Prenons l'exemple d'une ville fictive appelée "EcoVille" pour illustrer la méthode de

l'empreinte écologique développée par William Rees. Supposons que la biocapacité

totale de la région environnante qui soutient EcoVille est de 500 hectares globaux
(gha).

1. Alimentation : Les habitants d'EcoVille consomment des aliments qui sont produits
localement et globalement. Supposons que la production alimentaire locale nécessite
100 gha de terres agricoles. L'importation d'aliments d'autres régions contribue à une
empreinte supplémentaire de 50 gha. L'empreinte totale liée à l'alimentation serait
alors de 150 gha.
2. Logement : Les bâtiments dans EcoVille nécessitent des ressources pour leur
construction, l'énergie pour le chauffage, la climatisation, etc. Supposons que les
activités liées au logement ont une empreinte écologique de 80 gha.
3. Transport : Les habitants d'EcoVille utilisent des voitures, des transports en commun,
etc. pour se déplacer. Supposons que les émissions de carbone liées aux
déplacements représentent une empreinte de 70 gha.
4. Déchets : EcoVille génère des déchets qui nécessitent des espaces pour être éliminés.
Si la gestion des déchets nécessite 30 gha, cela contribue à l'empreinte écologique
totale.

Dans cet exemple simplifié, l'empreinte écologique totale d'EcoVille serait la somme
de ces différentes composantes : 150 gha (alimentation) + 80 gha (logement) + 70
gha (transport) + 30 gha (déchets) = 330 gha.

Si la biocapacité de la région environnante est de 500 gha, EcoVille serait considérée

comme relativement durable dans cet exemple, car son empreinte écologique est
inférieure à la biocapacité disponible. Cependant, si l'empreinte écologique d'EcoVille
dépassait la biocapacité, cela indiquerait une dépendance excessive aux ressources
externes ou une surexploitation des ressources locales.

L'idée fondamentale est de comparer la demande humaine en ressources naturelles

avec la capacité de la planète à régénérer ces ressources, et c'est ce que mesure
l'empreinte écologique. William Rees et Mathis Wackernagel ont introduit ce concept
pour évaluer de manière holistique l'impact environnemental de nos modes de vie.