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SAE 1.

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Etude et dimensionnement des réseaux d’une maison individuelle

Notre étude porte sur le projet d’extension d’une maison individuelle située à Marans en Charente
Maritime. Les propriétaires de la maison ont fait l’acquisition du terrain mitoyen et souhaitent réaliser
une extension afin d’augmenter leur surface habitable de 30m2 au maximum. Dans cette extension,
nous avons créé une chambre de 11m2 ainsi qu’une salle de bain de 5m2 et une pièce centrale de 14m2.

Durant ce projet, nous avons conçu et dimensionner les réseaux secs et humides nécessaires dans le
cadre de l’extension de cette maison.

Pour cela, nous avons dimensionner 4 types de réseau :


• Le réseau d’eau froide, dimensionné par Mathilde
• Les réseaux d’eaux usées et d’eaux vannes plus le chauffage, dimensionné par Milane
• Le réseau électrique, dimensionné par Arthur
• La VMC, dimensionné par Alexia

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Sommaire :

1. Dimensionnement du réseau d’eau froide

2. Dimensionnement des réseaux d’eaux usées et d’eaux vannes

3. Dimensionnement du chauffage

4. Dimensionnement du réseau électrique

5. Dimensionnement de la VMC

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Dimensionnement des réseaux d’eau froide :

En ce qui concerne l’alimentation en Eau Froide, nous avons réalisé le plan d’implantation du réseau
en prenant compte les deux normes réglementaires :
• « NF DTU 60.11 » donne des spécifications de mise en œuvre des canalisations d’alimentation
en eau froide et en eau chaude sanitaire.
• « NF EN 806-3 » donne des spécifications techniques relatives aux installations d’eau destinée
à la consommation humaine à l’intérieur des bâtiments.

Pour l’implantation, la contrainte était l’alimentation de la salle de bain de l’extension à l’arrivée d’eau
de la maison déjà existante, il faut donc se raccorder à la cuisine en créant un passage dans le mur
entre la cuisine et la chambre de l’extension et mettre la tuyauterie apparente mais caché par la cuisine
pour ensuite le faire passer dans la dalle de l’extension.
Il fallait alimenter la salle d’eau comprenant un lavabo, un WC avec réservoir et une douche. Pour cela,
on devait définir les diamètres intérieurs minimum de chaque canalisation, à l’aide d’un tableau nous
permettant d’avoir les valeurs.

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Puis le tableau nous permettant de définir les coefficients pour appareil :

Grâce à ses valeurs données, nous avons pu additionner les coefficients de chaque appareil
0.5+1.5+2=4, ceci correspond au coefficient de la canalisation d’arrivée dans la salle d’eau, puis en
faisant une lecture de graphe, nous avons déterminer le diamètre minimum de la canalisation d’eau
froide qui est d’environ 13.6 mm.
Par la suite, nous avons pu déterminer le diamètre de tuyauterie pour chaque appareil grâce au
diamètre minimum et chaque tuyau doit être en cuivre recuit.

Pour le lavabo, il faudra un tuyau de 14/16 car son diamètre minimum des canalisations d’alimentation
est de 10 mm mais étant le premier appareil alimenté, il doit avoir un diamètre minimum de 13.6 mm.

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Pour la douche et le WC, il faudra deux tuyaux de 12/14 car concernant la douche son diamètre
minimum est de 12 mm et pour les WC il est de 10 mm.

Pour la vérification du dimensionnement, il faut calculer la pression au point le plus défavorisé qui est
la douche.

Nous savons que la pression d’arrivée d’EF à l’entrée de la maison est de 3.5 bars (Pe = 3.5 x 10^5 Pa),
cela nous permet d’appliquer la relation suivante :

Ps = Pe – (ΔPl + ΔPs + ΔPr +ρ x g x h)

Nous ne prenons pas en compte les pertes de charge des différents appareils ΔPr et notre hauteur
géométrique est de 0 donc ρ x g x h= 0.

Ceci nous donne : Ps = Pe – ( ΔPl + ΔPs)

Pour trouver la valeur des pertes de charge linéaires, nous devons nous servir de l’abaque pour le
calcul des conduites d’eau froide et nous trouvons Pl = 0.2 mCE/m :

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Donc pour trouver ΔPl, on utilise la formule : ΔPl = j x L avec j= 0,2 et L= 10,615. Cela nous donne ΔPl
= 0,2 x 10,615 = 2,123 mCE = 21230 Pa

Pour finir, les pertes de charge singulières sont égales à 15% des pertes de charge linéiques donc ΔPs
= 21230 x 15/100 = 3184,5 Pa

Nous pouvons donc utiliser la relation : Ps = 3.5x10^5 – (21230-3184,5) = 325585,5 Pa

Cela veut dire que la pression de sortie est égale à 3,26x10^5 Pa.

Voici, les dimensionnements prévus pour le réseau d’eau froide dans l’extension. (Voir annexe Réseau
Eau froide)

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Dimensionnement des réseaux d’eaux usées et d’eaux vannes :

Dans cette partie, nous dimensionnerons les réseaux d’eaux usées et d’eaux vannes de notre extension
avec les parties P1-1, P1-2 et P3 de la norme homologuée NF DTU 60.11.

Eaux usées : ensemble des eaux impropres rejetées hors de celles des toilettes.

Colonne de raccordements :
- Notre extension contient un lavabo et une douche. Ainsi, d’après le tableau des diamètres
intérieurs minimaux pour l’évacuation des appareils groupés ci-dessous, le diamètre minimal
des conduites de raccordements des eaux usées de notre extension est de 43 mm.

- La consigne nous indique que les canalisations des eaux usées et des eaux vannes sont en PVC.
Nous pouvons désormais trouver le diamètre nominal DN de nos canalisations en fonction de
leurs natures, grâce au tableau ci-dessous. En effet, le diamètre intérieur de la colonne de
raccordement de l’eau vanne étant de 43 mm, on trouve que lorsqu’il est en PVC, il est de 44
mm pour correspondre aux normes. C’est pourquoi, nous pouvons déterminer que le diamètre
nominal de la colonne de raccordement est de 50 mm.

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- Ainsi grâce au tableau ci-dessous présentant un diamètre intérieur des conduites de
raccordement en fonction de la charge hydraulique Qmax, nous pouvons trouver que notre
Qmax est égale à 1l/s.

Eaux vannes : eaux usées provenant des toilettes

Colonne de raccordement :
- Dans notre extension, nous avons des toilettes > à 6L et qui ne sont pas à chasse directe. Ainsi,
d’après le tableau des diamètres intérieurs minimaux en mm en fonction de la nature des
appareils ci-dessous, nous trouvons que le diamètre minimal de nos WC est de 73 mm et donc
que sont DN en PVC est de 80 mm.

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- Comme vu précédemment avec le tableau ci-dessous présentant la charge hydraulique Qmax
et le diamètre intérieur des conduites de raccordement, nous trouvons que notre Qmax est
égale à 2.25l/s.

Pente des conduites de raccordements :


- Nous avons placer le collecteur des eaux usées et vannes à 1m du bord de la maison (cf plan).
Le conduit de raccordement des eaux usées fait donc 4.76+1=5.76m et celui des eaux vannes
fait 5.48+1=6.48m.
- La pente minimale normative étant de 1%, la différence de hauteur du conduit de
raccordement des eaux usées entre le niveau de la douche et du collecteur est de 5.76 x 0.01
= 6cm. De même pour la différence de hauteur du conduit de raccordement des eaux vannes
entre le niveau des toilettes et du collecteur est de 6.48 x 0.01 = 7cm.
- D’autres tuyaux allant jusqu’au toit et servant de ventilation sont également présent au-dessus
de chaque appareil.

Les collecteurs :
- Nous avons décidé de choisir un collecteur EU+EV avec un taux de remplissage de 70% et une
pente des tuyaux de raccordement de 1%. Nous calculons donc notre Qmax total = 2.25 + 1 =
3.25 l/s. Ainsi, d’après le tableau ci-dessous présentant les différentes charges hydrauliques
avec un taux de remplissage de 70%, il faut choisir un collecteur DN 100 avec une vitesse de
0.8 m/s.

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Vue du haut réseaux eaux usées et eaux vannes :

Vue du profil réseaux eaux usées :

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Dimensionnement du chauffage :

Nous avons décidé d’installer un chauffage dans chaque pièce de notre extension. D’après la norme,
le chauffage choisit doit être capable de fournir une puissance de 40W/m² suivant la taille de la pièce
dans lequel il est installé.
Ainsi, dans la salle de bain, il faut choisir un sèche serviette avec une capacité minimale de 4.92 x 40 =
200W.
De même pour la salle de bain, il faut choisir un radiateur d’une capacité minimale de 10.97 x 40 =
440W.
Enfin, dans la pièce principale, il faut choisir un radiateur avec une capacité minimale de 13.38 x 40 =
540W.
Nous pouvons désormais choisir les chauffages normés en fonction des capacités minimales qu’ils
doivent pouvoir émettre grâce aux tableaux ci-dessous.

- Fiche descriptive radiateur électrique :

- Fiche descriptive du sèche serviette :

Ainsi, nous choisirons d’installer un sèche serviette TSL-030-040-TF d’une puissance de 300W et un
radiateur THX-075-200-TF d’une puissance de 750W dans la chambre et la pièce principale.

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Dimensionnement du réseau électrique :

Concernant le réseau électrique, nous avons réalisé le plan d’implantation et le tableau électrique en
respectant la norme NFC 15-100.

Pour l’implantation, la contrainte était de se raccorder sur la terre, le neutre et la phase de la maison.
Il a donc fallu créer un passage dans le mur de la cuisine pour reprendre les gaines électriques
existantes. Afin de se connecter au coffret de communication et au disjoncteur d’abonné de la maison.

Ainsi, l’agrandissement sera équipé de 12 points lumineux (spots), de 12 prises dont 3 pour alimenter
les radiateurs, 4 prises USB, 3 volets roulants et 3 prises RJ 45.

Voir Annexe Electrique

Tous ses équipements seront contrôlés et sécurisés à l’aide du tableau électrique placé dans le dressing
pour le dissimuler dans la pièce. Le tableau secondaire sera composé de deux interrupteurs
différentiels de 32 A qui contrôleront chacun 8 circuits maximum.

Nous avons donc 7 circuits, 3 pour les lumières, 2 pour les prises, un pour les volets roulants et un
dernier pour les radiateurs.

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Dimensionnement de la VMC :

Il existe de nombreuses réglementations concernant l’installation d’une VMC. Tout d’abord, selon
l’arrêté du 24 mars 1982, il doit y avoir des entrées d’air dans toutes les pièces principales, réalisées
par des orifices en façades, des conduits à fonctionnement naturel ou des dispositifs mécaniques.
Ensuite, il y a obligation d’avoir des sorties d’air dans les pièces de service notamment dans les cuisines,
les salles de bain ou de douches. Au sujet du confort acoustique, « les objectifs souhaités en termes
de niveaux sonores doivent être à minima conformes à la réglementation en vigueur. Il convient alors
de considérer le bruit propre du ventilateur, lorsqu’il y’en a vis-à-vis du réseau desservant le ou les
logements, et qui peut nécessiter l’emploi de dispositifs atténuateurs (silencieux, pièges à son) » (DTU
68-3 – JUIN 2013). Pour finir, selon l’arrêté du 24 mars 1982, les débits extraits dans chaque pièce de
service doivent pouvoir atteindre les valeurs données dans le tableau en fonction du nombre de pièces
principales du logement. De plus, le DTU – 683 précise que les contraintes de dimensionnement sont
d’1 Pa/m de pertes de charges linéiques maximum, que la vitesse ne doit pas excéder 4 m/s pour la
partie individuelle du réseau dans le logement, 5 m/s pour les conduits verticaux et de 6 m/s pour la
partie horizontale collective.

Dans notre cas, la porte donnant sur l’extérieur de la maison, les fenêtres situées dans la salle de bain
et dans la chambre ainsi que la baie vitrée dans la pièce centrale seront considérées comme des
entrées naturelles. Par ailleurs, notre extension comporte une chambre, celle-ci est alors considérée
comme une pièce principale. La maison est donc constituée de 4 pièces principales.
A propos du placement du conduit pour la VMC, celui-ci sera relié au ventilateur déjà existant, situé
dans les combles et il passera par des espaces techniques prévu à cet effet (voir Annexe VMC). Pour
cela, nous ajouterons un tronçon 1.6 à la verticale au-dessus de la douche dans la salle de l’extension
de la maison.

Ensuite, nous avons choisi les diamètres des conduits d’air extraits en prenant comme dimensions de
base un diamètre de 125 mm en nous laissant la liberté de le changer si la vitesse dépassait les normes
en vigueur. Après, nous avons déterminer le débit en m3/h en fonction du nombre de pièce dans le
logement grâce au tableau précédemment cité. En conséquence, on a ainsi pu calculer la vitesse réelle
qui passera dans les tronçons à l’aide de la formule suivante :

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On a pu remplir un tableau qui récapitule l’ensemble.

On peut se rendre compte après avoir calculer les vitesses réelles de chaque tronçon que pour le
tronçon n°3 la vitesse est de 5.43. Cela ne respecte pas les normes en vigueur. En effet, le DTU 683
spécifie que la vitesse ne doit pas excéder 5 m/s pour les conduits verticaux. Afin d’être en règle avec
les normes, on va changer le diamètre de ce tronçon et le remplacer par un diamètre de 160 mm car
le débit est de 240 m3/h, un débit assez élevé.
On obtient donc le tableau suivant :

Après la vérification des diamètres en faisant attention que ceux-ci respectent les préconisations de
dimensionnement, on a pu calculer les pertes de charge afin de voir si le ventilateur déjà existant est
suffisant pour assurer les besoins en renouvellement d’air. Pour cela, on a calculé les pertes de charges
totales de chaque tronçon. Pour cela dans un premier temps, on a déterminé le coefficient de pertes
de charge linéiques J grâce à l’abaque « conduits métalliques circulaires normalisés ». Ensuite, on en a
déduit les pertes de charges linéiques grâce à la formule : ▲Pl (Pa) = J x L.
D’autre part, le réseau comporte 3 types de singularités :

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- Coude : 0.4
- Té : 1.2
- Manchette souple de raccordement au ventilateur : 0.2
- Elargissement
On a donc calculé la somme des singularités ainsi que la pression dynamique et les pertes de charge
singulières grâce aux formules suivantes :

Nous avons donc notre ▲Pl (Pa) et ▲Ps (Pa) on a donc pu calculer ▲Pt (Pa) en faisant la somme des
deux. On obtient donc le tableau suivant :

Ainsi, on a pu identifier le circuit le plus défavorable et en déduire ses pertes de charges qui est le
circuit n°1. Sachant que les pertes de charge d’une bouche d’extraction sont de 50 Pa et que celle d’une
entrée d’air est de 10 Pa, on les additionne en rajoutant les pertes de charge totales du circuit n°1,
celle du circuit n°3 et la vitesse de la VMC au carré.
On obtient alors :

On constate donc que le ventilateur déjà existant (Sirius 600 ECM RT Control) est suffisant pour assurer
les besoins en renouvellement d’air car il peut accepter une pression comprise entre 50 et 600 m3/h
(voir ci-dessous).

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Cette SAE nous a appris à dimensionner 4 réseaux différents en faisant attention aux normes et aux
réseaux déjà existants. Elle nous à obliger à nous plier aux règles et aux conditions des clients.
Alors, la plupart des réseaux sont reliés à ceux déjà existants, cela reste la solution la plus simple et la
moins cher. L’extension sera donc chauffée, ventilée et raccordée aux réseaux d’eau froide, d’eaux
usées et d’eaux vannes., elle aura également un tableau électrique caché dans le dressing de la
chambre. De plus, celle-ci possède des ouvertures naturelles qui faciliteront l’entrée de la lumière et
les entrées et les sorties d’air.

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Annexe du Réseau d’eau froide :

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Annexe Réseau des Eaux Vannes :

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Annexe : Réseau électrique :

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Annexe : Réseau de la VMC :

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