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Revue internationale de recherche végétale 2017, 7(4) : 83­89

DOI : 10.5923/j.plant.20170704.01

Effets de la densité de plantation et du temps de récolte sur la productivité de la plante édulcorante naturelle (Stevia

rebaudiana Bertoni.) Dans la région de Larache, Maroc

Abderrahmane Benhmimou1,2,*, Mohammed Ibriz1 , Chaouki Al Faiz2 , Fatima Gaboun2 ,

Ahmed Douaik2 , Fatima Zahra Amchra2,3 , Abdelkarim Khiraoui2,4 , Mounira Lage2

1
Laboratoire de Génétique et Biométrie, Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kénitra, Maroc
2
Centre Régional de Recherche Agronomique, Avenue Mohamed Belarbi Alaoui, Rabat, Maroc
3

4
Laboratoire des Matériaux, Environnement et Electrochimie, Faculté des Sciences, Université Ibn Tofail, Kénitra, Maroc
Laboratoire d'Environnement et Valorisation des Agro_Ressources, Faculté des Sciences et Technologies, Université Sultan Moulay Slimane,
Béni Mellal, Maroc

Résumé La stévia (Stevia rebaudiana Bertoni) a acquis une importance économique grâce aux différents glycosides naturels de stéviol (SG) obtenus
à partir de ses feuilles, qui sont plusieurs fois plus sucrées que la canne à sucre et la betterave sucrière. La productivité de la stévia dépend de
nombreux facteurs agronomiques tels que la densité de plantation. Une expérience de terrain a été menée du 10 mai au 23 octobre 2014 dans un sol
sableux sous conditions irriguées pour étudier l'effet de l'espacement des plantes D1 (70 cm x 30 cm), D2 (70 cm x 20 cm) et D3 (70 cm x 10 cm) sur
la croissance, le rendement et la qualité de la stévia. L'espacement a affecté de manière significative la hauteur des plantes, le diamètre de la tige, le
rendement en biomasse fraîche, le rendement en feuilles fraîches et sèches, le stévioside (STV), le rébaudioside A (Reb A) et le rendement total en
SG dans toutes les récoltes. Une hauteur de plante plus élevée (79,67 cm) et un diamètre de tige (6,73 mm) ont été obtenus avec l'espacement plus
large D1 par rapport à l'espacement plus étroit D3 (65,00 cm et 6,09 mm, respectivement) lors de la première récolte (95 jours après le repiquage).
Alors que les rendements les plus élevés en biomasse fraîche, en feuilles sèches et en SG total (cumul de deux récoltes) ont été obtenus avec D3
(37,23,, 4,95 et 0,69 t ha­1
respectivement). Les teneurs en SG n'étaient pas significativement affectées par la densité de plantation. Cependant, des teneurs plus élevées en STV et
en SG total ont été obtenues avec un espacement plus étroit des plantes D3 (11,27 et 17,20 %, respectivement) lors de la première récolte. Lors de la deuxième
récolte (72 jours après la première récolte), des rendements de feuilles sèches et de SG significativement inférieurs ont été obtenus dans les 3 densités de plantation.
L'étude a révélé que dans les conditions marocaines de Larache, un rendement plus élevé en feuilles sèches et une meilleure qualité de stevia ont
été obtenus dans un espacement étroit lorsque les plantes étaient récoltées pendant la saison estivale.

Mots clés Stevia, Densité, Période de récolte, Glycosides de stéviol, Rendement en feuilles sèches, Maroc

comme dulcoside A, comme SG mineur (Tavarini et Angelini, 2013).

1. Introduction La culture de la stévia a eu un impact significatif dans des pays
comme le Japon, la Chine, le Brésil, le Paraguay, le Mexique, la
La stévia (Stevia rebaudiana Bertoni) a acquis une importance
Russie, l'Indonésie, la Corée, les États­Unis, l'Inde, la Tanzanie, le
économique grâce aux différents composés sucrés naturels
Canada et l'Argentine (Brandel et al., 1998 ; Pal et al., 2015). ).
appelés glycosides de stéviol (SG) qui sont obtenus à partir de
Bien que la Chine soit le plus grand producteur de stévia sur le marché
ses feuilles au goût sucré mais sans calories. Par conséquent, le
mondial, le Japon et la Corée en sont les principaux consommateurs (Pal
SG peut être utilisé comme une alternative naturelle aux
et al., 2015). La teneur en SG dans les feuilles de stévia dépend
édulcorants artificiels, à savoir la saccharine, l'aspartame, l'asulfam­
grandement de l'ensemble des facteurs agronomiques de la stévia tels
K et le sucralose, disponibles sur le marché pour l'alimentation
que les densités de plantation (Kumar et al., 2012a ; Kumar et al., 2013).
des personnes obèses et diabétiques (Yadav et al., 2011 ;
La densité de plantation est un facteur important pour une production
Aladakatti et al. ., 2012). Les principaux composants sucrés des
plus élevée et donne des chances égales aux plantes pour leur survie
feuilles sèches de stévia sont le stévioside (STV) (4 à 13 %), qui
et la meilleure utilisation des autres intrants. L'espacement a des effets
est environ 200 à 300 fois plus sucré que le saccharose (Crammer
critiques sur les caractéristiques quantitatives et qualitatives des plantes
et Ikan, 2003) et le rébaudioside A (Reb A) (2 à 6 %). avec Reb B et F, ainsi
(Badi et al., 2004). Pour la stevia, plusieurs auteurs ont rapporté que
l'espacement affectait de manière significative les attributs de
* Auteur correspondant:
abderrahmanebenhmimou@gmail.com (Abderrahmane Benhmimou) rendement et la biomasse des feuilles sèches (Murayama et al., 1980;
Publié en ligne sur http://journal.sapub.org/plant Basuki et Sumaryono, 1990; Ramesh et al., 2006; Taleie et al., 2012;
Copyright © 2017 Éditions Scientifiques et Académiques. Tous droits réservés Kumar et al., 2014b). Au Japon densités de plantation de 40 000 à 400 000 ha­1
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84 Abderrahmane Benhmimou et al. : Effets de la densité de plantation et du temps de récolte sur la productivité des
Plante édulcorante naturelle (Stevia rebaudiana Bertoni.) dans la région de Larache, Maroc

ont été essayés et il a été constaté que le rendement en feuilles augmentait avec
l'augmentation de la densité jusqu'à 83 000 à 111 000 plantes ha­1.
(Katayama et al., 1976). De la même manière, Donaldisio et al. (1982) avaient
recommandé une population végétale de 80 000 à 100 000 ha­1
et récolté quatre repousses en un an. Expérience sur le terrain menée à
le pH était de 6,6 et les teneurs en P et K étaient respectivement de 97,7 et 48,2
ppm. L'humidité du sol à la capacité au champ était de 8,3 %.
Aucune fertilisation minérale n’a été appliquée pour corriger les sols. Les
, propriétés du sol et les données climatiques indiquent la gamme de conditions
de notre essai.

Bangalore, en Inde, pendant la saison estivale

Tableau 1. Conditions météorologiques depuis le repiquage jusqu'à la récolte de la stévia
Le sol argilo­sableux rouge a montré qu'une densité de plantes allant jusqu'à 96
618 plantes ha­1 produisait également un rendement de feuilles sèches et un
Signifier
Maximum moyen Minimum moyen Précipitation
rendement en STV plus élevés (Chalapathi et al., 1997). Tandis que Colombus température
Mois température température
(1997) recommandait des densités élevées allant jusqu'à 160 000 ha­1 pour des
rendements plus élevés au Canada. Aladakatti et coll. (2012) ont rapporté qu'un (mm
°C °C °C
mois−1)
espacement plus rapproché de 30 cm x 20 cm entraînait une hauteur de plante
Peut 20.6 26.1 14.9 29
plus élevée et un rendement en feuilles sèches comparable à 45 cm x 30 cm.
De plus, Kumar et al. (2012b) ont rapporté que la culture annuelle de stevia dans Juin 21,5 26.4 16.7 17

des conditions de moyenne colline du nord­ouest de l'Himalaya enregistrait une Juillet 22.4 26.6 18.4 0

biomasse sèche de feuilles significativement plus élevée dans des zones étroites. Août 22,9 27.9 17.9 0
espacement. Un espacement étroit peut également permettre un meilleur contrôle 22.3 26.6 18.1 7
Septembre
des mauvaises herbes. En revanche, Lee et al. (1980) ont rapporté que la
­1 Octobre 22,5 27,7 17.3 34
hauteur de la plante, le nombre de branches et le nombre de nœuds de la
plante n'étaient pas affectés par une géométrie de plantation de 50 à 70 cm x 10
2.2. Les détails expérimentaux
à 30 cm. Kumar et coll. (2014a) ont également signalé que les SG n'étaient pas
La variété INRA est testée. Le semis a été effectué dans des plateaux en
significativement affectés par les différents traitements. Cependant, Angkapradipta
mottes remplis de terre et de substrat commercial le 1er mars 2014 et arrosé à
et al. (1986) ont constaté qu'un espacement étroit de 25 cm x 25 cm n'était pas
capacité au champ (FC) avec de l'eau du robinet. L'expérience consistait en des
optimal compte tenu de la propagation des racines de la culture. Tandis que
densités de plantation de D1 (70 cm x 30 cm), D2 (70 cm x 20 cm) et D3 (70 cm
Gvasaliya et al. (1990) ont obtenu le rendement de stevia le plus élevé avec un
x 10 cm) avec une population végétale de 47 619, 71 428 et 142 857 plantes
espacement plus large en Abkhazie. En outre, certaines études ont rapporté que
ha­1 .
le poids sec des feuilles de stévia était plus élevé dans les espaces plus larges
, respectivement. L’expérience a été organisée selon un plan en blocs
que dans les espaces étroits (Filho et al., 1997 ; Singh et Kaul, 2005 ; Kumar et
complets randomisés avec trois répétitions. Des plants de stévia âgés de 71
al., 2013). Par conséquent, la densité optimale des plantes pour la stévia varie
jours ont été transplantés à des espacements respectifs le 10 mai 2014. L'unité
considérablement en fonction des conditions climatiques de la zone de culture et
expérimentale a été définie comme une parcelle de 6 mx 5 m. L'irrigation a été
de l’état de fertilité du sol.
appliquée avec un système d'irrigation goutte à goutte qui fonctionnait en fonction

Dans les conditions du nord­ouest du Maroc, l'effet de la densité de plantation
sur les paramètres de croissance, de rendement et de qualité de la culture
annuelle de stévia n'a pas encore été rapporté. Par conséquent, la présente
recherche a été entreprise pour déterminer la densité de plantation optimale pour
la stévia afin d'obtenir un rendement en feuilles sèches et une teneur en SG plus
élevés (%) ainsi que leur accumulation (t ha− 1).
2. Matériel et méthodes
des conditions d'humidité du sol. L'irrigation goutte à goutte consistait en une
ligne de ruban adhésif avec un débit de 2 L h−1. Entre la ligne principale et les
lignes d'irrigation, une vanne manuelle est interpolée pour contrôler le débit dans
le système. Toutes les parcelles principales étaient séparées par une allée de 2
m de large. Le remplissage des espaces avec la plantation de nouveaux semis
a été entrepris après 14 jours de repiquage pour maintenir la plante requise. La
première récolte a été récoltée 95 jours après le repiquage, le 11 août 2014,
tandis que la deuxième récolte a été récoltée 72 jours après la première coupe,
le 23 octobre 2014.

2.1. Site expérimental

L'essai a été réalisé du 10 mai au 23 octobre 2014 à la Station Expérimentale

de Larache (35,11 N, 6,40 E, 6°07W, 47 m d'altitude) qui appartient au Centre
Régional de Recherche Agronomique (RCAR) de Tanger. au Maroc (INRA). Le
climat est méditerranéen subhumide, avec une température maximale moyenne
de 27,9 °C en août et une température minimale moyenne de 14,9 °C en mai, et
la pluviométrie totale reçue pendant la saison de croissance des cultures était de
481 mm (Tableau 1). Le sol du site expérimental a été collecté entre 0 et 30 cm
de profondeur avant le début de l'expérimentation et a été analysé au laboratoire
de l'Unité de Recherche sur l'Environnement et la Conservation des Ressources
Naturelles INRA, RCAR de Rabat. Le sol contenait 1,1 % d'argile, 12,9 % de
2.3. Des mesures
La hauteur des plantes et le diamètre des tiges ont été mesurés pour cinq
plantes sélectionnées dans les deux rangées centrales de chaque parcelle, juste
avant la récolte de la culture. La hauteur de la plante a été mesurée avec une
règle métrique depuis le sol jusqu'à la base de la feuille complètement ouverte et
le diamètre de la tige a été mesuré avec un pied à coulisse avec une précision
de 0,01 mm. Pour chaque parcelle, la moyenne des 5 mesures de hauteur des
plantes a été utilisée pour une analyse plus approfondie des données.
Le rendement en biomasse (rendement total en feuilles fraîches et en tiges), le rendement

limon et 86 % de sable. La teneur en matière organique était de 2,1 %, en feuilles fraîches et le rendement en feuilles sèches ont été déterminés pour chaque récolte.

Les plants de stevia entiers d'une rangée centrale de 6 m de long de chaque

parcelle ont été coupés manuellement à 10 cm au­dessus de la base de la tige
(Megeji et al., 2005), juste avant la floraison lorsque le steviol
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La teneur en glycosides (SG) dans les feuilles est maximale (Serfaty et al., 2013 ;
Guzman, 2010). Les feuilles et les tiges ont été séparées de toutes les plantes de
stévia le jour de la récolte et le rendement des feuilles fraîches et sèches a été
enregistré sous forme de rendement total en biomasse et exprimé en t ha­1.
. Les feuilles ont été séchées à 50°C
température dans un séchoir à air chaud pendant 6 heures et stocké dans des sacs
de jute propres. À cette température, la qualité des feuilles séchées produites en
termes de couleur, de douceur et de teneur en nutriments était meilleure par rapport
au séchage à 70°C (Samsudin et Aziz, 2013). Ensuite, les feuilles sèches ont été
broyées dans un broyeur de laboratoire pour produire des particules de poudre de
0,10 mm et ont été conservées à température ambiante jusqu'à ce qu'elles soient
utilisées pour l'analyse visant à évaluer la teneur en stévioside (STV) et en
rébaudioside A (Reb A). et SG total (STV ; Reb, A, B, C, D et F ; stéviolbioside ;
rubudioside et dulcoside A) influencés par la densité de plantation. Le STV (%), le
Reb A (%) et le SG total (%) ont été déterminés dans les feuilles de stevia en poudre
envoyées à la société STEVIA NATURA de France. Le rendement en SG a été
calculé en multipliant le rendement en feuilles sèches par la concentration en SG
dans les feuilles.
2.4. Analyses statistiques
Les données ont été traitées par analyse de variance (ANOVA).
Lorsque l’hypothèse d’égalité des moyennes est rejetée, des groupes homogènes
de densités de plantation ont été comparés en utilisant la différence la moins
significative (LSD) au niveau de signification 0,05. Logiciel du système d'analyse
statistique ver.
9.1 (SAS Institute Inc., Cary, Caroline du Nord, États­Unis) a été utilisé.
3. Résultats
3.1. Paramètres de croissance
La densité de plantation a eu un effet significatif sur la hauteur des plantes et le
diamètre des tiges à chaque récolte et sur les valeurs moyennes (Tableau 2).
Un espacement plus large D1 (70 cm x 30 cm) a enregistré une hauteur de plante
significativement plus élevée (62,17 cm) par rapport à un espacement plus étroit de
D2 (70 cm x 20 cm) (53,83 cm) et D3 (70 cm x 10 cm) (52,00 cm). en valeurs
moyennes. Le diamètre de la tige a montré la même tendance que la hauteur de la
plante. Les valeurs moyennes ont révélé que la densité de plantation D1 enregistrait
un diamètre de tige significativement plus élevé (5,27 mm), suivie de la densité de
plantation D2 (4,86 mm). Un diamètre de tige inférieur a été enregistré avec une
densité de plantation D3 (4,57 mm). La hauteur des plantes et le diamètre des tiges
de chaque récolte variaient considérablement en raison de la densité de plantation
qui suivait la même tendance que les valeurs moyennes. Lors de la première récolte,
une hauteur de plante et un diamètre de tige significativement plus élevés ont été
obtenus. Cependant, pour la deuxième récolte, une hauteur de plante et un diamètre
de tige inférieurs ont été constatés dans les 3 densités de plantation.
3.2. Paramètres de rendement
Différentes densités de plantation ont entraîné une variation significative en ce
qui concerne le rendement de biomasse fraîche, le rendement de feuilles fraîches et
le rendement de feuilles sèches dans toutes les récoltes ainsi que dans le total
cumulé (Tableau 3). Densité de plantation D3 (70 cm x 10 cm) avec une plante
85
une population de 142 857 plantes ha­1 a accumulé 35,24 % et 50,20 % de biomasse
fraîche totale en plus que les densités de plantation D2 (70 cm x 20 cm) avec une
population végétale de 71 428 plantes ha­1
et D1 (70 cm x 30 cm) avec une population végétale de 47 619 plants ha­1
, respectivement. Une tendance similaire du rendement de la biomasse
fraîche a été observée à chaque récolte. Le rendement en feuilles fraîches et en
feuilles sèches était significativement influencé par la densité de plantation dans
chaque récolte et au total cumulé. Les données sur les rendements totaux cumulés
de feuilles fraîches et sèches ont révélé que la densité de plantation D3 a enregistré
un rendement de feuilles fraîches plus élevé (18,69 t ha­1 ) et un rendement de
feuilles sèches (4,95 t ha­1 ), suivi par la densité de plantation D2 (12,07 et 3,33 t
ha). ­1 , respectivement). La densité de plantation D1 a
entraîné une baisse significative du rendement en feuilles fraîches et du rendement
en feuilles sèches de 9,25 et 2,82 t ha­1. , respectivement. De plus, les résultats ont
montré que les paramètres de rendement de la stévia étaient influencés par le
moment de la récolte. Le plus grand rendement en biomasse fraîche et en feuilles
fraîches et sèches a été obtenu lors de la première récolte par rapport à la deuxième
récolte dans tous les traitements.
3.3. Teneur en glycosides de stéviol
La teneur totale en glycosides de stéviol (SG) des feuilles sèches n'a pas changé
en raison des différentes densités de plantation lors des deux récoltes (tableau 4).
Une teneur en SG légèrement plus élevée a été obtenue avec un espacement plus
rapproché des plantes D3 (70 cm × 10 cm) (17,20 et 8,10 %), suivi de près par D2
(16,00 et 7,57 %) et D1 (14,57 et 6,97 %) lors des première et deuxième récoltes.
respectivement. Mais en valeurs moyennes, la teneur totale en SG était
significativement influencée par la densité de plantation, la valeur la plus élevée de
teneur totale en SG a été obtenue avec la densité de plantation D3 (12,65%), suivie
de près par D2 (11,78%), tandis que la valeur la plus faible était obtenu avec la
densité de plantation D1 (10,77%). Les valeurs du contenu STV ont montré la même
tendance que le contenu total SG. La teneur en STV dans les feuilles sèches n'était
pas significativement influencée par la densité de plantation dans les deux récoltes.
Cependant, une teneur en STV légèrement plus élevée a été obtenue avec la densité
de plantation D3 (11,27 et 4,67 %), suivie de près par D1 (9,10 et 4,17 %) et D2
(8,63 et 3,80 %) lors des première et deuxième récoltes, respectivement. Alors qu'en
valeurs moyennes, la teneur en STV était significativement influencée par la densité
de plantation, la valeur la plus élevée de la teneur en STV a été obtenue avec la
densité de plantation D3 (7,97%), tandis que la valeur la plus faible a été obtenue
avec la densité de plantation D2 (6,22%). En revanche, la teneur en Reb A était
significativement influencée par la densité de plantation lors de la première récolte.
Cependant, une teneur plus élevée en Reb A a été obtenue avec la densité de
plantation D2 (4,93, 1,97 et 3,45 %) qui a été suivie par D3 (3,33, 1,87 et 2,60 %) et
D1 (2,53, 1,40 et 1,97 %) dans le premier récolte, la deuxième récolte et les valeurs
moyennes, respectivement. Des teneurs plus faibles en STV, Reb A et SG total dans
les feuilles ont été observées lors de la deuxième récolte, comme
par rapport à la première récolte en raison des conditions environnementales.
3.4. Rendement en glycosides de stéviol
Le rendement total en SG variait considérablement en raison de la densité de
plantation des récoltes et du total cumulé (tableau 5).
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86 Abderrahmane Benhmimou et al. : Effets de la densité de plantation et du temps de récolte sur la productivité des
Plante édulcorante naturelle (Stevia rebaudiana Bertoni.) dans la région de Larache, Maroc

Un rendement total de SG significativement plus élevé de 0,55 t ha­1 a été enregistré avec une densité Une tendance similaire a également été observée lors de la deuxième récolte et pour les valeurs

de plantation D3 lors de la première récolte, totales cumulées.

suivi de D2 (0,35 t ha­1 ) qui était suivi de près par D1 (0,28 t ha­1 ). Une tendance similaire a Le rendement du Rebaudioside A a été influencé de manière significative par la densité de

également été observée dans le plantation lors de la deuxième récolte et pour le total cumulé, mais il a eu un effet non significatif sur le
deuxième récolte et pour les valeurs totales cumulées. rendement du Reb A lors de la première récolte (Tableau 5). La densité de plantation D3 a enregistré

Les valeurs de rendement en stévioside ont montré la même tendance que le rendement total en la teneur en Reb A la plus élevée (0,11 t ha­1 ), comparable à D2 lors de la première récolte. Un

SG (tableau 5). Le rendement du STV variait considérablement en raison de la densité de plantation rendement Reb A significativement inférieur a été obtenu avec D1 (0,01 t ha­1 ) lors de la deuxième

des deux récoltes et du total cumulé. récolte. Similaire

Un rendement STV significativement plus élevé de 0,36 t ha­1 a été enregistré avec la densité de

plantation D3 lors de la première récolte, suivi de D2 (0,19 t ha­1) qui a été suivi de près par D1 (0,17 la tendance a été observée dans le total cumulé.

t ha­1).

Tableau 2. Effet de la densité de plantation sur les paramètres de croissance de la stévia à la récolte

Hauteur de la plante (cm) Diamètre de la tige (mm)

Densité de plantation
Première récolte Deuxième récolte Signifier Première récolte Deuxième récolte Signifier

D1 79.67a 44.67a 62.17a 6.73a 3.82a 5.27a

D2 67.67b 40,00b 53.83b 6.14b 3.57a 4,86b

D3 65,00b 39h00 52,00b 6.09b 3.04b 4,57c

LSD (5%) 4.20 1,69 1,87 0,28 0,30 0,20

* Les valeurs dans chaque colonne avec des lettres différentes sont significativement différentes au niveau de signification de 5 %.

Tableau 3. Effet de la densité de plantation sur les paramètres de rendement de la stévia

Rendement de biomasse fraîche (t ha­1 ) Rendement en feuilles fraîches (t ha­1 ) Rendement en feuilles sèches (t ha­1 )
Densité de
Deuxième Deuxième Deuxième
plantation Total Total Total
Première récolte récolte Première récolte récolte Première récolte récolte

D1 11,68c 6,85b 18.54c 5.34c 3.91b 9.25c 1,92b 0,91b 2.82b

D2 15.92b 8.19b 24.11b 7.05b 5.02b 12.07b 2.18b 1,15ab 3.33b

D3 22.71a 14.52a 37.23a 10.74a 7,95a 18.69a 3.21a 1,75a 4,95a

LSD (5%) 3,85 1,75 2,74 1.15 1,51 1,42 0,61 0,62 0,59

* Les valeurs dans chaque colonne avec des lettres différentes sont significativement différentes au niveau de signification de 5 %.

Tableau 4. Effet de la densité de plantation sur la teneur en glycosides de stéviol de la stévia

VUT (%) Reb A (%) SG total (%)

Densité de
Deuxième Deuxième Deuxième
plantation Signifier Signifier Signifier
Première récolte récolte Première récolte récolte Première récolte récolte

D1 9.10a 4.17a 6.63ab 2.53b 1,40a 1,97b 14.57a 6,97a 10.77b

D2 8.63a 3,80a 6.22b 4.93a 1,97a 3.45a 16h00 7.57a 11,78ab

D3 11.27a 4.67a 7,97a 3.33ab 1,87a 2,60ab 17h20 8.10a 12.65a

LSD (5%) 3,81 2,67 1,70 2.10 1.11 1.15 3,54 3.21 1,88

* Les valeurs dans chaque colonne avec des lettres différentes sont significativement différentes au niveau de signification de 5 %.

Tableau 5. Effet de la densité de plantation sur les rendements en glycosides de stéviol de la stévia

Rendement STV (t ha­1 ) Rendement Reb A (t ha­1 ) Rendement total en SG (t ha­1 )

Densité de
D'abord Deuxième D'abord Deuxième D'abord Deuxième
plantation Total Total Total
récolte récolte récolte récolte récolte récolte

D1 0,17b 0,04b 0,21b 0,05a 0,01b 0,06b 0,28b 0,07b 0,35b

D2 0,19b 0,04b 0,23b 0,11a 0,02ab 0,13ab 0,35b 0,09ab 0,43b

D3 0,36a 0,08a 0,44a 0,11a 0,03a 0,14a 0,55a 0,14a 0,69a

LSD (5%) 0,09 0,03 0,08 0,08 0,02 0,07 0,13 0,05 0,11

* Les valeurs dans chaque colonne avec des lettres différentes sont significativement différentes au niveau de signification de 5 %.
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4. Discussion
Dans la présente étude, l'espacement étroit de 70 cm x 10 cm avec une
population végétale de 142 857 plantes ha­1 a entraîné une hauteur de plante et
un diamètre de tige inférieurs par rapport à 70 cm x 30 cm avec une population
végétale de 47 619 plantes ha­1. en raison de la compétition pour la nutrition et la
lumière. Les résultats sont conformes aux conclusions de Basuki et Sumaryono
(1990) au Brésil, qui ont rapporté qu'une densité végétale élevée entraînait une
mauvaise croissance des cultures et un rapport feuille/tige plus faible en raison
d'une compétition plus élevée pour la lumière. Taleie et coll. (2012) ont également
signalé que la hauteur maximale des plantes (80 cm) a été obtenue dans une faible
densité de plantes (50 cm × 20 cm) lorsque les plantes ont été transplantées le 15
mars. Murayama et coll. (1980) ont également signalé que la hauteur des plantes
était plus élevée lorsque la densité des plantes était faible (60 cm x 20 cm) à
Okinowa, au Brésil. Cependant, Angkapradipta et al. (1986) ont constaté qu'un
espacement étroit de 25 cm x 25 cm n'était pas optimal compte tenu de la
propagation des racines de la culture. En revanche, Aladakatti et al. (2012) en Inde
ont constaté qu'un espacement plus rapproché de 30 cm x 20 cm entraînait une
hauteur de plante plus élevée (61,16 cm) par rapport à un espacement plus large
de 45 cm x 30 cm (54,64 cm), tandis que Lee et al . (1980) ont rapporté que la
hauteur de la plante, le nombre de branches et le nombre de nœuds n'étaient pas
affectés par une densité de plantation de 50 à 70 cm entre les rangées et de 10 à
30 cm dans les rangées dans les conditions coréennes.
Différentes densités de plantation ont entraîné une variation significative en ce
qui concerne le rendement de biomasse fraîche, le rendement de feuilles fraîches
et le rendement de feuilles sèches dans les deux récoltes ainsi que dans le total
cumulé. L'espacement plus large de 70 cm x 30 ne pourrait pas produire le
rendement de feuilles sèches et de biomasse comme celui d'un espacement étroit
de 70 cm x 10 cm en raison d'une population végétale plus faible. La diminution de
l'espacement peut également accroître la capacité compétitive d'une culture et
limiter la période pendant laquelle les mauvaises herbes peuvent rivaliser avec les
cultures (Basuki et Sumaryono, 1990). L’avantage concurrentiel d’un espacement
étroit peut contribuer à augmenter le rendement des cultures (Basuki et Sumaryono,
1990 ; Kumar et al., 2012b).
Murayama et coll. (1980) ont également signalé un rendement en feuilles sèches
plus élevé avec une densité plus élevée (60 cm x 10 cm) à Okinowa, au Brésil.
Chalapathi et coll. (1997) ont constaté que la stévia plantée à 45 cm x 22,5 cm (96
618 plantes ha­1 ) produisait un rendement de feuilles fraîches (13,8 t ha­1 ) et de
feuilles sèches plus élevé (3,29 t ha­1 ). Colombus (1997) a recommandé des
densités élevées allant jusqu'à 160 000 ha­1 pour des rendements plus élevés au
Canada. Aladakatti et coll. (2012) ont rapporté que la géométrie de plantation de
30 cm × 20 cm enregistrait le rendement total cumulé de feuilles sèches le plus
élevé (11,12 t ha­1 ), comparable au rendement de feuilles sèches obtenu avec la
géométrie de plantation de 30 cm × 30 cm (10,89 t ha­1 ) et géométrie de plantation
de 45 cm x 30 cm (8,73 t ha­1 ). Kumar et coll.
(2012b) ont rapporté que la culture annuelle de stevia dans des conditions de
moyenne colline du nord­ouest de l'Himalaya enregistrait une biomasse sèche de
feuilles significativement plus élevée à un espacement de 45 cm × 10 cm. Kumar
et coll. (2014b) ont constaté que les plantes espacées de 30 × 30 cm accumulaient
plus de rendement en feuilles sèches et de biomasse sèche totale que 60 × 45 cm
et que le rendement en feuilles sèches variait de 1,1 à 1,9 t ha−1 . Alors que
Gvasaliya et al. (1990) ont obtenu le rendement de stevia le plus élevé avec un
espacement de 70 cm × 25 cm en Abkhazie.
87
Cependant, Filho et al. (1997) ont obtenu un rendement de biomasse plus élevé
avec une géométrie de plantation de 50 cm × 20 cm. Les observations faites à
Palampur, en Inde, ont indiqué qu'une population végétale de 50 000 ha­1 était
optimale avec une densité de plantation de 45 cm × 45 cm (Singh et Kaul, 2005). Il
semble donc que l’espacement des plantes pourrait être utilisé comme outil de
gestion pour maximiser la croissance et le rendement des cultures.
De plus, les données sur les paramètres de croissance et de rendement de la
stévia pour les deux récoltes ont révélé que les rendements étaient inférieurs dans
tous les traitements lors de la deuxième récolte par rapport à la première récolte.
Cela était dû aux basses températures et à la photopériode plus courte qui
prévalaient pendant la période de croissance des cultures.
Des recherches menées en Égypte ont révélé que la température, la durée et
l'intensité de la photopériode affectaient de manière significative la production de
biomasse de stévia, comme en témoigne l'augmentation remarquable du rendement
lors des boutures d'été par rapport à celui des boutures d'hiver (Allam et al., 2001 ) .
La sensibilité de la stévia à la durée du jour, à la photopériode et à la température
a également été rapportée par Lester (1999) en Australie et Valio et Rocha (1977)
au Japon. Ramesh et coll. (2007) ont montré que le moment de la récolte est
étroitement lié au rendement.
Les teneurs totales en SG et STV des feuilles de stévia n'ont pas été affectées
par les différentes densités de plantation dans les deux récoltes.
De même, Alladakatti (2011) a rapporté que les différentes densités de plantation
n'avaient pas d'influence significative sur la teneur en STV et Reb A dans les
feuilles au moment de la récolte dans toutes les boutures. Kumar et coll.
(2014b) ont également signalé que la teneur en SG n'était pas significativement
affectée par les différentes densités de plantation ; cependant, un espacement plus
rapproché des plants (30 × 30 cm) a enregistré une accumulation de SG plus
élevée par rapport à un espacement plus large des rangs (60 × 45 cm).
Dans cette étude, la teneur en STV était comprise entre 3,80 et 11,27 % et le
Reb A était compris entre 1,40 et 4,93 % pour les deux récoltes. Cependant,
Alladakatti (2011) a constaté que la teneur en STV était comprise entre 7,54 et
11,66 % et que le Reb A était compris entre 4,28 et 5,68 % dans différentes coupes.
Singh et Kaul (2005) ont constaté que la teneur en STV des feuilles variait entre
3,17 et 12 %.
Les teneurs plus faibles en STV et Reb A ont été obtenues dans les feuilles lors
de la deuxième récolte, en raison de la température plus basse et de la photopériode
plus courte qui prévalaient pendant la croissance de la culture par rapport à la
première récolte. De même, Brandle et al. (1998) avaient signalé une teneur plus
élevée en STV dans les feuilles de l'Ontario, au Canada, où les journées étaient
longues pendant la saison de croissance par rapport aux régions subtropicales du
monde. Singh et Kaul (2005) ont également signalé une teneur en SG plus faible
dans les feuilles cultivées dans des conditions hivernales que dans des conditions
estivales dans les conditions agro­climatiques de Palampur en Inde. Alladakatti et
coll. (2012) ont indiqué que les facteurs climatiques tels que la température minimale
et la photopériode avaient un impact plus important sur la teneur en glycosides des
feuilles.
De plus, Pereira et al. (2016) ont constaté que la concentration la plus élevée de
STV était de 12,16 % tandis que le Reb A était de 7,01 % en décembre.
Des rendements plus élevés en STV et Reb A ont été possibles avec un
espacement plus rapproché de 70 cm x 10 cm. Une population végétale optimale
dans ces traitements a entraîné un rendement foliaire plus élevé par rapport à un
espacement plus large des plantes avec une population végétale plus faible. De même,
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88 Abderrahmane Benhmimou et al. : Effets de la densité de plantation et du temps de récolte sur la productivité des
Plante édulcorante naturelle (Stevia rebaudiana Bertoni.) dans la région de Larache, Maroc
Alladakatti et coll. (2012) ont trouvé un rendement STV plus élevé (116,4 et 114,6
kg ha­1 ) et un rendement Reb A (65,2 et 68,5 kg ha­1 ) avec un espacement
plus rapproché de 30 cm x 30 cm et 30 cm x 20 cm, respectivement. Tandis que
Chalapathi et al. (1997) ont signalé un rendement plus élevé du STV (303 kg
ha­1 ) avec une densité de plantation de 45 cm x 22,5 cm à Bangaluru. Les
rendements inférieurs du STV et du Reb A dans tous les traitements de la
deuxième récolte étaient dus aux températures plus basses et à la durée du jour
plus courte, ce qui a gêné la croissance de la stévia avec un nombre plus faible
de feuilles de plante­1.
5. Conclusions
Il est conclu, grâce à cette étude, qu'un espacement plus rapproché de 70 cm
x 10 cm (142 857 plantes ha­1 ) a entraîné un rendement plus élevé de biomasse
fraîche, de feuilles fraîches, de feuilles sèches, de teneur en glycosides de stéviol
et de rendement en glycosides de stéviol de la stévia. par rapport à un
espacement plus large de 70 cm x 20 cm (71 428 plants ha­1 ) et 70 cm x 30 cm
(47 619 plants ha­1 ). Mais le résultat optimal dépend du moment de la récolte.
Le rendement en feuilles sèches de stévia et le rendement en glycosides de
stéviol ont été considérablement augmentés lorsque la récolte a eu lieu en été
(11 août 2014) par rapport à celle de l'automne (23 octobre 2014). Des résultats
de l'expérience, on peut déduire que dans les conditions marocaines de Larache,
pour obtenir un rendement de feuilles sèches plus élevé et une meilleure qualité
de stevia, il est avantageux de suivre un espacement plus rapproché (70 cm × 10
cm) ou une densité maximale des plantes et de la stevia. serait de préférence
récolté en été.
Ainsi, cette étude a fourni des informations de base sur certaines caractéristiques
agronomiques de la stévia, utiles pour des recherches plus approfondies.
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