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FASCICULE
145
L’UTILISATION D’ÉCHELLES
1/2016 ET D’ÉCHAFAUDAGES DANS
LA PHASE DE FINITION
L’utilisationd’échellesetd’échafaudagesdanslaphasedefinition
DOSSIER CONSTRUCTIV 1/2016
SOMMAIRE
1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2. Échelles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.1. Problématique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.2. La réglementation belge. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
L’utilisation d’échelles 2.3. Politique d’achat. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.4. Dispositions générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
et d’échafaudages dans 2.4.1. Répartition selon les propriétés du matériau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
la phase de finition 2.4.2. Récapitulatif.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
COMMANDES ET TARIFS
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MISE EN PAGE
Friso Claesen
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Constructiv 2016
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190402
1. Introduction
Un accident du travail mortel ou entraînant une invalidité permanente sur trois dans le secteur
de la construction est dû à une chute de hauteur de personnes ou d’objets. Les chutes de hauteur
sont donc l’une des causes principales de ce type d’accidents. Ceci se confirme lors des visites de
chantier des conseillers du cnac. Ils constatent que plus de 40 % des échelles ou échafaudages sont
en mauvais état ou mal utilisés.
Suite à ces chiffres élevés, nous attirons à nouveau l’attention sur le sujet via la nouvelle campagne
Travailler en hauteur en toute sécurité.
L’arrêté royal (AR) du 31.08.2005 relatif à l’utilisation des équipements de travail pour des travaux
temporaires en hauteur existe depuis plus de 10 ans déjà.
Dans la réglementation liée au bien-être - comme cet AR - l’utilisateur doit lui-même analyser les
risques éventuels et pouvoir justifier pourquoi il utilise un certain équipement de travail pour une
activité particulière. Cela signifie que l’utilisateur a plus de liberté, mais également moins de repères
sur lesquels il peut se baser.
Nous souhaitons examiner dans ce dossier les conséquences de cet AR pour les équipements de
travail couramment utilisés pour les travaux en hauteur - les échelles et les échafaudages - lors de la
phase de finition d’un ouvrage de construction.
2. Échelles
2.1. Problématique
Sur presque tous les chantiers, les échelles sont régulièrement utilisées et, souvent même, de manière
abusive. Cet abus entraîne un trop grand nombre d’accidents avec des échelles.
Pourtant, la réglementation belge est très claire à ce sujet : une échelle est destinée à compenser une
différence de hauteur et ne peut être utilisée pour réaliser des travaux qu’en cas de circonstances
très exceptionnelles.
Les causes principales d’accidents avec des échelles sont au nombre de trois :
• L’utilisation d’une échelle en mauvais état (p.ex. montants d’échelles brisés ou endommagés,
charnières abîmées pour les échelles extensibles, etc.)
• L’utilisation d’une échelle qui n’est pas adaptée au travail (échelle trop courte, surcharge due à
l’utilisation, etc.)
• L’usage fautif d’une échelle (montage d’une échelle trop lourde, etc.)
Une échelle correcte se compose de montants et d’échelons solides. La distance entre les éche-
lons est comprise entre 25 et 30 cm et est la même sur toute la longueur de l’échelle. La largeur de
l’échelle doit être de 30 cm minimum. Le type d’échelle (matériau, forme) dépend des conditions
dans lesquelles l’échelle est utilisée.
Évitez le glissement de l’échelle en la fixant au sommet (voir figure 1) et en l’équipant d’un matériau Figure 1 : Possibilité de fixation d’une échelle pour
antidérapant au sommet et/ou à la base. éviter son glissement
Chaque échelle doit avoir son lieu de rangement fixe.
uula confirmation selon laquelle le produit fourni correspond à l’exemplaire de référence pour
1
NBN EN 131-1 : Échelles, Partie 1 : Termes, types, dimensions fonctionnelles.
2
NBN EN 131-2 : Échelles, Partie 2 : Termes, types, dimensions fonctionnelles.
Échelle en bois
• est solide et facile à réparer
• est relativement lourde
• doit être rangée et entretenue correctement
• est à préférer aux échelles métalliques pour travailler à proximité du courant électrique
• les montants doivent être conçus en bois à fibres longues sans nœuds, être solides et offrir une
résistance suffisante
• un fil ou un câble léger peut être intégré dans les montants pour les renforcer
Échelle métallique (aluminium ou acier)
• est généralement réalisée avec des alliages en aluminium ou en acier
• présente une haute résistance à la rupture
• glisse, bascule ou se renverse plus facilement qu’une échelle en bois
• est de préférence fixée dans la partie supérieure ; des patins antidérapants sont nécessaires au
pied des montants
• plie plus facilement qu’une échelle en bois
• il existe des combinaisons de profilé en bois avec enveloppe métallique ; ces modèles fléchissent
moins mais sont beaucoup plus lourds
• résiste à des changements de température extrêmes et à la corrosion
• ne peut pas être utilisée lors de travaux en présence d’électricité
• les échelons ne peuvent pas se détacher ou pivoter
• les échelons ronds sont à éviter (cf. figure 3) et les risques de glissement peuvent être évités en
prévoyant des rainures et des nervures sur les échelons.
Figure 3 : Échelon lisse avec bonnes propriétés
antidérapantes
Échelle en matière synthétique
• les montants en polyester sont renforcés avec des fibres de verre
• les échelons sont fabriqués en aluminium ou en matière synthétique
• résiste mieux à la flexion qu’une échelle en aluminium
• est isolée de tout contact électrique et se prête donc parfaitement aux travaux à proximité de
conduites électriques (cf. figure 4)
• est moins sujette à la corrosion due aux produits agressifs ; il s’agit d’un équipement idéal dans
l’industrie chimique Figure 4 : Échelle isolée des contacts électriques avec
• représente un coût élevé des montants en matière synthétique
2.4.2. Récapitulatif
Comme déjà indiqué ci-dessus, chaque type d’échelle présente ses avantages et ses inconvénients.
Les caractéristiques des principaux types d’échelles sont une nouvelle fois résumées dans le tableau 1.
3. Utilisation
Les échelles sont en fait uniquement destinées à compenser une différence de hauteur. L’article 8
de l’AR du 31.08.2005 stipule :
“L’employeur limite l’utilisation d’échelles, d’escabeaux et de marchepieds comme poste de travail en hau-
teur aux circonstances où, tenant compte des dispositions de l’article 5, l’utilisation d’autres équipements
de travail plus sûrs ne se justifie pas en raison du faible niveau de risque et en raison, soit de la courte durée
d’utilisation, soit des caractéristiques existantes du site et des postes de travail que l’employeur n’est pas
en mesure de modifier.”
On peut en déduire qu’il n’est pas interdit de travailler sur une échelle. Les échelles peuvent être
utilisées pour effectuer des travaux de courte durée ou lorsqu’il est impossible d’utiliser des équi-
pements de travail plus sûrs. La réglementation ne stipule toutefois pas explicitement ce qu’est ‘un
travail de courte durée’. Il est néanmoins stipulé qu’une analyse des risques doit être établie.
Première méthode
Une personne se positionne de côté
contre une échelle avec le tibia contre
l’échelon inférieur. Si l’échelle est correc-
tement montée, la personne doit pouvoir
toucher le montant de l’échelle avec le
coude lorsqu’elle plie le bras (voir figure 5).
Deuxième méthode
Une personne se positionne face à
l’échelle et place le bout de ses chaus-
sures contre les montants de celle-ci.
En cas de montage correct, la personne
Figure 5 : Première méthode pour définir l’angle exact peut saisir l’échelon à hauteur du bras Figure 6 : Deuxième méthode pour définir l’angle exact
de l’échelle avec le bras tendu (voir figure 6). de l’échelle
Un angle de placement correct ne constitue pas une garantie efficace pour la stabilité d’une échelle. La
résistance de la surface sur laquelle l’échelle repose, le coefficient de frottement entre les pieds de l’échelle
et la surface, le coefficient de frottement entre le point d’appui de l’échelle et l’élément contre lequel il repose
sont d’autres facteurs déterminants de la stabilité.
La fixation d’une échelle au sommet et à la base est le moyen le plus efficace pour garantir la stabilité.
Figure 10 : Utilisation d’accessoires pour poser une Figure 11 : Accessoire pour poser une échelle à l’angle Figure 12 : Poser une échelle sur un sol en béton lisse
échelle sur un escalier d’un bâtiment peut occasionner de graves accidents
Il existe également des accessoires pour poser des échelles à d’autres endroits difficiles (par
exemple à l’angle d’un bâtiment).
Échelle double
Une échelle double doit être fixée au sommet à l’aide de charnières. Pour répondre aux normes Figure 13 : Les patins augmentent la stabilité de
l’échelle
obligatoires, l’écartement de l’échelle doit être assuré par des chaînes ou raccords fixes comme
des brides ou des barres (voir figure 14).
L’angle de placement est identique à celui d’une échelle simple. Cela signifie que chacune des deux moitiés
de l’échelle doit former un angle de 65° à 75° avec le sol. La distance maximale entre les pieds des deux
moitiés de l’échelle ne peut par conséquent jamais dépasser la moitié de la longueur de l’échelle.
La partie supérieure des deux moitiés d’une échelle
double ne peut pas être chanfreinée. La pression doit
être supportée par les charnières et les raccords rigides
et non par la partie supérieure des montants. La pres-
sion exercée sur ceux-ci lors de l’ouverture de l’échelle
serait alors trop grande, provoquant la déformation ou la
déchirure des montants.
Échelle coulissante
Une échelle coulissante est utilisée pour atteindre des
hauteurs plus élevées. Elle se compose généralement
de deux ou trois parties. Le déploiement de longues
échelles est facilité en prévoyant des roues sur les points
d’appui les plus élevés. Les points d’appui peuvent ainsi
être montés par roulement contre la paroi de support.
Lors de l’utilisation d’échelles coulissantes, il faut
toujours veiller à ce que les éléments de l’échelle se
chevauchent de deux ou trois échelons et ce, conformé-
ment aux instructions du fabricant (voir figure 15). Cer-
tains constructeurs placent une broche sur les échelles
Figure 14 : L’écartement d’une échelle double, garanti coulissantes pour limiter la longueur maximale de Figure 15 : Echelle transformable en trois parties avec
avec des raccords rigides déploiement. un chevauchement minimum d’un mètre des éléments
de l’échelle
Échelle fixe
En cas d’utilisation d’une échelle fixe (par exemple dans des puits, des gaines, sur des chaudières, des
cheminées), une crinoline doit toujours être placée comme protection contre les chutes. Cette crino-
line peut uniquement se trouver à 2 mètres de hauteur afin de pouvoir accéder à l’échelle en toute
liberté. S’il est impossible d’installer une crinoline, il y a lieu d’utiliser un équipement de protection
Figure 16 : Utilisation d’une échelle coulissante individuelle contre les chutes. L’échelle fixe sera de préférence pourvue d’une glissière dans laquelle
vient coulisser un dispositif antichute auquel vient s’attacher le harnais antichute de l’utilisateur.
Conformément à la norme NBN EN ISO 14122-4 :2004 3, des plateformes de repos doivent être pré-
vues dès que la hauteur minimale de l’échelle fixe est supérieure à 10 mètres. Une plateforme de
repos doit être prévue tous les 6 mètres. Cette plateforme, qui est fixe ou rabattable, permet de se
reposer lors de la montée ou de la descente.
Remarque :
Conformément à la législation belge, les ceintures ventrales et les harnais doivent être contrôlés
chaque année par un service externe pour les contrôles techniques sur le lieu de travail.
Les points d’ancrage mobiles sont également considérés comme équipements de protection
individuelle contre les chutes et doivent par conséquent être contrôlés chaque année par un
service externe pour les contrôles techniques sur le lieu de travail.
Escabeau
Lors de l’utilisation d’escabeaux, il faut veiller à ce que :
• la hauteur minimale de l’étrier de support soit de 60 cm. Il est préférable d’utiliser des escabeaux
avec un étrier de support avec compartimentage à outils (pratique pour les outils).
• il n’y ait pas de risque de coincement de doigts lorsqu’on le replie
• les marches avec des butées en matière synthétique peuvent occasionner des blessures aux
jambes.
• un escabeau qui doit être déplacé régulièrement est de préférence pourvu de roulettes montées
sur ressorts, de sorte qu’il puisse être facilement déplacé et qu’il puisse également être stabilisé
lorsque vous travaillez dessus (cf. figure 16).
3
NBN EN ISO 14122-4 :2004: Sécurité des engins - Moyens d’accès fixes aux engins et installations industrielles - Partie 4 - Echelles fixes
b1 h g l4 l5
min. 400 20 0,5 x l5 230
max. 5000 l5 + 15 300
-- b1 est la largeur intérieure du plan de montée (distance utilisable entre les bords intérieurs des montants)
-- h est la hauteur utile : la distance entre le sol et le dessus de la plateforme
-- g est la largeur de l’échelon
-- l4 est la distance entre la base de l’échelle et l’échelon inférieur
-- l5 est la distance entre la partie supérieure d’un échelon et la partie supérieure de l’échelon suivant
Figure 17a : Les distances sont exprimées en mm
MONTANTS D’ÉCHELLE DONT L’ANGLE EST COMPRIS ENTRE 45° ≤ α < 60°
Le tableau ci-dessous donne un aperçu des dimensions nécessaires.
b1 h g e h1 h2
min. 400 80 150 200
max. 5000 50 h2+40 250
-- b1 est la largeur intérieure du plan de montée (distance utilisable entre les bords intérieurs des montants)
-- h est la hauteur utile : la distance entre le sol et le dessus de la plateforme
-- g est la largeur de l’échelon
-- h1 est la distance entre la base de l’échelle et l’échelon inférieur
-- h2 est la distance entre la partie supérieure d’un échelon et la partie supérieure de l’échelon suivant
-- g est la profondeur de l’échelon
Figure 17b : Les distances sont exprimées en mm
a l6 l7 b
min. 50 400 400 0
max. 1000 1000 ≤a
-- a est la hauteur de la plinthe
-- b est le biseautage de la plinthe
-- l6 est la largeur de la plateforme de travail
-- l7 est la longueur/profondeur de la plateforme de travail
Zone de travail
w x y z
min. 950 400 400
max. 1100 80
-- w est la distance entre la partie supérieure du garde-corps et le haut de la
plateforme
-- x est la distance intérieure entre le garde-corps avant et le portillon
-- y est la distance intérieure entre les garde-corps
-- z est la distance entre la plateforme et les garde-corps latéraux
w D
min. 950
max. 1000
∅ 470
-- w est la distance entre la partie supérieure du garde-corps et le haut de la
plateforme
-- x est la distance intérieure entre le garde-corps avant et le portillon
-- d est le diamètre du cercle décrit
Figure 17e : Dimensions requises des garde-corps
Essais
Pour la plupart des essais, il est fait référence à la norme NBN EN 131-2. Voici quelques exemples :
• essai de torsion et de flexion des marches, échelons, etc.
3.8. Transport
Lors du transport d’une échelle sur la voie publique, le code de la route est d’application. Dans ce cas
(également dans les entreprises), le porteur doit avoir un champ de vision suffisant pour ne blesser
personne. Une échelle est portée de manière telle qu’elle se trouve à 2 m minimum au-dessus du
sol (voir figure 18).
Deux personnes qui portent une échelle la tiennent toujours le plus près possible des extrémités.
En cas de transport sur le porte-bagages d’une voiture ou avec une remorque, les échelles doivent être Figure 18 : Le port d’une échelle par une seule personn
suffisamment soutenues et fixées. Elles ne peuvent servir de surface d’appui pour de l’autre matériel.
Le code de la route doit bien évidemment être respecté. Pour les voitures et les remorques, les points
suivants sont d’application :
• La largeur d’un véhicule chargé, éléments en saillie compris, ne peut excéder 2,5 mètres.
• La charge ne peut jamais dépasser le bord avant de la voiture.
• La charge ne peut dépasser plus d’un mètre à l’arrière du véhicule. Si la charge dépasse de plus
d’un mètre, celle-ci doit être signalée au moyen d’un panneau carré d’un côté minimum de 0,5
mètre, strié en alternance de bandes rouges et blanches. Les bandes rouges doivent par ailleurs
être réfléchissantes. Si le véhicule doit également être éclairé, ce panneau doit être pourvu d’une
lumière rouge dirigée vers l’arrière et de catadioptres de couleur orange sur les côtés.
• Toutefois, si la charge se compose de longs éléments indivisibles, la charge peut dépasser de 3
mètres maximum.
• La hauteur maximale d’un véhicule chargé est fixée à 4 mètres. Figure 19 : Les échelles doivent être correctement fixées
lors du transport
3.9. Entretien
La qualité de l’échelle peut entre autres diminuer en raison de l’usure, de la vieillesse et de l’exposition
à diverses conditions climatiques. Un contrôle régulier et un bon entretien de l’échelle sont donc
indispensables.
Pour permettre un entretien régulier et un contrôle aisé des échelles, il est indiqué de numéroter les
échelles et de tenir un registre à jour. Un bon contrôle systématique de toutes les échelles dans
l’entreprise doit avoir lieu au moins deux fois par an.
Une échelle défectueuse doit immédiatement être marquée et retirée de manière à ne plus pouvoir
être utilisée. Si l’échelle n’est plus réparable, elle doit être immédiatement détruite. Si l’échelle peut
être réparée, la réparation doit se faire de préférence par le fabricant même.
La nature de l’entretien et les points de contrôle spécifiques dépendent entre autres du matériau
dans lequel l’échelle est réalisée.
Échelle en bois
Il faut toujours pouvoir détecter les éventuels défauts d’une échelle en bois et c’est la raison pour
laquelle elle ne peut pas être traitée avec des mastics ou des enduits qui pourraient cacher ces
défauts. Les échelles en bois doivent également être protégées du soleil et de la pluie et sont de
préférence rangées en étant suspendues à l’horizontale ou en position droite (verticale)
et non déposées sur le sol. Elles peuvent être rangées à l’horizontale en faisant reposer le montant
inférieur sur trois crochets fixés au mur tandis que le montant supérieur est retenu par un crochet
Figure 20 : Une échelle en bois doit être bien soutenue (voir figure 20).
lorsqu’elle est rangée à l’horizontale
Échelle métallique
Une échelle métallique est sujette à la corrosion. Elle doit par conséquent être peinte, galvanisée
ou protégée d’une autre manière contre la rouille. Les échelles en aluminium peuvent par ail-
leurs corroder sous l’influence de produits chimiques. Les échelons doivent régulièrement être
nettoyés étant donné que les rayures antidérapantes dans les marches et les échelons sont géné-
ralement si petites qu’elles deviennent rapidement glissantes en raison de l’accumulation de saletés.
3.10. Contrôle
À l’heure actuelle, la loi belge stipule que les échelles doivent être régulièrement contrôlées par
une personne compétente. Cela signifie qu’une entreprise peut faire contrôler ses échelles par
un service externe pour les contrôles techniques mais il ne s’agit pas d’une nécessité absolue.
Conformément à la législation belge, une échelle peut également être contrôlée par une personne
désignée par l’employeur et pour laquelle ce dernier est convaincu que cette personne possède
suffisamment de connaissances et d’expérience en matière d’échelles pour effectuer correctement
le contrôle. La personne qui contrôle une échelle établit également un rapport de ses constatations.
5. Échafaudages roulants
Les échafaudages sur roues sont généralement utilisés lors de la phase de finition d’un ouvrage.
L’AR du 31.08.2005 ne fait aucune distinction entre les échafaudages de service, les échafaudages
roulants, les échafaudages sur tréteaux ou les échafaudages sur taquets d’échelles. Cela signifie que
toutes les dispositions d’application pour les échafaudages de service sont également
d’application pour les échafaudages roulants.
En résumé, on peut dire que les dispositions suivantes sont également d’application pour les écha-
faudages roulants :
• un document d’échafaudage doit être disponible (c’est-à-dire une note de calcul et les
instructions de montage et d’utilisation) ;
• une personne compétente pour le montage et une personne compétente pour l’utilisation
doivent être désignées (pour les échafaudages roulants, il s’agit généralement d’une seule et
même personne). Ces personnes compétentes doivent avoir suivi une formation adaptée.
Comme c’est le cas pour les échafaudages fixes, les échafaudages roulants doivent également être
pourvus notamment de garde-corps et de plinthes. L’accès à l’échafaudage se fait de préférence de
l’intérieur.
Classe 2
Hauteur maximale
entre 8 m et 12 m
Accès via escalier et
échelle avec échelons
La lettre X indique qu’un certain moyen d’accès ne peut pas être utilisé pour accéder à l’échafaudage
roulant. L’accès à l’échafaudage pris en exemple peut donc uniquement se faire par un escalier (A)
ou un escalier avec des marches raccourcies (B), et non pas par une échelle inclinée ou verticale.
Notice de
montage
s
ge
u da S
fa E
ha AV
Ec UTR
C
SE
Les échafaudages doivent être montés conformément à la notice d’utilisation du fabricant. Une
note de calcul doit également être établie pour un échafaudage roulant. En cas d’utilisation d’un
échafaudage roulant conforme à la norme NBN EN 1004, il est possible de faire référence au certificat
de conformité dans la note de calcul.
Les roues d’un échafaudage roulant doivent toujours être bloquées pendant le travail.
Optez pour un échafaudage avec une trappe dans les planchers de travail pour pouvoir y accéder
par l’intérieur. N’accédez jamais à un échafaudage roulant par l’extérieur.
Le plancher de travail d’un échafaudage roulant ne peut jamais être utilisé comme plancher de recueil.
N’installez pas de passerelle entre deux échafaudages à moins que les 2 échafaudages roulants ne
puissent bouger et que la passerelle soit pourvue de garde-corps.
Ne bâchez pas votre échafaudage roulant à moins que le calcul n’ait été établi en tenant compte
d’une capacité de résistance au vent plus élevée.
Protégez le passage autour de l’échafaudage au moyen d’une signalisation et d’un balisage adéquats.
Assurez-vous qu’aucun objet ou qu’aucune personne ne puisse tomber de l’échafaudage lorsque celui-ci
est déplacé.
Déplacez uniquement votre échafaudage roulant dans le sens longitudinal ou en diagonale mais
jamais dans le sens de la largeur.
7. Conclusion
Cet arrêté royal s’inscrit dans le cadre de la nouvelle approche pour l’établissement des directives
européennes qui doivent être reprises par les différents États membres dans leur législation natio-
nale. Cette nouvelle approche implique que l’on renonce à des dispositions techniques très strictes
comme celles reprises à l’époque dans le RGPT. Le législateur stipule de plus en plus que l’employeur
doit lui-même, à l’aide d’une analyse des risques, définir les équipements de travail à utiliser pour
une certaine activité et les mesures de prévention à prendre. L’employeur est par conséquent tenu
de toujours choisir l’équipement de travail le plus adapté à une certaine activité.
Annexe
Liste de contrôle pour l’utilisation d’échelles
Point de contrôle Description OK Actions Suivi
Généralités • L’échelle est-elle pourvue d’un label VGS ? ■ … …
Si ce n’est pas le cas, contrôle-t-on si l’échelle répond à la norme EN 131-2 ?
• Le matériau dans lequel l’échelle est fabriquée est-il adapté aux travaux à effectuer ? ■ … …
(Pas d’échelles métalliques à proximité des conduites électriques).
• Les accessoires adéquats sont-ils disponibles sachant qu’il s’agit d’une échelle utilisée sur un sol glissant, un sol ■ … …
mou, une pente ou un escalier ? (P.ex. des patins d’échelle, une poutre de support à la base...).
• Des accessoires adaptés sont-ils disponibles pour fixer si nécessaire l’échelle au sommet ? ■ … …
(P.ex. pose contre un pylône).
Entretien • Le fait que les échelles en bois ne peuvent pas être traitées avec des mastics ou des enduits qui pourraient cacher ■ … …
d’éventuels défauts est-il pris en compte ?
• Le montant inférieur de l’échelle repose-t-il en cas de suspension horizontale sur 3 points d’appui minimum et le ■ … …
montant supérieur est-il maintenu en place par un nombre suffisant de crochets muraux ?
• Les échelles en bois sont-elles rangées dans des espaces bien ventilés avec un taux d’humidité relative élevé ? ■ … …
75 à 85 % est idéal comme humidité relative.
Contrôle périodique • Les échelles sont-elles régulièrement (p.ex. tous les mois) contrôlées par une personne compétente ? ■ … …
• Un registre des échelles est-il tenu à jour ? ■ … …
• Toutes les échelles sont-elles numérotées ? ■ … …
• Une échelle refusée lors du contrôle est-elle immédiatement réparée ou mise hors service ? ■ … …
Les échelles sont-elles contrôlées au moins deux fois par an pour vérifier les points suivants :
• fixation des échelons dans les montants (rotation, jeu, détachement…) ? ■ … …
• déformation des échelons ou des montants ? ■ … …
• fissures dans les échelons ou les montants ? ■ … …
• taches de rouille sur les échelles en acier ? ■ … …
• endommagement des charnières, des étriers, de la corde, de la poulie, du système de déploiement ? ■ … …
(dépend du type d’échelle)
Exemples :
• Ne placez jamais une échelle sur une base pouvant être instable comme des caisses ou des fûts.
• Ne posez jamais une échelle sur des supports de petites dimensions.
• Monter et descendre d’une échelle doit toujours se faire face à l’échelle.
• Lors de la descente ou de la montée, il y a lieu de se tenir aux échelons et non aux montants.
• Retirez uniquement la main lorsque l’autre main a déjà saisi l’échelon suivant.
• Lorsque plusieurs personnes doivent monter et/ou descendre simultanément, deux échelles
minimum doivent être utilisées.
• Ne sautez jamais d’une échelle, même lorsqu’il ne vous reste plus que quelques échelons.
• Si une échelle est montée devant une porte, celle-ci doit être fermée ou ouverte complètement.
Une signalisation adaptée doit également être prévue.
• Ne faites jamais reposer une échelle contre une fenêtre. Elle peut en effet s’ouvrir et la vitre peut
se briser.
• Si une échelle doit être utilisée pendant une longue période au même endroit, elle doit être
convenablement fixée, de préférence au sommet (même si elle compte moins de 25 échelons).
• Ne vous penchez pas trop sur le côté pour atteindre des endroits trop éloignés de l’échelle mais
déplacez l’échelle.
• Lorsque vous descendez d’une échelle et avant de poser le pied sur le sol, vérifiez qu’aucun
objet ne puisse occasionner une chute.
• Lorsque vous portez une échelle, soyez attentif aux personnes, aux conduites électriques et
autres (surtout à l’angle des bâtiments ou en cas de rotation).
• N’utilisez jamais une échelle comme passerelle.
• Lorsque vous utilisez une échelle double, ne vous positionnez jamais à cheval au sommet de
l’échelle.
• Lorsque vous utilisez une échelle coulissante, placez la partie déployée du bon côté.
• Ne déplacez pas une échelle coulissante déployée ; ramenez-la d’abord à sa plus petite longueur.
• Veillez à ce qu’une échelle ne soit jamais utilisée simultanément par deux ou plusieurs
personnes.
Constructiv
Rue Royale 132 boîte 1, 1000 Bruxelles
t +32 2 209 65 65 • f +32 2 209 65 00
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D O S S I E R 145 -
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LA PHASE DE FINITION
Constructiv 2018