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Chapitre n°3 : EPURE D’UN PLAN

Un plan est une surface plane, tels que les murs, le plafond, le plancher d’une pièce. Il
est infini et donc difficile à situer. En géométrie descriptive, il est le plus souvent caractérisé
par deux droites concourantes, et notamment par ses traces.

1. DETERMINATION DU PLAN

Un plan peut être déterminé par :


 Trois (03) points non colinéaires (Figure 1) ;
 Un (01) point et une droite distincts (Figure 2) ;
 Deux (02) droites parallèles distinctes (Figure 3) ;
 Deux (02) droites concourantes en un point (Figure 4).

2. TRACES D’UN PLAN

On appelle traces d’un plan, les droites suivant lesquelles celui-ci coupe les plans de
projection.

2.1. TRACE HORIZONTALE D’UN PLAN


La trace horizontale d’un plan est la droite suivant laquelle le plan rencontre le plan
horizontal de projection. C’est le lieu des points du plan de cote nulle. Ainsi, pour la définir il
suffit de chercher les traces horizontales de deux (02) droites du plan (Figure 5).

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 En projection frontale, nous recherchons les points des droites de cotes nulles ( pour
la droite ( ) et pour la droite ( )). On obtient donc la projection frontale ( ) de
la trace horizontale du plan.
 En projection horizontale, par lignes de rappel, on obtient les points sur la droite ( )
et sur la droite ( ). La droite ( ) représente la projection horizontale de la trace
horizontale du plan.

Figure 5 : Trace horizontale d’un plan défini par deux droites concourantes.

2.2. TRACE FRONTALE D’UN PLAN


La trace frontale d'un plan est la droite suivant laquelle le plan rencontre le plan
frontal de projection. C’est le lieu des points du plan d'éloignement nul.
Pour définir cette droite il suffit de chercher les traces frontales de deux (02) droites du
plan (Figure 6).
 En projection horizontale, nous recherchons les points des droites d'éloignement nul (
pour la droite ( ) et pour la droite ( )). On obtient la droite ( ) qui est la
projection horizontale de la trace frontale du plan.
 En projection frontale, par lignes de rappel, on obtient les points sur la droite ( ) et
sur la droite ( ). La droite ( ) ainsi obtenue est la projection frontale de la trace
frontale du plan.

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Figure 6 : Trace frontale du plan connaissant deux de ces droites concourantes ( ) et ( ).

Le plan est entièrement déterminé dans l’épure par ses traces horizontale et frontale. Sa
notation abrégée est ( ) (Figure 7).

Figure 7 : Epure des traces d’un plan.

2.3. EXERCICE D’APPLICATION


Construire les traces d’un plan défini par les deux droites ( ) et ( ) suivantes
concourantes en un point .

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3. PLANS REMARQUABLES

Ce sont des plans parallèles ou orthogonaux aux plans de projections ou aux plans
bissecteurs. Un plan remarquable est représenté par sa trace sur un ou deux des plans de
projection.

3.1. PLAN VERTICAL


On désigne par plan vertical, tout plan perpendiculaire au plan horizontal de
projection. Sa trace frontale est donc perpendiculaire à la ligne de terre et tous les points
appartenant à ce plan se projettent horizontalement sur sa trace horizontale. Par exemple, la
projection horizontale d’un point , du plan vertical de la figure 8 ci-dessous, est sur la
trace horizontale ( ).

Figure 8 : Traces du plan vertical vues dans l’espace à gauche et sur l’épure à droite.

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3.2. PLAN FRONTAL


Il est parallèle au plan frontal de projection. Tous ses points ont même éloignement,
mais ne se situent pas tous à la même hauteur. Il n’a donc pas de trace frontale et sa trace
horizontale est parallèle à la ligne de terre (cf. Figure 9).

Figure 9 : Traces du plan frontal vues dans l’espace (à gauche) et sur l’épure (à droite).

3.3. PLAN DE BOUT


Il est perpendiculaire au plan frontal de projection. Sa trace horizontale est donc
perpendiculaire à la ligne de terre et tous les points appartenant à ce plan se projettent
frontalement sur sa trace frontale (cf. Fig. 10).

Fig. 10 : Traces du plan de bout vues dans l’espace (à gauche) et sur l’épure (à droite).

3.4. PLAN HORIZONTAL


Il est parallèle au plan horizontal de projection. Tous ses points ont même cote, mais
ne sont pas tous situés au même éloignement. Il n’a donc pas de trace horizontale et sa trace
frontale est parallèle à la ligne de terre (cf. Figure 11).

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Figure 11 : Traces du plan de bout vues dans l’espace à gauche et sur l’épure à droite.

3.5. PLAN PARALLELE AU PREMIER BISSECTEUR


Un plan parallèle au premier bissecteur a ses traces horizontale et frontale confondues
et parallèles à la ligne de terre.

Figure 12 : Traces du plan parallèle au 1er plan bissecteur vues dans l’espace (à gauche) et sur l’épure (à
droite).

3.6. PLAN PARALLELE AU DEUXIEME BISSECTEUR


Un plan parallèle au 2ème plan bissecteur a ses traces horizontale et frontale parallèles à
la ligne de terre et symétriques par rapport à celle-ci.

Figure 13 : Traces du plan parallèle au 2ème plan bissecteur vues dans l’espace (à gauche) et sur l’épure (à
droite).

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3.7. PLAN PASSANT PAR LA LIGNE DE TERRE


Un plan passant par la ligne de terre a ses traces confondues avec celle-ci. Il faut et il
suffit pour définir un tel plan, de connaître un de ses points . Toute droite joignant ce point
et un point B quelconque de la ligne de terre appartient à ce plan (cf. Figure 14).

Figure 14 : Construction d’un plan passant par la ligne de terre, vue dans l’espace (à gauche) et sur
l’épure (à droite).

3.8. PLAN PARALLELE A LA LIGNE DE TERRE


Un plan parallèle à la ligne de terre a ses traces horizontale et frontale parallèles à la
ligne de terre mais non nécessairement confondues ou symétriques par rapport à celle-ci (cf.
Figure 15).

Figure 15 : Traces d’un plan parallèle à la ligne de terre, vues dans l’espace (à gauche) et sur l’épure (à
droite).

3.9. PLAN DE PROFIL


Un plan de profil est perpendiculaire aux deux plans de projection, et donc à la ligne de
terre. Ses traces horizontale et frontale sont alignées et perpendiculaires à la ligne de terre.

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Tous les points d’un plan de profil sont situés au même endroit (horizontalement sur la
même ligne de rappel) sur la ligne de terre, mais ils ont tous un éloignement et une cote
différents (cf. Figure 16).

Figure 16 : Traces du plan de profil, vues dans l’espace (à gauche) et sur l’épure (à droite).

3.10. REMARQUES

 Un plan horizontal et un plan frontal n’ont qu’une seule trace.


 Lorsque les traces d’un plan se rencontrent, le point d’intersection se
trouve toujours sur la ligne de terre.
 Le plan frontal est un plan vertical particulier.
 Le plan horizontal est un plan de bout particulier.

4. DROITES PRINCIPALES D’UN PLAN


On appelle droites principales d’un plan, les droites de ce plan parallèles au plan
frontal ou au plan horizontal de projection, ainsi que les droites perpendiculaires à celles-ci,
c’est-à-dire les lignes de plus grande pente.

4.1. DROITES FRONTALES ET HORIZONTALES D’UN PLAN


Ces droites appartiennent au plan considéré et sont parallèles au plan frontal ou au plan
horizontal de projection.
Les droites frontales d’un plan sont obtenues en coupant ce plan avec des plans
frontaux, les droites horizontales en coupant le plan avec des plans horizontaux (Figure 17).

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Figure 17 : Droites d’un plan, frontale (à gauche) et horizontale (à droite).

4.2. LIGNES DE PLUS GRANDE PENTE D’UN PLAN


On appelle lignes de plus grande pente d’un plan en référence à un plan de projection,
les droites de ce plan qui forment le plus grand angle possible avec ce plan de projection (cf.
Figure 18). En géométrie descriptive, on distingue classiquement les lignes de plus grande
pente avec le plan horizontal et les lignes de plus grande pente avec le plan frontal.
Théorème : Soient (P) et (R) deux plans se coupant selon une droite (D). Les lignes de plus
grande pente du plan (P) par rapport au plan de référence (R) sont les droites de (P)
perpendiculaires à (D).
Rappelons que pour qu’un angle droit se projette en un angle droit sur un plan, il faut
et il suffit qu’un de ses cotés soit parallèle à ce plan.

Figure 18 : Ligne de plus grande pente du plan ( ) en référence au plan ( ).

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Selon le plan de référence considéré, les lignes de plus grande pente du plan sont les
droites perpendiculaires à la trace correspondante du plan. D’autre part, les droites
horizontales ou frontales du plan étant parallèles respectivement aux traces horizontales ou
frontales, les lignes de plus grande pente d’un plan sont également perpendiculaires aux
droites horizontales ou frontales de ce même plan.
REMARQUE IMPORTANCE : Une ligne de plus grande pente est suffisante pour caractériser
entièrement un plan.
En effet, connaissant la ligne de plus grande pente (G) avec le plan horizontal, par
exemple, il est possible de construire la trace horizontale A de (G). Nous savons que la trace
horizontale (P), du plan contenant (G), est la droite passant par le point A et qui est
perpendiculaire à (G). Une fois construite, cette trace horizontale (P) nous donne le point
d’intersection avec la ligne de terre. Ce point appartient également à la trace frontale (Q’)
du plan. Il ne reste alors qu’à construire la trace frontale B de (G) pour obtenir un second
point de cette trace frontale du plan (cf. Figure 19).

Figure 19 : Caractérisation d’un plan connaissant une de ses lignes de plus grande pente (G).

5. CONSTRUCTIONS SUR LES PLANS


5.1. MARQUAGE D’UNE DROITE DANS UN PLAN
Considérons un plan défini par deux droites concourantes ( ) et ( ). La projection
horizontale ( ) d’une droite ( ) de ce plan étant connue (cf. Figure 20), construire la
projection frontale ( ) de cette droite.

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Figure 20 : Plan défini par deux (02) droites concourantes ( ) et ( ) et la projection horizontale ( ) de la
droite ( ).

 CAS D’UN PLAN DEFINI PAR SES TRACES ( ):


Connaissant la projection frontale ( ) de la droite ( ) de ce plan (cf. Figure 21),
construire sa projection horizontale ( ).

Figure 21 : Construction de la projection horizontale ( ) d’une droite ( ) d’un plan défini par ses traces
( ), connaissant sa projection frontale ( ).

DEMARCHE : Soit la trace horizontale de ( ). Ce point appartient au plan horizontal de projection ainsi
qu’au plan défini par ( ). Il appartient donc également à la trace horizontale ( ) du plan. De même la trace
frontale de ( ) appartient au plan frontal de projection ainsi qu’au plan ( ), et donc à la trace frontale (Q’)
de ce plan. Ces traces de la droite (D) sont connues et nous permettent donc de construire sa projection
horizontale.

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 CAS D’UN PLAN PARALLELE A LA LIGNE DE TERRE


Connaissant ses traces ( ) et ( ) qui sont parallèles à la ligne de terre et la projection
horizontale ( ) de la droite ( ) du plan (cf. Figure 22), construire la projection frontale ( ) de
cette droite.

Figure 22 : Plan parallèle à la ligne de terre et projection horizontale ( ) de ( ).

DEMARCHE : Nous savons que la trace horizontale de ( ) est le point appartenant à ( ) et que sa trace
frontale appartient à ( ). Il suffit donc de construire ces points à partir de ( ) pour trouver ( ).

5.2. CONSTRUCTION D’UNE DROITE HORIZONTALE D’UN PLAN DEFINI PAR

DEUX DROITES CONCOURANTES

Connaissant les deux projections frontales et horizontales des droites caractérisant le


plan (cf. Figure 23), construire une droite horizontale du plan.

Figure 23 : Construction d’une droite horizontale d’un plan défini par deux droites concourantes ( ) et
( ).

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DEMARCHE : Il suffit de couper les deux projections frontales ( ) et ( ) des droites caractérisant le plan par
une projection frontale ( ) parallèle à la ligne de terre, puis de rappeler les points d’intersection sur les
projections horizontales des droites afin de construire ( ).

5.3. MARQUAGE D’UN POINT DANS UN PLAN


Ici, une des projections du point est connue, et on cherche son autre projection sachant
que le point appartient au plan. Le problème se décompose en deux étapes : (i) on cherche
d’abord à construire une droite passant par ce point et appartenant au plan et (ii) on rappelle
ensuite ce point sur les projections de la droite.

 CAS D’UN PLAN DEFINI PAR DEUX DROITES CONCOURANTES :


Connaissant deux droites sécantes ( ) et ( ) définissant un plan ( ) ainsi que la
projection frontale d’un point (cf. Figure 24), rechercher sa projection horizontale
sachant qu’il appartient au plan.

Figure 24 : Plan défini par deux droites concourantes ( ) et ( ) et projection frontale du point .

DEMARCHE : On construit une droite passant par et coupant les droites ( ) et ( ). Cette droite, ainsi définie
par deux points appartenant au plan ( ), appartient donc elle aussi à ce plan. Si maintenant on définit la
projection horizontale comme appartenant donc à cette droite, le point appartiendra lui aussi au plan.

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 CAS D’UN PLAN DEFINI PAR DEUX DROITES PRINCIPALES :


Soit un plan ( ) caractérisé par deux de ses droites principales ( ) et ( ) concourantes
en un point (cf. Figure 25). Connaissant la projection horizontale du point recherché,
construire sa projection frontale de telle sorte que le point appartienne au plan ( ).

DEMARCHE : On construit tout d’abord une droite horizontale passant par , parallèle à ( ) et qui coupe la
droite ( ) en un point du plan ( ). La droite ainsi définie, parallèle à ( ) et passant par , appartient donc elle
aussi à ( ). Il ne reste alors qu’à rappeler sur la projection frontale de cette droite pour que appartienne à
( ).

Figure 25 : Plan défini par deux de ces droites principales ( ) et ( ) et la projection horizontale du
point du plan.

5.4. CONSTRUCTION DE LA LIGNE DE PLUS GRANDE PENTE D’UN PLAN PASSANT PAR UN

POINT DONNE

Soit un plan ( ) défini par deux droites ( ) et ( ) concourantes et soit un point


donné de ce plan. Construire la ligne de plus grande pente du plan par rapport au plan
horizontal passant par .

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Figure 26 : Construction de la ligne de plus grande pente d’un plan passant par .

DEMARCHE : On construit tout d’abord une horizontale du plan. La droite recherchée est la perpendiculaire à
cette droite menée par .

6. EXERCICES D’APPLICATION

Dans les exercices qui suivent tout point de l’espace est tel que sur l’épure,
désigne l’éloignement, la position et la cote. L’unité de longueur ici est le centimètre.

6.1. Dessiner les épures des plans ( ) et ( ) déterminés par les données
suivantes : ; ; ; ; ); .
1.) Dans le plan ( ), construire l'horizontale de cote , puis la trace horizontale
du plan.
2.) Construire la frontale d’éloignement du plan ( ), puis la trace frontale de
ce plan.

6.2. Un plan est déterminé par les points , , : ; ; .


1.) Un point de ce plan se projette horizontalement en .
Construire .

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2.) Un point de ce plan se projette frontalement en .


Construire .
3.) Le point appartient-il au plan ( )?

6.3. On donne le plan ( ) déterminé par les points : ; ; .


Déterminer :
1.) le point d'intersection de ce plan et de la droite verticale se projetant au point de
coordonnées ;
2.) le point d'intersection de ce plan et de la droite de bout se projetant au point de
coordonnées : .

6.4. Dans le plan défini par les points : ; ; , tracer :


1.) l'horizontale de ce plan de cote ;
2.) la frontale de ce plan d'éloignement .
3.) Déterminer ensuite les deux traces du plan .
4.) Construire la ligne de plus grande pente du plan par rapport au plan frontal
passant par .
6.5. Les traces horizontale et frontale et d'un plan sont telles que le point a
pour ordonnée 5, les angles respectifs de ces traces avec la ligne de terre étant
et .
1.) Épure de l'horizontale de ce plan de cote ?
2.) Épure de la frontale de ce plan d'éloignement ?
3.) Construire la ligne de plus grande pente du plan par rapport au plan horizontal
passant par .
6.6. Construire l'épure du triangle équilatéral situé dans le plan frontal d'éloignement ,
sachant que les coordonnées du centre de gravité sont , et qu'un
sommet du triangle a pour coordonnées , .

CONCLUSION

Le plan est entièrement déterminé dans l’épure par ses traces horizontale et frontale ou
par ses droites principales ou par une de ses lignes de plus grande pente. Il peut être
quelconque ou prendre une désignation particulière suivant la position qu’il occupe dans
l’espace. Un point ou une droite de ce plan peut être construit(e), connaissant deux droites
concourantes du plan ou ses droites principales.

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