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BASES DE DIMENSIONNEMENT

DES STRUCTURES ACIERS


selon l’EC3
Présenté par: SAME MBONDE Franck
 INGENIEUR GENIE MECANIQUE
 SPECIALISEE DANS LES TRAVAUX DE CONSTRUCTIONS METALLIQUE ET DE
TUYAUTERIES INDUSTRIELLES
 FORMATEUR A NEW INDUSTRIAL DESIGN ENGINEERING
 FORMATEUR A ELITE INSTITUTION
Facteurs affectant la conception d’une construction en acier

 La sécurité structurale de l’ossature (capacité portante, résistance au feu …)

 L’aptitude au service de la construction (utilisation des surfaces ou des volumes,

fonctionnement, confort …)

 Prise en compte de l’économie de la construction et l’impact sur l’environnement


Méthodologie de dimensionnement
Les actions agissant sur une structure
La valeur de calcul d’une action est obtenue en faisant le produit d’une valeur représentative de base
(caractéristique) de l’action par un coefficient partiel de sécurité.

Les actions peuvent être subdivisées en 3 catégories:

 Les actions permanentes (G)  Les actions variables (Q)


charges d’exploitation,
 poids propres,
action du vent,
 action de la précontrainte,
action de la neige,
 déplacement différentiel des appuis,
action des gradients thermiques,
 déformation imposée à la construction
charges en cours de construction.

 Les actions accidentelles (A)


chocs,
incendie,
séisme,
explosions
Les états-limites
État-limite : État particulier au delà duquel la structure n’assure plus les fonctions pour lesquelles elle est
conçue.

On distingue deux catégories d’états-limites :

- les états-limites ultimes (E.L.U.)


et
- les états limites de service (E.L.S.)

 États-limites ultimes (E.L.U.) : Il y a ruine de l’ouvrage au delà de ces états → Sécurité des biens et des personnes

Un E.L.U. est atteint lorsque l’on constate :


- une perte d’équilibre,
- une instabilité de forme,
- une rupture d’élément,
- une déformation plastique exagérée
 États-limites de service (E.L.S.) : Ils correspondent à des critères dont le non respect ne permet pas à
l’élément d’être exploité dans des conditions satisfaisantes, ou compromet sa durabilité. (limitation des
flèches, de la fissuration du béton …)
Les combinaisons d’actions
Classification des sections transversales

 L’EC 3 a instauré une classification des sections transversales en


fonction de plusieurs critères :

- élancement des parois


- résistance de calcul
- capacité de rotation plastique
- risque de voilement local
- etc

4 classes de section ont été définies, allant de la section 1 (la plus performante) à la
section 4 (la plus fragile)
 Classe 1 : Sections transversales pouvant atteindre leur résistance plastique, sans risque de
voilement local, et possédant une capacité de rotation importante pour former une rotule
plastique.

 Classe 2 : Sections transversales pouvant atteindre leur résistance plastique, sans risque de
voilement local, mais avec une capacité de rotation limitée.

 Classe 3 : Sections transversales pouvant atteindre leur résistance élastique en fibre extrême,
mais non leur résistance plastique, du fait des risques de voilement local

 Classe 4 : Sections transversales ne pouvant atteindre leur résistance élastique, du fait des
risques de voilement local.

⇒ Le rôle de la classification des sections transversales est d'identifier dans quelle mesure leur
résistance et leur capacité de rotation sont limitées par l'apparition du voilement local.
Voilement local
 Les diverses parois comprimées d'une section transversale (âme ou semelle) peuvent, en général,
être de classes différentes. La classe d'une section transversale est définie par la classe la plus
élevée (la plus défavorable) de ses parois comprimées.

 Le fait de déterminer la classe d’une section permet de choisir la méthode de calculs


(analyse plastique ou élastique).

 La classification peut être établie en fonction des élancements limites des parois. Les tableaux qui suivent
définissent les classes 1, 2 et 3. Les parois présentant un élancement supérieur à l’élancement
limite de la classe 3 sont naturellement de classe 4.
Rapports largeur/épaisseur maximaux pour les parois
comprimées
Coefficient de voilement pour parois en console
soumises à de la flexion composée
Caractéristiques des sections transversales

 Aire brute (A) : les caractéristiques de la section brute sont déterminées en utilisant les
dimensions nominales sans déduction des trous éventuels

 Aire nette (Anet) : d’une section transversale est égale à son aire
brute diminuée des aires des trous

 Aire efficace (Aeff) : d’une section transversale est calculée en se basant sur les largeurs
efficaces des parois comprimées et les largeurs brutes des parois tendues.

 Coefficient de réduction de la section (β= Aeff/A)


Facteurs partiels de sécurité
Les résistances de calcul sont affectées d’un facteur partiel de sécurité 𝛾𝑀 donc les valeurs sont les
suivantes:
Calcul des sections transversales

• Section brutes de classe 1,2 ou 3: 𝛾𝑀𝑂 = 1 ( 1,1 s’il s’agit d’actions non agréés)

• Section brutes de classe 4: 𝛾𝑀1 = 1,1

• Sections nettes au droit des trous: 𝛾𝑀2 = 1,25

Calcul des pièces à l’instabilité élastique


• Flambement
• Déversement 𝛾𝑀1 = 1,1
• Voilement
Phénomènes d’instabilité
 Flambement
 Dans le cas d’une section d’un profilé ayant 2 plans de flambement possibles, la valeur de χ
doit être déterminée pour chacun des deux plans et la valeur la plus faible des deux sera
retenue pour le dimensionnement de l’élément.
 La longueur de flambement dépend des conditions d’appuis
Déversement
 Le phénomène du déversement se manifeste lorsqu’un élément fléchi selon son axe fort sens qu’il ne soit
tenu latéralement. La partie comprimée de sa section peut alors éventuellement se dérober.
 Déversement = flambement latéral + rotation de la section transversale
 Un tel phénomène peut être assimilé au flambement de la partie comprimée de la section entre deux points
d’appui latéraux.
 Selon l’EC3, on utilise la procédure suivante pour vérifier le
déversement des éléments fléchis :

1) Calcul du moment critique de déversement


2) Calcul du paramètre d’élancement réduit
Voilement
 Le voilement affecte les âmes des pièces fléchies
 Le voilement sous cisaillement est à vérifier
 Dans le cas contraire, le risque de voilement par cisaillement est négligeable et il n’y a pas lieu
de conduire de vérification spécifique.
 il est intéressant de savoir que les profilés laminés du type HEA, HEB, IPE ne présentent pas de
risque de voilement d’âme par cisaillement.
 Le phénomène est surtout critique pour les profilés reconstitués soudés dont les âmes sont en
général très élancées.
 Pour vérifier le voilement sous cisaillement, il faut commencer par
déterminer l’effort tranchant admissible.
Résistance des sections transversales

 Les différents cas de sollicitations :

 Effort axial de traction (N )


 Effort axial de compression (N )
 Flexion simple (moment M )
 Effort tranchant (V )
 Flexion simple + effort tranchant (M + V )
 Flexion composée (M + N )
 Flexion déviée (ou bi axiale) seule ou composée (My + Mz +N)
 Torsion (T )
Effort axial de traction (N)
 La ruine ou la défaillance d’un élément tendu peut avoir lieu : dans la zone courante, ou dans la zone
d’assemblage
 Les phénomènes pouvant concourir à une défaillance dans les zones d’assemblages comprennent :

• La rupture des sections comportant les trous de boulons pour les assemblages boulonnés,
• Les excentricités dans la transmission des efforts au niveau des assemblages, dans les zones
d’assemblage,
• Il n’est pas toujours possible d’attacher toute la section de l’élément tendu comme c’est le cas des
cornières attachées par une seule aile.
 Dans le cas général où les trous sont disposés par rangées perpendiculaires à la direction de l’effort de
traction, l’aire nette est égale à l’aire brute diminuée des aires prises par les trous :
 Pour une ligne de rupture brisée quelconque, la section nette est évaluée par la relation :
Effort axial de compression (N)
Les modes de ruine d’un composant comprimé sont :
- la plastification complète de la section courante ;
- le voilement local des parois de la section ;
- le flambement du composant.
Effort tranchant (V)
Flexion simple
(Moment fléchissant)
 La résistance des sections au moment fléchissant n’est pas affectée
par la présence de l’effort tranchant si

 Dans le cas contraire, il y a une réduction qu’il faut prendre en compte

Le risque de déversement est négligeable et n’a pas à être pris en compte lorsque

 4 cas peuvent être rencontrés


Mv,Rd est le moment résistant plastique réduit du fait de l’effort tranchant, déterminé en utilisant une limite
d’élasticité réduite pour l’aire de cisaillement seule

- Pour les sections transversales en I à semelles égales et fléchies


suivant l’axe de forte inertie
Flexion composée sans déversement ni flambement et sans
interaction avec l’effort tranchant

 Sections transversales de classes 1 et 2

Lorsqu'il existe un effort normal, il convient de prendre en compte ses effets sur le moment résistant plastique.

 Pour une section pleine rectangulaire sans trou d’élément de fixation


 Pour les sections comportant des semelles
 Sections transversales de classe 3
Ces sections sont considérées comme satisfaisantes si
 Sections transversales de classe 4

Ces sections sont considérées comme satisfaisantes si 𝜎x(calculée en utilisant les largeurs efficaces des
parois comprimées) vérifie :
Flexion composée avec risque de
flambement sans déversement

 Sections transversales de classes 1 et 2


 Sections transversales de classe 3
 Sections transversales de classe 4

Tous les paramètres sont définis comme pour les sections de classes 1 et 2 à l’exception de µy et µz qui sont
définis comme pour les sections de classe 3 mais en ajoutant NEdeN à MEd pour déterminer M.
Flexion composée avec risque de
déversement sans flambement
Flexion composée avec risque de flambement et de
déversement

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