CHAPITRE VI Etude de l’infrastructure

VI.1 Etude de l’infrastructure

Les fondations ont pour but de transmettre les charges et les surcharges de la
superstructure au sol. Leur choix dépend essentiellement de la contrainte du sol et des charges
de l’ouvrage. On distingue trois types de fondations :

a)Fondations superficielles :
Elles sont adoptées pour les sols de bonne capacité portante qui se trouvent à une
faible profondeur. Elles permettent la transmission directe des efforts au sol, cas des
semelles isolées, semelles filantes, radiers.

b)Fondation semi-profonde :
Ce type de fondation est utilisé lorsque des fondations superficielles ne peuvent être
réalisées et que des fondations profondes ne sont pas nécessaires. Ce type de fondation
permet aussi de se prémunir contre le phénomène de gel et de dégel des sols.

b)Fondations profondes :
Elles sont utilisées dans le cas où le bon sol se trouve à des profondeurs très
importantes qui dépasse les dix mètre environs.

VI.1.1 Etude de sol :

La valeur de la contrainte du sol est donnée soit par l’expérience, en raison de la
connaissance que l’on peut avoir du terrain sur lequel des ouvrages sont déjà étés réalisés,
soit à partir des résultats de sondage. Une étude préalable du sol à donnée la valeur

1.7bars pour la contrainte admissible du sol ( ) pour une profondeur de 1.8 m.

VI.1.2 Stabilité des fondations :

Les massifs de fondations doivent être en équilibre sous l’action :
 des sollicitations dues à la superstructure qui sont :
Des forces verticales ascendantes ou descendantes ; des forces oblique, des forces
horizontales et des moments de flexion ou de torsion.

 des sollicitations dues au sol qui sont :

Des forces verticales ascendantes ou descendantes et des forces obliques (adhérence,
remblais).
Les massifs de fondations doivent être stable ; c’est-à-dire qu’ils ne doivent donner lieu à
des tassements.
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Il est donc nécessaire d’adopter le type et la structure des fondations à la nature du sol qui
va supporter l’ouvrage .En effet, l’étude géologique et géotechnique a pour but de préciser le
type le nombre et la dimension des fondations nécessaires pour fonder un ouvrage donné sur
un sol donné.

VI.1.3 Facteurs de choix du type de fondation :

Le choix du type de fondation dépend en général de plusieurs paramètres dont on cite :
 Type d’ouvrage à construire.
 Les caractéristiques du sol qui doit supporter l’ouvrage.
 La nature et l’homogénéité du bon sol.
 La capacité portante du terrain de fondation.
 La charge totale transmise au sol.
 La facilité de réalisation.
 La nature est le poids de la superstructure.

VI.1.4 Choix de type de fondations :

En ce qui concerne notre ouvrage, on a le choix entre :
 Semelles continues (semelles filantes sous murs).
 Semelle isolée.
 Radier général
Nous proposons en premier lieu les semelles isolées comme solution
a) Semelles isolées sous poteaux :

Pour le pré dimensionnement, il faut considérer uniquement l’effort normal qui est
obtenu à la base des poteaux.
2
σ̅ sol =1. 4 bars=14 tf /m =140 KN/m²

N = 2575.94 KN

M = 31.06 KN.m

Pour assurer la validité de la semelle isolée on doit vérifier que :


Homothétie des dimensions :

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a= b =1

D’où:√ 2575 . 94/140 B = 4.3m

a A
= → A=B = 4.3
b B

e0 = M/N = 0.012m

σn=141 >140 C.N.V

Avec :

: Contrainte admissible du sol

(A.B) : la section de la semelle.

 Remarque :

On constate qu’il y a un chevauchement entre certaines semelles, par conséquent

Nous essayons avec les semelles filantes.

b) Semelles filantes :
La surface des semelles doit être inférieure à 50% de la surface totale du bâtiment
(Ss / Sb < 50%)
La surface de la semelle est donnée par :

Avec : N = NG + N Q

−
σ sol = 1.4 bars = 14 (tf / m2 ), (à une profondeur de 1.8 m)

L'effort normal supporté par la semelle filante est la somme des efforts normaux de tous les
poteaux qui se trouve dans la même ligne.
N
σ sol ≥
On doit vérifier que: S
Tel que: N=∑ N i de chaque fil de poteaux et voiles :
S=BxL
B : Largeur de la semelle.

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L: Longueur de la file considérée.


Calcul des surfaces revenant aux semelles :

Les surfaces des semelles et les charges appropriées sont représentées sur le tableau suivant :

Tableau6.1 : Les surfaces revenant aux semelles

file N(KN) L(m) Ϭsol(KN/m²) S (m²) B(m)

A 10750,81 13.7 140 76,7915 5,60521898
B 4769,28 13.7 140 34,0662857 2,4865902
C 10497,68 13,7 140 74,9834286 5,47324296
37091,657 37.2 140
1 7 264,940412 7,12205409
2 27577,43 37.2 140 196,981643 5,29520545
3 26701,68 37.2 140 190,726286 5,12705069
4 22077,07 37.2 140 157,693357 4,23906874
La somme 498.01

Ona:

S semelles = ∑ S si = 498.01 m²
S bâtiment = 509.64 m²
Donc :

(SS / Sb) = 1.02 ˃ 0.5

 Conclusion :
La surface totale des semelles dépasse 50 % de la surface d’emprise du bâtiment ; cela
nous conduit à adopter pour un mode de fondation dont la modalité d’exécution du coffrage et
du ferraillage est facile à réaliser : c’est le radier général.
Ce type de fondation présente plusieurs avantages:

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 L'augmentation de la surface de la semelle (fondation) minimise la pression exercée

par la structure sur le sol.
 La réduction des tassements différentiels.
 La facilité d’exécution.

VI.1.5 Etude du radier général :

Un radier est une dalle pleine réalisée sous toute la surface de la construction. Cette dalle
peut être massive (de forte épaisseur) ou nervurée; dans ce cas la dalle est mince mais elle est
raidie par des nervures croisées de grande hauteur.
Dans notre cas, on adoptera un radier nervuré (plus économique que pratique).
L’effort normal supporté par le radier est la somme des efforts normaux de toux les
éléments verticaux, poteaux et voiles.
 Epaisseur du radier :
a) condition de rigidité :

Le ≥ 2Lmax / π

Lmax : plus grande distance entre deux files parallèles

4
√ 4 EI / Kb
Le : longueur élastique (hauteur du libage), avec : Le=

E : module d’élasticité (E = 32164.2 MPA)

I : inertie d’une bande d’un mètre de radier.

K : coefficient de raideur du sol (K=40MN/m 3= 40000 KN/m3)……. (Sol de densité

moyenne)

b : largeur du radier (bande de 1m)

Le4 = 4EI / K b, avec : I = b h3 /12

√
4
3
48 . K . L max
D’où : hr ≥ Eπ 4
Lmax = 5.4 m, E = 32164.20 MPA, K= 40000 KN/m3,
hr ≥ 0.75m
b) Condition forfaitaire :

L’épaisseur du radier doit satisfaire la condition suivante :

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L max : la longueur maximale entre les axes des poteaux.

L max = 5.4 m
D’où : 675 cm ≤ hr ≤ 108 cm.
La valeur de l’épaisseur du radier à adopter est : hr = 75 cm = 0.75m.
 Condition de coffrage :
 Pour la nervure :

La hauteur de la poutre et donnée par la formule suivante :

Lmax 540
Hp ≥ = = 54 cm → Hp = 55cm
10 10
Soit : hp = 75 cm

50 cm

35 cm
75 cm

Soit : bp = 50 cm

b = 1m
 Pour la dalle :

Ht> Lmax = 540 =27cm

h≥L/20
20 20 h≥L/10

Soit : ht = 40cm

On adopte un radie nervuré de dimensions : Pour la dalle : h r = 40cm

Pour les nervures : h r = 75cm

c) Calcul de surface minimale du radier :

La surface du radier est déterminée en vérifiant la condition suivante :

N N
σmax = ≤ σsol Snec ≥
S nec σ sol

A la base du bâtiment :

Nu = 107352.33.
σ̄ sol = 1.4 bars = 140 KN /m².

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= 509.64m²
Bâtiment

Sradier ≥ N /σ ̅ sol = 766.8 m²

La surface totale de l’immeuble est de (S= 509.64 m²), est donc par conséquent inférieur
à la surface nécessaire au radier.

d) Détermination des efforts :

 Détermination des charges et des surcharges :

 Superstructure : G = 70376.68KN ; Q = 8227.87KN
 Infrastructure :
 Poids du radier :
Grad = G (dalle)
= (Srad x h x 25)
= (766.8 x 0.4 x 25) = 7668.02KN

 Poids du remblai :
G remblai = P bâtiment x hv x d x 20 = 101.8 x3.4 x 0.5 x 20
G remblai = 3461.2 KN
G infrastructures = G radier + G remblai = 11129.22KN

GTOTAL= G infrastructures+G superstructure = 81505.9 KN

QTOTAL = 81505.9 KN
 Sollicitations :

ELU: NU=1,35NG+1,5NQ = 122374.77KN

ELS: NS=NG+NQ = 89733.77KN

VI.1.6 Caractéristiques géométrique du radier :

 Détermination du centre de gravite du radier :

XG =
∑ Si Xi Donc : XG = 18.6m.
∑ Si
YG =
∑ Si Y i YG = 6.79m.
∑ Si
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 Moment d’inertie:
L’inertie du radier par rapport aux axes passant par son centre de gravité est: I = (I i + Sidi²)
Avec :
Ii : moment d’inertie du panneau (i).
Si : aire du panneau considéré (i).
Di : distance entre le CDG du panneau (i) et le CDG du radier.
Ixx = 28789.42 m4
Iyy = 35227.46 m4

 centre de masse de la structure :

XG = 18.6m.
YG = 6.79m.

 Inertie de la structure :
Ixx = 58771.19 m4
Iyy = 7971.19 m4

VI.1.7 Vérification du radier :

 Vérification au poinçonnement :

Le poinçonnement se fait par expulsion d’un bloc de béton de forme tronconique à 45°.

La vérification se fait par la formule suivante :

Selon le BAEL 91 (page 358), nous devons vérifier que :

0 , 045 μ c hf c 28
N u≤
γb
Avec :

μc : Périmètre du contour cisaillé, projeté sur le plan moyen du radier.

Nu : Charge de calcul à l’E.L.U

h: Epaisseur totale du radier.

 Pour les voiles :

On prendra pour la vérification le voile le plus sollicité (V5) de langueur L=2m.
Nu = 3055.56KN

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Avec :

μc=(a+b+2h)×2= (0.25+2+2×0.75)×2 = 7.5m

Nu  0.045 c h fc28 / b 5625

h=0.54 hr =0.75 m 0.54m

L’épaisseur du radier hr = 0.75m. Il est vérifié vis-à-vis du risque de rupture par

poinçonnement

 Pour les poteaux :

Nu =2575.93KN 45°
h/2 a h/2
C = 2. (a + b+2h radier) = 2. ( 0.6+ 0,6+ 2x0,75 ) = 5.4m h/2
0 , 045 μ c hf c 28 Fig6.1 : Schéma de transmission des charge
N u≤
γb

2575.93
H> = h ≥ 0.53 m hr =0.75 m ≥ 0.53m
25
0.045 ×5.4 ×( )
1.5

 Conclusion :
La condition est vérifiée donc il n y a pas risque de rupture du radier par Poinçonnement.

VI.1.8 Vérification sous l’effet de la pression hydrostatique : :

La vérification du radier sous l’effet de la pression hydrostatique est nécessaire afin de
s’assurer du non soulèvement du bâtiment sous l’effet de cette dernière. Elle se fait en
vérifiant que : W ≥ Fs. γ. Z. S

Avec :
W : poids total du bâtiment à la base du radier :
W = W radié + W bâtiment +W remblai
W = 7668.02+ 70376.68+3461.2 = 81505.9KN
Fs : coefficient de sécurité vis à vis du soulèvement Fs = 1,5
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γ : poids volumique de l’eau (γ = 10KN / m3).

Z : profondeur de l’infrastructure (Z = 2.55 m).
S : surface du radier (S = 766.8 m).
Fs. γ. Z. S = 1, 5×10×2.55×766.8 = 293301.1 KN
Donc: W ≥ Fs. γ. Z. S………………. Condition vérifiée

VI.1.9 Vérification au cisaillement :

L’épaisseur du radier sera déterminée en fonction de la contrainte de cisaillement du
radier.
D’après le règlement CBA93 (Art. A.5.1) il faut vérifier la condition suivante :

Où : Vu : valeur de calcul de l’effort tranchant vis à vis l’ELU.

b : désigne la largeur.
b =1.5 ; d = 0.9 hr. = 0.675 m ; b = 1m

Lmax : la plus grande portée de la dalle = 4.9m.

Nu = 48255.32 KN

qu ×Lmax N u Lmax
V u= = ×
Donc : 2 S rad 2

48255.3 × 4.9× 1.5

h> >0.36m
0.9 ×2 ×312.75 ×0.07 × 25

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Nu . b Lmax 48255.3 ×1 × 4.9

= Srad × 2 = 317.3 ×2 =372.6 KN

372. 6
τ = =0.55MPA <1.16MPA Condition vérifiée
1× 0 .675

qu ×Lmax Nu Lmax
V u= = ×
2 S rad 2
Donc :

τu < τu . (Condition de résistance au cisaillement est vérifiée).

VI.1.10 Vérification de la contrainte normale:

La résultante des charges verticales ne coïncide pas avec le centre de gravit é de l’aire du
radier donc les réactions du sol ne sont pas uniformément réparties. Leurs diagramme peut
être soit triangulaire ou trapézoïdale. Quel que soit le diagramme, la valeur de la contrainte
moyenne est donnée par la formule suivante :
3 σ 1+ σ 2
σ moy = 4 σ
< 1.5 adm Avec :

Le radier est sollicité par les efforts suivants :

N : Effort normal du au charges verticales.
M : Moment d’excentricité dus aux charges verticales : M = N x

L/4

1
2

m
Fig6.2 : Diagramme des contraintes

ELU ELS
Longitudinal Transversal Longitudinal Transversal

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N (KN) 48255.3 48255.3 35068 35068

e(m) 0.753 0.879 0.746 0.872
S (m²) 766.8 766.8 766.8 766.8
M (KN.m) 36326.3 42411.84 26145.7 30577.65
V (m) 11.5 13.4 11.5 13.4
I (m4) 28789.42 35227.46 28789.42 35227.46
σ 1(MPA) 0.167 0.168 0.121 0.122
σ 2 (MPA) 0.138 0.136 0.1 0.098
σ moy (MPA) 0.152 0.152 0.111 0.111
σ adm (MPa) 0.255 0.255 0.255 0.255
Vérification C.V C.V C.V C.V
Tableau 6.2 : Vérification des contraintes

 la Vérification de stabilité :

Sous l’effet des charges horizontales (forces sismiques), il y a développement d’un

moment reversant :
M = M0 + T0×h
Avec :
M0 : Moment sismique a la base de RDC.
T0 : L’effort tranchant a la base de RDC.
h : profondeur de l’infrastructure h = 2.55m
A cet effet, les extrémités du radier doivent être vérifiées :
 Aux contraintes de traction (soulèvement) avec la combinaison 0,8G ± E ;
 Aux contraintes de (compression) maximales avec la combinaison G + Q +E

 Vérification de la stabilité au renversement (0,8G + E) :

0.8G+E
Longitudinal Transversa
e l
N (KN) 14663.65 14663.65
S (m²) 766.8 766.8

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M (KN.m) 184273,29 153499

V (m) 11.5 13.4
I (m4) 28789.42 35227.46
σ 1(KN/m2) 0.046 0.046
σ 2 (KN/m2) -0.027 -0.012
σ moy(KN/m²) 0.01 0.029
σ adm(MPa) 0.255 0.255
Verification C.V C.V

D’après le RPA99 VERSION 2003(art 10.1.5) le radier reste stable si :

M l
N ¿ 4
e= (e : l’excentricité de la résultante des charges verticales.)

M : moment dû au séisme. Mx = -153499 KM.m

My = 184273,29KN.m
N : charge verticale permanente. N= 14663,65 KN

 Sens longitudinal :
Lx max 22.35
e x = 5.23m< 4 = 4 = 5.58 m (Condition vérifiée)
 Sens transversal :

L y max 23.36
4 4
ey = 5.024 m< = = 5.84 m (Condition vérifiée)

La stabilité du radier est vérifiée dans les deux sens

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 Vérification de soulèvement (G+Q+ E) :

Tableau 6.4 : Vérification de soulèvement

G+Q+E
Longitudina
l Transversal
24419,70 24419,70
N (KN)
S (m²) 766.8 766.8
M (KN.m) 315262.95 398987.95
V (m) 11.5 13.4
I (m4) 28789.42 35227.46
σ 1(MPA) -0.048 -0.074
σ 2 (MPA) 0.076 0.076
σ moy(MPA) 0.012 0.017
σ adm (MPa) 0.255 0.255
Vérification C.V C.V

VI.1.11 Ferraillage du radier :

Le radier est calculé comme étant un plancher renversé appuyé sur les voiles et les
poutres. Nous avons utilisé pour le ferraillage des panneaux, la méthode proposée par le
CBA 93,
La fissuration est considérée préjudiciable, vu que le radier peut être alternativement
noyé,
émergé en eau douce.

Les panneaux constituant le radier sont uniformément chargés et seront calculés

comme des dalles appuyées sur quatre cotés et chargées par la contrainte du sol. Pour cela,
on utilise la méthode de PIGEAUD pour déterminer les moments unitaires µx, µy qui
dépend du rapport ( = LX / LY) et du coefficient de POISSON ().

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6.6.1. Ferraillage de la dalle du radier :

 Détermination des efforts :
Concernant les dalles rectangulaires librement appuyés sur leurs contours, nous
distinguons deux cas :
 1ere cas: 0 ≤ ρ ≤ 0.4 la dalle porte sur un seul sens.

Avec : ρ = Lx /Ly L x ≤ Ly

Mx = qLx /8 ; M y = 0.
 2éme cas : 0.4 ≤ ρ ≤ 1 la dalle porte sur deux sens.

Mx = μx q L2 . My = μy Mx
Pour tenir compte de la continuité, on a procédé à la ventilation des moments sur appuis et en
travée

 Pour les panneaux de rive :

Moment en travée : (Mtx=0,85.Mx ; Mty=0,85.My)

Moment sur appuis : (Max=0,3.Mx ; May=0,3.My)

 Pour les panneaux intermédiaires :

Moment en travée :(Mtx=0,75.Mx ; Mty=0,75.Mx)
Moment sur appuis :(Max=0,5.Mx ; May=0,5.Mx)
Les moments sur appuis et en travées doivent respecter l’inégalité suivante:
Me+M w
M t+ ≥1 .25 M 0
2 (D’après le BAEL 91).

 Les sollicitations :
 ELU : ν = 0
48255.3
=152.08
qu = = 317.3 KN/m²
 ELS : ν = 0.2
35068
=110.52
qs = = 317.3 KN/m²
Pour faciliter l’exécution et homogénéiser le ferraillage, il est préférable de calculer le
panneau le plus sollicité (panneau de rive).
Promotion 2023 Page 15 Lx= 5.2m
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Lx = 5.2 m ; Ly = 5.4m.

5.2
α= 5.4 = 0.96

 Calcul des moments :

 ELU : v = 0 ; Qu = 152.08KN/m2 :

Tableau 6.5 : Les moments à L’ELU

Panneaux Lx(m) Ly(m) α mx my MX(KN.m) My(KN.m)

P 5.2 5.4 0.96 0.0456 0.7845 140.43 110.17

 ELS: v = 0.2 ; Qser = 110.52KN/m2 :

Tableau 6.6 : Les moments à L’ELS

Panneaux Lx(m) Ly(m) α mx my MX(KN.m) My(KN.m)

P 5.2 5.4 0.96 0.0527 0.851 117.94 100.37

 Pourcentage minimal :
Condition de non fragilité : Amin = 0.23.b.d.ft28/fe = 4.34cm2
 Section minimale :

 Sens XX

 Sens YY
 Espacement maximal :
Stx ≤ min (33 cm, 3hr) S tx = 20 cm
Sty ≤ min (45 cm, 4hr) Sty = 20 cm………… BAEL 91 Pages (360)
 Calcul des armatures :

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sens x- x sens y-y

Panneau en travée en appui en travée en appui
MU(KN.m) 119.37 42.13 93.64 33.05
As’ (cm²/ml) 0.00 0.00 0.00 0.00
As (cm²/ml) 9.8 3.39 7.6 2.65
As min (cm²/ml) 3.2 3.2 3.36 3.36
Choix des barres/ml 5HA16 5HA14 5HA14 5HA14
Ascorr (cm²/ml) 10.05 7.7 7.7 7.7
Espacement (cm) 20 20 20 20

Tableau 6.7 : Calcul des armatures à L’ELU

6.6.2. Ferraillage de débord du radier :

h=0,4 m, b=1m, d=0,9h=36cm

Le ferraillage sera fait en flexion simple en considérant les fissurations comme étant
préjudiciables.
 Présentation schématique :

d = 0.36m h= 0.4m L = 50m

T = q.l

b = 1m

M=q.l2/2

Fig6.4 : Schéma statique du débord

 L’ELU :

Qu×l 152.08× 0.5 ²

Mmax = = = 19.01KN.m
2 2

Mu D µbu Z As Asmin Aadopté Choix St

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(KN.m) (m) (m) (cm²) (cm²) (cm²) (cm)

19.01 0.36 0.012 0.357 1.77 4.34 7.7 5HA14 20

 Vérification au cisaillement :

τ u τ u
< = 0,05 fc28

Vu
τ u bd
=

b =1 m.

d = 0,9 hr = 0.36 m.

qu ×l
2
Vu= = 38.02 KN.

τ u
= 0.122MPa.

τ u τ u
< 0.106 < 1,25 Condition vérifiée.

Note: On peut prolonger les armatures adoptées dans les panneaux de rive jusqu’à l’extrémité
du débord pour avoir un bon accrochage des armatures.

 Vérification des contraintes à l’ELS :

2
q ser L
Mser =
2

σ bc < = 0,6.fc28 = 15 MPa.

σ bc = k.y
Contrainte maximal dans le béton comprimé ( )

M ser 3
k= avec : I = b y + 15 [As (d–y) 2 + A’s (y–d’) 2]
I 3

√
'
15( A s+ A ' ¿ ¿ s ) 'A
¿ × [ 1+ b(d . A s +d ) ¿ – 1]
s

y=
b 7.5 ¿ ¿
Zone Mser As I Y K Obser
((M

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CHAPITRE VI Etude de l’infrastructure

(KN.m) (cm2) (cm4) (cm) (MPa/m) ((MPa) Pa)

Travée sens XX 10.05 134196.36 9.019 74,70 6,74 15 C.V

100,249
Appuis sens XX 7.7 142227.349 8.037 24,88 1,99 15 C.V
35,382
Travée sens YY 7.7 142227.349 8.037 59,98 4,82 15 C.V
85,3145
Appuis sens YY 30,111 7.7 142227.349 8.037 21,17 1,70 15 C.V
Débord 13.8 7.7 142227.349 8.037 9.7 0.77 15 C.V
 Schéma de ferraillage du radier :

5HA16 5HA14

1m 1m

5HA14 5HA14
1m 1m

Travée Appuis

Fig6.5 : Schéma de ferraillage du radier

6.6.3. Ferraillage de la nervure :

Ce sont des poutres disposées le long du radier. Elles servent à reprendre les moments dus
à la différence des intensités des charges.
Les dimensions de ces poutres sont :
h t = 75 cm
b = 50 cm
Tel que la largeur du poteau le plus large est de 50 cm,

Pour calculer ces poutres, on va choisir la file la plus sollicitée dans les deux sens, soit la
file E dans le sens XX et la file D dans le sens YY.

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CHAPITRE VI Etude de l’infrastructure

VI.1.12 Transmission des charges des dalles aux poutres :

Les lignes de rupture d’un panneau de dalle encastré sur son contour (lignes où se
concentrent les déformations au cours d’un chargement, assimilable à des lignes droites) se
composent de tronçons :
 formant un angle de 450 avec les rives du panneau
 ou parallèles à son grand coté.

450

PM l x (≤ l y)

PM

ly

On définit des charges uniformément réparties équivalentes sur les travées des poutres :
M : produisant le même moment fléchissant à mi-travée de la poutre de référence par la
P

dalle, pour un panneau les expressions de PM sont les suivants :

Elément Trapèze Triangle

PM

 Remarque:

Pour deux panneaux, de part et d’autre de la poutre considérée, les charges réparties
déterminées précédemment pour chacun des panneaux contigus s’additionnent.

 A l’ELU :
 Sens X-X :
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 CHAPITRE VI Etude de l’infrastructure

On détermine les charges de la poutre la plus sollicitée soit la file E

Les résultats de calcul sont regroupés dans le tableau ci-après
travée α1 α2 P (KN/m2) PM1 (KN/ml) PM2 (KN/ml) PM (KN/ml)
A-B 0.829 0.79 152.08 240.622 199.540 440.163
B-C 0.90 0.86 152.08 240.622 217.147 457.769
C-D 0.70 0.67 152.08 240.622 170.196 410.818
D-E 0.78 0.74 152.08 240.622 188.803 428.425
E-F 0.76 0.72 152.08 240.622 195.12 430.7
F-G 0.96 0.84 152.08 240.622 213.4 402.1

 Sens Y-Y :
On détermine les charges de la poutre la plus sollicitée soit la file D
Les résultats de calcul sont regroupés dans le tableau ci-après :
travée α1 α2 P (KN/m2) PM1 (KN/ml) PM2 (KN/ml) PM (KN/ml)
A-B 0.86 0.79 152.08 245.332 299.652 544.984
B-C 0.90 0.82 152.08 237.298 278.197 515.495
C-D 0.94 0.97 152.08 228.567 205.409 433.976

VI.1.13 Dimensionnement des nervures :

La section de la nervures est considérée comme une section en T avec :
b=2 b1 + b0 b0 = 50 cm b1 o b1
b
= = 260cm
= = 54 cm b1 = 50 cm h
b1 ≤ min
h0

b= 150cm b
Fig. 6.8: Dimensions de la nervure

 Condition de non fragilité :

0 , 23 b . d . f tj
Amin = =10.60 cm ²
fe

 Armatures longitudinales :
Le calcul de ferraillage pour une semelle rigide se fait à la flexion simple
On calcule les armatures avec le moment maximum aux appuis et en travée.

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Avec :
d= 0.9h = 67.5cm, C = 3cm, h = 75cm, Mtu = 3507.40KN.m
Mtu > Mu Le calcul se fera pour une section rectangulaire.
Le ferraillage adopté est résumé dans le tableau suivant :
Le ferraillage adopté est résumé dans le tableau suivant :
 Sens X-X :

Zone M (KN.m) As (cm2) Amin (cm2) Choix des barres A adopté

Appuis 241.08 10.41 10.60 4HA16+4HA14 14.20

Travée 148.15 6.36 10.60 4HA16+4HA14 14.20

 Sens Y-Y :
Zone M (KN.m) As (cm2) Amin (cm2) Choix des barres A adopté

Appuis 343.70 14.94 10.60 4HA16+4HA16 16.08

Travée 253.22 10.95 10.60 4HA16+4HA14 14.20

 Armatures transversales :

On choisie 2cadre de ∅8
 Espacement minimal :

Selon le BAEL91 : St ≤ min (0,9d, 40cm) = 40cm

Selon le RPA 2003 : En zone nodale et en travée S t≤ min (h/4, 12ØL) =min (18.75, 19.2) cm
S t≤ min (18.75, 19.2) cm = 18.75 cm
En dehors de la zone nodale St≤ h/2 = 37.5cm
On prend :
 En zone nodale et en travée : St =15cm
 En dehors de la zone nodale (zone courante) : St =20cm

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VI.1.14 Vérification :

 A l’ELU :
1) Condition de non fragilité :
A min = 0, 23 b d (ft28 / f e) A min = 10.60cm2
2) Vérification de l’effort tranchant :
 Vérification de la contrainte de cisaillement :

 Sens X-X :

Vu __
τ u= ≤τ u
(Tu max = 370.22KN) donc il faut vérifier que : bxd

Avec :

KN/m² = 0.42 MPa

……………..C.V
 Sens Y-Y :

Vu __
τ u= ≤τ u
(Tu max = 458.47KN) donc il faut vérifier que : bxd

Avec :

KN/m² = 0.522MPa

……………..C.V

 A l’ELS :
1) Contrainte de compressions dans le béton :

La fissuration est peu nuisible, on doit vérifier que : σ bc ≤σ bc =0 , 6 f c 28=15 Mpa

Contrainte maximale dans le béton comprimé (

σ bc =KY )

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 Sens X-X :
−
Mser (KN.m) As (cm2) σ bc (MPa) σ bc (MPa) Vérification

Appuis 176.98 14.20 3.24 15 C.V

Travée 108.14 14.20 1.54 15 C.V

 Sens Y-Y :
−
Mser (KN.m) As (cm2) σ bc (MPa) σ bc (MPa) Vérification

Appuis 253.22 16.08 3.39 15 C.V

Travée 184.84 14.20 2.64 15 C.V

2) Etat limite d’ouverture des fissures :

Il faut vérifier : MPa

Avec : = 15*K (d-y)

 Sens X-X :

Mser (KN.m) As (cm2) (MPa) Vérification

(MPa)
Appuis 176.98 14.20 197.65 201.63 C.V
Travée 108.14 14.20 94.22 201.63 C.V

 Sens Y-Y :

Mser (KN.m) As (cm2) (MPa) Vérification

(MPa)
Appuis 253.22 16.08 193.03 201.63 C.V
Travée 184.284 14.20 161.05 201.63 C.V

 Schéma de ferraillage de la nervure :

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NERVURE

4T16fil
4T14chap

75cm

COUPE 1-1
4T14chap 4T16fil+4T14chap
4T16fil cadT8 2T12

T14/e = 20cm EtrT8

2T12

T16/e = 20cm
75cm
40cm
T16/e=20cm

T14/e = 20cm 4T16fil

(En travées)

4T16fil

COUPE 2-2
T14/e = 20cm

2T12

T14/e = 20cm
75cm

40cm
T14/e=20cm

T14/e = 20cm 4T16fil+4T14chap

(Sur appuis)

Fig6.9 : Schéma de ferraillage de la nervure

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