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ramananarivoHaingolalaoA ESPA M2 12
ramananarivoHaingolalaoA ESPA M2 12
----------------------
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
---------------------
DEPARTEMENT SCIENCE DES MATERIAUX ET METALLURGIE
----------------------- Polytechnique,
Premier Partenaire
des Professionnels
Membres du jury :
28 Août 2012
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
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DEPARTEMENT SCIENCE DES MATERIAUX ET METALLURGIE
--------------------- Polytechnique,
Premier Partenaire
des Professionnels
28 Août 2012
DEDICACES
Je dédie ce mémoire à :
i
REMERCIEMENTS
Avant d’entamer toute chose, nous tenons d’abord à rendre gloire à Dieu Tout
Puissant, qui nous a apporté sa bénédiction et sa protection. Grâce à Lui, nous avons
eu la vie, la force, la bonne santé et le courage de réaliser ce mémoire.
ii
SOMMAIRE
Dédicaces
Remerciements
Sommaire
Liste des abréviations et des notations
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des photos
Liste des annexes
INTRODUCTION
Première partie : Les latérites et les méthodes de stabilisation
Chapitre I : Les terres argileuses
Chapitre II : La stabilisation
Deuxième partie : Expérimentation sur les méthodes utilisées dans la fabrication de
quelques produits de stabilisation
Chapitre III : Méthodes d’analyse et caractérisation
Chapitre IV : Fabrication de quelques produits stabilisants
Troisième partie : Etude comparative de l’efficacité des stabilisants
Chapitre V : Comparaison des résultats expérimentaux
Chapitre VI : Interprétation des résultats
CONCLUSION
Liste bibliographique
Liste webographique
Annexes
Table des matières
iii
LISTE DES ABREVIATIONS ET DES NOTATIONS
iv
MH : masse du matériau humide (g)
MS : masse du matériau sec (g)
OPM : Optimum Proctor Modifié
OPN : Optimum Proctor Normal
p : porosité
P : Poids
Ps : Poids des particules solides
ρ: intensité de latérisation
ρA : masse volumique de l’argile
ρL : masse volumique de la latérite
ρC : masse volumique du ciment
Rc : résistance à la compression
Rc28 : résistance à la compression à 28 jours
Rcis : résistance au cisaillement
REV : Reverseal 16
ROA : Road Amine
RHE : Rhénolite
Rt : résistance à la traction
rL : Retrait linéaire
rV : Retrait volumique
S : surface
Sf : Silt de faible compressibilité
Sm : Silt de moyenne compressibilité
So : Silt organique
St : Silt de grande compressibilité
t : durée d’immersion dans l’eau
TABIMA : TAila sy BIriky MAlagasy
V et V’: volume
Vs : Volume des particules solides
W : teneur en eau
WL : limite de liquidité
Wopt : teneur en eau optimum (en %)
WP : limite de plasticité
v
LISTE DES TABLEAUX
Pages
vii
LISTE DES FIGURES
Pages
viii
LISTE DES PHOTOS
Pages
ix
LISTE DES ANNEXES
. limite de plasticité
x
INTRODUCTION
1
PREMIERE PARTIE :
LES LATERITES ET LES METHODES DE
STABILISATION
CHAPITRE I : Les terres argileuses
I/ Généralités [1]
La terre est composée par des matières organiques et des constituants minéraux.
Selon leur degré d’altération, on distingue deux groupes de constituants minéraux:
2/Les minéraux altérés qui résultent d’une décomposition chimique des minéraux de
la roche mère. Ce sont des constituants actifs. Ils sont caractérisés par une forte
réduction de leur taille, c’est l’argile ou les terres argileuses.
Les groupes les plus fréquemment rencontrés dans les terres argileuses et les argiles
naturelles sont : le groupe de la kaolinite, le groupe de la montmorillonite et le groupe des
illites [2].
La kaolinite : c’est une argile dont le feuillet comporte deux couches : l’une
silice et l’autre alumine. L’espacement des feuillets et de 7Å et ne pose pas
de problème de gonflement.
La montmorillonite (ou smectite) : c’est une argile dont le feuillet comporte
trois couches : une couche d’alumine entre deux silices. Elle est extrêmement
gonflante car l’espacement de ses feuillets est de 14Å et celles mal
cristallisées (ou inter stratifiées à 12Å) sont très instables et également
gonflantes.
L’illite : le feuillet d’illite comporte trois couches comme celui de la
montmorillonite mais la différence vient de ce que dans l’illite, la liaison entre
deux feuillets voisins est assurée par des ions potassium. L’espacement des
feuillets est de 10Å et ne pose pas de problème de gonflement.
. Argile verdâtre :
55% kaolinite bien cristallisée ;
20% illites ;
25% smectites mal cristallisées.
. Argile grisâtre : 90% smectites ;
10% illites.
Par contre, les latérites sont des sols argileux [3]. Leurs structures sont définies
comme suit:
- structure primaire : .les oxydes de fer Fe2O3 et FeO et les hydroxydes
de fer Fe2O3,H2O ou 2FeO2H ;
2
- structure secondaire : l’argile ;
- structure tertiaire : la magnétite Fe3O4 ;
- structure quaternaire : le quartz (SiO2).
Les latérites courantes renferment comme composants argileux principaux les
kaolinites ( Al2O3, SiO2,2H2O).
Ce sont, en général, des sols de couleur rouge ; coloration due aux oxydes et
hydroxydes de fer.
1/ Définitions
Le mot « latérite » est tiré du latin « later » qui signifie brique. D’après
Dreyfus, les premières « latérites » étaient décrites par le géologue Buchanan
en 1807, il désigna ainsi un matériau ferrugineux utilisé dans la construction
[4].
D’après Autret P., beaucoup d’ingénieurs se sont réunis pour définir les
« latérites » comme suit : matériaux de structure vacuolaire, très souvent
nuancés et de couleur variant du jaune au rouge plus ou moins foncée et
même noire, constitués d’une croûte de plus ou moins grande résistance en
mélange avec une fraction argileuse [5].
Mukerji, a défini que les latérites sont des mélanges très variables d’oxydes de
fer et d’aluminium, ainsi que du quartz et d’autres minéraux. On les trouve
abondamment, dans la ceinture tropicale et subtropicale, généralement juste
en dessous de la surface des immenses plaines ou clairières, dans des régions
subissant une précipitation importante [3].
2/Formation [3]
3/L’induration [3]
3
Le degré d’induration est fonction du mode d’immobilisation des
sesquioxydes : se fait par précipitation, concentration sous l’action de la dissociation.
Un trait distinctif des latérites et des sols latéritiques est leur haute teneur en
sesquioxydes de fer et/ou d’aluminium présents sous différentes formes (Tableau 1)
comparativement aux autres constituants chimiques. Ils renferment également des
composants argileux, principalement la kaolinite.
Une partie de l’alumine existe aussi sous forme combinée à la silice dans la
kaolinite (Si2O5Al2(OH)4 pour la demi-maille) et le manganèse apparaît sous forme
d’oxyde en faible quantité.
Elle est évaluée par la valeur du rapport moléculaire donnée par la formule
suivante :
4
% ₂( é )
ρ= × 1,7
% ₂ ₃( é )
On a :
ρ = 2 pour les kaolins et les argiles kaoliniques ;
1< ρ < 2 pour les argiles latéritiques ;
ρ < 1 pour les latérites vraies.
5
₂
′= ₂ ₃ ₂ ₃
Si :
Ki’ < 1,33 : Latérite vraie ;
1,33 < Ki’ < 2 : Roche latéritique ;
2 < Ki’ : Minéraux non latéritique.
6.4/ Remarques
6
CHAPITRE II : La stabilisation
I/ Les mécanismes de stabilisation [2] et [7]
1/ Définition de la stabilisation
En d’autres termes, c’est leur donner des propriétés irréversibles faces aux
contraintes physiques.
- réduire les volumes des vides entre les particules : c'est agir sur la
porosité ;
- colmater les vides qui ne peuvent pas être supprimés : c’est agir sur la
perméabilité ;
- améliorer les liens entre les particules : c’est agir sur la résistance
mécanique.
2/ Objectif de la stabilisation
3/ Types de stabilisation
Il existe trois types de stabilisation des latérites qui peuvent être appliqués
seuls ou en général couplés :
7
traitement électrique qui favorise un drainage de la terre lui conférant de
nouvelles qualités structurales.
Les propriétés d’un sol peuvent également être modifiées par l’ajout
de certains additifs comme les hydrophobants. Ce sont des produits dérivés
amines des composés cationiques (ex : les polyesters, les sikalites comme le
Néantol,…). Les caractéristiques des hydrophobants permettent les variations
de la teneur en eau quelles que soient les conditions extérieures. L’absorption
d’un produit hydrophobant se traduit par deux effets :
4/ Principe de la stabilisation
8
4.1/ Densifier
Pour densifier la terre, on a deux façons différentes : la première
consiste à manipuler mécaniquement le sol pour évacuer le maximum d’air en
pétrissant et en comprimant la terre et la seconde permet l’introduction
d’autres grains pour combler le maximum de vide.
4.2/ Armer
Le but est d’introduire une armature généralement constituée de
fibres d’origine végétale (paille), animale (poils, bouse), minérale ou
synthétique (fibres) dans la latérite pour créer un réseau de fibres
omnidirectionnelles. Ce dernier améliore la résistance à la traction et au
cisaillement de la terre et contribue aussi à réduire le retrait.
4.3/ Enchaîner
C’est l’introduction d’une matrice tridimensionnelle inerte et
résistante qui va s’opposer à tout mouvement du sol. Il s’agit d’un
mouvement de consolidation par cimentation qui résulte du remplissage des
vides par un liant insoluble capable d’enrober les particules dans la latérite.
4.4/ Lier
Pour ce faire, il y a deux mécanismes :
- une matrice inerte formée par les argiles. On utilise les charges
négatives et positives des plaquettes argileuses ou leur composition
chimique pour les lier entre elles par l’intermédiaire d’un stabilisant,
celui-ci jouant le rôle de catalyseur de cette liaison ;
- une matrice inerte est formée avec les argiles : un stabilisant qui réagit
avec l’argile et forme un nouveau matériau insoluble et inerte par
précipitation ; c’est une réaction pouzzolanique obtenue avec la
chaux. Cette réaction est lente et essentiellement dépendante de la
qualité et de la quantité de l’argile.
4.5/ Imperméabiliser
C’est la réduction de l’eau de gonflement par retrait pendant le cycle
répété moulage-séchage. L’imperméabilisation s’effectue par deux moyens :
- remplissage d’une manière sensible à l’eau de tous les vides (ou les
pores) et les fissures ;
- une matière est dispersée dans la terre qui au moindre contact avec
l’eau va gonfler et obstruer les accès aux pores.
9
4.6/ Hydrofuger
On modifie l’état de l’eau interstitielle et on réduit la sensibilité des
plaquettes d’argiles à l’eau. Ce moyen qui fait intervenir des produits
chimiques (résine ou acide aminé quartenaire, chlorure de sodium) et
l’échange ionique contribue à l’élimination au maximum de l’absorption et
l’adsorption de l’eau.
5/Types de stabilisants
En général, les stabilisants sont des liants qui permettent une amélioration
des performances physiques et mécaniques d’un matériau donné. Ils sont classés en
deux catégories : les stabilisants minéraux et les stabilisants organiques.
6/ Paramètres de stabilisation
Il faut entre autre connaître les paramètres suivants pour stabiliser la terre :
- les propriétés de la terre à stabiliser ;
- les améliorations souhaitées ;
- l’économie du projet (coût et délai de réalisation) ;
- les systèmes constructifs.
10
L’amélioration des propriétés de la terre par stabilisation aura un succès si le
procédé employé est compatible avec les impératifs du programme c’est-à-dire le
délai et le coût de réalisation.
Notre choix se porte sur le sol argileux. C’est un sol dont le comportement
mécanique est essentiellement caractérisé par l’affinité pour les liquides polaires
(dont l’eau), la prépondérance des forces de surface vis-à-vis des forces de volume et
la possibilité des propriétés physico-chimiques de ses particules. Ces propriétés sont
des substitutions ioniques. Le comportement des sols argileux dépend de nombreux
facteurs parmi lesquelles la minéralogie des argiles et la nature des cations
compensateurs jouent un rôle important.
11
2.2/ Géométrie
2.3/ Hydratation
Les particules d’argile sont entourées par de l’eau dans laquelle sont
dissouts un certain nombre de sels. Ces sels se dissocient en ions qui suivant
leur charge électrique vont être attirés sur les bords positifs ou sur les faces
négatives des particules, et modifier par leur présence et leur concentration
les propriétés des matériaux argileux.
Les cations jouent un rôle beaucoup plus important que les anions car
les particules sont surtout chargées négativement. Ils peuvent être remplacés
par d’autres cations qui proviennent de la solution électrolytique dans
laquelle baignent les particules : ce phénomène de substitution est mesuré
pour un sol argileux par sa capacité d’échange de cations (mesurée en
milliéquivalents pour 100g de sol sec à pH = 7)
Les cations les plus fréquemment rencontrés dans les argiles naturelles
sont les suivants : Ca++, Mg+, H+, K+, NH+, Na+.
12
que la montmorillonite) modifient fortement les valeurs de la limite de
liquidité (Wl) des autres minéraux.
4/ Remarque [5]
Le sol argileux qui convient le mieux est celui dont la granulométrie est
inscrite dans le fuseau des terres à être stabilisées. Le choix d’une bonne terre
demeure le gage d’une économie de produit. Le but, c’est de ramener la
granulométrie de la terre dans le fuseau des terres aptes à stabiliser, c'est-à-dire, il
faut passer aux études sédimentométriques.
13
- une courbe limite idéale : terre trop argileuse + sable + argile naturel ;
- et une courbe idéale.
C’est à l’intérieur de ce fuseau que la terre est apte à être stabilisée et on
emploie des tamis de différentes ouvertures pour cette étude.
Analyse minéralogique
D’après l’étude faite par un enseignant chercheur Malgache, sur
l’identification de la latérite de Vontovorona, voici le tableau résumant sa
composition minéralogique en % pondéral :
Oxyde et
Eléments Oxyde de
Kaolinite Gibbsite Quartz hydroxydes Illite
minéraux titane
de fer
Teneur
notable
% pondéral 35,7 22,2 2 29,17 sous trace
différentes
forme
La granulométrie:
14
Légendes
Fuseau limitant la
stabilisation
Courbe idéale de béton de
terre stabilisée
Courbe granulométrique de
la latérite de Vontovorona
15
Photo n° 1 : Gisement de latérite à Vontovorona
16
X= 191.500
17
La plasticité :
Le résultat des essais sur les limites d’Atterberg de la latérite de
Vontovorona est donné comme suit :
lv : latérite de Vontovorona
18
La cohésion
La cohésion d’une terre dépend de la teneur en eau, de sa plasticité et
de la dimension des grains. Elle est grande pour une teneur en eau inférieure
à Wp avec la finesse de grains. La viscosité du liant ou de l’eau de gâchage
intervient aussi sur la cohésion.
50
INDICE 40 TRES FORTEMENT COHESIF
DE 30 FORTEMENT COHESIF
PLASTI- 20 lv
CITE(Ip) 10 MOYENNEMENT COHESIF
0 20 40 60 80
lv : latérite de Vontovorona
19
Figure n°4 : Courbe Proctor de la latérite de Vontovorona
γd
1,8
1,2
0,6
0
5 10 15 20 25 W[%]
Poids volumique:
γs = Ps/Vs
γh = P/V
Classification :
- Pour La latérite de Vontovorona , on a trouvé Ki’= 0,65 < 1,33 donc ,
elle est classée parmi les vraies latérites .
- Du fait que Ic = 1,83 et d’après l’échelle de consistance de Terzaghi,
on vérifie que cette latérite est un sol dur. (fig.5).
20
Figure n°5 : Echelle de Terzaghi
lv : latérite de Vontovorona
- la chaux vive (CaO) ou chaux éteinte (Ca(OH)2) [12] est l’une des
meilleurs stabilisants de l’argile. En réagissant avec l’argile, elle forme
un liant. C’est un produit de calcination ( à moins de 900°C) de pierres
à base d’oxyde de calcium. La chaux vive absorbe immédiatement
l’eau et facilite le séchage rapide du produit stabilisé. Elle possède les
propriétés ci-après : diminuer la plasticité, la densité sèche et la
pression de gonflement ; augmenter la résistance et la teneur en eau
optimum et peut être utilisé avec un faible dosage ;
21
également un produit apte à s’adapter aux éventuels mouvements de
terrains ultérieurs ;
- les silicates [12] : ce sont des ciments épurés et ils peuvent donc être
utilisés à de faibles doses.
Il en existe beaucoup d’autres selon son utilisation ou son origine dont voici
quelques-uns :
- les résines : elles sont extraites de la sève des arbres et peuvent être
de très bons produits hydrofuges, mais n’ajouteront sans doute pas
grand-chose à la résistance du sol sec (ex : la résine hydrophobe
naturelle : NSP 252) ;
22
- l’asphalte : [12] c’est du calcaire imprégné de bitume. L’asphalte
naturel est trop visqueux pour que l’on puisse l’ajouter à la terre sans
la chauffer. Aussi, on le mélange souvent à des produits destinés à le
rendre plus fluide et plus facile à utiliser. Si ce produit est de l’eau, on
a une émulsion d’asphalte. Pour cela son utilisation est limitée aux sols
qui sont mélangés avec beaucoup d’eau. Il est très difficile d’utiliser
l’asphalte si le sol contient beaucoup d’argile car celle-ci est trop
absorbante ;
- la silice active [16] :Oxyde de silicium. Elle peut être obtenue dans la
cendre de balle de paddy qui est celle- là même obtenue après
broyage de grains de riz non décortiqués. Mais on peut également
trouver plusieurs variétés naturelles : le quartz, la calcédoine, l’opale.
Il existe sous deux états différents. Etat anhydre : SiO2 (cristallisé ou
amorphe), et état hydraté : (SiO2)n,nH2O avec n variable (entre 3 et 4).
Le silice s’applique à des solides naturels, synthétiques dont l’unité est
le tétraèdre SiO4. C’est l’organisation spatiale de ces tétraèdres qui va
définir la structure amorphe ou cristalline des composés. La silice
active est l’élément essentiel utilisé pour fabriquer des briques.
23
principal au cours de la fermentation. Les fibres cellulosiques de la
paille de riz se trouvent en majorité dans sa liqueur de cuisson ; c’est
un agent de renforcement et d’armatures, responsable du mécanisme
de prise de la latérite. Donc c’est un bon liant pour la latérite ;
- sisal : [12] plante originaire du Mexique dont les feuilles ont des fibres
qu’on utilise pour faire des sacs, des cordes. C’est l’extrait concentré
de jus de sisal qui est utilisé comme stabilisant ;
- les gravillons : [14] ils sont utilisés pour la stabilisation des murs ou
clôtures anciens, additionnés de quelques additifs (œufs et bouse de
vache).
Conditions d’utilisation :
24
- ROAD AMINE[14] : C’est un produit ionisant. Il s’agit d’un liquide
rosâtre très visqueux utilisé pour la stabilisation des routes en terre. Il
est d’origine Sud Africaine ;
Conditions d’utilisation :
- Rhénolite [14]: c’est un liquide violet noirâtre peu visqueux. Elle est
utilisée pour la stabilisation routière ;
- Ecobond Soil Stabilizer [21]: c’est un produit vendu sous forme de
pack de quatre produits de natures différentes. Les trois premiers sont
sous forme de liquide de couleurs et viscosités différentes et la
quatrième sous forme de granules.
Conditions d’utilisation :
25
o Teneur en argile inférieure à 20% ;
o Teneur en eau inférieure à 25% ;
o Dosage 1,5 à 2%.
- le sang de bœuf
- la bouse de vache ce sont des matières animales qui sont
- l’urine de bétail des très bons liants pour les latérites ;
26
8/ les stabilisants utilisés comme additifs [18]
- ails : L’ail ou de son nom spécifique : Allium Sativum est une plante
bulbeuse. C’est un élément indispensable de la cuisine, de très forte
odeur et utilisé comme épice. Il est composé de 64 à 65% d’eau, de
glucide 10 à 27,5%, de fibres comme cellulose, hémicellulose de 3%,
de protéine 6%. Il apporte de l’énergie 1,35 Kcal/g, de vitamine, des
huiles essentielles et des oligo-éléments comme le fer, le zinc et le
cuivre, sans oublier aussi des minéraux comme le potassium, le
magnésium, le soufre, le phosphore. Il est utilisé comme colle dans la
stabilisation ;
- lait : Il est la base alimentaire des nouveaux nés. Il est composé d’un
mélange d’eau ( à 90%) avec du sucre, des protéines où la matière
azotée totale forme un ensemble assez complexe qui est constitué de
80% de caséine, des minéraux, des vitamines hydrosolubles et de
matière grasse. Grace à sa constitution, le lait peut servir de liant ;
- l’argile : Elle est utilisée comme additif. Elle est séchée à l’air libre
après collecte pendant deux semaines. Après, elle est tamisée au
tamis AFNOR d’ouverture de maille de 1mm.
27
- colle composée de : chaux éteinte, poudre de caséine du lait, poudre
de l’ail et blanc d’œuf dilué ;
- régénération des huiles usagées (comme l’huile de vidange) en vue de
l’obtention de résidus bitumineux à utiliser comme un très bon
stabilisant de la latérite ;
- paille de riz par approche chimique : Liqueur et résidus de cuisson
pendant 3 heures de la paille de riz traitée à la soude additionnée de
quelques additifs ( mélange de 15 gousses d’ail , un quart de
litre de lait écrémé et caillé, six blancs d’œufs ajouté de chaux vive ou
tout simplement l’argile) ;
- paille de riz par approche biochimique : Paille de riz fermenté par le
liquide du rumen additionné de lait ou d’urée (élément fournisseur
d’azote), du tampon phosphate avec quelques additifs (mélange
chaux – ail – blanc d’œuf, et argile) ;
- la silice active obtenue dans la balle de paddy additionnée d’urée
[ phyllosilicate de fer ] ;
- stabilisant obtenu par broyage de feuilles et tiges de patate douce ;
- le liant hydraulique ciment, par exemple le Ciment Portland Artificiel
du type CEM I;
- la chaux : elle est surtout caractérisée par sa réaction avec les
matériaux argileux ;
- liant composé de bouse de vache séchée et le mélange de lait avec des
gousses d’ail broyés, du jus de bananier et quelques gouttes d’acide
acétique ;
- stabilisation par polymérisation de matrice argileuse ;
- les stabilisants à base de produits chimiques comme l’Ecobond Soil
Stabilizer, le TopSeal, le Conaid CBR+ , le Road Amine, l’ISS 2500 ou le
Supersol additionné quelquefois d’adjuvant tel le Néantol (un produit
dérivé du sikalite) ;
- stabilisation par des émulsions polymères comme le « reverseal 16 » ;
- produit de stabilisation de briques à base de ciment et d’argile mais la
brique est extrudée à froid pour diminuer son volume afin de limiter
les dépenses en matériaux.
28
DEUXIEME PARTIE :
EXPERIMENTATION SUR LES
METHODES UTILISEES DANS LA
FABRICATION DE QUELQUES
PRODUITS DE STABILISATION
CHAPITRE III
Un bon stabilisant est caractérisé par les propriétés physiques des produits finis (sols
latéritiques + stabilisant) et leurs performances mécaniques.
Les propriétés physiques sont caractérisées par les grandeurs suivantes :
- masse volumique ;
- porosité ;
- retrait ;
- indice de plasticité.
Les performances mécaniques sont déterminées par :
- l’absorption d’eau ;
- les résistances mécaniques.
I/ Retrait
rL = x 100
rV = X 100
² ²
Avec V = X h et V’ = X h’
29
II/Porosité
avec p = porosité
MH = masse du matériau humide
MS = masse du matériau sec
Ip = WL - WP
IV/Masse volumique
γ =
V/ Absorption d’eau
30
C= x 100
1. Résistance à la compression
La résistance à la compression se traduit par la charge limite par unité
de surface à laquelle la brique peut résister sans être écrasée.
Elle est exprimée par la formule suivante :
Rc =
2. Résistance à la traction
C’est la charge limite par unité de section que le matériau peut
supporter sans rupture. Elle peut être évaluée à partir de la résistance à la
compression par la formule :
Rt = [10]
31
3. Résistance au cisaillement
C’est la sollicitation conventionnelle correspondant à la rupture de
l’éprouvette soumise à un essai de flexion.
Elle peut être évaluée à partir de la résistance à la compression par la
formule ci-dessous :
Rcis = [10]
Ce sont des essais qui sont nécessaires surtout pour confirmer ou non les
résultats obtenus pendant les essais fondamentaux. Ils peuvent être nombreux selon
celui qui les effectue. Citons-en des exemples :
1 Test d’abrasion
32
CHAPITRE IV : Fabrication de quelques produits stabilisants
1/Produits utilisés
33
. chaux grasse éteinte ;
. poudre de caséine du lait ;
. poudre d’ail ;
. blanc d’œuf dilué.
2/Mise en œuvre
Le procédé de mise en œuvre comprend deux phases :
- le pesage ;
- le malaxage.
3/ Résultats expérimentaux
La composition du meilleur mélange CS qui a donné le meilleur résultat, après
analyse de différents essais de caractérisation, est donnée dans le tableau 5.
Composition massique en %
Blanc
Chaux
Caséine Ail d’œuf
éteinte
dilué
42 6 12 40
34
Tableau n°6: Résultats d’analyses après stabilisation de la latérite par la colle CS
30
Valeur de la porosité en [%]
29,5
29
28,5
porosité (%)
28
27,5
27
8,5 9 9,5 10
Pourcentage de colle utilisée en [%]
35
Figure n°7 : courbe de Rc28 à l’état sec de la colle CS
19
Valeur de Rc28 à l'état sec en [bars]
18,5
18
17
16,5
8,5 9 9,5 10
Pourcentage de colle utilisée en [%]
III/Stabilisation par des résidus bitumineux de régénération des huiles usagées [13]
Cette méthode de régénération des huiles usagées possède deux grands avantages :
- Récupération d’huile de base pour une nouvelle utilisation ;
- Obtention de résidus bitumineux à utiliser comme stabilisant de la
latérite.
1/Produits utilisés
- Huiles usagées.
36
. les eaux souillées ;
. les résidus d’hydrocarbures des navires.
2/Mise en œuvre
Huiles usagées
Décantation
Distillation
Distillat
Résidus bitumineux
Neutralisation à la chaux
Distillation
Huile de base
Décantation
La décantation est la première étape du processus. Elle permet d’éliminer
les divers corps solides, les grosses impuretés, l’eau libre dans la prise d’essai.
Avant d’effectuer la décantation, on chauffe d’abord le produit dans un
rotavapor à 50°C pendant 30 minutes et on la laisse dans un décanteur pendant
24 heures.
37
- Verser dans un ballon à fond rond de volume 1000ml, l’huile usagée
après décantation ;
- Monter sur le ballon la colonne de distillation munie d’un condenseur
- Mettre en place la colonne réfrigérant ;
- Relier avec la dernière colonne un bécher pour la récupération des
huiles distillées ;
- Assembler le bécher avec une installation qui permet d’obtenir le
vide ;
- Avant de commencer la distillation proprement dite, vérifier que l’eau
circule normalement dans le réfrigérant et que les rodages sont
graissés et bien emboîtés ;
- Mettre en marche le chauffe-ballon : ne pas chauffer trop rapidement
pour ne pas emballer la distillation. La vitesse de distillation doit
permettre de recueillir à peu près une goutte de distillât par seconde ;
- Mettre le thermomètre sur la première colonne dans le but de
connaître la température de distillation en cours ;
- Vérifier le volume de l’huile obtenu et le résidu qui reste dans le
ballon.
Le résidu obtenu sert comme stabilisant; par contre l’huile, traitée à l’acide
sulfurique, puis au carbonate de chaux, et après à la terre activée, sera purifiée par
une distillation finale. Le traitement aux terres activées n’a pour rôle que la
décoloration, en cas de nécessité, de l’huile neutralisée. Enfin, le distillat récupéré
peut être réutilisé.
3/ Résultats expérimentaux
38
Le goudron sulfurique est obtenu après réaction entre acide sulfurique et les
débris des métaux en suspension dans la solution (Cu, Fe, Pb, Al, Cr et d’autres
métaux divers). Ce matériau est un produit pâteux de forte densité.
En observant ces résultats, on en déduit que la régénération des huiles usées
est très avantageuse du point de vue économique car on a pu récupérer 57,32%
d’huile de base et 26,06% de résidu bitumineux.
Remarquons qu’on a quand même réalisé une perte de 16,62% due au
départ des produits volatiles ou causée par des appareils non étanches. Cette
récupération d’huile permet également de diminuer la pollution environnementale.
La quantité idéale pour une meilleure qualité de ce genre de stabilisant est
présentée dans le tableau suivant. Ceci est obtenu par le mélange de 10% de résidus
bitumineux avec 90% de latérite.
Tableau n°8 : Caractéristiques des produits finis (mélange de 10% de résidus bitumineux
avec 90% de latérite)
Retrait (cm) 0,34
Rc 28j à l’état sec
41,67
[bars]
Porosité [%] 4,37
Rc 28j à l’état humide
17,99
[bars]
On a trouvé que :
- la valeur de la résistance à la compression à l’état sec est élevée (bon
résultat) ;
- la valeur de la résistance à la compression à l’état humide rentre
aussi dans la norme internationale (> 14 bars), donc bon résultat
également.
1/Produits utilisés
Les produits utilisés sont de la paille de riz traitée à la soude avec des
additives comme l’argile et un mélange à base de chaux. Ce mélange est constitué de
15 gousses d’ails broyés avec 0.25l de lait écrémé et caillé, 6 blancs d’œufs et de la
chaux vive.
2/Mise en œuvre
Faire cuire 2g de paille de riz hachée et broyée avec une quantité de soude
bien déterminée à température 96°C et à pression atmosphérique. Puis, la laver et la
39
sécher à l’étuve. Après la cuisson, et après une perte de poids, il doit rester un peu
plus de 50% de la paille dissoute. La liqueur de cuisson obtenue avec ou sans son
résidu servira de liant pour stabiliser la latérite. On pourra par la suite additionner
avec l’argile et aussi avec le mélange à base de chaux.
3/Résultats expérimentaux
On a effectué des tests de performance sur les latérites stabilisées après 28 jours de
séchage. Les résultats sont donnés dans le tableau ci-après :
Tableau n°10 : Résultats obtenus pour la stabilisation par 15% de liants à base de
paille de riz (+ les additifs) suivant une approche chimique
Rc sec Retrait
Rc humide [bar]
[bar] moyen [%]
Porosité
Echantillons (après
[%] 28ème 60ème 90ème 28ème 60ème 90ème
séchage à
jour jour jour jour jour jour
l’ombre)
LLS 21.15 26.47 28.20 3.42 5.18
LLR 20.28 24.25 26.16 4.02 5.98
LLSA 19.33 39.15 47.25 51.35 4.22 5.95 7.04
LLRA 17.51 35.82 29.38 42.45 6.80 7.33 8.62 1,44
LLSAC 18.47 50.35 9.09
LLRAC 17.09 46.10 9.54
LLSC 18.89 47.33 6.78
25
20
Valeur de la porosité en [%]
15
10 porosité (%)
0
LLS LLR LLSA LLRA LLSAC LLRAC LLSC
nature de la stabilisation
60
Valeur de la résistance à la compression à 28
50
40
jours en [bars]
30
Rc28 sec [bars]
20 Rc28 humide [bars]
10
0
LLS LLR LLSA LLRA LLSAC LLRAC LLSC
nature de la stabilisation
41
D’après le tableau n°10 et les figures n°9 et n°10, on remarque que :
1/Produits utilisés
42
Il faut ajouter des additifs comme :
- l’argile, séchée pendant deux semaines à l’air libre et tamisée au tamis
AFNOR d’ouverture de maille 1mm ;
- et le mélange de chaux avec 15 gousses d’ail broyé, 6 blancs d’œufs, et
¼ de litre de lait bouilli écrémé avec addition de quelques gouttes
d’acide citrique.
-
2/Mise en œuvre
Deux types de stabilisation pourra être effectués par ce type de liant soit :
- la Latérite Stabilisée par le Liant Liquide c'est-à-dire par le filtrat
obtenu après fermentation de la paille de riz et les additifs notée
LSLL ;
- la Latérite Stabilisée par le Liant Solide c'est-à-dire par le résidu issu
de la filtration du produit obtenu après la fermentation de la paille de
riz et les additifs notée LSLS.
3/Résultats expérimentaux
Tableau n°12 : Quantité des composants des stabilisants pour ces deux échantillons
Additifs
Echantillons Liant (%) Mélange à base
Argile (%)
de chaux (%)
LSLL 12 1 2
LSLS 12 1 2
43
Tableau n°13 : Résultats obtenus pour la stabilisation par des liants à base de paille
de riz suivant une approche biochimique
VI/ Stabilisation par la silice active obtenue par incinération de balles de paddy [16]
1/Produits utilisés
On utilise :
- des cendres de balle de paddy qui contiennent de la silice active, élément
essentiel utilisé comme stabilisant des latérites ;
- de l’urée qui provoque une réduction microbienne de la latérite à stabiliser.
On a réduction du Fer III en Fer II. Ce dernier va réagir avec la silice active
pour former le phyllosilicate de fer de formule [Fe3Si2O5(OH)4] qui caractérise le
stabilisant.
urée
. 3/2 Fe2O3 3FeO (H2O ;CO2)
(Le fer III contenu dans la latérite est réduit en fer II au contact de l’urée)
Pour avoir une idée de la quantité de silice dans la cendre de balle de paddy,
ci-après un tableau définissant sa composition chimique :
44
Tableau n° 14 : Composition chimique de la cendre de balle de paddy
Constituants Pourcentage
SiO2 92,995
Al2O3 0,592
Fe2O3 0,152
CO 0,439
MgO 0,415
Na2O 0,037
K2 O 2,932
Perte au feu 2,932
2/Mise en œuvre
Les cendres de balle de paddy épurées sont broyées et les poudres fines
obtenues sont mélangées avec un peu de latérite très réfractaire. Plus la quantité
d’argile est grande, plus le produit fini sera solide et moins il sera poreux donc
isolant.
Effectivement, on a déjà mélangé cette latérite avec de l’urée pour la
réduction du fer avec incubation à 30°C pendant 15jours de la latérite non réduite.
L’échantillon doit être bien mélangé avant d’effectuer le moulage. Après le
moulage, on les laisse sécher à l’air libre pendant 28jours environ.
3/Résultats expérimentaux
45
On a constaté également que :
- l’ajout de l’urée à la silice active améliore beaucoup la résistance à
l’état humide et à l’état sec du produit stabilisé et diminue
considérablement la porosité. Donc, l’effet de l’urée est très grand ;
- d’après l’expérience de notre chercheur, la quantité de silice active à
ajouter est la plus efficace à 10% du produit fini.
VII / Stabilisation par des feuilles et des tiges de patate douce [19]
1/Produits utilisés
2/Mise en œuvre
46
Figure n°11 :Organigramme de stabilisation de la latérite par la patate douce
Stabilisant
Extraction de Tamisage
(Feuilles+ Tiges)
latérite
de patate douce
Dosage
Broyage
Malaxage Broyage
3/Résultats expérimentaux
Pour bien distinguer les échantillons les uns par rapport aux autres, on a
adopté les notations suivantes qui précisent la nature et la proportion du stabilisant
utilisé.
La notation est de la forme LEYZ avec :
. L : pour latérite ;
. E : pour la partie de la plante utilisée ;
. YZ : pour le pourcentage de stabilisant utilisé.
E signifie Entière (Feuille + Tige) car après étude faite, on a constaté que le
mélange de (Feuille + Tige) obtient les meilleurs résultats par rapport à
l’utilisation seule de la tige ou de la feuille comme stabilisant.
Ce qui se résume dans le tableau suivant :
47
Tableau n°17 : Dénomination des échantillons en Latérite-Stabilisant
Partie de la Quantité de Stabilisant (%)
plante 0 5 10 15 20
Entière LE00 LE05 LE10 LE15 LE20
50
45
28jours à l'état sec en [bars]
40
35
30
25
20 Rc28 à l'état sec (bars)
15
10
5
0
LE00 LE05 LE10 LE15 LE20
Teneur en stabilisant
48
Remarquons que :
- le meilleur mélange est pour LE15 c'est-à-dire 85% de latérite et 15%
de stabilisant ;
- les retraits volumiques ont une valeur assez élevée. Elles peuvent être
expliquées par la nature organique du stabilisant, qui a tendance à
beaucoup diminuer de volume lors de leur séchage ;
- on a trouvé que la meilleure résistance à la compression est de 4,6
MPa mais notre matériau ne résiste pas à l’eau malgré qu’il reste
intact après la saturation en eau.
1/Produits utilisés
2/Mise en œuvre
3/Résultats expérimentaux
On a réalisé des éprouvettes stabilisées par le ciment selon les quantités ci-
après :
49
Tableau n° 19: Composition d’éprouvettes stabilisées par le ciment
Les résultats des essais effectués sur la stabilisation de la latérite par le ciment
sont donnés par le tableau ci-dessous :
Remarquons que :
1/Produits utilisés
2/Mise en œuvre
50
3/Résultats expérimentaux
1/Produits utilisés
2/Mise en œuvre
51
3/Résultats expérimentaux
Tableau n°23: Résultats obtenus pour la stabilisation par des liants à base de bouse de vache
Désagrégatio
(témoin) Désagrégation
n 20,66 21,02 22,35 Désagrégation Désagrégation Désagrégation
52
Figure n°13 : Histogramme représentant la porosité de chaque échantillon
30
25
Valeur de la porosité [%]
20
15
porosité au 60ème jour
porosité au 90ème jour
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8
n° des échantillons
30
valeur deq résistances à la compression à 28
25
20
jours en [bars]
15
Rc28 à l'état sec (bars)
10 Rc28 à l'état humide (bars)
0
1 2 3 4 5 6 7 8
n° des échantillons
53
D’après les Nations Unies, la norme de résistance à la compression humide
minimale pour les briques stabilisées est de Rc = 14 bars. Donc, tous ces échantillons
sont non conformes à cette norme du point de vue résistance à l’eau malgré une
petite amélioration par rapport au témoin. On a remarqué également que la
résistance à la compression avec ce type de stabilisant augmente avec le temps.
Aussi, l’ajout d’un additif comme l’argile améliore la résistance à la compression de
ce matériau mais on obtient des meilleurs résultats avec le mélange « lait-ail-jus de
bananier » (Echantillon n°8).
1/Produits utilisés
Les produits utilisés sont :
. oxyde mixte de silicium et d’aluminium ;
. la soude.
Ces produits donnent le matériau géo-polymère. Le mot « géo-polymère »
vient de géo, un mot grec qui veut dire terre + polymère. C’est le silicate
d’aluminium hydraté ou Hydrosadalite obtenu par la réaction de l’oxyde mixte de
silicium et d’aluminium contenu dans la kaolinite ou montmorillonite ou halloysite
avec de la soude à une température de 100°C à 200°C.
Dans le cas de la kaolinite, on a la réaction suivante :
100°C à 200°C
6(Si2Al2O7,2H2O) + 12 NaOH (Si12Al12O48Na12,18H2O)
Kaolinite soude Hydrosadalite
2/Mise en œuvre
Ce réactif géo-polymère ou hydrosadalite transforme la matrice argileuse
contenue dans la latérite en un composé tridimensionnel ayant une résistance
mécanique élevée et beaucoup plus stable à l’eau.
On mélange la latérite avec le réactif et on les malaxe selon les procédés
suivants :
. dans un premier temps, on fait le mélange à sec ;
. lorsque ce mélange est bien homogène, on ajoute une quantité d’eau
en fonction de la teneur en eau optimum et on continue le malaxage.
On effectue ensuite, le moulage, le pressage, le séchage à l’abri de la chaleur pendant
7 jours.
Après le séchage, les éprouvettes d’essais seront cuites à une température
déterminée pendant 4 heures. Ces températures sont variables, on a adopté les
suivantes : 150°C, 300°C ou 450°C.
Enfin, on les refroidit avant de les stocker.
54
3/Résultats expérimentaux
Les différents essais suivants ont été effectués et ont fait l’objet de différentes
dénominations selon la quantité de réactif utilisé.
On remarque que :
55
- seul, l’échantillon G18 à 12% de réactif et cuit à 150°C est conforme à
la norme du point de vue résistance à l’eau. On peut dire aussi que
d’autres compositions peuvent donner des échantillons conformes aux
normes si on les cuit à plus hautes températures (300°C, 450°C) ;
- la résistance à la compression à l’état sec augmente sensiblement en
fonction de la quantité de géo-polymère utilisée et en fonction de la
température de cuisson. Par contre, l’augmentation de la température
de cuisson sur les éprouvettes non traitées ne produit aucun effet
significatif.
1/Produits utilisés
Les stabilisants routiers utilisés sont des liquides très concentrés ou des
granules qui sont encore à diluer et dissoudre dans l’eau pour faciliter le mélange. La
teneur en eau prise est aux alentours de 20% du poids du sol sec. On prend les 4
types de stabilisants suivants et après on va comparer les résultats:
- CONAIDCBR+ ;
- Road Amine ;
- Rhénolite ;
- Ecobond.
On pourra ajouter ou non un adjuvant. C’est un produit hydrophobant qui est
le sikalite. Celui qu’on a utilisé est appelé Néantol.
2/Mise en œuvre
3/Résultats expérimentaux
56
Tableau n°26: Différentes teneurs en stabilisants utilisés
(*) Pour le stabilisant Ecobond, les teneurs demi-normales, normales et deux fois
normales sont expliquées par le tableau suivant :
Les différents types d’éprouvettes conçues avec ses stabilisants routiers sont classés
dans le tableau ci-dessous.
57
Tableau n°29: Résultats obtenus pour la stabilisation des latérites par des stabilisants
routiers
Coefficient Résistance à la
Echantillons Retrait (%) d’absorption compression à
d’eau (%) l’état sec (bar)
Témoin 6,30 2,75 16,58
CON1 8,06 2,01 16,18
CON2 7,78 1,99 10,86
CON3 11,57 - 32,18
CON4 9,26 - 23,25
ROA1 10,65 - 41,30
ROA2 12,50 - 35,24
RHE1 10,65 - 46,40
RHE2 10,65 - 59,76
ECO1 6,30 2,29 22,73
ECO2 6,85 1,98 32,10
ECO3 6,67 2,21 30,27
ECO4 7,69 1,93 33,94
ECO5 8,52 1,89 35,74
1 /Produits utilisés
58
Tableau n°30: Exemple courant de fabrication des émulsions polymères
Nous avons choisi le reverseal 16 qui est une émulsion polymère fabriquée en
Asie. C’est un liquide noir disponible dans le commerce des émulsions importées
(comme le bitume) et qui ne doit pas être mélangé avec tous les produits chimiques
surtout avec le ciment [22]
2/Mise en œuvre
Pourcentage de
Pourcentage du liant Volume de l’eau de
N° de l’échantillon latérite dans le
[%] gâchage [ml]
mélange [%]
REV1 0,5 99,5 100,0
REV2 1,0 99,0 110,0
REV3 2,5 97,5 105,0
REV4 4,0 96,0 125,0
Témoin 0 100 127,0
3/Résultats expérimentaux
Nous résumons dans le tableau ci-après les résultats sur les essais de
performance du « reverseal 16 » :
59
Tableau n°32 : Résultats obtenus pour la stabilisation de la latérite par l’émulsion polymère :
« reverseal 16 »
Désignation Matériaux stabilisés avec le « reverseal 16 »
N° de Témoin
REV1 REV2 REV3 REV4
l’échantillon
Rc à 28 jours à
37,508 50,225 54,801 65,980 24,200
l’état sec (bars)
Rc à 28 jours à
l’état humide 8,731 18,729 20,436 29,726 -
(bars)
Rt à 28 jours à
3,750 5,022 5,480 6,598 2,420
l’état sec (bars)
Rcis à 28 jours
à l’état sec 125,026 151,861 182,669 219,993 80,660
(bars)
Retrait linéaire
1,694 1,785 1,785 1,886 3,636
(%)
Teneur en eau
- 16 - 11 25,3
(%)
Porosité (%) - 19,285 - 12,565 Désagrégation
Nous retrouvons dans les figures suivantes les courbes représentant les
résultats ci-dessus :
Figure n°15 : Porosité du « reverseal 16 »
25
20
19,285
Porosité en [%]
15
12,565
10 porosité du " reverseal 16"
0
REV1 REV4
Pourcentage du liant en [%]
60
70
60
Rc 28 jours moyenne en [bars]
50
40
10
0
REV1 REV2 REV3 REV4
Pourcentage du liant en [%]
1/Produits utilisés
- argile ;
- ciment ;
- eau.
2/Mise en œuvre
61
- le dosage pondéral qui utilise des matériels de pesage avec précision.
Ex : 10g à 50g. Plus la quantité est faible, plus la balance devra être
précise.
Après avoir fait le dosage et réalisé le mélange, il faut passer au
malaxage. Il y a deux façons de faire le malaxage :
- le malaxage à sec a pour but d’homogénéiser le mélange et aussi pour
avoir une bonne répartition du ciment. Le temps minimal de malaxage
est de 3mn à 4mn, pour qu’il n’y ait pas de risque de diminution de
l’efficacité de la stabilisation ;
- le malaxage humide qui consiste à humidifier le mélange à la teneur
en eau optimale. Une erreur de teneur en eau de 1 à 2% peut
engendrer une baisse de 2 à 10% de la masse volumique sèche des
blocs.
Il faut noter que pour la stabilisation au ciment, le temps de malaxage
humide ou plutôt le temps de retenue doit être relativement court sous risque
de favoriser une prise anticipée du ciment et la création de concrétions qui
seront néfastes à la résistance mécanique des produits.
La fabrication par extrusion a pour but de réaliser des produits creux à
faible épaisseur de parois, donc de faible densité apparente. On introduit dans
l’extrudeuse le mélange pour le façonner. A la sortie des filières, les boudins
sont découpés suivant la longueur voulue des produits. Ensuite, on procède à
une cure d’eau de 5 à 14 jours qui est vraiment indispensable pour la
résistance du produit. Après, on effectue le séchage qui consiste à évaporer
l’eau, et qui se fait à l’abri du soleil pour éviter le retrait trop rapide. Le
séchage se fera d’environ 14 jours. A titre d’indication, les essais de
production ont été effectués dans l’usine TABIMA à Sabotsy Namehana.
3/Résultats expérimentaux
62
Enfin, ce dosage volumétrique adopté correspond au dosage pondéral
suivant :
Tableau n°34: Dosage pondéral utilisé par la TABIMA pour la stabilisation par
extrusion
Rc à 28jours [bar]
Porosité [%]
Etat sec Etat humide
Echantillon
16,50 29,20 13,50
extrudée
63
Chapitre V : Comparaison des résultats expérimentaux
I/ Calculs du coût de chaque type de latérite stabilisée
Nous allons effectuer tous les calculs pour une brique stabilisée de dimension
20x10x8cm et conçue par la méthode artisanale.
- l’ail :
4 paquets d’ails pèsent 1,450kg et coûtent 2400Ar. Après épluchage, on
obtient 1,175 kg de gousses d’ail. Avec une perte en eau de 47% de sa masse
pendant le séchage, cette quantité donne 622,75g de poudre après broyage.
Donc, le prix de 622,75g de poudre vaut 2400Ar. D’où le prix de 1kg de poudre est
égal à 3854 Ar et 12g de poudre coûte 46,25Ar.
- le lait et l’acide acétique :
1 litre de lait coûte 1200 Ar. On obtient en moyenne 62g de caséine pour
1litre de lait. En outre, on utilise 5ml d’acide acétique par litre de lait pour
l’extraction de la caséine. Le prix du litre d’acide acétique vaut environ 1600Ar,
donc 5ml d’acide acétique va coûter 8Ar. Alors, d’après calculs, pour obtenir 6g
de caséine, on dépense 124 Ar.
- le blanc d’œuf :
Le prix de l’œuf est de 300 Ar. Si dilué à 20%, on obtient 40ml de blanc d’œuf
à environ 50Ar.
- la chaux :
Le prix de 1kg de chaux coûte environ 450Ar. Donc 42g de chaux coûtera
18,90Ar
64
cette colle soit 673 Ar, et additionné du coût de la main d’œuvre donne 683Ar. La
latérite étant extraite sur le lieu.
Pour avoir une brique stabilisée de dimension 20x10x8, il faut 281,6g (10%)
de résidus bitumineux et 2534,4g (90%) de latérite. Par la suite, le prix d’une brique
stabilisée par les résidus bitumineux par la méthode artisanale sera calculé dans le
tableau ci-après :
Tableau n°37 : Calcul du prix d’une brique stabilisée par des résidus bitumineux
Coût unitaire Montant
Produits utilisés Unité Quantité
(Ar) (Ar)
Huile vidange Kg 250 1,080 270,00
Acide sulfurique Litre 4 000 0,033 132,00
Chaux commerciale Kg 450 0,026 11,70
Argile (terre activée) Kg - 0,011 -
Latérite Kg - 2,534 -
Coût des combustibles Fft 80 1,000 80,00
Main d’œuvre U 10 1,000 10,00
Total de dépenses 503,70
Huiles neuves récupérées Kg 1635 0,220 359,70
Donc le prix d’une brique stabilisée par régénération d’huiles usagées sera
réduit à 144 Ar.
65
Pour l’approche biochimique, on a besoin d’urée comme source d’azote
(environ 60mg pour 10g de latérite) et de tampon phosphate (environ 5ml) pour fixer
le pH du milieu de fermentation. Le coût de ces produits est négligeable. Le liquide de
rumen (200ml pour 10g de latérite) pourra être récupéré dans les abattoirs.
Pour 100g de balle de paddy, on extrait 93g de silice active ; par conséquent,
pour 281, 6g de silice active, il faut 302,79g de balle de paddy.
1kg de balle de paddy coûte 350Ar, par la suite 302,79g va coûter 106Ar et
1kg d’urée coûte 1200Ar, donc 5,632g coûte 6,75 Ar. Le prix d’une brique stabilisée
par la silice active additionnée de l’urée est alors 122,75 Ar arrondi à 123Ar (y
compris la main d’œuvre par fabrication artisanale).
Le prix des feuilles et tiges de patate douce de 500g est d’environ 100Ar pour
stabiliser 85g de latérite. Pour une brique de masse 2816g, on a besoin de 422,4g de
66
feuilles et tiges de patate douce, soit le prix de 84,48Ar. Le coût total d’une brique
stabilisée est alors de 94,48 Ar arrondi à 95Ar.
On fait le calcul avec 10% de ciment qui pèse 281,6g et coûte 168,96 Ar. Le
prix de la brique stabilisée obtenue sera alors d’environ 179Ar.
Le prix du mélange est dominé par le prix du lait donc on peut négliger le prix
des autres additifs. Donc le prix de l’additif est environ Ar 150.
Le prix de bouse de vache est Ar 500 par seau de 15l chez les fermiers. Or on a
utilisé une petite quantité du filtrat, obtenu après fermentation de bouse de vache,
donc on prend comme prix Ar 10. Après addition avec le prix de la main d’œuvre, on
obtient 170Ar.
Le kaolin est extrait sur le site d’extraction donc son prix dépend au coût de
mains d’œuvre et frais de déplacement.
Le four qu’on va utiliser pour la cuisson de nos briquettes est un four artisanal.
Comme combustible, on a utilisé la balle de paddy estimé à Ar 50 par brique.
Or 1kg de soude coûte Ar 1800, donc le prix de 80g est Ar 144. Après addition
avec le prix de main d’œuvre Ar 10, et le prix de combustible estimé à Ar 50, on
obtient un prix de brique de 204Ar.
67
Tableau n°39 : Type d’échantillon retenu
Brique Stabilisant Teneur Adjuvant
ECO2 Ecobond Normal néant
On a obtenu les prix respectifs des sous-produits Ecobond via leur fournisseur.
Pour une brique 20x10x8cm de masse 2816g, le coût du stabilisant est de 115
Ar et additionné du prix de main d’œuvre 10Ar, le coût de la brique est évaluée à
125Ar.
Le prix d’un baril de reverseal 16 est de Ar 474 952,04.Un baril a une capacité
166 litres. La masse volumique d’émulsion reverseal 16 est 0,8t/m3. On a besoin de
4% de reverseal 16 pour stabiliser une brique de 2816g. Donc le poids de reverseal 16
nécessaire est 112,64g dont le prix d’après calcul sera 403 Ar. Après addition du coût
de la main d’œuvre, le prix d’une brique 20x10x8 sera 413Ar.
Pour savoir le coût du stabilisant, nous avons procédé par les calculs suivants.
On a utilisé une teneur de ciment à 8%, donc pour une brique de 2816g, le poids du
ciment est 225,28g qui vaut Ar 135,17.
68
II/ Tableaux de comparaison
69
Dans le tableau suivant, nous avons les remarques concernant la meilleure utilisation de
chaque produit stabilisant pour son efficacité sur la latérite.
Stabilisants Remarques
Colle de composition spécifique - c’est un bon stabilisant selon son indice de
plasticité (Ip>8,5%) ;
- le calcul de Rc 28 à l’état humide est
impossible à cause de son absorption
excessive d’eau.
Résidus bitumineux les huiles usagées sont abondantes à
M/scar (>50t/mois).
Pailles de riz par approche chimique la LLRAC est la plus efficace.
Paille de riz par approche biochimique la LSLL est la plus efficace.
Silice active + urée de l’urée uniquement à 2‰ est suffisante
pour un bon résultat.
Feuilles et tiges de patates douces impossible d’effectuer les calculs à l’état
humide parce que le produit ne résiste pas
à l’eau.
Ciment très bon matériau.
Chaux impossible d’effectuer le calcul à l’état
humide à cause de son absorption excessive
d’eau
Bouse de vache avec additifs -le matériau obtenu résiste au jet d’eau ;
-le meilleur mélange est obtenu avec 5% de
bouse de vache et 5% de mélange à base
d’ail.
Polymérisation de matrice argileuse nécessité de cuisson
(Le meilleur produit est obtenu avec 12% de
réactif cuit à 150°C).
Stabilisant chimique nécessité d’augmenter l’ajout de produits
(Ex :Ecobond) hydrophobants.
Emulsion polymère : le reverseal 16 plus la proportion en reverseal 16
augmente, plus on a de bons résultats.
Extrusion cas des briques uniquement.
70
Chapitre VI : Interprétation des résultats
I/ Quelques interprétations et suggestions
2/ L’utilisation de la silice active obtenue dans les cendres des balles de paddy
additionnée de l’urée est la plus avantageuse car elle suit les normes sur les
résistances et la porosité et qui donne le premier produit le moins cher : coût à 123
Ar.
4/ Les résultats obtenus sur la fabrication de brique extrudée stabilisée par le ciment
avec ajout d’argile sont également intéressants. Pour améliorer sa résistance à la
compression à l’état humide, il est nécessaire de faire de bon malaxage et une
machine extrudeuse performante. On a obtenu une réduction du coût d’une brique
stabilisée au ciment, allant de 179 Ar à 145Ar.
71
valeur de leur Rc28 à l’état humide est inférieure à 14 bars alors que le résultat du
Rc28 à l’état sec donne une valeur supérieure à 21 bars (normes internationales). Il
suffit de leur attribuer un enduit de ciment ou enduit bâtard (ciment + chaux) ou
(ciment + latérite), pour leur résistance. (cas des murs).
8/ D’après les différentes recherches effectuées, nous avons conclu que les terres
arables qui contiennent de l’humus (substances colloïdales noirâtre, résultant de la
décomposition partielle par les micro-organismes, de déchets végétaux et animaux)
auront de meilleurs résultats que les latérites. En effet, les produits stabilisants sont
déjà existants dans les terres arables (ex : l’urée). L’urée améliore beaucoup, même
en faible quantité, la qualité des produits stabilisés (ex : cas de la silice active).
9/La qualité de la latérite stabilisée par le ciment est très performante, mais pour
diminuer son coût, on peut l’associer avec la chaux, dont le coût est plus faible. Leur
quantité est estimé à : soit 2% de ciment et 4% de chaux avec ajout d’argile en faible
quantité [2].
10/ La stabilisation par ces différents produits présente un grand avantage car ils sont
faciles à trouver du fait qu’ils abondent presque tous à Madagascar.
12/ L’utilisation de la colle de composition spécifique est à rejeter, parce qu’elle est
trop coûteuse.
13/ Nous invitons les opérateurs économiques à ériger des usines pour régénération
des huiles usagées avec un appareil de distillation de grande capacité, qui est très
avantageux car les produits bitumineux obtenus sont de très bons stabilisants du fait
72
que les valeurs des résistances mécaniques et de la porosité suivent bien les normes,
et en plus, on récupère de l’huile neuve. Nous les incitons également à fabriquer des
émulsions polymères (comme le reverseal 16 par exemple), pour ne plus les importer
de l’Asie en vue d’une diminution de leur coût. Pour la régénération d’huiles usagées,
il existe déjà quelques nouvelles usines qui s’y investissent (Annexe 4). On peut
également faire des études sur les différents types de polymères (Annexe 5).
73
manuelles et les presses motorisées. Ces derniers peuvent encore être divisés en
deux catégories : les presses mécaniques et les presses hydrauliques.
Pour avoir une idée sur l’efficacité des briques compressées, nous avons
effectué des études supplémentaires sur des éprouvettes compressées après avoir
été stabilisées par les quelques stabilisants définis ci-dessous.
Pour une raison économique, nous avons utilisé les presses manuelles.
Echantillon
Rc28 à l’état sec Rc28 à l’état
compressée à Porosité (%)
(bars) humide (bars)
20kg/cm²
Sans ajout de
Désagrégation 76,14 Néant*
stabilisant
Stabilisée avec 10% de
16,9 155,53 61,21
ciment
Stabilisée avec 10% de
25,7 27,81 9,81
silice active
Stabilisée avec 10% de
silice active et 2‰ 7 57,5 20
d’urée
Stabilisée avec
Désagrégation 38,74 Néant*
l’Ecobond (3%)
Après déduction faite de toutes les études effectuées, nous avons tiré les deux
formules de stabilisation ci-dessous, selon les types de stabilisant :
74
. la silice active additionnée d’urée ;
. les résidus bitumineux extraits dans des huiles usagées ;
. le ciment CPA ;
. l’hydrosadalite obtenu par polymérisation des matrices argileuses ;
. l’émulsion polymère : reverseal 16.
. la paille de riz ;
. les feuilles et tiges de patate douce ;
. la chaux ;
. la bouse de vache avec additifs ;
. les stabilisants routiers.
La formule est :
75
CONCLUSION
Pour conclure, on doit dire que nous avons orienté notre travail sur la comparaison
des données bibliographiques et webographiques, en exploitant des recherches déjà
entamées, et en n’apportant que quelques essais complémentaires.
D’après notre étude de comparaison, les cinq premiers stabilisants les plus
performants (dont les valeurs de résistances mécaniques et de porosité rentrent bien dans
les normes internationales : (Rc28 à l’état sec > 21 bars, Rc28 à l’état humide > 14bars et
valeur de porosité < 15%) sont :
1. la silice active obtenue par incinération de la balle de paddy additionnée d’urée dont
la valeur de Rc28 donne 30,50bars à l’état sec et 15,92bars à l’état humide avec une
porosité de 9,7% et un coût d’environ 123Ar ;
2. les résidus bitumineux obtenus par la régénération des huiles usagées dont Rc28 à
sec est égale à 41,67bars, Rc28 à l’état humide a pour valeur 17,99bars, la porosité
évaluée à 4,37% et son coût après diminution du coût de l’huile de base obtenue
donne 144Ar ;
3. le ciment qui a pour valeur de Rc28 à l’état sec 60,53bars et à l’état humide
29,21bars, de porosité 12,9% et dont le prix est égal à 179 Ar ;
4. l’hydrosadalite obtenu par polymérisation de matrice argileuse dont Rc28 est égale
à 21,66bars à l’état sec et 14,52bars à l’état humide. La valeur de la porosité est en
moyenne égale à 13,50%. Le coût d’une brique stabilisée est estimé à 204 Ar ;
5. l’émulsion polymère « reverseal 16 » importé de l’Asie dont Rc28 à sec donne
65,98bars et Rc28 humide a pour valeur égale à 29,73bars. La valeur de la porosité
est égale à 12,56% et le coût d’une brique donne le montant estimé à 413 Ar.
Notons que les caractéristiques du sol à stabiliser jouent un très grand rôle sur la
performance du produit stabilisé. Nous avons conclu que les terres arables sont les
meilleures, donc il faut additionner de l’urée à faible quantité à la latérite et/ou la fermenter
un peu pendant quelques temps pour obtenir un bon résultat. Il faut également augmenter
la dose en produit hydrophobant ou produit hydrofuge pour les stabilisants qui ne
résistent pas à l’eau.(Ex : pour les feuilles et tiges de patate douce, les pailles de riz, les
stabilisants routiers ou les bouses de vache).
Les prix ci-dessus sont obtenus à partir d’une brique de latérite stabilisée de
dimension 20x10x8cm. Par rapport au prix d’une brique cuite de même dimension estimé à
50Ar. Ces prix sont élevés, mais ils seront plus abordables pour de plus grandes dimensions.
En effet, avec des briques de dimensions 30cm x 15cm x 15cm par exemple, et en fabricant
76
des moules permettant d’effectuer des tenons et des mortaises pour leur assemblage, dans
le but d’éviter l’utilisation du mortier qui pourrait alourdir le coût de la construction, on
pourra en tirer un grand avantage, du point de vue coût et esthétique.
Signalons également que la latérite est plus abondante que l’argile à Madagascar et
en plus, pour l’obtention d’une brique cuite, on utilise de l’argile qui est également utilisée
sur le plan médical, donc sera probablement coûteuse à travers le temps, sans mentionner
la déforestation qu’elle peut entraîner pour sa cuisson.
Les briques stabilisées sont également avantageuses par rapport aux briques cuites
concernant le facteur « temps », puisque ces dernières nécessitent une durée de séchage de
15 jours environ en plus d’une durée de cuisson de 3 jours alors que pour confectionner une
brique stabilisée, on n’a besoin que 2 jours seulement.
Par la suite, nous suggérons aux opérateurs économiques, d’ériger des usines
performantes pour la stabilisation de la latérite sur différents endroits de Madagascar où
abonde la latérite en faisant un choix sur le type de stabilisant à utiliser.
77
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE
[1] Hugo Houben, Hubert Guillaud : « Traité de construction en terre », CRATerre EGA, 1995;
[2] P.Doat, A.Hays, H.Houben, S.Matuk, F.Victor : « Construire en terre », CRATerre, 1985 ;
[3] La Croix : « Minéralogie de Madagascar : latérite et terre rouge », Tome II, 1923 ;
[4] Dreyfus : « Les latérites, généralités, leurs utilisations techniques et routières, ISTED,
1990;
[6] R. Maignien : « Compte-rendu de recherches sur les latérites. Recherche sur les
ressources naturelles » ;
[9] Edmond Bagarre : « Utilisation des graveleux latéritiques en technique routière », ISTED,
1990 ;
[13] Antoine KOERA Rasoloniaina : « Etude de la valorisation des sous produits du raffinage
des huiles usagées dans la production des matériaux stabilisés de latérite », Mémoire de fin
d’études en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies en Sciences des
Matériaux, ESPA, 2008, 112 pages ;
[15] Zizy Aimée LINA: « Etude comparative des différentes méthodes de stabilisation de
latérite », Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur en Génie
Chimique, ESPA, 2007, 119 pages ;
78
[16] Oswald Marie Antonio RABOTOVAO : « Etude comparative de la stabilisation des
latérites avec les liants :ciment et silice active additionnée de l’urée », Mémoire de fin
d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur en Génie Chimique, ESPA, 2006, 75
pages ;
[18] ABD-EL MALIK DIT SIRADJ’EDDINE MOHAMED SAID M.: « Contribution à l’étude de
stabilisation de la latérite par utilisation de la paille de riz : approche biochimique »,
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies en
Sciences des Matériaux, ESPA, 2006, 63 pages ;
[20] CON AID CBR PLUS, Technology for soil stabilisation and dust control, 2000;
[27] Tiana Richard RANDRIAMALALA : « Aptitude au traitement chimique des sols de projet
routier », Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies
en Sciences des Matériaux, ESPA, 2003, 64 pages ;
[28] Jacques Arsène RAKOTONIRINA: « Essai de stabilisation des routes en terre par
l’utilisation d’émulsion polymère : cas de la latérite de Vontovorona », Mémoire de fin
d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur en Matériaux, ESPA, 2010, 66 pages ;
79
[29] Zo Ny Aina RAKOTONIRINA et Joahary Hasina RATOVONDRAHONA: « Etude de
fabrication de matériaux de construction en terre stabilisée par extrusion », Mémoire de fin
d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur en Génie Chimique, ESPA, 1999,
68pages ;
[31] P. Habib : « Influence d’un hydrophobant sur l’infiltration de l’eau dans le sol
compacté », CR, Acad-Science, Paris t 278, série B, PP 377-380 , 1974 ;
[33] Vincent Rigassi : « Bloc de terre comprimée », Vol 1 : Manuel de production, CRATerre
EGA 1995.
LISTE WEBOGRAPHIQUE
80
ANNEXES
Annexe 1
2 mm 15max 25max 10max 35max 35max 35max 35max 36min 36min 36min 36min
0.4 mm 30max 50max 51max - - - - - - - -
0.08mm 50max - - - - - - - - - -
Ll - - 40max 41min 40max 41min 40max 41min 40max 41min
Ip 6max N.P. 10max 10max 11min 11min 10max 10max 11min 11min
Principaux Fragments de Sables Graviers et sables silteux ou argileux
matériaux pierres, graviers fins Sols silteux Sols argileux
et gros sables
Dans les deux cas, et pour limiter la dispersion, l’essai s’effectue dans le moule
CBR sur des matériaux passant au tamis à mailles carrées de 20mm (module AFNOR n°44).
2. SPECIFICATIONS
2.1 Appareillages
- un bloc de béton de dimensions minimales 400x400x250 mm3 sur lequel repose
le moule CBR ;
- un moule constitué par un tube cylindrique métallique de 152±0.2mm de
hauteur, muni d’une embase, d’une hausse métallique amovible, et d’un disque
d’espacement de diamètre légèrement inférieur à celui du moule et d’épaisseur
24.4mm ;
- une dame « PROCTOR normal » (à utiliser pour l’essai PROCTOR normal)
constitué par un mouton cylindrique de 2490±0.1g et 51mm de diamètre guidé
par une tige à l’intérieur d’un fourreau dont la hauteur de chute est de
305±0.2mm ;
- une dame « PROCTOR modifié » (à utiliser pour l‘essai PROCTOR modifié )
semblable à la précédente avec les caractéristiques suivantes : masse du mouton
4535±0.1g, hauteur de chute : 457±0.2mm ;
- une palme à araser constituée d’une lame métallique d’environ 30x200mm²,
biseautée sur un de ses grands côtés et d’épaisseur 6mm.
LIMITE DE LIQUIDITE WL
Essai n°1 Essai n°2
Mortier 1 Mortier 2 Mortier 1 Mortier 2
Nombre de coups de la coupelle 22 29
1. Poids de la tare en (g) 4 4 4 4
2.Poids total humide en (g) 5.3 5.12 9.2 8.12
3.Poids total sec en (g) 4.9 4.9 7.4 6.7
4.Poids de l’eau = (2)-(3) en (g) 0.34 0.32 1.2 0.95
5.Poids du matériau sec=(3)-(1) 0.9 0.9 3.4 2.7
en (g)
6.Teneur en eau=[(4)/(5)].100 37.77 35.55 35.29 35.18
en (%)
7.Teneur en eau moyenne en (%) 36.667 35.23
LIMITE DE PLASTICITE WP
Essai n°1 Essai n°2
Mortier 1 Mortier 2 Mortier 1 Mortier 2
8. Poids de la tare en (g) 4 4 4 4
9.Poids total humide en (g) 4.9 5 5.02 5
10.Poids total sec en (g) 4.72 4.8 4.9 4.9
11.Poids de l’eau = (2)-(3) en (g) 0.18 0.2 0.22 0.2
12.Poids du matériau sec = 0.7 0.8 0.9 0.9
(3)-(1) en (g)
13.Teneur en eau=[(4)/(5)].100 25.71 25.00 24.44 22.22
en (%)
14.Teneur en eau moyenne en 25.35 23.33
(%)
Annexe 4
A Madagascar, ils sont trois en lice à effectuer leurs stratégies respectives dans
l’optique de développement d’un nouveau marché : le recyclage des huiles usagées.
Le centre traite et valorise ces détritus avant d’obtenir un produit équivalent au fuel
lourd. Un produit présentant une faible teneur en eau et de la quasi-absence de sédiment.
Aux dires d’un responsable d’une usine opérant en zone franche, le fuel produit par Adonis
aurait une meilleure productivité que le fuel traditionnel. Par ailleurs, sa viscosité permet
d’économiser des frais de chauffage du bas de stockage. En outre, le prix de vente est
compétitif et n’est plus taxable vu que le produit est considéré comme un « déchet
valorisé ». Signalons que des analyses sont automatiquement pratiquées durant le
traitement des déchets. Puis, un échantillon est fourni aux clients lors de la livraison. Un
laboratoire aux normes, Labotech travaille en étroite collaboration avec le centre et est
installé dans l’enceinte du domaine pour les opérations d’analyse.
Notons que l’Entreprise de Patrice Wadley est en phase d’étude pour un agrément
aux normes ISO 9001 (une étude portée par le sérieux cabinet Via Conseil de François
Schmitt).
Enfin, dernier arrivé dans la course au recyclage, l’Entreprise Reyoil Cie Limites portée
par le Malgache Alnoor Sabjaly et basée à Majunga. Là aussi, le principe repose sur la
collecte d’huiles usagées un peu partout dans le pays et qui devrait se faire, aux dires de
Monsieur Alnoor, par le biais d’un partenariat avec le distributeur pétrolier Jovenna.
Extraction de
Concassage la latérite
Broyage
Dosage Tamisage
EAU LIANT
Malaxage
Moulage Démoulage
Séchage Stockage
TABLE DE MATIERES
Pages
Dédicaces………………………………………………………..…………………………………….………………. i
Remerciements…………………………………………………………………..………………..................... ii
Sommaire………………………………………………………………………………………………………………... iii
Liste des abréviations et des notations ……………………………………………………………….. iv
Liste des tableaux…………………………………………………………………………………………………..… vi
Liste des figures………………………………………………………………………………………………………. viii
Liste des photos……………………………………………………………………………………………………...… ix
Liste des annexes……………………………………………………………………………………………………... x
INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………………….… 1
Première partie : Les latérites et les méthodes de stabilisation
Chapitre I : Les terres argileuses…………………………………………………………………..… 2
I/ Généralités…………………………………………………………………………………...… 2
II/ Les latérites……………………………………………………………………………………..3
1. Définitions …………………………………………………………………….3
2. Formation……..…………………………….……………………………….3
3. L’induration……………..……………………………………………….… 3
4. Les minéraux constitutifs………………………………………..… 4
5. Intensité de latérisation……………………………………………. 4
6. Classification des latérites…………………………..……………… 5
Chapitre II : La stabilisation……………………………………………………………………….……7
I/ Les mécanismes de stabilisation ……………….…..…………………………… 7
1. Définition de la stabilisation…………………………………………… 7
2. Objectif de la stabilisation………………………………................ 7
3. Types de stabilisation……………………………………..…………….… 7
4. Principe de stabilisation……………………………………………….… 8
5. Types de stabilisants…………………………………....................... 10
6. Paramètres de stabilisation……………………..……………………. 10
II/ Le choix de terre à stabiliser……………………………..……………………….. 11
1. Les sols argileux… …………………………………………………... 11
2. Paramètres physico-chimique………………………………….… 11
3. Paramètres mécaniques……………………………………………... 13
4. Remarque………………………………………………………………….. 13
5. Choix particulier de la latérite de Vontovorona………………. 13
III/ Les différents types de stabilisants……………………… ………………….…21
1. Les produits les plus courants………….…………..……………… 21
2. Les produits utilisés comme produits hydrofuges …………… 22
3. Les stabilisants commerciaux…………………………….................22
4. Les stabilisants non conventionnels……………………………….. 23
5. Les stabilisants utilisés comme armatures…………………... 23
6. Les stabilisants chimiques…………………..……………………….. 24
7. Les stabilisants utilisés comme produits de
fermentation………………………………………….………….…..……. 26
8. Les stabilisants utilisés comme additifs…………..…………….. 27
9. Les stabilisants, objets d’études de quelques
Chercheurs Malgaches………………………………………………... 27
Deuxième partie : Expérimentation sur les méthodes utilisées dans la fabrication de
quelques produits de stabilisation
Chapitre III : Méthodes d’analyse et caractérisation……………………………….. 29
I/ Retrait………………………………………………………………………….…29
II/ Porosité………………………………………………………………………….30
III/ Indice de plasticité Ip…………………………………………….……...30
IV/ Masse volumique ……………………………………………………….. 30
V/ Absorption d’eau……………………………………………………….… 30
VI/ Résistances mécaniques……………………………………………… 31
VII/ Essais complémentaires…………………………………………... 32
Chapitre IV : Fabrication de quelques produits stabilisants………………………33
I/ Principe commune à chaque essai de stabilisation………………..… 33
II/ Stabilisation avec une colle de composition
spécifique notée CS………… ……………………………………….............. 33
III/ Stabilisation par des résidus bitumineux de
régénération des huiles usagées …..…………………………………….. 36
IV/ Stabilisation par la paille de riz par approche
chimique……………………………………………………………………………….… 39
V/ Stabilisation par la paille de riz par approche
biochimique………………..…………………………………………………..………... 42
VI/ Stabilisation par la silice active obtenue
par incinération des balles de paddy…………..…………………………... 44
VII/ Stabilisation par des feuilles et tiges de
patate douce……………………………………………..…………………………46
VIII/ Stabilisation par le ciment……………………………………….……………..49
IX/ Stabilisation par la chaux……………………………………………..……….. 50
X/ Stabilisation par la bouse de vache……………………………………….… 51
XI/ Stabilisation par polymérisation de la matrice
argileuse…………………………….………………………………………………….… 54
XII/ Utilisation de quelques stabilisants routiers…………………………....56
XIII/ Stabilisation par de l’émulsion polymère :
le « reverseal 16 »…………………..…………………………………………… 58
XIV/ Stabilisation par extrusion à froid…………….…………..…..……………61
Troisième partie : Etude comparative de l’efficacité des stabilisants
Chapitre V : Comparaison des résultats expérimentaux………………………...64
I/ Calculs du coût de chaque type de latérite stabilisée………….…… 64
II/ Tableau de comparaison………………………………………………........... 69
Chapitre VI : Interprétation des résultats………………………………….………... 71
I/ Quelques interprétations et suggestions………………………………. 71
II/ Domaine d’utilisation de la latérite stabilisée……………………….. 73
III/ Ebauche de formules de stabilisation…………………………………... 74
CONCLUSION………………………………………………………………………………………………….… 76
Liste bibliographique ……………………….…………………………………………………………….… 78
Liste webographique…………………………………………………………………………………………..80
Annexes
ETUDE COMPARATIVE DE L’EFFICACITE DE DIFFERENTS TYPES DE STABILISANTS UTILISES
POUR LA STABILISATION DES TERRES ARGILEUSES, EN PARTICULIER LES LATERITES
Nombre de pages : 80
Nombre de tableaux : 43
Nombre de figures : 16
Nombre d’annexes : 6
RESUME
Notre travail a été orienté sur l’étude comparative et la synthèse des résultats de recherches effectuées
par plusieurs chercheurs Malgaches sur la stabilisation des latérites, en particulier celle de Vontovorona. Treize
différents stabilisants ont été l’objet de ces recherches dont 5 seulement respectent la norme internationale :
« résistance à la compression à 28jours > 14 bars et porosité < 15% ».
Ces cinq meilleurs résultats sont la stabilisation de la latérite par:
- la silice active obtenue dans les cendres de balle de paddy, additionnée d’urée ;
- les résidus bitumineux extraits dans des huiles usagées ;
- le ciment Portland ;
- l’hydrosadalite obtenu par la polymérisation de la matrice argileuse ;
- l’émulsion polymère : reverseal 16.
Les huit autres produits stabilisants nécessitent une amélioration dans leurs propriétés, par exemple, en
leur ajoutant des produits hydrophobants pour améliorer leur résistance à l’état humide. Il est possible
également de renforcer la qualité de la latérite en y ajoutant de l’urée et/ou des produits de fermentation.
Mots Clés : terres argileuses, latérites, stabilisations, meilleurs stabilisants, résistance à la compression,
porosité.
SUMMARY
Our work was oriented on the comparative study and synthesis of results of the researches done by
Malagasy researchers in the laterites stabilization, particularly the one of Vontovorona.
Thirteen different stabilizers were the subject of these researches but five only respect the international norm:
“resistance of compression after 28 days > 14 bars and porosity < 15%”.
These five best results are the laterite stabilization by:
- the active silice regained from the ash of paddy bullet, with urea;
- the residues bituminous got back used oils;
- The Portland cement;
- The “ geo-polymer reagent” obtained by polymerization of the clayey matrix;
- The polymer emulsion: reverseal 16.
The eight others stabilizers products need an amelioration of their properties, for example, in adding
products which can protect against water to ameliorate the resistance of compression at the humidity
state. It is also possible to reinforce the laterite’s quality in adding urea and/or fermentation products.
Keywords: clayey soils, laterites, stabilizations, best stabilizers, resistance of compression, porosity.