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MODULE 17:

BETON ARME

2019/2020
Plan général du cours
CHAP 1: Matériaux : béton et acier
CHAP 2: durabilités et enrobage
CHAP 3: analyse structurelle et dispositions constructives
CHAP 4: dimensionnement en compression simple et traction simple
CHAP 5: dimensionnement en flexion simple ELU/ELS (M)
CHAP 6: dimensionnement en flexion simple ELU/ELS (V)
CHAP 7 : dimensionnement en flexion composée
CHAP 8 : éléments courants (fondations superficielles et sur pieux )
CHAP 9 : éléments courants (planchers et dalles)
CHAP 10 : poutres continues
CHAP 8 :
Eléments courants: semelles
superficielles et sur pieux
Généralités
Ouvrages de transition entre la structure et le sol.
Si les sollicitations et les déformations de la structure sont sensibles aux déformations
du sol, on est obligé de tenir compte de l’interaction entre le sol et la structure.
Exemples :
• le comportement d’une semelle sur deux pieux recevant un poteau avec un moment
en pied fonction de la rotation du poteau (en effet si le poteau est libre de pivoter
en pied, il n’est plus encastré, mais articulé) ;
• une semelle excentrée pivote sous l’action d’une charge excentrée et de la
déformabilité du sol ; elle entraîne une rotation dans le poteau, donc un moment
supplémentaire en pied de poteau ;
• le tassement différentiel entre deux poteaux reprenant des charges (très)
différentes provoquant des tassements différentiels importants qui ont une
répercussion sur les planchers leur communiquant des déformations imposées, etc.

Lorsque l’interaction sol-structure a une influence significative sur les effets des
actions dans les structures, les propriétés du sol et les effets de l’interaction
doivent être pris en compte [§5.1.2]. (voir aussi l’Eurocode 7 - EN1997-1)

Des méthodes simples, ignorant les effets des déformations, conviennent normalement
pour la majorité des calculs de structures [§6.2.6 (2)]

4
Semelles sous poteaux ou voiles
Le dimensionnement de fondations superficielles peut être effectué en utilisant des
modèles simplifiés. Les effets de l’interaction sol-structure peuvent
habituellement être négligés dans le cas des semelles de fondations courantes.
[§5.1.2 (2)]

Les semelles sont calculées de telle manière que :


• la contrainte sur le sol due à la charge en pied de poteau et au poids de la semelle
n’excède pas la contrainte limite de calcul du sol ;
• le cisaillement vEd le long de tout périmètre de zones de contrôle situées à une
distance a du nu du poteau comprises entre 0 et 2 fois la hauteur utile de la
semelle, ne dépasse pas une valeur limite vRd [§6.4.4] ;
• les aciers inférieurs reprennent les efforts calculés par la méthode des moments
ou la méthode des bielles [§5.6.4] ;
• les aciers inférieurs soient correctement ancrés [§9.8.2.2] ;
• des armatures supérieures sont à prévoir si elles sont nécessitées par des
efforts de traction dus à des moments [§9.8.2.1 (3)] ;
• si les efforts sont peu importants, on peut ne pas disposer d’armature, sauf
celles nécessaires à la reprise des efforts d’éclatement pour des semelles sur
rocher [§9 .8.4]

5
Semelles superficielles (suite)
Dimensionnement
• Enrobage nominal des aciers inférieurs doit être de k1 mm pour des semelles
coulées sur béton de propreté de k2 mm pour des semelles coulées directement
sur le sol

k1 = 40 mm [§4.4.1.3 (4)]
k2 = 75 mm [§4.4.1.3 (4)]

Valeurs ramenées respectivement à 30 mm et 65 mm par l’ANF

• Pour avoir des semelles rigides qui résistent au poinçonnement, la règle


habituelle d ≥ (B – b) / 4 donne des valeurs approchées des hauteurs utiles en
général compatibles avec la vérification au poinçonnement.

• La semelle peut être droite (en général si la hauteur n’excède pas 0,4 ou 0,5 m)
ou tronconique avec, en général, un méplat de 50 mm pour supporter le coffrage
du poteau.

6
Vérification de l’ancrage des aciers inférieurs
[§9.8.2.2]
• Á toute abscisse x de l’acier comptée à partir du bord de la semelle, la longueur
d’ancrage doit être vérifiée.
● pour des barres avec crochets et compte tenu de la mise en charge progressive de
l’acier avec l’abscisse x, on n’a pas besoin de faire cette vérification.
● pour les barres droites, on est conduit à calculer l’effort de traction dans l’acier :
Fs = R . ze / zi
ze = bras de levier externe (on peut prendre e = 0,15 b)
zi = bras de levier interne du couple [Fs ; Fc] b

(on peut prendre zi = 0,9 d) e

R = résultante de la réaction du sol


N
Ed
x

(hors poids propre de la semelle) entre les


abscisses 0 et x
F c
bL d
z i
h
Lb = longueur d’ancrage s F

ze

7
Vérification de l’ancrage des aciers inférieurs
et calcul des aciers (suite)
La distribution de l’effort est la même que
(B-b)/2 b celle de la méthode des bielles et non celle
0,15b des moments
ze

Pour une coupure à l’abscisse x à partir du bord :

ze = (B - b) / 2 – x / 2 + 0,15 b = (B - 0,7b - x)/(2 zi)


p
x Réaction : R = p . x
Fs = R . ze /zi = (p . x) . (B - 0,7b - x)/(2 zi)
Fsmax = p.(B - 0,7 b)2 / (8 zi)
R

Fs(x)

NEd.(B  0,7b)2
MEdx 
8 zi
M(x)/z

Mais le moment maximal est le même que celui d’une console


de portée 0,5 (B – 0,7 b)
8
Semelles superficielles (suite)
Calcul des aciers inférieurs
L’article 9.8.2.2 (3) propose des valeurs simplifiées pour le bras de levier des forces
internes : zi = 0,9 d et pour le bras de levier des forces externes ze qui est pris
par rapport à un plan situé à 0,15 b à l’intérieur du poteau

Pour un effort vertical axial NEd en pied de poteau, le moment vaut pour la
direction // Ox (de même pour// Oy) :

NEd.(B  0,7b)2 MEdx NEd.(B  0,7b)2


MEdx = Asx = =
8B 8(0,9d x ).f yd 7,2d x .B.f yd

Remarque. On peut aussi calculer (en général solution plus économique) le bras de
levier interne par zi = 0,5 d (1 + (1 - 2m)0,5) avec m = MEd / (C . d2 . fcd)

Une autre méthode consiste à faire un calcul des moments au nu du poteau (ou du
voile) pour la partie correspondant à la largeur du poteau (ou voile) et un moment
avec écrêtage pour les deux parties latérales (voir diapo 16 ci-après).

Les deux méthodes donnent des résultats très voisins.

9
Étude du poinçonnement
[§6.4.1, §6.4.2, §6.4.3, §6.4.4]
Vérifier le cisaillement le long de tout contour de contrôle établi à une distance a du nu du poteau,
comprise entre 0 et 2 d
. de périmètre u = 2 b + 2 c + 2 p a
. d’aire A = (b + 2 a) c + (c + 2 a) b – b c + p a2
. de hauteur h (hauteur de la semelle au nu du poteau)
Hauteur utile moyenne : d = 0,5 (dx + dy)
Pourcentage d’acier moyen : r = (rx . ry)0,5
Cisaillement résistant : vRd = CRd,c . k (100 r fck)1/3 . (2d / a)
avec : CRd,c = 0,18 / gc ; k = 1 + (200 / d)0,5 ≤ 2
Effort : VEd,red = VEd – DVEd (à l’extérieur du cône)
VEd = effort apporté par le poteau
DVEd réaction du sol situé à l’intérieur de la zone de contrôle (d’aire A) et qui se transmet
directement.
Contrainte de calcul : vEd = VEd,red / (u . d)
On vérifiera que pour toute zone de contrôle, avec 0 ≤ a ≤ 2d, on a : v Ed ≤ vRd
 MEd.u 
Dans le cas de chargement excentré, vEd est à multiplier par 1 k'. 
 VEd,red .W 

• MEd = moment appliqué en pied de poteau


• W = 0,5 b2 + b . c + 4 c . d + 16 d2 + 2 p d . b k’ : voir ci-après
• b = côté du poteau parallèle à l’excentricité de la charge
• c = l’autre côté du poteau
10
Poinçonnement b+2a
a

(suite) a

c+2a
C
c

périmètre u

b/c ≤ 0,5 1 2 ≥ 3
k’ 0,45 0,60 0,70 0,80
B

tronconique
éventuellement
50

b+2a
a

0 <= a <= 2 d
11
Semelle sur rocher [§9.8.4]
• Les semelles sur rocher, lorsque la contrainte du sol est supérieure à 5 MPa,
peuvent ne pas être armées avec des aciers inférieurs, mais doivent comporter
des armatures pour résister aux efforts d’éclatement.
c

NEd
• Le diamètre de ces armatures est au minimum de 8 mm.

• Leur section est calculée par : b

As = 0,25 (1 – c / h) . (NEd / fyd) c


H
avec h = Min[b ; H] NEd
b

• Cette formule découle de


la méthode des bielles H

H b
b

a) Semelle av ec h >= H b) Section droite c) Semelle av ec h < H


12
Semelles non armées
[§13.9.3]

• Semelle de hauteur hF peut être non armée si le débord a satisfait


l’inéquation :

hF / a ≥ (3 / 0,85) . (sgd / fctd)0,5

Avec sgd = contrainte de calcul du sol


fctd = résistance de calcul du béton à la traction a a

• ou bien la relation simplifiée : hF / a ≥ 2

hF

bF

13
Dispositions constructives § 5.9.8
Les effets de l’interaction sol-structure peuvent habituellement être négligés dans le cas des semelles de
liaison en tête de pieux. §5.1.2 (2)

Le calcul des armatures peut être fait au moyen de la méthode des bielles ou la méthode par
flexion §9.8 (2) (semelle sur pieux )

L’ancrage des armatures inférieures peut être assuré par des barres transversales soudées

La sur-largeur des semelles (sur pieux) doit tenir compte de l’ancrage des armatures inférieures

Des armatures supérieures sont à prévoir si elles sont nécessitées par des efforts de traction dus à des
moments [§9.8.2.1 (3) et §9.8.1 (3)]

Pour des semelles circulaires (cas assez rare) de diamètre B, on peut concentrer les aciers dans la partie
centrale de largeur 0,5 B ± 10 %, le reste de la semelle étant considéré comme du béton non armé.

Les armatures inférieures transversales peuvent être omises si les armatures principales sont
supérieures au ferraillage minimal requis (semelle sur 3 pieux en cerces)

Le diamètre minimal des armatures principales est de 8 mm

Si les efforts sont peu importants, on peut ne pas disposer d’armature, sauf celles nécessaires à la
reprise des efforts d’éclatement pour des semelles sur rocher [§9 .8.4]

On peut considérer que la compression provoquée par la réaction d’appui du pieu se diffuse avec un angle
de 45° à partir du bord de celui-ci (à 50 mm au-dessus de la base de la semelle, au moins). Cette
on peut être prise en compte dans le calcul de longueur d’ancrage (coefficient a 5).
14
Méthode des bielles des Règles
Professionnelles 2007 (d° DTU13-11) dP

Limites d’utilisation : 0,25 (A - a) ≤ d ≤ A – a


a

a
x x
cot   A  x( A  a)
dP = p dx
d

d dA 

dx x
x p( A  a)  A 2 
Fs   p cot  dx    x2  A

A/2 2dA  4 
Lb

Fs

P ( A  a)
Fs,max 
Moment
pour x = 0 :
8d

( A  a)
Bielle moyenne : cot  
4d
P ( A  a) d

Fs  
8d
(A-a)/4

15
Règles professionnelles (suite)

Fondations superficielles : crochets ou barres droites ?

• Semelles filantes
– si Lbd ≥ A / 4 crochets à toutes les extrémités
– si A / 8 ≤ Lbd ≤ A / 4 toutes les barres sont droites et couvrent toute la
largeur de la semelle
– si Lbd ≤ A / 8 la moitié des barres sont droites et couvrent toute la
largeur de la semelle, l’autre moitié des barres couvrent
une largeur = 0,75 A

• Semelles rectangulaires
– Pour les crochets ou arrêts de barres, les mêmes conditions que ci-dessus
s’appliquent en remplaçant A par 0,8 A
As

0,75As

A/8 A/8 A/8 A/8 0,5As

0,293 A/2 0,707 A/2

16
Méthode des bielles EC2
Nœud type 1 : deux bielles moyennes inclinées + une bielle verticale (poteau),
perpendiculaires aux 3 faces du nœud
(nœud de type 1, Fig. 6.26 de l’EC2 ou 14.1 du Tome 7) N

- poteau de côtés a  b a

- angle  avec l’horizontale : F 


2 4
nœud : cot    z d h
a/2 a
 F
A /4 a/4 A a
bielle : cot    A/2
d 4(d  )
d’où : a ( A  a)   (d  ) équation du 2 degré de racine :
e
- A

d  d2  4aA  4a 2

2
N
- effort dans les bielles inclinées :  
2 sin 
- contraintes dans les bielles : s = s1 = s2 = s3 ≤ k1.’.fcd ? § 5.6.4 et Eq. 6.60
N
poteau : s 
ab
N /(2 sin ) N
bielles inclinées : s1  s 2  
a /(2 sin ) a  b
(N / 2) cot  N
bielle horizontale : s3  
2b ab
- tirant inférieur : F = 0,5 N.cot
17
Méthode des moments adaptée EC2
Principe : pour la partie fléchie au droit du poteau moment au nu du poteau § 5.3.2.2 (3)
Pour la partie extérieure au poteau : moment à l’axe, mais écrêté en supposant une largeur
d’appui fictive dans la semelle au moins égale à la largeur du poteau (bande noyée
transversale)

A
a

mu r b é to n

a bande
latérale

B b bande centrale

h bande
latérale

a)
Mo
DM
écrêt age

B b .a
b)
M 2
p.A /8

18
Méthode des moments adaptée EC2 (suite)

- Bande centrale de largeur b : console de portée au nu du poteau = (A – a) /2


Mo = p . b . (A – a)2 / 8

- Bandes latérales de largeur (B – b)

pour une largeur unité :


. charge de réaction : q . a = p . (A – a) d’où q = p (A – a) / a
. écrêtage : DM = q . a2 / 8 = p. (A – a) / a . a2 / 8 = p . A . (A – a) / 8
. moment dans l’axe du poteau : M1 = Mo + DM = p . A . (A – a) / 8

pour une largeur (B – b) : M1 = p . A (B – b) . (A – a) / 8

- Moment total : M = Mo + M1 = p . (A – a) . (A . B – a . b) / 8

- Calcul en flexion classique → As

19
Semelle avec moment
Flexion composée. Diagramme de contraintes du sol pour une semelle rectangulaire
A  B soumise à un effort normal N et à un moment M dans la direction de A
(excentricité e = M/N) :

• répartition trapézoïdale sur toute la largeur A : p1 et p2 tels que


p1 = N/(A.B).(1 + 6e/A) et p2 = N/(A.B).(1 - 6e/A)

• ou bien répartition constante (diagramme de Meyerhof) sur une longueur l :


l = A – 2 e et p = N / (l.B)

Flexion déviée. Avec un effort normal N et à deux moments Mx et My (excentricités


ex = Mx/N et ey = My/N) en répartition constante (diagramme de Meyerhof) :

p = k.p1.p2.A.B/N

avec p1 = N/(A.B)/(1 – 2ex/A) et p2 = N/(A.B)/(1 – 2ey/B) avec 0,889 ≤ k ≤ 1


(ou de manière conservative k = 1)

20
Exemple de semelle rectangulaire
Données

Poteau carré : 0,30  0,30


Semelle carrée : 1,60 x 1,60
Charge en pied de poteau : NEd = 0,96 MN
Enrobage nominal (ANF) : 30 mm (béton de propreté)
h – dy = 30 + 1,5 Ø = 54 mm pour 2e lit Ø ≤ 16 supposé
Hauteur : h > (B – b) / 4 + 0,054 = 0,399 m, soit h = 0,40 (ce n’est pas obligatoire)
Hauteur utile : dy = 0,346 m et dx = dy + Ø = 0,362 m

Méthodes :
1 - § 9.8.2.2- ancrage des armatures avec zi = 0,9 d et ze = pris par rapport à un plan
situé à 0,15 b à l’intérieur du poteau
2 – Méthode des bielles de l’EC2 (§ 6.5)
3 – Méthode des bielles des Règles Professionnelles
4 – Méthode adaptée de l’EC2 (flexion)

21
Exemple – Méthode 1 de §9.8.2.2
0,96  (1,6  0,7  0,3)2  104
• Sections d’acier : Asx   10,22 cm2
7,2  0,362  1,6  435

0,96  (1,6  0,7  0,3)2  104


A sy   10,70 cm2
7,2  0,346  1,6  435

• soit 6 HA 16 dans chaque direction

B 1,6
• Espacement : sy    0,267
n 6
soit : s = 270

• reste 125 sur chaque bord

22
Exemple – Méthode 2 - Bielles EC2

0,3  1,6 0,3 2


0,346  0,346  2

4 4
= = 0,0985 m (25 % de h !!!)
2
a
tg = = 0,761 (37,3°)
4.

N
- effort de traction des aciers : F = . cotg = 0,631 MN
2
F 0,631  10 4 2
- section d’acier : As = = = 14,50 cm
f yd 435
- contrainte dans la bielle :

N 0,96 f f
s= = = 10,67 MPa < k1 . ’ . fcd = 1 x (1 - ck ) . ck = 15 MPa OK
a.b 0,3  0,3 250 1,5

23
Exemple – Méthode 3
Règles Professionnelles

NEd ( A  a) 0,96  (1,6  0,3)  104


As    10,36 cm2
8.d.f yd 8  0,346  435

24
Exemple – Méthode 4
adaptée de l’EC2 (flexion)
p = NEd / (A . B) = 0,96 / 1,62 = 0,375 MPa

MEd = p . (A – a) . (A . B – a . b) / 8
= 0,375 (1,6 – 0,3)  (1,62 – 0,32) / 8 = 0,1505 MNm

Calcul de flexion en ELU :

MEd 0,1505 z  0,5d(1  1  2m )  0,319m


m   0,05
2
b.d .fcd 1,6  0,346  16,7
2

MEd 0,1505 104


As    10,26 cm2
z.f yd 0,319  435

25
0,140

0,120

0,100
proposée
à l'axe
0,080
dist 0,3
dist 0,35
0,060 nu poteau
DTU

0,040

0,020

0,000
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7
l=a/A

26
Application de la méthode adapté EC2

- Semelle filante sous murs en maçonnerie : moment à l’axe avec écrêtage


- Semelle filante sous voiles béton : moment au nu du voile (économie)

- Semelle rectangulaire sous platine métallique : moment à l’axe avec écrêtage


- Semelle rectangulaire sous poteau béton : moment mixte

La méthode des bielles Règles Professionnelles (comme le DTU) ne s’applique pas à


des semelles filantes sous murs en maçonnerie, ni à des semelles isolées sous
platine métallique

27
Exemple (suite)

Comparaison As Rapport
(cm2)
1 - Moment § 9.8.2.2 10,70 1

2 - Bielles EC2 § 6.5 14,50 1,36*

3 - Règles professionnelles 10,36 0,97

4 - EC2 adapté 10,26 0,96

(*) Méthode à bannir car trop dispendieuse

28
Exemple - Poinçonnement
- hauteur utile moyenne : d = 0,5 (dx + dy) = 0,5 (0,346 + 0,362) = 0,354 m
6  2,01 10 4 6  2,01  10 4
- pourcentage moyen d’acier : r = r x .r y = . = 0,00213
1,6  0,362 1,6  0,346
- contrainte de cisaillement résistant :
2d
vRd = Max[CRd,c . k . (100 . r. fck)
1/3 1,5 0,5
; 0,035 . k . f ck ].
a
200 200
avec CRd,c = 0,18 / gc et k = Min[2 ; 1 + ]=1+ = 1,752 < 2
d 354
1,5 0,5
vmin = 0,035 . k . f ck = 0,035 x 2,318 x 5 = 0,406 MPa
2  0,354 0,287
vRd = Max[0,373 ; 0,406] . =
a a
- périmètre de contour : u = 2 b + 2 c + 2 p a = 1,2 + 2 p a
- aire à l’intérieur du périmètre de contour :
Ac = (b + 2 a) . c + (c + 2 a) . b – b . c + p . a = 0,09 + 1,2 a + p . a
2 2

- effort tranchant de calcul : VEd = NEd = 0,96 MN


- réaction du sol dans la zone de contrôle (hors poids propre de la semelle qui ne provoque pas de
poinçonnement, puisque uniformément réparti) :
0,96
sgd = = 0,375 MPa
1,6  1,6
- sur la surface Ac : DVEd = 0,375 Ac

29
Exemple – Poinçonnement (suite)
- effort tranchant à reprendre à l’extérieur de la zone de contrôle :
VEd,red = VEd – DVEd = 0,96 – 0,375 Ac

VEd,red
- contrainte de cisaillement de calcul : vEd =
u.d

av u Ac DVEd VEd,red vEd vRd vEd / vRd


m m m2 MN MN MPa MPa
0 1,200 0,090 0,034 0,926 2,180 - -
0,071 1,645 0,191 0,072 0,888 1,526 4,057 0,376
0,142 2,090 0,323 0,121 0,839 1,134 2,029 0,559
0,212 2,535 0,487 0,182 0,778 0,867 1,352 0,641
0,283 2,979 0,682 0,256 0,704 0,668 1,014 0,658
0,354 3,424 0,908 0,341 0,619 0,511 0,811 0,630
0,425 3,869 1,167 0,438 0,522 0,381 0,676 0,564
0,496 4,314 1,456 0,546 0,414 0,271 0,580 0,468
0,566 4,759 1,778 0,667 0,293 0,174 0,507 0,343
0,637 5,204 2,130 0,799 0,161 0,087 0,451 0,194
0,708 5,648 2,514 0,943 0,017 0,009 0,406 0,021
30
Semelles sur pieux
P

a
Méthode des bielles EC2 § 6.5

• Même raisonnement où la distance h


horizontale entre pieds de bielle est
égale à la distance entre axes des
pieux (≥ 3 Ø)

• Méthode à bannir pour la même raison



de surcoût
A

b B

Mo

DM

31
Semelles sur pieux (suite)
Méthode adaptée
• Moment écrêté sur largeur (B - b) : M1 = (B - b)/B  (P/8).(2d - a)
• Moment au nu sur largeur b : M2 = (b/B) (P/2) (d/2 – a/2)
• Moment total = (P/8) [(B-b)/B (2d - a) + 2b/B (d - a)] = (P/8)[2d – a – a.b/B]

Semelle sur deux pieux – Moment de calcul


Poteau en béton Platine métallique
P a.b P
M = (2  – a - ) M = (2  – a)
8 B 8

M
Moment réduit : m =
b.d2 .fcd
Bras de levier : z = 0,5 d (1 + 1  2m )

M
Section d’acier : As =
z.f yd
32
SEMELLE ISOLÉE SEMELLE SUR PIEUX
CIRCULAIRES
b

Ø
Schéma B
D

Hauteur utile d : (2 D – b) / 4
- minimale (B – b) / 4
- conseillée (Lebelle, Blévot-Frémy) 1,3 (2 D – b) / 4
Hauteur totale h : (béton de d + 0,05 d + 0,06
propreté)

Hauteur  : d d2 b.B b 2 d d2 b.D b 2


     
2 4 16 16 2 4 8 16
4.N. 4.N.
Section d’acier As :
2.b.fyd 2.b.fyd
b b
Inclinaison de la bielle tg
4. 4.

Contrainte dans bielle sup. N N


≤ k1 . ’ . fcd b.b' b.b'
2.N
Contrainte dans bielle inf. -
psin   2(h  d). cotg
2
≤ k2 . ’ . fcd

33
Semelles sur 2 pieux
(Recommandations Professionnelles
découle des essais de Blévot-Frémy)
• Inclinaison de la bielle :  entre 45° et 55° au choix
L a
• Hauteur utile : d   t  .tg
 2 4
1,15NEd.L t  a 
• Section d’acier inférieur : As  1  
 2L 
4 d.f yd  t 
• Largeur B = Øpieu + 2 x tolérance d’implantation
NEd 2 NEd
• Contrainte de compression dans la bielle : et  0,9 fck
a.b. sin 
2
ppieu sin 
2 2

• Contrainte conventionnelle de cisaillement : NEd / (1,75 B . h) < 1,75 fctm sinon barres relevées

• Aciers supérieurs de section 0,125 à 0,2 fois la section des aciers inférieurs
• Cadres en HA 10 tous les 0,12 m pour NEd ≤ 1,1 MN, section à majorer au prorata pour charges
supérieures
a et b = dimensions du poteau
Lt = distance entre axes des pieux
d = hauteur utile de la semelle
h = hauteur de la semelle
34
Merci de votre attention

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