Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Gallay Notes 1987
Gallay Notes 1987
https://archive-ouverte.unige.ch
This is the published version of the publication, made available in accordance with the publisher’s policy.
Gallay, Alain
How to cite
GALLAY, Alain. Notes sur la géologie et les représentations rupestres du Sahara central. Genève :
Université de Genève, Département d’anthropologie, 1987. (Document du Département d’anthropologie
de l’Université de Genève)
© This document is protected by copyright. Please refer to copyright holder(s) for terms of use.
ALAIN GALLAY
DOCUMENT DU
DEPARTEMENT D'ANTHROPOLOGIE
UNIVERSITE DE GENEVE,11
GENEVE 1987
ALAIN GALLAY
DOCUMENT DU
DEPARTEMENT D'ANTHROPOLOGIE
UNIVERSITE DE GENEVE
GENEVE 1987
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ............................................................................................................. 1
Première partie
Seconde partie
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................... 74
GLOSSAIRE .................................................................................................................... 76
INTRODUCTION
A une époque où il est devenu possible d'atteindre n'importe quel point de notre
planète en quelques heures le voyageur, plus que jamais, doit réapprendre à voir. Car
rien ne sert de partir s'il s'agit de retrouver au-delà des horizons, les mêmes décors et
les mêmes conforts, qu'on s'est efforcé de quitter. Voir, c'est découvrir et inventer,
Ces notes s'adressent tout particulièrement au voyageur curieux, pour lui dire que le
monde peut être d'une prodigieuse richesse si on sait l'interroger. Il ne s'agit pas de
schématisée de ce que l'on croit savoir actuellement sur certains aspects de l'histoire,
connaissance. Nous avons en effet simplement tenté de présenter dans les grandes
lignes ce que l'on peut retirer d'une lecture attentive de plusieurs travaux souvent
une telle synthèse nous sommes conscients d'être tombé, plus d'une fois, dans
l'approximation ou même dans l'erreur, mais nous y avons gagné une vue d'ensemble
En deux mots nous avons tenté d'établir dans ces notes de lecture un cadre général
pour ce qui pourrait être un point de départ vers une recherche plus sérieuse, portant
Ce travail fait donc suite et complète les Notes sur la préhistoire du Sahara central
(Gallay, 1986) rédigées à l'occasion d'un précédent voyage au Hoggar. Il est né de
notre désir de mieux comprendre ce que nous avions vu alors dans le massif
volcanique de l'Atakor d'une part, de préparer d'autre part notre future visite dans
PREMIERE PARTIE
l'Amérique),
continentaux,
Sud (Tassili). A l'Est et à l'Ouest, le socle s'ennoie sous des sédiments secondaires
formation très stable dominée par des faciès granitiques. Elle est actuellement
visible dans les affleurements liés à la dorsale Reguibat, soit à l'est dans
l'Eglab, et au coeur de l'Adrar des Iforas. Cette unité est désignée sous le
terme d'Ouzalien.
2. L'unité orientale représente, à l'affleurement, les trois quarts du Hoggar. Elle est
attestée par de nombreuses fractures (dont certaines sont encore actives depuis
- Un deuxième système d'accidents plus récent est représenté par des failles de
précambrien peut être résumée comme suit (les numéros des séries
5
milliards d'années).
l'Eglab.
On retrouve des affleurements lui appartenant plus à l'est dans la partie occidentale
du Hoggar où le granite a été rendu apparent par le jeu des failles affectant cette
A l'est, par contre, les séries contemporaines de l'unité 1 8 sont plus complexes et
(fig. 4 et 5).
Les séries secondaires résultent des évènements qui ont suivi immédiatement la
tassiliennes.
Phase 5 (620- 570MA). Cette phase est caractérisée par une glaciation marquée
par des tillites (moraines fossiles) et une forte érosion entraînant la formation
A l'est les affleurements de cet âge sont peu nombreux et correspondent aux
A l'ouest les dépôts sont beaucoup plus épais et étendus. On y distingue des
"éocambrienne".
orogénigue qui est à l'origine d'un nouveau jeu de failles affectant l'ensemble
du massif du Hoggar, mais non le vieux craton oriental. Ces failles plus
Les massifs précambriens du Hoggar sont limités au nord, au nord-est et au sud, par
une série de plateaux disposés en auréoles et limités par des falaises d'érosion
- Le Tassili interne
- Le sillon infratassilien
Un profond sillon creusé dans des sédiments marins, plus tendres, d'âge
silurien, se situe en arrière des plateaux des Tassili externes. Il s'agit d'une
qualité.
- Le Tassili externe
sous roche.
Les dépôts paléozoïques comprennent des grès, des conglomérats et des argiles dont
chenaux en tresse. L'écoulement des eaux donne une stratification oblique très
caractéristique.
8
distinguer :
- des sédiments témoignant d'un environnement glaciaire proche: Moraines et tills
Scolytes, Graptolites).
D'une manière générale les sédiments paléozoïques ont environ 1 500m d'épaisseur ce
jouent donc dans cette séquence, qui présente plusieurs phases de déformation (fig.
La discontinuité visible à la base des séries tassiliennes marque la fin des grandes
Il s'agit d'une surface plane provoquée par une érosion intense au détriment de
roches variées (granites, gneiss, schistes). Cette planéité est un trait majeur des
transformation de la zone mobile en une zone cratonique stable. Cette surface est très
légèrement inclinée vers le nord (fig. 1 0) et présente un bombement tardif lié aux
Les surfaces du socle présente des altérations en relation avec la formation de sols
anciens dans des conditions climatiques relativement chaudes et des dépôts de peu
La formation de cette plaine, qui a duré fort longtemps entre 540 et 520MA se situe
des Ajiers. La partie inférieure est composée de dépôts fluviatiles (fig.1 1 ), la partie
continent qui se marque dans la séquence par une discontinuité majeure (Ordovicien
inférieur). Cette discontinuité porte les traces d'une intense érosion glaciaire
érodés.
A leur emplacement se situe actuellement une dépression parallèle aux falaises des
Tassili qui de tout temps a été utilisée comme axe de circulation privilégié.
Aux dépôts marins des formations de l'Imirhou succèdent les dépôts de transition,
grès et argiles, des formations d' Atafaitafa et de l' Acacus témoignant d'une nouvelle
émersion du continent.
11
fluviatile.
Carbonifère) au Tertiaire ne nous concernent pas ici car elles sont situées dans des
D'une manière générale ce volcanisme "récent" se situe non pas sur le craton ouest
africain caractérisé par une grande stabilité, mais sur sa ceinture adjacente de roches
5.1. Généralités
Caractéristiques du substrat
L e substrat sur lequel s'est édifié le massif volcanique de l' Atakor est composé du
les nombreuses failles déjà mentionnées, dont certaines ont continué à jouer
L'ensemble suggarien est traversé par des granites intrusifs à contours elliptiques
(massif de Taessa par exemple) plus récent que le socle dont l'âge est compris entre
480 et 520MA.
Ce socle accuse un bombement marqué de plus de 1000m par rapport à l'altitude
cette déformation car certaines contradictions semblent exister entre les observations
effectuées
1. On admet d'un côté que la couverture de grès paléozoïques devait avoir été
2 . On admet d'autre part que les premiers dépôts volcaniques du Miocène se sont
alors qu'il n'était pas encore soulevé. Dans cette hypothèse la disparition des dépôts
reconstituer est une morphologie plane. On explique par contre mal dans cette
13
Types de laves
Les formations volcaniques qui recouvrent le dôme précambrien sont représentés par
des roches diverses soit par ordre d'acidité croissante (teneur en silice, Si02) des
basaltes alcalins, des hawaïtes, des mugéarites, des phonolithes et des trachytes.
Les volcans basaltiques sont des stratovolcans, semblables à ceux de la Chaîne des
Puys, dans le Massif central français. Les coulées qui en sont issues ont des
Aux phonolites et aux trachytes correspondent des cumulo-dômes, des dômes coulées,
ainsi que des extrusionss caractérisées par un étalement très faible de la lave émise,
Les volumes relatifs des divers types pétrographiques peuvent être estimés ainsi :
Basaltes alcalins 80%
Hawaïtes et Mugéarites 2%
Phonolites 1 3%
Trachytes 5%
14
La disposition des divers types d'appareils volcaniques répond, dans l'Atakor, à une
formant l'essentiel du massif (fig. 1 5). Ces coulées sont parfois surmontées d'hawaïtes
et de mugéarites,
- des épanchements basaltiques récents liés à des stratovolcans bien conservés, donc
récents. La plupart de ces derniers sont situés sur le versant nord-ouest du dôme
précambrien. Les coulées sont généralement encaisées dans les vallées creusées au
surfaces à peu près planes. Ceci est valable aussi bien pour les basaltes, les hawaïtes
et mugéarites que pour les cumulo-dômes et les dômes coulées qui les surmontent. Le
volcanisme miocène est caractérisé par une dominance basique, par l'absence de
du massif.
Ces coulées, empilées les unes sur les autres, sont d'autant plus épaisses
approximative).
cheval sur la fin du Tertiaire et le début du Quaternaire. Cette phase est caractérisée
Les extrusions trachytiques et phonolitiques peuvent être classées en trois types (fig.
1 6 et 1 7). En raison de leur viscosité élevée, les laves acides se présentent souvent
sous forme de dômes ou de pitons et les extrusions sont toujours de faible étendue.
Le volcan se présente sous forme d'un édifice circulaire d'un kilomètre de diamètre
pyroclastiques (soit le 50 à 60% de la matière émise) forment un cône très évasé dont
seule la portion située sous la coulée a été conservée. La partie supérieure du cône est
trachyte (conduit volcanique). Dans certains cas (volcan de l'Adriane, 5,7 MA ±0,6)
la lave, au lieu de s'étaler autour de son centre d'émission, peut s'étaler dans une
direction déterminée.
étalement très faible de la lave. Ces bulbes, dont les sommets peuvent être érodés,
présentent deux séries de fractures, les unes radiales, les autres concentriques
conférant au dôme une structure analogue à celle d'un bulbe d'oignon. Dans quelques
extrusions de ce type les fracturee radiales, au lieu de découper la lave selon des
plans verticaux, délimitent des prismes dont la disposition en éventail est tout à fait
caractéristique.
partiellement masquées par des éboulis. Comme dans le cas précédent elles devaient
occuper primitivement une surface beaucoup plus importante et ont été emportées
par l'érosion.
Les extrusions de type aiguille (llamane) doivent leur originalité à une forte
étalement presque nul. On peut y distinguer une zone corticale de lave finement
cristallisée ayant résisté à l'érosion et une zone centrale plus tendre caractérisée par
l'extrusion.
17
matériaux pyroclastiques.
Un volcanisme basaltique persiste pendant cette période. Les coulées plio
stratovolcans aux formes bien conservées ont donné naissance à des coulées de faible
étendue qui se sont étalées dans les vallées récentes (fig. 18). La plupart de ces
épanchements reposent sur des alluvions qui constituent des repères chronologiques.
Ces volcans ne dépassent jamais 1km de diamètre et une hauteur qui peut atteindre
300m. Ils sont formés de scories, de lapillis et de cendres qui s'accumulent en lits
superposés d'épaisseurs variables. La plupart sont des appareils monogéniques nés
Les laves les plus récentes de l'Atakor se sont mises en place à une époque
préhistorique et peut-être même historique. A Térhénanet et à Idelès une terrasse
et des terrasses alluviales présentes dans les vallées permet de retracer les principaux
épisodes tectoniques et climatiques ayant affecté le massif jusqu'à nos jours.
Rognon (1 967) reconnaît dans le Hoggar un façonnement alluvial mais également un
Transition aride-pluvial : phases de creusement des lits des oueds, puis, avec
un certain décalage dans le temps, formation de glacis.
Phase pluviale : pédogenèse, formation de sols bruns. Profil d'équilibre des
vallées.
Transition pluvial-aride engorgement progressif des vallées et constitution
des terrasses alluviales.
On notera pourtant que ce cycle peut être altéré par des mouvements tectoniques
Une seconde phase humide se marque sur le site de Tahag par la formation
d'un glacis accompagné de sédiments torrentiels (8), puis de sables rouges (9)
contemporains de la formation de sols bruns. Une haute terrasse graveleuse
grossières ( 1 4).
actuel ( 18).
Le reJour d'une certaine humidité se marque par la formation d'un dernier glacis
récent (glacis 4) et par des colluvionnements limoneux pouvant recouvrir la terrasse
moyenne (21 ).
Une dernière terrasse (23) antérieure à l'entaille récente (24) des oueds (25) paraît
contemporaine de la fin du Néolithique et des époques historiques. Elle peut
recouvrir les dernières coulées basaltiques (22).
l
22
1
-
Echelle chronologique Sahara central Séries
- --
MA
l (1)
1,-i
·.-1
1
1 MA 1
Volcanisme basique quaternaire
(stratovolcans, cônes stromboliens)
1
m
0,25 l,-it--------+------+------------------------1
C:
'
(1) 1
� Villafranchien
::l
2
-+-------- 12-0,25 Volcanisme acide (phonolites, trachites)
()1
(1) 1
1,-1
-
12 Cumulo-dômes et dômes ·coulées phonolitiques
0 Miocène
26 20-15 Volcanisme basique (basalte)
N
0
-
C: (1)
Oligocène
1
$.-1
37 \(!)
m---------
·.-1
u ·.-1 1
Eocène
1 t/l
Q)
-
::l
$.-1 tJ"'
53 (1)
E-t - ·.-1
H
\Q)
Paléocène ..c::
0, (Continental terminal)
65 i.....____ - ·.-1
1,-i
IQ)
p. t/l
Q)
Crétacé
-
Q) C:
(1) (1) u C
140 ::l H �-
C
Q)
Q)
·.-1
,.-1m
O" ·.-1
'Ci .-l
210 0 0 m
t/l
=---
.0
t/l u ;:l
\Q)
::E:
Q)
t/l
� t/l .µ
CO
-
1,-i
Trias
Q)
245
'Ü
t/l
§'
t/l
C
·.-1 t/l
-
Permien t/l Q)
·.-1
290 L-
t/l
CO H
\Q)
(1) Il'.!
Cl)
· Carbonifère
-
::l
370 O"
t.-1
Q)
- - - --�-
1........Tassili
Dévonien externe
405-390
0
N � 1 1
1,-i
1 1 1
0 -� 1--------+----- S- i
405 - .,.. _ ,.. _ _ _· _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _____________
llon i ntratassilien
t/l
Q)
$.-1
'aJ P.. Silurien Formation d' Imirhou
C:
C
440 ......
1 1
- Q)
·.-1
ru .-l
-
Ordovicien
t/l
500 L-
co
.µ
1
m
.µ
.µ
0 Failles N-S H
l-l
1800-650 Dépôt séries principales �
1
p..
1 1 1
C
1 ·.-1 _I
23
O s.c1o .,.__
[;'.>.�·1 .-.,_.,..
Aé.c.t11
·-t -·
1
EOLAB TANEZROUF ADRAR HOGGAR AMADROR TASSILI N'AJJERS
(bouclier Regulbat) TAOUDENI DES IFORAS (bouclier Targui)
Atakor
TaHIII
Taaalll externe
Interne
1. aocle précambrien 2. bordures pa"ozoTque Inférieur 3. marges paléozoïque supérieur 4. volcanisme tertiaire et quaternaire
et mésozoïque
m
� ouzallen grès et arglles
� grès et argiles
auggarlen
[!] volcanl9me acide
m éb
� pharualen
volcanlame baaaltlque
lntrualons granitiques
pllo-vlnafranchlen
et quaternaire
N
.i:,.
--
�-
-ç,:i
r
__ - ........... 1 ,-- .
+ ..
'
• + •
.
,.... ,,
0.-.......-
........ ,,,,.....
® 1,....... : .. ............. ...-.........
1-MO A -100 MA 11
�--
···--· -· --· -=--·-
© 11..,..._.. -........... _
l - 140 M A 111
,,.,-� ----
@ l!roelo1t , D6"'l9 ._......
.-.- . .. y-: � •. :· · ;,
·---e1 ��-
1
1
1 @ lro1fo11 • Olacletlon •
1 D6p6ta postoro16nlquoe
-- Oro1entN ,ne...,,.
ProttroaoJ�u• au�r&.vr
C-750 A -120 MAI .
Y i 1 u i: ctelon Z o n e m o b i l e p l i • • • • I\J
u,
Fig. 4. Sahara central. Histoire géologique du socle cristallin. D'après Beuf et alii, 1971, fig. 17.
EGLAB HOGGAR
(bouclier Regulbat) (bouclier Targui)
Eglab Adrardea
Iforas
OUEST EST
·e
� + + ... +
+
._ne• occidentale sé�uence orientale
+
!+ +! 17 ouzaNen (dorsale Regulbat) I+ + +j 11 ouzalien (Hoggar)
discordance discordance
phase 2 pllssement
� 15 phase 3 pharuslen
lm
phaN 7 (E) failles NW-SE et SSW-NNE (balkallen tardif)
phaae 8 Mdlmentatlon contemporaine
de la formation de la pédiplaine -E- phaae 8 (F) érosion et formation de la
lntrataeslllenne pédiplaine lnfrataaallenne l'v
(j\
=/-
�
-�:;-;:;
+ -- Tran,grmion
* --
glacioeuttatique
Glaciltion
SILLON z
w
contintntlle
-Q___ Epiroginit
...
ië
:::,
U)
t
z
w
TASSILI
ü
>
0 � <'.:)- _ BasatlomentJ
INTERNE
----
Q
\1
IC �ransgr. rigrm.)
0
6
IC
m
-- Ndiplanation
::!:
�
lnterm�iaires �
t
Socle
�allin
<=>-Orogénie
8111talitnnt
majeura
Assyntiqut Katanguienne
Baikalienne J)f!toœ N
--i
Fig. 6. Le Paléozoïque inférieur du Sahara central. D'après Beuf et alii, 1971, fig. 2.
Stratigraphie des Taaslll
EST
NORD
OUEST
SUD Tassili
externe
dévonien
dépota fluviatiles
inferleur
Tassili sillon
lntre te ssllien
dépota marins
silurien
argile a graptolites
socle cristallin
N
(X)
For1nt1t1on (Il;' 1 Oued SJ1ne�
06p6ts - - --- - -
2 For111a1,o,, <I Format,on
Fotrn..ihOfl cil' ��� du
------ fluviatiles
�- ------
IA-.">t:Jrntf �F de T,fernme ..::_·'"
--� K,id1J1 Tad,art
de transition
:z____ _ ---- - -
�� alion ri· Ataf.J,1ar
a
<...,..
-------------1
"'""""on c:Je r A
cacus 1
F d" Efe1ma1erta
N
ill
:siWfkfa��E ;'
- "-�-:�·...:�t.;:!}:::::.-;= •'2-'='-_;.:, -f�:
-· ,._ - .........
--.� '.--��J�:.k/l�-#:-:·_�;. ,-_.,__ ' .
MONDE'.--�-..;;-.:
. :,.c;'r-
. .
� :. .-.i '
.AHNE( . MOUVOIR· ;AJJrns·'..:, �
,, oüAr�. AtÂGlfAR
i
-: -- "-_
-
,_
�-
•
za::
--
�
��
otvoii11 z
C) a: - Formahon Je l'Outd S1men1
400 IIFIRl,IU�
,,.
.......
> ....
C) :!!:
Format1on dt Tamelrik �- :>-Erosion•
-�----
Formation
? du
Formation
d'Ed;ktl
Formation de l'Assejrad T1dr1rt
lllUR.\111
.
Formation d'Atafaïtafa
.
:..�·:.- --
...
z
·'-'j
Ero1lon1
t{ c_.c.:.-c:.c..:: . .;:-C: :-,." --:-; a:
.'CC '-C'�CC-7." ..,
::,
pr,d6voniennet
"'
.:-;�:!i
Fo,mation dt l'lmirhou
________
41D
...
------------
=-----=-- - ..:-:.,.-\
--:::-_-=--=-.::
't. . :1/i· ===-=-=..::-.=-c---..c.c; ..... .....
'.�)
'!
...ü
,·j
_____-.:____ .. '>. � � t
,·_1 .. 0
z
-
Formation dt T1m1dJU1
/;: �'j:��' '�
:,:j -
.. ,;""' /:•;1:
1 >
,·t:?i:t
·" ,3:ili if'
.
C)
Cl
Ero1lon1
glaclalre1
I a: •t I
soo �
�l-;
pr,glaclalra1
�,
C)
'
: .��:1i( a:
C)
Ero,lona E
. '-. ,.
a,
::ie
�:ç.'
f-� ?r1,1
\. :' tIf. :J.:k.:�,
LI
c(
"*"
,i1 '.
,..,...,,...
Phu11 principales
de dêform111on
,...,...,,._
Ph1111 ucondaires
de dêlorm1tion
, o•to,m11ion1
-- i1ost11iqu11 0 Erosions
1u111 phHH de dHormttion1
Fig 9. Situation des principales phases de déformations dans la série tassilienne. D'après Beuf et
alii, 1971, fig. 10.
w
0
31
Fig. 10. Inclinaison de la surface infratassilienne vers le nord d'après les reconstructions de
paléocourants. D'après Beuf et alii, 1971, fig. 27.
Chaque fl èche représente la grande movenne vectorielle pour
chaq ue région délimitée par des traits discontinus, la longueur
de la flèche est proportionnelle au nombre de stations de
mesu res dans la région .
Fig. 11. Reconstitution d u réseau fluviatile des grès d e base d e l a formation des Ajjers. D'après
Beuf et alii, 1971, fig. 144.
32
Fig. 12. Ecoulements glaciaires anciens en Afrique. D'après Beuf et alii, 197 1, fig. 57.
. - Comparaison de l'extension des écoulements glaciaires
de l'inlandsis ordovicien d u Sahara (A) et de la calotte glaciaire
du Carbonifère d'Afrique australe (B) .
A. La carte est limitée aux zones étudiées par les auteurs,
l'extension réelle est plus grande.
B. La carte est tirée de la reconstitution de A. L. Du TOIT,
1 954, p. 27 7.
• 7 P01ition hypoth,tique
du p61e dea glacH
7 Po1ition1 hypoth6tiquea
6 7
A du p61e gondw1nien
� hten1ion eppro1im1tlve
dH marge, dl l'inl1nd1i1
. ,'\,
�
- Domaine envahi
B par 11 mer 11iuri1nn1
�
Fig. 13. La transgression silurienne sur le craton africain, modification paléogéographique après
la fonte de l'inlandsis. D'après Beuf et alii, 1971, fig. 59.
réseau de drainage ancien vieux trapps
neck 7
vallées actuelles
�-�·
w
Fig. 14. Volcanisme tertiaire et quaternai re. w
34
5 ° 30'
(1
•••
l
0
______,_ ·-· -·- -- --��....
23
••
•
• ••
Tomon rossel
• 0� I O i<m
c::::J Socle
Phon o l i t es et
Tro c h y l e s
� A u t re s l o v e s
�
Fig. 15. Répartition des volcans trachytiques et phonolitiques dans le massif de l'Atakor, D'après
Girod, 1971, fig. 10.
35
, .... ----
•+ + +
- + ++ + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + + + +
1 + � ',
'....'' ,
+ + + + + + + + • + + + + + + + + + + + + + + + + • + + • + + +
+ + + + + + + + + • + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +
0 eom
N
s
0 S00 111
... ------------
coupe de
l'Essa indiquant l 'orientation et l'incl inaison des fractures
concentriques.
Il b
a
Blocs-diagrammes indiquant la structure interne des dômes volcaniques.
Fig. 16. Principales formes du volcanisme acide au Hoggar. D'après Girod, 1971, fig. 37,38,40 et
42.
36
,,
,'
,,•
'
- Coupe schl!matique d e l'Ilamane
t
N
100m
1
Fig. 17. Principales formes du volcanisme acide au Hoggar. D'après Girod, 1971, fig. 43 et 46.
37
&\j,_,
• · :'t 't
-t
• . .. . .
•• 2 -·-·-·-·-·-·-· '3
l : coulées basafliques quaternaires; 2 : axes d u dôme précambrien; 3 : ue charnière de part et d'autre duquel se sont épanchés
les basaltes miocènes; 4 : direction et pendage des coulées miocènes. Explication dans le texte.
Fig. 18. Esquisse structurale du massif de l'Atakor. D'après Girod, 1971, fig. 8.
38
baaain du T ahag
c ycle N cycle 1
,
,,
Q'.f!tl
6. Argiles grises miocène de Tahag.
7. Dalle calcaire (Plio-villafranchien).
8. Graviers torrentiels.
9. Sables rouges.
10. Terrasse supérieure de Tahag.
11. Argiles et diatomites du bassin d'Arhil-Ilamane.
12. Coulées de pentes basaltiques empruntant l'ancien réseau de drainage et contemporaines du
volcanisme acide.
13. Eboulis thermoclastiques supérieurs de l'Ilamane.
Cycle Il
14. Creusement du système de vallées actuelles.
15. Terrasse inférieure de Tahag.
16. Eboulis thermoclastiques inférieurs de l'Ilamane.
Cycle Ill
17. Creusement.
18. Premières coulées basaltiques des vallées.
19. Terrasse alluviale moyenne (Acheuléen final).
20. Eboulis thermoclastiques récents (Ogolien?).
Cycle IV
21. Colluvionnement limoneux de la dernière phase humide (Epipaléolithique, Néolithique).
22. Coulées basaltiques holocènes.
23. Terrasse néolithique.
24. Entaille actuelle des oueds.
25. Dépôts sableux des oueds actuels.
39
SECONDE PARTIE
Les quelques données présentées complètent le précédent travail (Gallay, 1 986) que
nous avons consacré à la préhistoire du Sahara central et concernent essentiellement
l'art rupestre du Tassili auquel nous n'avions précédemment accordé qu'une attention
marginale. On se reportera donc à ce travail pour tout ce qui touche le cadre général
climatique et culturel de cette préhistoire.
fois la première synthèse approfondie sur l'art rupestre de ces régions et une remise
en question radicale de la chronologie habituellement admise pour ces manifestations
artistiques que nous jugeons donc utile de faire connaître aux amateurs d'antiquités
sahariennes.
Nous nous limiterons d'autre part ici aux seules phases précédant la diffusion du
cheval au Sahara, les périodes protohistoriques récentes ayant été traîtées avec
interne, au nord et au nord-ouest de Djanet. Dans cette zone centrale les formations,
Tassili interne :
2. Un large arrière pays formant une zone triangulaire avec des affleurements
cadre structural.
Sillon intratassilien
1 . Une bande occidentale axée sur l'oued Tarai et s'étendant dans la région de
Tihemboka.
2. Une bande orientale axée sur l'oued Tanezrouft (ne pas confondre avec
Tassili externe
1 Une zone bien développée au nord-ouest correspondant à la région située
lybien (fig. 21 ).
L'art rupestre se concentre essentiellement dans les Tassili internes au niveau des
spécifique bien individualisée sur le plan géographique (Uan Muhuggiag, Uan Amil,
Technique et style
Patine
Patine sombre.
Thèmes animaux
toutes les époques (fig.22). L'oryx, animal tardif, n'est pas représenté. Muzzolini
est également présent, on rencontre des moutons et notamment des béliers la tête
domestication
- queue longue
- oreilles pendantes
Empire , Ovis longipes pala eoaegyptiaca aux cornes longues torsadées horizontales.
Le style bubalin du Tassili ne présente par contre aucune figure de mouton alors que
cet animal paraît connu dans les sites de l'époque (Uan Muhuggiag dès 4000BC).
Thèmes anthropomorphes
Compositions
Style présent dans une zone continue au nord et à l'est de la zone des grands ergs
mais absent dans l'Ennedi et le Borkou. Au Tassili les sites bubalins sont limités au
débouché des vallées et sur les piémonts, mais sont absents des zones centrales.
Appartenance ethnique
europoïdes. Au Tassili les sites bubalins s'opposent aux zones ocupées par les pasteurs
négroïdes de Sefar-Ozanéaré.
Technique et style
Le style de Tazina est un style schématique plus que semi-naturaliste. Les corps sont
étirés selon des modes conventionnels, les cornes et les queues, démesurément
Il s'agit de gravures au trait poli (souvent plus mince que le bubalin naturaliste). Les
Patine
Patine sombre
Thèmes animaux
Buffle antique et éléphant rare, lion, rhinocéros très rares. Abondance des girafes,
Thèmes anthropomorphes
Absents.
43
Compositions
Aire d'extension
Tassili le style de Tazina est absent des zones occupées par des groupes europoïdes
Appartenance ethnique
europoïde.
Technique et style
Peinture avec un contour presque toujours ocre et un remplissage en aplat, soit clair
Patine
Thèmes animaux
domestiques.
Thèmes anthropomorphes
plus souvent de face, souvent dépourvue de notations d'organes sensoriels. Les armes
Compositions
magiques très différentes des scènes de la vie quotidienne évoquées dans les styles
bovidiens.
44
Aire d'extension
classique mais occupant les mêmes zones que le bovidien final europoïde (lheren
Appartenance ethnique
La plupart des auteurs admettent, sur la base d'arguments stylistiques, qu'il s'agit
d'un art en relation avec une population négroïde (Lhote, Camps, Mori). Muzzolini
reconnaît par contre sur certains profils très schématiques des traits typiquement
ou d'ornements corporels.
Les noms donnés aux groupes sont purement anecdotiques et trouvent notamment
Martiens primitifs
Silhouettes au naturalisme sommaire avec corps boudiné et cou peu marqué. Dessin
Rendu avec contour ocre épais et remplissage en aplat de teintes claires. Corps
Martiens évolués
Silhouettes moins raides, attitude de profil ou de face. Rendu avec contour ocre
moins épais et remplisssage plus diversifié : aplats gris ou ocre clair, verdâtre,
Géométriques
symétriquement. Têtes rondes sans plumes. Ornements pendants aux coudes et aux
genoux.
Semi-naturalistes communs
Personnages à aplat ocre sans détails internes. Têtes rondes. Attitudes plus
naturalistes, profils plus fins avec membres s'allongeant. Bracelets ronds au poignet
nombreux : lignes parallèles de points et de cercles en blanc sur fond ocre. Parure
26).
Juges de Paix
Masques
Muzzolini est le premier auteur à avoir proposé de distinguer plusieurs styles dans
ensemble pour lequel tous les auteurs admettent une origine négroïde.
Technique et style
Peintures naturalistes traitées en aplat ocre avec de rares détails internes. Seuls les
Patine
Patine ocre rouge un peu sombre moins brune que la patine des têtes rondes.
Peintures généralement mieux conservées que les peintures des têtes rondes.
Thèmes animaux
grandes cornes. Quelques rares boeufs à cornes en avant ( 1 0%). Pas de Bos
représentée.
Thèmes anthropomorphes
Compositions
Aire d'extension
du Tassili (Abaniora, Issalamon). Extension vers l'est jusqu'au Wadi Ertan. D'autres
Appartenance ethnique
Le caractère réaliste des figurations permet de reconnaître sans doute possible une
comprenant une multitude de défilés avec plusieurs centaines d'abris, soit une
47
Technique de style
(jaune, bleus, ocre gris). Les robes des bovidés sont souvent très bigarrées et les
Patine
Thèmes animaux
rhinocéros et antilope.
Thèmes anthropomorphes
Figurines humaines naturalistes pouvant porter des vêtements : pagne noué à l'avant,
jupes longues chez les hommes, robes chez les femmes. Arc à double courbure et
Compositions
Aire d'extension
Style limité du Tassili central, plus fréquent au nord dans la région d'Iherir.
Appartenance ethnique
les mêmes scènes. Il y signale des types europoïdes et négroïdes peu nombreux et une
Ce groupe peut être défini à partir des deux abris peints d'Iheren et de Tahilahi à
20km d'Iherir.
Technique et style
plus évolué. Les sujets sont traités au trait. Les espaces intérieurs sont remplis par
aplat légers. De nombreux détails internes précisent les silhouettes (fig. 32).
Patine
Style bovidien présentant les patines les plus claires comparables aux patines de la
pèriode du cheval.
Thèmes animaux
disparu, les éléphants et les rhinocéros sont rares. Les girafes et les autruches sont par
Thèmes anthropomorphes
Nombreuses figures humaines aux corps élancés et à la taille mince portant souvent
généralise, hommes avec jupe courte et peau de bête suspendue, femmes avec robe
trois-quart et châles. Tous les vêtements présentent des bords intérieurs arrondis
parfois ornés de franges et de festons. Parmi les armes les lances et les javelots
des enclos-habitations.
Compositions
Aire d'extension
Style bien représenté à l'ouest jusqu'au Fadnoun et au sud jusque dans la vallée de
style équivalent d'Uan Amil dans l'Acacus. Il est absent du Tibesti, du Hoggar et de
l'Ouenat.
Appartenance ethnique
Aux divers styles précédents s'ajoute une série d'ensembles propres au massif de
l'Acacus et décrits par Mori. Muzzolini retient, pour les désigner, la terminologie de
cet auteur mais conteste la chronologie proposée par ce dernier. Comme pour le
L'Acacus présente de nombreuses gravures que Mori avait tenté de répartir dans les
d'établir de tels parallélismes de détail et considère que les gravures de cette zone
sont pour l'essentiel contemporaines des peintures bovidiennes. Tout au plus peut-on
distinguer deux groupes. Le plus ancien paraît caractérisé par des gravures
naturalistes au trait poli et à patine sombre où domine une faune sauvage. Le plus
Le style des têtes rondes est bien représenté dans l'Acacus mais y présente une moins
polychromes considérées par Mori comme plus récentes. Les figures dites martiennes
sont par contre absentes, de même que les "juges de paix". Les figures d'Uan
particulièrement tardifs.
Mori distingue dans les peintures bovidiennes trois groupes qualifiés de "pastoral"
Le Pastoral ancien (ou Pastoral d'Uan Amil) est une variante du bovidien final du
TIDisili, groupe d'Iheren-Tahilahi, dont il présente toutes les caractéristiques (fig. 33) :
- même technique picturale (contours ocre, aplats et traits pour les détails
internes),
- enclos réniformes,
- boeufs montés,
Muhuggiag, reste par contre plus difficile à classer bien que certaines scènes
lui à une phase bien connue au Tassili-central et jusqu'au Tassili du nord-ouest. Ses
subsistent néanmoins. Peut-être est-il utile de les rappeler avant d'exposer les
résultats obtenus par Muzzolini. Retenons essentiellement trois ordres de faits.
- L'échelle chronologique établie sur la base des patines doit être maniée avec
précautions car les conditions géoclimatiques locales peuvent entraîner de sérieuses
distorsions.
l'époque (plus ou moins aride, plus ou moins humide) à partir du cortège animal
figuré. On soupçonne que la faune saharienne a subi une lente évolution pendant la
- Nous ne sommes pas non plus persuadé qu'il soit toujours possible de décider du
Plusieurs abris sous roches décorés ont été fouillés et ont livré des vestiges
jamais si les vestiges découverts iw piP.ci ciP.s parois sont contemporains des peintures
et des gravures. Il est d'autre part extrêmement rare de découvrir dans les niveaux
On comprend dès lors les divergences constatées au niveau des datations présumées
des divers styles. En ce sens le système proposé par Muzzolini ne se distingue pas
cohérente.
Nous ne retiendrons ici que les classifications qui ont encore une influence sur notre
2. Monod (1932) dans son travail sur l'Adrar Ahnet propose une classification basée
- Groupe arabo-berbère.
53
3 . Dans les années 1950 Monod (1951), puis Lhote ( 1953) et Breuil ( 1954) distinguent
une phase caballine (ou équidienne) précédant le camelin. Ces grandes divisions vont
rester à la base des distinctions classiques actuelles. Lhote les conservera dans son
les gravures bubalines et le style des têtes rondes peuvent appartenir à des phases
3 . 3. La chronologie de Mu zzolini
climatiques des derniers 10.000 ans. Nous résumerons donc d'abord ces données.
Mozzolini retient dans son travail une série d'hypothèses et de présupposés théoriques
plus ou moins explicites qu'il est utile de connaître. Nous pensons que les données
les propositions antérieures bien qu'elle soit incontestablement basée sur un travail de
comparaisons et d'analyse beaucoup plus étendu et détaillé que les études précédentes.
europoïdes.
Composantes archaïques
Composantes récentes
apparition de l'oryx.
du cheval.
D'une manière générale l'art rupestre du Sahara central ne débute qu'avec l'Humide
néolithique; il est, dès les phases les plus anciennes, en relation avec des populations
pastorales.
quelque répondant dans le Pastoral "moyen" de l'Acacus du style d'Uan Tabu (scène
de campement de Teshuinat). Le style des têtes rondes reste mal situé par rapport à
cet ensemble mais pourrait être plus ancien. Une phase archaïque (martiens primitifs)
se rencontre uniquement au Tassili central. Les phases évoluées occupent par contre
Parallèlement aux peintures on rencontre dans les marges tassiliennes et dans l'Acacus
L' Aride oostnéolithique voit une régression notable de l'art rupestre, notamment des
gravures, alors que ces dernières persistent dans le nord du Sahara moins affecté par
d'Iheren-Tahilahi. Les relations chronologiques existant entre ces deux styles restent
incertaines. Dans l'Acacus le Pastoral ancien d'Uan Amil est l'équivalent du style
de chars (fig. 34) apparaissent marquant la fin des peintures bovidiennes, sauf peut-
56
contemporains se sont vu placés très normalement les uns à la suite des autres.
Nous nous demandons si une illusion du même ordre d'idée n'affecte pas la vision de
Muzzolini. Nous avons ainsi de la peine à admettre que certaines gravures bubalines
ainsi que les peintures du style des têtes rondes ne soient pas réellement anciennes.
évidence par la recherche, donc dans une phase encore nettement prépastorale.
du Sahara central.
saharien.
58
0
'"",o �
1 , 1
Fig. 20. Carte des sites à gravures et peintures rupestres du Tassili-n-Aijer. D'après Muzzolini,
1986, p. 195.
59
.. .
. ..
',\ ,
�:··.:
•,:
..
(
...... ········ ·
.···
. ........ \.
•·
', ""\
�o
Fig. 21. Carte des sites à gravures et peintures rupestres de l'Acacus. D'après Muzzolini, 1986, p.
218.
60
_ .,6�1.Q ',;1\ . J_ ��
. . �- .
'"-- J�- . � it-�
:·- - -. . '.
� \l ,.
" '>-...J, V .•
� ,::;.-- \ \
f - �
�
1\
/,, .,;/
Fig. 22. Gravure de style bubalin. Oued Djerat, VII. D'après Lhote, 1975, p. 600 (en haut) et 40
(en bas).
61
, 11 1 • 1 "1111 1 1 1 1 1 1 1 ,
·) !�
-
:1 . . . '(
·A · ..
l
:\
�J{
rF
1 ')
,,,, . \
( \ . \
I \ ,\
't \
.,
\ \. •\I
'::;,
,\
/
;;. '
/
/ !- ·'
Fig. 23. Peintures du style des têtes rondes. Groupe des martiens primitifs. D'après Muzzolini,
1986, fig. 14 et 16 (en haut) et Breuil et Lhote, 1955, fig. 27 (en bas).
62
Fig. 24. Peintures du style des têtes rondes. Groupe des Martiens évolués. D'après Muzzolini,
1986, fig. 14.
63
Fig. 25. Peintures du style des têtes rondes. Groupe des semi-naturalistes communs. D'après
Breuil et Lhote, 1955, fig. 32 (en haut) et Muzzolini, 1986, fig. 22 et 46 (en bas).
64
Fig. 26. Peintures du style des têtes rondes. Groupe de la Dame blanche. D'après Muzzolini,
1986, p. XII et fig. 23.
65
• ...
1 1
\1
Fig. 27. Peintures du style des têtes rondes. Groupe des Juges de Paix (à gauche). D'après
Muzzolini, 1986, fig. 24 et groupe des petits schématiques à plumes (à droite). D'après
Breuil et Lhote, 1955, fig. 43 (en haut) et Muzzolini, 1986, fig. 21 et 28 (en bas).
66
'·. ·
..
)�,f
Fig. 28. Peintures de style bovidien. Groupe de Séfar-Ozanéaré. D'après Muzzolini, 1986, fig. 31
(en haut) et Breuil et Lhote, 1955, fig. 90 et 92 (en bas).
67
Fig. 29. Peintures d e style bovidien. Groupe d e Séfar-Ozanéaré. D'après Breuil e t Lhote, 1955,
fig. 64,65 et 68 (figures hachurées) et Muzzolini, 1986, fig. 32 (figures noires).
68
Fig. 30. Peintures de style bovidien de l'Acacus. Groupe d'Uan Tabu. D'après Muzzolini, 1986,
fig. 51 et 52.
Fig. 31. Peintures de style bovidien. Groupe d'Abaniora D'après Muzzolini, 1986, fig. 36.
Grolle de Tahilahi. Groupe de trois hommes Grolle d e Tahilahi. Personnage d uisage très
étrangers, barbus, tracés en rouge, d lè/e ornée chacun rie prognathe el nez acceri tud, m u 11 i d ' u n arc el d'un boome
deua: plumes à la mode li bqenne, chacun portant d la main ran g ocre rour,e. Di111e11sfo11 0,23. D'après le releué du
une sorte de plume ou de rameau fu siform e. En arrière, peintre G. Le Poitevin. JI es/ suivi par un autre personnage
deux létes de Moutons ( ?) cornues. Dimension 0,2ô. d nez très sémitique. A u -des ou.� est une {igur.e de Bœu( du
D'après le relevé du peintre G. Le Poitevin . style ha bituel.
Fig. 32. Peintures de style bovidien. Groupe d'lheren·Tahilahi. D'après Breuil et Lhote, 1955, fig.
136 et 137 (en haut) et Muzzolini, 1986, fig. 40 (en bas).
Fig. 33. Peintures de style bovidien de l'Acacus. Groupe d'Uan Amil. D'après Muzzolini, 1986,
4,48 et 49.
71
Fig. 34. Peintures d e style caballin. D'après Breuil et Lhote, 1955, fig. 1 1 0 et 121.
72
Fig. 35. Gravure d e style camelin. Oued Djerat. D'après Lhote, 1975, p. 98 (en haut) et 84 (en
bas).
73
1
Marges Tas s i l i N-W Tass i l i central Acacus Muz zolini Gal lay
0
Période du cheval monté
Aridi fication Aridification
Inscriptions l ibyque s
- 2 00 be
1\
Période des chars Pastoral récent Trois ième
Ti-n-Anneuin Humide
1000 be
Bovidien
Iheren-Tahilahi
1 Pas toral ancien
Uan Ami l Troi sième Aride
S tyle de '
Humide postnéolithique
Taz ina Bovidien
Abaniora -
1----.,----.....___________.________�--------+--- 1 000 be -
1
1
1
Aride
1 Interruption de s représentations rupe stres ?
1 postnéolithique
1
1-------...-------....--------+--------1-- 2 000 be -- 2 000 be
I
11\
Bovidien Pastoral moyen
Humide
S efar-Oz anéare Van Tabu
néolithique
1\
- 4000 be
Têtes rondes Humide
� évoluées ' néolithique Aride
holocène
- 6000 b e
Gravures Têtes rondes Gravures Grand
bubalines " Martiens bubalines Humide
1 primitifs"
1 4000 be 7500 be
Tableau 2.
Chronologie des représentations rupestres du S ahara central
74
BIBLIOGRAPHIE
graphiques, p. 65-219.
GALLAY, A., 1986. Notes sur la préhistoire du Sahara central. Genève, Département
d'Anthropologie).
GIROD, M., 1971. Le massif volcanique de l'Atakor (Hoggar, Sahara algérien). Etude
LHOTE, H., 1973. A la découverte des fresques du Tassili. Paris, Ar�haud (Première
édition 1958).
d'Ethnologie, 19).
MUZZOLINI, A., 1986. L'art rupestre préhistorique des massifs centraux sahariens.
ROGNON, P., 1 967. Le massif de l'Atakor et ses bordures (Sahara central). Etude
GLOSSAIRE
Acheuléen
Atérien
est caractérisée par un débitage levalloisien et de nombreux outils sur éclat présentant
40.000 et 25.000BC.
Basalte
seuls.
Bassin de subsidence
Brachiopodes
Classe d'animaux marins voisins des bryozoaires et des vers annelés, fixés en général
à l'état adulte, et dont le corps est contenu dans une coquille à deux valves.
Calibration
approximation actuelle d'une date historique réelle. Les dates obtenues après
calibration s'expriment en années solaires avant ou après Jésus-Christ, alors que les
77
dates non calibrées sont désignées par les initiales BP (before present, soit avant 1950
Carbone 14
caractéristique appelée demi-vie, qui dans ce cas est estimée à 5. 730 ans. Le carbone
la plante. La quantité de C I 4 baisse dès lors régulièrement de telle façon qu'il reste
1/2 du C l 4 après 5.730 ans, 1/4 après 1 1.460 ans, 1/8 après 17.190 ans, etc. La
mesure de la radioactivité du carbone contenu dans des restes organiques (bois, os,
coquillage, etc.) permet donc d'établir leur âge avec une précision approchée à
quelques siècles. La validité de la méthode est fondée sur l'hypothèse que le rapport
carbone radioactif-carbone non radioactif contenu dans l'atmosphère n'a pas varié au
cours des siècles. On sait actuellement que cette hypothèse n'est pas entièrement juste
Conglomérat
Craton
Cristallophyll ien
Cuestas
Cumulo-dôme
Edifice volcanique de type acide. Lorsque la lave est pâteuse, elle ne peut s'étaler à
Dépôt corrélatif
Détritique
Diatomite
Discontinuité
Rupture dans une séquence stratigraphique marquée par une lacune dans la continuité
des dépôts, ou par les traces d'une transformation pédogénétique, ou par une
Dôme coulée
Voir cumulo-dôme.
Dorsale
Dyke
Un dyke est le moulage d'une fissure par la lave après dégagement par l'érosion
Epirogenèse
Ensemble des mouvements verticaux, positifs ou négatifs des continents sous l'effet
Faciès
Terme utilisé en géologie pour désigner l'aspect particulier pris par les roches d'une
Gélifraction
Action du gel sur les roches aboutissant à leur éclatement.
Glacis
Le glacis est une forme d'érosion ou d'accumulation commune aux régions
méditerranéennes, aux zones arides et aux savanes. Il s'agit d' une surfa1.:e d'érosion de
pente longitudinale nette ( l à 5% en moyenne), constante ou légèrement concave,
mais de pente latérale nulle, sur laquelle le ruissellement diffus n'entraîne pas la
formation de lits encaissés individualisés mais peut être à l'origine d'une mince
Gneiss
Roche métamorphique ressemblant au granite mais en différant par la présence d'une
schistosité importante (orientation parallèle des minéraux).
Granite
Roche magmatique acide cristallisée en profondeur, riche en silice cristallisée sous
forme de quartz (Si02), en aluminium, en potasse et en soude qui se trouve dans les
cristaux de feldspath. Trois minéraux la composent : le quartz, le feldspath et le
mica.
Graptolithe
Coelentéré hydrozoaire fossile ayant laissé ses empreintes dans diverses roches des
terrains paléozoïques.
Hawaïte
Roche magmatique faiblement basique (un peu plus de 50% de Si02) cristallisée en
surface.
Inlandsis
Vaste couverture glaciaire étalée sur un continent entier ou une fraction de continent.
Actuellement ne restent que les inlansis groenlandais et antarctiques ; ils furent plus
80
Isostasie
Lapillis
Voir pyroclastique.
Métamorphisme
Changement qui intervient dans les roches par l'intervention, dans le cas général, de
Molasse
Monogéniaue
Moustérien
Sahara.
Mugéarite
Roche magmatique faiblement basique (un peu plus de 50% de Si02) cristallisée en
surface.
Neck
poi nteme nt est formé de conglomérats d'origine pyroclastique. Le neck s'o ppose au
Orogenèse
l'é piroge nèse (voir ce mot) par l'importa nce des déformatio ns tecto niques mises e n
cause.
Pédiplaine
La pédiplaine est le résultat d' une forme d'érosio n commu ne aux régio ns
méditerranée nnes, aux zo nes arides et aux savanes; il s'agit d'une surface de pente
presque nulle e n tous sens. Des cours d'eau temporaires peu ve nt la parcourir mais ne
s'y e nfo ncent pas. Les dé nivellatio ns sont minimes, de l'ordre du mètre.
P édogenèse
naturels. Les sols pre nne nt naissance et se transforment sous l'action de facteurs actifs
sous-jace nt. Au cours de cette évo lutio n, ils incorpore nt u ne certaine quantité de
matière organique dont les propriétés reflètent ces facteurs du milieu et subisent des
Pétrographie
Divisio n de la géologie qui étudie les roches et les mi néraux qui les constituent.
P honolite
des feldspaths et des fe ldspathoïdes. Les pho no lites sont des roches vertes c laires à
grises, assez massives, rareme nt bulleuses, qui se débitent e n da lles assez minces.
P ingo
Bombeme nt circu laire pou va nt atteindre plusieurs dizai nes de mètres de diamètre
formé par u n culot de glace morte subistant sous un sol ayant déjà développé une
82
Pyroclastiaue
Littéralement, fragmenté par le feu. Les produits pyroclastiques sont des agglomérats
Méthode de datation fondée sur le fait que le potassium radioactif (K40) présent dans
faut 1 ,3 milliard d'années pour que la moitié du potassium radioactif d'une roche
Schiste
Scolytes
Vers marins dont l ' ac tivité se marque par des formation s tabulaires
enchevê trée s ou verticales traversant les sédiments des faciès de
transi tion du Cambrien supérieur (partie supérieure de la formation
des Aj j ers ) .
83
Sol brun
tropical semi aride à saisons alternées (saison des pluies, saison sèche) sous un couvert
Solifluxion
Processus qui consiste en un déplacement lent sur une pente d'une masse de matières
visqueuse sur une surface de matières gelées. Lorsque le rôle du gel dans ces
Stratovolcan
effusives. Si on fait une coupe verticale dans l'appareil volcanique, on remarque une
Strombolien, cône
Voir stratovolcan
Tectonique
terrestre.
Terrasse
Portion de nappe alluviale à surface subhorizontale bien conservée mise en relief par
Tillite, till
Trachyte
Trangression glacio-eustatigue
Avancée de la mer sur un continent liée aux modifications de volume d'un inlandsis
Tu.lm
Les trapps sont des grands épanchements presque horizontaux de coulées minces de
laves fluides (le plus souvent des basaltes) issues de fissures et alternant en mille
feuille avec des lits de scories fines. Chaque "feuille" a une épaisseur de 50cm à 5m.
Trilobites