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Généralement, les pieux sont installés dans un groupe et fournis avec un capuchon de pieux. Les
colonnes devront être disposées sous le capuchon de manière à ce que la charge soit uniformément
répartie sur les pieux individuels du groupe (figure 4.22). La capacité du groupe est obtenue en
utilisant un coefficient d’efficacité. Capacité du groupe = coefficient d’efficacité x capacité d’un pieux
nombre de pieux du groupe.
Il est clair que les forts coefficients d’efficacité sont souhaités ; la question est comment relever ce
coefficient ? Cela dépend de l’espacement entre les pieux ; lorsque les pieux dans le groupe sont
proches les uns des autres, le coefficient d’efficacité dimunie. A contrario, lorsque les pieux sont
éloignés les uns des autres, l’efficacité augmente : toutefois, cela rend le capuchon large et augmente
les coûts.
Capuchon
Lorsque les pieux sont battus dans un sol pulvérulent, les environs seront comprimés. Cette
compaction du sol tend à augmenter la friction. Les groupes de pieux dans les sols pulvérulents doivent
une efficacité élevée. Ce qui est le contraire dans les sols cohérents.
Lorsque les pieux sont battus sur un groupe, quelques-uns peuvent se tordre du fait du mouvement
du sol. Ce phénomène est plus prononcé dans les sols cohérents. Si le pieu A s’introduit avant le pieu
B, le mouvement du sol causé par B peut tordre A (figure 4.24). Ceci en retour, va réduire la capacité
du groupe.
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Effet de la capacité en pointe
Lorsque la capacité des pieux reliés est essentiellement en pointe, les pieux ne seront pas affectés les
uns les autres. C’est le cas lorsque les pieux reposent par exemple sur le roc ou le stratum de grande
portance ; à ce moment, les pieux ne dépendent plus de la capacité en friction et le coefficient
d’efficacité peut être pris égal à 1.0.
Quelques règles de l’American Association of State Highway and Transportation (AASHTO) – 1992
Les tableaux 4.8 et 4.9 utilisent les règles de l’AASHTO pour déterminer les coefficients d’efficacité des
groups.
Tableau 4.8 : coefficients d’efficacité sur des sols cohérents
Cas de groupe de pieux dans un sol de bonne portance supporté par un sol de faible portance.
Habituellement les pieux finissent sur les couches de sol de bonne portance. Dans certains cas
pourtant, on peut avoir un sol de faible portance sous la bonne couche (Figure 4.25). Alors, on doit
vérifier le tassement de cette dernière couche.
Figure 4.25 : groupe de pieux sur un bon sol supporté par un mauvais sol
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L’espacement (axe en axe) d’après les normes internationales ne peut être inférieur à 60 cm (figure
4.26)
Pour les pieux rectangulaires, l’espacement minimum est de 4/3 de la diagonale des pieux.
Pour les pieux coniques, 1/3 de la distance du pieu mesurée à partir de la tête.
Le terme caisson est normalement utilisé pour désigner de larges pieux forés. Les caissons sont
réalisés en faisant de grands trous dans le sol remplis de béton (avec une cage d’acier préalablement
posé). Le diamètre du caisson peut être supérieur à 4.5 m, et ils ont divers appellations : puits forés,
caissons forés, piliers forés en béton, piliers forés, ...etc. Une forme en cloche peut être à la base du
caisson pour accroître sa capacité ; ce type de caissons est appelé piliers clochés, caissons cloche ou
piliers sous armés.
Il était clair pour beaucoup d’ingénieurs que des pieux de larges diamètres étaient requis pour
transmettre les charges trop élevées sur les couches portantes. Le problème évident était de trouver
des équipements capables d’enfoncer de tels pieux. Le concept de l’excavation des puits et leur
remplissage par le béton était la prochaine évolution. La capacité en pointe du caisson a été relevée
en y ajoutant la forme en cloche en pointe (figure 4.27).
Les équations sont similaires à ceux des pieux. Différentes méthodes existent :
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qult = 9C Ac + αC As
1. Gâteau de filtration : lorsque la boue de forage est utilisée pour faire des trous, toute la boue
ne remontera pas sûrement lors su bétonnage, alors le contact béton –sol est inférieur, et
donc α est faible.
2. Caissons coffrés: Dans le cas des caissons avec coffrage en acier, la friction en sera entre
l’acier et le sol. α est significativement faible pour la liaison acier-sol comparativement à celle
béton – sol.
Choix du coefficient de sécurité: il doit être compris entre 1.5 et 3.0 ; son choix a un impact sur le
coût et sur la sécurité.
Poids des caissons : contrairement aux pieux, le poids des caissons doit être considéré et pris
en compte dans les calculs : qadm = 9C Ac /Ks+ αC As /K’s – W + Ws
Avec CN = 0.77 log 20/p où p est la contrainte effective de surcharge en pointe et D est la profondeur
du caisson dans la couche portante.
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Les caissons en cloche sont utilisés pour accroître la résistance en pointe. Malheureusement, la
résistance en pointe est diminuée puisqu’elle est négligeable sur la partie en cloche et sur une
distance de D au-dessus de la partie en cloche (voir figure 4.27).
Ces caissons sont souvent utilisés dans les sols cohérents et rarement dans les sols pulvérulents.
Avec db = diamètre de la partie basse de la cloche, d= diamètre du fût et L = longueur du fût (où la
friction est considérée).
Après avoir installé les pieux, on doit vérifier (PIT) comme la figure 4.28:
la rectitude ;
la verticalité ;
l’absence de dommages.
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Figure 4.29 : forces autour du pieu et plan neutre
La localisation exacte du plan neutre est difficile à déterminer sans des techniques élaborées et des
mathématiques complexes.
Pour les pieux flotants, le plan neutre est pris à 2/3 de la profondeur, et pour les pieux portant
pleinement en pointe (sur le roc) le plan neutre est situé sur la surface du rock. Car, pour que
la force ascendante soit mobilisée, le pieu doit se déplacer vers le bas relativement au sol en
place. Or du fait du roc d’assise, le pieu est incapable de se déplacer vers le bas ; donc, le plan
neutre est sur la surface du roc (figure 4.30).
La friction négative est le processus où la friction est descendante, ce qui réduit la capcité
portante du pieu : ceci peut être un problème majeur sur certains sites.
Figure 4.30: (a) pieu flottant – capacité en pointe nulle, (b) pieu sur le roc – capacité en friction nulle
Pour avoir la côte nécessaire, un remblai est disposé au-dessus de la couche d’argile. Un pieu est
enfoncé dans l’argile ; du fait du poids du remblai, la couche d’argile va se consolider et tasser. Le
tassement de la couche d’argile produit un mouvement descendant autour du pieu : de ce fait, la
capacité efficace du pieu sera significativement réduite.
Si les pieux étaient battus après toute consolidation, on n’aurait aucune friction négative : ce qui est
pratiquement impossible, compte tenu de la durée de la consolidation.