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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE


DEPARTEMENT BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur


En Bâtiment et Travaux Publics

Présenté par : IGNACE Paulin Kotra


Encadreur : Monsieur RAZAFINJATO Victor

Soutenu le 22 juin 2013

Promotion 2011
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur


En Bâtiment et Travaux Publics

Présenté par : IGNACE Paulin Kotra


Président : Monsieur RAHELISON Landy
Encadreur : Monsieur RAZAFINJATO Victor
Examinateurs : Monsieur RAJOELINANTENAINA Solofo
Madame RAVAOHARISOA Lalatiana
Monsieur RANDRIANTSIMBAZAFY Andrianirina

Soutenu le 22 juin 2013


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

REMERCIEMENTS

En premier lieu, nous tenons à remercier Dieu tout puissant pour son
amour et sa bonté de nous avoir accordé sa grâce, de nous avoir donné la volonté,
la santé, la patience et le courage pendant la réalisation de cet ouvrage de mémoire
de fin d’étude.

Mes sincères remerciements s’adressent :

A l’égard de tous les membres du corps professoral de l’Ecole


Supérieure Polytechnique d’Antananarivo sous la haute diligence de Monsieur le
Directeur ANDRIANARY Philippe ;

A notre Chef de Département, Monsieur RAHELISON Landy, qui n’a


jamais cessé ses efforts dans l’amélioration de la formation au sein de ce
département. Nous vous adressons l’expression de notre profonde gratitude et
puissiez-vous encore entreprendre et toujours vers l’avant, l’œuvre de promotion de
notre filière.

A Monsieur RAZAFINJATO Victor, par vos conseils et formations,


vous m’avez dirigé tout au long de la réalisation de ce mémoire et n’a cessé de me
prodiguer des conseils précieux et de me consacrer une grande partie de votre
temps.

A tous les professeurs de l’ESPA, par ses enseignements et ses


précieuses documentations qui nous ont permis de déterminer ce mémoire dans le
délai prévu.

A tous les membres de Jury. Vous avez consacré une partie de vos
précieux temps à l’évaluation de notre travail. Veuillez recevoir ici l’expression de
nos vifs remerciements.

A nos parents, collègues et amis, le soutien moral et matériel, que vous


nous avez prodigué, nous a profondément encouragé.

A vous tous qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce


mémoire,

Veuillez retrouver ici nos sincères remerciements.

IGNACE Paulin K.
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

SOMMAIRE

LISTE DES TABLEAUX


LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES NOTATIONS UTILISEES
LISTE DES ANNEXES

INTRODUCTION

PARTIE I : ETUDE SOCIO ECONOMIQUE DE LA ZONE D’INFLUENCE


Chapitre I. PRESENTATION DU PROJET
Chapitre II. ETUDE MONOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’INFLUENCE
Chapitre III. ETUDE SOCIO ECONOMIQUE DE LA ZONE D’INFLUENCE DIRECTE DU PROJET
Chapitre IV. ETUDE DU TRAFIC

PARTIE II : ETUDES PRELIMINAIRES


Chapitre I. ETUDE HYDROLOGIQUE
Chapitre II. ETUDE HYDRAULIQUE
Chapitre III. ESTIMATION ET COMPARAISON DES VARIANTES

PARTIE III : ETUDES TECHNIQUES


Chapitre I. VIADUC A TRAVEES INDEPENDANTES A POUTRES PREFABRIQUEES
PRECONTRAINTES PAR POST-TENSION
Chapitre II. HYPOTHESES DE CALCUL
Chapitre III. ETUDE DE LA SUPERSTRUCTURE
Chapitre IV. ETUDE DE L’INFRASTRUCTURE

PARTIE IV : EVALUATION FINANCIERE ET ETUDES D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX


Chapitre I. ETUDE FINANCIERE DU PROJET
Chapitre II. ETUDE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

CONCLUSION GENERALE

REFERENCES
ANNEXES
TABLE DES MATIERES

IGNACE Paulin K. A
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 1: SUPERFICIE DES DISTRICTS ............................................................................................................ 4


TABLEAU 2: POPULATION RESIDENTE DANS CHAQUE DISTRICT ............................................................................. 5
TABLEAU 3: CULTURE VIVRIERE ...................................................................................................................... 7
TABLEAU 4: CULTURE INDUSTRIELLE ............................................................................................................... 7
TABLEAU 5: CULTURE DE RENTE, SUPERFICIE EN HECTARE .................................................................................. 8
TABLEAU 6 : EFFECTIF D’ELEVAGE .................................................................................................................. 8
TABLEAU 7 : EFFECTIF D’ELEVAGE (SUITE) ........................................................................................................ 9
TABLEAU 8: DOMAINE FORESTIER NATIONAL .................................................................................................... 9
TABLEAU 9: INFRASTRUCTURES TOURISTIQUES ............................................................................................... 10
TABLEAU 10: RESULTAT DE COMPTAGE ‘’LBI ‘’ ............................................................................................... 12
TABLEAU 11 : CHANGEMENT DE BASE ........................................................................................................... 13
TABLEAU 12 : PROJECTION DU TRAFIC SUR LA RN5 ......................................................................................... 13
TABLEAU 13 : NORMALE DE PRECIPITATION EN MM DE PERIODE 1961-1984. ..................................................... 15
TABLEAU 14 : VALEURS EN FONCTION DE .............................................................................................. 17
TABLEAU 15 : VALEURS DE H (M) .............................................................................................................. 20
TABLEAU 16 : RATIOS D’ARMATURES ............................................................................................................ 28
TABLEAU 17: POIDS VOLUMIQUES DES MATERIAUX .......................................................................................... 29
TABLEAU 18: QUANTIFICATION DES MATERIAUX DE LA SUPERSTRUCTURE ............................................................ 32
TABLEAU 19 : QUANTIFICATION DES MATERIAUX DE LA CULEE ........................................................................... 33
TABLEAU 20 : QUANTIFICATION DES MATERIAUX DE LA PILE .............................................................................. 34
TABLEAU 21 : VOLUME DU BETON POUR LA FONDATION .................................................................................. 36
TABLEAU 22 : POIDS DES ACIERS POUR LA FONDATION ..................................................................................... 36
TABLEAU 23 : QUANTITES TOTAL DES MATERIAUX PRINCIPAUX POUR LE PONT EN BETON ARME .............................. 37
TABLEAU 24 : ESTIMATION.......................................................................................................................... 37
TABLEAU 25 : QUANTIFICATION DES MATERIAUX DE LA SUPERSTRUCTURE ........................................................... 42
TABLEAU 26: QUANTITES TOTAL DES MATERIAUX PRINCIPAUX POUR LE PONT EN BETON PRECONTRAINTE ................. 44
TABLEAU 27: ESTIMATION........................................................................................................................... 45
TABLEAU 28: LES DIFFERENTS CARACTERES DES DEUX VARIANTES ....................................................................... 45
TABLEAU 29 : NOTATION DES DEUX VARIANTES ............................................................................................... 46
TABLEAU 30: RESULTATS DE CALCUL DES DIFFERENTS COEFFICIENTS DE MAJORATION POUR HOURDIS ...................... 58
TABLEAU 31: RECAPITULATION DU CALCUL DE MO .......................................................................................... 63
TABLEAU 32: VALEURS DES COEFFICIENTS Α ET Β FONCTION DE LA VALEUR DE Η’ ................................................... 64
TABLEAU 33 : VALEURS DES MOMENTS REELS ................................................................................................. 65
TABLEAU 34: SIMPLIFICATION DU CALCUL DES EFFORTS TRANCHANTS ................................................................. 69
TABLEAU 35 : VALEURS DES EFFORTS POUR LE CALCUL LE CALCUL DES ARMATURES DU HOURDIS CENTRAL ................ 73
TABLEAU 36 : REPARTITION DES ARMATURES TRANSVERSALES SUIVANT LA METHODE DE CAQUOT ....................... 90
TABLEAU 37: LISTES DES COEFFICIENTS DE REPARTITION TRANSVERSAL DE CHAQUE POUTRE ................................... 94
TABLEAU 38 : EFFORT TRANCHANT DUS AUX CHARGES PERMANENTES ................................................................ 97
TABLEAU 39: EFFORTS TRANCHANTS DUS A LA SURCHARGE A ............................................................................ 98
TABLEAU 40 : EFFORTS TRANCHANTS DUS A LA SURCHARGE BC.......................................................................... 99
TABLEAU 41: EFFORTS TRANCHANTS DUS A LA SURCHARGE DES TROTTOIRS........................................................ 100
TABLEAU 42 : EFFORTS TRANCHANTS DUS A CHAQUE CHARGE ET SURCHARGE SUR LES POUTRES DE RIVE................. 101
TABLEAU 43: EFFORTS TRANCHANTS DUS A CHAQUE CHARGE ET SURCHARGE SUR LA POUTRE INTERMEDIAIRE. ........ 102
TABLEAU 44 : VALEURS DES EFFORTS TRANCHANTS DANS CHAQUE POUTRE ET SUIVANT LES ETATS LIMITES ............. 103
TABLEAU 45 : MOMENTS FLECHISSANT DUS AUX CHARGES PERMANENTES ........................................................ 105
TABLEAU 46: MOMENTS FLECHISSANT DUS AU SYSTEME DE SURCHARGE A ........................................................ 105
TABLEAU 47 : MOMENTS FLECHISSANT DUS AU SYSTEME DE SURCHARGE BC. .................................................... 107
TABLEAU 48: MOMENTS FLECHISSANT DUS AU SYSTEME DE SURCHARGE BR ET BE. ............................................. 107
TABLEAU 49: MOMENTS FLECHISSANT DUS A LA SURCHARGE DES TROTTOIRS..................................................... 108

IGNACE Paulin K. B
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

TABLEAU 50 : MOMENTS FLECHISSANT DUS A CHAQUE CHARGE ET SURCHARGE SUR LES POUTRES DE RIVE .............. 108
TABLEAU 51 : MOMENTS FLECHISSANT DUS A CHAQUE CHARGE ET SURCHARGE SUR LA POUTRE INTERMEDIAIRE...... 109
TABLEAU 52 : LES VALEURS DES MOMENTS FLECHISSANT DANS CHAQUE POUTRE ET SUIVANT LES ETATS LIMITES ...... 110
TABLEAU 53 : CALCUL DE YG ...................................................................................................................... 112
TABLEAU 54 : CALCUL DU MOMENT D’INERTIE DE LA SECTION DROITE ............................................................... 112
TABLEAU 55: PARAMETRES DE CALCUL DES COORDONNEES DES ARMATURES DE PRECONTRAINTE.......................... 121
TABLEAU 56 : 1/2 ELEVATION DE LA POUTRE PRINCIPALE. .............................................................................. 123
TABLEAU 57 : COORDONNEES DU CABLE MOYEN FICTIF. ................................................................................. 123
TABLEAU 58 : SEGMENTS DE PASSAGE......................................................................................................... 126
TABLEAU 59: VERIFICATION DU PASSAGE DU CABLE MOYEN FICTIF DANS LE FUSEAU DE PASSAGE. .......................... 126
TABLEAU 60: VALEURS DES COEFFICIENTS DE FROTTEMENT EN COURBE ET EN LIGNE. .......................................... 128
TABLEAU 61 : PERTE DE TENSION PAR FROTTEMENT. ..................................................................................... 128
TABLEAU 62 : NOUVELLES TENSIONS DANS LES CABLES APRES PERTES DE TENSION PAR FROTTEMENT. .................... 129
TABLEAU 63: VALEURS DE LA DISTANCE DU POINT D’ARRET DU RECUL D’ANCRAGE D. .......................................... 130
TABLEAU 64 : PERTE DE TENSION PAR RECUL D’ANCRAGE ............................................................................... 130
TABLEAU 65 : EXCENTRICITE DES CABLES DE PRECONTRAINTE .......................................................................... 132
TABLEAU 66: PERTES DE TENSION PAR DEFORMATION DU BETON SOUS L’EFFET DES CABLES DE LA 1ERE FAMILLE. ...... 132
TABLEAU 67 : PERTES DE TENSION PAR DEFORMATION DU BETON SOUS L’EFFET DES CABLES DE LA 2EMZ FAMILLE SUR LA
1ERE. .............................................................................................................................................. 133
TABLEAU 68: PERTES DE TENSION PAR DEFORMATION DU BETON SOUS L’EFFET DES CABLES DE LA 2EMZ FAMILLE SUR
ELLES-MEMES. ................................................................................................................................ 134
TABLEAU 69: PERTE DE TENSION INSTANTANE TOTALE ................................................................................... 134
TABLEAU 70: TENSION PROBABLE APRES PERTES DE TENSION INSTANTANEES. .................................................... 135
TABLEAU 71 : PERTE DE TENSION DUE A LA RELAXATION DE L’ACIER ................................................................. 136
TABLEAU 72 : PERTE DE TENSION DUE AU FLUAGE DU BETON .......................................................................... 138
TABLEAU 73 : PERTE DE TENSION DIFFEREE TOTALE ....................................................................................... 138
TABLEAU 74: PERTE DE TENSION FINALE ...................................................................................................... 139
TABLEAU 75 : TENSION FINALE................................................................................................................... 139
TABLEAU 76 : CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DE LA SECTION NETTE (POUTRE SEULEMENT). .......................... 142
TABLEAU 77 : CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DE LA SECTION NETTE (POUTRE + HOURDIS). ........................... 143
TABLEAU 78 : CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DE LA SECTION HOMOGENE (1). ............................................ 144
TABLEAU 79 : CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DE LA SECTION HOMOGENE (2). ............................................ 144
TABLEAU 80: VERIFICATION DES CONTRAINTES NORMALES (1) ........................................................................ 146
TABLEAU 81 : VERIFICATION DES CONTRAINTES NORMALES (2) ....................................................................... 147
TABLEAU 82 : CALCUL DE LA FORCE DE PRECONTRAINTE ................................................................................. 148
TABLEAU 83 : CALCUL DE LA FORCE DE PRECONTRAINTE ................................................................................. 149
TABLEAU 84 : CALCUL DE LA FORCE DE PRECONTRAINTE ................................................................................. 150
TABLEAU 85: CALCUL DE LA FORCE DE PRECONTRAINTE .................................................................................. 151
TABLEAU 86 : DISTRIBUTION DE L’EFFORT DE FREINAGE ................................................................................. 163
TABLEAU 87: DISTRIBUTION DES EFFORTS DUS AU FLUAGE, AU RETRAIT ET A LA VARIATION DE LA TEMPERATURE. .... 164
TABLEAU 88 : MOMENTS PAR RAPPORT AU POINT DE RENVERSEMENT DE LA PILE ............................................... 185
TABLEAU 89: PARAMETRES PRESSIOMETRIQUES............................................................................................ 194
TABLEAU 90 : DEFINITION DES CATEGORIES CONVENTIONNELLES DE SOLS. ........................................................ 196
TABLEAU 91 : VALEURS DU FACTEUR DE PORTANCE KP................................................................................... 196
TABLEAU 92 : CHOIX DES COURBES POUR LE CALCUL DU FROTTEMENT LATERAL UNITAIRE QS. ............................... 198
TABLEAU 93 : VALEURS DE . ................................................................................................................. 199
TABLEAU 94 : DEVIS QUANTITATIFS (1)........................................................................................................ 203
TABLEAU 95 : DEVIS QUANTITATIFS (2) ....................................................................................................... 204
TABLEAU 96 : DEVIS QUANTITATIFS (3) ....................................................................................................... 205
TABLEAU 97 : COMPOSANTES DE VALEUR DE K ............................................................................................. 206
TABLEAU 98 : SOUS-DETAILS DE PRIX DE BETON Q250 .................................................................................. 207

IGNACE Paulin K. C
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

TABLEAU 99 : SOUS-DETAILS DE PRIX DE BETON Q350 .................................................................................. 208


TABLEAU 100 : SOUS-DETAILS DE PRIX DE BETON Q400 ................................................................................ 209
TABLEAU 101 : SOUS-DETAILS DE PRIX DES ACIERS ORDINAIRES HA .................................................................. 210
TABLEAU 102: SOUS-DETAILS DE PRIX DE LA COUCHE D’IMPREGNATION............................................................ 211
TABLEAU 103 : SOUS-DETAILS DE PRIX DE LA COUCHE D’ACCROCHAGE ............................................................. 212
TABLEAU 104 : DETAIL QUANTITATIFS ET ESTIMATIFS (1)............................................................................... 213
TABLEAU 105: DETAIL QUANTITATIFS ET ESTIMATIFS (2)................................................................................ 214
TABLEAU 106 : DETAIL QUANTITATIFS ET ESTIMATIFS (3) ............................................................................... 215
TABLEAU 107 : RECETTES ANNUELLES DE LA ZONE DU PROJET (SOURCE : EGIS INFRAMAD)................................... 216
TABLEAU 108 : VALEUR DES PARAMETRES POUR LA DETERMINATION DE LA VAN ............................................... 217
TABLEAU 109: CALCUL DU FLUX NET OU CASH – FLOW................................................................................... 218
TABLEAU 110 : PROCESSUS D’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ................................................................ 221
TABLEAU 111 : IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DU PROJET SUR LE MILIEU RECEPTEUR ........................................ 224
TABLEAU 112 : ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET MESURES DE COMPENSATION ET/OU D’ATTENUATION ................ 224
TABLEAU 113 : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL DU PROJET (PGEP) ...................................................... 228
TABLEAU 114 : PLAN DE GESTION SOCIAL DU PROJET ..................................................................................... 229

IGNACE Paulin K. D
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

LISTE DES FIGURES

FIGURE 1 : CARTE DE LOCALISATION DU PROJET ................................................................................................ 3


FIGURE 2: SECTION TRANSVERSAL DE LA RIVIERE ............................................................................................. 19
FIGURE 3 : COUPE TRANSVERSAL DE LA SUPERSTRUCTURE D’UN PONT EN BA ....................................................... 30
FIGURE 4 : COUPE TRANSVERSALE D’UN PONT EN BP ............................................................................. 38
FIGURE 5 : SECTION DROITE DE LA POUTRE PRINCIPALE (UNITE : EN CENTIMETRE) ................................................. 40
FIGURE 6 : REPARTITION DE CHARGE D’UNE ROUE ................................................................................. 59
FIGURE 7: MODELISATION DU HOURDIS POUR LE CALCUL DES MOMENTS FLECHISSANT...................... 60
FIGURE 8 : SECTION EQUIVALENTE DE LA POUTRE .................................................................................. 64
FIGURE 9 : MODELISATION POUR LE CALCUL DES EFFORTS TRANCHANTS.............................................................. 65
FIGURE 10: DIAGRAMME DE LA LIGNE D’INFLUENCE DES EFFORTS TRANCHANTS................................................... 66
FIGURE 11 : APERÇU DE LA PARTIE CONSOLE DE LA DALLE ................................................................................. 69
FIGURE 12 : MODELISATION POUR LE CALCUL DES EFFORTS............................................................................... 70
FIGURE 13 : REPARTITION DE LA CHARGE 3T SUR LE HOURDIS CONSOLE .............................................................. 71
FIGURE 14 : PREDALLE EN BETON ARME......................................................................................................... 79
FIGURE 15 : TRANSMISSION DES CHARGES PAR LES HOURDIS AUX ENTRETOISES ET POUTRES ................................... 81
FIGURE 16 : APERÇUE DE LA POSITION DEFAVORABLE DES CAMIONS DE TYPE BC30 SUR UNE TRAVEE ....................... 83
FIGURE 17 : MODELISATION DES CALCULS DES COORDONNEES ........................................................................... 84
FIGURE 18: LIGNE D’INFLUENCE DE L’EFFORT TRANCHANT ................................................................................ 84
FIGURE 19 : LIGNE D’INFLUENCE DU MOMENT FLECHISSANT. ............................................................................ 85
FIGURE 20 : LA SECTION DROITE DES POUTRES EN SECTION MEDIANE ET SECTION DROITE AU VOISINAGE DES APPUIS. . 91
FIGURE 21: LIGNE D’INFLUENCE DES EFFORTS TRANCHANTS .............................................................................. 95
FIGURE 22 : DISPOSITION DU SYSTEME BC SUR UNE TRAVEE INDEPENDANTE ........................................................ 98
FIGURE 23: LIGNE D’INFLUENCE DES MOMENTS FLECHISSANT .......................................................................... 104
FIGURE 24 : DISPOSITION DU SYSTEME BC SUR LA TRAVEE INDEPENDANTE ........................................................ 106
FIGURE 25 : DECOMPOSITION DE LA SECTION DROITE .................................................................................... 111
FIGURE 26: DIAGRAMME DES EFFORTS-DEFORMATIONS ................................................................................. 116
FIGURE 27 : ESPACEMENTS DES CABLES. ...................................................................................................... 119
FIGURE 28 : TRACE D’UN CABLE. ................................................................................................................ 120
FIGURE 29 : MODELISATION POUR LE CALCUL DE LA FLECHE ............................................................................ 153
FIGURE 30 : MODELISATION POUR LE CALCUL DE LA ROTATION........................................................................ 155
FIGURE 31 : COUPE TRANSVERSALE D’UN APPAREIL D’APPUI .......................................................................... 160
FIGURE 32: SCHEMA TYPE D’UNE CULEE ...................................................................................................... 168
FIGURE 33 : MODELISATION DU CHEVETRE .................................................................................................. 185

IGNACE Paulin K. E
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

LISTE DES ABREVIATIONS

BA : Béton Armé
BAEL : Béton Armé aux Etats Limites
BP : Béton Précontraint
BPEL : Béton Précontraint aux Etats Limites
CEG : Collège d’Enseignement Général
CFP : Centre de Formation Professionnelle
CHD : Centre Hospitalier de District
CSB : Centre de Santé de Base
CMD : Coefficient de Majoration Dynamique
CRT : Coefficient de répartition Transversale
DRCI : Délai de Récupération du Capital Investi
EDC : Enrobé Dense à Chaud
ELS : Etat Limite de Service
ELU : Etat Limite Ultime
EPP : Ecole Primaire Publique
ESPA : Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
HA : Haute Adhérence
INSTAT : Institut Nationale de la statistique
IP : Indice de Profitabilité
LI : Ligne d’influence
MECIE : Mise En Comptabilité des Investissements avec l’Environnement
MO : Main d’œuvre
MTPM : Ministère de Travaux Publics et de la Météorologie.
NB : Nota Bene
NE : Niveau d’Etiage
PAE : Plan d’Action Environnementale
PGEP : Plan de Gestion Environnemental du Projet
PHEC : Plus Haute eaux Cyclonique
PK : Point Kilométrique
PU : Prix Unitaire
PUD : Plan d’Urbanisme Directeur
RN : Route Nationale
RDM : Résistance Des Matériaux
SETRA : Service d’Etude Technique des Routes et d’Autoroutes
TBR : Très Basse Relaxation
TIR : Taux de Rentabilité Interne
VAN : Valeur Actuelle Nette
VIPP : Viaduc à travées Indépendantes à Poutres Préfabriquées précontrainte par post-
tension

IGNACE Paulin K. F
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

LISTE DES NOTATIONS UTILISEES

Hydraulique :
C : Coefficient de débit
Haff : Profondeur d’affouillement
HL : Profondeur d’affouillement due à la présence des piles
HN : Profondeur normale d’affouillement
HR : Profondeur d’affouillement due à la réduction de section du cours d’eau
K : Coefficient de rugosité
P : Périmètre mouillée
Q : Débit de crue
R : Rayon hydraulique
S : Section mouillée
SBV : Surface du Bassin Versant
TAM : Caractéristiques du cours d’eau en amont
TAV : Caractéristiques du cours d’eau en aval
V : Vitesse d’écoulement de l’eau à l’état naturel
VAM : Vitesse moyenne en amont

VAV : Vitesse moyenne en aval


: Coefficient sans dimension représentant la distribution des vitesses de l’eau
∆z : Surélévation du niveau d’eau
σ : Ecart-type

Béton armé et béton précontraint :


Amin : section minimale d’armatures
Ar : section des armatures de répartition
As ou Aser : section d’armatures à l’ELS
Au ou AELU : section d’armatures à l’ELU
Eb : Module de résistance
EP : Module d’élasticité des aciers de précontrainte
ES : Module d’élasticité des aciers
f : Coefficient de frottement en courbure d’une armature de précontrainte
fbu : Résistance limite à la compression relative à l’ELU
fcj : Résistance à la compression à j jours d’âge
fpeg : Contrainte maximale à la limite conventionnelle d’élasticité
fprg : Contrainte maximale garantie à la rupture
ftj : Résistance à la traction à j jours d’âge
HA : Haute Adhérence
n : Coefficient d’équivalence acier/béton égale à 15
σbu : Contrainte admissible pour l’état limite ultime de résistance du béton
: Coefficient de sécurité
Θ : Coefficients sans dimensions dépendant de la durée d’application des charges
: Résistance limite à la compression relative à l’ELS
fe : limite d’élasticité des aciers
: Contrainte admissible de l’acier

IGNACE Paulin K. G
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

: Coefficient de sécurité
: Coefficient de fissuration

RDM:
I : Moment d’inertie d’une section
M : moment de flexion
Mser ou Ms : moment de flexion à l’ELS
Mu ou MELU : moment de flexion à l’ELU
N : effort normale
Nser ou Ns : effort normale à l’ELS
Nu ou NELU : effort normale à l’ELU
V : effort tranchant
Vser ou Vs : effort normale à l’ELS
Vu ou VELU : effort normale à l’ELU
Notation minuscules :
b : Dimension transversale (largeur ou épaisseur d’une section)
b0 : Epaisseur brute de l’âme d’une poutre
d : hauteur utile
e : excentricité d’une résultante par rapport au centre de gravité d’une section
ho : épaisseur d’une membrure du béton
k : coefficient en générale
lf : longueur de flambement
st : espacement des armatures transversales
: Périmètre
Notations en lettres grecques :
λ : Elancement mécanique d’une pièce comprimée
: Coefficient de poisson
ρ : rapport de dimension
∆ : variation
Φ : diamètre des armatures (parfois d’une section)
∑ : sommation
ω : aire

IGNACE Paulin K. H
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : LOI DE PEARSON III F(x) ......................................................................................................... I

ANNEXE 2 : ABAQUE POUR LA DETERMINATION DU COEFFICIENT DE DEBIT ....................................... III

ANNEXE 3: RESULTATS DES ESSAIS GEOTECHNIQUES............................................................................ V

ANNEXE 4 : TABLEAU DE DIMENSIONS DES APPAREILS D’APPUI .......................................................... X

ANNEXE 5 : PLANS DIVERS .................................................................................................................... XII

IGNACE Paulin K. I
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

INTRODUCTION
Les infrastructures de transport sont un élément primordial pour garantir la liberté de
déplacement des personnes et des biens, et pour le fonctionnement et le développement de
l’économie. Leur création, qui est une partie importante de l’aménagement du territoire, nécessite le
plus souvent des investissements lourds et cela explique qu’elles soient le plus souvent prises en
charge par la puissance publique.

La politique du concept de développement durable d’un pays se fonde sur la mise en œuvre
d’une utilisation et d’une gestion rationnelles des ressources visant à satisfaire de manière
appropriée les besoins fondamentaux de l’humanité. Ainsi le développement social et économique
du pays est assuré par la réduction de la pauvreté, le désenclavement humain et économique
durable des régions.

Chaque Région de Madagascar possède ses potentialités dans différents domaines mais
l’exploitation est bloquée par l’insuffisance de réseau de communication et de transport. Comme
dans beaucoup de Régions productives, c’est le cas à Analanjirofo et à Atsinanana, il existe des
anciens ouvrages d’art qui se trouvent dans l’incapacité de garantir la sécurité, le confort et la sûreté
de fonctionnement au cours de leur exploitation.

Face à cette situation, dans le cadre de cette présente étude intitulée : « ETUDE DE LA
CONSTRUCTION D’UN PONT NEUF A MAROANTSETRA AU PK 416+500 DE LA RN5» fera l’objet
d’apporter les éléments d’appréciation et des solutions plus rationnelles.

La présentation de l’ensemble de l’étude sera développée en quatre grandes parties


différentes :

D’abord, la première partie fera l’objet de l’étude socio-économique et environnement du


projet pour la justification du but de la prise en compte de la construction de l’ouvrage ;

Ensuite, en seconde partie, une étude préliminaire basée sur l’étude hydrologique,
hydraulique, et l’étude de variantes ;

La troisième partie sera consacrée totalement sur l’étude technique ;

Et enfin la quatrième et dernière partie étudie l’évaluation financière et impacts


environnementaux du projet.

IGNACE Paulin K. 1
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IGNACE Paulin K.
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Chap. I : PRESENTATION DU PROJET


I- Contexte et objectif du projet
Le projet de construction du Pont neuf de Maroantsetra fait suite à l’approche sectorielle enclenchée
par la Banque Mondiale et l’Union Européenne et qui reposent sur trois piliers :

Réhabilitation des routes revêtues et des ouvrages neufs constituant la trame principale du
réseau et des pistes de desserte des régions à forte potentialité agricole ;
Réorientation du rôle du MTPM ;
Organisation d’un système d’entretien préventif basé sur la pérennité des ressources à
affecter au Fonds d’Entretien Routier (FER).
Cette politique de préservation du patrimoine routier, reprend la politique de l’ancien
Gouvernement développée dans le Madagascar Action Plan (MAP) élaboré en 2005-2006 par le
Gouvernement.

L’objectif général du projet est de contribuer au rétablissement des infrastructures routières, afin de
poursuivre la politique de développement social et économique du pays, réduire le taux de pauvreté
par le désenclavement humain et économique des régions. Ainsi les conditions normales de vie dans
la région seront rétablies, la sécurité des personnes, les interventions de santé et les échanges
commerciaux en toutes saisons, sur ce tronçon de la RN 5, seront tous aussi assurés.

II- Localisation du projet


Le projet en question se trouve dans la pleine ville de Maroantsetra, Commune urbaine et Disctrict
de Maroantsetra, plus précisément dans une portion de rivière ANJAHANAMBO, au PK 416+500 sur
la Route Nationale n°5, entre Ambatomasina (partie Nord de la ville : côté rive droite) et
Andranonangôzy (partie Sud de la ville : côté rive gauche), caractérisé par les coordonnées : Latitude
S 15° 26’ 25.0’’ ; Longitude E 49° 44’ 21.1’’ ; Altitude : 17m (Figure 1).

III- Description du projet


Suite à l’effondrement de l’ancien pont de la RN 5 à Maroantsetra du 21 juillet 2006, il a été
décidé de mettre en œuvre le projet de construction d’un pont neuf avec des capacités appropriées :
pont à double voie supportant une charge maximale de 30 tonnes avec une longueur de 129 m hors
tout. Cet ouvrage assure la liaison de la ville de Maroantsetra avec les autres villes situé sur l’axe de
la RN 5 (Mananara Avaratra, Soanierana Ivongo, Fenerive Est et Toamasina I).

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Figure 1 : Carte de localisation du projet (source : Google Earth)

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Chap. II : ETUDE MONOGRAPHIQUE DE


LA ZONE D’INFLUENCE
I- Généralités
Par définition, la zone d’influence d’un projet est une zone à l’intérieur de laquelle la réalisation du
projet a des impacts directs et/ou indirects au développement et à la croissance économique. Sa
délimitation est effectuée suivant deux critères : la géographie et les activités économiques.

II- Délimitation de la zone d’influence


Le projet est entièrement situé dans la région Analanjirofo qui comprend sept Districts : Fénérive Est
(le Chef-lieu de la région), Sainte-Marie, Mananara Avaratra, Soanierana- Ivongo, Maroantsetra et
Vavatenina. Le tronçon de la RN5 concernée par le projet est situé dans le District de Maroantsetra.
Ce projet permet donc d’assurer la liaison entre la Région Analanjirofo et la région Antsinanana. La
zone d’influence directe de ce projet se situe sur la route nationale N°5 à travers les divers Districts
suivants : Toamasina (Région Antsinanana), Fénérive-Est, Soanierana – Ivongo, Mananara – Avaratra,
Maroantsetra.

La superficie de chaque District composant la zone d’influences directe est présentée dans le tableau
ci – après.

Districts (ou Sous-Préfectures) Superficies (Km²)


Toamasina I 4920
Toamasina II 4940
Fénérive – Est 3057
Soanierana – Ivongo 5204
Mananara – Nord 4318
Maroantsetra 6722
Tableau 1: Superficie des districts

III- Climat de la zone d’influence


Comme l’ensemble de la côte Est de Madagascar, la zone d’Influence du projet est soumise à un
climat tropical humide avec une saison des pluies allant du mois de Novembre au mois d’Avril. C’est
la zone la plus arrosée de Madagascar avec une pluviométrie annuelle dépassant les 305 mm
notamment au fond de la baie d’Antongil où se situe la ville de Maroantsetra.

De ce fait, la zone d’influence du projet renferme un réseau hydrographique extrêmement dense et


d’immenses étendues de forêts naturelles primaires dès que l’on s’éloigne du littoral. La température
moyenne annuelle dans la zone du projet est de 25°C environ près des côtes et décroit quand on
pénètre à l’intérieur en fonction de l’altitude. La température minimale se situe entre 16°C à 17°C
pendant les mois de Juin à Septembre.

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Chaque année, la région est frappée de façon très régulière par des cyclones dévastateurs entre les
mois de Décembre et mars et qui peuvent avoir un impact catastrophique sur la culture notamment
les plantations de rente.

IV- Géographie
La morphologie de la zone d’influence du projet, tout comme l’ensemble oriental de Madagascar, est
assez particulière puisqu’elle est constituée de reliefs qui s’étagent par paliers successifs :

• Le secteur du littoral est constitué uniquement de vallées plus ou moins importantes


drainées par des nombreux cours d’eau, des plages bordées de dunes peu stables, sans
ouverture autre que celle des embouchures. La mer, souvent forte, occasionne à certaines
périodes de l’année la formation d’une barre au niveau des embouchures des fleuves.
• Le secteur de hauts massifs, avec les hautes collines et un escarpement qui s’adresse à
l’intérieur de la région. Il est formé de matériaux de socle cristallin avec une altitude
moyenne de 800 à 900m, et pouvant dépasser les 1 200m en certains endroits (Beanjada 1
311 m et Antongovitsika avec 1 272 m dans la partie Nord).
V- Démographie
L’étude démographique est l’étude de la population du point de vue quantitatif. Il est indispensable
de faire cette étude pour prévoir la croissance de la population dans la zone d’influence du projet.

Les données de population ont été prises auprès de l’INSTAT à partir d’un recensement effectué par
le groupe, et on a limité l’étude sur l’année 2004.

Voici le tableau qui représente le nombre des populations résidentes dans chaque District :

Densité Nombre de Populations Taux de Taux de


Districts
(hab/Km²) Commune résidentes natalité (%) mortalité (%)
Toamasina I 40 5 197 200 2,8 0,6
Toamasina II 38 15 185 463 3,5 0,7
Fénérive – Est 87 13 264 991 4,2 0,6
Soanierana – Ivongo 22 8 109 449 3,9 0,6
Mananara - Nord 28 13 116 952 4,0 0,8
Maroantsetra 28 16 184 391 3,7 0,4
Tableau 2: Population résidente dans chaque district (source : INSTAT)

On a remarqué que le plus peuplé est le District de Fénérive Est et le moins peuplé est Soanierana
Ivongo. La densité de la population dans la zone d’influence est assez basse puisque légèrement
inférieure à la moyenne nationale : au sein de la région Analanjirofo, les deux Districts de
Maroantsetra et Mananara – Nord possèdent, avec celui de Soanierana – Ivongo, les densités de
population les plus faibles (28 hab/km² pour les Districts de Maroantsetra et Mananara Avaratra ; 22
hab/km² pour celui de Soanierana- Ivongo à comparer avec 87 hab/km² pour le District de Fénérive –
Est, 40 hab/km² pour celui de Toamasina I et 38 hab/km² pour celui de Toamasina II).

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

La raison de cette faible densité provient de l’existence d’un couvert forestier important et très
faiblement habité dès que l’on s’éloigne du littoral. Malgré l’étendue des Districts, la grande majorité
de la population se trouve à une faible distance de la RN5 qui est le principal axe de circulation.

Le taux d’accroissement de la population est 3,2% et d’ici 20 ans la population pourra être doublée.

VI- Economie
Le commerce, le tourisme, l’agriculture, l’élevage sont les principaux secteurs de développement
économique de la zone d’influence du projet.

VI-1- L’agriculture

Vu le climat existant : humide et pluvieux, plusieurs variations de cultures y sont exploitées. Le taux
de production agricole régional augmente chaque année.

On y trouve trois principaux types de culture, qui présentent presque la moitié (48.65%) de la
superficie :

Culture vivrière essentiellement le riz, le maïs, le manioc, la patate et le haricot ;


Culture industrielle représentée par la canne à sucre et le palmier à huile ;
Culture de rente composée principalement par le café, le girofle, le poivre et la vanille.

VI-1-1- Culture vivrière


Les principales cultures vivrières produites dans la zone d’influence du projet sont le riz et le manioc
et dans une plus faible mesure, la patate douce, le haricot et le maïs.

On pratique plusieurs types de riziculture :

- La riziculture des plaines et des bas – fonds (47 % des surfaces cultivées) ;
- La riziculture sur « tavy » (49 % des surfaces cultivées) ;
- La riziculture sur « tanety » (7 % des surfaces cultivées).
La riziculture sur « tavy » garde toujours son importance malgré l’impact négatif d’une telle pratique
de culture sur l’environnement.

Malgré l’énorme potentialité de la zone, on enregistre toujours un faible niveau d’intensification du


système cultural. Trois raisons majeurs à cette situation sont généralement évoquées :

a. Insuffisance des infrastructures car les zones sont enclavées ;


b. Un faible niveau d’équipement : les matériels (charrues, herses,…) y sont rares car très
difficile à importer, ce qui fait que le travail du sol est rudimentaire : par ailleurs, le
sarclage se fait manuellement ou ne se pratique même pas ;
c. L’insuffisance de vulgarisation
Le second produit agricole porteur dans la zone d’influence du projet est constitué par le manioc. A
l’instar de la riziculture, le système pratiqué en culture de manioc est aussi resté traditionnel, d’où un
rendement relativement modeste.

Les cultures vivrières sont présentées dans le tableau suivant :

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Surface Riz Manioc Maïs Patate Haricot


District
totale (Ha) (T) (T) (T) (T) (T)
Toamasina 27 150 25 100 1 600 160 100 100
Fénérive – Est 19 725 17 610 12 40 170 170 35
Maroantsetra 19 805 15 100 3 550 205 910 190
Mananara - Nord 11 155 6 700 3 540 490 600 135
Soanierana – Ivongo 5 315 4 750 420 25 70 -
Ensemble 83 150 69 260 10 350 1 345 1 850 460
Tableau 3: Culture vivrière (source : Annuaire Statistique Agriculture 1999, Min Agri/DPEE)

D’après ce tableau, Toamasina I se trouve en tête en termes de rendement rizicole parmi les 5
Districts où cette activité se pratique. On a remarqué aussi que les deux Districts de Maroantsetra et
de Mananara Avaratra sont les principaux producteurs de manioc de la région d’Analanjirofo. Il y a
problème d’écoulement des produits à cause de l’enclavement de la zone.

VI-1-2- Culture industrielle


Les cannes à sucre et les palmiers à huile constituent les principales cultures concernées. Du fait de la
pluviométrie toujours abondante et du sol fertile dans la zone d’influence, les rendements sont
élevés et les produits sont de bonne qualité.

La superficie en hectare de la culture industrielle est résumée dans le tableau ci – après :

District Canne à sucre Palmer à huile Total


Toamasina 2 440 1 700 4 140
Fénérive – Est 420 – 420
Maroantsetra 875 – 875
Mananara - Nord 1 170 – 1 170
Soanierana – Ivongo 165 – 165
TOTAL 5 070 1 700 6 770
Tableau 4: Culture industrielle (source : INSTAT)

VI-1-3- Culture de rente


Ce sont principalement le café, le girofle, le poivre et la vanille. Un exploitant dispose en moyenne
0,9 Ha pour la caféiculture selon l’enquête Agricole de base (1998 – 1999).

La vente du produit de culture de rente est l’une des sources principales de revenu du paysan qu’on
évalue selon les Districts entre la fourchette de 40.000 Ariary à 250.000 Ariary, voire même jusqu’à
500.000Ariary, soit en moyenne 49% du revenu brut d’un exploitant.

Le tableau suivant montre la répartition des superficies en hectare de produit de rente :

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District Café Girofle Poivre Vanille Total

Toamasina 7 635 4 365 65 - 12 065


Fénérive – Est 6 170 10 425 50 45 16 690
Maroantsetra 4 805 15 690 35 675 21 535
Mananara - Nord 3 065 14 990 45 3 435 21 535
Soanierana – Ivongo 2 745 7 470 - - 10 215
Tableau 5: Culture de rente, superficie en hectare (source : INSTAT)

VI-1-4- Culture de fruitières


Comme la zone d’influence bénéficie d’une géographie et d’un climat favorable à toute sorte de
cultures tropicales, donc il existe une large gamme de fruits tropicaux allant de plus commun comme
la banane, les agrumes, l’ananas, la papaye jusqu’au plus exotique comme le ramboutan et le
mangoustan, en passant par les letchis, les anones ...etc.

VI-2- Elevage

L’élevage des bovins, des porcins et des volailles est largement répandu dans toute la région
Analanjirofo. Il s’agit d’un élevage extensif sur les prairies naturelles. Les animaux sont
principalement utilisés pour le piétinage des rizières ainsi que pour l’abattage cérémoniel. D’où les
bêtes sont acheminées à pied vers le District de Mandritsara dans la région SOFIA et vers Tamatave
dans la région Antsinanana. Il est peu probable que la réhabilitation de la route et du pont conduise
à ce que ces mouvements s’effectuent par véhicules.

Le tableau suivant montre les effectifs de l’élevage :

District Bovin Porcin Caprin Poulet Canard Oie Dindon Lapin

Toamasina 1 136 1 435 0 11 716 5 716 185 1 242 169


Soanierana Ivongo 3 532 1 282 0 11 765 4 763 1 332 327 0
Mananara Nord 2 275 1 978 13 18 348 3 188 392 222 0
Fénérive - Est 8 860 922 0 29 788 10 691 2 191 1 180 27
Maroantsetra 8 879 811 0 16 063 7 113 864 11 0
Tableau 6 : Effectif d’élevage (Source : Enquête agricole de base campagne1998-1999, D.P.E.E.)

Autres élevages : L’apiculture ou l’élevage des abeilles et pisciculture (élevage de poisson) se


développent bien dans la zone d’influence grâce au climat favorable.

Le tableau ci – après montre la superficie en km² des autres élevages :

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District Apiculture Pisciculture

Toamasina 69 21
Fénérive- Est 453 848
Soanierana - Ivongo 30 5
Mananara – Nord 0 0
Maroantsetra 103 0
Tableau 7 : Effectif d’élevage (suite) (source : INSTAT).

VI-3- Pêche et ressources halieutiques

Les trois types de pêche qui peuvent se rencontrer dans la zone d’influence sont :

La pêche industrielle : dont les produits cibles sont : les crevettes, les civelles, les langoustes,
les poulpes, les anguilles dans la zone de Fénérive Est, Soanierana Ivongo et Toamasina qui
dispose des chalutiers congélateurs et d’installations à terre. Sa zone d’exploitation s’étend
de la baie d’Atongil jusqu’au sud de Toamasina. La majeure partie de la production, en
poisson et crevettes, est destinée à l’exportation. Les autres parties sont vendues « frais ou
congelé » sur le marché intérieur, localement ou dans les autres points de vente dans la
capitale ;
La pêche artisanale : qui se pratique à bord des embarcations motorisées. Le mini – chalut et
la pêche à la ligne sont les méthodes les plus courantes pour capturer les crevettes et les
poissons
La pêche traditionnelle : qui est presque toujours associée à d’autres activités agricoles. Elle
comprend la pêche maritime avec usage de pirogues. Les matériels de pêche sont constitués
de filets maillants, ligne, masses et harpons.
Il n’y a pas d’évolution technique à cause de l’enclavement de la zone.

VI-4- Forestière

Au niveau de la région Antsinanana et Analanjirofo, le domaine forestier national est indiqué dans le
tableau ci-après :

Classement Nombre Superficie [Km²]


Réserves spéciales 4 73,280
Réserves naturelles 2 74,388
Périmètres de restauration 18 52,072
Parcs nationaux 21 33,000
Stations forestières 5 7,724
Tableau 8: Domaine forestier national (Source: ANGAP).

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

VI-5- Tourisme

Grâce à la qualité de paysage, les plages et l’existence de réserves naturelles (faunes et flores), le
nombre de touristes ne cesse d’augmenter dont la statistique du tourisme dans les deux régions
(Analanjirofo et Antsinanana) est au totale environ 24 217 visiteurs par an. Les principaux touristes
sont les Européens notamment les Français, les Allemands, les Suisses et aussi les Américains.

District Nombre d’Hôtel Nombre de Chambre


Toamasina I 29 502
Toamasina II 7 92
Fénérive- Est 7 51
Soanierana - Ivongo 4 28
Mananara – Nord 8 48
Maroantsetra 5 45
Tableau 9: Infrastructures touristiques (Source: Ministère de tourisme)

VI-6- Artisanat

Les produits artisanaux sont les chapeaux de paille, le « tenona », le « sikotra ». Ces produits sont
vendus aux chefs-lieux de la région.

VI-7- Transport
VI-7-1- Réseau routier
Les infrastructures routières constituent le gros facteur bloquant le développement de la zone. La
RN5 est la seule route nationale qui dessert la région d’Analanjirofo. Maroantsetra ne dispose pas
d’autre liaison la reliant aux régions situées au Nord (Région SAVA) ou à l’ouest (région SOFIA).

A l’exception de la RN5, les seules routes situées dans zone immédiate du projet sont des pistes
rurales reliant Maroantsetra aux communes rurales situées dans les environs. Ces pistes sont
généralement en très mauvais état. Dans le cadre du présent projet, la réhabilitation de ces pistes et
des ponts revêt une importance toute particulière : une fois réhabilitées, elle permettra en effet de
connecter à la RN5 des zones dont le fort potentiel agricole ne peut pas être mis en valeur du fait de
leur total enclavement.

Sur un total de 1318 km de route reliant principalement les chefs-lieux de la région dans la zone
d’influence, seuls 446 km sont bitumés, soit à peine 34% du réseau.

La portion de la RN5 séparant Soanierana – Ivongo de Maroantsetra est seulement utilisable en


véhicule tout terrain pendant une partie de l’année.

VI-7-2- Transport fluvial


Toamasina compterait 152 km de canaux et 330 km de rivières soit au total 482km de voies
navigables. Les Pangalanes constituent un chapelet de lacs littoraux reliés par des canaux artificiels

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

sur une distance plus de 600 km. Les Petites Pangalanes forment un ensemble de voies d’eau et de
canaux reliant Soanierana-Ivongo à Rangazaha.

Quant aux nombreux fleuves qui existent dans la région, ils sont généralement navigables dans la
partie basse des cours jusqu’aux embouchures, ce qui constitue le moyen de transport et
d’évacuation des marchandises.

VI-7-3- Transport maritime et ports


Hormis le port de Mananara Avaratra (situé à la limite Sud de la zone d’influence du projet au sens
strict) et l’appontement rudimentaire de Rantabe, la zone d’influence du projet comprend le port de
Maroantsetra et le port de Tamatave. Tamatave est le 1er port principal de Madagascar.

Les installations portuaires de Maroantsetra sont situées dans la rivière Antenambalana. On y accède
sur une passe tortueuse et dont l’entré et dont l’entrée est parfois problématique. Ce port est
desservi essentiellement par les boutres en bois motorisés construits localement dans des chantiers
navals artisanaux (soit à Maroantsetra soit à Antalaha). Par ailleurs, les installations portuaires sont
vétustes et dans un état de délabrement avancé : compte tenu du manque d’installations
appropriées mais également de la nature des navires touchant le port. La manutention est faite
exclusivement à dos d’hommes.

Maroantsetra est également desservi de façon régulière par les navires pétroliers de la Société
Logistique Pétrolière (SLP) qui approvisionnent le dépôt pétrolier.

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Chap. III : ETUDE DE TRAFIC


I- Généralités
L’étude de trafic tient un rôle très important dans l’établissement de projet. La croissance de la
population et l’augmentation de la production influent sur le trafic.

L’objectif de l’étude du trafic est d’estimer le nombre total de véhicule toute catégorie par jour des
années futurs durant la durée de vie du pont à construire. La prévision du trafic permet de : prévoir
le type d’ouvrage à réaliser, dimensionner l’ouvrage pour qu’il puisse supporter les charges du trafic.

II- Classification des véhicules


Les véhicules sont classés en six catégories par le MTPM, à savoir :

Catégorie A : Voitures particulières ;


Catégorie B : Transports en commun : familiales, minibus, fourgonnettes : PTC < 3,5T ;
Catégories C : Camion et autocar de PTC entre 3,5 T et 10 T ;
Catégorie D : Camion et autocar de PTC entre 10 T et 16 T ;
Catégorie E : Camion où le PTC est supérieur à 16 T ;
Catégorie F : Train double et articulés.

III- Trafic existant


Les données sur le trafic existant proviennent d’une campagne de comptages effectuée par le Bureau
d’étude Louis Berger International (LBI) en Août et Septembre 2001. Ces comptages ont été effectués
manuellement.

Les résultats des comptages LBI sont donnés par le tableau suivant :

Catégorie des véhicules Moyenne journalière

A 164
B 255
C 47
D 24
E 8
F 1
Total 499
Tableau 10: Résultat de comptage ‘’LBI ‘’ année 2001 (Sources: LBI)

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IV- Prévision de trafic


Cette étude est basée sur une projection dans le temps de l’évolution du trafic en se référant au
volume de transport actuel.

L’estimation du trafic à venir est donnée par la formule de croissance exponentielle suivante :

T = T 1+α

Avec :
Tn : trafic moyen journalier de l’année n ;
To : trafic moyen journalier de l’année d’origine de référence ;
α : taux d’accroissement annuel du trafic (prise égal aux taux d’accroissement économique
7%) ;
n : nombre d’année de projection c'est-à-dire nombre d’année entre l’année de référence et
l’année voulue n = Tn - To.

Cette formule nous permet de faire un changement de base de projection pour la première année de
mise en circulation de notre ouvrage en se basant sur l’année 2001.
Années 2001 2010

n 1 9
Trafic [Véhicules/jours] 499 918
Tableau 11 : Changement de base

Cette intensité de trafic nous servira par la suite comme trafic moyen pour la première année de
mise en service de notre ouvrage.

Année 2010 2020 2030 2040 2050 2060


n 1 10 20 30 40 50
Trafic [véhicules/jour] 918 1 806 3 553 6 989 1 3746 27 041
Tableau 12 : Projection du trafic sur la RN5

L’analyse de ces résultats nous amène que le trafic devient plus intense en fonction du temps et de
l’année.
Ainsi pour assurer la sécurité des usagers, il sera nécessaire que l’ouvrage à réaliser soit compatible
avec l’évolution du trafic. Comme la longueur du pont est égale 105 m ainsi que d’après la prévision
du trafic, on propose un pont à 2 voies pour que l’ouvrage puisse recevoir sans problème le trafic
prévu.
On peut donc passer aux études préliminaires qui sont l’étude hydrologique, hydraulique, étude
géotechnique et comparaison de variante.

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IGNACE Paulin K.
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Chap. I : ETUDE HYDROLOGIQUE


I- Généralités
Dans sa définition la plus large, l'hydrologie est la science qui traite de l'étude des eaux et
l'estimation de ses différents flux. Un des éléments fondamentaux, influant généralement de façon
directe la conception d'une structure d’un ouvrage d’art, est le débit liquide que l'ouvrage projeté
aura à faire transiter au site à l'étude. L’étude a pour objet de donner des prévisions (associer à une
date une certaine grandeur) ou des prédéterminations (associer à une grandeur une certaine
probabilité) de débits traversant le pont.

II- Contexte hydrologique du pont


La rivière Anjahanambo que franchit le pont de la RN5 à Maroantsetra, appartient au système
hydrographique de la rivière Antainambalana. Dans la mise en contexte développé ci-après, une
distinction est faite entre le bassin hydrologique de cette rivière, lieu de genèse des écoulements et
des apports solides, et la plaine alluviale sur laquelle est implanté le pont, soumise à une double
influence fluviale et marine.

II-1- Le bassin hydrologique de la rivière


L’Antainambalana figure parmi les cours d’eau le plus importants de la région Nord-Est de
Madagascar. Elle prend naissance dans la partie australe du massif de Tsaratanana au Nord, dans les
plateaux de Mahavory, Bezavona et Bevitsika à l’Ouest, dans le plateau de Makira au Sud, et dans les
massifs d’Ankarahaka et d’Anjanaharibe à l’Est. Ses principaux formateurs sont les rivières
Manampantrana et Amparihy au Nord, l’Antsirabe à l’Ouest et la Vohimaro au Sud.

A l’entrée de la plaine de Maroantsetra, la rivière d’Antainambalana draine un bassin de 5620 Km²,


d’altitude variant entre 5 et 200 m, la cote médiane étant de 960 m. 15 % de la superficie dépasse les
1500 m d’altitude.

Le relief accidenté du bassin explique le caractère sinueux des cours d’eau, dont l’Antainambalana.
Les pentes sont importantes sur les cours supérieurs où les chutes sont fréquentes. Sur l’ensemble
du bassin, la pente moyenne est de 10,5 m/Km.

II-2- Précipitation
Le tableau ci-après représente les précipitations moyennes annuelles sur le bassin de
l’Antainambalana, obtenues de la station de Maroantsetra, représentative de la situation moyenne
de 1961 à 1984.

DATE NOMBRE DE PLUIE MAX DE PLUIE NOR-


MOIS
D'OBSERVATION JOUR 24H (mm) MALE (mm)
JAN 13/1978 21,6 154,0 386,0
FEV 22/1977 19,0 160,0 327,4
MARS 19/1962 24,1 137,7 481,3
AVRIL 27/1981 22,7 134,0 383,3
MAI 11/1978 23,0 132,9 308,3

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JUIN 05/1976 23,3 102,3 339,3


JUIL 14/1975 26,7 89,0 314,6
AOUT 10/1962 25,5 107,5 292,0
SEPT 24/1964 19,1 41,5 129,1
OCT 10/1964 14,9 57,6 111,8
NOV 29/1975 13,4 103,3 148,5
DEC 28/1962 18,1 152 318,0
Tableau 13 : Normale de précipitation en mm de période 1961-1984.

III- Estimation du débit de crue


Le phénomène crue est généralement ajustable à des lois statistiques principales très nombreuses.
Nous retenons que celles qui font intervenir peu de paramètres et sont facilement utilisables. Les
principales lois, les plus couramment utilisées, sont les suivantes :

• Loi de GUMBEL;
• Loi de FRECHET;
• Loi de PEARSON III.

a- Loi de GUMBEL et FRECHET


Appelées lois doublement exponentielles ou lois des valeurs extrêmes, elles se présentent, toutes
deux, sous la forme :
F H =e
!

Où : F H est la fonction de non-dépassement avec :


u = α H − H pour la loi de GUMBEL
&
u = α logH − logH pour la loi de FRECHET.

Les paramètres d’ajustement

Loi de GUMBEL :
Ils sont donnés par les expressions suivantes :
1
= 0,780σ et H = H − 0,45σ
Où σ et H sont les paramètres statistiques.
α

∑ H012 − H ² ∑H
σ=. et H = avec n = 12 nombre des échantillons
n−1 n
Après calcul, sur le logiciel Excel, on a trouvé :
α = 0,0338 et H = 97,2416 alors u = 0,0338 H − 97,2416
Et la fonction de répartition devient :

F H =e
B,BCCD E FG,HIJK

IGNACE Paulin K. 15
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Loi de FRECHET :
Ils sont donnés par les expressions suivantes :
1
= 0,780σ et logH = logH LLLLLL − 0,45σ

Où σ et H sont les paramètres statistiques.


α

LLLLLLN²
∑MlogH012 − logH ∑ logH
σ=. LLLLLL =
et logH
n−1 n

Après calcul, on a trouvé :


α = 7,1091 et logH = 1,9477 alors u = 7,1091 logH − 1,9477
Et la fonction de répartition devient :

F H =e O,P QP RSTU P,QVOO

La hauteur correspondant à une fréquence donnée


Il se calcule directement par l’intermédiaire de la variable « u » tirée de la loi de répartition qui
donne :
1
F=e ⟺ u = −ln −lnF avec F = 1 −
!

T
Où : T est la période de retour.
Loi de GUMBEL :
Pour une période de retour de T = 50 ans :

1
u = −ln X−ln Y1 − Z[
T
u = 0,0338 \H 24h; 50 ans − 97,2416^

Alors on obtient l’équation :


1
0,0338 \H 24h; 50 ans − 97,2416^ = −ln X−ln Y1 − Z[
50
1 1
H 24h; 50 ans = − × ln X−ln Y1 − Z[ + 97,2416 = 212,71 mm
0,0338 50

Loi de FRECHET :
Pour une période de retour de T = 50 ans :
1
u = −ln X−ln Y1 − Z[
T
u = 7,1091\logH 24h; 50 ans − 1,9477^
Alors :
1 1
logH 24h; 50 ans = − × ln X−ln Y1 − Z[ + 1,9477
7,1091 50
P P
×R ` R aP cdeP,QVOO
H 24h; 50 ans = 10 O,P QP b

H 24h; 50 ans = 313,73 mm

IGNACE Paulin K. 16
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

b- Loi de PEARSON III


La fonction de répartition s’écrit :
aγ U
F H = g e 1U
Hγ P
dH
Γ γ

Où : Γ γ est la fonction d’EULER et γ et a étant deux paramètres.

Les paramètres d’ajustement


Par la méthode de vraisemblance, on démontre que γ est relié à l’échantillon Hi par la relation
suivante :
∑ logH012 γ
φ γ = logH − LLLLLLLLLLL
= logH − logH 012 et a =
n H

φ γ étant une fonction complexe dont les valeurs sont données par le tableau ci-après :

γ φ γ γ φ γ γ φ γ
1 0,25068 18 0,01213 35 0,00621
2 0,11741 19 0,01151 36 0,00602
3 0,07634 20 0,01094 37 0,00585
4 0,05654 21 0,01042 38 0,00570
5 0,04487 22 0,00990 39 0,00556
6 0,03719 23 0,00949 40 0,00544
7 0,03174 24 0,00908 41 0,00531
8 0,02767 25 0,00870 42 0,00518
9 0,02453 26 0,00836 43 0,00506
10 0,02204 27 0,00807 44 0,00492
11 0,02000 28 0,00776 45 0,00482
12 0,01832 29 0,00749 46 0,00473
13 0,01690 30 0,00723 47 0,00461
14 0,01569 31 0,00701 48 0,00449
15 0,01460 32 0,00681 49 0,00446
16 0,01370 33 0,00658 50 0,00433
17 0,01289 34 0,00639
Tableau 14 : Valeurs en fonction de

Après calcul, on a trouvé :


H = 114,32 mm alors logH = 2,058
Pk
24,34629
j logH012 = 24,34629 ⟹ φ γ = 2,05811 − = 0,02925
12
lP
Et par interpolation linéaire, on peut obtenir la valeur de γ correspondante :

8−7
γ=n × 0,03174 − 0,02925 o + 7 = 7,61
0,03174 − 0,02767

IGNACE Paulin K. 17
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

La valeur du deuxième paramètre « a » est :

γ 7,61
a= = = 0,06657
H 114,32

La fonction de répartition se présente alors sous la forme :

0,06657O,pP U
F H = g e , ppbOU
H p,pP dH
Γ 7,61

La hauteur correspondant à une fréquence donnée


Afin de déterminer la hauteur pour une fréquence donnée, on utilisera la table de PEARSON (voir
annexe I) qui donne F(u), fonction de non-dépassement, en fonction de la variable réduite « u » et γ.

u = a . H = 0,06657 H

Pour une période de retour de T = 50 ans :


1 1
F u =1− =1− = 0,98
T 50

Avec γ = 7,61 et d’après la table de PEARSON, par interpolation linéaire, on peut obtenir la valeur de
«u»:
14,8 − 14,1
u=n × 7,61 − 7,5 o + 14,1 = 14,256
8 − 7,5

La hauteur de pluie correspondant à une période de retour de 50 ans vaut :


u
a × H 24h ; 50 ans = u ⟺ H 24h ; 50 ans =
a
14,256
⟹ H 24h ; 50 ans = = 214,15 mm
0,06657

c- Estimation du débit de crue


Le débit de crue peut être estimé par plusieurs méthodes mais on va utiliser la formule établie par
SOMEAH. Pour un bassin versant de superficie supérieure à 150 km² (S > 150 km²) de fréquence
1/50, de période de 50 ans, la formule a été simplifiée sous la forme :

r = 0,002 Stu ,v
I ,xk \H 24h ; 50 ans ^P,xQ

Où : Stu – la superficie du bassin versant, S = 5620 Km² ;


I – la pente moyenne sur l’ensemble du bassin, I = 10,5 m/Km ;
H – la hauteur maximale de l’averse pendant 24h de période de retour de 50 ans.

Les expériences montrent que la loi de GUMBEL est la mieux adaptée pour estimer le débit maximal
alors :
Avec H 24h ; 50 ans = 212,71 mm ⟹ r = 0,002 × 5620 ,v × 10,5 ,xk × 212,71P,xQ
Q = 7298,35 mx /~

Pour la suite de notre étude, on va adopter cette valeur du débit de crue maximal à évacuer de
7298,35 m3/s.

IGNACE Paulin K. 18
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Chap. II : ETUDE HYDRAULIQUE


I- Généralités
Afin de bien mener l’étude, pour assurer l’évacuation des crues, des calculs de dimensionnement de
l’ouvrage et une fixation de très nombreux paramètres en fonction du site et des caractéristiques du
cours d’eau s’imposent. A définir : la hauteur naturelle de l’eau, le tirant d’air, la surélévation du
niveau de l’eau…etc.

II- La cote naturelle de l’eau


Pour la détermination de la cote naturelle pour un ouvrage hydraulique sur une route, un calcul
approché suffit. La formule la plus utilisée est celle de MANNING STRICKLER, une formule dérivant de
la formule générale de CHEZY, connaissant le débit Q de la crue trouvé dans la partie étude et calculs
hydrologiques et les caractéristiques géométriques du cours d’eau.

Formule de MANNING STRICKLER :

• = € • ‚ƒ/„ … †/ƒ

Avec :

Q : débit évacuable ;
K : coefficient de rugosité dépendant de la caractéristique de la berge (voir annexe);
S : section mouillée ;
I : pente du lit de la rivière ;
R : rayon hydraulique.
La section de la rivière est assimilée à une surface de trapèze de base b de 75 m et de fruit (inverse
de la pente) « m » égale à 2,5. La pente motrice des écoulements du lit « I » est égale à 0,002 m/m.
L’état de la berge et du fond de la rivière correspond à la valeur du coefficient de rugosité « K » égale
à 25.

Figure 2: Section transversal de la rivière

IGNACE Paulin K. 19
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

On a:


‚= avec ‡= + ƒˆ‰† + Šƒ ‹Œ • = + Š. ˆ ˆ

P : périmètre mouillée ;
m : fruit de la berge égale à 2,5 ;
h : hauteur de l’eau.
La formule de MANNING STRICKLER devient :
ƒ/„
+ Š. ˆ ˆ
•=€. + Š. ˆ ˆ. n o . … †/ƒ
+ ƒˆ‰† + Šƒ

En remplaçant chaque paramètre connu à sa propre valeur, on obtient l’équation :

ƒ/„
•• + ƒ, • × ˆ ˆ
•ƒŽ•, „• = ƒ• × •• + ƒ, •. ˆ × ˆ × n o × ‘, ‘‘ƒ†/ƒ
•• + ƒˆ‰† + ƒ, •ƒ

Nous allons résoudre l’équation à l’aide du logiciel Excel, en essayant de trouver la valeur de h pour
avoir une valeur approchée du débit correspondant.

h(m) Q (m3/s)
5,00 1291,90
7,00 2322,28
9,00 3626,61
10,00 4382,56
12,00 6106,19
13,00 7075,90
13,22 7299,05
14,00 8119,06
Tableau 15 : VALEURS DE h (m)

D’après ce tableau, pour un débit Q de 7299,05 m3/s correspond à la valeur de h égale à 13,22 m.

III- Le tirant d’air


Un tirant d’air est considéré comme un moyen de défense contre le charriage de surface. Les
détritus, corps flottants, branchages, souches et bien d’autre peuvent, au passage sous un pont,
s’accrocher et boucher peu à peu les sections d’écoulement, mettant ainsi l’ouvrage en danger d’être
en charge.

Pour notre cas, ponts de longueur supérieur à 50 m et se trouvant dans une zone forestière, on
adopte en général un tirant d’air au moins égal à 2 m.

IGNACE Paulin K. 20
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV- Surélévation du niveau de l’eau


La présence d’un ouvrage d’art entraîne en général un étranglement de la section d’écoulement
d’un cours d’eau. Les pertes de charge qui en résultent provoquent, pour un débit donné, une
surélévation qu’il faut calculer pour déterminer les caractéristiques de l’ouvrage, et fixer les
dispositifs de protection destinés à assurer leur pérennité.

On peut tirer la formule de la surélévation du niveau de l’eau ∆“ par l’intermédiaire de la formule du


débit • du théorème de BERNOULLI.

D’après BERNOULLI, on a :

˜™š
ƒ
•ƒ ˜™š
ƒ
• = ”•‘ .ƒ• ∆– − ∆ˆ— + ›œ •ù ∆– = − + ∆ˆ—
ƒ• ƒ•” ƒ •‘
ƒ ƒ•

Avec :

C : coefficient de débit (sans dimension) ;


Ÿ : débouché du pont correspondant au débit Q en m² ;
∆ℎ¡ : perte de charge par frottement en m ;
α : coefficient sans dimension représentant la distribution des vitesses dans la section
considérée ;
¢£¤ : vitesse moyenne à l’amont en m/s ;
g : accélération de la pesanteur égale à 9,8 m/s².
•ƒ
Sur la formule de la surélévation ∆–, le terme
ƒ•”ƒ •‘ƒ
représente la perte de charge due aux
ƒ
˜™š
ĥ
caractéristiques hydrauliques du pont ; le second terme est la hauteur d’eau

correspondant à la pression dynamique en amont, le troisième terme ∆ˆ— donne la perte de charge
résultant du frottement.

IV-1- Calcul de la perte de charge due aux caractéristiques hydrauliques du


•ƒ
ƒ•” ƒ •‘ƒ
pont
Afin de calculer la valeur de cette expression, nous devons trouver le paramètre inconnu
dans cette expression qui n’est autre que le coefficient de débit C. Sa valeur est donné par :

” = ” . ”¥ . ”¦ . ”§ . ”¨ . ” © . ” ª . ”•

IV-1-a- Coefficient de contraction «¬


®‘
Le coefficient de contraction «¬ fait intervenir les paramètres b/-‘ et la contraction Š = † −
®™š
.
D’où :
b : largeur moyenne des culées ;
¯ : ouverture efficace du pont ;
H/C
³B . ´B .µB
=
°B
T : coefficient de transfert avec ® = €•‚ƒ/„ soit H/C
°±² ³±² . ´±² .µ±²
.

IGNACE Paulin K. 21
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Notre projet ne présente qu’un seul lit de la cour d’eau, alors on déduit que ¶‘ le coefficient de
transfert au droit de l’ouvrage est égal au ¶·¸ le coefficient de transfert au droit de l’amont. D’après
l’abaque de l’influence de contraction (voir annexe) on voit que quel que soit la valeur de b/¹‘ pour
m égale à 0 (zéro) le coefficient de contraction «¬ est toujours égal à 1.

IV-1-b- Coefficient dû aux conditions d’entrée «º


Le coefficient ”¥ n’intervient pas dans notre cas parce que l’ouvrage ne présente pas des murs en
aile (”¥ = †).

IV-1-c- Coefficient dû au biais θ que forme le pont avec la perpendiculaire aux lignes
d’écoulement ”¦
Le coefficient ”¦ ici dépend de la perpendicularité des lignes d’écoulement au tracé du pont. Notre
projet ici, l’ouvrage fait un angle θ de 90° aux lignes d’écoulement de la cour d’eau d’où ”¦ est égal à
1.

IV-1-d- Coefficient dû à la présence des piles ”§


Un coefficient dépendant du nombre, du type de piles et du coefficient de contraction m.

Connaissant :

Le nombre de piles »‡ ;
Le diamètre d’une pile ∅;
L’ouverture efficace du pont -‘ ;
La contraction Š.
Mais la valeur de la contraction m (égale à 1) nous fait déduire tout de suite, d’après l’abaque de
l’influence de la présence des piles rondes (voir annexe), que C¾ = 1.

IV-1-e- Coefficient dû à l’influence du nombre de FROUDE «¿


On peut calculer le nombre de FROUDE par le biais de la relation suivante :
Q
F=
SÀu ‰g ÁÀu
Avec :

Ÿ£Â : la section mouillée à l’aval de l’ouvrage. Mais le cours d’eau ici ne présente qu’un seul
lit, et l’on déduit que Ÿ£Â et Ÿ demeurent la même valeur ;
Á£Â : profondeur d’eau moyenne dans cette section aval.
SÀu
On a ∶ SÀu = b + m. h h et Á£Â =
BÀu
SÀu = 75 + 2,5 × 13,22 × 13,22 = 1428,42 mk
1428,42
Á£Â = = 11,90 m g = 9.81 m⁄s²
120
D’où
7298,35
F= = 0,473
1428,42 × √9,81 × 11,90

Cette valeur est ensuite utilisée sur l’abaque de l’influence de nombre de FROUDE que vous verrez
dans l’annexe, ainsi on obtient une valeur de ÈÉ = 0,99.

IGNACE Paulin K. 22
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV-1-f- Coefficient dû à l’influence de la profondeur relative d’eau au droit de l’ouvrage «Ê


ËÌ eËÍ °B
et de la contraction 1 − . Á£ ÎÏ ÁÐ sont
ktB °±²
Ce coefficient est défini en dépit de la relation

les profondeurs au droit des deux culés. Pour le pont projeté, on a : Á£ = ÁÐ = 8,37Ñ alors
ËÌ eËÍ ÒB
= 0,07 et 1 −
ktB ÒÌÓ
= 0.

L’abaque de l’influence de la profondeur relative d’eau nous donne ÈË = 1.

IV-1-g- Coefficient dû à l’excentrement du pont par rapport au champ d’écoulement


majeur «Ô
Ce coefficient dépend surtout de la valeur de ÕÖ /Õ× avec ÕÖ et Õ× respectivement les coefficients de
transfert de la rive gauche et la rive droite. Et connaissant cette valeur de ÕÖ /Õ× , on déduit la valeur
de ÈØ dans l’abaque de l’influence de l’excentrement.

Comme le pont projeté ici se repose sur une cour d’eau d’un seul lit, l’excentrement du pont n’aura
pas d’influence d’où ÈØ = 1.

IV-1-h- Coefficient de submersion «Ù


En cas de submersion de l’ouvrage, le coefficient ÈÚ intervient. Un coefficient fonction de la valeur de
Û£¤ /ℎ avec Û£¤ et h respectivement la profondeur d’eau en amont et hauteur d’eau par rapport à la
partie le plus bas du tablier du pont. Mais dans notre cas on évitera la mise en charge de l’ouvrage, le
coefficient de submersion ÈÚ n’intervient pas (ÈÚ = 1).

Maintenant nous pouvons calculer le coefficient du débit C, à savoir :

« = «¬ . «º . «Ü . «Ý . «¿ . «Ê . «Ô . «Ù

« = † × † × † × † × ‘, ŽŽ × † × † = ‘, ŽŽ

D’où
Qk 7298,35k
= = 1,36 m
2gC k S k 2 × 9,81 × 0,99k × 1428,42k

IV-2- Calcul de la pression dynamique amont Þß·¸


ƒ
/Ĉ
Le coefficient, sans dimension, représente la distribution des vitesses à l’amont de l’ouvrage dans
une section suffisamment éloignée pour éviter les perturbations.

³H±² °Cá±²
α= ∑
°C±² ³Há±²
On peut le calculer par :

TâÀã est le coefficient de transfert relatif à chaque élément d’aire SâÀã de caractéristiques
homogènes. Mais comme notre cour d’eau ici ne possède qu’un seul lit, on en déduit que la valeur
de ä est égale à 1 (d’ailleurs la valeur de α est comprisse entre 1 et 1,2).

IGNACE Paulin K. 23
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Et on détermine ¢£¤ qui n’est autre que la valeur de la vitesse moyenne à l’amont par la formule :

Q Àã Q b 7298,35
VÀã = = = = 5,11 m/s
VÀã S 1428,42

D’où la valeur de la pression dynamique est :

VÀã
k
5,11k
α =1× = 1,33 m
2g 2 × 9,81

IV-3- Calcul de la perte de charge par frottement ∆æç


Nous avons la formule :

Q k Q k
∆hè = LÀã Y Z + bY Z
TÀã T

Avec LAM est la distance entre l’ouvrage et une section amont suffisamment loin des
perturbations provoquées par l’ouvrage. On prend en général LAM=B0 =120m. Et puis on connait déjà
b, la largeur moyenne des culées ou des remblais d’accès à l’endroit des culées, b=10 m.

Les coefficients de transfert : TÀã = T = K × S × Rk/x

TÀã = T = 25 × 1428,42 × 9,77k/x = 163202,06 mV/x

7298,35 7298,35
∆hè = 120 × k
+ 10 × k
= 0,26 m
163202,06 163202,06

Finalement la surélévation de l’eau ∆ë consécutive à la crue cinquantennale est :

∆z = 1,36 − 1,33 + 0,26 = 0,29 m

V- La hauteur de PHEC (Plus Hautes Eaux Cyclonique)


A Maroantsetra, dans une zone très influencée par des cyclones, apparait toujours en période
cyclonique un phénomène de surcote (surélévation rapide et d’amplitude importante du niveau de la
mer). Ce sont des phénomènes complexes qui intègrent entre autre les effets de la pression (baisse
de la pression atmosphérique) et du vent (poussant les masses d’eau en fond du de baie), et que la
configuration de la baie d’Atongil tend à s’exacerber. En l’absence de suivi continu du niveau de la
mer, on estime que les surcotes cycloniques à terre sont de l’ordre de 1 m (un mètre) dans la région
de Maroantsetra.

Alors ce qui nous amène à calculer la valeur de PHEC par la formule :

PHEC = h + ∆z + 1 m

PHEC = 13,22 + 0,29 + 1 = 14,51 m

IGNACE Paulin K. 24
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

VI- La hauteur sous-poutre (HSP)


On peut obtenir la hauteur sous-poutre en ajoutant à la hauteur PHEC la valeur du tirant d’air, d’où :

HSP = PHEC + 2 m

HSP = 14,51 + 2 = 16,51 m

Finalement on a une hauteur sous poutre de 16,51 m et définitivement on va utiliser cette valeur
dans la suite de notre étude.

VII- Le problème des affouillements


Lors du dimensionnement d’un ouvrage hydraulique, l’affouillement est l’un des problèmes auquel
le projeteur est confronté fréquemment. Celui-ci constitue la première cause de presque tous les
accidents survenus aux ouvrages existants. Ainsi le projeteur doit établir un système pour solution.

La profondeur d’affouillement au droit des piles d’un pont peut se présenter par l’additionnement de
trois termes suivant, à savoir :

- Une profondeur normale d’affouillement,ïð , celle se produisant dans un lit uniforme et


résultant d’une modification causé par la présence de l’ouvrage;
- Une profondeur due à la réduction de section du cours d’eau, due aux remblais d’accès, ïñ ;
- Une profondeur d’affouillement local due à la présence des piles, ïò .

a- La profondeur normale d’affouillement óô


Elle est donnée par la relation suivante :
£J
ïð = 0,48 r ,xp
− Ðõ
si öQ < 6 ÑÑ (lits à sédiments fins)

£J
ïð = 0,249 r ,v
öQ ,Pk
¯ø ,v
− si öQ > 6 ÑÑ (lits à sédiments grossier)
Ðõ
Et

Avec : - Q : le débit de crue du projet ;


- AP : section mouillée correspondant au PHE de projet ;
-B0 : largeur au miroir du lit mineur de la rivière correspondant à la crue du projet ;
-dQ : dimension des mailles laissant passer 90% en poids de l’échantillon du lit à la
profondeur Hû .
Mais par manque de données, nous allons supposer qu’on a des lits à sédiments fins c'est-à-dire
dQ < 6 mm.

On a : AP = b + mh h = 75 + 2,5 × 13,22 × 13,22 = 1428,42 mk

B0 = b + 2mh = 75 + 2 × 2,5 × 13,22 = 141,10 m

1428,42
Hû = 0,48 × 7298,35 ,xp
− = 1,68 m
141,10

IGNACE Paulin K. 25
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

b- La profondeur d’affouillement due à la réduction de section du cours


d’eau óü
Dans le cas où la longueur d’un pont soit inférieure à la largeur des cours d’eau, cela va entrainer de
la contraction du lit de la rivière et va augmenter la vitesse d’écoulement. Si l’ouverture du pont est
faible devant la largeur du lit, le creusement du lit peut être considérable. Mais dans notre cas, la
section du cours d’eau n’est pas réduite c'est-à-dire que la longueur du pont est supérieure à la
largeur de la rivière et qui nous amène à déduire que la valeur de ïñ = 0 .

c- La profondeur d’affouillement due à la présence des piles óý


La présence d’une pile de pont dans une rivière interrompt l’écoulement uniforme et développe un
système de vortex.

BREUSERS (1965) a proposé une formule empirique pour calculer la profondeur maximum autour
d’une pile cylindrique en eaux chargées de sédiments. La formule est la suivante :

Hþ = 1,4. D

étant la largeur de la pile projetée sur un plan perpendiculaire à l’écoulement. Nous allons
adopter une pile à colonne dirigée dans la direction des lignes de courant dont le diamètre d’une
colonne est de 0,80 m.

D’où Hþ = 1,4 × 0,8 = 1,12 m.

En finale, on obtient la valeur totale de la profondeur d’affouillement par :

H1èè = Hû + H´ + Hþ = 1,68 + 0 + 1,12 = 2,80 m

d- Solution apportée pour la protection des piles et culées contre les


affouillements
Il convient de respecter des principes généraux lors de la conception du pont afin de limiter au
maximum les affouillements et appliquer des protections localisées dans le cas où les affouillements
atteignent des profondeurs prohibitives.

En général, le plus couramment, on procède à la réduction des affouillements par tapis


d’enrochement. On déverse des blocs d’enrochements dans la fosse d’affouillement.

On détermine le diamètre des enrochements à l’aide de la formule d’IZBASH.

ρ −ρ ρ. V012
k
D’après IZBASH ∶ V012 = 0,6.2. g. .∆ ⟺ ∆=
ρ 0,72. g. ρ − ρ

V012 : vitesse de l’écoulement en crue (m/s) ;


Δ : diamètre de l’enrochement (m);
IGNACE Paulin K. 26
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

ρ : masse volumique de l’enrochement (2600kg/m3) ;


ρ : masse volumique de l’eau (1000kg/m3) ;
g : accélération de la pesanteur (9,81 m/s²).
Q
Avec une vitesse ∶ V012 =
S

7298,35 1000 × 5,11k


V012 = = 5,11 m⁄s ⟹ ∆= = 2,31 m
1428,42 0,72 × 9,81 × 2600 − 1000

D’après le calcul nous avons trouvé Δ = 2,31 m le diamètre des blocs d’enrochement afin de réduire
voire supprimer les effets de l’affouillement.

Les dimensions du tapis en plan doivent être de l’ordre de trois fois le diamètre de la pile, pour une
pile circulaire.

En épaisseur, il est conseillé de prendre la plus grande des deux valeurs : dimension de la pile, ou
triple du diamètre des enrochements.

Toutefois, il faut effectuer une surveillance régulière, car le tapis d’enrochement nécessite des
recharges fréquentes, notamment après de fortes crues qui ont pour effet d’entraîner les
enrochements vers l’aval ou vers le fond de la fosse d’affouillement qui se forme autour du tapis
d’enrochement.

IGNACE Paulin K. 27
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Chap. III : ESTIMATION ET COMPARAISON DES VARIANTES


I- GENERALITES

L’estimation et la comparaison des variantes proposés a pour objectif de trouver la variante de


structure plus rationnelle du point de vue technique, économique en tenant compte de sa faisabilité
et en assurant une longue durée de vie de l’ouvrage construite.

On va proposer deux variantes, à savoir :

Pont en béton armé à 5 travées indépendantes de 25 m pour la première variante ;


Pont en béton précontraint à 3 travées de 40 m pour la deuxième.
La comparaison des variantes se fait en générale suivant plusieurs critères tels que :
- Le coût de construction ou la rentabilité du projet ;
- La durée d’exécution ;
- Les conditions d’entretien ;
- La technique d’exécution ;
- Le type de fondation ;
- La disponibilité des matériaux.
Pour comparer les variantes proposées, il est nécessaire de quantifier les matériaux afin de
déterminer les coûts sommaires de chaque variante proposée.

Remarque : nous n’avons proposé aucune variante de type métallique du fait de l’agressivité de
l’environnement de la région sur les structures en métal, qui risquerait de nuire rapidement la durée
de vie de l’ouvrage.

II- HYPOTHESE ET DONNEES DE BASES


II-1- Ratios d’armatures
Voici les différentes approximations des ratios d’armatures :

Désignation Ratios [kg/m3]


Superstructure en BA 150
câbles précontraints 90
Aciers passifs pour la superstructure en BP 95
Piles 90
Semelles des fondations des piles 65
Semelles des fondations des culées 60
Pieux 80
culées 90
Tableau 16 : Ratios d’armatures

IGNACE Paulin K. 28
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

II-2- Poids volumiques des matériaux


Les poids volumiques (ou masses volumiques) des matériaux pour l’estimation des variantes sont les
suivants :

Matériaux Poids volumiques [kg/m3]


Béton ordinaire 2400
Béton armé 2500
Acier 7850
Revêtement du tablier 2300
Tableau 17: poids volumiques des matériaux

II-3- Les surcharges


Pour la suite de notre calcul de l’estimation des variantes, nous allons considérer comme
uniformément repartie chaque type de surcharge.

Pour les camions :


• Transmises par les piles :
♦ q1 = 1,76 T/m si la longueur de travée chargée est ≥30 m ;
♦ q1 = 2,13 T/m si la longueur de travée chargée est <30 m.
• Transmises par les culées :
♦ q1=4,10T/m pour une travée de 12m ;
♦ q1=3,18T/m pour une travée de 18m ;
♦ q1=2,75T/m pour une travée de 24m ;
♦ q1=2,44T/m pour une travée de 30m.
Pour les piétons :
• q2 =0,45 T/m²
Les coefficients de sécurité relatifs aux conditions de travail des pieux sont donnés ci-après :

PP = 1,4 pour les pieux sous pilier ;


PP = 1,6 pour les pieux sous culée.

II-4- Les combinaisons d’action


La combinaison accidentelle à considérer est représentée symboliquement par :

1,35 Gmax + Gmin + γQ1 Q1 + ∑ γQi Qi

Gmax : Ensemble des actions permanentes dont l’effet est défavorable pour la justification
d’un élément donné ;
Gmin : Ensemble des actions permanentes dont l’effet est favorable pour la justification
d’un élément donné ;
Q1 : Action variable dite de base ;
Qi (i > 1) : Autres actions variables dite d’accompagnement.
Le coefficient γQ1 a pour valeur :
IGNACE Paulin K. 29
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

- Q1 = 1,5 sauf dans le cas spécifié ci-dessous ;


- Q1=1,35 pour les charges de caractère particulier (convoi militaire et convoi
exceptionnel, convois spéciaux sur les ponts-rails).
Pour Gmin=0 l’effet des actions permanentes de la superstructure est défavorable. Pour la suite,
nous allons négliger les actions des charges variables d’accompagnement pour l’étude de
comparaison des variantes. On a comme combinaison d’action :

G¾ = 1,35G012 + 1,5QP

II-5- Méthode de calculs des nombres de pieux


Le nombre de pieux sera déterminé à partir du rapport entre la charge totale transmise par
les piles ou les culées et la capacité portante moyenne d’un pieu en multipliant par le coefficient de
sécurité relatif aux conditions de travail des pieux.
La formule de nombre de pieu est obtenue à partir de la relation suivante :

C° Q1 0 C°
Y Z≤ ⟹ n¾â ≥
n 2
Q 1 0 ¾¾
γ
γ¾¾
Avec : - CT : la charge totale que doit supporter les pieux ;
PP : le coefficient de sécurité ( PP= 1,4);

r adm : la capacité portante moyenne d’un pieu.


-

III- ESTIMATIONS DES DEUX VARIANTES PROPOSEES

III-1- Variante n°01 : Pont en béton armé


Description du projet :
• Type du pont : pont à poutre en béton armé ;
• Longueur d’une travée : 25m ;
• Nombre des travées : 5 ;
• Longueur totale : 120m ;

Trottoir Garde-corps
Revêtement
Dalle

Entretoise
Poutres principales

Figure 3 : Coupe transversal de la superstructure d’un pont en BA

IGNACE Paulin K. 30
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

a- Calcul de la longueur de travée de calcul

La longueur de travée de calcul L et la longueur totale de la poutre P peuvent être determiner par
les formules suivantes :

L = 1,05L + 0,60 et LP = 1,07L + 0,65

Où est la longueur de la portée libre.

Connaissant la longueur totale de la poutre, LP = 25m, d’où :

LP − 0,65 25 − 0,65
L = = = 22,76 m
1,07 1,07

Et L = 1,05 × 22,76 + 0,60 = 24,49 m

En résumé, nous avons :

• Longueur totale de la poutre, LP = 25 m ;


• Longueur de travée de calcul, L = 24,49 m ;
• Portée libre, L = 22,76 m.
b- Pré dimensionnement

b-1- Superstructure
• Dalle en Béton Armé :
L’épaisseur de la dalle est déterminée par la relation suivante :
15 cm ≤ e ≤ 23 cm
Prenons ed=18 cm
• Chaussée :
L’étude du trafic nous a fait déduire une chaussée à double voie de 7 m de large.
• Trottoir :
On prend un type de trottoir de 1m de largeur et avec une épaisseur de 20 cm.
• Poutre principale :
Hauteur de la poutre
Pour une portée libre L0 comprise entre 15m et 40m, la hauteur totale de la poutre est :
L L
≤h ≤
15 11
Pour une portée libre L0 de 22,76m, on a : 1,52 m ≤ h ≤ 2,07m
On prend : ht= 1,80m
Largeur de la nervure b0
La valeur de b0 est donnée par la formule suivante :

0,30h ≤ b ≤ 0,50h

IGNACE Paulin K. 31
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

On a: 0,54m ≤ b0 ≤ 0,90m
On prend : b0 = 0,70m
• Entretoise
Hauteur : Elle est voisine de celle de la poutre principale
Soit he = 1,50 m
Epaisseur : sa valeur est de l’ordre de 25 et 30cm, prenons e=30cm ;
Nombre : en totalité nous avons 3, une entretoise se situe à mi-travée et
deux autres constituent les entretoises d’about.
• Garde corps
La garde corps sera en acier avec une hauteur de 1 m.
• Revêtement du tablier
Nous devons mettre une couche de béton bitumineux de 5 cm d’épaisseur au dessus du béton

♦ Estimation des quantités des matériaux de la superstructure pour une travée :


Désignation Longueur(m) Largeur(m) Hauteur(m) Nombre Volume(m3)

DALLE 24,49 9,00 0,18 1 39,67


POUTRE 24,49 0,70 1,62 3 83,31
ENTRETOISE 6,90 0,30 1,50 3 9,32
TROTTOIR 24,49 1,00 0,20 2 9,80
TOTAL (volume du béton) 142,10
POIDS TOTAL EN ACIER RATIO = 150 kg/m3 21315,0 kg
Tableau 18: Quantification des matériaux de la superstructure

b-2- Infrastructure
CULEES
• Dalle de transition
Les différentes dimensions de la dalle se déduisent de manière forfaitaire :
Son épaisseur e = 30 cm ;
Sa largeur l = 3,50 m ;
Sa longueur L = 9,00 m.
• Mur garde grève
Sa hauteur
hgg = ht+hap ; hgg = 1,80 + 0,25 = 2,05m
Son épaisseur est définie par :
e = sup (30cm; hgg/8) ; e = sup(30cm;26cm) = 30cm

IGNACE Paulin K. 32
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Longueur : 9 m
• Mur en retour
Son épaisseur :
l +2
e =
20
avec lr : longueur du mur en retour, on prend lr = 3,50 m
D’où er= 27,5 cm ; prenons er= 30 cm
Sa hauteur :
hr= hgg+hc
Avec : hc : hauteur du chevêtre égale à 0,80 m. Soit hr =2,85 m
La forme géométrique du mur en retour est composée d’une surface de triangle
S1 et d’un rectangle S2. Soit :
k,Vbe ,pb
k
S1 = 2,85 x 1,50=4,28m² et S2 = x 2,75 = 4,26m²

• Sommier
Longueur : 9 m ;
Largeur : 1,80 m ;
Epaisseur : 0,80 m.
• Mur de Front
Longueur : 9 m ;
Epaisseur : 0,80 m ;
Hauteur : 0,70 m.

♦ Estimation des quantités des matériaux de la culée par unité (sans la partie fondation)
Désignation Longueur(m) Largeur(m) Hauteur(m) Nombre Volume(m3)

Dalle de transition 9,00 3,50 0,30 1 9,45


Mur garde grève 9,00 0,30 2,05 1 5,54
Mur en retour x 0,30 2,85 2 5,12
Sommier 9,00 1,80 0,80 1 12,96
Mur de front 9,00 0,80 0,70 1 5,04
TOTAL (volume du béton) 38,11
POIDS TOTAL EN ACIER RATIO = 90 kg/m3 3429,90kg
Tableau 19 : Quantification des matériaux de la culée

IGNACE Paulin K. 33
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

PILE
Chaque pile sera composée d’un chevêtre et de trois colonnes, qui se reposent sur la
semelle et qui à son tour se repose sur des pieux.
• Chevêtre
L’épaisseur ec est calculée à partir de la formule empirique suivante :
V Ueþ
P
ec ≥ sup (50cm ; + 10cm) = sup (50cm ; 83cm)

Prenons une épaisseur ec = 1,00 m ;


la longueur : voisine de la largeur du tablier Lc = 9m ;
la largeur est de 2,00 m (dimension minimale)
• Colonne
La hauteur de la pile : hp = HSP = 16,51 m ;
Le diamètre : D ≥ hp/12 ; D ≥ 16,51/12 = 1,37 m et on prend D = 1,40 m
♦ Estimation des quantités des matériaux de la pile par unité (sans la partie fondation)
Désignation Longueur(m) Largeur/Diamètre(m) Hauteur(m) Nombre Volume(m3)

Chevêtre 9,00 2,00 1,00 1 18,00


Colonne x 1,40 16,51 3 76,25
TOTAL (volume du béton) 94,25

POIDS TOTAL EN ACIER RATIO = 90 kg/m3 8482,50kg


Tableau 20 : Quantification des matériaux de la pile

FONDATIONS
• Semelle sous culée
Le débord de la semelle est de 0,30 m donc on peut déduire :
La longueur Ls = 9,60 m
La largeur ls est obtenue par la condition suivante :
4,5 Φ ≤ l ≤ 5 Φ avec Φ : diamètre d’un pieu que nous prenons égale à 1,2 m
On a : 5,40 m ≤ l ≤ 6m alors on prend ls = 5,80m
L’épaisseur de la semelle est fixée à 1,40m
• Semelle sous pile :
Elle a les mêmes caractéristiques que celle de la culée
• Pieux sous pile
Descente des charges :

Charges permanentes :

IGNACE Paulin K. 34
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Superstructure
Elément en BA : 142,10 × 2,5 = 355,25 T
Revêtement : 0,05×7×2,3×24,49= 19,71 T
Garde-corps : 2×0,06×1×24,49=2,94 T
G1 = 377,90 T
Le poids propre total de la pile (avec semelle)
G2 = (94,25 x 2,5) + (9,60 x 5,80 x 1,40 x 2,5) = 430,51 T
D’où Gmax= G1 + G2 = 808,41 T
Surcharges d’exploitation :
Q1= (q1 x 2 + q2 x 2 x 1) x L
Q1= [(2,13×2) + (0,45×2×1)] ×24,49 = 126,37 T
Q1=126,37 T
Ainsi, la charge totale est :
A l’ELU CT= 1,35 Gmax+1,5Q1 = 1280,91 T
A l’ELS CT= Gmax+Q1= 934,78 T
Nombre des pieux :
C° 934,78
n¾â ≥ γ¾¾ = × 1,4 ≈ 5
2
QR 240,4
Q R : la charge limite d’un pieu
Soit n¾â 2 =5
D’après l’étude géotechnique du sol de fondation, nous fixerons à 25 m l’ancrage des pieux
pour toutes les variantes proposées.
• Pieux sous culée :
Descente des charges
Charges permanentes
La somme des charges supporté par une culée est la résultante des charges venant d’une
moitié d’une travée.
G1’= G1/2 =188,95 T
Le poids propre total de la culée (avec la semelle) :
G2’= (38,11x2,5) + (9,60x5,80x1,40x2,5) = 290,16T
Soit G’max= 479,11 T
Surcharges d’exploitation :
Pour une travée de 25m de longueur, prenons q1=2,75 T/m

IGNACE Paulin K. 35
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

24,49
QœP = [2,75 × 2 + 0,45 × 1 × 2 ] ×
2
Soit Q’1=78,37T
D’où la charge totale
A l’ELS : CT’= 557,48 T
A l’ELU : CT’= 764,35 T
Nombre des pieux :
C′° 557,48
n¾â ≥ γ¾¾ = × 1,6 = 3,71
2
QR 240,40
Soit n¾â 2 =4

♦ Estimation des quantités des matériaux de la fondation par unité


Désignation Longueur(m) Largeur/Diamètre(m) Hauteur(m) Nbre Volume du béton(m3)

Semelle sous culée 9,60 5,80 1,40 1 77,95


Semelle sous pile 9,60 5,80 1,40 1 77,95
Pieux sous culée x 1,20 25,00 4 113,10
Pieux sous pile x 1,20 25,00 5 141,37
Tableau 21 : Volume du béton pour la fondation

Désignation Volume(m3) Ratio(kg/m3) Poids en acier(kg)

Semelle sous culée 77,95 60 4677,00


Semelle sous pile 77,95 65 5066,75
Pieux sous culée 113,10 80 9048,00
Pieux sous pile 141,37 80 11309,60
Tableau 22 : poids des aciers pour la fondation

Quantification des matériaux principaux pour la construction du pont en Béton Armée :

Désignation Unités Quantités par unité Nombre Quantités


SUPERSTRUCTURE Béton m3 142,10 5 710,50
Acier kg 21315,0 5 106575
PILE Béton m3 94,25 4 377,00
Acier kg 8482,50 4 33930,00
3
SEMELLE SOUS Béton m 77,95 4 311,80
PILE Acier kg 5066,75 4 20267

IGNACE Paulin K. 36
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

PIEUX SOUS PILE Béton m3 141,37 4 565,48


Acier kg 11309,6 4 45238,40
CULEE Béton m3 38,11 2 76,22
Acier kg 3429,90 2 6859,80
3
SEMELLE SOUS Béton m 77,95 2 155,90
CULEE Acier kg 4677 2 9354
3
PIEUX SOUS Béton m 113,10 2 226,20
CULEE Acier kg 9048 2 18096
3
TOTAL DE VOLUME EN BETON (m ) 2423,10
POIDS TOTAL EN ACIER (kg) 240320,20
Tableau 23 : Quantités total des matériaux principaux pour le pont en béton armé

Estimations du coût du pont en Béton Armé :

Désignations Unités Quantités Prix Unitaire(Ar) Montant(Ar)


Béton m3 2423,10 400 000,00 969.240.000,00
Acier kg 240320,20 8450,00 2.030.705.690,00

MONTANT TOTAL HTVA 2.999.945.690,00


Tableau 24 : Estimation

III-2- Variante n°02 : Pont en béton précontraint


Description du projet :
• Type du pont : pont à poutre en béton précontrainte de type VIPP ;
• Longueur d’une travée : 40m ;
• Nombre des travées : 3 ;
• Longueur totale : 120m ;
Tout de suite, nous pouvons calculer la longueur de calcul et la portée libre.

LP − 0,65
L = et L = 1,05 L + 0,60
1,07

D’où : L1 = 40 m ; L0 =36,78 m ; L = 39,21m.

a- Pré dimensionnement de la superstructure

• Poutres
Espacement et nombre des poutres

En pratique, l’espacement des poutres est compris entre 2,50m et 3,50m, exceptionnellement
4,00m. Mais aussi dans la mesure du possible afin de supprimer la partie de hourdis à couler en
encorbellement qui est difficile à coffrer, on doit positionner les poutres de rive le plus près des
bords libres du tablier. Et si on optera pour cette solution, la valeur de cet espacement ne sera

IGNACE Paulin K. 37
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

déduite qu’après avoir trouvé la largeur de la table de compression. Par contre on peut déjà en
déduire que trois (03) poutres par travée peuvent être suffisant pour couvrir le tablier.

Figure 4 : COUPE TRANSVERSALE D’UN PONT EN BP

Hauteur totale de la poutre principale

L 39,21
Par expérience, la formule donnant la hauteur totale (poutre+hourdis) économique est la suivante :

H 2,31m prenons H 2,30m.


17 17
Epaisseur de l’âme

Les âmes sont dimensionnées au minimum constructifs du fait de la faible intensité de l’effort
tranchant dans la zone médiane. Alors l’épaisseur de l’âme dépend du mode de vibration utilisée et
que ce dernier dépend du mode de coffrage soit en bois ou métallique.

Dans le cas où l’on emploie :

Un coffrage bois : 25cm ≤ e ≤ 30cm ;


Un coffrage métallique : e = 20cm.
Mais ici nous avons un nombre de poutre assez important (au total 9), il est justifié d’utiliser un
coffrage métallique d’où e = 20cm. Au voisinage des appuis à partir d’une distance de quart de la
portée cette épaisseur augmente linéairement pour atteindre jusqu’à 30cm au droit des appuis pour
résister à l’effort tranchant.

Tables de compression

Largeur

Afin d’éviter tout risque de déversement pendant la manutention des poutres, la largeur de la table
de compression ne doit pas descendre de la valeur de 0,6H.
l ≥ 0,6H soit l ≥ 1,38 m

Le plus courant on prend une valeur de l = 1,50m.

IGNACE Paulin K. 38
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Epaisseur

L’épaisseur de la table de compression présente une variation croissante allant de l’extrémité à la


jonction avec le gousset d’âme.

La valeur de l’épaisseur extrême de la table dépend du cas de hourdis à mettre en œuvre. Dans le cas
d’un :

Hourdis intermédiaire : l'épaisseur extrême est égale à celle pour le hourdis ;


Hourdis général (cas plus fréquent) : e = 10 cm au minimum.
On prend le cas d’un hourdis général soit e = 10cm.

Et l’épaisseur à la jonction avec le gousset est e’= e + 5cm, d’où e’= 15cm.

Gousset de jonction (gousset supérieur)

Dans la pratique, le gousset présente un angle d’inclinaison sensiblement égale à 45° et avec des
dimensions de 15cm x 15cm.

Talons

Largeur totale des talons

On peut déterminer la largeur totale des talons bt par la formule suivante avec la condition que bt
n’atteigne pas les 1,00 m :

l L²
b =
hk K

Avec : l : largeur du tablier, l = 3,25m ;


L : portée de la travée, L = 39,21m ;
ht : hauteur totale du tablier, ht = 2,30m ;
K : compris entre 1100 et 1300, prenons K = 1200.
x,kb × xQ,kP²
k,x ² × Pk
Alors bt = = 0,78m ; on va arrondir cette valeur à bt = 75cm.

Hauteur du pied de talon

Cette hauteur est généralement comprise entre 10cm et 20cm pour des largeurs de talon variant de
60cm et 90cm. Une hauteur de 20cm serait bien suffisant pour bien respecter les conditions
d’enrobage et les dispositions usuelles d’espacement.

Gousset inférieur
L’angle d’inclinaison α du plan incliné du talon :
1 ≤ tanα ≤ 1,5
Il serait mieux d’avoir un angle plus grand pour avoir un plan plus incliné pour une bonne mise en
œuvre du béton et conduit à faciliter le relevage des câbles de précontrainte.
On prend α = 55° car tan55° = 1,42.
Verticalement : (75-20)/2 = 28cm
Horizontalement : 28 x tan55° = 40cm

IGNACE Paulin K. 39
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Après calcul on a un gousset de 28cm x 40cm.

Zone d’about
Longueur de l’about
Cette longueur doit être suffisante pour permettre la diffusion jusqu'à la fibre inférieure de la poutre
de l'effort de précontrainte du câble le plus bas au niveau du dé d’appui. Pour satisfaire ces
conditions, on prend La = 50cm.

Figure 5 : Section droite de la poutre principale (unité : en centimètre)

• Hourdis
On peut réaliser la liaison par le hourdis de deux façons différentes :

Hourdis général : hourdis réalisé par-dessus les poutres sur toute la largeur du tablier;
Hourdis intermédiaire : hourdis coulé entre les poutres.
Par rapport aux hourdis intermédiaires, les hourdis généraux sont faciles à réaliser puisque leurs
coffrages peuvent être simplement appuyés par les extrémités des tables de compression. Ce qui
justifie le choix du premier cas.

Epaisseur du hourdis

Cette épaisseur dépend de la portée transversale du hourdis et donc de l’écartement des poutres. On
peut trouver sa valeur par les relations fonctions de l’écartement des poutres e.

Si e < 2,75m : eh =16cm ;


Si 2,75m ≤ e ≤ 3,50m : eh = 18cm ;
Si e > 3,50m : eh = 20cm.

On a un écartement de 3,75 m, ce qui nous amène à déduire : eh = 20cm.

IGNACE Paulin K. 40
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Coffrages perdus

Les coffrages perdus sont utilisés pour la réalisation des hourdis généraux, elles reposent sur les
extrémités des tables de compressions des poutres. Lorsque la portée libre de ces coffrages dépasse
1m, on doit utiliser des prédalles en béton armé avec une épaisseur minimale de 6cm.

L’appui des coffrages aux extrémités des tables de compression est assuré par des feuillures des
dimensions suffisantes. On doit prévoir une largeur de 6cm, de sorte que l’élément coffrant repose
sur une partie de la poutre correctement armée, et une hauteur minimale de 2cm.

• Entretoises
Nombre d’entretoises
La réalisation de grand nombre d’entretoise complique et ralentit les exécutions du tablier. C’est
pourquoi on cherche à réduire le nombre de l’entretoise à mettre en œuvre. Actuellement,
pratiquement tous les ouvrages sont réalisés avec un minimum d’entretoise alors le mieux est
d’avoir deux (02) entretoises d’about et un (01) entretoise intermédiaire au milieu de chaque travée.

Epaisseur
Cette épaisseur résulte de conditions de bonne mise en œuvre du béton puisqu’on doit ménager des
cheminées de bétonnage entre les ferraillages passifs et les gaines précontraintes. Pratiquement, la
valeur de cette épaisseur, selon cette condition, est comprise entre 25 cm et 30 cm.
Prenons ee = 25cm.
Hauteur
On adopte la hauteur des entretoises voisinant de celle des poutres, cela leur assure une bonne
rigidité. Mais du point de vue pratique et esthétique, il est mieux de réduire légèrement cette
hauteur. Sur pile, cette réduction de hauteur facilite l'accès aux appareils d'appuis en ménageant un
espace suffisant entre le chevêtre d'appui et les entretoises. Une réduction de 50 cm au minimale
semble suffisante.
D’où l’on peut écrire : he ≤ H- eh – 50cm
he ≤ 2,30- 0,20 – 0,50 d’où he ≤ 1,60 m
Au voisinage des appuis : he = hp = 2,10m ;
Dans la zone médiane : he = 1,50m.
• Trottoir
Nous avons 2 rangées de trottoir de 1,00 m de largeur hors tout.

• Garde-corps
2 files de garde-corps construits en acier.

♦ Estimation des quantités des matériaux de la superstructure pour une travée


Volume du béton

IGNACE Paulin K. 41
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

1. Poutre
V=SxL
On calcule la section droite S de la poutre en la divisant en plusieurs sous sections usuelles.
S = S1 + S2 + 2S3 + S4 + 2S5 + 2S6 +2S7
S = 0,36 + 0,15 + 2x0,056 + 0,15 + 2x0,01125 + 2x0,0075 + 2x0,0125 = 0,8345m²
Pour une poutre: V = 0,8345 x 39,21 = 32,72 m3
2. Entretoise
V = 2xV1 + V2 avec V1 : volume de la partie de l’entretoise au voisinage des appuis
V2 : dans la zone médiane
Pour un élément d’entretoise : V = 2 x 0,32 + 0,75 = 1,40 m3
3. Trottoir
V = 1,00 x 0,20 x 39,21 = 7,84 m3
4. Dalle
V = 9,00 x 0,20 x 39,21 = 70,58 m3

Désignation Longueur(m) Largeur(m) Hauteur(m) Nombre Volume(m3)

DALLE 39,21 9,00 0,20 1 70,58


POUTRE 39,21 1,50 2,10 3 98,16
ENTRETOISE 4,90 0,30 1,50 6 8,40
TROTTOIR 39,21 1,00 0,20 2 15,68
TOTAL (volume du béton) 192,82
ARMATURE DE PRECONTRAINTE RATIO = 90 kg/m3 8834,4kg
ARMATURE PASSIVE RATIO = 95 kg/m3 18317,9kg
Tableau 25 : Quantification des matériaux de la superstructure

b- Pré dimensionnement de l’infrastructure

PILES ET CULEES
Les caractéristiques et les différentes dimensions prises pour des piles et des culées seront les
mêmes pour les deux variantes.

FONDATIONS
• Semelles sous piles et sous culées
Le pré dimensionnement des semelles, déjà effectué pour la première variante, nous a fait déduire
les dimensions suivantes :
Longueur de la semelle : Ls = 9,60m ;
Largeur : ls = 5,80m ;

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Epaisseur : es = 1,40m.
• Pieux sous piles
Descente des charges :
Charges permanentes :
Superstructure
Elément en BA : 192,82 × 2,5 = 482,05 T
Revêtement : 0,05×7×2,3×39,21= 31,56 T
Garde-corps : 2×0,06×1×39,21=4,71T
G1 = 518,32 T
Le poids propre total de la pile (avec semelle)
G2 = (94,25 x 2,5) + (9,60 x 5,80 x 1,40 x 2,5) = 430,51 T
D’où Gmax= G1 + G2 = 948,83 T
Surcharges d’exploitation :
Q1 = (q1 x 2 + q2 x 2 x 1) x L
Q1= [(2,13×2) + (0,45×2×1)] ×39,21 = 202,32T
Q1 = 202,32 T
Ainsi, la charge totale est :
A l’ELU CT= 1,35 Gmax+1,5Q1= 1584,40 T
A l’ELS CT= Gmax + Q1= 1151,15 T
Nombre des pieux :
C° 1151,15
n¾â ≥ γ¾¾ = × 1,4 ≈ 6
2
QR 240,40
Q R : la charge limite d’un pieu
Soit n¾â 2 =6
D’après l’étude géotechnique du sol de fondation, nous fixerons à 25 m l’ancrage des pieux
pour toutes les variantes proposées.
• Pieux sous culées
Descente des charges :

Charges permanentes :
La somme des charges supportées par une culée est la résultante des charges venant d’une
moitié d’une travée.
G1’= G1/2 =259,16 T
Le poids propre total de la culée (avec la semelle) :
G2’= (38,11x2,5) + (9,60x5,80x1,40x2,5) = 290,16T
Soit G’max= 549,32 T

IGNACE Paulin K. 43
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Surcharges d’exploitation :
Pour une travée de 40m de longueur, prenons q1=2,44 T/m
39,21
QœP = [2,44 × 2 + 0,45 × 1 × 2 ] ×
2
Soit Q’1=113,32T
D’où la charge totale
A l’ELS : CT’= 662,64 T
A l’ELU : CT’= 911,56 T
Nombre des pieux :
C° 662,64
n¾â ≥ γ¾¾ = × 1,6 = 4,4
2
QR 240,40
Soit n¾â 2 =5
♦ Estimation des quantités des matériaux de la fondation par unité
Désignation Unités Quantités par unité Nombre Quantités
Béton m3 192,82 3 578,46
SUPERSTRUCTURE Acier kg 18317,9 3 54953,70
Arm.Pre. kg 8834,4 3 26503,20
Béton m3 94,25 2 188,50
PILE
Acier kg 8482,50 2 16965,00
SEMELLE SOUS Béton m3 77,95 2 155,90
PILE Acier kg 5066,75 2 10133,50
Béton m3 141,37 2 282,74
PIEUX SOUS PILE
Acier kg 11309,6 2 22619,2
3
Béton m 38,11 2 76,22
CULEE
Acier kg 3429,90 2 6859,80
3
SEMELLE SOUS Béton m 77,95 2 155,90
CULEE Acier kg 4677 2
9354
PIEUX SOUS Béton m3 113,10 2 226,2
CULEE Acier kg 9048 2 18096
3
TOTAL DE VOLUME EN BETON (m ) 1663,92
POIDS TOTAL EN ACIER (kg) 138981,20
POIDS TOTAL EN CABLES (kg) 26503,20
Tableau 26: Quantités total des matériaux principaux pour le pont en béton précontrainte

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Estimation du cout sommaire du pont en Béton Précontrainte par :

Désignations Unités Quantités Prix Unitaire(Ar) Montant(Ar)


Béton m3 1663,92 400 000,00 665.568.000,00
Acier kg 138981,20 8450,00 1.174.391.140,00
Câble kg 26503,20 29200,00 773.893.440,00

MONTANT TOTAL HTVA 2.613.852.580,00


Tableau 27: Estimation

IV- ANALYSE DES DEUX VARIANTES

En plus des estimations du coût de ces variantes, voici quelques commentaires qui vont nous aider à
trouver la variante retenue.

Variantes Avantages Inconvénients

- coffrage simple ; - Poids propre important ;


- Matériaux de constructions sont - perturbation de l’écoulement avec 4
disponibles à Madagascar ; piles intermédiaires ;
Pont en BA - Peu d’entretien ; - problème de fissuration ;
- Construction maitrisée par des - durée d’exécution un peu longue
entreprises de construction moyenne ; pour la mise en œuvre de fondation

- Rapidité de mise en œuvre avec les - Nécessité d’importation de câbles de


éléments préfabriqués ; précontraintes ;
- Convenable avec une grande portée ; - nécessités des installations et des
-Armature à l’abri de la corrosion ; engins spéciaux ;
- ne requiert qu’un minimum - insuffisance d’entreprises de
Pont en BP d’entretien ; construction spécialisée dans le
- ne demande que deux piles domaine de précontrainte à
intermédiaires qui entrainent un Madagascar ;
écoulement fluvial moyen. - Poids propre important ;
- esthétique : bon - Délai d’exécution plus longue
Tableau 28: les différents caractères des deux variantes

IGNACE Paulin K. 45
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V- CHOIX MULTICRITERE

Nous avons fini l’estimation globale des coûts des différentes variantes et en résumé :
• Variante n°01 : 2.999.945.690,00 Ar ;
• Variante n°02 : 2.613.852.580,00 Ar.
Mais le choix de la variante principale ne se portera seulement sur le coût de l’ouvrage,
celle-ci est déduite à partir de l’analyse multicritère. On va utiliser le système de notation et on
notera chaque critère selon son importance :
- Note= 1 : moins avantageux ;
- Note= 2 : avantageux ;
- Note= 3 : très avantageux.
Caractéristiques Pont en BA Pont en BP

Coût de l’ouvrage 1 3
Technique et durée d’exécution 2 1
Durabilité de l’ouvrage 2 3
Débouchés de crues 1 2
Coût d’entretien 2 2
Esthétique 2 3
Disponibilités de matériaux 2 1
Type de fondation 2 2

TOTAL 14 17
Tableau 29 : notation des deux variantes

VI- CONCLUSION

Apres analyse et comparaison de ces deux variantes tant au point de vue coût qu’au point de vue
technique, nous retenons comme variante principale la variante n°02, la construction d’un pont neuf
à poutre en béton précontrainte sous chaussée. Ce type d’ouvrage présente plusieurs avantages et
surtout au niveau de l’exécution sur chantier.
Premièrement, le béton coulé en atelier ou sur chantier à poste fixe est en général de meilleure
qualité que celui qui est mis en place sur échafaudages d’où les conditions du contrôle deviennent
plus faciles.
Ensuite, la préfabrication permet d’éviter l’encombrement des échafaudages, gênant souvent le
fonctionnement du chantier, et de raccourcir notablement le délai de réalisation de l’ouvrage ; en
effet, la préfabrication des poutres peut être entreprise en même temps que la construction des
appuis.
Et enfin, les coffrages peuvent être utilisés en grand nombre de fois, et sont donc mieux amortis.
On peut aussi disposer d’un équipement fixe de vibration, de traitement thermique, éléments qui
contribuent également à une amélioration de la qualité.
IGNACE Paulin K. 46
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IGNACE Paulin K.
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Chap. I : VIADUC A TRAVEES INDEPENDANTES A POUTRES


PREFABRIQUEES PRECONTRAINTES PAR POST-TENSION
I- Le béton précontraint
I-1- Généralités
Comme le béton armé, le béton précontraint associe béton et armatures, mais il s’en différencie de
façon fondamentale dans son principe. C’est en 1928 qu’Eugène Freyssinet eut l’idée qui
révolutionna le monde de la construction en permettant au béton de ne travailler qu’en
compression. C’est le principe du béton précontraint.

La précontrainte, en effet, a pour but de soumettre le béton lors de sa fabrication à des contraintes
préalables permanentes de compression. Une fois l’ouvrage en service, ce gain en compression va
s’opposer aux contraintes de traction créées par les charges appliquées à l’ouvrage.

La précontrainte peut être appliquée au béton:

• soit par pré-tension (mise en tension des aciers avant coulage du béton) ;
• soit par post-tension (mise en tension de câbles après durcissement du béton).

I-2- La précontrainte par pré-tension


Lorsque la mise en tension des armatures de précontrainte est effectuée avant le bétonnage de la
poutre alors on a recourt à la précontrainte par pré-tension. Ces armatures sont tendues avant
bétonnage à l’aide de vérins entre deux massifs d’ancrage. Lorsque le béton a acquis une résistance
suffisante, on libère la tension des fils (par relâchement des vérins), qui se transmet au béton par
adhérence et engendre par réaction sa mise en compression.

Ce type de procédé est destiné pour les ponts de travée n’excédant pas les 35 m.

I-3- La précontrainte par post-tension


Contrairement à la précontrainte par pré-tension, on réalise la précontrainte par post-tension par
des armatures (câbles ou torons) mises en tension après coulage du béton lorsqu’il a acquis une
résistance mécanique suffisante, une résistance qui va permettre au béton de supporter les efforts
de précontrainte.

Après coulage et durcissement du béton, les câbles de précontrainte sont enfilés dans des gaines et
des ancrages qui s’appuient sur l’ouvrage en béton à comprimer, mis en tension à l’aide de vérins et
bloqués tendus dans les ancrages. Les câbles transmettent leur tension au béton et le transforment
en béton précontraint.

I-4- Les armatures de précontrainte


Les armatures de précontrainte sont en acier à haute adhérence. Elles ont la forme de fils, de torons,
de barres ou de câbles. Elles peuvent être intérieures au béton et peuvent aussi être extérieures au
béton et reliées à la structure au niveau des ancrages et des déviateurs uniquement.

Les torons : sont un assemblage de plusieurs fils, caractérisés par leur nombre de fils et leur
diamètre.

IGNACE Paulin K. 47
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Les câbles : sont constitués de plusieurs torons, définis par le type et le nombre de torons et
la classe de résistance.

II- Viaduc à travées Indépendantes à Poutres préfabriquées


précontraintes par Post-tension
Viaduc à travées Indépendantes à Poutres Préfabriquées précontrainte par post-tension plus connus
sous son abréviation VIPP, type de pont qui emploie une technologie de réalisation de précontrainte
par post-tension. Les ponts à poutres précontraintes de type VIPP font partie de la famille des ponts
à poutres sous chaussée en béton.

Leur morphologie et leur conception présentent de nombreux points communs avec les ponts à
poutres préfabriquées précontraintes par adhérence du type PRAD (PRécontrainte par ADhérence).
Ces deux types de tabliers diffèrent essentiellement par la technologie employée pour réaliser la
précontrainte. La post-tension, permettant une mise en œuvre sur chantier, conduit à une
préfabrication sur le site, tandis que la pré-tension, ou précontrainte par adhérence, est
essentiellement mise en œuvre sur des bancs de préfabrication en usine.

Le principal avantage de ce type de structure est lié à son mode de construction qui permet d'éviter
le recours aux cintres s'appuyant sur le sol. On s'affranchit ainsi de nombreuses contraintes liées à la
brèche pour la réalisation du tablier (site accidenté, réduction de gabarits, voies dont les contraintes
d'exploitation sont fortes ...).

Et le recours à la préfabrication apporte un intérêt évident, tant sur le plan technique que sur le plan
économique.

Un autre intérêt de ce type de structure provient de son fonctionnement isostatique qui la rend
pratiquement insensible aux déformations imposées, en particulier aux tassements différentiels des
appuis et aux effets d'un gradient thermique.

IGNACE Paulin K. 48
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Chap. II : HYPOTHESE DE CALCUL


I- Règles de calcul
Béton armé :

Pour les structures en béton armé nous allons adopter les « Règles BAEL 91 révisées 99 », règles
techniques de conception et de calcul des ouvrages et constructions en béton armé suivant la
méthode des états limites.

Béton précontraint :

Comme le béton armé, pour les structures en béton précontraint, on va aussi utiliser la méthode
« BPEL91 révisé 99 », règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et constructions en
béton précontraint suivant la méthode des états limites.

Ainsi pour les différentes surcharges, elles sont prévues dans la Cahier des Prescriptions Communes,
Fascicule 61 Titre I à IV pour les ouvrages d’art.

I-1- Hypothèse adoptée


Plusieurs hypothèses sont à adopter :

- D’après BERNOULLI, les sections droites restent plane;


- La résistance à la traction du béton est négligée en section fissurée ;
- Les comportements de l’acier et du béton suivent la loi de HOOKE en phase élastique
- Les matériaux ne subissent aucun glissement relatif.
Et en plus, pour les pièces en béton précontraint :

• La précontrainte transforme le béton en un matériau homogène et élastique ;


• L’effet de la précontrainte est équivalent à un chargement agissant dans le sens contraire de
celui dû aux charges appliquées car la précontrainte compense une partie de ces charges ;
• La compression dans le béton et la traction dans l’acier de précontraint forme un couple de
résistance interne égal au moment fléchissant produits par des charges appliquées.

I-2- Principe de justification


Les calculs justificatifs sont établis suivant la méthode des états limites. Un état limite est un état
pour lequel une condition pour une structure est strictement satisfaite et cesserait de l’être en cas de
modification défavorable d’une action.

On distingue :

• Les Etats Limites Ultimes (ELU)


Ces états limites correspondent à la limite de :

l’équilibre statique ;
la stabilité de forme ;
IGNACE Paulin K. 49
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

la résistance de l’un des matériaux.


• Les Etats Limites de Service (ELS)
Ils sont définis par les phénomènes suivants :

Limite de déformation;
Limite d’ouverture des fissures ;
Limite de compression du béton.

II- Les combinaisons d’actions


II-1- Les actions
Les actions sont des forces et des couples dus aux charges appliquées et aux déformations imposées
par la construction. On distingue : les actions permanentes, variables et accidentelles.

a. Actions permanentes
Elles sont représentées par la lettre G et ont pour intensité constante, varie très peu avec le temps.

Les actions permanentes G comprennent :

- Le poids propre de la structure ;


- Les poids des équipements fixes ;
- Les poids, les poussées et les pressions dus à des terres ou à des liquides lorsque les
niveaux de ces derniers varient peu ;
- Les déformations imposées à la construction : retrait, tassement différentiel des appuis.

b. Actions variables
Ces actions, symbolisées par Qi, sont celles dont l’intensité varie fréquemment et de façon
importante dans le temps. Elles comprennent en particulier :

- Les charges d’exploitation ;


- Les charges climatiques ;
- Les charges appliquées en cours d’exécution des travaux et qui proviennent en générale des
équipements et engins de chantiers ;
- Les effets dus à la température.

c. Actions accidentelles
Elles proviennent des phénomènes se produisant rarement et avec une faible durée d’application. A
titre d’exemple, on peut citer les chocs des bateaux sur les piliers implantés dans les cours d’eau

IGNACE Paulin K. 50
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

d’une voie navigable, les chocs des véhicules routiers sur une pile d’un pont franchissant une voie de
circulations, les séismes.

Les actions accidentelles ne sont à considérer que pour les ELU.

II-2- Les différentes combinaisons d’actions


Afin de calculer les différentes sollicitations aux quelles une construction est soumise, on utilise les
combinaisons d’actions définies ci-après :

Gmax – Ensemble des actions permanentes dont l’effet est défavorable pour justification d’un
élément donné ;

Gmin - Ensemble des actions permanentes dont l’effet est favorable ;

Q1 – Action variable dite de base ;

Qi (i > 1) – Autres actions variables dite d’accompagnement.

II-2-1- Pour les Etats Limites Ultimes (ELU)


On distingue les situations durables ou transitoires qui font intervenir seulement les actions
permanentes ou variables et les situations accidentelles qui prennent en compte les actions
accidentelles.

A. Situation durable et transitoire


La combinaison accidentelle à considérer est représentée symboliquement par :

1,35G012 + G0â + γ P QP + j γ á Q â

Le coefficient γQ1 a pour valeur :

• 1,35 pour les charges de caractère particulier (convoi militaire et convoi exceptionnel, convoi
spéciaux sur les ponts-rails). Ces charges sont définies dans les règlements relatifs aux ponts.
• 1,5 sauf dans le cas spécifié ci-dessus ;
Le coefficient γQi qui dépend de la nature des actions considérées a pour valeur 0,8 pour les effets
dus à la température (s’il y a lieu de les prendre en compte) et ceci quel que soit la nature de l’action
de base.

B. Situation accidentelle
En désignant par FA la valeur représentative de l’action accidentelle, la combinaison d’action à
considérer est représentée symboliquement par :

G012 + G0â + FÀ + j γÀá Q â

Les coefficients γAi sont spécifiés par les textes règlementaires ou par les cahiers de charges (elle a
pour valeur 0,5 pour l’effet dû à la température).

IGNACE Paulin K. 51
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

II-2-2- Pour les Etats Limites de Service (ELS)


La combinaison d’action à considérer :

G012 + G0â + QP + j ψ ,â Q â

Et pour le cas des charges routières, on a comme combinaison d’action :

G012 + G0â + 1,2QP + j ψ ,â Qâ

Ψ0,i : 0,6 pour l’effet dû à la température.

III- Les surcharges d’exploitation

III-1- Surcharges de chaussée


Deux systèmes de surcharges A et B peuvent être disposés sur les chaussées des ponts. Ces systèmes
sont distincts et indépendants, en ce sens que pour le calcul d´un effet donné les deux systèmes ne
peuvent être appliqués simultanément.

Le système B est seul pris en compte dans la justification de la stabilité des éléments des tabliers,
lorsque ceux-ci sont calculés dans leur rôle local, indépendamment de l´ensemble de la structure.
Chacun des deux systèmes doit être considéré successivement dans tous les autres cas et on
retiendra celui dont les effets sont les plus défavorables.

III-1-1- Système de surcharge A


La surcharge A, exprimé en kg/m², est donnée en fonction de la longueur chargée L (exprimé en m)
par la formule :

320 × 10p
A L = 350 + x \Kg/m²^
L + 60L² + 225 000

Les surcharges du système A n’ont pas à être affectées du coefficient de majoration dynamique CMD
dont il sera question ci-dessous car il a été déjà tenu compte de ce coefficient lors de l’établissement
de la formule.

III-1-2- Système de surcharge B


Le système de charges B comprend trois systèmes distincts dont il y a lieu d´examiner
indépendamment les effets pour chaque élément des ponts :

• Le système Bc se compose de camions types ;


• Le système Br se compose d´une roue isolée ;
• Le système Be se compose d’un essieu isolé.
1. Le système BC
Un camion type du système BC comporte trois essieux, tous trois à roues simples munies de
pneumatiques, et répond aux caractéristiques suivantes :

IGNACE Paulin K. 52
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

♦ Masse totale 30 t ;
♦ Masse portée par chacun des essieux arrière 12 T ;
♦ Masse portée par l´essieu avant 6 T ;
♦ Longueur d´encombrement 10,50 m ;
♦ Largeur d´encombrement 2,50 m ;
♦ Distance des essieux arrière 1,50 m ;
♦ Distance de l´essieu avant au premier essieu arrière 4,50 m ;
♦ Distance d´axe en axe des deux roues d´un essieu 2 m ;
♦ Surface d´impact d´une roue arrière : carré de 0,25 m de côté ;
♦ Surface d´impact d´une roue avant : carré de 0,20 m de côté.
On dispose sur la chaussée au plus autant de files ou convois de camions que la chaussée comporte
de voies de circulation et l´on place toujours ces files dans la situation la plus défavorable pour
l´élément considéré.

Dans le sens transversal, chaque file est supposée circulant dans l´axe d´une bande longitudinale de
2,50 m de largeur. Les diverses bandes peuvent être contiguës ou séparées.

Dans le sens longitudinal, le nombre de camions par file est limité à deux. La distance des deux
camions d´une même file est déterminée pour produire l´effet le plus défavorable.

2. Le système Br
La roue isolée, qui constitue le système Br porte :

♦ Une masse portée par la roue : 10 T ;


♦ Une surface d´impact de la roue : carrée de 0,30 m de côté.
La surface d´impact de la roue Br, disposé normalement à l´axe longitudinal de la chaussée, peut être
placée n´importe où sur la largeur roulable.

3. Le système Be
L’essieu isolé qui constitue le système Be est assimilé à un rouleau. Le rectangle d’impact de l’essieu
Be disposé perpendiculairement à l’axe longitudinal de la chaussée pourra être placé n’ importe où à
la surface de cette dernière sans toutes fois empiéter sur ces bords.

Cet essieu est caractérisé par :

♦ Masse totale de 20 T ;
♦ Surface d´impact de la roue : rectangle de 2,50 m de côté transversal et de 0,08 m de côté
longitudinal.
III-1-3- Le coefficient de majoration dynamique CMD
Les surcharges du système B sont frappées de majorations dynamiques et le coefficient de
majoration applicable aux trois systèmes Bc, Br, Be est le même pour chaque élément d´ouvrage. Le
coefficient de majoration dynamique relatif à un tel élément est déterminé par la formule :

IGNACE Paulin K. 53
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

0,4 0,6
δ=1+α+β 1+ +
1 + 0,2L 1 + 4 P
S

Avec :
• L – Longueur de l’élément considéré [m] ;
• P – Charge permanente ;
• S – Surcharge maximale du système B.

III-2- Surcharges sur les trottoirs


Les trottoirs et les pistes cyclables, qui leur sont assimilées, supportent des surcharges différentes
selon le rôle de l´élément structural considéré. Les surcharges qui sont utilisées dans la justification
des éléments de tabliers prennent le nom de surcharges locales, celles qui servent à la justification
des fermes maîtresses sont appelées surcharges générales et les surcharges de trottoirs non pas à
être affecter d’un coefficient de majoration dynamique.

• Surcharges locales
Une charge uniforme de 450 kg/m² est supportée par les trottoirs de tous les ouvrages, y compris les
bandes éventuelles de séparation des chaussées et des pistes cyclables. Elle est prise en compte pour
le calcul de tous les éléments des couvertures et des tabliers, dalles, longerons, pièces de pont,
suspentes, entretoises, mais non pour celui des fermes principales.

Une roue isolée de 3T (sur les trottoirs en bordure des chaussées seulement) avec surface d’impact
carrée de 0,20 m de côté et qui sera disposée dans la position la plus défavorable. Les effets de cette
roue ne se cumuleront pas avec ceux des autres surcharges de chaussée ou de trottoir.

• Surcharges générales
Pour la justification des fermes maîtresses (poutre principale) qui supportent à la fois une chaussée
et un ou deux trottoirs, il y a lieu d´appliquer sur les trottoirs une charge uniforme de 150 kg/m² de
façon à produire l´effet maximal envisagé.

Dans le sens de la largeur, chaque trottoir est chargé dans sa totalité, mais les deux trottoirs peuvent
n´être pas chargés simultanément.

Dans le sens de la longueur, les zones chargées sont choisies de la manière la plus défavorable.

IV- Caractéristiques des matériaux à utiliser


IV-1- Béton armé
a- Caractéristiques physique et mécanique du béton utilisé

♦ Ciment de type CEM I de classe 42,5 avec un dosage de 350 kg par m3 du béton ;
♦ Résistance caractéristique à priori du béton : fc28 = 25 Mpa ;

IGNACE Paulin K. 54
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

♦ Résistance à la compression du béton à j jours : f = f kv


V,Ope ,vx
;

♦ Résistance caractéristique à la traction : f 0,6 + 0,06f ;


♦ Résistance limite à la compression relative à l’ELS : σ 0,6f kv ;
♦ Résistance limite à la compression relative à l’ELU :
0,85
f = f
θγ kv

Avec :

θ = 1 : Si la durée d’application des charges est supérieure à 24 heures ;


θ = 0,9:Si la durée d’application des charges varient entre 1 heure à 24 heures ;
θ = 0,85 : Si la durée d’application des charges est inférieure à 1 heure ;
γ 1,15: Coefficient pour les actions accidentelles ;
γ = 1,5: Coefficient de sécurité du béton pour les combinaisons fondamentales.

b- Caractéristiques physique et mécanique des armatures pour le béton armé

♦ Barres à haute adhérence de classe FeE500 ;


♦ Limite d’élasticité de garantie : fe = 500 MPa ;
♦ Module de déformation longitudinale : Es = 2,1. 105 MPa
♦ Contrainte de calcul des aciers à l’ELU :

σ =f
è
= #" = 434,783 MPa Avec γs = 1,15
$

♦ Contrainte limite des aciers à l’ELS :


2
&' min Y () ; max+0,5() ; 110,‰(-kv .Z
3

IV-2- Béton précontraint


Les caractéristiques physiques et mécaniques de béton destinées pour les bétons
précontraints demeurent les mêmes que ceux pour les bétons armés sauf que le béton
précontraint ici a pour dosage de 400 kg/m3 et doit avoir une résistance à la compression à
28 jours fC28 = 40 MPa. Cette résistance est acquise en ajoutant des adjuvants dans la
composition du béton.

IV-2-1- Les armatures du béton précontraints

A- Les armatures passives

Elles ont les mêmes caractéristiques que celles du béton armé citées ci-dessus.

IGNACE Paulin K. 55
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

B- Les armatures actives ou de précontraintes

Nous allons opter pour des câbles de type 12T13 à Très Basse relaxation (TBR) enfilés dans des
gaines souples.

Ce type d’armature est défini par :

- Section d’une armature : 1130 mm² ;


- Diamètre d’une gaine : 71 mm ;
- Section d’une gaine : 3959 mm² ;
- Rayon minimal : 8 m ;
- Couverture de la gaine supérieure : 0,071 m ;
- Couverture de la gaine inférieure : 0,071m ;
- La contrainte de rupture garantie : fprg= 1812 MPa ;
- La contrainte à la limite conventionnelle d’élasticité : fpeg=1590 MPa ;
- Le module d’élasticité des armatures de précontrainte : Ep=190000 MPa ;
- La valeur maximale de la tension à l’origine en post tension :
σ =min (0,8fprg ; 0,9fpeg) en MPa ;

- La valeur garantie de la perte par relaxation à 1000h : ρ1000 =0,025


- Coefficient sans dimension : μo = 0,43 ;
- Coefficient de perte en ligne : φ =0,002 ;
- Coefficient de frottement du câble sur son conduit : f =0,18 rad-1
- Recul d’ancrage probable : g = 0,006 m
- DECAL : Ecart existant dans les parties les plus courbes du câble entre le centre de
gravité des aciers durs et l’axe de la gaine (Valeur conseillée 0,11 du diamètre de la gaine).

IGNACE Paulin K. 56
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Chap. III : ETUDE DE LA SUPERSTRUCTURE

I- Calcul du hourdis
Une dalle ou un hourdis est un élément horizontal, généralement de forme rectangulaire, dont une
des dimensions (l’épaisseur de la dalle) est petite par rapport aux deux autres.

I-1- Hourdis central

I-1-1- Inventaire des charges


Données :

Epaisseur du revêtement : er = 5 cm

Epaisseur de la dalle : e = 20 cm

Poids volumique du revêtement : γr = 2,3 T/m3 ou 23 kN/m3

Poids volumique du béton armé : γ = 2,5 T/m3 ou 23 kN/m3

a- Charges permanentes

Poids au mètre linéaire du tablier

gh = 2,3 x 0,05 + 2,5 x 0,20 = 0,62 T/m

b- Surcharges d’exploitation

Système Bc : convoi de 30 T (composé d’un essieu de 6 T et deux essieux de 12 T)

Système Be : essieu de 20 T

Système Br : roue isolée de 10 T

I-1-2- Coefficient de majoration dynamique CMD


La formule est égale à :

0,4 0,6
δ=1+α+β 1+ +
1 + 0,2L 1 + 4 P
S

Avec : L : distance entre axes des deux poutres de rive ;


P : Charge permanente du tablier de longueur L ;
S : Surcharge maximale du système Bc ou Br ou Be.

IGNACE Paulin K. 57
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

On a : L = 2 x 3,75 = 7,50 m

P = (0,20x7,50 x7,50x2,5)+(0,20x0,50x7,50x2,5) + (0,05x7,00x7,50x2,3) = 36,04 T

Et la surcharge maximale S pour chaque sous-système :

Pour le système Bc (somme des charges de 2 camions) : S = 60 T ;


Pour le système Br (charge d’une roue isolée) : S = 10 T ;
Pour le système Be (charge d’un essieu isolé) : S = 20 T ;

Les coefficients de majoration dynamiques sur le hourdis ainsi obtenus sont dans le tableau suivant :

Type de système Surcharge S Charge permanente P CMD δ

Système Bc 60 T 36,04 T 1,34

Système Br 10 T 36,04 T 1,20

Système Be 20 T 36,04 T 1,23

Tableau 30: Résultats de calcul des différents coefficients de majoration pour hourdis

I-1-2- Détermination des efforts dans le hourdis


On désigne par lx et ly respectivement la plus petite et la plus grande des portées de la dalle. Ces
portées sont définies entre nus des âmes des poutres pour lx et entre nus des entretoises pour ly.

Soit le rapport des portées :

l2 3,55
= = 0,18 < 0,4
l/ 19,125

On peut déduire que les dalles s’appuient simplement sur les poutres principales. Et pour la suite de
notre calcul, le hourdis est assimilé à une poutre de largeur unitaire et de longueur lx égale à 3,55 m
appuyée sur deux appuis simple.

A- Calcul des moments fléchissant

On détermine les efforts fléchissant suivant les 3 étapes suivants :

♦ On détermine les largeurs de répartition influencées par les surcharges B ;


♦ On calcule le M0, moment fléchissant maximal à mi- travée, suivant les états limites ELU et
ELS ;
♦ On calcule les moments réels aux appuis et au centre de la travée en multipliant M0 par les
coefficients α et β que l’on va déterminer plus tard.

IGNACE Paulin K. 58
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

A-1- Détermination de la répartition des charges d’exploitation


Les charges concentrées provenant des essieux ou roues des camions se répartissent à travers les
couches de revêtement du tablier. Voici les formules donnant la répartition de ces charges :

a1 = a2 + 2E et b1 = b2 + 2E avec E = e +
x 0
V k

a1 : répartition des charges concentrées longitudinalement ;

b1 : répartition des charges concentrées transversalement ;

a2 : côté du carré ou du rectangle de la surface d’impact d’une roue du système de surcharge B


suivant l’axe longitudinal du pont ;

b2 : côté du carré ou du rectangle de la surface d’impact d’une roue du système de surcharge B


suivant l’axe transversal du pont ;

e et h : respectivement l’épaisseur du revêtement et du hourdis.

Figure 6 : REPARTITION DE CHARGE D’UNE ROUE

La largeur de répartition influencée par l’application de la charge concentrée du système B est :

R× k
x
a = a1 + mais a≥ x lx

Dans le cas où la valeur de a trouvée est supérieure à 1,5 m (a ≥ 1,5m), dans ce cas la largeur
influencée correspondant à une roue ou à un axe de 2 roues sera (voir la figure en dessous) :

a= aaP + 1,5 + c mais a ≥ + 0,80m


P R1 R1
k x x

IGNACE Paulin K. 59
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

a : largeur de répartition influencée par l’application de la charge concentrée.

lx : portée libre de la dalle assimilée à une poutre de largeur unité.

Pour une roue Pour deux roues


(Pour le cas du système Bc
seulement)

Figure 7: MODELISATION DU HOURDIS POUR LE CALCUL DES MOMENTS FLECHISSANT

a- Pour le système Bc

3 0,20
On a : a2 = b2 = 0,25 m

E = _ 0,05 + 0,14 m
4 2

Alors : a1 = 0,25 + 2 x 0,14 = 0,53 m

Et b1 = 0,53 m

3,55
a = 0,53 + 1,71 m
2 3
2
a ≥ l2 2,37 m
3

1 3,55
On voit que a > 1,50 m :

a = Y0,53 + 1,50 + Z 1,61 m


2 2 3
3,55
a≥ + 0,80 1,98 m
3

IGNACE Paulin K. 60
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

D’où a = 2,00 m

b- Pour le système Br

On a aussi : a2 = b2 = 0,30 m

De même qu’avant : E = 0,14 m

Alors : a1 = b1 = 0,30 + 2 x 0,14 = 0,58 m

3,55
a = 0,58 + = 1,76 m
2 3
2
a ≥ l2 = 2,37 m
3

On voit que a > 1,50 m :

1 3,55
a = Y0,58 + 1,50 + Z = 1,63 m
2 2 3
3,55
a≥ + 0,80 = 1,98 m
3

D’où a = 2,00 m

c- Pour le système Be

On a : a2 = 0,08 m et b2 = 2,50 m

De même qu’avant : E = 0,14 m

Alors : a1 = 0,08 + 2 x 0,14 = 0,36 m

b1 = 2,50 + 2 x 0,14 = 2,78 m

Et en procédant de la même manière que le calcul précédent, on obtient :

a = 2,00 m.

A-2- Calcul du moment M0 suivant les états limites


La dalle est considérée comme une poutre de largeur unitaire reposée sur deux appuis simples. M0
est la valeur du moment fléchissant au centre de la dalle que l’on déterminera suivant la méthode de
calcul des efforts fléchissant dans les poutres.

Suivant les états limites, les formules donnant les différentes valeurs de M0 sont les suivantes :

A l’ELU :

La combinaison à considérer : 1,35 G + 1,5 Q

g 0 lk2 pP bP bP
Mo = 1,35 × + 1,5 × 1,07 × δ × × Yl2 − Z
8 4 2

IGNACE Paulin K. 61
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

A l’ELS :

La combinaison à considérer : G + Q

g 0 lk2 pP bP bP
Mo = + 1,2 × δ × × Yl2 − Z
8 4 2

Remarque : cas du système de surcharge Bc, pour deux roues : dans ces formules en haut, on
remplace seulement « b1 » par « b1 + c » et « p1 » par « p2 » pour avoir la valeur de M0

g 0 lk2 pk bP + c bP + c
Mo = + 1,2 × δ × × Yl2 − Z
8 4 2

a- Pour le système Bc

On considère 2 façons de surcharger la dalle par une charge uniformément repartie sur 1m² de
surface : p1 ou p2

- Pour une roue : une charge concentrée


On a : P1 = 6 T (charge provenant d’une roue du système Bc)

PP
pP =
a bP

6
pP = = 5,66 T/m²
2 × 0,53

- Pour deux roues : deux charges concentrées


On a : c = 0,50 m (distance entre axes des deux roues)

2 P1
p2 =
a b1 + c
2×6
pk = = 5,83 T/m²
2 × 0,53 + 0,50

b- Pour le système Br

On a : P1 = 10 T (charge provenant d’une roue du système Br)

Alors :

PP 10
pP = = = 8,62 T/m²
a bP 2 × 0,58

c- Pour le système Be

On a : P1 = 20 T (charge provenant d’une roue du système Be)

Alors :

PP 20
pP = = = 3,60 T/m²
a bP 2 × 2,78

IGNACE Paulin K. 62
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

gh p1 p2 M0 (T.m/ml)
Systèmes δ
(T/m/ml) (T/m²) (T/m²) ELU ELS
Pour 1
0,62 5,66 _ 1,34 6,59 4,92
roue
Bc
Pour 2
0,62 _ 5,83 1,34 11,07 8,27
roues
Br 0,62 8,62 _ 1,20 9,15 6,83

Be 0,62 3,60 _ 1,23 12,00 8,96

Tableau 31: Récapitulation du calcul de Mo

A-3- Calcul des moments réels aux appuis et à mi- travée


Soit Ma et Mc respectivement les moments fléchissant aux appuis et au milieu de la travée du
hourdis.

Et l’on a : Ma = α M0

Mt = β M0

Les coefficients α et β dépendent du schéma statique de la dalle et du coefficient η’, exprimé en cm²,
défini comme suit :

D lx2
ηœ = 0,001
GI

Avec :

E hx
D= et G = 0,435 E
12 1 − νk

D – rigidité cylindrique de la dalle (kgf.cm) ;

E - module de Young (kgf/cm²);

ν = 0,2 – coefficient de Poisson pour les bétons ;

h- épaisseur du hourdis (20 cm)

1 aâ
I = j Y − 0,63Z t Vâ
3 tâ

It – moment d’inertie en torsion exprimé en cm4 ;

IGNACE Paulin K. 63
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

ai et ti – longueur et largeur (épaisseur) des rectangles composant de la section de la poutre. Si une


forme de la partie de la section n’est pas rectangulaire, on la remplacera par un rectangle qui lui est
équivalent.

AN :

E × 20x
D= = 694,444 E
12 1 − 0,2k

Moment d’inertie en torsion :

Soit : a1 = 150 cm et t1= 12,5 cm

a2 = 50 cm et t2 = 10 cm

a3 = 147,5 cm et t3 = 20 cm

a4 = 75 cm et t4 = 40 cm
V
1 aâ
I = j Y − 0,63Z t Vâ 1529229,30 cmV
3 tâ
âlP

Alors :

694,444 E _ 355x
ηœ 0,001 _ 46,70 cm²
0,435 E _ 1529229,30

Figure 8 : SECTION EQUIVALENTE DE LA POUTRE

Maintenant nous pouvons consulter dans ce tableau les valeurs de α et β correspondantes à cette
valeur de η’.

η’ exprimé en cm²
SECTION η’ <30 η’ =30 à 100 η’ >100
STRUCTURE
DU
DE LA DALLE Part du moment par rapport à Mo
CALCUL
Min Max Min Max Min Max

α (aux
-0,80 _ -0,65 _ -0,50 _
appuis)
Hyperstatique
en une travée
β (à mi-
_ 0,50 _ 0,60 _ 0,70
travée)

Tableau 32: valeurs des coefficients α et β fonction de la valeur de η’

IGNACE Paulin K. 64
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

D’où : avec η’ = 46,70 cm² alors α = -0,65 et β = 0,60

Les valeurs des moments fléchissant réels aux appuis et à mi- travée suivant les états limites et en
fonction des surcharges considérées (système Bc, Be et Br) sont :

Ma = -0,65 Mo Mt = 0,60 Mo
Etats (sur appuis, T.m/ml) (à mi- travée, T.m/ml)
limites
Bc Br Be Bc Br Be

ELU -7,20 -5,95 -7,80 6,64 5,49 7,20

ELS -5,38 -4,44 -5,82 4,96 4,10 5,38

Tableau 33 : valeurs des moments réels

B- Calcul des efforts tranchants

On considère toujours le hourdis comme une poutre discontinue et appuyée sur deux appuis simple.
Les efforts tranchants sont calculés aux droits de deux sections droites A-A et B-B qui limitent la
position du gousset sur le schéma du diagramme de la largeur influencée par l’application des
charges du système B.

Sur la figure suivante : le diagramme de la largeur influencée par l’application des surcharges
d’exploitation est représenté par les traits discontinus.

Figure 9 : Modélisation pour le calcul des efforts tranchants

IGNACE Paulin K. 65
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Les lignes d’influences permettent la détermination des efforts dus aux charges d’exploitation. On
place les roues de telle façon que le côté extrême de la première surface d’impact coïncide avec la
section à vérifier et on prend les ordonnées des lignes d’influences de V correspondant à la position
du centre de la surface de côté b1.

B-1- Lignes d’influence des efforts tranchants


Pour avoir le diagramme de la ligne d’influence, on applique sur la travée une charge roulante
d’intensité unité.

Si α < x :
α
V α, x #
l2

Si α > x :
α
V α, x 1#
l2

Si α = x :
x x
V et Ve 1#
l2 l2

Figure 10: Diagramme de la ligne d’influence des efforts tranchants

B-2- Détermination des efforts tranchants


Suivant les états limites :

• A l’ELU :
La combinaison à considérer: 1,35 G 1,5 Q

l2 PP y2
V 1,35 g 0 Y # x Z 1,5 _ 1,07 _ δ _ j
2 2 a2

• A l’ELS :
La combinaison à considérer : G Q

l2 PP y2
V g0 Y # x Z 1,2 _ δ _ j
2 2 a2

Avec :

IGNACE Paulin K. 66
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

P1 : charge correspondant à un essieu ;

x0 : distance de la section considérée au nu de l’appui considéré ;

x : distance de la charge concentrée au nu de l’appui considéré ;

yx : ordonnée de la ligne d’influence considérée ;

ax : répartition des charges concentrées longitudinalement correspondant à la section d’abscisse x.

l2
a2 = a + 2x si x ≤
6
l2 l2 5l2
a2 = a + si <x<
3 6 6
5l2
a 2 = a + 2 l2 − x si ≤ x ≤ l2
6

En fonction du système de surcharge considéré :

a- Pour le système Bc

Dans ce cas, nous prenons en charge 2 roues distancées de c = 0,50m entre axes car c’est le cas le
plus défavorable.

Effort tranchant au droit de la section droite x = 0 (section A-A)

On a :

J
k
x0 = 0 ; x’ = = 0,27 m et x’’ = x’+ c = 0,27 + 0,50 = 0,77 m

Ligne d’influence :

Pour α = x’ = 0,27m (α > x):

xœ 0,27
yœ = 1 − = 1− = 0,924
l2 3,55

Pour α = x’’ = 0,77 m (α > x)

x œœ 0,77
y = 1−
œœ
= 1− = 0,783
l2 3,55

Calcul de ax

R1
x
On a : a0 = a1= 0,53 m mais a0 ≥ = 1,18 m prenons : a0 = 1,20 m

R1
p
Pour x’= 0,27 m d’où x’ < = 0,59 m

a’x = a0 + 2x’ = 1,20 + 2 x 0,27 = 1,74 m

IGNACE Paulin K. 67
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

R1 bR1
p p
Pour x’’ = 0,77 m d’où < x’’ <

R1
x
a’’x = a0 + = 1,20 + 1,18 = 2,38 m
Maintenant nous pouvons calculer les efforts tranchants au droit de la section droite x = 0

A l’ELU :

3,55 12 0,924 0,783


V = 1,35 _ 0,62 _ 1,5 _ 1,07 _ 1,34 _ _ Y + Z = 12,58 T
2 2 1,74 2,38

A l’ELS :

3,55 12 0,924 0,783


V = 0,62 _ 1,2 _ 1,34 _ _ Y + Z = 9,40 T
2 2 1,74 2,38
67
8
Effort tranchant au droit de la section droite x = = 0,60 m (section B-B)

On a :

J
x0 = 0,60 ; x’ = x0 + = 0,60 + 0,27 = 0,87 m et x’’ = x’+ c = 0,87 + 0,50 = 1,37 m
k

Ligne d’influence :

Pour α = x’ = 0,87m (α > x) alors y’ = 0,755

Pour α = x’’ = 1,37m (α > x) alors y’’ = 0,614

Calcul de ax

On a toujours : a0 = 1,20 m

R1 bR1
Pour x’ = 0,87 m d’où
p
< x’ < p

R1
a’x = a0 + = 1,20 + 1,18 = 2,38 m
x

De même pour x’’ = 1,37 m, on obtient aussi ax’’ = 2,38 m

L'effort tranchant à l’ELU :

3,55 12 0,755 0,614


V = 1,35 × 0,62 × Y − 0,60Z + 1,5 × 1,07 × 1,34 × ×Y + Z = 8,40 T
2 2 2,38 2,38

IGNACE Paulin K. 68
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

L'effort tranchant à l’ELS :

3,55 12 0,755 0,614


V 0,62 _ Y # 0,60Z 1,2 _ 1,34 _ _ Y Z 6,29 T
2 2 2,38 2,38

b- Pour le système Br et Be

On procède de la même manière que celle de Bc.

On rappelle juste que

Abscisse Efforts tranchants


de la x0 b1 x’ a0 ax’ V (T)
CHARGES yx’
section (m) (m) (m) (m) (m)
ELU ELS
droite

Système x=0 0 0,58 0,29 0,918 1,20 1,78 11,40 8,51


Br x = 0,60 m 0,60 0,58 0,89 0,749 1,20 2,38 7,03 5,25

Système x=0 0 2,78 1,39 0,608 1,20 2,38 6,53 4,87


Be x = 0,60 m 0,60 2,78 1,99 0,439 1,20 2,38 4,63 3,45
Tableau 34: Simplification du calcul des efforts tranchants

I-2- Hourdis console

Figure 11 : Aperçu de la partie console de la dalle

IGNACE Paulin K. 69
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

I-2-1- Inventaires des charges

a- Les charges permanentes

Charges provoquées par ces quatre éléments :

Hourdis : gh = 0,20 x 1 x 2,5 = 0,50 T/m ;

Trottoir : gt = 0,20 x 1 x 2,5 = 0,50 T/m ;

Garde-corps : Gp = 0,06 x 1 = 0,06 T ;

Corniche préfabriquée : GC = 0,133 x 1 x 2,5 = 0,33 T.

b- Les surcharges d’exploitation

Seule la surcharge sur le trottoir est prise en compte. Et on retient celle qui provoque l’effet la plus
défavorable entre la charge uniforme de 450 kg/m² et la charge de 3 T créée par une roue isolée avec
une surface d’impact carrée de 0,20 m de côté.

I-2-2- Calcul des efforts


Les efforts sont calculés à la section droite au niveau de l’encastrement.

Figure 12 : Modélisation pour le calcul des efforts

A- Moments fléchissant

a- Dus aux charges permanentes

lk
M9 = g 0 g MG¾ G: Nl
2

0,65k
M9 0,50 0,50 _ 0,06 0,33 _ 0,65 0,46 T. m
2

b- Dû à la charge uniforme 450 kg/m²

l
M 450. 10 x
_
P
2
0,65
M 0,45 _ 0,15 T. m/ml
P
2
IGNACE Paulin K. 70
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

c- Dû à la charge de 3 T

Répartition de la charge :

a1 = 0,20 m et b1 = 0,20 m

a = a1 + 2l = 0,20 + 2 x 0,65 = 1,50 m

Ainsi le moment fléchissant au droit de l’encastrement:

P bP
M Yl # Z
k
a 2

3 0,20
M Y0,65 # Z 1,10 T. m/ml
k
1,50 2

Figure 13 : Répartition de la charge 3T sur le hourdis console

A l’ELU :
La combinaison à considérer : 1,35 G 1,5 Q

M 1,35 M9 1,5 _ 1,07 _ max+M P ; M k.

M 1,35 _ 0,46 1,5 _ 1,07 _ 1,10 2,39 T. m/ml

A l’ELS :
La combinaison à considérer : G Q

M M9 1,2 _ max+M P ; M k.

M 0,46 1,2 _ 1,10 1,78 T. m/ml

B- Efforts tranchants

1- Dus aux charges permanentes

V9 g0 g l G¾ G:

V9 0,50 0,50 _ 0,65 0,06 0,33 1,04 T

2- Dû à la charge uniforme 450 kg/m²

V P 450. 10 x
_l 0,45 _ 0,65 0,29 T

IGNACE Paulin K. 71
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

3- Dû à la charge de 3 T

P 3
V = = = 2 T/ml
k
a 1,50

; V k.
A l’ELU :
V = 1,35 V9 + 1,5 × 1,07 × max+V P

V = 1,35 × 1,04 1,5 × 1,07 × 2 = 4,61 T

A l’ELS :

V = V9 + 1,2 × max+V P ; V k.

V = 1,04 1,2 × 2 = 3,44 T

IGNACE Paulin K. 72
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

I-3- DIMENSIONNEMENT DE LA DALLE


I-3-1- Sollicitations de calcul
Dans le tableau suivant, nous allons résumer les valeurs extrêmes des efforts suivant les états limites,
aux appuis et en travée, que l’on va utiliser pour le dimensionnement des armatures du hourdis.

Pour le hourdis central :

Sur appuis A mi- travées


Sollicitations
ELU ELS ELU ELS
Effort tranchant (T/ml) 11,40 8,51 _ _

Moment fléchissant (T.m/ml) -7,80 -5,82 7,20 5,38

Tableau 35 : Valeurs des efforts pour le calcul le calcul des armatures du hourdis central

Pour le hourdis console : on prend les valeurs des sollicitations sur appuis de la dalle centrale parce
que celles-ci sont largement supérieures que l’on a calculé.

I-3-2- Calcul des armatures


Les aciers du hourdis seront calculés suivant l’état limite de service (ELS) pour une fissuration
préjudiciable et vérifiés à l’état limite ultime (ELU).

Données :

♦ Résistance de l’acier : fe = 500 MPa ;


♦ Résistance du béton à 28 jours à la compression : fc28 = 25 Mpa ;
♦ Résistance du béton à 28 jours à la traction :
ft28 = 0,6 + 0,06 fc28 = 2,1 MPa ;
♦ Coefficient d’équivalence (n = Es/Eb) n =15 ;
♦ L’enrobage est prise égal à 4 cm ;
♦ Epaisseur de la dalle h = 20 cm ;
♦ Largeur de la dalle b = 100 cm ;
♦ Hauteur utile d = 16 cm
a- Sur appuis

A l’ELS : Mser = 5,82 T.m ou 0,0582 MN.m


Les contraintes limites des matériaux :
LLLL = 0,6 f
Contrainte limite de compression du béton : σ kv

Contrainte limite dans les aciers tendus : σ min ;x f ; max M0,5f ; 110‰ηf kv N<
k
LLLL
Alors :

σ
LLLL = 0,6 × 25 = 15 MPa et σ
LLLL min[333,33 ; max 250 ; 201,63 ] = 250 MPa

α
LLLP nσ
Calcul du moment résistant du béton :
1 LLLL
M = bd² α LLLP σ
LLLL Y1 − Z avec α
LLLP
2 3 nσ
LLLL σ LLLL

IGNACE Paulin K. 73
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15 × 15
αP = 0,474
15 × 15 + 250
1 0,474
M = × 1 × 0,16² × 0,474 × 15 × Y1 − Z = 0,0766 MN. m
2 3

Mrb > Mser, les armatures comprimés ne seront pas nécessaires.

M α
La section d’acier est :

A³ = avec Z d a1 − c
σ
LLLL . Z 3

nM
α est solution de l’équation :

αx − 3αk − 6μ α−1 = 0 et μ =
b d² σ
LLLL

Une méthode simplifiée permet de résoudre cette équation.

On calcule « a » avec : cos 3a = a


k0 . P,b
+ 1c et m =
ãABC
?$@
LLLLL ²

0,0582 2 × 2,273 _ 15 P,b


m= = 2,273 MN⁄m² et cos 3a = Y + 1Z = 0,696
1 × 0,16² 250
,pQp
D’où a = = 0,267 rad ou 15,598°
S J

+ 1 × cos a + 60° Z avec a en degré.


k0
On obtient α par : α = 1 − Y2D LLLLL
?$@

2 × 2,273 × 15
α = 1 − F2. + 1 _ cos 15,598 ° 60° G = 0,427
250

Le bras de levier Z :

0,427
Z = 0,16 _ Y1 − Z = 0,137 m
3

Et la section d’armature tendue par mètre linéaire du hourdis est obtenue par :

0,0582
A³ _ 10V = 16,99 cm²
250 _ 0,137

D’où As = 16,99 cm².

VERIFICATION à l’ELU :

Soit Mu la valeur limite ultime du moment fléchissant, la vérification se fera sur la comparaison de
Mu et MELU et il faut que :

MH ≥ MIþH

IGNACE Paulin K. 74
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La contrainte de calcul à l’ELU du béton :

0,85 f 0,85 × 25
f = = 14,17MPa
kv
θ γ 1 × 1,5

La contrainte limite de calcul de l’acier :

f 500
f = = = 434,78 MPa
γ 1,15

Le moment fléchissant limite ultime :

f
MH = 0,8 α b d² f 1 − 0,4α avec α = A
0,8 b d f

434,78
α= × 16,99 . 10 V
= 0,407
0,8 × 1 × 0,16 × 14,17

MH = 0,8 × 0,407 × 1 × 0,16² × 14,17 × 1 − 0,4 × 0,407 = 0,0988 MN. m

La condition est vérifiée, Mu = 9,88 T.m > MELU = 7,80 T.m

ARMATURE DE REPARTITION :

1
A = A
3 ³
Ar = 5,66 cm² soit 5 HA12 avec une section de 5,65 cm²

b- En travée

A l’ELS : Mser = 5,38 T.m ou 0,0538 MN.m

Calcul du moment résistant : même valeur que la précédente


Mrb = 0,0766 MN.m

Mrb > Mser, pas d’armature comprimé.

Et ensuite après calcul :

α = 0,414
Z = 0,138 m
As = 15,60 cm²

Armature de répartition :
Ar = 5,20 cm²
Prenons une section de 5,65 cm² soit 5 HA12.

VERIFICATION à l’ELU

Le moment limite ultime

IGNACE Paulin K. 75
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

f
MH = 0,8 α b d² f 1 − 0,4α avec α = A
0,8 b d f

434,78
α= × 15,60 . 10 V
= 0,374
0,8 × 1 × 0,16 × 14,17

MH = 0,8 × 0,374 × 1 × 0,16² × 14,17 × 1 − 0,4 × 0,374 = 0,0923 MN. m

La condition est vérifiée, Mu = 9,23 T.m > MELU = 7,20 T.m.

CONDITION DE NON FRAGILITE :

La condition de non fragilité conduit à placer une section minimum d’armatures tendues pour une
dimension de coffrage donnée.

Le respect du ferraillage minimal et la condition de non fragilité conduisent à :

A³ l2 A
≥ 0,0004 3 − et ≥ 0,0006 pour HA fe500
h l/ h

A³ 16,99 l2 3,55
= = 0,8495 > 0,0004 3 − = 0,0004 Y3 − Z = 0,0011
h 20 l/ 19,125

A 5,20
= = 0,26 > 0,0006
h 20

La section d’armature As = 16,99 cm² vérifie bien la condition.

c- Sur la partie console

La section des armatures sur la partie console est égale à la section des aciers sur appuis du hourdis
central du fait que les sollicitations de calcule dans ce dernier sont supérieures par rapport aux
sollicitations dans le hourdis console.

I-3-3- Disposition constructive

A- Choix et disposition des aciers

Le diamètre des armatures :


Φ ≤ h/10 = 20 mm, prendre au plus comme diamètre φ20.

Et pour la disposition des barres :


Les armatures les plus proches de la face tendue sont celles parallèles au petit côté.

• En travée : As = 15,60 cm²/m


L’espacement maximal :

2h = 40cm
S ≤ min ;
25cm
d’où St ≤ 25cm

Pour les armatures en travée, prenons : 8 HA16 pm St = 100/8 = 12,5 cm A = 16,08 cm² /ml.
IGNACE Paulin K. 76
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• En chapeau et sur la partie console : As = 16,99 cm²/ml


L’espacement maximal :

2h = 40cm
S ≤ min ;
25cm
d’où St ≤ 25cm

Pour les armatures aux appuis, prenons : 9 HA16 pm St = 100/9 = 11 cm A = 18,10 cm² /ml.

B- Arrêt de barres

Les aciers de la nappe inferieure sont prolongés jusqu’aux appuis et ancrés au-delà du contour
théorique de la dalle, sur lS/3.

lS est la longueur de scellement, définie par :

ϕfe
l = et τ 0,6 ψk f kv

Le coefficient de scellement ψS est égal à 1,5 pour des aciers HA et φ = 16 mm.

Alors : τ 0,6 × 1,5² _ 2,1 = 2,835 MPa

1,6 _ 500
l = = 70,5 cm
4 _ 2,835

La longueur des chapeaux peut être déterminée de façon forfaitaire, en fonction du type
d’encastrement sur l’appui. S’il y a continuité, sa valeur est égale à :

Max (lS ; 0,20lX )

Max (lS ; 0,20lX) = Max (70,5cm ; 71 cm) = 71cm

I-3-4- Nécessité d’armatures d’âmes


Des armatures transversales sont à prévoir dans la dalle si l’une des conditions suivantes n’est pas
respectée :

♦ b ≥ 3h
Avec : b = 1 m et h = 0,20 m alors b = 1 m> 3h = 0,60 m, la condition est vérifiée ;

♦ τ = < τL
u! èLHD
0,07 #M
Comme : Vu = 11,40 T

11,40
τ = 71,25 T⁄m² ou 0,713 MPa
1 × 0,16

25
τL = 0,07 × = 1,167 MPa
1,5

τ < τL , la condition est respectée alors pas d’armatures d’âmes.

IGNACE Paulin K. 77
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I-3-5- Vérification vis-à-vis du poinçonnement de la dalle


On n’a pas besoin des armatures transversales de poinçonnement si :

f kv
Q ≤ 0,045 × u _ h _
γ

Où :
QU : charge de calcul à l’ELU ;
uC : périmètre du rectangle d’impact au niveau feuillet moyen de la dalle.

Seule le système de surcharge B, comprenant 3 sous systèmes qui sont les systèmes Bc, Br et Be
concerne la vérification.

1- Système Bc

a1 = b1 = 0,53 m alors uC = 2 (a1 + b1) = 2 x (0,53 + 0,53) = 2,12 m

QU = 1,5 × 1,07 x δ x P = 1,5 x 1,07 x 1,34 x 6 = 12,90 T

fkv 25
0,045 × u _ h _ 0,045 _ 2,12 × 0,20 × = 0,318 MN ou 31,8 T
γ 1,5

QU = 12,90 T < 31,8 T, la condition de non poinçonnement est vérifiée.

2- Système Br

a1 = b1 = 0,58 m alors uC = 2 (a1 + b1) = 2 x (0,58 + 0,58) = 2,32 m

QU = 1,5 × 1,07 x δ x P = 1,5 x 1,07 x 1,20 x 10 = 19,26 T

fkv 25
0,045 × u _ h _ 0,045 _ 2,32 × 0,20 × = 0,348 MN ou 34,8 T
γ 1,5

QU = 19,26 T < 34,8 T, la condition de non poinçonnement est vérifiée.

3- Système Br

a1 = 0,36 m et b1 = 2,78 m alors uC = 2 (a1 + b1) = 2 x (0,36 + 2,78) = 6,28 m

QU = 1,5 × 1,07 x δ x P = 1,5 x 1,07 x 1,23 x 20 = 39,48 T

fkv 25
0,045 × u _ h _ 0,045 _ 6,28 × 0,20 × = 0,942 MN ou 94,2 T
γ 1,5

QU = 39,48 T < 94,2 T, la condition de non poinçonnement est vérifiée.

IGNACE Paulin K. 78
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

II- Prédalles en béton armée


La réalisation des hourdis généraux fait appel à des coffrages perdus. Des coffrages faciles à exécuter
puisqu’ils peuvent être simplement appuyés sur les extrémités des tables de compression.

Lorsque la portée libre de ces coffrages perdus dépasse un mètre, il devient indispensable d'utiliser
des prédalles en béton armé. Vis-à-vis de l’enrobage, ces prédalles doivent avoir une épaisseur d’au
moins égale à 6 cm.

Figure 14 : Prédalle en béton armé

Et pour des raisons de sécurité, l'appui des coffrages aux extrémités des tables de compression des
poutres doit être réalisé dans des feuillures de dimensions suffisantes. Il est prudent de prévoir une
largeur de 6 cm, de sorte que l'élément coffrant repose sur une partie de la poutre correctement
armée, ce qui évitera le fendage du coin de l'appui, et avec une hauteur minimale, hauteur de cette
feuillure, de 2 cm.

II-1- Dimensionnement de la prédalle


Les dimensions de la prédalle :

♦ Epaisseur : e = 6cm ;
♦ Largeur réelle : lréelle = 2,25 + (2 x 0,06) = 2,37 m ;
♦ Largeur de calcul : l = 2,25 m (distance entre nu des tables de compression) ;
♦ Longueur : L = 2,50m.

Les charges permanentes à prendre en compte :

• Poids propre au mètre linéaire de la prédalle


g1 = 2,5 x 0,06 x 1 = 0,15 T/ m ;

• Poids du béton frais


g2 = 2,5 x 0,10 x 1 = 0,25 T/m.

a- Calcul des sollicitations

La prédalle est assimilée à une poutre isostatique qui s’appuie sur deux appuis simples de hauteur
6cm et de largeur unitaire, un mètre.

IGNACE Paulin K. 79
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

a-1- Moments fléchissant


Le moment maximal se trouve sur la section droite à mi- travée :

g P + g k lk 0,15 + 0,25 × 2,25k


M = = = 0,25 T. m
8 8

Et suivant les différents états limites :

A l’ELU : MELU = 1,35 MO = 0,34 T.m ;

A l’ELS: MSer = MO = 0,25 T.m.

a-2- Efforts tranchants


L’effort tranchant maximal se trouve au droit des appuis :

gP + g k l 0,15 + 0,25 × 2,25


V= = = 0,45 T
2 2

Et suivant chaque état limite :

A l’ELU : VELU = 1,35 V = 0,61 T ;

A l’ELS : VSer = V = 0,45 T.

b- Dimensionnement des aciers

Comme le dimensionnement du hourdis, les armatures de la prédalle seront calculées suivant les
états limites de service (ELS) pour une fissuration préjudiciable.

A l’ELS : Mser = 0,25 T.m ou 0,0025 MN.m

Calcul du moment résistant :


Mrb = 0,0027 MN.m

Mrb > Mser , pas d’armature comprimé.

Et ensuite après calcul :

α = 0,461
Z = 0,025 m
As = 3,94 cm²

c- Choix des aciers

Disposition constructive :

• Diamètre des armatures : φ = 6mm ;


2e = 12cm
Espacement maximal : S ≤ min ;
25cm
• d’où St ≤ 12cm

Pour les armatures, prenons : 14 HA6 pm St = 100/14 = 7 cm A = 3,96 cm² /ml.

IGNACE Paulin K. 80
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

III- Les entretoises


Pour assurer une meilleure répartition des charges entre les poutres dans le sens transversal, les
ponts à poutre sont dotés d’entretoises sur appui et en travée. Le calcul de répartition transversale
des efforts s’effectue simplement par la méthode dite des entretoises rigides, les poutres du tablier
étant supposées de raideur nulle à la torsion.

III-1- Dimensionnement des entretoises


On va prendre l’entretoise intermédiaire comme référence pour la suite de notre calcul du fait que
c’est l’entretoise la plus sollicitée.

III-1-1- Caractéristiques géométriques


Le pré dimensionnement des entretoises déjà effectué dans la partie étude des variantes donne les
différentes dimensions suivantes :

Pour chaque élément de l’entretoise :


Longueur : Le = 3,55 m ;
Hauteur : he = 1,50 m (dans la zone médiane)
Epaisseur : e = 25 cm ;
Espacement entre deux entretoises : 18,98 m.

III-1-2- Calcul des sollicitations dues aux charges permanentes


Les entretoises supportent leur poids propre et les charges permanentes provenant des hourdis.

• Le poids propre de l’entretoise


ge = 2,5 x 0,25 x 1,50 = 0,94 T/m

• Les charges permanentes provenant du hourdis


Ces charges sont affectées conventionnellement selon un découpage par zone délimitées par les
fissures probables qu’induirait un essai de la dalle à la rupture. Pour les dalles rectangulaires,
l’inclinaison à 45° conduit à des découpes en triangles, celles qui sont reçus par les entretoises, et
trapèzes isocèles, reçus par les poutres.

Figure 15 : Transmission des charges par les hourdis aux entretoises et poutres

IGNACE Paulin K. 81
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Soit p la charge au m² du hourdis avec p = (2,5 x 0,20) + (0,05 x 2,3) = 0,62 T/m².
La charge équivalente, uniformément répartie, reçue par les entretoises :

Pour le calcul des efforts tranchants :


L 3,55
pu = 2p = 2 × 0,62 _ = 1,10 T/m
4 4

Pour le calcul des moments fléchissant :


L 3,55
pã = 2p = 2 × 0,62 × = 1,47 T/m
3 3

a- Effort tranchant dus aux charges permanentes

L’effort tranchant maximal, qui se trouve aux extrémités de chaque entretoise, sera exprimé par :

L
V9 = g + pu
2
3,55
V9 = 0,94 1,10 _ = 3,62 T
2

b- Moment fléchissant dus aux charges permanentes

Soit Mo le moment maximal à mi- travée de l’entretoise considérée comme une poutre isostatique
appuyée par deux appuis simple.

Lk
MN g + pã
8
3,55k
MN = 0,94 + 1,47 _ = 3,80 T. m
8

Comme les entretoises seront semi-encastrées sur les poutres, dans ce cas en valeur absolue :

Le moment en travée sera : Mt = 0,80 Mo = 0,80 x 3,80 = 3,04 T.m

Et pour les moments aux appuis : Ma = 0,50 Mo = 0,50 x 3,80 = 1,90 T.m

III-1-3- Calcul des sollicitations dues aux surcharges


Par une simple analyse, vue la portée de la travée du pont mesurant 40m et l’espacement entre les
poutres principales, on peut constater tout de suite que par rapport aux autres systèmes Be et Br,
seul le système Bc pourrait produire plus d’effets défavorables sur l’entretoise. Le type de surcharge
à considérer est alors le système Bc30.

1- Coefficient de majoration dynamique pour la travée

0,4 0,6
La formule est égale à :

δ=1+α+β=1+ +
1 + 0,2L 1 + 4 P
S
Avec : P : charge permanente du tablier pour la travée considérée ;
S : poids total le plus élevé des essieux du système B qu’il sera possible de placer sur une
travée ;
L : la portée de la travée égale à 39,21 m (longueur de calcul).
IGNACE Paulin K. 82
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Calcul du poids d’une travée :

208,01 T
♦ Poids propre du hourdis et du revêtement
G0 = 2,5 _ 0,20 _ 9 2,3 _ 0,05 _ 7 _ 39,21

♦ Poids propre des poutres


G¾ 3 _ 2,5 _ 0,8345 _ 39,21 245,41 T

♦ Poids propre des garde-corps


GT 2 _ 0,06 _ 39,21 4,71 T

♦ Poids propre des trottoirs


G 2 _ 2,5 _ 0,20 _ 1,00 _ 39,21 39,21 T

♦ Poids propre des entretoises


G = 6 _ 1,50 _ 0,25 _ 3,55 7,99 T

G = 208,01 + 245,41 + 4,71 + 39,21 + 7,99


Au total pour une travée :
P G0 G¾ GT G
P = 505,33 T

Poids total le plus élevé des essieux du système B


Avec une longueur de travée de 39,21 m, cette travée peut supporter 2 files de 2 camions de 30 T.
On déduit que : S = 4 x 30 = 120 T.
Par suite :
0,4 0,6
δ 1+α β 1 1,08
1 0,2 _ 39,21 505,33
1 a4 _ 120 c

Ainsi le coefficient de majoration dynamique pour la travée obtenue est δ = 1,08

2- Calcul de la charge transmise par une file de roue à une entretoise

La détermination de cette charge fait appelle à la ligne d’influence de la réaction d’appuis


intermédiaire. Les charges provenant du système Bc sont placées de façon à produire un effet plus
défavorable à l’entretoise intermédiaire.

Figure 16 : Aperçue de la position défavorable des camions de type Bc30 sur une travée

IGNACE Paulin K. 83
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Ligne d’influence de la réaction d’appuis :

On a :

13,605
αP 13,605 m alors yP 0,694
19,605
15,105
αk 15,105 m alors yk 0,770
19,605
19,605
αx 13,605 m alors yx 1
19,605
4,5
αV 4,5 m alors yV 1 # 0,770
19,605
6
αb 6 m alors yb 1 # 0,694
19,605
10,5
αp 10,5 m alors yp 1 # 0,464
19,605

Figure 17 : modélisation des calculs des coordonnées


de la ligne d’influence de la réaction (2 poutres indépendantes).

Et maintenant on peut calculer la réaction d’appuis par :

R 6T _ yP yk yV yb 3T _ yx yp

R 6 _ 0,694 0,770 0,770 0,694 3_ 1 0,464 21,96 T

Une file de roues de deux camions peut transmettre à l’entretoise intermédiaire un charge de
R=21,96 T dans le cas le plus défavorable.

3- Calcul de l’effort tranchant

Pour l’effort tranchant, un effet maximal est obtenu si les files de camions se trouvent à une position
la plus excentrée. Néanmoins l´axe de la file de roues la
plus excentrée devant rester à 0,25 m au moins du bord de
la largeur roulable donc à 0,40m de l’extrémité de
l’entretoise.

On a :

0,40
αP 0,40 m alors yP 1# 0,887
3,55
2,40
αk 2,40 m alors yk 1# 0,324
3,55
2,90
αx 2,90 m alors yx 1# 0,183
3,55
Figure 18: Ligne d’influence de l’effort tranchant
(pour un élément d’entretoise).

IGNACE Paulin K. 84
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

L’effort tranchant dû aux surcharges est alors :


x x

V δ j Pâ yâ δ _ R j yâ δ _ R _ yP yk yx
âlP âlP

V 1,08 _ 21,96 _ 0,887 0,324 0,183 33,06 T

L’effort tranchant maximal définitif :


Pour tenir compte de la continuité de l’entretoise, l’effort tranchant est pondéré par un coefficient
forfaitaire égal à 1,1.
Suivant les états limites :

A l’ELS : Vser = 1,1 x (VG + VQ) = 1,1 x (3,62 + 33,06) = 40,35 T

A l’ELU : VELU = 1,1 x (1,35vG + 1,5 VQ) = 1,1 x (1,35 x 3,62 + 1,5 x 33,06) = 59,92 T

4- Calcul du moment fléchissant

Pour le calcul du moment fléchissant, un effet maximal est trouvé si les files de camions se
positionnent comme celles de l’effort tranchant.

Ligne d’influence de moment fléchissant :


Si α ≤ x
O
y M α; O a1 # c α
l

α
Si α > x
y M α; O a1 # c O
l

Alors on a : pour x = 1,775 m (à mi- travée)


1,775
αP 0,40 m alors yP Y1 # Z _ 0,40 0,200
3,55
2,40
αk 2,40 m alors yk Y1 # Z _ 1,775 0,575
3,55
2,90
αx 2,90 m alors yx Y1 # Z _ 1,775 0,325
3,55
Figure 19 : Ligne d’influence du moment fléchissant.

Le moment fléchissant maximal à mi- travée est :


x x

MN δ j Pâ yâ δ _ R j yâ δ _ R _ yP yk yx
âlP âlP

MN 1,08 _ 21,96 _ 0,200 0,575 0,325 26,09 T. m

Le moment fléchissant dû aux surcharges :


Le moment en travée : Mt = 0,80 Mo

M 0,80 MN 0,80 _ 26,09 20,87 T. m

IGNACE Paulin K. 85
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Le moment aux appuis : Ma = 0,50 Mo

M = 0,50 MN 0,50 × 26,09 = 13,05 T. m

Les efforts fléchissant maximaux définitifs :


Suivant les états limites :
♦ En travée :
A l’ELS : MSER = MG + MQ = 3,04 + 20,87 = 23,91 T.m

A l’ELU : MELU = 1,35MG + 1,5 MQ = 1,35 x 3,04 + 1,5 x 20,87 = 35,41 T.m

♦ Aux appuis :
A l’ELS : MSER = MG + MQ = 1,90 + 13,05 = 14,95 T.m

A l’ELU : MELU = 1,35MG + 1,5 MQ = 1,35 x 1,90 + 1,5 x 13,05 = 22,14 T.m

III-2- Dimensionnement des armatures


Comme les armatures du hourdis, les aciers principaux des entretoises seront calculés suivant l’état
limite de service (ELS) pour une fissuration préjudiciable et vérifiés à l’état limite ultime (ELU).

Données :

♦ L’enrobage est prise égal à 4 cm ;


♦ Epaisseur e = 20 cm ;
♦ Hauteur he = 25 cm ;
♦ Hauteur utile d = 0,9 he = 0,9 x 1,50 = 1,35 m.
Les autres caractéristiques du béton et de l’acier restent identiques à celles du hourdis.

III-2-1- Calcul des armatures principaux

a- En travée

A l’ELS : Mser = 23,91 T.m ou 0,2391 MN.m

α
LLLP
Calcul du moment résistant du béton :
1 1 0,474
M = ed² α LLLP σ
LLLL Y1 − Z = × 0,25 × 1,35k × 0,474 × 15 × Y1 − Z
2 3 2 3
M = 1,3638 MN.m

Mrb > Mser, les armatures comprimés ne seront pas nécessaires.

M α
La section d’acier est :

A³ avec Z d a1 − c
σ
LLLL . Z 3

nM
α est solution de l’équation :

αx − 3αk − 6μ α−1 = 0 et μ
e d² σ
LLLL
IGNACE Paulin K. 86
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

On trouve α = 0,229

Le bras de levier Z :

0,229
Z = 1,35 _ Y1 − Z = 1,247 m
3

Et la section des armatures tendues en travée :

0,2391
A³ _ 10V = 7,67 cm²
250 _ 1,247

D’où As = 7,67 cm².

b- Aux appuis

A l’ELS : Mser = 14,95 T.m ou 0,1495 MN.m

Le moment résistant du béton :


M = 1,3638 MN.m

Mrb > Mser, les armatures comprimés ne seront pas nécessaires.

M α
La section des aciers principaux est :

A³ avec Z d a1 − c
σ
LLLL . Z 3

On trouve α = 0,185

Le bras de levier Z :

0,185
Z = 1,35 _ Y1 − Z = 1,267 m
3

Et la section des armatures tendues en chapeau :

0,1495
A³ _ 10V = 4,72 cm²
250 _ 1,267

D’où As = 4,72 cm².

c- Vérification à l’ELU

• En travée : As = 7,67 cm²


A l’ELU, nous avons comme moment fléchissant en travée : MELU = 35,41 T.m

Le moment fléchissant limite ultime :


f
MH = 0,8 α e d² f 1 − 0,4α avec α = A
0,8 e d f
434,78
α= × 7,67 . 10 V
= 0,087
0,8 × 0,25 × 1,35 × 14,17

MH = 0,8 × 0,087 × 0,25 × 1,35² × 14,17 × 1 − 0,4 × 0,087 = 0,4345 MN. m

IGNACE Paulin K. 87
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

La condition est vérifiée, Mu = 43,45 T.m > MELU = 35,41 T.m

• Aux appuis : As = 4,72 cm²


A l’ELU : MELU = 22,14 T.m

Le moment fléchissant limite ultime :


f
MH = 0,8 α e d² f 1 − 0,4α avec α = A
0,8 e d f
434,78
α= × 4,72 . 10 V
= 0,054
0,8 × 0,25 × 1,35 × 14,17

MH = 0,8 × 0,054 × 0,25 × 1,35² × 14,17 × 1 − 0,4 × 0,054 = 0,2711 MN. m

La condition est vérifiée, Mu = 27,11 T.m > MELU = 22,14 T.m

d- Condition de non fragilité

f kv
Cette condition conduit à trouver la section d’armature minimale qui est :

A0â = 0,23 e d
f
2,1
A0â = 0,23 × 25 × 135 × = 3,26 cm²
500

As > Amin, dans tous les cas la condition est toujours vérifiée.

e- Choix des aciers

En travée : As = 7,67 cm² prenons 4 HA16 A = 8,04 cm².

En chapeau : As = 4,72 cm² : prenons 2 HA20 A = 6,28cm².

III-2-2- Calcul des armatures transversaux


Tous les calculs sont menés à l’ELU et l’effort tranchant maximal à l’ELU est : VELU = 59,92 T ou 0,5992
MN.

1- Vérification du béton

Dans le cas où les armatures sont droites, la contrainte tangente conventionnelle τU doit vérifier :

En fissuration préjudiciable :

0,15 f
τH ≤ min P ; 4 MPaQ
kv
γ

Avec :

VH 0,5992
τH = = 1,775 MPa
ed 0,25 _ 1,35

0,15 f 0,15 _ 25
min P ; 4 MPaQ = min P = 2,5 MPa ; 4 MPaQ = 2,5 MPa
kv
γ 1,5

IGNACE Paulin K. 88
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

d’où τU = 1,775 MPa < 2,5 MPa, la condition est vérifier pour les armatures d’âme droites.

2- Diamètre des armatures d’âmes

Le diamètre des armatures transversales est choisi par :

ϕR h e
ϕ ≈ < min P ; ; ϕR Q
3 35 10

Avec : φl le diamètre maximal des armatures longitudinales

20 1500 250
ϕ ≈ = 6,67 mm < min P ; ; 20 Q
3 35 10

Prenons un cadre vertical HA8 avec At = 2HA8 = 1,01 cm².

Alors :

ϕ 8 mm < minR42,86 ; 25 ; 20 S 20mm

Ça passe pour le diamètre φt = 8 mm.

3- Calcul de l’espacement

L’espacement maximal tenant compte du pourcentage minimal d’armature :


A f
S 012 = min P0,9d ; 40cm ; Q minR121,5 ; 40 ; 50,5S = 40 cm
0,4 e

0,9 . A . f cos α + sin α


L’espacement des armatures d’âme est calculé par la relation suivante :

S ≤
e. γ τ − 0,3 K f kv
Avec : - armatures droites : α = 90° alors cos α + sin α = 1 ;
- en flexion simple : K = 1.

0,9 . A . f
Le premier espacement St0 :
0,9 × 1,01 × 500
S ≤ = = 13,81cm
e. γ τ − 0,3f kv 25 × 1,15 × 1,775 − 0,3 × 2,1

Prenons ∶ S = 13cm
D’où le premier cadre est placé à St0/2 ou à 6,5 cm de l’appui pour coudre la première fissure.

Pour des raisons de mise en œuvre, les autres espacements sont choisis dans la suite de CAQUOT :

13 – 16 – 20 – 25 – 35 – 40

Pour simplifier le calcul et la mise en œuvre, on répète « n » fois le même espacement. A savoir, « n »
est le nombre en mètre de la demi-portée de l’entretoise :
L 3,55
n≈ = = 1,78
2 2
D’où on a : n = 2.

IGNACE Paulin K. 89
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Abscisse X (cm) St retenu (cm) Nombre

0 6,5 1

6,5 13 2

6,5 + 2 x 13 = 32,5 16 2

32,5 + 2 x 16 = 64,5 20 2

64,5 + 2 x 20 = 104,5 25 2

104,5 + 2 x 25 = 154,5 35 /
Tableau 36 : Répartition des armatures transversales suivant la méthode de CAQUOT

III-2-3- Calcul des armatures de peau


Selon les règles BAEL, des armatures de peau sont réparties et disposées parallèlement à la fibre
moyenne des pièces avec une hauteur d’au moins 80 cm lorsque celles-ci sont soumises à une flexion
simple. Pour une fissuration préjudiciable, leur section est d’au moins 3 cm²/m de la longueur de
paroi mesurée perpendiculairement à leur direction c’est-à-dire la hauteur de la pièce.

A¾ = 3 cmk⁄m × H

A¾ 3 × 1,50 = 4,50 cm²

Prenons : 4 HA12, A = 4,52 cm².

IGNACE Paulin K. 90
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV- Poutres principales

IV-1- Dimensions des sections droites

Figure 20 : Respectivement à gauche et à droite la section droite des poutres en section médiane et
section droite au voisinage des appuis.

IV-2- Inventaire des charges


IV-2-1- Charges permanentes
♦ Poids propre du hourdis et du revêtement au mètre linéaire
g 0 2,5 _ 0,20 _ 9 2,3 _ 0,05 _ 7 5,31 T/m

♦ Poids propre des poutres au mètre linéaire


g¾ 3 _ 2,5 _ 0,8345 6,26 T/m

♦ Poids propre des garde-corps au mètre linéaire


gT 2 _ 0,06 0,12 T/m

♦ Poids propre des trottoirs au mètre linéaire


g 2 _ 2,5 _ 0,20 _ 1,00 1 T/m

♦ Poids propre des entretoises ramené au mètre linéaire


G 6 _ 1,50 _ 0,25 _ 3,55
g 0,20 T/m
L 39,21

Au total pour une travée :


g g0 g¾ gT g g 5,31 6,26 0,12 1,00 0,20
g = 12,89 T/m

IGNACE Paulin K. 91
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV-2-2- Surcharges
Les surcharges prises en compte dans les calculs des poutres sont celles préconisées dans le
« fascicule 61 titre I du CAHIER DES PRESCRIPTIONS COMMUNES Malagasy » relatives aux surcharges
routières. Au total 3 grands systèmes de surcharges ont été utilisés pour la justification des fermes
maîtresses.

Les 3 systèmes de surcharges sont :

♦ Le système A :
320 × 10p
A L = 350 +
Lx + 60L² + 225 000
320 × 10p
A L = 350 + = 1197,62 kg/m²
39,21x + 60 × 39,21² + 225 000
D’où A = 1,198 T/m²

♦ Le système B comprenant trois sous-systèmes qui sont les systèmes Bc, Be et Br.
♦ Les surcharges de trottoir :
Dans cette partie, on appliquera sur les trottoirs une charge uniforme de 150 kg/m² de façon à
produire l’effet maximal envisagé.

IV-3- Calcul du coefficient de répartition transversale ou CRT


Le coefficient de répartition transversale défini comme un coefficient correctif des charges
transmises par les poutres peut être calculé par la méthode de COURBON si les conditions suivantes
sont satisfaites :

♦ Existence des entretoises intermédiaires ;


♦ Portée de la travée supérieure à 2 fois de la largeur du tablier.
Cette méthode est basée sur l’indéformabilité de l’entretoise et que les poutres du tablier étant
supposées de raideur nulle à la torsion et sur appuis élastique.

La formule donnant la valeur du coefficient est :

WV ∑ WV
ÈUÕV = 1+ e OV
∑ WV ∑ WV OVk

Avec :

Ii : moment d’inertie de chaque poutre considérée ;


e : excentricité de la résultante des charges ou surcharges considérées en valeur algébrique
dans le sens transversal ;
xi : distance de chaque poutre considérée par rapport au centre d’inertie du tablier dans le
sens transversal et en valeur algébrique.

IGNACE Paulin K. 92
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Or les 3 poutres sont de mêmes inerties c’est-à-dire pour chaque poutre Ii = I1 = I2 = I3 = I, alors la
formule devient :

1 1
ÈUÕV = 1+ e OV
3 ∑ OVk

Distances des poutres par rapport au centre d’inertie du tablier :


Pour la première poutre à l’extrême gauche : x1 = -3,75 m ;
Pour la deuxième poutre au milieu : x2 = 0 m ;
Pour la troisième poutre à l’extrême droite : x3 = +3,75m.

Excentricité de chaque résultante considérée :


• Pour la charge permanente : charge uniformément repartie et symétrique, e = 0 ;
• Pour le système A : charge uniformément repartie et symétrique, e = 0 ;
• Pour le système Bc :
Les deux files de camions se trouvent dans la position la plus excentrer possible dans le sens
transversal, l´axe de la file de roues la plus excentrée doit rester à 0,25 m au moins du bord de la
largeur roulable.

l 4,50 7,00
e −Y + 0,25Z = − 1,50 = 1,00 m
2 2 2

• Pour le système Br : dans une position le plus excentré possible


l − aP 7 − 0,30
e= = = 3,35 m
2 2
• Pour le système Be : dans une position le plus excentré possible aussi
l − aP 7 − 2,50
e= = = 2,25 m
2 2
• Pour la surcharge du trottoir :
Trottoir 1 : dans le cas où un seul trottoir est chargé

l−l 9,00 − 1,00


e= = = 4,00m
2 2

Trottoir 2 : Dans le cas où les deux trottoirs sont tous chargés : la résultante de ces deux charges se
trouve pile au milieu de la largeur du tablier d’où :

e = 0.

En utilisant la formule simplifiée, les valeurs de chaque coefficient de répartition transversale seront
calculées et résumées dans le tableau récapitulatif suivant :

Remarque : les deux poutres de rives sont symétries par rapport à l’axe centrale du tablier
alors les coefficients de répartition transversale des deux poutres restent les mêmes.

IGNACE Paulin K. 93
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Charges xi (m) Σxi² (m) e (m) CRT

G 0 28,125 0 0,333

A 0 28,125 0 0,333

Bc 0 28,125 1,00 0,333


POUTRE
Br 0 28,125 3,35 0,333
INTERMEDIAIRE
Be 0 28,125 2,25 0,333

1 Trottoir 0 28,125 4,00 0,333

2 Trottoirs 0 28,125 0 0,333

G 3,75 28,125 0 0,333

A 3,75 28,125 0 0,333

Bc 3,75 28,125 1,00 0,378


POUTRES
DE Br 3,75 28,125 3,35 0,482
RIVES
Be 3,75 28,125 2,25 0,433

1 Trottoir 3,75 28,125 4,00 0,511

2 Trottoirs 3,75 28,125 0 0,333


Tableau 37: Listes des coefficients de répartition transversal de chaque poutre en fonction de la
charge ou surcharge considérée

IV-4- Calcul des sollicitations


Le calcul des différentes sollicitations tient compte des sollicitations dues à la charge permanente des
différentes éléments qui le constituent et celles dues aux surcharges que l’on a précisé en haut.

IV-4-1- Calcul des coefficients de majoration dynamique pour la travée


Seuls les systèmes B sont pondérés par le coefficient de majoration dynamique pour leurs effets
dynamique. Pour chaque sous-système de la surcharge B les valeurs du coefficient de majoration
dynamique restent différentes.

La formule générale est de :

0,4 0,6
δ 1+α+β=1+ +
1 + 0,2L 1 + 4 P
S

IGNACE Paulin K. 94
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

- Système Bc
L = 39,21 m ; S = 4 x 30 = 120 T ; P = g x L = 12,89 x 39,21 = 505,42 T
0,4 0,6
δ=1 α β 1 1,08
1 0,2 _ 39,21 1 4 _ 505,42
120
- Système Br
L = 39,21 m ; S = 10 T ; P = 505,42 T
0,4 0,6
δ 1 1,05
1 0,2 _ 39,21 1 4 _ 505,42
10
- Système Be
L = 39,21 m ; S = 20 T ; P = 505,42 T
0,4 0,6
δ 1 1,05
1 0,2 _ 39,21 1 4 _ 505,42
20

IV-4-2- Effort tranchant


Le procédé le plus facile pour la recherche des effets élastiques des différentes sollicitations
produites par les chargements est l’utilisation des lignes d’influence. Elles sont particulièrement
utiles dans la recherche des valeurs extrêmes de ces effets et des positions du chargement qui les
provoquent.

a- Ligne d’influence de l’effort tranchant

On obtient le diagramme d’influence en une section droite d’abscisse fixe « x » lorsqu’on applique
sur la travée une charge mobile unitaire et localisée par un paramètre α (varie de 0 à L).

Diagramme de la ligne d’influence des efforts tranchants

Pour une valeur de « x » fixée :

Si α < x :
ä
Á ä, O #

Si α > x :
ä
Á ä, O 1#

Si α = x :
O O
V Á O, O # et V e Á O, O 1#

Figure 21: Ligne d’influence des efforts tranchants

Et maintenant, d’après la définition du diagramme d’influence et en vertu du principe de


superposition, l’effort tranchant sous l’action des différents systèmes de forces vaut :

IGNACE Paulin K. 95
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

♦ Pour une charge uniformément répartie q


Y

¢ = g X . Á öä X. Ÿ

Avec :
S : la surface du diagramme d’influence délimitée par les extrémités de la charge
uniformément repartie.

♦ Pour des charges concentrées Pi


¢ j ZV ÁV
yi : ordonnées de la ligne d’influence correspondant à αi

b- Efforts tranchants dus aux charges permanentes

Afin de trouver la section la plus dangereuse ou la section où se produit l’effet maximal de l’effort
tranchant, nous allons déterminer chaque sollicitation provoqué par la charge considérée à chacune
de ces abscisses : 0 ; 0,05L ; 0,10L ; 0,15L ; 0,20L ; 0,25L ; 0,30L ; 0,35L ; 0,40L ; 0,45L ; 0,50L ; 0,55L ;
0,60L ; 0,65L ; 0,70L ; 0,75L ; 0,80L ; 0,85L ; 0,90L ; 0,95L ; L(L : longueur de travée de calcule).

L’effort tranchant pour une travée :

ò Ø ò

V = g g . Á öä = [ \g Á] öä g Á^ öä _ gMS + S¾ N
Ø
Avec :
g : poids propre d’une travée au mètre linéaire, g = 12,89 T/m ;
S : surface de la ligne d’influence de l’effort tranchant, S = Sn + Sp

Abscisses SN SP S = SN+SP V=g.S


x (m) (m) (m) (m) (T)
0,00 0,00 0,00 19,61 19,61 252,71
0,05L 1,96 -0,05 17,69 17,64 227,44
0,10L 3,92 -0,20 15,88 15,68 202,17
0,15L 5,88 -0,44 14,16 13,72 176,90
0,20L 7,84 -0,78 12,55 11,76 151,63
0,25L 9,80 -1,23 11,03 9,80 126,35
0,30L 11,76 -1,76 9,61 7,84 101,08
0,35L 13,72 -2,40 8,28 5,88 75,81
0,40L 15,68 -3,14 7,06 3,92 50,54
0,45L 17,64 -3,97 5,93 1,96 25,27
0,50L 19,61 -4,90 4,90 0,00 0,00

IGNACE Paulin K. 96
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

0,55L 21,57 -5,93 3,97 -1,96 -25,27


0,60L 23,53 -7,06 3,14 -3,92 -50,54
0,65L 25,49 -8,28 2,40 -5,88 -75,81
0,70L 27,45 -9,61 1,76 -7,84 -101,08
0,75L 29,41 -11,03 1,23 -9,80 -126,35
0,80L 31,37 -12,55 0,78 -11,76 -151,63
0,85L 33,33 -14,16 0,44 -13,72 -176,90
0,90L 35,29 -15,88 0,20 -15,68 -202,17
0,95L 37,25 -17,69 0,05 -17,64 -227,44
L 39,21 -19,61 0,00 -19,61 -252,71

Tableau 38 : effort tranchant dus aux charges permanentes

c- Efforts tranchants dus au système A

Pour une travée indépendante, nous avons :

ò Ø ò

V = g `. l . Á öä `. l \g Á] öä g Á^ öä _ `. l . MS + S¾ N
Ø
Avec :

A : A = 1,198 T/m² ;
lr : largeur roulable ou de la chaussée, lr = 7,00 m ;
S : surface de la ligne d’influence de l’effort tranchant.

Abscisses SN SP S = SN+SP V = A . lr . S
x (m) (m) (m) (m) (T)

0,00 0,00 0,00 19,61 19,61 164,68


0,05L 1,96 -0,05 17,69 17,64 148,21
0,10L 3,92 -0,20 15,88 15,68 131,75
0,15L 5,88 -0,44 14,16 13,72 115,28
0,20L 7,84 -0,78 12,55 11,76 98,81
0,25L 9,80 -1,23 11,03 9,80 82,34
0,30L 11,76 -1,76 9,61 7,84 65,87
0,35L 13,72 -2,40 8,28 5,88 49,40
0,40L 15,68 -3,14 7,06 3,92 32,94
0,45L 17,64 -3,97 5,93 1,96 16,47
0,50L 19,61 -4,90 4,90 0,00 0,00

IGNACE Paulin K. 97
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

0,55L 21,57 -5,93 3,97 -1,96 -16,47


0,60L 23,53 -7,06 3,14 -3,92 -32,94
0,65L 25,49 -8,28 2,40 -5,88 -49,40
0,70L 27,45 -9,61 1,76 -7,84 -65,87
0,75L 29,41 -11,03 1,23 -9,80 -82,34
0,80L 31,37 -12,55 0,78 -11,76 -98,81
0,85L 33,33 -14,16 0,44 -13,72 -115,28
0,90L 35,29 -15,88 0,20 -15,68 -131,75
0,95L 37,25 -17,69 0,05 -17,64 -148,21
L 39,21 -19,61 0,00 -19,61 -164,68
Tableau 39: efforts tranchants dus à la surcharge A

d- Efforts tranchants dus au système Bc

Pour une seule voie de la chaussée, l’effort tranchant maximal est obtenu pour la disposition de
chargement suivante :

Figure 22 : Disposition du système Bc sur une travée indépendante

Et l’effort tranchant est calculé par :


p

¢ = a j ZV ÁV = a j ZV ÁV a. \ZP ÁP Ák ÁV Áb Zk Áx Áp ^
VlP

Avec :
P1 : charge d’un essieu de 12T, P1 = 12T ;
P2 : charge d’un essieu de 6T, P2 = 6T ;
Yi : ordonnées correspondantes à αi ;
αi : positions de chaque essieu par rapport à l’extrémité gauche de l’appui simple ;
δ : coefficient de majoration dynamique, pour le système Bc : δ = 1,08.

IGNACE Paulin K. 98
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

1 seule voie 2 voies


Abscisses
y1+ y2+y4+y5 y3+ y6 V =δ ΣPiyi V =2.δ. ΣPiyi
x (m)
(T) (T)
0,00 0,00 3,39 1,43 53,15 106,30
0,05L 1,96 1,39 1,43 27,23 54,46
0,10L 3,92 1,39 1,43 27,23 54,46
0,15L 5,88 1,39 1,43 27,23 54,46
0,20L 7,84 1,39 0,43 20,75 41,50
0,25L 9,80 1,39 0,43 20,75 41,50
0,30L 11,76 0,39 0,43 7,79 15,58
0,35L 13,72 -0,61 0,43 -5,17 -10,34
0,40L 15,68 -0,61 0,43 -5,17 -10,34
0,45L 17,64 -0,61 -0,57 -11,65 -23,30
0,50L 19,61 -0,61 -0,57 -11,65 -23,30
0,55L 21,57 -0,61 -0,57 -11,65 -23,30
0,60L 23,53 -0,61 -0,57 -11,65 -23,30
0,65L 25,49 -0,61 -0,57 -11,65 -23,30
0,70L 27,45 -0,61 -0,57 -11,65 -23,30
0,75L 29,41 -0,61 -0,57 -11,65 -23,30
0,80L 31,37 -0,61 -0,57 -11,65 -23,30
0,85L 33,33 -0,61 -0,57 -11,65 -23,30
0,90L 35,29 -0,61 -0,57 -11,65 -23,30
0,95L 37,25 -0,61 -0,57 -11,65 -23,30
L 39,21 -0,61 -0,57 -11,65 -23,30
Tableau 40 : efforts tranchants dus à la surcharge Bc

e- Efforts tranchants dus aux systèmes Br et Be

Il est inutile de déterminer les valeurs de ces efforts puisque nous pouvons voir tout de suite avec les
résultats des calculs en haut. Les efforts tranchants que produit le système Bc seront toujours
supérieurs aux deux autres sous-systèmes Br et Be.

f- Efforts tranchants dus aux surcharges du trottoir

On calcule ces efforts en deux cas :

♦ Pour un seul trottoir chargé :


ò Ø ò

V = g A . l . Á öä A . l \g Á] öä g Á^ öä _ A . l . MS + S¾ N
Ø

IGNACE Paulin K. 99
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Avec :
At : surcharge de trottoir, At = 150 kg/m² = 0,15 T/m² ;
lt : largeur du trottoir, lt = 1,00 m ;
S : surface de la ligne d’influence de l’effort tranchant.

♦ Deux trottoirs chargés :


ò

¢ = g `- .2 b- . Á öä 2 `- . b- . MS + S¾ N

1 trottoir 2 trottoirs
Abscisses SN SP S = SN+SP
V = At.lt. S V =2 At . lt . S
x (m) (m) (m) (m)
(T) (T)
0,00 0,00 0,00 19,61 19,61 2,94 5,88
0,05L 1,96 -0,05 17,69 17,64 2,65 5,29
0,10L 3,92 -0,20 15,88 15,68 2,35 4,71
0,15L 5,88 -0,44 14,16 13,72 2,06 4,12
0,20L 7,84 -0,78 12,55 11,76 1,76 3,53
0,25L 9,80 -1,23 11,03 9,80 1,47 2,94
0,30L 11,76 -1,76 9,61 7,84 1,18 2,35
0,35L 13,72 -2,40 8,28 5,88 0,88 1,76
0,40L 15,68 -3,14 7,06 3,92 0,59 1,18
0,45L 17,64 -3,97 5,93 1,96 0,29 0,59
0,50L 19,61 -4,90 4,90 0,00 0,00 0,00
0,55L 21,57 -5,93 3,97 -1,96 -0,29 -0,59
0,60L 23,53 -7,06 3,14 -3,92 -0,59 -1,18
0,65L 25,49 -8,28 2,40 -5,88 -0,88 -1,76
0,70L 27,45 -9,61 1,76 -7,84 -1,18 -2,35
0,75L 29,41 -11,03 1,23 -9,80 -1,47 -2,94
0,80L 31,37 -12,55 0,78 -11,76 -1,76 -3,53
0,85L 33,33 -14,16 0,44 -13,72 -2,06 -4,12
0,90L 35,29 -15,88 0,20 -15,68 -2,35 -4,71
0,95L 37,25 -17,69 0,05 -17,64 -2,65 -5,29
L 39,21 -19,61 0,00 -19,61 -2,94 -5,88
Tableau 41: efforts tranchants dus à la surcharge des trottoirs

IGNACE Paulin K. 100


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

g- Calculs des efforts tranchants dans chaque poutre

En affectant chaque valeur calculée de l’effort tranchant pour une travée au coefficient de
répartition transversal de chaque type de charge ou surcharge on obtient les différentes valeurs des
efforts pour la poutre considérée.

♦ Efforts tranchants maximaux dans les poutres de rives

POUTRES DE RIVE

Abscisses G A Bc At 1 At 2
x (m) CRT = 0,333 CRT = 0,333 CRT = 0,378 CRT = 0,511 CRT = 0,333
0,00 0,00 84,15 54,84 40,18 1,50 1,96
0,05L 1,96 75,74 49,36 20,59 1,35 1,76
0,10L 3,92 67,32 43,87 20,59 1,20 1,57
0,15L 5,88 58,91 38,39 20,59 1,05 1,37
0,20L 7,84 50,49 32,90 15,69 0,90 1,18
0,25L 9,80 42,08 27,42 15,69 0,75 0,98
0,30L 11,76 33,66 21,94 5,89 0,60 0,78
0,35L 13,72 25,25 16,45 -3,91 0,45 0,59
0,40L 15,68 16,83 10,97 -3,91 0,30 0,39
0,45L 17,64 8,42 5,48 -8,81 0,15 0,20
0,50L 19,61 0,00 0,00 -8,81 0,00 0,00
0,55L 21,57 -8,42 -5,48 -8,81 -0,15 -0,20
0,60L 23,53 -16,83 -10,97 -8,81 -0,30 -0,39
0,65L 25,49 -25,25 -16,45 -8,81 -0,45 -0,59
0,70L 27,45 -33,66 -21,94 -8,81 -0,60 -0,78
0,75L 29,41 -42,08 -27,42 -8,81 -0,75 -0,98
0,80L 31,37 -50,49 -32,90 -8,81 -0,90 -1,18
0,85L 33,33 -58,91 -38,39 -8,81 -1,05 -1,37
0,90L 35,29 -67,32 -43,87 -8,81 -1,20 -1,57
0,95L 37,25 -75,74 -49,36 -8,81 -1,35 -1,76
L 39,21 -84,15 -54,84 -8,81 -1,50 -1,96
Tableau 42 : efforts tranchants dus à chaque charge et surcharge sur les poutres de rive

IGNACE Paulin K. 101


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

♦ Efforts tranchants maximaux dans la poutre intermédiaire

POUTRE INTERMEDIAIRE

Abscisses G A Bc At 1 At 2
x (m) CRT = 0,333 CRT = 0,333 CRT = 0,333 CRT = 0,333 CRT = 0,333

0,00 0,00 84,15 54,84 35,40 0,98 1,96


0,05L 1,96 75,74 49,36 18,13 0,88 1,76
0,10L 3,92 67,32 43,87 18,13 0,78 1,57
0,15L 5,88 58,91 38,39 18,13 0,69 1,37
0,20L 7,84 50,49 32,90 13,82 0,59 1,18
0,25L 9,80 42,08 27,42 13,82 0,49 0,98
0,30L 11,76 33,66 21,94 5,19 0,39 0,78
0,35L 13,72 25,25 16,45 -3,44 0,29 0,59
0,40L 15,68 16,83 10,97 -3,44 0,20 0,39
0,45L 17,64 8,42 5,48 -7,76 0,10 0,20
0,50L 19,61 0,00 0,00 -7,76 0,00 0,00
0,55L 21,57 -8,42 -5,48 -7,76 -0,10 -0,20
0,60L 23,53 -16,83 -10,97 -7,76 -0,20 -0,39
0,65L 25,49 -25,25 -16,45 -7,76 -0,29 -0,59
0,70L 27,45 -33,66 -21,94 -7,76 -0,39 -0,78
0,75L 29,41 -42,08 -27,42 -7,76 -0,49 -0,98
0,80L 31,37 -50,49 -32,90 -7,76 -0,59 -1,18
0,85L 33,33 -58,91 -38,39 -7,76 -0,69 -1,37
0,90L 35,29 -67,32 -43,87 -7,76 -0,78 -1,57
0,95L 37,25 -75,74 -49,36 -7,76 -0,88 -1,76
L 39,21 -84,15 -54,84 -7,76 -0,98 -1,96
Tableau 43: efforts tranchants dus à chaque charge et surcharge sur la poutre intermédiaire.

h- Calculs des efforts tranchants aux états limites

Les combinaisons des efforts aux états limites dans les calculs des ouvrages routiers se présentent
comme suit :

♦ A l’ELS :
V A V A
V³I´ = VT 1,2 max Y Z + 1,2 max Y P
Z
V B V A k

IGNACE Paulin K. 102


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

♦ A l’ELU :
V A V A
VIþH = 1,35VT 1,5 × 1,07 max Y Z + 1,5 × 1,07 max Y P
Z
V B V A k

Abscisses POUTRES DE RIVES POUTRE INTERMEDIAIRE


x (m) V à l’ELU (T) V à l’ELS (T) V à l’ELU (T) V à l’ELS (T)

0,00 0,00 204,77 152,31 204,77 152,31


0,05L 1,96 184,29 137,08 184,29 137,08
0,10L 3,92 163,81 121,85 163,81 121,85
0,15L 5,88 143,34 106,62 143,34 106,62
0,20L 7,84 122,86 91,39 122,86 91,39
0,25L 9,80 102,38 76,15 102,38 76,15
0,30L 11,76 81,91 60,92 81,91 60,92
0,35L 13,72 61,43 45,69 61,43 45,69
0,40L 15,68 40,95 30,46 40,95 30,46
0,45L 17,64 20,48 15,23 20,48 15,23
0,50L 19,61 -14,14 -10,57 -12,45 -9,31
0,55L 21,57 -25,81 -19,22 -24,13 -17,96
0,60L 23,53 -40,95 -30,46 -40,95 -30,46
0,65L 25,49 -61,43 -45,69 -61,43 -45,69
0,70L 27,45 -81,91 -60,92 -81,91 -60,92
0,75L 29,41 -102,38 -76,15 -102,38 -76,15
0,80L 31,37 -122,86 -91,39 -122,86 -91,39
0,85L 33,33 -143,34 -106,62 -143,34 -106,62
0,90L 35,29 -163,81 -121,85 -163,81 -121,85
0,95L 37,25 -184,29 -137,08 -184,29 -137,08
L 39,21 -204,77 -152,31 -204,77 -152,31
Tableau 44 : Valeurs des efforts tranchants dans chaque poutre et suivant les états limites

IGNACE Paulin K. 103


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV-4-3- Moments fléchissant


Pour le calcul des moments fléchissant, on va procéder de la même façon que pour le calcul des
efforts tranchants. On utilisera la méthode de la ligne d’influence pour trouver l’effet maximal
produit par les moments fléchissant.

A- Lignes d’influence des moments

Les fonctions des lignes d’influence et le diagramme d’influence des moments fléchissant sont
données ci-dessous.

Diagramme de la ligne d’influence des moments fléchissant

Pour une valeur de « x » fixée :

Si α < x :
O
Á ä, O a1 # cä

Si α > x :
ä
Á ä, O a1 # cO

Si α = x :
O
c ce Á O, O a1 # cO

Figure 23: ligne d’influence des moments fléchissant

Et en appliquant toujours le principe de la superposition, les efforts fléchissant dus par les différentes
surcharges sont :

♦ Pour une charge uniformément répartie p

M g p . Á dä p. S

Avec :
S : la surface du diagramme d’influence du moment délimitée par les extrémités de la charge
uniformément repartie.

♦ Pour des charges concentrées Pi


M j Pâ ÁV
yi : ordonnées de la ligne d’influence correspondant à αi

IGNACE Paulin K. 104


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

B- Moments fléchissant dus aux charges permanentes

Abscisses Ymax S M=g.S


x (m) (m) (m²) (T.m)

0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

0,05L 1,96 1,86 36,51 470,66

0,10L 3,92 3,53 69,18 891,78


0,15L 5,88 5,00 98,01 1263,36

0,20L 7,84 6,27 122,99 1585,39

0,25L 9,80 7,35 144,13 1857,88


0,30L 11,76 8,23 161,43 2080,83
0,35L 13,72 8,92 174,88 2254,23

0,40L 15,68 9,41 184,49 2378,09

0,45L 17,64 9,70 190,26 2452,40


0,50L 19,61 9,80 192,18 2477,17
Tableau 45 : Moments fléchissant dus aux charges permanentes

C- Moments fléchissant dus aux surcharges civiles : systèmes A et B

• Moment dans une travée dus au système A


Abscisses Ymax S M = A . lr . S
x (m) (m) (m²) (T.m)

0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

0,05L 1,96 1,86 36,51 306,72

0,10L 3,92 3,53 69,18 581,15


0,15L 5,88 5,00 98,01 823,29

0,20L 7,84 6,27 122,99 1033,15

0,25L 9,80 7,35 144,13 1210,72

0,30L 11,76 8,23 161,43 1356,01


0,35L 13,72 8,92 174,88 1469,01

0,40L 15,68 9,41 184,49 1549,72

0,45L 17,64 9,70 190,26 1598,15


0,50L 19,61 9,80 192,18 1614,30
Tableau 46: Moments fléchissant dus au système de surcharge A

IGNACE Paulin K. 105


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

• Moment dans une travée dus au système Bc


Le théorème de Barrès permet de trouver la position des deux files de camions du système Bc30 la
plus défavorable du convoi pour provoquer le moment fléchissant maximal.

D’après le théorème, le moment maximal est obtenu pour la disposition suivante :


Pour une seule voie de la travée indépendante :

Figure 24 : Disposition du système Bc sur la travée indépendante pour le calcul des moments
fléchissant.

1 seule voie 2 voies


Abscisses
y1+ y2+ y4+y5 y3+ y6 M =δ ΣPiyi M =2.δ. ΣPiyi
x (m)
(T.m) (T.m)
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
0,05L 1,96 4,48 1,71 69,11 138,22
0,10L 3,92 8,95 3,43 138,22 276,44
0,15L 5,88 13,43 5,14 207,33 414,66
0,20L 7,84 17,90 6,85 276,44 552,87
0,25L 9,80 22,38 8,57 345,55 691,09
0,30L 11,76 25,92 10,28 402,56 805,13
0,35L 13,72 27,05 11,99 428,20 856,41
0,40L 15,68 27,60 13,70 446,50 893,00
0,45L 17,64 28,16 14,60 459,51 919,03
0,50L 19,61 28,71 14,36 465,10 930,20
0,55L 21,57 29,03 14,11 467,64 935,28
0,60L 23,53 26,93 13,86 438,80 877,60
0,65L 25,49 23,56 13,61 393,57 787,15
0,70L 27,45 20,20 13,25 347,59 695,17
0,75L 29,41 16,83 11,04 289,66 579,31
0,80L 31,37 13,46 8,83 231,72 463,45

IGNACE Paulin K. 106


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

0,85L 33,33 10,10 6,62 173,79 347,59


0,90L 35,29 6,73 4,42 115,86 231,72
0,95L 37,25 3,37 2,21 57,93 115,86
L 39,21 0,00 0,00 0,00 0,00
Tableau 47 : Moments fléchissant dus au système de surcharge Bc.

• Moment dans une travée dus au système Br et Be


Système Br Système Be
Abscisses Ymax
x (m) (m) M =δ .P1 .y M =δ. P2 .y
(T.m) (T.m)
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

0,05L 1,96 1,86 10,29 20,59

0,10L 3,92 3,53 20,59 41,17


0,15L 5,88 5,00 30,88 61,76

0,20L 7,84 6,27 41,17 82,34

0,25L 9,80 7,35 51,46 102,93


0,30L 11,76 8,23 61,76 123,51
0,35L 13,72 8,92 72,05 144,10

0,40L 15,68 9,41 82,34 164,68

0,45L 17,64 9,70 92,63 185,27


0,50L 19,61 9,80 102,93 205,85
Tableau 48: Moments fléchissant dus au système de surcharge Br et Be.

D- Moments fléchissant dus à la surcharge des trottoirs

Comme pour le calcul des efforts tranchants, ici aussi deux cas peuvent se présenter à savoir : on
calcule les moments pour un seul trottoir chargé par la surcharge de 150 kg/m² ou les deux sont
chargés en même temps.

1 trottoir chargé 2 trottoirs chargés


Abscisses Ymax S
x (m) (m) (m²) M = At.lt. S M =2 At . lt . S
(T.m) (T.m)
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
0,05L 1,96 1,86 36,51 5,48 10,95
0,10L 3,92 3,53 69,18 10,38 20,76
0,15L 5,88 5,00 98,01 14,70 29,40
0,20L 7,84 6,27 122,99 18,45 36,90
0,25L 9,80 7,35 144,13 21,62 43,24

IGNACE Paulin K. 107


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

0,30L 11,76 8,23 161,43 24,21 48,43


0,35L 13,72 8,92 174,88 26,23 52,46
0,40L 15,68 9,41 184,49 27,67 55,35
0,45L 17,64 9,70 190,26 28,54 57,08
0,50L 19,61 9,80 192,18 28,83 57,65
Tableau 49: Moments fléchissant dus à la surcharge des trottoirs.

E- Moments fléchissant dans chaque poutres

♦ Moments fléchissant maximaux dans les poutres de rives


POUTRES DE RIVE

Abscisses G A Bc Br Be At 1 At 2
x (m) CRT=0,333 CRT=0,333 CRT=0,378 CRT=0,482 CRT=0,433 CRT=0,511 CRT=0,333
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
0,05L 156,73 102,14 52,25 4,96 8,91 2,80 3,65
0,10L 296,96 193,52 104,49 9,92 17,83 5,30 6,91
0,15L 420,70 274,16 156,74 14,88 26,74 7,51 9,79
0,20L 527,94 344,04 208,99 19,84 35,65 9,43 12,29
0,25L 618,67 403,17 261,23 24,81 44,57 11,05 14,40
0,30L 692,92 451,55 304,34 29,77 53,48 12,37 16,13
0,35L 750,66 489,18 323,72 34,73 62,39 13,40 17,47
0,40L 791,90 516,06 337,55 39,69 71,31 14,14 18,43
0,45L 816,65 532,18 347,39 44,65 80,22 14,58 19,01
0,50L 824,90 537,56 351,62 49,61 89,13 14,73 19,20
0,55L 816,65 532,18 353,54 44,65 80,22 14,58 19,01
0,60L 791,90 516,06 331,73 39,69 71,31 14,14 18,43
0,65L 750,66 489,18 297,54 34,73 62,39 13,40 17,47
0,70L 692,92 451,55 262,78 29,77 53,48 12,37 16,13
0,75L 618,67 403,17 218,98 24,81 44,57 11,05 14,40
0,80L 527,94 344,04 175,18 19,84 35,65 9,43 12,29
0,85L 420,70 274,16 131,39 14,88 26,74 7,51 9,79
0,90L 296,96 193,52 87,59 9,92 17,83 5,30 6,91
0,95L 156,73 102,14 43,80 4,96 8,91 2,80 3,65
L 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Tableau 50 : Moments fléchissant dus à chaque charge et surcharge sur les poutres de rive

IGNACE Paulin K. 108


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

♦ Moments fléchissant maximaux dans la poutre intermédiaire

POUTRE INTERMEDIAIRE

Abscisses G A Bc Br Be At 1 At 2
x (m) CRT=0,333 CRT=0,333 CRT=0,333 CRT=0,333 CRT=0,333 CRT=0,333 CRT=0,333
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
0,05L 156,73 102,14 46,03 3,43 6,85 1,82 3,65
0,10L 296,96 193,52 92,05 6,85 13,71 3,46 6,91
0,15L 420,70 274,16 138,08 10,28 20,56 4,90 9,79
0,20L 527,94 344,04 184,11 13,71 27,42 6,14 12,29
0,25L 618,67 403,17 230,13 17,14 34,27 7,20 14,40
0,30L 692,92 451,55 268,11 20,56 41,13 8,06 16,13
0,35L 750,66 489,18 285,18 23,99 47,98 8,74 17,47
0,40L 791,90 516,06 297,37 27,42 54,84 9,22 18,43
0,45L 816,65 532,18 306,04 30,85 61,69 9,50 19,01
0,50L 824,90 537,56 309,76 34,27 68,55 9,60 19,20
0,55L 816,65 532,18 311,45 30,85 61,69 9,50 19,01
0,60L 791,90 516,06 292,24 27,42 54,84 9,22 18,43
0,65L 750,66 489,18 262,12 23,99 47,98 8,74 17,47
0,70L 692,92 451,55 231,49 20,56 41,13 8,06 16,13
0,75L 618,67 403,17 192,91 17,14 34,27 7,20 14,40
0,80L 527,94 344,04 154,33 13,71 27,42 6,14 12,29
0,85L 420,70 274,16 115,75 10,28 20,56 4,90 9,79
0,90L 296,96 193,52 77,16 6,85 13,71 3,46 6,91
0,95L 156,73 102,14 38,58 3,43 6,85 1,82 3,65
L 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Tableau 51 : Moments fléchissant dus à chaque charge et surcharge sur la poutre intermédiaire.

F- Calculs des moments fléchissant aux états limites


Suivant les états-limites, voici les combinaisons à considérées :

M A M A
♦ A l’ELS :
M³I´ = MT 1,2 max Y Z + 1,2 max Y P
Z
M B M A k

IGNACE Paulin K. 109


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

M A M A
♦ A l’ELU :
MIþH = 1,35MT 1,5 × 1,07 max Y Z + 1,5 × 1,07 max Y P
Z
M B M A k

POUTRES DE RIVES POUTRE INTERMEDIAIRE


Abscisses
x (m) M à l’ELU M à l’ELS M à l’ELU M à l’ELS
(T.m) (T.m) (T.m) (T.m)
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
0,05L 1,96 381,37 283,67 381,37 283,67
0,10L 3,92 722,60 537,48 722,60 537,48
0,15L 5,88 1023,68 761,44 1023,68 761,44
0,20L 7,84 1284,62 955,53 1284,62 955,53
0,25L 9,80 1505,41 1119,76 1505,41 1119,76
0,30L 11,76 1686,06 1254,13 1686,06 1254,13
0,35L 13,72 1826,56 1358,64 1826,56 1358,64
0,40L 15,68 1926,92 1433,29 1926,92 1433,29
0,45L 17,64 1987,14 1478,08 1987,14 1478,08
0,50L 19,61 2007,21 1493,01 2007,21 1493,01
0,55L 21,57 1987,14 1478,08 1987,14 1478,08
0,60L 23,53 1926,92 1433,29 1926,92 1433,29
0,65L 25,49 1826,56 1358,64 1826,56 1358,64
0,70L 27,45 1686,06 1254,13 1686,06 1254,13
0,75L 29,41 1505,41 1119,76 1505,41 1119,76
0,80L 31,37 1284,62 955,53 1284,62 955,53
0,85L 33,33 1023,68 761,44 1023,68 761,44
0,90L 35,29 722,60 537,48 722,60 537,48
0,95L 37,25 381,37 283,67 381,37 283,67
L 39,21 0,00 0,00 0,00 0,00
Tableau 52 : les valeurs des moments fléchissant dans chaque poutre et suivant les états limites

IGNACE Paulin K. 110


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV-5- Caractéristiques géométriques des sections


Le calcul des contraintes en une section fait appel à des caractéristiques géométriques de la section
de la pièce étudiée.

Les caractéristiques géométriques à étudier sont :

• L’aire de la section droite S ;


• La position du centre d’inertie (xG ; yG) ;
• Le moment d’inertie par rapport au centre de gravité IGX ;
• Le rayon de giration i ;
• Le rendement de la section ρ.

1- Aire de la section

La méthode la plus simple pour trouver la surface totale de la section droite de la poutre est de
décomposer la section en plusieurs sous-sections usuelles.

Calcul de la section :

• En zone médiane :
PP

S j Sâ SP Sk 2Sx + SV + 2Sb + 2Sp + 2SO


âlP
S 0,8325 m²

• En zone d’about :
PP

S j Sâ SP Sk 2Sx + SV + 2Sb + 2Sp + 2SO


âlP
S 0,9586 m²

Figure 25 : Décomposition de la section droite

2- Position du centre de gravité

Le point du centre d’inertie ou le centre de gravité de la section droite est localisé par la coordonnée
(xG ; yG) dans un repère situé sur l’axe verticale et sur la partie inférieure de la section. Comme la
section de la poutre a une forme symétrique, on peut déduire que le centre de gravité se trouve sur
l’axe verticale de la section d’où xG = 0. Et l’ordonnée yG est calculée par la méthode de l’équilibre du
moment statique :

∑ Sâ . y9â y9P SP y9k Sk 2y9x Sx 4SV 2y9b Sb 2y9p Sp 2y9O SO


y9
S S

Avec : yGi – ordonnées de chaque sous-section usuelle S.

IGNACE Paulin K. 111


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

En zone médiane En zone d’about


SECTION
Aire Si (m²) yGi(m) SiyGi(m3) Aire Si (m²) yGi(m) SiyGi(m3)
S1 0,3600 1,10 0,3960 0,5400 1,10 0,5940
S2 0,1500 2,05 0,3075 0,1500 2,05 0,3075
2S3 0,1100 0,33 0,0367 0,0736 0,31 0,0227
S4 0,1500 0,10 0,0150 0,1500 0,10 0,0150
2S5 0,0225 1,90 0,0428 0,0100 1,92 0,0192
2S6 0,0150 1,98 0,0296 0,0100 1,98 0,0198
2S7 0,0250 1,98 0,0496 0,0250 1,98 0,0496
ΣSi yGi(m3) 0,8771 ΣSi yGi(m3) 1,0277
YG (m) 1,0536 YG (m) 1,0721
Tableau 53 : Calcul de yG

3- Calcul du moment d’inertie

L’utilisation du théorème de HUYGENS facilite la recherche du moment d’inertie d’une section de


forme complexe. D’après ce théorème, le moment d’inertie de l’aire d’une section par rapport à l’axe
passant par le centre de gravité est donné par la formule :
PP

I9d j I9âdâ Sâ dkâ


VlP
Avec :
IGiXi : moment d’inertie des sections usuelles ;
Si : aire des sections usuelles ;
di : distance de l’axe horizontal passant par le centre de gravité de chaque section Si par
rapport à celui de la section S.
En zone médiane En zone d’about
I9âdâ (cm4) dâ (cm) Sâ dkâ (cm4) I9âdâ (cm4) dâ (cm) Sâ dkâ (cm4)
SECTION

S1 9720000,00 4,64 77494,52 14580000,00 2,79 41888,36


S2 12500,00 99,64 14892086,68 12500,00 97,79 14342905,59
2S3 97777,78 72,03 5706681,88 43707,23 76,31 4284975,01
S4 50000,00 95,36 13640397,49 50000,00 97,21 14176088,36
2S5 2812,50 84,64 1611870,43 555,56 84,45 713211,06
2S6 312,50 92,14 1273456,98 208,33 90,29 815140,97
2S7 347,22 92,97 2160993,43 347,22 91,12 2075644,85
∑ Sâ dkâ (cm4) 39362981,42 ∑ Sâ dkâ (cm4) 36449854,19
I9d ∑ I9âdâ Sâ dkâ (cm4) 49246731,42 I9d ∑ I9âdâ Sâ dkâ (cm4) 51137172,53
Tableau 54 : calcul du moment d’inertie de la section droite

IGNACE Paulin K. 112


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

4- Rayon de giration

On appelle le rayon de giration la quantité exprimé en cm et donnée par la formule suivante:

I9d
i=.
S

49246731,42
i . = 76,91 cm dœ où i = 76,91 cm et i² 5916 cm²
8325

5- Rendement de la section droite

Le rendement de la section est donné par :

I9d
e
S. ¢V . ¢'

Avec :
Vi : la distance de la fibre inférieure par rapport au centre d’inertie de la section ;
VS : la distance de la fibre supérieure par rapport au centre d’inertie.

On a :
Vâ = Áf = 105,36 cm
V = H¾ # Vâ = 210 − 105,36 = 104,64 cm

Wfg = 49246731,42 cm4


S = 8325 cm²

49246731,42
e = 0,537
8325 × 105,36 × 104,64

Au final, pour la section droite de la poutre, nous avons :

La distance de la fibre inférieure Vi = 1,0536 m ;


La distance de la fibre supérieure VS = 1,0464 m ;
Un rendement ρ = 0,537.

IV-6- Dimensionnement de la précontrainte


L’objectif est de déterminer la force effective P qui doit régner dans la section étudiée afin que les
contraintes limites soient assurées.

IV-6-1- Notion de section critique


• Section sous critique
Si tous les segments de passage, dont il est question dans les paragraphes qui suivent, est à
l’intérieure de la zone qui permet un enrobage suffisant, la section est dite sous critique. La charge
permanente est compensée par la précontrainte et la section toute entière est comprimée.

• Section critique
S’il serait possible que le segment de passage est réduit à un point alors la section est critique.

IGNACE Paulin K. 113


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

• Section sur critique


Si le segment de passage à une de ses frontières découpe la zone d’enrobage, la section est dite sur
critique. La compensation de la charge permanente par la précontrainte peut atteindre jusqu’à 95%.

IV-6-2- Evaluation de la précontrainte

a- Cas de section sous critique

Le segment de passage est limité à un point :

M0 Mã
−Câ − =e =C − 1
Zh Zh

Avec :
e0 : excentricité de la précontrainte ;
Mm : moment minimal ou le moment fléchissant dû à la charge permanente seule ;
MM : moment maximal ou le moment fléchissant dû à la combinaison de toutes les actions.
On a :

S. σ P S. σâk
Câ = ρVâ Y1 − Z et C ρV Y1 − Z
Zh Zh

Avec :

σ P et σâk : Respectivement la contrainte limite à la fibre supérieure sollicitée par Mm et à la fibre


inférieure sollicitée par MM.

On suppose que : σ P σâk 0, alors on a :

Câ = ρVâ et C ρV

L’équation (1) devient :

M0 Mã Mã − M0
−ρVâ − = ρV − dœ où Zh =
Zh Zh ρ V + Vâ

AN :

MM = 1493,01 T.m
Mm = 824,90 T.m

1493,01 − 824,90
Zh = 578,45 T
0,55 _ 2,10

b- Cas de section sur critique


En section sur critique, la valeur de la précontrainte est déterminée par l’équation :

e =C − = − V³ − dâ 1
Zhh

Avec :
di : enrobage des câbles, di = 0,05HP = 0,105 m ;
IGNACE Paulin K. 114
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011


L’équation (1) devient :

Zhh =
Vâ + ρV − dâ
AN :
1493,01
Zhh = = 988,41 T
1,0536 + 0,537 _ 1,0464 − 0,105

La valeur de la précontrainte à prendre en compte est :

P = max(PI ; PII) = PII = 988,41 T

D’où P = 988,41 T
Et on constate que PI < PII , par conclusion la section est sur critique.

c- Vérification de la section minimale du béton

Dans le cas d’une section sur critique, on doit vérifier :

I ρ. P. H I Mã # M0
≥ et ≥
V³ ¢
LLLL ¢Ú f kv
σ Vâ LLLL − f kv
σ
V
On a :

I 0,4924673142
= = 0,471 Ñx
V³ 1,0464

ρ. P. H 0,537 × 988,41 . 10 k × 2,10


= 0,413 mx
¢ 1,0464
σ
LLLL ¢Ú f kv 24 + a × 3c
V 1,0536

Et :

I 0,4924673142
= = 0,467 mx
Vâ 1,0536

Mã − M0 1493,01 − 824,90 . 10 k
= = 0,318 mx
LLLL − f kv
σ 24 − 3

Les conditions sont belles et bien vérifiées car :

I ρ. P. H I Mã # M0
> et >
V³ σ
LLLL
¢Ú Vâ LLLL − f kv
σ
¢V f kv

IV-7- Armatures de précontraintes


Les armatures de précontrainte exigent des aciers satisfaisant un certain nombre de conditions. A
savoir, les qualités requises :

♦ Une résistance mécanique élevée ;


♦ Une ductilité suffisante ;
♦ Une bonne résistance à la corrosion ;
♦ Une faible relaxation.
IGNACE Paulin K. 115
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV-7-1- Caractères de calcul

Comme armatures de précontrainte, nous avons choisi des câbles de type torons 12 T13. Les
caractères de ces aciers à prendre en compte dans les calculs sont :

Section nominale de l’armature : ACP = 1130 mm² ;

Contrainte maximale à la limite conventionnelle d’élasticité, (¾


Diamètre d’encombrement de la gaine : φg = 71 mm ;
T 1590 MPa ;
Contrainte maximale garantie à la rupture (¾ T 1810 MPa ;
Coefficient de relaxation ρ1000 :
Ρ1000 = 2,5% pour la classe TBR (Très Basse Relaxation) ;
Coefficient de dilatation thermique : 10-5/°C.
Module de déformation longitudinale : EP = 190000 MPa.

Et enfin, le diagramme des efforts-déformations :

Pour σP ≤ 0,9 fpeg


σ¾
ε¾

Pour σP > 0,9 fpeg

σ¾ σ¾
b
ε¾ 100 # 0,9
E¾ (^)j

Figure 26: Diagramme des efforts-déformations

IV-7-2- Calcul du nombre total des câbles


La formule donnant le nombre des câbles nécessaires est :
A
n=
A:
Avec :
ACP : Section nominale d’une câble : ACP = 1130 mm² ;
A : section total de l’ensemble des câbles.
Or :
P
A et σ σ¾S # j ∆ σ
σ¾ ¾ ¾

• σ¾S : la tension à l’origine des câbles


σ¾S mink0,8f¾ T ; 0,9f¾ T l
σ¾S minR 0,8 _ 1810 ; 0,9 _ 1590 S 1431 MPa

IGNACE Paulin K. 116


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

• σ ¾ : la tension du câble après pertes de tension totale

σ ¾ = σ¾S − j ∆ σ ¾

La valeur des pertes de tension est estimée à 25% de la tension à l’origine :

j∆σ ¾ = 0,25σ¾S

j∆σ ¾ = 0,25 × 1431 = 357,75 MPa

Par suite :
σ ¾ = 1431 − 357,75 = 1073,25 MPa
Section totale des câbles :
P 988,41 × 10 k
A= = = 9210 mm²
σ ¾ 1073,25 × 10 p
Nombre total des câbles :
9210
n= ≈8
1130
On prend : n = 8 avec une section totale A = n x ACP = 8 x 1130 = 9040 mm².
IV-7-3- Calcul du nombre des câbles de la première famille
La mise en tension des câbles de la première famille se fait au 7ème jour d’âge du béton. Cela veut dire
que seules son poids propre et la précontrainte sont les charges appliquées sur la poutre et par
conséquent la fibre supérieure va être tendue et la fibre inférieure comprimée.

La relation donnant le nombre des câbles de la première famille est la suivante :


nP
+ σT¾,012 ≤ LLLLLL
σ G
n ¾,012
σ

n
⟺ nP ≤ LLLLLLG − σT¾,012 N

σ¾,012

Avec :

• LLLLLL
σ G : la contrainte limite de compression du béton au 7ème jour d’âge.
n
LLLLLLG = 0,6 (mO = 0,6 ×
σ (
4,76 + 0,83n mkv
7
LLLLLLG = 0,6 ×
σ × 40 = 0,6 × 26,49 = 15,894 MPa
4,76 + 0,83 × 7

• σT¾,012 : la contrainte maximale due au poids propre de la poutre.

oσT¾,012 o = max |σâ | ; | σ |


Contrainte maximale à la fibre inférieure σi :
MT¾
σâ = − V
I9d â

IGNACE Paulin K. 117


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Avec :
Le moment fléchissant maximal provoqué par le poids propre de la poutre :
g ¾ Lk 2,5 × 0,8325 × 39,21k
MT¾ = = 399,97 T. m
8 8
Alors :
399,97. 10 k
σâ = − × 1,0536 = −8,557 MPa
0,4924673142
Contrainte maximale à la fibre supérieure σS :
MT¾
σ³ = V
I9d ³
399,97. 10 k
σ³ = × 1,0464 = 8,499 MPa
0,4924673142
D’où : oσT¾,012 o = max 8,557 ; 8,499 8,557 MPa
σT¾,012 = #8,557 MPa

• σ¾,012 : la contrainte maximale due à la précontrainte


P e VV
σ¾,012 = Y1 − Z
S i²
Avec : e = − Vâ − dâ = − Vâ − 0,05H
e # 105,36 − 0,05 × 210 = −94,86 cm
Alors :
988,41. 10 k −94,86 × 105,36
σ¾,012 = Y1 − Z = 31,931 MPa
8325. 10 V 5916
Et maintenant, le nombre des câbles de la première famille :

8
nP ≤ M15,894 − −8,557 N = 6,12
31,931

Prenons n1 = 5.
Au total, on a 5 câbles de la première famille.

IV-7-4- Calcul du nombre des câbles de la deuxième famille


Le nombre des câbles de la deuxième famille est déduit seulement par soustraction du nombre des
câbles de la première famille au nombre total des câbles nécessaires.

nk = n − nP

nk = 8 − 5 = 3 dœ où nk = 3

Au total, on a 3 câbles de la deuxième famille.

IGNACE Paulin K. 118


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV-8- Relevages des câbles


IV-8-1-Disposition constructive
Les règles détaillant les dispositions constructives sont tirées dans les règles BPEL 91 révisé 99.

a- Groupement des armatures de précontrainte

Le groupement des armatures de précontrainte doit satisfaire aux conditions suivantes :

Le nombre de conduits dans chaque paquet est limité :

• Dans le sens horizontal à :


2 si Φ ≤ 5 cm
1 si Φ > 5 cm

• Dans le sens vertical à :


3 si Φ ≤ 5 cm
2 si 5cm < Φ < 10 cm
1 si Φ > 10 cm

Avec Φ désignant le diamètre d’encombrement de la gaine.


Dans notre cas : Φ = 7,1 cm > 5 cm
Horizontalement : 1 conduit car Φ > 5 cm (q = 1);
Verticalement : 2 conduits car 5cm < Φ < 10 cm (p = 2).

b- Espacement des armatures de précontrainte

En section courante, l´espacement des conduits isolés ou des paquets de conduits doit satisfaire aux
conditions suivantes :
Espacement vertical :

ϕ si q 1
eq ≥ r1,2ϕ si q 2t
4cm
e
e Espacement horizontal :
p : lignes de
1,5ϕ si p 3
h

ϕ si p ≤ 2
conduits

e0 ≥ u v
1,5ϕ si q 2
p≤3
q : colonnes de

5 cm
conduits
q≤2
Figure 27 : Espacements des câbles.

Et dans notre cas : p = 2 alors e0 ≥ ϕ 7,1 cm ;


q = 1 alors eq ≥ ϕ 7,1 cm

c- Distance des armatures de précontrainte aux parements

La distance minimale « c » entre un conduit ou un paquet de conduits et un parement doit satisfaire


aux conditions suivantes :

IGNACE Paulin K. 119


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

3
a
c ≥ max u 4 v
ϕ , limité à 80 mm
d
Avec :
a : dimension horizontale du rectangle circonscrit au conduit ou au paquet de conduits ;
d : pour les ouvrages courants d = 4 cm ;
Φ = 7,1 cm
Alors on obtient : c ≥ 80 mm

d- Tracé des armatures de précontrainte

Le tracé des armatures de précontrainte doit satisfaire aux conditions suivantes :


- les déviations des conduits sont limitées au minimum ;

R â ≥ max[800 ϕ: ; 4 m]
- le rayon de courbure Ri des câbles et des conduits est données par :

Avec : ΦCP = 13 mm (diamètre d’un câble)

R â ≥ max[10,4 m ; 4 m] = 10,4 m
On obtient :

Alors pour le 8ème câble : R v = 10,5 m


Et pour les câbles (i-1)ème : R â P = R â + 1,20 (unité en mètre)
- La longueur de la partie rectiligne des conduits au voisinage des ancrages ou des coupleurs
est telle que : L ≥ 0,50 m.
IV-8-2- Tracé des câbles
Le but est de déterminer, sur toute la portée de la poutre, les coordonnées de chaque câbles sur le
plan vertical dans le repère (O;X;Y)

Voici le schéma qui représente le tracé d’un câble élémentaire :

L αi
Lrél i
Ri

αi Ri
ai

ci di
bi

Figure 28 : Tracé d’un câble.

IGNACE Paulin K. 120


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Calcul des différents paramètres pour le calcul des coordonnées :

Câbles sortis en extrados ou les câbles de la 2ème famille: αi = 24,14° ou 0,421 rad ;
Câbles sortis en intrados ou les câbles de la 1ère famille : αâ = Arccos a1 − á c ;
1
´á

câ = L cosαâ ;
L ≥ 0,50 m alors prenons L = 1 m ;

dâ = R â sinαâ ;
bâ = câ + dâ ;

L
Longueur de relevage des câbles :
L
≤ L R ≤
4 3
Où L0 est la portée libre des poutres : L0 = 36,78 m.

Alors : 9,20 m ≤ L R ≤ 12,26 m


ème
Prenons pour le 9 câble : Lrel 9 = 10 m.

Câbles Ri (m) ai (m) αi(degré) tan αi ci (m) di (m) bi (m) ei (m) Lrel i(m)

C1 18,90 0,300 10,22° 0,180 0,984 3,354 4,338 0,116 0


C2 17,70 0,600 14,96° 0,267 0,966 4,569 5,536 0,116 0
C3 16,50 0,900 19,01° 0,345 0,945 5,375 6,320 0,116 0
C4 15,30 1,129 22,15° 0,407 0,926 5,768 6,694 0,187 0
C5 14,10 1,429 26,02° 0,488 0,899 6,185 7,084 0,187 0
C6 12,90 1,914 24,14° 0,448 0,913 5,276 6,188 0,187 3
C7 11,70 1,763 24,14° 0,448 0,913 4,785 5,697 0,338 6,5
C8 10,50 1,692 24,14° 0,448 0,913 4,294 5,207 0,409 10
Tableau 55: Paramètres de calcul des coordonnées des armatures de précontrainte.

Les coordonnées (X ; Y) de chaque câble :

♦ Si X < Lrel i – 0,2 : Y n’existe pas ;


♦ Si L Râ # 0,2 ≤ X ≤ L Râ # 0,2 + câ :
Y #X tanαâ + eâ + aâ + L Râ # 0,20 tanαâ

♦ Si L Râ # 0,2 + câ ≤ X ≤ L Râ # 0,2 + bâ :

L # 0,20 + bâ − X k
Y R â {1 − .1 − Y Z |


♦ Si L R â # 0,2 + bâ ≤ X : Y eâ
Avec : ei - distance entre l’axe des câbles et le parement inférieur à mi- travée (ces valeurs sont
résumés dans le tableau ci-dessus).

IGNACE Paulin K. 121


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Les coordonnées de chaque câble seront calculées dans le tableau ci-après :

Ordonnées Y (m) Ordonnées Y (m)


X Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
(m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
-0,2 0,416 0,716 1,016 1,316 1,616 _ _ _
0 0,379 0,662 0,947 1,234 1,518 _ _ _
0,5 0,289 0,528 0,774 1,031 1,274 _ _ _
1 0,378 0,655 0,930 1,207 1,473 _ _ _
1,5 0,301 0,536 0,776 1,025 1,255 _ _ _
2 0,237 0,433 0,638 0,862 1,059 _ _ _
2,5 0,187 0,344 0,518 0,717 0,885 _ _ _
2,8 0,163 0,298 0,453 0,639 0,791 2,100 _ _
3 0,150 0,270 0,413 0,591 0,732 2,010 _ _
3,5 0,126 0,211 0,325 0,482 0,599 1,786 _ _
4 0,116 0,166 0,252 0,391 0,485 1,190 _ _
4,5 0,116 0,135 0,195 0,317 0,389 0,992 _ _
5 0,116 0,119 0,154 0,260 0,313 0,818 _ _
5,5 0,116 0,116 0,127 0,219 0,255 0,667 _ _
6 0,116 0,116 0,116 0,194 0,214 0,537 _ _
6,3 0,116 0,116 0,116 0,188 0,199 0,470 2,100 _
6,5 0,116 0,116 0,116 0,187 0,192 0,429 2,010 _
7 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,341 1,786 _
7,5 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,273 1,236 _
8 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,224 1,042 _
8,5 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,196 0,872 _
9 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,728 _
9,5 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,607 _
9,8 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,546 2,100
10 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,509 2,010
10,5 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,434 1,786
11 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,380 1,203
11,5 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,348 1,011
12 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,848
12,5 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,712
13 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,602
13,5 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,517
14 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,457
14,5 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,421

IGNACE Paulin K. 122


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

X (m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
15 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,409
15,5 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,409
16 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,409
16,5 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,409
17 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,409
17,5 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,409
18 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,409
18,5 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,409
19 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,409
19,5 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,409
20 0,116 0,116 0,116 0,187 0,187 0,187 0,338 0,409
Tableau 56 : 1/2 élévation de la poutre principale.

IV-8-3- Câble moyen fictif


Les câbles de précontrainte dans chaque section forment un ensemble qui peut être assez
complexe ; c’est pourquoi, pour les calculs, on remplace cet ensemble par un câble moyen fictif qui
aurait, dans chaque section, le même effet des câbles réellement mis en place.
On peut calculer les ordonnées de ce câble par :

∑ `~ V ÁV
Á)} =
`

Avec :
Yi : ordonnée du câble i considéré ;
ACPi : section de chaque câble.

Mais comme tous les câbles on de la même section alors la formule devient :
∑ Áâ
Á•
n
Où « n » est le nombre total de l’ensemble des câbles de précontrainte.

X(m) Yeq X(m) Yeq X(m) Yeq X(m) Yeq X(m) Yeq X(m) Yeq
(m) (m) (m) (m) (m) (m)
-0,2 1,016 3 0,694 6,5 0,452 10 0,428 14 0,213 18 0,207
0 0,948 3,5 0,588 7 0,407 10,5 0,391 14,5 0,208 18,5 0,207
0,5 0,779 4 0,433 7,5 0,318 11 0,311 15 0,207 19 0,207
1 0,929 4,5 0,357 8 0,284 11,5 0,283 15,5 0,207 19,5 0,207
1,5 0,778 5 0,296 8,5 0,255 12 0,261 16 0,207 20 0,207
2 0,646 5,5 0,250 9 0,233 12,5 0,244 16,5 0,207
2,5 0,530 6 0,216 9,5 0,216 13 0,231 17 0,207
2,8 0,741 6,3 0,472 9,8 0,444 13,5 0,220 17,5 0,207
Tableau 57 : Coordonnées du câble moyen fictif.

IGNACE Paulin K. 123


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV-8-4- Fuseau de passage


Le fuseau de passage est la zone, sur tout l’élément, délimitée par l’ensemble des segments appelés
« segment de passage ».
Il existe deux types de segment de passage :

- Le segment qui définit le noyau de passage de compression c’est-à-dire qui délimite le non
dépassement de la contrainte limite de compression :


Segment :
M0
X#¯V # ; ¯' # [
Z Z

σ σ
Avec :
LLLL S LLLL S
Bâ ρV³ Y − 1Z et B³ ρVâ Y − 1Z
P P
- Le segment qui définit le noyau de passage de traction, qui délimite le non dépassement de
la contrainte limite traction :

M0 c¤
Segment :

X#ÈV # ; È' # [
Z Z

Et l’intersection de ces deux segments donne « le noyau de passage au sens strict » :

cø c¤ cø c¤
X#¯V # ; ¯' # [ ∩ X#ÈV # ; È' # [
Z Z Z Z

Par conséquent, le câble moyen fictif doit passer à l’intérieure de ces deux segments.

On va vérifier cette condition dans les tableaux ci-après.

AN :

Z 988,41 Õ

σ
LLLL 0,6 (mkv 0,6 × 40 = 24 MPa

σ
LLLL S 24 × 0,8325
Bâ = ρV³ Y − 1Z = 0,537 × 1,0464 × Y − 1Z = 0,5740 m
P 988,41 . 10 k

σ
LLLL S 24 × 0,8325
B³ = ρVâ Y − 1Z = 0,537 × 1,0536 × Y − 1Z = 0,5779 m
P 988,41 . 10 k

Câ = ρVâ = 0,537 × 1,0536 = 0,5658 m

C ρV = 0,537 × 1,0464 = 0,5619 m

e • = Á • # Vâ

M0 Mã
eS = −Bâ − et eP B #
P P
M0 Mã
e′ = −Câ − et eœ P C #
P P

IGNACE Paulin K. 124


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Voici l’ensemble des segments de passage :

Moment fléchissant 1er segment 2ème segment


X (T.m) [ e0 ; e1] [e’0 ;e’1]
(m) Mm MM e0(m) e1(m) e’0(m) e’1(m)
0 0,00 0,00 -0,574 0,578 -0,566 0,562
0,5 41,54 75,18 -0,616 0,502 -0,608 0,486
1 82,01 148,42 -0,657 0,428 -0,649 0,412
1,5 121,40 219,72 -0,697 0,356 -0,689 0,340
2 159,72 289,08 -0,736 0,285 -0,727 0,269
2,5 196,97 356,49 -0,773 0,217 -0,765 0,201
3 233,14 421,97 -0,810 0,151 -0,802 0,135
3,5 268,24 485,50 -0,845 0,087 -0,837 0,071
4 302,27 547,09 -0,880 0,024 -0,872 0,008
4,5 335,22 606,73 -0,913 -0,036 -0,905 -0,052
5 367,10 664,43 -0,945 -0,094 -0,937 -0,110
5,5 397,91 720,20 -0,977 -0,151 -0,968 -0,167
6 427,65 774,01 -1,007 -0,205 -0,998 -0,221
6,5 456,31 825,89 -1,036 -0,258 -1,027 -0,274
7 483,90 875,83 -1,064 -0,308 -1,055 -0,324
7,5 510,42 923,82 -1,090 -0,357 -1,082 -0,373
8 535,86 969,87 -1,116 -0,403 -1,108 -0,419
8,5 560,23 1013,98 -1,141 -0,448 -1,133 -0,464
9 583,53 1056,14 -1,164 -0,491 -1,156 -0,507
9,5 605,75 1096,37 -1,187 -0,531 -1,179 -0,547
10 626,90 1134,65 -1,208 -0,570 -1,200 -0,586
10,5 646,98 1170,99 -1,229 -0,607 -1,220 -0,623
11 665,98 1205,38 -1,248 -0,642 -1,240 -0,658
11,5 683,91 1237,84 -1,266 -0,674 -1,258 -0,690
12 700,77 1268,35 -1,283 -0,705 -1,275 -0,721
12,5 716,56 1296,92 -1,299 -0,734 -1,291 -0,750
13 731,27 1323,55 -1,314 -0,761 -1,306 -0,777
13,5 744,91 1348,23 -1,328 -0,786 -1,319 -0,802
14 757,47 1370,98 -1,340 -0,809 -1,332 -0,825
14,5 768,97 1391,78 -1,352 -0,830 -1,344 -0,846
15 779,39 1410,64 -1,363 -0,849 -1,354 -0,865
15,5 788,73 1427,55 -1,372 -0,866 -1,364 -0,882
16 797,01 1442,53 -1,380 -0,882 -1,372 -0,898

IGNACE Paulin K. 125


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

16,5 804,21 1455,56 -1,388 -0,895 -1,379 -0,911


17 810,34 1466,65 -1,394 -0,906 -1,386 -0,922
17,5 815,39 1475,80 -1,399 -0,915 -1,391 -0,931
18 819,37 1483,00 -1,403 -0,922 -1,395 -0,938
18,5 822,28 1488,27 -1,406 -0,928 -1,398 -0,944
19 824,11 1491,59 -1,408 -0,931 -1,400 -0,947
19,5 824,88 1492,97 -1,409 -0,933 -1,400 -0,949
20 824,56 1492,40 -1,408 -0,932 -1,400 -0,948
Tableau 58 : Segments de passage

Et maintenant, vérifions que l’excentricité du câble moyen fictif passe à l’intérieur des segments de
passage.

Fuseau de passage Fuseau de passage


X [ e0 ; e1] U [e’0 ;e’1] eeq X [ e0 ; e1] U [e’0 ;e’1] eeq
(m) e0(m) e1(m) (m) (m) e0(m) e1(m) (m)

0 -0,574 0,578 -0,106 10,5 -1,229 -0,607 -0,663


0,5 -0,616 0,502 -0,274 11 -1,248 -0,642 -0,742
1 -0,657 0,428 -0,125 11,5 -1,266 -0,674 -0,770
1,5 -0,697 0,356 -0,275 12 -1,283 -0,705 -0,792
2 -0,736 0,285 -0,408 12,5 -1,299 -0,734 -0,809
2,5 -0,773 0,217 -0,523 13 -1,314 -0,761 -0,823
3 -0,810 0,151 -0,359 13,5 -1,328 -0,786 -0,834
3,5 -0,845 0,087 -0,465 14 -1,340 -0,809 -0,841
4 -0,880 0,024 -0,620 14,5 -1,352 -0,820 -0,846
4,5 -0,913 -0,036 -0,696 15 -1,363 -0,829 -0,847
5 -0,945 -0,094 -0,757 15,5 -1,372 -0,832 -0,847
5,5 -0,977 -0,151 -0,804 16 -1,380 -0,835 -0,847
6 -1,007 -0,205 -0,838 16,5 -1,388 -0,837 -0,847
6,5 -1,036 -0,258 -0,602 17 -1,394 -0,839 -0,847
7 -1,064 -0,308 -0,647 17,5 -1,399 -0,841 -0,847
7,5 -1,090 -0,357 -0,735 18 -1,403 -0,843 -0,847
8 -1,116 -0,403 -0,770 18,5 -1,406 -0,845 -0,847
8,5 -1,141 -0,448 -0,798 19 -1,408 -0,844 -0,847
9 -1,164 -0,491 -0,820 19,5 -1,409 -0,845 -0,847
9,5 -1,187 -0,531 -0,837 20 -1,408 -0,846 -0,847
10 -1,208 -0,570 -0,625
Tableau 59: Vérification du passage du câble moyen fictif dans le fuseau de passage.

IGNACE Paulin K. 126


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV-9- Pertes de précontrainte


D’une façon générale, on définit la perte de précontrainte ou perte de tension toute différence entre
l’effort exercé lors de sa mise en tension et l’effort qui s’exerce en un point donné d’une armature à
un instant donné.

En précontrainte par post tension, l’effort de précontrainte varie à la fois :


- Dans l’espace, avec l’abscisse le long du câble, du fait du frottement ;
- Dans le temps, à cause du retrait et du fluage du béton et de la relaxation des aciers.
IV-9-1-Types de pertes de précontrainte
Les pertes de tensions sont classées en deux groupes :

♦ Les pertes de tension instantanées se produisant lors de la mise en tension des câbles et qui
comprennent :
o les pertes de tension par frottement ;
o les pertes de tension par recul de l’ancrage ;
o les pertes de tension par déformations instantanées du béton.

♦ Les pertes de tension différées se produisant dans un temps plus ou moins long après la
mise en tension et qui comprennent :
o les pertes de tension dues au retrait du béton ;
o les pertes de tension dues à la relaxation de l’acier ;
o les pertes de tension dues au fluage du béton.
IV-9-2- Calcul des pertes de tension instantanées

a- Perte de tension par frottement

Ce type de perte se produit par frottement des câbles sur la gaine lors de la mise en tension.

La tension à l’origine σP0 diminue entre le point d’application et un point d’abscisse « x » et sa


nouvelle valeur est donnée par la relation :

σ¾ O = σ¾ e ¡‚eƒØ

Et la perte de tension est :

Δσè S O σ¾ # σ¾ O σ¾ M1 − e ¡‚eƒØ
N

Avec :
α – somme des déviations angulaires du câble sur la distance x (rad) ;
f – coefficient de frottement en courbe (rad-1) ;
φ – coefficient de frottement en ligne (m-1).

Les valeurs des coefficients de frottement f et φ seront trouvées dans le tableau qui suit.

σ¾ = min 0,80fprg ; 0,90fpeg = 1431 MPa


La tension à l’origine est donnée par la formule suivante :

IGNACE Paulin K. 127


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Coefficient f Coefficient φ
(rad-1) (m-1)
Nature des
CAS
armatures
3m ≤ R ≤ 6m R ≥ 6m

1 - Câbles ne Fils tréfilés ronds 22 − R


100
0,16
traversant pas lisses
des joints ou 0,002
surface de 24 − R
100
Torons 0,18
reprise

2 - Câbles Fils tréfilés ronds 24 − R


100
0,18
traversant de lisses

26 − R
nombreux joints 0,003
ou reprise de
100
Torons 0,20
bétonnage
Tableau 60: Valeurs des coefficients de frottement en courbe et en ligne.

R est le rayon de courbure des câbles et des conduits et ici dans notre cas la valeur de R ≥ 6m.
On peut donc tirer tout de suite que : f = 0,18 rad-1 et φ = 0,002 m-1.

La perte de tension par frottement en chaque câble suivant l’abscisse x sera présentée dans le
tableau ci-dessous.

Pertes de tension (MPa) Pertes de tension (MPa)


X Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
(m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
α1=0,178 α2=0,261 α3=0,332 α4=0,387 α5=0,454 α6=0,421 α7=0,421 α8=0,421
0,00 45,12 65,67 83,01 96,29 112,29 _ _ _
1,96 50,54 71,02 88,29 101,51 117,45 _ _ _
3,00 53,41 73,84 91,08 104,27 120,18 112,37 _ _
3,92 55,95 76,34 93,54 106,71 122,59 114,79 _ _
5,88 61,32 81,64 98,77 111,89 127,71 119,94 _ _
6,50 63,02 83,31 100,42 113,53 129,32 121,57 121,57 _
7,84 66,68 86,91 103,98 117,06 132,81 125,07 125,07 _
9,80 72,02 92,17 109,17 122,20 137,89 130,18 130,18 _
10,00 72,56 92,71 109,70 122,72 138,40 130,70 130,70 130,70
11,76 77,34 97,41 114,35 127,32 142,94 135,27 135,27 135,27
13,72 82,63 102,63 119,50 132,42 147,98 140,34 140,34 140,34
15,68 87,91 107,83 124,63 137,50 153,00 145,39 145,39 145,39
17,64 93,16 113,00 129,74 142,56 158,00 150,42 150,42 150,42
19,61 98,42 118,19 134,86 147,62 163,01 155,46 155,46 155,46
Tableau 61 : Perte de tension par frottement.

IGNACE Paulin K. 128


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Après cette perte de tension par frottement, les nouvelles valeurs des tensions des câbles suivant
l’abscisse x sont :

Tensions (MPa) Tensions (MPa)


X Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
(m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
α1=0,178 α2=0,261 α3=0,332 α4=0,387 α5=0,454 α6=0,421 α7=0,421 α8=0,421
0,00 1385,88 1365,33 1347,99 1334,71 1318,71 _ _ _
1,96 1380,46 1359,98 1342,71 1329,49 1313,55 _ _ _
3,00 1377,59 1357,16 1339,92 1326,73 1310,82 1318,63 _ _
3,92 1375,05 1354,66 1337,46 1324,29 1308,41 1316,21 _ _
5,88 1369,68 1349,36 1332,23 1319,11 1303,29 1311,06 _ _
6,50 1367,98 1347,69 1330,58 1317,47 1301,68 1309,43 1309,43 _
7,84 1364,32 1344,09 1327,02 1313,94 1298,19 1305,93 1305,93 _
9,80 1358,98 1338,83 1321,83 1308,80 1293,11 1300,82 1300,82 _
10,00 1358,44 1338,29 1321,30 1308,28 1292,60 1300,30 1300,30 1300,30
11,76 1353,66 1333,59 1316,65 1303,68 1288,06 1295,73 1295,73 1295,73
13,72 1348,37 1328,37 1311,50 1298,58 1283,02 1290,66 1290,66 1290,66
15,68 1343,09 1323,17 1306,37 1293,50 1278,00 1285,61 1285,61 1285,61
17,64 1337,84 1318,00 1301,26 1288,44 1273,00 1280,58 1280,58 1280,58
19,61 1332,58 1312,81 1296,14 1283,38 1267,99 1275,54 1275,54 1275,54
Tableau 62 : Nouvelles tensions dans les câbles après pertes de tension par frottement.

b- Perte de tension par recul de l’ancrage

Cette perte de tension résulte du glissement de l’armature par rapport à son ancrage, du tassement
ou de la déformation de l’ancrage. Son influence diminue à partir de l’ancrage jusqu’à s’annuler à un
distance « d » à partir de laquelle la tension reste inchangée.

♦ Le point d’arrêt du recul d’ancrage à partir d’une distance d :


g. E¾ . lÀt
d=. „ù … L lÀt
Δσè S X Râ

Avec :
d – Longueur du glissement du bloc d’ancrage ;
g – Glissement à l’ancrage, qui dépend du type d’ancrage (g= 5 mm) ;
Ep – Module de déformation longitudinale : Ep = 190000 MPa ;
Δσfrot – Perte de tension par frottement ;
lÀt – Distance du point de relevage à la tête d’ancrage (lÀt = bâ ) ;
L R â – Longueur de relevage d’un câble considéré.

Voici les différentes valeurs de la perte de tension suivant l’abscisse « x » :

IGNACE Paulin K. 129


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

♦ La chute de tension à l’extrémité est :


Pour x = Lrel i :
d
Δσ 1 0 = 2 Δσ X
lÀt è S

♦ La chute de tension à l’abscisse « x » est :

O
Pour Lrel i < x < Lrel i + d :
Δσ 1 O = Δσ 1 0 a1 − c
d

♦ La chute de tension à partir de la distance d :


Pour x ≥ Lrel i + d :

Δσ 1 O =0

Distance du point d’arrêt du recul d’ancrage « d »


Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8

8,496m 8,072m 7,751m 7,467m 7,172m 6,977m 6,731m 6,470m

Tableau 63: Valeurs de la distance du point d’arrêt du recul d’ancrage d.

Les pertes de tensions de chaque câble sont maintenant représentées dans le tableau ci-après :

Pertes de tension (MPa) Pertes de tension (MPa)


x Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
(m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
0,00 176,74 191,53 203,61 214,83 227,36 _ _ _
1,96 135,97 145,02 152,12 158,45 165,23 _ _ _
3,00 114,33 120,35 124,80 128,53 132,26 272,31 _ _
3,92 95,19 98,52 100,63 102,06 103,09 236,40 _ _
5,88 54,42 52,02 49,14 45,67 40,95 159,91 _ _
6,50 41,52 37,31 32,86 27,83 21,30 135,71 282,28 _
7,84 13,65 5,51 0 0 0 83,42 226,09 _
9,80 0 0 0 0 0 6,92 143,89 _
10,00 0 0 0 0 0 0 135,50 293,67
11,76 0 0 0 0 0 0 61,68 213,78
13,72 0 0 0 0 0 0 0 124,82
15,68 0 0 0 0 0 0 0 35,85
17,64 0 0 0 0 0 0 0 0
19,61 0 0 0 0 0 0 0 0
Tableau 64 : Perte de tension par recul d’ancrage

IGNACE Paulin K. 130


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

c- Perte de tension par déformations instantanées du béton

La perte de tension qui résulte des déformations instantanées du béton dues à l’action des
armatures de précontrainte et aux autres actions permanentes peut être calculée par la formule
suivante, dans une section donnée et pour un câble :

k Δσ O
Δσ = E¾
1

Où :
« k » est un coefficient multiplicateur et variant en fonction de la charge appliquée.
- Pour les pertes de tension dues à la précontrainte relative à la phase de mise en

1
tension des câbles considérés et aux charges permanentes appliquées :

†=
2
- Pour les variations des contraintes dues aux charges permanentes appliquées après
la mise en tension des câbles :
†=1
Et :
Δσ O est la perte de tension au niveau des armatures de précontrainte dans la
section considérée due aux différentes charges permanentes appliquées à l’instant considéré

Eij et EP – respectivement module d’élasticité du béton et module de déformation


longitudinale des armatures.


Dans la pratique (où les variations de contrainte demeurent limitées) :

=6 et Δσ 1 6kσ x

• Pendant la mise en tension des câbles de la 1ère famille


Effet des câbles de la 1ère famille et le poids propre de la superstructure:

1 ‡^
Δσ O σ O =3σ O
1
2 Eâ

cf O . ÎV O 1 ÎVk O
Avec :

σ O nσ¾â O . `~ . + o
W Ÿ W

Où σ¾â O Mσ¾ # Δσè S # Δσ 1 N

S – section droite de la poutre principale :


S = 8325 cm²

I – moment d’inertie par rapport au centre de gravité de la section :


I 49246731,42 cmV

ÎV O = |Á O − ¢V |
ei(x) – excentricité du câble de précontrainte par rapport au centre de gravité de la poutre

y(x) – ordonnées des câbles.

IGNACE Paulin K. 131


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Voici l’excentricité des câbles par rapport au centre de gravité de la poutre :

x Excentricité des câbles ei (m)


(m) e1 e2 e3 e4 e5 e6 e7 e8
0,00 0,638 0,338 0,038 0,262 0,562 _ _ _
1,96 0,788 0,573 0,352 0,116 0,097 _ _ _
3,00 0,891 0,756 0,601 0,414 0,263 1,046 _ _
3,92 0,933 0,864 0,763 0,613 0,508 0,258 _ _
5,88 0,938 0,938 0,932 0,845 0,816 0,436 _ _
6,50 0,938 0,938 0,937 0,866 0,855 0,584 1,046 _
7,84 0,938 0,938 0,938 0,867 0,867 0,796 0,126 _
9,80 0,938 0,938 0,938 0,867 0,867 0,867 0,468 _
10,00 0,938 0,938 0,938 0,867 0,867 0,867 0,508 1,046
11,76 0,938 0,938 0,938 0,867 0,867 0,867 0,708 0,063
13,72 0,938 0,938 0,938 0,867 0,867 0,867 0,716 0,539
15,68 0,938 0,938 0,938 0,867 0,867 0,867 0,716 0,645
17,64 0,938 0,938 0,938 0,867 0,867 0,867 0,716 0,645
19,61 0,938 0,938 0,938 0,867 0,867 0,867 0,716 0,645
Tableau 65 : Excentricité des câbles de précontrainte

Les valeurs des pertes de précontrainte sous l’effet de la mise en tension du câble de la 1ère famille

Pertes de tension (MPa) Pertes de tension (MPa)


x Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
(m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
0,00 8,31 5,70 4,67 5,09 6,82 _ _ _
1,96 17,91 13,17 9,22 5,99 5,67 _ _ _
3,00 24,69 20,63 16,49 12,18 9,09 27,01 _ _
3,92 29,78 27,21 23,78 19,24 16,23 9,55 _ _
5,88 37,37 37,18 36,79 33,12 31,82 17,36 _ _
6,50 39,51 39,35 39,18 35,98 35,42 23,76 41,01 _
7,84 43,85 43,73 43,61 40,04 39,89 35,93 8,55 _
9,80 49,12 48,92 48,75 44,78 44,64 44,65 24,09 _
10,00 49,59 49,38 49,21 45,21 45,07 45,14 26,21 51,65
11,76 53,31 53,11 52,94 48,66 48,51 48,58 39,16 7,11
13,72 56,56 56,35 56,18 51,66 51,52 51,59 42,56 31,74
15,68 58,86 58,66 58,49 53,79 53,65 53,72 44,32 39,79
17,64 60,22 60,02 59,85 55,05 54,91 54,98 45,36 40,98
19,61 60,64 60,44 60,27 55,44 55,30 55,37 45,68 41,27
ère
Tableau 66: Pertes de tension par déformation du béton sous l’effet des câbles de la 1 famille.

IGNACE Paulin K. 132


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

• Pendant la mise en tension des câbles de la 2ème famille


Effet des câbles de la 2ème famille sur la 1ère :

‡^
Δσ O = Δσ O = 6 Δσ O
1

Avec :
1 ÎVk O
Δσ O σ¾â O . `~ . +
Ÿ W

Où σ¾â O Mσ¾ # Δσè S # Δσ 1 N

Les valeurs des pertes de précontrainte sous l’effet de la mise en tension du câble de la 2ème famille
Pertes de tension (MPa) Pertes de tension (MPa)
x Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
(m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
0,00 16,63 11,41 9,34 10,18 13,63 _ _ _
1,96 20,77 15,39 11,72 9,75 9,50 _ _ _
3,00 24,08 19,79 15,93 12,59 10,72 24,29 _ _
3,92 25,78 23,15 19,97 16,29 14,09 9,78 _ _
5,88 26,65 26,28 25,80 22,90 21,84 12,38 _ _
6,50 26,87 26,55 26,26 23,81 23,31 15,07 23,85 _
7,84 27,36 27,12 26,89 24,30 24,01 20,63 9,03 _
9,80 27,53 27,12 26,78 24,21 23,92 23,93 12,91 _
10,00 27,52 27,11 26,77 24,20 23,91 24,05 13,62 23,37
11,76 27,43 27,02 26,68 24,11 23,82 23,96 18,56 8,87
13,72 27,32 26,91 26,57 24,02 23,73 23,87 19,62 14,16
15,68 27,21 26,81 26,47 23,92 23,64 23,78 19,55 17,34
17,64 27,10 26,70 26,36 23,83 23,54 23,68 19,47 17,77
19,61 27,00 26,60 26,26 23,74 23,45 23,59 19,39 17,70
èmz
Tableau 67 : Pertes de tension par déformation du béton sous l’effet des câbles de la 2 famille sur
ère
la 1 .

Effet des câbles de la 2ème famille sur elles-mêmes :

1 ‡^
Δσ O = Δσ O = 3 σ O
1
2 Eâ
Avec :
1 ÎVk O
Δσ O σ¾â O . `~ . +
Ÿ W

Où : σ¾â O = Mσ¾ − Δσè S − Δσ 1 N

Les valeurs des pertes dues à la mise en tension des câbles de la 2ème famille sur elles-mêmes seront
présentées dans le tableau ci-après :

IGNACE Paulin K. 133


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Pertes de tension (MPa) Pertes de tension (MPa)


x Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
(m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
0,00 8,31 5,70 4,67 5,09 6,82 _ _ _
1,96 10,39 7,70 5,86 4,88 4,75 _ _ _
3,00 12,04 9,90 7,96 6,30 5,36 12,15 _ _
3,92 12,89 11,57 9,99 8,14 7,05 4,89 _ _
5,88 13,32 13,14 12,90 11,45 10,92 6,19 _ _
6,50 13,44 13,27 13,13 11,91 11,66 7,53 11,92 _
7,84 13,68 13,56 13,44 12,15 12,01 10,32 4,51 _
9,80 13,77 13,56 13,39 12,10 11,96 11,97 6,45 _
10,00 13,76 13,56 13,38 12,10 11,95 12,02 6,81 11,69
11,76 13,71 13,51 13,34 12,06 11,91 11,98 9,28 4,44
13,72 13,66 13,46 13,29 12,01 11,86 11,94 9,81 7,08
15,68 13,61 13,40 13,23 11,96 11,82 11,89 9,77 8,67
17,64 13,55 13,35 13,18 11,92 11,77 11,84 9,74 8,88
19,61 13,50 13,30 13,13 11,87 11,73 11,80 9,70 8,85
èmz
Tableau 68: Pertes de tension par déformation du béton sous l’effet des câbles de la 2 famille sur
elles-mêmes.

d- Perte de tensions instantanées totales


Elle vaut :
Δσ¾â O = Δσè S O + Δσ 1 O Δσ 1 O
Pertes de tension (MPa) Pertes de tension (MPa)
x Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
(m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
0,00 255,12 280,01 305,31 331,48 366,92 _ _ _
1,96 235,58 252,29 267,21 280,58 302,60 _ _ _
3,00 228,57 244,51 256,26 263,87 277,60 448,13 _ _
3,92 219,58 236,78 247,91 252,44 263,04 375,42 _ _
5,88 193,08 210,26 223,41 225,03 233,25 315,79 _ _
6,50 184,37 199,79 211,85 213,06 221,02 303,65 480,64 _
7,84 165,23 176,84 187,92 193,55 208,71 275,37 373,26 _
9,80 162,44 181,78 198,09 203,29 218,40 217,65 317,52 _
10,00 163,43 182,76 199,07 204,23 219,33 211,91 312,84 511,08
11,76 171,79 191,05 207,29 212,14 227,19 219,80 263,97 369,47
13,72 180,17 199,35 215,54 220,10 235,09 227,73 212,33 318,15
15,68 187,59 206,70 222,82 227,17 242,11 234,78 219,03 247,04
17,64 194,04 213,08 229,14 233,36 248,23 240,93 224,98 218,04
19,61 199,56 218,52 234,52 238,67 253,49 246,21 230,23 223,26
Tableau 69: Perte de tension instantané totale

IGNACE Paulin K. 134


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Et la tension initiale probable dans chacune des câbles après les pertes instantanées est la suivante :

σ¾â O = σ¾ − σ¾â O
σ¾â O = σ¾ − Δσè S O − Δσ 1 O # Δσ 1 O

Tensions initiales (MPa) Tensions initiales (MPa)


x Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
(m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
0,00 1175,88 1150,99 1125,69 1099,52 1064,08 _ _ _
1,96 1195,42 1178,71 1163,79 1150,42 1128,40 _ _ _
3,00 1202,43 1186,49 1174,74 1167,13 1153,40 982,87 _ _
3,92 1211,42 1194,22 1183,09 1178,56 1167,96 1055,58 _ _
5,88 1237,92 1220,74 1207,59 1205,97 1197,75 1115,21 _ _
6,50 1246,63 1231,21 1219,15 1217,94 1209,98 1127,35 950,36 _
7,84 1265,77 1254,16 1243,08 1237,45 1222,29 1155,63 1057,74 _
9,80 1268,56 1249,22 1232,91 1227,71 1212,60 1213,35 1113,48 _
10,00 1267,57 1248,24 1231,93 1226,77 1211,67 1219,09 1118,16 919,92
11,76 1259,21 1239,95 1223,71 1218,86 1203,81 1211,20 1167,03 1061,53
13,72 1250,83 1231,65 1215,46 1210,90 1195,91 1203,27 1218,67 1112,85
15,68 1243,41 1224,30 1208,18 1203,83 1188,89 1196,22 1211,97 1183,96
17,64 1236,96 1217,92 1201,86 1197,64 1182,77 1190,07 1206,02 1212,96
19,61 1231,44 1212,48 1196,48 1192,33 1177,51 1184,79 1200,77 1207,74
Tableau 70: Tension probable après pertes de tension instantanées.

IV-9-3- Calcul des pertes de tension différées

A- Perte de tension due au retrait du béton

La perte de tension due au retrait du béton à l’instant « t » dans un câble est égale à :

Δσ t ε \1 − r t ]E¾
-4
εr : retrait total du béton, εr = 2,5 .10 ;
t0 : l’âge du béton au moment de la mise en tension du câble considéré ;
r t : fonction qui traduit l’évolution du retrait en fonction du temps t.
Soit :
rm le rayon moyen de la poutre, exprimé en cm :

Aire de la section droite 8325


r0 = = = 10,88 cm
Perimètre de la section 765,01

L’évolution du retrait pendant la mise en tension des câbles :


- De la 1ère famille, à 7 jours d’âge du béton
t 7
r t = alors r 7 = = 0,07
t + 9rø 7 + 9 × 10,88

IGNACE Paulin K. 135


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

- De la 2ème famille, à 28 jours d’âge du béton


28
r t = r 28 = = 0,22
28 + 9 × 10,88

La perte finale de tension due au retrait du béton sera :


Pour les câbles : C1 - C2 - C3 - C4 - C5
Δσ t 2,5 . 10 V × 1 − 0,07 × 1,9 . 10b = 44,18 MPa
Δσ t 44,18 MPa

Pour les câbles : C6 – C7 – C8


Δσ t 2,5 . 10 V × 1 − 0,22 × 1,9 . 10b = 37,05 MPa
Δσ t 37,05 MPa

B- Perte de tension due à la relaxation de l’acier


La perte due à la relaxation de l’acier est donnée par :
6 σ¾â O
Δσˆ O = eP #‰
(¾ T
σ¾â O
100

σ¾â O est la contrainte dans les câbles après les pertes instantanés (voir le tableau en haut);
ρ1000 est le coefficient de relaxation des armatures, exprimé en pourcentage.
Avec des câbles 12 T13 de classe TBR (Très Basse Relaxation) :
fprg = 1810 MPa, ρ1000 = 2,5 % et le coefficient μ0 = 0,43

Connaissant tous les paramètres de calcul, maintenant on peut déterminer la valeur de la perte de
tension dans chaque abscisse « x ».

Pertes de tension (MPa) Pertes de tension (MPa)


x Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
(m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
0,00 38,74 35,55 32,41 29,27 25,20 _ _ _
1,96 41,32 39,11 37,18 35,48 32,74 _ _ _
3,00 42,26 40,14 38,59 37,61 35,85 16,66 _ _
3,92 43,48 41,16 39,69 39,09 37,72 24,26 _ _
5,88 47,15 44,76 42,96 42,74 41,64 31,14 _ _
6,50 48,38 46,21 44,54 44,37 43,29 32,61 13,55 _
7,84 51,14 49,46 47,88 47,09 44,97 36,14 24,50 _
9,80 51,54 48,75 46,45 45,72 43,64 43,75 30,93 _
10,00 51,40 48,61 46,31 45,59 43,52 44,53 31,49 10,80
11,76 50,19 47,44 45,17 44,50 42,45 43,45 37,60 24,92
13,72 48,98 46,27 44,03 43,41 41,39 42,38 44,47 30,85
15,68 47,93 45,25 43,04 42,45 40,45 41,43 43,56 39,80
17,64 47,02 44,37 42,19 41,62 39,65 40,61 42,75 43,69
19,61 46,24 43,63 41,47 40,91 38,96 39,91 42,04 42,98
Tableau 71 : Perte de tension due à la relaxation de l’acier

IGNACE Paulin K. 136


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

C- Perte de tension due au fluage du béton

Lorsqu´une pièce est soumise, à partir de sa mise en précontrainte, à des actions permanentes
subissant des variations dans le temps, la perte finale de tension due au fluage du béton est prise


égale à :

ΔσèR O = σ + σ è

σ : contrainte maximale dans le béton au niveau de chaque câble après les pertes
instantanées

cf O . ÎV O 1 ÎVk O
σ O = + nσ¾â O . `~ . + o
W Ÿ W

σ è : contrainte finale dans le béton au niveau de chaque câble après les pertes différées

M9 O . e â O 1 ekâ O
O + naσ¾â O − Δσ O c . A: . + o
I
σ è
S I

Où Δσ est la perte différé totale et définie par :


5
Δσ O = Δσ t + ΔσèR O + Δσˆ O
6
La relation donnant ΔσèR devient :


ΔσèR O = σ + σ è

E¾ cf O . ÎV O 1 ÎVk O
⇒ ΔσèR O = ‹σ O + + naσ¾â O − Δσ O c . `~ . + oŒ
Eâ W Ÿ W

O » par « Δσ t
b
En changeant « Δσ + ΔσèR O + p Δσˆ O »
On peut obtenir en final :

E¾ cf O . ÎV O 5 1 Îk O
Eâ •σ O + + Žrσ¾â O − Δσ + 6 Δσˆ O t . `~ . Ÿ + V W ••
W
⇒ ΔσèR O =
E¾ 1 Îk O
1 + E . `~ . Ÿ + V W
â

E¾ = 190000 MPa
Pendant la mise en tension des câbles de la 1ère famille :
Eâ = EâO = 11000. C‰(mO
EâO = 11000 × C√26,49 = 32791 MPa

Pendant la mise en tension des câbles de la 2ème famille :


Eâ = Eâkv = 11000. C‰(mkv
Eâkv = 11000 × √40 = 37619 MPa
C

Les résultats de calcul seront présentés dans les différents tableaux ci-après.

IGNACE Paulin K. 137


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Perte de tension due au fluage ‘ —6 Ô


Pertes de tension (MPa) Pertes de tension (MPa)
x Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
(m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
0,00 30,25 20,93 17,20 18,71 24,91 _ _ _
1,96 66,05 48,88 34,31 22,19 21,02 _ _ _
3,00 91,12 76,52 61,46 45,51 33,95 87,00 _ _
3,92 109,98 100,80 88,45 71,85 60,72 31,30 _ _
5,88 138,48 137,84 136,45 123,23 118,55 57,03 _ _
6,50 146,55 145,98 145,38 133,86 131,87 77,98 133,04 _
7,84 162,85 162,42 162,01 149,14 148,63 117,41 28,05 _
9,80 182,70 181,99 181,39 167,09 166,58 145,66 79,36 _
10,00 184,46 183,74 183,14 168,71 168,20 147,27 86,31 168,02
11,76 198,52 197,81 197,20 181,74 181,23 158,66 128,53 23,23
13,72 210,77 210,07 209,47 193,10 192,60 168,59 139,64 104,63
15,68 219,48 218,77 218,18 201,17 200,67 175,64 145,48 130,86
17,64 224,63 223,92 223,33 205,95 205,45 179,81 148,94 134,75
19,61 226,22 225,52 224,92 207,43 206,93 181,10 150,01 135,72
Tableau 72 : Perte de tension due au fluage du béton

‘ “

Perte différée finale : ‘ › Ô ‘ ’ Œ‘ ‘ —6 Ô Ô
8
Pertes de tension (MPa) Pertes de tension (MPa)
x Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
(m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
0,00 106,72 94,73 88,39 87,28 90,09 _ _ _
1,96 144,67 125,66 109,47 95,93 92,48 _ _ _
3,00 170,52 154,15 137,80 121,03 108,01 137,94 _ _
3,92 190,40 179,29 165,70 148,61 136,33 88,57 _ _
5,88 221,95 219,32 216,43 203,03 197,43 120,03 _ _
6,50 231,05 228,67 226,68 215,02 212,12 142,21 181,39 _
7,84 249,64 247,82 246,09 232,56 230,28 184,57 85,51 _
9,80 269,83 266,80 264,27 249,37 247,13 219,16 142,18 _
10,00 271,47 268,43 265,91 250,89 248,65 221,43 149,60 214,07
11,76 284,52 281,52 279,03 263,01 260,79 231,92 196,91 81,04
13,72 295,77 292,81 290,34 273,46 271,27 240,95 213,75 167,39
15,68 303,60 300,66 298,22 280,73 278,56 247,21 218,83 201,08
17,64 307,99 305,08 302,66 284,81 282,66 250,70 221,61 208,21
19,61 308,93 306,05 303,66 285,70 283,57 251,41 222,10 208,58
Tableau 73 : Perte de tension différée totale

IGNACE Paulin K. 138


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Perte de tension finale dans chaque câble


Pertes de tension (MPa) Pertes de tension (MPa)
x Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
(m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
0,00 361,84 374,75 393,69 418,77 457,01 _ _ _
1,96 380,25 377,95 376,68 376,51 395,09 _ _ _
3,00 399,09 398,65 394,06 384,89 385,61 586,07 _ _
3,92 409,98 416,07 413,61 401,05 399,38 463,99 _ _
5,88 415,03 429,59 439,84 428,06 430,68 435,82 _ _
6,50 415,42 428,46 438,52 428,08 433,14 445,85 662,02 _
7,84 414,87 424,65 434,01 426,10 439,00 459,94 458,76 _
9,80 432,27 448,57 462,36 452,66 465,53 436,81 459,70 _
10,00 434,90 451,19 464,98 455,12 467,98 433,35 462,45 725,15
11,76 456,30 472,56 486,32 475,15 487,98 451,72 460,87 450,51
13,72 475,94 492,16 505,88 493,56 506,36 468,68 426,08 485,54
15,68 491,18 507,36 521,04 507,90 520,67 481,99 437,86 448,11
17,64 502,03 518,16 531,80 518,17 530,89 491,63 446,60 426,25
19,61 508,50 524,57 538,17 524,37 537,06 497,62 452,33 431,85
Tableau 74: Perte de tension finale

Tension finale dans chaque câble


Tension finale (MPa) Tension finale (MPa)
x Câbles de la 1ère famille Câbles de la 2ème famille
(m) C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8
0,00 1069,16 1056,25 1037,31 1012,23 973,99 _ _ _
1,96 1050,75 1053,05 1054,32 1054,49 1035,91 _ _ _
3,00 1031,91 1032,35 1036,94 1046,11 1045,39 844,93 _ _
3,92 1021,02 1014,93 1017,39 1029,95 1031,62 967,01 _ _
5,88 1015,97 1001,41 991,16 1002,94 1000,32 995,18 _ _
6,50 1015,58 1002,54 992,48 1002,92 997,86 985,15 768,98 _
7,84 1016,13 1006,35 996,99 1004,90 992,00 971,06 972,24 _
9,80 998,73 982,43 968,64 978,34 965,47 994,19 971,30 _
10,00 996,10 979,81 966,02 975,88 963,02 997,65 968,55 705,85
11,76 974,70 958,44 944,68 955,85 943,02 979,28 970,13 980,49
13,72 955,06 938,84 925,12 937,44 924,64 962,32 1004,92 945,46
15,68 939,82 923,64 909,96 923,10 910,33 949,01 993,14 982,89
17,64 928,97 912,84 899,20 912,83 900,11 939,37 984,40 1004,75
19,61 922,50 906,43 892,83 906,63 893,94 933,38 978,67 999,15
Tableau 75 : Tension finale

IGNACE Paulin K. 139


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

En bref, ces tableaux montrent que les valeurs des pertes de tensions finales ne dépassent
pas les 25 % de la tension initiale.

IV-10- Justification des sections courantes à l’ELS


IV-10-1- Justification vis-à-vis des sollicitations normales à l’ELS
Cette vérification consiste à calculer les contraintes dans le béton et de les comparer aux contraintes
limites. Elle doit être établie pour chacune des phases de construction et en phase de service.
A noter que les contraintes limites ne sont pas les mêmes pour les différentes combinaisons de
charges et pour les différentes phases citées ci-dessus.

A- Les différentes phases de vérification


Les différentes phases de vérification, relatives aux phases de construction, à l’ELS sont les suivantes :

PHASE I
Mise en tension des câbles de la 1ère famille au 7 ème jour d’âge du béton. Les paramètres à prendre
en compte sont :

- Section résistante : section nette de la poutre;


- Actions : poids propres de la poutre, précontrainte due aux câbles de la 1ère famille
après les pertes instantanées.

PHASE II
Juste après coulage du hourdis et des entretoises après 28 jours d’âges du béton des poutres.
Les paramètres :
- Section résistante : section nette de la poutre;
- Actions à prendre en compte : poids propres de la poutre et du hourdis,
précontrainte due aux câbles de la 1ère famille après pertes instantanées et différées.

PHASE III
Après la mise en tension des câbles de la deuxième famille (après le 28 ème jour d’âge du béton de la
poutre).
Les paramètres :

- Section résistante : section nette de la poutre + section de la dalle;


- Actions à prendre en compte : poids propres de la poutre et du hourdis,
précontrainte due aux câbles de la 1ère famille et la 2ème famille après les différentes
pertes suivantes :

o Pertes instantanées :
Perte par frottement : pour les câbles de la 1ère et la 2ème famille ;
Perte par recul d’ancrage : pour les câbles de la 1ère et la 2ème famille ;
Perte par déformations instantanées du béton : provenant de poids propres de la
superstructure et la mise en tension des câbles de la 2ème famille.

o Pertes différées :
Perte due au retrait du béton : pour les câbles de la 1ère famille ;

IGNACE Paulin K. 140


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Perte due à la relaxation de l’acier et fluage : 25% de cette perte pour les câbles de la 1ère
famille.

PHASE IV
Juste après la mise en place de la superstructure. Les paramètres à prendre en comptes :

- Section résistante : section nette de la poutre + section de la dalle;


- Actions à prendre en compte : idem à la phase III.

PHASE V
Maintenant nous sommes en phase de service.
Les paramètres :

- Section résistante : section totale du tablier;


- Actions à prendre en compte : la précontrainte des câbles après pertes instantanées
et différées, poids propre de la superstructure et les surcharges d’exploitation.
B- Section de calcul

Dans le calcul des caractéristiques géométriques d´une section (position du centre de gravité, aire,
moments d´inertie...), on tient compte des dimensions que présente la section dans la phase
considérée. Le calcul des contraintes à l’ELS nécessite l’utilisation des types de sections suivantes :
• Sections nettes ;
• Sections homogènes.
1- Sections nettes

Elles sont obtenues par la déduction des conduits et ancrages à la section totale du béton.
♦ Aire de la section nette
π ϕk
S S # n
4

Avec : n – nombres des câbles ;


φ – diamètre d’encombrement de la gaine ;
S – aire de la section brute de la poutre.

♦ Position du centre de gravité de la section de l‘ensemble des gaines


Distance par rapport à la fibre inférieure
π ϕk
∑ dâ ∑ dâ
Vâ 4
πϕ k n
n 4
Avec : di – distance de la centre de gravité d’un câble considéré à la fibre inférieure.

♦ Moment statique par rapport à l’axe horizontal passant par la fibre inférieure
π ϕk
M³ S Vâ # n Vâ
4

Avec : Vi – distance de la fibre inférieure par rapport au centre de gravité de la section


(Vi = 105,36 cm) ;
VCi – distance de la fibre inférieure par rapport au centre de gravité des gaines.
IGNACE Paulin K. 141
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

♦ Position du centre de gravité


Distance par rapport à la fibre inférieure


S

Distance par rapport à la fibre supérieure


V H¾ # V â

♦ Moment d’inertie par rapport au centre de gravité (Théorème de HUYGENS)


π ϕk
I = I9d S Vâ − V k
−n V â−V â k
9d â
4

Où : I9d – le moment d’inertie de la section brute par rapport à son centre de gravité.

Remarque : Dans cette relation donnant le moment d’inertie de la section nette, le moment d’inertie
de l’ensemble des câbles par rapport à leur centre de gravité est négligé.

Ces caractéristiques géométriques sont distinctes en fonction de l’abscisse correspondante et de la


section résistante considérée, soit on considère la section de la poutre seulement ou l’ensemble de la
poutre avec le hourdis. Dans ce cas, les résultats de calcul sont répertoriés dans les tableaux ci-
dessous.

Poutre seulement :

x Paramètres pour le calcul du moment d’inertie Moment d’inertie


2
(m) Sn (cm ) VCi (cm) MSn (cm3) Vni (cm) Vns (cm) n InGX (cm4)
0,00 8087,45 116,55 849435,37 105,03 104,97 5 49216086,78
1,96 8087,45 82,97 857412,31 106,02 103,98 5 49124045,07
3,00 8047,86 78,59 855342,39 106,28 103,72 6 49040985,42
3,92 8047,86 54,58 861996,82 107,11 102,89 6 48506491,91
5,88 8047,86 27,18 869589,09 108,05 101,95 6 47492481,00
6,50 8008,26 46,29 862460,87 107,70 102,30 7 48096050,36
7,84 8008,26 32,05 866969,21 108,26 101,74 7 47474710,82
9,80 8008,26 23,75 869598,47 108,59 101,41 7 47050660,59
10,00 7968,67 44,00 861442,75 108,10 101,90 8 47842577,69
11,76 7968,67 31,13 866030,30 108,68 101,32 8 47191494,73
13,72 7968,67 25,75 867947,42 108,92 101,08 8 46882777,45
15,68 7968,67 24,57 868366,25 108,97 101,03 8 46812459,53
17,64 7968,67 24,57 868366,25 108,97 101,03 8 46812459,53
19,61 7968,67 24,57 868366,25 108,97 101,03 8 46812459,53
Tableau 76 : Caractéristiques géométriques de la section nette (poutre seulement).

IGNACE Paulin K. 142


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Poutre + hourdis :

x Paramètres pour le calcul du moment d’inertie Moment d’inertie


2
(m) Sn (cm ) VCi (cm) MSn (cm3) Vni (cm) Vns (cm) n InGX (cm4)
0,00 15587,45 116,55 2499407,62 160,35 49,65 5 100900497,95
1,96 15587,45 82,97 2507384,56 160,86 49,14 5 99929589,87
3,00 15547,86 78,59 2505314,64 161,14 48,86 6 99493352,40
3,92 15547,86 54,58 2511969,07 161,56 48,44 6 98231692,13
5,88 15547,86 27,18 2519561,34 162,05 47,95 6 96394852,27
6,50 15508,26 46,29 2512433,12 162,01 47,99 7 97191344,40
7,84 15508,26 32,05 2516941,46 162,30 47,70 7 96082019,03
9,80 15508,26 23,75 2519570,72 162,47 47,53 7 95374577,59
10,00 15468,67 44,00 2511415,00 162,35 47,65 8 96468100,06
11,76 15468,67 31,13 2516002,55 162,65 47,35 8 95321186,26
13,72 15468,67 25,75 2517919,67 162,78 47,22 8 94806072,82
15,68 15468,67 24,57 2518338,50 162,80 47,20 8 94690728,08
17,64 15468,67 24,57 2518338,50 162,80 47,20 8 94690728,08
19,61 15468,67 24,57 2518338,50 162,80 47,20 8 94690728,08
Tableau 77 : Caractéristiques géométriques de la section nette (poutre + hourdis).

2- Sections homogènes

Ce sont les sections obtenues en ajoutant aux sections nettes la section des armatures longitudinales
adhérentes multipliée par un coefficient d’équivalence convenable « ne ».
On peut utiliser le coefficient d´équivalence instantané forfaitairement pris égal à ne = 5.

♦ Aire de la section homogène


S0 S + n nA ¾

Avec : n – nombres des câbles ;


ACP – Section nominale de l’armature : ACP = 1130 mm² ;
Sn – aire de la section nette.

♦ Moment statique par rapport à l’axe horizontal passant par la fibre inférieure
M³0 M³ + n A ¾ V â

♦ Position du centre de gravité


Distance par rapport à la fibre inférieure
M³0
V0â
S0

Distance par rapport à la fibre supérieure


V0 H¾ # V0â

♦ Moment d’inertie par rapport au centre de gravité (Théorème de HUYGENS)

IGNACE Paulin K. 143


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

I09d I 9d + S V0â − V â
k
+nA ¾ V0â − V â k

Poutre seulement :

x Paramètres Moment d’inertie


2
(m) Sh (cm ) VCi (cm) MSh (cm3) Vhi (cm) Vhs (cm) n IhGX (cm4)
0,00 8155,25 116,55 857337,46 105,13 104,87 5 49225007,70
1,96 8155,25 82,97 863037,69 105,83 104,17 5 49159760,12
3,00 8126,96 78,59 861558,55 106,01 103,99 6 49101069,85
3,92 8126,96 54,58 866313,72 106,60 103,40 6 48722665,60
5,88 8126,96 27,18 871739,07 107,27 102,73 6 48004778,41
6,50 8098,66 46,29 866645,33 107,01 102,99 7 48433139,40
7,84 8098,66 32,05 869866,94 107,41 102,59 7 47993819,67
9,80 8098,66 23,75 871745,77 107,64 102,36 7 47693993,86
10,00 8070,37 44,00 865917,79 107,30 102,70 8 48255194,35
11,76 8070,37 31,13 869196,00 107,70 102,30 8 47795434,93
13,72 8070,37 25,75 870565,95 107,87 102,13 8 47577435,56
15,68 8070,37 24,57 870865,24 107,91 102,09 8 47527780,87
17,64 8070,37 24,57 870865,24 107,91 102,09 8 47527780,87
19,61 8070,37 24,57 870865,24 107,91 102,09 8 47527780,87
Tableau 78 : Caractéristiques géométriques de la section homogène (1).

Poutre + hourdis :

x Paramètres Moment d’inertie


2
(m) Sh (cm ) VCi (cm) MSh (cm3) Vhi (cm) Vhs (cm) n IhGX (cm4)
0,00 15655,25 116,55 2507309,71 160,16 49,84 5 101029989,80
1,96 15655,25 82,97 2513009,94 160,52 49,48 5 100339130,96
3,00 15626,96 78,59 2511530,80 160,72 49,28 6 100029646,59
3,92 15626,96 54,58 2516285,97 161,02 48,98 6 99132528,72
5,88 15626,96 27,18 2521711,32 161,37 48,63 6 97826422,88
6,50 15598,66 46,29 2516617,58 161,34 48,66 7 98394840,52
7,84 15598,66 32,05 2519839,19 161,54 48,46 7 97606592,45
9,80 15598,66 23,75 2521718,02 161,66 48,34 7 97103909,15
10,00 15570,37 44,00 2515890,04 161,58 48,42 8 97883339,90
11,76 15570,37 31,13 2519168,25 161,79 48,21 8 97068949,45
13,72 15570,37 25,75 2520538,20 161,88 48,12 8 96703182,24
15,68 15570,37 24,57 2520837,49 161,90 48,10 8 96621279,26
17,64 15570,37 24,57 2520837,49 161,90 48,10 8 96621279,26
19,61 15570,37 24,57 2520837,49 161,90 48,10 8 96621279,26
Tableau 79 : Caractéristiques géométriques de la section homogène (2).

IGNACE Paulin K. 144


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

C- Calcul des contraintes

1- Contraintes normales limites

• Pendant la phase I

0,6 (mO
Contrainte limite à la compression :
σ
7
σ 0,6 × × 40 = 15,89 MPa
4,76 + 0,83 × 7

Contrainte limite à la traction :

−0,7 (-O
Dans la zone d’enrobage
σ
σ −0,7 × 0,6 0,06 × 15,89 = −1,09 MPa

−1,5 (-O
Ailleurs
σ
σ −1,5 × 0,6 0,06 × 15,89 = −2,33 MPa

• Pendant la phase II, phase III et phase IV

0,6 (mkv
Contrainte limite à la compression :
σ
σ 0,6 × 40 = 24 MPa

Contrainte limite à la traction :

−0,7 (-kv
Dans la zone d’enrobage
σ
σ −0,7 × 0,6 0,06 × 40 = −2,10 MPa

−1,5 (-O
Ailleurs
σ
σ −1,5 × 0,6 0,06 × 15,89 = −4,50 MPa

• Pendant la phase V ou la phase d’exploitation

0,6 (mkv
Contrainte limite à la compression :
σ
σ 24 MPa

Contrainte limite à la traction :


Dans la zone d’enrobage
σ 0

−1,5 (-O
Ailleurs
σ
σ −4,50 MPa

IGNACE Paulin K. 145


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

2- Contraintes normales dans le béton

Le calcul des contraintes se fait par l’application de la formule générale, en valeur algébrique,
suivante :
P Á
σ O = + aP e¾ O M O c
S I

Avec : P – force de précontrainte après les pertes de tension relative à la phase considérée ;
Sn – aire de la section nette, varie en fonction de x ;
ep – excentricité de la force de précontrainte (câble équivalent) par rapport au centre
de gravité de la section nette, en valeur algébrique et compté positivement vers le haut ;
M(x) – Moment fléchissant en fonction de la charge prise en compte, à l’ELS ;
In – Moment d’inertie de la section nette.

Et le paramètre « y » représente la distance de la fibre qui encaisse la contrainte calculée par rapport
au centre de gravité de la section droite considérée :

Pour la fibre extrêmement inférieure : y = – Vni


P #V â
σâ x = + aP e¾ O M O c
S I

Pour la fibre extrêmement supérieure : y = + VnS


P V
σ x = + aP e¾ O M O c
S I

En général dans toutes les abscisses, on doit vérifier : σ ≤σ x ≤σ

Phase I Phase II Phase III


x ep1(x)
(m) m M(x) σi (x) σs (x) M(x) σi (x) σs (x) M(x) σi (x) σs (x)
T.m MPa MPa T.m MPa MPa T.m MPa MPa
0,00 -0,035 0,00 8,32 7,38 0,00 5,76 8,62 0,00 9,70 2,17
1,96 -0,353 75,99 11,49 4,83 144,46 7,17 7,50 144,46 11,04 1,98
3,00 -0,322 113,04 10,45 6,12 214,88 6,16 8,40 214,88 12,07 2,69
3,92 -0,588 143,99 13,86 3,02 273,71 7,84 6,55 273,71 14,93 2,01
5,88 -0,844 203,98 17,06 0,47 387,76 8,64 5,53 387,76 17,27 1,56
6,50 -0,605 221,25 13,06 4,44 420,58 5,44 8,62 420,58 16,31 2,79
7,84 -0,775 255,98 15,36 2,59 486,59 5,83 8,25 486,59 18,70 2,34
9,80 -0,873 299,98 15,90 2,04 570,23 4,57 9,08 570,23 19,14 2,29
10,00 -0,637 303,97 11,97 5,76 577,81 1,85 11,70 577,81 17,79 3,52
11,76 -0,807 335,98 13,88 3,90 638,66 1,71 11,50 638,66 20,42 2,94
13,72 -0,869 363,97 14,14 3,57 691,88 0,79 12,07 691,88 20,81 2,86
15,68 -0,883 383,97 13,77 3,82 729,89 -0,23 12,80 729,89 20,46 2,98
17,64 -0,883 395,97 13,37 4,10 752,70 -0,95 13,33 752,70 20,01 3,09
19,61 -0,883 399,97 13,18 4,21 760,30 -1,25 13,51 760,30 19,73 3,13
Tableau 80: Vérification des contraintes normales (1)

IGNACE Paulin K. 146


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Phase IV Phase V
x ep2(x)
(m) m M(x) σi (x) σs (x) M(x) σi (x) σs (x)
T.m MPa MPa T.m MPa MPa
0,00 -0,588 0,00 9,70 2,17 0,00 9,17 2,05
1,96 -0,901 144,46 11,04 1,98 283,67 7,84 2,57
3,00 -0,871 214,88 12,07 2,69 421,97 7,17 3,54
3,92 -1,133 273,71 14,93 2,01 537,48 8,38 3,23
5,88 -1,384 387,76 17,27 1,56 761,44 7,36 3,48
6,50 -1,148 420,58 16,31 2,79 825,89 5,79 4,67
7,84 -1,315 486,59 18,70 2,34 955,53 6,40 4,68
9,80 -1,412 570,23 19,14 2,29 1119,76 4,56 5,13
10,00 -1,180 577,81 17,79 3,52 1134,65 3,36 6,15
11,76 -1,346 638,66 20,42 2,94 1254,13 4,23 6,04
13,72 -1,408 691,88 20,81 2,86 1358,64 2,96 6,30
15,68 -1,422 729,89 20,46 2,98 1433,29 1,66 6,62
17,64 -1,422 752,70 20,01 3,09 1478,08 0,72 6,84
19,61 -1,422 760,30 19,73 3,13 1493,01 0,29 6,92
Tableau 81 : Vérification des contraintes normales (2)

Ainsi les résultats obtenus dans ces tableaux montrent que les contraintes normales respectent la
condition :
σ ≤σ O ≤σ

D’où quel que soit l’abscisse « x », le non dépassement des contraintes limites de compression et
traction est toujours respecté.

IV-10-2- Justification vis-à-vis des sollicitations tangentes à l’ELS


Lorsqu’une poutre est soumise à un effort tranchant, elle doit faire l’objet de justification dans les
zones d’appui simple et d’about de la poutre.
Les justifications sont conduites pour une section donnée de la poutre à partir des contraintes σ2 , σ
et τ calculées pour l’élément considéré au niveau de la vérification, dans l’hypothèse de
déformations élastiques et linéaires des matériaux et en supposant le béton non fissuré.

Soit : σ2 – la contrainte normale au niveau du centre de gravité de la section nette ;


σ – la contrainte normale transversale à la section, σ = 0 (pas d’armatures de
précontrainte transversale) ;
τ – la contrainte de cisaillement de l’élément, et selon JOURAWSKI :
V M
τ=
I b
V – effort tranchant réduit (en valeur absolue) :
V = •V012 − j Pâ sin αâ •
Pâ – force de précontrainte induite par un câble ;

IGNACE Paulin K. 147


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

αV – angle qui définit la direction d’un câble de précontrainte ;


M – moment statique de la section au-dessus de l’axe passant par le centre de
gravité et par rapport à cet axe ;
I – moment d’inertie de la section nette ;
b – largeur réduite forfaitairement pour prendre en compte les réductions de
largeurs due aux passages des gaines.
Sous l’effet des sollicitations de service dans le cas de charges les plus défavorables et quel que soit
les sections considérées, on doit toujours vérifier les conditions suivantes :

2 2
τk − σ2 σ ≤ 0,4 f Xf + σ + σ [ ⟹ τk ≤ 0,4 f Xf σ [
3 2 3 2
Et
f 2 f 2
τk − σ 2 σ ≤ 2 +0,6f − σ2 − σ . Xf σ2 + σ [ ⟹ τk ≤ 2 +0,6f − σ2 . Xf σ [
f 3 f 3 2

IV-10-2-1- Vérification de la section d’about (x = 0)


Caractéristiques géométriques de la section d’about :
Section nette :
S = 9348,20 cm² ;
M = 171219,50 cmx ;
I = 51115909,60cmV ;
7,1
b = 30 − = 26,45 cm
2

Pour un câble et dans la zone d’about, nous avons :


σ¾012 = 1,02 σ¾S # 0,8MΔσ¾â + Δσ¾ N

Et la force précontrainte :
Pâ = σ¾012 _ A ¾

‘ §– ‘ §› §Š—ª ‡– – ‡– –» –
Câbles
(MPa) (MPa) (MPa) (T) (°) (T)
C1 255,12 106,72 1170,15 132,23 10,22° 23,41
C2 280,01 94,73 1159,83 131,06 14,96° 33,82
C3 305,31 88,39 1144,66 129,35 19,01° 42,16
C4 331,48 87,28 1124,61 127,08 22,15° 47,96
C5 366,92 90,09 1094,01 123,62 26,02° 54,22
SOMME 5693,26 643,34 201,57
Tableau 82 : calcul de la force de précontrainte

L’effort tranchant maximal


V012 = V 0 = 152,31 T

L’effort tranchant réduit :


V = •V012 − j Pâ sin αâ •

IGNACE Paulin K. 148


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

V = |152,31 − 201,57| = 49,26 T


La contrainte normale :
P 643,34
σ2 = × 10k = 6,88 MPa
S 9348,20

Et la vérification maintenant :
49,26 _ 171219,50 k
τk = Y _ 10k Z = 0,3892 MPak
51115909,60 _ 26,45

2 2
0,4 f kv Xf kv σ [ 0,4 _ 3 × X3 + _ 6,88[ = 9,11 MPa
3 2 3
f kv 2 3 2
2 \0,6f − σ2 ] Xf kv σ [ 2× [0,6 × 40 − 6,88] X3 + × 9,43[ = 19,48 MPa
f kv kv
3 2 40 3

Les résultats montrent que les conditions sont vérifiées.

IV-10-2-2- Vérification de la section d’arrêt du câble C7 (x = 3m)


Caractéristiques géométriques de la section :
Section nette :
S = 8047,86 cm²
M = 171219,50 cmx
I = 49040985,42 cmV ;
7,1
b = 20 − = 16,45 cm
2

La contrainte maximale et la force précontrainte :


‘ §– ‘ §› §Š—ª ‡– – ‡– –» –
Câbles
(MPa) (MPa) (MPa) (T) (°) (T)
C1 228,57 170,52 1140,35 128,86 10,22° 22,82
C2 244,51 154,15 1140,70 128,90 14,96° 33,26
C3 256,26 137,80 1144,37 129,31 19,01° 42,15
C4 263,87 121,03 1151,70 130,14 22,15° 49,12
C5 277,60 108,01 1151,13 130,08 26,02° 57,05
C6 448,13 137,94 990,77 111,96 24,14° 45,75
SOMME 6719,02 759,25 250,14
Tableau 83 : calcul de la force de précontrainte

V012 = V x = 3 = 129 T
L’effort tranchant maximal

L’effort tranchant réduit :


V = •V012 − j Pâ sin αâ •
V = |129 − 257,14| = 121,14 T
La contrainte normale :
P 759,25
σ2 = _ 10k = 9,43 MPa
S 8047,86
IGNACE Paulin K. 149
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Et la vérification maintenant :
121,14 _ 171219,50 k
τ =Y
k
_ 10 Z = 6,6109 MPak
k
49040985,42 _ 16,45

2 2
0,4 f Xf σ [ 0,4 _ 3 × X3 + _ 9,43[ = 11,15 MPa
3 2 3
f 2 3 2
2 +0,6f − σ2 . Xf σ [ 2× [0,6 × 40 − 9,43] X3 + × 9.43[ = 20,30 MPa
f 3 2 40 3

Les résultats montrent que les conditions sont vérifiées.

IV-10-2-3- Vérification de la section d’arrêt du câble C8 (x = 6,5m)


Caractéristiques géométriques de la section d’about :
Section nette :
S = 8047,86 cm² ;
M = 171219,50 cmx ;
I = 48096050,36 cmV ;
7,1
b = 20 − = 16,45 cm
2

La contrainte maximale et la force précontrainte :

‘ §– ‘ §› §Š—ª ‡– – ‡– –» –
Câbles
(MPa) (MPa) (MPa) (T) (°) (T)
C1 184,37 231,05 1127,28 127,38 0° 0,00
C2 199,79 228,67 1116,85 126,20 0° 0,00
C3 211,85 226,68 1108,80 125,29 0° 0,00
C4 213,06 215,02 1117,16 126,24 22,15° 47,64
C5 221,02 212,12 1113,11 125,78 26,02° 55,16
C6 303,65 142,21 1102,94 124,63 24,14° 50,93
C7 480,64 181,39 930,00 105,09 24,14° 42,95
SOMME 7616,14 860,62 196,69
Tableau 84 : calcul de la force de précontrainte

V012 = V x = 6,5m = 101,81 T


L’effort tranchant maximal

L’effort tranchant réduit :


V = •V012 − j Pâ sin αâ •
V = |101,81 − 196,69| = 94,88 T

La contrainte normale :
P 860,62
σ2 = _ 10k = 10,69 MPa
S 8047,86

IGNACE Paulin K. 150


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Et la vérification maintenant :

94,88 _ 171219,50 k
τk = Y _ 10k Z = 4,2159 MPak
48096050,36 _ 16,45

2 2
0,4 f Xf σ [ 0,4 _ 3 × X3 + _ 10,69[ = 12,16 MPa
3 2 3
f 2 3 2
2 +0,6f − σ2 . Xf σ [ 2× [0,6 × 40 − 10,69] X3 + × 10,69[ = 20,22 MPa
f 3 2 40 3

Les résultats montrent que les conditions sont vérifiées.

IV-10-2-4- Vérification de la section d’arrêt du câble C9 (x = 10m)


Caractéristiques géométriques de la section d’about :
Section nette :
S = 8047,86 cm² ;
M = 171219,50 cmx ;
I = 47842577,69 cmV ;
7,1
b = 20 − = 16,45 cm
2

La contrainte maximale et la force précontrainte :

‘ §– ‘ §› §Š—ª ‡– – ‡– –» –
Câbles
(MPa) (MPa) (MPa) (T) (°) (T)
C1 163,43 271,47 1111,70 125,62 0° 0,00
C2 182,76 268,43 1098,66 124,15 0° 0,00
C3 199,07 265,91 1087,63 122,90 0° 0,00
C4 204,23 250,89 1095,53 123,79 0° 0,00
C5 219,33 248,65 1085,24 122,63 0° 0,00
C6 211,91 221,43 1112,94 125,76 24,14° 51,40
C7 312,84 149,60 1089,66 123,13 24,14° 50,32
C8 511,08 214,07 879,50 99,38 24,14° 40,62
SOMME 8560,87 967,38 142,34
Tableau 85: calcul de la force de précontrainte

V012 = V x = 10m = 74,62 T


L’effort tranchant maximal

L’effort tranchant réduit :


V = •V012 − j Pâ sin αâ •
V = |74,62 − 142,34| = 67,72 T

Z
La contrainte normale :
967,38
σ2 _ 10k = 12,02 MPa
Ÿ 8047,86

IGNACE Paulin K. 151


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Et la vérification maintenant :

67,72 _ 171219,50 k
τk = Y _ 10k Z = 2,1701 MPak
47842577,69 _ 16,45

2 2
0,4 f Xf σ [ 0,4 _ 3 × X3 + _ 12,02[ = 13,22 MPa
3 2 3
f 2 3 2
2 +0,6f − σ2 . Xf σ [ 2× [0,6 × 40 − 12,02] X3 + × 12,02[ = 19,79 MPa
f 3 2 40 3

Les résultats montrent que les conditions sont vérifiées.

IV-11- Armatures passives longitudinales


Elles sont déterminées par le résultat la plus sévère des exigences d’armatures suivantes :
- Les armatures de peau ;
- Les armatures des zones tendues.
IV-11-1- Armatures de peau
Le rôle de ces armatures est de limiter la fissuration du béton avant l’application de la précontrainte
sous l’action des phénomènes tels que le retrait différentiel.

La section de ces armatures est calculée par la relation suivante :

0,1 × S
A¾ = max Y3 cm² ; Z
100

Où S est l’aire de la section brute de la poutre.

0,1 × 8325
A¾ = max Y3 cm² ; Z = 8,325 cm²
100

IV-11-2- Armatures des zones tendues


Il est toujours nécessaire de disposer une section d’armatures minimale dans les parties de la section
où le béton est tendu. Notons que les valeurs des contraintes normales calculées dans la vérification
de ces derniers montrent que toutes les sections sont presque tous comprimées, alors les armatures
des zones tendues ne seront pas utiles.

Par conséquent la section des armatures passives est : A¾ = 8,325 cm² soit 6 HA14, A = 9,24 cm².

IV-12- Etat limite de service vis-à-vis de la déformation


IV-12-1- Calcul des flèches

Théorème de MULLER-BRESLAU (MOHR) :


Pour calculer le déplacement en un point d’une structure isostatique sollicitée en flexion par un
système de chargement extérieur, le déplacement recherché s’obtient par l’intégrale suivante :

cc ˜˜ ¢ ¢L
(=g + ds
‡W ‡Ÿ ™ Ÿñ

Dans la plupart des cas, les deux derniers termes de l’intégrale peuvent être négligés et l’on obtient :
IGNACE Paulin K. 152
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

cc
(=g ds
‡W

Avec : M – effort fléchissant associé au chargement extérieure ;


M – effort fléchissant associé à une charge unitaire φ = 1 appliquée au point du

E – Module de déformation ;
déplacement recherché ;

I – Moment d’inertie.

a- Calcul de la flèche maximale due aux charges permanentes (sans la précontrainte)

Moments fléchissant :

Pour 0 ≤ x ≤ L
gL g Ok
⟹ c O O#
2 2

Pour 0 ≤ x ≤ L/2
1
⟹ c O = O
2

Pour L/2 ≤ x ≤ L
1
⟹ c O = #O
2

Figure 29 : Modélisation pour le calcul de la flèche

MM
Et d’après le théorème de MULLER-BRESLAU (MOHR) :

(T g ds
EI
Supposons que E et I sont constants le long de la travée, on obtient :
1 gL g Ok 1 gL g Ok 1
⟹ (T
ò/k ò
ng O# Y OZ öO g O# Y # O Z öOo
EI 2 2 2 ò/k 2 2 2
5 g LV
⟹ (T
384 EI

AN
g = 4,30 T/m et L = 39,21 m

‡V› 11000 C‰(m›


E = 0,85 EVJ où EVJ est la module de déformation différée du béton.

‡š› =
3 3

‡Vkv
Et à 28 jours d’âge du béton :
11000‰( 11000 _ √40
C

‡škv 12540 MPa


C
mkv
3 3 3

Le moment d’inertie à prendre en compte :


I = I = 46812459,53 cmV
IGNACE Paulin K. 153
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

La flèche maximale à mi- travée est la suivante :


5 g LV 5 g LV
(T ⟺ (T
384 EI 384 × 0,85‡š› × I

5 × 4,30 × 39,21V
(T × 10p = 0,265 m
384 × 0,85 × 12540 × 46812459,53

b- Calcul de la flèche maximale due aux surcharges d’exploitation

Elle est due par la surcharge civile A(L) et la surcharge générale des deux trottoirs At2 reparties sur
toute la longueur de la travée. La flèche maximale a pour expression :

5 q LV
(• = avec q A L A
384 EI k

AN :
A(L) = 2,80 T/m et At2 = 0,10 T/m
q = 2,90 T/m
E = 0,85 EiJ où EiJ est la module de déformation instantanée du béton.
Ei28 = 37619,47 MPa
I = In =46812459,53 cm4

5 q LV 5 q LV
(• ⟺ (•
384 EI 384 × 0,85‡V› × I
5 × 2,90 × 39,21V
(• = × 10p = 0,060 m
384 × 0,85 × 37649,47 × 46812459,53

c- Calcul de la flèche maximale due à la précontrainte

La formule de la flèche provoquée par la force de précontrainte est donnée forfaitairement par :

P . e¾ . k
(¾ =
8 × 0,80‡š› × I

Avec : P – la force de précontrainte provoquée par les 9 câbles après toutes les pertes de
tension;
e¾ – l’excentricité de la force de précontrainte à mi- travée par rapport au centre de
gravité de la section nette de la poutre (excentricité du câble moyen fictif).

AN :

P = 839,99 T et ep = – 0,883 m

839,99 × – 0,883 × 39,21k


(¾ = × 10p = −0,304 m
8 × 0,80 × 12540 × 46812459,53

IGNACE Paulin K. 154


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

d- Calcul de la contreflèche
La contreflèche a pour but de réduire la forme courbe de l’ouvrage provoquée par la précontrainte.
Pour la réaliser, on doit mettre une flèche au fond de coffrage. Cette flèche est appelée la flèche de
construction et a pour expression :
3
(m = o(¾ # (T o
4
3
(m |#0,304 # 0,265| 0,427 m
4

e- Flèche résultante
La flèche en service :

(š (T (¾ (
• A vide (sans surcharges) :

(š 0,388 m

(' (T (¾ ( (•
• En charges (avec toutes les surcharges d’exploitation) :

(' 0,448 m

f- Vérification de la condition de déformation en service

La condition est vérifiée si la flèche due à toutes les charges et surcharges d’exploitation est
inférieure à la flèche admissible définie par :
39,21
(1 0 = 0,098 m
400 400

On a : (• 0,060 m ÷ (ÖYø 0,098 m , la condition est vérifiée.

IV-12-3- Calcul des rotations


Le théorème de MULLER-BRESLAU est aussi applicable pour le calcul de la rotation en un point
d’une structure isostatique sollicitée en flexion. Mais au lieu d’appliquer une charge unitaire, on la
remplace par un couple de moment unitaire, ainsi la valeur de la rotation est obtenue par le calcul de
l’intégrale de MOHR.

A- Calcul de la rotation maximale due aux charges permanentes


Moments fléchissant :

g Ok
Pour 0 ≤ x ≤ L
gL
⟹ c O O#
2 2

O
Pour 0 ≤ x ≤ L
⟹ c O =1#

Figure 30 : Modélisation pour le calcul de la rotation

IGNACE Paulin K. 155


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Théorème de MULLER-BRESLAU (MOHR) :


cc
•T g ds
‡W
Calcul de l’intégrale de MOHR en supposant toujours que E et I sont constants :

1 ò gL g Ok O
⟹ •T g O− a1 − c öO
‡W 2 2 L
gLx
⟹ •T
24 EI

AN
g Lx g Lx
•T ⟺ •T
24 EI 24 × 0,85‡š› × I
4,30 × 39,21x
•T × 10p = 0,022 rad
24 × 0,85 × 12540 × 46812459,53

B- Calcul de la rotation maximale due à la précontrainte


Elle a pour expression, forfaitairement :

P . e¾ .
•¾ =
2 × 0,80 ‡š› _ I

839,99 × #0,883 × 39,21


•¾ = × 10p = −0,031 rad
2 × 0,80 × 12540 × 46812459,53

C- Calcul de la rotation maximale due aux surcharges d’exploitation


Elle est obtenue par analogie de celle due à la charge permanente :

q Lx q Lx
•• = avec q A L A ⟺ ••
24 EI k
24 × 0,85‡V› × I

AN :

2,90 × 39,21x
•• × 10p = 0,005 rad
24 × 0,85 × 37649,47 × 46812459,53

D- Vérification de la rotation finale


On peut avoir deux rotations différentes pendant la mise en service de l’ouvrage et les deux doivent
être inférieures à la rotation admissible de 0,024 rad.

Pendant la mise en service à vide (sans surcharges) :

φ = oφT φ¾ o 0,009 rad ÷ •1 0 = 0,024 rad

Pendant la mise en service en charges (avec toutes les surcharges d’exploitation) :

φ oφT φ¾ φ• o 0,004 rad ÷ •1 0 = 0,024 rad

Les deux rotations ne dépassent pas la rotation admissible d’où la condition est vérifiée.

IGNACE Paulin K. 156


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV-13- Justification à l’ELU


La justification des éléments d’une poutre vis-à-vis de l’état limite ultime comporte les différentes
vérifications suivantes :

Justification de la résistance de la section du béton ;


Vérification de la résistance des armatures transversales ;
Justification des bielles comprimées de béton.
IV-13-1- Vérification de la résistance à la rupture de la section

IV-13-1-1- Calcul des contraintes limites


Contrainte limite de traction des armatures passives :

f 500
σ = = 434,78 MPa
γ 1,15

Contrainte limite de traction des armatures de précontrainte :

f¾ T 1590
σ ¾ = 1382,61 MPa
γ 1,15

Contrainte limite de traction des armatures de précontrainte :

0,85 f 0,85 × 40
= 22,67 MPa
kv
σ
žγ 1 × 1,5

IV-13-1-2- Position de l’axe neutre


Pour savoir la position de l’axe neutre, nous devons vérifier l’inégalité suivante :

nA ¾ σ ¾ Aσ ≤ b h σ + Aœ σœ + n′ Aœ ¾ σœ ¾

AN :
n = 8 ; A ¾ = 1130 mm² ; A = 8,325 cm² ; Aœ ¾ = 0 et A’ = 0
Les caractéristiques de la table de compression :
b = 150 cm et h0 = 10 cm
L’inéquation devient :
nA ¾σ ¾ Aσ ≤ bh σ
nA ¾σ ¾ 8 _ 1130 _ 1382,61 _ 10 p = 12,499 MN
bh σ 150 × 10 × 22,67 × 10 V
= 3,401 MN

Ces résultats de calcul montrent que l’inégalité n’est pas vérifiée. Par déduction, nous pouvons dire
que l’axe neutre tombe dans la nervure.

La position de l’axe neutre est donc déterminer par la relation de l’équilibre statique des forces de
traction et compression :
Principe fondamentale de la statique :
j Fâ =0 ⟺ nA ¾ σ ¾ # \0,8 Á b + b − b h ]σ 0
nA ¾ σ ¾ # b−b h σ
⟺Á
0,8 b σ

IGNACE Paulin K. 157


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

« y » est la valeur de la hauteur de la zone comprimée et qui caractérise la position de l’axe neutre et
« b0 » est l’épaisseur brute minimale de l’âme (b0 = 20 cm).

8 × 11,30 _ 1382,61 − 150 − 20 × 10 × 22,67


Á= = 263,34 cm
0,8 _ 20 × 22,67

IV-13-1-3- Vérification du moment résistant du béton


Le moment résistant est exprimé par :

M = 0,8 yb d − 0,4y σ + h b − b d − 0,5h σ

Où « d » est la hauteur utile et d = HP – 0,05 HP = 1,995 m.


Alors :
M 0,8 × 2,633 × 0,2 _ 1,995 − 0,4 × 2,633 _ 22,67 + 0,10 × 1,50 − 0,20
× 1,995 − 0,5 × 0,10 _ 22,67 = 14,727 MN. m

On trouve MRB = 14,726 MN.m ou 1472,6 T.m or MU, max = 1284,62 T.m

D’où M > M ,012 , condition vérifiée.

IV-13-2- Minimum d’armatures d’âme


Les règles BPEL imposent un minimum d’armatures d’âmes dans toutes les zones des de la poutre. Il
est donné par la condition que :

A f 0,4 b S γ
≥ 0,4 MPa ⟺ A ≥
b S γ f

b – largeur réduite forfaitairement pour prendre en compte les réductions de


largeurs due aux passages des gaines ;
S –l’espacement des armatures transversales d’âmes passives. Sa valeur doit
respecter :
S = min 0,8H ; 3b ; 1m
AN :
Dans la zone médiane
S = min 1,68 ; 0,60 ; 1 = 0,60 m
7,1
b = 20 − = 16,45 cm
2
0,4 × 16,45 × 60 × 1,15
A ≥ = 0,91 cmk prenons A = 1,57 cmk soit 2 HA10
500

S = 0,60 m
Dans la zone d’about

7,1
b = 30 − = 26,45 cm
2
0,4 × 26,45 × 60 × 1,15
A ≥ = 1,46 cmk prenons A = 2,26 cmk soit 2 HA12
500

IGNACE Paulin K. 158


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV-13-2- Justification du béton

La première étape de cette justification consiste à déterminer l’angle Ÿ que forment les bielles de
IV-13-2-1- Calcul de l’angle des bielles de béton

béton avec la fibre moyenne de la poutre, cet angle est donné par :


tan 2Ÿ =
σ2 # σ

Ÿ étant toutefois borné inférieurement à 30°.

Les paramètres dans cette formule sont calculés au niveau de la section d’about.

|V − ∑ Pâ sinαâ | M³ |204,77 − 201,57| × 171219,50


- La contrainte de cisaillement à l’ELU :

τ = _ 10k = 0,04 MPa


I b 51115909,60 _ 26,45

- La contrainte normale au niveau du centre de gravité de la section nette :


P 643,34
σ2 = = × 10k = 6,88 MPa
S 9348,20

- La contrainte normale transversale à la section


σ =0

Alors :
1 2 × 0,04
Ÿ = Arc tan Y Z = 0,006 rad ou 0,33°
2 6,88

Dans ce cas, on prend la valeur minimale de Ÿ , Ÿ = 30°.

Cette justification consiste à vérifier que la contrainte de compression σ des bielles de béton
IV-13-2-2- Vérification des bielles

demeure inférieure à la contrainte limite ultime du béton. Mais on peut traduire cette vérification

0,85 (m›
par :

τ ≤ sin 2Ÿ
3 ×

τ
AN :
0,04 MPa
A 28 jours d’âges du béton : (m› = (mkv = 40 MPa

0,85 (m› 0,85 _ 40


sin 2Ÿ = sin 2 × 30 ° 6,54 MPa
3 × 3 × 1,5

0,85 (m›
Ainsi l’on a :

τ 0,04 MPa ÷ sin 2Ÿ = 6,54 MPa


3 ×

La condition est belle et bien vérifiée.

IGNACE Paulin K. 159


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Chap. IV : ETUDE DE L’INFRASTRUCTURE


I- Les appareils d’appui
Chaque poutre repose sur l'appui (pile ou culée) par l'intermédiaire d'un appareil d'appui. Compte
tenu de l'intensité relativement faible des réactions transmises par les poutres et du grand nombre
de ces appareils, on utilise habituellement des appareils d'appuis fixes en élastomères frettées. Ces
derniers sont constitués par des plaques élastomères associées à des plaques intermédiaires en acier
inoxydable ou non.

I-1- Les appareils d’appui en élastomères frettés


Un appareil d'appui en élastomère fretté est un bloc d'élastomère vulcanisé renforcé intérieurement
par une ou plusieurs frettes en acier, collées chimiquement (adhérisation) pendant la vulcanisation.
L'élastomère est un matériau macromoléculaire qui reprend approximativement sa forme et ses
dimensions initiales après avoir subi une importante déformation sous l'effet d'une faible variation
de contrainte.
En quelques mots, les appareils d’appui en élastomères frettés sont constitués par un empilage de
feuilles d’élastomère et de tôles d’acier jouant le rôle de frettes, la liaison entre les tôles et
l’élastomère étant obtenue par vulcanisation.

I-2- Pré dimensionnement


Les appareils d'appui sont généralement rectangulaires, les grands côtés étant perpendiculaires à
l'axe longitudinal des poutres. Leurs principales dimensions et caractéristiques géométriques sont les
suivantes :
- La surface en plan « A » et pouvant aller jusqu’à 100 x 100 mm² à 700 x 700 mm² ;
- La dimension longitudinale « a » ;
- La dimension transversale « b »;
- Le nombre de feuillets intermédiaires « n » ;
- L’épaisseur « ti » des feuillets d’élastomère : 8mm/10mm/12mm/16mm ;
- L’épaisseur des frettes : 1mm ≤ tS ≤ 3mm ;
- Les enrobages extérieurs « e » prise égale à 2,5 mm ;
- L’épaisseur nominale totale de l’appareil d’appui « Tb » .

a ou b

Figure 31 : Coupe transversale d’un appareil d’appui

Afin de simplifier le calcul, On va choisir un appareil parmi la gamme des produits disponibles
précisés dans un tableau dans les annexes et effectuer les vérifications nécessaires pour cet appareil
d’appui.

IGNACE Paulin K. 160


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

On a pris un appareil d’appui dénommé par : ¡‘‘ _ ••‘ ; „ †ƒ „ ; ƒ _ ƒ, •

Soit : a = 400 mm
b = 550 mm ( b = lt – 2 x 10 cm = 75 – 20 = 55 cm, lt est la largeur du talon de la
poutre)
n=3
ti = 12 mm et tS = 3 mm
e = 2,5 mm

Et l’on obtient :
T 3 t â + t + t + 5mm
T 3 12 + 3 + 3 + 5 = 53 mm

I-3- Vérification des appareils d’appui


Les règles de vérification des appareils d'appui visent à limiter leur distorsion horizontale totale sous
l'action des sollicitations verticales et horizontales.

I-3-1- Calculs des efforts


I-3-1-1- Distribution des efforts horizontaux
Dans le calcul des appareils d'appui, les charges et surcharges qui interviennent, outre les actions
permanentes, sont les actions dues aux charges routières, aux effets de la température (uniforme et
gradient thermique).

a- Effort de freinage

• Calcul du coefficient de souplesse de la pile


La pile est constituée d’un chevêtre de section rectangulaire et de 3 colonnes identiques de section
circulaire.
Pour les colonnes :

1 hx
souplesse = =
K SR 3n EI SR

Où :
hC et nC – respectivement la hauteur d’une colonne et le nombre de colonne pour
une pile, hC = 15,51 m et nC = 3.

Icol – le moment d’inertie d’une colonne de la pile


πϕV π _ 1,40V
I SR avec ϕ 1,40 m ⟹ I = 0,188574 mV
64 64

E – le module d’élasticité du béton armé

Dans ce cas, le coefficient de souplesse des colonnes possède deux valeurs différentes :

Eâkv = 11000 √25 = 32164,20 MPa ou 3216420 T/mk


o Instantané : E = Eij et à 28 jours d’âge du béton fc28 = 25 MPa
C

1 15,51x
= 6,83 . 10 V
m⁄T ou 0,683 mm/T
K SR 3 × 3 × 3216420 × 0,188574
IGNACE Paulin K. 161
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Eqkv = 3700 √25 = 10818,87 MPa ou 1081887 T/mk


o Différé : E = Evj
C

1 15,51x
= × 10 = 2,032 mm/T
K SR 3 × 3 × 10818,87 × 0,188574

Pour le chevêtre :

1 e +h x
− hx
souplesse =
0
=
K 0 3EI 0

Avec :

b 0 ex0
I – le moment d’inertie du chevêtre
2 × 1x
I 0 = avec e 0 1 m et b 0 = 2 m ⟹ I = 0,166667 mV
12 12

Le coefficient de souplesse du chevêtre :

o Instantané : E = Ei28 = 32164,20 MPa ou 3216420 T/m2


1 1 + 15,51 x − 15,51x
= × 10 = 0,478 mm/T
K SR 3 × 32164,20 × 0,166667

o Différé : E = Ev28 = 10818,87 MPa ou 1081887 T/m2


1 1 + 15,51 x − 15,51x
= × 10 = 1,422 mm/T
K SR 3 × 10818,87 × 0,166667

Pour les appareils d’appui :

1 T
souplesse = =
K 1¾¾ nGab

Avec : na = 3 ; a = 400 mm ; b = 550 mm et Tb = 53 mm

Le coefficient de souplesse des appareils d’appui :

Instantané : G = 1,60 MPa ou 160 T/m2 (module de cisaillement conventionnel instantané)


1 53
o

= × 10V = 0,502 mm/T


K 1¾¾ 3 × 1,60 × 400 × 550

Différé : G = 0,80 MPa ou 80 T/m2 (module de cisaillement conventionnel différé)


1 53
o

= × 10V = 1,004 mm/T


K 1¾¾ 3 × 0,80 × 400 × 550

Ainsi le coefficient de souplesse de la pile est le résultat de la somme de ces 3 coefficients de


souplesse des éléments qui constituent la pile en question.

Le coefficient de souplesse de la pile :

1 1 1 1
Instantané :

souplesse = = + +
K K SR K 0 K 1¾¾

IGNACE Paulin K. 162


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

1
= 0,683 0,478 + 0,502 = 1,663 mm/T
K

Différé :
1 1 1 1
souplesse = = + +
K K SR K 0 K 1¾¾
1
= 2,032 1,422 + 1,004 = 4,458 mm/T
K

• Calcul du coefficient de souplesse de la culée


Le coefficient de souplesse de la culée demeure la même que celui des appareils d’appui.
Le coefficient de souplesse de la culée :
Instantané :
1
souplesse = = 0,502 mm/T
K

1
Différé :

souplesse = = 1,004 mm/T


K

• Distribution des efforts de freinage due à la surcharge A(L)


Selon « le fascicule 61 Malagasy, Titre I art. 4 », l’effort de freinage provoqué par le système A est
exprimé par :

1 1
HÀ [A L × L × l ] = [1,198 × 39,21 × 7,00]
20 20

HÀ 16,44 T

• Distribution des efforts de freinage due à la surcharge BC


Le fascicule énonce aussi que chaque essieu d’un camion de système BC peut développer un effort de
freinage égale à son poids et un seul camion sera supposé freiner. Donc l’effort provoqué sera :

Ht 30 T

L’effort de freinage agissant sur un appui sera :


H2 H „ù K â est le coefficient de rigidité.
∑ Kâ è

A(L) Bc
Pile Culée Pile Culée
Coefficient de souplesse
1,663 0,502 1,663 0,502
1/Ki (mm/T)
Coefficient de rigidité
0,601 1,992 0,601 1,992
Ki (T/mm)
Effort horizontaux
3,81 T 12,63 T 6,95 T 23,05 T
Hx (T)
Tableau 86 : Distribution de l’effort de freinage

IGNACE Paulin K. 163


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

b- Efforts dus au fluage, au retrait et à la variation de la température

Soit :
λ représente les valeurs des déformations relatives du tablier et on distingue :
λP la déformation due au fluage et au retrait du béton, λP = 3. 10 V m/m ;
λk la déformation due à la variation de la température à long terme, λk = 3. 10 V m/m ;
λx la déformation due à la variation de la température à court terme, λx = 2. 10 V m/m .

di est le raccourcissement du tablier au niveau des appuis


dâ = λâ OV
Avec xi l’abscisse de l’appui considéré en prenant la culée comme origine.

L’expression de la formule donnant l’effort dans chaque appui considéré sera :


Pour la culée :
∑ K â dâ
H2 K â Uâ avec Uâ #
∑ Kâ

Pour la pile :
∑ K â dâ
H2 K â Uâ avec Uâ # dâ
∑ Kâ
Où Ui est le déplacement relatif des appuis par rapport à l’appui du gauche.

Température
Retrait et fluage
A court terme A long terme
Pile Culée Pile Culée Pile Culée
Coefficient de souplesse
4,458 1,004 1,663 0,502 4,458 1,004
1/Ki (mm/T)
Coefficient de rigidité
0,224 0,996 0,601 1,992 0,224 0,996
Ki (T/mm)
Raccourcissement
11,763 0 7,842 0 11,763 0
di (mm)
Déplacement
9,603 -2,159 6,024 -1,818 9,603 -2,159
Ui (mm)
Efforts horizontaux
2,15 T -2,15 T 3,62 T -3,62 T 2,15 T -2,15 T
Hx (T)
Tableau 87: Distribution des efforts dus au fluage, au retrait et à la variation de la température.

I-3-1-2- Distribution des efforts sur un appareil d’appui


Les descentes de charges au niveau des appuis d’une poutre indépendante sont les suivantes :

♦ Les charges verticales


Charge permanente G : VG = 84,15 T
Surcharge civile : - système A : VA = 54,84 T
- système Bc : VBc = 40,18 T
Surcharge des trottoirs At : VAt = 1,96 T

IGNACE Paulin K. 164


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

La résultante maximale des charges verticales suivant les états limites sera :

ELS ∶ NIþ³ = V9 + 1,2 max VÀ ; Vt + 1,2VÀ

NIþ³ = 84,15 + 1,2 max 54,84 ; 40,18 + 1,2 × 1,96 = 152,31 T

ELU ∶ NIþH = 1,35 V9 + 1,605 max VÀ ; Vt + 1,605VÀ

NIþH = 1,35 × 84,15 + 1,605 max 54,84 ; 40,18 + 1,605 × 1,96 = 204,77 T

♦ Les charges horizontales


Elles résultent de la somme la plus défavorable des efforts dus au freinage, retrait et fluage et de la
température à court terme ou à long terme.

Pour un appareil d’appui sur la pile :

ELS ∶ HIþ³ H9 1,2 max HÀ ; Ht 0,5+H retrait et fluage + H° 0¾ .

HIþ³ 0 + 1,2 max 3,81 ; 6,95 + 0,5 2,15 + 3,62 = 11,23 T

Pour un appareil d’appui sur la culée :

ELU ∶ HIþH 1,35H9 1,605 max HÀ ; Ht 0,8+H retrait et fluage + H° 0¾ .

HIþH 0 + 1,605 max 12,63 ; 23,05 − 0,8 × 2,15 + 3,62 = 32,38 T

I-3-2- Vérifications
Les principes de justification des appareils d’appui en élastomère fretté sont les suivantes :

1. A l’ELS, la contrainte verticale doit être comprise entre 2 MPa (condition de non
cheminement) et de 15 MPa (condition de non écrasement).
La contrainte verticale :

NIþ³ 152,31
σq = × 10V = 6,92 MPa
ab 400 × 550

Condition vérifiée car : 2 MPa < σq < 15 MPa.

¤¥
2. A l’ELS, la distorsion due aux seuls déplacements horizontaux est limitée à 0,7
≤ 0,7 avec ¤¥ ¤¥P ¤¥k

¤¥ – contrainte de cisaillement due aux efforts horizontaux ;


¤¥P – contrainte de cisaillement due au retrait, au fluage et à la variation de la
Où :

G Uâ
température :

¤¥P
T

¤¥k – contrainte de cisaillement due à l’effort de freinage :


Hè â 1T max HÀ ; Ht
¤¥k =
ab ab

IGNACE Paulin K. 165


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

G – Module cisaillement (0,9 MPa sous efforts soutenus, 1,8 MPa sous efforts
instantanés).

AN :
Pour la culée :
1,8 × #2,159 − 1,818
¤¥P = = −0,14 MPa
53
max 12,63 ; 23,05
¤¥k = × 10V = 1,05 MPa
400 × 550

¤¥
Alors :
−0,14 + 1,05
= = 0,5 ÷ 0,7
™ 1,8
Condition vérifiée.

Pour la pile :
1,8 × 9,603 + 6,024
¤¥P = = 0,53 MPa
53
max 3,81 ; 6,95
¤¥k = × 10V = 0,32 MPa
400 × 550

¤¥ 0,53 + 0,32
Alors :

= = 0,5 ÷ 0,7
™ 1,8
Condition vérifiée.

3. A l’ELS, la distorsion totale ou la somme des distorsions dues à l’effort verticale, à l’effort

¤ð + ¤¥ + ¤ƒ
horizontal et à la rotation, doit être inférieure à 5
<5

Où : ¤ð – contrainte de cisaillement due à l’effort verticale NELS

1,5 1,5 NIþ³ ab


¤ð = σq = avec Ÿ
Ÿ Ÿ ab 2t â a + b

¤ƒ – la contrainte de cisaillement due à la rotation

G φ
τ¦ = φ avec φ
a k n
2a c
b
φ – angle de rotation totale pendant la mise en service (sa valeur la plus défavorable
est de φ 0,009 rad ).
AN :
La contrainte de cisaillement due à l’effort verticale :
400 × 550
Ÿ= = 9,65
2 × 12 400 + 550
1,5
¤ð = × 6,92 = 1,08 MPa
9,65

IGNACE Paulin K. 166


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

La contrainte de cisaillement due à la rotation :


0,009
φ = = 0,003 rad
3
1,8
τ¦ = × 0,003 = 0,01 MPa
400 k
2a c
550

Et la vérification maintenant :

¤ð + ¤¥ + ¤ƒ 1,08 + 0,91 + 0,01


Pour la culée :

= = 1,11 ÷ 5
™ 1,8
Pour la pile :
¤ð + ¤¥ + ¤ƒ 1,08 + 0,85 + 0,01
= = 1,08 ÷ 5
™ 1,8
Condition vérifiée.

4. A l’ELU, la stabilité au flambement doit être assurée c’est dire que la contrainte verticale
ou la pression moyenne ne doit pas dépasser la pression limite.
2aGβ
σq ≤ σRâ0 =
3T

La valeur maximale de l’effort vertical ou l’effort tranchant suivant la combinaison à l’ELU est
de NELU = 204,77 T.

NIþH
La pression moyenne vaut :
204,77
σq = × 10V = 9,31 MPa
ab 400 × 550

Et la pression limite instantanée ( G = 1,8 MPa) :


2 × 400 × 1,8 × 9,65
σRâ0 = = 87,39 MPa
3 × 53

Et la pression limite différée ( G = 0,9 MPa) :


2 × 400 × 0,9 × 9,65
σRâ0 = = 43,69 MPa
3 × 53

Dans tous les cas σq < σRâ0 , la condition est toujours vérifiée.

IGNACE Paulin K. 167


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

II- Les appuis de pont : les culées


Une culée bien conçue doit satisfaire à toutes les exigences des fonctions mécanique et technique de
la culée.

Les caractéristiques de la fonction mécanique sont :


- Une bonne transmission des efforts aux fondations ;
- La limitation des déplacements horizontaux en tête, de façon à ne pas entraver le
fonctionnement des appareils d’appui ;
- La limitation des tassements.
Et ensuite les caractéristiques de la fonction technique de la culée sont du fait que :
- L’on accède souvent par elle à l’intérieur de l’ouvrage ;
- L’on peut être amené à lui associer à une chambre de tirage lorsque des conduites ou des
canalisations passent à l’intérieur du tablier.

Figure 32: Schéma type d’une culée

Les culées sont complétées par des murs de tête ou garde grève, mur de front et mur en aile ou en
retour, qui sont relativement importants car l'emploi des murs en retour suspendus présente
l'avantage de s'opposer aux poussées des terres.

II-1- Dimensionnement du mur garde-grève


Le mur garde-grève présente la caractéristique d’une voile en béton armé dont les différentes
dimensions sont les suivantes :
Hauteur : H = 2,05 m
Epaisseur : e = 0,30 m
Longueur : L = 9 m
Ces valeurs sont obtenues au cours du pré dimensionnement de la variante retenue.

IGNACE Paulin K. 168


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

II-1-1- Calcul des efforts


Le mur garde grève est soumis à la poussée due aux surcharges de remblais, la force de freinage et la
poussée de terre.

II-1-1-1- Poussé de terre


Le sol de remblai est caractérisé par :
L’angle de frottement : φ = 35°
La cohésion : C = 0
Sa masse volumique humide : γ = 1,8 T/m3
La surcharge réglementaire du remblai : q = 1 T/m²

La distribution de la poussée de terre est linéaire et la résultante se situe à 2/3 de la hauteur du mur
garde-grève au-dessous du sommet.

Les forces de poussée sont obtenues par l’intégrale :


U
1
F1 = g K 1 γ h dh ⇔ F1 = K γ hk
2 1
Où : K 1 – le coefficient de poussée, est donné par la formule de PONCELET :
1 − sin φ π φ
K1 = tank a − c
1 + sin φ 4 2
Et le moment maximal provoqué par la poussée est de:
H
M1 = F1
3
AN :
π 35°
K 1 = tank Y − Z = tank 27,5° = 0,271
4 2
1
F1 = _ 0,271 × 1,8 × 2,05k = 1,02 T/ml
2
2,05
M1 = 1,025 × = 0,70 T. m/ml
3

II-1-1-2- Poussée due aux surcharges de remblais


La sollicitation la plus défavorables est l’effet des 2 roues arrière de 6t de 2 camions placées de telle
manière à ce que les rectangles d’impact soient au contact de la face arrière du mur garde grève.

La charge réelle équivalente aux 2 roues de 6 T est une charge uniforme qui se répartît sous un angle
de 45° sur un rectangle de 0,25m x 0,75 m.

La force due à cette surcharge est alors :


U

F = 12K g 0,25 + O dO ⇔ F = 3KH 2H + 1

Et le moment maximal provoqué par la surcharge :


H−O
U
12K
M = g dO
0,75 + 2H 0,25 + O
12K
M +\ 0,25 + H ln 0,25 + H # H^ # \ 0,25 + H ln 0,25].
0,75 + 2H

IGNACE Paulin K. 169


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Avec : K = K 1 δ k q
Où : δ – le coefficient de majoration dynamique du charge sur le remblai, δ 1;
k – coefficient de pondération, k = 1,2 ;
q – pour deux voies chargées, q = 1,1.
AN :
K = 0,271 × 1 × 1,2 × 1,1 = 0,358

F = 3 × 0,358 × 2,05 2 × 2,05 + 1 = 11,23 T/ml


12 × 0,358
M = +[ 0,25 + 2,05 ln 0,25 + 2,05 − 2,05] − [ 0,25 + 2,05 ln 0,25].
0,75 + 2 × 2,05
M = 2,71 T. m/ml

II-1-1-3- Force de freinage


Le système de surcharge Bc est celui qui provoque l’effet de freinage le plus défavorable. Cet effet
crée sur le mur garde-grève :

6H
Un moment maximal exprimé par :

Mè = .q
0,25 + 2H
6 × 2,05
Mè = _ 1 = 2,82 T. m/ml
0,25 + 2 × 2,05

Un effort tranchant exprimé par :


PS 6
Vè = = = 0,67 T/ml
L 9

II-1-1-4- Calcul des sollicitations suivant les états limites


Comme le mur de garde-grève est assimilé à une dalle verticale soumis à la flexion simple, seule les
surcharges créent les moments fléchissant et les efforts tranchants. Dans ce cas, suivant chaque état
limite :

♦ A l’ELU :
Effort tranchant :
VIþH = 1,35 F1 + 1,5 F + Vè
VIþH = 1,35 _ 1,02 + 1,5 11,23 + 0,67 = 19,23 T/ml

Moment fléchissant :
MIþH = 1,35 M1 1,5 M Mè
MIþH 1,35 _ 0,70 + 1,5 2,71 + 2,82 = 9,24 T. m/ml

♦ A l’ELS :
Effort tranchant :
VIþ³ = F1 + F + Vè
VIþ³ = 1,02 + 11,23 + 0,67 = 11,90 T/ml

Moment fléchissant :
MIþ³ = M1 M Mè
MIþ³ 0,70 + 2,71 + 2,82 = 6,23 T. m/ml

IGNACE Paulin K. 170


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

II-1-2- Calcul des armatures


Le calcul des aciers principaux est mené suivant l’état limite de service (ELS) pour une fissuration
préjudiciable et vérifiés à l’état limite ultime (ELU), identique à celui de la du hourdis.
Données :
♦ L’enrobage est toujours prise égal à 4 cm ;
♦ L’épaisseur du mur e = 30 cm ;
♦ La largeur b = 100 cm ;
♦ Hauteur utile d = 26cm.

a- Armatures longitudinales
A l’ELS: MELS = 6,23 T.m/ml

LLLP
α
Calcul du moment résistant
1 1 0,474
M = bd² α LLLP σ
LLLL Y1 − Z = × 1 × 0,26k × 0,474 × 15 × Y1 − Z
2 3 2 3
M = 0,2022 MN. m ou 20,22 T. m
Mrb > Mser, les armatures comprimés ne seront pas nécessaires.

La section d’acier :
On trouve : α = 0,294
Z = 0,235 m
AS = 10,63 cm²
Prenons 10 HA12 pm St = 10 cm A = 11,31 cm²

VERIFICATION (ELU) :
Nous avons : fbu = 14,17 MPa et fsu = 434,78 MPa

f
Le moment fléchissant limite ultime :

MH = 0,8 α b d² f 1 − 0,4α avec α = A


0,8 b d f
434,78
α= × 10,63 . 10 V
= 0,157
0,8 × 1 × 0,26 × 14,17

MH = 0,8 × 0,157 × 1 × 0,26² × 14,17 × 1 − 0,4 × 0,157 = 0,1126 MN. m ou 11,26T. m

La condition est vérifiée, Mu = 11,26 T.m > MELU = 9,24 T.m

b- Armatures de répartition

Les aciers de répartition sont donnés par :


1
A = A³
3
Ar = 3,54 cm² soit 5 HA10 avec une section de A = 3,93 cm²

c- Nécessité d’armatures d’âmes


Si l’une des conditions suivantes n’est pas respectée alors des armatures transversales seront
nécessaires pour le mur :

♦ b ≥ 3e
Avec : b = 1 m et e = 0,30 m alors b = 1 m> 3h = 0,90 m, la condition est vérifiée ;
IGNACE Paulin K. 171
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

u! èLHD
♦ τ = ÷ τL 0,07 #M
Comme : Vu = 19,23 T
19,23
τ = 73,96 T⁄m² ou 0,74 MPa
1 × 0,26
25
τL = 0,07 × = 1,17 MPa
1,5
τ < τL , la condition est respectée alors pas d’armatures d’âmes.

II-2- Dimensionnement du mur en retour


Les murs en retour sont des voiles en BA encastrées sur le mur garde grève et le mur de front. Lors
de son pré dimensionnement, on a trouvé les caractéristiques géométriques suivantes :

• Forme géométrique de la surface en plan : un trapèze ;


• Epaisseur : er = 30 cm ;
• Longueur : Lr = 3,50 m ;
• Hauteur maximale : H = 2,85 m;
• Hauteur minimale h :
La hauteur minimale du trapèze est déterminée par la règle de la proportionnalité. Une surcharge de
4 T doit être appliquée verticalement à 1 m de l’extrémité du mur et cette longueur (Lr + 1 m)
correspond à la hauteur H alors d’après la règle de proportionnalité la longueur de 1 m correspond à
la hauteur :

1m _ H 1 × 2,85
h= = = 0,63 m
L 1m 3,50 + 1

II-2-1- Calcul des sollicitations


Le mur en retour est soumis par les différentes charges suivantes :

Son poids propre ;


Poussée de terre due aux remblais ;
Poussée due aux surcharges de remblai ;
Une charge ponctuelle de 4T appliquée verticalement ;
Une charge ponctuelle de 2T appliquée horizontalement.

A- Sollicitations dues au poids propre du mur

Le poids propre du mur est exprimé par :


H h
G = 2,5 L e Y Z
2
2,85 + 0,63
G = 2,5 × 3,50 × 0,30 × Y Z = 4,57 T
2

Le moment dû au poids propre du mur est de :

L L L
2 hL
H#h 2
3
MT G Of avec Of
L
H h 2

IGNACE Paulin K. 172


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

On trouve :
Of = 1,378 m ⇒ MT 4,57 × 1,378 = 5,30 T. m

B- Sollicitations dues à la poussée de terre


La valeur forfaitaire de la répartition de la poussée sur toute la surface du mur vaut :

p Áf 0,5 T/mk avec Áf l’ordonnée du centre géométrique de


la surface en plan du mur et exprimé en mètre

h H L
hL ah c H#h 2
2 3
⇒ Áf =
L
H h
2
Après calcul, on trouve :

Áf = 1,122 m ⇒ p 1,122 + 0,5 = 1,622 T. mk

La force résultante de cette poussée est alors :


H h
P=p L Y Z
2
2,85 + 0,63
P = 1,622 × 3,50 Y Z = 9,88 T
2

Et le moment maximal provoqué par cette charge :

M¾ P Of 9,88 × 1,378 = 13,61 T. m

C- Sollicitations dues aux charges ponctuelles


Deux charges ponctuelles dans deux directions différentes sont appliquées dans chaque mur en aile,
horizontalement une charge de 2 T et verticalement une charge de 4 T. Ces deux charges sont
excentrées de 4,50 m (Lr+1m).

Le moment maximal provoqué par ces charges :


Direction horizontale : MU 2 L 1 = 2 × 3,50 + 1 = 9 T. m
Direction verticale : Mu 4 L 1 = 4 × 3,50 + 1 = 18 T. m

D- Sollicitations de calculs
Sollicitations dues aux charges horizontales
Efforts tranchant :
VIþ³ = 2 T P = 11,88 T
VIþH = 1,35 2 T P = 16,04 T
Moments fléchissant :
MIþ³ MU M¾ 22,61 T. m
MIþH = 1,35 MMU M¾ N = 30,52 T. m

Sollicitations dues aux charges verticales


Efforts tranchant :
VIþ³ = G 4 T 8,57 T
VIþH = 1,35 G + 4 T 11,57 T

IGNACE Paulin K. 173


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Moments fléchissant :
MIþ³ = MT Mu 23,30 T. m
MIþH = 1,35MMT Mu N = 31,46 T. m

II-2-2- Calcul des armatures

II-2-2-1- Armatures qui encaissent les moments dus aux charges horizontales
• Aciers principaux
A l’ELS: MELS = 22,61 T.m

Et le moment de calcul vaut, pour 1 m de la largeur (hauteur) du mur :


MIþ³ 22,61
= 7,93 T. m/ml
H 2,85

Données : h = 0,30 m, d = 0,26 m et b = 1 m

M = 0,2023 MN. m ou 20,23 T. m


Le moment résistant

Mrb > Mser, les armatures comprimés ne seront pas nécessaires.

La section d’acier :
On trouve : α = 0,326
Z = 0,232 m
AS = 13,69 cm²
Prenons 9 HA14 pm St = 11 cm A = 13,85 cm²

VERIFICATION (ELU) :

MH = 0,1422 MN. m ou 14,22 T. m


Le moment fléchissant limite ultime :

ãAB¨
U
La condition est vérifiée, Mu = 14,22 T.m > = 10,71 T.m

• Aciers de répartition
1
A A
3 ³
Ar = 4,56 cm² soit 5 HA12 avec une section de A = 5,65 cm²

• Armatures transversales
Conditions à vérifier :

b ≥ 3e ⇔ 1m > 3 × 0,30 = 0,90 m


16,04
τ < τL ⇔ × 10 k = 0,62 MPa ÷ 1,17 MPa
1 × 0,26
Les deux conditions sont respectées alors pas d’armatures d’âmes.

II-2-2-1- Armatures qui encaissent les moments dus aux charges verticales
• Aciers principaux
A l’ELS: MELS = 23,30 T.m

IGNACE Paulin K. 174


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Et le moment de calcul vaut :


MIþ³ 23,30
= 8,18 T. m/ml
H 2,85

Données : h = 1 m , d = 0,9h = 0,90 m et b = 0,30 m

M = 0,7274 MN. m ou 72,74 T. m


Le moment résistant

Mrb > Mser, les armatures comprimés ne seront pas nécessaires.

La section d’acier :
On trouve : α = 0,187
Z = 0,844 m
AS = 3,88 cm²
Prenons 4 HA12 pm St = 25 cm A = 4,52 cm²

VERIFICATION (ELU) :

MH = 0,1484 MN. m ou 14,84 T. m


Le moment fléchissant limite ultime :

ãAB¨
U
La condition est vérifiée, Mu = 14,22 T.m > = 11,04 T.m

• Armatures transversales
Condition à vérifier :
11,57
τ ÷ τL ⇔ × 10 k
= 0,43 MPa ÷ 1,17 MPa
0,30 × 0,90
Condition respectée alors on n’a pas besoin d’armatures d’âme.

II-3- Dimensionnement du mur de front


Le mur de front est l’élément sur lequel s’appuie le tablier et qui assure la stabilité du remblai
d’accès. Elle présente aussi la caractéristique d’une voile en BA mais plus épaisse que les autres murs
et dans notre cas le sommier est intégré au mur de front. Ses différentes dimensions sont les
suivantes :

Hauteur : Hr = 0,70 m ;
Epaisseur : ef = 0,80 m ;
Longueur : Lf = 9 m.

II-3-1- Calcul des actions


Le mur de front est sollicité par les actions suivantes :
Son poids propre ;
Le poids propre des murs en retour et du mur garde-grève ;
Le poids propre de la dalle de transition ;
La poussée de terre ;
La réaction du tablier sous toutes les charges et surcharges ;
L’effort dû au freinage, fluage et retrait du béton.

IGNACE Paulin K. 175


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

II-3-1-1- Les poids propres


Calcul des poids propres soumis au mur :
♦ Son poids propre
Gè = 2,5 Hè eè Lè l S0 e S0 L S0 = 2,5 × 0,70 × 0,80 × 9 + 1,80 × 0,80 × 9 = 45 T

♦ Poids propre du mur garde-grève


G 2,5 HTT eTT LTT 2,5 × 2,05 × 0,30 × 9 = 13,84 T

GTT 2 × 4,57 T 9,14


♦ Poids propre du mur en retour

G
♦ Poids propre de la dalle de transition
2,5 l e L 2,5 × 3,50 × 0,30 × 9 = 23,63 T

G
♦ Poids propre de la semelle sous culée
2,5 l e L 2,5 × 5,80 × 1,40 × 9,60 = 194,88 T

G Gè G GTT G G
Au total :
45 + 13,84 + 9,14 + 23,63 + 194,88
G = 286,49 T

II-3-1-2- La poussée de terre

q + qP
La force de poussée est exprimé par :
P= H Lè avec H Hè HTT e S0 + e
2
q = q K1
qP q γ K1 H
AN :
H 0,70 + 2,05 + 0,80 + 1,40 = 4,95 m
q = 1 × 0,271 = 0,271 T/m²
qP 0,271 + 1,8 × 0,271 × 3,55 = 2,003 T/m²

0,271 + 2,003
P= _ 4,95 × 9 = 50,65 T
2

II-3-1-3- La réaction du tablier


Cette réaction est la somme de toutes les charges permanentes et les surcharges d’exploitation du
tablier transmises à la culée.

L
1. La réaction due aux poids propre du tablier :
39,21
RP g = 12,89 × = 252,71 T
2 2
2. La réaction due à la surcharge civile :
L 39,21
R k A L l 0 = 1,198 × 7 × = 164,41 T
2 2
3. La réaction due à la surcharge locale du trottoir :
L 39,21
Rx 2 A l = 2 × 0,450 × 1 × = 17,64 T
2 2
Alors en totalité, la réaction maximale vaut :
R RP R k R x 252,71 + 164,41 + 17,64
R ° = 434,76 T

IGNACE Paulin K. 176


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

II-3-1-4- L’effort dû au freinage, fluage et retrait du béton


La force de freinage vaut : Fè = 24,71 T
La force due au fluage et retrait du béton est de : F = 3,14 T
Ces valeurs sont obtenues lors du dimensionnement des appareils d’appui dans le paragraphe
précédent.

II-3-2- Vérification de la stabilité de la culée


Avant d’effectuer le dimensionnement de la culée, il est toujours nécessaire de vérifier si la culée
résistera au moment de renversement dans le sens longitudinal de l’ouvrage. Pour cela, l’inégalité
suivante doit être respectée :

M
≥ 1,5
1
K
M q

Où : M 1 – le moment stabilisateur de la culée ;


M q – le moment de renversement de la culée.

• Calcul du moment stabilisateur


Les moments crées par le poids propre de la culée et la réaction du tablier due à son poids propre par
rapport au point de renversement « R » résultent ce qu’on appelle le moment stabilisateur. Elle a
pour expression :

M 1 = G dT R° d
Avec : dT – la distance horizontale entre le centre géométrique de la culée et le point de
reversement R ;
d – la distance horizontale entre l’axe d’un appareil d’appui de la culée et le point
de reversement R.
AN :
On trouve : dT 1,68 m et d = 3,40 m
M 1 = 286,49 × 1,68 + 252,71 × 3,40 = 1340,52 T. m

• Calcul du moment de renversement


Sous l’action de la poussée de terre et la force due au freinage, fluage et retrait du béton, le moment
qui provoque le renversement du barrage par rapport au point « R » a pour expression :

M q = P d¾ Fè + F dè
Avec : d¾ – le bras de levier de la force P par rapport au point de reversement R ;
H H H
` qP # q 2 d . 3 + q . H. 2
d¾ acec H Hè HTT e S0 + e
H
qP + q 2
dè – le bras de levier de la force Ff ou Fd par rapport au point de reversement R.
dè = H Hè HTT e S0 + e
AN:
On a :
4,95 4,95 4,95
` 2,003 − 0,271 2 d × 3 + 0,271 × 4,95 × 2 = 1,26 m
dè = H 4,95 m et d¾
4,95
2,003 + 0,271 × 2

IGNACE Paulin K. 177


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Alors :
M q = 50,65 × 1,26 + 24,71 + 3,14 × 4,95 = 201,68 T. m

La stabilité au renversement est vérifiée si :


M 1 1340,52
K = ≥ 1,5 ⟺ K = 6,6 > 1,5
M q 201,68
Condition vérifiée.

II-3-3- Les sollicitations de calcul


Le mur de front, soumis à la flexion composée, est sollicité par trois efforts différentes dont le
moment fléchissant, l’effort tranchant et l’effort normal de compression.

• L’effort tranchant

q + qP
L’effort tranchant dû à la poussée de terre :
V =P= MHè HTT e S0 N
2
0,271 + 2,003
V =P= _ 0,70 + 2,05 + 0,80 = 4,04 T/ml
2
Les efforts tranchants dus à l’effort dû au freinage, fluage et retrait du béton :
Fè + F 24,71 + 3,14
Vè = = = 3,09 T/ml
Lè 9
Suivant les états limites
VIþ³ = V + Vè = 4,04 + 3,09 = 7,13 Õ/ml
VIþH = 1,35V + 1,5 Vè = 1,35 × 4,04 + 1,5 × 3,09 = 10,09 T/ml

• Le moment fléchissant
Le moment maximal dû à la poussée de terre :
Hk Hk
M =q + qP − q
2 3
3,55k 3,55k
M = 0,271 × + 2,003 − 0,271 = 5,35 T. m/ml
2 6
Le moment maximal dû à l’effort dû au freinage, fluage et retrait du béton :
H 3,55
Mè = Fè + F 24,71 + 3,14 × = 10,99 T/ml
Lè 9
Suivant les états limites
MIþ³ = M + Mè = 5,35 + 10,99 = 16,34 T/ml
MIþH = 1,35M + 1,5 Mè 1,35 × 5,35 + 1,5 × 10,99 = 23,71 T/ml

• L’effort normal de compression

GTT G
L’effort normal dû au poids propre de la culée soustrait de la semelle :
Gè G 45 + 13,84 + 9,14 + 23,63
NTP = 10,18 T/ml
Lè 9
L’effort normal dû au poids propre de la superstructure :
RP 252,71
NTk = = 28,08 T/ml
Lè 9
L’effort normal dû aux surcharges d’exploitation :
R k + R x 164,41 + 17,64
N• = = = 20,23 T/ml
Lè 9

IGNACE Paulin K. 178


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Suivant les états limites


NIþ³ = NTP NTk N• 10,18 + 28,08 + 20,23 = 58,49 T/ml
NIþH = 1,35MNTP NTk N + 1,5 N• 1,35 × 10,18 + 28,08 + 1,5 × 20,23 = 82 T/ml

II-3-4- Calcul des armatures


Les données sont :
♦ L’enrobage est toujours prise égal à 4 cm ;
♦ L’épaisseur du mur (hauteur de la section) h = 80 cm ;
♦ La largeur b = 100 cm ;
♦ Hauteur utile d = 0,9 h = 72 cm.
A l’ELU, pour 1 mètre linéaire du mur de front :
Le moment de flexion ultime : MU = 23,71 T.m
L’effort normal de compression ultime : NU = 82 T


MH 23,71
La position du centre de pression

e = = = 0,289 m
NH 82

N
Le coefficient de remplissage

ΨP = avec N 012 = b h f
N 012

On a :
0,85 0,85
f f kv × 25 = 14,17 MPa
θγ 1 × 1,5
N 012 = 1 × 0,80 × 14,17 × 10k = 1133,60 T
82
ΨP = 0,072 ÷ 0,81
1133,60

La valeur du coefficient de remplissage est inférieure à 0,81 alors l’excentricité critique sera
déterminé par la relation suivante :
1 + ‰9 − 12ΨP
eû: = ξ h avec ξ
4M3 + ‰9 − 12ΨP N
1 + √9 − 12 × 0,072
eû: = _ 0,80 = 0,132 m
4 × M3 + √9 − 12 × 0,072N

e > eû: , d’où la section est partiellement comprimée.

Et d’après les règles BAEL si la section est partiellement comprimée, l’état limite ultime ne peut pas
être atteint. Pour la détermination des armatures de ce type de sections, nous devons calculer les
armatures de la section en flexion simple soumis à un moment fléchissant fictif MUf.

h
M = NH Xe Yd # Z[
è
2
0,80
M = 82 × X0,289 + Y0,72 − Z[ = 49,94 T. m
è
2

IGNACE Paulin K. 179


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Calcul de l’armature correspondante à MUf


On trouve : μ = 0,068
α = 0,088
z = 0,695 m

M è 49,94
Aè= × 10k = 16,53 cm²
f 500
z γ 0,695 ×
1,15

NH
La section réelle des armatures est donnée par :
82
A =A è− ⇔ A 16,53 − × 10k = −2,33 cm²
σ 434,78
Dans ce cas, la section d’armature correspond à la section minimale :
bh f kv
A0â = max P ; 0,23bd Q
1000 f
100 × 80 2,1
A0â = max P ; 0,23 × 100 × 72 × Q = max 8 cm² ; 6,96 cm² = 8 cm²
1000 500

Prenons: 8 HA12pm St = 12,5 cm A = 9,05 cm²

• Aciers de répartition
1
A = A³
3
Ar = 3,02 cm² soit 4 HA10 avec une section de A = 3,14 cm²
• Armatures transversales
Conditions à vérifier :
V f kv
τ ÷ τL 0,07
bd γ
Comme : Vu = 10,09 T
10,09
τ = = 14,01 T⁄m² ou 0,14 MPa
1 × 0,72
25
τL = 0,07 × = 1,17 MPa
1,5
τ < τL , la condition est respectée alors pas d’armatures d’âmes.

II-4- Dimensionnement de la semelle sous culée

La semelle est l’élément supporteur de la culée et donc de la fondation. Par conséquent, la semelle
encaisse toutes les charges verticales provenant de la culée. Lors du pré dimensionnement de la
semelle, on a obtenu les dimensions suivantes :
Longueur : LS = 9,60 m
Largeur (base) : lS (bS) = 5,80 m
Epaisseur (hauteur) : eS (h) = 1,40 m

II-4-1- Calcul des actions


Descente de charge :
1. Charges permanentes :
Poids propre de la culée : G 286,49 T ;
Charge permanente provenant de la superstructure : G 252,71 T ;
IGNACE Paulin K. 180
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

2. Surcharges d’exploitation :
Surcharge provenant du système A : Q P = 164,41 T ;
Surcharge locale des trottoirs : Q k = 17,64 T

Charge à prendre en compte à l’ELS :


NIþ³ G G Q P + Q k = 286,49 + 252,71 + 164,41 + 17,64
NIþ³ = 721,25 T

Charge à prendre en compte à l’ELU :


NIþH 1,35 G + G + 1,5 Q P + Q k = 1,35 × 286,49 + 252,71 + 1,5 × 164,41 + 17,64
NIþH = 1001 T

II-4-2- Disposition constructive


a- La distance entre axe des pieux sous culée

ϕ¾â 2
La distance entre axe des pieux a’ est exprimée par :
2d
aœ = +
2 tan θ

Où : ϕ¾â 2 – diamètre d’un pieux, ϕ¾â 2 1200 mm ;


θ – angle d’inclinaison de la bielle du béton, θ 55°;
d – hauteur utile de la semelle, d 0,9h = 1,26 m .

1,2 2 × 1,26
aœ = + = 2,36 m prenons aœ = 2,50 m
2 tan 55°

b- Etat limite de compression de la bielle

La vérification de l’état limite de compression fait l’objet des vérifications dans deux différentes
positions :

N
Au niveau de la base de la culée :

≤ 0,9f kv
Sè sin²θ

Où : N – charge ultime transmise jusqu’à la base de la culée :


N = NIþH − 1,35G = 1001 − 1,35 × 194,88 = 737,91 T
(GS désigne le poids propre de la semelle)

Sè – section droite du mur de front :


Sè eè Lè 0,80 × 9 = 7,20 m²

N 737,91 × 10 k
= = 1,53 MPa ÷ 0,9f = 22,5 MPa
Sè sin²θ 7,20 × sin²55° kv

Condition vérifiée.

Au niveau de la tête du pieu :


1 N « ϕ¾â
k
Z ≤ 0,9f
2
Y1,35G + avec S
2S sin²θ kv
4

IGNACE Paulin K. 181


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

AN :
« _ 1,2²
S = = 1,1310 m²
4
1 N 1 737,91
Y1,35G + Z= Y1,35 × 194,88 + Z × 10 k
= 6,02 MPa
2S sin²θ 2 × 1,1310 sin² 55°

N
D’où :
1
Y1,35G + Z = 6,02 MPa ÷ 0,9f = 22,5 MPa
2S sin²θ kv

Condition vérifiée.

c- Etat limite de cisaillement du béton

N
L’état limite de cisaillement est respecté si la condition suivante est vérifiée :

τ ≤ τL 1,5 f kv
2b d
1001 × 10 k
τ = 0,68 MPa ÷ τL 1,5 f kv 3,15 MPa
2 _ 5,80 × 1,26

Condition vérifiée, la semelle résistera au cisaillement.

d- Etat limite de résistance


Les armatures principales inférieures équilibrent la composante horizontale de la bielle, calculée avec
un angle limité à 55° et majorée de 50% afin de respecter l’état limite d’ouverture des fissures car ici
la fissuration est préjudiciable (FP).

NIþH
La section d’armature est exprimée par :

A = 1,5
f
2 γ tan θ
1001
A = 1,5 × × 10k = 120,91 cm²
500
2× × tan 55°
1,15

Prenons : 16 HA32 avec une section de A = 128,68 cm².

e- Armatures complémentaires

Elles sont destinées à reprendre, en partie, les moments de torsion éventuels résultant des écarts
d’implantation.

Armatures supérieures
10
A' = A 12,87 cm² soit 12 HA12 avec A 13,57 cm²
100

Armatures transversales
Ces armatures sont constituées par l’ensemble des cadres et étriers. On définit la section de ces
armatures par :

A 1 τ A A
= et A ≥ 0,20
db 4 f kv d b b d

IGNACE Paulin K. 182


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

AN :
La section est de :
1 0,68
A = _ _ 128,68 = 10,42 cm²
4 2,1
Et que la section doit vérifier la condition :
128,68
A ≥ 0,20 × = 3,52 cmk
5,80 × 1,26
On prendra : 10 HA12 avec A = 11,31 cm².

Armatures horizontales
Ces armatures sont constituées de cadres répartis entre les armatures inférieures et supérieures. La
section de ces armatures est exprimée par :

τ 10
A0 A #A avec A00â = A
4 f kv 100
AN :
0,68
A0 = × 128,68 # 13,57 = −3,15 cm²
4 × 2,1
A00â = 12,87 cm² dœ où A0 = A00â

On prendra 12 HA12 avec A=13,57 cm².

IGNACE Paulin K. 183


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

III- Les appuis de pont : les piles


Comme les culées, les piles centrales sont également fondées sur des pieux forés, coiffés d’une
semelle rigide de 1,40 m d’épaisseur. La forme des colonnes relève de nombreux critères, à la fois
d'ordre mécanique et esthétique. Elles comportent 3 fûts cylindriques verticaux de 1m de diamètre
et un chevêtre, où les poutres reposent par l'intermédiaire d'appareils d'appui, suffisamment large
pour asseoir deux travées successives.

III-1-Calcul des actions agissants sur une pile


III-1-1- Les charges verticales
Descente de charge :

1. Charges permanentes :
Poids propre du chevêtre : GP 2,5 × 1,00 × 2,00 × 9,00 = 45 T ;
¬ _P,V H
Poids propre des colonnes : Gk 3 × 2,5 × 15,51 × V
179,07 T;
Poids propre de la semelle sous pile : Gx 2,5 × 5,80 × 1,40 × 9,60 = 194,88 T ;
Charge permanente provenant de la superstructure : G g L = 12,89 × 39,21 = 505,42 T.

2. Surcharges d’exploitation :
Surcharge provenant du système A : Q P = A L l 0 L 1,198 × 7 × 39,21 = 328,82 T ;
Surcharge locale des trottoirs : Q k = 2 A l L 2 × 0,450 × 1,00 × 39,21 = 35,29 T.

III-1-2- Les charges horizontales


a. Effet du vent : la pression du vent extrême est prise égale à 400 kg/m²
Effet sur le tablier : 0,400 × 2,30 × 39,21 = 36,07 T
Effet sur le chevêtre : 0,400 × 1,00 × 2,00 = 0,80 T
Effet sur une colonne : 0,400 × π × 1,40 × 15,51 = 27,29 T

b. Effet du courant d’eau : elle est exprimée par R ρ K S V k


Où : ρ – masse volumique de l’eau, ρ 1000 kg/mx ;
K – coefficient de forme, pour une pile ronde K 0,4 ;
H – hauteur de la partie immergée de la pile, H PHEC = 13,22 m ;
S – surface de la pile de hauteur H :
S = π × 1,40 × 13,22 = 58,14 mk ;
V – vitesse d’écoulement, V = 5,11 m/s .

R = 1000 × 0,4 × 58,14 × 5,11k × 10 V


= 60,73 T

La résultante R de cette action s’applique au 2/3 de la hauteur H à partir de la surface libre du cours
d’eau.

c. Effet de l’effort de freinage : 6,95 T

d. Effet dû au retrait, fluage et variation de la température : 4,30 T

IGNACE Paulin K. 184


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

III-2- Vérification de la stabilité de la pile


Sous l’action des charges horizontales, une pile de l’ouvrage peut être renversée transversalement si

M
la condition suivante n’est pas respectée :

K = ≥ 1,5
M
Où : M est le moment stabilisateur de la pile par rapport au pot situé au coin bas de la
semelle ;
M – le moment de renversement de la pile.
Les calculs des moments par rapport au point de renversement de toutes les charges seront détaillés
dans le tableau ci-après.
TRANSVERSALEMENT
Charges Bras de Levier Moments
(T) (m) (T.m)
Charge permanente provenant de
505,42 4,80 2426,02
la superstructure
des 3 colonnes 179,07 4,80 859,54
Poids propre
semelle sous pile 194,88 4,80 935,42

sur le tablier 36,07 19,06 687,49

Action du vent sur le chevêtre 0,80 17,41 13,93

sur la colonne 27,29 9,16 249,98

Effet du courant 60,73 5,81 352,84


Tableau 88 : Moments par rapport au point de renversement de la pile

Au total :

M
• Le moment stabilisateur vaut :
2426,02 859,54 935,42 4220,98 T. m

M
• Le moment de renversement :
687,49 13,93 249,98 352,84 1304,24

M
La stabilité est vérifiée si :
4220,98
K = ≥ 1,5 ⟺ K = 3,24 > 1,5
M 1304,24
On peut dire que la stabilité au renversement est vérifiée.

III-3- Dimensionnement du chevêtre


Le chevêtre est assimilé à une poutre continue de 2 travées appuyée simplement sur les 3 colonnes
avec 2 consoles situées dans chaque extrémité.
Le chevêtre est de section rectangulaire : 1m
d’épaisseur et une largeur de 2 m. Les deux travées
mesurent 3,75 m chacune et les deux porte-à-faux
0,75 m chacun.

Figure 33 : Modélisation du chevêtre

IGNACE Paulin K. 185


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

III-3-1- Calculs des sollicitations


Les colonnes sont positionnées de façon à recevoir directement les charges provenant de la
superstructure à travers chaque poutre. Dans ce cas, seul le poids propre du chevêtre est à tenir
compte pour le calcul des sollicitations.

Comme le système est symétrie donc on va étudier que sa moitié.


• Moment sur les appuis A1 et A3
g lk 5 × 0,75k
MP = Mx = − ⇔ MP Mx # = −1,41 T. m
2 2

• Moment sur l’appui A2


En utilisant la relation des 3 moments :
bâ Mâ P câ + aâeP Mâ bâeP MâeP Ωâ, − Ωâ,T

Où : aâ , bâ , câ – coefficients de souplesse :
lâ lâ
a â = câ = et bâ =
3Eâ Iâ 6Eâ Iâ
Ωâ, , Ωâ,T – respectivement rotation à droite et à gauche de l’appui « i » dans le
système isostatique associé.

6EI
Toutes les travées sont identiques et de mêmes inerties alors :

Mâ P 4 Mâ MâeP MΩâ, − Ωâ,T N


l

6EI
Pour i = 2 :
glx glx
MP + 4 Mk Mx MΩk, − Ωk,T N avec Ωk, = − et Ωk,T
l 24 EI 24 EI
6EI glx glx
⇒ MP + 4 Mk + Mx = − −
l 24 EI 24 EI
gl k
⇒ MP + 4 Mk + Mx = −
2
glk glk lk
⇒ 4 Mk # # MP # Mx # g lk = g lk −
2 2 2
1
Dœ où Mk = g 2 lk − l k
8
1
Mk _ 5 × 2 × 0,75k − 3,75k = −8,09 T. m
8

• Moment maximal sur les travées


Le moment en travée hyperstatique est déterminé par superposition des moments dues au

O O
chargement extérieur et celles dues aux moments sur appuis.
M O = μ O + Mâ P a1 − c + Mâ
l l
μ O – le moment fléchissant du système isostatique associé et dans notre cas :
gl g
Où :

μ O = O − Ok
2 2

gl g O O
Pour la travée A1A2 avec i = 2 :

M O = O − O k + MP a1 − c + Mk
2 2 l l
IGNACE Paulin K. 186
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Le moment fléchissant maximal se trouve au point d’abscisse «x0 » solution de l’équation :


d
M O =0
dO
gl MP Mk l MP Mk
⟹ −gO − + =0 ⟺ O − +
2 l l 2 gl gl
AN :
L’abscisse «x0 » :
3,75 1,41 8,09
O = + − = 1,52 m
2 5 × 3,75 5 × 3,75

Le moment fléchissant maximal en travée :


5 × 3,75 5 1,52 1,52
M O = × 1,52 − × 1,52k − 1,41 × Y1 − Z − 8,09 ×
2 2 3,75 3,75
M ,012 = M O = 4,36 T. m

• Efforts tranchants maximaux

gl Mk − MP
L’effort tranchant dans une travée est obtenue par dérivation du moment fléchissant.
d
V O = M O = −gO+
dO 2 l

Dans un système chargé uniformément repartie seulement, les efforts tranchants maximaux se
trouvent aux appuis.

g l Mk − MP
Appui A1 :

VP = V O = 0 = +
2 l
5 × 3,75 −8,09 + 1,41
VP = + = 7,59 T
2 3,75

gl
Appui A2 :
Mk − MP
Vk = V O = 3,75 = −gl+
2 l
5 × 3,75 −8,09 + 1,41
Vk = − 5 × 3,75 + = −11,16 T
2 3,75

Enfin, nous avons les sollicitations suivantes(en valeur absolue) :


- Moment fléchissant aux appuis :
MIþ³ Mk 8,09 T. m
MIþH = 1,35Mk = 1,35 × 8,09 = 10,92 T. m

- Moment fléchissant en travée :


MIþ³ = M ,012 = 4,36 T. m
MIþH = 1,35M ,012 = 1,35 × 4,36 = 5,89 T. m

- Effort tranchant aux appuis:


VIþ³ = Vk = 11,16 T
VIþH = 1,35 Vk = 1,35 × 11,16 15,07 T

IGNACE Paulin K. 187


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

III-3-2- Calculs des armatures


Les données sont :
♦ L’enrobage est toujours prise égal à 4 cm ;
♦ La hauteur de la section h = 1 m ;
♦ La largeur b = 2 m ;
♦ Hauteur utile d = 0,9 h = 0,90 m.
a- Armatures longitudinales

• Aux appuis
A l’ELS: MELS = 8,09 T.m

α
LLLP
Calcul du moment résistant
1 1 0,474
M = bd² α LLLP σ
LLLL Y1 − Z = × 2 × 0,90k × 0,474 × 15 × Y1 − Z
2 3 2 3
M = 4,8492 MN. m ou 484,92 T. m
Mrb > Mser, les armatures comprimés ne seront pas nécessaires.

La section d’acier :
On trouve : α = 0,075
Z = 0,877 m
AS = 3,69 cm²

f kv
Or :
2,1
A0â = 0,23 b d 0,23 × 200 × 90 × = 17,39 cm²
f 500
Prenons 12 HA14 A = 18,47 cm²

• En travée
A l’ELS: MELS = 4,36 T.m
Comme la valeur du moment en service en travée est inférieure aux moments aux appuis alors il est
évident de prendre :
AS = Amin = 17,39 cm²

Prenons aussi 12 HA14 A = 18,47 cm².

b- Armatures de peau

Pour les pièces soumises à la flexion simple de hauteur supérieure à 80 cm alors nous devons prévoir
une armature de peau qui a pour section 3 cm² par mètre linéaire de la hauteur de la pièce.

A¾ = 3 cmk⁄m × H 0
A¾ 3 × 1,00 = 3 cm²
Prenons : 4 HA10 A = 3,14 cm².

c- Nécessité d’armatures d’âmes

Si la condition suivante n’est pas respectée alors des armatures transversales seront nécessaires pour
le mur :
V f kv
τ = < τL = 0,07
bd γ
IGNACE Paulin K. 188
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Comme : Vu = 15,07 T
15,07
τ = = 8,37 T⁄m² ou 0,08 MPa
2 × 0,90
25
τL = 0,07 × = 1,17 MPa
1,5
τ < τL , la condition est respectée alors pas d’armatures d’âmes.

III-4- Dimensionnement de la colonne

III-4-1- Calculs des efforts


Hypothèse de calcul : les trois colonnes qui constituent la pile reçoivent les mêmes charges
provenant de la superstructure et du chevêtre.

• Charges permanentes
Poids propre d’une colonne : Gk /3 = 59,69 T ;
Poids propre du chevêtre : GP /3 = 15 T ;
Charge permanente provenant de la superstructure : G /3 = 168,47 T.

• Surcharges d’exploitation
Surcharge provenant du système A : Q P /3 1,198 × 7 × 39,21 = 109,61 T ;
Surcharge locale des trottoirs : Q k /3 = 11,76 T.

L’ensemble des charges horizontales sont largement inférieures au somme des charges et surcharges
verticales alors on peut négliger les sollicitations dues par ces efforts. Ainsi la colonne sera en
compression centrée.

III-4-2- Calculs des armatures d’une colonne


Les données sont :
♦ L’enrobage est toujours prise égal à 4 cm ;
♦ La hauteur de la pièce h = 15,51 m ;
♦ Le diamètre de la section φ = 1,40 m ;

A- Longueur de flambement et l’élancement de la colonne


Les deux extrémités de la colonne sont encastrées sur la semelle et le chevêtre alors la longueur de
flambement a pour expression :

l 15,51
lè = ⟺ lè = = 7,76 m
2 2
Où : l est la longueur libre de la colonne.

Et pour une section circulaire de diamètre φ, l’élancement a pour expression :


4lè 4 × 7,76
λ= ⟺ λ = 22,17
ϕ 1,40

B- Détermination des armatures

0,85 0,85
Avant calculons le coefficient de réduction :

Avec λ ÷ 50 alors α = ⟺ α= = 0,79


λ k 22,17 k
1 + 0,2 a c 1 + 0,2 × a c
35 35
IGNACE Paulin K. 189
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

• Armature principale
Selon les règles BAEL, La valeur de la section d’armature A doit vérifier les conditions suivantes :
4cmk 0,2 B 5B
A0â = Max n de la longueur de paroi ; o≤A≤
m 100 100

Où : B est la section réduite de 1 cm d’épaisseur de béton sur la périphérie de la pièce


étudiée.

0,2 π 140 − 1 ²
Prenons :

A = A0â = Max n4cmk × π × 1 ; × o


100 4
A Max 17,59 cm² ; 30,35 cm² = 30,35 cm²

Soit : 10 HA20 avec A = 31,42 cm².

• Vérification de l’effort normal résistant ultime

f
Avec ces correctifs, l’effort normal ultime Nu d’un fût doit être au plus égal à :
f kv
NIþH ≤ N ,Râ0 = α XB A [
0,9 γ γ

On a: NIþH 1,35 G′P + G′k + G′ + 1,5 Q′ P + Q′ k


NIþH = 1,35 × 15 + 59,69 + 168,47 1,5 × 109,61 + 11,76 = 510,32 T

Et :
π 140 − 1 ² 25 500
N = 0,79 × n × + 31,42 × o _ 10 k
= 2327,92 T
,Râ0
4 0,9 × 1,5 1,15

La condition est vérifiée car NELU < NU,lim.

• Armature transversale
Le diamètre des armatures transversales est au moins égal au tiers du diamètre des armatures
longitudinales :

ϕR 20
ϕ ≥ ⟺ ϕ ≥ = 6,66 mm
3 3
Prenons ϕ 8 mm

Les armatures transversales sont espacées au maximum de :

S ≤ min[15ϕR ; ϕ 10 cm ; 40 cm] ⟺ S ≤ min[30 cm ; 150 cm ; 40 cm]


Prenons S 30 cm

Et Il faut placer au moins 3 nappes d’armatures transversales dans les zones de recouvrement.

IGNACE Paulin K. 190


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

III-5- Dimensionnement de la semelle sous culée


La semelle sous pile présente les mêmes caractéristiques géométriques que celles de la semelle sous
culée. Elles sont toutes les deux de section rectangulaire dont les dimensions sont les suivantes :
Longueur : LS = 9,60 m
Largeur (base) : lS (bS) = 5,80 m
Epaisseur (hauteur) : eS (h) = 1,40 m

III-5-1- Calcul des actions


Descente de charge :
1. Charges permanentes :
Poids propre de la semelle : G 0 = 194,88 T ;
Poids propre du chevêtre : G 0 45 T ;
Poids propre des 3 fûts cylindriques : G 179,07 T ;
Charge permanente provenant de la superstructure : G 505,42 T ;
2. Surcharges d’exploitation :
Surcharge provenant du système A : Q P = 328,82 T ;
Surcharge locale des trottoirs : Q k = 35,29 T .

Charge à prendre en compte à l’ELS :


NIþ³ = G 0 + G 0 + G + G + Q P + Q k
NIþ³ = 194,88 + 45 + 179,07 + 505,42 + 328,82 + 35,29 1288,48 T

Charge à prendre en compte à l’ELU :


NIþH 1,35 G 0 + G 0 + G + G + 1,5 Q P + Q k
NIþH = 1,35 × 194,88 45 + 179,07 + 505,42 + 1,5 × 328,82 + 35,29 = 1794,06 T

III-5-2- Disposition constructive


a- La distance entre axe des pieux

ϕèû
La distance entre axe des pieux a’ est exprimée par :
2d
bœ = +
2 tan θ

Où : ϕèû – diamètre d’une colonne, ϕèû 1400 mm ;


θ – angle d’inclinaison de la bielle du béton, θ 55°;
d – hauteur utile de la semelle, d 0,9h = 1,26 m .

1,4 2 × 1,26
bœ = + = 2,46 m prenons aœ = 2,50 m
2 tan 55°

b- Etat limite de compression de la bielle

La vérification de l’état limite de compression fait l’objet des vérifications dans deux différentes
positions :

N
Au niveau de la base du pilier :

≤ 0,9f kv
Sè sin²θ

IGNACE Paulin K. 191


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Où : N – charge ultime transmise jusqu’à la base de la culée :


N = NIþH − 1,35G 0 = 1794,06 # 1,35 × 194,88 = 1530,97 T
(GSem désigne le poids propre de la semelle)

S – section droite des colonnes :


π ϕ² π × 1,4²
S 3× =3× = 4,62 m²
4 4

N 1530,97 × 10 k
= = 4,94 MPa ÷ 0,9f = 22,5 MPa
S sin²θ 4,62 × sin²55° kv

Condition vérifiée.

Au niveau de la tête du pieu :


1 N « ϕ¾â
k
Z ≤ 0,9f
2
Y1,35G 0+ avec S
2S sin²θ kv
4
AN :
« _ 1,2²
S = = 1,1310 m²
4
1 N 1 1530,97
Y1,35G 0 + Z= Y1,35 × 194,88 + Z × 10 k
= 11,25 MPa
2S sin²θ 2 × 1,1310 sin² 55°

N
D’où :
1
Y1,35G + Z = 11,25 MPa ÷ 0,9f = 22,5 MPa
2S 0
sin²θ kv

Condition vérifiée.

c- Etat limite de cisaillement du béton

N
L’état limite de cisaillement est respecté si la condition suivante est vérifiée :

τ ≤ τL 1,5 f kv
2b d
1794,06 _ 10 k
τ = 1,23 MPa ÷ τL 1,5 f kv 3,15 MPa
2 _ 5,80 × 1,26

Condition vérifiée, la semelle résistera au cisaillement.

d- Etat limite de résistance

Les armatures principales inférieures équilibrent la composante horizontale de la bielle, calculée avec
un angle limité à 55° et majorée de 50% afin de respecter l’état limite d’ouverture des fissures car ici
la fissuration est préjudiciable (FP).

NIþH
La section d’armature est exprimée par :

A = 1,5
f
2 γ tan θ
1794,06
A = 1,5 × × 10k = 216,70 cm²
500
2× × tan 55°
1,15

IGNACE Paulin K. 192


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Prenons : 27 HA32 avec une section de A = 217,15 cm².

e- Armatures complémentaires

Elles sont destinées à reprendre, en partie, les moments de torsion éventuels résultant des écarts
d’implantation.

Armatures supérieures
10
A' = A 21,72 cm² soit 15 HA14 avec A 23,09 cm²
100

Armatures transversales
Ces armatures sont constituées par l’ensemble des cadres et étriers. On définit la section de ces
armatures par :

A 1 τ A A
= et A ≥ 0,20
db 4 f kv d b b d

AN :
La section est de :
1 1,23
A _ _ 217,15 = 31,80 cm²
4 2,1
Et que la section doit vérifier la condition :
217,15
A ≥ 0,20 × = 5,94 cmk
5,80 × 1,26
On prendra : 29 HA12 avec A = 32,80 cm².

Armatures horizontales
Ces armatures sont constituées de cadres répartis entre les armatures inférieures et supérieures. La
section de ces armatures est exprimée par :

τ 10
A0 A #A avec A00â = A
4 f kv 100
AN :
1,23
A0 = × 217,15 # 23,09 = 8,71 cm²
4 × 2,1
A00â = 21,72 cm² dœ où A0 = A00â

On prendra 15 HA14 avec A = 23,09 cm².

IGNACE Paulin K. 193


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV- Les fondations de l’ouvrage : étude des pieux


Tous les calculs dans cette partie sont établis suivant la FASCICULE 62 titre V.

IV-1- Reconnaissance géotechnique


Dans le cadre de la réhabilitation de l’ouvrage, le LNTPB a effectué une campagne d’investigation
géotechnique sur l’affleurement du pont dans le cadre de sa remise en service. L’étude géotechnique
de fondation a été menée à partir des investigations suivantes :

• 04 sondages au pénétromètre dynamique englobant un linéaire total de 100 m ;


• 02 sondages pressiométriques tous les mètres avec un linéaire total de 30 m.
Les diagrammes de ces essais sont représentés dans les annexes.

IV-1-1- Sondage au pressiométre


Les sondages presiométrique effectués sur les 02 points de l’emprise du pont montrent que les
couches rencontrées en profondeur sont des sables à caractéristiques fins, moyens grisâtres et
parfois légèrement argileux. Les résultats obtenus sont groupés dans le tableau suivant :

Profondeur Sondage Pr 1 Sondage Pr 2


(m) E (MPa) Pl (m) E (MPa) Pl (m)
1,00 0,75 0,19 0,70 0,18
2,00 0,85 0,15 0,75 0,19
3,00 1,38 0,36 0,85 1,13
4,00 0,88 0,12 1,31 0,29
5,00 1,25 0,25 1,25 0,22
6,00 0,96 0,29 0,91 0,20
7,00 1,00 0,30 0,97 0,28
8,00 1,54 0,35 1,70 0,32
9,00 1,30 0,30 1,75 0,26
10,00 2,30 0,45 2,20 0,38
11,00 2,50 0,49 2,00 0,28
12,00 2,10 0,38 1,90 0,24
13,00 2,80 0,44 2,80 0,35
14,00 3,20 0,47 2,20 0,30
15,00 4,00 0,50 3,10 0,38
Tableau 89: Paramètres pressiométriques.

Dans ce tableau : E et Pl représentent respectivement le module pressiométrique et la pression


limite.

IV-1-2- La nappe phréatique


Lors de la réalisation des sondages au point Pr 1, de la rive droite, la nappe phréatique a été décelée
à 0,20 m de profondeur et pour le point Pr 2 à 0,30 m de profondeur (rive gauche). Le zéro sondeur a
été pris au niveau du fond du lit de la rivière.

IGNACE Paulin K. 194


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV-2-Prévision de la charge limite par la méthode pressiométrique


Cette étude permet de déterminer la capacité portante des fondations à adopter. La methode de
calcul suit la norme spécifiée par la méthode pressiométrique de la FASCICULE 62 utilisée pour les
ouvrages d’art.

IV-2-1- Calcul de l’effort limite mobilisable sous la pointe •§


La charge limite de pointe est donnée par :

Q¾ A .q

A – la section du pieu ;
q – la contrainte de rupture en termes de pointe :
Où :

q = K ¾ . pR

K ¾ – le facteur de portance ;
pR – la pression limite équivalente.

• Calcul de la pression limite équivalente


C’est une pression moyenne autour de la base du pieu. Elle est déterminée de la manière suivante :
¯ex1
1
pR = g pR z dz
3a + b ¯

Avec : pR – la pression limite nette ;


D – la profondeur d’ancrage du pieu, D = 25 m ;
a = B/2 si B > 1 m ;
a = 0,5 m si B < 1 m ;
b = min (a ; h) où h est la hauteur de l’élément de fondation dans la couche porteuse.

Ici B correspond au diamètre d’un pieu, alors :


1,2
B ϕ¾â 1,20 m ⟹ a = = 0,60 m
2
La hauteur h est donnée par la formule :

h = 3ϕ¾â = 3,60 m ⟹ b = min a; h = 0,60 m


L’expression de la pression limite équivalente devient :
1 kp,v
pR = g pR z dz
2,40 kV,V

AN :
Pour : z = 24,4 m ⟹ pl = 0,50 MPa ;
z = 25,0 m ⟹ pl = 0,50 MPa ;
z = 26,0 m ⟹ pl = 0,50 MPa ;
z = 26,8 m ⟹ pl = 0,50 MPa.
Les valeurs de pR z est obtenue en joignant par des segments de droite sur une échelle linéaire les
différents pR mesurés.

IGNACE Paulin K. 195


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

1 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50


pR = X _ 0,60 _ 1,00 _ 0,80[
2,40 2 2 2

pR 1,20 MPa

• Calcul du facteur de portance


La valeur du facteur de portance Kp sera fixée à partir des tableaux ci-après :

Tableau 90 : Définition des catégories conventionnelles de sols.

Tableau 91 : Valeurs du facteur de portance Kp.

D’après le résultat de l’essai pressiométrique, au voisinage de la profondeur d’ancrage, le sol est


constitué des sables à caractéristiques moyens grisâtres lâches alors Kp = 1,0.

IGNACE Paulin K. 196


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Maintenant, on peut calculer la charge limite de pointe Q ¾ par :


π ϕ¾â ²
Q¾ = A . q = . K ¾ . pR
4
π × 1,20²
Q¾ = × 1,0 × 1,20 = 1,357 MN ou 135,71 T
4

IV-2-2- Calcul de l’effort limite mobilisable de frottement latéral •


L’effort total limite mobilisable par frottement latéral sur toute la hauteur h du pieu est calculé par la
formule suivante :
0
Q P g q z dz avec P = π ϕ¾â

q z désigne le frottement latéral unitaire limite à la cote z.

• Calcul du frottement latéral unitaire limite q


D’après le FASCICULE 62 titre V, selon la valeur de la pression limite et du type de pieu, les
expressions du frottement latéral unitaire limite sont :

Pour les courbes Q1 à Q4 :

pR pR pR pR
q =q Y2 − Z pour ≤ 1 et q = q pour >1
p p p p

Pour les courbes Q5 à Q7 :

pR − 0,2 pR + 3,3
rb ∶ q = min Y ; Z pour pR ≥ 0,2 MPa
9 32
pR + 0,4 pR + 4,0
rp ∶ q = min Y ; Z en général pR ≥ 1,0 MPa
10 30
pR + 0,4
rO ∶ q = en général pR ≥ 2,5 MPa
10

Avec : q = 0,004 n et p = 1 + 0,5 n

Où « n » désigne le numéro de courbe et les valeurs des résultats sont en MPa.

Le choix des courbes pour le calcul du frottement latéral unitaire q est fixé dans le tableau suivant :

Les références des notes inscrites sur le tableau sont :


(1) Réalésage et rainurage en fin de forage ;
(2) Pieux de grandes longueurs (supérieure à 30 m) ;
(3) Forage à sec, tube non louvoyé ;
(4) Dans le cas des craies, le frottement latéral peut être très faible pour certains types de
pieux. Il convient d’effectuer une étude spécifique dans chaque cas ;
(5) Sans tubage ni virole foncé perdu (parois rugueuses) ;
(6) Injection sélective et répétitive à faible débit.

IGNACE Paulin K. 197


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Tableau 92 : Choix des courbes pour le calcul du frottement latéral unitaire qs (principaux types de
pieux utilisés en ouvrage d’art).

Et voici le schéma des différentes courbes citées dans ce tableau :

de q dans le tableau ci-après.


Et d’après les courbes et les résultats des essais pressiométriques, nous pouvons déterminer la valeur

IGNACE Paulin K. 198


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Type de Nature du Classe du


Profondeur Pl (MPa) Courbe (MPa)
pieu sol sol

rP
Sable fin 0,12 à
4à7m A 0,0050
grisâtre 0,30
Pieu foré
boue Sable
rP
0,30 à
7 à 21 m moyen A 0,0200
0,50
grisâtre
Tableau 93 : Valeurs de .

Ensuite on peut calculer l’effort total limite mobilisable par frottement latéral par :

Q π _ 1,20 × 0,0050 × 3 + 0,0200 × 14 × 10k = 111,21 T

Q = 111,21 T

IV-2-3- Evaluation de la charge limite et la charge de fluage en compression


L´expression de la charge limite en compression Q d’un élément de fondation profonde est la
suivante :

Q = Q¾ + Q

Q = 135,71 + 111,21 = 246,92 T

La charge de fluage en compression Q d´un élément de fondation profonde est évaluée à partir de
Q ¾ et de Q par la relation suivante :

Q = 0,5 Q ¾ 0,7 Q

Q 0,5 × 135,71 + 0,7 × 111,21 = 145,70 T

IV-3-Dimensionnement des pieux


IV-3-1- Justification aux états limites
La charge transmise par un pieu doit être inférieure à la charge maximale suivant chaque état limite.

Les valeurs des efforts transmises au niveau des fondations et pour un pieu sont :

NIþH 794,06
Au niveau de la fondation d’une culée :

A lœ ELU ∶ NIþH = 1001 T ⟹ Q ¾â = 158,81 T


n¾â 5
NIþ³ 512,46
A lœ ELS ∶ NIþ³ = 721,25 T ⟹ Q ¾â = 102,49 T
n¾â 5

NIþH
Au niveau de la fondation d’une pile :
994,15
A lœ ELU ∶ NIþH = 1794,06 T ⟹ Q ¾â = 165,69 T
n¾â 6
NIþ³ 616,25
A lœ ELS ∶ NIþ³ = 1288,48 T ⟹ Q ¾â = 102,71 T
n¾â 6

IGNACE Paulin K. 199


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Ces charges doit être inférieures aux charges maximales définies par :
Q 246,92
A lœ ELU ∶ Q 012 = = = 176,37 T
1,40 1,40
Q 145,70
A lœ ELS ∶ Q 012 = = = 104,07 T
1,40 1,40
On peut conclure les charges supportées par chaque pieu sont inférieures aux charges maximales
limites d’où les conditions sont vérifiées.

IV-3-2- Dimensionnement des armatures


Les hypothèses de calcul sont : chaque pieu travaille en compression simple et l’interaction sol-pieu
est négligée.
Les données :
♦ L’enrobage est toujours prise égal à 4 cm ;
♦ La hauteur de la pièce h = 25,00 m ;
♦ Le diamètre de la section φ = 1,20 m ;
a- Longueur de flambement et l’élancement de la colonne

Les deux extrémités de la colonne sont encastrées sur la semelle et le chevêtre alors la longueur de
flambement a pour expression :

l 25
lè = ⟺ lè = = 17,68 m
√2 √2
Où : l est la longueur libre du pieu.

Et pour une section circulaire de diamètre φ, l’élancement a pour expression :


4lè 4 × 17,68
λ= ⟺ λ = 58,93
ϕ 1,20

b- Détermination des armatures

Avant calculons le coefficient de réduction :


50 k 50 k
Comme 50 < λ < 70 alors α = 0,60 Y Z ⟺ α = 0,60 × Y Z = 0,43
λ 58,93

• Armature principale
Selon les règles BAEL, La valeur de la section d’armature A doit vérifier les conditions suivantes :
4cmk 0,2 B 5B
A0â = Max n de la longueur de paroi ; o≤A≤
m 100 100

Où : B est la section réduite de 1 cm d’épaisseur de béton sur la périphérie de la pièce


étudiée.

0,2 π 120 − 1 ²
Prenons :

A = A0â = Max n4cmk × π × 1,20 ; × o


100 4
A Max 15,08 cm² ; 22,24 cm² = 30,35 cm²

Soit : 8 HA20 avec A = 25,13 cm².

IGNACE Paulin K. 200


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

• Vérification de l’effort normal résistant ultime

f
Avec ces correctifs, l’effort normal ultime Nu d’un fût doit être au plus égal à :
f kv
NIþH ≤ N ,Râ0 = α XB A [
0,9 γ γ

au niveau de la pile NIþH 299,01 T


au niveau de la culée NIþH
On a:
200,20 T
Et :
π 120 − 1 ² 25 500
N = 0,43 × n × + 25,13 × o _ 10 k
= 932,62 T
,Râ0
4 0,9 × 1,5 1,15

La condition est vérifiée pour chaque valeur de NELU.

• Armature transversale
Le diamètre des armatures transversales est au moins égal au tiers du diamètre des armatures
longitudinales :

ϕR 20
ϕ ≥ ⟺ ϕ ≥ = 6,66 mm
3 3
Prenons ϕ 8 mm

Les armatures transversales sont espacées au maximum de :

S ≤ min[15ϕR ; ϕ 10 cm ; 40 cm] ⟺ S ≤ min[30 cm ; 130 cm ; 40 cm]


Prenons S 30 cm

Et Il faut placer au moins 3 nappes d’armatures transversales dans les zones de recouvrement.

IGNACE Paulin K. 201


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IGNACE Paulin K.
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Chap. I : ETUDE FINANCIERE DU PROJET


I- Généralités
L’ensemble des études effectuées sur la superstructure et l’infrastructure de l’ouvrage nous
permettent d’évaluer les différents travaux à exécuter. L’avant métré nous donne la quantité
estimative et à partir des différents sous détails de prix nous pouvons avoir une évaluation du devis
estimatif sommaire du projet en tenant compte des prix de la main d’œuvre, des matériels et des
matériaux.

II- Les différentes phases des travaux


En totalité les différentes étapes à la réalisation de l’ouvrage comprennent 4 grandes phases. Elles
sont détaillées ci-après.

Phase 1 : Les travaux préparatoires


- Installation de chantier ;
- Construction des ouvrages auxiliaires ;
- Réalisation du terrassement.

Phase 2 : Réalisation de l’infrastructure


- Réalisation de la fondation de l’ouvrage :
o Forage des pieux ;
o Réalisation des semelles.
- Exécution des culées :
o Réalisation du mur de front ;
o Réalisation du chevêtre ;
o Réalisation du mur garde-grève et la dalle de transition ;
o Réalisation des murs en retour ;
o Mise en place des appareils d’appui.
- Exécution des piles :
o Exécution des colonnes ;
o Réalisation des chevêtres ;
o Mise en place des appareils d’appui.

Phase 3 : Réalisation de la superstructure


- Réalisation de la poutre principale :
o Coffrages des poutres préfabriqués ;
o Coffrages des plaques d’abouts préfabriquées ;
o Ferraillage de la poutre ;
o Coulage du béton ;
o Mise en place des gaines pour les câbles ;
o Mise en tension des câbles précontraints de la 1ère famille au 7ème jour ;
o Cachetage des ancrages ;

IGNACE Paulin K. 202


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

- Etaiement du tablier ;
- Lancement des poutres principales ;
- Réalisation des entretoises :
o Coffrages des entretoises ;
o Ferraillage ;
o Coulage du béton.
- Réalisation du hourdis :
o Exécution des pré-dalles ;
o Mise en place des pré-dalles ;
o Ferraillage de la dalle ;
o Coulage du béton.
- Mise en tension des câbles précontraints de la 2ème famille au 28ème jour .

Phase 4 : Mise en place protections et des équipements de l’ouvrage


- Exécution des remblais d’accès ;
- Mise en œuvre des tapis d’enrochement ;
- Mise en œuvre de la couche de revêtement du tablier ;
- Mise en place des équipements : garde-corps, glissière,…etc.
- Implantation des balises, borne kilométrique et les marquages au sol.

Phase 5 : Finition
- Essais de charge sur ouvrage ;
- Nettoyage du chantier ;
- Réception provisoire ;
- Repli du chantier.
III- Devis quantitatifs
L’objectif de cette partie est d’évaluer les quantités nécessaires des différents matériaux pour la
réalisation de l’ensemble de l’ouvrage. Pour cela on va effectuer un avant-métré du projet.

Largeur/ Hauteur/
Longueur
Désignation Unité Diamètre Epaisseur Nbre Quantité
(m)
(m) (m)

Feuille
ELEMENTS DE LA SUPERSTRUCTURE

m² 40,00 7,00 3 840,00


d’étanchéité
ECR60 pour
l'imprégnation T 40,00 7,00 3 1,01
Chaussée (1,2kg/m2)
ECR65 pour
l'accrochage T 40,00 7,00 3 0,50
(0,6kg/m2)
Revêtement en
T 40,00 7,00 0,05 3 96,60
BBSG (2,3T/m3)
Tableau 94 : devis quantitatifs (1)
IGNACE Paulin K. 203
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Largeur/ Hauteur/
Longueur
Désignation Unité Diamètre Epaisseur Nbr Quantité
(m)
(m) (m)
Béton Q350 m3 40,00 9,00 0,20 3 72,00
Hourdis Acier HA Kg RATIO 95 6840,00
Coffrage m² 40,00 9,00 0,20 3 1138,80
ELEMENTS DE LA SUPERSTRUCTURE

3
Béton Q350 m 40,00 2,37 0,06 6 34,128
Pré-dalles Acier HA Kg RATIO 95 3242,16
Coffrage m² 40,00 2,37 0,06 6 1168,10
3
Béton Q350 m 3,55 0,25 1,50 18 23,96
Entretoises Acier HA Kg RATIO 95 2276,44
Coffrage m² 3,55 0,25 1,50 18 223,65
3
Béton Q400 m 40,00 1,50 2,10 9 294,48
Acier HA Kg RATIO 95 27975,60
Poutres Acier de Kg
RATIO 90 26503,20
préfabriquées précontrainte
Coffrage m² 40,00 1,50 2,10 9 2757,42
métallique
Béton Q250 m3 9,00 3,50 0,30 2 18,90
3
Dalle de Béton Q350 m 9,00 3,50 0,10 2 6,30
transition
Acier HA Kg RATIO 90 1701,00
ELEMENTS DE L’INFRASTRUCTURE

Coffrage m² 9,00 3,00 0,30 2 68,40


3
Béton Q350 m 9,00 1,80 0,80 2 25,92
Sommier Acier HA Kg RATIO 90 2332,80
Coffrage m² 9,00 1,80 0,80 2 99,36
Béton Q350 m3 9,00 2,05 0,30 2 11,07
Mur garde Acier HA Kg RATIO 90 996,30
grève Coffrage m² 9,00 2,05 0,30 2 87,06
3
Béton Q350 m 3,50 2,85 0,30 4 7,31
Acier HA Kg RATIO 90 657,72
Mur en retour
Coffrage m² 3,50 2,85 0,30 4 62,06
Tableau 95 : Devis quantitatifs (2)

IGNACE Paulin K. 204


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Largeur/ Hauteur/
Longueur
Désignation Unité Diamètre Epaisseur Nbr Quantité
(m)
(m) (m)
Béton Q350 m3 9,00 0,70 0,80 2 10,08
Acier HA Kg RATIO 90 907,20
Mur de font
Coffrage m² 9,00 0,70 0,80 2 56,24
3
Semelle de Béton Q400 m 9,60 5,80 1,40 2 155,90
liaison des Acier HA Kg RATIO 60 9354,24
pieux sous
culées Coffrage m² 9,60 5,80 1,40 2 154,48
Forage ml 1,20 25,00 10 282,74
ELEMENTS DE L’INFRASTRUCTURE

Pieux sous Béton Q400 m 3


1,20 25,00 10 250,00
culées
Acier HA Kg RATIO 80 22619,47
Béton Q350 m3 9,00 2,00 1,00 2 36,00
Chevêtres Acier HA Kg RATIO 90 3240,00
Coffrage m² 9,00 2,00 1,00 2 116,00
Béton Q400 m3 1,40 15,51 6 143,25
Colonnes Acier HA Kg RATIO 90 12892,93
Coffrage m² 1,40 15,51 6 427,77
3
Béton Q400 m 9,60 5,80 1,40 2 155,90
Semelle de Acier HA Kg RATIO 65 10133,76
liaison
Coffrage m² 9,60 5,80 1,40 2 308,96
Forage ml 1,20 25,00 12 300,00
Pieux sous Béton Q400 m3 1,20 25,00 12 339,29
piles
Acier HA Kg RATIO 80 27143,36
Garde-corps ml 40,00 6 240,00
Gargouilles ml
Glissière ml 40,00 3 120,00
EQUIPEMENTS Evacuation des
u 34 34,00
eaux
App. d’appuis u 0,55 0,40 0,05 18 18,00
Joints de
u 9,00 4 4,00
chaussé
Remblais m3 1 2558,00
Engazonnement m2 1 616,00
AUTRES
Maçonnerie de
m3 1 151,00
moellons
Tableau 96 : Devis quantitatifs (3)

IGNACE Paulin K. 205


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV- Calcul du coefficient de majoration de déboursé


Le coefficient de majoration des déboursés K est donné par la formule suivante :

1 + AP 1 + Ak
K=
T
1 − Ax a1 + 100c

Où les valeurs d’A1, A2, A3 et T (TVA) sont représentées dans le tableau ci-après.

Origines des frais Décomposition à l’intérieur de chaque Indice de Aâ = j aâ


catégorie des frais composition
Frais d’agence et patente a1 = 4,0 %

AP = 11,5%
Frais généraux Frais de chantier a2 = 4,5 %
proportionnels aux
Frais d’étude de laboratoire a3 = 2,0%
déboursés A1.
Assurance a4 = 1,0 %
Bénéfice net et impôt sur le bénéfice a5 = 22,0 %

Ak = 28,5%
Bénéfice brut et frais Aléas techniques a6 = 2,0 %
financiers proportionnel aux
Aléas de révision de prix a7 = 2,0 %
prix de revient A2.
Frais financiers a8 = 2,5 %

Frais proportionnels aux prix Frais de siège a9 = 0 % Ax = 0%


de règlement avec TVA A3
T TVA 20% T 20,0%
Tableau 97 : Composantes de valeur de K

Maintenant on peut calculer la valeur de K par :

11,5 28,5
a1 + 100 c × a1 + 100 c
K= = 1,43
0 20,0
1 − 100 × a1 + 100 c

Dans la suite des calculs, on va adopter cette valeur du coefficient de majoration de


déboursé : K = 1,43.

V- Sous-détails des prix


Les sous-détails des prix a l’objet de donner le prix unitaire des éléments constitutifs de l’ensemble
de l’ouvrage.

Le prix unitaire (PU) d’un élément est obtenu par :


D
PU = K
R
Où : K – le coefficient des déboursés;
D – la totale des déboursés ;
R – le rendement journalier.
IGNACE Paulin K. 206
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

V-1- Sous-détails de prix du béton dosé à 250 Kg/m3

Prix N° 02-01
Désignations Béton Q250
Rendement R 20 m3/j
Composante des prix Coûts directs Dépenses directs Total [Ar]
Désignations U Qté U Qté PU [Ar] Matériel MO Matériaux
Outillages Fft 1 Fft 1 100 000,00 100 000,00
Pervibrateur Mj 6 j 1 56 000,00 336 000,00
Matériels
Bétonnière Mj 1 j 1 110 000,00 110 000,00
Camion benne Mj 1 j 1 135 000,00 135 000,00
Total matériels 681 000,00
Chauffeur Hj 1 h 8 900,00 7 200,00
Chef labo Hj 1 h 1 11 000,00 11 000,00
Opérateur labo Hj 1 h 8 800,00 6 400,00
Main d'œuvre Chef de chantier Hj 2 h 1 1 050,00 2 100,00
Chef d'équipe Hj 1 h 8 950,00 7 600,00
ouvrier spécialisé Hj 1 h 8 900,00 7 200,00
Manœuvre Hj 9 h 8 600,00 43 200,00
Total main d'œuvre 84 700,00
Ciment kg 250 kg 5000 570,00 2 850 000,00
Gravillon m3 0,85 m3 17 36 000,00 612 000,00
Matériaux
sable m3 0,45 m3 9 14 000,00 126 000,00
Eau L 180 L 3600 15.00 54 000,00
Total matériaux 3 642 000,00
K = 1,43 Total des déboursés D 4 407 700,00
PU = KxD/R 319 558,25
Arrondi à 319 600,00
Tableau 98 : Sous-détails de prix de béton Q250

IGNACE Paulin K. 207


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

V-2- Sous-détails de prix du béton dosé à 350 Kg/m3

Prix N° 02-02
Désignations Béton Q 350
Rendement R 20 m3/j
Composante des prix Coûts directs Dépenses directs Total [Ar]
Désignations U Qté U Qté PU [Ar] Matériel MO Matériaux
Outillages Fft 1 Fft 1 100 000,00 100 000,00
Pervibrateur Mj 6 j 1 56 000,00 336 000,00
Matériels
Bétonnière Mj 1 j 1 110 000,00 110 000,00
Camion benne Mj 1 j 1 135 000,00 135 000,00
Total matériels 681 000,00
Chauffeur Hj 1 h 8 900,00 7 200,00
Chef labo Hj 1 h 1 11 000,00 11 000,00
Opérateur labo Hj 1 h 8 800,00 6 400,00
Main d'œuvre Chef de chantier Hj 2 h 1 1 050,00 2 100,00
Chef d'équipe Hj 1 h 8 950,00 7 600,00
ouvrier spécialisé Hj 1 h 8 900,00 7 200,00
Manœuvre Hj 9 h 8 600,00 43 200,00
Total mains d'œuvre 84 700,00
Ciment kg 350 kg 7000 570,00 3 990 000,00
Gravillon m3 0,85 m3 17 36 000,00 612 000,00
Matériaux
sable m3 0,45 m3 9 14 000,00 126 000,00
Eau L 180 L 3600 15,00 54 000,00
Total matériaux 4 782 000,00
K = 1,43 Total des déboursés D 5 547 700,00
PU = KxD/R 402 208,25
Arrondi à 402 250,00
Tableau 99 : Sous-détails de prix de béton Q350

IGNACE Paulin K. 208


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

V-3- Sous-détails de prix du béton dosé à 400 Kg/m3

Prix N° 02-03
Désignations Béton Q 400
Rendement R 20 m3/j
Composante des prix Coûts directs Dépenses directs Total [Ar]
Désignations U Qté U Qté PU [Ar] Matériel MO Matériaux
Outillages Fft 1 Fft 1 100 000,00 100 000,00
Pervibrateur Mj 6 j 1 56 000,00 336 000,00
Matériels
Bétonnière Mj 1 j 1 110 000,00 110 000,00
Camion benne Mj 1 j 1 135 000,00 135 000,00
Total matériels 681 000,00
Chauffeur Hj 1 h 8 900,00 7 200,00
Chef labo Hj 1 h 1 11 000,00 11 000,00
Opérateur labo Hj 1 h 8 800,00 6 400,00
Main d'œuvre Chef de chantier Hj 2 h 1 1 050,00 2 100,00
Chef d'équipe Hj 1 h 8 950,00 7 600,00
ouvrier spécialisé Hj 1 h 8 900,00 7 200,00
Manœuvre Hj 9 h 8 600,00 43 200,00
Total mains d'œuvre 84 700,00
Ciment kg 400 kg 8000 570,00 4 560 000,00
Gravillon m3 0,85 m3 17 36 000,00 612 000,00
Matériaux
sable m3 0,45 m3 9 14 000,00 126 000,00
Eau L 180 L 3600 15,00 54 000,00
Total matériaux 5 352 000,00
K = 1,43 Total déboursé D 6 117 700,00
PU = KxD/R 443 533,25
Arrondi à 443 550,00
Tableau 100 : Sous-détails de prix de béton Q400

IGNACE Paulin K. 209


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

V-4- Sous-détails de prix de l’acier ordinaire HA (Haute Adhérence)

Prix N° 02-05
Désignations Acier ordinaire HA
Rendement R 5500 kg/j
Composante des prix Coûts directs Dépenses directs Total [Ar]
Désignations U Qté U Qté PU [Ar] Matériel MO Matériaux
Matériels
outillage Fft 1 Fft 1 45 000,00 45 000,00 45 000,00
Total matériels 45 000,00
Main d'œuvre
Façonnage
Chef de chantier Hj 1 h 1 1 050,00 1 050,00 1 050,00
Chef d'équipe Hj 1 h 3 950,00 2 850,00 2 850,00
Ferrailleur Hj 3 h 8 850,00 20 400,00 20 400,00
Manœuvre Hj 3 h 8 600,00 14 400,00 14 400,00
Montage
Chef d'équipe Hj 1 h 3 1 050,00 3 150,00 3 150,00
Ferrailleur Hj 1 h 8 850,00 6 800,00 6 800,00
Manœuvre Hj 2 h 8 600,00 9 600,00 9 600,00
Total mains d'œuvre 58 250,00
Matériaux
Aciers kg 1 kg 5500 2 900,00 15 950 000,00 15 950 000,00
Fils recuits kg 0.05 kg 275 1 800,00 495 000,00 495 000,00
Total matériaux 16 445 000,00
K = 1,43 Total déboursé D 16 548 250,00
PU = KxD/R 4 362,72
Arrondi à 4 400,00
Tableau 101 : Sous-détails de prix des aciers ordinaires HA

IGNACE Paulin K. 210


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

V-5- Sous-détails de prix de la couche d’imprégnation

Prix N° 03-03
Désignations ECR 60
Rendement R 2 T/j
Composante des prix Coûts directs Dépenses directs Total [Ar]
Désignations U Qté U Qté PU [Ar] Matériel MO Matériaux
Outillages FFt 1 Fft 1 39 000,00 39 000,00
Matériels Balayeuse U 1 j 0,5 26 000,00 13 000,00
Répendeuse U 1 j 0,5 45 000,00 22 500,00
Total matériels 74 500,00
Chef de chantier Hj 1 h 2 1 050,00 2 100,00
Chef d'équipe Hj 1 h 4 950,00 3 800,00
Main d'œuvre
Manœuvre Hj 7 h 8 600,00 33 600,00
Conducteur d'engin Hj 2 h 4 950,00 7 600,00
Total mains d'œuvre 47 100,00
Matériaux ECR 60 T 1 T 2 1 552 000,00 3 104 000,00
Total matériaux 3 104 000,00
K = 1,43 Total déboursé D 3 225 600,00
PU = KxD/R 2 338 560,00
Arrondi à 2 338 600,00
Tableau 102: Sous-détails de prix de la couche d’imprégnation

IGNACE Paulin K. 211


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

V-6- Sous-détails de prix de la couche d’accrochage

Prix N° 03-04
Désignations ECR 65
Rendement R 2 T/j
Composante Coûts directs Dépenses directs Total [Ar]
Désignations U Qté U Qté PU [Ar] Matériel MO Matériaux
Matériels
Outillages FFt 1 Fft 1 39 000,00 39 000,00
Balayeuse U 1 j 0,5 26 000,00 13 000,00
Répendeuse U 1 j 0,5 45 000,00 22 500,00
Total matériels 74 500,00
Main d'œuvre
Chef de chantier Hj 1 h 2 1 050,00 2 100,00
Chef d'équipe Hj 1 h 4 950,00 3 800,00
Manœuvre Hj 7 h 8 600,00 33 600,00
Conducteur d'engin Hj 2 h 4 950,00 7 600,00
Total mains d'œuvre 47 100,00
Matériaux
ECR 65 T 1 T 2 1 590 000,00 3 180 000,00
Total matériaux 3 180 000,00
K = 1,43 Total déboursé D 3 301 600,00
PU = KxD/R 2 393 660,00
Arrondi à 2 393 700,00
Tableau 103 : Sous-détails de prix de la couche d’accrochage

IGNACE Paulin K. 212


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

VI- Détails quantitatifs et estimatifs


N° de
Désignation Unité Quantité PU [Ar] Montant [Ar]
prix
INSTALLATION ET REPLI DU CHANTIER

Installation et
001 Fft 1 1 273 000 000,00
repli du chantier

SOUS TOTAL INSTALLATION ET REPLI 1 273 000 000,00


002 FONDATIONS
Pieux sous culées
02-03 Béton Q400 m3 282,74 443 550,00 125 409 327,00
02-05 Aciers HA kg 22619,47 4 400,00 99 525 668,00
02-10 Forage ml 250,00 400 000,00 100 000 000,00
Pieux sous piles
02-03 Béton Q400 m3 339,29 443 550,00 150 492 079,50
02-05 Aciers HA kg 27143,36 4 400,00 119 430 784,00
02-10 Forage ml 300,00 400 000,00 120 000 000,00
SOUS TOTAL FONATIONS 714 857 858,50
002 INFRASTRUCTURE
Semelle de liaison sous la culée
02-02 Béton Q350 m3 155,90 402 250,00 62 710 775,00
02-05 Aciers HA kg 9354,24 4 400,00 41 158 656,00
02-04 Coffrage m2 154,48 398 300,00 61 529 384,00
Mur de front
02-02 Béton Q350 m3 10,08 402 250,00 4 054 680,00
02-05 Aciers HA kg 907,20 4 400,00 3 991 680,00
02-04 Coffrage m2 56,24 398 300,00 22 400 392,00
Mur en retour
02-02 Béton Q350 m3 7,31 402 250,00 2 940 447,50
02-05 Aciers HA kg 657,72 4 400,00 2 893 968,00
02-04 Coffrage m2 62,06 398 300,00 24 718 498,00
Mur garde-grève
02-02 Béton Q350 m3 11,07 402 250,00 4 452 907,50
02-05 Aciers HA kg 996,30 4 400,00 4 383 720,00
02-04 Coffrage m2 87,06 398 300,00 34 675 998,00
Tableau 104 : Détails quantitatifs et estimatifs (1)

IGNACE Paulin K. 213


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

N° de
Désignation Unité Quantité PU [Ar] Montant [Ar]
prix
002 INFRASTRUCTURE
Sommier
02-02 Béton Q350 m3 25,92 402 250,00 10 426 320,00
02-05 Aciers HA kg 2332,80 4 400,00 10 264 320,00
02-04 Coffrage m2 99,36 398 300,00 39 575 088,00
Semelle de liaison sous piles
02-02 Béton Q350 m3 85,500 402 250,00 34 392 375,00
02-05 Aciers HA kg 13 564,800 4 400,00 59 685 120,00
02-04 Coffrage m2 185,580 398 300,00 73 916 514,00
Colonne
02-03 Béton Q400 m3 143,25 443 550,00 63 538 537,50
02-05 Aciers HA kg 12892,93 4 400,00 56 728 892,00
02-04 Coffrage m2 427,77 398 300,00 170 380 791,00
Chevêtre
02-02 Béton Q350 m3 36,00 402 250,00 14 481 000,00
02-05 Aciers HA kg 3240,00 4 400,00 14 256 000,00
02-04 Coffrage m2 116,00 398 300,00 46 202 800,00
Dalle de transition
02-02 Béton Q350 m3 18,90 402 250,00 7 602 525,00
02-01 Béton Q250 m3 6,30 319 600,00 2 013 480,00
02-05 Aciers HA kg 1701,00 4 400,00 7 484 400,00
02-04 Coffrage m2 68,40 398 300,00 27 243 720,00
Protection
02-12 Enrochement m3 104,00 60 000,00 6 240 000,00
SOUS TOTAL INFRASTRUCTURES 914 342 988,50
SUPERSTRUCTURE
Poutres principales
02-03 Béton Q400 m3 294,48 443 550,00 130 616 604,00
02-05 Aciers HA kg 27975,60 4 400,00 123 092 640,00
02-06 Armatures de précontrainte kg 26503,20 45 210,00 1 198 209 672,00
02-04 Coffrage m2 2757,42 398 300,00 1 098 280 386,00
Tableau 105: Détails quantitatifs et estimatifs (2)

IGNACE Paulin K. 214


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

N° de
Désignation Unité Quantité PU [Ar] Montant [Ar]
prix
002 SUPERSTRUCTURE
Entretoises
02-02 Béton Q350 m3 23,96 402 250,00 9 637 910,00
02-05 Aciers HA kg 2276,44 4 400,00 10 016 336,00
02-04 Coffrage m2 223,65 398 300,00 89 079 795,00
Hourdis
02-02 Béton Q350 m3 216,00 402 250,00 86 886 000,00
02-05 Aciers HA kg 20520,00 4 400,00 90 288 000,00
02-04 Coffrage m2 1138,80 398 300,00 453 584 040,00
SOUS TOTAL SUPERSTRUCTURES 3 289 691 383,00
004 EQUIPEMENT
04-01 Garde-corps ml 240,00 81 745,00 19 618 800,00
04-02 Gargouille ml 20,80 40 510,00 842 608,00
04-03 Goujons u 10,00 7 200,00 72 000,00
04-08 Joints de chaussé u 4,00 2 700 000,00 10 800 000,00
04-04 Appareils d'appui u 18,000 147 930,00 2 662 740,00
04-05 Signalisations Fft 1 3 005 000,00 3 005 000,00
SOUS TOTAL EQUIPEMENT 37 001 148,00
006 CHAUSSEE ET REVETEMENT DU TABLIER
06-01 Revêtement EDC 0/125 T 96,60 760 234,00 73 438 604,40
06-02 ECR 60 T 1,01 2 338 600,00 2 361 986,00
06-05 ECR65 T 0,50 2 393 700,00 1 196 850,00
06-03 Couche de base GCNT 0/315 m3 728,00 161 000,00 117 208 000,00
06-04 Couche de fondation MS m3 1131,00 30 000,00 33 930 000,00
06-10 Remblai m3 2558,00 27 000,00 69 066 000,00
06-11 Engazonnement m2 616,00 6 700,00 4 127 200,00
SOUS TOTAL CHAUSSEE ET REVETEMENT 301 328 640,40
008 ASSAINISSEMENT
08-13 Maçonnerie de moellons m3 151,00 125 000,00 18 875 000,00
08-15 Descente d'eau ml 25,00 132 000,00 3 300 000,00
TOTAL HTVA 6 552 397 018,40
TVA (20%) 1 310 479 403,68
TOTAL TTC 7 862 876 422,08
Tableau 106 : Détails quantitatifs et estimatifs (3)

IGNACE Paulin K. 215


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Arrêté les présents détails quantitatifs et estimatifs à la somme de « SEPT MILLIARD HUIT CENT
SOIXANTE DEUX MILLION HUIT CENT SOIXANTE SEIZE MILLE QUATRE CENT VINGT DEUX ARIARY
HUIT» ou 7 862 876 422,08 Ar y compris la Taxe à la Valeur Ajoutée de « UN MILLIARD TROS CENT
DIX MILLION QUATRE CENT SOIXANTE DIX NEUF MILLE QUATRE CENT TROIS ARIARY SOIXANTE
HUIT » ou 1 310 479 403,68 Ar. Le prix au mètre linéaire est égal à 65 523 970,18 Ar/ml.

VII- Etude de rentabilité du projet


L’investissement pour un projet est considéré rentable si le flux de recette qu’il rapporte est
supérieur à la dépense qu’il représente. Les paramètres nécessaires pour le choix d’investissement
sont :
• La Valeur Actuelle Nette ou la VAN;
• Le Taux de Rentabilité Interne ou le TRI ;
• Le Délai de Récupération du Capital Investi ou le DRCI ;
• L’Indice de Profitabilité ou l’IP.
Et la rentabilité d’un projet dépend des conditions ci-après :
• Une VAN positive ou nulle;
• Un TRI supérieur ou égale aux taux d’actualisation ;
• Une IP supérieure à 1.

VII-1-Calcul de la VAN
Elle est calculée à partir de la formule suivante :

VAN = j F 1 + i ¾
−I
âlP
Où : F – le flux net de trésorerie de la période p ;
F = R +A
R – la recette soustrait de la dépense (Bénéfices net) ;
A – Amortissement.
I – le capital investi (ou le coût du projet) ;
i – le taux d’actualisation.
Recettes
Le bureau d’étude Egis Inframad a recueilli auprès des communes concernées de la zone du projet.
Les recettes annuelles de la zone sont les suivantes :

Année Recette (Ar) Année Recette (Ar) Année Recette (Ar)


1 310 388 571,43 8 1 137 525 714,29 15 1 876 522 580,11
2 412 154 285,71 9 1 236 588 571,43 16 1 967 344 921,10
3 550 062 857,14 10 1 339 297 142,86 17 2 059 801 248,74
4 704 502 857,14 11 1 451 937 142,86 18 2 157 233 537,26
5 880 000 000,00 12 1 572 120 000,00 19 2 259 221 889,90
6 960 205 714,00 13 1 699 971 428,57 20 2 364 727 854,90
7 1 045 880 000,00 14 1 790 287 085,71
Tableau 107 : Recettes annuelles de la zone du projet (source : Egis Inframad)

IGNACE Paulin K. 216


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Dépenses
Pour bien maintenir l’ouvrage en bon état, on devrait l’entretenir. Pour les ouvrages en Béton
précontraint à poutre préfabriqué nécessite que tous les 10 ans. On va fixer le coût d’entretien à 4%
du coût de projet avec un taux d’accroissement de 5% tous les 10 ans.

Amortissement
On suppose que le projet soit amorti dans 20 ans. Le taux d’amortissement linéaire « t » est pris
égal à 5 %.
A = I _ t 7 862 876 422,08 × 0,05
A 393 143 821,10 Ar

Taux d’actualisation
Le taux d’actualisation dépend du taux directeur de la Banque centrale et au taux d’inflation actuelle.
Dans notre cas, nous estimons que le taux actuel est de i = 12%.

Les calculs qui mènent à la détermination de la valeur de la VAN seront résumés dans les tableaux en
dessous.

Année Recette [Ar] Coût d'entretien [Ar] recette nette [Ar]


1 310 388 571,43 310 388 571,43
2 412 154 285,71 412 154 285,71
3 550 062 857,14 550 062 857,14
4 704 502 857,14 704 502 857,14
5 880 000 000,00 880 000 000,00
6 960 205 714,00 960 205 714,00
7 1 045 880 000,00 1 045 880 000,00
8 1 137 525 714,29 1 137 525 714,29
9 1 236 588 571,43 1 236 588 571,43
10 1 339 297 142,86 314 515 056,88 1 024 782 085,98
11 1 451 937 142,86 1 451 937 142,86
12 1 572 120 000,00 1 572 120 000,00
13 1 699 971 428,57 1 699 971 428,57
14 1 790 287 085,71 1 790 287 085,71
15 1 876 522 580,11 1 876 522 580,11
16 1 967 344 921,10 1 967 344 921,10
17 2 059 801 248,74 2 059 801 248,74
18 2 157 233 537,26 2 157 233 537,26
19 2 259 221 889,90 2 259 221 889,90
20 2 364 727 854,90 330 240 809,73 2 034 487 045,17
Tableau 108 : Valeur des paramètres pour la détermination de la VAN

IGNACE Paulin K. 217


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Recette nette Amortissement Valeur actualisée


Année Flux net [Ar] (1+i)-p
[Ar] [Ar] des revenus [Ar]
1 310 388 571,43 393 143 821,10 703 532 392,53 0,893 628 153 921,90
2 412 154 285,71 393 143 821,10 805 298 106,81 0,797 641 978 720,35
3 550 062 857,14 393 143 821,10 943 206 678,24 0,712 671 355 883,18
4 704 502 857,14 393 143 821,10 1 097 646 678,24 0,636 697 574 307,72
5 880 000 000,00 393 143 821,10 1 273 143 821,10 0,567 722 415 995,28
6 960 205 714,00 393 143 821,10 1 353 349 535,10 0,507 685 648 992,31
7 1 045 880 000,00 393 143 821,10 1 439 023 821,10 0,452 650 941 296,33
8 1 137 525 714,29 393 143 821,10 1 530 669 535,39 0,404 618 211 752,92
9 1 236 588 571,43 393 143 821,10 1 629 732 392,53 0,361 587 697 838,78
10 1 024 782 085,98 393 143 821,10 1 417 925 907,08 0,322 456 534 193,55
11 1 451 937 142,86 393 143 821,10 1 845 080 963,96 0,287 530 416 687,27
12 1 572 120 000,00 393 143 821,10 1 965 263 821,10 0,257 504 434 273,94
13 1 699 971 428,57 393 143 821,10 2 093 115 249,67 0,229 479 687 992,19
14 1 790 287 085,71 393 143 821,10 2 183 430 906,81 0,205 446 773 223,01
15 1 876 522 580,11 393 143 821,10 2 269 666 401,21 0,183 414 659 565,82
16 1 967 344 921,10 393 143 821,10 2 360 488 742,20 0,163 385 046 846,39
17 2 059 801 248,74 393 143 821,10 2 452 945 069,84 0,146 357 257 568,04
18 2 157 233 537,26 393 143 821,10 2 550 377 358,36 0,130 331 650 026,33
19 2 259 221 889,90 393 143 821,10 2 652 365 711,00 0,116 307 957 633,84
20 2 034 487 045,17 393 143 821,10 2 427 630 866,27 0,104 251 664 638,72
Total 10 370 061 357,87
Tableau 109: Calcul du flux net ou cash – flow

Maintenant, on peut calculer la valeur de la VAN par :

VAN 10 370 061 357,87 # 7 862 876 422,08 = 2 507 184 935,79 Ar

VAN 2 507 184 935,79 Ar

VII-2-Calcul du TRI
Le TRI est le taux d’actualisation qui annule la VAN. La valeur du TRI est obtenue en résolvant
l’équation suivante :
Posons TRI = x, alors :
»

j ¨§ † ª §
#… ‘ 1
§l†

La méthode de résolution de cette équation est de faire varier la valeur du taux d’actualisation
jusqu’à obtenir une VAN = 0.
IGNACE Paulin K. 218
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Pour r = 15,60 % ; VAN 47 099 698,73 Ar

Pour r = 15,70 % ; VAN #8 126 899,14 Ar

Par la méthode de l’interpolation linéaire, on trouve TRI = 15,69 %.

VII-3-Détérmination du DRCI
Le DRCI du projet correspond au nombre de période au bout de laquelle le capital investi peut être
récupéré. Il convient de procéder au cumul des flux net actualisé successif. On constate que le
montant de l’investissement est compris entre le cumul de flux net de la 7ème et 8ème année. Après
interpolation, on a : DRCI = 7,162 ans.

Soit : DRCI = 7 ans 1 mois et 29 jours.

VII-4-L’indice de profitabilité (IP)


L’IP permet de donner une indication de création de valeur. Il est égal à la somme des flux rapportée
à l’investissement initial.

∑¾lP F¾ 1 + r ¾
IP =
I

Après calcul, on trouve : IP = 1,32. L’investissement génère 1,32 Ar par Ariary investit et crée 0,32 Ar
par Ariary investit.

VII-5-Conclusion
La valeur de VAN trouvée est positive alors nous pouvons accepter le projet c’est-à-dire il est
rentable. En plus selon le critère de TRI, tant que le taux d’actualisation interne est inférieur à
15,69%, le projet reste toujours acceptable. D’où le projet est rentable.

IGNACE Paulin K. 219


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Chap. II : ETUDES D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX


I- Généralités
L’étude d’impact environnemental, selon l’article 11 du décret MECIE doit comprendre, une
expertise scientifique reconnue pour appuyer la réalisation du projet. En effet, l'étude d'impact doit
considérer les intérêts, les valeurs et les préoccupations des populations locales ou régionales
(Article 15 : la participation du public à l’évaluation sera définie par l’ONE (Office National de
l’Environnement) suivant les modalités fixées par voie réglementaire et notifiée au promoteur avant
l’évaluation par le public), et rendre compte de leur implication dans le processus de planification du
projet.

II- Cadre juridique et réglementaire


Le promoteur a pour obligation de satisfaire aux exigences de législations et de réglementations
(principaux textes) en vigueur à Madagascar pour tous les domaines où ces dernières existent et qui
touchent les différents aspects du projet.

II-1- Charte de l’environnement


Les activités relatives à l’environnement à Madagascar ont été définies dans les principaux axes de la
politique environnementale et qui sont :

- Le développement des ressources humaines ;


- La promotion d’un développement durable, équitable et bien réparti sur le territoire
national;
- La conservation et gestion du patrimoine malagasy de biodiversité ;
- L’amélioration du cadre de vie des populations rurales et urbaines.
Ainsi, la charte de l’environnement Malagasy régit par la loi n°90-033 du 21/12/90, et modifiée par la
loi n° 97-012 du 06/06/97 présente la Politique Nationale de l’Environnement et notamment les
principes généraux et les dispositions opérationnelles pour la réconciliation de l’homme avec la
nature. Cette loi est complémentaire au décret MECIE n°99-954 du 15/12/99 et qui est modifiée par
le décret n°2004-167 du 03/02/04 fixant les règles et procédures à suivre pour la mise en œuvre des
dispositions de l’article 10 (Etude d’Impact sur l’Environnement) de la Charte de l’Environnement. En
conséquence, la Charte de l’environnement malagasy considère toutes les actions et activités
tendant et considérant la synergie de l’homme avec la nature.

II-2- Le décret MECIE


Soucieux du succès, de l’intégration sociale et écologique et de la viabilité des projets, le décret 99 –
954 du 15 décembre 1999 relatif à la Mise En Compatibilité des Investissements avec
l’Environnement (MECIE) oblige tout projet d’investissement public ou privé susceptible de porter
atteinte à l’environnement à mener une Etude d’Impact Environnemental (EIE). Compte tenu de
l’importance et de l’envergure communale, régionale et nationale du projet, ce projet de
construction de nouveau pont doit se conformer à cette disposition légale en considérant le contexte
actuel. Il décrit sommairement le processus d’évaluation environnementale et la place de l’EIE dans
ce processus.
IGNACE Paulin K. 220
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Ce décret définit entre autres le champ d’application des études d'impact, les projets devant être
évalués (Article 3 : nouveau) : l’ONE est le seul habilité à établir ou à valider un screening sur la base
d’un descriptif succinct du projet et de son milieu d’implantation), le processus à suivre, le contenu
de l'étude, la procédure d'évaluation et la participation du public à l’évaluation. L'étude d'impact du
promoteur doit satisfaire les exigences du décret et le projet sera évalué selon les règles (Article 23 :
nouveau) : Un Comité Technique d’Evaluation ad hoc (CTE) est constitué par l’ONE pour l’évaluation
de chaque dossier d’EIE. Il est composé notamment des membres de Cellules Environnementales,
représentant les ministères sectoriels concernés dans le processus d’évaluation environnementale,
du Ministère chargé de l’Environnement et de l’ONE) qui y sont préétablies.

III- Méthodes d’étude environnementale


Le tableau ci-après résume les différentes phases, la procédure environnementale et les actions à
entreprendre.

Phase du projet Procédure environnementale Action


Identification -Préparation - Connaître les exigences légales ;
-Tri préliminaire (screening) - Rassembler les informations pertinentes.
Etude de Cadrage (Scoping) - Se faire une idée sur les principaux
préfaisabilité problèmes soulevés par le projet ;
- Circonscrire les activités à mener.
Etude de faisabilité Réalisation d’étude - Prédire et identifier les impacts
d’impact environnemental potentiels ;
- Analyser et évaluer la grandeur,
l’importance et la signification des impacts
clés ;
- Développer des stratégies pour réduire
les impacts négatifs.
Mise en œuvre Contrôle et suivi - Mise en œuvre des mesures de
environnementaux protection de l’environnement et des
mesures d’atténuation et/ou
compensatoires ;
- Mise en place éventuelle de nouvelles
mesures d’atténuation et/ou de mesures
de restauration ;
- Veille environnementale et suivi.
Fin de projet et Bilan environnemental - Dégager les leçons pour les projets futurs
post-évaluation
Tableau 110 : Processus d’étude d’impact environnemental

L’envergure des études à mener sur l’incidence environnementale d’un projet et sur l’orientation à
donner à celui-ci afin de mieux l’adapter à son milieu récepteur dépendra : de la gravité des
nuisances à en attendre, de la vulnérabilité des composantes de l’environnement à protéger, de la
nature et de la complexité du projet, ainsi que des informations disponibles sur la zone de son
implantation.

IGNACE Paulin K. 221


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV- Analyse des impacts environnementaux du projet


Les grandes lignes mentionnées ci-après vont :
- Distinguer les impacts que le projet peut occasionner sur son milieu, et par conséquent,
identifier les mesures d’atténuation y afférent, à mettre en œuvre par l’entreprise et qui
feront l’objet de contrôle ;
- Cerner les enjeux relatifs à l’environnement, qui peuvent affecter la durabilité du projet. Ces
derniers seront pour leur part considérés à titre de d’orientation, à adresser aux instances
compétentes dans le domaine de l’environnement et de la gestion du territoire.

IV-1- Impacts du projet sur le milieu récepteur


Dans le premier cas, il s’agit d’effectuer les grandes lignes suivantes :
Identification des impacts potentiels ;
Evaluation de l’importance des impacts ;
Enjeux environnementaux y afférents ;
Mesures d’atténuation et/ou de compensation.

N° Impacts Activités Milieu récepteur concerné Classification de l’impact Mesures d’atténuation


environnementaux source Physique Biologique Humain Classification Valeur /de compensation
d’impact
1 Affouillement du lit Conception et x -Intensité : Majeure -Eviter de mettre en
de rivière aménagement Importante œuvre les opérations de
des piliers de -Durée : longue construction en période
pont de grosses pluies liées
-Etendue : locale aux courants
tourbillonnaires
-Concevoir une
technicité d’ingénierie
appropriée pour
l’implantation des
poutres et piliers de
pont
2 Inversion du profil Exploitation x -Intensité : faible Mineure -Remise en état du
de sols de bentonite -Durée : ponctuelle profil de sols (profilage
de sols) et
-Etendue : locale
-Nivellement de sols
3 Erosion des sols au Exploitation x -Intensité : faible Mineure -Remise en état de sols
niveau de carrière de carrière -Durée : ponctuelle avec un dispositif anti-
érosif
-Etendue : locale
-Révégétalisation
- Limitation des
interventions sur les
sols érodibles
-Choix des véhicules
adaptés à la nature de
sols
4 Compactage des Circulation x -Intensité : faible Mineure Remise en état de sols
sols des engins et -Durée : ponctuelle
(site d’emprunt et véhicules
motorisés -Etendue : locale
site de carrière)
5 Dégradation de Décapage de x -Intensité : faible Mineure Remise en état de
formation végétale formation -Durée : ponctuelle formation végétale :
secondaire végétale révégétalisation
-Etendue : locale
(site de
carrière)
IGNACE Paulin K. 222
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

6 Pollution de l’air Circulation x -Intensité : faible Mineure -Mise en œuvre des


(poussières et des engins et -Durée : ponctuelle activités dans la période
fumées véhicules appropriée (saison
d’échappement) motorisés -Etendue : locale moins pluvieuse)
-Utilisation des engins
en bon état
7 Accidents Circulation x x -Intensité : faible Mineure -Sensibilisation de
éventuels de des engins et -Durée : ponctuelle communautés locales
circulation (corporel véhicules aux activités du projet
et/ou physique : motorisés -Etendue : locale
-Mise en place des
affaissement de panneaux de
route) signalisation et
d’avertissement
adéquats
-Gestion de capacité de
charge portée par les
engins
8 Accroissement Développem x -Intensité : Majeure Maîtrise du flux
progressif du flux ent des moyenne migratoire
différents
migratoire -Durée : ponctuelle
secteurs
économiques -Etendue : régionale

9 Propagation et Développem x -Intensité : Majeure -Education des


prolifération des ent du importante populations et surtout
secteur les jeunes sur la
MST et VIH-SIDA -Durée : moyenne
touristique et sexualité
présence de -Etendue : régionale -Mise en place de
flux
migratoire
centre de dépistage des
MST et du VIH-SIDA
-Campagne de
sensibilisation sur les
MST et VIH-SIDA
10 Dégradation de Développem x -Intensité : faible Mineure -Valorisation des
l’emprise des ent des cultures traditionnelles
communautés différents -Durée : ponctuelle
dans la ville de
locales aux secteurs et -Etendue : régionale Maroantsetra et/ou la
ressources présence de
flux Région d’Analanjirofo
naturelles
migratoire -Transfert de
compétence dans la
gestion des ressources
et des écosystèmes par
le biais de formation
des dirigeants et des
communautés
environnantes

11 Utilisation Conflit sur x -Intensité : faible Mineure -Gestion foncière


conflictuelle des l’appropriation -Durée : ponctuelle -Transfert de
ressources foncière compétence dans la
-Etendue : locale
gestion des ressources
et des écosystèmes
12 Dégradation Développem x -Intensité : faible Mineure Valorisation des valeurs
progressive des ent des culturelles
valeurs culturelles différents -Durée : ponctuelle
secteurs et (Us et Coutumes)
et de la mentalité -Etendue : locale
des populations présence de
locales. flux
migratoire
13 Risque de Développem x -Intensité : faible Mineure -Valorisation des us et
dégradation du ent des coutumes des ethnies
respect des différents -Durée : ponctuelle
dominantes de la région
interdits, des secteurs et -Etendue : locale
tabous et perte présence de -Valorisation des
des valeurs flux valeurs culturelles
culturelles locales migratoire

IGNACE Paulin K. 223


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

14 Extension de la Développem x -Intensité : Moyenn -Amélioration et/ou


ville et ent des moyenne e amendement de plan
différents d’urbanisation
d’urbanisation -Durée : longue
secteurs et -Réorganisation de la
présence de -Etendue : locale communauté urbaine
flux vis-à-vis des activités
migratoire ultérieures
Tableau 111 : Impacts environnementaux du projet sur le milieu récepteur

Par rapport aux indications du décret MECIE, vu l’envergure du projet, la nature des opérations à
mener sur le chantier et les caractères non sensibles de l’environnement immédiat du projet (sur le
plan biodiversité : flore et faune et leurs habitats) n’entraînerait pas de façon significative à
l’aggravation de ces impacts identifiés. Il est à noter que le projet de construction de nouveau pont
est limité à une petite portion de l’infrastructure routière régionale.

IV-2- Impacts de l’environnement sur le projet


Les constats écologiques relatifs aux problématiques environnementales régionales et les mesures
avancées à leur propos, à titre d’orientations à adresser aux instances compétentes en la matière,
outre leur prise en compte dans la conception technique du pont ont été mentionnés dans le tableau
ci-après.

N° Enjeux environnementaux Mesures de compensation et/ou d’atténuation

1 Dégradation et défrichement de couverture -Zonage du bassin versant en différentes unités à vocation


végétale liés au « Tavy » ou cultures itinérantes différente suivant les caractéristiques écologiques
sur brûlis en particulier les forêts au niveau du présentes (zone sensible pour la conservation, Zone
bassin versant d’Antainambalana et ses d’utilisation contrôlée, Zone de restauration et/ou de
environs reboisement, Zone pour les droits d’usage, etc.)
-Mise à disposition de techniques améliorées notamment
concernant la revalorisation des anciennes friches et/ou
zones de tavy aux environs de bassin versant de
Maroantsetra suite à l’éventuelle charge démographique ;
-Mise en place de techniciens opérationnels permanents
en matière d’agriculture, d’élevage, de la pêche et de
l’environnement pour améliorer les conditions socio-
économiques y afférentes en gérant l’espace et les
ressources naturelles disponibles.

2 Dégradation de formations végétales de berges -Application des lois sur la gestion forestière relative à la
de cours d’eau (Végétation galerie) protection des berges de cours d’eau
-Révégétalisation des berges de cours d’eau (approche
villageoise et/ou communale) en collaboration avec les
projets environnementaux

3 Dynamique de phénomène d’érosion, de Gestion des ressources naturelles par approche


transport et de sédimentation des dépôts systémique du bassin versant tout en impliquant les
alluvionnaires à l’échelle de bassin versant et différentes parties prenantes ou acteurs (Gestionnaires
différents systèmes hydrologiques et/ou des ressources naturelles, Responsables de l’agriculture et
écologiques d’élevage, communautés locales, autorités locales et/ou
régionales, Coordinateurs des projets environnementaux,
etc.) pour atténuer la désertification et la crise de la
biodiversité
Tableau 112 : Enjeux environnementaux et mesures de compensation et/ou d’atténuation

IGNACE Paulin K. 224


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Ces enjeux environnementaux présentent des impacts négatifs relativement significatifs à moyen (5 à
10 ans) et à long terme (à plus de 10 ans) sur les productions agricoles, la pérennisation des
ressources naturelles et la viabilité de certaines infrastructures de développement économique. A
l’heure actuelle et d’issue quelque cinquantaine d’années, la situation écologique du site
d’emplacement de nouveau pont de la ville de Maroantsetra sur la rivière d’Anjahanambo est
encore épargnée par les différents aléas écologiques et/ou climatiques.

V- Plan de gestion environnementale et sociale du projet


Dans le plan de gestion, les éléments essentiels environnementaux et sociaux ont été tenus compte.
Et vu l’importance de l’infrastructure routière à construire et les potentialités écologiques (présence
des Aires Protégées, de paysages naturels, etc.) et économiques (rizicultures, ressources minières,
cultures de rentes, etc.) de la ville de Maroantsetra et ses zones périphériques, la présente étude
consiste à déterminer les éléments les plus pertinents pour l’élaboration du Plan de Gestion
Environnemental et Social du Projet relative à l’implantation de l’ouvrage.

V-1- Plan de Gestion Environnemental du Projet (PGEP)


Le Plan de Gestion Environnemental du Projet (PGEP) adopté est établi sous la présentation classique
préconisée mentionnant les mesures d’atténuation et/ou d’optimisation, la méthode de suivi, les
indicateurs de suivi, le calendrier indicatif de mise en œuvre et la responsabilité des acteurs dans la
mise en œuvre du programme d’activités mentionné y compris les dispositions à envisager pour
compenser les préjudices liés à la libération d‘emprise.

IGNACE Paulin K. 225


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

No Mesures d’atténuation et/ou d’optimisation Méthode de suivi Indicateurs de suivi Calendrier Acteurs responsables
MESURES REGLEMENTAIRES
1. Se conformer aux réglementations Référence aux Pourcentage de sites connexes En préalable à Mesure : Entreprise
sectorielles applicables pour les opérations réglementations disposant des actes l’installation de Suivi : MDC
sur chantier et/ou base vie sectorielles réglementaires/ sectoriels requis chantier Contrôle : ARM
applicables
MESURES TECHNIQUES ET BONNES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES
2. Développer un plan de gestion spécifique à Rapport(s) rédigé(s) -PGE mis à jour En préalable à Mesure : Entreprise
chaque carrière (dossier d’agrément Pourcentage de sites dotés de l’installation de Suivi : MDC
technique; technique d’exploitation; volumes - PPES chantier Contrôle : ARM
exploités; période d’exploitation; plan - Dossier d’agrément technique
d’engagement environnemental spécifique - par carrière, incluant
PPES- ou étude d’impact environnemental l’autorisation communale pour
spécifique éventuellement selon le décret une carrière nouvellement
MECIE, plan de clôture) exploitée
- Dossier d’acceptation
technique par gîte et emprunt
3. Mettre en œuvre des techniques Rapports d’activités -Degré de respect des dossiers Durant Mesure : Entreprise
d’exploitation appropriées de la carrière, du d’agrément technique par l’installation de Suivi : MDC
gîte d’emprunts en respectant les impératifs carrière, incluant l’autorisation chantier Contrôle : ARM
environnementaux communale pour une carrière
nouvellement exploitée
-Dossier d’acceptation technique
par gîte et emprunt
4. Mettre en œuvre les bonnes pratiques pour Rapports d’activités Dès l’installation Mesure : Entreprise
la gestion du milieu biophysique (végétation de chantier et Suivi : MDC
ou écosystème, sols, air, eau, etc.) : pendant la Contrôle : ARM
durée des
travaux
5. Sols : -Contrôle de l’évolution -Stabilité des sols Dès l’installation Mesure : Entreprise
-Limiter la pollution des sols par des produits de l’érosion du sol -Topographie, les pentes et les de chantier et Suivi : MDC
physico-chimiques; dans les zones profils pédologiques des sols pendant la Contrôle : ARM
-Etablir des mesures anti-érosives, du d’exploitation restitués durée des
drainage et mettre en place une rétention -Contrôle de la stabilité -Erodibilité du sol / Taux travaux
des sédiments ; du sol : observation et d’érosion
-Eviter l’érosion des sols et les cartographie des -Nombre de points de
encombrements. risques d’effondrement glissement ou d’effondrement de
terrain
IGNACE Paulin K. 226
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

6. Eau : -Contrôle du régime - Débit, Hauteur d’eau Dès l’installation Mesure : Entreprise
Maintenir la qualité et limiter la pollution des hydrologique des de chantier et Suivi : MDC
eaux, la disponibilité en eaux pour les autres cours d’eau - Couleur de l’eau / Turbidité pendant la Contrôle : ARM
usagers -Contrôle de la qualité durée des
physico-chimique et - Propriétés biologiques travaux
biologique des cours (germes pathogènes, …)
d’eau et de la nappe
phréatique
7. Flore et faune et leurs habitats (Végétation) : Contrôle de l’évolution -Taux de défrichement Dès l’installation Mesure : Entreprise
-Maintien et/ou reconstitution des habitats de la reconstitution de -Taux de couverture végétale de chantier et Suivi : MDC
naturels et/ou mis en place avant l’arrivée du formation végétale -Surface reboisée par an pendant la Contrôle : ARM
projet durée des
-Relever les surfaces défrichées, coupes travaux
d’individus ligneux (arbres et/ou arbustes)

8. Mettre en œuvre les bonnes pratiques pour -Rapport de suivi Concertation avec les autorités Dès l’installation Mesure : Entreprise
la gestion du milieu social, locales, les propriétaires/ de chantier et Suivi : MDC
- occupation du territoire -Rapport d’enquête occupants concernés pendant la Contrôle : ARM
- Respect des us et coutumes ; auprès des autorités -Nombre de conflits sociaux durée des
- Nuisances et perturbations (horaires, locales -Nombre de plaintes émises travaux
circulation…
9. Développer un plan de gestion du personnel Enquête de voisinage, Dès l’installation Mesure : Entreprise
(environnement, social -us et coutumes enquête au niveau des de chantier et Suivi : MDC
locales), un plan d’hygiène et de salubrité services techniques pendant la Contrôle : ARM
concernés durée des
travaux
10. Campagnes d’information et concertation Rapport d’activités et -Nombre, date, support et nature Avant Mesure : Entreprise
auprès de la population, des autorités de suivi des campagnes d’information l’installation de Suivi : MDC
locales, et des services techniques chantier et Contrôle : ARM
compétents -Nombre, nom et rôle des pendant la
(le projet : ses enjeux, les mesures entités impliquées durée des
envisagées, les collaborations requises, travaux
mode de recrutement du personnel, etc.)

IGNACE Paulin K. 227


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

11. -Eviter tout déplacement de population -Inventaire des -Descriptif de la procédure Avant Mesure : Entreprise
habitations et suivie l’installation de Suivi : MDC
-Etablir et mettre en œuvre un plan occupations du sol chantier et Contrôle : ARM
d’indemnisation et/ou compensation pour -Enquête de voisinage -Nombre d’opérations et/ou pendant la
toute occupation et/ou exploitation de terrain -Concertation avec les d’indemnisations procédés durée des
autorités locales, les travaux
propriétaires/ -Nombre de personnes
occupants concernés concernées

12. Etablir un plan de prévention des MST et -Nombre de -Registre des séances d’IEC : Pendant la Mesure : Entreprise
VIH/SIDA campagnes de date, programme, lieu, nombre durée des Suivi : MDC
sensibilisation ; de participants travaux Contrôle : ARM
-Régularité de la mise -Nombre et localisation des
à disposition de affiches
capotes, -Moyens alloués
13. Contrôler et surveiller les infractions sur -Rapport d’activités et -Nombre et nature des Pendant la Mesure : Entreprise
chantier de de suivi infractions durée des Suivi : MDC
-Registre de -Nombre de plaintes du travaux Contrôle : ARM
doléances voisinage
Tableau 113 : Plan de Gestion Environnemental du Projet (PGEP)

IGNACE Paulin K. 228


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

V-2- Plan de gestion social du projet


Les mesures appropriées identifiées relatives aux enjeux régionaux critiques à savoir le cas du « partage d’information et d’éventuelles responsabilités »
entre les communautés riveraines, les usagers de berges de la rivière d’Anjahanambo et ses environnements écologiques d’une part et d’autre part les
autorités locales y compris le Comité Technique Décentralisé pour la pérennisation de l’infrastructure à mettre en place sont définies dans le tableau
suivant.

No Mesures d’atténuations et/ou d’optimisation Méthode de suivi Indicateurs de suivi Calendrier Acteurs responsables
MESURES D’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL
1. Protéger les berges et la végétation de la Contrôle des berges -Stabilité des sols ; Au début du Mesure : Entreprise
rivière d’Anjahanambo et ses sur : -Erodibilité du sol et/ou taux projet et Suivi : MDC
environnements écologiques -l’évolution de l’érosion d’érosion du sol; pendant la Contrôle : ARM
des sols -Nombre de points d’érosion, de durée de vie et
-la stabilité des glissement ou d’effondrement de d’opérationnalis
sols (observation berges. ation du pont de
directe et cartographie la ville
des risques Maroantsetra
d’effondrement)
2. Réglementer l’accès et l’utilisation des Surveillance des -Nombre et nature des Au début du Mesure : Entreprise
berges de la rivière d’Anjahanambo et ses berges : rapport infractions projet et Suivi : MDC
environnements naturels d’activités et de suivi -Nombre de plaintes des pendant la Contrôle : ARM
usagers durée de vie et
d’opérationnalis
ation du pont de
la ville
Maroantsetra
3. Mettre en œuvre un programme d’activités -Réunion des usagers -Nombre, date, support et nature Au début du Mesure : Entreprise
relatif à l’éducation, à la sensibilisation et à la et communautés des campagnes d’information projet et Suivi : MDC
communication sur les activités autorisées locales -Nombre, nom et rôle des pendant la Contrôle : ARM
auprès des usagers -Enquête et échange entités impliquées durée de vie et
de voisinage -Nombre de personnes d’opérationnalis
-Concertation avec les concernées ation du pont de
autorités locales et les la ville
communautés locales Maroantsetra
concernées
Tableau 114 : Plan de gestion social du projet

IGNACE Paulin K. 229


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

CONCLUSION GENERALE
La construction du pont de Maroantsetra sur la route nationale n°5 entre dans la politique
engagée par le gouvernement pour la valorisation du capital routier et le désenclavement de la
région d’Analanjirofo. La politique du Gouvernement place la construction d’infrastructures
routières comme priorité dans le cadre de l’accroissement de la communication des produits et des
personnes entre les différentes Régions de Madagascar.

Ainsi l’objet de ce mémoire est l’étude pour la construction du pont de Maroantsetra au pk


416+500 sur la route nationale n°5, un pont neuf à double voie permettant l’accès à la ville de
Maroantsetra des autres Régions. Pour une portée de 120 mètres, l’option pour un pont en Béton
Précontraint de type V.I.P.P (Viaduc à Travées Indépendantes à Poutres Préfabriquées précontraintes
par post-tension) à trois travées indépendantes avec trois poutres isostatiques sous chaussée est un
choix économique par rapport aux autres variantes, avec une durée de vie estimée à 50 ans au
minimum.

Les éléments clés de ce présent ouvrage se trouvent dans la partie de l’étude technique. Je
tiens en particulier à faire remarquer la complexité sur l’étude de la poutre principale en béton
précontraint et ainsi les autres pièces du pont, la difficulté de collections des données,…etc.

Cependant, la réalisation de ce mémoire de fin d’étude m’a permis de voir en détail et de


concrétiser les bases théoriques acquises durant ces 5 ans de formation dans l’école. Aussi le fruit de
cet ouvrage est de renforcer nos capacités d’entreprendre dans le domaine du Génie Civil, et surtout
d’appliquer la connaissance acquise à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo dans le
monde du travail.

Pour conclure, la réalisation du projet de construction de ce pont de la ville de Maroantsetra


serait un atout pour l’objectif de développement socio-économique, la gestion appropriée de
l’environnement et l’amélioration du bien-être humain tout en luttant contre à la pauvreté de la
Région et du pays.

IGNACE Paulin K. 230


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

REFERENCES

BIBLIOGRAPHIE :

(1). CALGARO Jean-Armand - « Projet et construction des ponts » - Presses de l’école nationale
des Ponts et Chaussées ; 457 pages ; 2000.
(2). CALGARO Jean-Armand, Anne BERNARD – GÉLY – « Conception des ponts » - Technique de
l’ingénierie ; 27 pages.
(3). DELAPLACE A., GATUINGT F. et RAGUENEAU F. – « MÉCANIQUE DES STRUCTURES» -
Résistance des matériaux ; 216 pages ; Paris ; 2008.
(4). Fascicule n° 61 titre I à IV (Malagasy) – « CONCEPTION, CALCUL ET EPREUVES DES OUVRAGES
D’ARTS » - 83 pages ; 1964.
(5). Fascicule n° 62- Titre I - Section I –« Règles techniques de conception et de calcule des
ouvrages et constructions en béton armé suivant la méthode des états limites –BAEL 91
révisé 99 » 246 pages ; Avril 1999.
(6). Fascicule n° 62- Titre I - Section II –« Règles techniques de conception et de calcule des
ouvrages et constructions en béton précontraint suivant la méthode des états limites –BPEL
91 révisé 99 » 399 pages ; Avril 1999.
(7). Fascicule n° 62- Titre V – « Règles techniques de conception et de calcul des fondations des
ouvrages en Génie Civil » ; 188pages.
(8). LACROIX Roger et FUENTES Albert – « Le projet de béton précontraint » - Editions EYROLLES ;
Paris ; 1975.
(9). SETRA – « Appareils d’appui en élastomère fretté – Guide technique - Utilisation sur les
ponts, viaducs et structures similaires» ; SETRA ; 77 pages ; 2007.
(10). SETRA – « Guide de conception – Ponts à poutres préfabriquées précontraintes par
post-tension courant »; 165 pages ; Janvier 1999.
(11). VAN TUU Nguyen – « Hydraulique routière » ; 347 pages ; 1981.

SITE - WEB :

(12). www.cours-genie-civil.com
(13). www.tecnhique-ingénieur.fr

IGNACE Paulin K.
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IGNACE Paulin K.
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

ANNEXE 1 : LOI DE PEARSON III F(x)

IGNACE Paulin K. I
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

ANNEXE 1 (Suite) : LOI DE PEARSON III F(x)

IGNACE Paulin K. II
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

ANNEXE 2 : ABAQUE POUR LA DETERMINATION DU COEFFICIENT DE DEBIT

(Extrait de l’ouvrage « Hydraulique routière » de Nguyen VAN TUU)

IGNACE Paulin K. III


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

ANNEXE 2 (Suite) : ABAQUE POUR LA DETERMINATION DU COEFFICIENT DE


DEBIT

IGNACE Paulin K. IV
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

ANNEXE 3 : RESULTATS DES


ESSAIS GEOTECHNIQUES

IGNACE Paulin K. V
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IGNACE Paulin K. VI
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IGNACE Paulin K. VII


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IGNACE Paulin K. VIII


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IGNACE Paulin K. IX
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ANNEXE 4 : TABLEAU DE
DIMENSIONS DES APPAREILS
D’APPUI

IGNACE Paulin K. X
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IGNACE Paulin K. XI
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

ANNEXE 5 : PLANS DIVERS

IGNACE Paulin K. XII


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

Table des matières

LISTE DES TABLEAUX………………………………………...……………………………B


LISTE DES FIGURES…………………………………………………………………………E
LISTE DES ABREVIATIONS……………………………………………………………….. F
LISTE DES NOTATIONS UTILISEES…..…………………………………………………………………………….………G
LISTE DES ANNEXES..............................................................................................................I

INTRODUCTION…………………………….………………………………………………..1

PRESENTATION DU PROJET
I- Contexte et objectif du projet ............................................................................................................... 2
II- Localisation du projet ....................................................................................................................... 2
III- Description du projet ........................................................................................................................ 2

ETUDE MONOGRAPHIQUE DE LA ZONE D’INFLUENCE


I- Généralités ............................................................................................................................................. 4
II- Délimitation de la zone d’influence ................................................................................................. 4
III- Climat de la zone d’influence ............................................................................................................ 4
IV- Géographie ......................................................................................................................................... 5
V- Démographie ......................................................................................................................................... 5
VI- Economie ........................................................................................................................................... 6
VI-1- L’agriculture ..................................................................................................................................... 6
VI-1-1- Culture vivrière......................................................................................................................... 6
VI-1-2- Culture industrielle .................................................................................................................. 7
VI-1-3- Culture de rente ........................................................................................................................ 7
VI-1-4- Culture de fruitières ................................................................................................................. 8
VI-2- Elevage ............................................................................................................................................. 8
VI-3- Pêche et ressources halieutiques .................................................................................................... 9
VI-4- Forestière.......................................................................................................................................... 9
VI-5- Tourisme ......................................................................................................................................... 10
VI-6- Artisanat ......................................................................................................................................... 10
VI-7- Transport ........................................................................................................................................ 10
VI-7-1- Réseau routier ........................................................................................................................ 10
VI-7-2- Transport fluvial ..................................................................................................................... 10
VI-7-3- Transport maritime et ports.................................................................................................. 11

ETUDE DE TRAFIC
I- Généralités ........................................................................................................................................... 12

IGNACE Paulin K. i
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

II- Classification des véhicules ............................................................................................................ 12


III- Trafic existant .................................................................................................................................. 12
IV- Prévision de trafic ........................................................................................................................... 13

ETUDE HYDROLOGIQUE
I- Généralités ........................................................................................................................................... 14
II- Contexte hydrologique du pont ..................................................................................................... 14
II-1- Le bassin hydrologique de la rivière.............................................................................................. 14
II-2- Précipitation .................................................................................................................................... 14
III- Estimation du débit de crue ........................................................................................................... 15
a- Loi de GUMBEL et FRECHET .......................................................................................................... 15
b- Loi de PEARSON III ......................................................................................................................... 17
c- Estimation du débit de crue ........................................................................................................... 18

ETUDE HYDRAULIQUE
I- Généralité ............................................................................................................................................. 19
II- La cote naturelle de l’eau ................................................................................................................ 19
III- Le tirant d’air ................................................................................................................................... 20
IV- Surélévation du niveau de l’eau ..................................................................................................... 21
IV-1- Calcul de la perte de charge due aux caractéristiques hydrauliques du pont ........................... 21
IV-1-a- Coefficient de contraction ..................................................................................................... 21
IV-1-b- Coefficient dû aux conditions d’entrée ................................................................................ 22
IV-1-c- Coefficient dû au biais θ que forme le pont avec la perpendiculaire aux lignes
d’écoulement ....................................................................................................................................... 22
IV-1-d- Coefficient dû à la présence des piles ................................................................................... 22
IV-1-e- Coefficient dû à l’influence du nombre de FROUDE ............................................................ 22
IV-1-f- Coefficient dû à l’influence de la profondeur relative d’eau au droit de l’ouvrage ............ 23
IV-1-g- Coefficient dû à l’excentrement du pont par rapport au champ d’écoulement majeur ... 23
IV-1-h- Coefficient de submersion .................................................................................................... 23
IV-2- Calcul de la pression dynamique amont....................................................................................... 23
IV-3- Calcul de la perte de charge par frottement ................................................................................ 24
V- La hauteur de PHEC (Plus Hautes Eaux Cyclonique) ........................................................................ 24
VI- La hauteur sous-poutre (HSP)........................................................................................................ 25
VII- Le problème des affouillements ..................................................................................................... 25
a- La profondeur normale d’affouillement ....................................................................................... 25
b- La profondeur d’affouillement due à la réduction de section du cours d’eau .......................... 26
c- La profondeur d’affouillement due à la présence des piles ........................................................ 26

IGNACE Paulin K. ii
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

d- Solution apportée pour la protection des piles et culées contre les affouillements .................. 26

ESTIMATION ET COMPARAISON DES VARIANTES


I- Généralités ....................................................................................................................................... 28
II- HYPOTHESE ET DONNEES DE BASES ....................................................................................... 28
II-1- Ratios d’armatures ...................................................................................................................... 28
II-2- Poids volumiques des matériaux ............................................................................................... 29
II-3- Les surcharges ............................................................................................................................. 29
II-4- Les combinaisons d’action.......................................................................................................... 29
II-5- Méthode de calculs des nombres de pieux ................................................................................ 30
III- ESTIMATIONS DES DEUX VARIANTES PROPOSEES ................................................................ 30
III-1- Variante n°01 : Pont en béton armé ......................................................................................... 30
a- Calcul de la longueur de travée de calcul .................................................................................. 31
b- Pré dimensionnement ................................................................................................................ 31
III-2- Variante n°02 : Pont en béton précontraint ............................................................................ 37
IV- ANALYSE DES DEUX VARIANTES .............................................................................................. 45
V- CHOIX MULTICRITERE ................................................................................................................... 46
VI- CONCLUSION ............................................................................................................................... 46

VIADUC A TRAVEES INDEPENDANTES A POUTRES PREFABRIQUEES


PRECONTRAINTES PAR POST-TENSION
I- Le béton précontraint ......................................................................................................................... 47
I-1- Généralités ........................................................................................................................................ 47
I-2- La précontrainte par pré-tension .................................................................................................... 47
I-3- La précontrainte par post-tension .................................................................................................. 47
I-4- Les armatures de précontrainte ...................................................................................................... 47
II- Viaduc à travées Indépendantes à Poutres préfabriquées précontraintes par Post-tension.... 48

HYPOTHESE DE CALCUL
I- Règles de calcul.................................................................................................................................... 49
I-1- Hypothèse adopté ....................................................................................................................... 49
I-2- Principe de justification.............................................................................................................. 49
II- Les combinaisons d’actions ............................................................................................................ 50
II-1- Les actions ....................................................................................................................................... 50
II-2- Les différentes combinaisons d’actions......................................................................................... 51
II-2-1- Pour les Etats Limites Ultimes (ELU) ..................................................................................... 51
II-2-2- Pour les Etats Limites de Service (ELS) ................................................................................. 52
III- Les surcharges d’exploitation ........................................................................................................ 52

IGNACE Paulin K. iii


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

III-1- Surcharges de chaussée ................................................................................................................. 52


III-1-1- Système de surcharge A ......................................................................................................... 52
III-1-2- Système de surcharge B ......................................................................................................... 52
III-1-3- Le coefficient de majoration dynamique CMD ..................................................................... 53
III-2- Surcharges sur les trottoirs ........................................................................................................... 54
IV- Caractéristiques des matériaux à utiliser...................................................................................... 54
IV-1- Béton armé ..................................................................................................................................... 54
a- Caractéristiques physique et mécanique du béton utilisé ....................................................... 54
b- Caractéristiques physique et mécanique des armatures pour le béton armé........................ 55
IV-2- Béton précontraint ......................................................................................................................... 55
IV-2-1- Les armatures du béton précontraints ................................................................................. 55

ETUDE DE LA SUPERSTRUCTURE
I- Calcul du hourdis ................................................................................................................................. 57
I-1- Hourdis central ................................................................................................................................. 57
I-1-1- Inventaire des charges.................................................................................................................. 57
a- Charges permanentes ................................................................................................................. 57
b- Surcharges d’exploitation........................................................................................................... 57
I-1-2- Coefficient de majoration dynamique CMD ................................................................................ 57
I-1-2- Détermination des efforts dans le hourdis ................................................................................. 58
A- Calcul des moments fléchissant ................................................................................................. 58
B- Calcul des efforts tranchants ...................................................................................................... 65
I-2- Hourdis console ................................................................................................................................ 69
I-2-1- Inventaires des charges ............................................................................................................ 70
I-2-2- Calcul des efforts ....................................................................................................................... 70
I-3- DIMENSIONNEMENT DE LA DALLE ............................................................................................... 73
I-3-1- Sollicitations de calcul .............................................................................................................. 73
I-3-2- Calcul des armatures ................................................................................................................ 73
I-3-3- Disposition constructive .......................................................................................................... 76
I-3-4- Nécessité d’armatures d’âmes ................................................................................................. 77
I-3-5- Vérification vis-à-vis du poinçonnement de la dalle .............................................................. 78
II- Prédalles en béton armée ............................................................................................................... 79
II-1- Dimensionnement de la prédalle ................................................................................................... 79
a- Calcul des sollicitations .............................................................................................................. 79
b- Dimensionnement des aciers ..................................................................................................... 80
c- Choix des aciers ........................................................................................................................... 80

IGNACE Paulin K. iv
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

III- Les entretoises................................................................................................................................. 81


III-1- Dimensionnement des entretoises ............................................................................................... 81
III-1-1- Caractéristiques géométriques ............................................................................................. 81
III-1-2- Calcul des sollicitations dues aux charges permanentes .................................................... 81
III-1-3- Calcul des sollicitations dues aux surcharges ...................................................................... 82
III-2- Dimensionnement des armatures ................................................................................................ 86
III-2-1- Calcul des armatures principaux........................................................................................... 86
III-2-2- Calcul des armatures transversaux....................................................................................... 88
III-2-3- Calcul des armatures de peau................................................................................................ 90
IV- Poutres principales ......................................................................................................................... 91
IV-1- Dimensions des sections droites................................................................................................... 91
IV-2- Inventaire des charges ................................................................................................................... 91
IV-2-1- Charges permanentes............................................................................................................. 91
IV-2-2- Surcharges .............................................................................................................................. 92
IV-3- Calcul du coefficient de répartition transversale ou CRT........................................................... 92
IV-4- Calcul des sollicitations................................................................................................................. 94
IV-4-1- Calcul des coefficients de majoration dynamique pour la travée ....................................... 94
IV-4-2- Effort tranchant ...................................................................................................................... 95
IV-4-3- Moments fléchissant............................................................................................................. 104
IV-5- Caractéristiques géométriques des sections ............................................................................. 111
1- Aire de la section ....................................................................................................................... 111
2- Position du centre de gravité ................................................................................................... 111
3- Calcul du moment d’inertie ...................................................................................................... 112
4- Rayon de giration ...................................................................................................................... 113
5- Rendement de la section droite ............................................................................................... 113
IV-6- Dimensionnement de la précontrainte ...................................................................................... 113
IV-6-1- Notion de section critique.................................................................................................... 113
IV-6-2- Evaluation de la précontrainte ............................................................................................ 114
IV-7- Armatures de précontraintes ..................................................................................................... 115
IV-7-1- Caractères de calcul .............................................................................................................. 116
IV-7-2- Calcul du nombre total des câbles ....................................................................................... 116
IV-7-3- Calcul du nombre des câbles de la première famille ......................................................... 117
IV-7-4- Calcul du nombre des câbles de la deuxième famille......................................................... 118
IV-8- Relevages des câbles ................................................................................................................... 119
IV-8-1-Disposition constructive ....................................................................................................... 119

IGNACE Paulin K. v
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

IV-8-2- Tracé des câbles.................................................................................................................... 120


IV-8-3- Câble moyen fictif ................................................................................................................. 123
IV-8-4- Fuseau de passage ................................................................................................................ 124
IV-9- Pertes de précontrainte .............................................................................................................. 127
IV-9-1-Types de pertes de précontrainte ........................................................................................ 127
IV-9-2- Calcul des pertes de tension instantanées.......................................................................... 127
IV-9-3- Calcul des pertes de tension différées ................................................................................ 135
IV-10- Justification des sections courantes à l’ELS ............................................................................ 140
IV-10-1- Justification vis-à-vis des sollicitations normales à l’ELS................................................ 140
IV-10-2- Justification vis-à-vis des sollicitations tangentes à l’ELS ............................................... 147
IV-11- Armatures passives longitudinales.......................................................................................... 152
IV-11-1- Armatures de peau ............................................................................................................. 152
IV-11-2- Armatures des zones tendues ........................................................................................... 152
IV-12- Etat limite de service vis-à-vis de la déformation .................................................................. 152
IV-12-1- Calcul des flèches................................................................................................................ 152
IV-12-3- Calcul des rotations ............................................................................................................ 155
IV-13- Justification à l’ELU ................................................................................................................... 157
IV-13-1- Vérification de la résistance à la rupture de la section.................................................... 157
IV-13-2- Minimum d’armatures d’âme ............................................................................................ 158
IV-13-2- Justification du béton ......................................................................................................... 159

ETUDE L’INFRASTRUCTURE
I- Les appareils d’appui ........................................................................................................................ 160
I-1- Les appareils d’appui en élastomères frettés ............................................................................... 160
I-2- Pré dimensionnement .................................................................................................................... 160
I-3- Vérification des appareils d’appui................................................................................................. 161
I-3-1- Calculs des efforts ................................................................................................................... 161
I-3-2- Vérifications ............................................................................................................................ 165
II- Les appuis de pont : les culées ..................................................................................................... 168
II-1- Dimensionnement du mur garde-grève ...................................................................................... 168
II-1-1- Calcul des efforts.................................................................................................................... 169
II-1-2- Calcul des armatures ............................................................................................................. 171
II-2- Dimensionnement du mur en retour ........................................................................................... 172
II-2-1- Calcul des sollicitations ......................................................................................................... 172
II-2-2- Calcul des armatures ............................................................................................................. 174
II-3- Dimensionnement du mur de front ............................................................................................. 175

IGNACE Paulin K. vi
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

II-3-1- Calcul des actions .................................................................................................................. 175


II-3-2- Vérification de la stabilité de la culée .................................................................................. 177
II-3-3- Les sollicitations de calcul .................................................................................................... 178
II-3-4- Calcul des armatures ............................................................................................................. 179
II-4- Dimensionnement de la semelle sous culée ................................................................................ 180
II-4-1- Calcul des actions .................................................................................................................. 180
II-4-2- Disposition constructive ....................................................................................................... 181
III- Les appuis de pont : les piles ........................................................................................................ 184
III-1-Calcul des actions agissants sur une pile .................................................................................... 184
III-1-1- Les charges verticales .......................................................................................................... 184
III-1-2- Les charges horizontales ..................................................................................................... 184
III-2- Vérification de la stabilité de la pile ........................................................................................... 185
III-3- Dimensionnement du chevêtre ................................................................................................... 185
III-3-1- Calculs des sollicitations ...................................................................................................... 186
III-3-2- Calculs des armatures .......................................................................................................... 188
III-4- Dimensionnement de la colonne ................................................................................................ 189
III-4-1- Calculs des efforts................................................................................................................. 189
III-4-2- Calculs des armatures d’une colonne ................................................................................. 189
III-5- Dimensionnement de la semelle sous culée .............................................................................. 191
III-5-1- Calcul des actions ................................................................................................................. 191
III-5-2- Disposition constructive ...................................................................................................... 191
IV- Les fondations de l’ouvrage : étude des pieux ............................................................................ 194
Tous les calculs dans cette partie sont établis suivant la FASCICULE 62 titre V...................................... 194
IV-1- Reconnaissance géotechnique .................................................................................................... 194
IV-1-1- Sondage au pressiométre..................................................................................................... 194
IV-1-2- La nappe phréatique ............................................................................................................ 194
IV-2-Prévision de la charge limite par la méthode pressiométrique ................................................ 195
IV-2-1- Calcul de l’effort limite mobilisable sous la pointe Qpu .................................................... 195
IV-2-2- Calcul de l’effort limite mobilisable de frottement latéral Qsu ......................................... 197
IV-2-3- Evaluation de la charge limite et la charge de fluage en compression ............................. 199
IV-3-Dimensionnement des pieux ........................................................................................................ 199
IV-3-1- Justification aux états limites............................................................................................... 199
IV-3-2- Dimensionnement des armatures ....................................................................................... 200

ETUDE FINANCIERE DU PROJET


I- Généralités ......................................................................................................................................... 202

IGNACE Paulin K. vii


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

II- Les différentes phases des travaux .............................................................................................. 202


Phase 1 : Les travaux préparatoires..................................................................................................... 202
Phase 2 : Réalisation de l’infrastructure .............................................................................................. 202
Phase 3 : Réalisation de la superstructure .......................................................................................... 202
Phase 4 : Mise en place protections et des équipements de l’ouvrage .............................................. 203
Phase 5 : Finition ................................................................................................................................... 203
III- Devis quantitatifs .......................................................................................................................... 203
IV- Calcul du coefficient de majoration de déboursé........................................................................ 206
V- Sous-détails des prix ......................................................................................................................... 206
V-1- Sous-détails de prix du béton dosé à 250 Kg/m3 ........................................................................ 207
V-2- Sous-détails de prix du béton dosé à 350 Kg/m3 ........................................................................ 208
V-3- Sous-détails de prix du béton dosé à 400 Kg/m3 ........................................................................ 209
V-4- Sous-détails de prix de l’acier ordinaire HA (Haute Adhérence)............................................... 210
V-5- Sous-détails de prix de la couche d’imprégnation ...................................................................... 211
V-6- Sous-détails de prix de la couche d’accrochage .......................................................................... 212
VI- Détail quantitatifs et estimatifs .................................................................................................... 213
VII- Etude de rentabilité du projet ...................................................................................................... 216
VII-1-Calcul de la VAN ........................................................................................................................... 216
VII-2-Calcul du TRI ................................................................................................................................ 218
VII-3-Détérmination du DRCI ............................................................................................................... 219
VII-4-L’indice de profitabilité (IP) ........................................................................................................ 219
VII-5-Conclusion .................................................................................................................................... 219

ETUDES D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX


I- Généralités ......................................................................................................................................... 220
II- Cadre juridique et réglementaire ................................................................................................. 220
II-1- Charte de l’environnement ........................................................................................................... 220
II-2- Le décret MECIE ............................................................................................................................ 220
III- Méthodes d’étude environnementale .......................................................................................... 221
IV- Analyse des impacts environnementaux du projet .................................................................... 222
IV-1- Impacts du projet sur le milieu récepteur.................................................................................. 222
IV-2- Impacts de l’environnement sur le projet .................................................................................. 224
V- Plan de gestion environnementale et sociale du projet ................................................................. 225
V-1- Plan de Gestion Environnemental du Projet (PGEP) .................................................................. 225
V-2- Plan de gestion social du projet.................................................................................................... 229

IGNACE Paulin K. viii


MEMOIRE DE FIN D’ETUDES BTP 2011

CONCLUSION GENERALE……………………...………………………………………230

REFERENCES

ANNEXES

TABLE DES MATIERES

IGNACE Paulin K. ix
Nom : IGNACE
Prénoms : Paulin K.
Adresse : Lot 85 parcelle 23/25 Anjoma Tamatave MADAGASCAR
Tél : +261 33 21 357 26
E-mail : paulk.ignace@yahoo.com

Projet de Mémoire de fin d’étude intitulé :

« ETUDE DE LA CONSTRUCTION D’UN PONT NEUF A MAROANTSETRA


AU PK 416+500 DE LA RN 5 »
RESUME
Plusieurs Régions de Madagascar possèdent des potentialités dans différents domaines
mais l’exploitation est bloquée par l’insuffisance de réseau de communication et de transport.
Comme dans beaucoup de Régions productives, c’est le cas à Analanjirofo et à Atsinanana, il existe
des anciens ouvrages d’art qui se trouvent dans l’incapacité de garantir le confort, la sécurité et la
sûreté de fonctionnement au cours de leur exploitation.
La réalisation de ce projet de construction serait un atout pour l’objectif de développement
socio-économique de la Région et du pays. Cet ouvrage assurera la liaison de la ville de Maroantsetra
avec les autres villes situées sur l’axe de la RN 5. Ainsi le gouvernement pourrait aboutir à
l’accomplissement d’une partie de sa politique de développement social et économique du pays et
de la réduction du taux de la pauvreté par le désenclavement humain et économique des régions.

Nombre de pages : 230


Nombre de tableaux : 114
Nombre de figures : 33

Mots clés : Maroantsetra, Précontrainte, Béton Armé


Directeur du Mémoire : Monsieur RAZAFINJATO Victor

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