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DBTC

MINISTERE DE L’INTERIEUR REPUBLIQUE DE


CÔTE D’IVOIRE
ET DE LA SECURITE UNION – DISCIPLINE – TRAVAIL
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DIRECTION GENERALE DE
LA POLICE NATIONALE -------------------- Abidjan, le 04 Novembre
2021
CABINET
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Le Sergent de Police DELI Bleussy
N°__________/MIS/DGPN/CAB.
Teddy C., Mle: 17570, Mécano:
4443 565 U, en service au
Commissariat de Police du 8ème
Arrondissement Cocody
A
Monsieur le Commissaire, Chef de
service du Commissariat de Police
du 8ème Arrondissement Cocody
(S/C de la voie hiérarchique)
Objet : Fermeture tardive de débit de boissons
Coups et blessures volontaires
01 individu aux arrêts
01 victime hospitalisée
AFF/C : SAMASSI Aboubacar
Pièce jointe : 01 contravention pour fermeture tardive de débit de boissons

J’ai l’honneur de mettre à votre disposition le nommé SAMASSI Aboubacar, né le


25/01/2001 à Bingerville, fils de Samassi Inza et de Méité Barakissa, ivoirien, mécanicien,
domicilié à Attécoubé, Cel. : 01 55 23 78 95, ne sachant lire ni écrire, sans autres
précisions, pour les faits de coups et blessures volontaires.
Sa victime est la nommée Kouadio Pascaline, née le 01/06/2003 à Cocody, fille de
Kouadio Amani Théodore et de Agnimel Josée, ivoirienne, informaticienne, domiciliée à
Faya, Cel. 05 06 17 53 21, se trouve en ce moment hospitalisée à la Clinique Beau Rivage,
Chambre 36, lit 5, avec le diagnostic provisoire faisant état d’une blessure superficielle au
thorax et de multiples contusions à la nuque et l’avant-bras droit. Son état de santé
nécessiterait donc une interruption temporaire de travail (ITT) de 45 jours.
Les faits se sont déroulés comme suit :
Ce jour, jeudi 04 novembre 2021, étant désigné comme Chef de poste au
Commissariat de Police du 8ème Arrondissement, j’ai été joint téléphoniquement aux
environs de 23 h 05 mn, par le sieur KOBENAN Maxime, tenancier du Bar-dancing
dénommé « la Tanière du Loup », situé au Carrefour ‘’La vie’’ de Cocody, m’informant
de ce qu’une rixe aurait éclaté dans son établissement, à l’issue de laquelle une jeune
demoiselle serait grièvement blessée.
Après avoir avisé téléphoniquement l’Officier de permanence de ce fait, et chargé
le sergent de Police YAO Bitti de me remplacer au poste de Police, de prendre attache
avec le SAMU et garder la ligne du PC Radio avec moi pour me signifier tout fait qui
pourrait éventuellement survenir en mon absence, je me suis immédiatement rendu sur les
lieux des faits à bord du véhicule de service immatriculé D48044, conduit par le sergent
DIBI Jean-Louis, et accompagné des sergents de Police N’Goran Philippe, SELIA Jules et
AMONZAME Aimé.
Une fois sur les lieux, j’ai constaté une foule de personnes rassemblées autour du
bar en question. J’ai donc instruit aux sergents SELIA Jules et AMONZAME Aimé
d’établir un périmètre de sécurité à l’entrée du bar, et si possible de recueillir quelques
témoignages des personnes présentes sur les lieux, avant de m’introduire dans le bar.
A l’intérieur, j’ai pu observer que des chaises et tables étaient renversées, des
bouteilles cassées et éparpillées sur le sol, et étendue sur un divan, un individu de sexe
féminin (la victime), baignant dans son propre sang et visiblement consciente. Me
rassurant qu’elle pouvait parler, j’ai recueilli sa petite identité et lui ai demandé de
m’expliquer les conditions de son agression. Avec un peu de difficultés, la nommée
Kouadio Pascaline a affirmé avoir été dans ce bar histoire de prendre un pot avant de
rentrer chez elle, après une visite familiale. C’est ainsi qu’un homme se serait approché
d’elle en essayant de lui offrir à boire ; chose qu’elle a refusé gentiment. Se sentant vexé,
ce dernier a essayé de la brutaliser en lui tenant le bras de force et c’est en essayant de s’en
dérober que ce dernier lui a administré de violents coups de poing au visage puis au bas-
ventre, avant de se saisir d’un morceau bouteille cassé avec lequel il a tenté de la
poignarder. Dans la foulée, ce dernier s’est faufilé dans la foule et s’est enfui.
M’ayant rejoint au moment de l’interrogatoire de la victime, j’ai signifié au sieur
KOBENAN Maxime, tenancier du Bar-dancing en question, de ce qu’il avait enfreint la
loi en ouvrant son établissement au-delà des heures prescrites par les textes. Je lui ai alors
remis séance tenante une contravention fermeture tardive de débit de boissons, avec
instruction de se rendre le lendemain à 07 h 30 mn dans les locaux de l’Officier de
permanence pour répondre de ce fait.
La victime a pu être évacuée aux environs de 23 h 55 mn, à bord de l’ambulance du
SAMU à la Clinique Beau Rivage, qui a été escortée par notre véhicule de service avec à
son bord les sergents DIBI Jean-Louis Police N’Goran Philippe à qui j’ai recommandé de
me tenir informer des numéros de chambres et lit où dame Kouadio Pascaline serait
administrée, ainsi que le diagnostic temporaire de son état de santé fourni par le médecin
de permanence.
Les témoignages recueillis par deux individus présents au moment des faits
s’alignent sur les déclarations faites par la victime. Il s’agit en effet des nommés :
1. CISSE Bangaly, 29 ans, ivoirien, couturier, domicilié à la Riviera 2, Cel. :
xxxxxxx ;
2. TOH Bi Irié, 42 ans, ivoirien, veilleur de nuit, domicilié à Adjamé, Cel. :
xxxxxxxxx
En effet, selon les susnommés présents dans le bar au moment des faits,
l’agresseur, vêtu d’un pullover blanc avec capuche et d’une culotte jean bleu, environ 1,85
cm, s’est approché de la victime qui était assise toute seule devant sa commande, en
essayant d’échanger avec cette dernière. Subitement, celle-ci l’a repoussée, visiblement
agacée par sa compagnie. C’est ainsi que l’individu lui attrapé l’avant-bras et s’est mis à
lui asséner des coups avant de la poignarder avec une bouteille cassée avant de prendre la
fuite. Les choses se sont passées tellement vite qu’ils n’ont pas eu le temps de l’interpeller
avant sa fuite.
Revenus de leur mission d’escorte, les sergents DIBI Jean-Louis Police N’Goran
Philippe m’ont signifié qu’après observation de la victime par le médecin de permanence,
la victime d’une blessure superficielle au thorax et de multiples contusions à la nuque et
l’avant-bras droit. Son état de santé nécessiterait donc une interruption temporaire de
travail (ITT) de 45 jours.
Il était 00 h 30 mn lorsque nous quittions les lieux à bord de notre véhicule de
service pour une patrouille dans la zone, à l’effet d’interpeller éventuellement l’agresseur.
J’ai pris le soin d’informer téléphoniquement mon adjoint au poste pour lui signifier cette
nouvelle feuille de route.
Arrivés à hauteur de l’INSAAC aux environs de 00 h 55 mn, nous avons aperçu un
individu correspondant à la description physique faite par les témoins, assis dans un
cabaret à ciel ouvert, visiblement à moitié saoul. Je suis descendu du véhicule en
compagnie du sergent N’Goran Philippe à l’effet de l’interpeller et l’interroger. Ayant
tenté de fuir à notre vu, nous l’avons rattrapé sans grande difficulté, menotté et embarqué
dans notre véhicule. Après palpitation minutieuse, nous avons retrouvé sur l’interpellé une
pièce d’identité et des tâches de sang sur le pullover qu’il portait.
Refusant de se prêter à nos questions, nous l’avons conduit au poste de Police et
l’avons mis à la disposition de l’Officier de permanence, qui après les mesures d’usage
habituels, l’a placé en maison d’écrou sous la mention N°1895/PU-8 du 05/11/2021 à 01 h
15 mn.
Cette affaire fait l’objet de la mention N°4258/PU-8 du 05/11/2021, à 01 h 30 mn.
J’ai repris mon service au poste de Police à 01 h 55 mn.

Signature

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