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razafyNomenjanahaRi ESPA M2 14
razafyNomenjanahaRi ESPA M2 14
REGION VAKINANKARATRA
Promotion 2013
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
et METALLURGIE
Polytechnique,
Premier Partenaire
des Professionnels
REGION VAKINANKARATRA
Promotion 2013
Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page ii
REMERCIEMENTS
REMERCIEMENTS
Gloire à Dieu…
Nos remerciements vont d‘abord au Département Science des Matériaux de l‘Ecole Supérieure
Polytechnique d‘Antananarivo.
Nous adressons particulièrement nos vifs remerciements à
Monsieur ANDRIANARY Philippe Antoinne, Professeur Titulaire, Directeur de l‘ESPA;
Monsieur RANDRIANARIVELO Fréderic, Maitre de conférences, Chef de Département
Science des Matériaux et Métallurgie au sein de l‘ESPA ;
Monsieur RANAIVONIARIVO Velomanantsoa Gabriely, Professeur Titulaire, responsable de
la formation doctorale au sein du Département Science des Matériaux et Métallurgie qui nous a permis
de réaliser et soutenir cet ouvrage.
Madame RAKOTOMALALA Zolimboahangy, Maitre de conférences à l‘ESPA, notre
encadreur pédagogique, qui nous a encadrés lors de la réalisation de ce Mémoire.
Nous adressons particulièrement nos remerciements à tous les membres du jury.
Nos chaleureuses gratitudes s‘adressent particulièrement aussi à notre encadreur
professionnel, Monsieur RANDRIAMALALA Tiana Richard, Docteur, Directeur de Recherche
Développement et Matériaux à LNTPB, pour ses précieux guides tout au long de la réalisation de ce
Mémoire.
A tous les Enseignants, Personnel de laboratoire ainsi que le Personnel Administratif de l‘Ecole
Supérieure Polytechnique d‘Antananarivo, qui ont su nous guider, nous diriger, nous aider et surtout
nous comprendre durant notre étude à l‘ESPA.
Nous adressons nos sincères reconnaissances à Monsieur RAZAFIMAHATRATRA
Solofoniaina, Ingénieur du projet au sein de la BCEOM-INFRAMAD, Vous nous avez permis d‘intégrer,
dans la meilleure condition, au sein de votre société, nous vous remercions également pour vos
précieux conseils.
Nous tenons à adresser nos vives gratitudes à tout le personnel de la BCEOM-INFRAMAD.
Nous aimerions également adresser notre sincère reconnaissance à tout le personnel du
LNTPB.
A ma famille, pour son soutien moral et encouragements dans les moments les plus difficiles.
Je vous suis éternellement reconnaissant.
Enfin, un grand merci à tous ceux qui nous ont soutenu, de près ou de loin, dans nos études et
durant la réalisation de ce Mémoire.
A vous tous, soyez remerciés.
Mémoire de DEA – SMM – RAZAFY Rivo – 2014 Page iii
SOMMAIRE
SOMMAIRE
Remerciements
Sommaire
INTRODUCTION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
Références Bibliographiques
Annexes
Résumé
1. Présentation générale
BCEOM Inframad, Entreprise Malgache d‘Ingénierie, est une Société Anonyme au Capital de
10 000 000 d‘Ariary et filiale de BCEOM, créée en 1974.
BCEOM Inframad est enregistrée auprès des organismes internationaux de financement tels
que : la Banque Mondiale, l‘Union Européenne, la Banque Africaine de Développement, la BADEA …
Actuellement, son activité s‘étend à d‘autres pays (Rwanda - Burundi - Congo Brazzaville -
Tanzanie – Djibouti – Kenya – Kosovo – Mayotte – Gabon – Tchad – Sénégal – Sierra Leone …).
Fort de ses 40 années d‘expériences jalonnées de succès tant pour la société elle-même que
pour ses partenaires, INFRAMAD ambitionne toujours d‘être la référence locale et régionale dans ses
domaines d‘activités. Une telle perspective se concrétise par la recherche continuelle de la satisfaction
des clients pour lesquels la société travaille.
Inscrite dans sa démarche qualité, la certification ISO 9001 / 2008 de la société témoigne des
progrès qui ont été accompli dans ce sens.
2. Fiche d’identification
Source : BCEOM-INFRAMAD
3. Secteur d'activités
Son domaine d‘activité s‘étend sur un vaste domaine et concerne quatre secteurs
fondamentaux dont
4. Prestations
L‘objectif principal de la BCEOM-Inframad est d‘intervenir à tous les stades d‘un projet :
évaluation de projets,
formation,
organisation de séminaires,
5. Ressources
Social (FADES), l‘Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), des
Gouvernements étrangers, les Collectivités locales, Administration et Ministères, ...
Abréviation
LA : Limon argileux
PL : Poids Lourd
PK : Point Kilométrique
RN : Route Nationale
Notation
ES : Equivalent de sable
IP : Indice de plasticité
N : Porosité
Sr : degré de saturation
V : Volume total
Va : Volume de l‘air
Vw : Volume de l‘eau
ω : Teneur en eau
Wp : limite de plasticité
Wl : Limite de Liquidité
W : Poids total
Ww : Poids de l‘eau
: Masse volumique
Ø : Diamètre
Notation cimentière
CH : portlandite
Tableau 9: Récapitulation des résultats des essais sur le sol naturel ....................................... 68
Tableau 16 : Récapitulation....................................................................................................... 74
Figure 2:5 : Comparaison des rapports humidité-densité pour divers sols [17] ......................... 24
Figure 2:6 : Domaine d‘utilisation des sols traités à la chaux et/ou aux liants hydrauliques ...... 25
Annexe 2 : Tableau synoptique de classification des sols fins GTR (LCPC-SETRA 2000)
Annexe 4 : Particularités applicables aux matériaux traités avec de la chaux et/ou un liant
hydraulique
INTRODUCTION GENERALE
Les routes constituent des réseaux terrestres de communication par excellence, assurant le
développement des transports qui, par ricochet, favorisent la libre circulation des hommes et de leurs
biens à travers tout le territoire national.
La construction ou le rétablissement des voies routières présente une grande opportunité pour
sortir les régions reculées de l‘isolement. Ainsi, les infrastructures routières permettent :
le désenclavement de la région.
La réhabilitation de cet axe a pour objectifs, entre autres d‘améliorer les conditions de confort
et de sécurité de la circulation routière et de désenclaver les villages jouxtant cet axe en vue de
promouvoir la situation socio-économique de la population.
Les travaux de redressement de cette route, financés par la BADEA, débute cette année 2014.
Un prêt de 11.000.000 de dollars, est alloué à la réalisation des travaux, allant de Faratsiho à Sambaina
la Route Nationale 43 qui relie Faratsiho et Sambaina, région de Vakinakaratra.
Le projet comporte plusieurs volets. Les travaux de génie civil comprenant la construction d‘une
route de 46,200 km de long, large de 6 m et pourvue de 1,25 m d‘accotement de part et d‘autre de la
chaussée en rase campagne. Elle sera bordée de 1,5 m de trottoir des deux cotés de la route au niveau
des agglomérations.
Pour notre part, nous étudierons les propriétés physiques et géotechniques des
matériaux utilisés dans cette réhabilitation.
Tel est le motif de notre choix pour le thème intitulé : « Contribution à l’étude de
réhabilitation de la route nationale RN.43 reliant Faratsiho – Sambaina – Région Vakinakaratra –
Traitement du sol au ciment pour Couche de Fondation».
Pour mieux agencer notre argument, nous avons opté pour un ouvrage à deux parties :
PARTIE-I
ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES
Introduction :
la zone d‘études ;
quelques généralités sur les route et trafics pour finir cette partie.
La zone d‘étude (route nationale RN.43) embrasse deux régions : la région de Vakinakaratra et
l‘Itasy. La carte de localisation ci-après révèle leur situation géographique.
1.1 Présentation de la RN 43
La RN.43 constitue l‘axe routier reliant Analavory et Sambaina. Analavory se trouve à 105 Km
d‘Antananarivo, sillonnée par la RN.1 menant versvers Tsiaronomandidy tandis que Sambaina se
trouve à 132 Km d‘ Antananarivo, jouxtant la RN.7 (vers Antsirabe).
La RN.43 assure la liaison entre la partie deux régions de la Grande Ile. Elle mesure 127,040
Km et sillonne d‘importantes agglomérations à savoir Ampefy, Soavinandriana, Faratsiho et
Ambohibary.
première section : le tronçon Analavory-Soavinandriana, long de 29,840 km, a été réhabilitée et a reçu
des travaux revêtement en 2001.
troisième section : Faratsiho - Sambaina, 46,200 km, a reçu ces dernières années des entretiens
périodiques. La traficabilité reste acceptable pour tout type de véhicule.
Le tronçon concerné par l‘étude, tracé en bleu, est long de 46 km et relie la RN43 à partir de
Faratsiho à la RN7 à Sambaina.
Son relief se distingue par une altitude plus élevée et elle est dominée par des sols volcaniques
répartis en plusieurs bassins aménagés comme Ambohibary Sambaina et Faratsiho. La géologie de la
Région de Vakinankaratra, est généralement constituée de :
et de Série schisto - quartzo - calcaire du Sud parmi lesquels figurent les formations
suivantes :
- des massifs quartziques qui sont les roches sédimentaires (sable) ayant subi une
métamorphisation ;
- et des cuvettes.
les sols ferralitiques couvrant une grande partie de la Région. Ils sont d‘évolutions très
diverses, favorable à la culture du maïs, du manioc, et peuvent se prêter à la culture de
pommes de terre et à l‘arboriculture,
et d‘autre part, les sols alluvionnaires, constituant les bas-fonds sont favorable pour la
riziculture et des cultures de contre saison.
1.3.1.1 agriculture
Globalement, l‘ensemble des sous préfectures est caractérisé par la pratique des cultures
vivrières. Les produits de spéculations comme la canne à sucre ou le café restent très limitées.
Les cultures telles que le haricot, la pomme de terre et la patate, étant favorisées par
un climat adéquat. Ce type de cultures concerne les Districts de Betafo et de Faratsiho.
Les cultures sèches et le riz sont représentés à part égale, notamment pour les Districts
d‘Antanifotsy et d‘Antsirabe II.
Comme dans tout Madagascar, l‘agriculture constitue l‘activité principale de la Région. En effet,
les conditions agro-climatiques et humaines permettent une vaste gamme de cultures.
La morphologie générale de la Région est caractérisée par une grande potentialité de surfaces
exploitables telles que les régions volcaniques de l‘Ankaratra, ainsi que les grandes plaines
d‘Ambohibary à Antsirabe les sols sont, dans l‘ensemble, d‘une grande fertilité.
Les sols de la zone Sud, constitués des régions volcaniques autour de l‘Ankaratra et de Betafo
offrent les conditions agro-climatiques propices à une gamme variée de cultures.
1.3.1.2 élevage
De par son climat, ses étendues de parcours et sa position charnière par rapport à d‘autres
régions, Vakinankaratra est, à tous points de vue, une région favorable à l‘élevage. Concernant le gros
élevage, il se repartit de façon presque équitable entre les bovins et les porcins, les caprins et ovins
étant presque inexistants (au maximum 10 % dans la seule Sous préfecture de Faratsiho).
Pour le petit élevage, on assiste à une prédominance du secteur aviaire, estimé entre 70 et
90 % des exploitations par rapport aux éleveurs de canards, entre 10 et 30 % des exploitations.
Enfin on peut noter la forte présence d'étangs piscicoles, environ 20 % des exploitations, dans
la sous préfecture de Faratsiho.
Antsirabe reste le berceau des activités industrielles importantes depuis de longues dates.
Entre autres, on peut citer quelques unités comme :
La STAR produit de la bière, une des meilleures selon les connaisseurs ainsi que des
boissons rafraîchissantes comme le coca cola, Fanta, Sprite et autres produits sous
licence américaine.
La société SOCOLAIT collecte environ 2 millions de lait par an. Elle produit
annuellement 3000T de lait concentré sucré, 150T de FARILAC.
L‘un des aspects physiques caractéristiques de l‘Itasy est sa richesse en lacs. La Région
bénéficie, en effet, d‘un important réseau lacustre dont l‘inventaire établi jusqu‘à présent fait état de 51
unités réparties dans trois districts administratifs.
1.3.2.1 Agriculture
L‘agriculture occupe plus de 85% de la population active. Avec les produits de la pêche
continentale effectuée principalement le Lac Itasy et autres nappes d‘eaux satellitaires, ceux issus des
activités agricoles assurent le ravitaillement des autres localités, notamment Antananarivo.
1.3.2.2 Elevage
Les activités d‘élevage constituent aussi l‘une des bases de l‘économie rurale de l‘ITASY. Il
s‘agit de l‘élevage bovin, de l‘élevage porcin et de l‘élevage aviaire.
Pêche
La région ITASY dispose d‘un atout considérable en matière de pêche continentale en raison
de ses réseaux de lacs et de certains cours d‘eau poissonneux. Les pratiques sont quasi traditionnelles.
Ecotourisme
Les potentialités touristiques et écotouristiques de l‘ITASY sont liées à son histoire et surtout à
sa géographie. La Région renferme plusieurs sites touristiques formés par des collines sacrées, des
lacs et des sources thermales. Ces sites restent encore sous-exploités et font l‘objet d‘une recherche
spéciale afin de mieux les rentabiliser.
A son état naturel, les sols fins présentent une qualité faible sinon médiocre. Cette donnée
pose intrigue en ce qui concerne son utilisation tant remblais qu‘en sol support d‘une chaussée. En
présence d‘eau, les sols fins peuvent être affectés par le phénomène de retrait ou de gonflement et/ou
devenir plastique.
L‘utilisation des sols traités présente de nombreux échecs. Des problèmes peuvent se
manifester sur les chantiers lors de la stabilisation, ce qui ne permet pas d‘avoir un arrangement
technico-économique convenable.
En effet, quel que soit le soin apporté à la mise en œuvre (ajout de liant, malaxage,
compactage), le résultat, dans certains cas, risque d‘être médiocre si les réactions argile-liant ne se
produisent pas ou se réalisent mal. Néanmoins, les minéraux argileux ne sont pas les seuls à influer sur
les résultats de traitement. D‘autres paramètres, pour ne citer que la présence des matières organiques,
sont bien connus comme inhibiteurs.
Dans l‘étude géotechnique, les matériaux existant à la surface de l'écorce terrestre sont
classés en deux grandes catégories, d‘une part les roches : agglomérats de grains minéraux liés par
des forces de cohésion fortes et permanentes, même après immersion prolongée dans I'eau.
(Mécanique des roches), d‘autre part les sols : agrégats de grains minéraux pouvant être séparés sous
l'effet d‘actions mécaniques relativement faibles (Mécanique des sols)
Nous avançons, ci-après, quelques définitions des sols selon les normes et les auteurs :
« Le sol est une formation naturelle de surface à structure variable, à structure meuble résultant
de la transformation de la roche mère sous-jacente sous l‘influence des divers processus physique,
chimique et biologique au contact de l‘atmosphère et des êtres vivants ».
Le géologue appelle sols tous les matériaux se trouvant à la surface de l‘écorce terrestre.
Selon la norme NF P94-055 [6], Sols: « Il s‘agit de matériaux naturels, constitués de grains
pouvant se séparer aisément par simple trituration ou éventuellement sous l‘action d‘un courant d‘eau.
Ces grains peuvent être de dimensions très variables, allant des argiles aux blocs. Les sols sont de
nature géologique diverse : alluvions, colluvions, matériaux meubles sédimentaires, dépôts glaciaires,
sols résiduels, … ; ils correspondent aux classes A, B, C et D. Leur pourcentage de matières
organiques est inférieur ou égal à 3%.»
Selon la norme NF XP 94-010 [7], un sol est défini comme étant « agglomérat constitué:
de particules solides séparables par trituration (légère action mécanique) sous l'eau ou non
provenant soit de la désagrégation des roches par altération mécanique ou chimique sous
l'effet d'agents naturels, soit de la décomposition d'organismes végétaux ou animaux, soit d'une
activité industrielle ;
Le sol est défini par opposition au mot roche, dans sa définition géotechnique. C‘est un agrégat
naturel de grains minéraux, séparables par une action mécanique légère. Le sol est le résultat d‘une
altération naturelle physique ou chimique des roches. On conçoit donc que la limite entre un sol et une
roche altérée ne soit pas définie nettement. Le sol est un matériau meuble, ce caractère étant
fondamental. Il ne suffit cependant pas de définir un sol naturel car certains matériaux produits par
l‘homme présentent aussi ce caractère. Par exemple, les sous-produits miniers et les granulats
concassés (sable, gravier, ballast...) sont aussi des matériaux meubles. Le mécanicien des sols étudie
donc aussi bien des sols naturels que des matériaux fabriqués artificiellement à partir de sols ou de
roches et présentant un caractère meuble. [5]
Ainsi, les sols sont des matériaux complexes composés de mélange d‘éléments solides,
liquides et de gaz.
éléments solides :
Ils proviennent de la désagrégation mécanique et/ou chimique d‘une roche mère. On distingue
les matériaux non argileux ( 2 m : sols pulvérulents), les minéraux argileux (kaolinite, illite et
montmorillonite) et les sols organiques (vases et tourbes).
eau :
Elle existe sous plusieurs formes (eau de constitution, interfeuillets, liée et libre). L‘eau
interstitielle est chargée d‘éléments solubles.
gaz :
Ils sont présents dans les vides (air pour les sols sec ou mélange d‘air et de vapeur d‘eau pour
un sol humide).
Pour appliquer les lois mécaniques et de l‘hydraulique au matériau sol, les notations suivantes
sont utilisées pour décrire chaque phase :
La figure précédente montre que le sol présente deux particularités. D‘une part, il s‘agit d‘un
milieu discontinu et dont l‘étude se fera dans sa globalité et à la fois dans sa composition élémentaire,
d‘autre part, il constitue un milieu triphasique formé de grains solides, d‘eau et de l‘air.
Les sols sont composés de particules de minéraux regroupées en agrégats. Ces minéraux sont
stables ou en train d‘évoluer. Généralement, ces minéraux sont constitués de quartz, d‘argiles, de
feldspaths, de micas, de carbonates (calcite, dolomite) et d‘oxydes et hydroxydes métalliques.
L‘analyse granulométrique du sol consiste à classer les éléments minéraux du sol, selon leur
grosseur, et à déterminer le pourcentage de chaque fraction. Cette analyse définit ainsi la texture du
sol.
Une Convention internationale classe les particules en fonction de leur diamètre et comme suit :
La dégradation de la matière organique dans le sol pédologique est longue. Cette phase se
termine par la minéralisation.
2.4.3 L’eau
Dans le sol, l‘eau peut se présenter sous trois (3) états. Elle peut être de constitution, liée ou
absorbée ou interstitielle.
L‘eau interstitielle se décompose en eau capillaire et en eau libre, elle se présente sous forme
d‘eau libre lorsque le sol est saturé et se trouve dans la nappe phréatique. Cette eau est soumise aux
lois d‘écoulements hydrauliques.
L‘eau interstitielle est sous forme d‘eau capillaire au-dessus de la nappe. L‘eau capillaire est en
équilibre, d‘une part sous l‘action de la gravité et, d‘autre part, sous l‘action des forces de tensions qui
se développent à l‘interface eau/air.
Des substances minérales solubles peuvent être présentes dans l‘eau contenue dans les pores
du sol ; puisque certaines roches mères sont naturellement plus riches en minéraux accessoires tels
que le gypse, la pyrite. Dans les conditions de surfaces, elles s‘altèrent rapidement et forment des
oxydes métalliques et des sulfates. Selon les conditions d‘altération, les substances issues de
l‘hydrolyse des minéraux (les oxydes de fer, silicium et d‘aluminium) se combinent sous la forme de
silicates.
D‘autres substances ont une origine extérieure au sol. Ce sont, par exemple, les engrais utilisés
pour l‘agriculture. Les agents fertilisants chimique et organique modifient la chimie des sols.
2.5 Les principaux critères intervenant dans la dénomination des sols [9]
2.5.1 granularité
envisageables selon le sol à tester, par tamisage (par voie humide ou sèche) pour les éléments de
diamètre 80mm, par sédimentométrie pour les éléments de diamètre < 80mm.
C‘est le quotient de la masse des matières organiques contenues dans un échantillon de sol
par la masse totale des particules solides minérales et organiques. Sa détermination se fait par
calcination.
L'activité argileuse ACB est le rapport entre la valeur de bleu de méthylène VBS déterminée et
la teneur C2 en particules de dimensions inférieures à 2µm estimée.
ACB = VBS / C2
Ils existent diverses classifications dans le domaine du génie civil. Dans le cadre de l‘utilisation
des sols pour la réalisation des remblais et des couches de forme d‘infrastructures routières, les
classifications NF P 11-300 [9] et le GTR 2000 [3] sont utilisées.
Le GTR 2000 et la norme NF-P 11-300 permettent de définir la classe du matériau à partir des
résultats de plusieurs types d‘essais. On distingue trois (03) catégories d‘essais : les essais
d‘identifications ou nature, les essais d‘état et les essais de comportement mécanique.
Les sols sont alors classés d‘après leur nature, leur état et leur comportement. La
classification d‘un sol ou d‘un matériau consiste à regrouper les sols ou les matériaux qui ont une
nature ou un comportement similaire vis-à-vis d‘une application géotechnique particulière.
Ces paramètres sont toujours déterminés sur la fraction 0/50 mm qui est la fraction susceptible
d‘être identifiée par les essais de laboratoire usuels.
Ce sont des paramètres intrinsèques ; ils ne varient pas, ou peu, ni dans le temps ni au cours
des différentes manipulations que subit le sol au cours de sa mise œuvre. Ces paramètres de nature
qui interviennent dans la classification des sols sont la granularité, l‘indice de plasticité et la valeur au
bleu de méthylène du sol.
Dmax : c‘est la dimension maximale des plus gros éléments présents dans le sol.
Seuil retenu : 50 mm. Cette valeur différencie les sols fins, sableux et graveleux ( 50 mm) des
sols grossiers présentant des éléments blocailleux ( 50 mm).
Actuellement, cette valeur de 50 mm est la valeur limite admise pour reconnaitre les sols
pouvant être malaxé avec les liants.
2.6.1.2 argilosité
C‘est un paramètre qui entre en jeu, en premier lieu, dans le type d‘application pouvant être
envisagé (remblai ou couche de forme) et aussi dans le choix du produit de traitement. Il intervient
également dans une moindre mesure, les conditions de réalisation du mélange.
L‘indice de plasticité Ip [13] : ce paramètre caractérise l‘argilosité des sols. Aussi bien
que cet indice est grande et la proportion pondérale de la fraction 0/400 µm contenue
dans le sol étudié est élevée, cet indice pouvant être interprété correctement.
La valeur au bleu de méthylène VBS (P 94-068) [14] : c‘est un autre paramètre qui
permet de caractériser l‘argilosité du sol.
Ce paramètre donne la quantité de bleu de méthylène pouvant s‘absorber sur les surfaces
interne et externe des particules du sol. Elle exprime globalement la quantité et la qualité ou activité de
l‘argile contenue dans le sol.
Dans certains sols, on peut rencontrer les constituants chimiques particuliers suivants :
matières organiques, phosphate, nitrates, chlorures, sulfates, etc.
Leurs effets sur le déroulement de la prise hydraulique sont variables. Pour les matières
organiques, la variation s‘effectue en fonction de leur teneur dans le sol car elles consomment « en
priorité » une quantité plus ou moins importante de produit de traitement pour neutraliser l‘acidité du
milieu.
L‘action des phosphates et nitrates est complexe. Celles-ci sont inhibitrices ou, pour le moins,
retardent la prise hydraulique.
En général, les chlorures présentent une action d‘accélérateur de prise et durcissement avec
simultanément possibilité de gonflement par création de chloro-alluminates.
Enfin, l‘action des sulfates et sulfures peut être très dommageable pour des teneurs de l‘ordre
de 1%.
Ce sont des paramètres qui ne sont pas propres au sol. Ils varient en fonction de
l‘environnement dans lequel il se trouve.
L‘état hydrique intervient dans le choix de produit de traitement, les conditions de mise
en œuvre (épandage, malaxage, compactage)
A partir de ces deux paramètres, le sol peut donc être identifié selon sa granulométrie, sa
granularité, sa teneur en matières organiques, sa plasticité ou son argilosité.
Le tableau (annexe n° 1, page a), extraits de la norme NF P 11-300, définit la classification des
sols fins.
Le tableau (annexe n° 2, page b) montre le Tableau synoptique de classification des sols fins
GTR (LCPC-SETRA 2000) [10]. Cette classification des sols fins est basée sur la teneur en argile et la
granulométrie du sol :
Une autre classification, utilisée à Madagascar, parait être intéressante aussi pour la
classification des sols destinés pour la construction routière. C‘est la classification américaine du
« Highway Research Board » (annexe n° 3, page c), basée à la fois sur la granulométrie et la plasticité.
Cette classification sert dans l‘analyse granulométrique simplifiée (tamis de 2 mm, 0,40 mm et
80 µ) ainsi que dans la limite de liquidité et l‘indice de plasticité.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------
(*)Les impacts :
Pénurie de granulats,
Réductions des réserves en granulats,
Extension des carrières à ciel ouvert,
Perturbation ou disparition des écosystèmes,
Nuisances générées par les transports et les risques induits par les véhicules.
Il faut noter la définition entre les trois termes de traitement, amélioration et stabilisation dans le
cadre des techniques de modifications des matériaux :
Sur le plan pratique, la distinction entre ses trois termes est floue et ne présente pas un intérêt
majeur.
Dans le domaine de la géotechnique routière, pour mettre en valeur les sols, les stabilisations
peuvent être de deux types :
Les sols stabilisés mécaniquement (sans liant): réduction des vides (porosité) par
compactage ;
Les sols stabilisés avec liant appelés également « les stabilisés renforcés » :
modification des caractéristiques physiques et mécaniques par l‘utilisation des agents
chimiques.
Pour la recherche du CBR du matériau « sol+ciment », une méthode mixte sera effectuée. Tout
d‘abord, on stabilise le sol chimiquement par apport des agents de traitement chimique ; ensuite, on
2.7.1 Compactage
La densité des sols obtenue après compactage dépend de la teneur en eau. En effet, la masse
volumique sèche du sol augmente avec la teneur en eau jusqu‘à un optimum, puis décroît avec
l‘augmentation de la teneur en eau. Il est nécessaire de savoir cet optimum lors de l‘exécution des
travaux sur le chantier pour avoir des sols suffisamment denses. Voilà pourquoi R.Proctor a défini, en
1930, les principes fondamentaux du compactage des sols. Ainsi, les caractéristiques de compactage
d‘un matériau sont obtenues à partir d‘un essai appelé « essai Proctor » [16]. Ces caractéristiques sont
relativement la teneur en eau optimale (ωopt) et la masse volumique sèche maximale ( d max). Elles
sont utilisées lors des études de stabilisation au laboratoire et aussi pendant la réalisation sur chantier.
Le compactage est fonction de quatre paramètres : la masse volumique du sol sec ( d), la
teneur en eau ω, le compactage (énergie et mode) et le type de sol. La figure suivante illustre
l‘influence de ces quatre paramètres sur le compactage.
Figure 2:5 : Comparaison des rapports humidité-densité pour divers sols [17]
Mélangé avec du sol, un liant hydraulique va s‘hydrater si la quantité d‘eau est suffisante pour
donner naissance à un certain nombre de constituants hydratés. C‘est la croissance des microcristaux
formés. En s‘hydratant, les constituants du liant hydraulique enrobent et relient les grains entre eux:
c'est la prise hydraulique. Celle-ci conduit à une évolution progressive du mélange du liant avec le sol,
ce qui confère à ce mélange une certaine cohésion et une stabilité à l‘eau. Ce traitement assure
l‘augmentation de la portance qui croit avec le temps.
La figure 2-6 donne une représentation de la structure transversale d‘une route et précise le
domaine d‘utilisation des sols traités à la chaux et/ou aux liants hydrauliques. Plus la couche considérée
est éloignée de la PST, plus les performances mécaniques requises sont importantes. Par conséquent,
les matériaux, les liants utilisés, les techniques et les modalités de compactage sont propres à chaque
couche.
Le Traitement des sols aux liants hydrauliques présente un double avantage. Primo, ce travail
permet de valoriser des matériaux présentant des caractéristiques inadaptées et non utilisables à l‘état
naturel tels que limons, argiles, sables, marnes, matériaux évolutifs, etc. pour pouvoir les utiliser en
ouvrages de terrassements ainsi qu‘en assises de chaussées. Secundo, cette tâche consiste à
incorporer un liant dans le sol, avec éventuellement un complément en eau, et à mélanger le tout, plus
ou moins intimement, jusqu‘à l‘obtention d‘un matériau suffisamment homogène pour lui conférer des
propriétés nouvelles.
Figure 2:6 : Domaine d’utilisation des sols traités à la chaux et/ou aux liants
hydrauliques
Les ciments sont les liants hydrauliques les plus utilisés dans la construction en général. Depuis
la préhistoire jusqu‘au début de l‘Antiquité, l‘humanité se servait de l‘argile comme liant pour maçonner
les pierres. Pendant la construction des pyramides, les Égyptiens utilisèrent du plâtre obtenu par la
cuisson du gypse.
Plus tard, les Grecs, puis les Romains, employaient de la chaux obtenue à partir de la cuisson
du calcaire, dans leurs constructions. À partir du 1er siècle av. J.-C., ils améliorèrent le liant en y
ajoutant des pouzzolanes, particules très fines d‘origine naturelle, comme les cendres volcaniques, ou
artificielles, comme la poussière de briques broyées. C‘était ainsi que les romains parvenaient à
découvrir le ciment.
Le ciment que nous connaissons aujourd‘hui a été inventé en 1824 par l‘Anglais Joseph Aspdin.
La couleur de la poudre ressemblant beaucoup au gris du calcaire de l‘Ile Portland. Désormais, on
désigne cette poudre « ciment Portland.»
La norme européenne EN 197-1 [18] publiée par l‘AFNOR sous la référence NF EN 197-1
définit les caractéristiques des ciments.
3.1 Définition
Le ciment est un liant hydraulique, c'est-à-dire un matériau minéral finement moulu qui, gâché
avec de l'eau, forme une pâte qui fait prise et durcit à la suite de réactions et de processus d'hydratation
et qui, après durcissement, conserve sa résistance et sa stabilité, même sous l'eau. Le ciment
agglomère fortement les matériaux inertes incorporés dans le mélange.
Il s‘agit d‘un mélange d‘un ou plusieurs constituants qui présentent l‘une ou plusieurs des
propriétés suivantes :
des propriétés hydrauliques, ils forment par réaction avec de l‘eau des composés
hydratés stables très peu solubles dans l‘eau ;
Les constituants du ciment sont des matériaux définis par la norme NF P 15-301 [19] entrant
dans la composition du ciment dans une proportion variant selon le type de ciment. On appelle
« constituant principal » tout matériau minéral entrant dans la composition du ciment dont la proportion
en masse est supérieure à 5%.
Produit obtenu par cuisson d‘un mélange de calcaire et d‘argile fixé avec précision et contenant
de chaux (CaO), de silice (SiO2) et d‘oxyde de fer (FeO3). Ce constituant entre dans la composition de
tous les ciments.
L‘hydratation du clinker donne des silicates de calcium hydratés de formule générale (CSH),
des aluminates de calcium hydraté (CAH) et de la portlandite (CH). Les équations d‘hydratation des
principaux constituants du clinker sont :
d‘oxyde de calcium. Il doit présenter des propriétés hydrauliques latentes, manifeste lorsqu‘il subit une
activation) pour correspondre à son emploi en cimenterie.
Ce sont des produits essentiellement composés de silice, d‘oxyde de fer et d‘alumine. Elles
sont d‘origine naturelle lorsqu‘elles sont d‘origine éruptive, c'est-à-dire après activation thermique, et
présentant des propriétés pouzzolaniques.
Elles sont formées par des particules très fines d‘environ 1µm, présentant une très forte teneur
en silice amorphe. Ce sont des particules environ 100 fois plus petites que le grain de ciment. Les
fumées de silice proviennent de la réduction de quartz de grande pureté.
Les cendres volantes sont des produits pulvérulents, résidus de la combustion du charbon, de
la houille ou lignite. Les cendres volantes siliceuses (V) ont des propriétés pouzzolaniques tandis que
les cendres volantes calciques ont des propriétés hydrauliques et/ou pouzzolaniques.
Ce sont les schistes qui sont activés thermiquement. Finement broyés, ils présentent de fortes
propriétés hydrauliques et pozzolaniques.
Les calcaires sont obtenus par broyage fin des roches naturelles. Pour être considérés comme
un constituant principal des ciments, les calcaires doivent être composés, au moins, de 75% de
carbonate de calcium CaCO3. La teneur en carbone organique (TOC) ne doit pas dépasser de 0,5% et
de 0,2% en masse.
La fabrication proprement dite du ciment consiste à doser et à moudre finement les différents
constituants suivant des proportions bien déterminées. En broyant le clinker Portland avec un
régulateur de temps de prise et les éventuels constituants complémentaires, en fonction du type de
ciment à fabriquer, on obtient un mélange homogène et intime des constituants. La finesse finale de
mouture est fixée en fonction de la réactivité et de la classe de résistance souhaitées.
3.4 Normalisation
Les ciments sont classés en 5 types principaux en fonction leur composition : [18]
Les lettres A, B, C précisent la teneur en clinker des ciments courant (hors gypse). Le CEM I ou
ciment Portland contient au moins 95 % de clinker et au plus 5% de constituants secondaires. Les CEM
I conviennent pour le béton armé ou le béton précontraint où une résistance élevée est sollicitée.
Le CEM II A ou B ou Ciment Portland composé, contient au moins 65% de clinker et au plus 35
% d'autres constituants : laitier de haut-fourneau, fumée de silice (limitée à 10%), pouzzolane naturelle,
cendres volantes, calcaires… Les CEM II sont bien adaptés pour les travaux massifs
Le CEM III C ou ciment de haut-fourneau contient au moins 81% de laitier et 5 à 19% de clinker
Les CEM III et CEM V qui comportent du laitier de haut-fourneau sont bien adaptés aux travaux
hydrauliques souterrains, aux fondations et aux travaux en milieu agressif. Leur utilisation permet de
réduire considérablement les émissions de CO2 grâce à la substitution du clinker par d'autres
constituants.
La classe de résistance est un élément d‘un classement normalisé, défini par la valeur minimale
de résistance à la compression (exprimée en N/mm2 = 1 MPa) d‘un ciment. Cette classe est mesurée
sur une éprouvette de mortier de ciment à l‘âge de 28 jours, conforment à la norme NF EN 196-1 [20].
Ce tableau donne aussi la valeur maximale de résistance normale à 28 jours pour les classes
32,5 et 42,5.
Pour les 3 classes de résistance citée ci-dessus, deux classes de résistance à court terme sont
définies. Il s‘agit en l‘occurrence de la classe de résistance à court terme ordinaire indiquée par la lettre
N et celle de résistance à court terme élevée, indiquée par la lettre R.
D‘autres critères de conformité tels que le temps de début de prise, la stabilité ou expansion,
les teneurs en sulfate ou en chlorures sont définies par la norme NF EN 197-1 [18].
(min) (mm)
32,5 N
32,5 R ≥75
42,5 N ≤10
42,5 R ≥60
52,5 N
52,5 R ≥45
Les modes opératoires de ces essais est fixé par la norme EN 196-3 [21].
1 2 3 4 5
Propriétés Référence Type de ciment Classe de Exigence
normative de résistance
l’essai
Perte au feu EN 196-2 CEM I Toutes classes ≤5,0 %
CEM III
Résidu insoluble EN 196-2 (b) CEM I Toutes classes ≤5,0 %
CEM III
32,5 N
CEM I 32,5 R ≤3,5 %
Sulfate (SO3) EN 196-2 CEM II (c) 42,5 R
CEM IV 42,5 R
CEM V 52,5 N
52,5 R ≤4,0 %
CEM III (d) Toutes classes
Le choix du type de ciment se fera sur différents critères. Il doit être établi en fonction
Pour le traitement de sol, les ciments à prise rapide ne sont pas recommandés. Les ciments les
plus couramment utilisés sont les ciments de classe de résistance 32,5 N et 42,5 N.
4.1 Route
routes urbaines : elles ont une importance capitale : réduction du coût de la vie,
diminution des accidents de la route, fluidité des activités économiques ;
Il est important de noter que l'histoire des routes est aussi rattachée à la volonté d'expansion
des nations et donc des besoins de leurs armées. Il est alors nécessaire de pouvoir acheminer des
troupes et de l'armement vers de nouveaux pays.
Ces voies sont alors assez rapidement marquées par leur capacité à supporter la circulation de
véhicules trainés par des attelages bovins. Il est nécessaire dans ces conditions qu'elles disposent de la
résistance mécanique nécessaire. La notion de chaussée a été inventée ultérieurement.
La chaussée :
C‘est la partie d‘une route aménagée pour la circulation. Elle est formée par une couche de
fondation, une couche de base, une couche de liaison et une couche de roulement.
C’est la couche de fondation qui nous intéresse plus particulièrement dans cette étude.
La couche de forme :
Elle est définie comme étant une « structure plus ou moins complexe permettant d‘adapter les
caractéristiques aléatoires et dispersées des matériaux de remblai ou du terrain en place, aux
caractéristiques mécaniques, géométriques, hydrauliques et thermiques ».
On désigne par Partie Supérieur des Terrassement « la zone supérieure (environ un mètre
d‘épaisseur) des terrains en place (cas des profils en déblai) ou des matériaux rapportés (cas des
profils en remblai) ».
CHAUSSEES
Une chaussée est l‘interface entre le sol support et la contrainte du pneu. Elle est formée de
plusieurs couches. Son rôle est de transmettre au sol support les efforts dus au trafic, en les
répartissant convenablement.
La chaussée doit être dimensionnée de telle sorte que la pression verticale reportée au sol
support soit pratiquement faible afin que celui-ci puisse la supporter sans dégradation.
La couche de base et la couche de fondation constituent les couches d‘assise. Ces couches
apportent à la chaussée la résistance mécanique aux contraintes verticales générées par le trafic et
répartissent les pressions sur la plate-forme support.
La couche de surface recouvre la couche de base. Elle a deux fonctions principales. L‘une
consiste à résister à contraintes horizontales des pneumatiques, ce dernier exercent des efforts
résultant de la transmission de l‘effort moteur, la transmission de l‘effort de freinage, et enfin la mise en
rotation des roues non motrices. L‘autre, assure l‘imperméabilisation de la structure pour éviter l‘eau de
pénétrer dans les couches de la chaussée. Cette pénétration a un effet qui ramollit les sils fins en
faisant chuter leur portance.
Les chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques : assise traitée aux liants
hydrauliques de 20 à 50 cm avec une couche de roulement en matériaux
hydrocarbonés, ces chaussées sont qualifiées de semi-rigide.
Les chaussées à béton de ciment : ces structures comportent une couche de béton
de 15 à 40 cm, éventuellement recouverte d'une couche d'enrobés mince.
Le « guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux » [23] montre
les différents matériaux susceptibles d‘être utilisés pour la réalisation d‘une couche de fondation. Ce
guide mentionne que les matériaux pour couche de fondation doivent avoir un CBR au moins égale à
30 obtenu pour une densité sèche correspondant à 95% de l‘OPM.
Grave naturelles ;
Sables argileux ;
Sols-ciments
Sols-chaux
La sélection des matériaux tient compte des critères de disponibilités, du transport et du coût de
traitement des matériaux. Il est parfois nécessaire d‘envisager une stabilisation pour ces matériaux,
particulièrement pour les sols fins.
4.2 Le trafic
Le poids lourd est défini par la norme NF P 98-082 [22] comme un véhicule dont le poids total
est au moins égal à 3,5 tonnes (PTAC ≥ 35 kN)
Les classes de trafic sont déterminées par le trafic moyen journalier des Poids Lourds qui
circulent sur la chaussée.
On a alors :
Classe t6 : de 0 à 10 PL/J
Classe t5 : de 10 à 25 PL/J
Classe t4 : de 25 à 50 PL/J
Selon le « SETRA », ces différentes classes de trafic définissent deux grandes catégories de
routes.
Conclusion partielle
La synthèse bibliographique traitée dans cette première partie compte tenu des problématiques
des régions concernées confirment que la réhabilitation du tronçon-II de la RN.43, tombe à point
nommé. Pour financer les travaux, le Gouvernement Malagasy a conclu un accord de prêt à long terme
avec la Banque Arabe de Développement en Afrique et le Fonds Saoudien de Développement pour les
travaux et contrôle de :
Les données de base sur le matériau terre et sur le ciment sont utiles dans la suite de notre
travail.
PARTIE-II
ETUDES EXPERIMENTALES
Introduction :
La caractérisation des matériaux est complexe et pose un problème plus ou moins critique qui,
lors de l‘étude de tout projet de génie civil et de bâtiment. Elle permet de fournir une partie des données
nécessaires à la classification des matériaux et à la définition des conditions de réalisation de l‘ouvrage
dans le site.
Il est aussi important de caractériser les sols dans le cas des ouvrages tels que remblais
routiers, digues, barrages, etc. On peut dire que l‘objectif principal de l‘identification des sols est de
donner, dans les meilleures conditions, le coût et le délai des travaux, l‘image suffisante précise du sol
rencontré afin de pouvoir le situer dans une classe de sols à laquelle correspondent des conditions de
mise en œuvre spécifiques.
Le comportement d'une assise traitée dépend dans une large mesure des caractéristiques du
sol avant traitement. Suivant les qualités à atteindre d'une assise, on est donc plus ou moins exigeant
sur le choix du sol initial. La diversité des sols aptes à constituer après traitement une couche de
fondation est plus ou moins ouverte.
Théoriquement, pour la stabilisation purement mécanique, presque tous les sols sont en état
d‘être traités. Mais pour des raisons technico-économiques, nous avons procédé à l‘étude de
caractérisation du sol avant de traiter ce sol. Il faut donc se référer à la norme de stabilisation.
Il existe plusieurs essais pour caractériser un sol. Dans le domaine de la géotechnique routière,
l‘analyse des échantillons pour déterminer l‘aptitude au traitement suit le schéma suivant. (Figure 5-1)
La teneur en eau du sol représente la masse d'eau contenue dans ce sol. Elle varie selon sa
nature, sa position, la profondeur ainsi qu'à travers le temps.
Les valeurs moyennes obtenues lors de 2 à 3 essais pour chaque paramètre sont montrés dans
les résultats de chaque essai.
a. PRINCIPE DE L’ESSAI
La teneur en eau d‘un sol est définie par le rapport entre la masse d'eau du sol et la masse du
sol sec:
b. MODE OPERATOIRE
c. RESULTATS
W%=4,81%
Teneur en eau : c’est un paramètre qui n’est pas propre au sol, mais fonction du milieu dans
lequel il se trouve. Il varie dans le temps ou au cours des différentes manipulations.
En général, trois façons ont été employées pour mesurer la masse volumique. Le volume
absolu d‘une masse connue de matériaux est déterminé par déplacement d‘un volume de liquide. Le
liquide utilisé dans le cas courant est l‘eau. En fonction de la nature du matériau et de la précision
recherchée, trois procès sont applicables : la Méthode par pesée hydrostatique, la méthode au
pycnomètre et la Méthode de l‘éprouvette. Dans le cas d‘un matériau sol, la détermination se fait
généralement par la méthode au pycnomètre.
a. PRINCIPE DE L’ESSAI
b. MODE OPERATOIRE
Méthode au pycnomètre :
La masse des particules solides est obtenue par pesage. Le volume se mesure au
pychnomètre. Les activités consistent à :
Quarter l‘échantillon.
La masse volumique des particules solides ( s) s‘obtient alors par la formule suivante.
c. RESULTATS
s = 26,76 kN/m3
a. PRINCIPE DE L’ESSAI
La teneur en matières organiques (MO) d‘un sol est définie par le rapport entre la masse du sol
sec Ms et la masse du sol après calcination:
b. MODE OPERATOIRE
c. RESULTATS
Après avoir effectué l’essai d’évaluation de la teneur en matière organique, le résultat est
le suivant :
MO=2,42%
Le matériau est qualifié de sol non organique. Dans cette circonstance, on peut traiter le
sol aux liants hydrauliques.
1. La granulométrie
1-a Analyse granulométrique par tamisage à sec après lavage [28], [11]
L‘analyse granulométrique par tamisage est l‘ensemble des opérations qui conduit à la
séparation des éléments constituant un échantillon selon leur grosseur, en utilisant des tamis à maille
carrée pour aboutir à une représentation de la répartition de la masse des particules à l‘état sec en
fonction de leur dimension.
d/D indique la classe granulaire, fourchette de calibres comprenant le plus petit et le plus gros
grain d‘un même granulat.
a. PRINCIPE
L‘analyse granulométrique consiste à séparer les grains agglomérés d‘une masse connue de
matériau par brassage sous l‘eau, à fractionner le matériau une fois séché, en différentes coupures au
moyen de tamis. Les masses des différents refus sont rapportées à la masse initiale sèche du matériau.
Les pourcentages ainsi obtenus sont exploités sous forme de graphique (courbe d‘analyse
granulométrique).
b. MODE OPERATOIRE
Préparation de l‘échantillon :
Essai
verser l‘échantillon dans la colonne de tamisage puis agiter jusqu‘à ce qu‘il ne passe
pratiquement plus de matière susceptible de modifier le résultat ;
Les résultats sont ensuite montés dans le « tableau des résultats » et fournis sous forme de
graphique.
a. PRINCIPE DE L’ESSAI
Les grains de diamètre différents se sédimentent dans un milieu liquide au repos à vitesse
différentes. La relation entre vitesse de sédimentation et diamètre des grains est donnée par la loi de
Stokes.
Comme cette relation a été établie pour des grains sphériques, on n‘obtiendra en appliquant
aux éléments d‘un sol que des « diamètres équivalents ».
b. MODE OPERATOIRE
imbiber les 80 g de matériau sec dans un des récipients : l‘imbibition préalable faite au
moins 12 heures avant la dispersion en utilisant environ 500 cm3 d‘eau distillée
additionnée de la quantité de défloculant (60 cm3 de solution à 5% d‘héxamétaphosphate
de sodium) ;
Avant de commencer l‘essai, il faut s‘assurer que la tige du densimètre soit parfaitement propre,
ce qui est important pour la formation correcte de ménisque.
Les lectures se font à : 30 secondes, 1, 2, 5, 10, 20, 40, 80, 240 minutes, temps comptés à
partir du début de l‘essai. Les 3 premières lectures, 30 secondes, 1 et 2 minutes se font sans retirer le
densimètre de la suspension. Pour les autres lectures, plonger le densimètre 15 à 20 secondes avant la
lecture et noter la température après chaque lecture.
c. RESULTATS
= 20 mm
Granulométrie « simplifiée »
Passant cumulé %
Refus cumulé %
Module AFNOR
Comme est inférieure à 50 mm, le sol admis pour être malaxé intimement avec un
D’après les résultats, la courbe granulométrique obtenue est étalée, c'est-à-dire qu’il y a
répartition des grains. L’échantillon est composé de 19% d’éléments supérieurs à 80µ et 81% de
fines.
La consistance des sols fins varie fortement en fonction de la teneur en eau. Les principales
limites de consistance fixée par Atterberg sont dans l‘ordre.
C‘est la teneur en eau d‘un sol remanié au point de transition, entre les états liquide et
plastique.
La limite de plasticité est la teneur en eau d‘un sol remanié au point de transition entre l‘état
plastique et l‘état solide.
2. c l’Indice de plasticité Ip :
L'indice de plasticité est une mesure de l'argilosité. La connaissance de l'argilosité d'un sol est
indispensable dans le choix de l'agent de traitement adapté au sol considéré.
L‘indice de plasticité est la différence entre la limite de liquidité et celle de la plasticité. Cet
indice définit l‘étendue du domaine plastique.
D‘où la relation :
Ip= WL- WP
Les limites d‘Atterberg sont des paramètres géotechniques destinés à identifier un sol et à
caractériser son état. En voici les seuils indicatifs :
a. PRINCIPE DE L’ESSAI
Les essais de détermination des limites d‘Atterberg ont pour but de déterminer les limites de
liquidité et de plasticité. Ces essais sont réalisés sur la partie de sol passant au tamis de 400 µm.
L‘opération consiste à rechercher la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée dans un
sol placé dans une coupelle se referme sur 1 cm à 25 chocs en :
recueillant le matériau à une teneur en eau élevée afin de débuter l‘essai de l‘état de
limite de liquidité ;
remplissant la coupelle ;
notant le nombre de coup pour que le rainure se referme sur 1 cm apprécié à l‘œil
(entre ; 5 à 25 coups) ;
séchant le sol ;
Les différentes valeurs de la teneur en eau sont portées dans un abaque et la limite de liquidité
se détermine graphiquement.
former une boulette avec une partie de l‘échantillon puis roulez à la main sur le marbre
pour former un rouleau amincit de 3 mm de diamètre et à une longueur 10 à 15 cm ;
si aucune fissure n‘apparait, le rouleau est réintégré à la boulette. La pate est malaxée
tout en la séchant légèrement ;
Ip=WL-WP
e. RESULTATS
WL=55,3%
Il s’agit de la valeur de la teneur en eau pour laquelle le sol passe de l’état liquide à l’état
plastique.
WP= 34,72%
C’est la valeur de la teneur en eau au-dessous duquel le sol passe à l’état solide.
Ip=20,5%
La valeur de l’indice de plasticité est comprise entre 12 et 25. Cela montre que le sol est
moyennement plastique. Il est qualifié de « sol limoneux à teneur en argile moyenne ».
Cette plasticité est liée à la teneur en minéraux argileux contenus dans l’échantillon et,
avec leur activité, est elle-même corrélative avec leur superficie spécifique.
Le sol est dit argileux et ses variations de volume peuvent être importantes en fonction
de la modification de la teneur en eau.
Les essais d‘équivalent de sable permettent de mesurer la propreté des matériaux. Ils rendent
compte de façon globale de la quantité des matériaux fins contenus dans les matériaux sans aucune
distinction de nature.
a. PRINCIPE
L‘essai consiste à faire le rapport volumétrique entre les éléments dits sableux et les éléments
plus fins. Les éléments sableux non floculables sédimentent dans le fond, les éléments fins forment le
floculat et restent en suspension dans la solution.
b. MODE OPERATOIRE
Enlever le vide
Faire la mesure
c. RESULTATS
Les essais de l’équivalent de sable au piston et visuel ont été réalisés. Les résultats de
cet essai donnent la valeur suivante.
ES=4%
L’équivalent de sable est très faible. L’échantillon de sol n’est donc pas propre. Le sol
étudié présente un taux d’argilosité élevé, ce qui atteste la proportion très élevée en fine du sol
étudié.
Lorsque la compacité d‘un mélange est étudiée en laboratoire en fonction de sa teneur en eau,
il est fait appel à l‘essai Proctor.
L‘essai Proctor est un essai de compactage qui permet de déterminer la masse volumique optimale
sèche d‘un matériau ( opt) et sa teneur en eau correspondante (Wopt).
Les deux essais sont identiques dans leur principe, seules diffèrent les valeurs des paramètres
qui définissent l'énergie de compactage appliquée.
a. PRINCIPE DE L’ESSAI
L‘essai consiste à humidifier l‘échantillon de sol à au moins 5 teneurs. Pour chaque teneur en
eau, on détermine la masse volumique sèche du matériau pour chacune des valeurs de teneur en eau
considérées et on trace la courbe des variations de cette masse volumique en fonction de la teneur en
eau.
La courbe obtenue, appelée courbe Proctor, présente une valeur maximale de la masse
volumique du matériau sec, qui est obtenue pour une valeur particulière de la teneur en eau.
b. MODE OPERATOIRE
c. RESULTATS
15,72
=23,9 %
L'essai s'intègre dans la méthodologie générale des études de traitement des matériaux avec
de la chaux et/ou un liant hydraulique, en vue de la construction des remblais routiers, ferroviaires,
aéroportuaires, plates-formes industrielles, des couches de forme et assises de chaussée.
Cet essai permet de déterminer rapidement les possibilités de traitement d'un sol. Il permet
d'évaluer, dans l'étude préliminaire, l'intérêt de la poursuite des essais.
Essai de résistance au poinçonnement également appelé CBR après 4 jours d'immersion [31]
Cet essai consiste à déterminer l‘essai CBR. Il permet également de déterminer la valeur du
gonflement linéaire de l‘éprouvette observé après 4 j d‘immersion. L'essai CBR après 4 jours
d'immersion est réalisé sur l‘échantillon de sol compacté à l‘énergie Proctor modifié et immergés dans
l'eau pendant 4 jours à 20 °C.
Essai CBR
L‘essai CBR est un essai de portance (aptitude des matériaux à supporter les charges) des
remblais et des couches de formes compactées des ouvrages routiers.
Il consiste à déterminer expérimentalement des indices portants (IPI, CBR) qui permettent
l‘indice C.B.R. immédiat: Il caractérise l'évolution de la portance d'un sol support (ou
constituant de chaussée) compacté à différentes teneurs en eau ;
l‘indice C.B.R. après immersion: Il caractérise l'évolution de la portance d'un sol support
(ou constituant de chaussée) compacté à différentes teneurs en eau et soumis à des
variations de régime hydrique.
a. PRINCIPE DE L’ESSAI :
b. MODE OPERATOIRE
PREPARATION
Déterminer le volume qui sera occupé par l‘éprouvette de sol une fois compactée ;
Fixer la rehausse ;
Homogénéiser l‘échantillon ;
Etaler puis humidifier chaque part d‘échantillon à la teneur en eau à laquelle on veut
réaliser l‘essai puis malaxer à la main pour rendre le mélange le plus homogène
possible ;
introduire cette quantité de matériau dans le moule CBR et compacter selon les
conditions de l'essai Proctor (5 couches) ;
ESSAI
Placer l'ensemble « plaque de base, moule CBR, éprouvette » sur la presse, en
position centrée par rapport au piston.
Procéder au poinçonnement.
c. RESULTATS
Le pourcentage des fines et l‘indice de plasticité sont élevés. Or, le gonflement relatif du sol à
l‘état naturel est très faible ; on peut admettre alors que l‘argile contenue dans le sol n‘est pas active.
CBR
A 25 coups, on a CBR=18
Comme le sol présente une valeur de CBR de 18, il ne présente pas la caractéristique
requise pour être utilisé comme couche de fondation. En effet, une amélioration de la qualité
géotechnique du matériau est nécessaire pour avoir l’acceptabilité comme « Fondation ».
On peut classer le sol suivant plusieurs critères. Avec les critères représentatifs des problèmes
posés par la construction et le comportement des matériaux utilisables dans la construction des
remblais et des couches de forme d‘infrastructures routières se base notre classification.
sa nature ;
a. Indice de plasticité
b. La granularité
Le GTR 2000 (Guide des Terrassements Routiers, Réalisation des remblais et des couches de
forme, LCPC, SETRA, 2000) et la norme qui découle NF- P 11-300 proposent une classification des
matériaux utilisable dans la construction routière.
Cette classe A confirme que l‘échantillon étudié est constitué de sol fin.
La classification des sols H.R.B. (Highway Research Board) utilise l‘analyse granulométrique
simplifiée ainsi que la limite de liquidité et de l‘indice de plasticité.
Le passage au tamis de 80µ nous révèle le pourcentage des fines de l‘ordre de 81% (supérieur
à 36%). Cela permet de classer l‘échantillon de sol en Sol fin de catégorie A.
Selon la classification HRB, pour ce sol fin, la valeur de l‘indice de plasticité (Ip 11) permet de
le qualifier comme sol argileux et la valeur de la limite de liquidité, de le grouper dans le groupe A7.
Discussion
Les résultats des différents essais du sol à l‘état naturel ont été récapitulés dans le Tableau 9
ci-dessous. D‘après les classifications, le sol étudié entre dans les classes A2 (GTR) et A7 (H.R.B.),
toutes les deux définissant l‘échantillon en sol argileux.
L‘échantillon présente un gonflement volumique de l‘ordre de 0,73% qui est inférieur à 5%. Le
critère de jugement de l'aptitude d'un sol à être traité à la chaux et/ou aux liants hydrauliques est
« adapté ».
A7-6 Lt A2
Fines=81%
WP 34,78
Ip 20,5
CBR 0j -----------------
Relatif 0,73
5.3.1 Introduction
En principe, toutes les classes de ciments peuvent convenir pour le traitement des sols. Mais
le choix du type de ciment se décide à partir de différents critères :
Le choix du type de ciment a été guidé par l'expérience acquise dans le domaine de la
technique du traitement des sols fins. Le liant utilisé pour cette étude est un ciment CEM IV/B 32,5 N,
qui provenait de l‘usine de Maloci. Nous avons opté pour l‘utilisation de ce ciment étant donné que ce
CEM IV/B est un ciment de type pouzzolanique, composé de 45 à 64 % de clinker et de 36 à 55% de
pouzzolanes et de cendres volantes. Le Tableau 10 présente la composition détaillée de ce ciment.
Ce type de ciment a pour particularité d‘être plus résistant aux attaques et agressions
chimiques. En revanche sa prise est lente.
Les exigences chimiques sur les ciments sont définies en termes de valeurs caractéristiques.
Elles concernent en particulier :
Les résultats des essais chimiques sur le ciment sont récapitulés dans le tableau 13 ci-dessous.
Les spécifications de la norme sont représentées à droite du tableau.
Le tableau ci-après donne les résultats sur les caractéristiques physiques du ciment ainsi que
les spécifications.
Le tableau 15 suivant donne les résultats obtenus sur les essais mécaniques réalisés sur le
ciment.
Résistance à la traction
Résistance à la compression
La teneur en résidus insolubles par attaque avec l‘acide HCl est élevée. Ceci montre la
nature du ciment portland composés ;
Le ciment CEM IV/B 32,5 MALOCI est un ciment composé, ciment Pouzzolanique de
classe 32,5 N, conforme aux spécifications de la norme EN 197-1 version 2000 et NM
031-1/2010.
Le sol-ciment est un mélange aussi homogène que possible de sol préalablement pulvérisé, de
ciment et d‘eau, judicieusement dosés, soumis à un compactage.
Comme le sol étudié présente des caractéristiques physiques et géotechniques répondant aux
critères de stabilisation du sol au ciment, nous allons étudier dans la suite la formulation des mélanges
sol-ciment.
Tableau 16 : Récapitulation
ES 0 ES 50% 4%
MO MO 3% 2,4%
CBR CBR 18
L‘étude de formulation recherche la nature du produit de traitement adapté à un sol donné. Elle
consiste également à étudier l‘évolution des performances mécaniques (portance, compacité,
résistance, sensibilité à l'eau) du sol traité en fonction du temps, à déterminer le dosage à introduire
dans cet échantillon afin d‘obtenir les performances recherchées pour l‘application visée.
o portance immédiate ;
o gonflement relatif.
Elles permettent également de tester directement l'efficacité d'un traitement. Il s'agit d'essais de
compactage, de portance, de résistance et de sensibilité à l'eau.
o Essai Proctor
o Essai CBR
Les différents auteurs ayant déjà travaillé sur le sujet expriment les dosages indifféremment en
kg/m3 (Kawasaki et al. 1981) ou en pourcentages (Consoli et al. 2010). Dans le présent cas, nous
avons choisi d‘exprimer les dosages en pourcentage.
La méthode de détermination du pourcentage minimum de ciment que nous avons adopté est
le test CBR7j 120% sur des éprouvettes CBR préparées et conservées au laboratoire.
Les éprouvettes moulées sont induites de paraffine sur leur face supérieure et conservées
moulées pendant 7j à humidité constante. Après ce délai, on enlève la couche de paraffine de la face
supérieure de l‘éprouvette avant de procéder à l‘essai CBR proprement dit. L‘indice CBR est calculé à
1% près car nous avons un CBR compris entre 10 et 30 (CBR=18).
6.2.1.2 Résultats
Tableau 17 : CBR7j
Les éprouvettes dont les pourcentages de ciment 3,0, 4,0, 5,0 présentent un indice GBR7j>120.
Les pourcentages de ciment qui pourront être adéquats aux mélanges sont 3,0, 3,5, 4,0, 4,5, et 5,0.
Pour déterminer les références de compactage d'un matériau traité avec un liant hydraulique, il
convient de préparer à partir de la prise d'essai du matériau non traité. Les essais ont été effectués sur
des échantillons remaniés.
sol séché, soit à l'air ambiant, soit à l'étuve. Pour éviter la modification des
caractéristiques du sol, il faut se prive d‘excéder les 50°C. Le sol est ensuite
homogénéisé.
prélèvement des prises pour chaque essai : limite d‘Atterberg, masse volumique,…
W%=4,81
CBR après immersion, mesuré après 3 jours de cure à l‘air libre et 4 jours sous l‘eau.
Des mesures des limites de liquidité et de plasticité ont été pratiquées avec les mélanges à
différents pourcentages de ciment. Les résultats en sont consignés dans le tableau 18.
Ces différentes valeurs de limite de consistance sont représentées dans la figure suivante.
La figure 7-1 nous montre le rôle du ciment sur la limite d‘Atterberg. On constate une diminution
de la limite de liquidité suivant le pourcentage du ciment. Par contre, on observe une augmentation de
la limite de plasticité. Ceci influe directement sur l'indice de plasticité.
L‘indice de plasticité du sol diminue d‘autant plus que la quantité de ciment est importante. La
figure 7-2 montre une amélioration dans le comportement plastique du matériau.
Cette diminution de l‘indice de plasticité est due à une variation de la teneur en eau avec
l‘augmentation en ciment. L'implication de cette réduction de plasticité du sol, avec une quantité
croissante de ciment, est attribuée au processus d'échange de cations entre le sol et le ciment.
L‘ajout d‘un liant hydraulique dans un sol argileux entraine une diminution de la limite
de liquidité suivie d‘une diminution de limite de plasticité.
Les échantillons traités au ciment et le sol naturel sont compactés à 95% de l‘Optimum Proctor
Modifié. Au bout de 3 jours de cure à l‘air libre et 4 jours sous l‘eau, l‘échantillon sera ensuite soumis à
des essais de gonflement. Les résultats sont montés dans le tableau suivant.
Ces mesures de gonflement des échantillons sont représentées sur la figure 7:3.
Le ciment réagit avec les fines plastiques du sol sensible à l‘eau. Ces fines sont agglomérées
en particules beaucoup plus grosses, plus ou moins imperméables en surface. Leur surface spécifique
étant réduite, elles deviennent alors moins sensibles au gonflement par imbibition.
Cette étude confirme le rôle de l‘ajout de ciment pour la réduction du gonflement des sols
stabilisés.
Les échantillons mélangés avec du ciment selon les différentes proportions subissent des
essais Proctor Modifié pour chaque mélanges afin de déterminer les valeurs de la densité sèche
optimale Proctor d opt ainsi que de la teneur en eau optimale Proctor W opt%.
Les valeurs de la densité sèche optimale Proctor d opt ainsi que de la teneur en eau optimale
Proctor W opt% sont montées dans le tableau suivant.
Désignation Proctor
La figure ci-dessous représente la variation de la masse volumique optimum ainsi que la teneur
en eau optimum.
L‘apport d‘un liant hydraulique dans un sol entraine l‘augmentation de la teneur en eau optimum
et une légère diminution de la masse volumique sèche.
Les analyses effectuées au laboratoire, suivant les modalités du processus opératoire des
essais permettent de déterminer l‘indice portant immédiat et celui portant après imbibition.
Les échantillons traités au ciment sont compactés, présentant la teneur en eau correspondant à
95% de l‘OPM, à une énergie de 25 coups.
Les figures suivantes montrent les variations de l‘indice CBR immédiat et du CBR immersion en
fonction du pourcentage de ciment.
D‘après la figure 7-5, on remarque que l‘indice CBR croît presque linéairement en fonction du
pourcentage de ciment. Ceci s‘explique facilement car plus le pourcentage de ciment augmente, plus le
sol se rigidifie par hydratation du ciment et plus la portance augmente.
Dans ce premier cas, le traitement du sol a un effet rapide et de niveau suffisant pour rendre
possibles la circulation normale des engins et la mise en œuvre, sans toutefois viser à obtenir des
performances mécaniques élevées par la suite. L‘incorporation du ciment peut faciliter l'exécution des
travaux. Il rend compactable la couche à travailler.
D‘après la figure 7-6, la valeur initiale de l‘indice CBR, de 18 avant traitement, devient 58 après
traitement de l‘échantillon avec 3% de ciment. Puis, l‘indice CBR augmente progressivement à un ajout
de 0,5% de ciment. Cette figure nous a montré que la résistance mécanique d‘un sol (sol fin) augmente
avec le pourcentage de ciment ajouté.
Le traitement d‘un sol fin au ciment conduit à une augmentation de la résistance mécanique du
sol. En effet, plus le pourcentage de ciment augmente, plus la couche traitée se rigidifie. Et cette
rigidification croit aussi avec le temps car le taux d‘hydratation augmente.
Il subit une grande évolution des résistances mécaniques du sol. Ces résistances mécaniques
du matériau croissent avec le dosage en ciment. Le matériau « sol-ciment » devient plus résistant à
cause de la formation des liaisons mécaniques dues à la prise du liant.
Le traitement au liant hydraulique (ciment) confère donc aux sols traités une amélioration
notable de leurs résistances mécaniques.
Conclusion
Le gonflement à l'eau et l'aggravation par le gel de ses conséquences, et l'effritement par
attrition, étant des causes majeures de dégradation des chaussées. Le ciment, en réduisant
l'importance de ces phénomènes, agit donc positivement en tant qu‘agent de stabilisation.
L'ajout de l'agent de traitement permet d'obtenir une meilleure traficabilité et améliore l'aptitude
du sol au compactage, assurant ainsi une mise en œuvre correcte. En outre, le liant confère au sol une
portance directe, maintenue ou croissant dans le temps.
En effet, l'addition de ciment à des sols argileux réduit la limite de liquidité, l'indice de plasticité,
le potentiel de gonflement alors que ces résistances mécaniques des sols croissent parallèlement avec
le dosage en ciment.
Pour l‘utilisation de ce sol comme couche de fondation, les essais effectués nous ont permis
de choisir l‘ajout de 3% de ciment pour le mélange. Ce qui correspond à la valeur de CBR de 58
supérieur à 30.
CONCLUSION GENERALE
Le peuple Malagasy a soif de développement. Pour le Pays, un tel développement passe par
différents facteurs dont la facilitation des entreprises et du commerce, la communication entre les
Régions, le désenclavement des zones reculées, l‘accès aux ressources, aux services sociaux de base.
Il va, en effet, fluidifier la circulation des biens et des personnes entre ces régions connues
respectivement pour leur potentiel économique énorme, plus particulièrement dans le secteur agricole.
Cette fluidité permettra l‘évacuation des produits agricoles, l‘accès aux soins médicaux, etc. il s‘agit
donc de l‘un des moyens permettant à la population d‘améliorer ses conditions de vie, de lutter ainsi
contre la pauvreté.
Les résultats des essais effectués nous ont permis de choisir l‘ajout de ciment CEM IV/B 32,5
MALOCI dans la réalisation des travaux de traitement.
Nous avons pu constater que plus le pourcentage de ciment augmente, plus la couche traitée
(couche de fondation) se rigidifie et les résistances mécaniques du sol traité deviennent de plus en plus
compactes.
Références bibliographiques
[1] : DRDR – 2012 – Monographie de la Région Vakinankaratra
[10] : GTR 2000, Réalisation des remblais et des couches de forme, Fascicule I, Principes généraux.
Edition Juillet 2000
[12] : AFNOR, NF P 94-057, Sols : Reconnaissance et Essais – Analyse granulométrique des sols –
Méthode par sédimentation.
[13] : AFNOR, NF P 94-051, Sols : Reconnaissance et essais, Limite de liquidité à la coupelle – Limite
de plasticité au rouleau
[17] : Wacker corporation, 2000 – Comparaison des rapports humidité densité pour divers sols.
[20] : NF EN 196-1, Méthodes d‘essais des ciments – Partie 1 : Détermination des résistances
mécaniques
[21] : EN 196-3, Méthodes d‘essais des ciments – Partie 3 : Détermination du temps de prise et de la
stabilité
[23] : GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMANT DES CHAUSSES POUR LES PAYS TROPICAUX,
Centre Expérimental de Recherches et d‘Etudes des Bâtiment et des Travaux Publics CEBTP
[24] : SETRA, Service d‘Etudes sur les Transports, Route et leurs Aménagements
[27] : Méthode d‘analyse, Détermination de la matière organique par incinération : méthode de perte au
feu. Centre d‘expertise en analyse environnementale du Québec. Édition : 2003-03-27.
[28] : AFNOR, NF P 94-056, Sols : Reconnaissance et essais, Analyse granulométrique, Méthode par
tamisage à sec après lavage.
[29] : NF EN 933-8, Essais pour déterminer les caractéristiques géométriques des granulats, Partie8:
Évaluation des fines — Équivalent de sable
[31] : AFNOR, NF P 94-078, Reconnaissance et essais, Indice CBR après immersion – Indice CBR
immédiat – Indice Portant Immédiat
[33] : NF P 11-300, Exécution des terrassements : Classification des matériaux utilisables dans la
construction des remblais et des couches de forme d‘infrastructures routières.
[34] : BOCCIARDI R., 2008 - NICAISE S. Les études de traitement des sols en couche de forme,
Réunion des laboratoires départementaux, Service Géologie-Terrassements, Aix-en-Provence
[36] : CRR Centre de Recherche Routière, 1999 – Code de bonne pratique pour la stabilisation du sol
au ciment.
[37] : Sols : Reconnaissance et essais, Matériaux traités à la chaux et/ou aux liants hydrauliques, Essai
d'évaluation de l'aptitude d'un sol au traitement.
Webographie
Annexe 4 : Particularités applicables aux matériaux traités avec de la chaux et/ou un liant
hydraulique
Selon toujours la norme NF P 94-093, pour déterminer les références de compactage d'un
matériau traité avec de la chaux et/ou un liant hydraulique, préparer à partir de la prise d'essai du
matériau non traité, des parts préhumidifiées et exécuter sur chacune d'elles les opérations suivantes :
2.4.3 L‘eau..................................................................................................................... 16
2.5 Les principaux critères intervenant dans la dénomination des sols [9] ....................... 17
2.5.1 granularité............................................................................................................. 17
PARTIE-II .................................................................................................................................. 42
ETUDES EXPERIMENTALES .................................................................................................. 42
Chapitre 5 : Caractérisation des matériaux utilisés ................................................................ 44
5.1 Caractérisation du sol étudié ...................................................................................... 44
7.3 Effet du ciment sur la teneur en eau optimale et densité maximale : optimum Proctor
81
Abstract
Soil treatment is to incorporate a hydraulic binder with the soil by mixing mechanically to improve its
mechanical properties.
The use of fine soil such as Clay Loam categories A2 the GTR as a subbase in road construction is
possible after treatment with cement (CEM IV B).
Tests (size analysis, CBR, swelling) were performed in the laboratory to determine the ability of the
soil treatment. Other tests (plasticity, Proctor) were performed to determine the evolution of disputes
parameters of the soil after treatment.
In road, cement can occur at dosage determined by standard laboratory test giving the evolution of
the plasticity (Atterberg limits) and lift (CBR) by the percentage of cement.
In the case of the Clay Loam, object of this study, in foundation layer to reserve for channels peak,
mechanical properties of this fine soil are show by the cement.
The laboratory study having show the determination of the dosage of cement, this study have
allowed to fix the dosage at 3%, corresponding to the CBR value of 58 (>30).
The interest of the cement stabilization in foundation layer is to increase the rigidity, stability, and
durability to improve the behavior of structure under the weight and water.
Key words: Soil, cement, geotechnical, resistance, Soil treatment