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Correction TD2

Exercice1 : La plaque fissurée au centre est soumise à la traction. On aura donc le mode I
d’ouverture. Le facteur d’intensité de contrainte s’écrit pour une plaque fissurée au centre comme :

K I =Fσ √ πa=σ √ πa

F étant le facteur de correction qui est égal à 1 du fait que la fissure est petite par rapport aux
dimensions de la plaque.

La propagation de fissure est supposée suivre la loi de Paris avec

da
=C ∆ K m
dN

L’amplitude du facteur d’intensité de contrainte :

∆ K =∆ σ √ πa

Avec

∆ σ=σ max −σ min =75 Mpa

Pour pouvoir intégrer l’équation de Paris afin de déterminer le nombre de cycles jusqu’à rupture, il
faudrait déterminer les bornes d’intégration. Pour N, les bornes seront entre le début de la
sollicitation cyclique N=0 jusqu’au nombre de cycles à rupture Nr. Au début la demi longueur de
fissure est a 0=10 mm. Une fois que cette fissure se propage elle va atteindre au final juste au
moment de la rupture a f . Donc les bornes d’intégration concernant la variable a (demi-longueur de la
fissure) seront a 0 et a f .

Il faut donc déterminer la demi-longueur de fissure finale a f .

On sait que la rupture intervient lorsque le facteur d’intensité de contrainte atteint la ténacité du
matériau (ou le facteur d’intensité de contrainte critique KIC), lorsque la demi-longueur de fissure
atteint af sous l’effet de la contrainte maximale appliquée.

Donc

K c =σ max √ π af

On a d’après les données :

K c =25 Mpa et σ max=75 Mpa

On peut donc déterminer af

( )
2
1 Kc
af =
π σ max
a f =35,37 mm

da m
=C ∆ K
dN

da m
=C ( ∆ σ √ πa )
dN

On peut aussi écrire

da m m /2
=C ( ∆ σ √ π ) a
dN

Et donc on intègre pour trouver Nr :


af
1
N r =∫
−m/2
m
a da
a0 C (∆ σ √ π )

( ( ) )
m
a0 2
−1
1−
af 1
Nr= =3,99. 106 cycles
( m2 −1) a
m
m −1
C (∆ σ √ π ) 2
0
Exercice 2 : On remarque que le point de soudure reliant les deux parties de la pièce est sollicité en
mode d’ouverture c’est-à-dire le mode I. Pour le cas d’une plaque avec un point de soudure reliant
deux faces des pièces jointes (celles-ci étant considérées comme une fissure) sollicitée en mode I,
Pooke en 1975 , Wang et al en 2004 ont proposé la relation donnant le facteur d’intensité de
contrainte en mode I ;

[
( ) ( ) −1
]
2
D D
2 ln
( ) D −1
P 3
1 /2
d d
K I=
2 π t3
(d)
2

Le facteur d’intensité de contrainte en mode deux KII=0 car on est dans un mode d’ouverture I

Figure 1 : Point de soudure dans une pièce soumise à la traction (Ici l’angle d’apparition de la branche
π
de fissure est supposé égal à ¿.
2

Maintenant supposons que sous l’effet de la sollicitation cyclique et après un nombre de cycles
donné, au voisinage direct du point de soudure une branche de fissure peut apparait (elle peut être
due par exemple à un gradient de contrainte provoqué par l’angle Ψ , angle entre le plan de la
fissure supposée et la tangente au point de jonction avec la zone de soudage (en supposant qu’il n’y
a pas de défaut induit par le soudage dans cette zone)
Cela peut donner naissance à une branche de fissure qui va apparaitre au niveau de la pointe A de la
supposée ancienne fissure. On peut donc schématisé comme suit la branche de fissure.

On aura comme la figure ci-dessus le montre un K I , K II pour la configuration sans branche et un k I ,


k II pour la branche de fissure. On peut exprimer les facteurs d’intensité de contrainte k I , k II de la
branche de fissure en fonction de K I , K II et 𝛉 à l’aide des relations de Cotterel et Rice ,1980.

k I=
1
4 ( θ
3cos +cos
2

2
3 θ
)
K I + sin +sin
4 2

2 (
K II )
k II =
−1
4 (
θ
sin +sin
2

2
1
) θ
(
K I + cos +3 cos
4 2

2
K II )
Comme pour notre cas K II =0 , nous aurons les équations précédentes qui se réduiront à :

k I=
1
4( θ
3cos +cos
2

2
KI )
k II =
−1
4
θ
(
sin +sin
2

2
KI )
On aura donc en présence de la branche de fissure un facteur d’intensité de contrainte équivalent
que l’on écrira sous la forme :

k eq= √ k 2I + k 2II

π
O suppose que l’angle θ=
2

Comme la loi de Paris s’exprime en fonction de l’amplitude du facteur d’intensité de contrainte, on


doit calculer d’abord l’amplitude du facteur d’intensité de contrainte de la fissure initiale

[
( ) ( ) −1 =177,797 N . mm
]
D 2 D
2 ln −3

( ) D −1
Pmax −Pmin 3 1
d d N
2√
∆ K I =∆ K Imax −∆ K Imin= 2 2
=5,62 m=5,62 Mpa √ m
(d)
3 2
2π t mm

En appliquant les relations si dessusen utilisant les amplitudes des facteur d’intensité de contrainte :

∆ kI=
1
4( θ
3cos +cos
2

2
∆ K I =1,99 MPa √ m )
∆ k II =
−1
4 (θ
sin +sin
2

2 )
∆ K I =−1,99 Mpa √ m

D’où

∆ k eq =√ ∆ k I +∆ k II =2,81 Mpa √m
2 2

La loi de Paris pour ce cas d’exemple s’écrira :

da m
=C ( ∆ k eq )
dN

Si vous regardez attentivement l’expression de ∆ k eq qui s’exprime en fonction de ∆ K eq on remarque


que ces grandeurs ne sont pas fonction de la longueur de la branche de fissure a. Donc le ∆ k eq
comme nous l’avons trouvé est constant et peut donc sortir de l’intégrale.

Pour le calcul du nombre de cycles à partir de l’équation de Paris nous aurons :


Nf af af
1 1
∫ N =∫ C ∆ k m da= C ∆ k m ∫ da
0 a ( eq )
0 ( eq ) a 0

Ici pour les bornes d’intégration on prendra a 0=0 correspondant au tout début de l’apparition de la
branche de fissure. La pièce rompra lorsque la longueur finale projetée atteindra l’épaisseur de la
pièce t d’où

t
a f sinθ=t ou bien a f =
sinθ

En remplaçant dans l’équation précédente on aura :

t
N= m
=719,236 cycles
C ( ∆ k eq ) sinθ

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