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COURS 8

LES JOINTS POUR LES CONSTRUCTIONS EN BOIS

Les joints des éléments en bois semblent nécessaires en raison d’assortiment limité en
longueur et en section, qui ne correspondent pas toujours avec les ouvertures nécessaires et les
sollicitations des éléments structurels.
Pour les constructions en bois, les joints sont utilisées pour:
 La réalisation des sections composées, quand la gamme existante n’est pas suffisante
pour prendre les sollicitations (voir fig. 8.1 et 8.2);
 Le joint en longueur des pièces en bois – les joints de prolongement
 Les joints entre les pièces aux nœuds ou aux intersections, faites quand les deux ou
plus des deux font un angle entre eux (fig. 8.3, c et d).

Fig. 8.1. Types des barres en bois sollicitées en compression

a) b)
Fig. 8.2. Eléments composés fléchis solidarises avec des pannes élastique (a) et des pannes
mécaniques circulaires (b)
Fig. 8.3. Types des joints
a – de prolongement pour les pièces tendues ; b – de prolongement pour les pièces
comprimées ; c – joint montant-contrefiche ; d – joint montant et diagonale pour une poutre a
treillis ; 1 – boulons ; 2 – agrafes ; 3 – poinçon ; 4 – clous.

8.1 TYPES DES JOINTS POUR LES ELEMENTS EN BOIS


8.1.1 Les joints de prolongement
a) Poutres
 joints bout a bout, sans effort de traction (fig. 8.4)

a) b)
Fig. 8.4. Poutres joints bout a bout : a) joints faible, moins couteuse; b) on l’utilise
quand la surface d’appui est réduite
 joints au milieu du bois, assuré par des boulons (fig. 8.5)

a) b)
c) d)
Fig. 8.5. Joints au milieu du bois, assuré par des boulons

 joints au milieu du bois, assuré par des boulons et panne en bois (fig. 8.6) ;

a) b)

c)
Fig. 8.6. Joints au milieu du bois, assuré par des boulons et panes en bois

 joints avec tenon sous la forme de "queue d'aronde" (fig. 8.7);

Fig. 8.7. Joints avec tenon - "queue d'aronde"

 joints avec éclisse en bois enterrée - et avec des boulons (fig. 8.8, a), avec des
boulons et pannes (fig. 8.8, b) ;

a)

b)
Fig. 8.8. Joint avec éclisse en bois enterrée
a) avec des boulons ; b) avec des boulons et pannes
Le joint avec éclisse enterrée a comme défaut l’affaiblissement de la section de la poutre
en bois.
 Le joint avec des éclisses doubles en bois avec des boulons (fig.8.9, a et b), joints
foudre (fig. 8.9, c) et joints avec des boulons et pannes (fig. 8.9, d) ;

a) b)

c) d)
Fig. 8.9. Joints avec des éclisses doubles en bois : b) avec des boulons, c) joints foudre
d) avec des boulons et pannes;

 Joint avec des éclisses métalliques

Fig. 8.10. Joint avec des éclisses métalliques

b) Poteaux
 joint avec agrafes (fig. 8.11) ;
 joint avec poinçon (fig. 8.12);
 joint avec tenon (fig. 8.13).
Fig. 8.11 Fig. 8.12 Fig. 8.13
Joint avec agrafe Joint avec poinçon Joint avec tenon

Le joint avec des éclisses en bois ou métalliques se fait comme pour les poutres;
Joint pour le bois round (pieux et perches) – (fig. 8.14)
 méthode autrichienne (figure 8.14, a.) - anneau en acier 50 mm d’hauteur et
10mm d'épaisseur, monté a chaude, puis 3-4 agrafes,
 méthode allemande (figure 8.14, b.) - trois agrafes, puis avec anneau à chaud,
 méthode allemande (figure 8.14, c.) - par quatre platebandes, fixées avec des vis,
 méthode anglaise (figure 8.14, d.) - avec anneau en acier,
 méthode française (figure 8.14, e.) - tenon
 méthode américaine (figure 8.14, f.) – avec poinçon et anneau à chaud.

a. b. c.
d) e) f)
Fig. 8.14 Joint de prolongement aux pieux et perches

8.1.2 Joints pour agrandir la largeur des pièces en bois


 joints avec glue (fig. 8.15) : surface de contact droite (fig. 8.15, a) et surface de
contact oblique (fig. 8.15, b) ;

a) b)
Fig. 8.15. Joints pour agrandir la largeur des pièces en bois
 joint avec rainure et languette (fig. 8.16, a, b, c et d) et joint avec panne en bois
(fig. 8.16, e) ;

a) b) c)

d) e)
Fig. 8.16. Joint avec NUT SI FEDER et joint avec panne en bois
8.1.3. JOINT POUR RENFORCER LES PIECES EN BOIS
● joint avec agrafes (fig. 8.17.);
● joint avec des boulons (fig. 8.18.);
● joint avec équarrissage et boulons (fig. 8.19).

Fig. 8.17 Fig. 8.18 Fig. 8.19


Joint avec agrafes Joint avec des boulons Joint avec équarrissage et boulons

8.2 CLASSIFICATION DES JOINTS


1. D’après la manière d'exécution, les joints peuvent être:
 démontables ou non,
 réalisées sur place ou dans des ateliers basés sur des technologies modernes.

2. D’après le rôle suivi, les joints peuvent être:


● de solidarisation, qui sont prévus pour assurer la stabilité relative des
éléments qui transmettent les efforts généralement pas prises en compte dans le calcul
et en cours d'exécution sur des critères structurels, comme la solidarisation avec des
agrafes, broches ou boulons aux joints de prolongement pour les barres comprimées de
la figure 8.3, b, solidarisées avec des agrafes comme dans la figure 8.3, c;
● de résistance dimensionné pour les efforts qu'ils transmettent.

3. Point de vue des déformations initiales qui se produisent dans le temps


dans les joints, peuvent-être:
● joint réalisés par la surface de contact, où l'effort est transmis directement
sans pièces de connexion, l'élément principal de joint étant la surface de contact; pour
ces types de joints les déformations initiales sont grandes grâce a la consolidation des
pièces, et en temps les déformations augment très peu;
● joints réalisés par les moyens d’assemblages (clous, boulons, plaques
élastiques) pour lesquelles les déformations sont très petites dans la première étape et se
développent beaucoup au fil du temps.
● joints collés, travaillant principalement au cisaillement.

8.3 LES CONDITIONS QUI DOIVENT ETRE REMPLIS PAR LES JOINTS
Pour répondre aux exigences de performance, les joints doivent satisfaire les
conditions suivantes:
● avec les types d’assemblages, les joints utilisés doivent assurer une répartition
uniforme des efforts dans les éléments des barres composées; une supra sollicitation
des éléments se produit en raison d'imprécisions d’exécution des joints et de la présence
de déformations initiales inégales;
● c’est bien d’utiliser la division des éléments pour la transmission des
efforts (tiges cylindrique, pannes prismatiques ou annulaires etc.), assurant ainsi un
nombre plus grand des sections de travail et par conséquent une résistance et une
sécurité agrandi des joints, même en présence de défauts (nœuds, fissures médullaire
etc.);
● les joints doivent être réalisé pour éviter les effets négatifs du retrait et
gonflement et de ne facilitent pas le phénomène de biodégradation (par la stagnation
de l'eau ou en empêchant la ventilation du joint);
● le type de liaison choisie doit correspondre au matériau en bois utilisé et avec
les sollicitations des pièces:
- par exemple les joints collés peuvent être utilisés seulement au bois sciés sous
forme des planches, ayant une humidité de moins 18%;
- les joints par embrèvement transmettent seulement les efforts de compression
que dans certaines pièces de bois rond et de bois sciés de type de poutres ou des barres;
● les joints doivent être réalisés d’un façonne de ne réduire pas de manière
significative la résistance des pièces réunies; l’affaiblissement de la section devrait
être minime;
● les joints doivent être conçus de manière à être facilement mis en œuvres et
maintenus; il est recommandé que a la réalisation des constructions en bois de choisir les
types de joints qui peuvent être faites industrialisés et peuvent être assemblés
facilement sur site (par exemple joints collés, des joints avec des plaque des multi-clous,
des assemblages métalliques), ou qui exige moins de travail qualifiés (par exemple clous
ou boulons);
● les joints doivent être conçus de manière à maintenir les efforts axiales dans les
bars; les excentricités présents aux nœuds augmente les sections des barres parce qu'ils
travaillent aux sollicitions composées (tension ou compression excentrique);
● le calcul des joints ne prend pas en compte les forces de frottement favorables
au comportement de ses éléments de construction liaisonnés en raison de liens de
serrage (boulons ou des clous), parce qu'ils sont généralement de courte durée;
● grâce au mode de travail différemment pour des différents types de joints (différences
grandes des déformations initiales dans le temps) n’est pas permis pour la
transmission de même effort l’utilisation des différents types de joints; on
permet la transmission des efforts par différents moyens, mais entièrement et
successivement.
De tous les joints des éléments de construction en bois, les plus problématiques
sont celles des éléments soumises à la traction. Due aux effets produites de
l'affaiblissement locale et aux possibles défauts du bois dans la zone de joint (nœuds,
fissures, etc.), leurs mises en œuvre nécessite une attention particulière.

8.4 LES JOINT PAR EMBREVEMENT


Eléments générales
Les joints réalisés par l'embrèvement assurent la transmission des efforts d’une
pièce l’autre directement sur la surface de contact.
Les joints réalisés par l'embrèvement sont caractérisées par de grandes
déformations dans la première phase de la sollicitation, jusqu’à la réalisation d’un
contact direct entre les surfaces qui transmettent l'effort et les déformations réduites que
dans la deuxième phase d’après la réalisation du contact entre les pièces.
Les pièces d’un joint par embrèvement sont fixées entre eux par des boulons,
des crochets ou tirants, qui sont conçus pour maintenir le contact entre les surfaces
qui transmettent l'effort et empêchent les mouvements relatifs entre les pièces. Dans
le calcul de la résistance des joints par embrèvement ne pas prendre en compte les
efforts qui les pourraient éventuellement prendre les éléments de fixation, mais tenir
compte de l'affaiblissement de la section qu'ils produisent.

a) Joint par embrèvement aux pièces disposées en prolongement


La réalisation des joints de prolongement pour les pièces comprimées doit
respecter les donnes constructives prévues dan la figure 8.21 :

Fig. 8.21 Joints de prolongement par embrevement solidarises avec :


a) éclisses ; b) boulons ; c) plaques métalliques

On ne recommande pas les joints par embrèvement asymétriques, car ils produisent des
moments dans les barres dues aux efforts de compensation.

b) Joints par embrèvement aux pièces disposées perpendiculaires


Les joints transversaux par embrèvement pour solidarisation sont utilisés comme appui
des poutres sur les piliers, des baliveaux sur les semelles, les poutres a treillis sur panne
sablière etc. A la réalisation des ces joints on doit respecter les donnes constructives
présentes dans la fig. 8.22.
Fig. 8.22 Types des barres composées sollicitées a la compression perpendiculaires aux fibres :
1-poutre ; 2- poteau ; 3- cheville ; 4- agrafes ; 5- semelle ; 6- sabot ; 7- boit métallique ; 8-
semelle supérieur ; 9- semelle inferieur ; 10- sous poutre ; 11-sablière ; 12- boulon ; 13- clous.

Afin d'assurer la stabilité du déplacement latéral, le joint est renforcé par des tenons (Fig.
8.22, a, c et e) ou agrafes (Fig. 8,22, b et f). Pour transmettre des efforts de la surface
de contact, la profondeur du siège est supérieure à 5 ... 10 mm de la hauteur du tenon.
La transmission des efforts sur la surface de contact entre les deux éléments peut par se
réaliser par l'écrasement normal sur les fibres de la poutre, semelle, sur la panne
sablière et l'écrasement au long des fibres aux poteaux.
Lors de l'utilisation des joints avec tenon, le calcul de la surface de contact est diminué
par la surface du tenon.
Lorsqu’on utilise le bois rond, l’appui de la poutre sous les poteaux est réalisé par
embrèvement avec des arêtes de poutres (v figure 8,22, c.); on ne recommande
embrèvement sans l’arête de la poutre (v. fig. 8.22, d).
La capacité de résistance des joints aux pièces assemblées perpendiculaires s’établie avec
la relation:

Qri  Rcc  Ac  mT  mr ,
Ou :

Rcc est la résistance de calcul du bois à la compression perpendiculaire sur la fibre,


établie en fonction de l’espèce du bois, classe de qualité du bois et les conditions d’exploitations
des éléments en constructions en N/mm2;
Ac - aire de contact entre les deux éléments (aire de l’appui), en mm2;
mT - coefficient de traitement du bois;
mr - coefficient d’appui égal a 1,60.

A l’appui des baliveaux sur les semelles, si Qri <Qef, pour ne pas augmenter la taille des
éléments verticaux, la semelle peuvent être réalisée de feuillus (hêtre, chêne, acacia), ou
il peut augmenter la surface de contact en disposant de sabots (Fig. 8.22, g) ou des
boîtes métalliques (fig. 8,22, h).
Lors de l'utilisation des sabots, ils sont fixés contre un déplacement latéral par boulons
disposés dans des trous ovale tel que la transmission d'effort se fait par les surfaces
d'écrasement et non par des boulons.

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