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PDÉ-Les Mégères Du Cimetière
PDÉ-Les Mégères Du Cimetière
Une soirée de 1922, à Vadale, les religieux de ce village fêtaient la Sainte-Catherine à l’église
locale. La secrétaire de la chapelle, Mme Marie-Augustine Tremblay, attira l’attention des invités.
- Je désire vous rappeler l’importance de suivre les commandements du Bon Dieu, annonça-t-
elle.
« En 1887, lorsque j’avais vingt ans, ma situation financière était difficile, surtout après la victoire
d’Honoré Mercier et la mort de mes parents. Un dimanche après la messe, je me dirigeai vers le
cimetière de Vadale afin de prier pour leur repos éternel.
Soudain, je vis les trois femmes nicolétaines qui terrorisaient notre village, car elles étaient très
énigmatiques. J’étais étonnée à cause des bijoux luxueux qu’elles portaient. La jalousie transformée
en cupidité assombrit mes pensées. Je décidai de les suivre vers la maison abandonnée afin de voler
leurs richesses. Mais quand je réussis à cacher les joyaux, je remarquai leur chaudron rempli de
potions et le sabbat diabolique qu’elles préparaient… Des sorcières!
Ensuite, l’ensorceleuse la plus splendide agrippa une cruche et un coutelas. Mon sang ne fit qu’un
tour. L’envoûteuse s’approcha furieusement de moi et elle versa le liquide autour de moi en forme de
cercle. La femme tenant mon bras droit prit le récipient et, rapidement, les trois inconnues
commencèrent à réciter une sorte de prière. Une malédiction… Je m’affolai et frappai l’enchanteresse
à ma gauche. Je saisis le contenant et cognai la tête de la dirigeante. Je courus afin de prendre
possession du couteau qui était tombé durant l’agitation. Cependant, une de mes adversaires acariâtres
se positionna derrière moi et serra mon rosaire autour de mon cou.
Puis, elles me ligotèrent avec une corde et me firent léviter, me dirigeant lentement au-dessus du
chaudron. Je commençai à crier follement, priant Dieu d’avoir pitié de mon âme. Soudainement, le
chasseur de Vadale, M. Gagné, arriva bouleversé. Rapidement, il tira trois coups de feu en l’air. Les
sorcières furent dominées par la peur. Tout de suite, je tombai par terre, juste avant de me retrouver
sur la chaudière. M. Gagné réussit à détenir la cheffe et il nous ramena au village.
Le lendemain, la jeune dame fut condamnée pour sorcellerie par l’avocat, M. Martin. Le curé de
Richelieu choisit une pénitence de noyade dans la rivière à côté du moulin. Survivant, elle fût brûlée.
M. Icare publia les nouvelles avec celles de l’inauguration du chemin de fer reliant Québec au lac
Saint-Jean. De mon côté, je me confessai et je fus engagée par l’église, essayant de réparer mes fautes.