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CHARPENTE METALLIQUE/ESP DAKAR/DIT2 SOIR GC 2012-2013

CHAPITRE VII : CALCUL DES PIEDS DE POTEAUX ARTICULES

INTRODUCTION

Ce cours traite des assemblages courants de pieds de poteaux par platines soudées à
l’extrémité du poteau et solidarisées à la fondation en béton par des tiges d’ancrages et un
scellement.

Notre attention portera sur les assemblages ne transmettant pas de moment fléchissant dits
nominalement articulés typiquement utilisés dans les bâtiments industriels. Ces assemblages
ne transmettent qu’un effort tranchant et un effort normal de compression ou traction.

Dans la pratique, deux cas de calcul se présentent :

􀂉 La section du poteau et l'effort de calcul axial sont connus. Il faut calculer les dimensions
requises de la plaque d'assise.

􀂉 Les dimensions de la section du poteau, de la plaque d'assise et de la fondation sont


connues. Il faut calculer la résistance à la compression du pied de poteau.

Dans un premier temps, nous présenterons les dispositions constructives de ce type


d’assemblage. Cette partie se réfère à l’ouvrage « les pieds de poteaux articulés d’Y.
Lescouarc’h.

Dans un second temps, ce cours traitera de la vérification de ces assemblages selon l’eurocode
2 et 3 en se basant sur l’ouvrage « Assemblages de pieds de poteaux en acier » d’I. Ryan ; les
vérifications à considérer sont :

 Rigidité de rotation
 Résistance de calcul à la compression
 Résistance à la traction
 Résistance de calcul au cisaillement

I. GENERALITES

Les pieds de poteau articulés par platine d’extrémité sont de deux types :

 Les pieds de poteaux à tiges d’ancrage sans bêche


 Les pieds de poteaux à tiges d’ancrage avec bêche

Présenté par Magatte NIANG,


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1 : poteau en profilé laminé


2 : platine d’extrémité d’épaisseur tp

3 : joint de scellement d’épaisseur en ≤ 50 mm

4 : béton de fondation


5 : tiges d’ancrage

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II. RIGIDITE EN ROTATION DES PIEDS DE POTEAUX

En analyse globale les assemblages sont généralement considérés articulés ou encastrés.

Les assemblages sont classés en rigidité par rapport aux éléments de l'ossature qu'ils
assemblent (fig. 3), à partir de la réponse en rotation Ø ; sous la sollicitation de
moment  M j , Ed .

Loi de calcul moment-rotation pour un assemblage

1. La rigidité initiale Sj,ini  de l'assemblage, qui est déterminée à partir de la


tangente initiale à la courbe M-Ø. En pratique, on prend la droite joignant
l'origine au point représentatif de la courbe M-Ø  à la valeur 2/3 M j,Rd

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2. La résistance de l'assemblage Mj,Rd, qui est le moment maximal (en flexion


négative ) que peut supporter l'assemblage.
3. La capacité de rotation de l'assemblage ØCd, qui est la rotation maximale que
peut subir l'assemblage avant de perdre sa résistance.

Limites de classification des assemblages

 La zone 1 correspond à un assemblage rigide :


 La zone 2 correspond à un assemblage semi-rigide :
 La zone 3 correspond à une rotule ou assemblage souple:

Zone 1 : rigide, si Sj,ini ≥ kb EIb / Lb


où :
kb = 8 pour les ossatures où le système de contreventement réduit le déplacement
horizontal d’au moins 80 %
kb = 25 pour les autres ossatures, à condition qu’à chaque niveau Kb/Kc ≥ 0,1
Zone 2 : semi-rigide
Il convient de classer tous les assemblages situés dans la zone 2 comme semi-rigides.
Les assemblages situés dans les zones 1 ou 3 peuvent aussi, facultativement, être
traités comme semi rigides.
Zone 3 : nominalement articulé, si Sj,ini ≤ 0,5 EIb / Lb
Pour les ossatures où Kb/Kc < 0,1 il convient de classer les assemblages comme semi
rigides.
Avec
Kb valeur moyenne de Ib/Lb pour toutes les poutres à la partie supérieure de cet étage ;
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Kc valeur moyenne de Ic/Lc pour tous les poteaux de cet étage ;


Ib moment d’inertie de flexion d’une poutre ;
Ic moment d’inertie de flexion d’un poteau ;
Lb portée d’une poutre (entraxe des poteaux) ;
Lc hauteur d’étage d’un poteau.
La question que l’on doit se poser c’est comment monter qu’un pied de poteau est articulé ?

 Méthode conventionnelle de l’annexe nationale de l’EN1993-1-8


 Méthode des composantes de l’EN1993-1-8
1. Méthode conventionelle

Pour qu’un assemblage de pied de poteau laminé, par latine d’extrémité fixée par deux tiges
d’ancrages sur ou très proche de l’axe principal du poteau, puisse être considéré comme
articulé, on doit s’assurer que :

 Soit la hauteur hp de la platine est inférieure ou égale à 300 mm


 Soit pour 300 mm < hp < 600 mm
θ∗h p ≤3 mm

N Ed , ser∗θ∗h c ≤1,5. 106 N .mm


2. Méthode des composants de l’Eurocode 3 :

La rigidité en flexion de l’assemblage qui est le rapport du moment fléchissant appliqué à


l’assemblage sur la rotation correspondante peut être déterminée par la méthode des
composants.

Mj
S j=
φ

ETAPE DE VERIFICATION AVEC UN EFFORT DE COMPRESSION

Etape 1 : résistance du béton à la pression localisée


D’après le §6.2.5 de l’EN1993-1-8 et l’EN1992, la résistance du béton à la pression légalisée
est :
f jd =α bf ∗β j∗f cd
β j est pris égal à 2/3sous condition que l’épaisseur de scellement em ≤ min(50 mm ; 0,2 hp ;
0,2 bp)

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[(
α bf =min 1+
df
max ⁡( h p∗b p ) )( e
hp
e
)(
; 1+2 h ; 1+2 b ; 3
bp ) ]
f c d esr la résistance de calcul du béton

Simplifications :

Les fondations ne sont toujours pas connues. Il est reconnu que les dimensions habituelles
vérifient queα bf ≥1,5 . On peut donc prendre f jd =f cd

Etape 2 : Largeur d’appui additionnel (Notion de tronçon en Té)

Le calcul de la largeur d’appui additionnel se fait par un calcul de plastification axiale dans le
béton et transversale dans la platine ; on égalise ainsi les moment agissant duû à la pression du
béton et élastique de la platine

c=t p
√ f yp
3∗f jd∗γ M 0

Etape 3 : Résistance en compression de la platine

La résistance à la compression d’une semelle de tronçon en T est :

F C ,Rd =f jd ∗beff ∗l eff

b eff largeur efficace du tronçon en Té

l eff longueur efficace du tronçon en Té

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'
f jd résistance de calcul à l écrasementdu matériaude scellement

 Type de projection : étendu ou courte

 Résistance à la compression du tronçon en Té coté semelle

F C ,fc ,Rd =f jd∗beff ∗l eff

b eff =c +c 1 +t fc

l eff =min ⁡(b p ; bfc + 2∗c )

h p −hc
c 1=min (c ; )
2

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 Résistance à la compression du tronçon en Té coté âme

F C ,bw , Rd=f jd ∗beff ∗l eff

b eff =2 c +t wc

l eff =hc −2 t fc−2c ≥ 0

La résistance à la compression du pied de poteau est donnée par la somme algébrique de


l’ensemble des résistances à la compression du tronçon en Té coté semelle et coté âme

N C , Rd =2∗F C ,fc , Rd+ FC , bw, Rd

Les quatre cas suivants sont possibles :

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Platine d’appui à projection étendue sans recouvrement des tronçons en Té des semelles :

N C , Rd=f jd∗[ 2 ( b fc +2 c ) ( 2 c+ t fc ) + ( h c −2t fc −2 c )( 2 c+t wc ) ]

Platine d’appui à projection étendue avec recouvrement des tronçons en Té des semelles :

N C , Rd=f jd∗[ ( bfc + 2c ) ( h c +2 c ) ]

Platine d’appui à projection courte sans recouvrement des tronçons en Té des semelles :

[ (
N C , Rd=f jd∗ 2 b p t fc +c +
h p−hc
2 )
+ ( hc −2t fc −2 c )( 2 c +t wc )
]
Platine d’appui à projection courte avec recouvrement des tronçons en Té des semelles :

N C , Rd=f jd∗b p∗h p

De manière générale on aura

N C , Rd=f jd∗( bcp∗hcp −l cp ( b cp−t wc−2c ) )

h cp=min ⁡(h p ;hc +2 c)

b cp=min ⁡(b p ; b fc +2 c)

l cp =hc −2 t fc −2c ≥ 0

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ETAPE DE VERIFICATION AVEC UN EFFORT DE TRACTION

La résistance au soulèvement d’un pied de poteau par platine d’assise est évaluée suivant la
résistance en traction dun tronçon en Té FT,Rd. (EN 1993-1-8 §6.2.4)

On supposera les cinq (5) modes de ruines suivantes :

Les modes 1,2,3 et 1-2 se passe au niveau de la platine et/ou les tiges d’ancrages et le mode 4
au niveau de l’âme du poteau.

La présence ou non de l’effet de levier impacte fortement sur le choix des modes de ruines
possibles, en l’absence d’effet de levier, on ne considère les modes 1 et 2 mais le mode 1-2 ;
Ce phénomène est possible au pied de poteau mais pas en assemblage de faîtage.

 Effet de levier et tiges d’ancrage :

La présence ou non de l’effet de levier dépendra de la longueur des tiges d’anc

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crage :

¿ '
Lb ≤ Lb existance de l effet de levier

¿ '
Lb > Lb pas l effet de levier

Avec

Lb=8 d+ em + t p +t w +0,5 k (≈ 0,45 d )

3
¿ 8,8 m A s
L= b 3
l eff , 1 t p

p t wc
m= − −0,8 √ 2 aw
2 2

 Longueurs efficaces, leff

Elles sont associées aux modes de ruine 1,2, 1-2 et 4.

Il existe deux types de mécanismes et donc deux type de longueurs efficaces

 Circulaires
 Non circulaires

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Poteau non raidie

L’effet du raidissage est prise en compte par un coefficient α calculé à partir de la figure
suivante :

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l eff , nc, 2=2∗α∗m−(4∗m∗1,25∗e)

m m
λ 1= ; λ 2= 2
m+ e m+ e

 Mode de ruine
 Mode 1 :

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4∗m pl ,Rd∗l eff , 1


F T ,1 , Rd =
m

l eff , 1=min ⁡(l eff ,c ;l eff ,nc )

 Mode 2
2∗m pl ,Rd∗l eff , 2+2 n∗F t , Rd , ancr
F T ,2 , Rd =
m+ n
l eff , 2=l eff , nc
n=min ⁡(e ; 1,25∗m)
 Mode 1-2

2∗m pl, Rd∗l eff ,1


F T ,1−2 , Rd=
m

 Mode 3

F T ,3 , Rd =nombre de tiges∗F t ,Rd ,ancr

 Mode 4

beff ,t∗t wc∗f y , wc


F T , 4 , Rd=
γM 0

b eff ,t =min ⁡(l eff ,1 ; l eff ,2 )

avec

0,9∗f ub∗A s
F t , Rd , ancr=
γM 2

t 2p∗f yp
m pl , Rd=
4

 Limitation sur l’utilisation des tiges d’ancrage

Lorsque l’on tient compte de l’adhérence pour résister à la traction le §3.2.2.3 de l’EN1992-1-
1 impose une limite élastique maximale de 600Mpa donc les classes 4.6, 5.6 et 6.8.

Si les tiges sont pliées (coude ou crochet) , la limite d’élasticité est limité à 300MPa donc
l’utilisation des classes 4.6 et 5.6

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 Limite d’adhérence

La contrainte d’adhérence fbd, entre la surface de la tige d’acier et le béton pour les tiges
d’ancrage lisses est d’après §5.1 de l’EN 1992-1-1 :

{
0,36∗√ f ck
pour ∅ ≤ 33
γc
f bd= 0,36∗√ f ck
∗133−d
γc
pour ∅ >33
100

La résistance d’adhérence est donnée par :

F t , Rd , adh=π l d d∗f bd

Alors pour un effort Fed la longueur de la tige d’ancrage doit vérifiée pour une tige verticale :

F Ed
l d ≥ l d , rqd=
πd∗f bd

Pour les tiges par coude ou crochet, la longueur d’ancrage requise est donnée par la formule
8.4 de l’EN1992-1-1 (§8.4.4) :

{
0,3∗l d , rqd
l b , d=α 1∗l d ,rqd ≥ l b ,min =max 10∗∅
100 mm

Pour les tiges par coude :

α 1=0,7 sil ' enrobagenormal au plan du coude> 3 d

'
α 1=1 si l enrobagenormal au pla n du coude ≤3 d

Pour les tiges par crochet :

'
α 1=0,45 si l enrobagenormal au plan du coude>3 d

'
α 1=1 si l enrobagenormal au plan du coude ≤3 d

La profondeur nette d’ancrage doit donc vérifiée :l b , net ≥0,45∗l d , rqd

La résistance de soulèvement de l’assemblage doit ainsi vérifiée :


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Avec effet de levier :

F T , ,Rd =min ⁡( F T ,1 , Rd ; F T , 2 ,Rd ; F T , 3 ,Rd ; F T , 4 , Rd )

Sans effet de levier :

F T , ,Rd =min ⁡( F T ,1−2 ,Rd ; F T , 3 ,Rd ; F T , 4 , Rd )

ETAPE DE VERIFICATION AVEC UN EFFORT DE CISAILLEMENT :

 Cisaillement par frottement

La transmission de l’effort de cisaillement se fait par frottement de la platine d’assise lorsque


le poteau est comprimé. La résistance de calcul est donnée par le §6.2.2 de l’EN 1998-1-8

F v , Rd=F f , Rd =C f ,d N c, Ed

C f , d :coefficient de frottement entre la platine et la couche de scellement pris égal à 0,2

N c , Ed :effort de compression appliqué

 Cisaillement par les tiges d’ancrage

Lorsque les trous des tiges ont les mêmes tolérances que celles exigées pour les assemblages
boulonnés, le §6.2.2 de l’EN 1998-1-8 donne comme valeur de résistance au cisaillement :`

F v , Rd=F f , Rd +n b F v , b ,Rd ≥ V Ed

F f , Rd résistance au cisaillement par frottement de N c , Ed

' '
F v ,b , Rd résist ance au cisaillement d unetige d ancrage

α b ¿ f ub∗A s
F v ,b , Rd = avec α b=0,44−0,0003 f y , b et 235 Mpa ≤ f y ,b ≤ 640 Mpa
γM2

Si le poteau est comprimé il faut vérifier la valeur précédente du cisaillement ; si il est tendu
le cisaillement n’est repris que par les tiges et il faudra vérifier aussi l’interaction traction
cisaillement.

 Interaction traction cisaillement :

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Lorsqu’un effort de traction est appliqué prendre en compte l’interaction cisaillement-traction


avec :

V Ed N t ,Ed
nb nb
+ ≤1
F v , Rd F t , Rd ,ancr

Sinon utiliser des bêches en cornière ou en profilé laminé

S’il y’a un effet de levier à prendre en compte alors vérifier :

V Ed
nb N t , Ed
+ ≤1
F v , Rd 1,4 F t ,Rd ,ancr

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