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FICHE

TECHNIQUE

Electricité
et câblage
de l’immeuble
2 CONNAÎTRE Les réseaux électriques comprennent
> Le réseau électrique les « courants forts », qui alimentent l’éclairage
> Les réseaux téléphoniques et les équipements (ascenseurs, portes
et de télévision
de garage…), et les « courants faibles »,
qui regroupent le réseau téléphonique, le câble,
4 REGARDER les réseaux de télévision et ceux
> La prise de terre des équipements de la porte d’entrée :
> Les gaines techniques code, interphone, visiophone.
> Les installations collectives
Des règles professionnelles très précises
s’appliquent à la mise en œuvre de ces réseaux.
5 ENTRETENIR Elles garantissent leur bon fonctionnement ainsi
& AMÉLIORER que la protection des personnes
> L’entretien desréseaux et de leurs biens.
des parties communes
> La protection
contre la foudre

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Electricité et câblage de l’immeuble

CONNAÎTRE
LE RÉSEAU ÉLECTRIQUE
L’électricité est progressivement entrée dans les bâtiments de la deuxième
moitié du XIXème siècle au milieu du XXème siècle, date où la majeure partie du
territoire a été couverte par les réseaux de distribution.
Sans précautions, son utilisation peut être dangereuse et les règles de mise en
œuvre et de protection des utilisateurs ont été précisées. Des règles profes-
sionnelles régissent les réseaux électriques :
s DU RÏSEAU DE DISTRIBUTION PUBLIQUE AUX POINTS DE LIVRAISON DANS LIM-
Parties communes meuble, le réseau appartient aux parties communes de l’immeuble et
Ascenseur doit être conforme à la norme NF C 14 100,
Compteur
s APRÒS LE COMPTEUR LE RÏSEAU EST PRIVÏ ET DOIT SATISFAIRE LES RÒGLES DE LA
Coupe-circuit
norme NF C 15 100.

Le branchement
On appelle branchement électrique la partie qui part du domaine public
et qui amène le courant à l’intérieur de l’immeuble. Un point de livraison,
qu’il soit dans les parties communes ou dans les logements, est marqué
par un compteur et un disjoncteur.
Cette installation de branchement permet d’alimenter les points de livrai-
son en courant « monophasé » ou « triphasé » ne dépassant pas 12 ou
18 kVA. En général, la puissance de 12 kVA est suffisante en logement.
Logements Le raccordement au réseau extérieur se fait par une boite de dérivation,
Boîte de dérivation
allant du circuit de raccordement jusqu’au « coupe-circuit principal » de
Bâtiment
Rue
l’immeuble. Ce coupe-circuit est en général placé en pied de la colonne
montante de l’immeuble. Il peut aussi être encastré dans la façade de
Branchement d’immeuble l’immeuble.
Le raccordement des logements se fait, à chaque étage, au niveau d’une
gaine centrale qui suit la cage d’escalier.
Dans les immeubles anciens, les compteurs sont souvent dans les logements
ou dans les parties communes (halls d’entrée ou même sous-sol). L’ensemble
de ces fils est alors appelé « jeu d’orgue ». Les gaines techniques permettent
de regrouper les compteurs des logements de chaque étage sur le pallier. La
gaine est fermée à clé et n’est accessible qu’au personnel d’exploitation et au
gardiennage.
Les compteurs électroniques permettent le relevé à distance, sans déranger
les habitants.

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Electricité et câblage de l’immeuble

Mise à la terre
des parties métalliques Les réseaux des parties communes
A l’instar des installations individuelles, ces réseaux sont
Bornier terre
équipés d’un compteur afin de déterminer la consom-
Tableau de répartition du logement
Huisseries métalliques mation des parties communes. Après le compteur, les
Colonne de chauffage installations d’éclairage doivent être séparées de celles
des autres utilisations communes de l’électricité. Ces uti-
lisations correspondent à des équipements (ascenseurs,
VMC), à des prises ou à des motorisations de portes.
Chaque utilisation, conformément aux règles profes-
sionnelles, doit faire l’objet d’un circuit séparé.
En cas de défaut d’un appareil électrique (court circuit
interne, surintensité…) des dispositifs destinés à couper
l’alimentation électrique se déclenchent automatique-
ment. Ils protègent à la fois les appareils en évitant leur
Boucle de terre
fonctionnement dans des conditions anormales et les
Conducteur câbles du réseau qui ne subissent pas ainsi d’intensité
d’équipotentialité supérieure à celle pour laquelle ils ont été prévus. Il s’agit
Conducteur
de protection plus souvent de disjoncteurs, dispositifs électromagnéti-
Chaufferie ques qui coupent le circuit en cas d’intensité anormale-
Barre principale de terre ment élevée.
Canalisations métalliques d’eau Les parties métalliques d’un appareil électrique peuvent
Canalisations de gaz
accidentellement se trouver sous tension par exemple à
cause d’un fil dénudé. Une personne qui toucherait ces
parties subirait un choc électrique. Pour limiter ce risque,
les parties métalliques concernées (appelées masse) doivent être reliées à une
prise de terre, conducteur électrique en contact intime avec le sol et assurant
une liaison électrique avec celui-ci. En cas de défaut, le courant sera dirigé
de manière préférentielle vers la terre, le disjoncteur de l’installation se déclen-
chera.

La prise de terre
L’installation d’une prise de terre est obligatoire dans les immeubles d’habi-
tation depuis 1969 (arrêté du 22 octobre 1969). Dans les autres bâtiments
existants. Elle n’existe pas toujours et la responsabilité de tout électricien ayant
touché à une partie d’installation électrique dans l’immeuble, celle du pro-
priétaire, du syndic ou du gérant est engagée en cas d’accident.
Les conditions de réalisation d’une prise de terre sont définies par les textes
professionnels. Elles dépendent notamment de la nature du terrain. Dans le
cas de bâtiments existants, les possibilités de création sont généralement limi-
tées et la mise en place d’un piquet est une solution pratique.

L’éclairage de sécurité
Cet éclairage de sécurité prend le relais de l’éclairage général lorsqu’il y a une
panne de courant. Il est recommandé de l’installer dans les circulations et les
cages d’escaliers. Il est obligatoire dans les parkings.
Cet éclairage a une alimentation sécurisée par des batteries.

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Electricité et câblage de l’immeuble

LES RÉSEAUX TÉLÉPHONIQUES


ET DE TÉLÉVISION
Selon l’article RIII-14 du Code de la construction et l’ha-
bitation, les immeubles groupant plusieurs logements
doivent être pourvus des lignes téléphoniques nécessai-
res à la desserte de chacun des logements. Ces lignes doi-
vent être placées dans des gaines ou passages réservés
à cet effet.
Les réseaux téléphoniques collectifs desservent les immeubles à
partir d’une boite de répartition. Ils sont souvent constitués de
câbles souples contenant 8 fils de cuivre très fins et gainés. Une
ligne de téléphone normale n’utilise que 2 fils, mais les liaisons
de plus haut débit, nécessitées par les appareils informatiques
peuvent utiliser plus de fils.
Les immeubles de logement doivent également être munis des
Fil de cuivre dispositifs collectifs nécessaires à la distribution des services de
Pieu métallique radiodiffusion sonore et de télévision dans les logements.

Réalisation d’une terre

REGARDER
L’installation électrique de l’immeuble peut présenter des défauts : sécurité
défaillante, éclairage insuffisant, absence de prise de courant pour brancher
un aspirateur…

SÉCURITÉ DE L’INSTALLATION
L’intervention d’un électricien professionnel s’impose dès le constat du moin-
dre défaut de fonctionnement du réseau de l’immeuble : déclenchement
fréquent du disjoncteur de protection du réseau d’éclairage des parties com-
munes, déclenchement de l’installation en cas de branchement d’un appareil
de nettoyage…
Le diagnostic qu’il réalisera pourra éventuellement conduire à envisager de
refaire tout ou partie du branchement. La qualité de la prise de terre sera véri-
fiée. En cas de mauvaise qualité (ou d’absence), la prise de terre sera amélio-
rée (ou créée).
Il a longtemps été toléré d’utiliser les conduites d’alimentation en eau pour
créer cette prise de terre. Cette solution n’est plus recommandée. Il est préfé-
rable, dans les immeubles où ce type d’installation existe, de la remplacer par
une terre indépendante réalisée selon les règles de l’art.

LES INSTALLATIONS COLLECTIVES


Les réseaux des immeubles anciens sont souvent apparents. Ils sont vulnéra-
bles et peuvent créer des dangers. La solution est de créer une gaine techni-
que lorsque la configuration de la cage d’escalier le permet.
Pour l’éclairage des locaux communs, des circuits communs doivent être éta-
blis pour les halls, chaque escalier et chaque ensemble de couloirs d’étage,
chaque ensemble de couloirs de caves, les garages collectifs et les éclairages
extérieurs.

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Electricité et câblage de l’immeuble

Ces circuits peuvent être commandés par des minuteries ou fonctionner en


permanence. Un réglage de l’installation s’impose. Pour éviter des temps
d’allumage longs, il est recommandé de ne pas commander l’éclairage de
plus de 5 niveaux par une même minuterie. Les boutons de minuterie doivent
pouvoir être repérés facilement. Ils doivent en particulier comporter un voyant
lumineux permettant de les identifier visuellement dans l’obscurité.
Les appareils de commande de l’éclairage doivent être installés à chaque
accès de palier ainsi que dans les couloirs où ils doivent être espacés au plus de
6 mètres. A chaque niveau, il est nécessaire de pouvoir disposer d’appareil de
commande, en général des interrupteurs, comportant un voyant lumineux :
- à moins d’un mètre de la porte palière de l’ascenseur et visible du seuil de
chaque logement ;
- à moins de deux mètres de chaque porte de logement ;
- à chaque changement de direction des couloirs et des escaliers.

ENTRETENIR – AMÉLIORER

L’ENTRETIEN DES RÉSEAUX ÉLECTRIQUES


DES PARTIES COMMUNES
Ces réseaux ne doivent pas être négligés. Il faut les vérifier régulièrement : état
d’usure, branchements intempestifs pouvant surcharger les réseaux et provo-
quer des incendies par échauffement, conformité aux règlements…
Les lampes à incandescence classiques peuvent maintenant être rem-
placées par des lampes fluo-compactes à basse consommation : une
lampe de 18 watts donne autant de lumière qu’une lampe à incandes-
cence d’environ 100 watts. Ce changement permet d’éclairer, en per-
manence et à coût réduit, les lieux à fort passage ou qui ont besoin d’être
sécurisés.
Compteur
Tableau et disjoncteur
LA CRÉATION D’UNE GAINE TECHNIQUE
Les gaines techniques des réseaux électriques d’immeubles doivent avoir,
pour les bâtiments neufs au moins 73 cm ou 113 cm de large et 30 cm
de profondeur. Dans l’existant, les professionnels adaptent les caracté-
ristiques de l’installation aux possibilités de l’immeuble. Dans les gaines
électriques de distribution, il est possible de faire passer les canalisations
collectives de terre et celles des réseaux des parties communes. Les gaines
des réseaux de téléphone doivent avoir un tracé rectiligne, être situées
dans parties communes et accessibles à tous les niveaux.

LA PROTECTION CONTRE LA FOUDRE


Réseaux du logement Les composants électroniques contenus dans la plupart des appareils
(NF C 15.100) électriques utilisés sont très sensibles aux surtensions transitoires que
Réseau de distribution
collective (NF C13.100) peuvent entraîner les orages.
Distribution collective Les parafoudres permettent de les protéger. Ce peut être un para-
intérieure (NF C 14.100)
foudre général que l’on place en aval du disjoncteur de branchement
Branchement d’immeuble ou un parafoudre dédié que l’on place aux bornes des appareils que
et colonne montante l’on souhaite protéger. Le parafoudre est un dispositif bien distinct d’un

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Electricité et câblage de l’immeuble

paratonnerre. Le paratonnerre est un équipement utilisé depuis longtemps


pour protéger les structures du bâtiment en dirigeant la foudre vers la terre.

LA DÉTECTION DE PRÉSENCE
Des capteurs permettent de détecter la présence humaine. Cette détection
peut commander des interrupteurs ou déclencher une alarme ou l’alimenta-
tion de l’éclairage…

ADRESSES UTILES :
> Votre distributeur d’électricité
> Votre opérateur téléphonique
Conception et réalisation : DDB

> Anah
www.anah.fr
Tél. : 0826 80 39 39 (0,15 E/mn)

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