Vous êtes sur la page 1sur 7

et la mobilisation de la résistance ultime peut se faire de différentes façons (Fig. 3.

3) :
• Mobilisation par effet de pointe : le pieu traverse un sol mou pour s’ancrer dans une couche
très résistante. Dans ce cas Rs << Rb et Rc ≈ Rb.
• Mobilisation par effet de pointe et par frottement latéral : le pieu traverse un sol mou
pour s’ancrer dans un sol plus résistant, sans pour autant atteindre le rocher. Dans ce cas
Rc = Rb + Rs.
• Mobilisation par frottement latéral : lorsque le bon terrain est situé trop profondément, le
pieu reste dans la couche de sol médiocre pour laquelle Rb << Rs, on parle de pieu flottant.
On a alors Rc ≈ Rs.
La calcul de Rb et Rs peut se faire à l’aide de paramètres mécaniques déduits d’essais de laboratoire (c0
et ’0). Toutefois, Rb et Rs sont en pratique calculés à partir d’essais réalisés sur le terrain tel que
l’essai pressiométrique.
FIGURE 3.3 – Différents modes de fonctionnement d’un pieu pour différents types d’ancrage.
33
3.2 Types de pieux
Il existe un grand nombre de types de pieux en France et à l’étranger. Pour l’évaluation de la capacité
portante, il est important de considérer le type de sollicitation imposée au sol lors de la mise en place
du pieu. On distingue :
• les pieux mis en place par refoulement du sol. Il s’agit de pieux soit en béton armé, soit
métalliques. Ils sont enfoncés dans le sol par battage à l’aide d’un mouton ou bien par vibrofonçage
(Fig. 3.4).
• les pieux mis en place sans refoulement du sol. Les pieux sont réalisés par moulages, par
exemple, après l’extraction du sol par forage (voir l’exemple sur la Fig. 3.5).
FIGURE 3.4 – Pieu battu moulé sur place : 1. mise en place du tube de battage avec plaque métallique perdue,
2. enfoncement du tube par battage, 3. mise en place de l’armature, 4. bétonnage du fût du pieu, 5. extraction du
tube de battage, 6. pieu battu moulé achevé (d’après atlas-fondations.fr).
FIGURE 3.5 – Pieu foré avec une tarière creuse : 1. positionnement de la tête de forage, 2. & 3. vissage de la
tarière, 4. injection sous pression de béton dans l’axe creux de la tarière au fur et à mesure du retrait de la tarière
(sans rotation), 5. mise en place de l’armature, 6. pieu foré achevé (d’après atlasfondations.fr).
34
Entre ces deux types extrêmes de pieux, il existe toute une gamme de pieux intermédiaires tenant à la
fois du pieu moulé et du pieu battu. Le tableau 3.1 présente la classification des types de pieu selon
l’Eurocode 7.
TABLEAU 3.1 – Classification des types de pieux selon l’Eurocode 7.
35
3.3 Résistance de pointe Rb
La valeur de la charge mobilisable sous la pointe Rb est déduite de la pression de rupture qb du sol
sous la pointe par la relation :
Rb = Ab qb
où Ab représente l’aire de la section de la pointe (par exemple, pour un pieu circulaire plein Ab = π
B2=4).
La contrainte de rupture sous la pointe qb est donnée par :
qb = kp : p∗ le où :
• p∗ le est la pression limite nette équivalente,
•k
p est le facteur de portance.
3.3.1 Pression limite nette équivalente p∗ le
Elle est déterminée en effectuant une moyenne de la pression limite nette p∗ l au voisinage
de la pointe du pieu (Fig. 3.6) :
p∗ le = 1
b + 3a ZDD-+3 b a p∗ l dz
avec :
• a = max(B=2; 0; 5 m),
• b = min(a; h), où h est la hauteur du pieu contenue dans la formation porteuse, En pratique : p∗ le
peut être calculée comme la moyenne (pondérée) de p∗ l sur l’intervalle de
profondeur [D - b; D + 3a]
D représente bien ici la profondeur d’encastrement du pieu par rapport au niveau du terrain après
terrassement, à ne pas confondre avec la profondeur du sondage!
FIGURE 3.6 – Evaluation de la pression limite nette équivalente p∗ le.
36
3.3.2 Facteur de portance kp
L’expression de kp dépend de l’encastrement effectif Def défini par :
Def = 1
p∗ le ZDD-10B p∗ l dz avec Def ≥ max(3B; 1; 5 m)
En pratique cette relation peut-être exprimée sous le forme d’une somme discrète :
Def =
1
p∗ le
z=D X z=D-10B
p∗ li ei
où pour chaque mesure i de pression limite p∗ li située dans l’intervalle de profondeur [D - 10B; D] on
associe une épaisseur de sol ei pour laquelle cette mesure est représentative.
(typiquement ei correspond à l’intervalle de distance entre deux mesures et bien sûr on doit
avoir P ei = 10B).
• Si Def=B > 5 alors kp = kpmax.
• Si Def=B < 5 alors kp = 1 + (kpmax - 1)D5Bef .
k pmax est un facteur de portance maximum déduit de l’expérience et qui dépend de la nature du sol
et de la classe de pieu selon les valeurs données dans le tableau 3.2.
3.4 Force résistante Rs mobilisable par frottement latéral
Le principe du calcul de la force limite mobilisable par frottement latéral repose sur une estimation
(issue de l’expérience) de la contrainte de frottement latéral unitaire limite qs, qu’il suffit ensuite de
multiplier par la surface latérale As du pieu pour obtenir une force résistante.
• Si le sol est homogène on a alors :
Rs = As qs = P D qs
où P est le périmètre de la section droite du pieu et D la longueur du pieu contenue dans le terrain
(hauteur d’encastrement).
• Si le sol est composé de couches aux propriétés différentes , on peut identifier pour chaque couche
de sol i d’épaisseur ei une valeur de frottement latéral qs;i comme illustré sur la figure 3.7 et effectuer
simplement une somme discrète (alors As;i = P ei) :
Rs = P X
couches i
qs;i ei
3.4.1 Frottement latéral unitaire limite qs
La valeur de qs dépend à la fois de :
• l’interaction entre le sol et le pieu représentée via le coefficient adimensionnel αpieu-sol,
• et de la résistance intrinsèque du sol représentée par le fonction fsol,
37
TABLEAU 3.2 – Valeur du facteur de portance pressiométrique maximum kpmax.
FIGURE 3.7 – Estimation du frottement latéral en considérant des couches de sol d’épaisseur ei.
38
tout en étant limité par une valeur maximum de frottement qsmax (elle-même fonction du type de pieu
et de la nature du sol).
En résumé :
qs = αpieu-sol fsol avec qs ≤ qsmax
αpieu-sol est donné dans le tableau 3.3 en fonction de la nature du sol et du type de pieu,
fsol est déterminé à partir de l’abaque de la figure 3.8 en fonction de la pression limite p∗ l mesurée dans
la couche de sol considérée en ayant au préalable identifié la courbe (Q1, Q2, ... ,Q5) correspondant à la
nature de cette couche de sol,
qsmax est donné dans le tableau 3.4 en fonction de la nature du sol et du type de pieu.
FIGURE 3.8 – Abaque donnant la valeur de fsol en fonction de la pression limite et de la nature de la
couche de sol.
39
TABLEAU 3.3 – Choix du coefficient adimensionnel αpieu-sol.
40
TABLEAU 3.4 – Choix de la valeur limite du frottement latéral qsmax.
41
3.5 Justification aux états limites
Un essai de chargement en compression d’un pieu consiste à augmenter progressivement la charge
appliquée en tête de ce dernier tout en suivant son enfoncement dans le sol (figure 3.9). En-dessous
d’une valeur de charge dite charge de fluage Rc;cr le pieu présente un comportement pseudo-élastique.
Au delà de cette charge de fluage l’enfoncement augmente de plus en plus rapidement avec la charge
appliquée et se stabilise après un temps de plus en plus grand (fluage) : le pieu présente un
comportement plastique avec fluage. Enfin, à l’extrême on atteint la charge ultime de rupture en
compression Rc.
• La justification d’un pieu à l’ELS consiste à limiter son domaine de travail à la partie
pseudo-élastique, soit en dessous de la charge de fluage Rc;cr,
• pour la justification à l’ELU on autorise le travail du pieu dans la zone de fluage tout en
restant en-dessous de la charge ultime Rc.
FIGURE 3.9 – Comportement d’un pieu sous l’action d’une charge croissante de compression axiale.
3.5.1 Portance sous charge axiale à l’ELU
A l’ELU, la force de compression axiale Fc;d appliquée sur le pieu (calculée en prenant en compte les
combinaisons d’action) doit vérifier :
Fc;d ≤ Rc;d =
1
γR;d1 γR;d2 Rγbb + Rγss
où :
• γR;d1 est un coefficient partiel de modèle lié à la dispersion du modèle de calcul et fonction du
type de pieu :
γR;d1 = 1; 15 pour les pieux de classe 1 à 7 non ancrés dans le craie hors pieux de caté- gories 10 et
15,
γR;d1 = 1; 4 pour les pieux de classe 1 à 7 ancrés dans la craie hors pieux de catégories 10, 15, et 17 à
20,
γR;d1 = 2; 0 pour les pieux de catégorie 10, 15 et 17 à 20;
• γR;d2 = 1; 1 est un coefficient partiel lié au calage des méthodes de calcul.
42
• γb et γs sont des facteurs partiels respectivement pour la résistance de pointe et la résistance
par frottement latéral.
γb = γs = 1; 1 en combinaison fondamentale, γb = γs = 1; 0 en combinaison accidentelle,
3.5.2 Portance sous charge axiale à l’ELS
Afin de limiter le fluage du pieu on vérifie à l’ELS :
Fc;d ≤
Rc;cr;k
γcr
où :
• Rc;cr;k est la charge caractéristique de limite de fluage du pieu sollicité en compression,
• γcr est un facteur partiel appliqué sur la charge de fluage :
γcr = 0; 9 en combinaison caractéristique, γcr = 1; 1 en combinaison quasi-permanente,
La charge de fluage Rc;cr;k est déduite des résistances de pointe Rb et par frottement latéral Rs suivant
que le pieu est mis en place :
• sans refoulement du sol :
Rc;cr;k = 1
γR;d1 γR;d2
(0; 5 Rb + 0; 7 Rs)
• avec refoulement du sol :
Rc;cr;k = 1
γR;d1 γR;d2
(0; 7 Rb + 0; 7 Rs)
Attention :
• Pour la détermination de l’effort appliqué par la pieu sur le sol de fondation Fc;d, on n’oubliera
pas de prendre en compte le poids du pieu lui-même, qui peut ne pas être négligeable.
• La justification du pieu devra également être effectuée vis-à-vis de ses propres maté-
riaux constitutifs (acier, béton armé). Il est en effet possible que le sol soit suffisamment
résistant pour supporter les charges transmises par le pieu, alors qu’il peut y avoir rupture du
matériau constituant le pieu pour ces mêmes charges.
3.5.3 Frottement négatif
Le frottement latéral du sol sur le pieu résulte d’un déplacement relatif entre le pieu et le sol.
• Si le pieu se déplace (tasse) plus vite que le sol, le sol par réaction en s’opposant au déplacement
exercera un frottement latéral dit « positif », c’est-à-dire diriger vers le haut qui contribue à la capacité
portante du pieu.
• Si le sol se déplace plus vite que le pieu (terrain médiocre qui tasse sous des surcharges appliquées
au niveau de la surface du sol), le sol en tassant entraîne le pieu vers le bas et lui applique un
frottement négatif. Ce dernier conduit à une surcharge sur le pieu au lieu de contribuer à sa
capacité portante.
43
En présence de frottement négatif il convient de considérer l’une des deux possibilités suivantes :
1. prendre en compte lors de la justification du pieu le frottement négatif comme une sollicitation
additionnelle venant accroître la charge appliquée à celui-ci,
2. s’affranchir du frottement négatif en réalisant un chemisage du pieu, ce dispositif permet
d’éviter le frottement (négatif comme positif!) du sol sur le pieu .
44

Chapitre 4 2.4.2 Expression de q net en condition non-drainée


Lorsque le sol de fondation est supposé non-drainé, car constitué d’un sol fin considéré à court terme,
la contrainte qnet est calculée avec :
• les contraintes totales,
• les poids volumiques totaux (ex : γsat si en-dessous de la nappe),
• les paramètres de résistance non drainés ’u et cu.
On considère en général dans ces conditions que ’u = 0 (cf. partie 1.4.3 page 15) d’où :

=0N
q = 1 Nc = 5; 14
En reprenant l’expression de qnet donnée en conditions drainées pour une semelle filante supportant
une charge verticale centrée on a alors en non drainé :
qnet = q0 Nq + cu Nc - q0
qnet = 5; 14 cu
En prenant en compte le facteur de forme, sc, et le facteur d’inclinaison de la charge, ic, qnet s’écrit :
qnet = 5; 14 cu sc ic avec, en conditions non-drainées :
sc = 1 + 0; 2
BL
ic =
1 2 "1 + r1 - A c Hu # en vérifiant que : H ≤ A cu (sinon glissement de la fondation)
2.4.3 Justification de la fondation en fonction du type de sol
Cas des sol fins
Le comportement des sols fins saturés (telles que les argiles) vis-à-vis de la résistance au cisaillement,
est différent suivant qu’ils sont sollicités en conditions non-drainées (à court terme), ou drainées
(long terme).
La justification des fondations vis-à-vis du poinçonnement doit donc se faire :
1. à long terme, en suivant la méthode de calcul de qnet en conditions drainées,
2. à court terme, en suivant la méthode de calcul de qnet en conditions non-drainées.
Cas des sol plus grossiers (tels que les sables)
Pour les matériaux plus grossiers (tels que les sables), la notion de court terme n’est pas applicable et
seule une justification à long terme est effectuée en calculant qnet en conditions drainées.
26
2.5 Calcul de la contrainte nette qnet à partir d’un sondage
pressiomètrique
2.5.1 L’essai pressiométrique
L’essai consiste à introduire dans le sol, soit dans un forage soit directement par fonçage, une sonde
cylindrique dilatable (Fig. 2.10a). On vient gonfler cette sonde avec de l’eau pour déformer le sol, en
augmentant progressivement la pression d’eau injectée.
Le volume d’eau injecté et la pression appliquée sont mesurées :
• le volume d’eau injecté nous renseigne sur la déformation du sol,
• la pression d’eau nous renseigne sur la contrainte reprise par le sol.
L’essai permet alors d’obtenir, à une profondeur donnée, une courbe « pression appliquéevolume
injecté », représentative de la relation contrainte-déformation jusqu’à la rupture du sol en place.
L’essai est répété à différentes profondeurs afin d’obtenir un profil en profondeur des caractéristiques
du sol.
(a) (b) FIGURE 2.10 – (a) pressiomètre en place; (b) courbe pressiométrique.
La courbe pressiométrique
C’est la représentation du volume d’eau V en fonction de sa pression p (Fig. 2.10b). A partir de cette
courbe trois phases sont identifiables :
• partie OA : phase de mise en contact de la sonde avec le sol,
• partie AB : phase au cours de laquelle le sol se déforme de manière pseudo-élastique,
• parte BC : phase de grandes déformations et de développement de la rupture du sol, c’est
cette phase qui nous intéresse plus particulièrement.
L’exploitation des résultats permet de connaître deux caractéristiques importantes du sol que l’on
utilise pour le dimensionnement des fondations :
1. la pression limite du sol, pl, qui caractérise le rupture du sol,
2. le module pressiométrique de Ménard, EM, qui caractérise la déformabilité du sol.
27
Calcul de la pression limite pl
La pression limite pl est par convention la pression qui entraîne le doublement du volume de la
cavité initiale :
• le volume de la sonde est initialement VS (sans que l’on ait injecté d’eau),
• le volume de la cavité est localement estimé à VS + VA (plaquage de la membrane sur les
parois du forage),
• le doublement du volume de la cavité est égal à 2(VS + VA).
donc la pression limite pl est la pression correspondant à un volume limite d’eau injecté :
Vl = 2(VS + VA) - VS = VS + 2VA car la sonde occupe initialement un volume VS
où σh0 est la contrainte horizontale totale à la profondeur de l’essai, donnée par la relation : σh0 = K0 σv0
0+ u
avec :
• K0 : coefficient de pression des terres au repos (il permet d’estimer la contrainte horizontale à
partir de la contrainte verticale),
• σ0
v0 : contrainte effective verticale à la profondeur de l’essai,
• u : pression interstitielle à la profondeur de l’essai.
Pour chaque type de sol on peut identifier des valeurs typiques de pression limite. L’Eurocode 7
propose la classification des sols du tableau 2.2 en fonction, entre autres, de p∗ l .
28
TABLEAU 2.2 – Classification des sols en fonction de la pression limite p∗ l (et autres paramètre de
caractérisation).
2.5.2 Expression de qnet
La contrainte qnet à laquelle résiste le sol de fondation pour une charge centrée est obtenue à partir de
la pression limite nette équivalente p∗ le :
qnet = kp p∗ le iδ; où :
•k
p est le facteur de portance pressiométrique.
• iδ est un facteur minorateur tenant compte de l’inclinaison de la charge, iδ = 1 si la charge est
verticale 2.
Pression limite nette équivalente p∗ le
Dans le cas d’un terrain homogène sous la fondation jusqu’à une profondeur d’au moins
1; 5B (suivre la représentation sur la figure 2.11) :
1. on établit une approximation linéaire représentative des valeurs de p∗ l pour la tranche de sol
comprise entre la profondeur d’appui de la fondation et un niveau situé à une distance 1; 5B sous la
fondation;
2. la pression limite nette équivalente p∗ le correspond à la pression limite donnée par l’approximation
linéaire à une profondeur de 2 3B sous la fondation.
2. Il est également possible de tenir compte de la présence d’un talus en considérant un facteur minorateur supplémentaire, se
rapporter alors à la norme d’application NF P 94-261
29
FIGURE 2.11 – Principe de calcul de la pression limite nette équivalente p∗ le.
Facteur de portance kp
On peut déduire le facteur de portance d’abaques (Fig. 2.12) en fonction du type de sol et du rapport
entre l’encastrement équivalent et la largeur de la fondation : De=B.
k p peut avoir un rôle minorateur ou majorateur mais on remarquera que sa valeur reste proche de
l’unité.
• pour une fondation carrée ou filante, lire directement la valeur de kp sur l’abaque appropriée
(Fig. 2.12);
• pour une fondation rectangulaire, kp est déduit des valeurs kp;carrée et kp;filante lues sur les
abaques pour une semelle respectivement carrée et filante :
k p = kp;filante 1 - BL + kp;carrée BL
Encastrement équivalent De
L’encastrement équivalente De conduit à minorer l’encastrement réel D pour tenir compte du fait que
les caractéristiques mécaniques des sols au-dessus du niveau de fondation sont généralement plus
faibles que celles du sol porteur (voir Fig. 2.11).
De est déduit du profil pressiométrique à partir de la relation :
De = 1
p∗ le Z0D p∗ l (z) dz :
En pratique cette relation revient :
1. à déterminer la valeur moyenne de p∗ l entre la surface du terrain et le profondeur d’encastrement D,
notons cette valeur p∗ l;moy (cf. Fig. 2.11).
2. et à en déduire De :
De =
p∗ l;moy
p∗ le
D
30
FIGURE 2.12 – Facteur de portance kp dans la cas d’une fondation superficielle calculée au pressiomètre.
31

Chapitre 3
Fondations profondes
3.1 Définition et principe de fonctionnement d’un pieu
Un pieu est une fondation élancée qui reporte les charges de la structure sur des couches de terrain,
plus ou moins profondes, de caractéristiques mécaniques suffisantes pour éviter la rupture du sol et
limiter les déplacements à des valeurs très faibles.
On définit B comme la largeur, ou le diamètre du pieu, D sa hauteur d’encastrement dans le sol et h
l’ancrage comme la hauteur de pénétration du pieu dans la couche d’ancrage (Fig. 3.1).
• Lorsque le pieu est fiché dans un monocouche, l’ancrage h est égal à la hauteur d’encastrement D.
• Lorsque le pieu est situé dans un multicouche, l’ancrage h correspond uniquement à la hauteur
d’encastrement du pieu dans la couche la plus profonde et la plus résistante.
FIGURE 3.1 – Pieux types.
La charge ultime de compression Rc qui entraîne la rupture du sol supportant le pieu peut- être
décomposée en (Fig. 3.2) :
1. une charge limite de pointe, Rb, qui correspond au poinçonnement du sol sous la pointe du
pieu,
2. une charge limite de frottement, Rs, qui tient compte du frottement entre la périphérie du
pieu et le sol. On a ainsi :
Rc = Rb + R

Vous aimerez peut-être aussi