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La femme rompue, le contre-exemple

Une figure impressionnante et frappante, Simone de


Beauvoir a joué un rôle historique dans les évolutions
sociales de notre époque. L’écrivaine qui a donné naissance
au concept existentialiste “on n’est pas femme, on le devient”
(“Le deuxième sexe”) est bordée d’une philosphie
anthropologique que, tout au long de sa vie, elle n’a pas
cessé d’insérer ferveusement dans ses oeuvres fictionelles, y
inclus dans sa dernière nouvelle “La femme rompue” dont la
question est la discrimination de la femme et sa condition
traditionnellement imposé d’être entretenue, en tant que
femme au foyer.
Aujourd’hui les idées véhiculées par cette militante
peuvent nous sembler banales, mais à cette époque-là un
esprit tellement révolutionnaire a fait les femmes prendre
conscience de leur condition d’inégalité et leur a ouvert la
possibilité de construire l’existence autrement. La lutte de
Beauvoir s’est donnée sur le champ de l’esclavage ménager
et de la maternité insticitive, aspect manifestement
exprimée dans sa dernière nouvelle. Monique, la
protagoniste, s’est construit toute son existence et
personnalité autours de l’amour de son mari et des besoins
de ses deux enfants, dépendant des autres finacièrement et
afectivement. C’est le portrait authentique de la femme au
foyer contre lequel Beauvoir s’est reandue si viscérale.
L’autodéception de Monique surgit lorque ses filles
sont devenues adultes et Maurice vit une relation
extraconjugale avec une femme indépendente qui travaille.
C’est le moment où elle s’est rendu compte qu’en son état de
femme immobile, elle ne pouvait pas divorcer parce qu’elle
n’avait pas de ressources de survivre. Tout ce qu’elle pouvait
faire était de porter un regard neuf sur soi.
La question qui frappe est pourquoi Beauvoir a-t-elle
choisi Monique? Monique était l’opposé parfait de Beauvoir,
son antagoniste, mais en même temps elle représentait sa
cause contre toute forme d’oppression et la somme de sa
philosophie. Le contre-exemple de Monique n’est qu’une
leçon moralisatrice et un élan de cultiver sa propre existence
d’individu doué de libre arbitre.

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