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INTRODUCTION
Ce cours traite des assemblages courants de pieds de poteaux par platines soudées à
l’extrémité du poteau et solidarisées à la fondation en béton par des tiges d’ancrages et un
scellement.
Notre attention portera sur les assemblages ne transmettant pas de moment fléchissant dits
nominalement articulés typiquement utilisés dans les bâtiments industriels. Ces assemblages
ne transmettent qu’un effort tranchant et un effort normal de compression ou traction.
La section du poteau et l'effort de calcul axial sont connus. Il faut calculer les dimensions
requises de la plaque d'assise.
Dans un second temps, ce cours traitera de la vérification de ces assemblages selon l’eurocode
2 et 3 en se basant sur l’ouvrage « Assemblages de pieds de poteaux en acier » d’I. Ryan ; les
vérifications à considérer sont :
Rigidité de rotation
Résistance de calcul à la compression
Résistance à la traction
Résistance de calcul au cisaillement
I. GENERALITES
Les pieds de poteau articulés par platine d’extrémité sont de deux types :
Les assemblages sont classés en rigidité par rapport aux éléments de l'ossature qu'ils
assemblent (fig. 3), à partir de la réponse en rotation Ø ; sous la sollicitation de
moment M j , Ed .
Pour qu’un assemblage de pied de poteau laminé, par latine d’extrémité fixée par deux tiges
d’ancrages sur ou très proche de l’axe principal du poteau, puisse être considéré comme
articulé, on doit s’assurer que :
Mj
S j=
φ
[(
α bf =min 1+
df
max ( h p∗b p ) )( e
hp
e
)(
; 1+2 h ; 1+2 b ; 3
bp ) ]
f c d esr la résistance de calcul du béton
Simplifications :
Les fondations ne sont toujours pas connues. Il est reconnu que les dimensions habituelles
vérifient queα bf ≥1,5 . On peut donc prendre f jd =f cd
Le calcul de la largeur d’appui additionnel se fait par un calcul de plastification axiale dans le
béton et transversale dans la platine ; on égalise ainsi les moment agissant duû à la pression du
béton et élastique de la platine
c=t p
√ f yp
3∗f jd∗γ M 0
'
f jd résistance de calcul à l écrasementdu matériaude scellement
b eff =c +c 1 +t fc
h p −hc
c 1=min (c ; )
2
b eff =2 c +t wc
Platine d’appui à projection étendue sans recouvrement des tronçons en Té des semelles :
Platine d’appui à projection étendue avec recouvrement des tronçons en Té des semelles :
Platine d’appui à projection courte sans recouvrement des tronçons en Té des semelles :
[ (
N C , Rd=f jd∗ 2 b p t fc +c +
h p−hc
2 )
+ ( hc −2t fc −2 c )( 2 c +t wc )
]
Platine d’appui à projection courte avec recouvrement des tronçons en Té des semelles :
b cp=min (b p ; b fc +2 c)
l cp =hc −2 t fc −2c ≥ 0
La résistance au soulèvement d’un pied de poteau par platine d’assise est évaluée suivant la
résistance en traction dun tronçon en Té FT,Rd. (EN 1993-1-8 §6.2.4)
Les modes 1,2,3 et 1-2 se passe au niveau de la platine et/ou les tiges d’ancrages et le mode 4
au niveau de l’âme du poteau.
La présence ou non de l’effet de levier impacte fortement sur le choix des modes de ruines
possibles, en l’absence d’effet de levier, on ne considère les modes 1 et 2 mais le mode 1-2 ;
Ce phénomène est possible au pied de poteau mais pas en assemblage de faîtage.
crage :
¿ '
Lb ≤ Lb existance de l effet de levier
¿ '
Lb > Lb pas l effet de levier
Avec
3
¿ 8,8 m A s
L= b 3
l eff , 1 t p
p t wc
m= − −0,8 √ 2 aw
2 2
Circulaires
Non circulaires
L’effet du raidissage est prise en compte par un coefficient α calculé à partir de la figure
suivante :
m m
λ 1= ; λ 2= 2
m+ e m+ e
Mode de ruine
Mode 1 :
Mode 2
2∗m pl ,Rd∗l eff , 2+2 n∗F t , Rd , ancr
F T ,2 , Rd =
m+ n
l eff , 2=l eff , nc
n=min (e ; 1,25∗m)
Mode 1-2
Mode 3
Mode 4
avec
0,9∗f ub∗A s
F t , Rd , ancr=
γM 2
t 2p∗f yp
m pl , Rd=
4
Lorsque l’on tient compte de l’adhérence pour résister à la traction le §3.2.2.3 de l’EN1992-1-
1 impose une limite élastique maximale de 600Mpa donc les classes 4.6, 5.6 et 6.8.
Si les tiges sont pliées (coude ou crochet) , la limite d’élasticité est limité à 300MPa donc
l’utilisation des classes 4.6 et 5.6
Limite d’adhérence
La contrainte d’adhérence fbd, entre la surface de la tige d’acier et le béton pour les tiges
d’ancrage lisses est d’après §5.1 de l’EN 1992-1-1 :
{
0,36∗√ f ck
pour ∅ ≤ 33
γc
f bd= 0,36∗√ f ck
∗133−d
γc
pour ∅ >33
100
F t , Rd , adh=π l d d∗f bd
Alors pour un effort Fed la longueur de la tige d’ancrage doit vérifiée pour une tige verticale :
F Ed
l d ≥ l d , rqd=
πd∗f bd
Pour les tiges par coude ou crochet, la longueur d’ancrage requise est donnée par la formule
8.4 de l’EN1992-1-1 (§8.4.4) :
{
0,3∗l d , rqd
l b , d=α 1∗l d ,rqd ≥ l b ,min =max 10∗∅
100 mm
'
α 1=1 si l enrobagenormal au pla n du coude ≤3 d
'
α 1=0,45 si l enrobagenormal au plan du coude>3 d
'
α 1=1 si l enrobagenormal au plan du coude ≤3 d
F v , Rd=F f , Rd =C f ,d N c, Ed
Lorsque les trous des tiges ont les mêmes tolérances que celles exigées pour les assemblages
boulonnés, le §6.2.2 de l’EN 1998-1-8 donne comme valeur de résistance au cisaillement :`
F v , Rd=F f , Rd +n b F v , b ,Rd ≥ V Ed
' '
F v ,b , Rd résist ance au cisaillement d unetige d ancrage
α b ¿ f ub∗A s
F v ,b , Rd = avec α b=0,44−0,0003 f y , b et 235 Mpa ≤ f y ,b ≤ 640 Mpa
γM2
Si le poteau est comprimé il faut vérifier la valeur précédente du cisaillement ; si il est tendu
le cisaillement n’est repris que par les tiges et il faudra vérifier aussi l’interaction traction
cisaillement.
V Ed N t ,Ed
nb nb
+ ≤1
F v , Rd F t , Rd ,ancr
V Ed
nb N t , Ed
+ ≤1
F v , Rd 1,4 F t ,Rd ,ancr