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COURS 11

LES JOINTS POUR LES CONSTRUCTIONS EN BOIS

2. JOINTS AVEC DES PANNES


2.1 Joints avec des pannes prismatiques en bois
Les pannes prismatiques en bois sont utilisées pour les joints de prolongement ou
pour la réalisation des poutres composées, faites des éléments superposés. Ce type des
pannes NE SONT PAS UTILISEES aux nœuds des poutres à treillis réalisées en bois. Les
joints avec des pannes en bois exigent une exécution soignée, avec des écarts minimaux.
Dans la figure 10.8 sont présentés les types des prismatiques en bois.

Fig. 11. Joints avec des pannes prismatiques du bois :


a- joints avec des pannes transversales des poutres avec des interstices entre les éléments
composants ; b-joint avec des pannes longitudinales aux pièces en contact ;
c- joint avec des pannes longitudinales aux pièces avec des interstices entre les éléments
composants ; d- joints avec des pannes obliques.
Joints avec des pannes prismatiques en bois ses caractérisent par:
 Déformations grandes dans la première phase des charges, jusqu'à la
réalisation du contact direct entre les surfaces qui transmettent les efforts;
 Déformations petites en temps.
Aux joints avec des pannes prismatiques du bois, les éléments qui sont jointées
peuvent être en contact (fig. 11, b et d), ou avec des interstices entre eux (fig. 11, a et c),
assurant la ventilation des pièces.

En fonction de la direction des fibres des pannes par rapport à direction des fibres
des pièces qui se joint peuvent être :
 panne prismatiques transversales réglables (fig. 11, a) ;
 panne prismatiques longitudinales droites (fig. 11, b et d) ;
 panne prismatiques longitudinales obliques (fig. 11, c).

Les pannes prismatiques transversales se réalisent du bois des feuillues (chêne ou de


hêtre imprégné avec des substances antiseptiques) et sont réglables pour assurer la
fixation, même si le bois a souffert des contractions.
Chaque panne transversale est formée par deux pièces ayant chacun d’eux une face
coupée obliques (avec une inclinaison des 1/6..1/10) (v. fig. 11, a). Pour assurer leurs
réglages, les pannes transversales ses font plus longues que les pièces de joints avec 2…3
cm.
Les pannes prismatiques longitudinales droites sont faites de bois des résineux sans
nœuds et autres défauts, ayant les fibres parallèles avec les fibres des pièces de joints.
Les pannes prismatiques longitudinales obliques sont similaires aux celles droites et
présent l’avantage qu’elles ne sont pas sollicitées au cisaillement et elles ont une sécurité
plus grande a l’exploitation.

Les boulons de serrage qui empêchent la torsion des pannes sont disposé en général
au milieu des distances entre les pannes.
Aux joints réalisés avec des pannes prismatiques du bois seront respectées les
suivantes donnes constructives :
 Le rapport entre la longueur de la panne lp, et la profondeur de l’embrèvement
en poutre, hc est recommandée d’être plus grande ou égale avec 5 ;
 La profondeur de l’embrèvement hc en poutre peut être :
- minimum 2cm pour les poutres rectangulaires et 3cm aux celle circulaires ;
- maximum h/5 pour les poutres rectangulaires et d/4 cm aux celle
circulaires ;

 la hauteur de l’interstice c aux poutres composées espacées (v. fig. 11, a et c),
sera 2…3 cm ;
 aux pannes transversales réglables, les faces communes d’une paire des
pannes doivent être inclinées avec 1/6…1/10 par rapport à la direction
normale de la poutre ;
 les bords des pannes longitudinales doivent être coupes normal sur la
direction des fibres, et les pannes seront disposées tel que leurs fibres ont la
même direction aux celles des pièces de joint ;
 la lumière entre les panne, dans tous les cas, doit être au moins égale à la
longueur de la panne ;

 la longueur de cisaillement des seuils des pièces jointées, a, est prise en calcul
égale avec la lumière entre les pannes (v. fig. 11, a, b et c), avec l’exception des
joints avec des panne obliques, pour lesquelles on la prend égale à la distance
des bords des pannes jusqu’au milieu de la panne suivante (v. fig. 11, d); en
calcul, la longueur de cisaillement des seuils des pièces jointées est limitée à
maximum 10hc.

Le calcul de joints avec des pannes prismatiques de bois, consiste en:


 vérification des pannes à l’écrasement de la surface de contact ;
 vérification des pannes au cisaillement ;
 vérification des poutres sur la partie entre deux pannes de cisaillement;
 dimensionnement des boulons de serrage des pièces.
a- Vérification des joints avec des pannes de bois à l’écrasement (fig. 12) se fait avec la
relation :

Lef p  Lcap s
Ou :
Lef p - l’effort de glissement qui agit sur la panne, en N;

Fig. 12. La sollicitation d’une panne prismatique de bois à l’écrasement

Lcap,s - la capacité de résistance d’une panne, déterminée de la condition de


l’écrasement de celle-ci, avec la relation :

Lcap s  Rcc  As  mT  mr ,

Ou :
Rcc – la résistance de calcul a la compression (écrasement) parallèles avec les fibres
(aux pannes disposées longitudinalement), ou perpendiculaires sur les fibres (aux pannes
disposées transversalement), en fonction de l’espèce de bois, de la classe de qualité du bois
et des conditions d’exploitations des éléments de construction, en N/mm 2 ;
As – la surface d’écrasement de la panne, en mm2 ( As  b  hc ) ;

mT – coefficient de traitement du bois contre la biodégradation et feu ;


mr – coefficient d’appui, avec la valeur de 1,00
Aux pannes disposées obliques, la capacité de résistance à l’écrasement oblique
d’une pièce s’établie avec la relation:

Lcap s  Lcap s
Loblic 
Lcap s  cos 2   Lcap s  sin2 
cap s

où :
Lcap s - la capacité de résistance de la panne a l’écrasement parallèle aux fibres, en N,
où Rcc  Rcc ;

Lcap s - la capacité de résistance de la panne a l’écrasement perpendiculaire sur les


fibres, en N, où Rcc  Rcc ;

β - l’angle d’inclinaison du côté court de la panne (v. fig. 11, d).

a- Vérification au cisaillement des pannes (fig. 13) se fait avec la relation :

Fig.13. La sollicitation d’une panne prismatique du bois au cisaillement :


a - schéma des charges ; b - diagramme des efforts Ref sur la longueur de la panne.

Lef p  Lcap
p
f,

Où:
Lef p- l’effort de glissement qui agisse sur la panne, en N ;
Lpcap f – la capacité de résistance d’une panne, en N, déterminée de la condition de
cisaillement de celle-ci, avec la relation :

f  R f  A f  mT / m f
p c
Lcap

Où :
Rfc - la résistance de cisaillement parallèle aux fibres (pour les pannes disposées
longitudinalement) ou perpendiculairement sur les fibres (pour les pannes disposées
transversalement), en fonction de l’espèce du bois, classe de qualité du bois et conditions
d’exploitations des éléments de constructions, en N/mm2 ;
mT - coefficient qui tient compte du traitement du bois ;
mf - coefficient de cisaillement, qui introduit le rapport entre la longueur du seuil de
cisaillement et l’excentricité d’application de la force par rapport à la direction du seuil,
ainsi que le mode de production du cisaillement ;
As- la surface de cisaillement de la panne : A f  l p  b p ;

lp- la longueur de la panne, en mm ;


bp- largeur de la surface de cisaillement, en mm.

c - Vérification des pièces jointés au cisaillement sur la partie entre les pannes (fig. 14)
se fait avec la relation :

Fig. 14. Sollicitation des poutres de bois au cisaillement entre les sièges des deux pannes :
a- schéma du joint ; b- diagramme des efforts Ref sur la longueur de cisaillement de la poutre.

Lef g  Lgcap f ,
Où :
Lef g - l’effort de glissement qui agisse sur la partie de la poutre, en N ;
Lgcap f – la capacité de résistance de la poutre sur la partie située entre deux pannes,
en N, déterminée de la condition de cisaillement, avec la relation :

Lgcap f  R cf   A gf  mT / m f ,

Où :
R cf   - la résistance de cisaillement parallèle aux fibres en fonction de l’espèce du bois,
classe de qualité du bois et conditions d’exploitations des éléments de constructions, en
N/mm2 ;
mT - coefficient qui tient compte du traitement du bois ;
mf - coefficient de cisaillement, qui introduit le rapport entre la longueur du seuil de
cisaillement et l’excentricité d’application de la force par rapport à la direction du seuil,
ainsi que le mode de production du cisaillement ;
Afg - la surface de cisaillement de la panne : Afg = a x b;
A - la longueur entre les deux sièges consécutifs des pièces jointes, avec l’exception
des joints avec des pannes obliques, ou on la prend égale avec la distance du bord d’une
panne jusqu’au milieu de la panne suivante, en mm :
b - largeur de la poutre, en mm.

d - L’aire brute des boulons de serrage s’établie avec la relation :


Qb < Lcap, bul
Qb - l’effort du boulon (fig. 14), en N, qui est déterminé avec la relation:
Qb  Lef p hc  c  / l p

Fig. 14. Schéma de calcul des efforts du boulon de


serrage aux joints avec des pannes de bois

Lcap, bul = Anecbrut ksl Rotc m0


Ou ;
ksl- le coefficient qui tient compte des affaiblissements qui peuvent apparaitre dans la
zone filetée du boulon, avec la valeur 1,25 ;
Rcot - la résistance de calcul a la traction de l’acier, en N/mm2 ;
m0 - coefficient de travail du boulon en joint, avec la valeur 0,9 ;
Lef p- l’effort de glissement qui agit sur la panne, en N ;
hc- la profondeur de l’embrèvement, en mm ;
c- l’espace entre les éléments jointés, en mm ;
lp- la longueur de la panne, en mm.
k sl  Qb
brut
Anec  ,
m0  Rotc

e - L’établissement du nombre nécessaire des pannes et la distribution des celles-ci sur


la longueur de l’élément

a - Le nombre nécessaire des panne s’établie avec la relation :

p  L
nnec total p
/ Lcap min

Ou :
Ltotal - le glissement de flexion sur toute la longueur des éléments qui sont jointés, en
N;
Ltotal = Mmax S / I
Mmax = moment maximum sur la poutre
S = moment statique de la section composée ; S = b h3/8
I = moment d‘inertie de la section composée (considérée comme une section
homogene)
p
Lcap min - l’effort minimal capable de la panne.

b - Les pannes se disposent sur la longueur de la poutre ainsi :


a. uniformément sur toute la longueur de la poutre composée ; dans ce cas la
charge des pannes est inégale, en prenant un effort plus grande ou plus petite
en fonction de leur position sur la longueur de la poutre composée et la
variation du diagramme de glissement sur la longueur de l’élément ; pour
éviter la surcharge des pannes sur l’effort capable, le nombre des pannes
résulté de calcul est augmenté avec 50%.
b. aux distances égales sur une longueur de 2 x 0,4 de l’ouverture de la poutre
vers appui; sur la distance centrale de 0,2 de l’ouverture de la poutre, où
l’effort de glissement est réduit, ne se dispose pas des pannes ; dans ce cas, le
nombre des pannes résultant de calcul est augmenté avec 20%.
c. aux distances variables, établies par la division du diagramme de glissement
en surfaces égales avec le nombre des panne en résultant de calcul; chaque
panne est appuyée sur la poutre, ayant du diagramme de glissement qui doit
la prendre ;

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