BETON II Chapitre VI (Association acier-Béton) Meguenni K.

A SSO CI AT IO N A CIE R -B ET O N

I. DISPOSITION REGLEMENTAIRE DES ARMATURES

I. 1 Enrobage
L’enrobage des armatures « c » est la distance du nu d’une armature au paroi la plus proche.

φ
c
c
c
c
Pour assurer une bonne protection des armatures contre la corrosion, il faut que l'enrobage « c » soit au minimum de :
c
 4 à 5 cm pour des ouvrages à la mer ou exposés aux embruns ou aux brouillards salins, ou exposés à des
atmosphères très agressives ; c
c
 3 cm pour les parements non coffrés susceptibles d’être soumis à des actions agressives ;
 2 cm pour les parements exposés aux intempéries ou aux condensations, ou au contact d’un liquide ;
 1 cm pour les parois situées dans les locaux couverts et clos et non exposés à des condensations.
 Aux conditions relatives à la protection s’y ajoutent :
c ≥ au diamètre de la barre « φ « si elle est isolée et à la largeur « a » du paquet dont elle fait partie dans le cas
contraire.

a : largeur du paquet

b : hauteur du paquet

I. 2 Distance entre armatures

Les armatures d’acier sont disposées :
 De manière isolée
 En paquet vertical (jamais horizontal) de deux barres.
 En paquet de trois armatures (non considéré dans la suite)

 La distance libre entre deux armatures voisines doit être au moins égale à :

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eH ≥ (1,5 cg ; φ ; a )
eV ≥ (cg ; φ ; b )

avec : cg : dimension max des granulats

cg = 2,5 cm pour un bâtiment

II. ADHERENCE
a/Définition
Dans les constructions du béton armé les efforts sont appliqués au béton et non pas aux aciers ceux-ci seront sollicités
grâce à laissons avec le béton. La transmission des efforts à lieu le long de la surface latérale des barres grâce au
phénomène d’adhérence. L’adhérence désigne l’action des forces de liaisons qui s’opposent au glissement des barres
suivant l’axe par rapport au béton qui l’entoure. Ces forces de liaisons sont mesurées par la contrainte d’adhérence qui
est définie comme étant le rapport entre la variation par unité de longueur de l’effort axial équilibré par la barre et le
périmètre de cette barre.

b / Contraint d’adhérence
La liaison entre u ne armature et le béton est mesurée par la contrainte d’adhérence « τs » définie par la formule :

l dF
s =
u dx

u : périmètre de la barre ou d’un paquet de barres.

dF/dx : variation de l’effort axial « F » par unité de longueur.

III. ANCRAGE DES ACIERS

Une barre est considérée comme « ancrée » lorsque la surface de contact entre le béton et la pièce d’armature est
suffisamment importante pour que les efforts qui transiterait par cette surface ( en cas de sollicitation à la limite de
l’adhérence ) soient au moins égaux à la résistance de cette pièce.

L’action du béton sur l’acier peut se décomposer en :

- Un effort perpendiculaire à la barre
- Une composante tangentielle notée : τsu

Si l’on suppose une répartition uniforme des contraintes tangentielles τsu le long de la barre, l’équation d’équilibre
s’écrit :

F = τsu .π.φ.L

La valeur limite ultime réglementaire de la contrainte d’adhérence est notée τsu et vaut :

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τsu = 0.6ψs2 ƒtj

a / Ancrage rectiligne
 Longueur de scellement droit

Une barre rectiligne de diamètre «φ» et de limite élastique « ƒe », placée dans

du béton de résistance « ƒtj »est ancrée sur une longueur «ls» appelée φ F
longueur de scellement droit, qui correspond à la longueur d’acier adhérent
au béton nécessaire pour que l’effort de traction ou de compression demandé
à la barre puisse être mobilisé, cette longueur de scellement vaut : ls

 fe
ls =
4  su

En pratique, on adopte les valeurs suivantes :

1s = 40 φ barres à haute adhérence : FeE 400
1s = 50 φ barres à haute adhérence : FeE 500 et pour les barres ronds lisses : FeE 215 et FeE 235

 Ces valeurs forfaitaires s’appliquent en fait à des résistances faibles ou moyennes ; lorsque ƒc28 avoisine 60 Mpa,
elles doivent être divisées par 2.

b / Ancrage par courbure des barres tendues

 Rayons de courbure minimaux

Aciers en barres Façonnage des crochets Façonnage des cadres, étriers, épingles
Ronds Lisses r≥3φ r≥2φ
Haute r≥2φ
r ≥ 5.5 φ
Adhérence

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 Caractéristiques des crochets courants

Types de crochets façonnés

z z z z

Longueur équivalente ls de scellement droit

Angle de 90o Angle de 120o Angle de 180o Angle de 135o
o
« crochet à retour d’équerre » « crochet à 60 » « crochet normaux» « crochet à 45o»

ls = 1.87 l1 + l2 + 2.19 r ls = 2.31 l1 + l2 + 3.28 r ls = 3.51 l1 + l2 + 6.28 r ls = 2.57 l1 + l2 + 3.92 r

 La zone d’ancrage « z » : z = l2 + r + φ/2 ( acier ancré plus l’enrobage)

 La longueur développée de la barre est « ld » : ld = l1 + r.θ + l2

On considère généralement :
1) l1 = 5 φ
2) ls = 40 φ, r = 5.5 φ pour HA
3) ls = 50 φ, r = 3 φ pour RL

c/ ancrages des cadres, étriers, épingles

On admet que les ancrages des extrémités sont assurés par courbure suivant le rayon minimal :
- Cinq diamètres pour un arc de 180o
- dix diamètres pour un arc de 135o
- Quinze diamètres pour un arc de 90o

IV. JONCTIONS PAR RECOUVREMENT

Lorsque les longueurs des barres nécessaires dépassent les longueurs commerciales, on peut rétablir la continuité des
différents tronçons en utilisant l’adhérence. On fait alors chevaucher deux troncons successifs sur une certaine longueur
appelée « longueur de recouvrement », ou on peut réaliser cette continuité par :
- Soudure, lorsque l’acier est soudable
- Ou au manchonnage ( pour HA seulement).

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Soudure par Recouvrement Soudure bout à bout Soudure par des manchons

Pour le recouvrement
Dans certains cas, pour assurer la continuité de la transmission des efforts, il faut réaliser une jonction par
recouvrement entre deux barres identiques sur une certaine longueur appelée « longueur de recouvrement
« notée « lr ».
a) Armateurs tendues
φ

d φ Si d < 5 φ 1r = 1s
Si d ≥ 5 φ 1r = 1s + d

lr

b) Armateurs comprimées 1r = 0.61s

(à condition que les barres soit toujours comprimées, d ≥ 5 φ)

 les valeurs forfaitaires sont :

1s = 24 φ barres à haute adhérence : FeE 400
1s = 30 φ barres à haute adhérence : FeE 500
1s = 30 φ barres ronds lisses : FeE 215 et FeE 235

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