Vous êtes sur la page 1sur 117

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

DEPARTEMENT SCIENCE DES MATERIAUX


Polytechnique,
et METALLURGIE
Premier Partenaire
des Professionnels

Mémoire de Fin d’études en vue de l’obtention

du Diplôme d’Etudes Approfondies en Science des Matériaux

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE REHABILITATION

DE LA ROUTE NATIONALE RN.43 RELIANT FARATSIHO-SAMBAINA

REGION VAKINANKARATRA

TRAITEMENT DU SOL AU CIMENT POUR COUCHE DE FONDATION

soutenu le 06 novembre 2014

Présenté par : Monsieur RAZAFY Nomenjanahary Rivo

Encadreurs : - Dr RAKOTOMALALA Zolimboahangy

- Dr RANDRIAMALALA Tiana Richard

Promotion 2013
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

DEPARTEMENT SCIENCE DES MATERIAUX

et METALLURGIE
Polytechnique,
Premier Partenaire
des Professionnels

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplôme


d’Etudes Approfondies en Science des Matériaux

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE REHABILITATION

DE LA ROUTE NATIONALE RN.43 RELIANT FARATSIHO-SAMBAINA

REGION VAKINANKARATRA

TRAITEMENT DU SOL AU CIMENT POUR COUCHE DE FONDATION

soutenu le 06 novembre 2014

Présenté par : Monsieur RAZAFY Nomenjanahary Rivo


Membre du jury
Président : Pr ANDRIANARY Philippe Antoine
Directeur de mémoire : Dr RAKOTOMALALA Zolimboahangy
Rapporteur : Dr RANDRIAMALALA Tiana Richard
Examinateurs : - Pr RANAIVONIARIVO Velomanantsoa Gabriely
- Dr RANDRIANARIVELO Frédéric
- Dr RAKOTOZAFY Samuël

Promotion 2013
Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page ii
REMERCIEMENTS

REMERCIEMENTS
Gloire à Dieu…
Nos remerciements vont d‘abord au Département Science des Matériaux de l‘Ecole Supérieure
Polytechnique d‘Antananarivo.
Nous adressons particulièrement nos vifs remerciements à
Monsieur ANDRIANARY Philippe Antoinne, Professeur Titulaire, Directeur de l‘ESPA;
Monsieur RANDRIANARIVELO Fréderic, Maitre de conférences, Chef de Département
Science des Matériaux et Métallurgie au sein de l‘ESPA ;
Monsieur RANAIVONIARIVO Velomanantsoa Gabriely, Professeur Titulaire, responsable de
la formation doctorale au sein du Département Science des Matériaux et Métallurgie qui nous a permis
de réaliser et soutenir cet ouvrage.
Madame RAKOTOMALALA Zolimboahangy, Maitre de conférences à l‘ESPA, notre
encadreur pédagogique, qui nous a encadrés lors de la réalisation de ce Mémoire.
Nous adressons particulièrement nos remerciements à tous les membres du jury.
Nos chaleureuses gratitudes s‘adressent particulièrement aussi à notre encadreur
professionnel, Monsieur RANDRIAMALALA Tiana Richard, Docteur, Directeur de Recherche
Développement et Matériaux à LNTPB, pour ses précieux guides tout au long de la réalisation de ce
Mémoire.
A tous les Enseignants, Personnel de laboratoire ainsi que le Personnel Administratif de l‘Ecole
Supérieure Polytechnique d‘Antananarivo, qui ont su nous guider, nous diriger, nous aider et surtout
nous comprendre durant notre étude à l‘ESPA.
Nous adressons nos sincères reconnaissances à Monsieur RAZAFIMAHATRATRA
Solofoniaina, Ingénieur du projet au sein de la BCEOM-INFRAMAD, Vous nous avez permis d‘intégrer,
dans la meilleure condition, au sein de votre société, nous vous remercions également pour vos
précieux conseils.
Nous tenons à adresser nos vives gratitudes à tout le personnel de la BCEOM-INFRAMAD.
Nous aimerions également adresser notre sincère reconnaissance à tout le personnel du
LNTPB.
A ma famille, pour son soutien moral et encouragements dans les moments les plus difficiles.
Je vous suis éternellement reconnaissant.
Enfin, un grand merci à tous ceux qui nous ont soutenu, de près ou de loin, dans nos études et
durant la réalisation de ce Mémoire.
A vous tous, soyez remerciés.
Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page iii
SOMMAIRE

SOMMAIRE
Remerciements

Sommaire

Présentation de la BCEOM- INFRAMAD

Liste des abréviations

Liste des tableaux

Liste des figures

Liste des cartes

Liste des annexes

INTRODUCTION GENERALE

PARTIE-I : ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

Chapitre I : Présentation de la zone d‘étude

Chapitre II : Quelques données de bases sur le matériau terre

Chapitre III : Généralité sur les Ciments

Chapitre IV : Généralités sur les routes et trafics

PARTIE-II : ETUDES EXPERIMENTALES

Chapitre V : Caractérisation des matériaux utilisés

Chapitre VI : Formulation des mélanges

Chapitre VII : Comportements physiques et géotechniques des mélanges

CONCLUSION GENERALE

Références Bibliographiques

Annexes

Table des matières

Résumé

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page iv


Présentation du bureau d’étude INFRAMAD

Présentation du bureau d’étude INFRAMAD

1. Présentation générale

BCEOM Inframad, Entreprise Malgache d‘Ingénierie, est une Société Anonyme au Capital de
10 000 000 d‘Ariary et filiale de BCEOM, créée en 1974.

BCEOM Inframad participe activement au développement des infrastructures et à


l‘aménagement du territoire en intervenant dans toutes les étapes de la vie de projets depuis
l‘identification et les études de faisabilité jusqu‘à la conception technique détaillée ainsi qu‘au contrôle
des travaux selon les systèmes de management les plus adaptés visant à défendre l‘intérêt du client.

BCEOM Inframad est enregistrée auprès des organismes internationaux de financement tels
que : la Banque Mondiale, l‘Union Européenne, la Banque Africaine de Développement, la BADEA …

Actuellement, son activité s‘étend à d‘autres pays (Rwanda - Burundi - Congo Brazzaville -
Tanzanie – Djibouti – Kenya – Kosovo – Mayotte – Gabon – Tchad – Sénégal – Sierra Leone …).

Fort de ses 40 années d‘expériences jalonnées de succès tant pour la société elle-même que
pour ses partenaires, INFRAMAD ambitionne toujours d‘être la référence locale et régionale dans ses
domaines d‘activités. Une telle perspective se concrétise par la recherche continuelle de la satisfaction
des clients pour lesquels la société travaille.

Inscrite dans sa démarche qualité, la certification ISO 9001 / 2008 de la société témoigne des
progrès qui ont été accompli dans ce sens.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page v


Présentation du bureau d’étude INFRAMAD

2. Fiche d’identification

Le tableau 1 suivant montre la fiche d‘identification de la société INFRAMAD.

Tableau 1 : Fiche d’identification de la société INFRAMAD

Source : BCEOM-INFRAMAD

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page vi


Présentation du bureau d’étude INFRAMAD

3. Secteur d'activités

Son domaine d‘activité s‘étend sur un vaste domaine et concerne quatre secteurs
fondamentaux dont

Le transport : Pistes, routes, ouvrages d‘art, aménagement portuaire et aéroportuaire,


infrastructure fluviale et ferroviaire.

L‘urbanisme : Bâtiments et ERP, plans d‘urbanisme, schéma directeur d‘aménagement,


VRD, aménagement paysager …

L‘eau, Energie, Environnement et Développement : Aménagement hydraulique,


aménagement portuaires et fluviaux, assainissement, adduction d‘eau potable,
aménagement hydro-agricole, électrification, ouvrage de protection contre des
menaces naturelles, … et

L‘appui institutionnel et formation : Assistance technique, audits, formation, organisation


de séminaires, animation, sensibilisation.

4. Prestations

L‘objectif principal de la BCEOM-Inframad est d‘intervenir à tous les stades d‘un projet :

audits technique et financier,

évaluation de projets,

études d‘identification et de faisabilité,

études d‘avant-projet et de projet détaillé,

préparation de documents d‘appel d‘offres,

assistance au maître d‘ouvrage,

management de projet et contrôle de travaux,

assistance à la gestion de services publics,

formation,

mise à disposition d‘experts,

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page vii


Présentation du bureau d’étude INFRAMAD

organisation de séminaires,

montage de projets (études, financement, réalisation)

5. Ressources

BCEOM-Inframad emploie environ 70 personnes dont 80 % ingénieurs et techniciens


spécialisés. Elle dispose de cadres de haut niveau : experts dans les domaines spécifiques de la
chaussée, de la géotechnique, des ouvrages d‘art et portuaires, de l‘architecture, des bâtiments, des
voies et réseaux divers, de l‘hydrologie, de l'hydrogéologie, de l‘environnement, de l'eau, de l'énergie,
des mines, de l'économie des transports, de la sécurité routière, de la sensibilisation, de l'aménagement
du territoire, de l'aménagement de périmètres irrigués et agricoles, du développement urbain, du
développement durable …

BCEOM-Inframad dispose de moyens importants, adaptés à l‘ensemble de ses ambitions :

- Topographie : stations totales, théodolites, niveaux, appareils GPS ...

- Laboratoire : des matériels d‘essais d‘identification, des matériels de compactage et de


portance (gammadensimètre Troxler), un équipement de sol complet (Moules, Proctor,
CBR, Poutres de Benkelman, balances électroniques, étuves de séchage, etc …)

- Véhicules : 4x4 Station Wagon, 4x4 Pickup, Voitures légères ...

- Matériels didactiques : des matériels informatiques (serveurs, traceurs A0,


photocopieuses multifonctions, imprimantes A3 et A4, ordinateurs portables,
ordinateurs de bureau) et des logiciels techniques performants, adaptés aux besoins du
client (Autocad 2013, Pistes, Robobat, Topstation, Covadis, Adobe, …).

6. Maîtres d'ouvrage et bailleurs

De multiples institutions nationales et internationales collaborent avec Inframad. Entre autres,


figurent la Banque Mondiale (BIRD/IDA), le Programme des Nations Unies pour le Développement
(PNUD), l‘Organisation des Nations Unies pour l‘Alimentation et l‘Agriculture (FAO), l‘Agence Française
de Développement (AFD), l‘Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Fonds International de
Développement Agricole (FIDA), la Commission Européenne (CE), la Banque Africaine de
Développement (BAD), le Fonds Africain de Développement (FAD), la Banque Arabe pour le
Développement Economique en Afrique (BADEA), le Fonds Arabe de développement économique et

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page viii


Présentation du bureau d’étude INFRAMAD

Social (FADES), l‘Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), des
Gouvernements étrangers, les Collectivités locales, Administration et Ministères, ...

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page ix


Liste des abréviations et notations

Liste des abréviations et notations

Abréviation

BADEA : Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique

BCEOM : Bureau Central des Equipements d'Outre-mer

ESPA : Ecole Supérieure Polytechnique d‘Antananarivo

GTR : Guide de Terrassement Routier

GPS : Global Positioning System

LA : Limon argileux

LCPC : Laboratoire Central des Ponts et Chaussée

LNTPB : Laboratoire National du Travaux Publics et des Bâtiments

OPM : Optimum Proctor Modifié

PL : Poids Lourd

PK : Point Kilométrique

PST : Partie Supérieure de Terrassement

PTAC : Poids Total Autorisé en Charge

RN : Route Nationale

Notation

CBR : Californian Bearing Ratio

Dmax : Dimension maximale des grains

ES : Equivalent de sable

e : Indice des vides

IP : Indice de plasticité

MO : Teneur en matière organique

Mh : Masse du sol humide

Ms : Masse du sol sec

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page x


Liste des abréviations et notations

N : Porosité

Sr : degré de saturation

V : Volume total

Va : Volume de l‘air

Vs : Volumes des grains solides

Vv : Volume des vides

Vw : Volume de l‘eau

VBS : Valeur au Bleu du Sol

ω : Teneur en eau

ω opt : Teneur en eau limite optimale

Wp : limite de plasticité

Wl : Limite de Liquidité

W : Poids total

Ww : Poids de l‘eau

Ws : Poids des grains solides

sat : Masse volumique du sol saturé

d : Masse volumique du sol sec

s : Masse volumique des grains solides

: Masse volumique

Ø : Diamètre

Notation cimentière

C3A : aluminate tricalcique

C3S : alite ou silicate tricalcique

C2S : bélite ou silicate bicalcique

C4AF : alumino-ferrite tétracalcique

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page xi


Liste des abréviations et notations

CAH : aluminates de calcium hydraté

CH : portlandite

CSH : silicates de calcium hydratés

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page xii


Liste des tableaux

Liste des tableaux

Tableau 1 : Fiche d‘identification de la société INFRAMAD ........................................................ vi

Tableau 2 : Liste des ciments courants ..................................................................................... 29

Tableau 3 : Classes de résistance ............................................................................................ 31

Tableau 4 : Temps de début de prise et stabilité ....................................................................... 32

Tableau 5: Exigences chimiques ............................................................................................... 32

Tableau 6: Qualificatif selon la teneur en matières organiques ................................................. 49

Tableau 7 : Modalités d‘exécution des essais Proctor normal et modifié .................................. 60

Tableau 8: Résultat des valeurs de gonflement ........................................................................ 64

Tableau 9: Récapitulation des résultats des essais sur le sol naturel ....................................... 68

Tableau 10 : Désignation des ciments en fonction de leurs compositions ................................ 70

Tableau 11 : Spécification et caractéristiques physiques .......................................................... 71

Tableau 12 : Spécification et valeur garanties en fonction de la classe .................................... 71

Tableau 13 : Résultats des essais chimiques ........................................................................... 72

Tableau 14 : Résultats des essais physiques ........................................................................... 72

Tableau 15 : Résultats des essais mécaniques ........................................................................ 73

Tableau 16 : Récapitulation....................................................................................................... 74

Tableau 17 : CBR7j .................................................................................................................... 76

Tableau 18: Résultats des essais de consistance ..................................................................... 78

Tableau 19 : Résultats sur le gonflement .................................................................................. 80

Tableau 20 : Résultats de l‘essai Proctor sur le sol amélioré au ciment.................................... 81

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page xiii


Liste des figures

Liste des figures

Figure 2:1: Origine des sols géotechniques [9] ......................................................................... 14

Figure 2:2: Modèle élémentaire d‘un sol ................................................................................... 15

Figure 2:3: Classification des particules solides d‘un sol ........................................................... 16

Figure 2:4: Etat de l‘eau dans les sols....................................................................................... 17

Figure 2:5 : Comparaison des rapports humidité-densité pour divers sols [17] ......................... 24

Figure 2:6 : Domaine d‘utilisation des sols traités à la chaux et/ou aux liants hydrauliques ...... 25

Figure 3:1: Exemple de désignation normalisée d‘un ciment .................................................... 33

Figure 4:1: Coupe d‘une route d‘après le GTR 2000 ................................................................. 35

Figure 4:2: Chaussées souples ................................................................................................. 36

Figure 4:3: Chaussées bitumineuses épaisses ......................................................................... 37

Figure 4:4: Chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques ............................................ 37

Figure 4:5: Chaussées à structure mixte ................................................................................... 37

Figure 4:6: Chaussées à structure inverse ................................................................................ 38

Figure 4:7: Chaussées à béton de ciment ................................................................................. 38

Figure 4:8: Classification du trafic selon le « SETRA » ............................................................. 40

Figure 5:1: Schéma de l‘analyse des échantillons..................................................................... 45

Figure 5:2: Courbe granulométrique.......................................................................................... 53

Figure 5:3: Les différents états d‘un sol..................................................................................... 54

Figure 5:4: Teneur en eau correspondant à 25 coups............................................................... 57

Figure 5:5 : Courbe Proctor ....................................................................................................... 61

Figure 5:6: Classification de l‘echantillon selon le GTR............................................................. 66

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page xiv


Liste des figures

Figure 7:1 : Variation de la limite de consistance en fonction du pourcentage de ciment. ........ 78

Figure 7:2 : Variation de l‘indice de plasticité en fonction du pourcentage de ciment................ 79

Figure 7:3 : Gonflement en fonction du pourcentage de ciment ................................................ 80

Figure 7:4 : Évolution de l‘optimum Proctor du sol traité au ciment ........................................... 82

Figure 7:5 : Courbe CBR immédiat ........................................................................................... 83

Figure 7:6 : Résultat CBR après immersion .............................................................................. 83

Figure 7:7 : Calcul des valeurs admissibles avec Alizé-LCPC .................................................. 85

Figure 7:8 : Dimensionnement de la couche de fondation ........................................................ 86

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page xv


Liste des cartes

Liste des cartes

Carte 1 : Localisation de la zone d‘étude .................................................................................... 6

Carte 2 : Tronçons concerné par l‘étude ..................................................................................... 7

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page xvi


Liste des photos

Liste des photos

Photo 1 : Prélèvement des échantillons .................................................................................... 44

Photo 2 : Coupelle de Casagrande ........................................................................................... 55

Photo 3 : Prise d‘essai............................................................................................................... 77

Photo 4 : Homogénéisation du mélange ……………………………………………………………77

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page xvii


Listes des annexes

Liste des annexes

Annexe 1 : Tableau de classification des sols fins selon la NF P 11-300

Annexe 2 : Tableau synoptique de classification des sols fins GTR (LCPC-SETRA 2000)

Annexe 3 : Classification des sols HRB

Annexe 4 : Particularités applicables aux matériaux traités avec de la chaux et/ou un liant
hydraulique

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page xviii


INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE

Les routes constituent des réseaux terrestres de communication par excellence, assurant le
développement des transports qui, par ricochet, favorisent la libre circulation des hommes et de leurs
biens à travers tout le territoire national.

La construction ou le rétablissement des voies routières présente une grande opportunité pour
sortir les régions reculées de l‘isolement. Ainsi, les infrastructures routières permettent :

l‘extension et la continuité du réseau routier revêtu dans le pays ;

de rendre aisée la circulation des biens par voie terrestre ;

la contribution au développement économique et social de la zone du projet ;

l‘extension du secteur touristique vu que les zones intéressées du projet renferment


des sites touristiques bien exploitable susceptible de renforcer l‘entrée de la devise ;

l‘amélioration de la cadre de vie et de réduire la pauvreté de la population de la zone


considérée ;

le désenclavement de la région.

Les régions du Vakinakaratra et de l‘Itasy recèlent d‘énormes potentiels économiques


notamment au niveau des zones rurales enclavées. Les routes reliant les deux régions dont la RN.43,
dans leur état actuel de délabrement généralisé, constituent un frein mais non plus un moteur de
développement. Le calvaire des usagers de la Route reliant Sambaina-Faratsiho constitue alors un
triste blocage de développement dans l‘économie ainsi que dans les activités touristiques des deux
régions.

La réhabilitation de cet axe a pour objectifs, entre autres d‘améliorer les conditions de confort
et de sécurité de la circulation routière et de désenclaver les villages jouxtant cet axe en vue de
promouvoir la situation socio-économique de la population.

Les travaux de redressement de cette route, financés par la BADEA, débute cette année 2014.
Un prêt de 11.000.000 de dollars, est alloué à la réalisation des travaux, allant de Faratsiho à Sambaina
la Route Nationale 43 qui relie Faratsiho et Sambaina, région de Vakinakaratra.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 1


INTRODUCTION GENERALE

Le projet comporte plusieurs volets. Les travaux de génie civil comprenant la construction d‘une
route de 46,200 km de long, large de 6 m et pourvue de 1,25 m d‘accotement de part et d‘autre de la
chaussée en rase campagne. Elle sera bordée de 1,5 m de trottoir des deux cotés de la route au niveau
des agglomérations.

Pour notre part, nous étudierons les propriétés physiques et géotechniques des
matériaux utilisés dans cette réhabilitation.

Tel est le motif de notre choix pour le thème intitulé : « Contribution à l’étude de
réhabilitation de la route nationale RN.43 reliant Faratsiho – Sambaina – Région Vakinakaratra –
Traitement du sol au ciment pour Couche de Fondation».

Pour mieux agencer notre argument, nous avons opté pour un ouvrage à deux parties :

la première consacrée à l‘Etude bibliographique

et la deuxième réservée aux études expérimentales

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 2


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

PARTIE-I

ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 3


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

Introduction :

Dans cette première partie, nous allons examiner au fur et à mesure :

la zone d‘études ;

quelques données de bases sur le matériau terre ;

les généralités sur les matériaux ciments ;

quelques généralités sur les route et trafics pour finir cette partie.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 4


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Présentation de la zone d’étude

Chapitre 1 : PRÉSENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE [1], [2]

La zone d‘étude (route nationale RN.43) embrasse deux régions : la région de Vakinakaratra et
l‘Itasy. La carte de localisation ci-après révèle leur situation géographique.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 5


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Présentation de la zone d’étude

Carte 1 : Localisation de la zone d’étude

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 6


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Présentation de la zone d’étude

1.1 Présentation de la RN 43

La RN.43 constitue l‘axe routier reliant Analavory et Sambaina. Analavory se trouve à 105 Km
d‘Antananarivo, sillonnée par la RN.1 menant versvers Tsiaronomandidy tandis que Sambaina se
trouve à 132 Km d‘ Antananarivo, jouxtant la RN.7 (vers Antsirabe).

La RN.43 assure la liaison entre la partie deux régions de la Grande Ile. Elle mesure 127,040
Km et sillonne d‘importantes agglomérations à savoir Ampefy, Soavinandriana, Faratsiho et
Ambohibary.

première section : le tronçon Analavory-Soavinandriana, long de 29,840 km, a été réhabilitée et a reçu
des travaux revêtement en 2001.

deuxième section : la distance entre Soavinandriana et Faratsiho était autrefois impraticable,


actuellement les 51 km se font en seulement 60 km/h environ.

troisième section : Faratsiho - Sambaina, 46,200 km, a reçu ces dernières années des entretiens
périodiques. La traficabilité reste acceptable pour tout type de véhicule.

Source : google maps

Carte 2 : Tronçons concerné par l’étude

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 7


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Présentation de la zone d’étude

Le tronçon concerné par l‘étude, tracé en bleu, est long de 46 km et relie la RN43 à partir de
Faratsiho à la RN7 à Sambaina.

1.2 Zone d’étude

L‘étude consiste en la réhabilitation de la Route Nationale N°43 du tronçon reliant Faratsiho à


Sambaina dénommé tronçon II, Région Vakinankaratra. Vakinankaratra s‘étend sur une superficie de
17.496 Km². Elle fait partie des Hautes-Terres-Centrales.

Son relief se distingue par une altitude plus élevée et elle est dominée par des sols volcaniques
répartis en plusieurs bassins aménagés comme Ambohibary Sambaina et Faratsiho. La géologie de la
Région de Vakinankaratra, est généralement constituée de :

Volcanisme néogène à quaternaire de l‘Ankaratra ;

et de Série schisto - quartzo - calcaire du Sud parmi lesquels figurent les formations
suivantes :

- des massifs quartziques qui sont les roches sédimentaires (sable) ayant subi une
métamorphisation ;

- des massifs granitiques, généralement dispersés sur la bordure occidentale du massif


volcanique de l‘Ankaratra dans l‘Ouest et dans le Sud, le relief sur socle à sol
ferralitique squelettique ;

- et des cuvettes.

En matière de pédologie, la Région de Vakinankaratra est marquée par la dominance de deux


types de sols. D‘une part,

les sols ferralitiques couvrant une grande partie de la Région. Ils sont d‘évolutions très
diverses, favorable à la culture du maïs, du manioc, et peuvent se prêter à la culture de
pommes de terre et à l‘arboriculture,

et d‘autre part, les sols alluvionnaires, constituant les bas-fonds sont favorable pour la
riziculture et des cultures de contre saison.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 8


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Présentation de la zone d’étude

1.3 Points forts des deux régions

La RN 43 relie les deux Régions à fortes potentialités agricoles. Il s‘agit en l‘occurrence du


Vakinankaratra et de l‘Itasy.

1.3.1 Région Vakinankaratra [1]

La région de Vakinankaratra offre des caractéristiques physiques plus ou moins homogènes,


sols à vocation agricole variée. Les secteurs productifs principaux sont l‘Agriculture et l‘Elevage.
L‘activité agricole est dominée par les cultures vivrières.

1.3.1.1 agriculture
Globalement, l‘ensemble des sous préfectures est caractérisé par la pratique des cultures
vivrières. Les produits de spéculations comme la canne à sucre ou le café restent très limitées.

Les cultures telles que le haricot, la pomme de terre et la patate, étant favorisées par
un climat adéquat. Ce type de cultures concerne les Districts de Betafo et de Faratsiho.

Les cultures sèches et le riz sont représentés à part égale, notamment pour les Districts
d‘Antanifotsy et d‘Antsirabe II.

Comme dans tout Madagascar, l‘agriculture constitue l‘activité principale de la Région. En effet,
les conditions agro-climatiques et humaines permettent une vaste gamme de cultures.

La morphologie générale de la Région est caractérisée par une grande potentialité de surfaces
exploitables telles que les régions volcaniques de l‘Ankaratra, ainsi que les grandes plaines
d‘Ambohibary à Antsirabe les sols sont, dans l‘ensemble, d‘une grande fertilité.

Les sols de la zone Sud, constitués des régions volcaniques autour de l‘Ankaratra et de Betafo
offrent les conditions agro-climatiques propices à une gamme variée de cultures.

1.3.1.2 élevage

De par son climat, ses étendues de parcours et sa position charnière par rapport à d‘autres
régions, Vakinankaratra est, à tous points de vue, une région favorable à l‘élevage. Concernant le gros
élevage, il se repartit de façon presque équitable entre les bovins et les porcins, les caprins et ovins
étant presque inexistants (au maximum 10 % dans la seule Sous préfecture de Faratsiho).

Pour le petit élevage, on assiste à une prédominance du secteur aviaire, estimé entre 70 et
90 % des exploitations par rapport aux éleveurs de canards, entre 10 et 30 % des exploitations.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 9


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Présentation de la zone d’étude

Enfin on peut noter la forte présence d'étangs piscicoles, environ 20 % des exploitations, dans
la sous préfecture de Faratsiho.

1.3.1.3 Autres secteurs

Antsirabe reste le berceau des activités industrielles importantes depuis de longues dates.
Entre autres, on peut citer quelques unités comme :

La COTONA du groupe SOCOTA reste le premier complexe textile de l‘Océan Indien


avec une succursale à l‘île Maurice qui produit environ plus de 20 millions de mètres de
tissus par an, employant quelques 2000 personnes.

La STAR produit de la bière, une des meilleures selon les connaisseurs ainsi que des
boissons rafraîchissantes comme le coca cola, Fanta, Sprite et autres produits sous
licence américaine.

La société SOCOLAIT collecte environ 2 millions de lait par an. Elle produit
annuellement 3000T de lait concentré sucré, 150T de FARILAC.

La minoterie de la KOBAMA, sise à Andranomanelatra (10km d‘Antsirabe) reste le


producteur de farine (200T/J) et le principal client des paysans qui cultivent du blé.

TIKO dispose de deux laiteries à Antsirabe, Antovontany.et emploie une technologie de


pointe pour la fromagerie et la fabrication de lait UHT, de jus de fruit naturel et eau
potable.

1.3.2 Région Itasy [2]

L‘un des aspects physiques caractéristiques de l‘Itasy est sa richesse en lacs. La Région
bénéficie, en effet, d‘un important réseau lacustre dont l‘inventaire établi jusqu‘à présent fait état de 51
unités réparties dans trois districts administratifs.

1.3.2.1 Agriculture

L‘agriculture occupe plus de 85% de la population active. Avec les produits de la pêche
continentale effectuée principalement le Lac Itasy et autres nappes d‘eaux satellitaires, ceux issus des
activités agricoles assurent le ravitaillement des autres localités, notamment Antananarivo.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 10


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Présentation de la zone d’étude

La Région Itasy est caractérisée par la prédominance de la riziculture. La prévalence de cette


activité n‘exclut pas celles culturales. La riziculture, sous ses deux formes : pluviale et irriguée, apparaît
partout dans l‘ITASY. Le riz connaît un rendement moyen de 3 t à l‘hectare.

On pratique fréquemment dans la Région la culture de manioc, de maïs, de pommes de terre et


de patates douces. La Région abrite aussi des cultures à destination spéculative comme le haricot, le
haricot vert, la tomate, l‘ananas et le cornichon.

1.3.2.2 Elevage

Les activités d‘élevage constituent aussi l‘une des bases de l‘économie rurale de l‘ITASY. Il
s‘agit de l‘élevage bovin, de l‘élevage porcin et de l‘élevage aviaire.

On rencontre également, au niveau de certaines familles, des aptitudes traditionnelles pour


l‘élevage des vers à soie. La Région ITASY est la plus favorisée en matière d‘activité séricicole : soie
sauvage et soie domestique.

1.3.2.3 Autres activités

Pêche

La région ITASY dispose d‘un atout considérable en matière de pêche continentale en raison
de ses réseaux de lacs et de certains cours d‘eau poissonneux. Les pratiques sont quasi traditionnelles.

Ecotourisme

Les potentialités touristiques et écotouristiques de l‘ITASY sont liées à son histoire et surtout à
sa géographie. La Région renferme plusieurs sites touristiques formés par des collines sacrées, des
lacs et des sources thermales. Ces sites restent encore sous-exploités et font l‘objet d‘une recherche
spéciale afin de mieux les rentabiliser.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 11


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 2 :Quelques données de base sur le matériau terre

Chapitre 2 : QUELQUES DONNÉES DE BASE SUR LE MATÉRIAU TERRE

A son état naturel, les sols fins présentent une qualité faible sinon médiocre. Cette donnée
pose intrigue en ce qui concerne son utilisation tant remblais qu‘en sol support d‘une chaussée. En
présence d‘eau, les sols fins peuvent être affectés par le phénomène de retrait ou de gonflement et/ou
devenir plastique.

2.1 Problématiques [3], [4]

L‘utilisation des sols traités présente de nombreux échecs. Des problèmes peuvent se
manifester sur les chantiers lors de la stabilisation, ce qui ne permet pas d‘avoir un arrangement
technico-économique convenable.

En effet, quel que soit le soin apporté à la mise en œuvre (ajout de liant, malaxage,
compactage), le résultat, dans certains cas, risque d‘être médiocre si les réactions argile-liant ne se
produisent pas ou se réalisent mal. Néanmoins, les minéraux argileux ne sont pas les seuls à influer sur
les résultats de traitement. D‘autres paramètres, pour ne citer que la présence des matières organiques,
sont bien connus comme inhibiteurs.

2.2 Définitions d’un sol [5]

Dans l‘étude géotechnique, les matériaux existant à la surface de l'écorce terrestre sont
classés en deux grandes catégories, d‘une part les roches : agglomérats de grains minéraux liés par
des forces de cohésion fortes et permanentes, même après immersion prolongée dans I'eau.
(Mécanique des roches), d‘autre part les sols : agrégats de grains minéraux pouvant être séparés sous
l'effet d‘actions mécaniques relativement faibles (Mécanique des sols)

Nous avançons, ci-après, quelques définitions des sols selon les normes et les auteurs :

« Le sol est une formation naturelle de surface à structure variable, à structure meuble résultant
de la transformation de la roche mère sous-jacente sous l‘influence des divers processus physique,
chimique et biologique au contact de l‘atmosphère et des êtres vivants ».

Le géologue appelle sols tous les matériaux se trouvant à la surface de l‘écorce terrestre.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 12


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 2 :Quelques données de base sur le matériau terre

Selon la norme NF P94-055 [6], Sols: « Il s‘agit de matériaux naturels, constitués de grains
pouvant se séparer aisément par simple trituration ou éventuellement sous l‘action d‘un courant d‘eau.
Ces grains peuvent être de dimensions très variables, allant des argiles aux blocs. Les sols sont de
nature géologique diverse : alluvions, colluvions, matériaux meubles sédimentaires, dépôts glaciaires,
sols résiduels, … ; ils correspondent aux classes A, B, C et D. Leur pourcentage de matières
organiques est inférieur ou égal à 3%.»

Selon la norme NF XP 94-010 [7], un sol est défini comme étant « agglomérat constitué:

de particules solides séparables par trituration (légère action mécanique) sous l'eau ou non
provenant soit de la désagrégation des roches par altération mécanique ou chimique sous
l'effet d'agents naturels, soit de la décomposition d'organismes végétaux ou animaux, soit d'une
activité industrielle ;

de fluides interstitiels (eau, air, gaz) ».

Le sol est défini par opposition au mot roche, dans sa définition géotechnique. C‘est un agrégat
naturel de grains minéraux, séparables par une action mécanique légère. Le sol est le résultat d‘une
altération naturelle physique ou chimique des roches. On conçoit donc que la limite entre un sol et une
roche altérée ne soit pas définie nettement. Le sol est un matériau meuble, ce caractère étant
fondamental. Il ne suffit cependant pas de définir un sol naturel car certains matériaux produits par
l‘homme présentent aussi ce caractère. Par exemple, les sous-produits miniers et les granulats
concassés (sable, gravier, ballast...) sont aussi des matériaux meubles. Le mécanicien des sols étudie
donc aussi bien des sols naturels que des matériaux fabriqués artificiellement à partir de sols ou de
roches et présentant un caractère meuble. [5]

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 13


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 2 :Quelques données de base sur le matériau terre

Roches de la croute terrestre

Action mécanique et chimique


+
Eventuellement débris végétaux et
animaux

Transformation par l‘industrie Extraction


Sols

Matériaux utilisés dans le domaine du


bâtiment et du génie civil

Figure 2:1: Origine des sols géotechniques [9]

Ainsi, les sols sont des matériaux complexes composés de mélange d‘éléments solides,
liquides et de gaz.

éléments solides :

Ils proviennent de la désagrégation mécanique et/ou chimique d‘une roche mère. On distingue
les matériaux non argileux ( 2 m : sols pulvérulents), les minéraux argileux (kaolinite, illite et
montmorillonite) et les sols organiques (vases et tourbes).

eau :

Elle existe sous plusieurs formes (eau de constitution, interfeuillets, liée et libre). L‘eau
interstitielle est chargée d‘éléments solubles.

gaz :

Ils sont présents dans les vides (air pour les sols sec ou mélange d‘air et de vapeur d‘eau pour
un sol humide).

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 14


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 2 :Quelques données de base sur le matériau terre

2.3 Modèle élémentaire d’un sol [5], [7]

Pour appliquer les lois mécaniques et de l‘hydraulique au matériau sol, les notations suivantes
sont utilisées pour décrire chaque phase :

Figure 2:2: Modèle élémentaire d’un sol

Volume des vides : Vv=Va+Vw

Volume total : V=Vv+Vs

Masse total : M=Mw+Ms

La figure précédente montre que le sol présente deux particularités. D‘une part, il s‘agit d‘un
milieu discontinu et dont l‘étude se fera dans sa globalité et à la fois dans sa composition élémentaire,
d‘autre part, il constitue un milieu triphasique formé de grains solides, d‘eau et de l‘air.

2.4 Les principaux constituants d’un sol [5], [7]

2.4.1 Les constituants minéraux du sol

Les sols sont composés de particules de minéraux regroupées en agrégats. Ces minéraux sont
stables ou en train d‘évoluer. Généralement, ces minéraux sont constitués de quartz, d‘argiles, de
feldspaths, de micas, de carbonates (calcite, dolomite) et d‘oxydes et hydroxydes métalliques.

L‘analyse granulométrique du sol consiste à classer les éléments minéraux du sol, selon leur
grosseur, et à déterminer le pourcentage de chaque fraction. Cette analyse définit ainsi la texture du
sol.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 15


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 2 :Quelques données de base sur le matériau terre

Une Convention internationale classe les particules en fonction de leur diamètre et comme suit :

Figure 2:3: Classification des particules solides d’un sol

2.4.2 Les matières organiques

La fraction solide de terre fine comprend généralement 1 à 5% de matières organiques et de 95


à 99% de matières minérales. Elles regroupent tous les produits constitués de molécules carbonées
dans le sol. Ces matières organiques peuvent avoir deux origines : récente pour les unes, liée au
développement d‘un sol pédologique, ancienne pour les autres et dont la formation est associée à la
genèse de la roche. Tel est, par exemple, le cas des imprégnations bitumineuses où l‘on décèle la
présence de lignite voire de charbon).

La dégradation de la matière organique dans le sol pédologique est longue. Cette phase se
termine par la minéralisation.

2.4.3 L’eau

Dans le sol, l‘eau peut se présenter sous trois (3) états. Elle peut être de constitution, liée ou
absorbée ou interstitielle.

L‘eau de constitution entre dans la composition chimique des minéraux du sol.

L‘eau interstitielle se décompose en eau capillaire et en eau libre, elle se présente sous forme
d‘eau libre lorsque le sol est saturé et se trouve dans la nappe phréatique. Cette eau est soumise aux
lois d‘écoulements hydrauliques.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 16


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 2 :Quelques données de base sur le matériau terre

L‘eau interstitielle est sous forme d‘eau capillaire au-dessus de la nappe. L‘eau capillaire est en
équilibre, d‘une part sous l‘action de la gravité et, d‘autre part, sous l‘action des forces de tensions qui
se développent à l‘interface eau/air.

Figure 2:4: Etat de l’eau dans les sols

Des substances minérales solubles peuvent être présentes dans l‘eau contenue dans les pores
du sol ; puisque certaines roches mères sont naturellement plus riches en minéraux accessoires tels
que le gypse, la pyrite. Dans les conditions de surfaces, elles s‘altèrent rapidement et forment des
oxydes métalliques et des sulfates. Selon les conditions d‘altération, les substances issues de
l‘hydrolyse des minéraux (les oxydes de fer, silicium et d‘aluminium) se combinent sous la forme de
silicates.

D‘autres substances ont une origine extérieure au sol. Ce sont, par exemple, les engrais utilisés
pour l‘agriculture. Les agents fertilisants chimique et organique modifient la chimie des sols.

2.5 Les principaux critères intervenant dans la dénomination des sols [9]

2.5.1 granularité

C‘est la répartition massique de la dimension des particules solides exprimées en pourcentage


par rapport à la masse totale du matériau. La répartition granulométrique des composants d'un sol est
le critère le plus utilisé pour la dénomination d'un sol. Les essais granulométriques permettent d‘obtenir
la répartition en pourcentage des grains solides selon leurs dimensions. Deux types d‘essais sont

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 17


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 2 :Quelques données de base sur le matériau terre

envisageables selon le sol à tester, par tamisage (par voie humide ou sèche) pour les éléments de
diamètre 80mm, par sédimentométrie pour les éléments de diamètre < 80mm.

2.5.2 teneur en matières organiques

C‘est le quotient de la masse des matières organiques contenues dans un échantillon de sol
par la masse totale des particules solides minérales et organiques. Sa détermination se fait par
calcination.

2.5.3 teneur en carbonates

L‘essai est réalisé au calcimètre Dietrich-Fruhling afin de déterminer la teneur pondérale en


carbonates d‘un sol qui est le rapport entre la masse de carbonate contenue dans le sol à sa masse
sèche totale. La détermination se fait par décomposition du carbonate de calcium CaCO3 contenu dans
le sol par l‘acide chlorhydrique.

2.5.4 activité au bleu de la fraction argileuse

L'activité argileuse ACB est le rapport entre la valeur de bleu de méthylène VBS déterminée et
la teneur C2 en particules de dimensions inférieures à 2µm estimée.

ACB = VBS / C2

2.6 Classification des sols [10]

Ils existent diverses classifications dans le domaine du génie civil. Dans le cadre de l‘utilisation
des sols pour la réalisation des remblais et des couches de forme d‘infrastructures routières, les
classifications NF P 11-300 [9] et le GTR 2000 [3] sont utilisées.

Le GTR 2000 et la norme NF-P 11-300 permettent de définir la classe du matériau à partir des
résultats de plusieurs types d‘essais. On distingue trois (03) catégories d‘essais : les essais
d‘identifications ou nature, les essais d‘état et les essais de comportement mécanique.

Les sols sont alors classés d‘après leur nature, leur état et leur comportement. La
classification d‘un sol ou d‘un matériau consiste à regrouper les sols ou les matériaux qui ont une
nature ou un comportement similaire vis-à-vis d‘une application géotechnique particulière.

Ces paramètres sont toujours déterminés sur la fraction 0/50 mm qui est la fraction susceptible
d‘être identifiée par les essais de laboratoire usuels.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 18


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 2 :Quelques données de base sur le matériau terre

2.6.1 Paramètres de nature

Ce sont des paramètres intrinsèques ; ils ne varient pas, ou peu, ni dans le temps ni au cours
des différentes manipulations que subit le sol au cours de sa mise œuvre. Ces paramètres de nature
qui interviennent dans la classification des sols sont la granularité, l‘indice de plasticité et la valeur au
bleu de méthylène du sol.

2.6.1.1 granularité (P 94-056 et P 94-057) [11] [12] :

Dmax : c‘est la dimension maximale des plus gros éléments présents dans le sol.

Seuil retenu : 50 mm. Cette valeur différencie les sols fins, sableux et graveleux ( 50 mm) des
sols grossiers présentant des éléments blocailleux ( 50 mm).

Actuellement, cette valeur de 50 mm est la valeur limite admise pour reconnaitre les sols
pouvant être malaxé avec les liants.

Tamisat à 80 µm : c‘est le pourcentage des fines. C‘est un paramètre permettant de


différencier les sols fins des sols sableux et graveleux, et dans une large mesure
d‘évaluer leur degré de sensibilité à l‘eau.

Tamisat à 2 mm : c‘est un paramètre qui permet de distinguer les sols à tendance


sableuse et les sols à tendance graveleuse.

2.6.1.2 argilosité

C‘est un paramètre qui entre en jeu, en premier lieu, dans le type d‘application pouvant être
envisagé (remblai ou couche de forme) et aussi dans le choix du produit de traitement. Il intervient
également dans une moindre mesure, les conditions de réalisation du mélange.

Les deux grandeurs suivantes expriment l‘argilosité :

L‘indice de plasticité Ip [13] : ce paramètre caractérise l‘argilosité des sols. Aussi bien
que cet indice est grande et la proportion pondérale de la fraction 0/400 µm contenue
dans le sol étudié est élevée, cet indice pouvant être interprété correctement.

o 12 : limite supérieur des sols faiblement argileux,

o 25 : limite supérieur des sols moyennement argileux,

o 40 : limite entre sols argileux et très argileux.

La valeur au bleu de méthylène VBS (P 94-068) [14] : c‘est un autre paramètre qui
permet de caractériser l‘argilosité du sol.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 19


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 2 :Quelques données de base sur le matériau terre

Ce paramètre donne la quantité de bleu de méthylène pouvant s‘absorber sur les surfaces
interne et externe des particules du sol. Elle exprime globalement la quantité et la qualité ou activité de
l‘argile contenue dans le sol.

2.6.1.3 teneurs en constituants chimiques particuliers

Dans certains sols, on peut rencontrer les constituants chimiques particuliers suivants :
matières organiques, phosphate, nitrates, chlorures, sulfates, etc.

Leurs effets sur le déroulement de la prise hydraulique sont variables. Pour les matières
organiques, la variation s‘effectue en fonction de leur teneur dans le sol car elles consomment « en
priorité » une quantité plus ou moins importante de produit de traitement pour neutraliser l‘acidité du
milieu.

L‘action des phosphates et nitrates est complexe. Celles-ci sont inhibitrices ou, pour le moins,
retardent la prise hydraulique.

En général, les chlorures présentent une action d‘accélérateur de prise et durcissement avec
simultanément possibilité de gonflement par création de chloro-alluminates.

Enfin, l‘action des sulfates et sulfures peut être très dommageable pour des teneurs de l‘ordre
de 1%.

2.6.2 Paramètres d’état

Ce sont des paramètres qui ne sont pas propres au sol. Ils varient en fonction de
l‘environnement dans lequel il se trouve.

Il s‘agit principalement de l‘état hydrique et de l‘état de compacité sur place.

L‘état hydrique intervient dans le choix de produit de traitement, les conditions de mise
en œuvre (épandage, malaxage, compactage)

L‘état de compacité sur place.

A partir de ces deux paramètres, le sol peut donc être identifié selon sa granulométrie, sa
granularité, sa teneur en matières organiques, sa plasticité ou son argilosité.

Le tableau (annexe n° 1, page a), extraits de la norme NF P 11-300, définit la classification des
sols fins.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 20


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 2 :Quelques données de base sur le matériau terre

Le tableau (annexe n° 2, page b) montre le Tableau synoptique de classification des sols fins
GTR (LCPC-SETRA 2000) [10]. Cette classification des sols fins est basée sur la teneur en argile et la
granulométrie du sol :

IP : indice de plasticité par la méthode des limites d‘Atterberg

VBS : valeur au bleu de méthylène du sol

Passant à 80 µm et à 2 mm : pourcentage des particules fines

Une autre classification, utilisée à Madagascar, parait être intéressante aussi pour la
classification des sols destinés pour la construction routière. C‘est la classification américaine du
« Highway Research Board » (annexe n° 3, page c), basée à la fois sur la granulométrie et la plasticité.

Cette classification sert dans l‘analyse granulométrique simplifiée (tamis de 2 mm, 0,40 mm et
80 µ) ainsi que dans la limite de liquidité et l‘indice de plasticité.

2.7 Stabilisation et traitement des sols [15]

Actuellement, plusieurs filières de valorisation des matériaux se sont développées, en


particulier, la technique de traitement des sols aux liants hydrauliques. Il est possible d‘atténuer les
impacts(*) durant la construction d‘une route en tenant compte des matériaux des sites à aménager ou
les matériaux environnant comme un gisement que l‘on peut valoriser selon un traitement approprié.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------
(*)Les impacts :
Pénurie de granulats,
Réductions des réserves en granulats,
Extension des carrières à ciel ouvert,
Perturbation ou disparition des écosystèmes,
Nuisances générées par les transports et les risques induits par les véhicules.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 21


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 2 :Quelques données de base sur le matériau terre

Il faut noter la définition entre les trois termes de traitement, amélioration et stabilisation dans le
cadre des techniques de modifications des matériaux :

Traitement : terme général pour désigner un procédé consistant à modifier un matériau


donné afin qu'il puisse remplir les fonctions auxquelles on le destine.

Amélioration : opération quasi instantanée qui consiste à améliorer les propriétés


géotechniques du sol (augmentation de la portance, de la résistance à la pénétration,
amélioration de l'aptitude du sol au compactage), alors que la nature du sol reste la
même. Cette opération permet d'assurer la mise en œuvre du sol avec les ateliers
traditionnels de terrassement. Ce traitement ne donne pas une garantie de durabilité
vis-à-vis de l'eau et du gel.

Stabilisation : opération à moyen ou à long terme, consistant à augmenter très


sensiblement les caractéristiques mécaniques d'un sol, de manière à conférer
durablement au matériau un état définitif de stabilité à l'eau et au gel. Elle se traduit,
entre autres par un durcissement graduel du mélange au cours des semaines et des
mois qui suivent le compactage. Ces effets pourraient être mis à profit dans le
dimensionnement de certaines chaussées, mais n'interviennent pas au niveau des
travaux de terrassement.

Sur le plan pratique, la distinction entre ses trois termes est floue et ne présente pas un intérêt
majeur.

Dans le domaine de la géotechnique routière, pour mettre en valeur les sols, les stabilisations
peuvent être de deux types :

Les sols stabilisés mécaniquement (sans liant): réduction des vides (porosité) par
compactage ;

Les sols stabilisés avec liant appelés également « les stabilisés renforcés » :
modification des caractéristiques physiques et mécaniques par l‘utilisation des agents
chimiques.

Ces deux techniques permettent de densifier le sol, de modifier la fraction argileuse, ou de


changer le comportement du sol par traitement.

Pour la recherche du CBR du matériau « sol+ciment », une méthode mixte sera effectuée. Tout
d‘abord, on stabilise le sol chimiquement par apport des agents de traitement chimique ; ensuite, on

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 22


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 2 :Quelques données de base sur le matériau terre

stabilise le matériau mécaniquement, c‗est-à-dire densification du mélange, par application d‘énergie


mécanique.

2.7.1 Compactage

Le compactage est l‘ensemble des opérations mécaniques qui conduisent à augmenter la


densité des sols. Cette opération vise à améliorer les propriétés géotechniques des sols. Le
compactage réduit les vides intergranulaires en expulsant l‘air contenu dans le sol. En effet, il permet la
diminution de la déformabilité, la réduction de la perméabilité et l‘amélioration de la capacité portante du
sol. Il permet aussi de limiter les variations de volumes indésirables causés par le gonflement et par le
retrait du sol sous l‘action de l‘eau. Ainsi, un compactage peut réduire ou éliminer le risque de
tassement, également augmenter la stabilité des talus, mais aussi améliorer la résistance mécanique
d‘un sol.

La densité des sols obtenue après compactage dépend de la teneur en eau. En effet, la masse
volumique sèche du sol augmente avec la teneur en eau jusqu‘à un optimum, puis décroît avec
l‘augmentation de la teneur en eau. Il est nécessaire de savoir cet optimum lors de l‘exécution des
travaux sur le chantier pour avoir des sols suffisamment denses. Voilà pourquoi R.Proctor a défini, en
1930, les principes fondamentaux du compactage des sols. Ainsi, les caractéristiques de compactage
d‘un matériau sont obtenues à partir d‘un essai appelé « essai Proctor » [16]. Ces caractéristiques sont
relativement la teneur en eau optimale (ωopt) et la masse volumique sèche maximale ( d max). Elles
sont utilisées lors des études de stabilisation au laboratoire et aussi pendant la réalisation sur chantier.

Le compactage est fonction de quatre paramètres : la masse volumique du sol sec ( d), la
teneur en eau ω, le compactage (énergie et mode) et le type de sol. La figure suivante illustre
l‘influence de ces quatre paramètres sur le compactage.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 23


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 2 :Quelques données de base sur le matériau terre

Figure 2:5 : Comparaison des rapports humidité-densité pour divers sols [17]

2.7.2 Traitement des sols aux liants hydrauliques

Mélangé avec du sol, un liant hydraulique va s‘hydrater si la quantité d‘eau est suffisante pour
donner naissance à un certain nombre de constituants hydratés. C‘est la croissance des microcristaux
formés. En s‘hydratant, les constituants du liant hydraulique enrobent et relient les grains entre eux:
c'est la prise hydraulique. Celle-ci conduit à une évolution progressive du mélange du liant avec le sol,
ce qui confère à ce mélange une certaine cohésion et une stabilité à l‘eau. Ce traitement assure
l‘augmentation de la portance qui croit avec le temps.

La figure 2-6 donne une représentation de la structure transversale d‘une route et précise le
domaine d‘utilisation des sols traités à la chaux et/ou aux liants hydrauliques. Plus la couche considérée
est éloignée de la PST, plus les performances mécaniques requises sont importantes. Par conséquent,
les matériaux, les liants utilisés, les techniques et les modalités de compactage sont propres à chaque
couche.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 24


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 2 :Quelques données de base sur le matériau terre

Le Traitement des sols aux liants hydrauliques présente un double avantage. Primo, ce travail
permet de valoriser des matériaux présentant des caractéristiques inadaptées et non utilisables à l‘état
naturel tels que limons, argiles, sables, marnes, matériaux évolutifs, etc. pour pouvoir les utiliser en
ouvrages de terrassements ainsi qu‘en assises de chaussées. Secundo, cette tâche consiste à
incorporer un liant dans le sol, avec éventuellement un complément en eau, et à mélanger le tout, plus
ou moins intimement, jusqu‘à l‘obtention d‘un matériau suffisamment homogène pour lui conférer des
propriétés nouvelles.

Figure 2:6 : Domaine d’utilisation des sols traités à la chaux et/ou aux liants
hydrauliques

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 25


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 3 : Généralités sur les ciments

Chapitre 3 : GÉNÉRALITÉS SUR LES CIMENTS

Les ciments sont les liants hydrauliques les plus utilisés dans la construction en général. Depuis
la préhistoire jusqu‘au début de l‘Antiquité, l‘humanité se servait de l‘argile comme liant pour maçonner
les pierres. Pendant la construction des pyramides, les Égyptiens utilisèrent du plâtre obtenu par la
cuisson du gypse.

Plus tard, les Grecs, puis les Romains, employaient de la chaux obtenue à partir de la cuisson
du calcaire, dans leurs constructions. À partir du 1er siècle av. J.-C., ils améliorèrent le liant en y
ajoutant des pouzzolanes, particules très fines d‘origine naturelle, comme les cendres volcaniques, ou
artificielles, comme la poussière de briques broyées. C‘était ainsi que les romains parvenaient à
découvrir le ciment.

Le ciment que nous connaissons aujourd‘hui a été inventé en 1824 par l‘Anglais Joseph Aspdin.
La couleur de la poudre ressemblant beaucoup au gris du calcaire de l‘Ile Portland. Désormais, on
désigne cette poudre « ciment Portland.»

La norme européenne EN 197-1 [18] publiée par l‘AFNOR sous la référence NF EN 197-1
définit les caractéristiques des ciments.

3.1 Définition

Le ciment est un liant hydraulique, c'est-à-dire un matériau minéral finement moulu qui, gâché
avec de l'eau, forme une pâte qui fait prise et durcit à la suite de réactions et de processus d'hydratation
et qui, après durcissement, conserve sa résistance et sa stabilité, même sous l'eau. Le ciment
agglomère fortement les matériaux inertes incorporés dans le mélange.

Il s‘agit d‘un mélange d‘un ou plusieurs constituants qui présentent l‘une ou plusieurs des
propriétés suivantes :

des propriétés hydrauliques, ils forment par réaction avec de l‘eau des composés
hydratés stables très peu solubles dans l‘eau ;

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 26


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 3 : Généralités sur les ciments

des propriétés pouzzolaniques, c‘est-à-dire qu‘ils ont la faculté de former à température


ordinaire, en présence d‘eau, par combinaison avec la chaux, des composés hydratés
stables ;

des propriétés physiques qui améliorent certaines qualités du ciment (accroissement de


la maniabilité et de la compacité, diminution du ressuage…)

3.2 Les constituants des ciments courants

Les constituants du ciment sont des matériaux définis par la norme NF P 15-301 [19] entrant
dans la composition du ciment dans une proportion variant selon le type de ciment. On appelle
« constituant principal » tout matériau minéral entrant dans la composition du ciment dont la proportion
en masse est supérieure à 5%.

Clinker portland (K)

Produit obtenu par cuisson d‘un mélange de calcaire et d‘argile fixé avec précision et contenant
de chaux (CaO), de silice (SiO2) et d‘oxyde de fer (FeO3). Ce constituant entre dans la composition de
tous les ciments.

Le clinker est un produit constitué principalement de silicates et d‘aluminates de calcium


anhydres. Ces constituants anhydres formés lors de la clinkérisation sont une combinaison des
éléments énumérés ci-après : CaO, SiO2, Fe2O3 et Al2O3. On distingue l‘alite ou silicate tricalcique C3S,
la bélite ou silicate bicalcique C2S, et la célite, mélange d‘aluminate tricalcique C3A et d‘alumino-ferrite
tétracalcique C4AF.

L‘hydratation du clinker donne des silicates de calcium hydratés de formule générale (CSH),
des aluminates de calcium hydraté (CAH) et de la portlandite (CH). Les équations d‘hydratation des
principaux constituants du clinker sont :

pour C3S : 2C3S + 6H → C3S2H3 + 3CH

pour C2S : 2C2S +4H → C3S2H3 + CH

pour C3A : C3A + 13H +C → C4AH13

Laitier granulé de haut-fourneau (S)

Le laitier granulé de haut-fourneau est obtenu par refroidissement brusque de la scorie en


fusion provenant de minerai de fer dans un haut-fourneau. Il est composé de silice, d‘alumine et

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 27


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 3 : Généralités sur les ciments

d‘oxyde de calcium. Il doit présenter des propriétés hydrauliques latentes, manifeste lorsqu‘il subit une
activation) pour correspondre à son emploi en cimenterie.

Pouzzolanes naturelles (P) ou calcinés (Q)

Ce sont des produits essentiellement composés de silice, d‘oxyde de fer et d‘alumine. Elles
sont d‘origine naturelle lorsqu‘elles sont d‘origine éruptive, c'est-à-dire après activation thermique, et
présentant des propriétés pouzzolaniques.

Fumées de silice (D)

Elles sont formées par des particules très fines d‘environ 1µm, présentant une très forte teneur
en silice amorphe. Ce sont des particules environ 100 fois plus petites que le grain de ciment. Les
fumées de silice proviennent de la réduction de quartz de grande pureté.

Cendres volantes siliceuses (V) ou calcique (W)

Les cendres volantes sont des produits pulvérulents, résidus de la combustion du charbon, de
la houille ou lignite. Les cendres volantes siliceuses (V) ont des propriétés pouzzolaniques tandis que
les cendres volantes calciques ont des propriétés hydrauliques et/ou pouzzolaniques.

Schistes calcinés (T)

Ce sont les schistes qui sont activés thermiquement. Finement broyés, ils présentent de fortes
propriétés hydrauliques et pozzolaniques.

Calcaires (L, LL)

Les calcaires sont obtenus par broyage fin des roches naturelles. Pour être considérés comme
un constituant principal des ciments, les calcaires doivent être composés, au moins, de 75% de
carbonate de calcium CaCO3. La teneur en carbone organique (TOC) ne doit pas dépasser de 0,5% et
de 0,2% en masse.

On appelle « constituant secondaire » tout matériau minéral naturel ou matériau dérivé de


processus de fabrication de clinker ou des constituants définis comme principaux, à moins qu‘ils soient
pas déjà inclus en tant que constituants principaux. Son pourcentage massique ne doit pas excéder de
5% dans la composition du ciment.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 28


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 3 : Généralités sur les ciments

3.3 Production du ciment

La fabrication proprement dite du ciment consiste à doser et à moudre finement les différents
constituants suivant des proportions bien déterminées. En broyant le clinker Portland avec un
régulateur de temps de prise et les éventuels constituants complémentaires, en fonction du type de
ciment à fabriquer, on obtient un mélange homogène et intime des constituants. La finesse finale de
mouture est fixée en fonction de la réactivité et de la classe de résistance souhaitées.

3.4 Normalisation

Les ciments sont classés en 5 types principaux en fonction leur composition : [18]

CEM I Ciment Portland ;


CEM II Ciment Portland composé ;
CEM III Ciment de Haut Fourneau ;
CEM IV Ciment pouzzolanique ;
CEM V Ciment composé.
Ces 5 principaux types de ciment sont subdivisés en 27 ciments courants. Ils sont donnés par
le tableau ci-après :

Tableau 2 : Liste des ciments courants

Ciment Portland CEM I


Ciment Portland au laitier CEM II/A-S CEM II/B-S
Ciment Portland à la fumée de CEM II/A-D
silice
Ciment Portland à la CEM II/A-P CEM II/B-P CEM II/A-Q CEM II/B-Q
pouzzolane
Ciment Portland aux cendres CEM II/A-V CEM II/B-V CEM II/A-W CEM II/B-W
volantes
Ciment Portland aux schistes CEM II/A-T CEM II/B-T
calcinés
Ciment Portland au calcaire CEM II/A-L CEM II/B-L CEM II/A-LL CEM II/B-LL
Ciment Portland composé CEM II/A-M CEM II/B-M
Ciment de laitier de haut- CEM III/A CEM III/B CEM III/C
fourneau
Ciment pouzzolanique CEM IV/A CEM IV/B
Ciment composés CEM V/A CEM V/B

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 29


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 3 : Généralités sur les ciments

Les lettres A, B, C précisent la teneur en clinker des ciments courant (hors gypse). Le CEM I ou
ciment Portland contient au moins 95 % de clinker et au plus 5% de constituants secondaires. Les CEM
I conviennent pour le béton armé ou le béton précontraint où une résistance élevée est sollicitée.
Le CEM II A ou B ou Ciment Portland composé, contient au moins 65% de clinker et au plus 35
% d'autres constituants : laitier de haut-fourneau, fumée de silice (limitée à 10%), pouzzolane naturelle,
cendres volantes, calcaires… Les CEM II sont bien adaptés pour les travaux massifs

Le CEM III A ou B ou ciment de haut-fourneau, contient entre 36 et 80% de laitier de haut-


fourneau et 20 à 64% de clinker.

Le CEM III C ou ciment de haut-fourneau contient au moins 81% de laitier et 5 à 19% de clinker

Le CEM IV A ou B est un ciment de type pouzzolanique. Avant l'introduction de la NF EN 197-1,


il était connu sous l'appellation CPZ.

Le CEM V A ou B ou ciment composé (anciennement ciment au laitier et aux cendres) contient


de 20 à 64 % de clinker, de 18 à 50% de cendres volantes et de 18 à 50% de laitier de haut-fourneau.

Les CEM III et CEM V qui comportent du laitier de haut-fourneau sont bien adaptés aux travaux
hydrauliques souterrains, aux fondations et aux travaux en milieu agressif. Leur utilisation permet de
réduire considérablement les émissions de CO2 grâce à la substitution du clinker par d'autres
constituants.

3.5 classe de résistance

La classe de résistance est un élément d‘un classement normalisé, défini par la valeur minimale
de résistance à la compression (exprimée en N/mm2 = 1 MPa) d‘un ciment. Cette classe est mesurée
sur une éprouvette de mortier de ciment à l‘âge de 28 jours, conforment à la norme NF EN 196-1 [20].

On distingue 3 classes de résistances : 32,5 – 42,5 – 52,5.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 30


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 3 : Généralités sur les ciments

Tableau 3 : Classes de résistance

Ce tableau donne aussi la valeur maximale de résistance normale à 28 jours pour les classes
32,5 et 42,5.

Pour les 3 classes de résistance citée ci-dessus, deux classes de résistance à court terme sont
définies. Il s‘agit en l‘occurrence de la classe de résistance à court terme ordinaire indiquée par la lettre
N et celle de résistance à court terme élevée, indiquée par la lettre R.

3.6 Caractéristiques chimiques et physiques

D‘autres critères de conformité tels que le temps de début de prise, la stabilité ou expansion,
les teneurs en sulfate ou en chlorures sont définies par la norme NF EN 197-1 [18].

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 31


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 3 : Généralités sur les ciments

Exigences physiques : Elles sont affichées sur le tableau ci-dessous.

Tableau 4 : Temps de début de prise et stabilité

Classe de résistance Temps de début de prise Stabilité (expansion)

(min) (mm)

32,5 N

32,5 R ≥75

42,5 N ≤10

42,5 R ≥60

52,5 N

52,5 R ≥45

Les modes opératoires de ces essais est fixé par la norme EN 196-3 [21].

Exigences chimiques : Elles sont récapitulées dans le tableau suivant.

Tableau 5: Exigences chimiques

1 2 3 4 5
Propriétés Référence Type de ciment Classe de Exigence
normative de résistance
l’essai
Perte au feu EN 196-2 CEM I Toutes classes ≤5,0 %
CEM III
Résidu insoluble EN 196-2 (b) CEM I Toutes classes ≤5,0 %
CEM III
32,5 N
CEM I 32,5 R ≤3,5 %
Sulfate (SO3) EN 196-2 CEM II (c) 42,5 R
CEM IV 42,5 R
CEM V 52,5 N
52,5 R ≤4,0 %
CEM III (d) Toutes classes

Chlore EN 196-2 Tous types Toutes classes ≤0,10 %

Pouzolanicité EN 196-5 CEM IV Toutes classes Satisfait à l’essai

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 32


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 3 : Généralités sur les ciments

3.7 Exemple de désignation normalisée d’un ciment

Figure 3:1: Exemple de désignation normalisée d’un ciment

Il s‘agit d‘un Ciment Portland Composé de marque commerciale STRUCTURAT, avec 80 à


95% de clinker et un autre constituant principal qui est le calcaire. Sa classe de résistance à la
compression obtenue à 28 jours est de 42,5 MPa. Ainsi, il présente une résistance à court terme
Ordinaire.

3.8 Choix du ciment pour le traitement de sol

Le choix du type de ciment se fera sur différents critères. Il doit être établi en fonction

du temps de prise assez long, pour la mise en œuvre;

de la bonne résistance à moyen et long terme;

de la compatibilité avec le sol à traiter ; et

du bon rapport qualité/prix.

Pour le traitement de sol, les ciments à prise rapide ne sont pas recommandés. Les ciments les
plus couramment utilisés sont les ciments de classe de résistance 32,5 N et 42,5 N.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 33


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 4 : Généralités sur les routes et trafics

Chapitre 4 : GÉNÉRALITÉS SUR LES ROUTES ET TRAFICS

4.1 Route

L'histoire de la route est incontestablement liée au développement de l'humanité et de ses


civilisations. La route joue un rôle primordial dans le développement socio-économique d‘un pays. On
en distingue les :

routes nationales : elles permettent le développement des échanges commerciaux


(transport des biens et des marchandises), et la réduction des coûts de transport ;

routes urbaines : elles ont une importance capitale : réduction du coût de la vie,
diminution des accidents de la route, fluidité des activités économiques ;

routes rurales : elles permettent de désenclaver les zones de production en améliorant


l‘écoulement des marchandises vers les villes réduisant ainsi les coûts de transport,
améliore l‘accessibilité aux services de base (services de santé, les écoles), et l‘accès
aux marchés des produits agricoles.

Il est important de noter que l'histoire des routes est aussi rattachée à la volonté d'expansion
des nations et donc des besoins de leurs armées. Il est alors nécessaire de pouvoir acheminer des
troupes et de l'armement vers de nouveaux pays.

Ces voies sont alors assez rapidement marquées par leur capacité à supporter la circulation de
véhicules trainés par des attelages bovins. Il est nécessaire dans ces conditions qu'elles disposent de la
résistance mécanique nécessaire. La notion de chaussée a été inventée ultérieurement.

4.1.1 Structures étudiées

La construction d‘une route se fait en fonction de la topographie et de la nature du sous-sol


récepteur de l‘ouvrage. Elle présente une succession d‘étapes lors de son élaboration. Selon le Guide
de Terrassement Routier (GTR 2000) [10], une route est formée de 3 grandes parties, à savoir la
chaussée, la couche de forme et le corps du remblai et la partie supérieure des terrassements (Figure
4-1).

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 34


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 4 : Généralités sur les routes et trafics

Ainsi une route comprend:

La chaussée :

C‘est la partie d‘une route aménagée pour la circulation. Elle est formée par une couche de
fondation, une couche de base, une couche de liaison et une couche de roulement.

C’est la couche de fondation qui nous intéresse plus particulièrement dans cette étude.

La couche de forme :

La couche de forme recouvre la Partie Supérieure des Terrassements.

Elle est définie comme étant une « structure plus ou moins complexe permettant d‘adapter les
caractéristiques aléatoires et dispersées des matériaux de remblai ou du terrain en place, aux
caractéristiques mécaniques, géométriques, hydrauliques et thermiques ».

Le corps du remblai et la Partie Supérieure des Terrassements (ou PST) :

On désigne par Partie Supérieur des Terrassement « la zone supérieure (environ un mètre
d‘épaisseur) des terrains en place (cas des profils en déblai) ou des matériaux rapportés (cas des
profils en remblai) ».

Figure 4:1: Coupe d’une route d’après le GTR 2000

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 35


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 4 : Généralités sur les routes et trafics

CHAUSSEES

Une chaussée est l‘interface entre le sol support et la contrainte du pneu. Elle est formée de
plusieurs couches. Son rôle est de transmettre au sol support les efforts dus au trafic, en les
répartissant convenablement.

La chaussée doit être dimensionnée de telle sorte que la pression verticale reportée au sol
support soit pratiquement faible afin que celui-ci puisse la supporter sans dégradation.

La couche de base et la couche de fondation constituent les couches d‘assise. Ces couches
apportent à la chaussée la résistance mécanique aux contraintes verticales générées par le trafic et
répartissent les pressions sur la plate-forme support.

La couche de surface recouvre la couche de base. Elle a deux fonctions principales. L‘une
consiste à résister à contraintes horizontales des pneumatiques, ce dernier exercent des efforts
résultant de la transmission de l‘effort moteur, la transmission de l‘effort de freinage, et enfin la mise en
rotation des roues non motrices. L‘autre, assure l‘imperméabilisation de la structure pour éviter l‘eau de
pénétrer dans les couches de la chaussée. Cette pénétration a un effet qui ramollit les sils fins en
faisant chuter leur portance.

Les familles de structure de chaussée

Les chaussées souples : couche de matériaux bitumineux inférieure à 15 cm, parfois


limitée à un enduit, sur une assise composée d'une ou de plusieurs couches de
matériaux granulaires non traitées (épaisseur de 30 à 60 cm).

Figure 4:2: Chaussées souples

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 36


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 4 : Généralités sur les routes et trafics

Les chaussées bitumineuses épaisses : couche de roulement bitumineuse sur des


couches de chaussée composées de matériaux traités aux liants hydrocarbonés.

Figure 4:3: Chaussées bitumineuses épaisses

Les chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques : assise traitée aux liants
hydrauliques de 20 à 50 cm avec une couche de roulement en matériaux
hydrocarbonés, ces chaussées sont qualifiées de semi-rigide.

Figure 4:4: Chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques

Les chaussées à structure mixte : couche de roulement et couche de base en


matériaux hydrocarbonés (10 à 20 cm), couche de fondation traitée aux liants
hydrauliques (20 à 40 cm).

Figure 4:5: Chaussées à structure mixte

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 37


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 4 : Généralités sur les routes et trafics

Les chaussées à structure inverse : couche de matériaux bitumineux (environ 15 cm)


sur une couche de matériaux granulaires non traités (d'environ 12 cm) reposant sur
une couche de matériaux traités aux liants hydrauliques (épaisseur totale de la
structure 60 à 80 cm).

Figure 4:6: Chaussées à structure inverse

Les chaussées à béton de ciment : ces structures comportent une couche de béton
de 15 à 40 cm, éventuellement recouverte d'une couche d'enrobés mince.

Figure 4:7: Chaussées à béton de ciment

4.1.2 Classification des matériaux constitutifs d’une couche de fondation

Le « guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux » [23] montre
les différents matériaux susceptibles d‘être utilisés pour la réalisation d‘une couche de fondation. Ce
guide mentionne que les matériaux pour couche de fondation doivent avoir un CBR au moins égale à
30 obtenu pour une densité sèche correspondant à 95% de l‘OPM.

Ces matériaux sont :

Graveleux latéritiques naturels ;

Graveleux latéritiques améliorés au ciment ou à la chaux ;

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 38


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 4 : Généralités sur les routes et trafics

Grave naturelles ;

Sables argileux ;

Sables argileux améliorés au ciment ou à la chaux

Sols-ciments

Sols-chaux

Scories volcaniques ou pouzzolanes

Matériaux coquilliers naturels ou améliorés

La sélection des matériaux tient compte des critères de disponibilités, du transport et du coût de
traitement des matériaux. Il est parfois nécessaire d‘envisager une stabilisation pour ces matériaux,
particulièrement pour les sols fins.

4.2 Le trafic

Le trafic constitue un élément essentiel du dimensionnement des chaussées. Au passage d‘une


voiture ou d‘un camion, les matériaux situés sous les roues subissent des efforts très différents. Mais
seuls les camions sont pris en compte pour déterminer la classe du trafic.

Pour le dimensionnement des chaussés, il est donc nécessaire de déterminer le nombre de


poids lourds qu‘aura à supporter la chaussée durant sa période de vie.

Définition du poids lourds

Le poids lourd est défini par la norme NF P 98-082 [22] comme un véhicule dont le poids total
est au moins égal à 3,5 tonnes (PTAC ≥ 35 kN)

Les différentes classes de trafic

Les classes de trafic sont déterminées par le trafic moyen journalier des Poids Lourds qui
circulent sur la chaussée.

On a alors :

Classe t6 : de 0 à 10 PL/J

Classe t5 : de 10 à 25 PL/J

Classe t4 : de 25 à 50 PL/J

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 39


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Chap 4 : Généralités sur les routes et trafics

Classe t3- : de 50 à 100 PL/J

Classe t3+ : de 100 à 150 PL/J

Classe T3 : de 50 à 150 PL/J

Classe T2 : de 150 à 300 PL/J

Classe T1 : de 300 à 750 PL/J

Classe T0 : de 750 à 2000 PL/J

Selon le « SETRA », ces différentes classes de trafic définissent deux grandes catégories de
routes.

Routes à faible trafic (classes t6 à t3+),

Routes à moyen et fort trafics (classes T3 à T0)

Figure 4:8: Classification du trafic selon le « SETRA »

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 40


Partie-I ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES Conclusion partielle

Conclusion partielle

La synthèse bibliographique traitée dans cette première partie compte tenu des problématiques
des régions concernées confirment que la réhabilitation du tronçon-II de la RN.43, tombe à point
nommé. Pour financer les travaux, le Gouvernement Malagasy a conclu un accord de prêt à long terme
avec la Banque Arabe de Développement en Afrique et le Fonds Saoudien de Développement pour les
travaux et contrôle de :

La reconstruction et le bitumage de la section entre Soavinandriana et Faratsiho, dénommée


tronçon I

L‘élargissement et le bitumage de la section entre Faratsiho et Sambaina, dénommée tronçon


II.

Les données de base sur le matériau terre et sur le ciment sont utiles dans la suite de notre
travail.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 41


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES

PARTIE-II

ETUDES EXPERIMENTALES

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 42


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Introduction

Introduction :

La deuxième partie développera :

les caractéristiques des matériaux utilisés ;

l‘étude de formulation des mélanges ;

les comportements physiques et géotechniques des mélanges sol-ciment.

La caractérisation des matériaux est complexe et pose un problème plus ou moins critique qui,
lors de l‘étude de tout projet de génie civil et de bâtiment. Elle permet de fournir une partie des données
nécessaires à la classification des matériaux et à la définition des conditions de réalisation de l‘ouvrage
dans le site.

Il est aussi important de caractériser les sols dans le cas des ouvrages tels que remblais
routiers, digues, barrages, etc. On peut dire que l‘objectif principal de l‘identification des sols est de
donner, dans les meilleures conditions, le coût et le délai des travaux, l‘image suffisante précise du sol
rencontré afin de pouvoir le situer dans une classe de sols à laquelle correspondent des conditions de
mise en œuvre spécifiques.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 43


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

Chapitre 5 : CARACTÉRISATION DES MATÉRIAUX UTILISÉS

Le comportement d'une assise traitée dépend dans une large mesure des caractéristiques du
sol avant traitement. Suivant les qualités à atteindre d'une assise, on est donc plus ou moins exigeant
sur le choix du sol initial. La diversité des sols aptes à constituer après traitement une couche de
fondation est plus ou moins ouverte.

Théoriquement, pour la stabilisation purement mécanique, presque tous les sols sont en état
d‘être traités. Mais pour des raisons technico-économiques, nous avons procédé à l‘étude de
caractérisation du sol avant de traiter ce sol. Il faut donc se référer à la norme de stabilisation.

En ce qui concerne la présente étude, la réalisation de la couche de fondation à partir des


matériaux locaux (sols fins de la gite d‘emprunt RN.43 PK76) nécessite un traitement répondant aux
exigences. Ainsi, le traitement de ces sols fins atténue les impacts sur le site d‘extraction : la réduction
des réserves en granulats, les nuisances générées et les risques occasionnés par les transports, etc.
durant la construction de la route. Ce qui représente une importante économie d‘énergie globale. Les
études d‘analyse de cycle de vie montrent que son impact sur l‘environnement est inférieur à celui des
techniques routières traditionnelles à base de granulats. [15]

5.1 Caractérisation du sol étudié

5.1.1 Prélèvement des échantillons


Le matériau objet de cette étude a été prélevé, dans un site situé au PK 76 de la Route
Nationale 43, sur une profondeur d‘environ 65 cm. Nous avons prélevé 150 kg de sol remanié.

Photo 1 : Prélèvement des échantillons

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 44


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

Il existe plusieurs essais pour caractériser un sol. Dans le domaine de la géotechnique routière,
l‘analyse des échantillons pour déterminer l‘aptitude au traitement suit le schéma suivant. (Figure 5-1)

Figure 5:1: Schéma de l’analyse des échantillons

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 45


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

5.1.2 Essais d’identification du sol

5.1.2.1 Détermination des paramètres physiques

1. Teneur en eau [25]

La teneur en eau du sol représente la masse d'eau contenue dans ce sol. Elle varie selon sa
nature, sa position, la profondeur ainsi qu'à travers le temps.

Les valeurs moyennes obtenues lors de 2 à 3 essais pour chaque paramètre sont montrés dans
les résultats de chaque essai.

a. PRINCIPE DE L’ESSAI

La teneur en eau d‘un sol est définie par le rapport entre la masse d'eau du sol et la masse du
sol sec:

Mh = masse du sol humide;

Ms = masse du sol sec.

b. MODE OPERATOIRE

L‘essai effectué en laboratoire correspond à la méthode d'étuvage. Le procédé consiste à :

peser l'échantillon de sol ;

passer à l'étuve (105°C) jusqu'à l‘obtention d‘une masse constante ;

peser à nouveau et faire le calcul.

c. RESULTATS

Après avoir effectué l’assai de détermination de la teneur en eau de l’échantillon


considérée, on a obtenu la valeur ci-après :

W%=4,81%

Teneur en eau : c’est un paramètre qui n’est pas propre au sol, mais fonction du milieu dans
lequel il se trouve. Il varie dans le temps ou au cours des différentes manipulations.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 46


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

2. Masse volumique des particules solides ( s) [26]

En général, trois façons ont été employées pour mesurer la masse volumique. Le volume
absolu d‘une masse connue de matériaux est déterminé par déplacement d‘un volume de liquide. Le
liquide utilisé dans le cas courant est l‘eau. En fonction de la nature du matériau et de la précision
recherchée, trois procès sont applicables : la Méthode par pesée hydrostatique, la méthode au
pycnomètre et la Méthode de l‘éprouvette. Dans le cas d‘un matériau sol, la détermination se fait
généralement par la méthode au pycnomètre.

a. PRINCIPE DE L’ESSAI

L‘essai consiste à mesurer la masse de l‘unité de volume absolu du sol, c'est-à-dire du


squelette solide qui constitue le sol, sans tenir compte du volume des vides.

b. MODE OPERATOIRE

Méthode au pycnomètre :

La masse des particules solides est obtenue par pesage. Le volume se mesure au
pychnomètre. Les activités consistent à :

Prélever une prise du matériau M 22Dmax ;

Séparer les agglomérats de particules par pilonnage ;

Dessécher totalement l‘échantillon à 105°C ;

Quarter l‘échantillon.

o Peser le pycnomètre vide soit M0

o Remplir le pycnomètre d‘eau jusqu‘au trait repère et peser l‘ensemble soit M2

o Peser une masse sèche M de matériau

o Vider parfaitement le pycnomètre

o Retirer le bouchon rodé

o Remplir au quart le pycnomètre d‘eau

o Placer un entonnoir et verser le matériau

o Agiter l‘ensemble afin de dégazer le matériau

o Compléter en eau, et replacer le bouchon rodé et laisser reposer au minimum


15 minutes

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 47


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

o Peser l‘ensemble sot M3

La masse volumique des particules solides ( s) s‘obtient alors par la formule suivante.

avec ω masse volumique de l‘eau

c. RESULTATS

Suite à l’exécution de l’essai de détermination du poids spécifique du sol étudié, on a pu


trouver le résultat suivant.

s = 26,76 kN/m3

3. Teneur en matières organiques [27]

La teneur en matières organiques du sol représente la masse des matières organiques


contenue qui s‘y trouve.

a. PRINCIPE DE L’ESSAI

La teneur en matières organiques (MO) d‘un sol est définie par le rapport entre la masse du sol
sec Ms et la masse du sol après calcination:

M2 = masse du sol après calcination ;

Ms = masse du sol sec.

b. MODE OPERATOIRE

L‘essai pratiqué en laboratoire est la méthode d'étuvage, c‘est-à-dire :

prise d‘un échantillon de sol (prise d‘essai) ;

passage à l'étuve (105°C) jusqu'à l‘obtention d‘une masse constante ;

pesée avec une balance de précision, soit Ms ;

passage à l'étuve de nouveau (975°C) jusqu'à l‘obtention d‘une masse constante ;

calcul de la teneur en matières organiques MO%.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 48


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

c. RESULTATS

Après avoir effectué l’essai d’évaluation de la teneur en matière organique, le résultat est
le suivant :

MO=2,42%

Le nom de l’échantillon est donné en se référant au tableau qualificatif selon la teneur en


matières organiques.

Le matériau est qualifié de sol non organique. Dans cette circonstance, on peut traiter le
sol aux liants hydrauliques.

Tableau 6: Qualificatif selon la teneur en matières organiques

Source : Norme XP P94-011

5.1.2.2 Détermination des paramètres géotechniques

1. La granulométrie

L‘analyse granulométrie par tamisage complétée par la sédimentométrie a été réalisée.

1-a Analyse granulométrique par tamisage à sec après lavage [28], [11]

L‘analyse granulométrique par tamisage est l‘ensemble des opérations qui conduit à la
séparation des éléments constituant un échantillon selon leur grosseur, en utilisant des tamis à maille

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 49


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

carrée pour aboutir à une représentation de la répartition de la masse des particules à l‘état sec en
fonction de leur dimension.

L‘analyse granulométrique est l‘opération permettant de déterminer, d‘abord la granulométrie,


c‘est à dire la détermination de la grandeur des grains, ensuite la granularité, c'est-à-dire la répartition
dimensionnelle des grains dans un granulat.

d/D indique la classe granulaire, fourchette de calibres comprenant le plus petit et le plus gros
grain d‘un même granulat.

a. PRINCIPE

L‘analyse granulométrique consiste à séparer les grains agglomérés d‘une masse connue de
matériau par brassage sous l‘eau, à fractionner le matériau une fois séché, en différentes coupures au
moyen de tamis. Les masses des différents refus sont rapportées à la masse initiale sèche du matériau.
Les pourcentages ainsi obtenus sont exploités sous forme de graphique (courbe d‘analyse
granulométrique).

b. MODE OPERATOIRE

Préparation de l‘échantillon :

Les travaux de préparation consistent à

effectuer une prise d‘échantillon (par quartage) ;

peser un récipient pouvant contenir la totalité de l‘échantillon(Ms) ou étalonner la


balance à zéro avec le récipient puis peser la prise Ms.

Essai

Au niveau de l‘essai, les activités consistent à :

verser l‘échantillon dans la colonne de tamisage puis agiter jusqu‘à ce qu‘il ne passe
pratiquement plus de matière susceptible de modifier le résultat ;

prendre un à un les tamis en commençant par celui de la plus grande ouverture ;

verser le tamisat recueilli dans le tamis immédiatement inferieur ;

peser les refus pour chaque tamis.

Les résultats sont ensuite montés dans le « tableau des résultats » et fournis sous forme de
graphique.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 50


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

1-b Analyse granulométrique par sédimentation [12]

L‘analyse granulométrique par sédimentation ou sédimentomérie est un essai géotechnique qui


complète l‘analyse granulométrique par tamisage des sols [11]. Elle permet de déterminer la distribution
pondérale de la taille des particules d‘un sol, et s‘applique aux éléments d‘un sol passant à travers le
tamis à maille carrée de 80µm d‘ouverture (module AFNOR 21). Cette analyse peut être nécessaire à
la description d‘un sol et à sa classification.

a. PRINCIPE DE L’ESSAI

Les grains de diamètre différents se sédimentent dans un milieu liquide au repos à vitesse
différentes. La relation entre vitesse de sédimentation et diamètre des grains est donnée par la loi de
Stokes.

Comme cette relation a été établie pour des grains sphériques, on n‘obtiendra en appliquant
aux éléments d‘un sol que des « diamètres équivalents ».

b. MODE OPERATOIRE

Les travaux consistent successivement à :

prélever la quantité nécessaire pour réaliser l‘essai (c‘est-à-dire 80 g de matériau sec


pour une éprouvette de 2 litres) ;

imbiber les 80 g de matériau sec dans un des récipients : l‘imbibition préalable faite au
moins 12 heures avant la dispersion en utilisant environ 500 cm3 d‘eau distillée
additionnée de la quantité de défloculant (60 cm3 de solution à 5% d‘héxamétaphosphate
de sodium) ;

agiter mécaniquement pour séparer convenablement les grains pendant 3 minutes à


10000 – 12000 tr/min ;

verser la suspension dispersée dans une éprouvette de 2 litres et rincer soigneusement


le récipient. Compléter par de l‘eau distillée à 2 litres exactement.

Avant de commencer l‘essai, il faut s‘assurer que la tige du densimètre soit parfaitement propre,
ce qui est important pour la formation correcte de ménisque.

Agiter vigoureusement la suspension avant de plonger le densimètre, pour obtenir une


concentration uniforme sur toute la hauteur de l‘éprouvette. Retirer l‘agitateur et déclencher au même
moment le chronomètre, puis plonger lentement le densimètre. Faite la lecture au sommet du
ménisque.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 51


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

Les lectures se font à : 30 secondes, 1, 2, 5, 10, 20, 40, 80, 240 minutes, temps comptés à
partir du début de l‘essai. Les 3 premières lectures, 30 secondes, 1 et 2 minutes se font sans retirer le
densimètre de la suspension. Pour les autres lectures, plonger le densimètre 15 à 20 secondes avant la
lecture et noter la température après chaque lecture.

Les essais de granulométrie aboutissent à l'établissement d'une courbe granulométrique


représentant, pour une dimension D donnée, portée en abscisse, le pourcentage des grains de
dimension inférieure, en ordonnée (passant) et le pourcentage de grains de dimension supérieure
(refus).

c. RESULTATS

La détermination visuelle de la dimension maximale des grains contenus dans le sol


permet d’avoir la valeur suivante.

= 20 mm

Granulométrie « simplifiée »

Les résultats de l’essai granulométrique aboutissent à l'établissement du tableau et de la


courbe granulométrique suivant.

D Module Passant cumulé


(mm) AFNOR (%)
31,5 46 100
20,0 44 99,8
12,5 42 99,2
8,0 40 97,1
5,00 38 95,11
4,00 37 _
2,00 34 90,71
1,00 31 88,9
0,315 26 85,5
0,200 24 83,9
0,08 20 81

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 52


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

Passant cumulé %

Refus cumulé %
Module AFNOR

Figure 5:2: Courbe granulométrique

Comme est inférieure à 50 mm, le sol admis pour être malaxé intimement avec un

liant afin de constituer des couches de forme de qualité. (GTR 2000)

D’après les résultats, la courbe granulométrique obtenue est étalée, c'est-à-dire qu’il y a
répartition des grains. L’échantillon est composé de 19% d’éléments supérieurs à 80µ et 81% de
fines.

La courbe granulométrique montre alors une proportion très élevée en fine de


l’échantillon. Le matériau est ainsi constitué de sol fin.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 53


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

2. Détermination des limites d'Atterberg [13]

Figure 5:3: Les différents états d’un sol

La consistance des sols fins varie fortement en fonction de la teneur en eau. Les principales
limites de consistance fixée par Atterberg sont dans l‘ordre.

2. a la limite de liquidité WL:

C‘est la teneur en eau d‘un sol remanié au point de transition, entre les états liquide et
plastique.

2. b la limite de plasticité WP:

La limite de plasticité est la teneur en eau d‘un sol remanié au point de transition entre l‘état
plastique et l‘état solide.

2. c l’Indice de plasticité Ip :

L'indice de plasticité est une mesure de l'argilosité. La connaissance de l'argilosité d'un sol est
indispensable dans le choix de l'agent de traitement adapté au sol considéré.

L‘indice de plasticité est la différence entre la limite de liquidité et celle de la plasticité. Cet
indice définit l‘étendue du domaine plastique.

D‘où la relation :

Ip= WL- WP

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 54


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

Les limites d‘Atterberg sont des paramètres géotechniques destinés à identifier un sol et à
caractériser son état. En voici les seuils indicatifs :

Ip non mesurable: sol non argileux;

Ip < 12: sol limoneux à teneur en argile faible;

Ip = 12 - 25: sol limoneux à teneur en argile moyenne;

Ip = 25 - 40: sol argileux;

Ip > 40: sol très argileux.

a. PRINCIPE DE L’ESSAI

Les essais de détermination des limites d‘Atterberg ont pour but de déterminer les limites de
liquidité et de plasticité. Ces essais sont réalisés sur la partie de sol passant au tamis de 400 µm.

L‘essai se fait en deux phases :

premièrement, la recherche de la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée


dans un sol placé dans une coupelle de Casagrande se ferme lorsque la coupelle et
son contenu sont soumis à 25 chocs ;

Photo 2 : Coupelle de Casagrande

deuxièmement, la recherche de la teneur en eau pour laquelle un rouleau de sol


confectionné manuellement, de diamètre de 3 mm environ se fissure.

b. Limite de liquidité WL- Mode opératoire

Recherche des couples teneur en eau W et nombre de chocs.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 55


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

L‘opération consiste à rechercher la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée dans un
sol placé dans une coupelle se referme sur 1 cm à 25 chocs en :

recueillant le matériau à une teneur en eau élevée afin de débuter l‘essai de l‘état de
limite de liquidité ;

remplissant la coupelle ;

rainurant (partager la pâte en 2) ;

soumettant la coupelle à une série de chocs réguliers à raison de 2 coups/s ;

notant le nombre de coup pour que le rainure se referme sur 1 cm apprécié à l‘œil
(entre ; 5 à 25 coups) ;

prélevant 2 échantillons au voisinage de l‘endroit où la rainure c‘est renfermé ;

mesurant la teneur en eau de ces échantillons ;

séchant le sol ;

et en refaisant un nouvel essai.

Les différentes valeurs de la teneur en eau sont portées dans un abaque et la limite de liquidité
se détermine graphiquement.

c. Limite de plasticité W P- Mode opératoire

L‘opération consiste à rechercher la teneur en eau pour lequel un rouleau de sol, de 3 mm de


dimension et confectionné manuellement se fissure :

sécher le sol en le malaxant sur le marbre et en étalant ;

former une boulette avec une partie de l‘échantillon puis roulez à la main sur le marbre
pour former un rouleau amincit de 3 mm de diamètre et à une longueur 10 à 15 cm ;

si aucune fissure n‘apparait, le rouleau est réintégré à la boulette. La pate est malaxée
tout en la séchant légèrement ;

limite de plasticité est obtenue si le rouleau de 3 mm de diamètre se fissure ;

effectuer une mesure de la teneur en eau.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 56


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

d. Indice de plasticité (Ip)

Ip=WL-WP

e. RESULTATS

e.1 Limite de liquidité WL

L’essai d’identification de la limite de liquidité a été effectué et la teneur en eau


correspondant à cette limite est donnée par la figure suivante.

Figure 5:4: Teneur en eau correspondant à 25 coups

WL=55,3%

Il s’agit de la valeur de la teneur en eau pour laquelle le sol passe de l’état liquide à l’état
plastique.

e.2 Limite de plasticité W P

La valeur de la limite de plasticité de l’échantillon correspond à :

WP= 34,72%

C’est la valeur de la teneur en eau au-dessous duquel le sol passe à l’état solide.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 57


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

e.3 Indice de plasticité Ip

L’indice de plasticité Ip est déduit des limites de liquidité et de plasticité :

Ip=20,5%

La valeur de l’indice de plasticité est comprise entre 12 et 25. Cela montre que le sol est
moyennement plastique. Il est qualifié de « sol limoneux à teneur en argile moyenne ».

Cette plasticité est liée à la teneur en minéraux argileux contenus dans l’échantillon et,
avec leur activité, est elle-même corrélative avec leur superficie spécifique.

Le sol est dit argileux et ses variations de volume peuvent être importantes en fonction
de la modification de la teneur en eau.

3. Equivalent de sable [29]

Les essais d‘équivalent de sable permettent de mesurer la propreté des matériaux. Ils rendent
compte de façon globale de la quantité des matériaux fins contenus dans les matériaux sans aucune
distinction de nature.

a. PRINCIPE

L‘essai consiste à faire le rapport volumétrique entre les éléments dits sableux et les éléments
plus fins. Les éléments sableux non floculables sédimentent dans le fond, les éléments fins forment le
floculat et restent en suspension dans la solution.

b. MODE OPERATOIRE

Il existe 2 types de mesures en fonction du dégré d‘argilosité du matériau. La mesure de la


hauteur (H1) du sable plus floculat se font visuellement et la mesure de la hauteur (H2) du sable peut
etre délicate. Aussi, on substitue l‘essai visuel, à l‘essai au piston. L‘opération consiste à

Tamiser par le tamis de 5mm

Prendre un échantillon sec 120g

Verser le sable dans l‘éprouvette contenant de l‘eau

Enlever le vide

Laisser reposer pendant 10min

Boucher l‘éprouvette puis agiter (90 cycles en 30s)

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 58


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

Laisser décanter pendant 20min

Faire la mesure

c. RESULTATS

Les essais de l’équivalent de sable au piston et visuel ont été réalisés. Les résultats de
cet essai donnent la valeur suivante.

ES=4%

L’équivalent de sable est très faible. L’échantillon de sol n’est donc pas propre. Le sol
étudié présente un taux d’argilosité élevé, ce qui atteste la proportion très élevée en fine du sol
étudié.

4. Essai PROCTOR [30]

Lorsque la compacité d‘un mélange est étudiée en laboratoire en fonction de sa teneur en eau,
il est fait appel à l‘essai Proctor.

L‘essai Proctor est un essai de compactage qui permet de déterminer la masse volumique optimale
sèche d‘un matériau ( opt) et sa teneur en eau correspondante (Wopt).

Ces deux caractéristiques appelées « caractéristique de compactage Proctor » d‘un matériau


sont obtenues à partir soit de l‘essai Proctor normal soit par le procédé de l‘essai Proctor modifié.

Les deux essais sont identiques dans leur principe, seules diffèrent les valeurs des paramètres
qui définissent l'énergie de compactage appliquée.

a. PRINCIPE DE L’ESSAI

L‘essai consiste à humidifier l‘échantillon de sol à au moins 5 teneurs. Pour chaque teneur en
eau, on détermine la masse volumique sèche du matériau pour chacune des valeurs de teneur en eau
considérées et on trace la courbe des variations de cette masse volumique en fonction de la teneur en
eau.

La courbe obtenue, appelée courbe Proctor, présente une valeur maximale de la masse
volumique du matériau sec, qui est obtenue pour une valeur particulière de la teneur en eau.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 59


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

b. MODE OPERATOIRE

Tableau 7 : Modalités d’exécution des essais Proctor normal et modifié

Faire le choix du matériel (moule, dame) en se référant à la norme [28] :

- Le choix du moule est défini par la taille des grains ;

- Le choix de l‘énergie de compactage est défini par l‘utilisation envisagée du


sol ;

Humidifier le sol à la teneur en eau voulue, bien homogénéiser ;

Solidariser : moule, embase et rehausse ;

Placer éventuellement un papier-filtre ou un film plastique au fond du moule Proctor ou


sur le disque d'espacement du moule CBR pour faciliter le démoulage ;

Monter la hausse sur le moule ;

Effectuer l‘essai Proctor suivant la norme (nombre de couches, nombre de coups de


dame par couche et disposition de ces coups) ;

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 60


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

Retirer la hausse et araser ;

Peser l'ensemble du moule avec le matériau.

c. RESULTATS

La valeur de la densité sèche optimale Proctor d opt et celle de la teneur en eau


optimale Proctor W opt% sont représentées sur la figure.

Figure 5:5 : Courbe Proctor

15,72

=23,9 %

La teneur en eau pour avoir la densité maximale est de 23,9%.

5.1.3 Essai de vérification de l’aptitude des sols au traitement [37]

L'essai s'intègre dans la méthodologie générale des études de traitement des matériaux avec
de la chaux et/ou un liant hydraulique, en vue de la construction des remblais routiers, ferroviaires,
aéroportuaires, plates-formes industrielles, des couches de forme et assises de chaussée.

Cet essai permet de déterminer rapidement les possibilités de traitement d'un sol. Il permet
d'évaluer, dans l'étude préliminaire, l'intérêt de la poursuite des essais.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 61


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

Essai de résistance au poinçonnement également appelé CBR après 4 jours d'immersion [31]

Cet essai consiste à déterminer l‘essai CBR. Il permet également de déterminer la valeur du
gonflement linéaire de l‘éprouvette observé après 4 j d‘immersion. L'essai CBR après 4 jours
d'immersion est réalisé sur l‘échantillon de sol compacté à l‘énergie Proctor modifié et immergés dans
l'eau pendant 4 jours à 20 °C.

Essai CBR

L‘essai CBR est un essai de portance (aptitude des matériaux à supporter les charges) des
remblais et des couches de formes compactées des ouvrages routiers.

Il consiste à déterminer expérimentalement des indices portants (IPI, CBR) qui permettent

d‘établir une classification des sols (GTR) ;

d‘évaluer la traficabilité des engins de terrassement (IPI) ;

de déterminer l‘épaisseur des chaussées (CBR augmente ⇒ épaisseur diminue).

On peut mesurer 3 types d'indices, en fonction des buts fixés :

l‘indice Portant immédiat (IPI): Il caractérise l'aptitude du sol à permettre la circulation


des engins de chantier directement sur sa surface lors des travaux (H = 0 pas de
surcharges S) ;

l‘indice C.B.R. immédiat: Il caractérise l'évolution de la portance d'un sol support (ou
constituant de chaussée) compacté à différentes teneurs en eau ;

l‘indice C.B.R. après immersion: Il caractérise l'évolution de la portance d'un sol support
(ou constituant de chaussée) compacté à différentes teneurs en eau et soumis à des
variations de régime hydrique.

a. PRINCIPE DE L’ESSAI :

La charge apportée par le pneu sur la chaussée poinçonne le sol de fondation. Ce


poinçonnement est d‘autant plus petit que l‘épaisseur de la chaussée est grande.

P: pression appliquée par le pneumatique sur le sol de fondation.

S: surcharge simulant l'action de la chaussée qui s'oppose au déplacement vertical du sol de


fondation lors de l'action du pneu.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 62


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

On peut reproduire ce phénomène en compactant le matériau dans les conditions de l'essai


Proctor dans un moule CBR puis en mesurant les forces à appliquer sur un poinçon cylindrique pour
le faire pénétrer à vitesse constante dans une éprouvette de ce matériau.

b. MODE OPERATOIRE

PREPARATION

Solidariser la plaque de base et le moule CBR ;

Placer une feuille de papier filtre au fond du moule ;

Peser à vide l‘ensemble « moule+ plaque de base» ;

Déterminer le volume qui sera occupé par l‘éprouvette de sol une fois compactée ;

Fixer la rehausse ;

Homogénéiser l‘échantillon ;

Diviser le mélange en parties égales de 7kg environ ;

Etaler puis humidifier chaque part d‘échantillon à la teneur en eau à laquelle on veut
réaliser l‘essai puis malaxer à la main pour rendre le mélange le plus homogène
possible ;

introduire cette quantité de matériau dans le moule CBR et compacter selon les
conditions de l'essai Proctor (5 couches) ;

Retirer le rehausse puis araser soigneusement l‘éprouvette (du centre vers la


périphérie) ;

Peser au gramme près, l‘ensemble « moule, plaque de base et éprouvette de sol».

Désolidariser la plaque de base, retourner le moule puis fixer à nouveau la plaque de


base ;

Enlever la feuille de papier filtre ;

Et l‘éprouvette est alors prête pour l‘essai de poinçonnement.

ESSAI
Placer l'ensemble « plaque de base, moule CBR, éprouvette » sur la presse, en
position centrée par rapport au piston.
Procéder au poinçonnement.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 63


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

c. RESULTATS

Valeur du gonflement linéaire

Tableau 8: Résultat des valeurs de gonflement

Gonflement absolu : h (mm) 0,91

Gonflement relatif : (%) 0,73

Le pourcentage des fines et l‘indice de plasticité sont élevés. Or, le gonflement relatif du sol à
l‘état naturel est très faible ; on peut admettre alors que l‘argile contenue dans le sol n‘est pas active.

CBR

Après immersion, le matériau subit l‘essai de poinçonnement et la valeur de CBR est de

A 25 coups, on a CBR=18

Comme le sol présente une valeur de CBR de 18, il ne présente pas la caractéristique
requise pour être utilisé comme couche de fondation. En effet, une amélioration de la qualité
géotechnique du matériau est nécessaire pour avoir l’acceptabilité comme « Fondation ».

5.2 Classification du sol

On peut classer le sol suivant plusieurs critères. Avec les critères représentatifs des problèmes
posés par la construction et le comportement des matériaux utilisables dans la construction des
remblais et des couches de forme d‘infrastructures routières se base notre classification.

Le sol se classe suivant :

sa nature ;

les indications du guide de terrassement routier GTR ;

HRB (Highway Research Board).

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 64


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

5.2.1 Classification selon les approches empiriques

Cette méthode est basée sur les paramètres de nature :

a. Indice de plasticité

L’échantillon du sol étudié est donc moyennement argileux

b. La granularité

Au-delà de 35% de tamisat à 80 m, le sol a un comportement assimilable à celui de leur


fraction fine.

Le sol étudié est constitué de sol fin

5.2.2 Classification du sol selon le GTR

Le GTR 2000 (Guide des Terrassements Routiers, Réalisation des remblais et des couches de
forme, LCPC, SETRA, 2000) et la norme qui découle NF- P 11-300 proposent une classification des
matériaux utilisable dans la construction routière.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 65


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

Figure 5:6: Classification de l’echantillon selon le GTR

D‘après cette classification :

l‘échantillon appartient à des sols fins de classe A.

La sous classe est déterminée en fonction de la valeur au bleu de méthylène ou de


l‘indice de plasticité : Ip égale à 20,50 selon [NF P 11-300], ce qui donne la sous
classe A2.

Cette classe A confirme que l‘échantillon étudié est constitué de sol fin.

5.2.3 Classification des sols (H. R. B.)

La classification des sols H.R.B. (Highway Research Board) utilise l‘analyse granulométrique
simplifiée ainsi que la limite de liquidité et de l‘indice de plasticité.

Le passage au tamis de 80µ nous révèle le pourcentage des fines de l‘ordre de 81% (supérieur
à 36%). Cela permet de classer l‘échantillon de sol en Sol fin de catégorie A.

Selon la classification HRB, pour ce sol fin, la valeur de l‘indice de plasticité (Ip 11) permet de
le qualifier comme sol argileux et la valeur de la limite de liquidité, de le grouper dans le groupe A7.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 66


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

Discussion

Les résultats des différents essais du sol à l‘état naturel ont été récapitulés dans le Tableau 9
ci-dessous. D‘après les classifications, le sol étudié entre dans les classes A2 (GTR) et A7 (H.R.B.),
toutes les deux définissant l‘échantillon en sol argileux.

À la réalisation des remblais et des couches de forme, la vérification de l‘aptitude du sol au


traitement à partir de ―l‘essai d‘évaluation de l‘aptitude d‘un sol au traitement à la chaux et/ou aux liants
hydrauliques‖ défini par la norme NF P 94-100, en se limitant à la seule observation des gonflements.

L‘échantillon présente un gonflement volumique de l‘ordre de 0,73% qui est inférieur à 5%. Le
critère de jugement de l'aptitude d'un sol à être traité à la chaux et/ou aux liants hydrauliques est
« adapté ».

La reconnaissance de cette aptitude permet de poursuivre l‘étude du matériau traité pour


l‘utilisation du matériau solidifié en assise de chaussée.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 67


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

Tableau 9: Récapitulation des résultats des essais sur le sol naturel

LA+Graves Rouge Sol naturel

Analyse granulométrique HRB LPC GTR

A7-6 Lt A2

Fines=81%

Equivalent de Sable (ES) 4%

Poids spécifique : s (KN/m3) 26,76

Limite: (%) WL 55,3

WP 34,78

Ip 20,5

Proctor : d opt (KN/m3) 15,72

W opt (%) 23,9

CBR 0j -----------------

95%OPM 3 j à l‘air et 4j sous l‘eau 18

Gonflement (mm) Absolu 0,91

Relatif 0,73

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 68


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

5.3 Caractérisation du ciment utilisé

5.3.1 Introduction

En principe, toutes les classes de ciments peuvent convenir pour le traitement des sols. Mais
le choix du type de ciment se décide à partir de différents critères :

le temps de prise assez long, pour la mise en œuvre;

la bonne résistance à moyen et long terme;

la compatibilité avec le sol à traiter;

et le bon rapport qualité/prix.

Le choix du type de ciment a été guidé par l'expérience acquise dans le domaine de la
technique du traitement des sols fins. Le liant utilisé pour cette étude est un ciment CEM IV/B 32,5 N,
qui provenait de l‘usine de Maloci. Nous avons opté pour l‘utilisation de ce ciment étant donné que ce
CEM IV/B est un ciment de type pouzzolanique, composé de 45 à 64 % de clinker et de 36 à 55% de
pouzzolanes et de cendres volantes. Le Tableau 10 présente la composition détaillée de ce ciment.

Ce type de ciment a pour particularité d‘être plus résistant aux attaques et agressions
chimiques. En revanche sa prise est lente.

5.3.2 Spécification du produit

La norme NF EN 197-1 portant sur la composition et les spécifications et critères de conformité


des ciments courants (AFNOR 2001) classent les différents ciments suivant leur teneur en clinker et
constituants secondaires. Nous avons encadré en bleu le ciment utilisé au cours de notre étude.

Les exigences chimiques sur les ciments sont définies en termes de valeurs caractéristiques.
Elles concernent en particulier :

- la perte au feu : < 5 %

- le résidu soluble : < 5 %

- la teneur en ions sulfate (SO32-) : ≤ 3.5 %

- la teneur en ions chlorure (Cl-) : ≤ 0,10 %

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 69


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

Tableau 10 : Désignation des ciments en fonction de leurs compositions

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 70


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

Tableau 11 : Spécification et caractéristiques physiques

Tableau 12 : Spécification et valeur garanties en fonction de la classe

5.3.3 Caractéristiques physico-chimiques (essai au laboratoire)

5.3.3.1 Caractéristiques chimiques :

Les résultats des essais chimiques sur le ciment sont récapitulés dans le tableau 13 ci-dessous.
Les spécifications de la norme sont représentées à droite du tableau.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 71


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

Tableau 13 : Résultats des essais chimiques

Caractéristiques chimiques Résultats en Spécification Normes EN197-1


% (2000) et NM 031-1/2010
Perte au feu à 975°C 4,01 5,0%
Résidus insolubles dans HCl 12,89
SiO2 19,67
Al2O3 6,95
Fe2O3 3,19
CaO totale 49,99
MgO 1,08
SO3 1,11 3,5%
Non dosé 1,11
CO2 1,02
CaO libre 0,99

5.3.3.2 Caractéristiques physiques :

Le tableau ci-après donne les résultats sur les caractéristiques physiques du ciment ainsi que
les spécifications.

Tableau 14 : Résultats des essais physiques

Résultats Spécification Normes EN197-1


obtenus
Essai réalisés (2000) et NM 031-1/2010

- Masse volumique en T/m3 3,02

-Surface spécifique de Blaine en cm2/g 4 558

-Eau de gâchage en % 27,2

-Début de prise en mn 158 75 mn

-Fin de prise en mn 185

-Expansion à chaud Néant 10 mn

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 72


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 5 : Caractérisation des matériaux utilisés

5.3.3.3 Caractéristiques mécaniques :

Le tableau 15 suivant donne les résultats obtenus sur les essais mécaniques réalisés sur le
ciment.

Tableau 15 : Résultats des essais mécaniques

Résultats Spécification Normes EN197-1


obtenus
Essai réalisés (2000) et NM 031-1/2010

Résistance à la traction

- 2 jours en MPa 2,5

- 7 jours en MPa 4,8

- 28 jours en MPa 6,1

Résistance à la compression

- 2 jours en MPa 12,7

- 7 jours en MPa 26,4

- 28 jours en MPa 39,4 32,5 MPa

Commentaires des résultats

La teneur en résidus insolubles par attaque avec l‘acide HCl est élevée. Ceci montre la
nature du ciment portland composés ;

Le ciment CEM IV/B 32,5 MALOCI est un ciment composé, ciment Pouzzolanique de
classe 32,5 N, conforme aux spécifications de la norme EN 197-1 version 2000 et NM
031-1/2010.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 73


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 6 : Formulation des mélanges

Chapitre 6 : FORMULATION DES MÉLANGES

Le sol-ciment est un mélange aussi homogène que possible de sol préalablement pulvérisé, de
ciment et d‘eau, judicieusement dosés, soumis à un compactage.

6.1 Etude de formulation

Comme le sol étudié présente des caractéristiques physiques et géotechniques répondant aux
critères de stabilisation du sol au ciment, nous allons étudier dans la suite la formulation des mélanges
sol-ciment.

Tableau 16 : Récapitulation

Valeur de référence [36] Caractéristique du sol étudié

WL Sol / Ciment 55,3%

Ip Stabilisation avec ciment 20%

Granulométrie Etalée Etalée

ES 0 ES 50% 4%

MO MO 3% 2,4%

CBR CBR 18

L‘étude de formulation recherche la nature du produit de traitement adapté à un sol donné. Elle
consiste également à étudier l‘évolution des performances mécaniques (portance, compacité,
résistance, sensibilité à l'eau) du sol traité en fonction du temps, à déterminer le dosage à introduire
dans cet échantillon afin d‘obtenir les performances recherchées pour l‘application visée.

L‘étude de formulation permet ainsi de :

fixer la quantité d'agent de traitement à utiliser;

fixer la teneur en eau optimale de mise en œuvre (permettant un compactage correct


du sol traité) et la densité après compactage;

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 74


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 6 : Formulation des mélanges

vérifier les paramètres de :

o portance immédiate ;

o portance à court terme ;

o délai de mise en service de la couche ;

o résistance à l'eau en immersion ;

o gonflement relatif.

Elles permettent également de tester directement l'efficacité d'un traitement. Il s'agit d'essais de
compactage, de portance, de résistance et de sensibilité à l'eau.

o Essai Proctor

o Essai CBR

Les différents auteurs ayant déjà travaillé sur le sujet expriment les dosages indifféremment en
kg/m3 (Kawasaki et al. 1981) ou en pourcentages (Consoli et al. 2010). Dans le présent cas, nous
avons choisi d‘exprimer les dosages en pourcentage.

La méthode choisie dans l‘élaboration de cet ouvrage consiste à varier le pourcentage de


ciment à incorporer avec le matériau terre. Dans cette perspective, différents dosages sont évalués afin
d'optimiser les quantités d'agent de traitement.

6.2 Formulation des mélanges

6.2.1 Détermination du pourcentage minimum de ciment

La détermination du pourcentage minimum de ciment permet d‘éviter les pourcentages


excessifs de ciment qui pourraient être de nature à provoquer la fissuration du sol ciment.

La méthode de détermination du pourcentage minimum de ciment que nous avons adopté est
le test CBR7j 120% sur des éprouvettes CBR préparées et conservées au laboratoire.

6.2.1.1 Description de l’essai

On compacte statiquement, dans une moule CBR, des éprouvettes de 15 cm de diamètre et de


12 cm de hauteur, à la teneur en eau optimum et à densité sèche optimale Proctor. Les éprouvettes
sont compactées dynamiquement suivant la technique Proctor Normal.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 75


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 6 : Formulation des mélanges

Les éprouvettes moulées sont induites de paraffine sur leur face supérieure et conservées
moulées pendant 7j à humidité constante. Après ce délai, on enlève la couche de paraffine de la face
supérieure de l‘éprouvette avant de procéder à l‘essai CBR proprement dit. L‘indice CBR est calculé à
1% près car nous avons un CBR compris entre 10 et 30 (CBR=18).

6.2.1.2 Résultats

Tableau 17 : CBR7j

% Ciment 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0

CBR 40 72 122 135 139

Les éprouvettes dont les pourcentages de ciment 3,0, 4,0, 5,0 présentent un indice GBR7j>120.
Les pourcentages de ciment qui pourront être adéquats aux mélanges sont 3,0, 3,5, 4,0, 4,5, et 5,0.

6.2.2 Préparation des mélanges

Pour déterminer les références de compactage d'un matériau traité avec un liant hydraulique, il
convient de préparer à partir de la prise d'essai du matériau non traité. Les essais ont été effectués sur
des échantillons remaniés.

Préparation des matériaux

sol séché, soit à l'air ambiant, soit à l'étuve. Pour éviter la modification des
caractéristiques du sol, il faut se prive d‘excéder les 50°C. Le sol est ensuite
homogénéisé.

échantillons de sol mélangés à des doses croissantes de produit de traitement (3.0,


3.5, 4.0, 4.5 et 5.0% de ciment).

Le mélange est malaxé manuellement, comme indiqué sur Photo 4, ou plus


avantageusement, à l'aide d'un malaxeur-désagrégateur, jusqu'à constatation visuelle
de l'obtention d'une mouture dont la granularité est stabilisée et dont la teinte est
homogène ;

prélèvement des prises pour chaque essai : limite d‘Atterberg, masse volumique,…

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 76


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 6 : Formulation des mélanges

Compactage: directement après l‘incorporation du ciment, la teneur en eau de chacun


des mélanges est mesurée et les différents mélanges sont compactés à l'énergie
Proctor modifié conformément aux modalités décrites dans le paragraphe précédent.

Néanmoins, il faut faire attention à cette teneur en eau car :

o Il y a la teneur en eau naturelle du sol.

W%=4,81

La teneur en eau de compactage devrait être près de Wopt ± 3%.

o Quelques gouttes d‘eau de plus que l‘eau de compactage OPM, provoqueront


le retrait et la fissuration de la couche traitée quand l‘eau s‘évapore. Ces
problèmes sont assez fréquents dans le cadre du traitement avec les liants
hydrauliques.

Le mélange est soumis aux essais suivants:

L'indice CBR ou IPI est mesuré, après exécution des essais.

CBR après immersion, mesuré après 3 jours de cure à l‘air libre et 4 jours sous l‘eau.

Photo 3 : Prise d’essai Photo 4 : Homogénéisation du mélange

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 77


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 7: Comportements physiques et géotechniques des mélanges

Chapitre 7 : COMPORTEMENTS PHYSIQUES ET GEOTECHNIQUES DES MELANGES

7.1 Effet du ciment sur les limites d’Atterberg

Des mesures des limites de liquidité et de plasticité ont été pratiquées avec les mélanges à
différents pourcentages de ciment. Les résultats en sont consignés dans le tableau 18.

Tableau 18: Résultats des essais de consistance

Matériau Sol naturel +3,0% +3,5% +4,0% +4,5% +5,0%


ciment ciment ciment ciment ciment

LA+Graves Wl 55,3 55,1 55,0 54,5 53,7 52,9

Rouge Wp 34,7 37,1 37,4 38,0 38,7 39,4

Ip 20,5 18 17,6 16,5 15 13,5

Ces différentes valeurs de limite de consistance sont représentées dans la figure suivante.

Figure 7:1 : Variation de la limite de consistance en fonction du pourcentage de ciment.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 78


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 7: Comportements physiques et géotechniques des mélanges

La variation de l'indice de plasticité en fonction du pourcentage de ciment est représentée dans


la figure suivante :

Figure 7:2 : Variation de l’indice de plasticité en fonction du pourcentage de ciment.

La figure 7-1 nous montre le rôle du ciment sur la limite d‘Atterberg. On constate une diminution
de la limite de liquidité suivant le pourcentage du ciment. Par contre, on observe une augmentation de
la limite de plasticité. Ceci influe directement sur l'indice de plasticité.

L‘indice de plasticité du sol diminue d‘autant plus que la quantité de ciment est importante. La
figure 7-2 montre une amélioration dans le comportement plastique du matériau.

Cette diminution de l‘indice de plasticité est due à une variation de la teneur en eau avec
l‘augmentation en ciment. L'implication de cette réduction de plasticité du sol, avec une quantité
croissante de ciment, est attribuée au processus d'échange de cations entre le sol et le ciment.

A partir de ces résultats, on peut en déduire que :

L‘ajout d‘un liant hydraulique dans un sol argileux entraine une diminution de la limite
de liquidité suivie d‘une diminution de limite de plasticité.

L‘indice de plasticité d‘un sol diminue avec la quantité de ciment ajoutée.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 79


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 7: Comportements physiques et géotechniques des mélanges

7.2 Effet du ciment sur le gonflement

Les échantillons traités au ciment et le sol naturel sont compactés à 95% de l‘Optimum Proctor
Modifié. Au bout de 3 jours de cure à l‘air libre et 4 jours sous l‘eau, l‘échantillon sera ensuite soumis à
des essais de gonflement. Les résultats sont montés dans le tableau suivant.

Tableau 19 : Résultats sur le gonflement

Sol naturel + C.3,0% +C.3,5% +C.4,0% +C.4,5% +C.5,0%

Gonflement 0,73 0,33 0,32 0,30 0,18 0,10


relative

Ces mesures de gonflement des échantillons sont représentées sur la figure 7:3.

Figure 7:3 : Gonflement en fonction du pourcentage de ciment

Cette figure représente les différents pourcentages de réduction de gonflement en fonction du


pourcentage de ciment. On a remarqué une nette diminution de la courbe mais avec l‘ajout de 3% de
ciment, puis la courbe diminue de façon progressive.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 80


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 7: Comportements physiques et géotechniques des mélanges

Le ciment réagit avec les fines plastiques du sol sensible à l‘eau. Ces fines sont agglomérées
en particules beaucoup plus grosses, plus ou moins imperméables en surface. Leur surface spécifique
étant réduite, elles deviennent alors moins sensibles au gonflement par imbibition.

Le ciment ralentissent ou inhibent l‘altération du sol en freinant donc la circulation de l‘air et de


l‘eau et en isolant les particules, en raison de la formation des liaisons introduites par ce liant
hydraulique.

Cette étude confirme le rôle de l‘ajout de ciment pour la réduction du gonflement des sols
stabilisés.

7.3 Effet du ciment sur la teneur en eau optimale et densité maximale :


optimum Proctor

Les échantillons mélangés avec du ciment selon les différentes proportions subissent des
essais Proctor Modifié pour chaque mélanges afin de déterminer les valeurs de la densité sèche
optimale Proctor d opt ainsi que de la teneur en eau optimale Proctor W opt%.

Les valeurs de la densité sèche optimale Proctor d opt ainsi que de la teneur en eau optimale
Proctor W opt% sont montées dans le tableau suivant.

Tableau 20 : Résultats de l’essai Proctor sur le sol amélioré au ciment

Désignation Proctor

d opt (KN/m3) ω opt (%)

Sol + C.0% 15,72 23,9

Sol + C.3,0% 15,65 24,5

Sol + C.3,5% 15,60 24,7

Sol + C.4,0% 15,52 24,7

Sol + C.4,5% 15,21 25,0

Sol + C.5,0% 14,80 25,2

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 81


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 7: Comportements physiques et géotechniques des mélanges

La figure ci-dessous représente la variation de la masse volumique optimum ainsi que la teneur
en eau optimum.

Figure 7:4 : Évolution de l’optimum Proctor du sol traité au ciment

L‘apport d‘un liant hydraulique dans un sol entraine l‘augmentation de la teneur en eau optimum
et une légère diminution de la masse volumique sèche.

7.4 Effet du ciment sur la portance : CBR

Les analyses effectuées au laboratoire, suivant les modalités du processus opératoire des
essais permettent de déterminer l‘indice portant immédiat et celui portant après imbibition.

Les échantillons traités au ciment sont compactés, présentant la teneur en eau correspondant à
95% de l‘OPM, à une énergie de 25 coups.

Les figures suivantes montrent les variations de l‘indice CBR immédiat et du CBR immersion en
fonction du pourcentage de ciment.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 82


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 7: Comportements physiques et géotechniques des mélanges

Figure 7:5 : Courbe CBR immédiat

Figure 7:6 : Résultat CBR après immersion

D‘après la figure 7-5, on remarque que l‘indice CBR croît presque linéairement en fonction du
pourcentage de ciment. Ceci s‘explique facilement car plus le pourcentage de ciment augmente, plus le
sol se rigidifie par hydratation du ciment et plus la portance augmente.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 83


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 7: Comportements physiques et géotechniques des mélanges

Dans ce premier cas, le traitement du sol a un effet rapide et de niveau suffisant pour rendre
possibles la circulation normale des engins et la mise en œuvre, sans toutefois viser à obtenir des
performances mécaniques élevées par la suite. L‘incorporation du ciment peut faciliter l'exécution des
travaux. Il rend compactable la couche à travailler.

D‘après la figure 7-6, la valeur initiale de l‘indice CBR, de 18 avant traitement, devient 58 après
traitement de l‘échantillon avec 3% de ciment. Puis, l‘indice CBR augmente progressivement à un ajout
de 0,5% de ciment. Cette figure nous a montré que la résistance mécanique d‘un sol (sol fin) augmente
avec le pourcentage de ciment ajouté.

Le traitement d‘un sol fin au ciment conduit à une augmentation de la résistance mécanique du
sol. En effet, plus le pourcentage de ciment augmente, plus la couche traitée se rigidifie. Et cette
rigidification croit aussi avec le temps car le taux d‘hydratation augmente.

Il subit une grande évolution des résistances mécaniques du sol. Ces résistances mécaniques
du matériau croissent avec le dosage en ciment. Le matériau « sol-ciment » devient plus résistant à
cause de la formation des liaisons mécaniques dues à la prise du liant.

Le traitement au liant hydraulique (ciment) confère donc aux sols traités une amélioration
notable de leurs résistances mécaniques.

7.5 Dimensionnement de la Couche de Fondation


Données (cas de la RN.43)

Trafic : Moyenne journalière Annuelle : MJA=82PL/j/2 sens

Taux d‘accroissement arithmétique : 5%

Duré de mise en service : 20 ans

Matériaux traités : sol-ciment

Coefficient CAM : 0,75

Sigma6 : 0,75 MPa

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 84


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 7: Comportements physiques et géotechniques des mélanges

Figure 7:7 : Calcul des valeurs admissibles avec Alizé-LCPC

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 85


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Chap 7: Comportements physiques et géotechniques des mélanges

Figure 7:8 : Dimensionnement de la couche de fondation

En tenant compte des différents paramètres pour l‘étude de dimensionnement de la chaussée


de la RN.43, on a utilisé la méthode Alizé-LCPC pour déterminer l‘épaisseur de la couche concernée.
Ainsi, la Couche de Fondation étudiée doit avoir une épaisseur de 0,25 m.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 86


Partie-II ETUDES EXPERIMENTALES Conclusion

Conclusion
Le gonflement à l'eau et l'aggravation par le gel de ses conséquences, et l'effritement par
attrition, étant des causes majeures de dégradation des chaussées. Le ciment, en réduisant
l'importance de ces phénomènes, agit donc positivement en tant qu‘agent de stabilisation.

L'ajout de l'agent de traitement permet d'obtenir une meilleure traficabilité et améliore l'aptitude
du sol au compactage, assurant ainsi une mise en œuvre correcte. En outre, le liant confère au sol une
portance directe, maintenue ou croissant dans le temps.

En effet, l'addition de ciment à des sols argileux réduit la limite de liquidité, l'indice de plasticité,
le potentiel de gonflement alors que ces résistances mécaniques des sols croissent parallèlement avec
le dosage en ciment.

Pour l‘utilisation de ce sol comme couche de fondation, les essais effectués nous ont permis
de choisir l‘ajout de 3% de ciment pour le mélange. Ce qui correspond à la valeur de CBR de 58
supérieur à 30.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 87


CONCLUSION GENERALE

CONCLUSION GENERALE

Le présent Projet relatif à la Réhabilitation de la RN43 du PK 85+320 au PK131+520, reliant


Faratsiho et Sambaina, a principalement pour but de participer à la réduction de la pauvreté à
Madagascar.

Le peuple Malagasy a soif de développement. Pour le Pays, un tel développement passe par
différents facteurs dont la facilitation des entreprises et du commerce, la communication entre les
Régions, le désenclavement des zones reculées, l‘accès aux ressources, aux services sociaux de base.

Ce projet permettra bientôt à la population tout comme aux producteurs et opérateurs


économiques de relier facilement à partir de Sambaina et d‘Analavory deux autres régions, à savoir
l‘Itasy et le Vakinankaratra. Ce projet routier aura de grands impacts socioéconomiques non seulement
pour le Vakinakaratra mais aussi pour les deux autres régions limitrophes.

Il va, en effet, fluidifier la circulation des biens et des personnes entre ces régions connues
respectivement pour leur potentiel économique énorme, plus particulièrement dans le secteur agricole.
Cette fluidité permettra l‘évacuation des produits agricoles, l‘accès aux soins médicaux, etc. il s‘agit
donc de l‘un des moyens permettant à la population d‘améliorer ses conditions de vie, de lutter ainsi
contre la pauvreté.

Notre étude porte sur le traitement du sol de la couche de fondation de la RN 43 au ciment. Ce


traitement des sols est utilisé pour renforcer leur résistance.

Les résultats des essais effectués nous ont permis de choisir l‘ajout de ciment CEM IV/B 32,5
MALOCI dans la réalisation des travaux de traitement.

Nous avons pu constater que plus le pourcentage de ciment augmente, plus la couche traitée
(couche de fondation) se rigidifie et les résistances mécaniques du sol traité deviennent de plus en plus
compactes.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 88


Références bibliographiques

Références bibliographiques
[1] : DRDR – 2012 – Monographie de la Région Vakinankaratra

[2] : DRDR – 2011 – Monographie de la Région Itasy

[3] : RAKOTOMALALA Zolimboahangy, 2011 – « Contribution à l‘étude des propriétés physiques et


mécanique des terres rouges en vue d‘optimiser la durabilité des routes en terre » Mémoire de DEA/
SMM/ ESPA/ Université d‘Antananarivo

[4] : RAKOTOMALALA Zolimboahangy, 2013 – « Caractérisation, étude du comportement mécanique et


domaine d‘application des terres rouges des environs proches de la région d‘Analamanga » Thèse de
Doctorat/ SMM/ ESPA/ Université d‘Antananarivo

[5] : Aide-mémoire de mécanique des sols: publication de l‘ENGREF

[6] : AFNOR, NF P 94-055, Sols : Reconnaissance et Essais – Détermination de la teneur pondérale en


matières organiques d‘un sol – Méthode chimique.

[7] : AFNOR, NF XP 94-010, Sols : Reconnaissance et Essais - Glossaire géotechnique : Définitions.


Notations. Symboles.

[8] : Cours de DEA – Matériau terre – Complément de géotechnique, 2014

[9] : AFNOR, NF XP 94-011, Sols : reconnaissance et essais. Description — Identification.


Dénomination des sols. Terminologie — Éléments de classification

[10] : GTR 2000, Réalisation des remblais et des couches de forme, Fascicule I, Principes généraux.
Edition Juillet 2000

[11] : AFNOR, NF P 94-056, Sols : Sols : Reconnaissance et Essais – Analyse granulométrique –


Méthode par tamisage à sec après lavage.

[12] : AFNOR, NF P 94-057, Sols : Reconnaissance et Essais – Analyse granulométrique des sols –
Méthode par sédimentation.

[13] : AFNOR, NF P 94-051, Sols : Reconnaissance et essais, Limite de liquidité à la coupelle – Limite
de plasticité au rouleau

[14] : AFNOR, NF P 94-068, Sols : Reconnaissance et essais, Mesure de la capacité d'adsorption de


bleu de méthylène d'un sol ou d'un matériau rocheux

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 89


Références bibliographiques

[15] : LE TRAITEMENT ET LE RETRAITEMENT DES MATÉRIAUX POUR INFRASTRUCTURES DE


TRANSPORT : ASPECTS TECHNIQUES, ÉCONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX, Centre
d‘information sur le ciment et béton

[16] : AFNOR, NF P 94-093, Sols : Reconnaissance et essais, Détermination des références de


compactage d'un matériau. Essai Proctor normal — Essai Proctor modifié

[17] : Wacker corporation, 2000 – Comparaison des rapports humidité densité pour divers sols.

[18] : NF EN 197-1, Composition, spécifications et critères de conformité des ciments courants.

[19] : NF P 15-301, exigences et les critères de conformité des ciments courants.

[20] : NF EN 196-1, Méthodes d‘essais des ciments – Partie 1 : Détermination des résistances
mécaniques

[21] : EN 196-3, Méthodes d‘essais des ciments – Partie 3 : Détermination du temps de prise et de la
stabilité

[22] : LE SOL PÉDOLOGIQUE, PRODUIT DE LA NATURE Demolon, 1989

[23] : GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMANT DES CHAUSSES POUR LES PAYS TROPICAUX,
Centre Expérimental de Recherches et d‘Etudes des Bâtiment et des Travaux Publics CEBTP

[24] : SETRA, Service d‘Etudes sur les Transports, Route et leurs Aménagements

[25] : AFNOR, NF P 94-050, TENEUR EN EAU

[26] : AFNOR, NF P 94-054, Sols : Reconnaissance et Essais – Détermination de la masse volumique


des particules solides des sols – Méthode du pycnomètre à eau.

[27] : Méthode d‘analyse, Détermination de la matière organique par incinération : méthode de perte au
feu. Centre d‘expertise en analyse environnementale du Québec. Édition : 2003-03-27.

[28] : AFNOR, NF P 94-056, Sols : Reconnaissance et essais, Analyse granulométrique, Méthode par
tamisage à sec après lavage.

[29] : NF EN 933-8, Essais pour déterminer les caractéristiques géométriques des granulats, Partie8:
Évaluation des fines — Équivalent de sable

[30] : AFNOR, NF P 94-093, Sols : Reconnaissance et essais, Détermination des références de


compactage d'un matériau. Essai Proctor normal — Essai Proctor modifié

[31] : AFNOR, NF P 94-078, Reconnaissance et essais, Indice CBR après immersion – Indice CBR
immédiat – Indice Portant Immédiat

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 90


Références bibliographiques

[32] : Philipponnat 2005

[33] : NF P 11-300, Exécution des terrassements : Classification des matériaux utilisables dans la
construction des remblais et des couches de forme d‘infrastructures routières.

[34] : BOCCIARDI R., 2008 - NICAISE S. Les études de traitement des sols en couche de forme,
Réunion des laboratoires départementaux, Service Géologie-Terrassements, Aix-en-Provence

[35] : NF P 98-082, Chaussées – Terrassements - Dimensionnement des structures des chaussées.

[36] : CRR Centre de Recherche Routière, 1999 – Code de bonne pratique pour la stabilisation du sol
au ciment.

[37] : Sols : Reconnaissance et essais, Matériaux traités à la chaux et/ou aux liants hydrauliques, Essai
d'évaluation de l'aptitude d'un sol au traitement.

Webographie

[38] : http:/wwww.cfms-sol.org consulté en juin 2014

[39] : http:/wwww.sol.quotatis.fr consulté en juin 2014

[40] : http:/wwww.cercle-recyclage.asso.fr consulté en juillet 2014

[41] : http:/wwww.planete-tp.com consulté en aout 2014

[42] : http:/earth.google.com consulté en octobre 2014

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page 91


Annexes

Annexe 1 : Classification NF 11-300

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page a


Annexes

Annexe 2 : Tableau synoptique de classification des matériaux selon leur nature

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page b


Annexes

Annexe 3 : Classification H.R.B

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page c


Annexes

Annexe 4 : Particularités applicables aux matériaux traités avec de la chaux et/ou un liant
hydraulique

Selon toujours la norme NF P 94-093, pour déterminer les références de compactage d'un
matériau traité avec de la chaux et/ou un liant hydraulique, préparer à partir de la prise d'essai du
matériau non traité, des parts préhumidifiées et exécuter sur chacune d'elles les opérations suivantes :

dans le cas du traitement à la chaux seule :

o introduire la quantité de chaux correspondant au dosage visé et malaxer le


mélange manuellement, ou plus avantageusement à l'aide d'un malaxeur,
jusqu'à constatation visuelle de l'obtention d'une mouture dont la granularité est
stabilisée et dont la teinte est homogène ;

o conserver le mélange ainsi obtenu dans un conteneur (sac ou boîte)


hermétique durant 1 h ± 10 min et à une température comprise entre 5 °C et
30 °C ;

o à l'expiration de ce délai et en fonction de l'énergie de compactage (Proctor


normal ou Proctor modifié) considérée, compacter le mélange conformément
aux modalités décrites dans le présent paragraphe.

dans le cas du traitement avec un liant hydraulique seul :

o exécuter les mêmes opérations que pour le traitement à la chaux seule, à


l'exception du délai de conservation qui est ramené à 15 min maximum.

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page d


Tables des matières

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE .................................................................................................... 1


PARTIE-I ..................................................................................................................................... 3
ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................................. 3
Chapitre 1 : Présentation de la zone d‘étude [1], [2] ................................................................ 5
1.1 Présentation de la RN 43 ............................................................................................. 7

1.2 Zone d‘étude ................................................................................................................ 8

1.3 Points forts des deux régions ....................................................................................... 9

1.3.1 Région Vakinankaratra [1] ...................................................................................... 9

1.3.2 Région Itasy [2]..................................................................................................... 10

Chapitre 2 : Quelques données de base sur le matériau terre ............................................... 12


2.1 Problématiques [3], [4] ............................................................................................... 12

2.2 Définitions d‘un sol [5] ................................................................................................ 12

2.3 Modèle élémentaire d‘un sol [5], [7] ........................................................................... 15

2.4 Les principaux constituants d‘un sol [5], [7] ................................................................ 15

2.4.1 Les constituants minéraux du sol ......................................................................... 15

2.4.2 Les matières organiques ...................................................................................... 16

2.4.3 L‘eau..................................................................................................................... 16

2.5 Les principaux critères intervenant dans la dénomination des sols [9] ....................... 17

2.5.1 granularité............................................................................................................. 17

2.5.2 teneur en matières organiques ............................................................................. 18

2.5.3 teneur en carbonates............................................................................................ 18

2.5.4 activité au bleu de la fraction argileuse ................................................................. 18

2.6 Classification des sols [10] ......................................................................................... 18

2.6.1 Paramètres de nature ........................................................................................... 19

2.6.2 Paramètres d‘état ................................................................................................. 20

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page e


Tables des matières

2.7 Stabilisation et traitement des sols [15] ...................................................................... 21

2.7.1 Compactage ......................................................................................................... 23

2.7.2 Traitement des sols aux liants hydrauliques ......................................................... 24

Chapitre 3 : Généralités sur les Ciments ................................................................................ 26


3.1 Définition .................................................................................................................... 26

3.2 Les constituants des ciments courants ...................................................................... 27

3.3 Production du ciment ................................................................................................. 29

3.4 Normalisation ............................................................................................................. 29

3.5 classe de résistance................................................................................................... 30

3.6 Caractéristiques chimiques et physiques ................................................................... 31

3.7 Exemple de désignation normalisée d‘un ciment ....................................................... 33

3.8 Choix du ciment pour le traitement de sol .................................................................. 33

Chapitre 4 : Généralités sur les routes et trafics .................................................................... 34


4.1 Route ......................................................................................................................... 34

4.1.1 Structures étudiées............................................................................................... 34

4.1.2 Classification des matériaux constitutifs d‘une couche de fondation .................... 38

4.2 Le trafic ...................................................................................................................... 39

PARTIE-II .................................................................................................................................. 42
ETUDES EXPERIMENTALES .................................................................................................. 42
Chapitre 5 : Caractérisation des matériaux utilisés ................................................................ 44
5.1 Caractérisation du sol étudié ...................................................................................... 44

5.1.1 Prélèvement des échantillons ............................................................................... 44

5.1.2 Essais d‘identification du sol ................................................................................. 46

5.1.3 Essai de vérification de l‘aptitude des sols au traitement [37]............................... 61

5.2 Classification du sol ................................................................................................... 64

5.2.1 Classification selon les approches empiriques ..................................................... 65

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page f


Tables des matières

5.2.2 Classification du sol selon le GTR ........................................................................ 65

5.2.3 Classification des sols (H. R. B.) .......................................................................... 66

5.3 Caractérisation du ciment utilisé ................................................................................ 69

5.3.1 Introduction ........................................................................................................... 69

5.3.2 Spécification du produit ........................................................................................ 69

5.3.3 Caractéristiques physico-chimiques (essai au laboratoire) ................................... 71

Chapitre 6 : Formulation des mélanges.................................................................................. 74


6.1 Etude de formulation .................................................................................................. 74

6.2 Formulation des mélanges ......................................................................................... 75

6.2.1 Détermination du pourcentage minimum de ciment ............................................. 75

6.2.2 Préparation des mélanges .................................................................................... 76

Chapitre 7 : Comportements physiques et géotechniques des mélanges .............................. 78


7.1 Effet du ciment sur les limites d‘Atterberg .................................................................. 78

7.2 Effet du ciment sur le gonflement ............................................................................... 80

7.3 Effet du ciment sur la teneur en eau optimale et densité maximale : optimum Proctor
81

7.4 Effet du ciment sur la portance : CBR ........................................................................ 82

7.5 Dimensionnement de la Couche de Fondation .......................................................... 84

Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page g


RAZAFY Nomenjanahary Rivo
Titre : « Contribution à l’étude de réhabilitation de la route nationale RN.43 reliant Faratsiho –
Sambaina – Région Vakinakaratra – Traitement du sol au ciment pour Couche de Fondation »
Nombre de tableau: 20
Nombre de figure: 29
Nombre de carte: 02
Nombre de photo: 04
Nombre des annexes: 04
Nombre total des pages: 117
Résumé
Le traitement des sols consiste à incorporer un liant hydraulique avec le sol en le mélangeant
mécaniquement pour améliorer ses propriétés mécaniques.
L’utilisation des sols fins tels que les Limons-Argileux de catégorie A2 de la GTR comme couche de
fondation est possible en technique routière après traitement au ciment (CEM IV B).
Des essais (Analyse granulométrique, CBR, Gonflement) ont été effectués au laboratoire pour la
détermination de l’aptitude de ce sol au traitement. D’autres essais (Plasticité, Proctor) ont aussi été
réalisés pour savoir l’évolution des différents paramètres de ce sol après traitement.
En couche de chaussée, le ciment peut intervenir à des dosages déterminés en laboratoire par des
essais classiques donnant l’évolution de la plasticité (limites d’Atterberg) et la portance (essai CBR)
en fonction du pourcentage de ciment.
Dans le cas du Limon-Argileux, objet de cette étude, en couche de fondation réservée aux voies à
faible trafic, les caractéristiques mécaniques de ce sol fin sont données par le ciment. L’étude en
laboratoire ayant permis la détermination du dosage de ciment, ce travail a permis de fixer le dosage
à 3%, ce qui correspond à une valeur de CBR de 58 ( 30).
L’intérêt de la stabilisation d’une couche de fondation au ciment est d’en augmenter la rigidité, la
stabilité et la durabilité, afin d’améliorer le comportement de la structure sous l’action des charges,
de l’eau.
Mots clés: sol, ciment, géotechnique, résistance, traitement des sols

Abstract
Soil treatment is to incorporate a hydraulic binder with the soil by mixing mechanically to improve its
mechanical properties.
The use of fine soil such as Clay Loam categories A2 the GTR as a subbase in road construction is
possible after treatment with cement (CEM IV B).
Tests (size analysis, CBR, swelling) were performed in the laboratory to determine the ability of the
soil treatment. Other tests (plasticity, Proctor) were performed to determine the evolution of disputes
parameters of the soil after treatment.
In road, cement can occur at dosage determined by standard laboratory test giving the evolution of
the plasticity (Atterberg limits) and lift (CBR) by the percentage of cement.
In the case of the Clay Loam, object of this study, in foundation layer to reserve for channels peak,
mechanical properties of this fine soil are show by the cement.
The laboratory study having show the determination of the dosage of cement, this study have
allowed to fix the dosage at 3%, corresponding to the CBR value of 58 (>30).
The interest of the cement stabilization in foundation layer is to increase the rigidity, stability, and
durability to improve the behavior of structure under the weight and water.
Key words: Soil, cement, geotechnical, resistance, Soil treatment

Encadreurs : Docteur RAKOTOMALALA Zolimboahangy


Docteur RANDRIAMALALA Tiana Richard
Adresse du candidat : VR 54 DE Mahazoarivo – Antananarivo 101
Tel: 0347141231 e-mail: razafygeo@ymail.com

Vous aimerez peut-être aussi