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Le 18 mai 2022, nous avons organisé une sortie botanique entre le refuge du Vaudey et le château
de paille. Le beau temps était de la partie, c’était très agréable !
Pour vous rendre compte de notre sortie, nous commencerons pas vous expliquer ce qu’est une
fleur. Ensuite, nous vous décrirons les orchidées que nous recherchions plus spécifiquement durant
notre sortie, puis nous vous présenterons les autres fleurs que nous avons rencontrées. Enfin, nous
vous montrerons quelques photos liées aux traces d’animaux que nous avons observées.
La prochaine sortie aura lieu le 18 juin, à 14h, au parking des Maisons-Dessous (Les Ecorces).
Nous irons observer les tourbières.
Nous vous donnons également rendez-vous le samedi 21 mai, de 14h à 18h, dans le parc du château
du désert à Maîche, pour la fête de la Nature que nous y organisons !
Quelques notions scientifiques…
Notre sortie portait essentiellement sur les fleurs. Tout d’abord, il faut expliquer que la fleur est
l’organe reproducteur des plantes à fleurs, qu’on appelle aussi angiospermes. Pour faire simple, la
fleur va produire des graines pour perpétuer son espèce.
La partie mâle de la fleur s’appelle les étamines, qui produisent le pollen, et la partie femelle, le
pistil, qui reçoit le pollen. Le pollen n’est pas toujours transporté par des insectes pollinisateurs
(abeilles, syrphes, papillons, etc). Parfois, c’est le vent qui se charge de disséminer le pollen,
comme c’est le cas pour le noisetier, ou l’épicéa !
Une fois que la fleur est fécondée, c’est-à-dire que le pistil a reçu le pollen, elle peut se transformer
en fruit. En botanique, un fruit, c’est donc une fleur qui s’est transformée. De ce point de vue, la
cerise est bien sûr un fruit, mais la courgette aussi ! Ces fruits, qui contiennent les graines, peuvent
avoir des formes très originales !
Si certaines plantes se reproduisent en faisant des fleurs, d’autres ont recours à d’autres techniques.
On trouve donc d’autres familles de plantes qui ne font pas de fleurs. C’est le cas des
gymnospermes, les plantes qui font des cônes dans lesquels se trouvent les graines (sapins, épicéa,
etc). C’est aussi le cas des fougères, qui produisent des spores, qui une fois libérés, vont produire de
nouvelles plantes. Ces spores sont contenus dans des sacs, les sores, présents sous les feuilles.
Puisque les fougères ne font pas de fleur, il ne faut pas croire que les boules qu’on observe parfois
sont des fleurs refermées. C’est juste la feuille qui se déroule en formant comme une crosse
d’évêque) !
Chez les orchidées, le pollen est contenu dans deux petits sacs, les pollinies, et ne peut donc pas être
dispersé par le vent. Il faut donc l’aide d’un insecte pour que la plante puisse se reproduire.
Noël a joué le rôle d’un insecte, qui entrerait dans la fleur d’une orchis mâle pour profiter du nectar.
En retirant le petit bout de bois qu’il utilisait, il a pu nous montrer les pollinies, malheureusement
trop petites pour qu’on ne puisse les prendre en photo.
Les Orchis sont des orchidées à bulbes. Elles en possèdent généralement deux, ce qui leur a donné
leur nom grec Orchis qui signifie testicule. Un des bulbes permet la croissance de la plante tandis
que le second se forme pendant cette même période. L’année suivante, il remplacera le premier
bulbe qui aura progressivement flétri.
L’aspérule odorante est une plante comestible : certains la prennent en tisane, car elle a des vertus
médicinales. On peut également produire du « vin de mai » en les faisant macérer. Elle était utilisée
pour parfumer le linge dans les armoires et également pour empêcher les mites de manger les
vêtements et le linge de maison.
L’ail des ours est également une plante comestible. Ses feuilles et ses fleurs peuvent être
transformées en pesto, en beurre persillé, etc. Ses feuilles peuvent être confondues avec celle du
muguet, qui est toxique, mais elles dégagent une forte odeur d’ail lorsqu’on les frotte, qui permet de
les différencier du muguet.
Le lamier jaune (il existe aussi du lamier blanc) est souvent confondu avec l’ortie. On le prend
parfois pour de l’ortie fleurie. Or, il ne s’agit pas de la même plante ! Il suffit de le toucher pour
s’en rendre compte : le lamier n’est pas urticant. Comme sa cousine l’ortie, il est comestible (fleurs
et feuilles)
Le tussilage pas d’âne est une fleur qui a la particularité de fleurir avant de faire des feuilles. C’est
pour cela qu’on l’appelait autrefois Filius ante patrem , « le fils avant le père ». Tussilage signifie
« qui chasse la toux » : elle a en effet des vertus médicinales. Une fois fleurie, la fleur donne des
akènes, des fruits que le vent va disperser. Le terme « pas d’âne » est lié à la forme de ses feuilles,
qui rappelle les empreintes des sabots de cet animal.
La gentiane jaune, ou grande gentiane, est une plante qui pousse en altitude. Ses racines sont
utilisées pour produire des boissons alcoolisées. Elle peut vivre jusqu’à 50 ans, et met une dizaine
d’années à fleurir la première fois. Parfois, de l’eau est retenue à la base de ses feuilles. La légende
dit que ce serait une fontaine de jouvence, qui permettrait de connaître la jeunesse éternelle. Seules
conditions pour que cette eau soit efficace: il faut qu’aucun insecte ne soit venu souiller cette eau en
tombant dedans, et il faut aussi être sûr de n’avoir aucun ennemi au moment où on la boit !
La gentiane jaune ne doit pas être confondue avec le vérâtre blanc (aux fleurs blanchâtres, verdâtres
ou jaunâtres), qui lui, est toxique. Pour les différencier, il faut regarder l’implantation de leurs
feuilles. Sur la gentiane, les feuilles poussent l’une en face de l’autre (comme les deux copains qui
s’assoient l’un en face de l’autre pour boire une petite gentiane! ). Sur le vérâtre, elles poussent de
manière alternée.
Ses feuilles sont vert foncé, et ont des nervures réticulées (en forme de réseau) très marquées.
Leur forme est en forme de hallebarde ou plus simplement de fer de lance. La fleur est composée
de la spathe, qui est une bractée vert-clair en forme d’antenne et du spadice, qui est l’inflores-
cence à proprement parler en forme d’épi brun.
Cette fleur est caractérisée par un système follement ingénieux servant à capturer de petits mouche-
rons dans une chambre. Ils sont bloqués dans celle-ci à l’aide de cils, ils se badigeonnent de pollen,
puis les cils se rétractent pour relâcher les moucherons. Comme la mémoire n’est pas leur principale
qualité, il se font prendre à nouveau, jusqu’à peut-être polliniser une fleur. Les moucherons sont at-
tirés vers la plante car elle dégage une forte odeur de charogne.
Une fois fécondée, la fleur donne naissance à un épi de petites baies d’un magnifique rouge. Ils se
développent à partir du mois de juin et on les rencontre en été et en automne dans les sous-bois.
L’arum est une plante toxique.
terrier de blaireau
Coquille d’œuf de grive musicienne : coquille plutôt vert émeraude avec quelques taches noires
alors que le merle noir a des œufs de couleur assez variable (parfois également un bleuté) mais
nettement plus tacheté.