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Chapitre P12 : Aspect ondulatoire de la lumière : Interférences lumineuses

I- Expérience de Thomas Young :


1- Dispositif
Un faisceau de lumière monochromatique issu d’une source S est envoyé sur une plaque opaque percé de
trous très fins S1 et S2. Un écran E est placé devant la plaque.

2- Observations :

A la sortie de chaque trou, la lumière s’élargisse : on dit que la lumière est diffractée.
Dans la zone de superposition des deux faisceaux diffractés appelée champ d’interférence, on
observe des bandes alternativement brillantes et sombres appelées franges
d’interférences : c’est le phénomène d’interférence lumineuse.

3- Conclusion:

La diffraction de la lumière et le phénomène d’interférence lumineuse montre que la


lumière se comporte comme une onde.
NB :
La lumière est donc une vibration sinusoïdale de période T et de fréquence ν = qui se

propage dans le vide à la vitesse C= 3.108m /s

4- Longueur d’onde λ
C’est la distance parcourue par une onde pendant une durée égale à sa période T.

C= ⇒ λ = C×T = ⇒ λ = avec T =
T

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NB :
Une lumière monochromatique est caractérisée par une longueur d’onde bien définie.

5- Conditions d’obtention des figures d’interférences :


Pour observer des figures d’interférences lumineuses, les deux faisceaux lumineux émis par les
deux sources doivent être cohérentes.
Deux sources sont cohérentes si elles sont synchrones (même période) et présentent un déphasage
constant.
6- Différence de marche δ :
Conditions expérimentales : 1m ≤ D ≤ 2m ; a ≈ 1mm

La différence de marche est la différence entre deux trajets lumineux interférant en un point M de l’écran et
elle est donnée par :

δ = S2M – S1M = d2 – d1

2
Considérons le triangle S1O1 M rectangle en O1 : d12 = D2 +  x − a 
 2

2
Considérons le triangle S 2O2M rectangle en O2 : d22 = D2 +  x + a 
 2

d −d = + 2
- − 2

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⇒ − + = + + − − + = 2ax

⇒ − + = 2a ⇒ + δ = 2a

Or sont faible devant D ⇒ ≈ ≈ ⇒d1 + d2 ≈ 2

⇒ 2Dδ =2a  #=

7- Interférence constructive – Interférence destructive

 Interférence constructive :
Si en un point M, les ondes issues des deux sources S1 et S2 arrivent en phase, leur
superposition conduit à une interférence constructive.
Le point M est alors le milieu d’une frange brillante et la différence de marche en ce
point est un multiple entier de la longueur d’onde :

δ = kλ
K ℤ

 Interférence destructive

Si en un point M les ondes issues de deux sources S1 et S2 arrivent en opposition de phase,


leur superposition conduit à une interférence destructive.
Le point M est alors le milieu d’une frange sombre et la différence de marche en ce point
est de la forme :

δ= $+ " K ℤ

8- Position des franges :


a- Positions des franges brillantes :

Les abscisses des milieux des franges brillantes sont telle que :

δ= = !" ⇒ %. K ℤ
=

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Remarque :

Du coté des ' positif :


Du coté des ' négatif :
0= 0 :
K= −1 , ' -. =
-()
 K=0 , abscisse du milieu de la frange

*
centrale  : n°1
()
K= −2 , ' -+ =
-+()
* *
 k=1, 1= : n°1(abscisse du milieu de la 1ère frange  : n°2

K= −n , ' -, =
brillante -,()
+()  *
: n°n
*
 K=2 , 2= : n°2
,()
*
 k=n, n= : n° n

Conclusion ; Le numéro de la frange brillante correspond toujours à la valeur de |$|

b- Positions des franges obscures :

Les abscisses des milieux des franges sombres sont telles que :

= $+ " ⇒ . 89
δ= = >++ :
avec k∈

Remarque :

Du coté des x positifs Du coté des ' négatif :

()
K= -1 : '( -1) = −
Si k=0, +*
 0= : n°1 n°1

0
'( -2) = − 6()
+*
 K=1, 1= :n°2

1
K= -2 : n°2

89
 K=2, = :n°3

λD K= -n : '( -n) = −7 +
2
.
n+ :
a
+
n° n
 Si k = n, n= : n° (n+1) ième

Conclusion :

Sur les > 0, le numéro de la frange sombre correspond à la valeur de K+1.

Sur les < 0, le numéro de la frange sombre correspond à la valeur de |$|.

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5- Interfrange i

L’interfrange est la distance qui sépare les milieux de deux franges consécutives de même nature.
?@ ?@
A A
Pour les franges brillantes : Xk= k ; Xk+1 = (k+1

89
⇒i=
:
λD λD
i = x k +1 − x k = ( k + 1 − k ) =
a a

Pour les franges obscures :


?@ ?@
A A
Xk=( k+ ) ; Xk+1 = ( k +1+ )

89
i=xk+1 – xk = − k+ = ⇒ i=
1 λD 1 λD
k +1+
2 a 2 a :

()
Conclusion:

*
i=
Quelque soit la nature des franges, l’interfrange a pour expression :

5- Ordre d’interférence (p):

L’ordre d’interférence en un point M de l’écran où la différence de marge est δ est défini par :
F
=
'
⇒ p=
( C
P=

Si le point M est le milieu d’une frange brillante, δ=kλ ⇒ p = = k (un entier)


D?
?

 Si le point M est le milieu d’une frange sombre, δ=(k+ )λ ⇒ p = k+ (un demi-entier)

II- Interférences en lumière blanche :

La lumière blanche résulte de la superposition de plusieurs lumières monochromatiques dont les


longueurs d’ondes sont comprises entre 400nm et 800nm: c’est une lumière polychromatique.
Lorsqu’on remplace la lumière monochromatique par une lumière blanche dans l’expérience de
Young, chaque lumière monochromatique va présenter sa propre système de frange d’interférence.
on observe :
- Une frange centrale blanche ;
- De part et d’autre de la frange centrale, des franges brillantes irisées (superposition de
plusieurs couleurs).
- Plus loin, une coloration jaune sale appelée blanc d’ordre supérieur.

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Exercice d’application :
On considère le dispositif des fentes de Young. La distance entre les sources S1 et S2 est a=1mm. La distance
des sources à l’écran est D=1,2m.
La source primaire S émet une lumière monochromatique de longueur d’onde λ=0,6µm.
1- Calculer l’interfrange i.
2- Un point M1 de l’écran est tel que OM1 = 2,16.10-3m .Calculer l’ordre d’interférence en ce point. Quelle
est l’aspect de l’écran en ce point ?
3- Un point M2 de l’écran est tel que OM2= 3,24.10-3m .Calculer l’ordre d’interférence en ce point. Quelle
est l’aspect de l’écran en ce point ?
4- Calculer la distance sur l’écran qui s’épare les milieux des 5èmes franges brillantes de part et d’autre
de la frange centrale.
5- La source S est remplacée par une source S’ qui émet simultanément deux radiations (deux lumières
monochromatiques) de longueurs d’onde respectives" = 0,6µJ " = 0,45µJ.
A quelle distance minimale du milieu de la frange centrale se produit-il pour la première fois
coïncidence entre les franges brillantes correspondant aux deux radiations.
Solution :

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Chap. P13 :Nature corpusculaire de la lumière : Effet photoélectrique

I- Mise en évidence de l’effet photoélectrique : Expérience de Hertz

I-1.Dispositif expérimental :

I-2. Observation

Lorsqu’on envoie un faisceau de lumière riche en rayons ultra-violet sur une lame de zinc relié à un
électroscope chargé négativement, nous constatons que les deux feuilles mobiles de l’électroscope
retombent : l’électroscope s’est déchargé.

I-3.Interprétation

L’électroscope se décharge parce que la lame de zinc perd des électrons sous l’action des rayons ultra-
violets (UV).
Au cours de l’expérience, les radiations ultra-violet (UV) ont apporté aux électrons libres de la lame de
zinc l’énergie nécessaire pour quitter le métal : c’est l’effet photoélectrique.

I.4- Définition de l’effet photoélectrique:

L’effet photoélectrique est l’extraction d’électrons d’un métal sous l’action d’une lumière convenable.

Le métal qui émet des électrons sous l’action de la lumière est dit photoémissif.

NB : L’effet photoélectrique est instantané et cesse dès que l’éclairement cesse.

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II- Le photon

II-1.Hypothèse d’Einstein

Einstein postule que la lumière est constituée de corpuscule (très petites particules ) de
masse négligeable appelé photon . Chaque photon transporte avec lui une énergie E
associée à fréquence ν de la lumière et d’expression

i
E=hν ou E= avec ν=
λ λ

ℎ O PP Qé RST T PQ TR!, ℎ = 6,62. 10-0 U. V


M W: YZ OO Q Q[JZé\ TO Q YZ , R = 3. 10^ J/O
" ∶ R ′ O Q QSTa[ [\ ′ ST Q Q[JZè\ → J

II.2- Seuil photoélectrique :

L’effet photoélectrique ne se produit que si l’énergie du photon incident E est supérieur ou égal à
une certaine valeur noté W0 et appelé énergie d’extraction ou travail d’extraction d’un électron du
métal. L’énergie d’extraction dépend de la nature du métal.

d d
e e
W0 = hν0 = h Avec ν0 =

ν0 = fréquence seuil du métal

λ0 = longueur d’onde seuil du métal


Remarque :

Pour que l’effet photoélectrique se produit, il faut que :


g g
E ≥ Wo ⇒ hν ≥ hνO ⇒ ν ≥ νO ou λ ≤ λ0 avec ν = et ν0=
λ λh

Ainsi l’effet photoélectrique ne se produit que si :

- la fréquence ν de la lumière incidente (lumière tombante sur le métal) est supérieure ou égale à
une valeur limite ν0 caractéristique du métal appelée fréquence seuil.
- ou la longueur d’onde λ de la lumière incidente est inférieure ou égale une valeur limite λ0
caractéristique du métal appelée longueur d’onde seuil.

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Exercice d’application Solution :
Une cellule photoélectrique recouverte du métal
calcium de longueur d’onde seuil
(j = 652 nm, est éclairée par une lumière
constituée de deux radiations de fréquence
respective k = 3,5.1014 Hz et k = 6,0.1014 Hz.
1- Calculer kl
2- Avec quelle radiation peut-on
observer l’effet photoélectrique ?
On donne : célérité de la lumière dans le vide :
C =3.108 m.s-1 et 1nm=10-9m.

II.4. Relation d’Einstein

D’après la conservation de l’énergie :

Ephoton = E(reçue par l’électron) =W0 + Ecmax ⇒ Ecmax = E – W0

ou . .
( (m
Ecmax=h(ν – ν0) Ecmax= hc( - )

La vitesse maximale Vmax a pour expression :

Vmax = n
+opq*'
q
II-5.Dualité onde-corpuscule

Les phénomènes de diffraction et d’interférence lumineuse mettent en évidence l’aspect ondulatoire de la


lumière.
Par contre, l’effet photoélectrique ne s’interprète que si l’on suppose que la lumière est de nature
corpusculaire.
Ainsi, la lumière peut donc être considérer à la fois comme une onde et comme un flux de particule. Les
aspects corpusculaires et ondulatoires de la lumière ne sont pas en contradiction, ils sont
complémentaires. Suivant le cas c’est l’un ou l’autre de ces deux aspects.

II.6-Application :

L’effet photoélectrique compte beaucoup d’applications :


Les cellules photovoltaïques qui transforment l’énergie solaire en énergie électrique.
La photo multiplication utilisé dans la mesure de faible intensité lumineuse st l’étude des radiations
nucléaires.
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Chapitre P14 : Niveau d’énergie de l’atome

I- Spectre d’émission et d’absorption

1- Spectre d’émission
 Un corps chauffé émet de la lumière. L’analyse spectrale de la lumière émise montre qu’elle
est formée de bandes fines et colorées de longueurs d’ondes bien définies, ces bandes sont
appelées raies. L’ensemble des raies que peut émettre un corps constitue son spectre
d’émission.
2- Spectre d’absorption
 Un corps éclairer par une lumière convenable peut absorber des radiations qu’il serait capable
d’émettre s’il était chaud. Ce phénomène produit dans un spectre de raies d’absorption.
NB : L’expérience montre qu’un corps donné ne peut émettre que les raies qu’il peut absorber et
réciproquement.

3- Les postulats de Bohr


Une étude approfondie des spectres d’émission et d’absorption conduit Bohr à énoncer les postulats suivants :

 L’énergie emmagasinée par un atome ne peut prendre que certaines valeurs bien déterminées. On
dit que l’énergie des atomes est quantifiée.

absorption d’un photon de fréquence k.


 Le passage d’un niveau d’énergie à un autre (transition électronique) se fait par émission ou

 Lorsque l’énergie d’un atome passe d’un niveau d’énergie rs à rP , l’atome absorbe ou émet un
photon d’énergie est égale à la différence des deux niveaux d’énergie :

ℎW
rtieues = ℎk = = vrs − rt v
"

Absorption d’un photon


Émission d’un photon

photon d’énergie hk
photon d’énergie hk

l’émission d’un photon de fréquence k correspond au k correspond au passage de l’atome d’un niveau
l’absorption d’un photon de fréquence
passage de l’atome d’un niveau d’énergie supérieur rs à d’énergie inférieur rt à un niveau d’énergie
un niveau d’énergie inférieurrt .
supérieurrs .

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II- Cas du spectre de l’atome d’hydrogène
1- Énergie de l’atome d’hydrogène
Expression
En étudiant le spectre des atomes, Bohr a montré que les valeurs possibles de l’énergie de l’atome

oj
o, †‡ = −
d’hydrogène forment une suite de la forme :

,+
rl = 13,6 x
wT ∶ RS\\ OPST [ T[Jé\S Q RS[Rℎ SRR[Pé P \ Q z éQ R \ST,
STR T ∈ ℕ ∗
 Lorsque n=1, r = −13,6 x : l’énergie de l’atome est minimale, l’atome est dans son état le plus

1 < T < ∞ ⇒ −13,6 x < rs < ~ ∶ l’atome est dans un état excité. L’atome à l’état
stable : on dit qu’il est à l’état fondamental.
 Lorsque

Lorsque n = ∞, r€ = 0, on dit que l’atome est à l’état ionisé.


excité à toujours tendance à revenir à son état fondamental: on dit qu’il se désexcite.

Énergie d’ionisation :
L’énergie d’ionisation (oC ) de l’atome d’hydrogène est l’énergie minimale qu’il faut lui fournir pour
l’amener du niveau n à l’infini.

oC = o€ − o,

NB : L’énergie d’ionisation de l’atome d’hydrogène à partir de son état fondamental est :

•‚ = •€ − o. = j − − •j = •j = .6, ƒ „…

Diagramme énergétique de l’atome d’hydrogène :

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Une série de raies d’émission correspond aux transitions qui aboutissent au même niveau d’énergie.

E(eV)

0 n=∞

-0,37 n=6

-0,54 n=5

-0,85 n=4
Série de Brackette
-1,51 n=3
Série de Paschen

-3,4 n=2
Série de Balmer

-13,6 n=1
Série de Lyman
 Série de Lyman: elle comporte toutes les transitions qui correspondent au retour à l’état fondamental n=1

 Série de Balmer : retour au niveau n=2

 Série de Paschen: retour au niveau n=3

 Série de Brackette: retour au niveau n=4

 Série de Pfund: retour au niveau n=5

2- Nombre d’onde ( σ ) et constante de Rydberg ( ˆ ‰ :


.
(
On appelle nombre d’onde σ l’inverse de la longueur d’onde de la radiation correspondante. σ =

Si l’atome émet un photon, il passe du niveau En au niveau Ep ( n>p), l’énergie du photon émie est telle que :

hk=rs − rt = − = + = rl − = −
-Šh -Šh -Šh Šh . oj
s t s t t s ( ‹p t s
→ =σ

El
σ = = R› − R› = = 1,097.10˜ m
→ λ œ • Avec hC

Œ• = = = 1,097.10˜ J
Šh 0,Ž× ,Ž. l•‘’
i 0. l“ × Ž,Ž . l•”•

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