faible densité et peu étalées, il peut atteindre 60° pour
des particules dures, bien étalées et de forte densité. Leps définit les particules tendres
comme étant des roches dont la résistance à la compression non confinée varie de 3,4 à
17,2 MPa et les particules dures comme des roches dont la résistance à la compression
non confinée varie de 69 à 207 MPa.
· Les angles de frottement diminuent de 6° ou 7° chaque fois que la contrainte normale
sur le plan de rupture est multipliée par 10.
· Les matériaux bien étalés présentent une résistance au cisaillement supérieure à celle
des matériaux peu étalés.
USTHB | 2012 30
CHAPITRE 2 : Les enrochements
· Les matériaux ayant une densité supérieure présentent une résistance au cisaillement
supérieure à celle des matériaux ayant une faible densité.
· Les matériaux anguleux présentent une résistance au cisaillement supérieure à celle des
matériaux arrondis, à condition que les autres facteurs soient équivalents.
· Les matériaux secs présentent une résistance au cisaillement supérieure à celle des
matériaux saturés.
τ = A*(σ’) b (2.6)
Où : τ = résistance au cisaillement,
σ’ = contrainte normale effective,
A, b = coefficients empiriques variant selon le type de roche.
USTHB | 2012 31
CHAPITRE 2 : Les enrochements
Les propriétés géométriques des grains influent fortement sur le comportement des milieux
granulaires. L’angularité est ainsi considérée comme l’un des paramètres ayant le plus
d’influence sur la résistance au cisaillement du milieu. L’angularité des grains est aussi
identifiée pour être à l’origine de taux de dilatance élevés (Kolbuszewski cité par Deluzarche,
2004).
La forme des grains est également un paramètre influant sur la résistance au cisaillement. La
façon dont sont arrangés les grains va générer une certaine répartition de l’orientation des
contacts entre grains à l’intérieur de l’échantillon. Une possible anisotropie dans la
distribution des contacts va pouvoir se développer. Cette anisotropie va être d’autant plus
marquée que l’échantillon est préparé par dépôt gravitaire avec des grains de forme
allongées. Ainsi Rothenburg et Barthust cité par Deluzarche (2004) mettent en évidence
l’influence des paramètres d’anisotropie sur l’angle de frottement, et donc sur la résistance
au cisaillement.
Pour de nombreux auteurs (Biarez et Hicher, 1997 ; McDowell, 1998, cité par Silvani, 2007) la
rupture des blocs est le phénomène le plus important gouvernant le comportement des
enrochements.
Cette rupture est principalement due à l’existence de défauts à l’intérieur des blocs. Ces
défauts sont principalement dus à l’histoire et à la nature géologique des massifs rocheux à
partir desquels les blocs sont extraits, et aux techniques d’extraction de ces mêmes blocs.
Les différents types de roches ont des propriétés bien différentes et leur genèse conduit à la
formation de défauts variés : veines de calcites dans le cas de roches sédimentaires, fissures
dues à un refroidissement rapide pour les roches ignées, etc. À cela s’ajoutent les défauts ou
fissures générés lors de l’extraction des blocs.
Ce sera la propagation de ces défauts à travers la masse rocheuse qui va transformer le bloc
en plusieurs fragments (Silvani, 2007).
USTHB | 2012 32
CHAPITRE 2 : Les enrochements
Cette rupture fait référence à la rupture des arêtes rocheuses. Ce type de rupture intervient
assez tôt dans la vie de l’ouvrage : au cours de la manipulation et du placement des blocs
dans les recharges d’enrochements, au cours du passage d’engins lors du compactage, ou
durant les tassements initiaux de l’ouvrage.
Les fragments générés dans le cas de rupture mineure des blocs présents dans les barrages,
sont de taille limitée, dépendant de la granulométrie initiale (Rock Manual, 2006). Ce type
de rupture contribue à "arrondir" les grains concernés.
Il est possible d’estimer la part de chacun des types de rupture au cours d’un essai, en
déterminant l’évolution des granulométries avant et après essai. On va ainsi distinguer la
granulométrie finale générée par la rupture majeure, de celle induite par la rupture mineure.
La Figure 2.7 présente l’influence des deux types de ruptures et de leurs effets combinés sur
la distribution massique du matériau. I Mx,M représente la diminution de masse relative aux
ruptures majeures et IMx,m représente la diminution de masse relative aux ruptures
mineures. La variation de masse relative est définie de la manière suivante :
Où x représente la fraction passante (en %), l’indice i dénote l’état initial et l’indice f l’état
final après dégradation.
USTHB | 2012 33
CHAPITRE 2 : Les enrochements
De manière analogue, les aires δAM et δAm représentent les effets des deux types de
rupture.
Rock Manual (2006) préconise de considérer les ruptures majeures comme productrices de
larges fragments de roches et non de fines. La dégradation ainsi occasionnée va déplacer la
courbe de distribution massique vers les tailles de grains plus petites et diminuer la pente de
la courbe initiale (Figure 2.7). A l’inverse, les ruptures mineures vont générer des fines et
vont déplacer la courbe granulométrique vers le haut au niveau où se trouvent les grains les
plus légers (début de la courbe).
Figure 2.7 : Séparation des effets des ruptures mineure et majeure sur la
distribution massique, d’après Rock Manual (2006).
ü La taille des grains: des grains de grande taille ont une probabilité de rupture plus
élevée que des grains de petite taille car la probabilité de présence de défauts est
supérieure (les petits grains ont une plus grande résistance que les gros blocs) ;
ü L’allongement des grains : ce facteur induit également des contraintes locales fortes ;
USTHB | 2012 34
CHAPITRE 2 : Les enrochements
ü Les conditions climatiques : les phénomènes de gel/dégel vont favoriser les ruptures et
propagation de fissures en raison de la variation de volume de l’eau présente dans les
pores des roches dans les )zones froides.
Plusieurs types de modèles sont utilisés pour décrire le comportement mécanique des
enrochements :
Ce modèle a été très largement utilisé pour les calculs d’ouvrages en enrochements. Il s’agit
d’un modèle hypo-élastique, valable pour des gammes de déformations relativement faibles
et qui repose sur l’approximation de la courbe de chargement d’un essai triaxial par une
hyperbole (Silvani, 2007).
Dans ce modèle le matériau a un comportement élastique tant que les contraintes restent à
l’intérieur de la surface de charge. Bien que ce modèle donne des résultats plus proches de
la réalité physique que les modèles hypo-élastiques (Silvani, 2007), le critère de Mohr-
Coulomb n’est pas suffisant car il ne tient pas compte de la courbure de l’enveloppe de
rupture : l’angle de frottement doit dépendre de la contrainte. Ceci est pris en compte dans
les critères de ruptures paraboliques et logarithmiques.
USTHB | 2012 35
CHAPITRE 2 : Les enrochements
2.7 Conclusion
USTHB | 2012 36
CHAPITRE 3
CHAPITRE 3
Le barrage est constitué d’un massif en enrochements granitiques compactés mis en place
par couche de 0,8 m d’épaisseur. Les caractéristiques physiques du matériau utilisé sont :
· Moins de 2% en poids de matériau de dimension <80 μm,
· Moins de 15% d’éléments < 25 mm
· Grain moyen > 75 mm
· Dimension maximale des blocs < 2/3 de la levée avant compactage.
USTHB | 2012 38
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
L’étanchéité est assurée par un masque amont en béton armé d’épaisseur 0,5 m à la base et
0,35 m en crête. Ce masque est raccordé en pied par une plinthe de liaison à la galerie
d’injection. Dans sa partie supérieure, il est limité par un pare-vagues en béton préfabriqué,
qui combiné avec le revêtement de la route de crête permet d’éviter les infiltrations derrière
le masque.
La réalisation du barrage d’EL AGREM a été particulièrement longue (15 ans), en effet, les
travaux ont débuté fin 1986 et se sont achevés au début 2001, ce qui a conduit à apporter
des adaptations continuelles au projet de manière à permettre malgré tout son achèvement.
Les travaux entamés fin 1986 n’ont progressé que de manière chaotique et à un rythme
particulièrement lent.
Fin 1993
USTHB | 2012 39
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
Fin 1995, devant l’impossibilité résultant entre autres des problèmes de sécurité de mettre
en œuvre la solution initiale de masque bitumineux, le Bureau d’Etudes étudie les
spécifications d’un masque en béton armé.
USTHB | 2012 40
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
Le projet (figure 3.5) est modélisé par un modèle géométrique plan (2D) de 234 m de largeur
sur 64 m d’hauteur. Ce modèle est présenté sur la figure 3.6.
τ = σn tanφ + c (3.1)
USTHB | 2012 41
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
Le modèle demande la détermination de cinq paramètres (Figure 3.9). Les deux premiers
sont E et ν (paramètres d’élasticité). Les deux autres sont c et ϕ, respectivement, la cohésion
et l’angle de frottement. Ce sont des paramètres classiques de la géotechnique, souvent
fournis par des essais de laboratoires, mais nécessaires à des calculs de déformation ou de
stabilité. Le dernier paramètre est l'angle de dilatance noté ψ; c'est le paramètre le moins
courant (Brinkgreve et al., 2011).
USTHB | 2012 42
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
Les propriétés du remblai et du masque sont résumées dans les tableaux 3.1 et tableau 3.2 :
USTHB | 2012 43
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
Les figures 3.10 et 3.11 présentes les déplacements horizontaux et verticaux (tassements) en
fin de construction du barrage.
USTHB | 2012 44
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
Les déformations induites par le remplissage de la retenue sont un des problèmes majeurs
rencontrés dans la maintenance des barrages en enrochements avec masque amont. Il
convient en effet d'en contrôler l'ampleur afin de prévenir tout risque de fissuration du
masque en béton (Nieto Gamboa, 2011). Le modèle numérique permet de simuler et
d'analyser aisément le comportement d'un barrage au cours du remplissage de la retenue.
Dans la phase du remplissage de la retenue, la poussée de l’eau est appliquée par étapes en
considérant, à chaque étape, une augmentation du niveau d’eau de 10 m jusqu’au niveau
maximum du remplissage de la retenue. Une poussée horizontale de l’eau a été considérée
sur la verticale passant par le pied amont du barrage.
Dans toutes les analyses, la nappe phréatique a été considérée au niveau de la fondation.
Le tableau 3.3 résume les résultats des déplacements totaux, verticaux et horizontaux du
masque et à la crête du barrage, ainsi que les coefficients de sécurité pour chaque niveaux
de retenue.
USTHB | 2012 45
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
USTHB | 2012 46
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
70 Hauteur du barrage
(m)
niveaux de
60
retenue
N 141,5
50 140
139
40 134
129
30 124
119
20 109
104,5
99
10
89
0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30
Déplacements (m)
100
90
80
70
60
H %
50
40
30
20
10
0
79 89 99 109 119 129 139 149
USTHB | 2012 47
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
0,25
Ut
Uy
0,2 Ux
Déplacements maximaux (m)
0,15
0,1
0,05
0
79 89 99 109 119 129 139 149
Niveau de retenue (m)
USTHB | 2012 48
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
10
20
30
U
40
Ux
Uy
50
Les figures 3.17 et 3.18 montrent que les déplacements en face amont du barrage sont plus
importants que les déplacements à l’axe du barrage et en face aval. Le déplacement maximal
est de 184 mm, et il est situé à 0,44 H (H : hauteur du barrage) à partir de la base du barrage,
le résultat obtenu est en accord avec ce trouvé par plusieurs auteurs tels que Massiéra et al.
(2006), Massiéra et al. (2008) et Nieto Gamboa (2011).
Le tassement maximal à la crête calculé est de 23 mm ce qui présente 0,04 % H (figure 3.19).
Ce tassement est inférieur à 1% qui est en accord avec celui trouvé par Silvani (2007).
Le tassement maximal à la crête mesurée in-situ est d'environ 35 mm ce qui présente 0,05 %
H. Cette valeur maximale a été obtenue pendant la période de Février 2001, qui correspond
au début de remplissage du réservoir, à Septembre 2004 (17 mois après la fin du premier
remplissage du réservoir) EDF-CIH. (2006).
USTHB | 2012 49
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
Figure 3.17 : Déplacements totaux du barrage pour le niveau de la retenue normale (139 m).
70
amont
axe
60
aval
50
Hauteur du barrage (m)
40
30
20
10
0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20
Déplacements (m)
Figure 3.18 : Déplacements totaux des faces amont, aval et l'axe du barrage en fonction de
la hauteur du barrage pour le niveau de retenue normale (139 m).
USTHB | 2012 50
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
0,01
Ut
0,02 Ux
Uy
0,03
0,04
-5 -3 -1 1 3 5
Figure 3.19 : Déplacements à la crête du barrage pour le niveau de retenue normale (139 m).
La méthode proposée par Clements (1984) cité par Kim (2008), est basée sur l’étude de
tassement de 68 barrages en enrochement, le tassement est exprimé par l’équation 3.2:
s =a Hb (3.2)
Avec :
USTHB | 2012 51
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
Cette partie d’étude est consacré à l’analyse du comportement du barrage EL AGREM sous
sollicitation sismique. Les résultats présentés ici concernent le barrage sans la retenue.
M : matrice de masse ;
C : matrice d’amortissement ;
K : matrice de rigidité ;
u : vecteur de déplacement ;
ů : vecteur de vitesse ;
ü : vecteur d’accélération.
F(t) : vecteur de forces dynamique.
La matrice M est une matrice de masse qui prend en considération le remblai et le masque.
La matrice C représente l’amortissement des matériaux. Cet amortissement est dû au à la
déformation irréversible (plasticité ou viscosité), plus la viscosité augmente plus l’énergie de
vibration est dissipée. Pour déterminer la matrice d’amortissement d’autres paramètres sont
demandés. Généralement la matrice d’amortissement est formulée à partir de la matrice de
masse et la matrice de rigidité ; d’après la formule de Rayleigh, Brinkgreve et al. (2011).
C=αM+βK (3.4)
USTHB | 2012 52
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
Les coefficients de Rayleigh α et β sont déterminés à partir d’une vibration libre du barrage,
la figure 3.20 présente la réponse du barrage d’EL AGREM sous une vibration libre.
Fourier amplitude
Figure 3.20 : La réponse du barrage d’EL AGREM sous une vibration libre.
On conclut que les deux premières pulsations propres du barrage sont ɘ 1 = 15.217 rad/s et
ɘ 2 = 25.525 rad/s ; donc α = 0,95 et β = 0,0025 (Calculés à partir de l’équation 3.6).
L’étude du comportement dynamique du barrage est effectuée par la méthode des éléments
finis en utilisant le logiciel PLAXIS 2D 2010.
Pour étudier la réponse sismique du barrage, le système est soumis aux accélérations du
séisme de Boumerdes du 21 mai 2003 enregistrées à la station n°2 du barrage de Keddara
avec une accélération au pic de 0.34 g en direction Est-Ouest (figure 3.21, source CGS Alger).
Le taux d’amortissement critique est pris égal à ζ = 5%. La méthode de Newmark est utilisée
pour l’étude sismique du barrage.
USTHB | 2012 53
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
200
100
0
-100
-200
-300
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
Time [sec]
3.5.3.1 Déplacements
La figure 3.24 montre que l'essentiel des déformations se produisent lors de la phase forte
du séisme, c'est à dire dans l’intervalle de 6 à 12 secondes. Le tassement maximal obtenu en
crête est de 0.7 cm environ et se situe en partie amont (figure 3.25).
Les résultats obtenus sont en accord avec ceux trouvés par plusieurs auteurs tel que
Deluzarche (2004) ; Haciefendiglu (2009) ; Bayraktar et al. (2011) ; Kartal et al. (2011).
USTHB | 2012 54
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
Amont Aval
Amont Aval
USTHB | 2012 55
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
-0,005
Tassements (m)
-0,010
USTHB | 2012 56
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
3.5.3.2 Accélérations
0,75
h/H
0,5
0,25
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
amax / aà la base
Bureau (1997) cité par Parish (2007) propose un calcul empirique des tassements à l’aide des
abaques, le principe est basé sur le calcul de l’indice de gravité des séismes ESI:
ESI = PGA * (M – 4.5)3 (3.7)
Où : ESI = indice de gravité des séismes.
PGA = accélération horizontale maximale au sol sur le site.
M = magnitude du séisme.
Pour notre cas ESI = 4.10, le tassement relatif obtenue est de 0,07 % H (H : Hauteur du
barrage), qui est égale à 4.48 cm (figure 3.28).
USTHB | 2012 58
CHAPITRE 3 : Etude de comportement du barrage EL AGREM
3.6 Conclusion
Les résultats de l’étude du barrage d’EL AGREM ont permet de tirer les conclusions
suivantes :
· En fin de construction du barrage l’essentielle de la déformation se fait dans le sens
verticale avec un maximum de 65 cm environ. Le coefficient de sécurité obtenu est de
1,71.
· Pour le cas de remplissage du réservoir, le déplacement maximal obtenu se trouve sur la
face amont du barrage et peut atteindre 184 mm pour le niveau de retenue normale
(139 m). Ce déplacement se situe à 0,44 H (H : Hauteur du barrage). Le tassement en
crête du barrage obtenu pour le niveau de retenue normale est de 23 mm et celui
mesuré in-situ est de 35 mm.
· Durant une secousse sismique le déplacement horizontal maximal du barrage est de 36
cm environ et le déplacement vertical maximal est de 1 cm environ. Une amplification de
l’accélération sismique de 94 % est obtenue en crête du barrage.
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CHAPITRE 4
Etude paramétrique
CHAPITRE 4 : Etude paramétrique
CHAPITRE 4
Etude paramétrique
4.1 Introduction
Le but de cette étude est de montrer l’effet des différents paramètres sur les déplacements
en masque et en crête du barrage.
L’étude est effectuée lors du remplissage de la retenue pour les valeurs de la rigidité
suivantes : E=40 Mpa ; E=60 Mpa et E=50 Mpa (valeur de référence).
Les résultats de cette étude sont exposés dans les tableaux 4.1 et 4.2
0,3
E=50 Mpa (référence)
E=40 Mpa
0,25
E=60 Mpa
Déplacements (m)
0,2
0,15
0,1
0,05
0
79 89 99 109 119 129 139 149
Niveau de retenue (m)
Figure 4.1 : Effet de la rigidité de la zone d’enrochement E1 sur les déplacements totaux
maximaux du masque.
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CHAPITRE 4 : Etude paramétrique
10
Tassements (mm)
20
30
40
Figure 4.2 : Effet de la rigidité de la zone d’enrochement E1 sur les tassements maximaux
à la crête du barrage.
Une augmentation significative du déplacement horizontal du masque et du tassement à la
crête du barrage est observée lorsque la rigidité de la zone d’enrochement E1 est diminuée
de sa valeur de référence, par contre une diminution du déplacement horizontal du masque
et du tassement à la crête du barrage est observée lorsque la rigidité du sol est augmentée
(figure 4.1 et 4.2).
Lorsque la rigidité de la zone d’enrochement E1 est diminuée de 20% par rapport à sa valeur
de référence, les déplacements du masque augmentent de 25% environ et les déplacements
à la crête du barrage augmentent de 26 % environ (figure 4.3 et 4.4).
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CHAPITRE 4 : Etude paramétrique
E=40 Mpa
0,25 +24% E=50 Mpa (référence)
E=60 Mpa
0,2 +25%
-16%
déplacement en (m)
+22%
0,15
-17%
-16%
0,1
0,05
0
Ut Uy Ux
30 -18%
-18%
25
-16%
20
15
10
0
Ut Ux Uy
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CHAPITRE 4 : Etude paramétrique
USTHB | 2012 64
CHAPITRE 4 : Etude paramétrique
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CHAPITRE 4 : Etude paramétrique
Selon les résultats exposés sur le tableau 4.3, on peut conclure que :
Les résultats exposés sur le tableau 4.4 montrent que l’angle de frottement de la zone
d’enrochement E1 n’a pas d’effet sur les déplacements du barrage.
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CHAPITRE 4 : Etude paramétrique
Les résultats exposés sur le tableau 4.5 montrent que la variation des paramètres de la zone
d’enrochement E2 n’a pas d’effet sur les déplacements du barrage.
Déplacements du
E=80Mpa E=120Mpa E=140Mpa Φ=37° Φ=45° (référence)
masque
Ut (m) 0,1848 0,1835 0,1831 0,1841 0,1840 0,184
Ux (m) 0,1141 0,1135 0,1133 0,1139 0,1137 0,114
Uy (m) 0,1457 0,1446 0,1442 0,1450 0,1451 0,145
Déplacements à la
E=80Mpa E=120Mpa E=140Mpa Φ=37° Φ=45° (référence)
crête du barrage
Ut (m) * 10-3 33,66 33,78 33,84 33,78 33,70 33,74
Ux (m) * 10-3 27,89 28,00 28,07 28,12 27,91 27,97
Uy (m) * 10-3 22,82 22,78 22,77 22,78 22,81 22,81
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CHAPITRE 4 : Etude paramétrique
Il sera question de montrer l’effet de certains paramètres sur les résultats du comportement
sismique du barrage. Nous allons étudier l’effet de :
· Modèle de comportement ;
· Module de cisaillement de la zone d’enrochement E1 ;
· Accélération du séisme.
Les modèles utilisés dans cette étude sont le modèle de Mohr-Coulomb (modèle de
référence) et le modèle élastique linéaire avec les paramètres indiqués sur le tableau 4.7.
Elastique MC (référence)
Déplacements Ux (cm) 31.46 31.46
du masque Uy (cm) 0.26 0.68
Déplacements Ux (cm) 31.38 32.09
à la crête Uy (cm) 0.26 0.68
ax à la base (g) 0.34 0.34
accélérations
ax à la crête (g) 0.92 0.66
La figure 4.6 montre qu’il ya une amplification de l’accélération en crête du barrage pour le
modèle élastique linéaire de 40 % environ par rapport au modèle de Mohr-Coulomb.
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CHAPITRE 4 : Etude paramétrique
-0,002
-0,003
Tassements (m)
-0,004
-0,005
-0,006
MC (référence)
Elastique
-0,007
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CHAPITRE 4 : Etude paramétrique
· G=400 Mpa ;
· G=500 Mpa
· Avec G=450 Mpa (valeur de référence).
Les résultats de l’effet du module de cisaillement sont récapitulés dans le tableau 4.9.
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CHAPITRE 4 : Etude paramétrique
-0,005
Tassements (m)
G=450 Mpa (référence)
G=400 Mpa
G=500 Mpa
-0,01
Dans cette partie d’étude paramétrique on soumit le système aux accélérations du séisme
de Boumerdes du 21 mai 2003 enregistrées à la station n°2 du barrage de Keddara avec une
accélération au pic de 0.25 g en direction Est-Ouest (figure 4.8, source CGS Alger).
200
100
0
-100
-200
-300
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
Time [sec]
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CHAPITRE 4 : Etude paramétrique
Accélération Accélération
N-S E-O (référence)
Déplacements Ux (cm) 2.47 31.46
du masque Uy (cm) 0.36 0.68
Déplacements Ux (cm) 2.67 32.09
à la crête Uy (cm) 0.36 0.68
ax à la base (g) 0.25 0.34
accélérations
ax à la crête (g) 0.35 0.66
vers
vers l'amont
l'amont Distance à partir de l'axe du barrage (m) vers l'aval
0
-5 -3 -1 1 3 5
-0,001
-0,002
-0,003
-0,004
Tassements (m)
-0,005
-0,006
direction E-O (référence)
-0,007
direction N-S
-0,008
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CHAPITRE 4 : Etude paramétrique
4.4 Conclusion
USTHB | 2012 73
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
La conception des barrages en enrochement avec masque amont en béton sont mis
au point à partir des expériences précédentes et en se fondant sur une bonne
compréhension tant de l’état des fondations que des matériaux utilisés dans la construction
du barrage.
USTHB | 2012 75
CONCLUSION GENERALE
ceux trouvés par plusieurs auteurs tels que Nieto Gamboa (2011), Massiéra et al. (2008),
Silvani (2007) et Massiéra et al. (2006).
En perspective, nous suggérons, que les simulations sismiques devront être réalisées
en tenant compte de la pression de la retenue sur le parement amont, et la prise en compte
de l’effet de l’interaction réservoir-barrage.
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