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MODULE 17:

BETON ARME

2022/2023 Page 1
Plan général du cours
CHAP 1: Matériaux : béton et acier
CHAP 2: durabilités et enrobage
CHAP 3: analyse structurelle et dispositions constructives
CHAP 4: dimensionnement en compression simple et traction
simple
CHAP 5: dimensionnement en flexion simple ELU/ELS (M)
CHAP 6: dimensionnement en flexion simple ELU/ELS (V)
CHAP 7 : dimensionnement en flexion composée
CHAP 8 : éléments courants (fondations superficielles)
CHAP 9 : éléments courants (planchers et dalles)
CHAP 10 : poutres continues Page 2
CHAP 3 :
Analyse structurelle et
dispositions constructives

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SOMMAIRE

1. Généralités

2. Modélisation des structures

3. Analyse structurale

4. Dispositions constructives

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Généralités
▪ Le calcul de toute structure comprend deux étapes:
✓ La première appelée analyse (A), consiste a
déterminer les efforts intérieurs (moments, efforts
normaux et efforts tranchants) qui sollicitent la structure.

✓ La deuxième, appelée dimensionnement (D), peut


avoir deux buts: déterminer les dimensions des
éléments en béton ainsi que les quantités d'armatures
nécessaires, ou vérifier (V) si les dimensions définies
préalablement sont suffisantes.
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Généralités
▪ Lors de la conception d'une structure, ces différentes
étapes sont souvent menées de manière récursive:

Analyse Dimensionnement Vérification

▪ Le but final du dimensionnement sera de vérifier que


la structure répond aux conditions limites aux états
limites ultimes (ELU) et aux états limites de service
(ELS).

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Modélisation des structures
I. Éléments de structures:
▪ Les éléments constitutifs d’une structure sont
normalement classés d’après leur nature et leur
fonction en : poutres, poteaux, dalles, voiles, etc. (NF
EN 1992-1-1: § 5.3) :
1. Poutre et poutre cloison: on appelle poutre tout élément
dont la longueur l est supérieure à 3 fois la hauteur h.

2. Dalle: on appelle dalle tout élément dont la plus petite


dimension lx (lx<ly) est supérieure à 5 fois l’épaisseur
Page 7 e
Modélisation des structures

✓Une dalle soumise en majeure partie à des charges


uniformes porte dans un seul sens si:
a. La dalle est appuyée sur deux côtés avec deux bords
libres sensiblement parallèles.
b. La dalle est appuyée sur son contour lorsque : lx/ ly<0,5
(0,4 pour le BAEL)

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Modélisation des structures
3. Poteau: on appelle poteau tout élément vertical dont le
plus grand côté de la section h est inférieur à 4 fois
son plus petit côté b et dont la hauteur l est supérieure
à 3 fois sa plus grande dimension transversale h.

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Modélisation des structures
II. Largeur participante des poutres en T :
▪ La largeur participante de la table de compression
(c’est-à-dire la partie de dalle associée à la nervure
d’une poutre pour constituer une section en T) est
définie comme indiqué ci-dessous.

✓ La distance l0 entre points de moment nul (NF EN


1992-1-1: § 5.3.2.1 (2))
2 l1 3 l2
✓ ≤ ≤ pour deux travées consécutives, et l3< 2 pour les
3 l2 2
consoles Page 10
Modélisation des structures
II. Largeur participante des poutres en T :
✓ La Largeur participante de la table de compression des
poutres en T (zone sur laquelle on peut admettre une
distribution uniforme des contraintes) :

✓ Avec :
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Modélisation des structures
σ𝐢 beff, i + 𝐛𝐰 0,2 bi + 0,10 l0
beff= Minቊ avec beff,i = Minቐ 0,2 . l0
𝐛 bi

✓ Lorsqu’une grande précision des calculs n’est pas


exigée (poutres continues des bâtiments par exemple),
l’analyse peut être faite en admettant une largeur de
table beff constante sur toute la portée.
III. Portées utiles des poutres et dalles:
▪ La portée de calcul des poutres et des dalles leff n’est
plus la portée entre nus des appuis ln comme le définit
le BAEL, mais elle est plus proche de la portée entre
axes. Elle est définie par leff (leff = ln+a1+a2), nommée
portée utile
✓ Avec: Page 12
Modélisation des structures
ln= portée entre nus d’appuis
✓ቐ t = profondeur de l’appui
a1 et a2 = distances définies ci−dessous

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Modélisation des structures
▪ N.B:
✓ pour le calcul des poutres, les charges sont prises
en compte à partir du nu de l’appui pour la
détermination des sollicitations.
✓ sur la base des portées utiles. Le calcul des
sollicitations est effectué

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Modélisation des structures
IV. Écrêtement des moments sur appuis:
▪ Dans certaines configurations d’appuis, une poutre
(ou une dalle) continue peut être considérée comme
simplement posée sur ses appuis (appuis non
monolithique) .
▪ C’est le cas, par exemple, des poutres (ou dalles)
reposants sur des :
✓ Mur en maçonnerie ;
✓ Poteaux métalliques ou en bois ;
✓ Appareils d’appuis.
▪ Dans ce cas, pour ne pas créer de gêne à la rotation,
il faut « écrêter » la courbe des moments MED sur
appuis, tracée en considérant les portées entre axes
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l des éléments, de la quantité:
Modélisation des structures
𝐅𝐄𝐝 𝐭 𝐭
∆MEd= . = 𝐅𝐄𝐝 ;
𝟐 𝟒 𝟖
✓ Avec:
• FEd : réaction d’appui;
• t : profondeur de l’appui ou largeur d’appareil d’appui
• Med : moment calculé à partir des portées entre axes des
appuis

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Modélisation des structures
▪ Mais, dans le cas où la poutre (ou la dalle) est
solidaire avec l’appui qui la support (ensemble
monolithique).
▪ Il convient de prendre comme moment de calcul le
moment au nu de l’appui M(nu)
▪ Le moment au nu de l’appui doit être inférieur à 65 %
du moment d’encastrement parfait de la même poutre
𝐩.𝐥𝐧𝟐
(de portée ln entre nus d’appuis) : - .
𝟐

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Analyse structurale
▪ Le but de l’analyse structurale est de déterminer soit
la répartition des sollicitations, soit celle des
contraintes, déformations et déplacements, pour
l’ensemble ou pour un élément d’une structure.
▪ Les analyses sont effectuées à partir d’hypothèses
simplificatrices concernant la géométrie de la structure
et son comportement.
▪ L’analyse peut être basée sur quatre modèles de
comportements :
a. Comportement élastique : c’est l’analyse linéaire
utilisable à l’ELU et à l’ELS ;
b. Comportement élastique avec redistribution limitée :
utilisable à l’ELU ;
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Analyse structurale
c. Comportement plastique (modèles de bielles et
tirants, lignes de rupture) : utilisable à l’ELU ;
d. Comportement non linéaire : c’est la méthode
d’intégration des courbures; utilisable à l’ELU et à
l’ELS.
▪ Des analyses complémentaires locales peuvent être
nécessaires pour étudier des points particuliers
comme :
✓Les appuis ou les noeuds de poutres ou poteaux
poutres ;
✓ Les charges concentrées ;
✓ Les zones d’ancrage.

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Analyse structurale
I. Analyse élastique linéaire:
▪ Le calcul des éléments aux ELS comme aux ELU peut
être effectué selon une analyse linéaire basée sur la
théorie de l’élasticité (RDM).
▪ L’analyse linéaire peut être utilisée pour la
détermination des sollicitations, moyennant les
hypothèses suivantes :
a. Sections non fissurées;
b. Relations contraintes-déformations linéaires;
c. Valeurs moyennes du module d’élasticité Ecm.
▪ On retient la rigidité initiale qui correspond à l’inertie
non fissurée et, pour le module béton la valeur Ecm et
les diagrammes contrainte-déformation linéaires. Page 20
Analyse structurale
▪ Pour l’ELS, il convient de considérer une évolution
graduelle de la fissuration pour prendre en compte les
effets du retrait, du fluage, de la température ou des
tassements d’appuis dus au terrain.
II. Analyse élastique linéaire avec redistribution
limitée:
▪ Le béton arme est un matériau qui a des particularités
(fissuration et fluage notamment) qui amènent, pour
certaines justifications, à utiliser des ajustements pour
déterminer les sollicitations dans les sections. Page 21
Analyse structurale
▪ Du fait de la fissuration et du fluage, une partie des
moments sur appui va se repartir dans les deux
travées.
▪ La réalité de la distribution des moments dans la
poutre béton entre appuis et travées est différente de
la distribution théorique donnée par l’analyse élastique
RDM.
▪ On dit alors qu’il y a redistribution (sous-entendu des
appuis vers les travées).
▪ Pour les calculs à l’ELU des moments dans les
sections les plus sollicitées (sur appuis) sont alors
multipliés par un coefficient réducteur δ, les moments
dans les autres sections étant augmentés en
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conséquence pour assurer l’équilibre
Analyse structurale
▪ Du fait de la fissuration et du fluage, une partie des
moments sur appui va se repartir dans les deux
travées.

▪ L’EC 2 permet de redistribuer les moments sur appuis


en multipliant le moment de résistance des matériaux
par le coefficient δ pour les poutres et les dalles
continues dont le rapport des portées li et li+1 vérifie
0,5 ≤ liൗl ≤ 2.
i+1
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Mred = δ MRDM avec 0,7 < δ < 1
Analyse structurale
▪ δ est fonction de la hauteur comprimée xu de la
section et du raccourcissement ultime εcu, de la qualité
du béton et de la nature des aciers.
δ = k1 + k2 xu/d
Où k1 et k2 sont laissés au libre choix de chaque
pays (Annexe nationale).
▪ L’EC 2 conseille les valeurs :
δ = 0,44 + 1,25 [0,6 + (0,0014/εcu)] xu/d si fck ≤ 50 MPa
δ = 0,54 + 1,25 [0,6 + (0,0014/εcu)] xu/d si fck > 50 MPa
δ ≥ 0,7 pour aciers de classe B ou C
δ ≥ 0,8 pour aciers de classe A.

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Analyse structurale
III. L’analyse non linéaire:
▪ La théorie non linéaire tient compte du comportement
non linéaire du matériau (analyse du second ordre) et
ne s’applique qu’à l’ELU.
▪ Ce type d'analyse requière généralement l'utilisation
de méthodes de calcul numériques itératives
▪ Principe:
✓ On se base sur la RDM pour déterminer le moment Mx
à chaque section.
✓ Par ce moment Mx, on évalue par un calcul classique
de flexion à l'ELU les raccourcissements de la fibre
comprimée εcx et l'allongement des aciers εsx.
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Analyse structurale
✓ On détermine la courbure 1/rx = (εcx + εsx)/d et la rotation θ
par intégration des courbures: θ=‫ ׬‬1/rx dx
✓ On vérifie alors si θ < θlim (fonction de x/d et de la ductilité
des aciers).
✓ L’EC 2 ne donne aucune indication sur les rotations
admissibles. On peut retenir les valeurs indiquées pour
l’analyse plastique θpl,d.

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Analyse structurale

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Analyse structurale
IV. Analyse plastique:
▪ Les méthodes de l’analyse plastique ne sont pas
nouvelles. Déjà enseignées dans les années 1970
(école suisse, méthode de M. Steinmann-Haas), elles
n’étaient cependant que très rarement utilisées dans
les bureaux d’études. Le BAEL ne les retenait
d’ailleurs pas.
▪ L’EC 2 permet de recourir à une analyse plastique à
l’ELU uniquement, si les sections sont suffisamment
ductiles pour qu’on envisage des rotules plastiques.
▪ L’analyse plastique est basée sur :
a. soit sur le théorème de la borne inférieure (méthode
statique):
Page 28
✓ Méthode des bandes pour les dalles ;
Analyse structurale
✓ Méthode des bielles et tirants pour les poutres-cloisons,
consoles courtes, ancrages et voiles chargés dans leur
plan ;
b. Soit sur le théorème de la borne supérieure (méthode
cinématique) :
✓ Rotules plastiques pour les poutres, portiques et dalles
portant dans un seul sens ;
✓ Théorie des lignes de rupture pour les dalles.
▪ Notion de rotule plastique:
✓ En phase élastique, la ligne moyenne d'une poutre
soumise à un moment croissant prend une courbure:
2
1 d V= M
=
r dx E.I

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Analyse structurale
✓ En phase plastique, c’est-à-dire sur le palier horizontal
de la courbe moment-courbure 1/r, ou très légèrement
incliné si on retient la courbe réelle des aciers, la
courbure continue à croître sous un moment constant
appelé moment de plastification MP.

✓ La section la plus sollicitée résiste d'abord


proportionnellement au moment extérieur M jusqu'a ce
que ce moment atteigne la valeur du moment de
plastification Mp Page 30
Analyse structurale
✓ Une fois atteint MP, cette section ne rompt pas, mais
elle continue à se déformer tout en équilibrant MP.

✓ La poutre tourne autour de cette section, et ne se


rompt qu’une fois atteint le point ou sa capacité de
déformation (acier ou béton) est épuisée.

✓ Cette section se comporte comme une rotule plastique.

✓ Elle diffère de l’articulation car elle peut équilibrer un


moment égal à MP et disparaît quand on décharge la
poutre.
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Dispositions constructives
▪ Capacité de rotation des rotules plastiques:
✓ Si on envisage de vérifier les capacités de rotation des
éléments pour les poutres (ou les dalles) portant dans
une direction, l’EC 2 admet, à titre de simplification, de
considérer que la capacité de rotation de la rotule
plastique intéresse une longueur de l’élément de l’ordre
de 1,2 fois sa hauteur.
✓ Comme la courbure est constante sur 1,2.h, la rotation
1
plastique est égale à θ=‫ ׬‬dx
r
1 0,6 .h .(εc+ εs)
✓ Soit : θ=‫ ׬‬0,6.h dx =
r d
< θpl,d Page 32
Dispositions constructives

Page 33
Dispositions constructives
I. Généralités:
▪ Pour simplifier, on considère le cas d’une poutre
horizontale a plan moyen.
▪ Les armatures dites « longitudinales » sont toujours
disposées en nappes horizontales (ou lits horizontaux)
et en files verticales.
▪ Les files des lits inferieurs et supérieurs doivent se
correspondre de façon :
✓ A réserver des passages verticaux pour la mise en
place du béton ;
✓ Et à simplifier le tracé des armatures d’âme verticales.
▪ Les règles énoncées ci-après supposent que les
exigences relatives aux enrobages (voir chapitre
Page 34
précédent ) sont satisfaites.
Dispositions constructives
▪ Elles ne s'appliquent pas dans le cas d'un chargement
dynamique d'origine sismique ou provoque par la
vibration de machines, de charges d'impact, ni dans le
cas de barres ayant reçu un revêtement époxy ou
galvanisées.

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Dispositions constructives
II. Espacement des barres:
▪ L’espacement libres verticale et horizontale (ev et eh)
noté d , des barres doit respecter les conditions
suivantes :
d (ev et eh) ≥ max[∅max ; 20 mm ; dg + 5 mm]
✓ Avec dg diamètre du plus gros granulat (2,5 cm en
général)
✓ Avec ∅ max = diamètre maximal de la barre isolé,
✓ Dans le cas de groupement de nb barres de même
diamètre ∅ (paquet), on considère diamètre équivalent
Φpaquet= Φ nb (avec nb ≤ 4 : barres comprimées ou
jonction par recouvrement ou nb ≤ 3 : barres tendues )

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Dispositions constructives

▪ La distance entre axes des files verticales (exe: voile)


doit être telle que le bétonnage puisse être réalisé
correctement entre elles (exe: pour ménager le
passage des aiguilles de vibration du béton) :
Page 37
Dispositions constructives

▪ A titre indicatif et sans que cela soit une obligation


règlementaire, on peut prendre :
∅w+∅e 8 cm si ∅< 25 mm
eh=d+ ≥ቊ
2 10 cm si ∅≥ 25 mm

Page 38
Dispositions constructives
III. Contrainte d’adhérence:
▪ La résistance d’une pièce en béton armé suppose que
les glissements éventuels des armatures par rapport a
la gaine de béton qui les enrobe sont limites à des
valeurs tolérables.
▪ On appelle adhérence l’action des forces de liaison
qui s’opposent au glissement.
▪ L’adhérence joue trois rôles :
a. Elle assure le scellement (ou ancrage) des barres
arrêtées ;
b. Elle assure l’entrainement des armatures sous l’effort
de glissement longitudinal provoque par l’effort
tranchant
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c. Elle intervient pour distribuer la fissuration.
Dispositions constructives

▪ Conditions d’une bonne adhérence:


Les conditions d’adhérence sont jugées bonnes pour:
✓ Soit la barre présente une inclinaison de 45° à 90° par
rapport à l’horizontal lors du bétonnage ;
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Dispositions constructives
✓ Soit l’inclinaison est inférieure à 45° et les barres
doivent être noyées dans un élément d’une hauteur
inférieure à 25 cm ou, dans le cas contraire, situées
dans la moitié inférieure ou à au moins 30 cm du haut
(soit min[h/2 ; 30 cm]).

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Dispositions constructives
▪ Contrainte ultime d’adhérence:
✓ On définit la contrainte d’adhérence moyenne comme
égale au quotient de la variation de l’effort axial par le
périmètre de l’armature :

✓ Pour assurer un ancrage correct, c’est-a-dire


empêcher le glissement de l’armature dans la gaine de
béton qui l’entoure, il faut limiter la contrainte
d’adhérence à la valeur appelée contrainte ultime
d’adhérence:
fbd = 2,25 η1 η2.fctd Page 42
Dispositions constructives
▪ Contrainte ultime d’adhérence:
✓ Ou:
1: si bonnes conditions d’enrobage
• η1=ቊ
0,7: si mauvaises conditions
1: si ∅ ≤ 32
• η2=ቊ
(132 – ∅)/100 sinon (∅ en mm)
• fctd (résistance de calcul en traction du béton)= fctk 0,05/γc =
0,21.fck2/3/γc avec γc = 1,5 et fck< 60 MPa

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Dispositions constructives
IV. Longueurs d’ancrage:
▪ Longueur d'ancrage droit de référence:
✓ La longueur d'ancrage de référence notée lb,rqd
correspond à la distance nécessaire entre l’extrémité
de la barre et le début de la section d'armature
capable d'ancrer l'effort As,réel.σsd ou σsd est la
contrainte de calcul à l’origine de la barre.
∅ σsd
lb,rqd= . 𝒇
𝟒 𝒃𝒅

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Dispositions constructives
▪ Longueur d'ancrage de calcul:
✓ Dans le cas des barres pliées, la longueur d’ancrage
de calcul lbd se mesure le long de la développée de la
barre
lbd= α1 α2 α3 α4 α5 lb,rqd ≥ lb,min

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Dispositions constructives
✓ Avec :
• α1 : coefficient prenant en compte la forme de
l’ancrage : α1 = 1 si droit ; α1 = 0,7 si cd > 3.∅.
• α2 : coefficient prenant en compte le confinement de
l’enrobage du béton.
• α3 : coefficient prenant en compte l’influence du
confinement par des armatures transversales.
• α4 : coefficient prenant en compte l’influence d’un ou
plusieurs aciers transversaux soudés.
• α5 : coefficient prenant en compte la présence d’une
contrainte de compression transversale p.

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Page 47
Dispositions constructives
✓ Et lb,min est la longueur d'ancrage minimale en
absence de toute autre limitation :
max[0,3.lb,rqd ; 10.∅ ; 10 cm] pour les zones tendues ;
lb,min = ቊ
max[0,6.lb,rqd ; 10.∅ ; 10 cm] pour les zones comprimées.

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Dispositions constructives
V. Recouvrement:
▪ (1)P La transmission des efforts d'une barre à l'autre
s'effectue par :
✓ Recouvrement des barres, avec ou sans coudes ou
crochets
✓ Soudage
✓ Organes mécaniques assurant la transmission à la fois
des efforts de traction et de compression.
▪ (2) Il convient normalement :
✓ De décaler les recouvrements et de ne pas les
disposer dans des zones fortement sollicitées (rotules
plastiques par exemple).
✓ De disposer les recouvrements de manière symétrique
Page 49
quelle que soit la section.
Dispositions constructives
▪ (3) Il convient de respecter les dispositions des barres
de la Figure 8.7 :
✓ il convient de limiter à 4 Φ ou à 50 mm la distance
libre entre barres comportant un recouvrement ; si
cette condition n'est pas satisfaite, il convient
d'augmenter la longueur de recouvrement d'une valeur
égale à la distance libre entre les barres ;
✓ il convient d'espacer longitudinalement les
recouvrements voisins d'au moins 0,3 fois la longueur
du recouvrement l0 ;
✓ Dans le cas de recouvrements voisins, il convient de
respecter une distance libre minimale de 2 ou 20 mm
entre barres adjacentes.
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Dispositions constructives

▪ Longueur de recouvrement:
✓ (1) La longueur de recouvrement de calcul vaut :
l0 = α1 α2 α3 α4 α5 α6 lb,rqd ≥ l0,min
Ou l0,min > max{0,3 α6 lb,rqd ; 15 Φ ; 200 mm}
Les valeurs de α1 ,α2 ,α3 ,α4 ,α5 peuvent être prises dans le
Tableau 8.2 ; il convient toutefois, pour le calcul de α3 de
prendre ΣAst,min = 1,0 As(σsd/fyd), avec As = aire de la
section d'une des barres comportant un recouvrement. Page 51
Dispositions constructives
α6 = (ρ1/25)0,5, limité à l’intervalle défini par les valeurs 1 et
1,5, avec ρ1: proportion de barres avec recouvrement dont
l'axe se situe à moins de 0,65 l0 de l'axe du recouvrement
considéré (voir Figure 8.8). Le Tableau 8.3 donne les
valeurs de α6

Page 52
Merci de votre attention

Page 53

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