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Exercices portant sur

le chapitre 3 de la première partie

1. On considère une économie à deux biens et deux consommateurs avec des préférences strictement
monotones et strictement convexes.

(a) Montrer que tout équilibre Walrasien conduit à une allocation qui est, pour chaque agent, indi-
viduellement rationelle.
(b) Montrer que si les dotations initiales sont Pareto-optimales alors ces dotations correspondent à
la seule allocation Paretienne individuellement rationelle.
(c) En déduire que si les dotations sont Pareto-optimales alors l’équilibre walrasien est unique et
correspond à une situation de non-échange.
q
A A
2. Soit uA x1 ; x2 = xA A B B B B A B
1 x2 et uB x1 ; x2 = x1 + x2 avec ! = (1; 0) et ! = (0; 1)

(a) Déterminer l’ensemble des utilités atteignables et les représenter.


(b) Contruire une imputation optimale d’utilités en utilisant le critère de Rawls et déterminer l’alllocation
associée.
(c) Faire le même travail en utilisant le critère de Bentham.
(d) Pour les allocations trouvées en (b) et (c), proposer une allocation des dotations qui décentralise
ces allocations et donner dans chaque cas (et sans calculer explicitement l’équilibre) un vecteur
de prix d’équilibre.

3. Soit uA xA A A A B B B B A B
1 ; x2 = x1 x2 et uB x1 ; x2 = 1=4 x1 + x2 avec ! = (1; 0) et ! = (0; 1)

(a) Déterminer l’ensemble des utilités atteignables et les représenter.


(b) Contruire une imputation optimale d’utilités en utilisant le critère de Rawls.
(c) Même travail aved le critère de Bentham (attention U (A) n’est pas convexe).
(d) Que pensez-vous de la di¤érence de résultats entre l’exercice 2 et 3 ?

4. Soit une économie d’échange à deux biens, le bien 1; le bien 2, et deux agents A et B. La fonction
d’utilité de l’agent A est uA (xA A A A et celle de l’agent B est u (xB ; xB ) = xB + xB .
1 ; x2 ) = min x1 ; x2 B 1 2 1 2
Les dotations initiales sont respectivement pour A et B de ! A = (1; 0) et ! B = (0; 1)

(a) Déterminer géométriquement et en argumentant l’ensemble des allocations Pareto-optimales de


cette économie.
(b) En déduire l’ensemble des utilités atteignables et les représenter graphiquement.
(c) Supposons que la fonction de bien-être social est donnée par le critère de Rawls U (uA ; uB ) = min fuA ; uB g.
Déterminer en argumentant l’imputation d’utilités atteignables qui maximise ce critère puis don-
ner l’allocation à laquelle elle fait référence.
1
(d) Supposons maintenant que l’utilité de l’agent B est de uB (xB B B B
1 ; x2 ) = 2 x1 + x2 . Véri…er en
argumentant comment cela a¤ecte les réponses aux questions 1/, 2/ et 3/. Que vous inspirent
ces observations compte-tenu de la nature du changement d’utilité opéré ?

5. Soit une économie d’échange à deux biens, 1qet 2, et deux consommateurs, A et B, dont les fonctions
d’utilités sont respectivement uA (xA A
1 ; x2 ) = xA A B B B B
1 x2 et uB (x1 ; x2 ) = x1 + x2 . Les dotations globales

1
de l’économie sont de W = (2; 1). L’ensemble des l’ensemble des allocations Patero-optimales à
l’intérieur de la boîte d’Edgeworth (ainsi que les deux extremes) est donné par :
P int = xA A B B
1 ; x2 ; x1 ; x2 tel que xA A B
1 = x; x2 = x; x1 = 2 x; xB
2 =1 x avec x 2 [0; 1]
et les seules allocations optimales sur le bord sont :
P bord = xA A B B
1 ; x2 ; x1 ; x2 tel que xA A B
1 = x; x2 = 1; x1 = 2 x; xB
2 = 0 avec x 2 ]1; 2[

(a) Déterminer les utilités atteignables par les allocations Pareto-optimales internes en veillant au
domaine de dé…nition de uA
(b) Faire le même travail pour les allocations Pareto-optimales sur le bord en veillant toujours au
domaine de dé…nition de uA
(c) Représenter graphiquement l’ensemble total des utilités atteignables et déteminer l’imputation
d’utilités ainsi que l’allocation associée correspondand à une sélection par le critère de Rawls.

Corrigé

1. On considère une économie à deux biens et deux consommateurs avec des préférences strictement
monotones et strictement convexes.

(a) Pour véri…er que l’allocation Walrasienne x ~A ~A


1 ;x ~B
2 ;x ~B
1 ;x 2 obtenue aux prix (~
p1 ; p~2 ) est, pour
chaque agent, individuellement rationelle c’est-à-dire que :
~A
uA x ~A
1 ;x2 uA ! A A
1 ; !2 ~B
et uB x ~B
1 ;x 2 uB ! B B
1 ; !2

rapellons nous que 8i = A; B, x ~A ~A


1 ;x 2 maximise l’utilité sous la contrainte d’un revenu endogène
donné par p~1 ! 1 + p~2 ! 1 . Il s’en suit que le panier ! i1 ; ! i2 est, pour chaque agent, un choix
i i

accessible (i.e. il appartient à l’espace de budget). Par dé…nition du maximum, on véri…era


nécessairement que ui x ~i1 ; x
~i2 ui ! i1 ; ! i2 .
(b) Supposons maintenant que les dotations initiales ! = ! A A B B sont Pareto-optimales
1 ; !2 ; !1 ; !2
et montrons qu’il s’agit de la seule allocation Pareto-optimale et individuellement rationelle.
Pour cela, supposons qu’il existe une autre allocation réalisable x = xA A B B
1 ; x2 ; x1 ; x2 Paretienne
1 1
et individuellement rationelle. Considérons maintenant l’allocation y = 2 ! + 2 x. Celle-ci est
également réalisable car :
8 A A B
>
> y + y1B = 21 ! A 1 B 1
1 + 2 ! 1 + 2 x1 + x1 !A
1 + !1
B
> 1
> | {z }
<
!A B
1 +! 1
car x est réalisable
>
> y2 + y2 = 2 ! 2 + 2 ! 2 + 2 x2 + xB
A B 1 A 1 B 1 A
2 !A
2 + !B 2
>
> | {z }
:
!A B
2 +! 2

Comme l’utilité des deux agents est strictement quasi-concave :


uA y1A ; y2A > min uA xA A A A
1 ; x2 ; uA ! 1 ; ! 2
uB y1B ; y2B > min uB xB B B
1 ; x2 ; uB ! 1 ; ! 2
B

En…n, comme xA A B B est individuellement rationelle, u


1 ; x2 ; x1 ; x2
A A
A x1 ; x2 uA ! A A et
1 ; !2
uB xB B
1 ; x2 uB ! B B
1 ; ! 2 , on déduit que :

uA y1A ; y2A > uA ! A A


1 ; !2 et uB y1B ; y2B > uB ! B B
1 ; !2

Ce résultat montre qu’une allocation y domine au sens de Pareto l’allocation ! qui était sup-
posée Pareto-optimale. Il s’agit donc d’une contradiction nous permettant de conclure que
! = !A A B B
1 ; ! 2 ; ! 1 ; ! 2 est la seule allocation Pareto-optimale et individuellement rationelle.

2
(c) Lorsque les préférences sont strictement monotone et strictement convexe, nous savons qu’il existe
toujours un équilibre Walrasien (voir cours). Par ailleurs nous savons, par le theorème 1 du bien-
être, que tout équilibre Walrasien est Pareto-optimal. Mais en vertu de (a), il doit également être
individuellement rationnel. Or, lorsque les dotations sont Pareto-optimal, il ne peut s’agir que
de la seule allocation Pareto-optimale et individuellement rationelle. C’est donc le seul équilibre
walrasien. Comme, par ailleurs, l’allocation conduit à conserver les dotations initiales, il n’y a
pas d’échange.
q
2. Soit uA xA 1 ; xA =
2 xA A B B B B A B
1 x2 et uB x1 ; x2 = x1 + x2 avec ! = (1; 0) et ! = (0; 1)

(a) En nous référant à l’exercice 2 sur la Pareto-optimalité, nous savons déjà que :

P= xA A B B
1 ; x2 ; x1 ; x2 0 : xA A B B
1 ; x2 ; x1 ; x2 = (x; x; 1 x; 1 x) avec x 2 [0; 1]

On en déduit que les utilités des deux agents, évaluées à une allocation Pareto-optimales, sont de
:
uA = x et uB = 2 (1 x) pour x 2 [0; 1]
Il s’en suit que la frontière supérieure des utilités atteignables est donnée par :

uB = 2 (1 uA ) avec uA 2 [0; 1]

Comme (i) uA (0; 0) = uB (0; 0) = 0 nous connaissons la borne inférieure de l’ensemble des
utilités atteignables, et (ii) comme l’ensemble des utilités atteignables contient les pavés de type
[uA (0; 0); uA ] [uB (0; 0); uB ], celui-ci sera donné par :

U (A) = f(uA ; uA ) 0 : uB 2 (1 uA )g

— — –Faire graphique — — — —
(b) Pour construire une imputation optimale d’utilités en utilisant le critère de Rawls, nous devons
chercher :
max min fuA ; uB g slc uB 2 (1 uA )
uA ;uB 0

Comme la fonction d’utilité sociale est de la forme min fuA ; uB g, nous savons :
A l’optimum urA = urB . En e¤et si, à l’optimum, urA > urB tout en véri…ant la contrainte
urB 2 (1 uA ) alors il est toujours possible de réduire urA de " < urA urB et de choisir uB
de manière à satisfaire la contrainte. On obtient ainsi une nouvelle imputation d’utilités telle
que :

uA = urA " > urB par construction de "


uB = 2 (1 (urA ")) > 2 (1 urA ) urB (croissance en " et veri…cation de la contrainte)

Il s’en suit que :


min furA ; urB g = urB < min fuA ; uB g
Il est donc impossible d’avoir un optimum tel que urA > urB . Si l’on suppose maintenant qu’à
l’optimum urA < urB , l’argument est symétrique. On baisse urB de " < urB urA et on choisit
uA de manière à satisfaire la contrainte. Ainsi :
1 1 r
uA = 1 2 (urB ") > 1 2 uB urA
uB = urB " > urA

On en déduit que min furA ; urB g = urA < min fuA ; uB g et donc qu’il est impossible qu’à
l’optimum urA < urB .

3
A l’optimum la contrainte uB uB 2 (1 uA ) est saturée. Pour le véri…er, rapellons
nous d’abord qu’en vertu du point précédent urA = urB = ur , donc si la contrainte n’est pas
saturée On aura f (ur ) = ur 2 (1 ur ) < 0. Or la fonction f (u) est un fonction continue
et croissante puisque f 0 (u) = 3. Il est donc possible d’augmenter ur de " de manière à ce que
f (ur + ") 0. Mais, dans ce cas, on augmente la valeur de l’objectif, une contradiction.
Ces deux constats nous permettent d’a¢ rmer que l’imputation optimale d’utilités est telle que

urA = urB = ur 2
) urA = urB = ur =
ur = 2 (1 ur ) 3

Et en vertu de la dé…nition des utilités le long des allocations Paretienne, on sait que ur = x = 23 .
Il su¢ t de remplacer x par cette valeur pour obtenir l’allocation de biens correspondant à une
imputation d’utilités à la Rawls. Celle-ci est de:

2 2 1 1
xA A B B
1 ; x2 ; x1 ; x2 R
= ; ; ;
3 3 3 3

(c) Si l’on passe maintenant à la règle de Bentham, il faut résoudre :

max uA + uB slc uB 2 (1 uA )
uA ;uB 0

Notons d’abord que l’ensemble des utilités atteignables est ici un ensemble convexe puisque sa
frontière supérieur uB = 2 (1 uA ) est un fonction linéaire et donc concave sur son domaine
uA 2 [0; 1]. On notera, par ailleurs, que l’utilité sociale est croissante en uA et uB . Il s’en suit
qu’une imputation d’utilités telle que uB < 2 (1 uA ) ne peut pas être un optimum : il su¢ t de
choisir un u0B tel que u0B = 2 (1 uA ) et ainsi ammériorer l’objectif. En utilisant la saturation
de la contrainte, le programme peut, par substitution, se réécrire

max uA + 2 (1 uA ) = 2 uA
uA 2[0;1]

Comme la fonction à optimiser est décroissant, la solution sera au bord du domaine de uA . En


particulier, le maximum sera atteint pour umax A = 0 et donc umax B = 2. Dans ces conditions
l’allocation associée est
xA A B B
1 ; x2 ; x1 ; x2 B = (0; 0; 1; 1)

— — –Faire graphique — — — —
(d) Pour obtenir des alllocations optimales de manière décentralisée, il su¢ t de mettre en oeuvre le
théorème 2 du Bien-être pour chaque allocation.
Commençons par 32 ; 23 ; 31 ; 31 . Nous savons qu’il su¢ t de réallouer les dotations de manière à
2 2
transformer l’allocation en question en un équilibre de no-trade. Ainsi …xons ! A R = ( 3 ; 3 ) et
B 1 1
! R = ( 3 ; 3 ). Par ailleurs, comme la solution est interne nous savons que les TMS vont être
égaux au rapport des prix. Or ces TMS sont égaux à 1. Il s’en suit que les prix d’équilibre
seront par de p1 = p2 = 1 (si l’on normalise p2 = 1).
Pour l’allocation (0; 0; 1; 1), on pourra faire le même raisonnement. On …xera ! A R = (0; 0)
et ! B
R = (1; 1). Par ailleurs le TMS de B est toujours de 1, donc il est evident que l’agent
B va maximiser sont utilité en (1; 1) lorsque les prix sont p1 = p1 = 1. Pour l’agent A,
l’argument est un peu di¤érent. En fait son espace de budget ne contient qu’un seul point
(0; 0) pour n’importe quel vecteur de prix positif. Ce point sera donc toujours un optimum,
en particulier, aux prix p1 = p1 = 1

3. Soit uA xA A A A B B B B A B
1 ; x2 = x1 x2 et uB x1 ; x2 = 1=4 x1 + x2 avec ! = (1; 0) et ! = (0; 1)

4
(a) On observera que ces utilités sont déduite de celle de l’exercice précédent en appliquant des trans-
formation des utilités par des fonction croissante (x2 pour la première et 1=4 pour la deuxième).
L’ensemble des allocations Paretiennes est donc invariant. Par contre, l’ensemble des utilités
atteignable change. En e¤et uA = x2 et uB = 12 (1 x). La frontière Parétienne des utilités
p
atteignables est donc uB = 21 1 uA avec uA 2 [0; 1] et

1 p
U (A) = (uA ; uA ) 0 : uB (1 uA )
2

— — –Faire graphique — — — —
(b) Pour construire une imputation optimale d’utilités en utilisant le critère de Rawls nous devons
chercher :
1 p
max min fuA ; uB g slc uB (1 uA )
uA ;uB 0 2
Comme la fonction d’utilité sociale est de la forme min fuA ; uB g, nous savons que :
urA = urB . En e¤et si, à l’optimum, urA > urB tout en véri…ant la contrainte
à l’optimum p
r 1
uB 2 1 urA alors il est toujours possible de réduire urA de " < urA urB et de choisir
uB de manière à satisfaire la contrainte. On obtient ainsi une nouvelle imputation d’utilité
telle que :

uA = urA " p
> urB par construction
p rde " r
1
uB = 2 1 urA " > 12 1 uA uB (croissance en " et véri…cation de la contrainte)

Il s’en suit que :


min furA ; urB g = urB < min fuA ; uB g
Il est donc impossible d’avoir un optimum tel que urA > urB . Si l’on suppose maintenant qu’à
l’optimum urA < urB , l’argument est symétrique. On baisse urB de " < urB urA et on choisit
uA de manière à satisfaire la contrainte. Ainsi :

uA = (1 2 (urB "))2 > (1 2 (urB ))2 urA


uB = urB " > urA par construction de "

On en déduit que min furA ; urB g = urA < min fuA ; uB g et donc qu’il est impossible qu’à
l’optimum urA < urB .
1 p
A l’optimum la contrainte uB 2 1 uA est saturée. Pour le véri…er, rapellons nous
d’abord qu’en vertu du point précédent ur = ur = ur , donc si la contrainte n’est pas saturée
1
p A B
On aura f (ur ) = ur 2 1 ur < 0. Or la fonction f (u) est un fonction continue et
croissante puisque f 0(u) = 1 + 4p1ur . Il est donc possible d’augmenter ur de " de manière à ce
que f (ur + ") 0. mais dans ce cas on augmente la valeur de l’objectif, une contradiction.
Ces deux constats nous permettent d’a¢ rmer que l’imputation optimale d’utilités est telle que

urA = urB = upr


ur = 21 1 ur
p
En posant = ur avec
2 [0; 1], la deuxième équation devient :
p
2 1+ 9 1 1
2 + 1=0) = = 2 [0; 1] ) ur =
4 2 4
et comme umax
A = umax
B = 41 , l’allocation correspondant à cette inputation d’utilités est

1 1 1 1
xA A B B
1 ; x2 ; x1 ; x2 R
= ; ; ;
2 2 2 2

5
(c) Avec le critère de Bentham, nous devons résoudre :
1 p
max uA + uB slc uB (1 uA )
uA ;uB 0 2

Or on constatera que l’ensemble U (A) n’est plus un ensemble convexe puisque sa borne supérieure
p 3
uB = 21 1 uA n’est pas une fonction concave en uA puisque sa dérivée seconde est de 18 uA 2
0. Nous ne pouvons donc pas utiliser les techniques standarts d’optimisation et devons procéder
graphiquement. En fait, on notera que les iso-utilité sociale sont des droites pente 1. Comme
cette fonction est croissante dans tous ces arguments, il su¢ t de chercher l’iso-utilité sociale la
plus grande. Si l’on trace également la contrainte, il est immédiat que l’optimum sera atteint
pour umax
A = 1 umax
B = 0 et correspondra à l’allocation

xA A B B
1 ; x2 ; x1 ; x2 B
= (1; 1; 0; 0)
p
(une autre manière de la dire : si l’on remplace on a maxuA2[0;1] uA + 21 1 uA Comme la
dérivée de cette fonction est 1 2p1uA > 0 pour uA 2 [0; 1] ; la solution en coin est donnée par en
uA = 1)
— — –Faire graphique — — — —
(d) Comme nous l’avons déjà remarqué en 3(a), les utilités utilisé dans cette exercice ne sont qu’une
transformation monotone croissante des utilités introduites dans l’exercice 2. de ce point de vue,
les agents pris en considération dans les exercices 2 et 3 sont les mêmes : une règle de choix
sociale batie sur les préférences devrait donc aboutir aux mêmes résultats. Mais on observe
que la solution de Rawls, comme celle de Bentham, conduit à une allocation di¤érente entre les
excercice 2 et 3. Cela montre que ces deux critères de choix social sont fortement sensibles au
choix de la repésentation des préférences.

4. Soit une économie d’échange à deux biens, le bien 1; le bien 2, et deux agents A et B. La fonction
d’utilité de l’agent A est uA (xA A A A et celle de l’agent B est u (xB ; xB ) = xB + xB .
1 ; x2 ) = min x1 ; x2 B 1 2 1 2
Les dotations initiales sont respectivement pour A et B de ! A = (1; 0) et ! B = (0; 1)

(a) Pour construire une courbe d’indi¤érence de A remarquons


8
>
> xA
1 = ucst
>
>
< xA
2 avec x2
A ucst
A A
min x1 ; x2 = ucst ) ou
>
>
>
> xA
1 avec x1
A ucst
: A
x2 = ucst

On en déduit que les courbes d’indi¤érence sont des "équères" alignées sur la première bissectrice
Concernant l’agent B, remarquons que

xB B B
1 + x2 = ucst , x2 = ucst xB
1

Les courbes d’indi¤erence sont des droites de pente ( 1) dont l’intersection avec l’axe des x et
des y est donnée respectivement par (ucst ; 0) et (0; ucst )
— — –Faire graphique — — — —
Compte tenu du graphique il est assez évident que l’ensemble des allocations Pareto-optimales
est donné par

xA A B B A A B
1 ; x2 ; x1 ; x2 : x1 = x; x2 = x; x1 = 1 x; xB
2 =1 x avec x 2 [0; 1]

6
(b) En utilisant la description de l’ensemble des allocations Pareto-optimales nous pouvons dire que

uA = uA (xA A A A =x
1 ; x2 ) = min x1 ; x2
uB = uB (x1 ; x2 ) = x1 + xB
B B B
2 =2 2x

Il s’en suit que l’ensemble des utilités Pareto-optimales est donné par :

uB = 2 2uA

Par ailleurs on notera que pour toute allocation positive (uA ; uB ) 0. Il su¢ t maintenant de se
rapeller que l’ensemble des utilité atteignables est tel que si (uA ; uB ) est une utilité ateignable
alors le pavé [0; uA ] [0; uB ] l’est aussi et ainsi tracer l’ensemble des allocations atteignables
— — –Faire graphique — — — —
(c) Si l’on applique le critère de Rawls, on va chercher à :

max fmin fuA ; uB g slc uB 2 2uA g


uA ;uB 0

Comme les courbes d’indi¤érence du plani…cateur forme des équères alignées sur la première bisec-
trice nous savons (voir a) qu’à l’optimum uA = uB . Par ailleurs commela fonction min fuA ; uB g
est croissante en uA et uB , la contrainte sera nécessairement saturée. En e¤et si, à l’optimum
uB < 2 2uA , il est toujours possible d’accroitre uB sans changer uA tout en véri…ant la con-
trainte; cela contredit l’optimalité. On peut donc en déduire que la solution de Rawls est donnée
par:
uA = uB uA = 32
,
uB = 2 2uA uB = 32
Comme en vertu de (b) nous savons que uA = x = 23 , nous pouvons en déduire en utilisant les
resultats de (a) que l’allocation associée est

2 2 1 1
xA A B B
1 ; x2 ; x1 ; x2 = (x; x; 1 x; 1 x) = ; ; ;
3 3 3 3

(d) On notera que la nouvelle fonction d’utilité de l’agent B a été obtenue en multipliant l’ancienne
par 1/2. Il s’agit donc d’une transformation monotone croissante qui ne change pas les préférences
sous-jacentes des agents. Il s’en suit que l’ensemble des allocations Paretienne, qui ne dépend que
des préférences, reste inchangé. Ce qui change néanmoins c’est l’ensemble des utilités attaignables.
La frontière supérieure de celui-ci sera maintenant donné par :

uA = uA (xA A A A =x
1 ; x2 ) = min x1 ; x2
1 =) uB = 1 uA
B B
uB = uB (x1 ; x2 ) = 2 x1 + xB
B
2 =1 x

Dans ces conditions et en réitérant un argument similaire au point (c), la solution de Rawls sera
donnée par :
uA = uB uA = 21
,
uB = 1 uA uB = 21
et celle ci induira l’allocation
1 1 1 1
xA A B B
1 ; x2 ; x1 ; x2 = (x; x; 1 x; 1 x) = ; ; ;
2 2 2 2

Il s’en suit que l’allocation optimal d’utilité ainsi que l’allocation en bien est di¤érente de (c)
sans pour autant avoir changé les préférences des agents. Mais cela n’est pas surprenant en soi,
cela montre simplement que le critère de Rawls, puisqu’il est dé…ni sur les utilités et non les
préférences, est sensible à la nature de la représentation par une fonction d’utilité d’ue même
préférence.

7
5. Soit une économie d’échange à deux biens, 1qet 2, et deux consommateurs, A et B, dont les fonctions
d’utilités sont respectivement uA (xA A
1 ; x2 ) = xA A B B B B
1 x2 et uB (x1 ; x2 ) = x1 + x2 . Les dotations globales
de l’économie sont de W = (2; 1). L’ensemble des l’ensemble des allocations Patero-optimales à
l’intérieur de la boîte d’Edgeworth (ainsi que les deux extremes) est donné par :

P int = xA A B B
1 ; x2 ; x1 ; x2 tel que xA A B
1 = x; x2 = x; x1 = 2 x; xB
2 =1 x avec x 2 [0; 1]

et les seules allocations optimales sur le bord sont :

P bord = xA A B B
1 ; x2 ; x1 ; x2 tel que xA A B
1 = x; x2 = 1; x1 = 2 x; xB
2 = 0 avec x 2 ]1; 2]

(a) Commençons par nous intéresser à P int . Par construction


( q p
uA = uA (xA 1 ; xA) =
2 xA A
1 x2 = x2 = x
uB = uB (xB B B B
1 ; x2 ) = x1 + x2 = (2 x) + (1 x) = 3 2x

De plus, comme x 2 [0; 1], alors uA 2 [0; 1] et uB 2 [1; 2]. Par ailleurs on notera, en procédent
par substitution que
uB = 3 2uA avec uA 2 [0; 1]

(b) Si l’on s’intéresse maintenant aux allocations dans P bord , on notera que
( q p p
A A
uA = uA (x1 ; x2 ) = xA A
1 x2 = x 1= x
uB = uB (xB B B B
1 ; x2 ) = x1 + x2 = (2 x) + 0 = 2 x
p p
De plus, comme x 2 ]1; 2[, alors uA 2 1; 2 et uB 2 0; 2 2 . Par ailleurs on notera, en
procédant par substitution que :
i p i
uB = 2 u2A avec uA 2 1; 2

(c) L’ensemble des allocations d’utilités Pareto-optimale est donc donné par une fonction en deux
morceaux dé…nie par
3 2uA avec uA 2 [0;p1]
uB =
2 u2A avec uA 2 1; 2
et l’on sait que c’est la frontière supérieure de l’ensemble des utilités atteignables. Comme par
ailleurs les utilités minimales atteignables des deux agents sont respectivement

(uA )min = uA (0; 0) = 0 et (uB )min = uB (0; 0) = 0

nous en déduisons que l’ensemble des utilités atteignables est

3 2uA avec uA 2 [0;p1]


(uA ; uB ) 2 R2 : uB et uA ; uB 0
2 u2A avec uA 2 1; 2

— -Faire GRAPHIQUE— — — — -
Utilisons maintenant le critère de Rawls donné par la maximisation de min fuA ; uB g pour trouver
l’allocation d’utilité socialement optimale. Comme les courbe d’indi¤érence sont des "équère
alignées sur la première bisectrice" à l’optimum nous aurons que uA = uB . Par ailleurs nous
savons qu’avec une règle de choix sociale croissante dans tous ces argument la solution est une
allocation d’utilités Pareto-optimale. La question est de savoir sur quel morceau de la fonction
se situe l’intersection avec la première bisectrice. Si c’est sur le premier morceau on aura

uB = 3 2uA et uA = uB ) uA = uB = 1 2 [0; 1]

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Par contre sur le deuxième morceau on observera que

uB = 2u2A et uA = uB ) u2A + uA 2 = 0
( p p
1 9
2p = 2 2
= 1; 2
) uA = uB = 1+ 9
p
2 =12
= 1; 2

Ainsi la seule allocation optimale d’utilité est uA = uB = 1 et celle-ci, en se référant à (a)


correspond à l’allocation
xA A B B
1 ; x2 ; x1 ; x2 = (1; 1; 1; 0 )

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