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Autisme et
psychomotricité
2e édition
PSYCHOMOTRICITÉ
Collection
Autisme
et
psychomotricité
Autisme
et
psychomotricité
Seconde édition
De Boeck Supérieur
5 allée de la 2e Division Blindée
75015 Paris
Dépôt légal :
ISBN : 978-2-8073-2026-0
Les coordinateurs
Julien Perrin est psychomotricien et responsable d’unités d’intervention
sociale de différents établissements de l’AGAPEI. Il est également enseignant
vacataire à l’institut de formation en psychomotricité de Toulouse.
Thierry Maffre est pédopsychiatre, praticien hospitalier au CHU de
Toulouse (service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du
Pr Raynaud), directeur du groupement d’intérêt public CRA Midi-Pyrénées,
administrateur du groupement national des CRA, membre de l’équipe INSERM
UMR 1027.
Cindy Le Menn-Tripi est psychomotricienne au centre universitaire
de pédopsychiatrie de Tours dont fait partie le centre ressources autisme de
la région Centre-Val de Loire (Pr. Bonnet-Brilhault), enseignante dans des
centres de formations (DU TSA Tours, CFUO Tours, IFP Orléans,…), associée
à des projets de recherche clinique avec l’équipe INSERM UMR 1253, iBrain,
Université de Tours.
Les auteurs
Jean-Louis Adrien, professeur émérite, laboratoire de psychopatholo-
gie et processus de santé (EA 4057), Institut de Psychologie, Université Paris
Descartes Sorbonne Paris Cité.
Jean Michel Albaret, enseignant-chercheur, au Toulouse NeuroImaging
Center (ToNIC), Inserm (UMR 1214), Université de Toulouse III Paul Sabatier,
France. Il a été directeur de l'Institut de Formation en Psychomotricité de
Toulouse jusqu'en 2018.
Frédérique Bonnet-Brilhault, psychiatre professeur universitaire de
physiologie, praticien hospitalier, chef de service du centre universitaire de
pédopsychiatrie, CHU, Tours.
Claire Degenne, docteur en Psychologie, membre associé du laboratoire
de psychopathologie et processus de Santé (EA 4057), Institut de Psychologie,
Université Paris Descartes Sorbonne Paris Cité.
Eliane Fahed, psychomotricienne, enseignante à l’Université Saint
Joseph de Beyrouth – Institut de psychomotricité, life coach, family coach,
diplôme en NGO/project management, formatrice de formateurs, propriétaire
du centre CaP (centre d’appel psychomotricité).
Dominique Fiard, médecin psychiatre responsable centre expertise
autisme adultes (CEAA) CH Niort.
Céline Garrigou, orthophoniste, unité TSA et autres troubles du neuro-
développement SUPEA, centre ressources autisme Midi-Pyrénées.
Autisme et psychomotricité
VI
Sommaire
Préface................................................ IX
Introduction........................................... XI
Partie I
État des connaissances
Introduction............................................ 3
Chapitre 1 Définition et évolution des concepts : aspects
historiques et cliniques............................... 5
Chapitre 2 Trouble du spectre de l’autisme et comorbidités.. 25
Chapitre 3 Neurobiologie et neurophysiologie des TSA...... 39
Chapitre 4 La rencontre de la neuropsychologie
avec les TSA : des apports mutuels.................... 54
Chapitre 5 Psychomotricité et TSA : histoire d’une
re-connaissance réussie............................. 63
Partie II
Développement de la personne autiste
Introduction........................................... 81
Chapitre 6 TSA, de l’enfance à l’âge adulte................. 83
Chapitre 7 Le développement de la sphère
socio communicative dans les TSA :
prise en compte de la dimension pragmatique .......... 93
Chapitre 8 Les TSA : un développement
et un style cognitif particulier....................... 113
VII
Autisme et psychomotricité
Partie III
Évaluation et intervention spécifiques
et complémentaires du psychomotricien
Introduction.......................................... 243
Chapitre 10 Évaluation psychomotrice de la personne
avec un TSA...................................... 249
Chapitre 11 Psychomotricité et interventions globales
recommandées : un enrichissement réciproque
pour un projet individuel optimisé................... 275
Chapitre 12 Prise en charge psychomotrice des troubles
sensoriels des personnes avec TSA................... 289
Chapitre 13 Les stéréotypies, points de repères
et exemple de dispositif en psychomotricité........... 321
Chapitre 14 Intervention sur les praxies sociales :
imitation et coopération motrice.................... 342
Chapitre 15 Travail de remédiation cognitive,
CRT et TSA : apport du psychomotricien............. 369
Chapitre 16 Rééducation des Troubles Développementaux
de la Coordination associés aux TSA................. 391
Chapitre 17 Entraînement aux habiletés sociales
et TSA, place du psychomotricien.................... 417
Chapitre 18 Guidance parentale dans le cadre de la prise
en charge précoce : place de la psychomotricité........ 442
Chapitre 19 La prise en charge en psychomotricité
dans le cadre d’une comorbidité TSA et TDA/H :
implications et adaptations......................... 463
VIII
Préface
Jean-Michel Albaret
IX
Introduction
Ainsi dans une première partie nous traiterons des critères de défi-
nition actualisés des TSA au sein des troubles du neurodéveloppement et
interrogerons leurs interfaces avec le champ de la psychomotricité. Dans
XI
Autisme et psychomotricité
XII
Partie I
État des
connaissances
Introduction
3
Chapitre 1
Définition et évolution
des concepts : aspects
historiques et cliniques
Thierry Maffre
1. Aspects historiques
Le terme d’autisme est introduit par Bleuler (1911) pour définir le retrait
relationnel symptomatique de la schizophrénie à la fin du xix e siècle, mais c’est
Léo Kanner, psychiatre autrichien émigré aux États Unis qui l’utilise le premier
pour désigner un syndrome spécifique de l’enfant qu’il nomme d’abord « per-
turbation autistique du contact affectif », puis « autisme infantile ». Dans un
article publié en 1943 (Kanner), il présente le profil clinique de onze enfants qui
ont pour caractéristique commune de s’inscrire difficilement dans une dyna-
mique relationnelle et de communication : « Le trouble fondamental le plus
frappant est l’incapacité de ces enfants à établir des relations de façon normale
avec les personnes et les situations dès le début de leur vie. » (Kanner, 1943)
Pour Kanner à cette époque, le trouble apparait inné, et associe à « l’iso-
lement autistique », une tendance à la recherche de l’immuabilité de l’envi-
ronnement (sameness), des troubles du langage (« le langage n’a pas valeur de
communication »), avec en revanche des capacités mnésiques et perceptives
remarquables. La démarche de Kanner s’inscrit alors dans un mouvement qui
vise à différencier la psychopathologie de l’enfant de celle de l’adulte. Il s’agit aussi
de distinguer ces enfants « à l’air étonnamment intelligent » des enfants retardés
mentaux ou « déments précoces » avec lesquels ils étaient jusque-là confondus.
À la même période, Hans Asperger, psychiatre lui aussi autrichien mais
exerçant dans son pays d’origine, décrit la « psychopathie autistique ». En
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État des connaissances
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Chapitre 1 Définition et évolution des concepts : aspects historiques et cliniques
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État des connaissances
Si ces aspects positifs sont indéniables, il n’en reste pas moins que les
versions III et IV ont pu susciter des insatisfactions (Kraemer, 2008):
1. Sensibilité d’un test diagnostique : Probabilité d’avoir un test positif quand on est malade :
c’est donc la proportion de vrais positifs parmi les malades
2. Spécificité : Probabilité d’avoir un test négatif quand on est non malade C’est donc la pro-
portion de vrais négatifs parmi les non malades.
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Chapitre 1 Définition et évolution des concepts : aspects historiques et cliniques
Les critères retenus dans le DSM-5 pour définir les troubles du spectre
de l’autisme sont issus de travaux résumés en quelques points lors d’une
conférence de l’APA en 2008 (First, 2008) :
• Sur le plan symptomatique, les liens sont étroits entre les deux premiers
domaines des TED (surtout communication non-verbale et interaction
sociale) (Lord & Wetherby, cités par First, 2008). Ce point est toutefois
discuté par certains auteurs (Lecavalier, 2009).
• La symptomatologie des TED évolue au cours du développement : par
exemple, les manipulations stéréotypées d’objets sont plus significa-
tives avant deux ans que les stéréotypies motrices ; le diagnostic est plus
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État des connaissances
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Chapitre 1 Définition et évolution des concepts : aspects historiques et cliniques
3. Clinique de l’autisme
Depuis Kanner, le diagnostic d’autisme repose exclusivement sur des
données cliniques : c’est la présence d’une série de symptômes chez un indi-
vidu qui conduit à poser le diagnostic, le recours à des investigations complé-
mentaires ne visant qu’à préciser certaines caractéristiques associées.
La HAS (2018) préconise en France d’utiliser désormais comme réfé-
rence la classification américaine des troubles mentaux dans sa dernière
version (DSM-5, APA 2013) en attendant la révision de la classification
internationale des maladies (version 11, mise en ligne en 2018 dans une
version anglaise non consolidée). La démarche diagnostique sous-tendue
par les classifications reconnues internationalement à partir de 1980 est
descriptive, c’est-à-dire qu’elle repose sur la recherche de symptômes
comportementaux observables : les comportements cibles de l’observa-
tion constituent autant de critères diagnostiques ; la validation d’un mini-
mum requis de critères conduit à formuler le diagnostic. Cette approche
peut paraître simple, voire simpliste, si l’on se contente de considérer une
liste de symptômes qu’il s’agirait de cocher sur une grille en fonction de
leur présence ou non. La réalité est plus subtile : la validation des critères
diagnostiques impose de croiser les regards de cliniciens expérimentés,
de réaliser des observations dans des situations diversifiées, naturelles et
protocolisées. La connaissance approfondie du développement normal est
également indispensable à l’appréciation du caractère pathologique d’un
comportement donné.
11
État des connaissances
Alors que les DSM-III puis IV (APA, 1980, 1996) et la CIM (OMS, 1993)
ont repris la symptomatologie décrite par Kanner sous la forme d’une triade de
critères : « troubles qualitatifs des interactions sociales réciproques », « troubles
qualitatifs de la communication verbale et non verbale », « intérêts restreints et
stéréotypés », le DSM-5 regroupe les symptômes en deux catégories de critères
qui témoignent d’un « déficit de la communication sociale » (3 critères) et de
« comportements répétitifs et restreints » (4 critères). Le diagnostic de TSA peut
être validé si les 3 critères de déficit de communication sociale et 2 critères (sur
4) parmi les comportements répétitifs et restreints sont remplis (figure 2.1).
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Chapitre 1 Définition et évolution des concepts : aspects historiques et cliniques
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État des connaissances
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Chapitre 1 Définition et évolution des concepts : aspects historiques et cliniques
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État des connaissances
4. La symptomatologie précoce
L’idée que les troubles autistiques apparaissent « dès le début de la vie »
comme le supposait Kanner, et le principe de la plus grande efficacité des inter-
ventions plus précoces ont conduit à s’intéresser aux modes d’expression du
trouble autistique dans les périodes initiales du développement. Avant deux
ans en effet, le tableau d’autisme peut être incomplet, et les troubles passer ina-
perçus avant le constat du retard de langage, qui reste encore le motif d’alerte
le plus fréquent.
Ces dernières années, les études sur la symptomatologie précoce de
l’autisme se sont multipliées, mais n’ont pas répondu à toutes les espérances :
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Chapitre 1 Définition et évolution des concepts : aspects historiques et cliniques
5. Autisme et genre
Depuis quelques années, le sex-ratio généralement admis en matière
d’autisme de 4 garçons pour une fille est contesté. Selon les études, il varie
d’ailleurs fortement (Halliday, 2016), ce qui suggèrerait des biais d’évalua-
tion. La variable QI semble influencer les études épidémiologiques, avec une
moindre surreprésentation de garçons parmi les profils déficitaires. Aussi
l’hypothèse de la méconnaissance de la symptomatologie chez les filles non
déficientes a-t-elle été avancée, associée à celle du « camouflage », témoignant
d’une stratégie de compensation des signes de TSA (Dean, 2017). Les garçons
TSA semblent en outre présenter des comportements moins adaptés socia-
lement que les filles, et passer ainsi moins inaperçus, notamment en ce qui
concerne les comportements répétitifs. Pour autant, les différences d’expres-
sion symptomatiques semblent secondaires, puisqu’elles ne sont pas repé-
rables chez les nourrissons (Postorino, 2015 ; Reinhardt, 2015). Sur le plan
biologique, certaines études mettent en avant l’hypothèse d’un « effet protec-
teur féminin », étayée par le constat chez les filles de la nécessité d’une charge
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État des connaissances
génétique plus lourde pour que la symptomatologie de TSA s’exprime chez les
filles par rapport aux garçons (Robinson, 2013).
6. Démarche diagnostique
Le diagnostic de trouble du spectre de l’autisme repose sur une
démarche protocolisée menée par une équipe pluridisciplinaire expérimentée.
Après un repérage, effectué par les parents et les professionnels de « première
ligne » (professionnels de la petite enfance, médecins de PMI et de santé sco-
laire, médecins généralistes et pédiatres, professionnels de santé libéraux…),
les diagnostics « simples » doivent pouvoir être confirmés par les équipes plu-
ridisciplinaires de « deuxième ligne » (CAMSP, CMP, CMPP, ou réseau libé-
raux coordonnés par un médecin) ; les diagnostics plus complexes peuvent
relever des équipes de « troisième ligne » (centres ressources autisme en parti-
culier). Les détails du protocole (organisation dans le temps, modalités d’in-
tervention des professionnels…) sont laissés à l’appréciation des cliniciens,
mais la démarche doit intégrer des mises en situation variées, standardisées et
non standardisées. Les observations standardisées doivent s’appuyer sur des
outils validés. Aux côtés des l’ADI-R, entretien semi-structuré mené auprès
des parents, et l’ADOS, protocole d’observation directe de l’enfant en situa-
tion d’échange ludique (voir encadrés 1.1 et 1.2), les recommandations de la
HAS pour le diagnostic chez l’enfant et l’adolescent, actualisées en 2018, citent
aussi la CARS ou l’ECA-R, échelles d’évaluation des comportements autis-
tiques, qui ne nécessitent pas (contrairement à l’ADI et l’ADOS), de formation
spécifique.
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Chapitre 1 Définition et évolution des concepts : aspects historiques et cliniques
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État des connaissances
Conclusion
La définition proposée pour l’autisme par les éditions successives
du DSM depuis le DSM-III a permis une clarification du concept qui s’est
accompagnée d’une meilleure reconnaissance du trouble. Il s’en est suivie
une augmentation considérable de la prévalence de l’autisme dans la popula-
tion, puisqu’on est passé de 5 pour 10 000 dans les années 1980 à 1 pour 100
aujourd’hui, avec une prédominance de garçons (4/1). Les derniers chiffres
officiels publiés par le NIH aux USA font état d’un taux de troubles du spectre
de l’autisme de 1/59 parmi les enfants âgés de 8 ans en 2014 (CDC’s Autism
and Developmental Disabilities Monitoring (ADDM) Network).
Une telle augmentation a fait naître des hypothèses sur une « épidémie »
d’autisme générée par des facteurs environnementaux divers et variés. Fombonne
(2011, 2018) souligne toutefois que les études de prévalence s’appuient sur des
méthodologies très diverses et qu’elles reflètent beaucoup le système de santé
et éducatif des pays/régions concernés. Lord (2018) évoque l’évolution des
concepts, la meilleure connaissance de l’autisme, mais aussi l’élargissement du
spectre à des profils « légers » comme facteurs d’augmentation essentiels.
La symptomatologie peut apparaître caractéristique voire stéréotypée.
Pourtant, il faut souligner la grande variabilité des troubles d’un individu à
l’autre et la diversité des problématiques associées. Les combinaisons entre les
différentes composantes du profil comportemental, cognitif, somatique, sont
multiples, aboutissant à des profils aussi nombreux que les sujets concernés.
L’expression symptomatique au cours du développement peut aussi varier
chez le même individu. L’accompagnement des personnes atteintes de TSA
se doit donc d’être adapté à chaque profil individuel autant qu’au diagnostic,
et évoluer constamment en fonction des caractéristiques du sujet et de son
évolution.
Références
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tistical manual of mental disorders (3rd éd.). Washington, D.C. : American
Psychiatric Association (APA).
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Chapitre 1 Définition et évolution des concepts : aspects historiques et cliniques
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État des connaissances
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Chapitre 1 Définition et évolution des concepts : aspects historiques et cliniques
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État des connaissances
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Chapitre 2
Trouble du spectre de l’autisme
et comorbidités
Anne-Laure Toureille
25
État des connaissances
2. Comorbidités neurodéveloppementales
et psychiatriques les plus fréquentes
dans les troubles du spectre de l’autisme
26
Chapitre 2 Trouble du spectre de l’autisme et comorbidités
90,3 % présentent au moins deux troubles comorbides, les plus fréquents étant
le TDAH, les troubles du langage et plus généralement d’apprentissage et les
troubles émotionnels. Dans cette étude, seulement 5 enfants (2 %) peuvent
être considérés comme présentant « seulement » un TSA.
Cette haute prévalence de comorbidités est corroborée par l’étude mul-
ticentrique récente de Lecavalier et al., recensant 658 enfants de 3 à 17 ans
présentant un TSA entre 1999 et 2014 (Lecavalier, 2019). Dans cette étude,
81,2 % des enfants présentent un TDAH associé au TSA, et 66,1 % des
enfants présentent deux comorbidités psychiatriques ou plus (anxiété, trouble
oppositionnel).
3. Comorbidités développementales
27
État des connaissances
28
Chapitre 2 Trouble du spectre de l’autisme et comorbidités
4. Comorbidités psychiatriques
29
Autisme et
psychomotricité
Les troubles du spectre autistique affectent la trajectoire
développementale de l’individu dès son plus jeune âge et
dans ses différentes fonctions, notamment psychomotrices.
Ils conduisent à une situation de handicap qui nécessite
la mise en œuvre d’une évaluation pluridisciplinaire pour
mesurer sa nature et son intensité. Cette évaluation permet
une co-construction avec l’entourage du patient d’un Projet
d’Accompagnement Individualisé dont la rééducation
psychomotrice peut constituer un élément.
Depuis la première parution de cet ouvrage en 2013, les
connaissances scientifiques et cliniques dans le champ de la
psychomotricité ont considérablement évolué. De nombreux
psychomotriciens ont su donner un virage à leur discipline et
à leur pratique en intégrant ces nouvelles connaissances au
regard des recommandations de la Haute Autorité de Santé.
S’appuyant sur des bases scientifiques et cliniques solides, les
psychomotriciens innovent et proposent des interventions dont
la pertinence est de plus en plus reconnue par les personnes
avec TSA, leurs familles, ainsi que les pouvoirs publics.
Les coordinateurs
Julien Perrin est psychomotricien et
responsable d’unités d’intervention sociale
Les +
de différents établissements de l’AGAPEI. • Des connaissances
Il est également enseignant vacataire scientifiques actualisées
à l’institut de formation en psychomotricité sur les TSA, les développements
de Toulouse. sensoriel, moteur, cognitif
et socio-émotionnel.
Thierry Maffre est pédopsychiatre, praticien • Un bilan sur la place
hospitalier au CHU de Toulouse (service du psychomotricien dans les
universitaire de psychiatrie de l’enfant et recommandations de la HAS.
de l’adolescent du Pr Raynaud), directeur
du groupement d’intérêt public CRA Midi- • Présentations d’interventions
Pyrénées, administrateur du groupement originales et rigoureuses
national des CRA, membre de l’équipe en psychomotricité.
INSERM UMR 1027.
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