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Les assemblages dans la construction bois assurent la liaison de plusieurs pièces entre elles et
la transmission des sollicitations.
Le classement des assemblages s’effectue selon plusieurs critères. Le premier est le type
d’assemblage. Il existe des assemblages à entailles (tenon-mortaise, embrèvement, etc.) et des
assemblages par juxtaposition. On distingue dans ce deuxième type d’assemblage les
différentes variétés d’organes (pointes, agrafes, boulons, etc.) et le nombre de plans de
cisaillement (simple, double ou cisaillement multiple). Le deuxième critère est la modélisation
mécanique : appui simple ou glissant, articulation et encastrement. Le dernier critère est
l’orientation des actions : chargement latéral, axial ou combiné.
De la modélisation mécanique d’un assemblage découlent à la fois la nature et l’intensité des
actions qu’il doit transmettre. La résolution – manuelle ou à l’aide d’un logiciel de calcul de
structure – du problème mécanique permet de déterminer ces résultats. Ensuite, la recherche
des actions locales au niveau des plans de contact ou des organes d’assemblage constitue une
partie délicate et non réglementaire de la conception des assemblages. Il est nécessaire de
déterminer les surfaces ou organes actifs pour chaque combinaison d’action à étudier. Dans le
cas des ferrures, il est essentiel de déterminer le comportement cinématique de celles-ci
(recherche du centre de rotation d’une couronne de boulon ou d’une ferrure par exemple) afin
d’effectuer le calcul d’équilibre statique.
De la même manière que pour le reste de la structure, la vérification des assemblages
nécessite de déterminer la rigidité des assemblages en vue du calcul des déformations (ELS),
ainsi que la capacité résistante des assemblages (ELU).
Cet assemblage transmet des efforts de compression ou cisaillement entre deux pièces
inclinées l’une par rapport à l’autre (angle proche de l’angle droit, soit approximativement 60°
≤ α ≤ 120°)
Les agrafes sont très souvent employées pour assembler le voile travaillant en panneaux
dérivés du bois sur l’ossature des maisons de type plate-forme. 95 % des maisons à ossature
bois sont contreventées grâce à ces agrafes. La grande majorité des assemblages par agrafes
travaille en simple cisaillement. La justification des agrafes est similaire à celle des pointes.
Elle se différencie sur les points suivants.
– prise en compte du diamètre sur des agrafes carrées ou rectangulaires ;
– exigences dimensionnelles de la tête de l’agrafe ;
– condition de pénétration de l’agrafe dans le bois ;
– orientation de la tête de l’agrafe par rapport au fil du bois ;
– calcul du moment d’écoulement plastique de l’agrafe ;
– conditions de pince.
Pour justifier les agrafes dans le bois d’un assemblage cloué, il faut vérifier les conditions de
pénétration de l’agrafe, calculer l’effort que peut reprendre une agrafe en précisant les
caractéristiques spécifiques à l’assemblage (portance locale, résistance de l’agrafe, etc.),
définir le nombre efficace d’agrafes lorsqu’elles sont proches et déterminer les pinces.
L’assemblage est justifié lorsque l’effort subi par les agrafes reste inférieur ou égal à la
capacité résistante.
Les assemblages par agrafes supportant un effort latéral comportent deux agrafes au
minimum.
3.1.1 Pénétration des agrafes dans le bois
La pénétration minimale dans le bois du côté de la pointe de l’agrafe (t2) est de 14d.
Le diamètre équivalent d’une agrafe de section carrée est pris égal au côté du carré. Le
diamètre équivalent d’une agrafe de section rectangulaire est pris égal à la racine carrée du
produit de la largeur et de la longueur de la section.
Remarque
La tête de l’agrafe (« a » sur le schéma 36) doit avoir une longueur de 6d au minimum.
t1 : épaisseur de la pièce sous la tête de l’agrafe.
t2 : pénétration côté pointe de l’agrafe.
La valeur caractéristique de la capacité résistante des tiges en fonction du mode de rupture est
indépendante du type de tige. Elle est définie page 344. La valeur caractéristique de la
capacité résistante d’une agrafe est considérée comme deux pointes de même diamètre si
l’angle entre la tête de l’agrafe et le fil du bois est supérieur à 30°
Les agrafes doivent être utilisées uniquement pour des structures secondaires.
La capacité résistante en bois de bout des agrafes est :
Les assemblages par boulons sont généralement employés sur des fermes moisées en
assemblage bois-bois et en charpente bois lamellé-collé, aussi bien
en assemblage bois-bois (couronne de boulons) qu’en assemblage bois-métal
(ferrure de pied par exemple). Le diamètre du perçage dans le bois ne doit pas
dépasser le diamètre du boulon plus 1 mm.
Les assemblages par broches sont généralement employés sur des fermes moisées en
assemblage bois-bois et en charpente en bois lamellé-collé, aussi bien en assemblage bois-
bois (couronne) qu’en assemblage bois-métal (ferrure en âme par exemple). Un complément
par boulon est nécessaire lorsqu’il faut maintenir les pièces ensemble (sauf pour les ferrures
en âme).
Photographie 2 : les broches sont particulièrement adaptées pour les ferrures en âme
Les broches sont maintenues dans le bois par serrage. La tolérance de leur diamètre est d-
0/+0,1 mm et le diamètre des avant-trous dans le bois doit être inférieur ou égal au diamètre
de la broche. Aucun chargement axial n’est possible.
Pour justifier les broches dans le bois, il faut calculer l’effort que peut reprendre une broche
en précisant les caractéristiques spécifiques de l’assemblage (portance locale, résistance de la
broche…), définir le nombre efficace de broches lorsqu’elles sont rapprochées et établir les
conditions de pince.
L’assemblage est justifié lorsque l’effort subi par les broches reste inférieur ou égal à la
capacité résistante.