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FICHE DE LECTURE

Réalisé par: Mokhtari Maissa

Auteur du livre: Thomas Mann


Titer:
Les Buddenboork : Le déclin d’une famille

Version originale
Langue: Allemand
Titre: Buddenbrooks: Verfall einer Familie
Éditeur: S. Fischer Verlag
Lieu de parution: Berlin
Date de parution: 1901
Version française
Traducteur: Geneviève Bianquis
Éditeur: Fayard
Collection: Univers no 8 et no 9
Lieu de parution: Paris
Date de parution: 1932
Nombre de pages: 641

Eléments biographiques :
Né à Lübeck (Allemagne) le 06/06/1875; Mort à Kilchberg (Suisse) le 12/08/1955
Thomas Mann naît au cœur de la société bourgeoise allemande et débute sa vie d’auteur en publiant ses
textes dans une revue de Munich intitulée Simplicissimus. Sa première nouvelle à succès (les
Buddenbrook) paraît en 1901. Jouant beaucoup sur la psychologie des personnages, il acquiert rapidement
une certaine renommée dans le milieu littéraire. Les thèmes de l’art et de la beauté au cœur de la société
reviennent souvent dans ses écrits. C’est le cas, par exemple, dans Tonio Kröger (1903) ou dans la Mort à
Venise (1912). Désireux par ailleurs de représenter son pays et sa nation, il rédige des œuvres toujours
fidèles à ses conceptions politiques. Mais ces dernières évoluent. D'abord nationaliste et Conservateur,
Thomas Mann montre au cours des années 1920 un fort intérêt pour la démocratie et finit par s'opposer au
régime nazi. En 1929, quelques années après avoir publié la Montagne magique, il remporte le prix Nobel
de littérature. Suivant les traces de son frère, Heinrich, il abandonne son pays pour la Suisse en 1933 et
s’installe aux Etats-Unis dès 1938. Thomas Mann est un homme soucieux de confronter l’homme à la
société de différentes époques. C’est de cette réflexion que naissent le Docteur Faustus en 1947, et l’Elu,
en 1951. Après avoir vécu le drame du suicide de son fils Klaus, l’écrivain terminera ses jours en Suisse.

Le texte
Genre: Un roman réaliste
Résumé:
Ce classique de la littérature allemande raconte l’histoire d’une famille de négociants de Lübeck que l’on
suit sur plusieurs générations, dans leur splendeur puis dans leur déclin. De Johann, le solide fondateur de
la firme, à son descendant Thomas, don’t la raison d’être est la prospérité de sa lignée, le sens des affaires
est conservé intact. Mais entre mauvais mariages, maladies et coups du destin, la fortune des
Buddenbrook se trouve en péril. Et comment Hanno, le petit musicien sensible et maladif, pourrait-il
sauver son lignage?
Les thèmes abordés dans le texte :
 La recherche du bonheur dans la société bourgeoise.
 La décadence, le thème de la décadence (celle de la famille Buddenbrook)
 Conflit entre commerçants et artistes / la place de l’art dans le monde bourgeois. La plupart des
événements relatés sont interprétés à travers le prisme de l’entreprise familiale, qui prend la place
d’une véritable religion pour les personnages. Hanno Buddenbrook souhaite se diriger vers une
carrière musicale, au contraire de son père qui est un homme d’affaires.

Les personnages principaux :

Klothilde Buddenbrook, qui vient d’une branche de la famille Lübeck Buddenbrook, n’est pas
incluse dans l’aperçu.
Johann Buddenbrook (fondateur de la société céréalière)
Monsieur Johann Buddenbrook (1765-1842)
Joséphine (décédée en 1796)
Mlle Stüwing (décédée en 1875)
Elisabeth née Kroeger, 1825
Gothold (1796-1856)
Thomas Sénateur, (“Tom”, 1826-1875)
Gerda 1857 née Arnoldsen (+1829)
Antoine (“Tony”, *1827)
Johann (“Hannon”, 1861-1877)
Christian (“Krischan”, *1828)
Clara (1838-1864)

Le commentaire personnel:
C’est vraiment un livre génial, possédant une grande profondeur avec la question de la destruction d’une
famille de la Hanse par des membres artistiques, ajoutez à cela un développement sur plusieurs
générations et une écriture au style clair qui vibre dans cette Allemagne bourgeoise cernée par la
décadence et la dégénérescence des vieilles familles et vous obtenez sous sa plume sensible et rythmée,
tout au long de ces pages, à la lente chute de cette famille sur quatre générations, de l’aïeul bâtisseur
Johann, solidement ancré dans les valeurs traditionnelles de la bourgeoisie allemande du début du 19ème
siècle dans lesquelles son fils le consul continuera de s’inscrire, à son petit-fils Thomas qui poursuivra
l’oeuvre familiale mais qui, prenant conscience à l'aube de la cinquantaine qu'il tourne à vide sur des
valeurs qui ne sont pas les siennes et engendrera le déclin, jusqu’au dernier né Hanno, l’artiste répugnant
aux affaires du monde, indifférent à la déchéance de sa lignée. Un classique magnifique, instructift et très
émouvant.

Slogan / Citations :
“ Pourtant la fin était venue. Ce bonheur chantant et scintillant s’était tu, éteint ; il s’était
retrouvé chez lui, dans sa chambre, la tête enfiévrée, et s’était aperçu que quelques heures de
sommeil dans son lit le séparaient de la grisaille quotidienne. Alors il avait succombé à l’un de
ces accès de découragement total qu’il connaissait si bien. Il avait éprouvé à nouveau que la
beauté fait mal, senti à quelle profondeur de honte et de nostalgie désespérée, elle nous plonge et
comment elle anéantit le courage et la faculté même de vivre l'existence vulgaire. C’ sentiment
horrible et désespérant l’avait écrasé comme un bloc massif, et il s’était redit que, en dehors de
ses chagrins personnels, un fardeau devait peser sur lui qui, d'emblée, avait alourdi son âme et
qui l’étoufferait un jour.”
“Dans la vie une proposition nous impatiente et nous irrite d’autant plus que nous doutons de
notre propre résistance et que nous sommes secrètement forts tentés de céder.”

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