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Chapitre VI Etudes de l’infrastructure

Chapitre VI: Etudes de l’infrastructure


VI -1-Introduction :
Les fondations d’une construction sont constituées par des parties de l’ouvrage qui sont en
contact directe avec le sol auquel elles transmettent les charges de la superstructure, elles
constituent donc la partie essentielle de l’ouvrage.
Les éléments de fondation transmettent les charges au sol, soit directement (cas des semelles
reposant sur le sol au cas de radier général), soit par l’intermédiaire d’autres organes (cas de
semelle sur pieux).
Le choix du type de fondation doit satisfaire les critères principaux suivants :
 Assurer la stabilité de la structure.
 Adopter un choix économique.
 Type d’ouvrage à construire.
 La nature et l’homogénéité du bon sol.
 La capacité portante du terrain de fondation.
 La facilité de réalisation.
VI-2 Chois de type de fondations :
Il existe trois types de fondation superficielle: semelles isolées, semelles filant et le radier
général.
Le type de fondation est choisi essentiellement en prenant en compte les conditions
suivantes :
 La résistance du sol.
 Le tassement du sol.
 Le mode constructif de la structure (l’usage, nombre d’étages…).
Notre ouvrage étant réalisé en structure mixte (voiles et portiques), avec un taux de
travail admissible du sol d’assise qu’est égale à 2, 5 bars, il y a lieu de projeter a priori,
des fondations superficielles de type :
Des semelles filantes (semelles sous voiles et semelles filantes sous poteaux).
Un radier général.

N N
On doit vérifier la condition suivante :   sol  S 

S sol

Avec

σsol : Contrainte du sol

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N : Effort normal appliqué sur la fondation.


S : Surface de la fondation.
Le rapport : Ssemelle /Sbatiment = 239.7 /470,66 = 0,51.
La surface totale des semelles représentent 51% de la surface du batiment.
En constatant que les semelles occupent plus de 50 % de la surface du sol d’assise. Donc
le choix adopté dans le présent travail est un radier général.
VI -3- Radier général :

Un radier général est un type de fondation superficielle qui est constitué par un plancher
renversé composé de plusieurs panneaux couvrant toute la surface du sol du bâtiment, cette
semelle déborde par des consoles extérieures.

Le radier général présent les avantage suivants :


 Aucune difficulté de coffrage.
 Facilité de mise en œuvre du béton.
 Rapidité d’exécution.
Le radier est justifié si la surface des semelles isolées ou continues est très importante
(Supérieure ou égale à 50 % de l'emprise du bâtiment).
Ce qui est le cas lorsque :
- le sol a une faible capacité portante mais il est relativement homogène.
- les charges du bâtiment sont élevées (immeuble de grande hauteur).
- l'ossature a une trame serrée (poteaux rapprochés).
- la profondeur à atteindre pour fonder sur un sol résistant est importante.
- Il est difficile de réaliser des pieux (coût - vibrations nuisibles).
- Il existe des charges excentrées en rive de bâtiment.
Eventuellement, dans le cas de sous-sols utilisables (parking, garages, caves ...) ou en vue
d'obtenir un sous-sol étanche (cuvelage).
VI -3-1- Calcul du radier :
a) Pré dimensionnement du radier :
Le pré-dimensionnement du radier du présent bâtiment consiste a déterminé toutes les
caractéristiques géométriques du radier à savoir :
- Epaisseur du radier (hr).
- Hauteur de la nervure du radier (hn).
 L’épaisseur du radier doit satisfaire la condition forfaitaire suivante :

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Lmax : la plus grande dimension des panneaux composants le radier

- Vérification de la condition de la rigidité du radier

Le : longueur élastique.

E : module d’élasticité du béton.

I : inertie d’une bande d’un mètre de radier.

K : coefficient de raideur du sol calculé à partir du tassement admissible du sol.

b : largeur du radier (une bande d’un mètre de radier).

Avec

D’ou :

 L’épaisseur de la nervure du radier doit satisfaire la condition forfaitaire suivante :

A cet effet on opte pour un radier général de 0.80 m d’épaisseur avec nervures.
On adopte :

Dalle de radier h = 40 cm

Nervure h = 80 cm.
 La surface du radier

Srad ≥ N / = 43903.7 /250 =175.6 m2

On a la surface du bâtiment est Sbat =470.66 m2

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b) Vérification au poinçonnement : Selon le BAEL99 (article A.5.2, 41)


Sous l’action des forces localisées, il y a lieu de vérification la résistance des dalles
composants le radier (panneaux du radier) au poinçonnement par l’effort tranchant, cette
vérification s’effectue comme suit

Avec:
QU = NU : La charge de calcul vis-à-vis de l’état limite ultime du poteau le plus sollicité
NU = 1609,06 kN.
h=hr : épaisseur du radier (hr=0.80m)
uc : Périmètre de contour cisaillé , projeté sur le plan moyen du radier (hr=0.80m) .

La condition est vérifiée .donc il n’y a pas risque de rupture du radier par poinçonnement
et les armatures d’effort tranchant ne sont pas nécessaires .
Donc : L’épaisseur du radier est hr = 80 cm
c) Vérification du contrainte du sol
Le sol doit résister à la pression appliquée par le poids total de la structure y compris le
poids du radier à savoir :

Avec :

Wbat= 43903.7 KN
Wrad= 7059.9 KN
Sr =470.66 m²
D - Vérification à l’effet de sous pression :
Elle est jugée nécessaire pour justifier le non soulèvement du bâtiment sous l’effet de la
sous pression hydrostatique .On doit vérifier :
W ≥ α γ h Sr

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Avec :
W : Poids total du bâtiment à la base du radier
WT =Wbat+Wrad = 43903.7+4706.6=48610.3 KN
α: Coefficient de sécurité vis-à-vis du soulèvement (α =1.5)
γ : Poids volumique de l’eau (γ = 10 KN/m3)
h : Profondeur de l’infrastructure (h =1.8 m)
Sr : Surface du radier (Sr =470.66 m²)
α γ h Sr = 1.5x10x1.8x470 .66= 10589.8 KN
α γ h Sr = 10589.85 KN < 48610.3 KN
La condition est vérifiée, il n'y a pas donc de risque de soulèvement.
E - Vérification au cisaillement

On considère une bande de largeur b =1m du radier.


VU = N × Lmax ×b /2 S

VU = 211.17 KN

= 2.5 ; et


0.603 ≤ 2.5 ……………………………………………………CV

VI -3-2- Ferraillage du radier :


Le radier se calculera comme plancher renversé appuyé sur les voiles. Nous avons utilisé
pour le ferraillage des panneaux, la méthode proposée par le CBA 93.
La fissuration est considérée préjudiciable, vu que le radier peut être alternativement noyé,
émergé en eau douce.
Les panneaux constituant le radier sont uniformément chargés par la contrainte moyenne et
seront calculés comme des dalles appuyées sur quatre cotés.
 La dalle du radier
La radier sera calculé comme un plancher renversé, appuyé sur les nervures en flexion simple,
sachant que la fissuration est préjudiciable. Le calcul se fera pour le panneau le plus défavorable
et on adoptera le même ferraillage pour tout le radier.
LX = 3.40 m et Ly =4.10 m
-Calcul des sollicitations :
Qu = Nu / SR

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Avec : Nu est l’effort normal ramené par la superstructure.

Nu= Nucal + Nrad+ Nner


Nu = 43903.7 + 4706.6 + 3361.6 = 51971.9 KN
QU = 51971.9 / 470.66 = 110.43 KN/m2
Ρ = LX / Ly = 0.82 ≥ 0.4 La dalle travaille dans les deux sens
Ρ = 0.82

-A L’ELU (V=0)
µX = 0.0539
µY = 0.6313
Sens x-x’ : 𝑀𝑥 = 𝜇𝑥 × 𝑞U × 𝑙𝑥2 = 68.80 𝐾𝑁. 𝑚
Sens x-x’ : 𝑀𝑦 = 𝜇𝑦 × 𝑀𝑥 = 43.44 𝐾𝑁. 𝑚
 Calcul des moments corrigés
Mtx = 0.85 𝑀𝑥 = 58.48 𝐾𝑁. 𝑚
Mty =0.85 𝑀𝑦= 37 𝐾𝑁. 𝑚
Max = May =- 0.5 𝑀𝑥 = 34.40 𝐾𝑁. 𝑚
Le ferraillage se fait pour une section (b×h)= (1×0.4) m2
 Condition de non fragilité

h>12x min = 0.80 0/00 h

0.0008.......................... pour FeE400

Les résultats du ferraillage sont résumés dans le tableau VI.1.


Tableau VI -1- Ferraillage de radier.
Localisation M (KNm) Acalc (cm2/ml) Amin (cm2/ml) Aadop Choix St (cm)
(cm2/ml) (cm2/ml)

Travée XX 58.72 4.9 3.488 10.05 5HA16 20

Travée YY 37.03 3.07 3.2 7.70 5HA14 20

Appuis 34.54 2.86 3.488 5.65 5HA14 20


 Vérification à l’ELS :
Contrainte de compression de béton : On vérifie .  bcbc
 bc =( Mser / I ) y

I1= + 15 [ (d )2 + ( d’)2 ]

 Vérification des contraintes dans l’acier :

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s = (15 MSER / I) (d- y)

 Espacement :
𝑆𝑡𝑥 ≤ min 3ℎ; 33𝑐𝑚 𝑠𝑜𝑖𝑡 ∶ 𝑆𝑡𝑥 = 33𝑐𝑚
𝑆𝑡𝑦 ≤ min 4ℎ; 40𝑐𝑚 𝑠𝑜𝑖𝑡 ∶ 𝑆𝑡𝑦 = 40𝑐𝑚
On prend :
𝑆𝑡 = 20𝑐𝑚
Les résultats sont résumés dans le tableau suivant:
Tableau VI -2 : Vérification des contraintes
Ms(KN.m) Y(cm I (cm4) σbc σS

MTX 55.63 8.87 123568.19 3.99 176 .45 15 201.63


MTY 41.06 7.9 101258.9 3.2 164 .83 15 201.63
MA 32.72 6.90 77869.7 2.89 193.34 15 201.63

VI -3-3 Schéma de ferraillage

Figure VI.1. Schéma de frraillage de radier.

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VI -4 Ferraillage des nervures :

On choisit les nervures les plus sollicité

VI -4 -1 Nervure transversal :
L=4.10 cm b=55 cm h=80 cm c=5 cm

On calcule la charge qui sollicite la nervure par la somme des deux efforts

tranchant qui revient par les panneaux voisins de la nervure(par ROBOT)

qu = 120.80 KN/ml

qs = 88.03/ml

les moment fléchissant sont :

- à ELU :
Moment isostatique : M0 = ql²/8 = 253.83 KNm

Mt = 0,85.M0 = 215.75 KNm

Ma = 0,5.M0= 126.91 Tm

- à ELS :

Moment isostatique : M0 = ql²/8 = 184.94 KNm

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Mt = 0,85.M0 = 157.22 KNm

Ma = 0,5.M0= 92.48 KNm

VI -4 -2 Le ferraillage :

le ferraillage sera en flexion simple

 En travée :

Mu / bd²fc28
3
215.75*10 / (55)(75)²(14.2) = 0,049 < 0,292 As' = 0
(Pas d’armature comprimé A’ = 0).

=73.11 cm

Donc on adopte 4T20 + 2T 16 avec


 En appui :

Mu / bd²fc28
3
126.91*10 / (55)(75)²(14.2) = 0,028 < 0,292 As' = 0
(Pas d’armature comprimé A’ = 0).

=73.89 cm

Donc on adopte 4T20 avec


 Condition de non fragilité :

Amin=0,23.b.d.ƒt28/ƒe= 0.23x55x75x2.1/400 = 4,98 cm²….................B.A.E.L

VI -4 -3 Vérification a l’ELS :

Vérification des contraintes dans le béton et l’acier

Les résultats sont donnés sur le tableau ci-dessous :

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Tableau VI -3 : Vérification des contraintes

Zone Ms(KN.m) σbc σS observé

Travée 158.22 2.1 148.3 15 201.63 vérifié


Appui 93.48 1.5 115.32 15 201.63 vérifié

 Calcul de la section des armatures transversales :

St < min (h/35 ; b/10 ;20)

Choix du diamètre : On a
St <min (800/35 ; 550/10 ; 20) =20 mm
On prend : 1T8
Espacement exigé par le RPA :
En zone nodale : St≤ min (h/4 ,12¢) = min (80/4, 12×2,5) = 20 cm
En zone courante : St≤ h / 2 = 80/ 2 = 40 cm
Donc on adopte :
St = 15 cm … … … … .. En zone nodale.
St = 30 cm … … … … .. En zone courante.

VI -4 -4 Schéma de ferraillage :

Figure VI.2 Schéma de ferraillage des nérvures.

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VI-5 calcul des longrines :


La section transversale des longrines dépend de type de sol, pour les sites de catégorie
S3 La section est : 25 cm x 30 cm, la section adoptée pour le présent cas est : 30 cm x 35 cm.
Concernant le ferraillage de ces longrines il a été opté pour le pourcentage total minimum
des aciers longitudinaux sur toute la longueur de la poutre soit 0.5 % en toute section, donc le
ferraillage adopté est de 6T14.

L'étude de ce projet est notre première vraie épreuve avant de s'insérer dans la vie active, ceci
nous a permis d'améliorer nos connaissances des problèmes de la conception et l'étude des
ossatures en béton armé ainsi que d'élargir nos connaissances dans le domaine pratique.

Nous avons aussi pris conscience de l'évolution considérable du Génie Civil sur tous les
niveaux, en particulier dans le domaine de l'informatique (logiciels de calcul), comme
exemple, nous citerons l’AUTODESK ROBOT STRUCTURAL ANALYSIS
PROFESSIONAL 2014 que nous avons appris à appliquer durant la réalisation de ce projet,
ainsi que la réglementation régissant les principes de conception et de calcul des ouvrages
dans le domaine du bâtiment. Ceci se fait à partir de la lecture des déférentes références
bibliographiques.

Le présent projet s'est effectué sur la base de deux critères, à savoir la résistance des éléments
porteurs d'un bâtiment et la stabilité de sa forme vis-à-vis des différentes sollicitations pour
assurer la sécurité des usagés et l'adaptation des solutions économiques.

Après avoir étudié ce projet, on a constaté que :


Pour le ferraillage : on a remarqué que plusieurs éléments structuraux sont ferraillés par le
minimum proposé par le RPA99 v 2003.
L’excès de ferraillage nous a obligés d’augmenter la section du béton, sans revenir au pré
dimensionnement.

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Pour la disposition et comportement des voiles ; La disposition des voiles, est un facteur
beaucoup plus important que la quantité des voiles à placer à la structure, elle a un rôle
déterminant dans le comportement de cette dernière vis-à-vis du séisme.
Le ferraillage des voiles a été fait par la méthode simplifiée, basée sur les contraintes.
L’utilisation de l’interface graphique (du l’AUTODESK ROBOT STRUCTURAL
ANALYSIS PROFESSIONAL 2014).

Pour visualiser la nature et l’acuité des contraintes a été très utile dans notre cas.

En fin, nous souhaitons que ce modeste travail apportera un plus a notre département et
servira pour les promotions à venir .

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