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Cours béton armé Chapitre III

Association acier-béton

1. Association acier-béton

L’association acier-béton est efficace pour les raisons suivantes


- Le béton résiste à la compression
- L’acier résiste à la traction
- L’acier adhère au béton, ce qui permet une bonne transmission des efforts entre les
matériaux
- Il n’y a pas de réaction chimique entre l’acier et le béton.
- Le béton protège l’acier contre la corrosion
- Le coefficient de dilatation des deux matériaux est pratiquement le même (10 -5).

2 DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES

2.1 Enrobage

L’enrobage des armatures « c » est la distance du nu d'une armature a la paroi la plus proche:

c (ou ct) = Max {e, φ, 1cm}

Avec:
 e= 1cm: les parois situées dans les locaux couverts et clos et non exposés à des
condensations,
 e= 3cm: les parois non coffrés soumises à des actions agressives,
les parois exposées aux intempèries, aux condensations ou en contact avec
un liquide.

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des ouvrages à la mer avec béton protègé par un procèdé efficace


 e= 5cm: des ouvrages à la mer ou exposés aux embruns ou aux brouillards salins, ou
exposés à des atmosphères très agressives.
  : diamètre de l'armature considèrée

Fig.1: Dispositions des armatures

2.2 Distance entre les barres

Les barres d'acier sont disposées:

 De manière isolée,
 En paquet vertical (jamais horizontal) de deux barres
 Ou en paquet de trois barres (non considérée dans la suite)

b: hauteur du paquet; a: largeur du paquet

Fig.2 : Disposition des paquets en 2 ou 3 barres

La distance verticale ev entre deux barres isolées ( ou deux paquets de deux barres ou une
barre isolée et un paquet de deux barres) est soumise à la condition suivante:

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ev ≥ Max { φ (ou b), cg}

Avec cg: plus grosse dimension du granulat utilisé dans le béton (2.5 cm en général)

La distance horizontale eh entre deux barres isolées (ou deux paquets de deux barres ou une
barre isolée et un paquet de deux barres) est soumise à la condition suivantes:

eh ≥ Max { φ (ou b), 1.5 cg}

3. Contrainte d'adhérence

On désigne sous le nom d'adhérence les forces de liaison qui s'opposent au glissement des
armatures par rapport au béton qui les enrobe.

3.1 Contrainte d'adhérence moyenne

La contrainte d'adhérence moyenne est égale au quotient de la variation d'effort axial par le
périmètre de l'armature:

dF
 s  dx


Fig.3 : Contrainte d’adhérence moyenne

3.2 Contrainte limite d’adhérence

Pour assurer un bon ancrage, c’est à dire empêcher le glissement de l’armature dans la gaine
de béton, il faut limiter la contrainte d’adhérence à la valeur :

 su = 0.6 ψ s2 f tj

Avec : ψ s =1 : Pour les aciers ronds lisses

ψ s =1.5 : Pour les barres HA

f tj : Résistance caractéristique a la traction du béton a j jours

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4. Ancrage des barres droites

La longueur de scellement droit, notée ls, est la longueur sur laquelle il faut associer l’acier et
le béton pour qu’a la sortie de l’ancrage, l’acier puisse travailler en traction à sa limite
élastique f e .

L’effort de traction dans la barre en traction simple est

 2
F = section x contrainte = fe
4

Les contraintes d’adhérence ont pour résultante F =   ls  su

 2
L’équilibre de la barre donne donc f e =   ls  su
4

 fe
D’où ls =
4 su

Calcul forfaitaire de ls :

ls= 40  pour les barres HA FeE400

ls= 50  pour les barres HA FeE500 et pour les ronds lisses FeE215 et FeE235

Rq : l’ancrage direct de l’ensemble d’un paquet de barres est interdit.

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Paquet de deux barres Paquet de trois barres

5. Ancrage par courbure des barres tendues

La longueur ls nécessaire pour ancrer une barre droite est souvent trop importante par rapport
a la place dont on dispose, on est amène à utiliser des ancrages courbes (Fig.4).

Fig.4 : Caractéristiques d un ancrage courbe

5.1 Rayons de courbure minimaux

Façonnage des cadres,


Aciers en barres Façonnage des crochets
étriers, épingles

Ronds lisses r 3  r 2 

Acier HA r  5.5  r 2 

5.2 Caractéristiques des crochets courants

Pour assurer l’ancrage courbe ABCD ci-dessous, les longueurs l1 et l2 doivent vérifier la
relation suivante :

 1
ls Avec :   e0.4Ɵ (Ɵ en rd) et   = .
0.4

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Dispositions constructives : l1  2 pour le crochet normal (  =180 )


o

l1  10 pour le crochet a retour d’équerre (  =90o)

l1  6 dans les autres cas

6. Ancrage des cadres, étriers et épingles

On admet que les ancrages des extrémités de barres façonnées en cadres, étriers, épingles
sont assurés par courbure suivant le rayon minimal, si les parties courbes sont prolongées par
des parties rectilignes au moins égales à:

 5. Φ pour un arc de 180°

 10. Φ pour un arc de 135°

 15. Φ pour un arc de 90°

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Fig.5 : Ancrage des cadres, étriers et épingles

7. Jonctions par recouvrement

7.1 Barres rectilignes sans crochets

Pour les barres tendues, on trouve :

 Continuité par simple recouvrement

lr  ls

 Continuité par couvre-joint

l r  2l s

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Pour les barres comprimées, la longueur de recouvrement l r peut être prise a l r =0.6 l s . Les
jonctions peuvent se faire par aboutement de barre au contact en utilisant des manchons.

7.2 Barres rectilignes avec crochets normaux

Pour les recouvrements de barres munies de crochets normaux les longueurs de recouvrement
sont donnes dans la figure ci-dessous

Le recouvrement des armatures comprimées se fait sans crochets car ces derniers
risqueraient de faire éclater le béton que les engendre

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8. Dispositions particulières

Il convient d’adopter un mode constructif qui permette d’éviter tout désordre par la pousse au
vide des armatures

Fig.8 : Dispositions constructives a mettre en œuvre pour


se prémunir des désordres dus a la poussée au vide

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