Filière: GTTIC 3

Cours: Télévision Numérique Terrestre (TNT)

Titulaire du cours: Dr Anne-Carole HONFOGA

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 1

 Plan

1.Schéma synoptique et description d’une chaine émettrice DVB-T

2. Adaptation du multiplex et dispersion d’énergie
3. Codage de canal RS et code convolutif
4. Les techniques d’entrelacement
5. Le modulateur QAM et La modulation hiérarchique
6. L’OFDM et le préfixe cyclique

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 2

 Système de transmission sans fil
Données binaires
Codage Codage Modulation Modulation
Entrelacements
de source de canal PSK,QAM… OFDM

Canal
Evaluation des performances du système

BBGA +
Décodage Décodage Démodulation Démodulation
Désentrelacements
de source de canal PSK,QAM… OFDM
BBGA: Bruit Blanc Gaussien Additive
Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 3 3
 Schéma synoptique d’une chaine émettrice DVB-T

Encodeur et Transmission
Multiplexeur hiérarchique

Format des signaux en

sortie du multiplexeur
Modulateur
DVB-T
MPEG-2
Transport Ceci rendu possible
stream
grâce la technique
VCM (Variable Coding
Modulation)
Longueur de paquets
fixe: 188 Bytes

2 signaux en entrée,
-
- Un programme de haute priorité HP (forte protection, modulés et codés de
débit utile réduit) et différentes manières
- Le même programme de faible priorité LP (protection
réduite, débit utile élevé)
https://www.springer.com/us/book/9783642116117
https://www.dvb.org/resources/public/standards/a012_dvb-t_june_2015.pdf
Université d’Abomey-Calavi Ir Anne-Carole HONFOGA | EPAC|GIT | TNT 4
 Plan

1.Schéma synoptique et description d’une chaine émettrice DVB-T

2. Adaptation du multiplex et dispersion d’énergie
3. Codage de canal RS et code convolutif
4. Les techniques d’entrelacement
5. Le modulateur QAM et La modulation hiérarchique
6. L’OFDM et le préfixe cyclique

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 5

Adaptation du multiplex et dispersion d’énergie

Définition du bloc d’adaptation du multiplex:

Le bloc d’adaptation du multiplex consiste à une vérification de la taille des données
(Transport Stream). Lorsque la taille du paquet ne peut atteindre 188 bytes, un
bourrage de bits (padding) est effectué. Ces bits ne portent pas les données mais servent
à atteindre les objectifs de transmission.

Définition de la dispersion d’énergie (scrambling):

Elle consiste en la répartition uniforme de l’énergie dans le canal de transmission afin
d’éviter les longues suites de 1 ou de 0, qui créeraient une difficulté à la récupération de
l’horloge au récepteur.

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 6

Adaptation du multiplex et dispersion d’énergie

Enable/Disable
Data input

Fonctionnement:
Cette opération (scrambling) est effectuée par la sommation modulo 2 (OU exclusif) des données à
transmettre avec celles d’un générateur pseudo-aléatoire PRBS (Pseudorandom Binary Sequence).

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 7

Adaptation du multiplex et dispersion d’énergie

Caractéristiques du PRBS:
• Registre à décalage à 15 étages
• Séquence d’initialisation: 10010101000000
• Polynôme générateur: 1+ 𝑥 14 + 𝑥 15
• Période du PRBS= (188*7 + 187) Bytes = 1503 Bytes
• 𝟏𝒆𝒓 Octet de synchronisation des 8 paquets= 47𝐻𝑒𝑥 = 𝐵8𝐻𝑒𝑥
• Octet de synchronisation des 7 paquets suivant le premier paquet = 47𝐻𝑒𝑥
Lors du passage des octets de synchronisation des 7 paquets suivants, la sortie du (PRBS) est
désactivée.
𝑳𝒆 𝟏𝒆𝒓 Octet de synchronisation des 8 paquets ne subit pas la dispersion de l’énergie

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 8

 Plan

1.Schéma synoptique et description d’une chaine émettrice DVB-T

2. Adaptation du multiplex et dispersion d’énergie
3. Codage de canal RS et code convolutif
4. Les techniques d’entrelacement
5. Le modulateur QAM et La modulation hiérarchique
6. L’OFDM et le préfixe cyclique
7. Les types de pilotes utilisés et les TPS

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 9

 Codage de canal externe : Reed-Solomon (Code en bloc)

SYNC1: Complément du premier Byte (n’ayant pas suivi la dispersion) de synchronisation des 8 paquets
SYNCn: Bytes de synchronisation n’ayant pas suivi la dispersion d’énergie. n=2,3,…,8

Définition: Il s’agit d’un code en bloc (développé par Reed Solomon en 1963) consistant à ajouter les
bits de redondance à un bloc binaire. Ces bits de redondance représentent le code et sont utilisés lors
du décodage pour détecter et corriger les erreurs binaires introduits dans le bloc binaire.
https://www.springer.com/us/book/9783642116117
https://www.dvb.org/resources/public/standards/a012_dvb-t_june_2015.pdf
Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 10
Codage de canal externe : Reed-Solomon (Code en bloc)

Caractéristiques du codeur RS en DVB-T:

• Le code RS ajoute l=16 Bytes de parité à chaque paquet de k=188 Bytes.

• Sa capacité de correction d’erreur est t= 8 Bytes sur un paquet de k=188 Bytes. Lorsque le
nombre d’erreur binaire excède 8 Bytes, le code RS devient inefficace.
• Son rendement de code est de 188/204
• m représente le nombre de bits en sortie du codeur

Le codeur Reed Solomon (RS) (m=204, k=188, t=8, l=16) utilisé en DVB-T dérive du codeur
principal RS (m=255, k=239, t=8, l=16). Comment arriver à utiliser ce codeur principal
pour former le code Reed Solomon de la norme DVB-T???
Comment obtient t-on le rendement de code???

https://www.springer.com/us/book/9783642116117
https://www.dvb.org/resources/public/standards/a012_dvb-t_june_2015.pdf
Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 11
Codage de canal interne: code convolutif (cas général)

Circuit logique associé au codeur

• Le treillis est formé de nœuds reliés
par des branches.
• Les registres à l’état initial ont la 00 • Les nœuds représentent les
valeur 00 différents états possibles du codeur
• L’algorithme de décodage utilisé 01 : 2𝑁 états (N le nombre de
est le décodage de Viterbi. Pour registres).
rendre facile le décodage, la 10 • Les branches représentent les
représentation la plus courante différentes transitions possibles
du codage est la représentation 11 d’un nœud à un autre (ou d’un état
en treillis. du codeur au suivant)

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 12

 Codage de canal interne: code convolutif (cas général)

• Supposons que sous l’effet du canal, les données ont

été affectées lors de la transmission et que les
données reçues avant décodage de Viterbi sont 11
00 11 11
• Il consiste à rechercher dans l’arbre le chemin qui
correspond à la séquence la plus probable, c’est-à-
dire celle qui est à la distance minimale de la
séquence reçue
• A chaque étape de décodage on compare le couple de
deux bits reçu au couple obtenu après codage

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 13

 Codage de canal interne: code convolutif
𝐺1 =171𝑜𝑐𝑡 =121𝐷é𝑐

𝑑𝑘
𝑑𝑘−1 𝑑𝑘−2 𝑑𝑘−3 𝑑𝑘−4 𝑑𝑘−5 𝑑𝑘−6

𝐺2 =133𝑜𝑐𝑡 =91𝐷é𝑐
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒃𝒊𝒕𝒔 𝒆𝒏 𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆
Rendement de code= 𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒃𝒊𝒕𝒔 𝒆𝒏 𝒔𝒐𝒓𝒕𝒊𝒆 Rendement de code= 1/2, 2/3, 3/4, 5/6, 7/8

Définition: A la différence d’un code en bloc comme le code RS, ce codeur ajoute des bits de
redondance mais de manière dispersée au niveau de chaque paquet de 204 Bytes (1632 bits).
Fonctionnement du codeur principal: Le codage se fait à partir des registres à décalage à N=6 étages
(26 =64 états possibles) et des opérateurs logiques XOR. Chaque bit en entrée du codeur donne deux
bits en sortie. Ce type de codeur est utilisé comme référence pour la formation des codes convolutifs
poinçonnés
Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 14
 Codage de canal interne: code convolutif
Caractéristiques:
• Code convolutif principal: N𝑟𝑜𝑢𝑡 =2𝑁𝑟𝐵𝑖𝑡
• Il fonctionne avec un rendement de code ½
• Polynômes générateurs
𝐺1 = 26 +25 +24 +23 +1 (1111001)
𝐺2 = 26 +24 +23 +2+1 (1011011)
• La longueur de contrainte est égale à 7. La longueur de contrainte d’un code
correspond au nombre de bits sur lesquels s’effectue le codage.
Longueur de contrainte=N+1, N est le nombre de registre à décalage utilisé
Puncturing : Poinçonnage
• Pour former des codes convolutionnels de rendement supérieur à ½, on utilise des
codes poinçonnés : ils sont obtenus à partir du code principal auquel on supprime
un bit de sortie de façon périodique
Méthode de décodage
• Le décodage s’effectue en utilisant l’algorithme de Viterbi basé sur la
représentation en treillis développé par Andrew Viterbi en 1967.
https://www.springer.com/us/book/9783642116117
http://www.mengyou.org/up_load/download/Vocation/DigitalTV/training/Digital_Television.pdf
Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 15
 Plan

1. Schéma synoptique et description d’une chaine émettrice DVB-T

2. Adaptation du multiplex et dispersion d’énergie
3. Codage de canal RS et code convolutif
4. Les techniques d’entrelacement
5. Le modulateur QAM et La modulation hiérarchique
6. L’OFDM et le préfixe cyclique

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 16

 Les techniques d’entrelacement en DVB-T
Entrelacement
convolutif)
(Entrelacement
Forward Error Correction (FEC) temporel)

Concatened codes (David Forney, 1966)

Forward Error Correction (channel coding): Toute opération consistant à ajouter

des bits de redondance aux données en sortie du codeur de source. Ces opérations rendent
plus robuste le signal contre les effets du canal de transmission
Concatened codes: Les codes concatenés ont été introduit par David Forney en 1966. Ils
consistent en l’insertion entre deux codes correcteurs d’erreurs (Code en bloc ou code
convolutif), une technique d’entrelacement consiste à rendre plus efficace le codeur externe.

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 17

 Entrelacement
• Soient 4 mots de code contenant chacun 4
Principe de l’entrelacement: Le symboles codés et dont le codeur ne peut
principe consiste à changer l’ordre corriger qu’un symbole
des données à l’émission et de les
remettre en ordre à la réception.
• Après entrelacement et transmission de ces
Avantage de l’entrelacement: Les bits symboles sur un canal de transmission, quatre
ou Bytes erronés existants après la symboles successifs sont erronés
transmission sont repartis (propagés)
sur le paquet de Bytes ou la trame
binaire obtenu(e) après • Après désentrelacement, les symboles erronés
désentrelacement. se repartissent sur les mots de code, ceci
permet au codeur de maintenir son efficacité

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 18

 Entrelacement binaire: Entrelacement en
• Entrelacement binaire bloc
L’entrelacement binaire consiste à modifier la position des bits en émission de telle manière qu’en
réception, on pourra supprimer la corrélation des erreurs par symbole QAM ou QPSK avant le
décodeur de Viterbi afin d’éviter d’avoir en réception 2, 4 ou 6 bits erronés consécutifs).

b4 b4 b4 b4
Exemple: Symbole 16-QAM
• Soit 4 symboles binaires à b1 b2 b3 b4 b1 b2 b3 b4 b1 b2 b3 b4 b1 b2 b3 b4 …. b1 b2 b3 b4
transmettre
• Avant entrelacement binaire S1 S2 S3 S4 Sn
• Taille de l’entrelaceur binaire

b1 b1 b1 b1 …. b1 b1 b1 b1 b1 …. b1
b1 b1 b1 b1 …. b1
b2 b2 b2 b2 …. b2 Après b2 b2 b2 b2 …. b2 Après
transmission b2 b2 b2 b2 …. b2 Après
entrelacement
Désentrelacement
b3 b3 b3 b3 …. b3 binaire b3 b3 b3 b3 …. b3 sur le canal
binaire
b3 b3 b3 b3 …. b3
b4 b4 b4 b4 …. b4 b4 b4 b4 b4 …. b4
b4 b4 b4 b4 …. b4
1 Symbole QAM
… Pendant désentrelacement
b1 b1 b1 b1 …. b1 b2 b2 b2 b2 …. b2 b3 b3 b3 b3 b3 b4 b4 b4 b4 …. b4
. binaire
affecté
Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 19
 Entrelacement convolutif: Principe de fonctionnement

Registre à décalage: mémoire

FIFO (First In First Out)
N: Nombres de branches
(Nombre de registres)
Principe: J: Unité de délai
• Les symboles codés sont séquentiellement décalés dans les N registre j: L’indice des registres
(j=0,…,N-1; Entrelaceur) (j=N-
• Pour chaque nouveau symbole, l’entrelaceur passe à un nouveau registre
1,…,0; Désentrelaceur)

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 20

 Entrelacement convolutif: Principe de fonctionnement

Principe:
• Chaque registre peut contenir plus de J symboles que le précédent
• Le délai des registres varie de jxJ
• Après le (𝑁 − 1)è𝑚𝑒 régistre, l’entrelaceur passe à nouveau au premier
registre de délai 0
• Tout symbole passant par le premier registre sort de l’entrelaceur et est
envoyé sur le canal
• Tant que la mémoire du registre n’est pas pleine, les symboles ne sont pas
envoyés sur le canal
• La somme des délais induits par l’entrelaceur et le désentrelaceur est égale à
(N-1)J pour les même niveau de branches

Cours de l’Université de MONS: Advanced Communication System (titulaire du cours: Véronique MOEYAERT)

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 21

 Entrelacement convolutif: Application au système DVB-T

17=J

17=J

11=N-1 11=N-1

Définition de l’entrelacement convolutif (Entrelacement de Forney)

Il consiste à répartir sur une longue durée les paquets d’erreurs afin d’éviter les paquets d’erreurs consécutives trop
longues. Le pouvoir de correction d’erreur de RS est de 8 Bytes sur 188 Bytes. L’entrelacement convolutif permet de
maintenir l’efficacité du code RS en répartissant les erreurs de manière à réduire la taille des paquets d’erreurs se
trouvant sur chaque paquet de 204 Bytes en entrée du décodeur RS.
https://www.dvb.org/resources/public/standards/a012_dvb-t_june_2015.pdf
http://www.mengyou.org/up_load/download/Vocation/DigitalTV/training/Digital_Television.pdf
Université d’Abomey-Calavi Ir Anne-Carole HONFOGA | EPAC|GIT | TNT 22
 Entrelacement convolutif: Application au système DVB-T

Fonctionnement et caractéristiques
• M=204 Bytes représente la longueur de paquets soumis à
l’entrelaceur
• La profondeur de l’entrelaceur est N= 12 branches
• J= Unité de délai= M/N=17
• Le Byte de synchronisation de chaque paquet est toujours envoyé
par le premier registre d’indice 0 et de délai 0.
https://www.dvb.org/resources/public/standards/a012_dvb-t_june_2015.pdf
http://www.mengyou.org/up_load/download/Vocation/DigitalTV/training/Digital_Television.pdf

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 23

 Exemple
Supposons que nous avons 120 bytes à entrelacer
8 2 4 5 6 1 8 1 5 8 11 15 4 15 12 14 7 8 9 6 5 4 2 3 1
0 1 2 3 8 7 9 7 8 5 9 2 5 6 8 7 4 9 0 1 2 5 8 4 5 5 4 8 6 2 1 4 5 8 9 6 7 2 5
8 6 4 2 8 6 58 9 4 7 8 2 1 3 5 0 6 4 2 0 8 2 4 8 6 1 0 5 6 8 45 6 2 3 1 5 8 6 2
8 5 08 5 4 5 3 2 1 0 2 0 2 6

N=12, J=3 (nous diminuons J pour faciliter l’entrelacement)

8 5 0 9 6 4 2 1 4 8
5 6 8 4 7 5 5 0 15 2
4 2 2 7 2 5 6 1 12 4
5 3 4 8 5 4 8 2 14 5 8 4 1 2 2 4 15 6 0 9 5 4 0 5 12 5 7 1 8 4 6 5
3 1 8 2 8 8 7 3 7 6
2 5 6 1 6 6 4 8 8 1
1 8 1 3 4 2 9 7 9 8
0 6 0 5 2 1 0 9 6 1
2 2 5 0 8 4 1 7 5 5
0 8 6 6 6 5 2 8 4 8
2 5 8 4 5 8 5 5 2 11 Exemple: N=4, J=3 à essayer
6 0 4 2 8 9 8 9 3 15
Université d’Abomey-Calavi Ir Anne-Carole HONFOGA | Radiodiffusion numérique | Emetteurs DVB-T 24
 Les techniques d’entrelacement en DVB-T: Entrelacement en
bloc
• L’entrelacement binaire s’effectue par bloc de 126 bits.
• Le nombre de bloc utilisé dépend du nombre de bits à transmettre par constellation QAM (2 blocs
(QPSK), 4 blocs (16-QAM) et 6 blocs (64-QAM))
• Le processus se répète 12 fois par symbole OFDM dans le cas du mode 2K (12*126=1512 porteuses
de données) et 48 fois par symbole OFDM (48*126=6048 porteuses de données) dans le cas du mode
8K.

https://fr.scribd.com/document/212326435/DVB-T-Iga-pdf
Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 25
Les techniques d’entrelacement en DVB-T: Entrelacement en bloc
• Entrelacement de symbole
Le rôle de l’entrelacement de symbole est
de supprimer la corrélation des erreurs sur
les symboles transmis sur des porteuses
consécutives d’un même symbole OFDM
afin d’éviter d’avoir plusieurs symboles
consécutifs perdus dans les "trous" du
signal reçu. Il agit sur des blocs de 1512
(mode 2k) ou 6048 (mode 8k) symboles de
données. Dans ce cas ce sont les symboles
binaires, prêts à être modulés qui sont
permutés.
https://fr.scribd.com/document/212326435/DVB-T-Iga-pdf
Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 26
 Les techniques d’entrelacement en DVB-T: Entrelacement en
bloc
• Entrelacement interne= entrelacement binaire + entrelacement de symbole

https://www.dvb.org/resources/public/standards/a012_dvb-t_june_2015.pdf
Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 27
 Plan

1. Schéma synoptique et description d’une chaine émettrice DVB-T

2. Adaptation du multiplex et dispersion d’énergie
3. Codage de canal RS et code convolutif
4. Les techniques d’entrelacement
5. Le modulateur QAM et La modulation hiérarchique
6. L’OFDM et le préfixe cyclique

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 28

 Modulation QAM
Principe:
• En transmissions numériques, le rôle du modulateur est d’abord de
former des groupes de N bits (mots binaires) en symbole binaire afin
d’adapter les données au canal de transmission.
• A chaque groupe de N bits, on attribue un symbole selon une règle
précise de codage (codage de Gray).
• Ensuite, on associe un symbole complexe à chaque symbole binaire.
(signal en bande de base)
Enfin ces symboles complexes sont modulés en amplitude et en phase
autour d’une porteuse donnée (modulée en amplitude autour de deux
porteuses en quadrature) (signal modulé).

Université d’Abomey-Calavi Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 29

 Modulation QAM
Principaux paramètres de la modulation QAM:
• Nombre de bits par symbole: N= 𝑙𝑜𝑔2 (M), N=2,4,6 bits
• Taille de la constellation (valence des symboles, nombre d’états possible
des symboles): M=2𝑁
• Type de codage utilisé (Codage de Gray): Le codage de Gray a l’avantage
de ne faire varier qu’un bit entre symboles adjacents.
• Durée de transmission d’un bit: 𝑇𝑏
• Durée de symbole: 𝑇𝑠 = N. 𝑇𝑏
• Débit symbolique (rapidité de modulation): 𝐷𝑠 =1/𝑇𝑠 (Baud)
• Débit binaire: 𝐷𝑏 = 𝐷𝑠 ∗ 𝑁=1/Tb
𝐷
• Efficacité spectrale η = 𝑏 , (𝑏𝑖𝑡𝑠/𝑠/𝐻𝑧) avec B la Bande passante du signal
𝐵

Université d’Abomey-Calavi Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 30

 Modulation
Diagramme de constellation 4-QAM et Codage de
QAM
Diagramme de constellation 16-QAM et
Q Gray Codage de Gray
Q
I

Diagramme de constellation 64-QAM

I 0000
0001
0010
0011
0100 Codage
0101
binaire
0110
0111
1000
Les symboles voisins d’un même 1001
cadran diffère d’un bit (d’un 1010
1011
symbole à un autre) 1100
1101
1111
https://www.dvb.org/resources/public/standards/a012_dvb-t_june_2015.pdf
Université d’Abomey-Calavi Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 31
 Modulation QAM
• A chaque point de constellation donnée est associé
une valeur d’amplitude et de phase
• Le diagramme de constellation 4-QAM est un cas
particulier où l’amplitude de la porteuse est la même
pour tous les points de constellation et la phase prend
quatre valeurs différentes

Université d’Abomey-Calavi Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 32

 Modulation QAM
Modulation N Bande Débit Débit Efficacité
passante symbolique binaire spectrale

4-QAM 2 B=1/(2Tb) Ds=1/Ts Db=1/Tb=2 2

B
16-QAM 4 B=1/(4Tb) Ds=1/Ts Db=4B 4

64-QAM 6 B=1/(6Tb) Ds=1/Ts Db=6B 6

Remarque:
Plus le nombre de bits par symbole augmente, plus l’efficacité spectrale
augmente.
• Cependant, plus le nombre de bits par symbole augmente, plus le signal est
sensible au bruit. C’est-à-dire, plus le nombre de bits est grand, plus le
nombre de symboles par cadran augmente, plus le rapport signal à bruit
nécessaire pour une bonne réception est grand.
• La détection de symbole en présence de bruit devient plus fastidieuse
lorsqu’on passe du 4-QAM au 16-QAM, puis au 64-QAM.
• La détection de symbole dans le cas de la modulation 4-QAM est beaucoup
plus simple puisqu’en présence de l’effet du bruit, la probabilité qu’un
symbole d’un cadran donné se retrouve dans un autre cadran est très faible.
Université d’Abomey-Calavi Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 33
 Modulation Hiérarchique
Rappel: Le système DVB-T peut supporter au maximum 2 input Stream (format Transport Stream TS-MPEG-
2) grâce à l’utilisation de la modulation Hiérarchique.
La modulation hiérarchique est utilisé en DVB-T pour transmettre les même programmes avec différents débits,
différentes méthodes de protection du signal. Il s’agit de
- Un ensemble de chaînes ou une chaîne (programmes télévisuels ) (« Transport Stream") de haute priorité HP
(forte protection (rendement de code faible), débit utile réduit (modulation M-QAM avec M faible)) et
- du même ensemble de chaînes de faible priorité LP (protection réduite(rendement de code élevé), débit utile
élevé (modulation M-QAM avec M élevé))
Technique utilisée: VCM (Variable Coding Modulation)
Exemple: HP: constellation 4-QAM, rendement de code 2/3; LP: Constellation 16-QAM, rendement de code 4/5

Principe:
• Le premier TS (TS1) (haute priorité) est modulé en utilisant la constellation 4-QAM (signal
beaucoup plus robuste face au bruit).
• Chaque paire de bits de chaque cadran représentant les deux bits les plus significatifs d’un
symbole binaire du cadran et transportent les données de priorité HP.
• Un deuxième flux de données (TS2) est modulé en utilisant la constellation 4-QAM ou 16-QAM

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 34

 Modulation Hiérarchique
Principe:
• Lorsque le second flux de données est modulé en utilisant Modulation 16-QAM et 64-
D1 QAM
une constellation 4-QAM, on a une constellation 16-QAM non
- Modulation hiérarchique
uniforme D2 ( =1)
• Lorsque le second flux de données est modulé en utilisant
(Modulation non hiérarchique)
une constellation 16-QAM, on a une constellation 64-QAM - Constellation non-uniforme
non uniforme ( =1) (Constellation uniforme)
• La modulation hiérarchique est définie par un paramètre
• α représente le rapport entre la distance minimale séparant
deux points avec des valeurs HP différentes et la distance
minimale séparant deux points avec des valeurs LP
différentes.
α=D2/D1

• D1 est la distance entre deux symboles voisins d’un même

cadran et D2 est la distance entre deux symboles voisins de
différents cadrans (deux symboles différents de priorité HP)
• D2 est grand par rapport à D1 => plus est grand => plus les
symboles d’un cadran sont éloignés des symboles des autres
cadrans
• peut prendre 3 valeurs: =1,2,4
• Lorsque =1, on a D2=D1, on revient donc à la constellation
uniforme
Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 35
 Modulation Hiérarchique
Principe:
• Lorsque α= 2 ou 4, on parlera de modulation hiérarchique (constellation non
uniforme 16-QAM et 64-QAM) 4 1 D1
Exemple: A
A- constellation non-uniforme 16-QAM α= 2 D2
B- constellation non-uniforme 16-QAM α= 4
C- constellation non-uniforme 64-QAM α= 2
D- constellation non-uniforme 64-QAM α= 4
3 2
D
C
D1

B
D2

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 36

 Modulation Hiérarchique
Remarque:
• Plus α est grand, mieux on éloigne l’ensemble des symboles du cadran 1 de l’ensemble des
symboles des cadrans 2,3 et 4. Il en est de même pour les autres cadrans.
• Les points de constellation z=n + i m de la constellation uniforme et non-uniforme sont tels
que:
Pour la constellation uniforme, n et m
Avantages:
• La modulation hiérarchique facilite la détection de
symbole. Avec une constellation non-uniforme et en
présence du bruit, l’on arrive toujours à identifier les
symboles d’un même cadran. Tandis qu’avec une
constellation uniforme, lorsque le nombre de symbole
augmente et en présence du bruit, les symboles du
cadran 1 peuvent se retrouver au niveau du cadrans 2, 3
ou 4
• La transmission hiérarchique permet de maintenir une
certaine diversité au niveau des récepteurs. Dans les
conditions difficiles de réception, le TS1 de Haute priorité
est maintenu pour assurer la réception.
• Cependant, la transmission hiérarchique a prévu un
rapport signal à bruit plus grand que ce qui est prévu
pour la constellation uniforme.
https://www.dvb.org/resources/public/standards/a012_dvb-t_june_2015.pdf
Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 37
 Plan

1. Schéma synoptique et description d’une chaine émettrice DVB-T

2. Adaptation du multiplex et dispersion d’énergie
3. Codage de canal RS et code convolutif
4. Les techniques d’entrelacement
5. Le modulateur QAM et La modulation hiérarchique
6. L’OFDM et le préfixe cyclique

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 38

 OFDM et Préfixe cyclique
Définition de l’OFDM: L’OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplexing) est la
technique de modulation utilisée en DVB-T et DVB-T2 en vue d’apporter plusieurs
solutions telles que : l’utilisation efficiente des ressources fréquentielles, la robustesse du
signal face aux canaux sélectifs en fréquence.

Principe de l’OFDM: Le principe de l’OFDM est de transmettre les informations sur

plusieurs sous-porteuses orthogonales entre elles, ainsi le spectre du signal présente une
occupation optimale de la bande allouée.
• La modulation OFDM consiste à appliquer de manière instantanée la Transformé de
Fourrier Rapide Inverse (IFFT) à N échantillons de symboles QAM complexe.
• La démodulation OFDM Consiste à appliquer de manière instantanée la transformée de
Fourier Rapide à N échantillons de symboles
• La transformée de Fourier Rapide (Inverse) fonctionne avec un nombre d’échantillons N
dont la valeur est une puissance de 2

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 39

OFDM et Préfixe cyclique

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 40

 OFDM et Préfixe cyclique
Pourquoi le préfixe cyclique?
• Malgré que la durée du symbole OFDM 𝑇𝑢
est plus grande que l’étalement maximal
des retards des échos 𝝉𝑚𝑎𝑥 , une ISI
résiduelle provenant du symbole OFDM
précédent reste présente.
• Une solution pour éliminer totalement cette
ISI résiduelle est de sacrifier délibérément
une partie de l’énergie émise en insérant
entre chaque symbole OFDM un intervalle
de garde (Préfixe cyclique)
• Pour pouvoir absorber toute l’ISI, la durée
de l’intervalle de garde 𝑻𝒈 doit être
supérieure à l’étalement maximal des Le symbole 1 retardé s’ajoute au
retards 𝝉𝑚𝑎𝑥 . Ainsi, la partie utile du symbole 2 non retardés
symbole OFDM de durée 𝑻𝒖 ne sera pas
affectée d’ISI. S1 𝑇𝑠 = 𝑇𝑢 + 𝑇𝑔 S2

• Diminue les performances en terme de

débit, réduit donc l’efficacité spectrale

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 41

 OFDM et Préfixe cyclique

Mode FFT utilisé en DVB-T: Mode 2K et 8K, K= 1024 porteuses

Intervalle de garde: Fraction 1/32, 1/16, 1/8, et 1/4

Durée de l’intervalle de garde : 𝑻𝒈 =Fraction x 𝑻𝒖

Ir Anne-Carole HONFOGA | GTTIC 3 42