Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION …..............................................................................................1
1. La présentation de la situation
a) Contexte de la situation..............................................................................2
b) Description de la situation..........................................................................2
2. Le questionnement et la question de départ…………………………………..
3. Le cadre de référence théorique……………………………………………….
4. 3.1 L’urgence
a) Définition de la situation d’urgence ...................................................
b) Les connaissances requises par l ’IDE dans les soins d’urgence..........
c) La prise en charge de l’IDE d’un patient en situation d’urgence............
3.2 Le stress
a) Définition .................................................................................
b) Les facteurs de stress en situation d’urgence ................................
c) La physiologie du stress........................................................................
d) La gestion du stress ….........................................................................
1
d) Les limites de l’enquête………………………………………………..12
5. L’analyse des entretiens……………………………………………………..12
a) L’analyse descriptive..............................................................................
b) La synthèse des entretiens.......................................................................
6. La problématisation et la question de recherche.................................
Conclusion...................................................................................................
Bibliographie
Annexe I : Guide d’entretien
Annexe II : Entretien n° 1
Annexe III : Entretien n° 2
Annexe IV : Entretien n° 3
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
VERSION n°1
1
NOTE AUX LECTEURS
1
LISTE DES ABRÉVIATIONS
C’était la 1ère fois que je me retrouvais seule devant cette expérience aussi
soudaine qu'inattendue, et je souhaitais comprendre ce qu’il s’est passé car
cette situation peut se reproduire au cours de ma carrière professionnelle.
Afin de mener à bien mon travail, j’ai effectué des recherches dans le but de
comprendre et d’améliorer ma posture professionnelle et personnelle qui me
permettra de moins appréhender ce type de situation dans l’avenir.
1
Enfin je terminerai ce travail par une conclusion suivie d’une bibliographie.
1.Présentation de la situation
a) Le contexte de la situation
Je suis étudiante en soins infirmiers de 2e année lorsque j’effectue mon
stage S3P1 de psychiatrie dans un EHPAD parisien pendant la période
du 06/09/21 au 08/10/21. La résidence où je suis accueille des
personnes âgées autonomes, dépendantes, seules ou en couples pour
des séjours temporaires ou permanents.
La structure est composée de 5 étages qui hébergent divers publics
dont 2 sont réservés à l’EHPAD. Au 1er étage se trouve “l’unité de vie
protégée” pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer avec
portes closes et sécurisées. Il accueille 8 résidents.
A cet étage, j’ai la charge d’un seul résident et au 2e une quarantaine
de résidents cohabitent. 3 sont également à ma charge.
Le poste infirmier est situé au 1er étage. Je suis encadrée par
1
Stéphanie avec qui je travaille en 7h et 2Andy qui est en 12h.
L’équipe se compose de 2 IDE, 4 AS et 2 AVS qui travaillent
majoritairement au 2e. Une seule AS est affectée au 1er car la plupart
des résidents sont semi-autonomes.
b) Description de la situation
La scène se déroule à la fin de la 1ère semaine de stage au 1er étage
dans le salon où mangent les résidents, celui-ci est à proximité du poste
de soins infirmier. Il est environ 12h quand les résidents commencent à
affluer pour déjeuner.
1
IDE
2 IDE
Dans le salon se trouvent 3Marie et Kim, qui s’occupent de servir les
repas des résidents et moi je me trouve à l’opposé du salon qui est
séparé par un mur. Je n’ai pas de vue sur ce qui se passe de l’autre côté
de la pièce néanmoins je perçois les sons. Stéphanie et Andy sont au
2étage en train d’administrerlestraitements.J’’aide Mme HENRIETTE à
prendre son repas et son traitement ; les autres résidents mangent seuls
mais toutefois nécessite une surveillance en raison de risques de
pneumopathie d’inhalation dont sont sujets certains résidents. Au bout
de 15 minutes environ, j’entends un bruit assez conséquent suivi de cris
qui paraissent affolés de Marie et Kim.
Je me lève brusquement et me dirige de l’autre côté du salon et découvre
Mr ETIENNE face contre terre, la tête ensanglantée : il vient de faire une
crise d’épilepsie et a chuté de sa hauteur en venant heurter sa tête sur
le bahut qui se tient à sa gauche.
Il est fâcheusement blessé à l’arcade sourcilière et saigne
abondamment. Mr E. a 67 ans, il est atteint de la lèpre depuis son
adolescence et a été amputé de sa jambe gauche. Je lui viens en aide
immédiatement en le mettant sur le côté, le rassure et saisit une paire de
gants et un drap afin de comprimer sa plaie car il saigne abondamment.
A cet instant, je me sens totalement démunie et impressionnée car Mr E.
est très agité et je n’ai jamais vu de crise d’épilepsie auparavant. Je
garde toutefois mon sang froid afin de ne pas perturber davantage les
résidents et pour rester efficace dans ma prise en charge. Je lui parle
calmement et lui dit qu’il va être pris en charge rapidement.
Je suis seule depuis 25 minutes, les 2 AVS étant parties prévenir les IDE
et je dois gérer Mr E. en situation de crise et les autres résidents. Mon
cœur s’emballe davantage, j’éprouve de l’empathie pour Mr E car les
secours mettent du temps à arriver. Je ressens un sentiment d’abandon
m’envahir.
3 AVS
1
Mr E. reprend ses esprits au bout de 15-20 minutes et enfin j’aperçois
mes collègues IDE qui prennent le relais avec le SAMU. Ils me suggèrent
alors d’aller m’isoler ; ce que je fais et pars souffler et me décharger de
ce trop plein d’émotions.
1
-Connaître la procédure d’alerte propre à chaque service de soins
-Maîtriser l’observation clinique du patient
Répondre à l’urgence :
-Connaître l’emplacement du chariot d’urgence (pas dans un local fermé à
clef)
-Connaître son organisation et son contenu
-Faire preuve de sang-froid, connaître les procédures d’alerte et de 1ers
gestes de secours
-Apprendre par la simulation avec des organismes spécialisés ou à l’intérieur -
du service par la mise en place de formation
Avoir un chariot disponible et complet :
-Maintenir le chariot scellé (mais pouvoir l’ouvrir rapidement et aisément...)
-Respecter son intégrité en dehors de l’urgence
-Le vérifier régulièrement
3.2 Le stress
a) Définition
Le stress est la réponse de l’organisme aux facteurs d’agression physiologiques
et psychologiques ainsi qu’aux émotions (agréables ou désagréables) qi
nécessitent une adaptation (élément de la théorie de l’adaptation).
D’après la définition de l’OMS, “le stress est un état d’inquiétude ou de tension
mentale causé par une situation difficile. Il s’agit d’une réponse humaine
naturelle qui nous incite à relever les défis et à faire face aux menaces auxquels
on est confronté dans notre vie”.
Selon 4Hans Selye, il définit le stress comme : “l'ensemble des moyens
physiologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un évènement
donné”.
Le changement brutal survenant dans les habitudes d’une personne, jusque-là
bien équilibrée, est susceptible de déclencher un bouleversement dans sa
structure psychique et même somatique.
Pour les soignants, il existe une forte exposition au stress car la profession de
soignant est particulièrement génératrice de stress, elle est soumise à de
nombreux facteurs de tension comme la surcharge de travail, la confrontation à
la souffrance morale et physique des patients, les horaires de travail, les
relations au travail, les incivilités des patients et de leurs familles ou encore les
changements (réorganisations de service, changement de direction, etc....).
Le stress peut être une source de détresse importante qu’il est important
d’identifier. La reconnaissance et la gestion de ce stress peuvent soutenir le
soignant de manière durable. Si une souffrance est identifiée, l’écoute, le
soutien et les encouragements entre collègues sont précieux.
1
important de connaître les causes et l’impact de cet excès afin de proposer une
prévention adéquate”.
1
Selon 8N. Sillamy,”l’émotion est une réaction globale, intense de l’organisme à
une situation inattendue accompagnée d’un état affectif de tonalité pénible ou
agréable”.
Les émotions sont des ressentis agréables ou désagréables, négatives ou
positives qui s’accompagnent de modifications physiologiques et ou
somatiques telles que des palpitations, rougeurs, augmentation de la
sudation, de la respiration, etc...
La gestion des émotions est une compétence importante pour la santé mentale et
émotionnelle. En utilisant des stratégies de gestion des émotions, on peut apprendre
à reconnaître, comprendre et réguler ses propres émotions ainsi que celles des
autres.
1
4. La méthodologie de l’enquête
L’objectif de mon enquête est de recueillir des données qualitatives et
quantitatifs sur le thème de la gestion du stress en situation d’urgence.
Afin d’y parvenir, j’ai construit un outil d‘enquête sous la forme d’un
guide d’entretien avec dix questions et quelques questions de relance.
a) Construction de l’outil d’enquête
1) a) L'analyse descriptive
Dans un 1er temps je vais présenter brièvement le profil de chacun des
trois infirmiers interrogés, puis je vais aborder la gestion du stress en
situation d’urgence suivi de la représentation des concepts de stress et
des émotions, de la relation soignant-soigné. Pour finir, mon analyse
portera sur les leviers et la formation continue.
1
Mathilde : Je m’appelle Mathilde, j’ai de 47 ans, j’ai été suis diplômée
en 2001, j’ai travaillé 9 ans de REA, puis en ORL depuis 2005, et là au
bloc opératoire depuis octobre 2022.
Pour les trois infirmiers, la notion de l’urgence est à peu près identique
selon les dires de chacun, cependant pour Sophie elle précise : “qu’il y
a des gens réanimatoires et d’autres pas”. Le fait de pouvoir compter
sur leurs collègues est indispensable, cela revient assez souvent dans
leur propos. Ils mentionnent tous les trois de la nécessité d’avoir une
bonne cohésion d’équipe pour être efficace.
1
Sophie : Elle me précise qu’elle est dans son service d’oncologie
médicale depuis 8 mois.
Selon elle, elle a déjà été confrontée à de nombreuses reprises à des
situations d’urgence
D’après les trois infirmiers, ils ont déjà été confrontés à plusieurs
reprises à des situations d’urgence plus ou moins relatives au cours de
leur carrière. Mathilde mentionne par exemple une vingtaine de fois,
Philippe lui en a vécu très souvent mais précise que seule une d’entre
elles l’a vraiment marquée (il fait référence au jeune de 16 ans qu’il a
retrouvé pendu dans sa salle de bain) et Sophie la jeune diplômée
précise que dans son service elle en a déjà vécu une centaine de fois
et ce depuis qu’elle est en poste c’est à dire en 8 mois.
1
Sophie : Je ressens du stress, je ne pense pas que j’ai le temps de
réfléchir sur le moment à mes émotions face à la situation d’urgence.
Mes émotions elles sont rapidement mises à l’écart, je ne vais plus
ressentir de la tristesse pour le patient, j’oubli le reste et me focalise sur
mes actions car mon objectif c’est de sauver la personne, la places des
émotions n’est plus trop là. A la fin de l’urgence oui on a un trop plein
d’émotions qui va revenir en pleine face mais je sais aussi que mes
collègues sont là si je n’arrive pas à prélever un patient par exemple je
peux passer la main.
La 6e question est sur les facteurs qui aident à gérer une situation de
stress.
Mathilde :
Alors déjà...avoir des collègues qui peuvent te soutenir, de se dire que
tu n’es pas seule, d’être entourée, euh...de connaître le chariot
d’urgence euh...de connaître les numéros d’urgence, voilà...la
respiration, si ce n’est pas une urgence vitale par exemple : “une famille
qui te stress : il faut souffler prendre du recul, passer la main si possible
si t’arrives pas...”, silence.
Philippe : Alors je dirai : “le calme et la détermination, on prend sur soi,
on garde son calme et on agit en professionnel de santé”... il me
rappelle les 3 règles de l’urgence : protéger, alerter, secourir !!
Sophie : Elle me précise que : “Avant l’école d’infirmière, j’étais une
personne extrêmement stressée qui n’arrivait pas du tout à gérer son
stress”. J’ai longtemps fait de la sophrologie où j’ai appris à gérer mon
stress avec des techniques de respiration et il y a l’équipe qui sont à
côté si tu as besoin de matériel et qui pour moi est super important.
1
La formation continue
La 8e question permet de savoir si des formations sont mises en place
afin de permettre un débriefing après une éventuelle situation
d’urgence pour aider à gérer l’urgence.
Une fois mes entretiens terminés auprès des 3 infirmiers sur le terrain,
j’ai réalisé une synthèse des données recueillies afin d’avoir un regard
différent (ou pas) sur leur pratique soignante et leurs ressentis.
Les soignants que j’ai interviewé ont un profil différend : d’une part leur
âge puis l’expérience professionnel, en effet ils ne se trouvent pas au
même niveau dans leur carrière professionnelle : Mathilde est en milieu
de carrière, Philippe en fin de carrière et Sophie débute sa carrière. Par
ailleurs, ils ont déjà été confrontés à une ou plusieurs situations
d’urgence dans leur fonction.
Tous les trois sont unanimes concernant la gestion du stress en
situation d’urgence à savoir le fait qu’il soit indispensable de pouvoir
garder son calme afin d’optimiser une prise en charge efficace c’est à
dire : ne pas paniquer, bien respirer, rester serein, prendre sur soi et
savoir passer la main si possible. Puis ils évoquent l’importance d’avoir
une bonne cohésion d’équipe et le soutien de leurs collègues : pour
Mathilde, Philippe et Sophie, ils mentionnent qu’il est “indispensable de
savoir qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils peuvent compter sur leurs
collègues et d’être en mesure de “passer la main si nécessaire”.
Pour se faire, les moyens utilisés que préconise Mathilde afin de ne pas
se laisser envahir ou submerger par le stress sont : la respiration afin
de ne pas transmettre son stress aux patients et aux collègues, la
nécessité d’avoir une planification de sa journée, de repérer
l’emplacement du chariot d’urgence et de connaître son contenu (ex :
l’emplacement des ampoules de catécholamines) en un mot : ”être
organisée”.
Pour Philippe, ce qui est facilitant c’est de garder son calme et sa
détermination, prendre sur soi... en un mot “se faire confiance, et
avoir le soutien de ses collègues”.
1
Pour Sophie, jeune diplômée, c’est d’appliquer ses exercices de
respiration appris lors des cours de sophrologie, c’est à dire de bien
respirer, elle insiste aussi sur le fait qu’il faille rester “concentrer” pour
revenir sur son expression elle dit : “rester focus sur sa tâche” c’est à
dire de ne pas se laisser envahir par d’autres préoccupations telles que
le devenir des autres patients, par exemple. Aussi l’importance de
pouvoir compter sur ses collègues infirmiers, aides-soignants et
médecins et de pouvoir passer la main si nécessaire, d’avoir le chariot
d’urgence à disposition rapidement pour elle est un facteur rassurant.
La gestion du stress
Les trois professionnels que j’ai interrogé de par leur expérience ont
tous les trois déjà vécu au moins une situation d’urgence donc ils sont
unanimes dans le fait que “savoir gérer son stress” lors de situations
d’urgence est déterminant pour une prise en charge rapide et efficace
du patient. En effet, les trois infirmiers sont unanimes sur le fait que
savoir rester calme lors d’une situation d’urgence est indispensable
quant à l’issue de la situation. Cela converge avec la théorie d’Anne-
Marie Pronost, “le stress est lié à un processus d’envahissement
émotionnel, conséquence d’une pression externe ou interne, ressentie
comme une tension à réduire”.
Puis Mathilde et Sophie ont ajouté qu'une bonne technique de respiration
associé à des exercices sont la clef pour réduire les tensions intérieures.
Les trois infirmiers affirment aussi que la présence et le soutien de leur
équipe ainsi qu’une bonne cohésion d’équipe contribue à la gestion des
tensions : “on ne peut rien faire tout seul” m’ont-ils dit. Comme le
confirme Estryn-Béhar et Le Nezet : “une équipe n’est pas un simple
côtoiement hiérarchique de personnes œuvrant dans différentes
disciplines pour délivrer des soins aux patients. Une équipe soignante
est d’abord le fruit d’un fonctionnement collectif”.
Cela converge aussi avec la théorie de CORDIER cette notion
d’équipe qui semble être le socle pour aider à limiter le stress.
CORDIER, "la coordination des professionnels du secteur de la santé
autour du patient requiert une forte et constante collaboration”. Les trois
infirmiers interrogés sont d’accord sur le fait que la notion d’équipe est
le socle et la base de leur métier. C’est le moteur qui leur permet de
gérer le stress à toutes épreuves.
Les émotions
En interrogeant les soignants, j’ai constaté qu’ils ne réagissent pas
forcément de la même manière face aux émotions. Elles font partie
1
intégrante de la personne et sont gérées différemment selon la
personnalité, le caractère, la culture, l’expérience.
D’après Mathilde, il y a il y a des situations qui ne sont pas gérables
comme la perte d’un enfant “cela ramène à la vie personnelle”, me
confie-t-elle et préconise “de se blinder”. Sophie elle, estiment qu’il y a
un bon et un mauvais stress, celui qui stimule et celui qui fait perdre tous
ses moyens. Sophie ajoute aussi que pour qu’elle soit efficace lorsqu’elle
est face à l’urgence, elle met “ses émotions de côté” afin de se focaliser
exclusivement à sa tâche pour être efficace, m’a-t-elle dit.
CONCLUSION
La gestion du stress en situation d’urgence est un enjeu important pour
les individus et les professionnels de santé confrontés à ces situations.
En effet de par leur profession, les infirmiers(es) sont nombreux à
côtoyer et à devoir gérer des situations d’urgence et il n’est pas rare que
celles-ci engendrent une charge émotionnelle telle que l’on soit
submergé rapidement par ses émotions et nous fasse perdre tous nos
moyens si celle-ci ne sont pas maîtrisées. Des stratégies efficaces
peuvent être mises en place pour préparer mentalement les individus,
leur apprendre à respirer et à se relaxer (sophrologie, yoga par exemple),
à pratiquer la méditation et la pleine conscience, à communiquer
efficacement, à pratiquer de l’exercice physique et à utiliser des
techniques cognitives. Les professionnels de santé peuvent également
bénéficier de stratégies spécifiques pour gérer leur stress en situation
d’urgence, ce qui peut améliorer leur bien-être et leur capacité à fournir
des soins de qualité aux patients. Il est important pour les soignants de
savoir qu’il y a des solutions pour palier à la gestion du stress et qu’ils ne
sont pas seul pour gérer ces situations.
Bibliographie
1
➢ QUANCARD-STOIBER, BOUILLERCE Brigitte, « Stress,
émotions, épuisement chez les soignants”, Pour lutter contre le
burn-out, 2e Edition 03/18 ELSEVIER MASSONMANOUKIAN,
Alexandre : avec la collaboration de MASSEBEUF Anne. "La
relation soignant-soigné”. 3e édition, Paris : Lamarre, 2008., “le
stress d’une vie”, Mathieu-Robert Sauvé, Editions
MULTIMONDES, 2021.
➢ FORMARIER et JOVIC, “les concepts en sciences infirmières, 2e
édition, 2009.
➢ PHANEUF Margot, “la relation soignant-soigné” :
l’accompagnement thérapeutique”.2e Edition, Montréal :
Chenelière Education, 2016.
➢ MERCADIER C, “le travail émotionnelle des soignants à l’hôpital”,
9e édition Paris, Edition Seli Arslan.
➢ FORMARIER Monique,” Les concepts en sciences infirmières”,
2e Edition, 2002, Association de recherche en soins infirmiers.
➢ CARILLO Claudine,” Le stress au travail”, définition et enjeux, La
gestion du stress au travail, Revue Soins, 2011, Elsevier Masson.
➢ PRONOST Anne-Marie, STRESS, “Les concepts en sciences
infirmières”, Revue Cairn.info.2012.
➢ Le bon fonctionnement des services de soins : ce qui fait équipe
Revue Cairn info, numéro 2016/1 (n°20, vol 5).
➢ PHANEUF Margot, infirmière, docteur en didactique, “un outil du
soin”. Revue santé mentale N°177- Avril 2013.
http//www.santementale.fr/boutique/acheter-article/L-intelligence-
emotionnelle-un-outil-du-soin.htlm
FORMARIER Monique et JOVIC Ljijana, “Emotion, les concepts en
sciences infirmières”, (2012), Lydia Fernandez, cairn.info, 2012.
SILLAMY Norbert, “Emotion”, les concepts en sciences infirmières,
Revue Cairn, 2012, Fernandez Lydia.
EKMAN Paul, “la psychologie des émotions, Revue Cairn, 2017,
Jacques Lecan
ANNEXES
1
ANNEXE I
Guide d’entretien
1
ANNEXE II
Retranscription de l’interview de l’IDE n°1
ESI : On va aborder selon vous, quels sont les facteurs qui aident à
gérer une situation de stress ?
IDE : Alors euh... déjà... avoir des collègues qui peuvent te soutenir, de
se dire que tu n’es pas seule, d’être entourée, euh...de connaître le
chariot d’urgence, voilà...la respiration, si ce n’est pas une urgence vitale
par ex : une famille qui te stress : il faut souffler, prendre du recul, passer
la main si possible si t’arrives pas !
1
ESI : Faîtes vous un débriefing après chaque situation d’urgence ?
IDE : Je conseille de faire un débriefing à chaque fois, ça permet
euh...d’évacuer ce que l’on a sur le cœur, ça permet de savoir ce que
l’on aurait pu améliorer...boire un bon coup si besoin...ça permet de
rentrer plus serein à la maison...de laisser une bonne partie à l’hôpital !
C’est mieux si c’est fait à chaque fois !
1
ESI : Lors de votre pratique infirmière, avez-vous déjà été confronté
à une situation d’urgence ?
IDE : Je dirais que ça arrive assez souvent je ne peux pas le quantifier,
mais celle qui m’a le plus marquée au cours de ma carrière c’est quand
j’ai été confronté à la pendaison d’un jeune de 16 ans (long silence) : je
l’ai retrouvé à 22h dans la salle de bain...ben là...euh...je l’ai détaché et
massage cardiaque tout de suite. C’est très dur !! Il y a des urgences
relatives : des patients délirants, hétéro agressifs où il faut être à
plusieurs pour le contentionner.
1
ANNEXE IV
Retranscription de l’interview de l’IDE n°3
1
euh...comment expliquer une émotion c’est un ressenti que l’on peut
avoir négatif ou positif, il y a plusieurs émotions euh... une émotion elle
peut te submerger rapidement surtout dans notre métier euh... du coup
il faut savoir très bien gérer ses émotions euh... les émotions peuvent
amener au stress et euh... et peuvent être très fluctuantes surtout dans
les situations d’urgence où euh... on peut ressentir de la tristesse, on
peut ressentir de l’impuissance ou alors quand on réussit à réanimer
quelqu’un ou quand on réussit à gérer parfaitement l’urgence on a de la
satisfaction, on est content euh... voilà.
ESI : Que ressentez-vous face à une situation d’urgence ?
IDE : Ben comme je l’ai dit juste avant... du stress oui je pense pas au
niveau des émotions je pense pas que j’ai le temps de réfléchir sur le
moment à mes émotions face à la situation d’urgence, mes émotions
elles sont rapidement mises à l’écart où je vais euh... je vais plus
ressentir de la tristesse pour le patient etc.… parce que mon objectif
principal c’est de sauver la personne, mon objectif principal c’est de
régler l’urgence donc euh... la place des émotions elle n’est plus trop là...
après à la fin de l’urgence oui là on a un trop-plein d’émotion qui va
revenir fatalement en pleine face et c’est là où on a réellement besoin de
souffler mais face à l’urgence vraiment moi mes émotions sont mises de
côté... vraiment je fais un...je mets une barrière entre moi et mes
émotions où euh... j’aurais pas le dégoût où euh par exemple si jamais
je sais que c’est déjà arriver où euh...... on fais un massage cardiaque et
euh... le patient évacue ses selles par la bouche où ça peut être dans
une situation classique... dégoutant là pas du tout vraiment en situation
d’urgence toutes les émotions sont mises de côté en tous cas pour ma
part. Donc euh... ouais je ressens du stress, c’est sûr après quand je l’ai
dit un peu plus haut du bon stress généralement et euh... je ressens je
ressens ben... je ressens aussi de l’entraide parce que dans l’équipe
dans laquelle on est on a.… beaucoup beaucoup d’entraide et ça.... ça
fait du bien de le ressentir.
ESI : Selon-vous quels sont les facteurs qui aident à gérer une
situation de stress ?
IDE : Euh... ben... je pense que tu es tombée sur la bonne personne...
parce qu’avant l’école d’infirmière j’étais une personne extrêmement
stressée qui euh... qui n’arrivait du tout à gérer son stress et puis euh...
j’ai fait longtemps de la sophrologie où euh... oùj’ai appris à gérer mon
stress avec des exercices de respiration et euh...c’est des exercices
auquel je pense même en situation d’urgence où je gère ma respiration
pour évacuer mon stress... et les facteurs qui aident à gérer une situation
de stress... ben l’équipe... pour moi l’équipe c’est super important quand
tu sens qu’il y a de l’entraide quand tu sens que euh... tu peux laisser
tous les autres patients de la salle que... tu peux te focaliser seulement
sur cette urgence là que... lorsque t’a besoin du matériel et que tes
collègues sont à coté qui peuvent t’aider si jamais tu n’arrives pas à
piquer ou quoi, donc euh... je pense que l’entraide c’est quelque chose
qui... qui aide à gérer une situation de stress euh.. Sinon ben ya plein
de petit truc en soi qui aide : avoir le matériel à proximité, avoir le chariot
d’urgence très rapidement euh... avoir les médecins directement
lorsqu’ils sont là, être bien organisée, avoir chacun une mission lors de
cette urgence, donc voilà.
ESI : Quels conseils donneriez-vous à un(e) ou nouvel(le) IDE pour
gérer son stress ?
IDE : Les conseils que je donnerais c’est de rester focus sur ce que l’on
doit faire, de déléguer les tâches, de... de ne pas se dire que l’on est tout
seul face à la situation de se dire que l’on a des collègues infirmiers, des
collègues médecins, que l’on a des collègues aides-soignants que... que
l’on doit vraiment savoir déléguer, ça, ça aide beaucoup et... euh... ben
de ne pas stresser ou alors d’avoir le bon stress en soi parce que dire
de ne pas stresser c’est super simple... on peut pas dire à quelqu’un de
ne pas stresser c’est pas possible mais euh... de vraiment rester focus
sur ce qu’on fait et de ne pas penser au reste parce que j’avoue qu’au
départ je me disais les autres patients... les patients s’en sortiront, là il
1
faut vraiment rester focus sur la situation si jamais tu n’arrives pas à
perfuser tu appelles une autre collègue, tu délègues euh... et vraiment
d’avoir une mission chacun, nous ont fait les urgences ensemble et euh...
jamais une IDE se retrouve toute seule donc euh... donc voilà.
ESI : Faîtes vous un débriefing après chaque situation d’urgence
IDE : Euh... alors on le fait entres collègues infirmiers, avec les internes
actuels on le faisait aussi... on ne fait pas un débrief euh... comment dire
ce n’est pas quelque de fixé... on va pas faire une réunion pour ça... mais
on va en discuter avec les collègues on va souffler un petit peu on va
parler chacun de son ressenti de comment on se sent je sais que quand
il y a des décès on arrive très facilement à en parler donc oui après on a
des préférences sur les collègues... on parle avec certains collègues et
pas d’autres mais généralement tous les collègues sont présents pour
qu’on puisse parler et qu’on puisse relâcher la pression.
ESI : L’interview arrive à sa fin, voulez ajouter quelque chose ?
IDE : Ben... pas spécialement vraiment la situation d’urgence c’est
quelque chose qui arrive dans tous les services je pense... et euh... où il
faut se dire que l’on est entouré, que l’on n'est pas seul et que euh...
malgré tout le possible que l’on peut faire parfois on ne réussit pas et si
on ne réussit pas c’est pas de notre faute... qu’on a fait tout notre possible
et que … parfois ça se passera très bien et on sera très heureux d’avoir
réussi à gérer en quelques minutes une situation qui paressait
impossible et voilà. Voilà, voilà, merci beaucoup.
ABSTRACT
RESUME ABSTRACT
1
d’urgence” et ce avec les Insérer
différents moyens utilisés et
l’emploi de quelques concepts.
Mots clés : situation d’urgence,
stress émotion, relation
soignant/soigné.