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13 Fleurs de Cimetière

(par Daïna/Yggdrasill, en l’honneur du déblocage du palier « La Mauvaise Auberge » du financement participatif de la saison 4. Illustrations Faisselle. Couleurs Daïna.)

Table des matières :

1. ChrysAnathème p.2
2. Rose-Aria Larmoyante p.3
3. Lys Ténébreux p.4
4. Crocus Mortuum p.5
5. Œillet Sang-des-Innocents p.6
6. Liseron Vampire p.7
7. DiplaTénia p.8
8. Giroflée Mortuaire p.9
9. Aconit Peau-de-Loup p.10
10. Centaurée Furieuse p.11
11. Larme de Sorcière p.12
12. Lamentine Soupirante p.13
13. Squeléthale Saisonière p.14

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ChrysAnathème
Argyranthemum Anathemum

Description : cette plante herbacée arbustive, à tiges dressées et ramifiées, partiellement


ligneuse près du sol a des feuilles épaisses et oblongues. Elles sont charnues et couvertes de
poils gris. Les capitules sont radiés, c'est-à-dire formés de fleurons périphériques et de
fleurons centraux. Les fleurs sont doubles, à l'allure de pompons beiges plus ou moins gros,
dont la partie basse s’étire pour rappeler la forme d’un crâne humain.

Saveur : herbacée, amère et poivrée, avec un arrière-goût de moisi.

Usage en herboristerie : fébrifuge (en particulier les fleurs et les feuilles), efficace en traitement
de longue durée contre l’ostéoporose, mais les tiges sont fréquemment allergènes.
L’inhalation de poudre de ChrysAnathème séchée peut provoquer des allergies respiratoires
violentes, pouvant causer la mort chez un sujet fragile des bronches.

Usage magique : la ChrysAnathème est utile comme protection spirituelle. Dispersez les
pétales frais ou séchés pour créer un cercle protecteur contre les énergies négatives ou les
esprits. Mélangez les fleurs avec du gingembre et du sang de dragon pour obtenir un encens
de protection puissant. Ces fleurs, symbolisant le seuil entre la vie et la mort, sont aussi
utilisées comme offrandes rituels lors de rites funéraires, et comme l’un des nombreux
ingrédients des élixirs de jouvence.

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Rose-Aria Larmoyante
Rosa Rosarii Lacrimalia

Description : cette plante vivace ligneuse est une plante grimpante. Les tiges retombant en
arceau au bord des tombes, comme des pleureuses regrettant les morts, sont souvent
couvertes de piquants (appelés à tort épines) et portent des feuilles lisses pennées aux bords
dentelés et veinées de rouge. Les fleurs comportent cinq pétales bifides qui suintent en
permanence une sorte de gelée poisseuse dont les escargots sont friands.

Saveur : puissante et astringente, fortement florale.

Usage en herboristerie : les fleurs sont diurétiques et efficaces contre la rétention d’eau. Les
bourgeons font partie d’ingrédients possibles de tisanes antimigraineuses, ainsi que de
certains remèdes contre le rhume, en particulier à cause de leur usage décongestionnant et
mucolytique.

Usage magique : c’est la plante des portails et des passages entre les mondes, en particulier
vers la Féerie. Le pouvoir des fleurs est optimal au début du printemps. La fleur, utilisée en
baume, est un composant de maquillages et déguisements magiques, imitant le glamour des
fées. Les piquants, eux, sont utilisés dans la magie de protection, notamment contre les sorts,
et en particulier si la protection recherchée est plus active que passive. On peut composer avec
eux de puissantes barrières qui renvoient une partie de la magie hostile contre l’agresseur.

3
Lys Ténébreux
Lilium Tenebrosus

Description : cette plante vivace glabre, à tige feuillée dans toute sa longueur, a des feuilles
inférieures oblongues et des feuilles supérieures lancéolées. Les fleurs sont très grandes, d’un
violet presque noir, avec un périanthe en cloche très ouverte à divisions oblongues. En
journée, la fleur semble obscurcir la lumière autour d’elle. La nuit, la fleur accroche la lumière
de la lune et émet des reflets pourprés.

Saveur : presque insipide, un léger goût terreux qui s’efface très vite pour laisser place à un
arrière-goût de mousse après la pluie.

Usage en herboristerie : les pétales en onguent huileux soignent les brûlures. Les feuilles
cuites dans du lait peuvent soigner les abcès. Le bulbe est comestible une fois bouilli, il a un
goût sucré et agréable. Attention, contrairement au pollen de lys blanc, le pollen de cette
variété n’est pas intéressant à manger, et peut même laisser une sensation désagréable
d’abrasion dans la bouche.

Usage magique : le lys ténébreux est utilisé dans des rituels de ténèbres, de dissimulation, de
discrétion. On peut concocter la fleur pour obtenir un manteau de ténèbres dont la durée
dépend de la taille des fleurs utilisées. On raconte qu’il existe aussi une recette pour une potion
de Pleine Lune dont l’un des ingrédients principaux serait le Lys Ténébreux. Cette potion
mythique permettrait de répliquer temporairement les effets de la Pleine Lune autour de la
personne qui la consommerait.

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Crocus Mortuum
Crocus Crocus Mortuum

Description : cette plante vivace glabre, à bulbe moyen ovoïde, a des fleurs assez grandes
sortant d’une spathe univalve. Le périanthe à tube saillant est glabre. Des anthères orangées
beaucoup plus longue que leur filet s’épanouissent au cœur de la fleur, dont les pétales
arborent une teinte livide et verdâtre, proche de celle d’une chair en décomposition.

Saveur : la cadavérine présente dans la plante, qui attire les mouches, est absolument
impossible à masquer dans le goût, ce qui rend son usage en décoction impossible. Les racines
ont un goût douceâtre de feuilles mortes humides.

Usage en herboristerie : la fleur perturbe le système nerveux et peut produire des hémorragies
et être abortive. Une consommation en trop grande quantité peut même être rapidement létale
par son action violente sur le système nerveux central.

Usage magique : sans surprise, la discipline de choix pour l’usage de cette plante est la
nécromancie. Entrant dans la composition des philtres de résurrection et des rituels de
communication avec les morts, ce crocus est également un des ingrédients principaux des
potions de protection contre les morts-vivants, car son odeur imite celle de la mort, laissant
croire aux revenants et zombies que vous êtes des leurs.

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Œillet Sang-des-Innocents
Dianthus Nocivus

Description : cette plante vivace glabre à souche ligneuse a des tiges longues et tétragones, des
feuilles linéaires aiguës, des fleurs d’un rouge profond en fascicules denses, et un calice
cylindrique, vert et glabre.

Saveur : ferreuse et poivrée, enveloppante avec une pointe d’acidité.

Usage en herboristerie : les feuilles sont comestibles, crues en salade ou cuites pour
accompagner un bouillon ou une soupe. A la cuisson, la feuille colore cependant l’eau en rouge
profond. La fleur a cependant un goût trop ferreux pour être facilement consommable. Les
pétales séchés ont pourtant des vertus tonifiantes veineuses et réduisent les œdèmes.

Usage magique : l’œillet est utilisé dans les rituels de consécration, ainsi que dans ceux de
désacralisation. Pour les rituels de consécration, il est associé à l’eau bénite, et pour la
désacralisation, on le mélange à une plume de corbeau émiettée et à de l’urine fraîche.
Enfin, cette variété d’œillet est également une composante fréquente des rituels de protection
contre le mal et de sanctuaire. Fraîche, on peut l’écraser en baume à appliquer sur l’extérieur
des mains et le dessus des pieds pour une protection contre le mal optimale. Les racines
séchées sont très efficaces contre les malédictions, en particulier si leur poudre est inhalée.

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Liseron Vampire
Calystegia Vampira

Description : cette plante herbacée grimpante, vivace, dont les tiges volubiles peuvent
atteindre 5 mètres de long, s’orne de feuilles alternes, sagittées, à pointe aigue. Les fleurs
blanches s’ouvrent au clair de lune, du printemps à la fin de l’automne. Sur un calice à cinq
sépales, elles ont la forme d’un entonnoir formé de cinq pétales concrescents. Les étamines se
terminent par des excroissances pointues sur lesquelles il est aisé de se piquer le doigt. La
plante absorbe alors le sang, dont elle se nourrit pour produire de nouveaux rhizomes d’un
blanc osseux qui courent sous terre. On raconte que nourrir la plante de son propre sang au
moins une fois par mois lui permet d’atteindre une beauté et une taille spectaculaires.

Saveur : herbacée, très amère, très légèrement sucrée.

Usage en herboristerie : la racine broyée entre dans la composition d’un substitut sanguin à
usage des créatures qui ont besoin de consommer du sang. Ce substitut ne fonctionne
malheureusement pas sur de très longues périodes. Cette plante en décoction peut aussi être
utilisée comme purgatif doux, ainsi que pour soigner les maladies du foie et la constipation.

Usage magique : la racine entre dans la composition des traitements pour ralentir la
progression des premiers stades du vampirisme. La fleur, elle, peut s’utiliser dans des sorts de
blessure ou de saignement.

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DiplaTénia
Mandevilla Vermissia

Description : cette plante grimpante volubile et très florifère qui forme un véritable buisson de
feuilles coriaces, veinées d'un vert brillant et lustrées est couverte de fleurs en étoiles
apparemment charmantes, qui cachent en leur cœur les œufs d’un ver particulièrement friand
de la chair des mammifères. Les œufs éclosent au contact de la chaleur d’un animal à sang
chaud, les vers s’infiltrent sous la peau, et se développent. Des lianes rampantes finissent par
sortir du corps de la créature infectée, puis des fleurs, et finalement, si aucun traitement n’est
apporté, la créature prend racine et devient à son tour un buisson de DiplaTénia.

Saveur : les pétales des fleurs ont un goût suave de blanc d’œuf, avec une touche d’acidité. Les
racines, crues, sont d’une amertume rebutante, mais une fois cuites, elles prennent une saveur
douce et sucrée semblable à celle de l’ambre, trompeuse quant à leur toxicité.

Usage en herboristerie : toxique par ingestion, la plante contient aussi une sève irritante dont
le contact avec les yeux provoque une perte temporaire de la vue. De plus, les difficultés pour
la récolter sans devenir soi-même une plante sont propres à décourager les tentatives de lui
trouver des vertus. Les racines, récoltées en hiver quand la plante est dépourvue de ses
dangereuses fleurs, peuvent être travaillées pour constituer un poison très efficace. La
consommation par ingestion de la racine provoque des brûlures dans le tube digestif, des
diarrhées et des vomissements, entraînant parfois des convulsions et la mort dans les douze
heures. L'inhalation de poudre entraîne un arrêt cardiaque immédiat et la mort.

Usage magique : les pétales, récoltés une nuit de pleine lune, protègent l’utilisateur lors de
voyages inter-planaires ou entre les mondes. Les racines en pommade renforcent les barrières
psychiques et facilitent la projection astrale et la télépathie. Les vers infusés dans de l’alcool
donnent à celui-ci des propriétés divinatoires et shamaniques puissantes.

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Giroflée Mortuaire
Matthiola Sudaria

Description : cette plante vivace, aux fleurs en grappe très odorantes, aux feuilles lancéolées
non lobées et à la base ligneuse, dont la tige porte les cicatrices des anciennes feuilles, a des
feuilles d’un gris sombre et des fleurs entièrement noires qui ouvrent leur corolle seulement la
nuit. La plante peut paraître morte à un œil inexpérimenté, mais son odeur enivrante attire
des milliers de papillons de nuit qui gravitent autour au clair de lune. Le spectacle est
saisissant.

Saveur : citronnée et mentholée, mais avec un arrière-goût terreux très puissant.

Usage en herboristerie : riche en composés stéroïdes cardiotoniques, la fleur est souvent


utilisée à des fins abortives. La présence de progestérone dans la fleur permet de composer des
décoctions pour réguler le cycle menstruel (propriétés emménagogues) tout en offrant une
protection contraceptive. La feuille cuite est utilisée en usage externe pour calmer les
démangeaisons (baumes, pommades), mais attention, car utilisée crue, bien qu’elle conserve
ses vertus anti-irritantes, elle donne un teint grisâtre et maladif à la personne qui l’a appliquée
sur sa peau. La fleur séchée et réduite en poudre est parfois utilisée comme composante de
tisanes tonifiantes, mais sans qu’on connaisse exactement ses effets secondaires possibles.

Usage magique : l'une des herbes les plus puissantes utilisées dans les exorcismes. L'herbe
fraîche ou séchée jetée dans le feu crée une fumée puissante qui éloigne les mauvais esprits.

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Aconit Peau-de-Loup
Aconitum Lycopellum

Description : cette plante herbacée dressée comporte des feuilles alternes avec des segments
trifides. Les fleurs en grappes terminales courtes, à sépale supérieur en forme de casque
caractéristique des aconits, ont la particularité d’être feutrées de poils laineux qui rappellent
un duvet de fourrure.

Saveur : les racines ont un goût amer et âcre, qui ne disparaît pas à la cuisson. Les fleurs ont
une saveur puissante et épicée, longue en bouche.

Usage en herboristerie : en doses infimes, la plante fraîche et fleurie a des propriétés anti-
inflammatoires. Une teinture d'aconit réduit la fièvre et les inflammations. Elle est utile pour
combattre les rhumes fébriles et les premiers stades de la pneumonie. La racine finement
hachée et infusée constitue un remède contre les morsures de créatures venimeuses en
application externe. Malheureusement, la fleur comporte un effet secondaire malencontreux
qui dissuade souvent les gens de l’utiliser, car même une dose infime provoque une
augmentation alarmante de la pilosité sur tout le corps.
De plus, la concentration en alcaloïdes de la racine, sous forme d’aconitine, en fait une plante
extrêmement toxique à haute dose. L'ingestion de racine fraîche, même à faible dose,

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provoque des picotements dans la bouche et un engourdissement qui s'étend bientôt à toute
la surface du corps ; sensation d'étranglement dans la gorge et difficulté à avaler ; sensation
d'enfoncement et douleur dans l'œsophage ; nausées et salivation suivies de vomissements
violents ; grande prostration, extrémités froides, yeux fixes.
La racine séchée perd en puissance, et c’est à partir de celle-ci qu’on peut fabriquer la teinture
d’aconit.

Usage magique : les aconits sont généralement utilisés dans les sorts et potions de vol ou de
survol. Les fleurs fraîches de cette variété sont utilisables dans des rituels de protection des
changes-formes et autres loups-garous contre les agressions extérieures. Elles ont aussi des
propriétés narcotiques pour les non-garous. Les racines fraîches ne peuvent pas être utilisées,
mais les racines séchées mixées en baume entrent dans la composition d’une pommade
qui, appliquée sur les paupières pendant les nuits de pleine lune, confère des facultés de
divination.

Centaurée Furieuse
Centaurium Furiosum

Description : cette plante herbacée bisannuelle a une inflorescence formant généralement une
tige érigée solitaire aux extrémités ramifiées à cyme bipare, produit de jolies fleurs violettes
aux étamines d’un jaune vif. La particularité de la fleur est le son qu’elle produit lorsqu’elle est
agitée par le vent : une sorte de mugissement lugubre s’en échappe alors, tandis que la fleur se
referme d’un coup, emprisonnant les éventuels insectes venus la polliniser, pour ne les libérer
que lorsque le vent est tombé.

Saveur : fraîche et printanière, mais amère, avec une légère astringence en fin de bouche.

Usage en herboristerie : les principes amers sont préconisés en tisane pour soigner les
problèmes digestifs, notamment les aigreurs d’estomac et les faiblesses du foie. La racine est

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utilisée pour préparer des boissons apéritives réputées donner une faim dévorante et insatiable
pendant plusieurs heures. L’usage en a été interdit car des aubergistes mal intentionnés en
faisaient usage pour pousser leurs clients à la consommation, et les fêtards des banquets de la
noblesse en prenaient pour continuer à se goberger toute la nuit, au risque d’y laisser parfois
la vie.

Usage magique : l'encens de Centaurée Furieuse ouvre l'esprit à de nouvelles et plus grandes
possibilités. Le parfum de la fumée apporte de l'espoir - à utiliser dans les sorts et les potions
visant à éliminer la peur et à surmonter les défis. La fleur mâchée crue prémunit contre les
effets de la peur tant qu’elle conserve son goût.

Larme de Sorcière
Russelia Maleficae

Description : cette plante est un arbuste pleureur fortement ramifié dont la tige présente des
nervures angulaires. Les fleurs d’un blanc laiteux à calice plutôt petit sont en forme de corolle
tubulaire à pétales soudés, dont le tube plutôt long va en s’élargissant. Les feuilles opposées
sont très petites.

Saveur : les racines sont croquantes et juteuses, avec une saveur proche de celle de la carotte
sauvage. Les fleurs sont presque insipides, avec de discrètes notes salées.

Usage en herboristerie : comme toutes les plantes du genre russelia, la plante a des effets anti-
inflammatoires et antalgiques, notamment en usage d’emplâtre composé à partir de sa racine.
Mais la fleur est dénaturée, et, bien qu’une ingestion en très petite dose puisse servir
d’analgésique puissant pour insensibiliser une plaie, il est déconseillé de l’utiliser, car un
surdosage entraîne une paralysie des muscles et des organes pouvant très vite s’avérer
définitive.

Usage magique : cette plante peut être utilisée dans de nombreux rituels visant à acquérir de
la connaissance, par exemple la compréhension des langages ou la lecture de la magie. Les
fleurs éveillent la sensibilité à la magie et permettent de la détecter. On peut aussi utiliser la
fumée des feuilles brûlées pour révéler les pouvoirs latents d’une personne.

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Lamentine Soupirante
Centaurea Lamenta Suspirans

Description : cette plante herbacée vivace à feuilles étroites terminées en pointes épineuses fait
une floraison annuelle. Les capitules sont formés de fleurs tubulées d’un violet pourpré
sombre qui ont la particularité de sécréter une substance lacrymogène au printemps. La fleur
doit son nom au bruit très particulier qu’elle produit lorsqu’on la cueille : un bruissement
proche du soupir. Certains jurent qu’on croirait un son humain. Ce sont pourtant les feuilles
dont il faut se méfier, en raison de leurs épines très acérées recouvertes d’une substance
urticante.

Saveur : proche de celle du basilic, puissante, herbacée et légèrement acide.

Usage en herboristerie : la lamentine est un hémostatique, et le fait de presser ses fleurs ou ses
feuilles (préalablement débarrassées de leur pointe épineuse) écrasées sur une plaie ralentit les
saignements. La fleur en décoction a des vertus purifiantes et antibiotiques, mais un effet
secondaire qui consiste en une sur-stimulation des glandes lacrymales, qui font que la
personne qui a utilisé ce traitement pleure pendant plusieurs heures en continu après
ingestion.

Usage magique : la Lamentine facilite le repos des âmes des défunts. Utilisée lors de rituels
funéraires, elle assure le passage de l’âme dans l’au-delà. C’est également un puissant
ingrédient contre les empoisonnements magiques.

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Squeléthale Saisonnière
Digitalis Ossaria Decidua

Description : cette plante herbacée bisannuelle dont la tige peut avoisiner les deux mètres de
haut est composée d’une rosette terrestre à partir de laquelle s’élance une tige portant des
feuilles oblongues, lancéolées et glabres. La fleur forme une corolle en cloche d’un blanc
osseux tacheté de noir, assez longue, dont la lèvre inférieure plus foncée et presque brune est
nettement proéminente. Le tube floral à double étamine est riche en nectar.

Saveur : les racines sont insipides. Les fleurs dégagent une odeur peu engageante de
putréfaction, mais ont un goût tout à fait étonnant proche de celui des fruits séchés comme la
datte. Les feuilles ont une odeur désagréable et une saveur très amère.

Usage en herboristerie : cette fleur est de la famille des digitales, elle contient donc de la
digitaline, qui est extraite en particulier des fleurs, pour soigner les problèmes cardiaques (ou,
à forte dose, les régler définitivement…). Elle est aussi une composante de l’antidote contre un
empoisonnement à l’aconit. Cependant, cette variété particulière est connue pour ses effets
uniques sur le squelette de toutes les créatures vertébrées. La Squeléthaline contenue dans les
racines se fixe en effet sur les os, qu’elle dissout très lentement.

Usage magique : les plantes de la famille des digitales sont particulièrement utilisées pour
charmer les créatures de la féerie ou les attirer quelque part. Mais cette variété particulière ne
permet pas de créer des cercles de protection contre les Fées, ce qui la rend compliquée à
utiliser comme appât, ne permettant pas de contrôler la situation ensuite. Les feuilles, brûlées,
produisent une fumée qui peut cependant briser un glamour féerique et permettre de voir une
créature sous son vrai jour. La Squeléthale est en outre un des composants de rituels de
nécromancie visant à parler avec les morts ou à les faire revenir temporairement à la vie. L’effet
est temporaire car la Squelethaline finit toutefois par dissoudre les os des revenants, les
renvoyant dans la tombe quand ils tombent en poussière.

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