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D’un côté, il est prescrit : fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour
dent (Lv 24.19 ; Pr 24.29), et de l’autre, si quelqu’un te frappe sur la joue
droite, présente-lui aussi l’autre (Mt 5.40), ne rendez à personne le mal pour le
mal (Rm 12.17)
Il est légitime de s’interroger si Abraham avait, lui aussi, été touché par
cette malédiction ?
La Genèse nous apprend que Caïn, après avoir tué son frère Abel, s’éloigna pour
s’établir dans une autre région où il connut sa femme (Gn 4.8-17).
Pourtant, à cette époque il n’y avait pas encore d’habitants sur la terre à
part la première petite famille adamique dont Caïn faisait partie. Alors d’où vint
cette femme que connut Caïn ?
Dieu fit dire à David de choisir l’un des trois fléaux suivants : sept années
de famine ou trois mois de fuite devant ses ennemis, ou bien trois jours de peste
dans son pays. (2S 24.10-13
Mais ces fléaux sont tout à fait différents selon le premier Livre des
Chroniques, à savoir : trois années de famine ( au lieu de sept) ou « trois mois
pendant lesquels tu seras détruit par tes adversaires et atteint par l’épée de tes
ennemis, ou trois jours pendant lesquels l’épée de l’Eternel et la peste seront
dans le pays et l’ange de l’Eternel portera la destruction dans tout le territoire
d’Israël. » (1Ch 21.11,12)
Il y a une différence énorme entre les deux versions. Lorsque David établit sa
domination sur le fleuve de l’Euphrate, il battit Hadadézer, fils de Rehob, roi de
Tsoba et lui prit mille sept cents (1700) cavaliers et vingt mille (20.000) hommes
de pied (2S 8.3,4)
Ces chiffres ne sont pas les mêmes selon le premier Livre des Chroniques : «
David lui prit mille (1000) chars, sept mille (7000) cavaliers et vingt mille
(20.000) hommes de pied. » 1Ch 18.4
Dans son combat contre les Syriens, David « leur tua les troupes de sept cents
(700) chars et quarante mille (40.000) cavaliers. » (2S 10.18)
Mais selon le premier Livre des Chroniques, il est fait mention de sept mille
(7000) chars au lieu de 700. (1Ch 19.18)
Le deuxième Livre des Chroniques indique que Salomon avait quatre mille (4000)
crèches pour les chevaux destinés à ses chars et douze mille (12000) cavaliers. 2Ch
9.25
Mais dans le premier Livre des Rois, Salomon avait quarante mille (40.000)
crèches pour les chevaux destinés à ses chars, et douze mille (12000) cavaliers. 2R
4.26
Dans le premier Livre des Rois, il est écrit que Baescha, fils d’Achija régna
sur tout Israël pendant vingt-quatre (24) ans. 1R 15.33
Baescha est mort après vingt-quatre ans de règne.1R 16.6 Mais le deuxième Livre
des Chroniques nous apprend que Baescha, roi d’Israêl, monta contre Juda durant la
trente-sixième année de son règne.
S’il était mort, comment put-il monter contre Juda ? Dans le deuxième Livre des
Rois, on lit : « Achazia avait vingt-deux ans lorsqu’il devint roi, et il régna un
an à Jérusalem. » 2R 8.26
Mais selon le deuxième Livre des Chroniques, Achazia avait quarante-deux ans
lorsqu’il devint roi. 2Ch 22.2 Le deuxième Livre des Rois informe que Jojakin avait
dix-huit ans lorsqu’il devint roi, et il régna trois mois à Jérusalem. 2R 24.8
Tandis que selon le deuxième Livre des Chroniques, il n’avait que huit ans et
il régna trois mois et dix jours à Jérusalem. 2Ch 36.9
Dans le deuxième Livre de Samuel, les noms des vaillants hommes de David sont
inscrits dans l’ordre suivant : Joscheb-Basschébeth, le Tachkemonite, l’un des
principaux officiers. Il brandit sa lance sur huit cents hommes qu’il fit périr en
une seule fois. (2S 23.8)
Mais dans le premier Livre des Chroniques, c’est Jaschobeam fils de Hacmoni qui
occupe le premier rang des vaillants hommes de David. Il brandit sa lance sur trois
cents hommes (et non huit cents), qu’il fit périr en une seule fois. 1Ch 11.11
D’après le premier Livre des Rois ( Ch 5, verset 16), il y avait trois mille
trois cents chefs chargés de surveiller les ouvriers ; mais d’après le deuxième
Livre des Chroniques (Ch 2, verset 2), leur nombre était de trois mille six cents.
Il y a une différence de trois cents chefs. Si l’erreur est humaine, on ne peut
admettre qu’elle procède de Dieu.
Le premier Livre des Rois indique que la mer d’airain contenait deux mille
baths (2Ch 7.26) ; mais le deuxième Livre des Chroniques fait mention de trois
mille baths. 2Ch 4.5
Ezéchiel assure que chacun est responsable de ses propres actes, et que les uns
ne sont pas tenus pour responsables des crimes des autres (Ez 18. 1-24), alors que
Luc dit qu’il sera demandé compte aux Juifs du sang de tous les prophètes, depuis
Abel jusqu’à Zacharie (Lc 11.50,51) Si on fait la comparaison du deuxième chapitre
d’Esdras avec le septième de Néhémie, on y trouve de nombreuses différences, en ce
sens que les deux livres comportent des erreurs sur le nombre des Israélites
revenus de Babylone. Tous les deux indiquent le nombre de 42.360 (Esd 2.64 ; Ne
7.66), mais en additionnant les chiffres donnés dans ces deux livres, on ne trouve
pour Esdras que 29.818, et pour Néhémie 31.089
D’après Matthieu, Jésus descend de Salomon, fils de David (Mt 1.7), mais selon
Luc il descendrait de Nathan, fils de David (Lc 3.31,32) Selon Matthieu, Salathiel
est fils de Jéchonias (Mt 1.12), mais d’après Luc, il est le fils de Néri (Lc 3.27)
Selon Matthieu, le nom du fils de Zorobabel s’appelle Abiud (Mt 1.13), et d’après
Luc, il s’appelle Rhésa (Lc 3.27)
Pourtant, les deux généalogies sont fausses car elles incluent Joseph qui n’est
pas le père de Jésus. Je ne vois absolument pas le rapport entre Jésus qui est né
d’un miracle et Joseph le charpentier dont le seul lien avec Jésus se limite à un
prétendu mariage avec Marie, la mère de Jésus.
Selon Matthieu, Jésus rencontra deux aveugles et les guérit (Mt 20.30-34), mais
selon Marc, Jésus n’a rencontré qu’un seul aveugle nommé Bartimée (Mc 10.46-53).
Selon Matthieu, Jésus, en passant à l’autre bord du lac de Galilée dans le pays des
Gadaréniens, rencontra deux démoniaques et il les guérit (Mt 8. 28-34), mais selon
Marc (5.1-14) et Luc (8.26-33), il n’a rencontré qu’un seul démoniaque qu’il
guérit.
Marc rapporte la guérison d’un seul sourd-muet par Jésus (Mc 7.32-37), alors
que Matthieu fait état d’une grande foule où il y avait « des boiteux, des
aveugles, des muets, des estropiés et beaucoup d’autres malades. On les mit à ses
pieds, et il les guérit. » (Mt 15.30,31
Mais, un peu plus loin, dans le même chapitre, Jésus s’emporte contre Pierre :
« Arrière de moi, Satan ! Tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les
pensées de Dieu, mais celles des hommes. » (Mt 16.23) Luc rapporte ces paroles de
Jésus à Pierre, Jacques et Jean : « Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés.
Car le Fils de l’homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les
sauver. » (Lc 9.56)
Mais un peu plus loin, Jésus dit : « Je suis venu jeter un feu sur la terre, et
qu’ai-je à désirer, s’il est déjà allumé ? Il est un baptême dont je dois me
baptiser, et combien il me tarde qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu
apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-je, mais la division. Car désormais
cinq dans une maison seront divisés, trois contre deux, et deux contre trois ; le
père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille
contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la
belle-mère. » (Lc 12.49-53)
Jean rapporte que Jésus avait commencé son ministère avant que Jean Baptiste
n’eut été mis en prison (Jn 3.24), mais Marc dit le contraire, en ce sens que Jésus
ne commença à prêcher qu’après l’arrestation de Jean Baptiste. (Mc 1.14) Matthieu
rapporte que Jésus interdit aux Apôtres de prendre un bâton (Mt 10.9-10), mais Marc
dit que Jésus leur permit de prendre un bâton (Mc 6.8)
On lit dans Jean (3.13) : « Personne n’est monté au ciel, si ce n’est celui qui
est descendu du ciel », ceci est en contradiction avec d’autres versets de la Bible
affirmant que Hénoc et Elie sont montés au ciel (Gn 5.24 ; 2R 2.1) Matthieu
rapporte le voyage de Joseph, Jésus et Marie en Égypte (Mt 2.14).
Ce récit, dont les autres évangiles n’ont pas parlé, est en parfaite
contradiction avec le récit du départ à Jérusalem pour la présentation au Seigneur
(Luc 2.23). Comme d’habitude, ce récit a été inventé pour tenter de répondre à une
prophétie de l’Ancien Testament : « Et j’appelai mon fils hors d’Égypte. » (Os
11.1)
L’auteur fait naître Jésus à Nazareth (qui n’existe pas à cette époque) pour
répondre à Juges (13.5) : « car le jeune garçon sera nazaréen de Dieu dès le ventre
de sa mère » ce qui ne veut pas dire qu’il habite à Nazareth ! Mais qu’il est un
naziréen consacré à Dieu.
On lit dans Matthieu (27.7) « ils achetèrent avec cet argent le champ du
potier. » Matthieu a écrit cette parabole pour suivre la prophétie de Zacharie
(11.13). Malheureusement, Matthieu n’a visiblement rien compris à Zacharie : «
jeter l’argent au potier » signifie : « repousser avec dédain. »
Matthieu a donc construit cette histoire sur une fausse interprétation. Ce qui
prouve que le Nouveau Testament a été pensé et construit pour répondre à l’Ancien
Testament qui est lui-même plein de légendes.