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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

De La communion avec Dieu le Père,


Fils et Saint-Esprit
Par John Owen

À propos de la communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit par


John Owen

Titre: De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit


URL : http://www.ccel.org/ccel/owen/communion.html
Auteurs): Owen, Jean (1616-1683)
Éditeur: Grand Rapids, MI : Bibliothèque éthérée des classiques chrétiens
Description: En 1657, John Owen publia l'un de ses plus beaux traités de
dévotion, probablement la substance d'une série de sermons. Il
examine la communion du chrétien avec Dieu en ce qui concerne les
trois membres de la Sainte Trinité. Il nous conduit à travers de verts
pâturages et des eaux tranquilles, et ouvre les sources inépuisables
de la vie cachée du chrétien avec Dieu. Vingt ans après sa
publication, « De la communion avec Dieu » a suscité les propos
moqueurs d'un ecclésiastique rationnel. Dans sa réponse, Owen se
justifie des divers sentiments mystiques qui lui ont été attribués.
Historique des Première édition 1657. The Works of John Owen, édité par William
publications : H Goold, publié pour la première fois par Johnstone et Hunter 1850-
1853. Réimprimé par photolithographie et publié par le Banner of
Truth Trust, Édimbourg 1965.
Base La Bannière de la Vérité Trust, Édimbourg, 1965.
d'impression :
Série: Les œuvres de John Owen
Statut: Version ThML préliminaire. Besoins : relecture ; insertion de notes
de bas de page ; balisage ThML supplémentaire.
Contributeur(s) : Timothy Lanfear (balisage)
Sujets du CCEL : Tous; Vie chrétienne ;
Numéro BT972
d'appel LC :
Sujets LC : Théologie doctrinale
Monde invisible (saints, démons, etc.)

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Table des matières

À propos de ce livre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. ii
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit. . . . . . . . . . . p. 1
Titre de page.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 1
Note préliminaire.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 1
Analyse.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 2
Préface.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 2
Au lecteur.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 3
Partie 1. De la communion avec Dieu le Père. . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 4
Chapitre 1.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 4
Chapitre 2.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 6
Chapitre 3.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 12
Chapitre 4.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 21
Partie 2. De la communion avec le Fils Jésus-Christ. . . . . . . . . . . . . . . . p. 27
Chapitre 1.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 27
Chapitre 2.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 31
Chapitre 3.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 36
Digression 1.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 40
Digression 2.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 53
Chapitre 4.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 78
Chapitre 5.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 89
Chapitre 6.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 103
Chapitre 7.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 113
Chapitre 8.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 116
Chapitre 9.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 133
Chapitre 10.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 140
Partie 3. De la communion avec Dieu le Saint-Esprit. . . . . . . . . . . . . . . . p. 150
Chapitre 1.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 151

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Chapitre 2.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 159


Chapitre 3.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 160
Chapitre 4.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 170
Chapitre 5.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 173
Chapitre 6.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 177
Chapitre 7.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 181
Chapitre 8.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 184

Une justification de quelques passages d'un discours concernant la communion avec Dieu. . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 189 Page de titre.. . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 189
Note préliminaire.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 189 Une justification de
quelques passages d'un discours concernant la communion avec Dieu.. . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 190
Index. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 251
Index des références bibliques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 251
Index des noms. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 255
Mots et expressions grecs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 256
Mots et expressions hébreux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 259
Mots et expressions latins. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 260

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

COMMUNION
AVEC

DIEU LE PÈRE, LE FILS ET LE SAINT-ESPRIT,


CHAQUE PERSONNE DISTINCTEMENT,

EN AMOUR, GRACE ET CONSOLATION ;


OU,

LA COMMUNAUTÉ DES SAINTS AVEC LE PÈRE, LE FILS ET LE SAINT-


ESPRIT DÉPLIÉ.

Note préliminaire.

Le lecteur peut être renvoyé à la Vie du Dr Owen (vol. ip lxxii.) pour une critique générale sur les mérites du
traité suivant. Il fut publié en 1657, peu de temps après qu'il eut cessé d'être vice-chancelier de l'Université
d'Oxford. De la brève préface qui y est apposée, il ressort que, depuis plus de six ans, il s'était engagé dans une
certaine mesure à publier le contenu de l'ouvrage. On a donc déduit que c'était la substance de certains discours
qu'il avait prêchés à Oxford ; mais, comme il ne devint vice-chancelier qu'en septembre 1652, il y a plus de
probabilité de supposer que ce sont ces discours qui rafraîchirent et égayèrent sa congrégation attachée à
Coggeshall.
Deux particularités méritent attention dans le traité. L'oubli de l'un d'eux a créé des idées fausses sur le
dessein de l'auteur, et a conduit certains à croire qu'il s'en éloignait, dans divers passages qui sont en stricte
harmonie avec le but principal et original de son œuvre. Le terme « communion », tel qu’utilisé par Owen, est
utilisé dans un sens plus large que celui qui lui est généralement attribué aujourd’hui dans la phraséologie
religieuse. Cela dénote non seulement l'échange de sentiments entre Dieu sur son caractère gracieux et une âme
dans un état de grâce, mais la relation de grâce sur laquelle est basé ce saint échange. Du côté du Christ, par
exemple, toute son œuvre et ses résultats sont décrits, depuis l'expiation jusqu'à ce qu'elle prenne effet dans la
justification effective du pécheur.
La grande particularité qui distingue le traité est la richesse des illustrations avec lesquelles il développe la
communion dont jouissent les croyants avec chaque personne de la Divinité respectivement. Pour bien
comprendre son point de vue sur ce point, il est nécessaire de garder à l'esprit le sens sous lequel le mot
communion est employé par Owen.
Analyse.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

PARTIE I. — Le fait de la communion avec Dieu est affirmé, CHAP . JE . Des passages de l'Écriture sont cités
pour montrer qu'une mention spéciale est faite à la communion avec toutes les personnes de la Trinité II . La
communion avec le PÈRE est décrite, III .; et les déductions pratiques qui en sont déduites, IV .
DEUXIEME PARTIE . — La réalité de la communion avec C HRIST est prouvée CHAP. JE .; et sa nature est
ensuite examinée, II . Il est démontré que cela consiste en la grâce ; et puis la grâce du Christ se manifeste sous
trois divisions :— sa grâce personnelle , III .– VI .; et sous cette branche se trouvent deux longues digressions,
conçues pour dévoiler la gloire et la beauté du Christ ; — grâce achetée , VII .– X .; dans lequel l'œuvre médiatrice
du Christ est pleinement considérée, en référence à notre acceptation avec Dieu, VII ., VIII .; sanctification, IX .;
et les privilèges de l'alliance, X. ; — et la grâce communiquée par l' Esprit et remarquable par les fruits de la
sainteté personnelle. Cette dernière division est illustrée sous la sanctification, telle que contenue sous la tête de
la grâce achetée .
PARTIE III . — La communion avec le SAINT - ESPRIT est exposée dans les huit chapitres suivants ; — le
fondement, CHAP. JE .; son influence gracieuse et efficace chez les croyants, II .; les éléments qui le composent,
III .; les effets dans le cœur des croyants, IV .; et inférences générales et directions particulières pour la
communion avec l'Esprit, V .– VIII .
L'agencement du traité peut sembler complexe et complexe, et les divisions et subdivisions sans fin peuvent
distraire plutôt qu'aider l'attention du lecteur. Cependant, la lueur chaleureuse d'une émotion sanctifiée et parfois
des pensées d'une puissance et d'une originalité singulières, que l'on retrouve tout au long du traité, soutiennent
l'intérêt et récompensent largement la lecture. Peu de passages dans un auteur théologique sont plus passionnants
que la référence à l'humanité sans tache du Christ, dans des termes pleins de génie sanctifié, à la page 64.
Un compte rendu de l'étrange controverse à laquelle ce traité a donné lieu, plusieurs années après sa
publication, se trouve à la page 276. — E D .

Préface.

LECTEUR CHRÉTIEN , _ _
Il y a maintenant six ans que j'ai reçu un engagement de promesse pour la publication de quelques méditations
sur le sujet que vous trouverez traitées dans le traité qui suit. Les raisons de ce retard, n'étant pas d'intérêt public,
je n'aurai pas besoin de les mentionner. Ceux qui attendaient de moi ce devoir ont, pour la plupart, connu assez
bien ma condition et mes emplois, pour pouvoir se satisfaire du report de leurs désirs. Ce que j'ai à ajouter pour
le moment est seulement ceci : ayant eu de nombreuses occasions, depuis le moment où j'ai prononcé pour la
première fois quelque chose en public sur ce sujet (ce qui était le moyen de m'amener aux engagements
mentionnés), de reprendre le pouvoir. En considération de ce que j'avais d'abord fixé, j'ai été en mesure de lui
donner cette amélioration, et de faire ces ajouts à l'essentiel du dessein et de la matière traitée, que ma première
dette est finalement devenue seulement l'occasion de ce que j'avais d'abord fixé. est maintenant offert aux saints
de Dieu. Je ne parlerai pas du sujet traité ici ; il peut, je l'espère, parler de lui-même, dans cette saveur et ce goût
spirituels qu'il donnera à ceux dont le cœur n'est pas rempli d'autres choses au point de leur rendre amères les
douces choses de l'Évangile. Vous trouverez le plan de tout le traité, lecteur chrétien, dans les premiers chapitres
de la première partie ; et je ne te retiendrai pas ici avec la lecture de quoi que ce soit qui, à sa place, s'offrira à

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

toi : sache seulement que le tout a été recommandé à la grâce de Dieu dans de nombreuses supplications, pour
son utilité pour ceux qui sont intéressés par les bonnes choses qui y sont mentionnées.
JO
Ô XON. C H. C H. COLL . , 10 juillet 1657.

Au lecteur.

A LPHONSUS , roi d'Espagne, aurait trouvé nourriture et remède en lisant Tite-Live ; et Ferdinand, roi de Sicile,
en lisant Quintus Curtius : mais tu as ici des divertissements plus nobles, des friandises infiniment plus riches,
des médecines incomparablement plus souveraines ; — J'avais presque dit que la nourriture la plus élevée des
anges est ici présentée devant toi ; et, comme le dit Pline, «permista deliciis auxilia», — choses qui contribuent
à la grâce et au réconfort, à la vie sainte et à la vivacité.
Tel est ce traité, — celui-ci, qui est le seul qui existe sur son grand et nécessaire sujet, — celui-ci, dont
l'éloge a été longtemps dans les églises et a été émaillé des reproches honorables de plus d'un Bolsec anglais,
— cet , dont le grand auteur, comme le soleil, est bien connu du monde, par l'éminence de la lumière et des
travaux célestes, — ce qui, comme ses nombreuses autres œuvres, ne peut être autre que la manne pour les
chrétiens sains, mais pas mieux que la pierre. et serpent aux Sociniens et à leurs concitoyens.
L'importunité m'a amené à en dire bien plus que ce que je pourrais juger nécessaire d'en dire concernant les
travaux du Dr Owen ; — nécessaire de nos jours même, un jour où « pauci sacras Scripturas, plures nomina
rerum, plurimi nomina magistrorum sequuntur » ; — « rares sont ceux qui s'attachent aux saintes Écritures ;
beaucoup se reposent sur des sons scolastiques insensés ; et la plupart des hommes accrochent leur foi aux
manches de leur rabbin.
J'ajoute seulement ceci : parmi les essaims qui s'élèvent chaque jour, rares sont les livres qui manquent de
lecteurs ; pourtant, si je comprends bien, il n'y a pas beaucoup de lecteurs qui veulent ce livre.
Dans cette censure, je pense que je ne suis pas un tyran, que le philosophe appelle la pire des bêtes sauvages
; Je suis sûr que je ne suis pas un flatteur, qu'il appelle à juste titre la pire des bêtes apprivoisées, — Καὶ ταῦτα
μὲν δὴ ταῦτα .
Que les âmes simples (les « paucissimæ lectionis mancipia ») qui considèrent la doctrine de la communion
distincte avec les personnes divines comme une doctrine nouvelle et grossière, observent les paroles du révérend
Samuel Clarke (l'annotateur de la Bible) : dans son sermon sur 1 Jean I. 7 : « Il convient de noter qu’il existe
une communion distincte avec chacune des personnes de la bienheureuse Trinité. » Qu'ils écoutent ce qui est
dit par M. Lewis Stuckley, dans sa préface au livre de M. Polwheil, Extinction de l'Esprit : « C'est une vérité
des plus glorieuses, bien que peu considérée par quelques-uns, que les croyants ont, ou peuvent avoir, une
communion distincte avec le trois personnes, Père, Fils et Esprit. Ceci est attesté par le doigt de Dieu et reconnu
solennellement par le premier et le meilleur âge du christianisme. Pour n'en nommer que d'autres, qu'ils ne lisent
attentivement que le deuxième chapitre de ce traité, et nous espérons qu'alors ils ne seront plus « contra
antidotum insanire », — ne seront plus en colère contre la sainte vérité médicinale de Dieu, comme le dit saint
Austin. alors qu'il était manichéen ; témoignant, en tant de mots, [que] son erreur était son dieu même. Lecteur,
je suis

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Ton serviteur en Jésus-Christ,


D ANIEL B URGESS .

Partie 1. De la communion avec chaque personne distinctement —


De la communion avec le Père

Chapitre 1.

Que les saints ont la communion avec Dieu — 1 Jean i. 3 considéré à cette fin — Un peu de la nature de la
communion en général.
DANS la Première Épître de Jean, chap. 1, verset 3, l'apôtre assure ceux à qui il a écrit que la communion
des croyants « est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ » : et il le fait avec une expression si inhabituelle
qu'elle a la force d'une affirmation. ; d'où nous avons
l'a rendu : « En vérité, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. »
L'apparence extérieure et la condition des saints à cette époque étaient très mesquines et méprisables, —
leurs dirigeants étant considérés comme la saleté de ce monde et comme le rebut de toutes choses, — l'invitation
des autres à communier avec eux et la participation de les choses précieuses dont ils jouissaient, semble être
exposé à de nombreux raisonnements et objections contraires : « Quel bénéfice y a-t-il à communier avec eux
? Est-ce autre chose que de participer aux troubles, aux reproches, aux mépris et à toutes sortes de maux ? Pour
empêcher ou supprimer ces exceptions et d'autres semblables, l'apôtre fait savoir à ceux à qui il a écrit (et cela
avec un certain sérieux d'expression) que malgré tous les désavantages dont souffrait leur communion, à une
vue charnelle, pourtant en vérité c'était , et se révélerait (en référence à certains avec qui ils le tenaient), très
honorable, glorieux et désirable. Car « en vérité », dit-il, « notre communion est avec le Père et avec son Fils
Jésus-Christ ».
Ceci étant affirmé si sincèrement et directement par l'apôtre, nous pouvons hardiment le suivre avec notre
affirmation, à savoir : « Que les saints de Dieu ont communion avec lui ». Et il s’agit d’une communion sainte
et spirituelle, comme cela sera déclaré. La façon dont cela est dit distinctement en référence au Père et au Fils
doit ensuite être pleinement ouverte et poursuivie.
Par nature, depuis l’entrée du péché, aucun homme n’a de communion avec Dieu. Il est lumière, nous
ténèbres ; et quelle communion y a-t-il entre la lumière et les ténèbres ? Il est la vie, nous sommes morts, — il
est amour et nous sommes inimitié ; et quel accord peut-il y avoir entre nous ? Les hommes dans une telle
condition n’ont ni Christ, ni espérance, ni Dieu dans le monde, Eph. ii. 12 ; « étant éloignés de la vie de Dieu à
cause de l'ignorance qui est en eux », chap. iv. 18. Or, deux ne peuvent marcher ensemble, à moins qu'ils ne
soient d'accord, Amos iii. 3 . Tant qu’il y a cette distance entre Dieu et l’homme, il n’est pas possible pour eux
de marcher ensemble dans une quelconque communion fraternelle. Notre premier intérêt pour Dieu a été
tellement perdu à cause du péché qu’il ne nous restait (en nous-mêmes) aucune possibilité de guérison. De
même que nous nous étions privés de tout pouvoir pour un retour, Dieu ne nous avait révélé aucun moyen

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

d'accéder à lui-même ; ou qu'il pourrait, sous n'importe quelle considération, être approché par les pécheurs en
paix. Aucune œuvre que Dieu avait faite, aucun attribut qu'il avait révélé ne pouvait éclairer une telle
dispensation.
La manifestation de la grâce et de la miséricorde qui pardonne, qui est la seule porte d'entrée dans une telle
communion, n'est confiée à personne mais à celui qui est expié en qui elle est, par qui cette grâce et cette
miséricorde ont été achetées, par qui elle est dispensée, qui le révèle du sein du Père. Par conséquent, cette
communion et cette communion avec Dieu ne sont pas expressément mentionnées dans l’Ancien Testament. La
chose elle-même s'y trouve ; mais sa claire lumière et l'audace de la foi en lui se découvrent dans l'Évangile et
par l'Esprit qui y est administré. Par cet Esprit nous avons cette liberté, 2 Cor. iii. 17, 18. Abraham était l'ami
de Dieu, Is. XLI. 8 ; David, un homme selon son cœur ; Enoch marchait avec lui, Gen. v. 22 ; – tous appréciant
cette communion et cette camaraderie pour la substance de celle-ci. Mais le chemin qui mène au lieu très saint
n'était pas encore manifesté tant que le premier tabernacle était debout, Héb. ix. 8. Bien qu'ils aient eu la
communion avec Dieu, ils n'avaient pas παῤῥησίαν , — une audace et une confiance dans cette communion.
Cela fait suite à l'entrée de notre Souverain Sacrificateur dans le lieu très saint, Héb. iv. 16, x. 19 . Le voile était
aussi sur eux, qu'ils n'avaient pas ἐλευθερίαν , liberté et liberté dans leur accès à Dieu, 2 Cor. iii. 15 , 16, etc.
Mais maintenant, en Christ, nous avons de l'audace et un accès avec confiance à Dieu, Eph. iii. 12 . Cette audace
et cet accès en toute confiance que les saints d’autrefois ne connaissaient pas. Par Jésus-Christ seul, donc, dans
toutes les considérations relatives à l'être et à la pleine manifestation, cette distance est supprimée. Il nous a
consacré une voie nouvelle et vivante (l'ancienne étant entièrement fermée), « à travers le voile, c'est-à-dire sa
chair », Héb. X. 20 ; et « par lui, nous avons accès, par un seul Esprit, au Père », Éph. ii. 18. « Vous qui étiez
parfois éloignés, vous êtes rapprochés par le sang du Christ, car il est notre paix », etc., versets 13, 14. De ce
fondement de toute notre communion avec Dieu, plus tard, et en général . Sur ce nouveau fond et ce nouveau
fondement, par cette voie nouvelle et vivante, les pécheurs sont admis en communion avec Dieu et sont en
communion avec lui. Et vraiment, pour les pécheurs, avoir la communion avec Dieu, le Dieu infiniment saint,
est une dispensation étonnante. Pour en parler un peu en général : — La communion concerne les choses et les
personnes. Une participation conjointe à quelque chose que ce soit, bien ou mal, devoir ou jouissance, nature
ou actions, leur donne cette dénomination en y participant. Un intérêt commun pour la même nature donne à
tous les hommes une communion ou une communion en son sein. Des élus, il est dit : Τὰ παιδία κεκοινώνηκε
σαρκὸς καὶ αἵματος ,
Héb. ii. 14, « Ces enfants ont participé » (ou ont eu une communion avec le reste du monde) « de la chair et du
sang », — la même nature commune avec le reste de l'humanité ; et, par conséquent, Christ est également entré
dans la même communion : Καὶ αὐτὸς παραπλησίως μετέσχε ῶν αὐτῶν . Il y a aussi une communion quant à
l'état et à la condition, qu'ils soient bons ou mauvais ; et cela, soit dans les choses internes et spirituelles, telles
que la communion des saints entre eux ; ou en ce qui concerne les choses extérieures. Il en était de même pour
Christ et les deux voleurs, quant à une condition, et pour l'un d'eux quant à une autre. Ils étaient ἐν τῷ αὐτῷ
κρίματι , — sous la même phrase à la croix, Luc xxiii. 40 , « ejusdem dolores socii ». Ils étaient en communion
quant à la mauvaise condition à laquelle ils étaient condamnés ; et l'un d'eux demanda (ce qu'il obtint également)
une participation à cette condition bénie, après quoi notre Sauveur devait immédiatement entrer. Il existe
également une communion ou une communion dans les actions, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. En bien,
est cette communion et cette communion dans l'Évangile, ou dans l'accomplissement et la célébration de ce
culte de Dieu qui est institué dans l'Évangile ; dont les saints jouissent, Phil.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

je. 5 ; dont, quant à son genre général, David se réjouit tant, P s. XLII. 4. Dans le mal était ce dans lequel Simon
et Lévi étaient frères, Gen. xlix. 5. Ils ont participé à cet acte cruel de vengeance et de meurtre. Notre communion
avec Dieu ne comprend aucune de ces sortes ; pour certains d'entre eux, c'est exclusif. Cela ne peut pas être
naturel ; cela doit être volontaire et consenti. Il ne peut pas s'agir d'un état et de conditions ; mais dans les
actions. Il ne peut s'agir des mêmes actions sur un tiers ; mais dans un retour de l'un à l'autre. La disparité infinie
qui existe entre Dieu et l’homme a fait conclure au grand philosophe qu’il ne pouvait y avoir d’amitié entre eux.
Il ne pouvait permettre une certaine distance entre les personnes entretenant une amitié, ni en déterminer
exactement les limites et l'étendue ; mais celui entre Dieu et l'homme, dans son appréhension, ne lui laissait
aucune place. Un autre dit en effet qu’il existe « communitas homini cum Deo », une certaine communion entre
Dieu et l’homme ; mais les relations générales de la Providence sont tout ce qu'il appréhendait. Certains ont
atteint des expressions plus élevées ; mais ils ne comprirent rien à ce dont ils parlaient. Cette connaissance est
cachée en Christ ; comme cela sera ensuite fait apparaître. C'est trop merveilleux pour la nature, car c'est pécheur
et corrompu. La terreur et les appréhensions de la mort en présence de Dieu sont tout ce vers quoi elle guide.
Mais nous avons, comme on l'a dit, un nouveau fondement et une nouvelle découverte de ce privilège.
Or, la communion est la communication mutuelle de bonnes choses qui font que les personnes qui détiennent
cette communion sont ravies, fondées sur une certaine union entre elles. Il en fut de même pour Jonathan et
David ; leurs âmes s'attachent les unes aux autres ( 1 Sam. XX. 17) dans l'amour. Il y avait entre eux une union
d’amour ; et puis ils ont vraiment communiqué mutuellement toutes les questions d’amour. Dans les choses
spirituelles, cela est plus éminent : ceux qui jouissent de cette communion ont pour fondement l'union la plus
excellente ; et les enjeux de cette union, qu’ils se communiquent mutuellement, sont les plus précieux et les plus
éminents.
De l'union qui est le fondement de toute cette communion que nous avons avec Dieu, j'ai largement parlé
ailleurs et je n'ai rien de plus à y ajouter.
Notre communion avec Dieu consiste donc dans sa communication de lui-même à nous, avec notre retour à
lui de ce qu'il exige et accepte, découlant des unions que nous avons avec lui en Jésus-Christ. Et c'est double :
1. Parfait et complet, dans la pleine réalisation de sa gloire et dans l'abandon total de nous-mêmes à lui, reposant
en lui comme notre fin ultime ; dont nous apprécierons quand nous le verrons tel qu'il est; — et, 2. Initial et
incomplet, dans les prémices et les aurores de cette perfection que nous avons ici en grâce ; dont moi seul
m'occuperai.
Il s'agit donc, dis-je, de cette communication mutuelle en donnant et en recevant, d'une manière très sainte
et spirituelle, qui a lieu entre Dieu et les saints pendant qu'ils marchent ensemble dans une alliance de paix,
ratifiée dans le sang de Jésus, dont nous devons traiter. Et c’est ce que nous ferons, si Dieu le permet ; en
attendant, prions le Dieu et Père de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, qui, grâce aux richesses de sa grâce,
nous a récupérés d'un état d'inimitié et nous a mis dans une condition de communion et de communion avec lui-
même, afin que celui qui écrit et ceux qui lisent les paroles de sa miséricorde peuvent y avoir un tel goût de sa
douceur et de ses excellences, qu'ils sont poussés à un désir plus profond de la plénitude de son salut et de sa
fruit éternel dans la gloire.

9
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Chapitre 2.
Pour que les saints aient cette communion distincte avec le Père, le Fils et l'Esprit, 1 Jean v. 7 est ouvert à cet
effet ; aussi, 1 Cor. XII. 4-6 , Éph. ii. 18 — Père et Fils mentionnés conjointement dans cette communion ; le
Père uniquement, le Fils aussi et le Saint-Esprit séparément. — La récompense respective des saints dans tout
culte rendu à chaque personne se manifeste — La foi au Père, Jean v. 9, 10 ; et amour envers lui, 1 Jean ii. 15 ,
Mal. je. 6 — Ainsi en matière de prière et de louange — Il en est de même du Fils Jean XIV. 1 — De notre
communion avec le Saint-Esprit ] La vérité confirmée davantage.
QUE les saints ont la communion avec Dieu, et ce qu'est la communion en général, a été déclaré dans le
premier chapitre. La manière dont cette communion se déroule, et la question en quoi elle consiste, vient ensuite
à l'étude. Pour le premier, en ce qui concerne les personnes distinctes de la Divinité avec lesquelles ils ont cette
communion, elle est soit distincte et particulière, soit obtenue et exercée conjointement et en commun. Que les
saints ont une communion distincte avec le Père, et le Fils et le Saint-Esprit (c'est-à-dire distinctement avec le
Père, et distinctement avec le Fils, et distinctement avec le Saint-Esprit), et en quoi l'appropriation particulière
de cette communion distincte la communion entre les différentes personnes consiste, doit, en premier lieu, être
manifestée.
1 Jean v. 7 , l'apôtre nous dit : « Il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, la Parole et le
Saint-Esprit. » Ils sont au ciel et nous rendent témoignage. Et de quoi témoignent-ils ? À la filiation de Christ
et au salut des croyants en son sang. C'est là qu'il traite de la réalisation de cela, à la fois par le sang et l'eau, la
justification et la sanctification. Maintenant, comment en témoignent-ils ? même comme trois, comme trois
témoins distincts. Lorsque Dieu témoigne de notre salut, il nous incombe certainement de recevoir son
témoignage. Et comme il en rend témoignage, nous devons également le recevoir. Maintenant, cela se fait
distinctement. Le Père rend témoignage, le Fils rend témoignage et le Saint-Esprit rend témoignage ; car ce sont
trois témoins distincts. Ainsi donc, devons-nous recevoir leurs divers témoignages : et ce faisant, nous avons
communion avec eux individuellement ; car ce don et cette réception de témoignage ne constituent pas une
petite partie de notre communion avec Dieu. En quoi consiste leur témoignage distinct sera ensuite déclaré.
1 Cor. XII. 4-6 , l'apôtre, parlant de la distribution des dons et des grâces aux saints, les attribue
distinctement, en ce qui concerne la source de leur communication, aux personnes distinctes. « Il y a des
diversités de dons, mais le même ESPRIT » , « celui-là et le même Esprit » ; c'est-à-dire le Saint-Esprit, verset
11. « Et il y a des différences dans les administrations, mais le même Seigneur », le même Seigneur Jésus, verset
5 . « Et il y a des diversités d'opérations, mais c'est le même Dieu », etc., même le Père, Eph. iv. 6 . Ainsi les
grâces et les dons sont accordés, et ils sont également reçus.
Et non seulement dans l'émanation de la grâce de Dieu et dans les effusions de l'Esprit sur nous, mais aussi
dans toutes nos approches de Dieu, la même distinction est observée. «Car par Christ nous avons accès, par un
seul Esprit, au Père», Eph. ii. 18 . Notre accès à Dieu (dans lequel nous sommes en communion avec lui) est
δὶα Χριστοῦ , « à travers le Christ », ἐν Πνεύματι , « dans l'Esprit » et πρὸς ὸν Πατέρα ,
«au Père»; — les personnes étant ici considérées comme engagées distinctement à l'accomplissement du conseil
de la volonté de Dieu révélé dans l'Évangile.
Parfois, en effet, il est fait mention expresse uniquement du Père et du Fils, selon Jean I. 3, « Notre
communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. » La particule « et » est à la fois distinctive et
unificatrice. Aussi Jean XIV. 23 : « Si quelqu’un m’aime, il gardera mes paroles ; et mon Père l’aimera, et nous
viendrons à lui et ferons notre demeure avec lui. » C'est dans cette communion que le Père et le Fils habitent
avec l'âme.

10
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Parfois, on parle seulement du Fils dans ce but. 1 Cor. je. 9 : « Dieu est fidèle, par qui vous avez été appelés
à la communion de son Fils Jésus-Christ notre Seigneur. » Et, Rév. iii. 20 : « Si quelqu'un entend ma voix et
ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi ; » de quel endroit par la suite.
Parfois, l'Esprit seul est mentionné. 2 Cor. XIII. 14 , « La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu
et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous. » Cette communion distincte des saints avec le Père, le
Fils et l'Esprit est donc très claire dans l'Écriture ; mais pourtant cela peut admettre une démonstration plus
approfondie. Je dois seulement mettre en garde à l'avance : tout ce qui est affirmé dans la poursuite de cette
vérité, cela se fait en relation avec l'explication qui s'ensuit, au début du chapitre suivant.
La voie et les moyens par lesquels les saints jouissent en Christ de la communion avec Dieu sont donc tous
les actes et sorties spirituels et saints de leur âme dans ces grâces et par ces voies par lesquelles l'anal moral a
institué l’adoration de Dieu consiste effectivement. La foi, l'amour, la confiance, la joie, etc., sont le culte naturel
ou moral de Dieu, par lequel ceux en qui ils se trouvent communient avec lui. Maintenant, ceux-ci sont soit
immédiatement agis sur Dieu, et ne sont liés à aucune manière ou moyen se manifestant extérieurement ; ou
bien ils sont poussés plus loin, dans des prières et des louanges solennelles, selon la voie qu'il a désignée. Que
l'Écriture attribue distinctement tout cela au Père, au Fils et à l'Esprit, — démontrant que les saints, en chacun
d'eux, à la fois comme étant purement et nuement moraux, et comme plus revêtus d'un culte institué, respectent
chaque personne respectivement. , — est ce que, pour éclairer l'affirmation en question, je déclarerai plus loin
par des exemples particuliers : —
1. Pour le PÈRE . La foi, l'amour, l'obéissance, etc., lui sont particulièrement et distinctement cédés par les
saints ; et il se manifeste particulièrement de cette manière comme agissant particulièrement envers eux : ce qui
devrait les attirer et les y inciter. Il rend témoignage et rend témoignage à son Fils, 1 Jean v. 9 : « Ceci est le
témoignage de Dieu qu'il a rendu à son Fils. » Dans son témoignage, il est un objet de croyance. Lorsqu'il rend
témoignage (ce qu'il fait comme le Père, parce qu'il le fait du Fils), il doit y être reçu par la foi. Et cela est
affirmé au verset 10 : « Celui qui croit au Fils de Dieu a le témoignage en lui-même. » Croire au Fils de Dieu
en ce lieu, c'est recevoir le Seigneur Christ comme le Fils, le Fils qui nous a été donné, pour toutes les fins de
l'amour du Père, sur le crédit du témoignage du Père ; et c’est pourquoi c’est là que la foi agit immédiatement
sur le Père. Il s’ensuit donc dans les mots suivants : « celui qui ne croit pas en Dieu » (c’est-à-dire le Père, qui
rend témoignage au Fils) « l’a fait menteur ». « Vous croyez en Dieu », dit notre Sauveur Jean XIV. 1 ; c'est-à-
dire le Père en tant que tel, car il ajoute : « Croyez aussi en moi » ; ou : « Croyez en Dieu ; croyez aussi en moi.
Dieu, en tant que prima Veritas, sur laquelle l'autorité est fondée et à laquelle toute foi divine est finalement
résolue, ne doit pas être considéré comme ὑποστατικῶς , comme particulièrement expressif de toute personne,
mais οὐδιωδῶς , comprenant la Divinité entière ; qui en est indivisement l’objet premier. Mais dans ce cas
particulier, c'est du témoignage et de l'autorité du Père (en tant que tel) dont nous parlons, et sur quoi la foi est
clairement fixée sur lui ; — ce qui, s’il n’en était pas ainsi, le Fils ne pourrait pas ajouter : « Croyez aussi en
moi ».
On dit la même chose de l'amour. 1 Jean ii . 15 : « Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en
lui ; » c'est-à-dire l'amour que nous lui portons, et non celui que nous recevons de lui. Le Père est ici placé
comme l'objet de notre amour, en opposition au monde, qui s'approprie nos affections ἡ ἀγάπη τοῦ Πατρός . Le
Père désigne la matière et l'objet, et non la cause efficiente, de l'amour recherché. Et cet amour de lui en tant
que Père est ce qu'il appelle son « honneur », Mal. je. 6.
Plus loin : ces grâces, telles qu'elles sont exercées dans la prière et les louanges, et comme revêtues d'un
culte institué, lui sont particulièrement adressées. « Vous invoquez le Père », 1 Pi. je. 17 . Éph. iii. 14, 15 : «

11
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

C’est pourquoi je fléchis les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, dont toute la famille dans
les cieux et sur la terre porte le nom. » Ployer le genou comprend tout le culte de Dieu, à la fois ce qui est moral,
dans l'obéissance universelle qu'il exige, et les manières particulières de l'accomplir qui sont par lui désignées,
Ésaïe . XLV. 23 : « Pour moi, dit le Seigneur, tout genou fléchira, toute langue jurera. » Ce qui, versets 24, 25,
déclare-t-il consister à le reconnaître pour sa justice et sa force. Oui, cela semble parfois comprendre la
soumission ordonnée de la création entière à sa souveraineté. À la place de l'apôtre, il a une acceptation
beaucoup plus restreinte et n'est qu'une expression figurative de la prière, tirée de la posture corporelle la plus
expressive pour être utilisée dans ce devoir. C'est ce qu'il manifeste plus loin, Eph. iii. 16, 17 , déclarant en
général quel était son but et où ses pensées étaient exercées, en fléchissant les genoux. Les opérations de l’Esprit
de grâce dans ce devoir sont donc clairement dirigées vers le Père en tant que tel, comme source de la Divinité
et de toutes bonnes choses en Christ, — comme « Père de notre Seigneur Jésus-Christ ». Et c'est pourquoi le
même apôtre, en un autre endroit, joint expressément, et pourtant distingue expressément, le Père et le Fils en
dirigeant ses supplications, 1 Thess. iii. 11 : « Dieu lui-même, notre Père, et notre Seigneur Jésus-Christ, dirige
notre chemin vers toi. » Vous avez aussi le même précédent d'action de grâce, Eph. je. 3, 4, «Béni soit Dieu et
Père de notre Seigneur Jésus-Christ», etc. Je n'ajouterai pas ces très nombreux endroits où les divers détails qui
concourent à tout ce culte divin (qui ne doivent être communiqués à personne, par nature). pas Dieu, sans
idolâtrie) dans lequel les saints sont en communion avec Dieu, sont distinctement dirigés vers la personne du
Père.
2. Il en est de même en référence au S ON . Jean XIV. 1 : « Vous croyez en Dieu », dit le Christ, « croyez
aussi en moi » ; — « Croyez aussi, agissez avec foi distinctement sur moi ; la foi divine, surnaturelle, cette foi
par laquelle vous croyez en Dieu, c'est-à-dire au Père. Il y a une croyance au Christ, à savoir qu'il est le Fils de
Dieu, le Sauveur du monde. C'est ce dont notre Sauveur a tant menacé de négliger les pharisiens, Jean VIII. 24
: « Si vous ne croyez pas que je suis lui, vous mourrez dans vos péchés. » En ce sens, la foi n'est pas
immédiatement fixée sur le Fils, n'étant qu'une possession de lui (c'est-à-dire que le Christ est le Fils), en se
terminant par le témoignage du Père à son sujet. Mais il y a aussi une croyance en lui, appelée « Croire au nom
du Fils de Dieu », 1 Jean v. 13 ; ainsi aussi Jean ix. 36 ; — oui, l'apposition distincte de la foi, de l'engagement
et de la confiance sur le Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, en tant que Fils de Dieu, est le plus souvent
insistée. Jean III. 16, « Dieu » (c’est-à-dire le Père) « a tant aimé le monde… que quiconque croit en lui » (c’est-
à-dire le Fils) « ne périsse pas ». On croit au Fils, qui est donné du Père. « Celui qui croit en lui n'est pas
condamné », verset 18 . « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle », verset 36. « C'est ici l'œuvre de Dieu que
vous croyiez en celui qu'il a envoyé », Jean vi. 29, 40 ; 1 Jean v. 10. Le fondement du tout est posé, Jean v. 23,
« Afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père
qui l’a envoyé. Mais de cet honneur et de ce culte du Fils, j'ai traité en détail ailleurs ; et je n'insisterai plus là-
dessus en général. Par amour, j'ajouterai seulement cette bénédiction apostolique solennelle, Eph. vi. 24 : « La
grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus-Christ avec sincérité », c'est-à-dire avec l'amour divin,
l'amour du culte religieux ; qui est le seul amour incorrompu du Seigneur Jésus.
De plus : que la foi, l'espérance et l'amour, agissant eux-mêmes dans toutes sortes d'obéissance et d'adoration
désignée, sont particulièrement dus aux saints et distinctement dirigés vers le Fils, cela ressort abondamment de
cette doxologie solennelle, Apocalypse I. 5, 6 : « À celui qui nous a aimés, qui nous a lavés de nos péchés dans
son propre sang, et qui nous a établis rois et prêtres pour Dieu et son Père ; à lui soient la gloire et la domination
pour les siècles des siècles. Amen." Ce qui est pourtant exposé avec plus de gloire, chap. v. 8, « Les quatre êtres
vivants et les vingt-quatre anciens se prosternèrent devant l'Agneau, ayant chacun des harpes et des coupes d'or
pleines d'odeurs, qui sont les prières des saints » : et les versets 13, 14 , « Toute créature qui est dans les cieux,

12
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

sur la terre et sous la terre, et celle qui est dans la mer, et tout ce qui y est, j'ai entendu dire : Bénédiction,
honneur, gloire et puissance soient à celui qui est assis sur le trône et à l'Agneau pour toujours et à jamais. Le
Père et le Fils (celui qui est assis sur le trône et l'Agneau) sont présentés conjointement, mais distinctement,
comme l'objet adéquat de tout culte et de tout honneur divins, pour toujours et à jamais. Et c'est pourquoi
Etienne, dans son invocation solennelle de mort, fixe distinctement sa foi et son espérance sur lui, Actes VII.
59, 60 : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit » ; et : « Seigneur, ne leur impute pas ce péché » ; — car il savait
que le Fils de l'homme avait aussi le pouvoir de pardonner les péchés. Et cette adoration du Seigneur Jésus,
l'apôtre, fait le caractère discriminant des saints, 1 Cor. je. 2, « Avec tous, dit-il, qui invoquent en tout lieu le
nom de Jésus-Christ notre Seigneur, les leurs et les nôtres ; » c'est-à-dire avec tous les saints de Dieu. Et
l’invocation comprend généralement tout le culte de Dieu. C'est donc là le dû de notre Médiateur, bien qu'en
tant que Dieu, en tant que Fils, et non en tant que Médiateur.
3. Il en est ainsi également en référence au SAINT - ESPRIT de grâce. La cessation du grand péché de
l’incrédulité est encore décrite comme une opposition et une résistance à ce Saint-Esprit. Et vous avez une
mention distincte de l'amour de l'Esprit, Rom. XV. 30. L'apôtre lui adresse aussi particulièrement sa supplication
dans cette bénédiction solennelle, 2 Cor. XIII. 14, « La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la
communion du Saint-Esprit soient avec vous tous. » Et de telles bénédictions sont originellement des
supplications. Il a également droit à tout culte institué, depuis la nomination de l'administration du baptême en
son nom, Matt. xxviii. 19 . De quoi plus de choses plus tard.
Or, des choses qui ont été délivrées, voici la somme : — il n'y a aucune grâce par laquelle nos âmes
s'adressent à Dieu, aucun acte de culte divin ne lui est soumis, aucun devoir ou obéissance n'est accompli, mais
ils sont clairement dirigés vers le Père, le Fils. , et l'Esprit. Or, par ces voies et par d’autres semblables, tenons-
nous en communion avec Dieu ; et c'est pourquoi nous avons cette communion distinctement, comme cela a été
décrit.
Cela peut aussi apparaître davantage, si nous considérons avec quelle netteté les personnes de la Divinité se
révèlent agir dans la communication de ces bonnes choses, dans lesquelles les saints ont la communion avec
Dieu. De même que toutes les ascensions spirituelles de leurs âmes leur sont respectivement signées, de même
toutes leurs réceptions internes des communications de Dieu qui leur sont adressées se déroulent selon une
distribution telle que des points à des sources et des sources distinctes (bien qu'elles ne soient pas en elles-
mêmes, mais ) de dispenses pour nous. Maintenant, ceci est déclaré de deux manières : -
(1.) Lorsque la même chose est, en même temps, attribuée conjointement et pourtant distinctement à toutes
les personnes de la Divinité, et respectivement à chacune d'elles. Il en va de même pour la grâce et la paix, Rév.
i. 4, 5 : « La grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était et qui est à venir ; et des
sept Esprits qui sont devant son trône ; et de Jésus-Christ, qui est le témoin fidèle », etc. Les sept Esprits devant
le trône sont le Saint-Esprit de Dieu, considéré comme la source parfaite de tout don et dispensation parfaits.
Tous sont ici réunis, et pourtant tous mentionnés comme distingués dans leur communication de grâce et de
paix aux saints. «La grâce et la paix vous soient accordées de la part du Père et de», etc.
(2.) Quand la même chose est attribuée individuellement et individuellement à chaque personne. Il n’y a, en
effet, aucune influence gracieuse d’en haut, aucun manque de lumière, de vie, d’amour ou de grâce sur nos
cœurs, sans procéder selon une telle dispensation. Je ne donnerai qu'un seul exemple, qui est très complet et
peut être considéré comme comprenant tous les autres détails ; et c'est l'Enseignement. L'enseignement de Dieu
est la communication réelle de toutes et de chaque émanation particulière de Lui-même aux saints dont ils sont
devenus participants. Cette promesse : « Ils seront tous instruits de Dieu », enveloppe en elle tout le mystère de

13
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

la grâce, quant à sa dispensation réelle pour nous, dans la mesure où nous pouvons en devenir de véritables
possesseurs. Maintenant, ceci est attribué, —
[1.] Au PÈRE . L'accomplissement de cette promesse lui est particulièrement attribué, Jean VI. 45 : « Il est
écrit dans les prophètes : Et ils seront tous instruits de Dieu. Tout homme donc qui a entendu et appris le Père
vient à moi. Cet enseignement, par lequel nous sommes transférés de la mort à la vie, amenés au Christ, à une
participation de la vie et de l'amour en lui, — il vient du Père : de lui nous l'entendons, de lui nous apprenons,
par lui sommes-nous amenés à union et communion avec le Seigneur Jésus. C'est lui qui nous attire, il nous
engendre à nouveau de sa propre volonté, par son Esprit ; et dans quel travail il emploie les ministres de
l'Évangile, Actes xxvi. 17, 18.
[2.] Au S ON . Le Père le proclame du ciel comme étant le grand enseignant, dans cette charge solennelle de
l'écouter, qui est venue une fois [et] encore de l'excellente gloire : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; écoutez-
le. L'ensemble de sa fonction prophétique, et une grande partie de sa fonction royale, consiste dans cet
enseignement ; il est dit ici qu'il doit attirer les hommes à lui, comme le Père le fait dans son enseignement, Jean
XII. 32 ; ce qu’il fait avec une telle efficacité que « les morts entendent sa voix et vivent ». L'enseignement du
Fils est un enseignement vivifiant, qui respire l'esprit ; — une influence efficace de la lumière, par laquelle il
brille dans les ténèbres ; une communication de vie, vivifiant les morts ; une ouverture des yeux aveugles et un
changement de cœurs durs ; une effusion de l'Esprit, avec tous ses fruits. C'est pourquoi il revendique comme
son privilège d'être le seul maître, Matt. XXII. 10, « Un seul est votre Maître, même Christ. »
[3.] À l' ESPRIT . Jean XIV. 26 : « Le Consolateur, il vous enseignera toutes choses. » «Mais l'onction que
vous avez reçue», dit l'apôtre, «habite en vous, et vous n'avez pas besoin que quelqu'un vous l'enseigne; mais
comme la même onction vous enseigne toutes choses, et est la vérité, et n'est pas un mensonge, et comme il
vous l'a enseigné, vous demeurerez en lui », 1 Jean ii. 27. Cette onction d'enseignement qui est non seulement
vraie, mais la vérité elle-même, n'est que le Saint-Esprit de Dieu : de sorte qu'il enseigne aussi ; nous étant donné
« afin que nous connaissions les choses qui nous sont données gratuitement par Dieu », 1 Cor. ii. 12. J'ai choisi
ce cas particulier parce que, comme je vous l'ai dit, il est complet et comprend en lui-même la plupart des détails
qui pourraient être numérotés : accélération, préservation, etc.
Ceci va donc plus loin dans la vérité qui est en cours de démonstration ; étant donné une communication de
grâce si distincte de la part des différentes personnes de la Divinité, les saints doivent nécessairement avoir
une communion distincte avec elles.
Il ne reste plus qu'à indiquer, en un mot, en quoi réside cette distinction et quel en est le fondement. Or, c'est
que le Père le fait par la voie de l'autorité originelle ; le Fils par voie de communication à partir d'un trésor
acheté ; le Saint-Esprit par la voie d'une efficacité immédiate.
1er. Le Père communique toute grâce par la voie de l'autorité originelle : Il vivifie QUI IL VOULAIT , Jean v.
21. « C'est de sa propre volonté qu'il nous a engendrés », Jacques I. 18 . Le pouvoir vivifiant est, en ce qui concerne
l'autorité originelle, investi dans le Père par la voie de l'éminence ; et par conséquent, en envoyant l'Esprit
vivifiant, on dit que Christ le fait de la part du Père, ou que le Père lui-même le fait. «Mais le Consolateur, qui
est le Saint-Esprit, que le Père enverra», Jean XIV. 26 . «Mais quand sera venu le Consolateur, que je vous
enverrai de la part du Père», Jean XV. 26 ; — bien qu'on dise aussi qu'il l'a envoyé lui-même, pour un autre
compte, Jean XVI. 7 .
2 jours. Le Fils, en guise de constitution d'un trésor acheté : « Nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce
pour grâce », Jean 1. 16 . Et d'où vient cette plénitude ? «Il a plu au Père que toute plénitude habite en lui», Col.
19 . Et pour quelle raison la dispensation de cette plénitude lui est confiée, vous pouvez le voir, Phil. ii. 8-11.

14
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

«Quand tu feras de son âme une offrande pour le péché, il prolongera ses jours, et le plaisir de l'Éternel prospérera
entre ses mains. Il verra le travail de son âme et sera satisfait : par sa connaissance, mon juste serviteur en
justifiera beaucoup ; car il portera leurs iniquités », Isa. liii. 10, 11 . Et avec cette plénitude, il a aussi autorité
pour la communiquer, Jean v. 25-27 ; Mat . xxviii. 18 .
3èmement. L'Esprit le fait par la voie d'une efficacité immédiate, Rom. viii. 11 , « Mais si l’Esprit de celui
qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts vivifiera
aussi vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. » Voici tous les trois compris, avec leur concours
distinct à notre vivification. Voici la vivification faisant autorité du Père : « Il a ressuscité Christ d'entre les
morts, et il vous vivifiera » ; et la vivification médiatrice du Fils, — car cela se produit dans « la mort de Christ
» ; et l'efficacité immédiate de l'Esprit : « Il le fera par l'Esprit qui habite en vous. » Celui qui désire voir toute
cette affaire expliquée plus en détail peut consulter ce que j'ai écrit ailleurs à ce sujet. Et ainsi la communion
distincte dont nous traitons est à la fois prouvée et démontrée.

Chapitre 3.

De la communion particulière et distincte que les saints ont avec le Père — Observations pour éclaircir tout le
principe — Notre communion particulière avec le Père est dans l'amour — 1 Jean iv. 7, 8 ; 2 Cor. XIII. 14 ;
Jean XVI. 26, 27 ; ROM. v.5; Jean III. 16, XIV. 23 ; Mésange. iii. 4 , ouvert à cet effet — Ce qui est exigé des
croyants pour communier avec le Père dans l'amour — Son amour reçu par la foi — Des retours d'amour pour
lui — L'amour de Dieu pour nous et le nôtre pour lui — En quoi ils sont d'accord — En quoi ils diffèrent.
Ayant prouvé qu'il existe une communion si distincte en ce qui concerne le Père, le Fils et l'Esprit, dont nous
parlons, il reste qu'il reste à éclaircir davantage par une induction d'instances, pour manifester ce que [c'est] et
dans quoi le les saints ont particulièrement cette communion avec les différentes personnes respectivement : ce
que je ferai aussi, après avoir préalable quelques observations, nécessaires à considérer au préalable, comme
cela a été promis, pour la clarification de ce qui a été dit. Et ce sont ceux-ci qui suivent : -
1. Lorsque j'attribue quelque chose de particulier par lequel nous sommes distinctement en communion
avec une personne, je n'exclus pas les autres personnes de la communion avec l'âme dans la même chose.
Seulement ceci, dis-je, principalement, immédiatement et par voie d' éminence, nous avons, de telle chose ou
de telle manière, communion avec quelqu'un ; et là-dedans avec les autres secondairement, et par voie de
conséquence sur ce fondement ; car la personne, en tant que personne de l'un d'entre eux, n'est pas l'objet premier
du culte divin, mais telle qu'elle est identifiée à la nature ou à l'essence de Dieu. Or, les œuvres qui appartiennent
extérieurement à Dieu (appelées « Trinitatis ad extra »), qui sont communément dites communes et indivises,
le sont soit entièrement et à tous égards, comme toutes les œuvres de la providence commune ; ou bien, étant
communs par rapport à leurs actes, ils se distinguent par rapport à ce principe, ou élévation suivante et immédiate
dans la manière d'opérer : ainsi la création est appropriée au Père, la rédemption au Fils. Dans quel sens nous
parlons de ces choses.
2. Il y a une concordance des actes et des opérations de la Divinité entière dans cette dispensation, dans
laquelle chaque personne concourt à l'œuvre de notre salut, à chaque acte de notre communion avec chaque
personne singulière. Regardez, quel que soit l'acte par lequel nous entretenons la communion avec quelqu'un, il
y a une influence de chaque personne pour la mise en œuvre de cet acte. Supposons que ce soit un acte de foi :

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

— Il nous est accordé par le Père : « Cela ne vient pas de vous : c'est un don de Dieu », Eph. ii. 8. C'est le Père
qui révèle l'Évangile, et Christ en lui, Mat. XI. 25 . Et cela nous est racheté par le Fils : « Il vous a été donné,
de la part de Christ, de croire en lui », Phil. je. 29 . En lui nous sommes « bénis de bénédictions spirituelles »,
Eph. je. 3 . Il nous accorde et augmente la foi en nous, Luc XVII. 5 . Et cela est opéré en nous par l'Esprit ; il
administre cette « grandeur extrême de sa puissance », qu'il exerce envers ceux qui croient, « selon l'opération
de sa grande puissance, qu'il a opérée en Christ lorsqu'il l'a ressuscité des morts », Eph . je 19, 20 ; ROM. viii.
11 .
3. Lorsque j'attribue quelque chose de particulier dans lequel nous sommes en communion avec une
personne, je ne le fais pas exclusivement à d'autres médiums de communion ; mais seulement en induisant un
exemple spécial et éminent pour la preuve et la manifestation de la première affirmation générale : sinon il n'y
a ni grâce ni devoir si nous n'avons pas la communion avec Dieu de la manière décrite. Dans tout ce qui nous
rend participants de la nature divine, il y a une communication et une réception entre Dieu et nous ; si près nous
sommes de lui en Christ.
4. En affirmant cette communion distincte, qui respecte simplement cet ordre dans la dispensation de la
grâce qu'il plaît à Dieu de maintenir dans l'Évangile, je n'ai pas du tout l'intention de fermer toute communion
avec Dieu sous cette enceinte (ses voies étant extrêmement larges, contenant une perfection dont il n'y a pas de
fin), ni de porter préjudice à cette sainte communion que nous avons avec la Divinité entière, en marchant devant
lui dans l'obéissance à l'alliance ; que je traiterai également, Dieu aidant, plus tard.
Ces quelques observations étant fondées, je viens maintenant déclarer ce qui fait que les saints ont
particulièrement et éminemment communion avec le Père ; et c’est cela l’amour, l’amour libre, immérité et
éternel. C'est ce que le Père fixe particulièrement sur les saints ; ils doivent immédiatement le regarder, le
recevoir et en faire les retours qui lui plaisent. C'est la grande découverte de l'Évangile : car alors que le Père,
en tant que source de la Divinité, n'est connu que comme plein de colère, de colère et d'indignation contre le
péché, les fils des hommes ne peuvent pas non plus avoir d'autres pensées. de lui ( Rom. I. 18 ; Isa. xxxiii. 13,
14 ; Hab. I. 13 ; Ps. v. 4-6 ; Eph. II. 3 ), — ici, il se révèle maintenant particulièrement comme amour, comme
plein de cela à nous; dont la manifestation est l'œuvre particulière de l'Évangile, Tit. iii. 4.
1. 1 Jean IV. 8 , « Dieu est amour. » Que le nom de Dieu soit ici pris personnellement, et pour la personne
du Père, non essentiellement, ressort clairement du verset 9, où il se distingue de son Fils unique qu'il envoie
dans le monde. Or, dit-il : « Le Père est amour » ; c'est-à-dire non seulement d'une nature infiniment gracieuse,
tendre, compatissante et aimante, comme il l'a proclamé lui-même, Exode. xxxiv. 6, 7, mais aussi celui qui se
dispense éminemment et singulièrement à nous dans un amour libre. Ainsi l’apôtre l’expose dans les versets
suivants : « Ceci est l’amour », verset 9 ; — « C'est ce que je voudrais que vous remarquiez en lui, qu'il vous
fait preuve d'amour, en « envoyant son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ». » De même,
verset 10 : « Il nous a aimés et a envoyé son Fils pour être la propitiation pour nos péchés. » Et que cela doit
être particulièrement observé en lui, le Saint-Esprit le déclare clairement, en le rendant antérieur à l'envoi du
Christ, et à toutes les miséricordes et avantages quels qu'ils soient reçus par lui. Cet amour, dis-je, en lui-même,
est antérieur à l'achat de Christ, bien que tout le fruit en soit manifesté seul, Eph. je. 4–6 .
2. Ainsi, dans cette distribution faite par l'apôtre dans sa bénédiction solennelle d'adieu, 2 Cor. XIII. 14 ,
« La grâce du Seigneur Jésus-Christ, L'AMOUR DE DIEU et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous. »
Attribuant diverses choses à des personnes distinctes, c'est l'amour qu'il attribue particulièrement au Père. Et la
communion de l'Esprit est mentionnée avec la grâce du Christ et l'amour de Dieu, parce que c'est par l'Esprit
seul que nous sommes en communion avec le Christ en grâce et avec le Père dans l'amour, bien que nous ayons
aussi une communion particulière avec lui. ; comme cela sera déclaré.

16
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

3. Jean XVI. 26, 27, dit notre Sauveur : « Je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous ; car le Père
lui-même vous aime. Mais comment se fait-il que notre Sauveur dise : « Je ne dis pas que je prierai le Père pour
vous », alors qu'il dit clairement, chap. XIV. 16, « Je prierai le Père pour vous ? » Les disciples, avec toutes les
paroles gracieuses, les promesses confortables et fidèles de leur Maître, avec les découvertes les plus célestes
de son cœur, étaient même pleinement convaincus de ses chères et tendres affections à leur égard ; ainsi que de
ses soins et de sa gentillesse continus, qu'il ne les oublierait pas quand il les quitterait physiquement, comme il
l'était maintenant lors de son départ : mais maintenant toutes leurs pensées concernent le Père, comment ils
devraient être acceptés avec lui, quoi respect qu'il avait envers eux. Notre Sauveur dit : « Ne vous souciez pas
de cela, et même ne m'imposez pas cela, de vous procurer l'amour du Père pour vous ; mais sachez que tel est
son respect particulier envers vous, et que vous êtes en lui : « Lui-même vous aime ». Il est vrai en effet (et
comme je vous l'ai dit) que je prierai le Père de vous envoyer l'Esprit Consolateur, et avec lui tous les fruits
gracieux de son amour ; mais pourtant, en ce qui concerne l'amour lui-même, l'amour libre, l'amour éternel, il
n'est pas nécessaire d'intercéder pour cela : car éminemment le Père lui-même vous aime. Résolvez-le, afin que
vous puissiez y communier avec lui et n'en être plus troublé. Oui, comme votre grand problème concerne l'amour
du Père, vous ne pouvez pas le troubler ou le charger davantage que par votre méchanceté en n'y croyant pas. Il
faut donc que ce soit là où l’amour sincère est remis en question.
4. L'apôtre enseigne la même chose, Rom. v. 5 : « L’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le
Saint-Esprit qui nous est donné. » Dieu, dont c'est l'amour, se distingue clairement du Saint-Esprit, qui répand
cet amour ; et, verset 8, il se distingue également du Fils, car c'est de cet amour que le Fils est envoyé : et c'est
donc du Père dont l'apôtre parle ici spécialement. Et que lui attribue-t-il ? Même l'amour ; ce qu'il nous
recommande également, au verset 8, - l'expose dans une expression si signalée et si éminente, que nous pouvons
en prendre note et terminer avec lui. Pour porter cette affaire à son apogée, on trouve non seulement une mention
particulière et très fréquente de l'amour de Dieu, là où le Père est éminemment destiné, et de l'amour du Père
expressément, mais il est aussi appelé « le Dieu d'amour ». 2 Cor. XIII. 11, et est appelé « amour » : de sorte
que quiconque le connaîtra, 1 Jean iv. 8 , ou demeurer en lui par la communion fraternelle ou la communion,
verset 16 , doit le faire comme il est amour.
5. Bien plus, alors qu'il existe un double amour divin, beneplaciti et amicitiæ, un amour du bon plaisir et
de la bonne destination, et un amour de l'amitié et de l'approbation, ils sont tous deux particulièrement attribués
au Père d'une manière éminente :
(1.) Jean iii. 16, « Dieu a tant aimé le monde qu'il l'a donné », etc. ; c'est-à-dire avec l'amour de son but et
son bon plaisir, sa volonté déterminée de faire le bien. Cela lui est clairement attribué, étant donné que c'est la
cause de l'envoi de son Fils. Alors Rom. ix. 11, 12 ; Éph. je. 4, 5 ; 2 Thess ii. 13, 14 ; 1 Jean IV. 8, 9 .
(2.) Jean XIV. 23, il est fait mention de cet autre genre d'amour dont nous parlons. « Si quelqu'un m'aime »,
dit le Christ, « il gardera mes paroles ; et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et ferons notre demeure
avec lui. » L'amour de l'amitié et de l'approbation lui est ici éminemment attribué. Le Christ dit : « Nous
viendrons, » même Père et Fils, « vers un tel homme, et nous habiterons avec lui » ; c'est-à-dire par l'Esprit :
mais pourtant il veut que nous remarquions qu'en matière d'amour, le Père a une prérogative particulière : «
Mon Père l'aimera ».
6. Oui, et comme cet amour doit être particulièrement observé chez lui, de même il doit être considéré
comme la source de toutes les dispensations gracieuses qui suivront. Les chrétiens marchent souvent avec un
cœur extrêmement troublé, concernant les pensées du Père à leur égard. Ils sont bien persuadés du Seigneur
Christ et de sa bonne volonté ; la difficulté réside dans leur acceptation par le Père, — quel est son cœur à leur

17
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

égard ? « Montre-nous le Père, et cela nous suffit », Jean XIV. 8 . Or, cela doit être si loin, que son amour doit
être considéré comme la fontaine d'où jaillissent toutes les autres douceurs. Ainsi l'apôtre l'expose, Tit. iii. 4 : «
Après cela, la bonté et l’amour de Dieu notre Sauveur envers l’homme sont apparus. » C'est du Père dont il
parle ; car, au verset 6, il nous dit qu'« il nous le fait savoir », ou « il répand sur nous cet amour en abondance,
par Jésus-Christ notre Sauveur ». Et cet amour, il fait la charnière sur laquelle tournent la grande altération et la
translation des saints ; car, dit-il, verset 3 , « Nous aussi étions parfois insensés, désobéissants, trompés, servant
diverses convoitises et plaisirs, vivant dans la méchanceté et l'envie, haineux et nous haïssant les uns les autres.
» Tout est nul, tout en désordre et ignoble. D’où vient donc notre rétablissement ? Toute sa naissance vient de
cet amour de Dieu, qui s'écoule par les voies décrites ici. Car lorsque la bonté et l'amour de Dieu sont apparus,
c'est-à-dire dans leurs fruits, alors ce changement s'est produit. Pour nous en garantir, il n'y a rien au monde qui
ait une nature aimante et tendre, et qui agit de manière appropriée pour laquelle Dieu ne se soit comparé. Séparez
toute faiblesse et toute imperfection qui sont en eux, mais de grandes impressions d'amour doivent demeurer. Il
est comme un père, une mère, un berger, une poule sur des poules, etc., Ps. ciiii. 13 ; Est un. lxiii. 16 ; Mat. vi.
6 ; Est un. lxvi. 13 ; Ps. XXII. 1 ; Est un. xl. 11 ; Mat. XXII. 37 .
Je n'aurai pas besoin d'ajouter d'autres preuves. Voici ce qui est démontré : — Il y a un amour dans la
personne du Père particulièrement réservé aux saints, comme par lequel il veut et entretient effectivement la
communion avec eux.
Or, pour compléter la communion avec le Père dans l'amour, deux choses sont exigées des croyants : (1.)
Qu'ils la reçoivent de lui. (2.) Qu'ils lui fassent des retours convenables.
(1.) Qu'ils le reçoivent. La communion consiste à donner et à recevoir. Jusqu'à ce que l'amour du Père soit
reçu, nous n'avons aucune communion avec lui. Comment donc recevoir cet amour du Père pour être en
communion avec lui ? Je réponds : Par la foi. Le recevoir, c’est le croire. Dieu a si pleinement, si éminemment
révélé son amour, qu'il peut être reçu par la foi. « Vous croyez en Dieu », Jean XIV. 1 ; c'est-à-dire le Père. Et
que faut-il croire en lui ? Son amour; car il est « amour », 1 Jean iv. 8 .
Il est vrai qu'il n'y a pas d'action immédiate de la foi sur le Père, mais par le Fils. « Il est le chemin, la vérité
et la vie : nul ne vient au Père que par lui », Jean XIV. 6. Il est le souverain sacrificateur miséricordieux de la
maison de Dieu, par qui nous avons accès au trône de la grâce : par lui est notre manuduction au Père ; par lui
nous croyons en Dieu, 1 Pi. je. 21 . Mais c'est ce que je dis : Quand par et par Christ nous avons accès au Père,
nous contemplons alors aussi sa gloire, et voyons son amour qu'il nous porte particulièrement, et agissons avec
foi en conséquence. Nous devons alors, dis-je, le regarder, le croire, le recevoir, comme en lui ; les enjeux et les
fruits nous étant présentés par Christ seul. Même s'il n'y a pour nous de lumière que dans les rayons, nous
pouvons cependant voir par les rayons le soleil, qui en est la source. Bien que tous nos rafraîchissements se
trouvent en fait dans les ruisseaux, c'est pourtant eux qui nous conduisent à la fontaine. Jésus-Christ, par rapport
à l'amour du Père, n'est que la poutre, le ruisseau ; dans lequel, bien qu'en réalité se trouve toute notre lumière,
notre rafraîchissement, c'est pourtant par lui que nous sommes conduits à la fontaine, au soleil de l' amour éternel
lui-même. Si les croyants s’y exerçaient, ils y trouveraient une amélioration spirituelle considérable dans leur
marche avec Dieu.
C'est cela qui est visé. De nombreuses pensées sombres et inquiétantes sont susceptibles de surgir dans cette
affaire. Rares sont ceux qui peuvent élever leur cœur et leur esprit à cette hauteur par la foi, de manière à reposer
leur âme dans l'amour du Père ; ils vivent en dessous, dans la région troublée des espoirs et des peurs, des
tempêtes et des nuages. Tout ici est serein et calme. Mais comment parvenir à ce stade, ils ne le savent pas. C'est
la volonté de Dieu, qu'il soit toujours considéré comme bénin, gentil, tendre, aimant et immuable ; et cela

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

particulièrement en tant que Père, en tant que grande fontaine et source de toutes les communications gracieuses
et des fruits de l'amour. C'est ce que Christ est venu révéler : Dieu comme Père, Jean I. 18 ; ce nom qu'il déclare
à ceux qui lui sont donnés du monde, Jean XVII. 6. Et c'est à cela qu'il nous conduit effectivement par lui-
même, car il est le seul chemin pour aller à Dieu comme Père, Jean XIV. 5, 6 ; c'est-à-dire comme amour : et
ce faisant, il nous donne le repos qu'il promet ; car l'amour du Père est le seul repos de l'âme. Il est vrai, comme
on l'a dit, que nous ne le faisons pas formellement au premier instant de la croyance. Nous croyons en Dieu à
travers le Christ, 1 Pi. je. 21 ; la foi cherche le repos de l'âme. Ceci lui est présenté par le Christ, le médiateur,
comme la seule cause procuratrice. Ici, il ne demeure pas, mais par Christ il a accès au Père, Eph. ii. 18, — dans
son amour ; découvre qu'il est amour, comme ayant un dessein, un but d'amour, un bon plaisir envers nous de
l'éternité, — un délice, une complaisance, une bonne volonté en Christ — toute cause de colère et d'aversion
étant supprimée. L'âme étant ainsi, par la foi à travers le Christ et par lui, amenée dans le sein de Dieu, dans une
persuasion confortable, une perception spirituelle et un sens de son amour, là se repose et se repose elle-même.
Et c'est la première chose que font les saints, dans leur communion avec le Père ; de l'amélioration due dont,
plus tard.
(2.) Car ce retour convenable qui est requis, cela aussi (dans une partie principale, au-delà de laquelle je ne
l'étendrai pas maintenant) consiste dans l'amour. Dieu aime, afin qu'il soit aimé. Lorsqu'il vient commander le
retour de son amour reçu, pour compléter la communion avec lui, il dit : « Mon fils, donne-moi ton cœur »,
Prov . XXII. 26, — tes affections, ton amour. «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton
âme, de toutes tes forces et de toute ta pensée», Luc x. 27 ; c'est le retour qu'il exige. Lorsque l'âme voit que
Dieu, dans sa dispensation d'amour, est amour, qu'il est infiniment charmant et aimant, qu'elle se repose sur lui
et se réjouit en lui en tant que tel, elle communie alors avec lui dans l'amour. C'est l'amour, que Dieu nous aime
d'abord, et ensuite nous l'aimons à nouveau. Je n'entrerai pas maintenant dans une description de l'amour divin.
Généralement, l’amour est une affection d’union et de proximité, avec complaisance. Tant que le Père est
considéré sous une autre appréhension, mais seulement comme agissant de l'amour sur l'âme, cela engendre
dans l'âme une crainte et une aversion. D'où la fuite et la dissimulation des pécheurs, dans les Écritures. Mais
lorsque celui qui est le Père est considéré comme un père, agissant avec amour sur l'âme, tu la ressuscites à
l'amour. C'est, dans la foi, le fondement de toute obéissance acceptable, Deut. v.10 ; Exode. XX. 6 ; Deut. X.
12, xi. 1, 13, XIII. 3 .
C’est ainsi que toute cette affaire est décrite par l’apôtre Eph. je. 4, « Comme il nous a choisis en lui avant
la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irréprochables devant lui dans l'amour. » Cela commence
dans l’amour de Dieu et se termine dans notre amour pour lui. C'est cela que l'amour éternel de Dieu vise en
nous et à quoi il nous pousse. Il est vrai que notre obéissance universelle s'inscrit dans le cadre de notre
communion avec Dieu ; mais cela est avec lui en tant que Dieu, notre souverain béni, législateur et rémunérateur
: comme il est le Père, notre Père en Christ, tel qu'il nous a été révélé être amour, au-dessus et contrairement à
toutes les attentes de l'homme naturel ; c'est donc en amour que nous avons ce commerce avec lui. Je n’entends
pas non plus uniquement cet amour qui est la vie et la forme de toute obéissance morale ; mais un plaisir
particulier et un acquiescement au Père, révélés efficacement comme amour pour l'âme.
Afin que cette communion avec le Père dans l'amour soit rendue plus claire et plus évidente, je montrerai
deux choses : — [1.] En quoi cet amour de Dieu pour nous et notre amour pour lui s'accordent, quant à une
certaine manière d'analogie et ressemblance. [2.] En quoi ils diffèrent ; qui découvrira plus loin la nature de
chacun d’eux.
[1.] Ils sont d'accord sur deux choses :—
1 er. Qu'ils aiment chacun le repos et la complaisance.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

(1er.) L'amour de Dieu est ainsi. Zéph. iii. 17 : « L' Éternel, ton Dieu, est puissant au milieu de toi ; il sauvera,
il se réjouira de toi avec joie, il se reposera dans son amour ; il se réjouira de toi en chantant. Ces deux choses
sont ici assignées à Dieu dans son amour, — LE REPOS et la DÉLICE . Les mots sont ‫« — יׁשִב ֲה ַי ֹותְּבֲה אְַּב‬Il se taira à
cause de son amour.» Se reposer avec contentement s'exprime par le silence ; c'est-à-dire sans se plaindre, sans
se plaindre. Dieu fait cela à cause de son propre amour, si plein, si complet et absolu, qu'il ne lui permet pas de
se plaindre de quoi que ce soit chez ceux qu'il aime, mais il se tait à cause de cela. Ou : « Reposez-vous dans
son amour » ; c'est-à-dire qu'il ne l'enlèvera pas, — il ne cherchera pas plus loin un autre objet. Il fera sa demeure
sur l'âme où il est une fois fixé, pour toujours. Et complaisance ou délice : « Il se réjouit en chantant » ; comme
quelqu'un qui est pleinement satisfait de l'objet sur lequel il a fixé son amour. Voici deux mots utilisés pour
exprimer le délice et la joie que Dieu a dans son amour : ‫ ְּ אייְּי‬et ‫ ְּיִא ְּי‬. Le premier dénote l’affection intérieure
de l’esprit, la joie du cœur ; et pour en exposer l'intensité, il est dit qu'il le fera ֲ ‫ יׁש אי ימֲי‬, — dans la joie ou avec
la joie. Avoir la joie du cœur dans la joie est la plus haute expression de la joie dans l'amour. Ce dernier mot ne
désigne pas l'affection intérieure, mais sa démonstration extérieure : ἀγαλλιᾷν semble en être formé. C'est
exulter dans la démonstration extérieure de plaisir et de joie intérieurs ; — « Tripudiare », pour sauter, alors que
les hommes sont submergés par une joyeuse surprise. Et c'est pourquoi on dit que Dieu fait cela ֲ‫ — יׁש אַרי‬avec
un son joyeux, ou en chantant. Se réjouir avec allégresse du cœur, exulter en chantant et en louant, c'est la plus
grande joie et la plus grande complaisance possible. Quand il veut exprimer le contraire de cet amour, il dit οὐκ
εὐδόκησε , — « il n'était pas très content », 1 Cor. X. 5 ; il n'a pas fixé ses délices et ne s'est pas reposé sur eux.
Et : « Si quelqu'un se retire, l'âme du Seigneur n'a aucun plaisir en lui » Héb. X. 38 ; Jér. XXII. 28 ; Hos. viii. 8
; Mal. je. dix . Il prend plaisir à ceux qui demeurent avec lui. Il chante à son église : « Une vigne de vin rouge :
moi, l'Éternel, je la garde », Isa. xxvii. 2, 3 ; Ps. cxlvii. 11, cxlix. 4. Il y a du repos et de la complaisance dans
son amour. Il n'y a en hébreu qu'une métathèse de lettre entre le mot qui signifie un amour de volonté et de désir
( ַ ‫ ִי ֲב‬est ainsi aimer), et celui qui désigne un amour de repos et d'acquiescement (qui est ֲ ‫ ; ) ִי ַי‬et les deux
s'appliquent à Dieu. Il nous veut du bien, afin qu'il puisse se reposer dans cette volonté. Certains disent que
ἀγαπᾷν , « aimer », vient de ἄγαν πόθεσθαι , parfaitement pour acquiescer à la chose aimée. Et quand Dieu
appelle son Fils ἀγαπητόν , « bien-aimé », Matt. iii. 17, ajoute-t-il, en guise d'exposé, ἐν ᾧ εὐδόκησα , "en qui
je me repose bien".
(2 dly.) Le retour que les saints lui font, pour compléter la communion avec lui ici, a en cela une certaine
analogie avec son amour ; car c'est aussi un amour de repos et de délice. « Retourne à ton repos, mon âme », dit
David, Ps. cxvi. 7 . Il fait de Dieu son repos ; c'est-à-dire celui en qui son âme repose, sans chercher plus loin
un objet plus approprié et plus désirable. « Qui ai-je, dit-il, au ciel, sinon toi, et il n'y a personne sur la terre que
je désire à part toi ? » Ps. lxxiii. 25 . Ainsi l'âme se rassemble de tous ses égarements, de tous les autres bien-
aimés, pour se reposer en Dieu seul, — pour se rassasier et se contenter de lui ; choisir le Père pour son repos
présent et éternel. Et cela aussi avec délice. « Ta bonté de cœur, dit le psalmiste, vaut mieux que la vie ; c'est
pourquoi je te louerai,
Ps. lxiii. 3 . « Que la vie », ‫ מי ֲב ַא ְּמ‬, — avant les vies. Je ne nierai pas que la vie dans une seule considération soit
parfois ainsi exprimée, mais toujours avec insistance ; de sorte que la vie entière, avec toutes les préoccupations
qui peuvent la rendre considérable, est ainsi destinée. Austin, à cet endroit, le lisant « super vitas », l'étend aux
différents cours de la vie dans lesquels les hommes s'engagent. La vie, dans toute sa continuité, avec tous ses
avantages quels qu'ils soient, est au moins voulue. Se supposant aux griffes de la mort, roulant dans la tombe à
travers d'innombrables troubles, il trouva pourtant plus de douceur en Dieu que dans une longue vie, sous ses
meilleures et plus nobles considérations, accompagnée de toutes les jouissances qui la rendent agréable et

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

confortable. De ces deux éléments est celui de l'église, à Hos. XIV. 3, « Assur ne nous sauvera pas ; nous ne
monterons pas à cheval ; nous ne dirons plus à l'ouvrage de nos mains : Vous êtes nos dieux, car en toi l'orphelin
de père trouve miséricorde ». Ils rejettent les plus belles apparences de repos et de contentement, pour tout
compenser en Dieu, sur qui ils se jettent, comme des orphelins sans défense.
2 jours. L'amour mutuel de Dieu et des saints s'accorde sur ce point : la manière de communiquer les enjeux
et les fruits de ces amours est uniquement en Christ. Le Père ne nous communique son amour que par le Christ
; et nous ne lui rendons aucun amour mais par Christ. Il est le trésor dans lequel le Père dispose toutes les
richesses de sa grâce, puisées dans la mine sans fond de son amour éternel ; et il est le prêtre entre les mains
duquel nous mettons toutes les offrandes que nous rendons au Père. C'est pourquoi il est dit d'abord, et par
éminence, qu'il aime le Fils ; non seulement comme son Fils éternel, — comme il était les délices de son âme
avant la fondation du monde, Prov. viii. 30 , — mais aussi comme notre médiateur et le moyen de nous
transmettre son amour, Matt. iii. 17 ; Jean III. 35, v. 20, x. 17, XV. 9, XVII. 24. Et il nous est dit par lui de croire
en Dieu et d'avoir accès à Dieu.
(1 er.) Le Père nous aime et « nous a choisis avant la fondation du monde » ; mais dans la poursuite de cet
amour, il « nous bénit de toutes les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ », Éph. je. 3, 4. De
son amour, il répand ou déverse abondamment sur nous le Saint-Esprit, par Jésus-Christ notre Sauveur, Tit. iii.
6 . Dans le déversement de son amour, pas une seule goutte ne tombe en dehors du Seigneur Christ. L'huile de
l'onction sainte fut entièrement versée sur la tête d'Aaron, Ps. cxxxi ii. 2 ; et de là descendit jusqu'aux pans de
ses vêtements. L'amour est d'abord déversé sur Christ ; et de lui elle tombe comme la rosée d'Herman sur les
âmes de ses saints. Le Père veut qu’il ait « en toutes choses la prééminence », Col.
je. 18 ; « il lui plaisait que toute plénitude habite en lui », verset 19 ; afin que « de sa plénitude nous puissions
recevoir, et grâce pour grâce », Jean I. 16 . Bien que l'amour du dessein et du bon plaisir du Père ait son origine
et son fondement dans sa simple grâce et sa volonté, le dessein de son accomplissement n'est qu'en Christ. Tous
les fruits lui sont d'abord donnés ; et c'est en lui seulement qu'ils nous sont dispensés. De sorte que, bien que les
saints puissent, voire même voir, pour eux un océan infini d'amour dans le sein du Père, ils ne doivent cependant
pas attendre une seule goutte de Lui, mais ce qui vient par Christ. Il est le seul moyen de communication.
L'amour dans le Père est comme le miel dans la fleur ; — il faut qu'il soit dans le peigne avant d'être destiné à
notre usage. Le Christ doit extraire et préparer ce miel pour nous. Il puise cette eau de la fontaine par l'union et
la dispensation de plénitude ; — nous par la foi, des sources du salut qui sont en lui. C'était en partie découvert
auparavant.
(2 jours.) Nos retours sont tous en lui, et par lui aussi. Et c'est bien pour nous qu'il en soit ainsi. Quels
sacrifices boiteux et aveugles devrions-nous autrement présenter à Dieu ! Il porte l'iniquité de nos offrandes et
il ajoute de l'encens à nos prières. Notre amour est fixé sur le Père ; mais cela lui est transmis par le Fils de son
amour. Il est le seul moyen pour nos grâces ainsi que nos personnes d'aller à Dieu ; à travers lui passent tout
notre désir, notre plaisir, notre complaisance, notre obéissance. Dont plus après.
Or, dans ces deux choses, il y a une certaine ressemblance entre cet amour mutuel du Père et des saints avec
lesquels ils communient.
[2.] Il y a diverses choses sur lesquelles ils diffèrent : —
1 er. L'amour de Dieu est un amour de générosité ; notre amour pour lui est un amour du devoir.
(1 er.) L'amour du Père est un amour de générosité, — un amour descendant ; un tel amour qui le porte à
nous faire de bonnes choses, de grandes choses pour nous. Son amour est au fond de toutes les dispensations à
notre égard ; et nous n'en trouvons presque nulle part une mention, mais elle est considérée comme la cause et

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

la source d'un don gratuit qui en découle. Il nous aime et envoie son Fils mourir pour nous ; - il nous aime et
nous bénit de toutes les bénédictions spirituelles. Aimer, c'est choisir, Rom. ix. 11, 12. Il nous aime et nous
châtie. [C'est] un amour comme celui des cieux envers la terre, quand, étant pleins de pluie, ils versent des
averses pour la rendre fructueuse ; comme la mer communique ses eaux aux fleuves par voie de générosité, hors
de sa propre plénitude, — ils ne lui rendent que ce qu'ils en reçoivent. C'est l'amour d'une source, d'une fontaine,
toujours communicante ; — un amour d'où procède tout ce qu'il y a de beau dans son objet. Il infuse et crée de
la bonté chez les personnes bien-aimées. Et cela répond à la description de l’amour donnée par le philosophe. «
Aimer, dit-il, ἔστι βούλεσθαι τινὶ ἃ οἴεται ἀγαθά καὶ κατὰ δύαμιν πρακτικὸν τούων . Celui qui aime fait du
bien à ceux qu'il aime, selon ses moyens. La puissance et la volonté de Dieu sont proportionnées ; — ce qu'il
veut, il le fait.
(2 jours.) Notre amour envers Dieu est un amour du devoir, l'amour d'un enfant. Son amour descend sur
nous avec générosité et fécondité ; notre amour monte vers lui avec devoir et gratitude. Il nous ajoute par son
amour ; nous n'avons rien pour lui par le nôtre. Notre bonté ne s'étend pas jusqu'à lui. Bien que notre amour soit
immédiatement fixé sur lui, aucun fruit de notre amour ne lui parvient immédiatement ; bien qu'il ait besoin de
notre amour, il n'en profite pas, Job xxxv. 5-8, ROM. XI . 35 , Job XXII. 2, 3. Il est en effet composé de ces
quatre choses : 1. Le repos ; 2. Délice; 3. Révérence ; 4. Obéissance. Par eux, nous communiquons avec le Père
dans son amour. C'est pourquoi Dieu appelle cet amour qui lui est dû en tant que père « honneur », Mal. je. 6 :
« Si je suis père, où est mon honneur ? » C’est un acte de devoir mérité.
2 jours. Ils diffèrent en ceci : — L'amour du Père pour nous est un amour antérieur ; notre amour pour lui
est un amour conséquent.
(1 er.) L'amour du Père pour nous est un amour antérieur, et cela à deux égards : -
[1er.] C'est un antécédent en ce qui concerne notre amour, 1 Jean iv. 10 : « Voilà l’amour, non pas que nous
aimions Dieu, mais qu’il nous a aimés. » Son amour passe avant le nôtre. Le père aime l’enfant, quand l’enfant
ne connaît pas le père, il l’aime encore moins. Oui, nous sommes par nature Θεοστυγεῖς , Rom. je. 30 , — les
haineux de Dieu. Il est dans sa propre nature φιλάνθρωπος , — un amoureux des hommes ; et sûrement tout
amour mutuel entre lui et nous doit commencer par sa main.
[2 jours.] En ce qui concerne toutes les autres causes d'amour quelles qu'elles soient. Cela précède non
seulement notre amour, mais aussi tout ce qui est beau en nous. ROM. v. 8, « Dieu recommande son amour
envers nous, en ce sens que, alors que nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. » Non seulement
son amour, mais aussi le fruit éminent de celui-ci, se manifeste envers nous, pécheurs. Le péché recèle tout le
côté désagréable et indésirable qui peut exister chez une créature. La simple mention de cela supprime toutes
les causes, toutes les occasions émouvantes d’amour quelles qu’elles soient. Pourtant, en tant que tels, nous
avons la louange de l'amour du Père envers nous, par un témoignage des plus remarquables. Non seulement
quand nous n’avons rien fait de bien, mais quand nous sommes dans notre sang, il nous aime ; — non pas parce
que nous sommes meilleurs que les autres, mais parce que lui-même est infiniment bon. Sa bonté apparaît
lorsque nous sommes insensés et désobéissants. C’est pourquoi on dit qu’il « aime le monde » ; c'est-à-dire ceux
qui n'ont rien d'autre que ce qui est dans et du monde, dont toute [la part] réside dans le mal.
(2 jours.) Notre amour est conséquent à ces deux égards : -
[1 er.] Par respect pour l'amour de Dieu. Jamais une créature n'a tourné ses affections vers Dieu, si le cœur
de Dieu n'était pas d'abord tourné vers lui.
[2 dly.] En ce qui concerne les causes suffisantes d'amour. Dieu doit nous être révélé comme étant charmant
et désirable, comme un objet convenable et approprié sur lequel l'âme peut se reposer, avant que nous puissions

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

lui porter un quelconque amour. Les saints (dans ce sens) n’aiment pas Dieu pour rien, mais pour cette
excellence, cette beauté et cette désirabilité qui sont en lui. Comme le dit le psalmiste, en particulier, Ps. cxvi.
1 , "J'aime le SEIGNEUR , PARCE QUE !" nous aussi en général ; nous aimons le Seigneur, PARCE QUE ! Ou,
comme David dans un autre cas : « Qu’ai-je fait maintenant ? n'y a-t-il pas une cause ? Si quelqu’un s’enquiert
de notre amour pour Dieu, nous pouvons dire : « Qu’avons-nous fait maintenant ? n'y a-t-il pas une cause ?
3 jours. Ils diffèrent également en ceci : — L'amour de Dieu est comme lui, — égal, constant, incapable
d'augmentation ou de diminution ; notre amour est comme nous-mêmes : inégal, croissant, décroissant,
grandissant, déclinant. Le sien, comme le soleil, est toujours le même dans sa lumière, bien qu'un nuage puisse
parfois s'interposer ; la nôtre, comme la lune, a ses agrandissements et ses rétrécissements.
(1 er.) L'amour du Père est égal, etc.; ceux qu'il aime, il les aime jusqu'au bout, et il les aime toujours de la
même manière. « La force d’Israël n’est pas un homme pour qu’il se repente. » Celui sur qui il fixe son amour,
celui-ci est immuable ; il ne grandit pas pour l’éternité, il ne diminue à aucun moment. C'est un amour éternel,
qui n'a pas eu de commencement, qui n'aura pas de fin ; cela ne peut être accru par aucun de nos actes, cela ne
peut être diminué par rien en nous. Je dis, en soi il en est ainsi ; sinon, à un double égard, il peut admettre des
changements :
[1 er.] En ce qui concerne ses fruits. C'est, comme je l'ai dit, un amour fécond, un amour de générosité. En
référence à ces fruits, elle peut être tantôt plus grande, tantôt moindre ; ses communications sont diverses. Qui
parmi les saints ne le trouve pas ? Quelle vie, quelle lumière, quelle force, parfois ! et encore une fois, comme
c'est mort, comme c'est sombre, comme c'est faible ! comme il plaît à Dieu de laisser échapper ou de retenir les
fruits de son amour. Toutes les grâces de l'Esprit en nous, toutes les jouissances sanctifiées quelles qu'elles
soient, sont les fruits de son amour. L'expérience témoignera abondamment de la diversité de leurs distributions,
de la manière dont ils sont distribués différemment selon les saisons pour les mêmes personnes.
[2 jours.] En ce qui concerne ses découvertes et ses manifestations. Il « répand son amour dans nos cœurs
par le Saint-Esprit », Rom. v. 5 , — nous en donne le sentiment, nous le manifeste. Or, cela est varié et
changeant, parfois plus, parfois moins ; tantôt il brille, tantôt il cache son visage, comme cela peut être pour
notre profit. Notre Père ne réprimandera pas toujours, de peur que nous ne soyons abattus ; il ne sourit pas
toujours, de peur que nous ne soyons rassasiés et que nous ne le négligeions : mais pourtant son amour en lui-
même est le même. Quand pour un petit moment il cache son visage, il nous rassemble pourtant avec une bonté
éternelle.
Objection. Mais vous direz : « Cela équivaut presque à un blasphème, à savoir que Dieu aime son peuple
dans ses péchés aussi bien que dans sa plus stricte obéissance ; et, si oui, qui se souciera de le servir
davantage, ou de marcher avec lui pour lui plaire ?
Répondre. Il y a peu de vérités du Christ qui, de l'une ou l'autre, n'aient pas reçu un tel divertissement avec
celle-ci. Les termes et appellations sont au gré de chacun ; les choses ne sont pas du tout variées par eux. L'amour
de Dieu en soi est le but éternel et l'acte de sa volonté. Ceci n'est pas plus changeant que Dieu lui-même : si
c'était le cas, aucune chair ne pourrait être sauvée ; mais cela ne change pas, et nous ne sommes pas consumés.
Et alors ? aime-t-il son peuple dans ses péchés ? Oui; son peuple, — pas ses péchés. Ne change-t-il pas son
amour pour eux ? Non pas le but de sa volonté, mais les dispenses de sa grâce. Il les réprimande, il les châtie, il
leur cache sa face, il les frappe, il les remplit du sentiment de [son] indignation ; mais malheur, malheur à nous
s'il changeait d'amour ou s'il nous enlevait sa bonté ! Ces choses mêmes qui semblent être des démonstrations
du changement de ses affections envers les siennes procèdent aussi clairement de l'amour que celles qui
semblent en être les conséquences les plus authentiques. « Mais cela n’encouragera-t-il pas au péché ? Il n'a

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

jamais goûté à l'amour de Dieu qui puisse sérieusement faire cette objection. La doctrine de la grâce peut être
transformée en impudence ; le principe ne le peut pas. Je ne ferai pas de tort aux saints en donnant une autre
réponse à cette objection : la haine du péché chez chacun peut bien consister en l'acceptation de sa personne et
en sa désignation à la vie éternelle.
Mais maintenant, notre amour pour Dieu va et vient, décroît et augmente. Nous perdons notre premier amour
et nous grandissons à nouveau amoureux ; — à peine une journée à un stand. Quelles pauvres créatures sommes-
nous ! Comme c'est différent du Seigneur et de son amour ! "Instables comme l'eau, nous ne pouvons pas
exceller." Il est maintenant dit : « Même si tous t’abandonneront, je ne le ferai pas » ; anon, "Je ne connais pas
cet homme." Un jour : « Je ne bougerai jamais, tant ma colline est forte » ; le suivant : « Tous les hommes sont
menteurs, je périrai. » Quand a-t-il jamais été temps, où que ce soit, que notre amour ait été un jour égal envers
Dieu ?
Et ainsi, ces accords et divergences décrivent davantage cet amour mutuel du Père et des saints, dans lequel
ils communient. Je ne donnerai pas d'autres exemples concernant la personne du Père, mais je m'efforcerai d'y
apporter quelques améliorations dans le chapitre suivant.

Chapitre 4.

Inférences sur l'ancienne doctrine concernant la communion avec le Père dans l'amour.
Ayant ainsi découvert la nature de cette communion distincte que nous avons avec le Père, il nous reste à lui
donner quelques exhortations, des directives et à en tirer quelques observations :
1 . Il s’agit donc d’abord d’un devoir dans lequel il est très évident que les chrétiens sont peu exercés, à
savoir celui d’entretenir une communion immédiate avec le Père dans l’amour. La méconnaissance de nos
miséricordes, de nos privilèges, est notre péché ainsi que notre problème. Nous n’écoutons pas la voix de l’Esprit
qui nous est donnée, « afin que nous connaissions les choses qui nous sont librement accordées par Dieu ». Cela
nous fait avancer lourdement, alors que nous pourrions nous réjouir ; et être faible, là où nous pourrions être
forts dans le Seigneur. Combien peu de saints connaissent expérimentalement ce privilège de communier
immédiatement avec le Père amoureux ! Avec quelles pensées inquiètes et douteuses le regardent-ils ! Que de
craintes, que de remises en cause de sa bienveillance et de sa bonté ! Au mieux, beaucoup pensent qu’il n’y a
aucune douceur en lui envers nous, mais celle qui s’achète au prix élevé du sang de Jésus. Il est vrai que c'est là
seul le moyen de communication ; mais la source gratuite et la source de tous sont dans le sein du Père. « La
vie éternelle était avec le Père et nous est manifestée. » Disons donc...
(1.) Regardez le Père comme de l'amour ; ne le considérez pas comme un père toujours rabaissant, mais
comme un père très gentil et tendre. Considérons-le par la foi, comme quelqu'un qui a eu des pensées de bonté
envers nous depuis toujours. C'est une mauvaise compréhension de Dieu qui fait fuir quiconque a le moindre
souffle après lui. "Ceux qui te connaissent mettront leur confiance en toi." Les hommes ne peuvent pas demeurer
avec Dieu dans les méditations spirituelles. Il perd la compagnie de son âme à cause du manque de cette
compréhension de son amour. Ils fixent leurs pensées uniquement sur sa terrible majesté, sa sévérité et sa
grandeur ; et donc leurs esprits ne sont pas appréciés. Si une âme regardait continuellement sa tendresse et sa
compassion éternelles, ses pensées de bonté qui datent d'autrefois, son acceptation gracieuse actuelle, elle ne
pourrait pas supporter une heure d'absence de lui ; alors que maintenant, peut-être, il ne peut pas veiller avec lui

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

une heure. Que ce soit donc la première notion que les saints ont du Père, — comme un être plein d'amour
éternel et libre envers eux : que leurs cœurs et leurs pensées soient remplis de briser tous les découragements
qui se trouvent sur leur chemin. Pour les élever jusqu'ici, qu'ils réfléchissent, -
[1.] À qui appartient l'amour. C'est l'amour de celui qui est en lui-même tout suffisant, infiniment rassasié
de lui-même et de ses propres excellences et perfections glorieuses ; qui n'a pas besoin d'exprimer son amour
envers les autres, ni d'en chercher un objet hors de lui-même. Il pourrait y reposer avec délice et complaisance
pour l'éternité. Il se suffit à son propre amour. Il avait aussi son Fils, sa Sagesse éternelle, pour se réjouir et se
réjouir de toute éternité, Prov. viii. 30 . Cela pourrait reprendre et rassasier tout le plaisir du Père ; mais il aimera
aussi ses saints. Et c'est un tel amour, dans lequel il cherche non seulement sa propre satisfaction, mais aussi
notre bien ; — l'amour d'un Dieu, l'amour d'un Père, dont les dépenses propres sont la bonté et la générosité.
[2.] De quel genre d'amour s'agit-il. Et c'est, -
1 er. Éternel. Cela nous a été fixé avant la fondation du monde. Avant que nous fassions, ou que nous ayons
fait le moins de bien, alors ses pensées étaient tournées vers nous, — alors fut son plaisir en nous ; — alors le
Fils s'est réjoui à l'idée d'accomplir en lui les délices de son Père, Prov. viii. 30 . Oui, les délices du Père dans
le Fils, dont il est question ici, ne sont pas tant sa joie absolue en lui que l'image expresse de sa personne et
l'éclat de sa gloire, dans laquelle il peut contempler toutes ses propres excellences et perfections ; comme en ce
qui concerne son amour et son plaisir pour les fils des hommes. Ainsi, l'ordre des mots nous oblige à le
comprendre : « J'étais chaque jour ses délices » et « Mes délices étaient avec les fils des hommes » ; c'est-à-dire
dans les pensées de bonté et de rédemption pour eux : et à cet égard aussi, il faisait les délices de son Père. C'est
de toute éternité qu'il a déposé dans son sein un dessein pour notre bonheur. La simple pensée de cela suffit à
faire bondir de joie tout ce qui est en nous, comme le bébé dans le ventre d’Élisabeth. Le sentiment de cela ne
peut que prosterner nos âmes jusqu'au plus bas abaissement d'une humble et sainte révérence, et nous faire nous
réjouir devant lui avec tremblement.
2 jours. Gratuit. Il nous aime parce qu’il le fera ; il n’y avait, il n’y a rien en nous pour lequel nous devrions
être aimés. Avons-nous mérité son amour, il faut qu'il aille moins dans sa valorisation. Les choses liées à une
dette due sont rarement une question de reconnaissance ; mais ce qui est éternellement antérieur à notre être
doit nécessairement être absolument libre en ce qui concerne notre bien-être. Cela lui donne la vie et l'être, en
est la raison et lui donne un prix, Rom. ix. 11 ; Éph. je. 3, 4 ; Tite III. 5 ; Jacques I. 18.
3 jours. Non modifiable. Même si nous changeons chaque jour, son amour ne change pas. Si une quelconque
provocation pouvait l’en détourner, elle avait cessé depuis longtemps. Son immuabilité est celle qui conduit le
Père à cette infinité de patience et de tolérance (sans laquelle nous mourons, nous périssons), 2 Pi. iii. 9 , qu'il
exerce envers nous. Et c'est, -
4ème. Distinguer. Il n’a pas ainsi aimé le monde entier : « J’ai aimé Jacob, mais j’ai haï Ésaü ». Pourquoi
devrait-il fixer son amour sur nous et laisser de côté des millions de personnes dont nous ne différons pas par
nature, afin de nous faire participer à cela et à tous les fruits que la plupart des grands et des sages du monde en
ont. exclu de ? Je ne nomme que les chefs des choses. Qu'ils agrandissent ceux dont le cœur est touché.
Que, dis-je, l'âme regarde fréquemment l'amour du Père, et cela sous ces considérations, — ils sont tous
conquérants et attachants.
(2.) Alors regardez-le pour le recevoir. Sans cela, tout est vain quant à toute communion avec Dieu. Nous
ne communiquons avec lui en aucune chose, jusqu'à ce que cela soit reçu par la foi. Voilà donc ce à quoi je
voudrais inciter les saints de Dieu, même à croire cet amour de Dieu pour eux-mêmes et pour leur propre part,
— croire que tel est le cœur du Père envers eux, — accepter son témoignage ici. Son amour ne nous appartient

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

pas dans sa douceur jusqu'à ce qu'il soit ainsi reçu. Ayez donc continuellement des pensées de foi sur Dieu,
comme de l'amour pour vous, — comme en vous embrassant de l'amour éternel et libre décrit ci-dessus. Lorsque
le Seigneur vous est, par sa parole, présenté comme tel, faites-le savoir à votre esprit et acceptez qu'il en soit
ainsi ; et ta volonté l'embrassera, dans sa nature ; et toutes tes affections en soient remplies. Mettez-y tout votre
cœur ; qu'il soit lié aux cordes de cet amour. Si le roi est lié dans les galeries par ton amour, ne devrais-tu pas
être lié au ciel avec le sien ?
(3.) Qu'il ait son fruit et son efficacité propres sur ton cœur, en retour de son amour pour lui. Ainsi
marcherons-nous à la lumière du visage de Dieu et tiendrons-nous en sainte communion avec notre Père tout au
long de la journée. Ne le traitons pas méchamment et ne lui rendons pas hommage pour sa bonne volonté. Qu'il
n'y ait pas en nous un cœur tel qu'il soit si ingrat envers notre Dieu.
2 . Maintenant, pour nous aider dans ce devoir et dans sa pratique quotidienne constante, j'ajouterai une ou
deux considérations qui peuvent être importantes pour cela ; comme, -
(1.) Il est extrêmement agréable à Dieu, même notre Père, que nous soyons ainsi en communion avec lui
dans son amour, — afin qu'il puisse être reçu dans nos âmes comme quelqu'un plein d'amour, de tendresse et
de bonté, envers nous. La chair et le sang ont tendance à avoir des pensées très dures à son égard, à penser qu'il
est toujours en colère, voire implacable ; qu'il n'appartient pas aux pauvres créatures de s'approcher de lui ; que
rien au monde n'est plus désirable que de ne jamais se présenter en sa présence, ou, comme on dit, là où il a
quelque chose à faire. « Qui d'entre nous habitera près du feu dévorant ? qui d’entre nous habitera avec des
flammes éternelles ? disent les pécheurs de Sion. Et : « Je savais que tu étais un homme austère », dit le méchant
serviteur dans les évangiles. Or, il n’y a rien de plus pénible pour le Seigneur, ni de plus soumis au dessein de
Satan sur l’âme, que de telles pensées. Satan frappe dans ses mains (si je puis dire) quand il peut occuper l'âme
avec de telles pensées sur Dieu : il a assez, — tout ce qu'il désire. Cela a été sa conception et sa manière de
procéder depuis le début. Le premier sang versé par le meurtrier fut par ce moyen. Il entraîne nos premiers
parents dans de dures pensées à l’égard de Dieu : « Dieu l’a-t-il dit ? vous a-t-il menacé de mort ? Il sait bien
que ce sera mieux avec toi. — avec ce moteur, il a battu et renversé toute l'humanité en un seul ; et se souvenant
de son ancienne conquête, il utilise volontiers les mêmes armes avec lesquelles il combattit alors avec tant de
succès. Or, il est extrêmement pénible pour l’Esprit de Dieu d’être ainsi calomnié dans le cœur de ceux qu’il
aime tendrement. Comment expose-t-il cela à Sion ! « Quelle iniquité avez-vous vue en moi ? dit-il; « Ai-je été
pour vous un désert ou une terre de ténèbres ? « Sion dit : L' Éternel m'a abandonné, et mon Seigneur m'a oublié.
Une femme peut-elle », etc. Le Seigneur ne prend rien de pire entre ses mains que de si dures pensées à son
égard, sachant très bien quel fruit cette racine amère est susceptible de porter, — quelles aliénations de cœur,
— quels retraits, — quelle incrédulité et quelles tergiversations dans notre marche avec lui. Comme un enfant
est réticent à se présenter en présence d’un père en colère ! Considérez donc ceci en premier lieu : recevoir le
Père tel qu'il apporte de l'amour à l'âme, lui donne l'honneur qu'il vise et lui est extrêmement agréable. Il l'expose
souvent d'une manière éminente, afin qu'il puisse être ainsi reçu : « Il recommande son amour envers nous »,
Rom. v. 8. « Voyez, quel genre d'amour le Père nous a témoigné ! » 1 Jean iii. 1 . D’où vient donc cette folie ?
Les hommes ont peur d’avoir de bonnes pensées envers Dieu. Ils pensent que c'est une audace de considérer
Dieu comme bon, miséricordieux, tendre, gentil et aimant : je parle des saints ; mais de l'autre côté, ils peuvent
le juger dur, austère, sévère, presque implacable et féroce (les pires affections du pire des hommes, et le plus
détesté de lui, Rom. I. 31 ; 2 Tim. iii. 3 ) et je pense qu'ils réussissent bien. N'est-ce pas là une tromperie de
l'âme de la part de Satan ? N’était-ce pas son dessein dès le début d’injecter de telles pensées sur Dieu ? Assurez-
vous donc qu'il n'y a rien de plus agréable au Père que de garder notre cœur tourné vers lui, comme la source
éternelle de toute cette riche grâce qui coule vers les pécheurs dans le sang de Jésus. Et,

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen


(2.) Cela sera extrêmement efficace pour faire aimer votre âme à Dieu, pour vous faire prendre plaisir en lui
et pour faire votre demeure avec lui. Beaucoup de saints n'ont pas de plus grand fardeau dans leur vie que le fait
que leur cœur ne s'élève pas clairement et pleinement, pour se délecter et se réjouir constamment en Dieu, —
qu'il y a encore une indisposition d'esprit à marcher avec lui. Qu’y a-t-il au fond de cette maladie de Carré ?
N'est-ce pas leur incompétence ou leur négligence dans ce devoir, même celui de communier avec le Père dans
l'amour ? Autant nous voyons l’amour de Dieu, autant nous nous réjouirons de lui, et pas plus. Toute autre
découverte de Dieu, sans cela, ne fera que faire fuir l'âme loin de Lui ; mais si le cœur est une fois très préoccupé
par l'éminence de l'amour du Père, il ne peut choisir qu'être maîtrisé, conquis et aimé de lui. Ceci, le cas échéant,
nous incitera à établir notre demeure avec lui. Si l’amour d’un père ne fait pas en sorte qu’un enfant se réjouisse
de lui, qu’est-ce qui le fera ? Mettez donc ceci au défi : exercez vos pensées sur cette chose même, l'amour
éternel, libre et fécond du Père, et voyez si vos cœurs ne sont pas incités à se réjouir en lui. J’ose dire avec
audace que les croyants y trouveront une voie aussi florissante que jamais dans leur vie. Asseyez-vous un peu
à la fontaine, et vous découvrirez vite plus loin la douceur des ruisseaux. Vous qui l'avez fui, vous ne pourrez
plus, au bout d'un certain temps, vous tenir à distance un instant.
Objection 1. Mais certains diront : « Hélas ! comment pourrai-je communier avec le Père dans l'amour ? Je
ne sais pas du tout s'il m'aime ou non ; et oserai-je m'y jeter ? Et si je ne devais pas être accepté ? ne devrais-je
pas plutôt périr à cause de ma présomption, plutôt que de trouver de la douceur dans son sein ? Dieu ne
m'apparaît que comme un feu dévorant et des brûlements éternels ; de sorte que j’ai peur de le regarder.
Répondre. Je ne sais pas ce que l'on peut entendre par connaître l'amour de Dieu ; bien qu'il soit exercé par
le sens et l'expérience spirituels, il est néanmoins reçu uniquement par la foi. Notre connaissance de cela, c'est
notre croyance en cela comme révélé. « Nous avons connu et cru à l’amour que Dieu nous porte. Dieu est amour
», 1 Jean iv. 16 . C'est l' assurance que, dès le début de la marche avec Dieu, tu peux avoir de cet amour. Celui
qui est la vérité l'a dit ; et tout ce que dit ton cœur, ou ce que dit Satan, à moins que tu ne l'acceptes pour cette
raison, tu t'efforces de faire mentir celui qui l'a dit, 1 Jean v. 10 .
Obj. 2. « Je peux croire que Dieu est amour pour les autres, car il a dit qu'il est amour ; mais qu'il le soit
pour moi, je ne vois aucun motif de persuasion ; il n'y a aucune cause, aucune raison au monde, pour laquelle il
devrait tourner une pensée d'amour ou de bonté vers moi : et c'est pourquoi je n'ose pas m'y lancer, pour
communier avec lui dans son amour particulier.
Rép. Il t'en a parlé aussi particulièrement qu'à quiconque dans le monde. Et par amour, il doit autant s'en
prendre à toi qu'à n'importe lequel des enfants des hommes ; c'est-à-dire aucun sans lui-même. Je vais donc
travailler rapidement avec cette objection. Jamais personne depuis la fondation du monde, qui croyait un tel
amour dans le Père et lui rendait de nouveau son amour, n'a été trompé ; et personne ne le sera jamais non plus
jusqu’à la fin du monde. Vous êtes donc en cela sur un fond des plus sûrs. Si vous croyez et recevez le Père
comme amour, il le sera infailliblement pour vous, même si d'autres peuvent tomber sous sa sévérité. Mais, -
Obj. 3. «Je n'arrive pas à trouver mon cœur faire des retours d'amour envers Dieu. Si je trouvais mon âme
attachée à lui, je pourrais alors croire que son âme se réjouissait en moi.
Rép. C'est la voie la plus absurde sur laquelle vos pensées puissent s'appuyer, la manière la plus facile de
priver Dieu de sa gloire. « Voilà l'amour », dit le Saint-Esprit, « non que nous aimions Dieu, mais qu'il nous a
aimés » d'abord, 1 Jean iv. 10, 11 . Maintenant, tu inverserais cet ordre et disais : « Ici est l’amour, non pas que
Dieu m’a aimé, mais que je l’aime le premier. » C'est lui enlever la gloire de Dieu : que, tandis qu'il nous aime
sans une cause qui est en nous, et que nous avons toutes raisons au monde de l'aimer, tu aurais le contraire, à

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

savoir que quelque chose soit en nous. toi pour lequel Dieu devrait t'aimer, même ton amour pour lui ; et que tu
dois aimer Dieu avant de connaître quelque chose d'agréable en lui, c'est-à-dire s'il t'aime ou non. C'est une voie
de découverte de la chair, qui n'apportera jamais la gloire à Dieu, ni la paix à votre propre âme. Expose donc
tes raisonnements ; assumez l'amour du Père par un pur acte de croyance, et cela ouvrira votre âme pour la
laisser sortir vers le Seigneur dans la communion de l'amour.
Apporter encore une amélioration supplémentaire à cette vérité ainsi ouverte et exhortée comme
auparavant ; — il nous découvrira l'éminence et le privilège des saints de Dieu. Quelles que soient les pensées
basses que les fils des hommes puissent avoir à leur sujet, il semblera qu'ils ont à manger de la viande que le
monde ignore. Ils ont une communion et une communion étroites avec le Père. Ils traitent avec lui dans un
échange d'amour. Les hommes sont généralement estimés en fonction de la compagnie qu’ils fréquentent. C'est
un honneur de se tenir en présence des princes, mais en tant que serviteurs. Quel honneur donc ont tous les
saints de se tenir avec audace en présence du Père et de jouir là de son amour profond ! Quelle bénédiction la
reine de Saba prononça-t-elle sur les serviteurs de Salomon, qui se tenaient devant lui et écoutaient sa sagesse !
Combien plus bénis sont donc ceux qui se tiennent continuellement devant le Dieu de Salomon, écoutant sa
sagesse et jouissant de son amour ! Tandis que d'autres ont leur communion avec Satan et leurs propres
convoitises, prenant soin d'eux et recevant d'eux des rafraîchissements périssables (« dont la fin est la
destruction, dont le dieu est leur ventre, et dont la gloire est dans leur honte, qui se soucient des choses terrestres,
»), ils ont cette douce communion avec le Père.
D'ailleurs, quelle retraite sûre et douce est ici pour les saints, dans tous les mépris, reproches, scandales,
fausses déclarations, qu'ils subissent dans le monde. Lorsqu'un enfant est maltraité dans les rues par des
étrangers, il court en toute hâte vers le sein de son père ; là, il porte sa plainte et est consolé. Dans toutes les
dures censures et persécutions de la langue que les saints rencontrent dans les rues du monde, ils peuvent courir
avec leurs intentions vers leur Père et être consolés. « Comme quelqu'un que sa mère réconforte, ainsi je te
consolerai », dit le Seigneur, Isa. lxvi. 13. Pour que l'âme dise : « Si j'ai de la haine dans le monde, j'irai là où
je suis sûr de l'amour. Même si tous les autres me sont durs, mon Père est tendre et plein de compassion : j'irai
vers lui et me satisferai en lui. Ici, je suis considéré comme vil, mal vu et rejeté ; mais j'ai honneur et amour
avec lui, dont la bonté vaut mieux que la vie elle-même. Là, j'aurai tout dans la fontaine, que d'autres n'ont que
dans les gouttes. Il y a dans l'amour de mon Père tout ce qui est désirable : il y a la douceur de toutes les
miséricordes dans l'abstrait lui-même, et cela pleinement et durablement.
Il est donc évident que les saints sont les hommes qui se trompent le plus au monde. S’ils disent : « Venez
communier avec nous » ; les hommes ne sont-ils pas prêts à dire : « Pourquoi, qu'est-ce que tu es ? une triste
compagnie de personnes séditieuses et factieuses. Sachez que nous méprisons votre communion. Lorsque nous
aurons l’intention de quitter la communion avec tous les hommes honnêtes et les hommes de valeur, alors nous
viendrons vers vous. Mais hélas! comment les hommes se trompent-ils ! En vérité, leur communion est avec le
Père : que les hommes y pensent comme bon leur semble, ils ont un rafraîchissement étroit, spirituel et céleste,
dans la communication mutuelle d'amour avec le Père lui-même. Comme ils sont généralement mal compris,
déclare l'apôtre, 2 Cor. vi. 8-10, « Comme trompeurs, et pourtant vrais ; comme inconnu, et pourtant bien connu
; comme mourant, et voici, nous vivons ; comme châtié et non tué; aussi triste, mais toujours joyeux ; comme
pauvres, mais rendant beaucoup riches ; comme n'ayant rien, et pourtant possédant toutes choses. Et comme il
en est en général ainsi, et rien de plus, ils sont considérés comme des personnes pauvres, basses et méprisables,
alors qu'en réalité ils sont les seuls grands et nobles personnages du monde. Considérez la compagnie qu'ils ont
: c'est avec le Père ; — qui est si glorieux ? La marchandise qu'ils échangent, c'est l'amour ; — qu'est-ce qui est
si précieux ? Sans aucun doute, ce sont eux les meilleurs sur la terre, Ps. XVI. 3 .

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Plus loin; cela découvrira une différence principale entre les saints et les professeurs vides : — Quant à
l'accomplissement des devoirs, et donc à la jouissance des privilèges extérieurs, les professeurs stériles marchent
souvent main dans la main avec eux ; mais venons-en maintenant à leurs retraites secrètes, et quelle différence
y a-t-il ! Là, les saints communient avec Dieu : les hypocrites, pour la plupart, avec le monde et leurs propres
convoitises ; — avec eux ils conversent et communiquent ; ils écoutent ce qu'ils leur diront et prennent soin
d'eux, lorsque les saints sont doucement enveloppés dans le sein de l'amour de leur Père. Il est souvent même
presque impossible que les croyants, en apparence extérieure, dépassent ceux qui ont un cœur très pourri : mais
cette viande qu'ils ont, que les autres ne connaissent pas ; ce rafraîchissement dans la maison de banquet, où les
autres n'ont aucune part ; — dans la multitude de leurs pensées, les réconforts de Dieu leur Père rafraîchissent
leur âme.
Maintenant donc (pour conclure ce discours), si ces choses sont ainsi, « quelle sorte d’hommes devrions-
nous être, dans toutes sortes de conversations saintes ? Même « notre Dieu est un feu dévorant ». Quelle
communion y a-t-il entre la lumière et les ténèbres ? Le péché et la luxure habiteront-ils dans ces pensées qui
reçoivent et exécutent l'amour du Père et vers celui-ci ? La sainteté devient sa présence pour toujours. Un esprit
impur ne peut pas s’approcher de lui ; — un cœur impie ne peut pas vivre avec lui. Une personne obscène ne
désirera pas entretenir une relation avec un homme sobre ; et un homme aux imaginations vaines et insensées
communiera-t-il et demeurera-t-il avec le Dieu très saint ? Il n'y a aucune considération de cet amour qui n'est
qu'un puissant motif vers la sainteté et y conduit. Éphraïm dit : « Qu'ai-je encore à faire avec les idoles ? quand
en Dieu il trouve le salut. La communion avec le Père est totalement incompatible avec une marche libre. « Si
nous disons que nous sommes en communion avec lui et que nous marchons dans les ténèbres, nous mentons
et ne pratiquons pas la vérité », 1 Jean 1. 6. « Celui qui dit : Je le connais » (j'ai communion avec lui), « et qui
ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est pas en lui », chap . ii. 4. La prétention la plus
spécieuse et la plus glorieuse faite à une connaissance du Père, sans sainteté et obéissance à ses
commandements, ne sert qu'à prouver que les prétendants sont des menteurs. L'amour du monde et celui du
Père ne cohabitent pas.
Et s’il en est ainsi (pour faire taire tout le monde), combien de ceux qui se présentent sous le nom de chrétiens
ne sont pas à la hauteur de la vérité ! Comme la plupart des professeurs ignorent le mystère de cette communion
et ses fruits ! Beaucoup ne sont-ils pas en communion avec leurs convoitises et avec le monde, et pourtant ne
seraient-ils pas considérés comme ayant une part et un héritage parmi ceux qui sont sanctifiés ? Ils n'ont ni nom
nouveau ni pierre blanche, et pourtant ils seraient appelés le peuple du Très-Haut. Ne peut-on pas dire plutôt de
beaucoup d'entre eux que Dieu n'est pas dans toutes leurs pensées, plutôt que qu'ils ont communion avec lui ?
Le Seigneur ouvre les yeux des hommes, afin qu’ils voient et sachent que marcher avec Dieu n’est pas une
question de forme, mais de puissance ! Et jusqu'ici de communion particulière avec le Père, dans l'exemple de
l'amour sur lequel nous avons insisté. « Il est également fidèle celui qui nous a appelés à la communion de son
Fils Jésus-Christ notre Seigneur » ; dont à la place suivante.

29
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Partie 2. De la communion avec le Fils Jésus-Christ

Chapitre 1.

De la communion que les saints ont avec Jésus-Christ, le Fils de Dieu, qu'une telle communion est prouvée pour
eux, 1 Cor. je. 9 ; Rév. iii. 20 ; Ne peut pas. ii. 1 à 7 ouvert ; aussi Prov. ix. 1 à 5 .
De cette communion distincte que nous avons avec la personne du Père, nous avons traité dans les chapitres
précédents ; passons maintenant à la considération de ce que nous avons avec son Fils, Jésus-Christ notre
Seigneur. Or, la communion que nous avons avec la deuxième personne est avec lui en tant que médiateur, —
dans cette fonction à laquelle, par dispense, il s'est soumis pour nous ; étant « né d'une femme, créée sous la loi,
pour racheter ceux qui étaient sous la loi, afin que nous recevions l'adoption de fils », Gal. iv. 4, 5. Et ici je ferai
ces deux choses : — I. Déclarer que nous avons une telle communion avec le Fils de Dieu. 2 : Montrez en quoi
consiste cette communion ou communion : -
I. Pour la première fois, je ne citerai que quelques passages de l'Écriture pour confirmer qu'il en est ainsi :
— 1 Cor. je. 9 : « Dieu est fidèle, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus-Christ notre
Seigneur. » C'est là à quoi tous les saints sont appelés et où, par la fidélité de Dieu, ils seront préservés, même
la communion avec Jésus-Christ notre Seigneur. Nous sommes appelés par Dieu le Père, comme Père, à la
recherche de son amour, à la communion avec le Fils, comme notre Seigneur.
Rév. iii. 20 : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte,
j'entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi. » Il s’agit certainement d’une communion fraternelle,
ou je ne sais pas ce que c’est. Le Christ soupera avec les croyants : il se rafraîchit de ses propres grâces en eux,
par son Esprit qui leur est accordé. Le Seigneur Christ est extrêmement ravi de goûter les doux fruits de l'Esprit
chez les saints. D'où cette prière du conjoint afin qu'elle puisse avoir quelque chose pour se divertir lorsqu'il
viendra vers elle, Cant. iv. 16 : « Réveille-toi, vent du nord ; et viens, toi, vers le sud ; souffle sur mon jardin,
pour que ses épices en coulent. Que mon Bien-Aimé vienne dans son jardin et mange ses agréables fruits. Les
âmes des saints sont le jardin de Jésus-Christ, la bonne terre, Héb. vi. 7; — un jardin pour le plaisir ; il s'en
réjouit ; « Ses délices sont avec les fils des hommes », Prov. viii. 31 ; et il « se réjouit d'eux », Tseph. iii. 17 ;
— et un jardin pour les fruits, oui, les fruits agréables ; alors il le décrit, Je ne peux pas. iv. 12-14 : « Un jardin
clos est ma sœur, mon épouse ; une source fermée, une fontaine scellée. Tes plantes sont un verger de grenades,
aux fruits agréables ; camphre, au nard, au nard et au safran ; le calamus et le cinnamome, avec tous les arbres
à encens ; myrrhe et aloès, avec toutes les principales épices. Tout ce qui est doux et délicieux au goût, tout ce
qui est savoureux et odorant, tout ce qui est utile et médicinal, se trouve dans ce jardin. Il y a toutes sortes de
rafraîchissements spirituels, de toutes sortes, dans les âmes des saints, pour le Seigneur Jésus. C'est pour cette
raison que l'époux est si fervent dans la prière mentionnée pour l'augmentation de ces choses, que son bien-aimé
puisse souper avec elle, comme il l'a promis. « Réveille-toi, ô vent du nord », etc. ; — « Oh, que la respiration
et l'action de l'Esprit de toute grâce puissent susciter en moi tous ses dons et grâces, afin que le Seigneur Jésus,
le bien-aimé de mon âme, puisse avoir de ma part un divertissement convenable et acceptable. » Dieu se plaint
du manque de fruit dans sa vigne, Is. v.2 ; Hos. X. 1 . Le désir de bonne nourriture pour le divertissement du
Christ est ce que l'époux craignait et s'efforce de prévenir. Un cœur stérile n’est pas apte à le recevoir. Et le
plaisir qu’il prend dans le fruit de l’Esprit est indescriptible. C'est ce qu'il exprime en général, Cant. v. 1 : « Je
suis venu », dit-il ; "J'ai mangé, je suis rafraîchi." Il l'appelle ְַּ‫ְּמד א‬
‫ ימִ איפ י‬, « Le fruit de ses douceurs » ; ou le plus

30
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

agréable pour lui. De plus, comme le Christ soupe avec ses saints, il a promis qu'ils souperaient avec lui, pour
compléter la communion qu'ils ont avec lui. Christ pourvoit à leur divertissement de la manière la plus éminente.
On y tue des bêtes, on mélange du vin et on dresse une table, Prov. ix. 2. Il appelle les friandises spirituelles
qu'il leur réserve un « festin », un « mariage », « un festin de choses grasses, de vin sur lies », etc. Le veau gras
est tué pour leur divertissement. Telle est la communion, et tel est le divertissement mutuel du Christ et de ses
saints dans cette communion.
Ne peut pas. ii. 1-7 : « Je suis la rose de Sharon et le muguet. Comme le lys parmi les épines, tel est mon
amour entre les filles. Comme le pommier parmi les arbres de la forêt, ainsi est mon Bien-aimé parmi les fils.
Je m'assis sous son ombre avec un grand plaisir, et ses fruits étaient doux à mon goût », etc.
Dans les deux premiers versets, vous avez la description que le Christ donne, d'abord de lui-même, puis de
son Église. De lui-même, verset 1 ; c'est-à-dire ce qu'il est pour son épouse : « Je suis la rose de Sharon et le
muguet. » Le Seigneur Christ est, dans les Écritures, comparé à toutes les choses éminentes de toute la création.
Il est dans les cieux le soleil et l'étoile brillante du matin ; comme le lion parmi les bêtes, le lion de la tribu de
Juda. Parmi les fleurs des champs, le voici la rose et le lys. Les deux éminences des fleurs, la douceur du goût
et la beauté de la couleur, se partagent entre elles. La rose pour la douceur et le lys pour la beauté (« Salomon
dans toute sa gloire n’était pas vêtu comme l’un d’eux ») ont la prééminence. Plus loin, il est « la rose de Sharon
», une plaine fertile, où étaient nourris les troupeaux les plus précieux, 1 Chron. xxvii. 29 ; si éminent qu'il est
promis à l'Église qu'il lui sera donné l'excellence de Sharon, Isa. xxxv. 2. Ce lieu fécond a sans doute produit
les roses les plus précieuses. Christ, dans la saveur de son amour et dans sa justice (qui est comme le vêtement
dans lequel Jacob reçut sa bénédiction, dégageant une odeur comme l'odeur d'un champ agréable, Gen. xxvii.
27 ) , est comme cette excellente rose, pour attirer et attirer vers lui le cœur de ses saints. Alors que Dieu sentit
la douce odeur du sang de son expiation, Eph. v.2 ; ainsi des grâces avec lesquelles il est oint pour eux, ses
saints reçoivent une saveur rafraîchissante et chérie, Cant.
je. 3. Une saveur douce exprime ce qui est agréable et délicieux, Gen. VIII. 21 . Il est aussi « le muguet » ; celle
de toutes les fleurs est la plus éminente en beauté, Matt. vi. 29. Il est le plus désirable, pour la beauté et la
perfection de sa personne ; incomparablement plus beau que les enfants des hommes : dont ensuite. Lui étant
donc pour eux (satiant abondamment tous leurs sens spirituels) leur rafraîchissement, leur ornement, leur délice,
leur gloire ; dans le verset suivant, il nous dit ce qu'elles sont pour lui : « Comme le lis parmi les épines, ainsi
est ma bien-aimée parmi les filles. » Que Christ et son Église soient comparés et appelés la même chose (comme
ici le lys), cela vient, comme de leur union par la demeure du même Esprit, de cette conformité et ressemblance
qui existe entre eux, et à laquelle les saints sont nommé. Maintenant, c'est un lis, très beau pour Christ ; « comme
le lis parmi les épines : » — 1. Par la voie de l'éminence ; comme le lis surpasse les épines, ainsi les saints
surpassent tous les autres, aux yeux du Christ. Que la comparaison soit faite, elle sera trouvée ainsi. Et, — 2.
En guise d'essai ; le reste du monde étant « des ronces piquantes et des épines qui attristent la maison d'Israël »,
Ézéch. xxviii. 24. « Le meilleur d'entre eux est comme une ronce, le plus droit est plus pointu qu'une haie
d'épines », Mic. vii. 4 . Et c'est ainsi qu'elles sont parmi les filles, — même les collections les plus éminentes
des professeurs les plus perfectionnés, qui ne le sont plus. Il ne peut y avoir de plus grande comparaison, de
plus grande exaltation de l'excellence de quelque chose. Ainsi donc, Christ est vraiment pour eux, verset 1 ; ils
le sont aussi dans son estime, et en effet, le verset 2 . Comment il est dans leur estime et en effet, nous l'avons,
verset 3 .
« Comme le pommier parmi les arbres de la forêt, ainsi est mon Bien-Aimé parmi les fils. Je me suis assis
sous son ombre avec un grand plaisir, et ses fruits étaient doux à mon goût. Pour poursuivre ces relations
sexuelles, l'épouse commence à exprimer ses pensées et à montrer sa joie envers le Seigneur Christ ; et comme

31
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

il la compare au lis parmi les épines, ainsi elle le compare au pommier parmi les arbres de la forêt. Et elle ajoute
cette raison, même parce qu'il possède les deux choses éminentes des arbres, que leurs résidus n'ont pas : 1. Des
fruits pour se nourrir ; 2. Ombrez pour vous rafraîchir. De l'un elle mange, sous l'autre elle se repose ; tous deux
avec grand plaisir. Tous les autres fils, soit les anges, les fils de Dieu par création, Job i. 6, xxxviii. 7 , ou les
fils d'Adam, — les meilleurs de sa progéniture, les chefs de ces groupes qui, au verset 2, sont appelés filles, ou
fils de l'ancienne création, les branches supérieures de toutes ses choses désirables, — sont pour un affamé ,
âme fatiguée (ceux-là seuls recherchent de l'ombre et des fruits), mais comme les arbres stériles et sans feuilles
de la forêt, qui ne leur donneront ni nourriture ni rafraîchissement. « En Christ, dit-elle, il y a du fruit, un fruit
doux au goût ; oui, « sa chair est vraiment une viande, et son sang est vraiment une boisson » » Jean VI. 55. «
De plus, il a produit cette justice éternelle qui satisfera abondamment toute âme affamée, après qu'elle soit allée
chercher de la nourriture vers de nombreux arbres stériles et n'en ait pas trouvé. En outre, il abonde en grâces
précieuses et agréables, dont je peux manger ; oui, il m’appelle à le faire, et cela abondamment. Ce sont les
fruits que Christ porte. Ils parlent d’un arbre qui produit tout ce qui est nécessaire à la vie, en nourriture et en
vêtements. Christ est cet arbre de vie qui a produit tout ce qui est nécessaire à la vie éternelle. En lui se trouve
cette justice dont nous avons faim ; — en lui est cette eau de vie, dont quiconque boit n'aura plus soif. Oh,
comme les fruits de la médiation du Christ pour la foi de ses saints sont doux ! Celui qui ne peut trouver aucun
soulagement dans la miséricorde, le pardon, la grâce, l'acceptation par Dieu, la sainteté, la sanctification, etc.,
est totalement étranger à ces choses (vin sur lies) qui sont préparées pour les croyants. En outre, il dispose
d'ombres pour se rafraîchir et s'abriter ; — un abri contre la colère extérieure et un rafraîchissement en raison
de la lassitude intérieure. La première utilisation de l'ombre est de nous protéger de la chaleur du soleil, comme
l'a fait la courge de Jonas. Lorsque la chaleur de la colère est prête à brûler l’âme, le Christ, s’interposant,
supporte tout. Sous l'ombre de ses ailes, nous nous asseyons constamment, tranquillement, en toute sécurité, en
lui faisant confiance ; et tout cela avec grand plaisir. Oui, qui peut exprimer la joie d’une âme à l’abri de la
colère sous le couvert de la justice du Seigneur Jésus ! Il y a aussi un rafraîchissement à l'ombre de la lassitude.
Il est « comme l’ombre d’un grand rocher dans un pays fatigué », És. xxxii. 2 . De la puissance des corruptions,
des ennuis des tentations, de la détresse des persécutions, il y a en lui la tranquillité, le repos et le repos, Mat.
XI. 27, 28.
Après s'être ainsi mutuellement décrits, et ainsi avoir montré qu'ils ne peuvent que se réjouir de la
camaraderie et de la communion, dans les versets suivants, leur communion est largement exposée et décrite.
J'y observerai brièvement quatre choses : — (1.) La douceur. (2.) Délice. (3.) Sécurité. (4.) Confort.
(1.) Douceur : « Il m'a amené à la maison du banquet » ou « maison du vin ». Tout cela est présenté sous les
expressions de la plus grande douceur et du plus délicieux rafraîchissement : flacons, pommes, vin, etc. « Il me
reçoit , dit l'époux, comme un grand personnage. De grands personnages, lors de grands divertissements, sont
accueillis dans la maison des banquets, la maison du vin et des friandises. Ce sont les préparatifs de la grâce et
de la miséricorde, l'amour, la bonté, les provisions révélées dans l'Évangile, déclarées dans les assemblées des
saints, manifestées par l'Esprit. Cet « amour vaut mieux que le vin », Cant. je. 2 ; ce n’est « ni nourriture ni
boisson, mais justice, paix et joie dans le Saint-Esprit ». Les friandises évangéliques sont de doux
rafraîchissements ; que ces maisons de vin soient les Écritures, l'Évangile ou les ordonnances dispensées dans
les assemblées des saints, ou toute manifestation éminente et signalée d'amour spécial (puisque les banquets ne
sont pas un travail quotidien, ni utilisés lors des divertissements ordinaires), il est tout un. Le vin, qui réjouit le
cœur de l'homme, qui lui fait oublier sa misère, Prov. xxxi. 6, 7, cela lui donne un air et un visage joyeux,
Général xlix. 12, est-ce à ce qui est promis. La grâce manifestée par le Christ dans ses ordonnances est
rafraîchissante, fortifiante, réconfortante et pleine de douceur pour les âmes des saints. Malheur aux âmes

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

pleines qui détestent ces rayons de miel ! Mais ainsi le Christ fait aimer à toutes ses assemblées les maisons de
banquet ; et là, il donne du divertissement à ses saints.
(7.) Délice. L'époux est tout à fait ravi de la douceur de ce divertissement, trouvant l'amour, les soins et la
bonté accordés par le Christ dans les assemblées des saints. C'est pourquoi elle s'écrie, verset 5 : « Retiens-moi
avec des flacons, réconforte-moi avec des pommes ; car j’en ai marre de l’amour. Lors de la découverte de
l'excellence et de la douceur du Christ dans la salle du banquet, l'âme est instantanément submergée et crie pour
en prendre part à la plénitude. Elle est « malade d’amour » : elle ne s’évanouit pas (comme certains le supposent)
faute de sentiment d’amour, sous l’appréhension de la colère ; mais rendue malade et évanouie, même vaincue,
par l'action puissante de cette affection divine, après avoir goûté une fois la douceur du Christ dans la salle du
banquet. Son désir différé lui rend le cœur malade ; c'est pourquoi elle crie : « Reste-moi », etc. ; — « J'ai eu un
aperçu du « Roi dans sa beauté » — j'ai goûté au fruit de sa justice ; mon âme fond en désirant après lui. Oh!
soutenez et soutenez mon esprit par sa présence dans ses ordonnances, — ces « flacons et pommes de sa salle
de banquet », — ou je vais sombrer et m'évanouir ! Oh, qu'as-tu fait, bienheureux Jésus ! Je t'ai vu, et mon âme
est devenue comme les chars d'Ammi-nadib. Donne-moi quelque chose de toi pour me soutenir, ou je meurs.
Lorsqu'une personne s'évanouit, ces deux choses doivent être faites : — la force doit être utilisée pour la
soutenir, afin qu'elle ne s'enfonce pas à terre ; et des choses confortables doivent être appliquées pour rafraîchir
son moral. Pour ces deux-là, l'âme, accablée et évanouie par la force de son propre amour (élevée par le sens de
celui du Christ), prie. Il aurait une grâce fortifiante pour le soutenir dans cet état, afin qu'il puisse accomplir son
devoir ; et les consolations du Saint-Esprit, pour le contenter, le raviver et le rassasier, jusqu'à ce qu'il parvienne
à une pleine jouissance du Christ. Et ainsi se déroule avec douceur et délice cette communion.
(3.) Sécurité : « Sa bannière sur moi était l'amour », verset 4. La bannière est un emblème de sécurité et de
protection, — un signe de la présence d'une armée. Les personnes appartenant à une armée campent sous leur
bannière en toute sécurité. Ainsi firent les enfants d’Israël dans le désert ; chaque tribu gardait ses camps sous
son propre étendard. C'est aussi un gage de succès et de victoire, Ps. XX. 5 . Le Christ a une bannière pour ses
saints ; et c'est l'amour. Toute leur protection vient de son amour ; et ils auront toute la protection que son amour
peut leur donner. Cela les protège de l’enfer, de la mort, de tous leurs ennemis. Tout ce qui les presse doit passer
par la bannière de l’amour du Seigneur Jésus. Ils ont donc une grande sécurité spirituelle ; ce qui est un autre
ornement ou excellence de leur communion avec lui.
(4.) Soutien et consolation, verset 6, « Sa main gauche est sous ma tête, et sa main droite m'embrasse. » Le
Christ a ici la posture d'un ami très tendre envers toute personne malade et triste. L'âme s'évanouit d'amour, de
désirs spirituels après la jouissance de sa présence ; et le Christ entre avec ses embrassements. Il nourrit et chérit
son église, Ep hv 29 ; Est un. lxiii. 9 . Or, « la main sous la tête » est un soutien, une grâce qui soutient dans les
pressions et les difficultés ; et « la main qui embrasse », la main sur le cœur, est joie et consolation ; — dans les
deux cas, Christ se réjouit, comme « l'époux se réjouit de l'épouse », És. lxii. 5 . Or, ainsi, se coucher dans les
bras de l'amour du Christ, sous une influence perpétuelle de soutien et de rafraîchissement, c'est certainement
être en communion avec lui. Et sur ce point, au verset 7, l'époux tient très à cœur au maintien de sa communion,
chargeant chacun de se rabaisser de manière à ce que son bien-aimé ne soit pas inquiété ou incité à partir.
En bref, tout ce livre est consacré à la description de la communion qui existe entre le Seigneur Christ et ses
saints ; et par conséquent, il est tout à fait inutile d'en tirer des exemples plus particuliers.
J'ajouterai seulement celui du Prov. ix. 1-5 : « La sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses sept piliers ; elle
a tué ses bêtes ; elle a mélangé son vin ; elle a aussi meublé sa table. Elle a envoyé ses jeunes filles : elle crie

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

sur les hauts lieux de la ville, que celui qui est simple, qu'il vienne ici ; quant à celui qui manque d'intelligence,
elle lui dit : Viens, mange de mon pain et bois du le vin que j'ai mélangé.
Le Seigneur Christ, la Sagesse éternelle du Père, et qui de Dieu est fait pour nous sagesse, érige une maison
spirituelle, dans laquelle il pourvoit au divertissement des invités qu'il invite si librement. Son église est la
maison qu'il a bâtie sur un nombre parfait de piliers, afin qu'elle ait une fondation stable : ses bêtes tuées et le
vin mêlé, dont sa table est garnie, sont ces graisses spirituelles de l'Évangile, qu'il a préparées. pour ceux qui
viennent sur son invitation. Assurément, manger de ce pain et boire de ce vin, qu'il a si gracieusement préparé,
c'est être en communion avec lui ; car de quelles manières ou dans quelles choses y a-t-il une communion plus
étroite que dans de telles choses ?
Je pourrais démontrer davantage cette vérité, en considérant toutes les relations dans lesquelles Christ et ses
saints entretiennent ; qui exigent nécessairement qu'il y ait une communion entre eux, si nous supposons qu'ils
sont fidèles dans ces relations : mais cela est communément traité, et quelque chose lui sera dit dans un cas
signalé par la suite.

Chapitre 2.

Qu'est-ce qui fait que nous avons une communion particulière avec le Seigneur Christ ? C'est dans la grâce.
Cela a été prouvé, Jean I. 14, 16, 17 ; 2 Cor. XIII. 14 ; 2 Thess. iii. 17, 18 — Grâce aux diverses acceptations
— La grâce personnelle en Christ proposée à la considération — La grâce du Christ comme Médiateur prévue,
Ps. XLV. 2 — Je ne peux pas. v. 10, Christ, comme il est blanc et vermeil — Son aptitude à sauver, par la grâce
de l'union — Sa plénitude pour sauver — Son aptitude à être aimé — Ces considérations se sont améliorées.
II. Ayant manifesté que les saints entretiennent une communion particulière avec le Seigneur Jésus, il s'ensuit
clairement que nous montrons en quoi ils ont cette communion particulière avec lui.
Maintenant, c'est dans GRACE . Cela lui est partout attribué à titre d'éminence. Jean I. 14 : « Il habitait parmi
nous, plein de grâce et de vérité » ; la grâce dans sa vérité et sa substance. Tout ce qui précède n’était que
typique et représentatif ; en vérité et en substance, cela ne vient que de Christ. « La grâce et la vérité sont venues
par Jésus-Christ », verset 17 ; « et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce », verset 16 ; —
c'est-à-dire que nous communiquons avec lui en grâce ; nous recevons de lui toutes sortes de grâces quelconques
; et c'est là que nous sommes en communion avec lui.
Il en est de même dans cette bénédiction apostolique, dans laquelle la communication des bénédictions
spirituelles de diverses personnes aux saints est si exactement distinguée ; c'est la grâce qui est attribuée à notre
Seigneur Jésus-Christ, 2 Cor. XIII. 14, « La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion
du Saint-Esprit soient avec vous tous. »
Oui, Paul en est si ravi qu'il en fait sa devise et le gage par lequel il ferait connaître ses épîtres, 2 Thess. iii.
17, 18 : « Le salut de Paul de ma propre main, qui est le signe de chaque épître : ainsi j'écris. La grâce de notre
Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous. Oui, il fait de ces deux expressions : « La grâce soit avec vous » et «
Le Seigneur Jésus soit avec vous » des expressions équivalentes ; car alors qu'il affirmait que l'un était le signe
dans toutes ses épîtres, pourtant parfois il utilise l'un seulement, parfois l'autre, et parfois les met tous les deux
ensemble. C'est donc cela que nous devons particulièrement regarder dans le Seigneur Jésus, pour recevoir de

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

lui la grâce, la grâce évangélique, révélée ou manifestée par l'Évangile. Il est la pierre tombale de la construction
du temple de Dieu, à qui il faut crier « Grâce, grâce », Zech. iv. 7 .
La grâce est un mot aux acceptions diverses. Dans ses significations les plus éminentes, il peut être renvoyé
à l'une de ces trois têtes : -
1. Grâce de présence personnelle et de beauté. Nous disons donc : « Une personne gracieuse et avenante »,
soit à cause de lui-même, soit à cause de ses ornements. Ceci en Christ (à ce sujet) est le sujet de près de la
moitié du livre des Cantiques ; il est également mentionné, Ps. XLV. 2, « Tu es plus beau que les enfants des
hommes ; la grâce est versée sur tes lèvres. Et à ce premier chef, à l'égard du Christ, je renvoie aussi cette
acceptation de la grâce que, à l'égard de nous, je fixe en troisième lieu. Ces dons et fruits inconcevables de
l'Esprit qui lui ont été accordés et produits en lui, concourent à son excellence personnelle ; comme cela
apparaîtra par la suite.
2. Grâce de faveur et d'acceptation gratuites. « Par cette grâce, nous sommes sauvés » ; c'est-à-dire la faveur
gratuite et l'acceptation gracieuse de Dieu en Christ. C'est dans ce sens qu'il est utilisé dans cette expression
fréquente : « Si j'ai trouvé grâce à tes yeux » ; c'est-à-dire si je suis accepté librement et favorablement devant
toi. Ainsi, il « donne la grâce » (c'est-à-dire la faveur) « aux humbles », Jacques iv. 6 ; Gén. xxxix. 21, XLI. 37
; Actes VII. dix ; 1 Sam. ii. 26 ; 2 Rois XXV. 27 , etc.
3. Les fruits de l'Esprit, sanctifiant et renouvelant notre nature, permettant le bien et empêchant le mal, sont
ainsi appelés. Ainsi le Seigneur dit à Paul : « Sa grâce lui suffisait » ; c'est-à-dire l'assistance contre la tentation
qu'il lui a apportée, Col. iii. 16 ; 2 Cor. viii. 6, 7 ; Héb. XII. 28.
Ces deux derniers, en ce qui concerne Christ à l'égard de nous qui les recevons, j'appelle grâce achetée, étant
en effet rachetés par lui pour nous ; et notre communion avec lui est appelée « communion dans ses souffrances
et dans la puissance de sa résurrection », Phil. iii. dix.
1 . Commençons par la première, que j'appelle la grâce personnelle ; et à ce sujet, faites ces deux choses :
— (1.) Montrez ce que c'est et en quoi cela consiste ; Je veux dire la grâce personnelle du Christ. Et, — (2.)
Déclarez comment les saints y entretiennent une communion immédiate avec lui.
(1.) Pour le traitement du premier, je postulerai seulement cette observation : — C'est du Christ comme
médiateur dont nous parlons ; et par conséquent, par « la grâce de sa personne », je ne comprends pas :
[1.] Les glorieuses excellences de sa Divinité considérées en elles-mêmes, en faisant abstraction de la
fonction qu'il a assumée pour nous, en tant que Dieu et homme.
[2.] Ni l'apparence extérieure de sa nature humaine, ni lorsqu'il conversait ici sur terre, portant nos infirmités
(dont, en raison de l'accusation qui lui a été portée, le prophète donne un tout autre caractère, Ésaïe lii. 14) . ) ,
à propos duquel certains anciens étaient très poétiques dans leurs expressions ; ni encore comme maintenant
exalté dans la gloire ; — une vaine imagination qui fait que beaucoup portent un faux respect corrompu envers
Christ, même sur des appréhensions charnelles de la puissante exaltation de la nature humaine ; ce qui consiste
simplement à « connaître Christ selon la chair », 2 Cor. v. 16, un méfait bien amélioré par l'abomination des
images insensées. Mais c'est ce que j'entends : les grâces de la personne du Christ telle qu'elle est investie de la
fonction de médiation, cette éminence spirituelle, cette beauté et cette beauté, telles que désignées et ointes par
le Père pour la grande œuvre de ramener tous à la maison. ses élus dans son sein.
Or, à cet égard, l'Écriture le décrit comme extrêmement excellent, beau et désirable, bien au-dessus de la
comparaison avec le bien créé le plus important et le plus choisi, ou avec toute affection imaginable.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Ps. XLV. 2 , « Tu es plus beau que les enfants des hommes : la grâce est versée sur tes lèvres » Il est, sans
comparaison, plus beau et plus gracieux que quiconque ici-bas, ‫ ְּ ייְָּ איְָֹּוי‬, ( japhiaphitha) ; le mot est doublé, pour
augmenter sa signification et exalter son sujet au-delà de toute comparaison. ‫ מיכִ משְֲִּ עפְָּ נשִמַנְּ שוַָך‬,
dit la paraphrase chaldéenne : « Ta justice, ô roi Messie, est plus excellente que celle des fils des hommes. »
« Pulcher admodum præ filiis hominum ; » – excessivement souhaitable. La beauté et la gloire intérieures sont
ici exprimées par celles de la forme, de la forme et de l'apparence extérieures ; parce que cela était tellement
estimé chez ceux qui devaient gouverner ou gouverner. Est un. iv. 2, le prophète, l'appelant « le rameau du
Seigneur » et « le fruit de la terre », affirme qu'il sera « beau et glorieux, excellent et avenant » ; «car en lui
habite corporellement toute la plénitude de la Divinité», Col. ii. 9 .
Ne peut pas. v. 9, c'est précisément sur ce point que l'on interroge l'épouse, même sur les excellences
personnelles du Seigneur Christ, son bien-aimé : « Quel est ton bien-aimé » (disaient les filles de Jérusalem) «
plus qu'un autre bien-aimé, ô toi la plus belle ? chez les femmes ? Qu'est-ce que ton Bien-Aimé plus qu'un autre
bien-aimé ? et elle renvoie cette réponse, verset 10 : « Mon Bien-Aimé est blanc et vermeil, le plus grand entre
dix mille » ; et ainsi procède à une description particulière de lui par ses excellences jusqu'à la fin du chapitre,
et conclut là qu'« il est tout à fait charmant », verset 16 ; dont en liberté par la suite. En particulier, il est ici
affirmé qu'il est « blanc et vermeil » ; un juste mélange dont les couleurs composent le plus beau teint.
1 er. Il est blanc dans la gloire de sa Divinité et rougeoyant dans la préciosité de son humanité. « Ses dents
sont blanches de lait et ses yeux sont rouges de vin », dit le général xlix. 12 . La blancheur (si je puis dire) est
le teint de la gloire. Dans cette apparition du Très-Haut, « l’Ancien des jours », Dan. vii. 9, il est dit : « Son
vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête comme de la laine pure » ; - et du Christ dans sa
transfiguration, quand il avait sur lui un puissant éclat de la Divinité, "Son visage brillait comme le soleil, et
son vêtement était blanc comme la lumière", Mat . XVII. 2 ; qui, selon la phrase d'un autre évangéliste, est : «
Blancs comme la neige, de sorte qu'aucun foulon sur terre ne peut les blanchir », Marc ix. 3. C'était une gloire
divine, céleste et surpassée qui était sur lui, Rév. 14. C'est pourquoi on dit encore que les anges et les saints
glorifiés, qui le voient toujours et sont pleinement traduits dans l'image de la même gloire, sont vêtus de robes
blanches. Sa blancheur est sa divinité et sa gloire. Et c'est pour cette raison que la paraphrase chaldéenne attribue
tout ce passage à Dieu. « Ils disent, dit-il, à la maison d'Israël : Quel est le Dieu que tu veux servir ? » etc. Alors
la congrégation d'Israël commença à proclamer les louanges du Souverain du monde, et dit : « Je servirai ce
Dieu qui est vêtu d'un vêtement blanc comme la neige, dont la splendeur de la gloire du visage est comme le
feu. .» Il est également rouge dans la beauté de son humanité. L'homme s'appelait Adam, de la terre rouge dont
il était fait. Le mot utilisé ici le désigne comme le deuxième Adam, participant à la chair et au sang, parce que
les enfants y ont également participé, Héb. ii. 14 . La beauté et la beauté du Seigneur Jésus dans l'union des
deux en une seule personne seront ensuite déclarées.
2 jours. Il est blanc dans la beauté de son innocence et de sa sainteté, et rouge dans le sang de son offrande.
La blancheur est le signe de l'innocence et de la sainteté. On dit des Nazaréens, à cause de leur sainteté typique
: « Ils étaient plus purs que la neige, ils étaient plus blancs que le lait », Lam. iv. 7 . Et le prophète nous montre
que l'écarlate, le rouge et le cramoisi sont les couleurs du péché et de la culpabilité ; la blancheur de l'innocence,
Isa. je. 18. Notre Bien-aimé était « un agneau sans défaut et sans tache », 1 Pi. je. 19. « Il n'a commis aucun
péché, et on n'a pas trouvé de tromperie dans sa bouche », 1 Pi. ii. 22 . Il était « saint, innocent, sans souillure,
séparé des pécheurs », Héb. vii. 26 ; comme cela apparaîtra plus tard. Et pourtant, celui qui était si blanc dans
son innocence était devenu rouge dans son propre sang ; et cela de deux manières : — Naturellement, dans
l'écoulement de son sang, son sang précieux, dans cette agonie de son âme quand d'épaisses gouttes de sang
coulaient à terre, Luc e xxii. 44 ; comme aussi lorsque les fouets et les épines, les clous et les lances le

36
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

déversèrent abondamment : « Il sortit du sang et de l'eau », Jean XIX. 34. Il était rouge parce qu'il était
entièrement trempé dans son propre sang. Et moralement, par l'imputation du péché, dont la couleur est rouge
et pourpre. « Dieu l'a fait devenir péché pour nous, lui qui n'a pas connu le péché », 2 Cor. v. 21 . Celui qui était
blanc est devenu rouge à cause de nous, versant son sang en offrande pour le péché. Cela le rend aussi gracieux
: par sa blancheur il accomplissait la loi ; par sa rougeur il satisfaisait la justice. « Celui-ci est notre Bien-Aimé,
ô filles de Jérusalem. »
3 jours. Son excellence attachante dans l’administration de son royaume est également exprimée par la
présente. Il est blanc d'amour et de miséricorde envers les siens ; rouge de justice et de vengeance envers ses
ennemis, Isa. lxiii. 3 ; Rév. XIX. 13 .
Il y a trois choses en général en lesquelles consistent cette excellence personnelle et cette grâce du Seigneur
Christ : — (1°) Son aptitude à sauver, de la grâce de l'union, et les effets nécessaires propres de celle-ci (2°) Sa
plénitude à sauver, de la grâce de la communion ; ou les conséquences gratuites de la grâce de l'union. (3°) Son
excellence à attacher, de par sa complète adéquation à tous les besoins des âmes des hommes : —
(1er.) Son aptitude à sauver, — son être ἱκανὸς , un Sauveur apte, adapté à l'œuvre ; et cela, dis-je, vient de
sa grâce d'union. L’union des natures de Dieu et de l’homme en une seule personne le rendait apte à être un
Sauveur absolu. Il pose la main sur Dieu, en participant à sa nature, Zech. XIII. 7 ; et il nous impose les mains,
en participant à notre nature, Héb. ii. 14, 16 : et devient ainsi un homme de jour ou un arbitre entre les deux.
Par ce moyen, il comble toute la distance que le péché a faite entre Dieu et nous ; et nous qui étions loin, nous
sommes rapprochés en lui. C'est pour cette raison qu'il avait assez de place dans sa poitrine pour recevoir et
assez de puissance dans son esprit pour supporter toute la colère qui était préparée pour nous. Le péché n’était
infini qu’en ce qui concerne l’objet ; et la punition était infinie en ce qui concerne le sujet. Cela découle de son
union.
L'union est la conjonction des deux natures de Dieu et de l'homme en une seule personne, Jean Ier. 14 ; Est
un. ix. 6 ; ROM. je. 3, ix. 5 . Les conséquences nécessaires en sont :
[1 er.] La subsistance de la nature humaine dans la personne du Fils de Dieu, n'ayant aucune subsistance
propre, Luc i. 35 ; 1 Tim. iii. 16 .
[2èmement.] Κοινωνία ἰδιωμάτων , cette communication d'attributs dans la personne, par laquelle les
propriétés de l'une ou l'autre nature sont parlées de manière confuse de la personne du Christ, sous quel que soit
le nom, de Dieu ou de l'homme, dont il est parlé, Actes xx . 28, iii. 21.
[3 dly.] L'exécution de sa fonction de médiation en sa seule personne, à l'égard des deux natures : où est
considérable, ὁ ἐνεργῶν , — l'agent, le Christ lui-même, Dieu et homme. Il est le principium quo, ἐνεργητικὸν
, le principe qui donne vie et efficacité à l'œuvre entière ; et puis, deuxièmement, le principium quod, — ce qui
opère, qui est les deux natures distinctement considérées. 3èmement. Le ἐνέργεια , ou δραστικὴ τῆς φύσεως
κίνησις , — le fonctionnement efficace lui-même de chaque nature. Et enfin le ἐνέργημα , ou ἀποτέλεσμα , —
l'effet produit, qui surgit de tous et se rapporte à tous : résolvant ainsi l'excellence dont je parle dans son union
personnelle.
(2 dly.) Sa plénitude à sauver, de la grâce de la communion ou des effets de son union, qui sont gratuits ; et
ses conséquences, qui sont tous les meubles qu'il a reçus du Père par l'onction de l'Esprit, pour l'œuvre de notre
salut : « Il peut aussi sauver parfaitement ceux qui viennent à Dieu par lui », Héb . . vii. 25 ; ayant toute plénitude
à cette fin lui a été communiquée : « car il a plu au Père que toute plénitude habite en lui », Col. 19 ; et il n'a
pas reçu « l'Esprit avec mesure », Jean iii. 34 . Et de cette plénitude, il fait une provision convenable pour tous

37
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

ceux qui lui appartiennent ; «grâce pour grâce», Jean i. 16 . Si cela lui avait été donné avec mesure, nous l'aurions
épuisé.
(3 jours.) Son excellence à attacher, de par sa parfaite adéquation à tous les besoins des âmes des hommes.
Il n'y a aucun homme qui ait le moindre besoin par rapport aux choses de Dieu, mais Christ ne sera pour lui ce
qu'il veut : je parle de ceux qui lui sont donnés par son Père. Est-il mort? Christ est la vie. Est-il faible ? Christ
est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu. A-t-il un sentiment de culpabilité ? Christ est une justice complète
: « Le Seigneur notre justice ». Beaucoup de pauvres créatures sont sensibles à leurs besoins, mais ne savent
pas où se trouve le remède. En effet, que ce soit la vie ou la lumière, la puissance ou la joie, tout est enveloppé
en lui.
Ceci donc, pour le moment, peut suffire en général pour parler de la grâce personnelle du Seigneur Christ :
— Il a l'aptitude à sauver, ayant de la pitié et de la capacité, de la tendresse et de la puissance, pour mener à
bien cette œuvre ; et une plénitude à sauver, de rédemption et de sanctification, de justice et d'Esprit ; et une
adéquation aux besoins de toutes nos âmes : par quoi il devient extrêmement désirable, oui, tout à fait charmant
; comme par la suite apparaîtra notamment. Et quant à cela, en premier lieu, les saints ont une communion
distincte avec le Seigneur Christ ; les modalités en seront déclarées au chapitre suivant.
Seulement, de cette entrée qui a été faite dans la description de celui avec qui les saints ont communion, on
pourrait tirer quelques motifs pour nous inciter à cela ; ainsi que des considérations visant à révéler la nudité et
l'insuffisance de toutes les autres voies et choses auxquelles les hommes engagent leurs pensées et leurs désirs,
quelque chose peut maintenant être proposé. Les filles de Jérusalem, professeurs ordinaires, ordinaires, ayant
entendu l'épouse décrire son bien-aimé, ne peuvent pas. v. 10-16 , etc., sont instantanément incités à le chercher
avec elle ; type. vi. 1 : « Où ton Bien-Aimé est-il détourné ? afin que nous puissions le chercher avec toi. Ce
que Paul dit de ceux qui l'ont crucifié peut être dit de tous ceux qui le rejettent ou refusent la communion avec
lui : « S'ils l'avaient connu, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de gloire ; » — Si les hommes le connaissaient,
s'ils le connaissaient dans une certaine mesure, ils ne rejetteraient pas ainsi le Seigneur de gloire. Lui-même les
appelle « simples », « insensés » et « moqueurs » qui méprisent sa gracieuse invitation, Prov . je. 22 . Il n’y a
personne qui méprise Christ, mais seulement ceux qui ne le connaissent pas ; dont le dieu de ce monde a aveuglé
les yeux, pour qu'ils ne voient pas sa gloire. Les âmes des hommes recherchent naturellement quelque chose sur
lequel se reposer et se reposer, — quelque chose pour se rassasier et se réjouir, avec lequel elles [peuvent]
communier ; et il y a deux manières par lesquelles les hommes procèdent dans la poursuite de ce qu’ils visent.
Certains se proposent une fin certaine, — peut-être le plaisir, le profit ou, dans la religion elle-même,
l'acceptation de Dieu ; d'autres cherchent une fin, mais sans aucune certitude, se complaisant tantôt dans un
chemin, tantôt dans un autre, avec des pensées et des voies diverses, comme eux, Isa. lvii. 10 — parce que
quelque chose entre par la vie de la main, ils ne cèdent pas malgré la fatigue. Dans quel état que vous soyez
(soit avides poursuivant une certaine fin, qu'elle soit laïque ou religieuse ; soit errant dans vos propres
imaginations, vous lassant dans l'ampleur de vos voies), comparez un peu ce que vous visez, ou ce que vous
faites. vous faites, avec ce que vous avez déjà entendu parler de Jésus-Christ : si quelque chose que vous désirez
lui ressemble, si quelque chose que vous désirez lui soit égal, qu'il soit rejeté comme quelqu'un qui n'a ni forme
ni beauté en lui ; mais si, en effet, toutes vos voies ne sont que vanité et vexation d'esprit, en comparaison de
lui, pourquoi dépensez-vous « votre argent pour ce qui n'est pas du pain, et votre travail pour ce qui ne rassasie
pas » ?
Utiliser. 1. Vous qui êtes encore dans la fleur de vos jours, plein de santé et de force, et qui, de toute la
vigueur de votre esprit, poursuivez une chose, une autre une autre, réfléchissez, je vous prie, à ce que sont tous
vos bien-aimés pour cela. Bien-aimé? Qu'avez-vous obtenu grâce à eux ? Voyons-nous la paix, la tranquillité,

38
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

l’assurance de la bénédiction éternelle qu’ils vous ont donnée ? Leurs sentiers sont des chemins tortueux, et
quiconque les emprunte ne connaîtra pas la paix. Voici un objet digne de vos plus belles affections, un en qui
vous pourrez trouver le repos de votre âme, un en qui rien ne vous affligera et ne vous troublera pour l'éternité.
Voici, il se tient à la porte de vos âmes et frappe : Ne le rejetez pas, de peur que vous ne le cherchiez et ne le
trouviez ! Étudiez-le un peu, je vous en prie ; vous ne l'aimez pas, parce que vous ne le connaissez pas. Pourquoi
l'un de vous passe-t-il son temps dans l'oisiveté et la folie, et perd-il un temps précieux, peut-être dans la
débauche ? Pourquoi un autre s’associe-t-il et s’assemble-t-il avec ceux qui se moquent de la religion et des
choses de Dieu ? Simplement parce que vous ne connaissez pas notre cher Seigneur Jésus. Oh, quand il se
révélera à vous et vous dira qu'il est Jésus que vous avez méprisé et refusé, comment cela vous brisera-t-il le
cœur et vous fera pleurer comme une colombe, que vous l'ayez négligé ! et si vous ne l'aviez jamais connu, il
aurait été préférable de ne jamais l'avoir connu. Alors qu’on l’appelle Aujourd’hui, n’endurcissez pas votre
cœur.
Utilisez 2. Vous qui recherchez peut-être sérieusement la justice et qui êtes des personnes religieuses,
réfléchissez un peu avec vous-mêmes : Christ a-t-il la place qui lui revient dans votre cœur ? est-il tout pour toi
? est-ce qu'il habite dans vos pensées ? le connaissez-vous dans son excellence et sa désirabilité ? comptez-vous
en effet toutes choses comme « perte et fumier » pour son excellence suprême ? ou plutôt préférez-vous presque
n'importe quelle chose au monde avant elle ? Mais plus de ces choses par la suite.

Chapitre 3.

De la manière et de la manière dont les saints communient avec le Seigneur Christ quant à la grâce personnelle
— La relation conjugale entre le Christ et les saints, Cant. ii. 1 6Ésaïe. vivre. 5 , etc.; Ne peut pas. iii. 11 , ouvert
— Le chemin de la communion dans la relation conjugale, Hos. iii. 3 ; Ne peut pas. je. 15 — De la part du
Christ — De la part des saints.
(2.) La prochaine chose qui entre en considération est la manière dont nous sommes en communion avec le
Seigneur Christ, en ce qui concerne cette grâce personnelle dont nous avons parlé. Or, les Écritures le
manifestent par le biais d'une relation conjugale. Il est marié avec nous, et nous avec lui ; quelle relation
spirituelle est accompagnée d'affections conjugales appropriées. Et cela nous donne une communion avec lui
quant à ses excellences personnelles.
C'est ce que l'époux exprime : Cant. ii. 16 : « Mon Bien-Aimé est à moi et je suis à lui » ; — « Il est à moi,
je le possède, je m'intéresse à lui, comme mon chef et mon mari ; et je suis à lui, possédé par lui, possédé par
lui, abandonné à lui : et cela quant à mon Bien-Aimé dans une relation conjugale.
Alors Isa. vivre. 5, « Ton Créateur est ton mari ; l' Éternel des armées est son nom ; et ton Rédempteur, le Saint
d'Israël; Il sera appelé le Dieu de toute la terre. C'est la raison pour laquelle l'Église ne sera ni honteuse ni
confondue, au milieu de ses troubles et de ses épreuves : elle est mariée à son Créateur, et son Rédempteur est
son mari. Et Isaïe, chap. lxi. 10 , décrivant la gloire mutuelle du Christ et de son Église dans leur marche
ensemble, il dit que c'est « comme un époux se pare d'ornements, et comme une épouse se pare de bijoux ».
Telle est leur condition, parce que telle est leur relation ; qu'il exprime également plus loin, chap. lxii. 5,
« Comme l'époux se réjouit de la mariée, ainsi ton Dieu se réjouira de toi. » Comme il en est de ces personnes
au jour de leurs fiançailles, au jour de la joie de leur cœur, ainsi en est-il du Christ et de ses saints dans cette

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

relation. Il est pour elles un mari, pourvu qu'il soit avec elles selon l'état et la condition dans lesquels il les a
prises.
A cet effet, nous avons son fidèle engagement, Hos. ii. 19, 20 : « Je te fiancerai avec moi, dit-il, pour toujours
; oui, je te fiancerai avec moi dans la justice, et dans le jugement, et dans la bonté de cœur, et dans la miséricorde.
Je te fiancerai même avec fidélité. Et c'est le but principal du ministère de l'Évangile d'amener les hommes à
s'abandonner au Seigneur Christ, alors qu'il révèle sa bonté dans cet engagement. C'est pourquoi Paul dit aux
Corinthiens, 2 Cor. XI. 2 , qu'il les avait « fiancés à un seul mari, afin qu'il les présente au Christ comme une
vierge chaste ». C'est ce qu'il leur avait convaincu, car, par la prédication de l'Évangile, qu'elles se livraient
comme vierges à celui qui les avait fiancées à lui-même comme mari.
Et c'est une relation dans laquelle le Seigneur Jésus est extrêmement ravi et invite les autres à le contempler
dans sa gloire, Cant. 3 : « Sortez », dit-il, « ô filles de Jérusalem, et voici le roi Salomon avec la couronne dont
sa mère l'a couronné au jour de ses fiançailles et au jour de la joie de son cœur. » Il appelle les filles de Jérusalem
(toutes sortes de professeurs) à le considérer dans la condition de se fiancer et d'épouser son église. De plus, il
leur dit qu'ils trouveront sur lui deux choses éminemment à cause de cela : 1. L'honneur. C'est le jour de son
couronnement, et son épouse est la couronne avec laquelle il est couronné. Car comme Christ est un diadème
de beauté et une couronne de gloire pour Sion, Is. xxviii. 5 ; ainsi Sion est aussi pour lui un diadème et une
couronne, Isa. lxii. 3. Le Christ fait de cette relation avec ses saints sa gloire et son honneur. 2. Délice. Le jour
de ses fiançailles, où il prend dans son sein de pauvres âmes pécheresses, est le jour de la joie de son cœur. Jean
n'était que l'ami de l'époux, qui se tenait debout et entendait sa voix, alors qu'il emmenait son épouse avec lui ;
et il se réjouit grandement, Jean iii. 29 : combien plus doivent donc être la joie et l'allégresse de l'Époux lui-
même ! même ce qui est
exprimé, Zeph. iii. 17, « il se réjouit de joie, il se réjouit en chantant ».
C'est la joie du cœur du Christ, la joie de son âme, d'emmener les pauvres pécheurs dans cette relation avec
lui-même. Il s'en réjouit depuis l'éternité, Prov. viii. 31 ; et exprime toujours la plus grande disposition à
entreprendre la dure tâche qui y est requise, Ps. xl. 7, 8 ; Héb. X. 7 ; oui, il fut peiné comme une femme en
travail, jusqu'à ce qu'il l'ait accompli, Luc XII. 50 . Parce qu'il aimait son Église, il s'est donné pour elle, Eph.
v. 25 , méprisant l'ignominie et endurant la croix, Héb. XII. 2 , afin qu'il puisse jouir de son épouse, — afin qu'il
soit pour elle, et elle pour lui, et non pour une autre, Hos. iii. 3 . C'est de la joie lorsqu'il est ainsi couronné par
sa mère. Ce sont les croyants qui sont la mère et le frère de ce Salomon, Matt. XII. 49, 50 . Ils le couronnent au
jour de ses noces, se donnant à lui et devenant sa gloire, 2 Cor. viii. 23 .
Ainsi il expose toute sa communion avec son église sous cette allusion, et cela le plus fréquemment. Le
moment où il prend l'église pour lui est le jour de son mariage ; et l'église est son épouse, sa femme, le Révérend
XIX. 7, 8 . Le divertissement qu'il organise pour ses saints est un souper de noces, Matt. XXII. 3. Les grâces de
son église sont les ornements de sa reine, Ps. XLV. 9-14 ; et la communion qu'il a avec ses saints est comme
celle qu'entretiennent ceux qui sont mutuellement aimés dans une relation conjugale, Cant. je . C'est pourquoi
Paul, en décrivant ces deux choses, fait des transitions soudaines et insensibles de l'un à l'autre, — Eph. v., du
verset 22 au verset 32 ; conclure le tout par une application au Christ et à l'Église.
Il convient maintenant de se demander ensuite comment nous sommes en communion avec la personne du
Christ en ce qui concerne les relations et les affections conjugales, et en quoi cela consiste. Or, il y a ici certaines
choses qui sont communes au Christ et aux saints, et d'autres qui sont particulières à chacun d'eux, comme
l'exige la nature de cette relation. Le tout peut être réduit à ces deux chefs : — [1.] Une résignation mutuelle
l'un à l'autre ; [2.] Affections mutuelles, consécutives, conjugales.

40
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

[1.] Il y a une démission mutuelle, ou un transfert de leurs personnes l'une à l'autre. C'est le premier acte de
communion, quant à la grâce personnelle du Christ. Le Christ se confie à l'âme, pour être à lui, quant à tout
l'amour, les soins et la tendresse d'un mari ; et l'âme s'abandonne entièrement au Seigneur Christ, pour lui
appartenir, comme à toute obéissance aimante et tendre. Et c’est là l’essentiel des fiançailles du Christ et des
saints. Ceci, chez le prophète, est exposé sous une parabole de lui-même et d'une prostituée, Hos. iii. 3 : « Tu
demeureras pour moi, lui dit-il, tu ne seras pas pour un autre, et je serai pour toi. » — « Pauvre prostituée », dit
le Seigneur Christ, « je t'ai achetée pour moi au prix de mon propre sang ; et maintenant, c'est à cela que nous
consentirons : - JE SERAI POUR TOI , ET
TU SERAIS POUR MOI , et pas pour un autre.

1 er. Le Christ se donne à l'âme, avec toutes ses excellences, sa justice, sa préciosité, ses grâces et ses
éminences, pour être son Sauveur, son chef et son époux, pour demeurer à jamais avec elle dans cette sainte
relation. Il regarde les âmes de ses saints, les aime bien, les trouve belles et belles, parce qu'il les a faites ainsi.
Ne peut pas. je. 15 : « Voici, tu es belle, ma compagne ; voici, tu es belle; tu as des yeux de colombe. Laissez
les autres penser ce qu'ils veulent, le Christ le redouble, que les âmes de ses saints sont très belles, voire parfaites,
par sa beauté, qu'il leur revêt, Ezéchiel. XVI. 14, — « Voici, tu es beau, tu es beau : » en particulier, que leur
lumière spirituelle est très excellente et glorieuse ; comme les yeux d'une colombe, tendres, perspicaces, clairs
et brillants. Il ajoute donc ce désir pathétique de jouir de son épouse, Cant. ii. 14 : « Ô ma colombe, dit-il, qui
es dans les fentes du rocher, dans les endroits secrets des escaliers, laisse-moi voir ton visage, laisse-moi
entendre ta voix ; car ta voix est douce et ton visage est beau; — « Ne te cache pas, comme celui qui vole vers
les fentes des rochers ; ne soyez pas abattue, comme celle qui se cache derrière les escaliers et a peur de se
présenter à la société qui la demande. Que ton esprit ne soit pas abattu par la faiblesse de tes supplications,
laisse-moi encore entendre tes soupirs et tes gémissements, ta respiration et tes adieux vers moi ; ils sont très
doux, très délicieux : et ton visage spirituel, ton apparition dans les choses célestes, me sont agréables et
délicieux. Il ne la quitte pas non plus ainsi, mais, chap. iv. 8 , la presse fortement à une [union] plus étroite avec
lui dans ce lien conjugal : « Viens avec moi du Liban, mon épouse, avec moi du Liban : regarde du haut de
l'Amana, du haut du Shenir et Herman, du haut de l'Amana, du haut du Shenir et Herman, du les tanières des
lions, des montagnes des léopards ; » — « Tu es dans un état d'errance (comme les Israélites d'autrefois), parmi
les lions et les léopards, les péchés et les troubles ; viens de là vers moi, et je te donnerai du réconfort », Matth.
XI. 28 . À cette invitation, le conjoint conclut hardiment : Je ne peux pas. vii . 10 , que le désir du Christ est
vers elle ; qu'il l'aime effectivement et qu'il vise à l'emmener dans cette communion avec lui-même. Ainsi, en
réalisant cette union, le Christ se donne librement à l'âme. Aussi précieux et excellent soit-il, il devient le nôtre.
Il se fait ainsi ; et avec lui, toutes ses grâces. C'est pourquoi l'époux dit : « Mon bien-aimé est à moi ; » dans
tout ce qu’il est, il est à moi. Parce qu’il est justice, il est « l’Éternel, notre justice », Jér. XXII. 6. Parce qu'il est
la sagesse de Dieu et la puissance de Dieu, il est « fait pour nous sagesse », etc., 1 Cor. je. 30 . Ainsi, « le rameau
de l’Éternel est beau et glorieux, et le fruit de la terre est excellent et agréable pour les réchappés d’Israël », Ésaïe
7. iv. 2 . C'est la première chose de la part du Christ : le don gratuit et le don gratuit de lui-même sur nous pour
être notre Christ, notre Bien-aimé, quant à toutes les fins et tous les desseins de l'amour, de la miséricorde, de
la grâce et de la gloire ; à quoi, dans sa médiation, il est destiné, dans une alliance de mariage qui ne sera jamais
rompue. Voici la somme de ce qui est prévu : — Le Seigneur Jésus-Christ, équipé et préparé, par
l'accomplissement et l'ameublement de sa personne en tant que médiateur, et le grand achat de grâce et de gloire
qu'il a fait, pour être l'époux de ses saints. , son église, s'offre à eux dans les promesses de l'Évangile dans toute
sa désirabilité ; les convainc de sa bonne volonté envers eux et de sa toute-suffisance pour subvenir à leurs

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

besoins ; et sur leur consentement à l'accepter, — ce qui est tout ce qu'il exige ou attend d'eux — il s'engage
dans une alliance de mariage qui leur appartiendra pour toujours.
2 jours. De la part des saints, c'est leur consentement libre et volontaire à recevoir, embrasser et se soumettre
au Seigneur Jésus, comme leur époux, Seigneur et Sauveur, — à demeurer avec lui, à lui soumettre leur âme et
à être gouverné par lui pour toujours.
Or, ceci dans l'âme est soit le consentement initial, soit le consentement solennel à la première entrée de
l'union ; ou consécutifs, dans des actes de consentement renouvelés tous les jours. J'en parle surtout dans ce
dernier sens, où il est propre à la communion ; pas dans le premier, où il vise principalement l'union.
Il y a deux choses qui complètent cette résignation de l'âme :
(1 er.) L'appréciation du Christ, pour son excellence, sa grâce et sa convenance, bien au-dessus de tous les
autres bien-aimés, le préférant dans le jugement et l'esprit au-dessus d'eux tous. À l'endroit mentionné ci-dessus,
Cant. v. 9, l'épouse étant sérieusement pressée, par les professeurs en général, de céder ses pensées concernant
l'excellence de son bien-aimé en comparaison avec d'autres affections, répond expressément qu'il est « le
premier de dix mille, oui », verset 16 . , « tout à fait charmant », infiniment au-delà de toute comparaison avec
le bien créé ou l’affection le plus raffiné imaginable. L'âme considère tout ce qui est dans ce monde, « la
convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l'orgueil de la vie », et voit tout cela comme de la vanité, — que
« le monde passe, et sa convoitise », 1 Jean ii. 16, 17. Ces bien-aimés ne peuvent en aucun cas lui être comparés.
Il considère également la justice légale, l'irréprochabilité devant les hommes, la droiture de la conversation, les
devoirs en cas de conviction, et conclut sur tout comme le fait Paul, Phil. iii. 8 : « Sans doute, je considère toutes
ces choses comme une perte à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. » Il en
va de même pour l’Église, Hos. XIV. 3, rejetez toute assistance apparente, quelle qu'elle soit, — aussi bonne
qu'Assur, aussi prometteuse que les idoles, — afin que Dieu seul puisse être préféré. Et c'est l'entrée de l'âme
dans la communion conjugale avec Jésus-Christ quant à la grâce personnelle, — la constante le préférant à tous
les prétendants à ses affections, comptant toutes les pertes et toutes les excréments en comparaison de lui. La
paix bien-aimée, les relations naturelles bien-aimées, la sagesse et la science bien-aimées, la justice bien-aimée,
les devoirs bien-aimés, [sont] toutes des pertes par rapport à Christ.
(2 jours.) L'acceptation du Christ par la volonté, comme son seul époux, Seigneur et Sauveur. C'est ce qu'on
appelle « recevoir » le Christ, Jean 1er. 12 ; et n'est pas destiné seulement à cet acte solennel par lequel à la
première entrée nous fermons avec lui, mais aussi à la disposition constante de l'âme à demeurer avec lui et à le
reconnaître comme tel. Lorsque l'âme consent à accepter Christ selon ses propres conditions, à le sauver à sa
manière, et dit : « Seigneur, j'aurais voulu que tu sois sauvé, toi et moi, sur ma voie, afin que cela puisse être en
partie dû à mes efforts, et comme il le faut. étaient par les œuvres de la loi; Je suis maintenant prêt à te recevoir
et à être sauvé dans ta voie, — simplement par grâce : et bien que j'aurais marché selon ma propre pensée,
pourtant maintenant je m'abandonne entièrement pour être gouverné par ton Esprit : car en toi j'ai Moi, justice
et force, en toi je suis justifié et je me glorifie ; » — alors il entretient la communion avec le Christ quant à la
grâce de sa personne. Il s’agit de recevoir le Seigneur Jésus dans sa beauté et sa grandeur. Que les croyants
exercent abondamment leur cœur à cette chose. C'est une communion de choix avec le Fils Jésus-Christ.
Recevons-le dans toutes ses excellences, comme il se donne à nous ; — avoir des pensées fréquentes sur la foi,
en le comparant aux autres bien-aimés, au péché, au monde, à la justice légale ; et le préférant à eux, les
considérant comme une perte et du fumier en comparaison de lui. Et que nos âmes soient persuadées de sa
sincérité et de sa volonté de se donner, dans tout ce qu'il est, comme médiateur pour nous, pour être nôtre ; et
que nos cœurs s'abandonnent à lui. Disons-lui que nous serons pour lui, et non pour un autre : faites-le-lui savoir

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

de notre part ; il se réjouit de l'entendre, oui, dit-il : « Notre voix est douce et notre visage est agréable » ; — et
nous ne manquerons pas de lui offrir un doux rafraîchissement.

Digression 1.

Certaines excellences du Christ proposées à la considération, pour lui faire aimer nos cœurs - Sa description,
Cant. v., ouvert.
P our fortifier nos cœurs dans la résignation mentionnée de nous-mêmes envers le Seigneur Christ comme
notre époux, ainsi que pour ouvrir la voie à notre excitation à ces affections conjugales conséquentes dont il
sera fait mention plus tard, je me tournerai vers une approche plus description complète de certaines des
excellences personnelles du Seigneur Christ, par lesquelles le cœur de ses saints lui est effectivement apprécié.
Dans « L'Éternel , notre justice », puissions-nous donc considérer ces choses qui en découlent ; qui sont
extrêmement aptes à convaincre nos cœurs de s'abandonner pour être entièrement à lui : -
1 . Il est extrêmement excellent et désirable dans sa Divinité et dans sa gloire. Il est « Jéhovah notre justice
», Jér. XXII. 6. Dans la joie de Sion à sa venue vers elle, voici le fond : « Voici ton Dieu ! Est un. xl. 9. «Nous
avons vu sa gloire», dit l'apôtre. De quelle gloire s'agit-il ? « La gloire du Fils unique de Dieu », Jean 1er. 14.
Les saints les plus précieux ont été effrayés et étonnés de la beauté d'un ange ; et les pécheurs les plus vaillants
ont tremblé devant la gloire d'une de ces créatures d'apparence basse, ne représentant que l'arrière-plan de leur
gloire, qui pourtant elles-mêmes, dans leur plus haut avancement, se couvrent le visage en présence de notre
Bien-Aimé, comme conscientes . à eux-mêmes de leur incapacité totale à supporter les rayons de sa gloire, Isa.
vi. 2 ; Jean XII. 39-41 . Il est « l'homme de l'Éternel, des armées », Zech. XIII. 7. Et bien qu'il soit apparu
autrefois sous la forme d'un serviteur, « il ne pensait pas que ce soit un vol que d'être l'égal de Dieu », Phil. ii.
6. Dans la gloire de cette majesté il demeure dans une lumière inaccessible. Nous « ne pouvons pas, en
cherchant, découvrir le Tout-Puissant jusqu'à la perfection : il est aussi haut que le ciel ; Que pouvons-nous
faire? plus profond que l'enfer; que peut-on savoir ? sa mesure est plus longue que la terre et plus large que la
mer », Job xi. 7–9. Nous pouvons tous dire les uns aux autres : « Nous sommes sûrement plus stupides que
n’importe quel homme, et nous n’avons pas l’intelligence d’un homme. Nous n’avons ni appris la sagesse, ni
connaissance du sacré. Qui est monté au ciel ou en est descendu ? qui a rassemblé le vent dans ses poings ? qui
a lié les eaux dans un vêtement ? Qui a établi toutes les extrémités de la terre? quel est son nom, et quel est le
nom de son Fils, si vous pouvez le savoir », Prov. xxx. 2–4 .
Si quelqu'un demandait maintenant, avec eux dans les Cantiques, qu'y a-t-il dans le Seigneur Jésus, notre
bien-aimé, de plus que dans les autres bien-aimés, qui devrait le rendre si désirable, si aimable et si digne d'être
accepté ? qu'est-ce qu'il est de plus que les autres ? Je demande : Qu'est-ce qu'un roi de plus qu'un mendiant ?
Dans tous les sens. Hélas! ce n'est rien; ils sont nés pareils, doivent mourir pareils, et après cela vient le
jugement. Qu'est-ce qu'un ange de plus qu'un ver ? Un ver est une créature, et un ange n'est plus ; il a fait que
l'un rampe sur la terre, et a fait aussi que l'autre habite dans le ciel. Il y a encore une proportion entre eux, ils
s'accordent sur quelque chose ; mais que sont tous les riens du monde pour le Dieu infiniment béni à jamais ?
La poussière de la balance ou la goutte du seau seront-elles déposées contre lui dans la balance ? C'est lui dont
les pécheurs de Sion ont peur et crient : « Qui d'entre nous habitera avec le feu dévorant, qui d'entre nous habitera
avec des flammes éternelles ? Je pourrais maintenant vous donner un aperçu de son excellence dans plusieurs
de ces propriétés et attributs par lesquels il se découvre à la foi des pauvres pécheurs ; mais comme celui qui
entre dans un jardin où il y a d'innombrables fleurs d'une grande variété ne rassemble pas tout ce qu'il voit, mais
récolte ici et là les unes et les autres, je m'efforcerai d'ouvrir une porte et de donner un accès à l'excellence

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

infinie de les grâces du Seigneur Jésus, car il est « Dieu béni pour toujours », présentant au lecteur un ou deux
exemples, lui laissant le soin de rassembler pour son propre usage ce qu'il veut. Par conséquent, observez :
La grâce et la compassion infinies, sans fond et sans limites qui sont en celui qui est ainsi notre mari, tout
comme il est le Dieu de Sion. Ce n'est pas la grâce d'une créature, ni toute la grâce qui peut habiter à la fois dans
une nature créée, qui servira à notre tour. Nous sommes trop indigents pour pouvoir bénéficier d’une telle offre.
Il y avait une plénitude de grâce dans la nature humaine du Christ, — il n'a pas reçu « l'Esprit avec mesure »,
Jean iii. 34 ; une plénitude comme celle de la lumière au soleil ou de l'eau dans la mer (je ne parle pas de
communication, mais de suffisance) ; une plénitude incomparablement au-dessus de la mesure des anges :
pourtant ce n'était pas proprement une plénitude infinie, — c'était une plénitude créée, et donc limitée. S'il
pouvait être conçu comme séparé de la Divinité, tant d'âmes assoiffées et coupables, qui boivent chaque jour de
grandes et profondes gorgées de grâce et de miséricorde, le couleraient (si je peux ainsi parler) jusqu'au fond ;
bien plus, elle ne pouvait se permettre aucun approvisionnement, mais seulement d'une manière morale. Mais
lorsque le conduit de son humanité est inséparablement uni à la fontaine infinie et inépuisable de la Divinité,
qui peut en regarder les profondeurs ? Si maintenant il y a assez de grâce pour les pécheurs dans un Dieu tout-
suffisant, c'est en Christ ; et, en effet, dans aucun autre, il ne peut y en avoir assez. Le Seigneur donne cette
raison pour la paix et la confiance des pécheurs, Isa. vivre. 4, 5 : « Tu n'auras pas honte, et tu ne seras pas confus
; car tu ne seras pas honteux. Mais comment cela se passera-t-il ? Tant de péchés, et pas de honte ! tant de
culpabilité, et pas de confusion ! « Ton Créateur, dit-il, est ton mari ; l' Éternel des armées est son nom ; et ton
Rédempteur, le Saint d'Israël; Il sera appelé le Dieu de toute la terre. C'est le fond de toute paix, confiance et
consolation, — la grâce et la miséricorde de notre Créateur, du Dieu de toute la terre. Ainsi sont tempérés en
lui la bonté et la puissance ; il nous crée et nous détruit, il est notre Dieu et notre Goel, notre Rédempteur. «
Regardez-moi », dit-il, « et soyez sauvés ; car je suis Dieu, et personne d'autre », Isa. XLV. 22 : « Certainement,
dira-t-on : C'est dans l'Éternel que j'ai la justice », verset 24.
Et c'est sur cette base que si le monde entier (si je puis dire) se mettait à boire gratuitement la grâce, la
miséricorde et le pardon, puisant continuellement de l'eau aux sources du salut ; s'ils se mettaient à tirer d'une
seule promesse, un ange debout et criant : « Buvez, ô mes amis, oui, buvez abondamment, recevez autant de
grâce et de pardon qu'ils seront en abondance suffisants pour le monde de péché qui est en chacun d'entre vous;"
— ils ne pourraient pas perdre d'un cheveu la grâce de la promesse. Il y en aurait assez pour des millions de
mondes, s’ils l’étaient ; parce qu'il y coule d'une fontaine infinie et sans fond. « Ne crains rien, ver Jacob, je suis
Dieu et non un homme », voilà le fond de la consolation des pécheurs. C'est cette « tête d'or » mentionnée, Cant.
v. 11 , cette source très précieuse de grâce et de miséricorde. Cette infinité de grâce, quant à sa source et sa
fontaine, répondra à toutes les objections qui pourraient empêcher nos âmes de s'approcher de la communion
avec lui et de l'embrasser librement. Cela ne nous conviendra-t-il pas dans toutes nos détresses ? Quelle est
notre culpabilité limitée devant cela ? Montre-moi le pécheur qui peut étendre ses iniquités aux dimensions (si
je puis dire) de cette grâce. Voici assez de miséricorde pour le transgresseur le plus grand, le plus âgé, le plus
obstiné : « Pourquoi mourrez-vous, ô maison d’Israël ? Prenez garde à ceux qui voudraient vous voler la Divinité
du Christ. S'il n'y avait pas plus de grâce pour moi que ce que l'on peut chérir chez un simple homme, je me
réjouirais [si] ma part pouvait être sous les rochers et les montagnes.
Considérez donc son amour éternel, libre et immuable. Si l'amour du Christ pour nous n'était que l'amour
d'un simple homme, bien que jamais aussi excellent, innocent et glorieux, il doit avoir un début, il doit avoir
une fin, et peut-être être infructueux. L'amour du Christ dans sa nature humaine envers la sienne est excessif,
intense, tendre, précieux, compatissant, abondamment accru par le sentiment de nos misères, le sentiment de
nos besoins, l'expérience de nos tentations ; tout cela découle de ce riche stock de grâce, de pitié et de

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

compassion qui, exprès pour notre bien et notre approvisionnement, lui a été accordé : mais pourtant cet amour,
en tant que tel, ne peut être infini ni éternel, ni de lui-même absolument immuable. S'il n'y en avait plus, même
s'il ne fallait pas le comparer ni l'approfondir, notre Sauveur ne pourrait pas en dire, comme il le fait : « Comme
le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés », Jean XV . 9 . Son amour ne pouvait être comparé ni égalé à
l'amour divin du Père, dans ces propriétés d'éternité, de fécondité et d'immuabilité, qui sont les principales
ancres de l'âme, se roulant sur le sein du Christ. Mais maintenant, -
(1.) C'est éternel : « Approchez-vous de moi, écoutez ceci ; Je n'ai pas, dit-il, parlé en secret depuis le début
; depuis le temps où cela était, je suis là : et maintenant le Seigneur DIEU et son Esprit m'ont envoyé », Isa. xlviii.
16. Lui-même est « hier, aujourd’hui et éternellement », Héb. XIII. 8 ; et ainsi est son amour, étant le sien qui
est « Alpha et Omega, le premier et le dernier, le début et la fin, ce qui est, ce qui était et ce qui est à venir »,
Rév . 11.
(2.) Inchangeable. Notre amour est comme nous-mêmes ; tels que nous sommes, toutes nos affections le
sont aussi : ainsi l'amour du Christ est comme lui. Nous en aimons un un jour et le détestons le lendemain. Il
change, et nous changeons aussi : aujourd'hui, il est notre main droite, notre œil droit ; le lendemain : « Coupez-
le, arrachez-le ». Jésus-Christ est toujours le même ; et son amour aussi. « Au commencement, il a posé les
fondations de la terre ; et les cieux sont l'ouvrage de ses mains ; ils périront, mais lui restera : ils vieilliront tous
comme un vêtement ; et comme un vêtement il les pliera, et ils seront changés ; mais lui est le même, et ses
années ne manquent pas », Héb. je. 10-12. Il est l'Éternel , et il ne change pas ; et donc nous ne sommes pas
consumés. Celui qu’il aime, il l’aime jusqu’au bout. Son amour est tel qu’il n’a jamais eu de commencement et
qu’il n’aura jamais de fin.
(3.) C'est également fructueux, — fructueux dans toutes les questions et tous les effets gracieux. Un homme
peut en aimer un autre comme sa propre âme, mais peut-être que son amour ne peut pas l'aider. Il peut ainsi le
plaindre en prison, mais non le soulager ; déplorez-le dans la misère, mais ne l'aidez pas ; souffrez avec lui dans
la détresse, mais ne le soulagez pas. Nous ne pouvons pas aimer la grâce chez un enfant, ni la miséricorde chez
un ami ; nous ne pouvons pas les aimer jusqu'au ciel, même si cela peut être le grand désir de notre âme. C’est
l’amour qui a fait crier Abraham : « Ô, qu’Ismaël puisse vivre devant toi ! » mais ce n'est peut-être pas le cas.
Mais maintenant, l' amour du Christ, étant l'amour de Dieu, est efficace et fécond en produisant toutes les bonnes
choses qu'il veut à son bien-aimé. Il aime la vie, la grâce et la sainteté en nous ; il nous aime aussi jusqu'au ciel.
L'amour en lui consiste proprement à vouloir du bien à quelqu'un : quel que soit le bien que le Christ par son
amour veut à quelqu'un, cette volonté est opératrice de ce bien.
Ces trois qualifications de l'amour du Christ le rendent extrêmement éminent et extrêmement désirable.
Combien de millions de péchés, chez chacun des élus, chacun suffisait à les condamner tous, cet amour a-t-il
surmonté ! quelles montagnes d’incrédulité cela supprime-t-il ! Regardez la conversation de n'importe quel
saint, considérez la structure de son cœur, voyez les nombreuses taches et taches, les souillures et les infirmités
dont sa vie est contaminée, et dites-moi si l'amour qui porte tout cela ne doit pas être admiré. . Et n’en est-il pas
de même pour des milliers de personnes chaque jour ? Quels courants de grâce, de purification, de pardon, de
vivification, d'assistance, en découlent chaque jour ! Celui-ci est notre Bien-Aimé, ô filles de Jérusalem.
2 . Il est désirable et digne de notre acceptation, tel que considéré dans son humanité ; même là aussi, par
rapport à nous, il est extrêmement désirable. Je vous ferai seulement remarquer en cela deux choses : (1.) Son
absence de péché ; (2.) Sa plénitude de grâce ; — dans les deux domaines, l'Écriture le présente comme
extrêmement charmant et aimable.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

(1.) Il était un péché de froncement de sourcils gratuit ; — l'Agneau de Dieu, sans tache et sans défaut ; le
mâle du troupeau, pour être offert à Dieu, la malédiction tombant sur toutes les autres oblations, et sur ceux qui
les offrent, Mal. je. 14 . La pureté de la neige n’est pas comparable à la blancheur de ce lys, de cette rose de
Sharon, même dès le sein maternel : « Car tel est notre grand prêtre, qui est saint, innocent, sans souillure, séparé
des pécheurs. » Héb. vii. 26. Les personnes sanctifiées, dont les taches sont en quelque sorte lavées, sont
extrêmement belles aux yeux du Christ lui-même. « Tu es toute belle, dit-il, mon amour, tu n'as aucune tache
en toi. » Comme il est donc juste celui qui n’a jamais eu la moindre tache !
Il est vrai qu'Adam, lors de sa création, avait cette pureté sans tache ; les anges aussi : mais ils sortaient
immédiatement de la main de Dieu, sans concours d'aucune cause secondaire. Jésus-Christ est une plante et une
racine tirées d'un sol sec, une fleur de la tige de Jessé, un bourgeon issu des reins d'un homme pécheur, — né
d'un pécheur, après qu'il n'y eut plus de chair innocente dans le monde pendant quatre mille ans. , chacun sur le
tableau de sa généalogie en étant infecté. Avoir une fleur d'une merveilleuse rareté poussant au paradis, un
jardin planté par Dieu lui-même, et non souillé le moins du monde, n'est pas si étrange ; mais, comme le dit le
psalmiste (sous un autre genre), en entendre parler dans un bois, le trouver dans une forêt, faire naître un
bourgeon impeccable dans le désert d'une nature corrompue, est une chose que les anges peuvent désirer
regarder. dans. Bien plus, toute cette nature était non seulement souillée, mais aussi maudite ; non seulement
impur, mais aussi coupable, — coupable de la transgression d'Adam, dans lequel nous avons tous péché. Que
la nature humaine du Christ soit dérivée de là, donc libre de toute culpabilité, libre de toute pollution, cela doit
être adoré.
Objection. Mais vous direz : « Comment est-ce possible ? qui peut retirer une chose pure d'une chose impure
? Comment Christ a-t-il pu prendre notre nature, et non ses souillures et sa culpabilité ? Si Lévi a payé la dîme
dans les reins d’Abraham, comment se fait-il que Christ n’ait pas péché dans les reins d’Adam ?
Répondre. Il y a deux choses dans le péché originel :
[1.] Culpabilité du premier péché, qui nous est imputé. Nous avons tous péché en lui. Ἐφ'ᾧ _ _ πάντες
ἥμαρτον , Rom. v. 12 , que nous le rendions relativement « en qui » ou illativement « étant donné que tous ont
péché », tout est un : ce péché unique est le péché de nous tous, — « omnes eramus unus ille homo ». Nous
étions tous en alliance avec lui ; il était non seulement un chef naturel, mais aussi un chef fédéral pour nous.
Comme Christ l'est pour les croyants, Rom. v.17; 1 Cor. XV. 22, il l’était aussi pour nous tous ; et sa
transgression de cette alliance nous est imputée.
[2.] Il y a une origine d'une nature polluée et corrompue de lui : « Qui peut faire sortir une chose pure d'une
chose impure ? « Ce qui est né de la chair est chair », et rien d'autre ; dont la sagesse et l'esprit sont également
corrompus : une fontaine polluée aura des ruisseaux pollués. La première personne a corrompu la nature, et
cette nature corrompt toutes les personnes qui la suivent. Or, Christ était le plus libre des deux :
1 er. Il n'a jamais été fédéral en Adam et n'est donc pas susceptible d'être imputé à son péché pour cette
raison. Il est vrai que le péché lui a été imputé lorsqu'il est devenu péché ; ainsi il a emporté le péché du monde,
Jean Ier. 29 : mais cela lui a été imputé dans l'alliance du Médiateur, par sa susception volontaire, et non dans
l'alliance d'Adam, par une imputation légale. S'il avait été considéré comme un descendant d'Adam, il n'aurait
pas été un grand prêtre apte à offrir des sacrifices pour nous, car il n'était pas « séparé des pécheurs », Héb . vii.
26 . Si Adam avait été innocent, Christ ne s'était pas incarné pour être un médiateur pour les pécheurs ; et c'est
pourquoi le conseil de son incarnation, moralement, n'a eu lieu qu'après la chute. Bien qu'il fût en Adam dans
un sens naturel depuis sa première création, en ce qui concerne le dessein de Dieu, Luc iii. 23, 38, cependant il
n'était en lui au sens de la loi qu'après la chute : de sorte que, quant à sa propre personne, il n'avait pas plus à

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

voir avec le premier péché d'Adam qu'avec n'importe quel péché personnel de [n'importe lequel] celui dont il a
volontairement pris le châtiment ; car nous ne sommes pas responsables de la culpabilité de ces ancêtres qui ont
suivi Adam, même si naturellement nous n'étions pas moins en eux qu'en lui. C'est pourquoi il a servi Dieu, tous
les jours de sa chair, dans une alliance d'œuvres ; et y fut accepté avec lui, n'ayant rien fait qui pourrait annuler
la vertu de cette alliance à son égard. Cela n’enlève donc rien à sa perfection.
2 jours. Pour la pollution de notre nature, elle a été empêchée en lui dès l'instant de la conception, Luc i. 35
: « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c'est pourquoi aussi
la chose sainte qui naîtra de toi sera appelée Fils de Dieu. » Il était « fait d’une femme », Gal. iv. 4 ; mais la part
dont il a été créé a été sanctifiée par le Saint-Esprit, afin que ce qui en est né soit une chose sainte. Non seulement
la conjonction et l'union de l'âme et du corps, par lesquelles l'homme devient participant de toute sa nature et
de la pollution du péché, étant fils d'Adam, a été empêchée par la sanctification du Saint-Esprit, mais elle a
également accompagné la séparation même de sa substance corporelle dans le sein maternel en vue du but sacré
pour lequel elle a été mise à part : de sorte qu'à tous points de vue, il est « saint, inoffensif, sans souillure ».
Ajoutez maintenant qu'il « n'a commis aucun péché et qu'il n'y a pas eu de fraude dans sa bouche », 1 Pi. ii. 22 ;
qu'il « a accompli toute justice », Mat. iii. 15 ; son Père étant toujours « bien content » de lui, verset 17 , à cause
de sa parfaite obéissance ; oui, même dans le sens où il accuse ses anges de folie, et ces habitants du ciel ne sont
pas purs à ses yeux ; et son excellence et son caractère désirable à cet égard seront devant nous. Tel était-il, tel
est-il ; et pourtant, pour notre bien, il s'est contenté non seulement d'être considéré par les hommes les plus vils
comme un transgresseur, mais de subir de Dieu le châtiment dû aux pécheurs les plus vils. Dont ensuite.
(2.) La plénitude de la grâce dans la nature humaine du Christ en expose le caractère aimable et désirable.
Dois-je me faire un devoir de considérer ses perfections, quant à cette partie de son excellence, — ce qu'il a eu
dès le sein maternel, Luc I. 35, ce qui a reçu une croissance et une amélioration quant à l'exercice aux jours de
sa chair, Luc ii. 52 , avec le complément de tous dans la gloire, — le tout tendrait vers le but en cours. Je ne fais
que considérer ces choses dans les transits. Ces deux choses sont à la vue de tous dès la première considération
: — toute grâce était en lui, pour les sortes de celles-ci ; et tous les degrés de grâce, pour ses perfections ; et tous
deux constituent cette plénitude qui était en lui. C'est la grâce créée que j'entends ; et c'est pourquoi je parle de
ses sortes : c'est la grâce inhérente à une nature créée, non infinie ; et c'est pourquoi je parle de ses degrés.
Car la fontaine de grâce, le Saint-Esprit, il ne l'a pas reçu « avec mesure », Jean iii. 34 ; et pour les
communications de l'Esprit, «il a plu au Père que toute plénitude habite en lui» , Col. 19, — « afin qu'il ait la
prééminence en toutes choses ». Mais ces choses sont communément dites.
Celui-ci est le Bien-Aimé de nos âmes, « saint, inoffensif, sans souillure » ; «plein de grâce et de vérité»; —
plein, en suffisance pour toute fin de grâce, — plein, pour la pratique, pour être un exemple pour les hommes
et les anges quant à l'obéissance, plein, pour une certitude de communion ininterrompue avec Dieu, — plein,
pour être prêt à donner des provisions. aux autres, - plein, pour lui convenir à toutes les occasions et nécessités
des âmes des hommes, - plein, pour une gloire qui ne convient pas à une subsistance dans la personne du Fils
de Dieu, - plein, pour une victoire parfaite, dans les épreuves , au-dessus de toutes les tentations, — plein, en
correspondance exacte avec toute la loi, chaque loi juste et sainte de Dieu, plein au maximum de la capacité
d'une nature limitée, créée et finie, — plein, à la plus grande beauté et gloire d'un temple vivant de Dieu, —
plein, pour le plein plaisir et les délices de l'âme de son Père, — rempli d'un monument éternel de la gloire de
Dieu, en donnant des excellences si inconcevables au Fils de l'homme.
Et c'est la deuxième chose considérable pour l'attachement de nos âmes à notre Bien-Aimé.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

3 . Considérez qu'il est tout cela en une seule personne. Nous n'avons pas traité de deux, un Dieu et un
homme ; mais de celui qui est Dieu et homme. Cette Parole qui était avec Dieu au commencement, et qui était
Dieu, Jean I. 1, est aussi fait chair, verset 14 ; — non par une conversion de lui-même en chair ; non pas en
apparaissant sous la forme extérieure et la ressemblance de la chair ; mais en supposant cette chose sainte qui
est née de la vierge, Luc i. 35 ans, en union personnelle avec lui-même. Ainsi, « Le Dieu puissant », Is. ix. 6,
est un « enfant qui nous est donné » ; cette chose sainte qui est née de la vierge est appelée « le Fils de Dieu »,
Luc 1er. 35 . Ce qui a fait de l'homme Jésus-Christ un homme, c'est l'union de l'âme et du corps ; ce qui faisait
de lui cet homme, et sans lequel il n'était pas l'homme, c'était la subsistance des deux unis dans la personne du
Fils de Dieu. Quant à la preuve de ceci, j'en ai parlé ailleurs en général ; Je ne le propose maintenant qu'en
général, pour montrer l'amabilité du Christ à ce sujet. Ici réside, et donc naît, la grâce, la paix, la vie et la sécurité
de l'Église, — de tous les croyants ; comme quelques considérations peuvent le démontrer clairement : -
(1.) C'est pourquoi il était apte à souffrir et capable de supporter tout ce qui nous était dû, dans cette action
même dans laquelle le « Fils de l'homme a donné sa vie en rançon pour plusieurs », Matth . XX. 28 . « Dieu a
racheté son Église avec son propre sang », Actes xx. 28 ; et là se trouvait « l'amour de Dieu visible, qu'il a donné
sa vie pour nous », 1 Jean iii. 16 . C'est pourquoi il y avait assez de place dans sa poitrine pour recevoir les
pointes de toutes les épées aiguisées par la loi contre nous ; et assez de force dans ses épaules pour supporter le
fardeau de cette malédiction qui nous était due. C'est pourquoi il était si disposé à entreprendre l'œuvre de notre
rédemption, Héb. X. 7, 8 : « Voici, je viens pour faire ta volonté, ô Dieu », car il connaissait sa capacité à
l'accomplir. S'il n'avait pas été un homme, il n'aurait pas pu souffrir ; — s'il n'avait pas été Dieu, sa souffrance
n'aurait pu profiter ni à lui ni à nous, — il n'avait pas satisfait ; la souffrance d’un simple homme ne pouvait
avoir aucune proportion avec celle qui, à tous égards, était infinie. Si le Dieu grand et juste avait rassemblé tous
les péchés commis par ses élus depuis la fondation du monde, s'il avait sondé le sein de tous ceux qui devaient
arriver à la fin du monde et les avait tous retirés du péché de leur nature à la moindre déviation de la rectitude
de sa loi la plus sainte, et à la plus haute provocation de leur condition régénérée et non régénérée, et les a
imposés à une simple créature sainte et innocente ; — Oh, comment l'auraient-ils accablé et enterré pour toujours
hors de la présence de l'amour de Dieu ! C’est pourquoi l’apôtre fonde cette glorieuse description de lui sur la
purification de notre péché : « Il nous a parlé par son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par qui aussi
il a créé les mondes ; qui, étant l'éclat de sa gloire et l'image expresse de sa personne, et soutenant toutes choses
par la parole de sa puissance, a « purgé nos péchés ». Héb . je. 2, 3 . C'est lui qui a purgé nos péchés, qui était
le Fils et héritier de toutes choses, par qui le monde a été fait, — l'éclat de la gloire de son Père et l'image
expresse de sa personne ; il l'a fait, lui seul pouvait le faire. « Dieu a été manifesté dans la chair », 1 Tim. iii. 16
, pour ce travail. L'épée se leva contre celui qui était le compagnon de l'Éternel des armées, Zech.
XIII. 7 ; et par les blessures de ce grand berger les brebis sont guéries, 1 Pi. ii. 24, 25 .
(2.) C'est pourquoi il devient une fontaine de grâce sans fin et sans fond pour tous ceux qui croient. La
plénitude qu'il a plu au Père de la confier au Christ, pour être le grand trésor et le magasin de l'Église, ne réside
pas, ne réside pas dans la nature humaine, considérée en elle-même ; mais dans la personne du médiateur, Dieu
et l'homme. Considérez en quoi consiste sa communication de grâce, et cela sera évident. Le fondement de tout
est posé dans sa satisfaction, son mérite et son achat ; ce sont là la cause moralement procuratrice de toute la
grâce que nous recevons du Christ. Par conséquent, toute grâce devient sienne ; toutes les choses de la nouvelle
alliance, les promesses de Dieu, toute la miséricorde, l'amour, la grâce, la gloire promises, devinrent, dis-je,
pour lui appartenir. Non pas comme s'ils étaient tous réellement investis, ou résidaient et étaient dans la nature
humaine, et de là nous étaient réellement communiqués par une participation d'une partie de ce qui était ainsi
inhérent : mais ils lui appartiennent moralement, par un pacte, à être accordé par lui comme il le pense, car il

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

est médiateur, Dieu et l'homme ; c'est-à-dire le Fils unique fait chair, Jean Ier. 14 , « de la plénitude duquel nous
recevons, et grâce pour grâce ». La véritable communication de la grâce se fait par le Christ qui envoie le Saint-
Esprit pour nous régénérer et créer toute la grâce habituelle, avec ses approvisionnements quotidiens, dans nos
cœurs, dont nous sommes participants. Or, le Saint-Esprit est ainsi envoyé par Christ comme médiateur, Dieu
et homme, comme cela est largement déclaré, Jean 14 ; 15 ; 16 ; dont plus par la suite. Voilà donc ce que
j'entends par cette plénitude de grâce qui est en Christ, d'où nous tirons à la fois notre commencement et toutes
nos provisions ; ce qui le rend, comme il est l'alpha et l'oméga de son église, le débutant et le finisseur de notre
foi, excellent et désirable pour nos âmes : — Après avoir payé le grand prix de son sang, et pleinement acquitté
de la satisfaction qu'il a apportée. , toute grâce quelle qu'elle soit (dont en général par la suite) devient, dans un
sens moral, la sienne, à sa disposition ; et il l'accorde ou l'opère dans son cœur par le Saint-Esprit, selon que,
dans sa sagesse infinie, il le juge nécessaire. Comme il est glorieux pour l'âme à ce sujet ! Ce qui nous convient
le mieux dans une condition qui nous manque est ce qui nous convient le mieux : celui qui donne du pain à celui
qui a faim, de l'eau à celui qui a soif, de la miséricorde à celui qui périt. Tous nos reliefs sont ainsi en notre
Bien-Aimé. Ici est la vie de nos âmes, la joie de nos cœurs, notre soulagement contre le péché et la délivrance
de la colère à venir.
(3.) Ainsi est-il apte à être un médiateur, un homme de jour, un arbitre entre Dieu et nous, — étant un avec
lui, et un avec nous, et un en lui-même dans cette unité, dans l'unité d'une seule personne. Sa capacité et son
aptitude universelle à exercer sa fonction de médiateur sont donc généralement démontrées. Et c’est là qu’il est
« Christ, la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu ». Ici resplendit la sagesse infiniment glorieuse de Dieu ;
que nous pouvons mieux admirer qu’exprimer. Quelle âme qui connaît ces choses ne tombe avec révérence et
étonnement ? Comme il est glorieux celui qui est le Bien-aimé de nos âmes ! Que peut-il manquer pour nous
encourager à prendre notre repos et notre paix dans son sein ? À moins que tous les moyens de soulagement et
de rafraîchissement ne soient tellement obstrués par l'incrédulité qu'aucune considération ne puisse atteindre le
cœur pour lui apporter la moindre aide, il est impossible que l'âme puisse recueillir de là ce qui la fera aimer à
celui avec qui nous avons à traiter. faire. Arrêtons-nous sur ses réflexions. C'est le mystère caché ; génial sans
controverse; admirable pour l'éternité. Sur quelles choses pauvres, basses et périssables consacrons-nous nos
contemplations ! Si nous n'avions aucun avantage de cette étonnante dispensation, son excellence, sa gloire, sa
beauté, ses profondeurs méritent la fleur de nos recherches, la vigueur de nos esprits, la substance de notre temps
; mais quand, en même temps, notre vie, notre paix, notre joie, notre héritage, notre éternité, notre tout, se
trouvent ici, les pensées à ce sujet ne demeureront-elles pas toujours dans nos cœurs, ne rafraîchiront-elles pas
et ne raviront-elles pas toujours nos âmes ?
(4.) Il est excellent et glorieux en cela, — en ce sens qu'il est exalté et investi de toute autorité. Lorsque
Jacob entendit parler de l'exaltation de son fils Joseph en Égypte et vit les chars qu'il avait envoyés pour lui, son
esprit s'évanouit et se rétablit à nouveau, à cause d'une abondance de joie et d'autres affections débordantes.
Notre Bien-Aimé est-il perdu, qui pour nous était sur la terre pauvre et persécuté, injurié, tué ? Non! il était
mort, mais il est vivant, et voici, il vit pour toujours et à jamais, et il possède les clés de l'enfer et de la mort.
Notre Bien-Aimé est fait seigneur et dirigeant, Actes ii. 36 . Il est fait roi ; Dieu l'établit son roi sur sa sainte
colline de Sion, Ps. ii. 6 ; et il est couronné d'honneur et de dignité, après avoir été « rendu un peu inférieur aux
anges à cause des souffrances de la mort », Héb. ii. 7–9 . Et de quoi est-il fait roi ? « Toutes choses seront
soumises sous ses pieds », verset 8. Et quel pouvoir sur elles notre Bien-Aimé a-t-il ? « Tout pouvoir dans le
ciel et sur la terre », Mat. xxviii. 18 . Quant aux hommes, le pouvoir lui est donné « sur toute chair », Jean XVII.
2. Et dans quelle gloire exerce-t-il ce pouvoir ? Il donne la vie éternelle à ses élus ; les dirigeant dans la puissance
de Dieu, Michée v. 4, jusqu'à ce qu'il les ramène à lui : et pour ses ennemis, ses flèches sont tranchantes dans

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leurs cœurs, Ps. XLV. 5 ; il trempe son vêtement dans leur sang. Oh, comme il est glorieux dans son autorité
sur ses ennemis ! Dans ce monde, il terrifie, effraie, impressionne, convainc, meurtrit leurs cœurs et leurs
consciences, les remplit de peur, de terreur, d'inquiétude, jusqu'à ce qu'ils lui cèdent une obéissance feinte ; et
parfois, avec des jugements extérieurs, des meurtrissures, des cassures, fait tourner la roue sur eux, — tache
tous ses vêtements de leur sang, — remplit la terre de leurs caresses : et enfin les rassemblera tous ensemble,
bête, faux prophète, nations, etc. , et je les jetterai dans cet lac ardent de feu et de soufre.
Il est glorieusement exalté au-dessus des anges dans cette autorité, bonne et mauvaise, Eph. je. 20-22 , «
bien au-dessus de toute principauté, et puissance, et puissance, et domination, et de tout nom qui est nommé,
non seulement dans ce monde, mais aussi dans celui à venir ». Ils sont tous sous ses pieds, à son commandement
et à sa disposition absolue. Il est à la droite de Dieu, dans la plus haute exaltation possible, et en pleine possession
d'un royaume sur toute la création ; ayant reçu un « nom au-dessus de tout nom », etc., Phil. ii. 9 . Ainsi est-il
glorieux sur son trône, qui est « à la droite de la majesté d’en haut » ; glorieux dans sa mission, qui est « tout
pouvoir dans le ciel et sur la terre » ; glorieux dans son nom, un nom au-dessus de tout nom : « Seigneur des
seigneurs et Roi des rois » ; glorieux dans son sceptre, « un sceptre de justice est le sceptre de son royaume ; »
glorieux parmi ses serviteurs, — « ses chars sont vingt mille, voire des milliers d'anges », parmi eux il monte
sur les cieux et envoie la voix de sa force, accompagné de dix mille fois dix mille de ses saints ; glorieux dans
ses sujets, — toutes les créatures du ciel et de la terre, il ne reste rien qui ne lui soit soumis ; glorieux dans sa
manière de gouverner et dans l'administration de son royaume, — plein de douceur, d'efficacité, de puissance,
de sérénité, de sainteté, de droiture et de grâce, dans et envers ses élus, — de terreur, de vengeance et de
destruction certaine envers les rebelles. les anges et les hommes ; glorieux dans l'issue de son royaume, quand
tout genou fléchira devant lui et que tous se tiendront devant son tribunal. Et quelle petite partie de sa gloire
nous avons soulignée ! C'est le bien-aimé de l'Église, son chef, son époux ; c'est lui avec qui nous communiquons
: mais de toute l'exaltation de Jésus-Christ je suis ailleurs pour traiter en général.
Ayant insisté sur ces généraux, pour poursuivre plus loin les motifs de communion avec le Christ, dans la
relation mentionnée, tirée de ses excellences et perfections, je réfléchirai sur la description qu'en donne l'époux
dans les Cantiques, à cette fin même. et le but ne peut pas. v. 10-16 : « Mon Bien-Aimé est blanc et vermeil, le
plus grand entre dix mille. Sa tête est comme l'or le plus fin, ses mèches sont touffues et noires comme un
corbeau. Ses yeux sont comme des yeux de colombes au bord des fleuves d'eaux, lavés de lait et bien fixés. Ses
joues sont comme un lit d'épices, comme des fleurs douces ; ses lèvres sont comme des lys, laissant tomber une
myrrhe odorante. Ses mains sont comme des anneaux d'or, sertis du béryl ; son ventre est comme un ivoire
brillant recouvert de saphirs. Ses jambes sont comme des colonnes de marbre posées sur des socles d'or fin ;
son visage est comme le Liban, excellent comme les cèdres. Sa bouche est des plus douces : oui, il est tout à
fait charmant. Celui-ci est mon Bien-Aimé et celui-ci est mon ami, ô filles de Jérusalem.
La description générale donnée de lui, verset 10 , a déjà été examinée ; les détails qui suivent sont des
exemples qui confirment l’affirmation selon laquelle il est « le plus important parmi dix mille ».
Le conjoint commence par sa tête et son visage, versets 11-13. Dans sa tête, elle parle d'abord en général,
de sa substance : c'est « de l'or fin » ; et puis surtout, quant à ses ornements : « ses mèches sont touffues et noires
comme un corbeau ».
1 . « Sa tête est comme l'or le plus fin » ou « Sa tête est en or, en or massif » ; Donc certains; - "fait d'or
pur;" donc d'autres; — χρυσίον κεφαλή , disent la LXX., en retenant une partie des deux mots hébreux, à «
‫ די תֶָּּ ֹוָּ מ‬, — « massa auri ».

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Deux choses sont éminentes dans l'or : la splendeur ou gloire et la durée. C'est ce dont parle l'époux de la
tête du Christ. Son chef est son gouvernement, son autorité et son royaume. C'est pourquoi il est dit : « Une
couronne d'or pur était sur sa tête », Ps. XXI. 3 ; et sa tête est ici dite être d'or, à cause de la couronne d'or qui
la décore, — comme la monarchie de Daniel qui était la plus éminente par sa gloire et sa durée, est appelée «
tête d'or », Dan . ii. 38. Et ces deux choses sont éminentes dans le royaume et l'autorité de Christ :
(1.) C'est un royaume glorieux ; il est plein de gloire et de majesté, et dans sa majesté il chevauche « avec
prospérité », Ps. XLV. 3, 4 . « Sa gloire est grande dans le salut de Dieu : honneur et majesté lui sont confiés :
il est béni pour les siècles des siècles », Ps. XXI. 5, 6. Je pourrais insister sur des détails et montrer qu'il n'y a
rien qui puisse rendre un royaume ou un gouvernement glorieux, mais c'est dans cela du Christ dans toutes ses
excellences. C’est un royaume céleste, spirituel, universel et ébranlé ; tout ce qui le rend glorieux. Mais cela,
un peu avant.
(2.) Il est durable, oui, éternel, — de l'or massif. « Son trône est pour toujours et à jamais », Ps. XLV. 6 ; «
L'accroissement de son gouvernement n'aura aucune fin sur le trône de David et sur son royaume, pour
l'ordonner et l'établir avec jugement et justice, désormais même pour toujours », És . ix. 7 . « Son royaume est
un royaume éternel », Dan. vii. 27, — « un royaume qui ne sera jamais détruit », chap. ii. 44 ; car il doit régner
jusqu'à ce que tous ses ennemis soient vaincus. C'est cette tête d'or, la splendeur et l'éternité de son
gouvernement.
Et si vous prenez la tête dans un sens naturel, soit on s'occupe ici de la gloire de sa Divinité, soit de la
plénitude et de l'excellence de sa sagesse, dont la tête est le siège. L'allégorie ne doit pas être restreinte, tandis
que nous nous en tenons à l'analogie de la foi.
2 . Pour les ornements de sa tête ; ses mèches, on dit qu’elles sont « touffues » ou bouclées, « noires comme
un corbeau ». Ses mèches bouclées sont noires ; « comme un corbeau » est ajouté à titre d'illustration de la
noirceur, sans aucune allusion à la nature du corbeau. Prenez la tête dont on parle dans un sens politique : ses
mèches de cheveux — dites bouclées, comme semblant emmêlées, mais tombant en réalité dans un ordre et une
beauté parfaits, comme des mèches touffues — sont ses pensées, ses conseils et ses manières, dans
l'administration de son royaume. Ils sont noirs ou sombres, à cause de leur profondeur et de leur caractère
insondable, — comme on dit que Dieu habite dans d'épaisses ténèbres ; et frisés ou broussailleux, à cause de
leurs entrelacements exacts, de sa sagesse infinie. Ses pensées sont nombreuses comme les cheveux de la tête,
semblant perplexes et emmêlés, mais en réalité disposées dans un ordre agréable, comme des cheveux touffus
et bouclés ; profond et insondable, et redoutable pour ses ennemis, et plein de beauté et de beauté pour sa bien-
aimée. Telles sont, dis-je, les pensées de son cœur, les conseils de sa sagesse, en référence aux administrations
de son royaume : — sombres, perplexes, impliqués, pour un œil charnel ; en eux-mêmes et à ses saints, profonds,
variés, ordonnés en toutes choses, beaux, désirables.
Dans un sens naturel, les mèches noires et bouclées dénotent la beauté et la vigueur de la jeunesse. La force
et la puissance du Christ, dans l'exécution de ses conseils, dans toutes ses voies, apparaissent glorieuses et belles.
La prochaine chose décrite en lui, ce sont ses yeux. Verset 12 : « Ses yeux sont comme des yeux de colombes
près des fleuves d'eaux, lavés de lait et bien fixés. » La raison de cette allusion est évidente : les colombes sont
des oiseaux tendres, non des oiseaux de proie ; et de tous les autres, ils ont l'œil le plus brillant, le plus brillant
et le plus perçant ; on connaît aussi leur plaisir dans les courants d'eau. Leur lavage dans du lait ou de l’eau
claire, blanche et cristalline ajoute à leur beauté. Et on dit ici qu’ils sont « convenablement installés » ; c'est-à-
dire, en juste proportion pour la beauté et l'éclat, — comme une pierre précieuse dans la feuille ou la plénitude
d'un anneau, comme le mot signifie.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Les yeux étant pour la vue, le discernement, la connaissance et la connaissance des choses qui doivent être
vues ; la connaissance, la compréhension, l'Esprit de discernement de Jésus-Christ sont ici visés. Dans l'allusion
utilisée, quatre choses leur sont attribuées : 1. La tendresse ; 2. Pureté ; 3. Discerner; et, 4 . Gloire:-
1. La tendresse et la compassion du Christ envers son Église sont ici voulues. Il le regarde avec des yeux
de tourterelles ; avec tendresse et compassion attentive; sans colère, fureur ou pensée de vengeance. Ainsi est
interprété l’œil, Deut. XI. 12 : « Les yeux de l'Éternel, ton Dieu, sont sur ce pays. » Pourquoi ? «C'est un pays
dont l'Éternel, ton Dieu, prend soin»; — en prend soin avec miséricorde. Ainsi sont les yeux du Christ sur nous,
comme les yeux de celui qui prend soin de nous avec tendresse ; qui expose sa sagesse, sa connaissance et sa
compréhension, dans tout son tendre amour, en notre faveur. Il est la pierre, la pierre angulaire de l'Église, sur
laquelle « se trouvent sept yeux », Zech. iii. 9 ; où se trouve une perfection de sagesse, de connaissance, de soin
et de bonté, pour sa direction.
2. Pureté; — comme les yeux lavés des colombes pour la pureté. Cela peut être pris soit subjectivement,
pour l'excellence et la propreté et la pureté immixtes de sa vue et de sa connaissance en lui-même ; ou
objectivement, pour son plaisir de voir la pureté chez les autres. «Il a des yeux plus purs que pour voir l'iniquité»,
Hab. je. 13 . « Il n'aime pas la méchanceté ; les insensés ne se tiendront pas devant lui », Ps. v.4, 5 . Si l’âme
juste de Lot était contrariée de voir les actions sales des hommes méchants, 2 Pi. ii. 8, qui avait pourtant des
yeux de chair, dans lesquels il y avait un mélange d'impureté ; combien plus les yeux purs de notre cher Seigneur
Jésus abominent-ils toutes les souillures des pécheurs ! Mais c'est là que réside l'excellence de son amour envers
nous, qu'il prend soin d'enlever nos saletés et nos taches, afin de se réjouir de nous ; et voyant que nous sommes
tellement souillés que cela ne pouvait se faire autrement, il le fera par son propre sang, Eph. v. 25-27 , « De
même que Christ a aimé l'Église, et s'est donné lui-même pour elle, afin de la sanctifier et de la purifier, par le
lavage d'eau par la parole, afin de se la présenter comme une Église glorieuse, non avoir une tache, ou une ride,
ou quelque chose de ce genre ; mais qu'il soit saint et sans défaut. Le but de cette entreprise est que l'Église
puisse se présenter ainsi glorieusement à lui-même, parce qu'il a des yeux plus purs qu'il ne peut la contempler
avec joie et délice dans toute autre condition. Il ne quitte pas son épouse jusqu'à ce qu'il dise d'elle : « Tu es
toute belle, mon amour ; il n'y a aucune place en toi », ne peux pas. iv. 7. En partie, il enlève nos taches et nos
souillures, par le « renouvellement du Saint-Esprit » ; et nous orne entièrement de sa propre justice : et cela à
cause de la pureté de ses propres yeux, qui « ne peuvent voir l'iniquité », — afin qu'il puisse nous présenter à
lui-même saints.
3. Discernant. Il voit comme des colombes, rapidement, clairement, complètement, — jusqu'au fond de ce
qu'il regarde. Par conséquent, ailleurs, il est dit que ses « yeux sont comme une flamme de feu », Rév. 14. Et
pourquoi ? Afin que les églises sachent qu'il est celui qui « sonde les rênes et les cœurs », Apocalypse ii. 23. Il
a des yeux perspicaces, rien ne lui est caché ; toutes choses sont ouvertes et nues devant celui à qui nous avons
affaire. On dit de lui, alors qu'il était dans ce monde, que « Jésus connaissait tous les hommes et n'avait pas
besoin qu'aucun témoigne de l'homme ; car il savait ce qu'il y avait dans l'homme », Jean ii. 24 , 25 . Ses yeux
perçants regardent à travers toutes les épaisses couvertures des hypocrites, et la neige [montrant] les faux-
semblants qui sont sur eux. Il voit l'intérieur de chacun ; et quels hommes sont là, c'est ce qu'ils sont pour lui. Il
ne voit pas comme nous, mais médite sur l'homme caché du cœur. Aucune âme humble, brisée et contrite ne
perdra un soupir ou un gémissement après lui et la communion avec lui ; aucun souffle d'amour ou de désir ne
lui est caché, — il voit en secret ; aucune performance glorieuse du plus glorieux hypocrite ne lui servira, —
ses yeux regardent à travers tout, et la saleté de leurs cœurs est nue devant lui.
4. La beauté et la gloire sont également prévues ici. Tout ce qui concerne Christ est beau, car il est « tout à
fait beau », verset 16 , mais il est très glorieux à ses yeux et par sa sagesse : il est la sagesse de la sagesse

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

éternelle de Dieu elle-même ; sa compréhension est infinie. Quelles taches et taches y a-t-il à notre connaissance
! Lorsqu’il sera rendu parfait, il sera néanmoins fini et limité. Le sien est sans tache d’obscurité, sans feuille de
limitation.
Ainsi donc est-il beau et glorieux : sa « tête est d'or, ses yeux sont des yeux de colombe, lavés dans le lait et
bien sertis ».
La prochaine chose sur laquelle on insiste, ce sont ses joues. Verset 13 : « Ses joues sont comme un lit
d'épices ; comme des fleurs douces », ou des « tours de parfums » [lecture marginale], ou des fleurs bien
cultivées. Il y a trois choses évidemment soulignées dans ces mots : 1. Une douce saveur, comme celle des
épices, des fleurs et des tours de parfum ; 2. Beauté et ordre, comme des épices disposées en rangées ou en
parterres, comme l'indiquent les mots ; 3. Éminence dans ce mot, comme de grandes fleurs douces ou bien
cultivées.
Ces choses sont dans les joues de Christ. La paraphrase chaldéenne, qui applique toute cette chanson aux
relations de Dieu avec le peuple juif, fait de ces joues du mari de l'Église les deux tables de pierre, avec les
diverses lignes tracées en elles ; mais cette allusion est tendue, comme le sont la plupart des conjectures de ce
scoliaste.
Les joues d’un homme sont le siège de la beauté et du courage masculin. La beauté du Christ, comme cela
a été en partie déclaré, vient de sa plénitude de grâce en lui-même pour nous. Son courage viril respecte
l'administration de sa règle et de son gouvernement, de par sa plénitude d'autorité ; comme cela avait été déclaré
auparavant. Cette beauté et ce courage, l'époux, décrivant le Christ comme un personnage beau et désirable,
pour montrer qu'il l'est spirituellement, appelle ses joues ; donc pour composer ses parties et ses proportions.
Et c’est à eux qu’elle attribue :
1 . Une saveur douce, de l'ordre et de l'éminence. Une douce saveur; comme on dit que Dieu sent une douce
odeur de la grâce et de l'obéissance de ses serviteurs ( Gen. viii. 21 , l'Éternel sentit une odeur de repos du sacrifice
de Noé), de même les saints sentent une douce odeur de sa grâce déposé en Christ, Cant.
je. 3. C'est ce dans lequel ils se reposent, ce dont ils se réjouissent, ce dont ils se rafraîchissent. De même que
l'odeur des épices aromatiques et des fleurs plaît aux sens naturels, rafraîchit les esprits et ravit la personne ;
ainsi font les grâces du Christ envers ses saints. Ils plaisent à leur sens spirituel, ils rafraîchissent leur esprit
abattu et ravissent leur âme. S'il est près d'eux, ils sentent son vêtement, comme Isaac le vêtement de Jacob. Ils
disent : « C'est comme l'odeur d'un champ que l'Éternel a béni », Genèse xxvii. 27 ; et leurs âmes en sont
rafraîchies.
2. L'ordre et la beauté sont comme des épices posées dans un parterre de jardin. Il en va de même pour les
grâces du Christ. Lorsque les épices sont mises en ordre, chacun peut savoir ce qui lui est destiné, et le prendre
et le rassembler en conséquence. Leur réponse les uns aux autres les rend aussi beaux. Il en va de même pour
les grâces du Christ ; dans l'Évangile, ils sont présentés distinctement et dans l'ordre, afin que les pécheurs par
la foi puissent les voir et les prendre selon leurs besoins. Ils sont ordonnés à l'usage des saints dans les promesses
de l'Évangile. Il y a de la lumière en lui, et de la vie en lui, et de la puissance en lui, et toute consolation en lui
; — une constellation de grâces, brillante de gloire et de beauté. Les croyants les contemplent tous, voient leur
gloire et leur excellence, mais se fixent surtout sur ce qui, dans l'état où ils se trouvent, leur est le plus utile. On
prend la lumière et la joie ; un autre, la vie et le pouvoir. C'est par la foi et la prière qu'ils rassemblent ces choses
dans ce lit d'épices. Rien de ce qui lui vient ne repart sans être rafraîchi. Que ne peuvent-ils pas prendre, que ne
peuvent-ils pas rassembler ? que veut cette pauvre âme ? Voici, il est fourni ici, présenté dans l'ordre dans les

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

promesses de l'Évangile ; qui sont comme les lits dans lesquels ces épices sont dressées pour notre usage : et
c'est à cause de cela que l'alliance est dite être « ordonnée en toutes choses », 2 Sam. XXII. 5 .
3. Éminence. Ses joues sont « une tour de parfums » dressées, rendues visibles, éminentes. Il en est ainsi
des grâces du Christ, lorsqu'elles sont soutenues et élevées dans la prédication de l'Évangile. Ils sont une tour
de parfums, une douce saveur pour Dieu et pour les hommes.
La clause suivante de ce verset est : « Ses lèvres sont comme des lys, laissant tomber de la myrrhe odorante.
» Deux perfections dans les choses naturelles sont ici évoquées : Premièrement, la gloire de la couleur des lys
et la douceur de la saveur de la myrrhe. La gloire et la beauté des lis dans ces pays étaient telles que notre
Sauveur nous dit que « Salomon, dans toute sa gloire, n'était pas vêtu comme l'un d'eux », Mat . vi. 29 ; et la
saveur de la myrrhe telle que, lorsque l'Écriture veut présenter quelque chose comme une excellente saveur, elle
la compare à celle-ci, Ps. XLV. 8 ; et c'est de là que fut principalement faite l'onguent doux et saint, Exode. xxx.
23-25 : il en est aussi fréquemment fait mention ailleurs, dans le même but. Il est dit du Christ que « la grâce
fut répandue sur ses lèvres », Ps. XLV. 2 ; d'où les hommes s'étonnaient ou étaient étonnés — τοῖς λόγος τῆς
χάριτος , [ Luc iv. 22] — aux paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. De sorte que par les lèvres du Christ
et leurs gouttes de myrrhe odorante, la parole du Christ, sa saveur, son excellence et son utilité, est destinée. En
cela il est vraiment excellent et glorieux, surpassant les excellences de ces choses naturelles qui sont pourtant
les plus précieuses dans leur espèce, — même dans la gloire, la beauté et l'utilité de sa parole. C'est pourquoi
ceux qui prêchent sa parole pour le salut des âmes des hommes sont appelés « une agréable odeur pour Dieu »,
2 Cor. ii. 15 ; et on dit que la saveur de la connaissance de Dieu est manifestée par eux, verset 14 . Je pourrais
insister sur les diverses propriétés de la myrrhe, auxquelles la parole du Christ est ici comparée, — son amertume
dans le goût, son efficacité pour la préserver de la putréfaction, son utilité dans les parfums et les onctions, —
et appuyer sur l'allégorie en exposant les excellences de la myrrhe. le mot dans les allusions à eux ; mais je
n'insiste que sur les généraux.
C'est ce que veut ici le Saint-Esprit : — la parole du Christ est douce, savoureuse, précieuse pour les croyants ;
et ils le voient excellent, désirable, beau, dans les préceptes, les promesses, les exhortations et les menaces les
plus amères.
L'époux ajoute : « Ses mains sont comme des anneaux d'or sertis du béryl » [ verset 14 ] . Le mot «béryl»,
dans l'original, est «Tarshish»; que la Septante a conservé, sans la limiter à aucune pierre précieuse particulière
; l'onyx, disent certains ; la chrysolite, disent d'autres ; — toute pierre précieuse brillant d'une couleur vert d'eau,
car le mot signifie aussi la mer. Les bagues en or serties de pierres précieuses et scintillantes sont à la fois
précieuses et désirables, pour le profit et l'ornement : ainsi sont les mains du Christ ; c'est-à-dire toutes ses
œuvres, les effets par la cause. Toutes ses œuvres sont glorieuses ; ce sont tous des fruits de sagesse, d’amour
et de générosité. "Et son ventre est d'un ivoire brillant, recouvert de saphirs." La douceur et l'éclat de l'ivoire, la
préciosité et la couleur céleste des saphirs sont ici appelés à donner un certain éclat à l'excellence du Christ. À
cela est comparé son ventre, ou plutôt ses entrailles (qui contiennent aussi le cœur). Ce sont les entrailles
intérieures et non la masse extérieure qui sont signifiées. Or, il est inutile de montrer que par « entrailles » dans
l’Écriture, attribuées soit à Dieu, soit à l’homme, les affections sont entendues. L'amour tendre, les affections
et la gentillesse indescriptibles du Christ envers son Église et son peuple sont ainsi exposés. Quel beau spectacle
est-ce pour les yeux que de voir de l'ivoire pur et poli se dresser avec des tas de saphirs précieux ! Combien plus
glorieuses sont les tendres affections, les miséricordes et la compassion du Seigneur Jésus envers les croyants !

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Verset 15 . La force de son royaume, la fidélité et la stabilité de ses promesses, — la hauteur et la gloire de
sa personne dans sa domination, — la douceur et l'excellence de la communion avec lui, sont exprimées dans
ces mots : « Ses jambes sont comme des piliers de du marbre posé sur des socles en or fin ;
son visage est comme le Liban, excellent comme les cèdres : sa bouche est des plus douces.
Quand l'épouse est allée si loin dans sa description, elle conclut le tout par cette affirmation générale : « Il
est tout à fait désirable, — tout à fait désirable ou aimé. » Comme si elle aurait dû dire : « J'ai ainsi compté
quelques-unes des perfections des créatures (choses de plus de valeur, de prix, d'utilité, de beauté, de gloire, ici-
bas), et leur ai comparé quelques-unes des excellences de mon Bien-Aimé. . Dans cette allégorie, je ne peux pas
porter les choses plus haut ; Je ne trouve rien de mieux ni de plus désirable pour ombrer et présenter sa beauté
et sa désirabilité : mais, hélas ! tout cela est loin de ses perfections, de sa beauté et de sa beauté ; « il est tout à
fait désirable, aimé » ; "-
Beau dans sa personne, — dans la glorieuse toute-suffisance de sa Divinité, la gracieuse pureté et la sainteté
de son humanité, l'autorité et la majesté, l'amour et la puissance.
Beau dans sa naissance et son incarnation ; quand il était riche, devenant pauvre à cause de nous, — prenant
part à la chair et au sang, parce que nous y participions ; étant fait d'une femme, afin qu'il soit créé pour nous
sous la loi, même à cause de nous.
Beau dans tout le cours de sa vie, et la sainteté et l'obéissance plus qu'angéliques que, dans la profondeur de
la pauvreté et de la persécution, il y exerça ; — faire le bien, recevoir le mal ; bénédiction, et étant maudit,
injurié, insulté, tous ses jours.
Charmant dans sa mort ; oui, c'est là le plus beau pour les pécheurs ; – jamais plus glorieux et désirable que
lorsqu’il est sorti brisé, mort, de la croix. Alors il avait emporté tous nos péchés dans un pays d’oubli ; puis nous
avait refait la paix et la réconciliation ; alors il nous avait procuré la vie et l'immortalité.
Beau dans tout son emploi, dans sa grande entreprise, — dans sa vie, sa mort, sa résurrection, son ascension
; être un médiateur entre Dieu et nous, pour recouvrer la gloire de la justice de Dieu et pour sauver nos âmes,
— pour nous amener à la jouissance de Dieu, qui était placé à une distance si infinie de lui par le péché.
Beau dans la gloire et la majesté avec lesquelles il est couronné. Maintenant, il est placé à la droite de la
Majesté là-haut ; où, bien qu'il soit terrible envers ses ennemis, il est pourtant plein de miséricorde, d'amour et
de compassion envers ses bien-aimés.
Charmant dans toutes ces provisions de grâce et de consolations, dans toutes les dispensations de son Saint-
Esprit, dont ses saints sont rendus participants.
Beau dans tous les soins tendres, la puissance et la sagesse qu'il exerce pour la protection, la sauvegarde et
la délivrance de son église et de son peuple, au milieu de toutes les oppositions et persécutions auxquelles ils
sont exposés.
Beau dans toutes ses ordonnances et dans tout ce culte spirituellement glorieux qu'il a assigné à son peuple,
par lequel il s'approche et communie avec lui et son Père.
Beau et glorieux dans la vengeance qu'il prend et qu'il exécutera finalement contre les ennemis obstinés de
lui-même et de son peuple.
Beau dans le pardon qu'il a acheté et qu'il dispense, — dans la réconciliation qu'il a établie, — dans la grâce
qu'il communique, — dans les consolations qu'il administre, — dans la paix et la joie qu'il donne à ses saints,
— dans sa conservation assurée. d'eux à la gloire.

55
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Que dois-je dire ? il n'y a pas de fin à ses excellences et à son caractère désirable ; — « Il est tout à fait
adorable. Celui-ci est notre bien-aimé et celui-ci est notre ami, ô filles de Jérusalem.

Digression 2.

Toute sagesse solide déposée en Christ — La vraie sagesse, en laquelle elle consiste — La connaissance de
Dieu, qui ne peut être obtenue qu'en Christ — Ce qui peut être connu de Dieu par ses œuvres — Certaines
propriétés de Dieu non découvertes mais en Christ seulement ; amour, miséricorde Les autres pas pleinement
mais en lui ; comme justice vindicative, patience, sagesse, toute suffisance — Aucune propriété de Dieu connue
de manière salvatrice si ce n'est en Christ — Ce qui est requis pour une connaissance salvatrice des propriétés
de Dieu — Aucune véritable connaissance de nous-mêmes sauf en Christ — Connaissance de nous-mêmes,
dans laquelle consiste en la connaissance du péché, comment l'obtenir en Christ ; aussi de justice et de jugement
— La sagesse de marcher avec Dieu cachée en Christ — Ce qui est requis pour cela — D'autres prétendants au
titre de sagesse ont examiné et rejeté Christ seul exalté.
Une DEUXIÈME considération sur les excellences du Christ, servant à aimer le cœur de ceux qui se tiennent
avec lui dans la relation sur laquelle nous insistons, découle de ce qui, dans sa compréhension erronée, est le
grand chéri des hommes, et dans sa véritable notion . le grand objectif des saints ; qui est la sagesse et la
connaissance. Qu'il soit démontré que toute connaissance vraie et solide est contenue dans le Seigneur Jésus-
Christ et ne peut être obtenue que par et par lui ; et le cœur des hommes, s'ils sont fidèles à eux-mêmes et à leurs
principes les plus prédominants, doit nécessairement s'engager envers lui. Tel est le grand dessein de tous les
hommes, retirés de l'esclavage déclaré du monde et de la poursuite de cours sensuels et licencieux, — afin qu'ils
soient sages : et quelles voies la plupart des hommes s'engageront pour atteindre ce but. ensuite examiné. Pour
la gloire et l'honneur de notre cher Seigneur Jésus-Christ, et pour l'établissement de nos cœurs en communion
avec lui, le but de cette digression est de démontrer que toute sagesse est en réserve en lui, et que de lui seul elle
doit être obtenue. .
1 Cor. je. 24 , le Saint-Esprit nous dit que « Christ est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu » : non la
Sagesse essentielle de Dieu, car il est le Fils éternel du Père (c'est pourquoi il est appelé « Sagesse » dans les
Proverbes, chap. VIII, 22, 23 ); mais comme il est crucifié, verset 23. Comme il est crucifié, ainsi il est la sagesse
de Dieu ; c'est-à-dire toute cette sagesse que Dieu présente pour la découverte et la manifestation de Lui-même,
et pour le salut des pécheurs, qui rend folle toute la sagesse du monde, — tout cela est en Christ crucifié ; tenu
en lui, par lui, et ne pouvant être obtenu que de lui. Et c'est ainsi qu'en lui nous voyons la gloire de Dieu, 2 Cor.
iii. 18 . Car il n’est pas seulement dit qu’il est « la sagesse de Dieu », mais aussi qu’il « a été fait sagesse pour
nous », 1 Cor. je. 30. Il est créé, non pas par création, mais par ordination et nomination, sagesse pour nous ;
non seulement en nous enseignant la sagesse (par une métonymie de l'effet pour la cause), car il est le grand
prophète de son église, mais aussi parce qu'en le connaissant, nous faisons connaissance avec la sagesse de
Dieu, qui est notre sagesse. ; qui est une métonymie de l'adjoint. Ceci, même s'il est réellement promis, est donc
seulement disponible. La somme de ce qui est soutenu est affirmée en termes, Col. ii. 3 , « En lui sont cachés
tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. »
Il y a deux choses qui pourraient sembler avoir quelque couleur dans le fait de revendiquer un titre et un
intérêt dans cette affaire : 1. La sagesse et la prudence civiles, pour la gestion des affaires ; 2. Capacité
d'apprentissage et de littérature ; — mais Dieu rejette les deux, comme étant d'aucune utilité pour la fin et

56
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

l'intention de la vraie sagesse. Il y a dans le monde ce qu’on appelle « compréhension » ; mais cela n'aboutit à
rien. Il y a ce qu’on appelle « sagesse » ; mais cela se transforme en folie, 1 Cor. je. 19, 20 : « Dieu réduit à
néant l’intelligence des hommes prudents et rend folle la sagesse du monde. » Et s’il n’y a ni sagesse ni
connaissance (comme il n’y en a sans doute pas), sans la connaissance de Dieu, Jér. viii. 9 , tout est enfermé
dans le Seigneur Jésus-Christ : « Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, il l'a
révélé. On ne le voit pas à un autre moment, John i. 18 , ni connu d'aucune autre manière, mais seulement de la
révélation du Fils. Il l'a manifesté de son propre sein ; et c'est pourquoi, au verset 9, il est dit qu'il est « la vraie
Lumière, qui éclaire tout homme qui vient dans le monde », la vraie Lumière, qui l'a en lui-même : et personne
n'en a d'autre que de lui ; et tous ceux qui viennent à lui l'ont. Celui qui ne le fait pas est dans les ténèbres.
La somme de toute la vraie sagesse et connaissance peut être réduite à ces trois chefs : 1. La connaissance
de Dieu, de sa nature et de ses propriétés. 2. La connaissance de nous-mêmes en référence à la volonté de Dieu
nous concernant. 3. Compétence pour marcher en communion avec Dieu :—
I. La connaissance des œuvres de Dieu, et la fin principale de toutes, les accompagne nécessairement. 1 .
Dans ces trois domaines se résume toute la vraie sagesse et la vraie connaissance ; et, 2, — Aucun d'entre eux
ne doit être obtenu ou manifesté, mais seulement dans et par le Seigneur Christ : —
1 . Dieu, par l'œuvre de la création, par la création elle-même, s'est révélé dans plusieurs de ses propriétés à
ses créatures capables de sa connaissance ; — sa puissance, sa bonté, sa sagesse, sa toute-suffisance sont ainsi
connues. C'est ce que l'apôtre affirme, Rom. je. 19-21. Verset 19 , il l'appelle τὸ γνωστὸν τοῦ Θεοῦ , — verset
20, c'est-à-dire sa puissance éternelle et sa divinité ; et le verset 21, une connaissance de Dieu : et tout cela par
la création. Mais il existe pourtant certaines propriétés de Dieu que toutes les œuvres de la création ne peuvent
en aucune manière révéler ou faire connaître ; - comme sa patience, sa longanimité et sa tolérance. Toutes choses
étant bonnes, il ne pourrait y avoir de place pour l'exercice d'aucune de ces propriétés , ni pour leur
manifestation. L’ensemble du ciel et de la terre considéré en lui-même, tel qu’il a été initialement créé, ne
découvrira rien de tel que la patience et la tolérance en Dieu ; qui sont pourtant des propriétés éminentes de sa
nature, comme lui-même le proclame et le déclare, Exode. xxxiv. 6, 7.
C'est pourquoi le Seigneur va plus loin ; et par les œuvres de sa providence, en préservant et en dirigeant le
monde qu'il a créé, il découvre et révèle également ces propriétés. Car alors qu'en maudissant la terre et en
remplissant souvent tous les éléments de signes de sa colère et de son indignation, il a, comme nous le dit
l'apôtre, Rom. je. 18 , « révéla du ciel sa colère contre toute impiété et toute injustice des hommes » ; mais sans
procéder immédiatement à la destruction de toutes choses, il a manifesté envers tous sa patience et sa tolérance.
Ce Paul, Actes XIV. 16, 17 , nous dit : « Il a permis à toutes les nations de suivre leurs propres voies ; pourtant
il ne s'est pas laissé sans témoignage, en ce sens qu'il a fait le bien et a donné du ciel de la pluie et des saisons
fructueuses, remplissant leurs cœurs de nourriture et de joie. Le psalmiste nous donne ici un long récit de sa
bonté et de sa sagesse, Ps. 104 partout. Par ces voies, il a rendu témoignage de sa propre bonté et de sa patience
; et c'est pourquoi il est dit : « Il endure avec beaucoup de patience », etc., Rom. ix. 22 . Mais maintenant, ici,
le monde entier est à l’arrêt ; par tout cela, ils n'ont qu'un obscur aperçu de Dieu, et ne voient pas tant que son
dos. Moïse ne le vit pas jusqu'à ce qu'il soit mis dans le rocher ; et ce rocher était Christ. Il y a certaines des
propriétés les plus éminentes et les plus glorieuses de Dieu (je veux dire, dans la manifestation desquelles il sera
le plus glorieux ; sinon ses propriétés ne doivent pas être comparées) dont il n'y a pas le moindre aperçu venant
du Seigneur. Christ, mais seulement par et en lui ; et certains dont, comparativement, nous n'avons aucune
lumière mais en lui ; et de tout le reste, il n'y a de vraie lumière que par lui : -
(1.) De la première sorte, dont la moindre supposition et imagination ne peut entrer dans le cœur de l'homme
que par le Christ, sont l'amour et la miséricorde qui pardonne : —

57
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

[1.] Amour; Je veux dire l'amour envers les pécheurs. Sans cela, l’homme est la créature la plus misérable ;
et il n’y a pas le moindre aperçu de cela qui puisse être découvert si ce n’est en Christ. Le Saint-Esprit dit : 1
Jean iv. 8, 16 : « Dieu est amour » ; c'est-à-dire, non seulement d'une nature aimante et tendre, mais qui s'exercera
dans une dispensation de son amour, son amour éternel, envers nous, — quelqu'un qui a des buts d'amour pour
nous depuis les temps anciens, et les accomplira tous envers nous. nous en temps voulu. Mais comment cela se
démontre-t-il ? comment pouvons-nous en faire connaissance ? Il nous dit au verset 9 : « En ceci s'est manifesté
l'amour de Dieu, parce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. » C'est
la seule découverte que Dieu ait faite d'une telle propriété dans sa nature, ou d'une quelconque pensée de
l'exercer envers les pécheurs, — en ce sens qu'il a envoyé Jésus-Christ dans le monde, afin que nous puissions
vivre par lui. Où est maintenant le sage, où est le scribe, où est le contestataire de ce monde, avec toute sa
sagesse ? Leur voix doit être celle des hypocrites de Sion, Is. xxxiii. 14, 15 . Cette sagesse qui ne peut
m'apprendre que Dieu est amour passera toujours pour une folie. Que les hommes se rendent au soleil, à la lune
et aux étoiles, aux averses de pluie et aux saisons fécondes, et répondent véritablement à ce qu'ils apprennent
d'eux. Qu'ils ne se croient pas plus sages ou meilleurs que ceux qui les ont précédés, qui, pour un homme, n'ont
rien obtenu grâce à eux, mais sont restés inexcusables.
[2.] Pardonner la miséricorde ou la grâce. Sans cela, même son amour serait inutile. La découverte que peut
faire un homme pécheur peut être vue chez notre père à tous ; qui, quand il avait péché, n'avait aucune réserve
de miséricorde, mais se cachait, Gen. iii. 8 . Il l'a fait ‫ ֲב ַתמיי ַֹוֲב‬, quand le vent ne soufflait qu'un petit peu en
présence de Dieu ; et il l’a fait bêtement, pensant « se cacher parmi les arbres ! » Ps. cxxxix. 7, 8 . « La loi a été
donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ », Jean 1er. 17, — la grâce dans la
vérité et la substance. La miséricorde pardonnante, qui vient par Christ seul ; cette miséricorde pardonnante qui
se manifeste dans l'Évangile et dans laquelle Dieu sera glorifié de toute éternité, Eph. je. 6 . Je ne parle pas de
cette miséricorde générale, de cette velléité d’acceptation dans laquelle certains placent leurs espoirs : ce «
pathos » (que attribuer à Dieu est le plus grand déshonneur qui puisse lui être fait) ne brille pas d’un seul rayon
du Christ ; il est entièrement gardé en lui et révélé par lui. Le pardon de la miséricorde est l'acceptation gratuite
et gracieuse par Dieu d'un pécheur après satisfaction de sa justice dans le sang de Jésus ; et aucune découverte
de cela, sinon en ce qui concerne la satisfaction de la justice, n'est conforme à la gloire de Dieu. C’est une
miséricorde d’une condescendance inconcevable dans le pardon, tempérée par une justice et une sévérité
exactes. ROM. iii. 25 , il est dit que Dieu « présente Christ comme propitiation par la foi en son sang, pour
déclarer sa justice par la rémission des péchés » ; sa justice se manifeste également dans le domaine du pardon
des péchés : et c'est pourquoi il est dit partout qu'elle est entièrement en Christ, Eph i. 7 . De sorte que cette
grâce évangélique et cette miséricorde pardonnante sont seules achetées par lui et révélées en lui. Et c'était là le
but principal de toutes les institutions typiques : manifester que la rémission et le pardon sont entièrement
enveloppés dans le Seigneur Christ, et que de lui il n'y a pas la moindre conjecture à en faire, ni le moindre
morceau à en tirer. goûté. Si Dieu n'avait pas présenté le Seigneur Christ, tous les anges du ciel et les hommes
sur la terre n'auraient pas pu comprendre qu'il y avait eu quelque chose de tel dans la nature de Dieu que cette
grâce de pardonner la miséricorde. L'apôtre affirme que la pleine manifestation ainsi que l'exercice de cette
miséricorde sont en Christ seulement, Tit. iii. 4, 5 : « Après cela, la bonté et l'amour de Dieu notre Sauveur
envers l'homme sont apparus », à savoir dans l'envoi du Christ et sa déclaration dans l'Évangile. Alors cette
miséricorde pardonnante et ce salut n'ont pas été découverts par les œuvres.
Et ce sont ces propriétés de Dieu par lesquelles il sera connu, dont il n'y a pas le moindre aperçu à obtenir
que par et en Christ ; et quiconque ne le connaît pas par là ne le connaît pas du tout. Ils connaissent une idole,
et pas le seul vrai Dieu. Celui qui n'a pas le Fils n'a pas le Père, 1 Jean ii. 23 ; et ne pas avoir Dieu pour Père,

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

c'est ne pas l'avoir du tout ; et il n'est connu comme Père que parce qu'il est amour et plein de miséricorde qui
pardonne en Christ. Comment cela doit se faire, le Saint-Esprit nous le dit, 1 Jean v. 20 : « Le Fils de Dieu est
venu et nous a donné l'intelligence, afin que nous connaissions celui qui est vrai. » Par lui seul, nous avons notre
compréhension pour connaître celui qui est vrai. Or, ces propriétés de Dieu, Christ les révèle dans sa doctrine,
dans la révélation qu'il fait de Dieu et de sa volonté, comme le grand prophète de l'Église, Jean XVII. 6. Et pour
cette raison, leur connaissance est exposée à tous, avec une évidence surmontant d'une manière indicible celle
qui est donnée par la création à sa puissance éternelle et à sa Divinité. Mais la vie de cette connaissance réside
dans la connaissance de sa personne, où brillent l'image expresse et les rayons de cette gloire de son Père, Héb.
je. 3 ; dont avant.
(2.) Il existe d'autres propriétés de Dieu qui, bien que découvertes également autrement, ne sont pourtant si
clairement, éminemment et de manière salvatrice qu'en Jésus-Christ ; comme, — [1.] Sa justice vindicative en
punissant le péché ; [2.] Sa patience, sa tolérance et sa longanimité envers les pécheurs ; [3.] Sa sagesse, dans
la gestion des choses pour sa propre gloire ; [4.] Sa toute-suffisance, en lui-même et envers les autres. Tous ces
éléments, bien qu'ils puissent recevoir des manifestations inférieures et inférieures de la part du Christ, pourtant
ils ne brillent clairement qu'en Lui ; afin que ce soit notre sagesse de les connaître.
[1.] Sa justice vindicative. Dieu a, en effet, manifesté de nombreuses manières son indignation et sa colère
contre le péché ; de sorte que les hommes ne peuvent que savoir que c'est « le jugement de Dieu, que ceux qui
commettent de telles choses méritent la mort », Rom. je. 32 . Il a, dans la loi, menacé d'allumer dans sa colère
un feu qui brûlerait jusqu'au cœur même de l'enfer. Et même dans de nombreuses dispensations providentielles,
« sa colère se révèle du ciel contre toute impiété des hommes », Rom. je. 18. De sorte que les hommes doivent
dire qu'il est un Dieu de jugement. Et celui qui considère seulement que les anges ont été chassés du ciel à cause
du péché, est enfermé sous les chaînes des ténèbres éternelles jusqu'au jugement du grand jour (dont la rumeur
semble s'être répandue parmi les païens, d'où le poète fait menacer son Jupiter). les divinités rebelles inférieures
avec ce châtiment) ; et comment Sodome et Gomorrhe furent condamnées au renversement et brûlées en
cendres, afin qu'elles puissent être « des exemples pour ceux qui vivraient plus tard dans l'impie », 2 Pi. ii. 6 ;
ne peut que découvrir une grande partie de la justice vindicative de Dieu et de sa colère contre le péché. Mais
cela nous apparaît bien plus clairement dans le Seigneur Christ :
1 er. En lui, Dieu lui a manifesté le caractère naturel de cette justice, en ce sens qu'il était impossible qu'elle
soit détournée des pécheurs sans l'intervention d'une propitiation. Ceux qui fondent la nécessité de la satisfaction
simplement sur le compte d'un acte libre et de la détermination de la volonté de Dieu, ne laissent, à mon avis,
aucun fondement juste et indispensable pour la mort du Christ, mais la fondent sur une supposition de ce qui
pourrait en ont été autrement. Mais clairement, Dieu, en ce qu'il n'a pas épargné son Fils unique, mais a fait de
son âme une offrande pour le péché, et n'a admis aucune expiation autrement que par son sang, a abondamment
manifesté que cela lui était nécessaire (sa sainteté et sa justice exigeant il) pour transformer l'indignation, la
colère, la tribulation et l'angoisse en péché. Et la connaissance de ce caractère naturel de la justice vindicative,
avec la nécessité de son exécution en cas de supposition de péché, en est la seule connaissance vraie et utile. Le
considérer comme ce que Dieu peut exercer ou s'abstenir, fait de sa justice non une propriété de sa nature, mais
un acte libre de sa volonté ; et vouloir punir là où on peut faire autrement sans injustice est plutôt de la mauvaise
volonté que de la justice.
2 jours. Dans la punition infligée au Christ pour le péché, cette justice se manifeste bien plus glorieusement
qu'autrement. Voir, en effet, un monde rendu bon et beau, enveloppé de colère et de malédictions, vêtu d'épines
et de ronces ; voir toute la belle création soumise à la vanité, livrée à l'esclavage de la corruption ; de l'entendre
gémir de douleur sous ce fardeau ; considérer des légions d'anges, créatures les plus glorieuses et immortelles,

59
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

jetées en enfer, liées par des chaînes de ténèbres et réservées à un jugement plus terrible pour un péché ; voir
l’océan du sang des âmes versé pour l’éternité à cause de cela, — donnera un aperçu de cette chose. Mais qu’est-
ce que tout cela comparé à la vision que peut en avoir un œil spirituel dans le Seigneur Christ ? Toutes ces
choses sont des vers et n’ont aucune valeur en comparaison de lui. Voir Celui qui est la sagesse de Dieu et la
puissance de Dieu, toujours aimé du Père ; pour le voir, dis-je, craignez et tremblez, et inclinez-vous, et
transpirez, et priez, et mourez ; de le voir élevé sur la croix, la terre tremblant sous lui, comme incapable de
supporter son poids ; et les cieux s'assombrirent sur lui, comme s'ils étaient fermés à son cri ; et lui-même
suspendu entre les deux, comme refusé par tous deux ; et tout cela parce que nos péchés se sont abattus sur lui ;
— c'est de toutes choses que manifeste le plus abondamment la sévérité de la justice vindicative de Dieu. C'est
ici, ou nulle part, que cela s'apprend.
[2.] Sa patience, sa tolérance et sa longanimité envers les pécheurs. Il existe de nombreux aperçus de la
patience de Dieu qui brille dans les œuvres de sa providence ; mais tout cela est extrêmement inférieur à la
découverte que nous en avons en Christ, surtout dans ces trois choses : -
1 er. La manière de sa découverte. Ceci, en effet, est évident pour tous, que Dieu ne punit généralement pas
immédiatement les hommes pour leurs offenses. Cela peut être appris de sa manière constante de gouverner le
monde : malgré toutes les provocations, il fait du bien aux hommes ; faisant briller son soleil sur eux, leur
envoyant de la pluie et des saisons fructueuses, remplissant leurs cœurs de nourriture et de joie. Il leur était donc
facile de conclure qu’il y avait en lui une abondance de bonté et de patience. Mais tout cela est encore très
obscur, étant donné que les raisonnements des hommes sont éloignés de leurs observations ; oui, la gestion de
celle-ci [la patience de Dieu] a été telle qu'elle s'est avérée un piège presque universellement pour ceux envers
qui elle a été exercée, Eccles . viii. 11 , ainsi qu'une tentation pour ceux qui ont regardé, Job xxi. 7; Ps. lxxiii. 2
à 4, etc. ; Jér. XII. 1; Hab. je. 13 . La découverte en Christ est d’une toute autre nature. En lui, la nature même
de Dieu se révèle être amour et bonté ; et qu'il exercera la même chose envers les pécheurs, il l'a promis, juré et
s'est solennellement engagé par alliance. Et pour que nous n'hésitions pas sur le but qu'il a ici, il y a un fond et
un fondement stables pour agir conformément à ces propriétés gracieuses de sa nature présentées, à savoir la
réconciliation et l'expiation qui sont faites dans le sang du Christ. Quelle que soit la découverte de la patience
et de la légèreté de Dieu à notre égard, s'il n'était pas en même temps révélé que les autres propriétés de Dieu,
comme sa justice et sa vengeance pour le péché, se voyaient également pleinement assignées leur action, il
pourrait y avoir peu de consolation recueillie auprès des premiers. Et par conséquent, bien que Dieu puisse
enseigner aux hommes sa bonté et sa patience, en leur envoyant de la pluie et des saisons fructueuses, en même
temps, en toutes occasions, « révélant sa colère du ciel contre l'impiété des hommes », Rom. je. 18, il est
impossible qu'ils fassent autre chose que de fluctuer et de trembler misérablement à l'événement de ces dispenses
; et pourtant c’est le meilleur que les hommes puissent tirer de Christ, le maximum qu’ils puissent atteindre.
Avec la possession actuelle de bonnes choses administrée dans cette patience, les hommes pouvaient, et l'ont
fait pendant un certain temps, reprendre leurs pensées et se rassasier ; mais pourtant ils n'étaient pas du tout
délivrés de l'esclavage dans lequel ils se trouvaient à cause de la mort et des ténèbres qui l'accompagnaient. La
loi ne révèle aucune patience ou indulgence en Dieu ; il ne parle, quant à la question des transgressions, que de
l'épée et du feu, si Dieu n'était pas intervenu par un acte de souveraineté. Mais maintenant, comme cela a été
dit, avec cette révélation de patience que nous avons en Christ, il y a aussi une découverte de la satisfaction de
sa justice et de sa colère contre le péché ; de sorte que nous n'avons pas à craindre qu'ils agissent pour interférer
avec les œuvres de sa patience, qui nous sont si douces. C'est pourquoi on dit que Dieu est « en Christ,
réconciliant le monde avec lui-même », 2 Cor. v.19; se manifestant en lui comme quelqu'un qui n'a plus à faire

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

pour la manifestation de tous ses attributs, c'est-à-dire pour se glorifier, mais seulement pour s'abstenir, se
réconcilier et pardonner le péché en lui.
2 jours. Dans la nature de celui-ci. Qu’y a-t-il dans cette patience qui vient du Christ ? Simplement une
punition non immédiate pour l'offense, et, avec cela, des grâces temporelles continues et continues ; des choses
telles que les hommes sont enclins aux abus et peuvent périr avec leur sein plein pour l'éternité. Ce qui est caché
en Christ et qui se révèle de lui est plein d'amour, de douceur, de tendresse, de bonté, de grâce. C'est l'attente du
Seigneur d'être miséricordieux envers les pécheurs ; attendant un avantage pour montrer de l'amour et de la
gentillesse, pour la plus éminente affection d'une âme envers elle-même, Isa. xxx. 18 : « C'est pourquoi l'Éternel
attendra pour vous faire grâce ; et c'est pourquoi il sera exalté, afin qu'il ait pitié de vous. Il n’existe pas non plus
de révélation de Dieu dans laquelle l’âme trouve plus de douceur que celle-ci. Lorsqu'elle [l'âme] est
expérimentalement convaincue que Dieu a, de temps à autre, commis de nombreuses et innombrables iniquités,
elle est étonnée de penser que Dieu devrait le faire ; et admire qu'il n'ait pas profité de ses provocations pour le
chasser de sa présence. Il découvre que, avec une sagesse infinie, dans toute sa patience, il a réussi toutes ses
dispensations à son égard pour le récupérer du pouvoir du diable, pour réprimander et châtier son esprit pour le
péché, pour le faire aimer à lui-même ; — il n'y a, dis-je, rien de plus doux pour l'âme que ceci : et c'est pourquoi
l'apôtre dit : Rom. iii. 25, que tout se fait « grâce à la patience de Dieu ». Dieu ouvre la voie au pardon complet
des péchés grâce à sa patience ; ce que l'autre ne fait pas.
3 jours. Ils diffèrent par leurs finalités et leurs objectifs. Quel est le but et le dessein de Dieu dans la
dispensation de cette patience qui se manifeste et peut être découverte à partir de Christ ? L'apôtre nous dit,
Rom. ix. 22 : « Et si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, supportait avec beaucoup
de patience les vases de colère préparés pour la destruction ? Ce n'était que pour les laisser inexcusables, afin
que sa puissance et sa colère contre le péché puissent se manifester par leur destruction. Et c’est pourquoi il
appelle « une souffrance de leur part de marcher selon leurs propres voies », Actes XIV. 16 ; ce qu'il présente
ailleurs comme un jugement des plus terribles, à savoir, en ce qui concerne la question à laquelle cela arrivera
certainement ; comme Ps. lxxxi. 12 : « Je les ai livrés aux convoitises de leur propre cœur, et ils ont marché
selon leurs propres conseils » : ce qui est une condition aussi terrible qu'une créature est capable de tomber dans
ce monde. Et Actes XVII. 30 , il appelle cela un « clin d’œil aux péchés de leur ignorance » ; comme s'il ne
prenait aucun soin ni ne pensait à eux dans leur état sombre, comme le montre l'antithèse : « Mais maintenant,
il ordonne à tous les hommes, partout, de se repentir ». Il ne leur prêta pas alors suffisamment attention au point
de leur ordonner de se repentir, par une révélation claire de son esprit et de sa volonté. Et c’est pourquoi
l’exhortation de l’apôtre Rom. ii. 4 : « Méprise-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longue
souffrance, ne sachant pas que la bonté de Dieu te conduit à la repentance ? est parlé aux Juifs, qui avaient
l'avantage d'apprendre la tendance naturelle de cette bonté et de cette patience que Dieu exerce en Christ ; ce
qui, en effet, conduit à la repentance : ou bien il laisse entendre en général que, en toute raison, les hommes
devraient faire un autre usage de ces choses qu'ils ne le font habituellement, et ce dont il les charge également,
verset 5 , "Mais après ta dureté et ton cœur impénitent", etc. Au mieux donc, la patience de Dieu envers les
hommes en dehors du Christ, en raison de leur propre entêtement incorrigible, ne se révèle que comme les eaux
de la rivière Phasis, qui sont douces. en haut et amer en bas ; ils nagent un moment dans les douces et bonnes
choses de cette vie, Luc XVI. 20 ; dont étant remplis, ils sombrent dans la profondeur de toute amertume.
Mais maintenant, évidemment et directement, la fin de cette patience et de cette indulgence de Dieu qui
s'exerce en Christ et qui nous est découverte en lui, est de sauver et d'amener à Dieu ceux envers qui il lui plaît
de les exercer. Et c'est pourquoi Pierre vous dit : 2 Pi. iii. 9 , qu'il est « patient envers nous, ne voulant pas
qu'aucun périsse, mais voulant que tous parviennent à la repentance » ; c'est-à-dire nous tous envers qui il exerce

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

sa patience ; car c'est la fin, que sa volonté concernant notre repentir et notre salut puisse s'accomplir. Et la
nature de celui-ci, avec sa fin, est bien exprimée, Isa. vivre. 9 : « Ceci est pour moi comme les eaux de Noé :
car, de même que j'ai juré que les eaux de Noé ne couleraient plus sur la terre, ainsi j'ai juré de ne pas être en
colère », etc. C'est Dieu qui prend un bien sûr, dans sa sagesse et sa bonté infinies, que nous ne serons pas
détruits malgré nos péchés ; et donc Rom. XV. 5 , ces deux choses sont réunies en Dieu, comme venant de lui,
« le Dieu de patience et de consolation » : sa patience est une question de la plus grande consolation. Et c'est
une autre propriété de Dieu qui, bien qu'elle puisse se manifester dans certains rayons, à certaines fins et dans
d'autres choses, mais ses trésors sont cachés en Christ ; et personne ne le connaît, pour un quelconque avantage
spirituel, s'il ne l'apprend en lui.
[3.] Sa sagesse, sa sagesse infinie, dans la gestion des choses pour sa propre gloire et le bien de ceux vers
qui il a des pensées d'amour. Le Seigneur, en effet, a exposé et manifesté une sagesse infinie dans ses œuvres
de création, de providence et de gouvernement de son monde : dans la sagesse il a créé toutes ses créatures. «
Comme ses œuvres sont multiples ! c'est avec sagesse qu'il les a tous créés ; la terre est pleine de ses richesses
», Ps. civ. 24 . Ainsi, dans sa providence, son soutien et sa direction de toutes choses, les unes pour les autres,
et pour sa propre gloire, jusqu'aux fins qui leur sont assignées ; car toutes ces choses « sortent de la part de
l’Éternel des armées, qui est merveilleux en conseils et excellent en œuvres », Ésaïe 1 : 2. xxviii. 29 . Sa loi aussi
doit être admirée à jamais, pour l'excellence de la sagesse qu'elle contient, Deut. iv. 7, 8 . Mais il y a pourtant
ce qui étonne Paul et par lequel Dieu sera à jamais exalté, qu'il appelle « la profondeur des richesses de la
sagesse et de la connaissance de Dieu », Rom . XI. 33 ; — cela n’est caché et révélé que par Christ. Par
conséquent, comme il est dit qu’il est « la sagesse de Dieu » et qu’il est « fait pour nous sagesse » ; ainsi le
dessein de Dieu, qui est porté en lui et révélé dans l'Évangile, est appelé « la sagesse de Dieu » et un « mystère
» ; même la sagesse cachée que Dieu a ordonnée avant le monde était ; qu'aucun des princes de ce monde n'a
connu », 1 Cor. ii. 7, 8. Éph. iii. 10 , on l'appelle « La sagesse multiple de Dieu » ; et pour découvrir la profondeur
et la richesse de cette sagesse, il nous dit dans ce verset qu'elle est telle que les principautés et les puissances, et
même les anges eux-mêmes, ne pouvaient en aucune manière en prendre connaissance, jusqu'à ce que Dieu, par
rassemblement de une église de pécheurs, l'a effectivement découvert. C'est pourquoi Pierre nous informe que
ceux qui connaissent si bien toutes les œuvres de Dieu, s'inclinent et désirent avec ferveur examiner ces choses
(les choses de la sagesse de Dieu dans l'Évangile), 1 Pierre . je. 12. Il faut beaucoup de sagesse à un homme
pour réaliser un ouvrage, un tissu et un bâtiment curieux ; mais si quelqu'un vient le dégrader, pour élever le
même bâtiment à plus de beauté et de gloire que jamais, c'est vraiment l'excellence de la sagesse. Au
commencement, Dieu a créé toutes choses bonnes, glorieuses et belles. Quand toutes choses avaient sur elles
une innocence et une beauté, la claire empreinte de sa sagesse et de sa bonté, elles étaient très glorieuses ; surtout
l'homme, qui a été créé pour sa gloire particulière. Maintenant, toute cette beauté a été dégradée par le péché,
et la création entière s'est enfermée dans les ténèbres, la colère, les malédictions, la confusion et la grande
louange de Dieu. L'homme, en particulier, était complètement perdu et privé de la gloire de Dieu, pour laquelle
il a été créé, Rom. iii. 23 . Ici et maintenant s’ouvre la profondeur des richesses de la sagesse et de la
connaissance de Dieu. Un dessein en Christ resplendit de son sein, qui y était logé depuis l'éternité, pour ramener
les choses à un état tel qu'il soit extrêmement à l'avantage de sa gloire, infiniment au-dessus de ce qui paraissait
d'abord, et pour mettre les pécheurs dans inconcevablement dans une meilleure condition qu’avant l’entrée du
péché. Il paraît maintenant glorieux ; il est connu pour être un Dieu qui pardonne l'iniquité et le péché, et qui
fait progresser les richesses de sa grâce : tel était son dessein, Eph. je. 6 . Il a aussi infiniment justifié sa justice,
face aux hommes, aux anges et aux démons, en présentant son Fils pour une propitiation. C'est aussi à notre
avantage ; nous sommes plus pleinement établis en sa faveur et sommes entraînés vers un poids de gloire plus

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

excessif que ce qui était révélé auparavant. De là cette éjaculation d’un des anciens : « O felix culpa, quæ talem
meruit redemptorem ! Ainsi Paul nous dit : « Grand est le mystère de la piété » 1 Tim. iii. 16 , et cela « sans
controverse ». Nous recevons « grâce pour grâce » ; — pour cette grâce perdue en Adam, meilleure grâce en
Christ. De toute évidence, c’est là une véritable profondeur de sagesse. Et de l'amour du Christ pour son Église,
et de son union avec elle, pour mener à bien cette affaire : « Ceci est un grand mystère », Eph. v. 32 , dit l'apôtre
; une grande sagesse réside ici.
Ainsi donc, cela aussi est caché en Christ : la grande et indicible richesse de la sagesse de Dieu, en
pardonnant le péché, en sauvant les pécheurs, en satisfaisant la justice, en accomplissant la loi, en réparant son
propre honneur et en nous fournissant un poids plus excessif. de gloire; et tout cela dans une condition telle qu'il
était impossible qu'il entre dans le cœur des anges ou des hommes comment la gloire de Dieu serait réparée et
une créature pécheresse délivrée de la ruine éternelle. C'est pourquoi il est dit qu'au dernier jour, Dieu « sera
glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui croient », 2 Thess.
je. dix . Ce sera une chose admirable, et Dieu en sera toujours glorieux, même en ramenant les croyants à lui.
Sauver les pécheurs par la foi s’avérera être une œuvre bien plus admirable que de créer un monde de rien.
[4.] Sa toute-suffisance est la dernière de ce genre que je nommerai.
La toute-suffisance de Dieu en lui-même est sa perfection absolue et universelle, par laquelle rien ne lui
manque, rien à lui : aucune accession ne peut être faite à sa plénitude, aucune diminution ou gaspillage ne peut
y arriver. Il y a aussi en lui une toute-suffisance pour les autres ; qui est son pouvoir de leur transmettre et de
leur communiquer sa bonté et lui-même de manière à les satisfaire et à les remplir, dans leur plus grande
capacité, de tout ce qui leur est bon et désirable. Pour le premier d’entre eux, — sa toute-suffisance pour la
communication de sa bonté, c’est-à-dire dans l’effet extérieur de celle-ci, — Dieu s’est abondamment manifesté
dans la création, en ce qu’il a rendu toutes choses bonnes et toutes choses parfaites ; c'est-à-dire à qui rien ne
manquait à leur espèce ; - il a mis sur eux tous le sceau de sa propre bonté. Mais maintenant, pour celui-ci, c'est-
à-dire le fait qu'il se donne lui-même comme Dieu tout suffisant, pour que les créatures puissent en jouir, pour
offrir tout ce qu'il a en lui pour les rassasier et les rendre bienheureuses, cela seul est découvert par et en Christ.
En lui, il est un Père, un Dieu en alliance, dans lequel il a promis de se présenter pour eux ; en lui, il a promis
de se donner à leur fruit éternel, comme leur très grande récompense.
C'est pourquoi j'ai insisté sur la seconde sorte de propriétés en Dieu, dont, bien que nous en ayons un aperçu
obscur dans d'autres choses, leur connaissance claire et leur connaissance ne peuvent être obtenues que dans le
Seigneur Christ.
Ce qui reste est, brièvement, de déclarer qu'aucune des propriétés de Dieu, quelles qu'elles soient, ne peut
être connue, de manière salvatrice et consolante, mais seulement en Lui ; et ainsi, par conséquent, toute la
sagesse de la connaissance de Dieu est cachée en lui seul, et doit être obtenue de lui.
2 . Il n'y a aucune connaissance salvatrice d'aucune propriété de Dieu, ni de celle qui apporte une consolation,
mais celle seule qui doit être obtenue en Jésus-Christ, étant déposée en lui et manifestée par lui. Certains
regardent la justice de Dieu et savent que c'est là sa justice, que ceux qui commettent de telles choses » (comme
le péché) « sont dignes de mort », Rom . je. 32 . Mais cela n’a d’autre but que de les faire crier : « Qui d’entre
nous habitera près du feu dévorant ? Est un. xxxiii. 14. D'autres s'attachent à sa patience, sa bonté, sa
miséricorde, sa patience ; mais cela ne les conduit pas du tout à la repentance ; mais « ils méprisent les richesses
de sa bonté, et, selon leur endurcissement et leur cœur impénitent, ils accumulent pour eux-mêmes la colère
contre le jour de la colère », Rom. ii. 4, 5. D’autres, par les œuvres mêmes de la création et de la providence,
parviennent à connaître « sa puissance éternelle et sa Divinité ; mais ils ne le glorifient pas comme Dieu, et ne

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

sont pas reconnaissants, mais deviennent vains dans leur imagination, et leurs cœurs insensés sont obscurcis »,
Rom. je. 20. Quelle que soit la découverte que les hommes ont de la vérité provenant de Christ, ils « la retiennent
captive sous l'injustice », verset 18. C'est pourquoi Jude nous dit, verset 10, que « dans ce qu'ils connaissent
naturellement, comme des bêtes brutes, ils se corrompent en ces choses ». .»
Pour que nous puissions avoir une connaissance salvatrice des propriétés de Dieu, accompagnée d'une
consolation, ces trois choses sont requises : — (1.) Que Dieu ait manifesté la gloire de chacun d'eux de manière
à nous faire du bien. (2.) Qu'il les exercera encore et les exposera au maximum en notre faveur (3.) Que, étant
ainsi manifestés et exercés, ils sont aptes et puissants pour nous amener à la fécondation éternelle de lui-même
; ce qui est notre bénédiction. Or, tous ces trois sont cachés en Christ ; et le moindre aperçu de lui ne peut être
atteint.
(1.) Il faut comprendre que Dieu a réellement manifesté la gloire de tous ses attributs de manière à nous
faire du bien. À quoi cela servira-t-il à nos âmes, quel réconfort cela nous apportera-t-il, quelle affection cela
mettra-t-il dans nos cœurs envers Dieu, de savoir qu'il est infiniment juste, juste et saint, immuablement vrai et
fidèle, si nous ne savons pas comment il peut-il préserver la gloire de sa justice et de sa fidélité dans ses
complications et ses menaces, mais seulement dans une seule ruine et destruction ? si nous pouvons à partir de
là seulement dire que c'est une chose juste de sa part de nous récompenser en tribulation pour nos iniquités ?
Quel fruit de cette considération Adam avait-il dans le jardin ? Gén. iii. Quelle douceur, quel encouragement y
a-t-il à savoir qu'il est patient et plein de patience, si la gloire de ceux-ci doit être exaltée en supportant les vases
de colère préparés pour la destruction ? bien plus, à quoi cela nous servira-t-il de l'entendre se proclamer
"L'Éternel , l'Éternel Dieu , miséricordieux et compatissant, abondant en bonté et en vérité", et en même temps
qu'il "ne innocentera en aucun cas les coupables", de sorte que nous fermant l'exercice de toutes ses autres
propriétés, à cause de notre iniquité ? Sans doute pas du tout. Sous cette simple considération des propriétés de
Dieu, la justice fera fuir et se cacher les hommes, Gen. 3 ; Est un. ii. 21, xxxiii. 15, 16 ; — patience, rends-les
endurants, Eccles. viii. 11 . La sainteté les dissuade complètement de toute pensée d'approche de lui, Jean xxiv.
19. Quel soulagement avons-nous de penser à son immensité et à son omniprésence, si nous avons seulement
des raisons de trouver comment fuir loin de lui ( Ps. cxxxix. 11, 12 ), si nous n'avons aucun gage de sa gracieuse
présence parmi nous ? C'est cela qui apporte le salut, quand on verra que Dieu a glorifié toutes ses propriétés
de manière à nous faire du bien. Or, c'est ce qu'il a fait en Jésus-Christ. En lui, il a rendu sa justice glorieuse, en
faisant tomber sur lui toutes nos iniquités, en lui faisant les porter toutes, comme le bouc émissaire dans le désert
; ne pas l'épargner, mais le livrer à la mort pour nous tous ; — exaltant ainsi sa justice et son indignation contre
le péché de manière à nous libérer de sa condamnation, Rom. iii. 25, VIII. 33, 34 . En lui, il a rendu sa vérité
glorieuse et sa fidélité dans l'accomplissement exact de toutes ses menaces et promesses absolues. Cette
fontaine-menace et combinaison d'où découlent toutes les autres, Gen. ii. 17 : « Le jour où tu en mangeras, tu
mourras de mort » ; appuyé par une malédiction, Deut. xxvii. 26 , « Maudit est quiconque ne persévère pas »,
etc. [ Gal. iii. 10 ] — est en lui accompli, accompli, et la vérité de Dieu en eux est posée d'une manière pour
notre bien. Lui, par la grâce de Dieu, a goûté la mort pour nous, Héb. ii. 9 ; et ainsi nous a délivrés qui étions
sujets à la mort, verset 15 ; et il a accompli la malédiction, en devenant malédiction pour nous, Gal. iii. 13 . De
sorte que, dans sa menace même, sa vérité est rendue glorieuse d'une manière pour notre bien. Et pour ses
promesses : « Elles sont toutes oui, et en lui Amen, à la gloire de Dieu par nous », 2 Cor. je. 20 . Et pour sa
miséricorde, sa bonté et les richesses de sa grâce, combien sont-ils éminemment glorifiés en Christ et avancés
pour notre bien ! Dieu l'a mis en avant pour déclarer sa justice pour le pardon des péchés ; il a fait en lui un
chemin pour toujours exalter la gloire de sa miséricorde pardonnante envers les pécheurs. Manifester cela est le

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

grand dessein de l’ Évangile, comme Paul l’expose admirablement, Eph. je. 5-8. C'est là que nos âmes doivent
faire leur connaissance, ou vivre à jamais dans les ténèbres.
Or, c'est une connaissance salvatrice et pleine de consolation, quand nous pouvons voir toutes les propriétés
de Dieu rendues glorieuses et exaltées de manière à nous faire du bien. Et cette sagesse n’est cachée qu’en Jésus-
Christ. Ainsi, lorsqu'il désira que son Père glorifie son nom, Jean XII. 24 , — pour rendre en lui son nom (c'est-
à-dire sa nature, ses propriétés, sa volonté) tout glorieux dans cette œuvre de rédemption qu'il avait en main, —
on lui répondit aussitôt du ciel : « Je l'ai glorifié et je le ferai. glorifiez-le encore. Il lui donnera en lui toute sa
gloire.
(2.) Que Dieu exercera et disposera encore au maximum de ses propriétés en notre faveur. Bien qu'il les ait
tous rendus glorieux d'une manière qui puisse tendre à notre bien, il ne s'ensuit pas absolument qu'il les utilisera
pour notre bien ; car ne voyons-nous pas d'innombrables personnes périr éternellement, malgré la manifestation
de lui-même que Dieu a faite en Christ. C'est pourquoi, de plus, Dieu a remis toutes ses propriétés entre les
mains du Christ, si je puis dire, pour qu'elles soient gérées en notre faveur et pour notre bien. Il est « la puissance
de Dieu et la sagesse de Dieu » ; il est « l’Éternel notre justice » et « a été fait pour nous sagesse, justice,
sanctification et rédemption ». Christ ayant glorifié son Père dans tous ses attributs, il s'en voit maintenant
confier l'exercice, afin qu'il puisse être le capitaine du salut pour ceux qui croient ; de sorte que si, dans la justice,
la bonté, l'amour, la miséricorde, la toute-suffisance de Dieu, il y a quelque chose qui nous fait du bien, le
Seigneur Jésus est pleinement intéressé à le dispenser en notre faveur. C'est pourquoi on dit que Dieu est « en
lui, réconciliant le monde avec lui-même », 2 Cor. v.18 . Tout ce qui est en lui, il le dispose pour la réconciliation
du monde, dans et par le Seigneur Christ ; et il devient « L' Éternel , notre justice », És. XLV. 24, 25 . Et c’est la
deuxième chose requise.
(3.) Il reste donc seulement que ces attributs de Dieu, ainsi manifestés et exercés, sont puissants et capables
de nous amener à sa fécondation éternelle. Pour le prouver, le Seigneur résume toute l’alliance de grâce dans
une seule promesse, qui ne signifie rien de moins : « Je serai votre Dieu ». Dans l’alliance, Dieu devient notre
Dieu et nous sommes son peuple ; et par conséquent tous ses attributs sont aussi les nôtres. Et de peur que nous
ne doutions — une fois que nos yeux sont ouverts pour voir dans une certaine mesure la difficulté inconcevable
qui se trouve dans cette chose, quels obstacles inimaginables se dressent contre nous de toutes parts — que tout
ne suffit pas pour nous délivrer et nous sauver, Dieu. l'a, dis-je, enveloppé dans cette expression, Gen. XVII. 1
: « Je suis », dit-il, « Dieu Tout-Puissant » (tout-suffisant) ; — «Je suis tout à fait capable d'accomplir toutes
mes entreprises et d'être ta très grande récompense. Je peux éliminer toutes les difficultés, répondre à toutes les
objections, pardonner tous les péchés, vaincre toute opposition : je suis Dieu tout-suffisant. Or, vous savez en
qui cette alliance et toutes ses promesses sont ratifiées, et dans le sang de qui elle est confirmée, c'est-à-dire
dans le Seigneur Christ seul ; En lui seul, Dieu est un Dieu tout suffisant pour chacun, et une récompense
extrêmement grande. C’est pourquoi il est dit que Christ lui-même « sauve parfaitement ceux qui s’approchent
de Dieu par lui », Héb. 7. Et ces trois choses, dis-je, doivent être connues, afin que nous puissions avoir une
connaissance salvatrice, et telle qu'elle soit accompagnée de consolation, avec l'une des propriétés de Dieu ; et
tout cela n'étant caché qu'en Christ, c'est de lui seul qu'il faut l'obtenir.
Ceci est donc la première partie de notre première démonstration, que toute sagesse et connaissance vraies
et saines sont déposées dans le Seigneur Christ et doivent être obtenues de lui seul ; parce que notre sagesse,
consistant en une partie principale dans la connaissance de Dieu, de sa nature et de ses propriétés, est entièrement
cachée en Christ et ne peut être obtenue que par lui.
II. Car la connaissance de nous-mêmes, qui est la DEUXIÈME partie de notre sagesse, consiste en ces trois
choses dont notre Sauveur envoie son Esprit pour convaincre le monde, à savoir « le péché, la justice et le

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

jugement », Jean XVI . 8. Se connaître nous-mêmes en référence à ces trois éléments est une partie essentielle
de la vraie et saine sagesse ; car ils respectent tous la fin surnaturelle et immortelle à laquelle nous sommes
destinés ; et il n’y a rien de tout cela que nous puissions atteindre sinon seulement en Christ.
1 . Par rapport au péché. Il existe un sentiment et une connaissance du péché laissés par nature dans la
conscience de tous les hommes. Pour leur dire ce qu'il y a de bien et de mal dans beaucoup de choses, pour
approuver et désapprouver ce qu'ils font, en référence à un jugement à venir, ils n'ont pas besoin d'aller plus loin
qu'eux-mêmes, Rom . ii. 14, 15 . Mais cela est obscur et concerne principalement des péchés plus graves, et
c'est en résumé ce que nous donne l'apôtre, Rom. je. 32 : « Ils connaissent le jugement de Dieu, que ceux qui
commettent de telles choses méritent la mort. » Il place cela parmi les présomptions et les notions communes
qui sont reçues par l’humanité, à savoir qu’il est « juste devant Dieu que ceux qui font de telles choses méritent
la mort ». Et si cela est vrai, ce qui est communément admis, qu'aucune nation n'est aussi barbare ou grossière,
mais qu'elle conserve un certain sentiment de divinité ; alors cela est également vrai, qu'il n'y a pas de nation
qui n'ait un sentiment de péché et le mécontentement de Dieu à cause de cela. Car c'est la toute première notion
de Dieu dans le monde, qu'il est le rémunérateur du bien et du mal. De là tous les sacrifices, purges, expiations,
qui étaient si généralement répandus sur la surface de la terre. Mais ceci n'était et n'est que très obscur en ce qui
concerne cette connaissance du péché et de ses dépendances, qui doit être obtenue.
Une connaissance plus approfondie du péché, à tous égards, est donnée par la loi ; cette loi qui a été « ajoutée
à cause des transgressions ». Cela ravive doctrinalement tout ce sens du bien et du mal qui était d'abord implanté
dans l'homme ; et c'est un verre dans lequel quiconque est capable de regarder spirituellement peut voir le péché
dans toute sa laideur et sa difformité. La vérité est qu’il faut considérer la loi dans sa pureté, sa sainteté, son
étendue et sa perfection ; sa manière de délivrer, avec effroi, terreur, tonnerre, tremblements de terre, feu ; sa
sanction, dans la mort, la malédiction, la colère ; et il fait une merveilleuse découverte du péché, à tous égards
: sa pollution, sa culpabilité et son caractère extrêmement pécheur y sont vus. Mais tout cela ne suffit pas pour
donner à un homme une conviction véritable et complète du péché. Ce n’est pas que le verre soit clair, mais
nous n’avons pas nous-mêmes d’yeux pour le regarder ; la règle est simple, mais nous ne pouvons pas l'appliquer
: et c'est pourquoi le Christ envoie son Esprit pour convaincre le monde du péché, Jean XVI. 8 ; Bien que, à
certaines fins et dans certains buts, il utilise la loi, l'œuvre de conviction, qui seule est une connaissance utile
du péché, est son œuvre particulière. Ainsi donc, on peut aussi dire que la découverte du péché est le fait du
Christ, — qu'elle fait partie de la sagesse qui est cachée en lui. Mais cependant, il y a en outre un double aspect
du fait qu'il a envoyé son Esprit pour nous convaincre, en quoi cette sagesse semble être cachée en lui : —
Premièrement, parce qu'il y a des préoccupations proches du péché, qui sont plus clairement exposées dans le
Seigneur. Christ a été fait péché pour nous, plutôt que par tout autre moyen. Deuxièmement, en ce sens qu'il n'y
a aucune connaissance du péché, pour lui donner une amélioration spirituelle et salvatrice, mais seulement en
lui.
Premièrement, il y a quatre choses dans le péché qui brillent clairement dans la croix de Christ : (1.) Son
désert. (2.) L'impuissance de l'homme à cause de cela. (3.) Sa mort. (4.) Une nouvelle fin y est mise.
(1.) Le désert du péché brille clairement dans la croix du Christ pour un double compte : — [1.] De la
personne qui en souffre. [2.] De la peine qu'il a subie.
[1.] De la personne qui en souffre. C'est ce que l'Écriture expose souvent avec beaucoup d'insistance et sur
lequel elle accorde une grande importance : Jean iii. 16 : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils
unique. » C'était son Fils unique que Dieu a envoyé dans le monde pour souffrir pour le péché, Rom. viii. 32 .
« Il n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous. » Voir un esclave battu et corrigé, c'est

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

argumenter une faute commise ; mais peut-être que le démérite n’en était pas très grand. La correction d'un fils
constitue une grande provocation ; celui d'un fils unique, le plus grand qu'on puisse imaginer. Jamais le péché
n'a été vu comme un péché plus abominable et plein de provocation que lorsque son fardeau reposait sur les
épaules du Fils de Dieu. Dieu ayant fait pécher pour nous son Fils, le Fils de son amour, son unique engendré,
plein de grâce et de vérité, pour en manifester son indignation, et combien il est absolument impossible qu'il
laisse impuni le moindre péché, il lui impose la main et ne l'épargne pas. Si le péché est imputé au Fils bien-
aimé de son sein, comme il l'a été lorsqu'il l'a volontairement assumé (car il a dit à son Père : « Voici, je viens
pour faire ta volonté », et toutes nos iniquités se sont abattues sur lui) , [et] il ne lui épargnera rien du mérite qui
lui est dû ; n'est-il pas très clair d'où, même d'après le sang de la croix du Christ, que le péché est tel qu'il est
tout à fait impossible que Dieu passe à côté de qui que ce soit, le moindre, impuni ? S'il l'avait fait pour
quelqu'un, il l'aurait fait en référence à son Fils unique ; mais il ne l'a pas épargné.
De plus, Dieu n'est pas du tout ravi ni désireux du sang, des larmes, des cris, des tourments et des souffrances
inexprimables du Fils de son amour (car il ne se réjouit pas de l'angoisse de qui que ce soit, - "il ne ne pas
affliger volontairement, ni attrister les enfants des hommes », et encore moins le Fils de son sein) ; seulement il
exigeait que sa loi soit accomplie, sa justice satisfaite, sa colère expiée pour le péché ; et rien de moins que tout
cela ne pourrait y parvenir. Si la dette du péché avait pu être compensée à un taux moindre, elle n’aurait jamais
été supportée au prix du sang de Christ. Ici donc, âme, regarde le désert du péché ; voyez-le bien plus évident
que dans toutes les menaces et toutes les malédictions de la loi. « Je pensais en effet, peut-on dire de là, que le
péché, trouvé sur un aussi pauvre ver que moi, méritait la mort ; mais que cela aurait cet effet s’il était imputé
au Fils de Dieu, c’est ce que je n’ai jamais imaginé.
[2.] Considérez aussi, plus loin, ce qu'il a souffert. Car, même s'il était un être si excellent, ce n'était peut-
être qu'une affliction et une épreuve légères qu'il a subies, surtout compte tenu de la force dont il disposait pour
les supporter. Pourquoi, quoi qu'il en soit, cela a fait trembler, transpirer, pleurer ce « compagnon de l' Éternel des
armées », ce « lion de la tribu de Juda », ce « puissant », « la sagesse et la puissance de Dieu ». , priez, luttez, et cela avec de fortes
supplications. Certains dévots papistes nous disent qu'une seule goutte, la moindre, du sang du Christ suffisait
en abondance pour racheter le monde entier ; mais ils se trompent, ne connaissant pas le mérite du péché, ni la
sévérité de la justice de Dieu. Si une goutte de moins que celle répandue, une douleur de moins que celle
appliquée, l'aurait fait, ces autres gouttes n'auraient pas été versées, ni ces autres douleurs appliquées. Dieu n’a
pas crucifié le bien-aimé de son âme pour rien. Mais il y a plus que tout cela :
Il a plu à Dieu de le meurtrir, de le chagriner, de faire de son âme une offrande pour le péché et de déverser
sa vie dans la mort. Il se cachait de lui, était loin de la voix de son cri, jusqu'à ce qu'il s'écrie : « Mon Dieu, mon
Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Il l'a fait péché et malédiction pour nous ; exécuté sur lui la sentence de la
loi ; Il le conduisit à une agonie au cours de laquelle il transpira d'épaisses gouttes de sang, fut gravement troublé
et son âme pesa jusqu'à la mort. Celui qui était la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu s'est courbé sous le
fardeau, jusqu'à ce que toute la nature en paraisse étonnée. Or, comme je l'ai dit auparavant, il a découvert
l'indignation de Dieu contre le péché, ainsi il en montre clairement le mérite. Voudriez-vous alors voir le
véritable démérite du péché ? — en prendre la mesure à partir de la médiation du Christ, notamment de sa croix.
Cela a amené celui qui était le Fils de Dieu, égal à Dieu, Dieu béni pour toujours, sous la forme d'un serviteur
qui n'avait pas où reposer la tête. Elle l'a poursuivi toute sa vie avec des afflictions et des persécutions ; et enfin
l'a amené sous la verge de Dieu; là, il l'a meurtri et brisé, — a tué le Seigneur de la vie. D'où une profonde
humiliation pour cela, à cause de celui que nous avons transpercé. Et c’est la première vision spirituelle du
péché que nous avons en Christ.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

(2.) La sagesse de comprendre notre impuissance, à cause du péché, est enveloppée en lui. Par notre
impuissance, j'entends deux choses :— [1.] Notre incapacité à faire l'expiation du péché auprès de Dieu. [2.]
Notre incapacité à répondre à son esprit et à sa volonté, dans tout ou partie de l'obéissance qu'il exige, en raison
du péché.
[1.] Pour le premier, cela seul est découvert en Christ. Les fils des hommes ont fait de nombreuses recherches
après une expiation, — ils ont emprunté de nombreuses manières pour l'accomplir. Après cela, ils s'enquièrent,
Mic. vi. 6, 7 : « Toute sorte de sacrifices, bien qu'ordonnés par Dieu, comme des holocaustes et des veaux d'un
an ; bien que très coûteux, des milliers de béliers et dix mille rivières d'huile ; bien que terrible et terrible, offrant
une violence à la nature, au point de livrer mes enfants au feu ; » - est-ce que l'une de ces choses fera l'expiation
? David détermine effectivement positivement cette affaire, Ps. XLIX. 7, 8, « Aucun d'eux » (des hommes les
meilleurs ou les plus riches) « ne peut en aucun cas racheter son frère, ni donner à Dieu une rançon pour lui ;
car la rédemption de leur âme est précieuse, et elle cesse pour toujours. Cela ne peut pas être fait, aucune
expiation ne peut être faite ; pourtant les hommes continueraient à agir, à essayer : c'est pourquoi ils
accumulèrent des sacrifices, certains coûteux, d'autres sanglants et inhumains. Les Juifs, encore aujourd’hui,
pensent que Dieu a été expié du péché par des sacrifices de taureaux et de boucs, etc. Et les Sociniens ne
reconnaissent aucune expiation, mais ce qui consiste dans la repentance des hommes et dans une nouvelle
obéissance. Sur la croix du Christ, la bouche de tous est fermée à ce sujet. Pour, -
1 er. Dieu a découvert là qu'aucun sacrifice pour le péché, même s'il était lui-même désigné, ne pourrait
jamais rendre parfaits ceux qui les offraient, Héb. X. 11 . Ces sacrifices ne pourraient jamais enlever le péché ;
ces services ne pourraient jamais rendre parfaits ceux qui les accomplissaient, quant à la conscience, Héb. ix. 9
; comme le prouve l'apôtre, chap. X. 1 . Et c'est pourquoi le Seigneur rejette tous les sacrifices et toutes les
offrandes, quels qu'ils soient, quant à une telle fin et un tel but, versets 6-8 , Christ, à leur place, disant : « Voici,
je viens ; » et par lui nous sommes « justifiés de toutes choses dont nous ne pourrions être justifiés par la loi »,
Actes XIII. 39 :
Dieu, dis-je, en Christ, a condamné tous les sacrifices, comme étant totalement insuffisants pour faire l'expiation
du péché. Et combien il était important d’instruire les fils des hommes dans cette sagesse, l’événement l’a
manifesté.
2 jours. Il a également écrit des vanités sur tous les autres efforts, quels qu'ils soient, qui ont été entrepris
dans ce but. ROM. iii. 24-26, en présentant son Fils unique « pour être une propitiation », il ne laisse aucun
doute sur les esprits des hommes sur le fait qu'ils ne pouvaient pas faire d'expiation en eux-mêmes ; car « si la
justice était par la loi, alors Christ serait mort en vain ». Dans quel but devrait-il être une propitiation, n'étions-
nous pas nous-mêmes faibles et sans force pour un tel dessein ? C’est ce que soutient l’apôtre, Rom. v. 6 , quand
nous n'avions aucun pouvoir, alors il a fait l'expiation par la mort ; comme les versets 8, 9.
Cette sagesse est donc également cachée en Christ. Les hommes peuvent voir par d'autres aides, peut-être
assez loin pour les remplir d'effroi et d'étonnement, comme ceux d' Isa. xxxiii. 14 ; mais une vue et une vue
telles qu'elles peuvent conduire une âme à un règlement confortable à ce sujet, — cela ne se découvre que dans
ce trésor du ciel, le Seigneur Jésus.
[2.] Notre incapacité à répondre à l'esprit et à la volonté de Dieu, dans tout ou partie de l'obéissance qu'il
exige, ne peut être découverte qu'en lui. C’est en effet une chose que beaucoup ne connaissent pas encore
aujourd’hui. Enseigner à un homme qu'il ne peut pas faire ce qu'il devrait faire, et pour lequel il se condamne
s'il ne le fait pas, n'est pas une tâche facile. L'homme se lève de toutes ses forces pour plaider contre une
conviction d'impuissance. Sans parler des vanités et des expressions orgueilleuses des philosophes, combien de

68
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

ceux qu'on appellerait chrétiens rampent pourtant, à plusieurs degrés, dans la persuasion d'un pouvoir
d'accomplir la loi ! Et d’où, en effet, les hommes devraient-ils avoir cette connaissance que nous n’avons pas ?
La nature ne l'enseignera pas, c'est orgueilleux et vaniteux ; et cela fait partie de son orgueil, de sa faiblesse et
de sa corruption que de ne pas le savoir du tout. La loi ne l'enseignera pas : car même si cela nous montrera ce
que nous avons mal fait, elle ne nous découvrira pas que nous ne pourrions pas faire mieux ; oui, en exigeant
de nous une obéissance exacte, il tient pour acquis qu'un tel pouvoir est en nous dans ce but : il ne tient pas
compte du fait que nous l'avons perdu ; cela ne l'intéresse pas non plus. Ceci donc est également caché dans le
Seigneur Jésus. ROM. viii. 2-4 : « La loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et
de la mort. Car ce que la loi ne pouvait pas faire, en ce sens qu'elle était faible par la chair, Dieu envoya son
propre Fils à l'image d'une chair pécheresse, et à cause du péché, il condamna le péché dans la chair ; afin que
la justice de la loi s’accomplisse en nous. La loi ne peut produire ni justice, ni obéissance ; il est faible pour un
tel dessein, à cause de la chair et de la corruption qui nous frappe. Ces deux choses se font en Christ et par lui :
— Premièrement, le péché est condamné quant à sa culpabilité, et nous en sommes affranchis ; la justice de la
loi par son obéissance s'accomplit en nous, qui ne pourrions jamais le faire nous-mêmes. Et, deuxièmement,
cette obéissance qui nous est demandée, son Esprit l'opère en nous. De sorte que cette perfection d'obéissance
que nous avons en lui nous est imputée ; et la sincérité que nous avons dans l'obéissance vient de son Esprit qui
nous est accordé. Et c'est le verre le plus excellent dans lequel nous voyons notre impuissance ; car pourquoi
avons-nous besoin que sa parfaite obéissance soit nôtre, si ce n’est que nous ne l’avons pas et ne pouvons
l’obtenir ? Pourquoi avons-nous besoin de son Esprit de vie pour nous vivifier, sinon que nous sommes morts
dans nos offenses et nos péchés ?
(3.) La mort du péché ; — le péché meurt en nous maintenant, dans une certaine mesure, pendant que nous
sommes vivants. C'est une troisième préoccupation du péché avec laquelle il est de notre sagesse de connaître ;
et cela n'est caché qu'en Christ. Il y a une double mort du péché : quant à son exercice chez nos membres mortels
; et quant à sa racine, son principe et sa puissance dans nos âmes. La première, en effet, peut être apprise en
partie du Christ. Les hommes sans Christ peuvent avoir le péché mourant en eux, quant à son exercice extérieur.
Les corps des hommes peuvent être handicapés pour servir leurs convoitises, ou leur pratique peut ne pas
correspondre à leurs intérêts.
Le péché n’est jamais plus vivant que lorsqu’il meurt ainsi. Mais il y a une mort de sa racine, de son principe,
— la décomposition quotidienne de sa force, de sa puissance et de sa vie ; et cela doit être obtenu seul en Christ.
Le péché est une chose qui, par elle-même, n'est pas susceptible de mourir ou de se dégrader, mais de prendre
racine, force et vie, dans le sujet dans lequel il se trouve, pour l'éternité ; empêcher toutes ses éruptions réelles,
mais son inimitié originelle contre Dieu continuera à croître. Chez les croyants, elle continue de mourir et de se
dégrader, jusqu'à ce qu'elle soit complètement abolie. L'ouverture de ce trésor [mystère] que vous avez, Rom.
vi. 3-6, etc. « Ne savez-vous pas que beaucoup d'entre nous qui ont été baptisés en Jésus-Christ ont été baptisés
dans sa mort ? C'est pourquoi nous sommes ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme
Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi marchions en nouveauté de vie. Car si nous
avons été plantés ensemble à l’image de sa mort, nous serons aussi à l’image de sa résurrection ; sachant ceci,
que notre vieil homme est crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, afin que désormais nous ne
servions plus le péché. C'est le dessein de l'apôtre au début de ce chapitre, non seulement de manifester d'où
viennent le principe et la montée de notre mortification et de la mort du péché, même de la mort et du sang de
Christ ; mais aussi la manière dont le péché persiste et meurt en nous, d'après la manière dont Christ est mort
pour le péché. Il a été crucifié pour nous, et ainsi le péché a été crucifié en nous ; il est mort pour nous, et le
corps du péché est détruit, afin que nous ne servions pas le péché ; et comme il est ressuscité des morts, pour

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

que la mort ne doive pas dominer sur lui, de même nous sommes ressuscités du péché, pour qu'elle ne doive pas
dominer sur nous. Cette sagesse est cachée en Christ seulement. Moïse, à son dernier jour, avait toute sa force
et sa vigueur ; ainsi, ayez le péché et la loi pour tous en provenance de Jésus : au jour de leur mort, le péché
n'est en aucun cas pourri. Maintenant, après le fait de recevoir la justice qui nous est préparée, savoir ceci est la
partie la plus importante de notre sagesse. Connaître véritablement le principe de la mort du péché, sentir la
vertu et la puissance découler de la croix du Christ dans ce but, trouver le péché crucifié en nous, comme Christ
a été crucifié pour nous, — c'est en effet la sagesse, c'est-à-dire en lui seul.
(4.) Il y a une fin glorieuse à laquelle le péché est désigné et ordonné, et découvert en Christ, que d'autres
ignorent également. Le péché, dans sa propre nature, tend simplement au déshonneur de Dieu, à l'avilissement
de sa majesté et à la ruine de la créature en qui il se trouve ; l'enfer lui-même n'est que le fait de remplir de
misérables créatures du fruit de leurs propres inventions. Les combinaisons et les menaces de Dieu dans la loi
en manifestent une autre fin, même la démonstration de la justice vindicative de Dieu, en lui mesurant une
récompense digne de sa récompense. Mais ici la loi demeure (et avec elle toute autre lumière) et n’en découvre
aucune autre utilité ni fin. Dans le Seigneur Jésus, il y a la manifestation d’une fin autre et plus glorieuse ; à
savoir, la louange de la grâce glorieuse de Dieu dans le pardon et le pardon ; — Dieu ayant ordonné en Christ
que ce qui tendait simplement à son déshonneur soit géré pour sa gloire infinie, et ce qu'il désire exalter de
toutes choses, — même afin qu'il puisse être connu et cru être un « Dieu qui pardonne » l'iniquité, la
transgression et le péché. Pour revenir donc à cette partie de notre démonstration :
Dans la connaissance de nous-mêmes, en référence à notre condition éternelle, consiste une grande partie
de notre sagesse. Il n’y a rien qui, dans cet état dépravé de la nature, nous préoccupe plus que le péché ; sans le
savoir, nous ne nous connaissons pas nous-mêmes. « Les imbéciles se moquent du péché. » Une véritable
connaissance salvatrice du péché ne peut être obtenue que dans le Seigneur Christ : en lui puissions-nous voir
le désert de nos iniquités et leur pollution, qui ne pourraient être supportées ou expiées que par son sang ; il n’y
a pas non plus de vision saine de ceux-ci sauf en Christ. En lui et en sa croix se découvre notre impuissance
universelle, soit à expier la justice de Dieu, soit à vivre selon sa volonté. La mort du péché est provoquée et
découverte par la mort du Christ ; ainsi que la manifestation des richesses de la grâce de Dieu dans le pardon.
Une connaissance réelle et expérimentale, quant à nous-mêmes, de tout ce qui est notre sagesse ; et c'est cela
qui a plus de valeur que toute la sagesse du monde.
2 . La justice est une deuxième chose dont l'Esprit du Christ convainc le monde, et la chose principale est
que notre sagesse doit également être connue. Tous les hommes sont persuadés que Dieu est le Dieu le plus
juste ; (c'est une notion naturelle de Dieu sur laquelle Abraham a insisté, Gen. XVIII. 25 , « Le juge de toute la
terre ne fera-t-il pas le bien ? »), ils « savent que tel est le jugement de Dieu, que ceux qui commettent de telles
choses sont dignes de mort », Rom. je. 32 ; que « c'est une chose juste pour lui de récompenser les tribulations
des fauteurs », 2 Thess. je. 6 . Il est « un Dieu aux yeux plus purs que pour voir le mal », Hab. je. 13 ; et par
conséquent, « les impies ne peuvent pas juger », Ps. je. 5 . C'est pourquoi la grande recherche de quiconque (qui
se trouve dans une certaine mesure sous le pouvoir de celui-ci), convaincu de l'immortalité et du jugement à
venir, concerne la justice avec laquelle apparaître en présence de ce Dieu juste. C'est ainsi qu'ils sont plus ou
moins soucieux de toutes leurs journées ; et ainsi, comme le dit l'apôtre, Héb. ii. 15, « par la crainte de la mort,
ils sont toute leur vie soumis à la servitude », ils sont perplexes quant à la question de leur justice, de peur qu'elle
ne se termine par la mort et la destruction.
(1.) Aux hommes qui se lancent dans cette enquête, ce qui se présente d'abord et naturellement, pour leur
direction et leur assistance, leur promettant assurément une justice qui supportera l'épreuve de Dieu, à condition
qu'ils suivent sa direction, est la loi. La loi a de nombreux arguments justes pour prévaloir sur une âme qui s'en

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

remet à elle pour une justice devant Dieu. Il a été donné par Dieu lui-même à cette fin et dans ce but ; il contient
toute l'obéissance que Dieu exige de n'importe lequel des fils des hommes ; il est annexé à la promesse de la vie
: « Faites cela et vivez », « Ceux qui appliquent la loi sont justifiés » ; et : « Si tu veux entrer dans la vie, garde
les commandements » ; oui, il est très certain que cela doit être entièrement accompli, si jamais nous pensons
nous tenir avec audace devant Dieu. Ceci étant une partie de l’argument de la loi, il n’y a aucun homme qui
recherche la justice mais qui, un jour ou l’autre, s’en occupe et tente de la diriger. Beaucoup le font tous les
jours, mais ils ne le possèdent pas encore, alors ils le font. Ils se sont donc mis à cela, travaillant à corriger leur
vie, à modifier leurs voies, à accomplir les devoirs requis et à rechercher ainsi la justice selon les prescriptions
de la loi. Et dans cette voie, beaucoup d’hommes continuent longtemps avec beaucoup de perplexité ; — parfois
en espérant, plus souvent en craignant ; parfois prêt à abandonner; jurant parfois de continuer (leurs consciences
n'étant en aucun cas satisfaites, ni la justice dans aucune mesure atteinte) tous leurs jours. Après s'être fatigués
peut-être pendant une longue période, dans l'étendue de leurs voies, ils arrivent enfin, avec crainte, tremblement
et déception, à cette conclusion de l'apôtre : « Par les œuvres de la loi, aucune chair n'est justifiée ; » et avec
effroi, criez que si Dieu remarque ce qui est mal fait, il n'y a pas de position devant lui. Qu'ils aient ce problème,
l'apôtre en témoigne, Rom. ix. 31, 32 : « Israël, qui a recherché la loi de justice, n’a pas atteint la loi de justice.
Pour cette raison? Parce qu’ils ne l’ont pas recherché par la foi, mais comme par les œuvres de la loi. Ce n’était
pas seulement faute d’efforts en eux-mêmes qu’ils furent déçus, car ils suivirent sincèrement la loi de justice ;
mais à cause de la nature même de la chose, elle ne le supporterait pas. La justice ne devait pas être obtenue de
cette façon ; « Car, dit l'apôtre, si ceux qui sont de la loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse
rendue sans effet ; parce que la loi produit la colère », Rom. iv. 1 4, 15 . La loi elle-même est maintenant telle
qu'elle ne peut pas donner la vie, Gal. iii. 21 : « Si une loi avait été donnée pour donner la vie, en vérité la justice
aurait dû être par la loi. » Et il donne la raison dans le verset suivant pour laquelle cela ne pouvait pas donner la
vie ; parce que « l’Écriture conclut tout au péché » ; c'est-à-dire qu'il est très vrai, et l'Écriture l'affirme, que tous
les hommes sont pécheurs, et que la loi ne dit pas un seul mot aux pécheurs, mais la mort et la destruction : c'est
pourquoi l'apôtre nous dit clairement que Dieu lui-même a trouvé à redire à cette manière de procéder .
d'atteindre la justice, Héb. viii. 7, 8 . Il s'en plaint ; c'est-à-dire qu'il le déclare insuffisant à cette fin et à ce but.
Maintenant, il y a deux considérations qui révèlent aux hommes la vanité et le désespoir de rechercher la
justice sur ce chemin :
[1.] Qu'ils ont déjà péché : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu », Rom. iii. 23. Ils en sont
suffisamment conscients, pour que, bien qu'ils puissent pour le moment accomplir toute la loi, il y a déjà sur
eux un compte, un compte dont ils ne savent pas comment répondre. Consultent-ils leur guide, la loi elle-même,
comment les soulager du récit du passé ? il n'a pas un mot de direction ou de consolation ; mais leur dit de se
préparer à mourir. La phrase est prononcée et il n’y a pas d’échappatoire.
[2.] Que si toutes les dettes antérieures doivent être effacées, elles ne pourront cependant pas pour l'avenir
accomplir la loi ; ils peuvent aussi bien remuer la terre avec un doigt, que répondre à sa perfection : et c'est
pourquoi, comme je l'ai dit, pour ce double compte, ils concluent que ce travail est perdu. « Aucune chair ne
sera justifiée par les œuvres de la loi. »
(2.) C'est pourquoi, deuxièmement, étant ainsi déçus par la sévérité et l'inéxorablement de la loi, les hommes
s'orientent généralement vers une autre voie, qui peut les satisfaire quant aux considérations qui les ont éloignés
de leurs anciennes espérances ; et cela, pour la plupart, en se fixant sur des moyens d'expiation pour satisfaire
Dieu, et en aidant les autres avec l'espoir de la miséricorde. Ne pas insister sur les voies d'expiation et d'expiation
sur lesquelles les Gentils s'étaient lancés ; ni sur les nombreuses voies et inventions — par des œuvres
satisfaisantes en elles-mêmes, des surérogations d'autrui, des indulgences et du purgatoire en fin — que les

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

papistes ont découvert à cette fin et dans ce but ; il est, dis-je, le propre de toutes les personnes convaincues,
comme ci-dessus, de rechercher la justice, en partie en s'efforçant de satisfaire ce qui est passé, et en partie en
espérant la miséricorde générale. C'est ce que l'apôtre appelle une recherche « comme par les œuvres de la loi
», Rom. ix. 32 ; non pas directement, « mais comme » par les œuvres de la loi, constituant une chose avec une
autre. Et il nous dit quel problème ils ont dans cette affaire, chap. X. 3 : « Ignorant la justice de Dieu et cherchant
à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. » Ils étaient par là des ennemis de la
justice de Dieu. La raison pour laquelle ils essayaient d'établir leur propre justice était qu'ils ignoraient la justice
de Dieu. S'ils avaient connu la justice de Dieu et quelle conformité exacte il exige à sa volonté, ils n'auraient
jamais entrepris une entreprise aussi infructueuse qu'ils l'auraient entourée « pour ainsi dire par les œuvres de
la loi ». Pourtant, ce nombre persistera longtemps. Quelque chose qu'ils font, quelque chose qu'ils espèrent ; ils
rachèteront quelques vieilles fautes par une nouvelle obéissance. Et cela apaise leur conscience pendant un
temps ; mais lorsque l’Esprit vient les convaincre de la justice, cela ne tiendra pas non plus. Pour cette raison, -
(3.) L'affaire revient longuement à cette question : ils se considèrent sous cette double qualification ; comme,
-
[1.] Pécheurs, odieux à la loi de Dieu et à sa malédiction ; de sorte qu'à moins d'être convaincu que rien de
là ne leur sera jamais imputé, il est tout à fait vain une fois de chercher une apparition en présence de Dieu.
[2.] En tant que créatures créées pour une fin surnaturelle et éternelle ; et donc tenus de répondre à tout
l'esprit et à la volonté de Dieu dans l'obéissance requise de leurs mains. Maintenant qu'ils ont découvert que ces
deux choses sont au-delà de leurs propres efforts et de l'aide sur laquelle ils reposaient autrefois, si leur condition
éternelle les concerne, leur sagesse est de découvrir une justice. cela peut répondre au maximum à ces deux
questions.
Or, ces deux choses ne peuvent être obtenues que dans le Seigneur Christ, qui est notre justice. Cette sagesse
et tous ses trésors sont cachés en lui.
1er. Il expie les anciennes iniquités, il satisfait du péché et en procure la rémission. ROM. iii. 24, 25 : « Étant
justifié gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, que Dieu a établi pour être une
propitiation par la foi en son sang, pour déclarer sa justice en vue de la rémission des péchés passés, par la
patience de Dieu. «Nous aimons tous les moutons», etc., Isa. liii. 6 . « Par son sang nous avons la rédemption,
le pardon des péchés », Eph. je. 7. « Dieu n'a pas épargné son propre Fils, mais il l'a délivré », etc., Rom. viii.
32. Ceci, et même cela seul, est notre justice ; quant à cette première partie qui consiste en l'élimination de toute
la culpabilité du péché, par laquelle nous sommes privés de la gloire de Dieu. C'est pour cette raison que nous
sommes assurés que personne ne nous reprochera jamais quoi que ce soit ni ne nous condamnera, Rom. viii. 33,
34 , — il n'y a « aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ », verset 1 . Nous sommes purifiés
par le sacrifice de Christ, afin de n’avoir « plus de conscience du péché », Héb. X. 2 ; c'est-à-dire des troubles
de conscience à ce sujet. Cette sagesse est cachée seulement dans le Seigneur Jésus ; en lui seul l'expiation est
découverte : et donne-moi la sagesse qui tranchera tous les problèmes concernant le péché, et laissera le monde
prendre ce qui reste. Mais, -
2 jours. Il y a encore quelque chose de plus requis ; il ne suffit pas que nous ne soyons pas coupables, nous
devons aussi être réellement justes ; — non seulement tout péché doit être répondu, mais toute justice doit être
accomplie. En supprimant la culpabilité du péché, nous sommes en tant que personnes innocentes ; mais il faut
quelque chose de plus pour que nous soyons considérés comme des personnes obéissantes. Je ne sais rien qui
m'apprenne qu'une personne innocente ira au ciel et sera récompensée si elle n'est plus ainsi. Adam était innocent
lors de sa première création, mais il devait « faire ceci », « respecter les commandements » avant d'entrer dans

72
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

la « vie » : il n'avait aucun droit à la vie par l'innocence. Il faut donc en outre que toute la loi soit accomplie et
toute l'obéissance que Dieu exige de nos mains. C'est la deuxième enquête de l'âme ; et il ne trouve de résolution
que dans le Seigneur Christ : « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la
mort de son Fils, à bien plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie » (Rom. v . 10. Sa
mort nous a réconciliés ; alors nous sommes sauvés par sa vie. L'obéissance réelle qu'il a soumise à toute la loi
de Dieu est cette justice par laquelle nous sommes sauvés ; s'il en est ainsi, nous sommes trouvés en lui, ayant
non pas par nous-mêmes la justice qui vient de la loi, mais la justice qui vient de Dieu par la foi, Phil. iii. 9 .
C'est ce que j'aurai l'occasion d'aborder plus en détail ci-après.
Revenons donc : ce n'est, je suppose, aucune tâche difficile de persuader les hommes, convaincus de
l'immortalité et du jugement à venir, que l'essentiel de leur sagesse réside en cela, même de découvrir une justice
qui les accompagnera pour toujours. , et endurer la sévère épreuve de Dieu lui-même. Or, toute la sagesse du
monde n’est que folie quant à la découverte de cette chose. Tout ce que la sagesse humaine peut faire, c'est
découvrir les moyens les plus misérables, les plus pénibles et les plus vexatoires de périr éternellement. Tous
les trésors de cette sagesse sont cachés en Christ ; il « nous a été fait sagesse et justice de Dieu », 1 Cor. je. 30 .
3 . Venons-en à la dernière chose que je ne ferai qu'aborder ; et c'est du jugement. La vraie sagesse de ceci
est également cachée dans le Seigneur Christ ; Je veux dire, en particulier, ce jugement qui est à venir : c'est
pourquoi je prends actuellement le mot à cet endroit, [ Jean XVI. 8 .] De quelle préoccupation cela nous concerne
de savoir, je ne parlerai pas ; — c'est celui dont l'influence sur les fils des hommes est le principe de leur
distinction entre les bêtes qui périssent. Je n'insisterai pas non plus sur les indications obscures qui en sont
données par les procédés actuels de la Providence dans le gouvernement du monde ; ni cette plus grande lumière
qui brille dans les menaces et les promesses de la loi. La sagesse de cela est cachée à deux égards dans le
Seigneur Jésus : — (1.) Quant à la vérité. (2.) Quant à la manière de le faire :—
(1.) Pour la vérité ; et ainsi en lui et par lui, cela est confirmé, et cela de deux manières : — [1.] Par sa mort.
[2.] Par sa résurrection :—
[1.] Par sa mort. Dieu, dans la mort du Christ, punissant et condamnant le péché dans la chair de son propre
Fils, aux yeux des hommes, des anges et des démons, a donné une assurance abondante d'un jugement juste et
universel à venir ; pourquoi, ou pour quelle raison imaginable, pourrait-il être amené à lui imposer une telle
charge, mais qu'il comptera certainement un jour avec les fils des hommes pour toutes leurs œuvres, voies et
marches avant lui. La mort du Christ est un exemple des plus solennels du jugement dernier. Ceux qui
reconnaissent qu’il est le Fils de Dieu ne nieront pas un jugement à venir.
[2.] Par sa résurrection. Actes XVII. 31, Πίστιν παρασχὼν πᾶσιν , — il a donné à tous la foi et l'assurance
de cette chose, en ressuscitant le Christ d'entre les morts, l'ayant désigné pour être le juge
de tout; en qui et par qui il jugera le monde avec justice. Et puis, -
(2.) Et enfin, pour la manière de le faire : que ce soit par celui qui nous a aimés et qui s'est donné pour nous,
— qui est lui-même la justice qu'il exige de nos mains ; et de l'autre côté, par celui qui a été, dans sa personne,
la grâce, les voies, le culte, les serviteurs, injurié, méprisé, condamné par les hommes du monde ; — qui apporte
d'une part une consolation indescriptible, et de l'autre la terreur : de sorte que la sagesse de celle-ci est aussi
cachée en Christ.
Et ceci est la deuxième partie de notre première démonstration. Ainsi, la connaissance de nous-mêmes, en
référence à notre fin surnaturelle, ne représente pas une petite partie de notre sagesse. Les choses les plus
préoccupantes ici sont le péché, la justice et le jugement ; la sagesse de tout ce qui est seule cachée dans le
Seigneur Jésus : ce qui devait être prouvé.

73
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

III. La TROISIÈME partie de notre sagesse est de marcher avec Dieu. Or, pour que l'un puisse marcher avec un
autre, six choses sont nécessaires : 1. L'accord. 2. Connaissance. 3. Un chemin. 4. Force. 5. Audace. 6. Une
visée dans le même but. Tout cela, avec leur sagesse, est caché dans le Seigneur Jésus.
1. Accord. Le prophète nous dit que deux personnes ne peuvent marcher ensemble sans être d'accord, Amos
iii. 3 . Jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé, il n’y a pas de communion, pas de marche ensemble. Dieu et l'homme,
par nature (ou lorsque l'homme est dans l'état de nature), sont dans la plus grande inimitié. Il ne nous déclare
que colère, Rom. je. 18 ; d'où l'on dit que nous en sommes les enfants ; c'est-à-dire né odieux, Eph. ii. 3 : et
pendant que nous restons dans cet état, « la colère de Dieu demeure sur nous », Jean iii. 36. Toute la découverte
que Dieu nous fait de lui-même est qu'il est inexprimablement provoqué ; et donc préparer la colère contre le
jour de la colère et la révélation de son juste jugement. Le jour de sa rencontre avec les pécheurs est appelé « le
jour de la colère », Rom. ii. 5, 6 . Nous ne manquons pas non plus d’inimitié contre lui ; oui, nous l'avons
commencé en premier, et nous y continuons le plus longtemps. Pour exprimer cette inimitié, l'apôtre nous dit
que notre esprit même, la meilleure partie de nous, est « inimitié contre Dieu », Rom. viii. 7, 8 ; et que nous ne
sommes ni ne voulons ni ne pouvons être soumis à lui ; notre inimitié se manifeste par une rébellion universelle
contre lui : tout ce que nous faisons qui semble contraire n'est que hypocrisie ou flatterie ; oui, cela fait partie
de cette inimitié de la diminuer. Dans cet état, la sagesse de marcher avec Dieu doit être très éloignée de l’âme.
Il est « une lumière, et en lui il n’y a aucune obscurité » ; nous sommes ténèbres et en nous il n’y a aucune
lumière. Il est la vie, un « Dieu vivant » ; nous sommes morts, des pécheurs morts, morts dans nos offenses et
dans le péché. Il est « sainteté » et glorieux en elle ; nous avons été entièrement souillés, chose abominable. Il
est « amour » ; nous sommes pleins de haine, haïssant et étant haïs. Ce n’est certainement pas une base pour un
accord, ou, sur cela, pour marcher ensemble : rien ne peut être plus éloigné que ce cadre d’une telle condition.
Le fondement de ceci, dis-je, est donc posé en Christ, caché en Christ. « Lui, dit l'apôtre, est notre paix ; il a fait
la paix »pour nous, Eph. ii. 14, 15. Il a tué l'inimitié dans son propre corps sur la croix, verset 16 .
(1.) Il élimine la cause de l'inimitié qui était entre Dieu et nous, le péché et la malédiction de la loi. Il met
fin au péché, et cela en faisant l'expiation de l'iniquité, Dan. ix. 24 ; et il efface l' écriture manuscrite des
ordonnances, Col. ii. 14 , nous rachetant de la malédiction, en « devenant malédiction pour nous », Gal. iii. 13.
(2.) Il détruit celui qui voudrait continuer l'inimitié et élargir la brèche, Héb. ii. 14) « Par la mort, il a détruit
celui qui avait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable » ; et, Col. ii. 15, « principautés et puissances gâtées
».
(3.) Il a fait « la réconciliation pour les péchés du peuple », Héb. ii. 17 ; il a fait par son sang une expiation
avec Dieu, pour détourner cette colère qui nous était due, faisant ainsi la paix. Là-dessus, il est dit que Dieu est
« en Christ, réconciliant le monde avec lui-même », 2 Cor. v.19; — étant lui-même réconcilié, verset 18 , il
abandonne l'inimitié de sa part et passe à ce qui reste, — pour tuer l'inimitié de notre part, afin que nous puissions
aussi nous réconcilier. Et cela aussi, —
(4.) Il le fait ; car, Rom. v. 11 : « Par notre Seigneur Jésus-Christ, nous recevons l'expiation », acceptons la
paix faite et offerte, abandonnant notre inimitié envers Dieu ; et confirmant ainsi un accord entre nous dans son
sang. Afin que « par lui nous ayons accès au Père », Eph. ii. 18 . Or, toute la sagesse de cet accord, sans lequel
il n’y a pas de marche avec Dieu, est cachée en Christ ; en dehors de lui, Dieu, de son côté, est un feu dévorant,
— nous sommes comme du chaume complètement sec, mais nous nous dressons en bataille contre ce feu : si
nous sommes rassemblés, nous sommes consumés. Toutes nos approches à partir du Christ ne se font qu'à notre
détriment ; c'est dans son sang seulement que nous avons cet accord. Et qu'aucun de nous ne suppose un jour

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

que nous avons fait un pas dans les sentiers de Dieu avec lui, qu'un seul devoir est accepté, que tout n'est pas
perdu pour l'éternité, si nous ne l'avons pas fait à cause de cela.
2. Il est également nécessaire de se connaître pour marcher ensemble. Deux peuvent se rencontrer de la
même manière, et n'avoir entre eux aucune querelle, aucune inimitié ; mais s'ils ne sont que des étrangers l'un à
l'autre, ils passent sans la moindre communion ensemble. Il ne suffit pas que l’inimitié entre Dieu et nous soit
supprimée ; il faut aussi qu'on nous fasse connaissance avec lui. Le fait que nous ne le connaissions pas est une
grande cause et une grande partie de notre inimitié. Notre compréhension est « obscurcie » et nous sommes «
éloignés de la vie de Dieu », etc., Eph. iv. 18. Il faut donc ajouter ceci aussi, si jamais nous parvenons à marcher
avec Dieu, qui est notre sagesse. Et cela aussi est caché dans le Seigneur Christ et vient de lui. Il est vrai qu'il
existe divers autres moyens, comme sa parole et ses œuvres, que Dieu a donnés aux fils des hommes, pour leur
faire se découvrir et leur faire connaître quelque chose de lui, de sorte que, comme le dit l'apôtre, Actes XVII.
27 , « ils devraient chercher le Seigneur, s'ils étaient heureux de le trouver » ; mais cependant, comme la
connaissance de Dieu que nous avons par ses œuvres n'est que très faible et imparfaite, de même celle que nous
avons par la parole, la lettre de celle-ci, à cause de notre aveuglement, ne nous sauve pas si nous n'avons pas
autre aide; car, bien que cela soit léger comme le soleil dans le firmament, si nous n'avons pas d'yeux dans notre
tête, à quoi cela peut-il nous servir ? — aucune connaissance salvatrice avec lui, qui puisse nous inciter à
marcher avec lui, ne peut être obtenue. Cela aussi est caché dans le Seigneur Jésus et ressort de lui, 1 Jean v. 20
: « Il nous a donné l'intelligence, afin que nous connaissions celui qui est vrai » ; — toute autre lumière, quelle
qu'elle soit, sans qu'il nous en donne la compréhension, ne le fera pas. Il est la vraie Lumière, qui éclaire
quiconque est éclairé, Jean 1er. 9. Il ouvre notre compréhension afin que nous puissions comprendre les
Écritures, Luc xxiv. 45 ; — personne n'a connu Dieu à aucun moment, « mais il l'a révélé », Jean 1er. 18 . Dieu
demeure dans cette « lumière à laquelle aucun homme ne peut s’approcher », 1 Tim. vi. 16. Personne ne l'a
jamais connu de manière telle qu'on puisse dire qu'il l'a vu, sinon par la révélation de Jésus-Christ.
C'est pourquoi il dit aux Pharisiens que, malgré toute leur grande connaissance qu'ils prétendaient, en effet, ils
n'avaient « ni entendu la voix de Dieu, ni vu sa forme », Jean v. 37. Ils n'avaient aucune manière de connaître
Dieu spirituellement . , mais il était pour eux comme un homme qu'ils n'avaient jamais entendu ni vu. Il n'y a
pas de connaissance de Dieu comme l'amour et pleine de bonté, de patience, de grâce et de miséricorde
pardonnante (sur laquelle connaissance de Lui seul nous pouvons marcher avec lui), mais seulement en Christ
; mais de cela pleinement avant. Cela donc est aussi caché en lui.
3. Il doit en outre y avoir un chemin par lequel nous devons marcher avec Dieu. Au début, Dieu nous a
assigné un chemin pour marcher avec lui, même le chemin de l’innocence et de la sainteté exacte, dans une
alliance d’œuvres. Ce chemin, à cause du péché , est tellement rempli d'épines et de ronces, tellement obstrué
par les malédictions et la colère, qu'aucune chair vivante ne peut faire un pas dans ce chemin ; une nouvelle
façon d'entrer doit être trouvée pour nous, si jamais nous pensons être en communion avec Dieu. Et cela repose
également sur le premier récit. Cela est caché en Christ. Le monde entier ne peut découvrir, sans lui et en lui,
un chemin dans lequel un homme peut faire un pas avec Dieu. Et c'est pourquoi le Saint-Esprit nous dit que
Christ a consacré, consacré et mis à part à cet effet « un chemin nouveau et chemin vivant » vers le lieu le plus
saint de tous, Héb. X. 20 ; un nouveau, car le premier, ancien, ne servait à rien ; l'un vivant, car l'autre est mort
: c'est pourquoi, dit-il, verset 22 : « Approchons-nous » ; ayant un moyen d'entrer, approchons-nous. Et ce
chemin qu'il a préparé n'est autre que lui-même, Jean XIV. 6. En réponse à ceux qui voulaient aller vers le Père
et communier avec lui, il leur dit : « Je suis le chemin ; et nul ne vient au Père que par moi. Il est le moyen de
toute communication entre Dieu et nous. En lui nous nous rencontrons, en lui nous marchons. Toutes les
influences d'amour, de bonté, de miséricorde, de Dieu vers nous, passent par lui ; tous nos retours d'amour, de

75
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

plaisir, de foi, d'obéissance à Dieu, se font tous à travers lui ; — étant cette « voie unique », Dieu promet si
souvent à son peuple : et c'est une voie glorieuse, Isa. xxxv. 8 , — un chemin élevé, un chemin de sainteté, un
chemin sur lequel nul ne peut se tromper une fois qu'il y entre ; qui est exposé plus loin, Isa. XLII. 16 . Tous les
autres chemins, tous les chemins sauf celui-ci, descendent vers les chambres de la mort ; ils conduisent tous à
marcher contrairement à Dieu.
4. Mais supposons tout cela : qu’un accord soit conclu, qu’une connaissance soit donnée et qu’un moyen
soit fourni ; mais si nous n’avons pas la force de marcher de cette manière, à quoi tout cela nous servira-t-il ?
Ceci aussi doit donc être ajouté ; par nous-mêmes, nous ne sommes pas forts, Rom. v. 6 , — pauvres faibles,
incapables de faire un pas dans les voies de Dieu. Quand nous sommes sur le chemin, ou bien nous nous jetons
à terre, ou bien les tentations nous précipitent, et nous ne faisons aucun progrès : et le Seigneur Jésus nous dit
clairement que « sans lui nous ne pouvons rien faire », Jean XV . 5 ; rien du tout qui ait la moindre acceptation
auprès de Dieu. Toutes les créatures du ciel et de la terre ne peuvent pas non plus nous apporter la moindre aide.
Les efforts des hommes pour le faire par leurs propres moyens n’aboutissent à rien. Cette partie de la sagesse
est également cachée en Christ. Toute force pour marcher avec Dieu vient de lui. «Je peux tout faire par le
Christ, qui me fortifie», dit saint Paul, Phil. iv. 13, qui nie que nous ayons par nous-mêmes une quelconque
suffisance, 2 Cor. iii. 5 . Nous qui ne pouvons rien faire par nous-mêmes, nous sommes si faibles, pouvons tout
faire en Jésus-Christ, comme des géants ; et c'est pourquoi en lui nous sommes, contre toutes les oppositions
sur notre chemin, « plus que vainqueurs », Rom. viii. 37 ; et cela parce que « de sa plénitude nous recevons
grâce pour grâce », Jean i. 16. De lui nous tenons l'Esprit de vie et de puissance, par lequel il porte, comme sur
des ailes d'aigle, avec rapidité et sécurité, les sentiers de la marche avec Dieu. Tout pas franchi d’une manière
ou d’une autre, par une force qui ne vient pas immédiatement de Christ, est un pas vers l’enfer. Il nous prend
d'abord par le bras et nous apprend à marcher, jusqu'à ce qu'il nous conduise à la perfection. Il a du lait et de la
viande forte pour nous nourrir ; il nous fortifie de toutes ses forces et nous accompagne dans la course qui nous
est ouverte. Mais encore, -
5. D'où devrions-nous prendre cette assurance de marcher avec Dieu ; même notre Dieu, qui est « un feu
dévorant » ? Héb. XII. 29 . N'y avait-il pas une telle crainte sur son peuple d'autrefois, qu'il était considéré
comme acquis parmi eux que s'ils voyaient Dieu à un moment donné, cela ne devait pas être supporté, — ils
devaient mourir ? Quelqu'un peut-il, mais avec une extrême horreur, penser à cette terrible apparition qu'il leur
fit autrefois sur le mont Sinaï ; Jusqu'à ce que Moïse lui-même, qui était leur médiateur, dise : « J'ai extrêmement
peur et je tremble ? Héb. XII. 21, et tout le peuple dit : « Que Dieu ne nous parle pas, de peur que nous ne
mourrions ? » Exode. XX. 19 . Bien plus, bien que les hommes aient des appréhensions de la bonté et de la
bonté de Dieu, dès qu'ils découvrent sa gloire, comme ils tremblent et sont remplis de terreur et d'étonnement !
N’en a-t-il pas été ainsi du « plus choisi de ses saints » ? Hab. iii. 16 ; Est un. vi. 5 ; Travail XLII. 5, 6 . D’où
donc devrions-nous prendre cette audace de marcher avec Dieu ? C’est ce que l’apôtre nous informera dans
Héb. X. 19 ; c'est « par le sang de Jésus » : ainsi Eph. iii. 12 , « En lui nous avons de l'audace et un accès avec
confiance ; » — ne se tenant pas à distance, comme le peuple au moment de donner la loi, mais s'approchant de
Dieu avec audace ; et cela pour ce compte : — La crainte et la terreur de Dieu sont entrées par le péché ; Adam
n'avait pas la moindre pensée de se cacher jusqu'à ce qu'il ait péché. La culpabilité du péché étant sur la
conscience, et ceci étant une notion commune laissée dans le cœur de tous, que Dieu en est le vengeur le plus
juste ; cela remplit les hommes de terreur et d'horreur à l'appréhension de sa présence, craignant qu'il ne vienne
rappeler leurs péchés. Or, le Seigneur Jésus, par le sacrifice et l'expiation qu'il a fait, a enlevé cette conscience
du péché ; c'est-à-dire une crainte de vengeance de la part de Dieu à cause de sa culpabilité. Il a enlevé l'épée
meurtrière de la loi et, pour cette raison, nous donne une grande audace devant Dieu ; nous le découvrant

76
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

maintenant, non plus comme un juge vengeur, mais comme un Père tendre, miséricordieux et réconcilié. De
plus, alors que nous avons par nature un esprit d'esclavage, nous remplissant d'innombrables peurs
tourmentantes, il l'enlève et nous donne « l'Esprit d'adoption, par lequel nous crions Abba, Père », et nous
comportons avec confiance et bienveillance. hardiesse, comme des enfants : car « là où est l'Esprit du Seigneur,
là est la liberté », 2 Cor. iii. 17 ; c'est-à-dire une liberté de toute cette terreur et de cette terreur qu'apportait
l'administration de la loi. Or, comme il n'y a pas de péché que Dieu vengera plus sévèrement que toute audace
que l'homme emporte avec lui en provenance du Christ ; il n'y a donc pas de grâce plus acceptable pour lui que
cette audace qu'il se plaît à nous offrir dans le sang de Jésus. Il y a donc...
6. Mais il y a encore une chose à ajouter : c'est-à-dire que deux ne peuvent marcher ensemble que s'ils ont
le même dessein en main et visent le même but. Cela aussi, en un mot, nous est donné dans le Seigneur Jésus.
La fin de Dieu est l'avancement de sa propre gloire ; personne ne peut tendre à cette fin, mais seulement dans le
Seigneur Jésus. La somme de tout est que toute la sagesse de notre marche avec Dieu est cachée en Christ et ne
peut être obtenue que de lui ; comme cela a été démontré par une énumération de détails.
Ainsi ai-je mis fin à ma première démonstration de ce que j'avais l'intention de faire, et j'ai manifesté que
toute la vraie sagesse et la vraie connaissance sont contenues dans et exposées par le Seigneur Jésus ; et cela
par une induction des principaux chefs particuliers de ces choses en quoi consiste, il est vrai, notre sagesse. Je
n'ai qu'une chose à ajouter, et je serai bref.
DEUXIÈMEMENT , je dis donc que cette vérité se manifestera davantage en considérant l'insuffisance et
la vanité de tout ce qui peut prétendre ou prétendre à un titre de sagesse .
Il y a deux choses au monde qui relèvent de ce récit : 1. L'une est le savoir ou la littérature ; l'habileté et la
connaissance des arts, des sciences, des langues, avec la connaissance des choses passées. 2. Prudence et
habileté pour se gérer soi-même par rapport aux autres, dans les affaires civiles, pour le bien public ; qui est de
loin la fleur la plus belle dans les limites du jardin naturel. Maintenant, concernant les deux, je démontrerai
brièvement : (1.) Qu'ils sont totalement insuffisants pour atteindre et atteindre les fins particulières pour
lesquelles ils sont conçus. (2.) Que les deux ensemble, avec leur plus grand progrès, ne peuvent pas atteindre la
véritable fin générale de la sagesse. Ces deux considérations placeront, dans l’issue, la couronne sur la tête de
Jésus-Christ :
1 . Commençons par le premier d’entre eux, et cela quant au premier particulier. L'apprentissage lui-même,
s'il était confié à un seul homme, ne serait pas capable d'atteindre le but particulier auquel il est destiné ; qui
écrit « vanité et vexation » sur son front.
La fin particulière de la littérature (bien que peu observée par beaucoup, les yeux des hommes étant fixés
sur de fausses fins, qui les obligent dans leur progrès à « aberrare a scopo ») n'est autre que d'ôter une partie de
cette malédiction qui nous tombe sur le péché. . L'apprentissage est le produit de la lutte de l'âme contre la
malédiction du péché. Adam, lors de sa première création, était entièrement doté de toute cette connaissance (à
l'exception seulement des choses qui n'étaient alors pas en existence, ni en elles-mêmes ni dans aucune cause
naturelle, comme ce que nous appelons maintenant langues, et les choses qui font l'objet d'une histoire). , dans
la mesure où il s’agit d’une tendance nécessaire vers la fin ultime de l’homme, que nous poursuivons
maintenant. Il n’y avait aucune difficulté, encore moins d’obscurité, dans son entendement, qui pourrait le faire
transpirer pour trouver un moyen de s’améliorer et de se faire une idée des conceptions générales des choses
qu’il avait. Sa connaissance de la nature se manifeste par son imposition de noms appropriés à toutes les
créatures (dont les raisons particulières pour la plupart nous sont perdues) ; dans lequel, d'après l'approbation
donnée à sa nomination des choses dans l'Écriture, et la signification de ce qui reste encore évident, il est très

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

évident que cela a été fait sur une claire connaissance de leur nature. C'est pourquoi Platon a pu observer qu'il
était le plus sage d'avoir le premier imposé des noms aux choses ; oui, il avait plus que la sagesse humaine. Si
l'homme le plus sage du monde, voire un groupe général de tous les sages du monde, faisait une expérience de
leur habileté et de leurs gains, en donnant à toutes les créatures vivantes des noms adaptés à leur nature et
exprimant leurs qualités, ils se rendraient vite compte de la perte qu'ils ont subie. Adam a été rendu parfait, pour
toute la fin de gouverner les créatures et de vivre pour Dieu, pour lequel il a été créé ; ce qui, sans la connaissance
de la nature de l’un et de la volonté de l’autre, il ne pourrait pas être. Tout cela étant perdu par le péché, une
multiplication des langues étant également introduite, comme une malédiction pour une rébellion ultérieure,
tout le but de l'apprentissage n'est que de dégager l'âme de cette question du péché. L'ignorance, les ténèbres et
la cécité s'abattent sur l'entendement ; la connaissance des œuvres de Dieu, spirituelles et naturelles, est perdue
; l'étrangeté de la communication est donnée par la multiplication des langues ; des tumultuations de passions
et d'affections, avec d'innombrables préjugés obscurs, nous arrivent également. Supprimer et ôter cela – démêler
l’esprit dans ses raisonnements, reprendre connaissance des œuvres de Dieu, soustraire l’âme aux effets de la
malédiction de la division des langues – tel est le but et la tendance de la littérature. C’est le « tendit aliquid quo
» ; et celui qui a un autre but, « Passim sequitur corvum testaque lotoque ». Or, pour ne pas insister sur cette
vanité et cette vexation de l'esprit, avec les maux innombrables dont cette entreprise s'accompagne, c'est que je
dis seulement qu'elle n'est en aucune façon suffisante en elle-même pour atteindre son but, qui écrit la vanité
sur son front. avec des caractères à ne pas effacer. Dans ce but, je désire observer ces deux choses :
(1.) Que la connaissance destinée à être récupérée a été donnée à l'homme afin qu'il marche avec Dieu, vers
cette fin surnaturelle à laquelle il a été destiné. Car après qu'il eut reçu tous ses dons, la loi de la vie et de la
mort lui fut donnée, afin qu'il sache pourquoi il les avait reçus. Par conséquent, la connaissance en lui était
spiritualisée et sanctifiée : même cette connaissance qu'il possédait par nature, quant à son principe et à sa fin,
était spirituelle.
(2.) Que sa perte fait partie de cette malédiction qui nous a été infligée à cause du péché. Quoi que nous
manquions de l'état du premier homme dans l'innocence, que ce soit par la perte du bien ou par l'ajout du mal,
tout cela est une malédiction du péché. D'ailleurs, l'aveuglement, l'ignorance, les ténèbres, la mort, qui nous
sont partout attribués dans l'état de nature, comprennent également pleinement ce dont nous parlons.
Il ressort de ces deux considérations que l’apprentissage ne peut en aucun cas atteindre par lui-même le but
qu’il vise. Pour, -
[1.] Cette lumière qui par elle est découverte (qui, le Seigneur le sait, est très petite, faible, obscure,
imparfaite, incertaine, conjecturale, permettant en grande partie seulement aux hommes de se quereller et de
s'opposer les uns aux autres, au reproche de la raison, pourtant je dis que ce qu'elle atteint) n'est pas du tout
spiritualisé par elle, ni amené dans cet ordre de vie pour Dieu et avec Dieu, où il se trouvait d'abord. Cela est
totalement hors de sa portée. À cette fin, l'apôtre nous assure que le problème le plus grave auquel les hommes
arrivent est l'obscurité et la folie, Rom. je. 21, 22 . Qui ne connaît les investigations profondes, les disputes
subtiles, les raisonnements aigus, les découvertes admirables de Socrate, de Platon, d'Aristote et d'autres ?
Qu’ont-ils atteint, quant au but recherché, par toutes leurs études et leurs efforts ? Ἐμωράνθησαν , dit l'apôtre :
« Ils sont devenus insensés ». Celui qui, d'un commun accord, porte de tous la couronne de la réputation de
sagesse, avec qui avoir vécu était considéré comme un bonheur inestimable, mourut comme un imbécile, en
sacrifiant un coq à Esculape. Et un autre [l'apôtre nous assure], que Jésus-Christ seul est « la vraie lumière »,
qui nous éclaire, Jean 1er. 9 . Et il n’y en a aucun qui ait une vraie lumière, mais celle qui vient immédiatement
de Lui. Après tout le savoir des hommes, s’ils n’ont rien d’autre, ils sont encore des hommes naturels et ne
perçoivent pas les choses de Dieu. Leur lumière n’est encore que ténèbres ; et comme ces ténèbres sont grandes

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

! C'est le Seigneur Jésus seul qui est oint pour ouvrir les yeux des aveugles. Les hommes ne peuvent pas
spiritualiser une notion, ni la mettre en ordre pour glorifier Dieu. Après tous leurs efforts, ils sont toujours
aveugles et sombres, voire l’obscurité elle-même, ne sachant rien comme ils le devraient. Je sais à quel point
les hommes ayant de tels acquis ont tendance à dire : « Sommes-nous également aveugles ? avec un grand
mépris des autres ; mais Dieu a détruit tout leur orgueil : « Où est, dit-il, le sage ? où est le scribe », etc., 1 Cor.
i. 20 . Je n'ajouterai pas ce que Paul nous a mis en garde en outre, à l'apparente condamnation de la philosophie
comme étant apte à piller les âmes ; ni ce que Tertullien et quelques autres anciens en ont parlé ; étant très sûrs
que c'était à l'abus, et non à son véritable usage et à son avantage, qu'ils s'opposaient. Mais, -
[2.] L'obscurité et l'ignorance qu'elle s'efforce d'éliminer, étant venues sur nous comme une malédiction,
elle n'est pas du tout, comme c'est une malédiction, capable de l'enlever ou de l'enlever. Celui qui a atteint le
plus haut sommet de la littérature, mais s'il n'a rien d'autre, — s'il n'a pas Christ, — est autant sous la malédiction
de l'aveuglement, de l'ignorance, de la stupidité, de l'ennui, que l'âme la plus pauvre et la plus stupide du monde.
. La malédiction n'est supprimée qu'en celui qui est devenu malédiction pour nous. Tout ce qui est pénal n'est
enlevé que par celui sur qui tous nos péchés se sont heurtés en guise de punition ; oui, à cause de cela. Plus
l’esprit est doté de capacités, plus il se ferme avec la malédiction et se renforce pour exprimer son inimitié
contre Dieu. Tout ce qu’il reçoit ne fait que l’aider à élever des pensées et des imaginations élevées contre le
Seigneur Christ. De sorte que cette connaissance est en deçà de ce à quoi elle est destinée en particulier ; et ne
peut donc pas être cette solide sagesse que nous recherchons.
Il y a bien d’autres choses par lesquelles il était facile de brouiller le visage de cette sagesse ; et, à cause de
sa complexité, de sa difficulté, de son incertitude, de son insatisfaction, — trahissant ses adeptes dans ce qu'ils
prétendent le plus éviter, l'aveuglement et la folie, — d'écrire dessus « vanité et vexation de l'esprit ». J'espère
que je n'aurai pas besoin d'ajouter quoi que ce soit pour me justifier de ne pas accorder à la littérature l'estime
et le respect qui lui sont dus, mon intention étant seulement de la jeter aux pieds de Jésus-Christ et de mettre la
couronne sur sa tête.
2 . La seconde partie de la sagesse la plus choisie issue du Christ ne peut pas non plus atteindre la fin
particulière à laquelle elle est destinée ; et c'est là la prudence dans la gestion des affaires civiles, — qu'aucune
chose périssable n'est plus glorieuse, — rien de plus utile au bien commun du genre humain. Or, le but immédiat
de cette prudence est de maintenir le monde rationnel dans des limites et de l'ordre, de tracer des cercles autour
des fils des hommes et de les empêcher de dépasser les limites et les limites qui leur sont assignées, ce qui
entraînerait une perturbation et une destruction mutuelles. Toutes sortes de troubles et de perturbations naissent
de l'irrégularité : un homme qui s'immisce dans les droits, les usages, les intérêts et les relations d'un autre met
ce monde en désaccord. La somme et le but de toute sagesse ci-dessous est de faire bouger toutes choses dans
leur sphère propre, de sorte qu'il serait impossible qu'il y ait plus d'interférences que dans les orbes célestes,
malgré tous leurs divers et divers mouvements : la fin particulière de cette sagesse est la fin particulière de cette
sagesse.
Or, ce sera une tâche très facile de démontrer que toute prudence civile, quelle qu'elle soit (en dehors de la
contrariété de l'atteindre et de la perte qu'elle entraîne) n'est en aucun cas capable d'atteindre ce but. L’état actuel
des choses dans le monde entier, ainsi que celui des siècles passés, en témoigneront abondamment ; mais j'en
découvrirai plus loin la vanité à cette fin dans quelques observations. Et le
(1.) Premièrement, par le juste jugement de Dieu coupant les plus hautes fleurs de l'orgueil des hommes, il
arrive fréquemment que ceux qui sont dotés des plus grandes capacités de ce genre les exposent à un public
direct. fin contraire à ce qui est leur tendance et leur but naturels. De qui viennent, pour la plupart, toutes les
agitations du monde, la rupture des frontières, l'incendie de toute la structure de la nature ? n'est-ce pas de la

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

part d'hommes comme ceux-là. Si les hommes n'étaient pas si sages, le monde serait peut-être plus calme, alors
que le but de la sagesse est de le maintenir dans la tranquillité. Cela semble être une malédiction que Dieu a
répandue sur la sagesse du monde, là où elle se trouve, afin qu'elle soit employée en opposition directe avec sa
propre fin.
(2.) Que Dieu a fait de ceci un chemin constant vers l'avancement de sa propre gloire, même pour faire lever
la sagesse et les conseils des plus sages des fils des hommes avec la folie et la folie, afin qu'ils, dans la profondeur
de leur politique, conseillent des choses pour atteindre les fins qu'ils proposent, aussi inappropriées que tout ce
qui pourrait sortir de la bouche d'un enfant ou d'un imbécile, et tendant aussi directement à leur propre déception
et à leur propre ruine que tout ce qui pourrait être inventé contre eux. eux. « Il détruit la sagesse des sages et
réduit à néant l'intelligence des intelligents » 1 Cor. je. 19 . C'est ce qu'il décrit en grande partie, Isa. XIX. 11-
14 . L'ivresse et l'hébétude sont l'issue de toute leur sagesse ; et c'est pour cela que le Seigneur leur donne l'esprit
de vertige. Il en va de même pour Job v. 12-14 . Ils rencontrent les ténèbres pendant le jour : quand tout semble
clair à leur sujet, et qu'un homme se demande comment les hommes devraient s'égarer, alors Dieu fera en sorte
que les ténèbres soient pour ceux-là. Alors Ps. xxxiii. 1 0. C'est pourquoi Dieu, pour ainsi dire, les met au travail
et entreprend leur déception, És. viii. 9, 10 : « Suivez vos conseils, dit le Seigneur, et je ferai en sorte qu'ils
n'aboutissent à rien. » Et Ps. ii. 3, 4, lorsque les hommes sont plongés dans leurs complots et leurs artifices, on
dit que Dieu les prend en dérision, se moque d'eux, voyant les pauvres vers travailler assidûment à leur propre
ruine. Jamais cela n’a été plus clair qu’à l’époque où nous vivons. Rares sont les sages qui ont été amenés à la
destruction, mais cela a évidemment été dû à leur propre folie ; et les conseils les plus sages de la plupart n’ont
pas été meilleurs que la folie.
(3.) Que cette sagesse, qui devrait tendre à la quiétude universelle, a presque constamment donné
l'inquiétude universelle à eux-mêmes, en qui elle a été la plus éminente. « Dans beaucoup de sagesse il y a
beaucoup de chagrin », Eccles. je. 18 . Et dans l'issue, certains d'entre eux se sont supprimés, comme Achitophel
; et la plupart d'entre eux ont été violemment expédiés par d'autres. En effet, la folie de cette sagesse n’a pas de
fin. Les grands hommes du monde en emportent la réputation ; — en réalité, on le trouve dans peu d'entre eux.
Ce sont, pour la plupart, des événements communs, auxquels ils ne contribuent pas le moins du monde, et qu'on
attribue à leurs soins, à leur vigilance et à leur prévoyance. Les hommes méchants, qui ont appris à adorer ce
qui est au-dessus d'eux, révèrent les réunions et les conférences de ceux qui sont en grandeur et en estime. Leur
faiblesse et leur folie sont peu connues. Là où cette sagesse a été la plus éminente, elle s'est trouvée si près des
frontières de l'athéisme, et a été accompagnée de tant de faussetés et d'injustices, qu'elle a rendu ses détenteurs
méchants et infâmes.
Je n'aurai pas besoin de donner d'autres exemples pour démontrer l'insuffisance de cette sagesse pour
atteindre sa fin particulière et immédiate. C'est la vanité de toute chose que de ne pas atteindre le but vers lequel
elle est dirigée. C’est donc loin d’être une vraie et solide sagesse, vu que sur son front on peut lire « Déception
».
Et c'est la première raison pour laquelle la vraie sagesse ne peut consister en ni l'un ni l'autre, parce qu'elles
sont même en deçà des fins particulières et immédiates qu'elles visent. Mais, -
Deuxièmement, ces deux éléments réunis, avec leur plus grand perfectionnement, ne sont pas capables
d'atteindre la véritable fin générale de la sagesse. Cette affirmation relève également d'une démonstration facile,
et il serait facile de découvrir leur invalidité et leur inaptitude à la véritable fin de la sagesse ; mais cela est
tellement prétendument fait par celui qui avait la plus grande part des deux fils des hommes (Salomon dans son
Prédicateur), que je n'insisterai pas davantage là-dessus.

80
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Pour conclure donc : si l’on ne trouve pas du tout parmi eux la vraie et solide sagesse, si la perle n’est pas
cachée dans ce domaine, si ces deux-là ne sont que vanité et déception, ce ne peut être qu’une chose. inutile de
le chercher dans autre chose ci-dessous, ceux-ci étant parmi eux incomparablement les plus excellents ; et c'est
pourquoi, d'un commun accord, posons la couronne de cette sagesse sur la tête du Seigneur Jésus.
Laissez donc le lecteur, en quelques mots, se rendre compte de la tendance de toute cette digression. Attirer
nos cœurs vers des divertissements plus joyeux et des délices dans le Seigneur Jésus, tel est le but de celui-ci.
Si toute la sagesse est en lui et que l’on ne peut l’atteindre que par un intérêt pour lui, — si tout ce qui, en dehors
de lui et sans lui, prétend y prétendre, est folie et vanité, — que ceux qui veulent être sages apprennent où
reposer leur âmes.

Chapitre 4.

De la communion avec le Christ dans une relation conjugale en ce qui concerne les affections conséquentes —
Sa joie dans ses saints a d'abord insisté sur ce point, Isa. lxii. 5 ; Ne peut pas. iii. 1 1Prov. viii. 21 — Exemple
des délices du Christ envers les croyants — Il leur révèle tout son cœur, Jean XV. 14, 16 ; lui-même, 1 Jean
XIV. 21 ; son royaume ; leur permet de lui communiquer leur esprit, en leur donnant une aide, un chemin, de
l'audace, Rom. viii. 26, 27 — Les saints se plaisent en Christ ; cela manifeste Je ne peux pas. ii. 7; viii. 6 — Je
ne peux pas. iii. 1-5, ouvert ] Leur plaisir dans ses serviteurs et les ordonnances d'adoration pour lui.
La communion commencée, comme nous l'avons déclaré précédemment, entre le Christ et l'âme, se poursuit
ensuite par des affections consécutives appropriées, — des affections convenant à une telle relation. Le Christ
s'étant donné à l'âme, aime l'âme ; et l'âme s'étant donnée au Christ, l'aime aussi. Le Christ aime les siens, oui,
« les aime jusqu'à la fin », Jean XIII. 1; et les saints aiment Christ, ils « aiment le Seigneur Jésus-Christ avec
sincérité », Eph. vi. 24.
Or l'amour du Christ, avec lequel il suit ses saints, consiste en ces quatre choses : I. Délice. 2. Évaluation.
3. Pitié ou compassion. 4. Prime. L'amour des saints envers Christ peut également être rapporté à ces quatre
chefs : — Délice ; Évaluation; Chasteté; Devoir.
Deux d'entre eux sont de même espèce et deux distincts ; comme cela est requis dans cette relation, où toutes
choses ne sont pas sur un pied d'égalité.
I. La première chose de la part du Christ est le plaisir. Le plaisir est l'écoulement de l'amour et de la joie, le
repos et la complaisance de l'esprit dans un bien convenable et désirable dont on jouit. Or, Christ prend
énormément de plaisir à ses saints : « Comme l’époux se réjouit de l’épouse, ainsi ton Dieu se réjouira de toi »,
Esaïe 1 : 2. lxii. 5. C'est pourquoi il appelle le jour de ses fiançailles, le jour de la « joie de son cœur », Cant. iii
. 11 . On sait que c'est généralement le plaisir le plus pur auquel les fils des hommes participent dans leur
pèlerinage. La joie de l'époux le jour de ses fiançailles est le summum de ce à quoi une expression de joie peut
être portée. C'est en Christ qu'il est responsable de la relation dans laquelle il nous emmène. Son cœur est joyeux
en nous, sans chagrin. Et chaque jour de notre vie est le jour de son mariage. On dit de lui, Zeph . iii. 17, « Le
Seigneur ton Dieu au milieu de toi » (c'est-à-dire habitant parmi nous, prenant notre nature, Jean 1. 14 ) « est
puissant ; il sauvera, il se réjouira de toi avec joie ; il se reposera dans son amour, il se réjouira de toi en
chantant ; » qui est une description complète du plaisir, dans toutes ses parties : joie et exultation, repos et
complaisance. «Je me réjouissais», dit-il, «dans les parties habitables de la terre, et mes délices étaient avec les

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

fils des hommes», Prov. viii. 31. Les pensées de communion avec les saints étaient la joie de son cœur de toute
éternité. Sur le pacte et l'accord qu'il y avait entre son Père et lui, selon lequel il partagerait une part avec les
forts et garderait un reste pour son héritage, son âme se réjouissait à la pensée du plaisir et de la joie qu'il y
prendrait, quand il devrait en fait les mettre en communion avec lui-même. C'est pourquoi, dans le verset
précédent, il est dit qu'il était par lui comme ‫ ִי מתא‬, disons : « Comme quelqu'un qui a été élevé avec lui », « un
ancien élève » ; la LXX. rendez-le ἁρμόζουσα· et le latin, avec la plupart des autres traductions, « cuncta
componens » ou « dispons ». Le mot pris activement signifie celui qu'un autre prend soin d'élever et dispose
des choses à son avantage. C'est ainsi que le Christ nous a alors pris en charge et s'est réjoui en pensant à
l'exécution de sa confiance. Il dit à leur sujet : « Ici j'habiterai, et ici j'établirai ma demeure pour toujours. » Il
les a choisis pour son temple et sa demeure, parce qu'il y prend plaisir. Cela le pousse à les prendre si près de
lui-même dans toutes les relations. Comme il est Dieu, ils sont son temple ; comme il est roi, ils sont ses sujets
; il est le roi des saints ; comme il est chef, ils sont son corps, — il est le chef de l'Église ; comme il est premier-
né, il
en fait ses frères, — « il n'a pas honte de les appeler frères ».
J'en choisirai un parmi tant d'autres, comme exemple pour la preuve de cette chose ; et c'est ceci : — Le
Christ révèle ses secrets, sa pensée, à ses saints, et leur permet de lui révéler les secrets de leur cœur, — une
démonstration évidente d'un grand plaisir. C'était le plaisir charnel de Samson envers Delila qui l'a poussé à lui
révéler les choses qui le préoccupaient le plus ; il ne lui cachera pas son esprit, même si cela lui a coûté la vie.
Ce n'est qu'un ami intime en qui nous nous ouvrirons. Il n'y a peut-être pas de plus grande preuve de plaisir dans
une communion étroite que celle-ci, que l'on révèle son cœur à celui qu'on emmène dans la société, et qu'on ne
le divertisse pas avec des choses communes. et vulgairement connu. C'est pourquoi j'ai choisi cet exemple,
parmi mille qui pourraient être donnés, de cette joie du Christ dans ses saints.
Il communique alors son esprit à ses saints, et à eux seulement ; — son esprit, les conseils de son amour, les
pensées de son cœur, les desseins de son sein, pour notre bien éternel, — son esprit, les voies de sa grâce, les
opérations de son Esprit, la règle de son sceptre, et l'obéissance à son évangile. Toute révélation spirituelle vient
du Christ. Il est « la vraie Lumière, qui éclaire tout homme qui vient dans le monde », Jean 1er. 9 . Il est le «
Printemps-jour », « l’Étoile du jour » et le « Soleil » ; de sorte qu'il est impossible qu'aucune lumière ne vienne
que de lui. De lui, il est dit que « le secret du Seigneur est avec ceux qui le craignent, et il leur montre son
alliance », Ps. XXV. 14 ; comme il l'exprime en général, Jean XV. 14, 15 : « Vous êtes mes amis, si vous faites
tout ce que je vous commande. Désormais je ne vous appelle plus serviteurs ; car le serviteur ne sait pas ce que
fait son maître ; mais je vous ai appelés amis ; car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
Il en fait ses amis et les utilise comme amis, comme amis intimes, en qui il se réjouit. Il leur fait connaître toute
sa pensée ; tout ce que son Père lui a confié comme Médiateur pour être révélé, Actes xx. 24. Et l'apôtre explique
comment cela se fait, 1 Cor. ii. 10, 11 : « Dieu nous a révélé ces choses par son Esprit ; car nous l’avons reçu
afin de connaître les choses qui nous sont librement données de Dieu. Il nous envoie ses Esprits comme il l'a
promis, pour faire connaître sa pensée à ses saints et les conduire dans toute la vérité. Et de là l'apôtre conclut :
« Nous avons connu la pensée de Christ », verset 16 ; «car il nous utilise comme amis et nous le déclare», Jean
i. 18 . Il n’y a rien dans le cœur du Christ, concernant ses amis, qu’il ne leur révèle. Tout son amour, sa
bienveillance, les secrets de son alliance, les chemins de l'obéissance, le mystère de la foi, leur sont contés.
Et tout cela est dit contre les incroyants, avec lesquels il n'a aucune communion. Ceux-ci ne connaissent pas
la pensée de Christ comme ils le devraient : « L’homme naturel ne reçoit pas les choses qui sont de Dieu », 1
Cor. ii. 14. Il y a une grande différence entre comprendre la doctrine de l'Écriture comme dans la lettre et une

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

véritable connaissance de la pensée du Christ. C'est ce que nous avons par onction spéciale du Christ, 1 Jean ii.
27 , « Nous avons une onction venant du Saint, et nous connaissons toutes choses », 1 Jean ii. 20 .
Or, les choses que, dans cette communion, le Christ leur révèle et qui lui plaisent, peuvent être rapportées à
ces deux chefs : 1. Lui-même. 2. Son royaume.
1. Lui-même. Jean XIV. 21 : « Celui qui m'aime sera aimé de mon Père ; et je l’aimerai et je me manifesterai
à lui ; » — « me manifeste dans toutes mes grâces, ma désirabilité et ma beauté ; il me connaîtra tel que je suis,
et tel je serai pour lui : un Sauveur, un Rédempteur, le chef de dix mille. Il connaîtra la vraie valeur et la valeur
de la perle de prix ; que les autres le considèrent comme n'ayant ni forme ni beauté, comme nullement désirable,
il se manifestera ainsi que ses excellences à ceux en qui il se réjouit, afin qu'ils le voient tout à fait charmant. Il
se présentera au monde entier ; mais les saints à face ouverte verront sa beauté et sa gloire, et seront ainsi traduits
à l'image de la même gloire, comme par l'Esprit du Seigneur, 2 Cor . iii. 18 .
2. Son royaume. Ils connaîtront le gouvernement de son Esprit dans leur cœur ; ainsi qu'avec sa règle et
l'administration de l'autorité dans sa parole et parmi ses églises.
(1.) Ainsi, en premier lieu, manifeste-t-il sa joie pour ses saints, — il leur communique ses secrets. Il leur
fait connaître de plus en plus sa personne, ses excellences, sa grâce, son amour, son royaume, sa volonté, les
richesses de sa bonté et les entrailles de sa miséricorde, alors que le monde ne verra ni ne connaîtra rien de tel.
chose.
(2.) Il permet à ses saints de lui communiquer leur esprit, de lui révéler leur âme, afin qu'ils puissent marcher
ensemble en amis intimes. Christ connaît les pensées de tous. Il sait ce qu'il y a dans l'homme et n'a pas besoin
qu'un homme témoigne de lui, Jean ii. 25. Il sonde les cœurs et éprouve les rênes de tous, Apocalypse ii. 23 .
Mais tous ne savent pas comment communiquer leur pensée au Christ. Cela ne servira à rien à un homme que
Christ connaisse sa pensée ; car il fait ainsi de chacun, qu'il le veuille ou non ; — mais qu'un homme puisse
faire connaître son cœur à Christ, c'est une consolation. C'est pourquoi les prières des saints sont des encens,
des odeurs ; et ceux des autres hurlent, coupent le cou d'un chien, offrent du sang de porc, c'est une abomination
à l'Éternel. Or, trois choses sont requises pour permettre à un homme de communiquer son cœur au Seigneur
Jésus :
[1.] Assistance pour les travaux ; car nous ne pouvons pas le faire par nous-mêmes. Et cela, les saints l'ont
par l'Esprit de Jésus, Rom. viii. 26, 27 : « De même, l'Esprit aide aussi nos infirmités : car nous ne savons pas
pour quoi nous devons prier comme nous le devrions ; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous avec des
verdissements qui ne peuvent être prononcés. Et celui qui sonde les cœurs sait quelle est la pensée de l’Esprit,
parce qu’il intercède en faveur des saints selon la volonté de Dieu. Tous les efforts, toutes les tentatives de
communion avec Dieu, sans les apports de l'Esprit de supplications, sans son action efficace dans le cœur, n'ont
aucune valeur ni aucun but. Et cette ouverture de nos cœurs et de nos poitrines au Seigneur Jésus est ce qui le
réjouit extrêmement. D'où cet appel affectueux qu'il nous adresse, à traiter avec lui à ce sujet, Cant. ii. 14 , « Ô
ma colombe, qui es dans les lieux secrets des escaliers, laisse-moi voir ton visage, laisse-moi entendre ta voix ;
car ta voix est douce et ton visage est agréable. Lorsque l'âme, pour quelque raison que ce soit, est poussée à se
cacher, — dans un état de négligence quelconque, dans le lieu de résidence le plus improbable, — alors elle
appelle à cette communication d'elle-même par la prière ; pour lequel il donne l'assistance de l'Esprit mentionné.
[2.] Une manière de s'approcher de Dieu avec nos désirs. C'est aussi ce que nous avons prévu par lui, Jean
XIV. 5, 6 : « Thomas dit à Jésus : Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous connaître
le chemin ? Jésus lui dit : Je suis le chemin ; nul ne vient au Père que par moi. Cette voie que nous avions pour
aller à Dieu lors de notre création est entièrement fermée par le péché. L'épée de la loi, dans laquelle le feu a

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

mis le péché, tourne dans tous les sens, pour arrêter tous les passages vers la communion avec Dieu. Jésus-
Christ a « consacré une voie nouvelle et vivante » (pour les saints) « à travers le voile, c'est-à-dire sa chair »,
Hé. X. 20. Il l'a consacré et réservé aux croyants, et à eux seuls. D'autres font semblant d'aller vers Dieu avec
leurs prières, mais ils ne s'approchent pas de lui. Comment pourraient-ils arriver à la fin s'ils ne font pas obstacle
? Christ seul est le chemin vers le trône de la grâce ; nul ne vient à Dieu que par lui. «Par lui, nous avons accès
dans un seul Esprit au Père», Eph. ii. 18. Ces deux choses que les saints ont donc pour ouvrir leur cœur au trône
de la grâce : une aide et un chemin. L'assistance de l'Esprit, sans laquelle ils ne sont rien ; et la voie de la
médiation du Christ, sans laquelle Dieu ne peut être approché.
[3.] Audace d'aller à Dieu. La voix des pécheurs en eux-mêmes, s'ils connaissent une fois la terreur du
Seigneur, est : « Qui d'entre nous habitera près du feu dévorant ? qui d’entre nous habitera avec des flammes
éternelles ? Est un. xxxiii. 14 . Et ce n’est pas étonnant ; la honte et le tremblement devant Dieu sont les propres
problèmes du péché. Dieu vengera cette audace charnelle et athée que les pécheurs du Christ utilisent envers
lui. Mais nous avons maintenant « l'audace d'entrer dans le lieu très saint par le sang de Jésus, par une voie
nouvelle et vivante, qu'il nous a consacrée) à travers le voile, c'est-à-dire sa chair ; et ayant un souverain
sacrificateur sur le maison de Dieu, nous pouvons nous approcher avec un cœur sincère, avec une pleine
assurance de foi », Héb. X. 19, 20 . La vérité est que telle est la gloire et la terreur du Seigneur, telle la perfection
infinie de sa sainteté, que, à la vue claire, elle fera conclure à l'âme qu'elle ne peut pas le servir d'elle-même ; et
cela ne servira à rien, mais ajoutera à la férocité de sa destruction, une fois s'approcher de lui. C'est en Christ
seul, et en raison seulement de son oblation et de son intercession, que nous avons l'audace de nous approcher
de lui. Et ces trois avantages ont les saints de communiquer leurs pensées au Seigneur Christ, ce qu'il leur a
pourvu, parce qu'il prend plaisir en eux.
En passant, pour toucher un peu, parce que cela est d'une grande importance, je vais citer l'un d'entre eux,
comme je pourrais le faire pour chacun, afin que vous puissiez voir la différence entre une révélation spirituelle
de notre esprit à Christ de cette manière acceptable, et cette prière par conviction que d'autres pratiquent ; et
cela sera dès le début, à savoir l'assistance que nous recevons de l'Esprit.
1 er. L'Esprit du Christ nous révèle nos propres besoins, afin que nous puissions les lui révéler : « Nous ne
savons pas pour quoi nous devons prier comme nous le devrions » Rom. viii. 26 ; aucun enseignement sous
celui de l'Esprit de Dieu n'est capable de faire connaître à nos âmes leurs propres besoins, ses fardeaux, ses
tentations. Pour une âme, connaître ses besoins, ses infirmités, est une découverte céleste. Celui qui a cette
assistance, sa prière est faite à plus de la moitié avant de commencer à prier. Sa conscience est affectée par ce
qu'il doit faire ; son esprit et son esprit se disputent en lui, surtout là où il se trouve le plus à l'étroit. Il porte son
fardeau sur ses épaules et se décharge sur le Seigneur Christ. Il découvre (non pas par une conviction perplexe,
mais par un saint sentiment et une lassitude du péché) où il est mort, où il est terne et froid, où il est incrédule,
où il est tenté par-dessus toutes ses forces, où la lumière du visage de Dieu fait défaut. Et tout cela, l'âme en a
un sentiment par l'Esprit, un sentiment et une expérience inexprimables. Sans cela, la prière n’est pas la prière
; les voix des hommes peuvent être entendues, mais elles ne parlent pas dans leur cœur. Le sentiment de besoin
est la source du désir ; — naturel, de naturel ; spirituel, de spirituel. Sans ce sens donné par le Saint-Esprit, il
n’y a ni désir ni prière.
2 jours. Les expressions ou les paroles de telles personnes sont bien en deçà du travail de leur cœur ; et par
conséquent, dans et après leurs supplications, « l’Esprit intercède avec des soupirs et des gémissements qui ne
peuvent être prononcés ». Les paroles de certains hommes vont bien au-delà de leur cœur. Est-ce que leur moral
était à la hauteur de leurs expressions, c'était bien. Celui qui bénéficie de cette assistance ne peut fournir aucun
vêtement suffisamment grand et large pour exprimer les désirs de son cœur ; et c'est pourquoi, à la fin de ses

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

supplications les meilleures et les plus ferventes, une telle personne y trouve un double mécontentement : 1.
Qu'elles ne sont pas une justice sur laquelle se reposer ; que si Dieu remarquait ce qui ne va pas en eux, ils ne
pourraient pas supporter l'épreuve. 2. Que son cœur en eux n'est pas épanoui, ni livré en aucune proportion aux
saints désirs et travaux qui y ont été conçus ; bien qu'il puisse en Christ avoir un grand rafraîchissement par eux.
Plus ils [les saints] parlent, plus ils découvrent qu’ils n’ont pas dit.
3 jours. L'intercession des saints ainsi assistés est selon la pensée de Dieu ; c'est-à-dire qu'ils sont guidés par
l'Esprit pour demander à Dieu les choses que c'est sa volonté qu'ils devraient désirer, — qu'il sait être bonnes
pour eux, utiles et convenables pour eux, dans la condition où ils se trouvent. Il existe de nombreuses façons de
savoir quand nous faisons nos supplications selon la volonté de Dieu. Je n'en citerai qu'un exemple ; c'est-à-dire
lorsque nous le faisons selon la promesse : lorsque nos prières sont réglées par la promesse, nous les faisons
selon la volonté de Dieu. Alors David, Ps. cxix. 49 : « Souviens-toi de la parole sur laquelle tu m'as fait espérer.
» Il prie et règle son désir par la parole de promesse en laquelle il s'était confié. Mais pourtant, les hommes
peuvent demander ce qui est dans la promesse, sans pour autant que leurs prières soient réglées par la promesse.
Ils peuvent prier pour ce qui est dans la promesse, mais pas pour ce qui est dans la promesse. Ainsi Jacques dit
que certains « demandent et ne reçoivent pas, parce qu’ils demandent mal, afin de le dépenser pour leurs
convoitises », chap. iv. 3. Bien que les choses que Dieu voudrait que nous demandions soient demandées, si ce
n'est pas selon ce qu'il voudrait que nous le fassions, nous demandons mal.
Deux choses sont nécessaires pour que nous puissions prier pour les choses contenues dans la promesse,
telles qu'elles sont dans la promesse :
(1 er.) Que nous les considérons comme promis et promis en Christ ; c'est-à-dire que toute la raison pour
laquelle nous espérons obtenir les choses que nous demandons vient de la médiation et de l'achat du Christ, en
qui toutes les promesses sont oui et amen. C'est demander au Père au nom du Christ, Dieu comme Père, la
fontaine ; et Christ comme leur proxénète.
(2 jours.) Que nous les demandions pour la fin de la promesse, pour ne pas dépenser pour nos convoitises.
Lorsque nous demandons le pardon du péché, avec des réserves secrètes dans nos cœurs pour continuer dans le
péché, nous demandons la plus grande miséricorde de l'alliance, pour la dépenser pour nos convoitises. La fin
de la promesse que nous dit l'apôtre, 2 Cor. vii. 1 , « Ayant ces promesses, purifions-nous de toute pollution de
la chair et de l’esprit, perfectionnant la sainteté dans la crainte de Dieu. » Lorsque nous demandons ce qu'il y a
dans la promesse, comme c'est le cas dans la promesse, à cette fin de la promesse, nos supplications sont selon
la volonté de Dieu. Et c'est la première affection conjugale que le Christ exerce envers les croyants : il se plaît
en eux ; ce qu'il fait est évident, comme d'après d'innombrables autres considérations, ainsi que par l'exemple
donné.
En échange de cela, pour le maintien de la communion entre eux, les saints se réjouissent du Christ ; il est
leur joie, leur couronne, leur réjouissance, leur vie, leur nourriture, leur santé, leur force, leur désir, leur justice,
leur salut, leur béatitude : sans lui, ils n'ont rien ; en lui ils trouveront tout ce qui est Gal. vi. 14 : « À Dieu ne
plaise que je me glorifie autrement que dans la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. » Depuis la fondation du
monde, il est l’espoir, l’attente, le désir et le délice de tous les croyants. Sa promesse était tout (et c'était
suffisant) que Dieu a donné à Adam dans son inexprimable détresse, pour le soulager et le réconforter, Gen. iii.
15. Ève a peut-être supposé que la postérité promise était née dans son premier-né, lorsqu'elle a dit : « J'ai acquis
un homme de l'Éternel » (donc très proprement, ‫ ִָּ ֹו‬désignant le quatrième cas); et c'était là le sujet de sa joie,
Gen. IV. 1. Lémec, ayant Noé donné comme type de Christ et de salut par lui, s'écrie : « Celui-ci nous consolera
concernant notre travail et le labeur de nos mains, à cause du sol que l'Éternel a maudit » , Gen. v.29 ; il se réjouit

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

en celui qui devait ôter la malédiction, en devenant malédiction pour nous. Alors qu'Abraham était au faîte de
sa gloire, revenant de la conquête des rois de l'Orient, contre les rois confédérés de la vallée de Sodome, Dieu
lui apparaît avec une promesse glorieuse, Genèse XV . 1 , « Ne crains rien, Abram : je suis ton bouclier et ta
très grande récompense. » Que pouvait désirer davantage son âme ? Hélas! il s'écrie (comme Ruben plus tard,
lors de la perte de Joseph) : « L'enfant n'est pas là, et où irai-je ? Verset 2 : « Seigneur Dieu, que me donneras-
tu, puisque je reste sans enfants ? » « Tu as promis que toute la terre serait bénie en ma postérité ; si je n'ai pas
cette graine, ah ! à quoi me serviraient toutes les autres choses ? C'est pourquoi on dit qu'il « se réjouit de voir
le jour du Christ ; il l'a vu et en a été heureux », Jean viii. 56 ; les pensées de la venue du Christ, qu'il contemplait
à une distance de deux mille ans, étaient la joie et les délices de son cœur. Jacob, bénissant ses fils, releva son
esprit lorsqu'il vint en Juda, en qui il considérait le Silo à venir, Gen. xlix. 8, 9 ; et peu après, lassé de la
prévoyance et de la considération des détresses de sa postérité, il se détourne pour son soulagement, comme
pour ce grand délice de son âme : « J'ai attendu ton salut, ô Dieu ; pour celui qui devait être le salut de son
peuple. Mais il serait interminable d’en donner des exemples détaillés. Le vieux Simon résume le tout : Christ
est le salut de Dieu et la gloire d'Israël, Luc ii. 30, 31 ; et tout ce qu'on appelait la gloire d'autrefois, c'était soit
lui-même, soit un type de lui. La gloire de l'homme fait ses délices. Par conséquent, Aggée ii. 7, il est appelé
« Le désir de toutes les nations ». Celui que leur âme aime et en qui il prend plaisir, [ils] le désirent et longtemps
après. De même, la joie des saints en lui a été décrite, par éminence, Mal. iii. 1 : « Le Seigneur que vous cherchez
viendra soudainement dans son temple, même le messager de l'alliance en qui vous prenez plaisir. » « Celui que
vous cherchez, en qui vous prenez plaisir », telle est la description du Christ. Il est leur délice et leur désir, la
personne de leur désir. Pour corriger quelque chose en particulier :—
Dans ce modèle de communion avec Jésus-Christ que nous avons dans les Cantiques, cela est abondamment
insisté. L'épouse nous dit qu'elle s'assoit sous son ombre avec un grand plaisir, Cant. ii. 3 . Et ce plaisir d'être
vigoureuse et active, elle le manifeste de plusieurs manières ; dans lequel nous devrions travailler pour trouver
nos cœurs de la même manière envers lui : -
1. Par son grand souci de garder sa compagnie et sa société, une fois qu'elle l'avait obtenue, chap. ii. 7 : «
Je vous ordonne, ô vous, filles de Jérusalem, par les chevreuils et par les biches des champs, de ne pas remuer
et de ne pas réveiller mon amour jusqu'à ce qu'il le veuille. » Ayant obtenu la douce communion avec le Christ,
décrite dans les versets précédents (dont avant), elle exprime ici sa joie et son désir de la continuer ; et c'est
pourquoi, faisant suite à l'allusion sur laquelle j'ai insisté autrefois, elle parle comme on le ferait à son
compagnon, [comme quelqu'un] qui s'est reposé avec celui qu'elle aime : « Je vous ordonne, par tout ce qui vous
est cher, — par les choses. vous aimez le plus, quelles sont les créatures les plus belles, toutes les choses
agréables et désirables auxquelles vous pouvez penser, — afin de ne pas le déranger. La somme de son objectif
et de son désir est que rien ne puisse tomber, que rien de péché ou de provocation ne se produise, qui puisse
inciter Christ à s'éloigner d'elle, ou à se retirer de cette dispensation dans laquelle il semblait prendre ce repos
en elle : « Ô remue-toi. il ne se lève pas jusqu'à ce qu'il le veuille ! c'est-à-dire jamais. ֲ ‫ ֲי ִב ֲה ַי‬, — l'amour lui-
même dans l'abstrait, pour exprimer un πάθος , ou une affection sincère ; car c'est pour cela que ce mot est
souvent utilisé. Lorsqu'une fois que l'âme d'un croyant a obtenu une douce et réelle communion avec le Christ,
elle regarde autour de lui, surveille toutes les tentations, toutes les voies par lesquelles le péché pourrait
s'approcher, pour le troubler dans sa jouissance de son cher Seigneur et Sauveur, de son repos et de son désir.
Comment se charge-t-elle de ne rien omettre, ni de rien faire qui puisse interrompre la communion obtenue ! Et
parce que l'entrée commune des tentations, qui tendent à perturber ce repos et cette complaisance que Christ
prend dans l'âme, provient de délicieux détournements de la communion réelle avec lui ; c'est pourquoi le désir
est fort et actif afin que les compagnons d'une telle âme, ceux avec qui elle converse, ne la détournent pas, par

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

leurs propositions ou leurs attraits, dans un cadre dans lequel Christ ne peut prendre plaisir ni se reposer. Un
croyant qui a obtenu Christ dans ses bras, est comme celui qui a trouvé un grand butin ou une perle de prix. Il
regarde autour de lui de toutes parts et craint tout ce qui pourrait l'en priver. Les richesses rendent les hommes
vigilants ; et la possession réelle et sensible de celui en qui se trouvent toutes les richesses et tous les trésors de
Dieu incitera les hommes à chercher autour d'eux pour le garder. La ligne de communion la plus choisie est une
ligne de la plus grande sollicitude spirituelle : la négligence dans la jouissance du Christ prétendu est une preuve
manifeste d'un cœur faux.
2. L'épouse manifeste sa joie pour lui, par la plus grande impatience de son absence, avec le désir encore
d'une communion plus étroite avec lui. Type. viii. 6 : « Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un
sceau sur ton bras : car l'amour est fort comme la mort ; la jalousie est cruelle comme la tombe : ses charbons
sont des charbons ardents, qui ont une flamme très véhémente. L'allusion vient sans doute du grand prêtre des
Juifs, dans sa représentation spirituelle de l'Église devant Dieu. Il avait un pectoral qu'il portait sur son cœur,
Exode. xxviii. 29 , dans lequel les noms des enfants d'Israël étaient gravés, à la manière de sceaux ou de
chevalières, et il les portait en mémorial devant l'Éternel. Il avait aussi cela sur ses épaules ou sur ses bras,
versets 11, 12 ; tous deux représentent le sacerdoce de Christ, qui porte les noms de tous les siens devant son
Père dans le « saint des lieux saints », Héb. ix. 24 . Or le sceau sur le cœur est un amour et un soin proches,
intérieurs et tendres, qui donnent une impression et une image sur le cœur de la chose tant aimée. « Mets-moi,
dit l'époux, comme un sceau sur ton cœur ; — «Laisse-moi être constamment fixé dans ton amour le plus tendre
et le plus affectueux; laisse-moi toujours avoir une place dans ton cœur ; laisse-moi avoir une gravure, une
puissante impression d’amour, sur ton cœur, qui ne sera jamais effacée. L'âme n'est jamais satisfaite des pensées
de l'amour du Christ pour elle. « Oh, que ce soit plus, que ce soit plus ! que j'étais comme un sceau sur son cœur
! est sa langue. L'âme sait, en effet, par des pensées sérieuses, que l'amour du Christ est inconcevable et ne peut
être augmenté ; mais il voudrait s'en rendre compte : et c'est pourquoi elle ajoute ici : « Mets-moi comme un
sceau sur ton bras. Le cœur est la fontaine, mais proche et cachée ; le bras est manifestation et pouvoir. «Que,
dit l'époux, ton amour me soit manifesté par ta tendre et puissante persuasion à mon égard.» Deux choses sont
évidentes dans cette demande : — l'attention continuelle au Christ sur l'âme, comme ayant sa condition toujours
dans son œil, gravée sur son bras, Isa. XLIX. 15, 16 , avec l'exaltation de sa puissance pour sa préservation,
adaptée à l'amour de son cœur pour elle ; et la manifestation de l'amour et du soin cachés du cœur du Christ
envers l'âme, rendus visibles sur son bras, ou évidents par le fruit de celui-ci. C'est de cela dont elle serait assurée
; et sans le sentiment de quoi il n'y a pas de repos à obtenir.
La raison qu'elle donne de ce sérieux dans ses supplications est celle qui manifeste principalement sa joie
pour lui : « L'amour est fort comme la mort, la jalousie est cruelle comme la tombe », ou « dure comme l'enfer
». C'est l'intention de ce qui est si haut exposé par tant de métaphores dans ce verset et dans le suivant : « Je ne
puis porter les effets de mon amour envers toi, à moins d'avoir toujours une société et une communion avec toi.
Il n’y a pas de satisfaction de mon amour sans cela. C'est comme la tombe, qui dit encore Donne, donne. La
mort ne se satisfait pas sans sa proie ; si elle n'a pas tout, elle n'a rien : quoi qu'il arrive, si la mort n'a pas tout
son désir, elle n'a rien du tout. On ne peut pas non plus y résister en son temps fixé ; aucune rançon ne sera
prise. Mon amour aussi ; si je ne t'ai pas entièrement, je n'ai rien. Le monde entier ne peut pas non plus le
soudoyer pour qu’il fasse diversion ; elle ne sera pas plus détournée que la mort en son temps. Aussi, je ne puis
supporter mes pensées jalouses : je crains que tu ne m'aimes pas, que tu ne m'abandonnes ; parce que je sais que
je mérite de ne pas être aimé. Ces pensées sont dures comme l'enfer ; ils ne donnent aucun repos à mon âme :
si je ne me trouve pas sur ton cœur et sur ton bras, je suis comme quelqu'un qui se couche dans un lit de braises.
Cela témoigne également d’une sainte gourmandise de délices.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

3. Elle le manifeste en outre par sa sollicitude, son trouble et sa perplexité face à sa perte et à son retrait.
Les hommes déplorent la perte de ce dont ils se réjouissent ; nous supportons facilement l'absence de celui dont
la présence n'est pas agréable. Cet état du conjoint est découvert, Cant. iii. 1-3 : « La nuit, sur mon lit, j'ai
cherché celui que mon âme aime : je l'ai cherché, mais je ne l'ai pas trouvé. Je me lèverai maintenant, et je
parcourrai la ville dans les rues, et dans les grands chemins, je chercherai celui que mon âme aime : je l'ai
cherché, mais je ne l'ai pas trouvé. Les sentinelles qui parcourent la ville m'ont trouvé : à qui j'ai dit : Avez-vous
vu celui que mon âme aime ? Il fait maintenant nuit pour l'âme, un temps d'obscurité et de trouble, ou d'affliction.
Chaque fois que le Christ est absent, il fait nuit chez le croyant. Il est le soleil ; s'il descend sur eux, si ses rayons
sont éclipsés, si dans sa lumière ils ne voient aucune lumière, tout est ténèbres pour eux. Ici, il n'est pas précisé
si l'arrivée de la nuit d'un trouble quelconque sur elle lui a fait découvrir l'absence du Christ, ou si l'absence du
Christ lui a fait passer la nuit. Je pense plutôt à cette dernière solution ; parce que, mis à part cela, tout semble
bien pour elle. L'absence du Christ rendra en effet la nuit, sombre comme l'obscurité elle-même, au milieu de
toutes les autres consolations lumineuses. Mais le conjoint est-il satisfait de cette dispense ? Elle est sur son lit,
c'est-à-dire d'aisance (le lit, en effet, signifie parfois tribulation, Apocalypse ii. 22 ; mais dans ce livre, partout,
repos et contentement : voici la moindre indication d'une tribulation quelconque, mais quelle a besoin du Christ);
mais dans la plus grande paix et opportunité de facilité et de repos, un croyant n'en trouve pas en l'absence de
Christ : bien qu'il soit sur son lit, n'ayant rien pour l'inquiéter, il ne se repose pas, si Christ, son repos, n'est pas
là. Elle « le cherchait ». La recherche du Christ la nuit, sur le lit (c'est-à-dire seul, en enquête immédiate et dans
l'obscurité), comporte deux parties : - la recherche de notre propre âme pour la cause de son absence ;
deuxièmement, rechercher les promesses de sa présence.
(1.) L'âme ne trouvant pas le Christ présent à sa manière habituelle, la réchauffant, la chérissant, la ravivant
d'amour, près d'elle, souper avec elle, remplissant toujours ses pensées de lui-même, y déversant de la myrrhe
et des doux goûts d'amour ; mais, au contraire, d'autres pensées envahissent et embarrassent le cœur, et Christ
n'est pas proche lorsqu'on le demande ; il s'enquiert maintenant de la cause de tout cela, se rend compte de ce
qu'il a fait, de la façon dont il s'est comporté, qu'il n'est pas avec lui comme à d'autres moments, que le Christ
s'est retiré et n'est pas proche d'elle. de la manière habituelle. Ici, il accomplit une recherche assidue ; il considère
l'amour, la tendresse et la bonté du Seigneur Jésus, le plaisir qu'il prend à demeurer avec ses saints, afin que son
départ ne soit pas sans cause et sans provocation. « Comment, dit-il, me suis-je humilié, pour avoir perdu mon
Bien-Aimé ? où ai-je erré après d’autres amants ? Et lorsque la fausse couche est découverte, la vengeance et
l’indignation sont vives.
(2.) Après avoir conduit cela à un problème, l'âme s'applique aux promesses de l'alliance, dans laquelle
Christ lui est le plus gracieusement exposé ; il considère l'un, réfléchit à l'autre, pour en goûter ; — il considère
avec diligence s'il peut voir en eux le visage délicieux et la faveur du Christ ou non. Mais maintenant, si (comme
cela arrive souvent) l'âme ne trouve rien d'autre que le cadavre, mais la simple lettre, dans la promesse, — si
elle lui arrive comme au tombeau du Christ, dont on peut dire (non pas en elle-même, mais à l'égard de l'âme
qui cherche), « Il est ressuscité, il n'est pas ici », cela étonne l'âme, et elle ne sait que faire. Comme un homme
qui possède un joyau de grand prix, n'ayant pas besoin de s'en servir, le met de côté, comme il le suppose, dans
un endroit sûr ; dans une agonie et un besoin extrême, allant chercher son bijou, il ne le trouve pas à la place
qu'il attendait, et est rempli d'étonnement, et ne sait que faire ; — il en va de même pour cette perle de l’Évangile.
Après qu'un homme a vendu tout ce qu'il avait pour cela et en a profité pendant une saison, alors le voir
disparaître à un moment de besoin doit nécessairement le rendre perplexe. Il en était de même pour le conjoint
ici. «Je l'ai cherché, dit-elle, mais je ne l'ai pas trouvé;» une chose qui nous arrive souvent dans notre communion
avec le Christ.

88
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Mais que fait-elle maintenant ? Est-ce qu'elle abandonne et ne cherche plus ? Non; mais dit-elle, verset 2 :
« Je me lèverai ; » Je n’abandonnerai pas ainsi. Je dois avoir Christ, ou mourir. Je vais maintenant me lever »
(ou « laissez-moi me lever ») « et m'occuper de cette affaire. »
[1.] Elle décide de s'engager dans une autre voie, une enquête plus vigoureuse : « Je me lèverai et utiliserai
d'autres moyens que ceux de la prière privée, de la méditation, de l'introspection et de la recherche des
promesses ; » sur lequel elle avait insisté auparavant. Il porte, -
1 er. Résolution, et rejet zélé et violent de ce cadre où elle avait perdu son amour. « 'Je me lèverai;' Je ne me
reposerai pas dans ce cadre : je suis perdu si je le fais. Ainsi, parfois Dieu appelle son Église à se lever et à se
secouer pour sortir de la poussière. Ne restez pas dans cet état.
2 jours. Diligence. « Je vais maintenant suivre un autre cours ; Je ne laisserai aucun moyen sans tentative,
aucun moyen sans effort, par lequel je pourrai éventuellement retrouver la communion avec mon Bien-Aimé.
Telle est la condition d'une âme qui ne trouve pas la présence habituelle du Christ dans ses recherches privées
et plus retirées, — ennuyée dans la prière, errante dans les méditations, rare dans ses pensées à son sujet — «
Je ne supporterai pas ce cadre : quelle que soit la manière dont Dieu a désigné, je poursuivrai vigoureusement,
dans sa force, jusqu'à ce que ce cadre soit modifié et que je retrouve mon Bien-Aimé.
[2.] Puis la façon dont elle se met en scène, comme pour parcourir la ville. Sans insister sur les détails, ni
pour forcer trop loin les parties de l'allégorie, la ville ici envisagée est la ville de Dieu, l'Église ; et le passage
par les rues larges et étroites, est l'enquête diligente que l'époux fait dans tous les sentiers et ordonnances qui
lui sont confiés. C'est donc la prochaine chose à laquelle l'âme s'adresse lorsqu'elle a besoin du Christ : —
lorsqu'elle ne le trouve dans aucune entreprise privée, elle s'applique vigoureusement aux ordonnances du culte
public ; dans la prière, dans la prédication, dans l'administration des sceaux, il s'occupe du Christ. En effet, la
grande recherche que font les âmes des croyants, dans chaque ordonnance, est après Christ. Autant ils trouvent
de lui, autant ils ont de douceur et de rafraîchissement, et rien de plus. Surtout lorsqu'ils sont confrontés à une
désertion, ils se lèvent pour cette enquête : ils écoutent chaque parole, chaque prière, pour voir si quelque chose
du Christ, quelque lumière de sa part, quelque vie, quelque amour, leur apparaît. « Oh, que le Christ me rencontre
enfin dans tel ou tel sermon, et ramène mon pauvre cœur à quelque vue de son amour, à quelque goût de bonté
! La sollicitude d'un croyant dans sa recherche après le Christ, lorsqu'il ne trouve pas sa présence, ni pour la
grâce, ni pour la consolation, comme autrefois, est en effet inexprimable. Une grande partie de la structure d'un
tel cœur est exprimée dans le redoublement de l'expression : « Je l'ai cherché, je l'ai cherché » ; exposant une
passion inconcevable et un désir convenablement industrieux. Ainsi, étant déçu à la maison, le conjoint
continue.
Mais voyez aussi l'événement de ceci : « Elle le chercha, mais ne le trouva pas. » Il arrive parfois qu'il en
soit ainsi, tout n'y suffit pas : « Ils le chercheront et ne le trouveront pas » ; ils ne s'approcheront pas de lui. Que
ceux qui jouissent de la présence de Christ prennent garde à ce qu'ils font ; s'ils le provoquent à partir, s'ils le
perdent, cela peut leur coûter de nombreuses et amères enquêtes avant de le retrouver. Quand une âme prie et
médite, recherche les promesses en privé ; quand il assiste avec sérieux et diligence à toutes les ordonnances en
public, et tout cela pour avoir un aperçu du visage de Jésus-Christ, et tout cela en vain, c'est une triste condition.
Que se passe-t-il maintenant dans ce domaine ? Verset 3 : « Les sentinelles m'ont trouvé », etc. Il est avoué
que ces sentinelles de la cité de Dieu sont les sentinelles et les officiers de l'église. Et il est triste de constater
que le Saint-Esprit, dans ce livre, en prend parfois note sans raison valable. Clairement, chap. v. 7 , ils deviennent
des persécuteurs. C'était le dicton de Luther : « Nunquam periclitatur religio nisi inter reverendissimos ». Ici,
ils sont d'un caractère plus doux, et voyant la pauvre âme inconsolée, ils semblent s'apercevoir de son état.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

C'est en effet le devoir des sentinelles fidèles de prêter attention aux âmes pauvres, troublées et abandonnées
; — ne pas se tenir à distance, mais être prêt à aider. Et une âme vraiment pressée par l'absence du Christ ne
peut cacher son amour, mais doit s'enquérir de lui : « Avez-vous vu celui que mon âme aime ? — « Voici ma
condition : j'ai eu une douce jouissance de mon bienheureux Jésus, — il est maintenant retiré de moi. Pouvez-
vous m'aider? pouvez-vous me guider vers ma consolation. Quelles relations avez-vous avec lui ? Quand l'as-
tu vu ? comment s’est-il manifesté à vous, et dans quel cadre ? Tous ces travaux en son absence découvrent
suffisamment les délices de l'âme en présence du Christ. Allez un peu plus loin, jusqu'à la découverte qu'elle a
fait de lui une fois de plus, et cela sera encore plus évident. Versets 4, 5 : « Je ne m'éloignai que de peu d'eux,
mais j'ai trouvé celui que mon âme aime : je l'ai retenu et je ne l'ai pas laissé partir, jusqu'à ce que je l'ai amené
dans la maison de ma mère et dans le chambre de celle qui m'a conçu. Je vous en charge, ô filles de Jérusalem
», etc.
Elle vous raconte d’abord comment elle est venue vers lui : « Elle l’a trouvé » ; de quelles manières et par
quels moyens n'est pas exprimé. Cela arrive souvent ainsi dans notre communion avec le Christ, lorsque les
moyens privés et publics échouent et que l'âme n'a plus qu'à attendre en silence et à marcher humblement, le
Christ apparaît ; afin que son action soit évidemment de grâce. Ne cédons à aucun moment dans ces conditions.
Quand tous les chemins seront passés, que l'été et la récolte seront passés sans soulagement, — quand ni le lit
ni les veilleurs ne pourront nous aider, — attendons un peu, et nous verrons le salut de Dieu. Le Christ honore
parfois son action absolue immédiate, bien qu'habituellement il couronne ses ordonnances. Le Christ se
manifeste souvent immédiatement, et hors des ordonnances, à ceux qui l'attendent en elles ; — qu'il fera ainsi à
ceux qui les méprisent, je ne le sais pas. Même s'il rencontre des hommes de manière inattendue sur son chemin,
il ne les rencontrera pas du tout en dehors de celui-ci. Attendons comme il l'a fixé ; qu'il apparaisse comme il
veut. La façon dont elle le traite une fois retrouvé est clairement déclarée : « Elle le tenait dans ses bras et ne
voulait pas le laisser partir », etc. Ce sont toutes des expressions de la plus grande joie et du plus grand plaisir
imaginables. La somme est la suivante : — ayant enfin retrouvé la jouissance de la douce communion avec le
Christ, l'âme s'empare de lui par la foi ( κρατεῖν , « tenir bon », est un acte de foi), refuse de se séparer de lui.
plus, dans une véhémence d'amour, — essaie de le garder dans les ordonnances de la maison de sa mère, l'église
de Dieu ; et utilise ainsi tous les moyens pour confirmer l'amour mutuel entre le Christ et elle. Toutes les
expressions, toutes les allusions utilisées, témoignent du plaisir au plus haut degré de l'âme. Si je poursuis tous
les exemples et témoignages qui sont donnés ici, dans ce seul livre du Cantique des Cantiques, je dois entrer
dans une exposition de la plus grande partie ; ce qui n'est pas mon affaire actuelle. Que les cœurs des saints qui
connaissent ces choses puissent conclure. De quoi aspirent-ils, de quoi se réjouissent-ils ? Qu'est-ce qui les
satisfait au maximum et donne à leur esprit une douce complaisance dans toutes les conditions ? qu'est-ce dont
ils craignent la perte, dont ils ne peuvent supporter l'absence ? N'est-ce pas là leur Bien-Aimé, et lui seul ?
Cela aussi, ils le manifestent davantage par leur plaisir dans tout ce qui appartient particulièrement au Christ,
comme étant le sien, dans ce monde. C'est une preuve de plaisir, lorsque, pour l'amour de celui en qui nous nous
réjouissons, nous nous réjouissons également de tout ce qui lui appartient. Le grand intérêt du Christ dans ce
monde réside dans son peuple et ses ordonnances, sa maison et ses provisions. Or, les saints prennent
extrêmement plaisir à ces deux choses, à cause de lui. Prenons un exemple des deux sortes chez un seul homme,
à savoir David, Ps. XVI. 3, « Dans les saints et les excellents » (ou les nobles) « de la terre sont tous mes délices
; mon plaisir en eux. Christ dit de son église qu'elle est « Hephzi-bah », Isa. lxii. , "Mon plaisir en elle." Ici dit
David à ce sujet : « Hephzi-bah, — « Mon plaisir en eux ». De même que le Christ prend plaisir à ses saints, ils
le font les uns dans les autres, à cause de lui. « Ici, dit David, c'est tout mon plaisir. » Quel que soit le
contentement qu'il éprouvait envers les autres, ce n'était rien en comparaison du plaisir qu'il éprouvait envers

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

elles. Par conséquent, il est fait mention de « donner notre vie pour les frères », ou de toute cause commune
dans laquelle réside l’intérêt de la communauté des frères.
Deuxièmement, pour les ordonnances, considérez la même personne. Ps. xlii., lxxxiv. et xlviii. , sont des
témoignages si abondants partout, que nous n'avons pas besoin d'enquêter davantage ; je ne me lancerai pas non
plus dans un nouveau discours sur ce point particulier.
Et c'est le premier acte d'affection conjugale consécutif mutuel, dans cette communion entre le Christ et les
croyants : — il se réjouit en eux, et ils se réjouissent en lui. Il se réjouit de leur prospérité, y prend plaisir ; ils
se réjouissent de son honneur et de sa gloire, et de sa présence avec eux. Pour lui, ils se réjouissent de ses
serviteurs (bien que condamnés par le monde) comme les plus excellents du monde ; et dans ses ordonnances,
comme la sagesse de Dieu ; – qui sont une folie pour le monde.
Chapitre 5.

Autres affections conséquentes : — 1. De la part du Christ — Il valorise ses saints — Preuves de cette
valorisation : — (1.) Son incarnation ; (2.) Exinanition, 2 Cor. viii. 9 ; Phil. ii. 6, 7 ; (3.) L'obéissance en tant
que serviteur ; (4.) Dans sa mort. Sa valorisation par rapport aux autres. 2. L'estimation du Christ par les croyants
: — (1.) Ils l'apprécient au-dessus de toutes les autres choses et personnes ; (2.) Au-dessus de leur propre vie ;
(3.) Toutes les excellences spirituelles. La somme de tout de la part du Christ ] La somme de la part des croyants.
La troisième affection conjugale — De la part du Christ, pitié ou compassion — Dans laquelle se manifeste —
Souffrance et suppléance, fruits de la compassion — Plusieurs manières par lesquelles le Christ soulage les
saints soumis aux tentations — Sa compassion dans leurs afflictions. La chasteté, troisième affection conjugale
chez les saints. Le quatrième : De la part du Christ, générosité ; de la part des saints, le devoir.
II. Le CHRIST valorise ses saints, valorise les croyants (ce qui est la deuxième branche de cette affection
conjugale qu'il leur porte), les ayant pris dans la relation dont nous parlons. Je n'aurai pas besoin d'insister
longtemps sur la démonstration ; le ciel et la terre en sont pleins de preuves. Quelques quelques considérations
donneront vie à cette affirmation. Considérez-les donc : 1. Absolument ; 2. À l'égard d'autrui ; et vous verrez
quelle valeur il leur accorde :
1 . Tout ce qu'il a fait ou fait, tout ce qu'il a subi ou souffert en tant que médiateur, c'était pour eux. Or, ces
choses étaient si grandes et si douloureuses, que s'il ne les avait pas estimées au-dessus de tout ce qui peut être
exprimé, il ne s'était jamais engagé à les accomplir et à les subir. Prenons quelques exemples : -
(1.) C'est pour eux qu'il a été « fait chair » ; « manifesté dans la chair ». Héb. ii. 14 : « Puisque donc les
enfants participent à la chair et au sang, lui aussi y a participé lui-même. » Et l'apôtre aggrave la hauteur de cette
évaluation. Verset 16 : « En vérité, il n'a pas pris la nature des anges, mais il a pris la postérité d'Abraham ; » il
n'avait pas une telle estime des anges. Que vous preniez ἐπιλαμβάμεσθαι , proprement « prendre » ou « prendre
possession de », comme nos traducteurs, et que vous fournissiez ainsi le mot « nature », et que vous rapportiez
le tout à l'incarnation du Christ, qui ici a pris notre nature en lui, et non la nature des anges ; ou pour
ἀναλαμβάνεσθαι , « aider » (il n'a pas aidé ni secouru les anges déchus, mais il a aidé et secouru la postérité
d'Abraham), et ainsi le considérer comme le fruit de l'incarnation du Christ, — tout est un, quant à notre affaire
actuelle : sa préférence pour la postérité d'Abraham avant les anges, sa valeur au-dessus des autres, est
clairement exprimée. Et remarquez qu'il est venu aider la postérité d'Abraham, c'est-à-dire les croyants. Son
estime et sa valorisation ne concernent qu'eux.
(2.) Pour eux, il a été fait chair de telle sorte qu'il y a eu une dépouille, une exinanition de lui-même, et un
éclipse de sa gloire, et un devenir pauvre pour eux, 2 Cor . viii . 9 : « Vous connaissez la grâce de notre Seigneur

91
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Jésus-Christ, qui, bien qu'il fût riche, est devenu pauvre à cause de nous. » Etre riche de gloire éternelle auprès
de son Père, Jean XVII. 5 , il devint pauvre pour les croyants. La même personne qui était riche était aussi
pauvre. Que les richesses ici signifiées ne peuvent être que celles de la Divinité, est évident, par son opposition
à la pauvreté qu'il a entreprise en tant qu'homme. Ceci est également exprimé de manière plus complète, Phil.
ii. 6, 7 : « Celui qui, étant sous la forme de Dieu, ne considérait pas comme un vol d'être égal à Dieu, mais il
s'est vidé lui-même, prenant la forme d'un serviteur, et étant fait à la manière d'un homme, et trouvé sous la
forme d'un homme. un homme », etc. Que la « forme de Dieu » est ici l'essence de la Divinité, diverses choses
le démontrent inévitablement ; comme, -
[1.] Qu'il y était égal à Dieu ; c'est-à-dire son Père. Or, rien d’autre que Dieu n’est égal à Dieu. Ce n'est pas
le Christ en tant que médiateur, dans sa plus grande gloire, — rien d'autre que ce qui est infini n'est égal à ce
qui est infini.
[2.] La forme de Dieu s'oppose à la forme d'un serviteur ; et cette forme d'esclave est appelée « la mode de
l'homme », verset 8 , — cette forme dans laquelle il fut trouvé lorsqu'il se livra à la mort, dans laquelle, en tant
qu'homme, il versa son sang et mourut. Μορφὴν δούλου λαβὼν , (il « prit la forme d'un serviteur »), est exposé
dans les mots suivants, ἐν ὁμοιώματι ἀνθρώπων γενόμενος , — expression utilisée pour décrire son
incarnation, R om. viii. 3 . Dieu l'a envoyé ἐν ὁμοιώματι σαρκὸς ἁμαρτίας · , en prenant la vraie chair, il était
« semblable à une chair pécheresse ». Or, ce faisant, il est dit ἑαυτὸν ἐκέωσε , — « il s'est humilié, s'est vidé,
s'est rendu sans réputation ». Dans la prise de chair même, il y avait une condescendance, un avilissement de la
personne du Fils de Dieu ; cela ne pourrait pas être sans cela. Si Dieu s'est humilié pour « contempler les choses
qui sont dans les cieux et sur la terre », le Ps. cxiii. 6, alors certainement c'était une condescendance et un
abaissement inconcevables, non seulement de voir, mais de prendre sur lui (dans une union personnelle) notre
nature avec lui-même. Et bien que rien ne puisse être ôté à la gloire essentielle de la Divinité, cette personne
apparaissant sous la forme d'un homme et sous la forme d'un serviteur, sa gloire, quant à la manifestation, fut
éclipsée ; et il apparaissait tout autre chose que ce qu'il était en réalité et ce qu'il avait été depuis l'éternité. C'est
pourquoi il prie pour que son Père « le glorifie de la gloire qu'il avait avec lui avant que le monde existe », Jean
XVII. 5 , quant à sa manifestation. Ainsi, bien que la nature divine n’ait pas été abaissée, la personne l’a été.
(3.) Pour eux, il s'est tellement humilié et vidé, en prenant chair, qu'il y est devenu un serviteur, — aux yeux
du monde sans estime ni compte ; et un véritable et véritable serviteur du Père. Pour eux, il s’est humilié et est
devenu obéissant. Tout ce qu'il a fait et souffert dans sa vie relève de cette considération ; tout ce qui peut être
renvoyé à ces trois chefs : — [1.] Accomplir toute justice. [2.] Endurer toutes sortes de persécutions et de
difficultés. [3.] Faire toutes sortes de bien pour inerter. Il a pris sur lui, pour eux, une vie et un parcours indiqués,
Héb. v. 7, 8 , — une vie de prières, de larmes, de craintes, d'obéissance, de souffrance ; et tout cela avec gaieté
et délice, appelant son emploi sa « nourriture et sa boisson », et professant toujours que la loi de cette obéissance
était dans son cœur, — qu'il se contentait de faire cette volonté de Dieu. Celui qui veut cruellement se venger
de la moindre opposition qui lui est ou lui sera faite par les autres, se contentait de tout subir, tout, pour les
croyants.
(4.) Il ne reste pas ici, mais (pour la consommation de tout ce qui précède) pour eux, il devient obéissant
jusqu'à la mort, la mort de la croix. Ainsi il professe à son père, Jean XVII. 19, « Pour eux, je me sanctifie ; »
— «Je me consacre comme une offrande, comme un sacrifice, pour être tué et tué.» C'était son but dans tout le
premier, qu'il puisse mourir ; il est né et a vécu pour mourir. Il les valorisait au-dessus de sa vie. Et si l'on
s'arrêtait à considérer un peu ce qu'il y avait dans cette mort qu'il a subie pour eux, on verrait quel prix il leur a
en effet mis. La malédiction de la loi était là, la colère de Dieu était là, la perte de la présence de Dieu était là.
C'était une coupe effrayante dont il goûta et but, afin qu'ils n'y goûtent jamais. Un homme ne serait pas disposé,

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

pendant dix mille mondes, à subir ce que Christ a subi pour nous dans cette unique désertion de Dieu, si cela ne
s'accompagnait d'aucune autre détresse sans qu'une simple créature puisse éventuellement émerger d'en bas. Et
ce que nous devrions en penser, nous le dit lui-même, Jean XV. 13 : « Il n’y a pas de plus grand amour que celui
de donner sa vie pour ses amis. » Il est impossible qu’il y ait une plus grande démonstration ou preuve d’amour
que celle-ci. Que peut-on faire de plus ? Et pourtant il nous dit ailleurs que cela a une autre aggravation et une
autre aggravation, Rom. v. 8 , « Dieu recommande son amour envers nous, en ce sens que, alors que nous étions
encore pécheurs, Christ est mort pour nous. » Lorsqu'il a fait cela pour nous, nous étions des pécheurs et des
ennemis qu'il aurait pu à juste titre détruire. Que peut-on faire de plus ? — mourir pour nous quand nous étions
pécheurs ! Une telle mort, de telle manière, accompagnée de telles manifestations de colère et de malédiction,
— une mort accompagnée du pire que Dieu ait jamais menacé envers les pécheurs — démontre une estime de
nous aussi élevée que le cœur du Christ lui-même était capable de le faire.
Pour quelqu'un, se séparer de sa gloire, de ses richesses, de son aisance, de sa vie, de son amour de la part
de Dieu, subir la perte, la honte, la colère, la malédiction, la mort, pour un autre, est la preuve d'une évaluation
chère ; et que tout était à cause de cela, nous sommes informés, Héb. XII. 2 . Certes, Christ avait une grande
estime pour eux, et plutôt que de les voir périr, — afin qu'ils ne soient pas à lui et qu'ils participent à sa gloire
— il se séparerait de tout ce qu'il avait à cause d'eux, Eph . v.25, 26.
Il n'y aurait pas de fin, si je parcourais tous les exemples de l'évaluation des croyants par Christ, dans toutes
leurs délivrances, afflictions, dans toutes les conditions de péché et de souffrance, — ce qu'il a fait, ce qu'il fait
dans son intercession, ce qu'il délivre eux de, ce qu'il leur procure; tous racontant cette seule chose : ils sont la
prunelle de ses yeux, son joyau, son diadème, sa couronne.
2 . En comparaison avec les autres. Le monde entier n’est rien pour lui en comparaison d’eux. Ils sont son
jardin ; le reste du monde, un désert. Ne peut pas. iv. 12 , « Un jardin clos est ma sœur, mon épouse ; une source
fermée, une fontaine scellée. Ils sont son héritage ; les autres, ses ennemis, n'ont aucun égard pour lui. Alors
Isa. xliii. 3, 4 : « Je suis l'Éternel , ton Dieu, le Saint d'Israël, ton Sauveur : j'ai donné l'Égypte pour ta rançon,
l'Éthiopie et Seba pour toi. Puisque tu as été précieux à mes yeux, tu as été honorable et je t'ai aimé : c'est
pourquoi je donnerai des hommes pour toi et des hommes pour ta vie. La raison pour laquelle Christ traite ainsi
son Église, en se séparant de tous les autres pour elle, est qu'il l'aime. Elle est précieuse et honorable à ses yeux
; c'est pourquoi il lui accorde cette grande estime. En effet, il dispose de toutes les nations et de leurs intérêts
selon le bien des croyants. Amos ix. 9 , dans tous les criblages des nations, l'œil de Dieu est sur la maison d'Israël
; pas un grain d’entre eux ne périra. Regardez au ciel ; des anges sont désignés pour les servir, Héb.
je. 14 . Regardez le monde ; les nations en général sont soit bénies pour elles, soit détruites à cause d'elles,
préservées pour les éprouver, ou rejetées pour leur cruauté envers elles ; et recevront du Christ leur châtiment
final selon leur comportement envers ces méprisés. C'est pour cette raison que les piliers de la terre sont soutenus
et que la patience est exercée envers le monde qui périt. En un mot, il n’y a pas le croyant le plus méchant, le
plus faible, le plus pauvre sur la terre, mais Christ l’apprécie plus que tout le monde. Si nos cœurs étaient
beaucoup remplis de pensées à ce sujet, cela nous apporterait beaucoup de consolation.
Pour répondre à cette question, les croyants valorisent également Jésus-Christ ; ils l'estiment au-dessus de
tout le monde et de toutes choses dans le monde. Vous avez déjà été en partie au courant de cela auparavant,
dans le récit qui a été donné de leur plaisir envers lui et de leurs recherches à son sujet. Ils disent continuellement
de lui dans leur cœur, comme David : « Qui ai-je au ciel, sinon toi ? et je ne désire personne sur terre à part toi.
Ps. lxxiii. 25. Ni le ciel ni la terre ne leur donneront un objet comparable à lui, dont ils puissent se réjouir.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

1. Ils le valorisent au-dessus de toute autre chose et de toute autre personne. « Mallem », dit l'un d'eux, «
rue cum Christo, quam regnare cum Cæsare. Pulchra terra, pulchrum coelum, sed pulcherrimus dominus
Jésus ; » — Le Christ et un cachot, le Christ et la croix, est infiniment plus doux qu'une couronne, un sceptre
sans lui, pour leurs âmes. Il en était de même pour Moïse, Héb. XI. 26 : « Il estimait l’opprobre du Christ comme
une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte. » L’opprobre du Christ est la pire conséquence que la
méchanceté du monde ou la méchanceté de Satan puisse infliger à ses disciples. Les trésors de l'Égypte étaient
alors les plus grands du monde ; Moïse méprisait le meilleur du monde, pour le pire de la croix du Christ. En
effet, lui-même a dit aux croyants que s’ils aiment quelque chose plus que lui, père ou mère, ils ne sont pas
dignes de lui. Le mépris de toutes choses pour Christ est la toute première leçon de l’Évangile. « Donnez tout,
prenez la croix et suivez-moi », telle était la manière par laquelle il éprouvait autrefois ses disciples ; et s’il n’y
a pas en nous le même esprit et le même cœur, nous ne lui appartenons pas.
2. Ils le valorisent au-dessus de leur vie. Actes XX. 24 : « Ma vie ne m'est pas chère, afin que je puisse
perfectionner avec joie ma conduite et le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus ; » — « Laisse aller la vie et
tout, pour que je puisse le servir ; et, quand tout est fait, jouissez de lui et soyez rendu semblable à lui. On sait
ce que l'on raconte d'Ignace lorsqu'il fut conduit au martyre : « Que ce qui veut, dit-il, vienne sur moi, seulement
pour que j'obtienne Jésus-Christ. » C'est pourquoi ils se réjouissaient autrefois lorsqu'ils étaient fouettés,
flagellés, honteux, à cause de lui, Actes v. 41 ; Héb. 11 . Tout ce qui vient de lui, ou pour lui est le bienvenu.
La vie qu'ils doivent vivre, la mort qu'ils doivent mourir, est petite, légère, pour les pensées de Celui qui est le
séjour de leur vie et la fin de leur mort. Sans le rafraîchissement qu'ils reçoivent quotidiennement en pensant à
lui, ils ne pourraient pas vivre, — leur vie serait pour eux un fardeau ; et les pensées de jouissance à son égard
les faisaient crier avec Paul : « Oh, que nous soyons dissous ! Les histoires des martyrs d'autrefois et
d'aujourd'hui, de ceux qui ont souffert en témoignant sous le dragon et sous le faux prophète, de la négligence
de la vie des femmes et des enfants à cause de lui, du mépris des tourments, alors que son nom adoucissait tout,
ont a rendu cette vérité claire aux hommes et aux anges.
3. Ils le valorisent au-dessus de toutes les excellences spirituelles et de toute autre justice quelle qu'elle soit,
Phil. iii. 7, 8 : « Ces choses qui m'étaient utiles, j'ai estimé une perte à cause de l'excellence de la connaissance
de Jésus-Christ mon Seigneur ; pour l’amour de qui j’ai perdu toutes choses, et je les considère comme
communes, afin de gagner Christ et d’être trouvé en lui. Après avoir raconté les excellences qu'il avait et les
privilèges dont il jouissait dans son judaïsme, qui étaient tous de nature spirituelle et une participation qui faisait
que le reste de ses compatriotes méprisaient le monde entier et se considéraient comme les seuls des personnes
acceptables auprès de Dieu, s'appuyant sur elles pour la justice, — l'apôtre nous dit quelle est son estime d'elles,
en comparaison avec le Seigneur Jésus. Ce sont « des pertes et des excréments », des choses dont il a réellement
subi la perte à cause de lui ; c'est-à-dire, alors qu'il avait été pendant de nombreuses années un fanatique de la
loi, recherchant une justice pour ainsi dire par les œuvres de celle-ci, Rom. ix. 32 , — servir Dieu instantanément
jour et nuit, pour obtenir la promesse, Actes xxvi. 7 , — vivant en toute bonne conscience depuis sa jeunesse,
actes 23, — tout en étant très zélé pour Dieu et ses institutions, — maintenant [il] rejette volontairement toutes
ces choses, les considère comme une perte et du fumier, et ne pouvait pas il se contentait seulement d'être sans
eux, mais, quant à la fin pour laquelle il les recherchait, il les abhorrait tous. Lorsque les hommes ont été
fortement convaincus de leur devoir et ont travaillé de nombreuses années pour garder une bonne conscience,
ont prié, entendu, fait le bien, renié eux-mêmes, ont été zélés pour Dieu et ont travaillé de toutes leurs forces
pour plaire. lui, et ainsi enfin venir jouir de lui ; ils préféraient se séparer du monde, de la vie et de tout, plutôt
que de ce qu'ils ont accompli. Vous savez à quel point nous ne sommes pas disposés à nous séparer de quelque
chose pour lequel nous avons travaillé et nous sommes cognés la tête ? Combien plus encore quand les choses

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

sont si excellentes, comme notre devoir envers Dieu, l'irréprochabilité de notre conversation, l'espérance du ciel,
etc., pour lesquelles nous avons battu notre cœur. Mais maintenant, une fois que le Christ apparaît à l'âme,
lorsqu'il est connu dans son excellence, toutes ces choses, comme sans lui, ont leur peinture lavée, leur beauté
s'estompe, leur désir disparaît, et l'âme ne se contente pas seulement de se séparer. avec eux tous, mais il les
rejette comme une chose souillée et s'écrie : « Dans le Seigneur Jésus seul sont ma justice et ma gloire. » Prov.
iii. 13-15, parmi d’innombrables témoignages, peut être admis à témoigner ici : « Heureux l’homme qui trouve
la sagesse et l’homme qui acquiert l’intelligence. Car sa marchandise vaut mieux que la marchandise de l'argent,
et son gain que l'or fin. Elle est plus précieuse que les rubis : et tout ce que tu peux désirer ne lui est pas
comparable. C'est de Jésus-Christ, la Sagesse de Dieu, la Sagesse éternelle du Père, que parle le Saint-Esprit ;
comme cela ressort clairement de la description qui en est donnée ici, chap. viii. Lui et ses voies valent mieux
que l'argent et l'or, les rubis et toutes les choses désirables ; comme dans l'Évangile, il se compare à la « perle
des champs » que, lorsque le commerçant trouve, il vend tout ce qu'il possède pour l'acheter. Tout va pour
Christ; — toute justice sans lui, toutes les voies de religion, tout va pour cette seule perle. La gloire de sa
Divinité, l'excellence de sa personne, sa désirabilité conquérante, son amour ineffable, son entreprise
merveilleuse, ses condescendances indescriptibles, sa médiation efficace, sa justice complète, mentent à leurs
yeux, ravissent leur cœur, remplissent leurs affections et possèdent leur âme. . Et c'est la deuxième affection
conjugale mutuelle entre le Christ et les croyants ; tout ce qui, de la part du Christ, peut être renvoyé à deux
têtes : -
1. Tout ce dont il s'est séparé, tout ce qu'il a fait, tout ce qu'il a souffert, tout ce qu'il fait en tant que
médiateur ; il s'en est séparé, a fait, a souffert, fait, à cause de son amour et de son estime envers les croyants.
Il s'est séparé avec la plus grande gloire, il a enduré la plus grande misère, il accomplit les plus grandes œuvres
qui aient jamais existé, parce qu'il aime son épouse, — parce qu'il valorise les croyants. Que peut-on dire de
plus, que peut-on dire de plus ? combien peu est la profondeur de ce qui est dit ! comme nous sommes incapables
d’en pénétrer les recoins mystérieux ! Il aime tellement, valorise tellement ses saints, que, ayant entrepris de
toute éternité de les amener à Dieu, il réjouit son âme en y pensant ; et poursuit son dessein à travers le ciel et
l'enfer, la vie et la mort, en souffrant et en agissant, avec miséricorde et puissance ; et ne cesse pas jusqu'à ce
qu'il l'ait amené à la perfection. Pour, -
2. Il les valorise de telle sorte qu'il n'en perdra aucun pour l'éternité, même si le monde entier devrait s'unir
pour les lui arracher des mains. Quand, aux jours de sa chair, il prévoyait quelle opposition, quel danger, quels
écueils ils rencontreraient, il s'écria : « Saint-Père, garde-les », Jean XVII. 11 ; — « Qu'aucun d'eux ne se perde
» ; et nous le dit clairement, John x. 28, afin que personne ne lui ôte ses brebis de la main. Et parce qu'il était
alors sous la forme d'un serviteur, et qu'on pourrait supposer qu'il ne pourrait peut-être pas les retenir, il leur dit
vrai, quant à sa condition actuelle pour accomplir l'œuvre de médiation, son « Père était plus grand ». que lui ; »
et c'est pourquoi il les lui confia, et personne ne devait les retirer de la main de son Père, Jean X. 29 . Et tandis
que le monde, les afflictions et les persécutions qui sont à l'extérieur peuvent être vaincus, et pourtant aucune
garantie n'est donnée si ce n'est que le péché de l'intérieur, avec l'aide de Satan, peut prévaloir contre eux et les
ruiner ; de même qu'il a prévu contre Satan, dans sa promesse que les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre
eux, de même il a pris soin que le péché lui-même ne les détruise pas. C'est là, en effet, qu'il faut contempler la
profondeur de son amour, alors que son âme sainte déteste tout péché (c'est un fardeau, une abomination, une
nouvelle blessure pour lui), et que sa pauvre épouse est pécheresse (les croyants sont pleins de péchés). , défauts
et infirmités), il cache tout, couvre tout, supporte tout, plutôt que de les perdre ; par sa puissance, les préservant
de tels péchés, car un remède n'est pas prévu dans l'alliance de grâce. Oh, quel monde de folies pécheresses que
notre cher Seigneur Jésus supporte à cause de cela ! Nos propres âmes ne sont-elles pas étonnées par ces pensées

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

? Une patience infinie , une patience infinie, un amour infini, une grâce infinie, une miséricorde infinie, sont
tous mis à l'œuvre dans ce but, pour répondre à l'appréciation qu'il a de nous. De notre côté, il peut également
s'agir de deux chefs :
1. Que, dès sa découverte dans nos âmes, ils se réjouissent de se séparer de tout ce dans lequel ils ont
apprécié ou reposé leur confiance, pour lui et pour lui, afin qu'ils puissent en profiter. Le péché et la luxure, le
plaisir et le profit, la justice et le devoir, dans leurs diverses conditions, tout disparaîtra, afin qu'ils puissent avoir
Christ.
2. Qu'ils sont prêts à se séparer de toutes choses plutôt que de lui, lorsqu'ils l'apprécient. Penser à se séparer
de la paix, de la santé, de la liberté, des relations, des épouses, des enfants ; c'est offensant, lourd et douloureux
pour les meilleurs des saints : mais leurs âmes ne peuvent supporter l'idée de se séparer de Jésus-Christ ; une
telle pensée est cruelle comme la tombe. Les pires pensées qu'ils ont de l'enfer, dans toute crainte d'abandon du
péché, sont qu'ils ne jouiront pas de Jésus-Christ. Ainsi ils peuvent profiter de lui ici, être désormais comme lui,
être toujours avec lui, se tenir en sa présence ; ils peuvent se séparer de toutes choses librement, joyeusement,
même si elles sont jamais aussi belles, en référence à cette vie ou à celle à venir.
III. La troisième affection conjugale du Christ est la pitié et la compassion. De même que l’homme « nourrit
et chérit sa propre chair, ainsi le Seigneur son Église » ( Éph. v. 29 . Le Christ a des sentiments communs avec
ses saints dans toutes leurs difficultés, comme un homme l'a avec sa propre chair. Cet acte de l'amour conjugal
du Christ se rapporte aux nombreuses épreuves et pressions d'afflictions que ses saints rencontrent ici-bas. Il ne
traite pas les croyants comme les Samaritains avec les Juifs, qui les flattaient dans leur prospérité, mais les
méprisaient dans leur difficulté ; il est comme un père tendre, qui, même s'il aime peut-être tous ses enfants de
la même manière, se souciera le plus et donnera le plus de sa présence à celui qui est malade et faible, bien qu'en
cela et ainsi il puisse être rendu le plus imprudent et, à ce qu’il semble, le plus difficile à supporter. Et (ce qui
est plus que la pitié d'un père ne peut s'étendre) il souffre lui-même avec eux et prend part à tous leurs ennuis.
Or, toutes les souffrances des saints de ce monde, dans lesquelles leur chef et leur mari exercent envers eux
de la pitié, de la tendresse, des soins et de la compassion, sont de deux sortes, ou peuvent être rapportées à deux
têtes : 1. Les tentations. 2. Afflictions.
1 . Les tentations (sous laquelle je comprends aussi le péché, auquel ils tendent) ; comme dans, de et par
leurs propres infirmités ; ainsi que de leurs adversaires extérieurs. Vous avez la structure du cœur de Christ et
son comportement envers eux dans cet état, Héb. iv. 15 , « Nous n'avons pas de souverain sacrificateur qui ne
puisse être touché par le sentiment de nos infirmités ». Nous n’en avons pas un qui ne le puisse pas. Les deux
négations affirment avec véhémence que nous avons un grand prêtre qui peut être, ou est, touché. Le mot
« touché » est extrêmement loin d'exprimer le mot original ; c'est συμπαθῆσαι , — « souffrir ensemble ». «Nous
avons», dit l'apôtre, «un souverain sacrificateur capable de souffrir avec nous, et qui, par conséquent, supporte
nos infirmités.» Et dans quelle mesure il souffre avec nous à cause de nos infirmités, ou s'il a des sentiments
communs avec nous à leur sujet, il déclare dans les mots suivants : « Il a été tenté comme nous », verset 15 . Il
s'agit de nos infirmités, de nos tentations, de notre faiblesse spirituelle ; en cela, en particulier, il éprouve une
sympathie compatissante et une sympathie pour nous. Quelles que soient nos infirmités, dans la mesure où elles
sont nos tentations, il souffre avec nous et nous fait preuve de compassion. C'est pourquoi, au dernier jour, il dit
: « J'avais faim », etc. Il y a deux manières d'exprimer un sentiment de camaraderie et de souffrance avec un
autre : (1.) Per benevolam condolentiam, — un « deuil amical ». (2.) Per gratisam opitulationem, — une «
fourniture gracieuse » : les deux sont éminents en Christ : —

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

(1.) Il pleure et travaille avec nous. Zech. je. 12 : « L'ange de l'Éternel répondit et dit : Éternel des armées,
jusqu'à quand n'auras-tu pas pitié de Jérusalem ? Il parle comme quelqu'un de intimement touché par l'état et la
condition de la pauvre Jérusalem ; et c'est pourquoi il a demandé au monde entier de prendre note que ce qui
leur est fait lui est fait, chap. ii. 8, 9 ; oui, jusqu’à « la prunelle de ses yeux ». (2.) Dans le second, il abonde. Est
un. xl. 11 : « Il paîtra son troupeau comme un berger, il rassemblera les agneaux avec son bras, les portera dans
son sein et conduira doucement celles qui sont enceintes. » Oui, nous avons les deux ici ensemble : une tendre
compassion et une assistance. L’ensemble dans lequel il est décrit ici est un cadre de la plus grande tendresse,
compassion et condescendance qu’on puisse imaginer. Son peuple est exposé à de nombreuses infirmités ;
certains sont des agneaux, certains sont grands avec des petits, certains sont très tendres, certains sont chargés
de tentations, — aucun d'eux n'a rien de fort ni de joli. Pour eux tous, Christ est un berger qui nourrit ses propres
brebis et les conduit vers d'agréables pâturages ; où, s'il voit un pauvre agneau faible, [il] ne le pousse pas, mais
le prend dans son sein, où il le soulage et le rafraîchit : il le conduit doucement et tendrement. Tout comme
Jacob, ceux qui étaient chargés de petits, notre cher Seigneur Jésus fait de même avec son troupeau, dans les
différents chemins et chemins par lesquels il les conduit. Lorsqu'il voit une pauvre âme, faible, tendre, hésitante,
prête à sombrer et à périr, il la prend dans ses bras, par quelque gracieuse promesse qui lui est faite, la porte, le
soutient quand il ne peut faire un pas en avant. . D’où sa grande querelle avec ces bergers, Ézéchiel. xxxiv. 4 :
« Malheur à vous, bergers ! Vous n’avez pas fortifié les malades, vous n’avez pas guéri celui qui était malade,
vous n’avez pas non plus pansé ce qui était brisé, vous n’avez pas non plus ramené ce qui avait été chassé, et
vous n’avez pas non plus recherché ce qui était perdu. C'est ce qu'aurait fait notre mari attentif et tendre.
Ainsi, il est fait mention de sa compassion et de sa compassion envers nous, Héb. iv. 15, il est ajouté, verset
16, qu'il administre χάριν εἰς εὔκαιρον βοήθειαν , — grâce opportune, grâce pour l'aide en cas de besoin. C’est
une preuve de compassion lorsque, comme le Samaritain, nous offrons une aide opportune. Déplorer nos ennuis
ou nos misères, sans nous apporter de l’aide, ne sert à rien. Eh bien, c’est ce que Christ fait ; il donne εὔκαιρον
βοήθειαν , aide saisonnière. L'aide étant une chose qui concerne le besoin, est toujours excellente ; mais sa
venue à temps lui met une couronne. Le pardon accordé à un malfaiteur lorsqu'il est prêt à être exécuté est doux
et bienvenu. Telle est l'aide apportée par le Christ. Tous ses saints peuvent prendre cela comme une règle sûre,
tant dans leurs tentations que dans leurs afflictions : — quand ils en ont besoin, ils ne manqueront pas de
soulagement ; et quand ils n’en pourront plus, ils seront soulagés, 1 Cor. X. 13 .
C'est pourquoi il est dit avec insistance à son sujet, Héb. ii. 18 : « En ayant lui-même souffert d'être tenté, il
peut secourir ceux qui sont tentés. » C'est vrai, il y a quelque chose de plus dans toutes nos tentations que dans
la tentation du Christ. Il y a quelque chose en nous qui participe à chaque tentation ; et il y a assez en nous-
mêmes pour nous tenter, même si rien d'autre ne devrait apparaître contre nous. Avec Christ, il n'en était pas
ainsi, Jean XIV. 30 . Mais c'est si loin de lui enlever sa compassion envers nous, que, à tous égards, cela
l'augmente ; car s'il nous vient en aide parce que nous sommes tentés, plus nos tentations sont fortes, plus il sera
prêt à nous secourir. Prenons quelques exemples du don du Christ εὔκαιρον βοήθειαν , — aide opportune dans
et sous les tentations du péché. Maintenant, il le fait de plusieurs manières : -
[1.] En gardant l'âme qui est sujette à la tentation et exposée à celle-ci, dans une forte tendance habituelle
contre ce péché dont elle est odieuse aux assauts. Il en était ainsi dans le cas de Joseph : Christ savait que la
grande épreuve de Joseph, et que s'il avait été vaincu, il avait été perdu, reposerait sur la main de sa maîtresse,
le tentant à la lubricité ; sur quoi il garda son cœur dans un état ferme contre ce péché, comme le soutient sa
réponse sans la moindre délibération, Gen. XXXIX. 9. Dans d'autres domaines qui ne le concernaient pas si
profondément, le cœur de Joseph n'était pas aussi fortifié par la grâce habituelle ; comme il apparaît par son jure
par la vie de Pharaon. C'est une manière par laquelle le Christ apporte aux siens une aide appropriée, avec

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

tendresse et compassion. Les saints, au cours de leur vie, par la compagnie, la société, les affaires, sur lesquels
ils sont soumis, sont responsables et exposés à des tentations grandes et violentes, les unes d'une sorte, les autres
d'une autre. C'est ici que Christ est extrêmement bon et tendre envers eux, en fortifiant leur foyer avec une
abondance de grâce quant au péché face aux tentations auxquelles ils sont le plus exposés ; alors que, peut-être,
dans d’autres domaines, ils sont très faibles et sont souvent surpris.
[2.] Le Christ parfois, par une forte impulsion de grâce réelle, récupère l'âme des frontières mêmes du péché.
Ce fut donc le cas de David, 1 Sam. XXIV. 4–6. « Il était presque parti », comme il le dit lui-même ; "ses pieds
avaient presque glissé." La tentation était à la porte de la prédominance, lorsqu'un puissant élan de grâce le
reprit. Pour montrer à ses saints ce qu'ils sont, leur propre faiblesse et infirmité, il leur permet parfois d'aller
jusqu'au bord et au sommet de la colline, puis leur fait entendre derrière eux une parole disant : « Ceci est le
bon chemin, marchez. en lui », – et cela avec puissance et efficacité ; et ainsi les récupère pour lui-même.
[3.] En supprimant la tentation elle-même, lorsqu'elle devient si forte et si violente que la pauvre âme ne sait
que faire. C’est ce qu’on appelle « délivrer les pieux de la tentation », 2 Pi. ii. 9, comme un homme est arraché
du piège, et le piège est laissé pour en retenir un autre. J'ai su que c'était le cas de beaucoup, dans diverses
tentations déroutantes. Alors qu'ils étaient très fatigués, qu'ils avaient essayé tous les moyens d'aide et
d'assistance, et qu'ils n'étaient pas parvenus à trouver une solution confortable, tout à coup, de manière
inattendue, le Seigneur Christ, dans sa tendresse et sa compassion, réprimande Satan, qu'ils entendent pas un
mot de plus de lui sur leur tentation. Le Christ entre dans la tempête et dit : « Paix, tais-toi. »
[4.] En donnant de nouvelles réserves de grâce, selon que les tentations grandissent ou augmentent. Il en
était de même dans le cas de Paul, 2 Cor. XII. 9 : « Ma grâce te suffit. » La tentation, quelle qu’elle soit,
grandissait ; Paul était sérieux pour sa suppression ; et ne reçoit que cette réponse, de la suffisance de la grâce
de Dieu pour son soutien, malgré toute la croissance et l'augmentation de la tentation.
[5.] En leur donnant la sagesse de procéder à une amélioration juste, sainte et spirituelle de toutes les
tentations. Jacques nous demande de « considérer toute notre joie lorsque nous tombons dans diverses tentations
», Jacques I. 2, ce qui ne pourrait être fait s'il n'y avait pas un usage saint et spirituel à en faire ; ce qui se
manifeste également dans les mots suivants. Il existe de multiples utilisations des tentations que les chrétiens
expérimentés, avec l’aide appropriée du Christ, peuvent en faire. Ce n'est pas le moindre que c'est grâce à eux
que nous sommes amenés à nous connaître nous-mêmes. Ezéchias devait donc être mis à l’épreuve, pour savoir
ce qu’il y avait en lui. Par la tentation, une corruption cachée et cachée est souvent découverte, dont l'âme
ignorait auparavant. Comme il en était de Hazaël pour les crimes énormes, ainsi pour les choses moindres avec
les saints. Ils n’auraient jamais cru qu’il y avait en eux des convoitises et des corruptions telles qu’ils l’ont
découvert lors de leurs tentations. Oui, des plongeurs ayant été tentés par un péché, en ont découvert un autre
auquel ils n'avaient pas pensé ; car certains, tentés par l'orgueil, la mondanité ou le relâchement de la
conversation, en ont été surpris et ont découvert qu'ils négligeaient de nombreux devoirs et une grande
communion avec Dieu, auxquels ils n'avaient pas pensé auparavant. Et cela vient des tendres soins de Jésus-
Christ, leur apportant une aide appropriée ; sans lequel aucun homme ne peut utiliser ou améliorer une tentation.
Et c'est en effet une aide appropriée, par laquelle une tentation qui autrement, ou pour d'autres personnes,
pourrait être une blessure mortelle, prouve l'ouverture d'une plaie purulente et le dégagement d'une corruption
qui autrement aurait pu mettre la vie elle-même en danger. Donc, 1 animal de compagnie. je. 6, « S’il le faut,
vous êtes accablés par de multiples tentations. »
[6.] Lorsque l'âme est à un moment donné plus ou moins vaincue par les tentations, le Christ dans sa
tendresse la soulage avec miséricorde et pardon ; afin que les siens ne sombrent pas complètement sous leur
fardeau, 1 Jean n ii. 1, 2 .

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Par une, plusieurs ou toutes ces manières, le Seigneur Jésus manifeste sa tendresse et sa compassion
conjugales envers les saints, dans et sous leurs tentations.
2 . Le Christ est compatissant envers eux dans leurs afflictions : « Dans toutes leurs afflictions, il est affligé
», Isa. lxiii. 9 ; oui, il semble que toutes nos afflictions (au moins celles d'une sorte, à savoir celles qui consistent
en persécutions) lui appartiennent en premier lieu, les nôtres seulement par participation. Col. 24, Nous «
remplissons la mesure des afflictions du Christ ». Deux choses manifestent évidemment cette compassion dans
Christ:-
(1.) Son intercession auprès de son Père pour leur soulagement, Zech. je. 12 . Le Christ intercède en notre
faveur, non seulement en ce qui concerne nos péchés, mais aussi nos souffrances ; et lorsque l'œuvre de nos
afflictions sera accomplie, nous aurons les secours pour lesquels il intercède. Le Père l'écoute toujours ; et nous
n'avons pas de délivrance des ennuis, de rétablissement de la santé, de soulagement de la douleur,
d'affranchissement de tout mal qui s'est jamais emparé de nous, mais cela ne nous est pas donné par l'intercession
de Jésus-Christ. Les croyants ne connaissent pas leur propre condition, s’ils considèrent leurs miséricordes
comme dispensées selon une providence commune. Et cela peut, en effet, être une raison pour laquelle nous ne
les estimons plus, ne leur sommes plus reconnaissants, ni féconds dans leur jouissance : — nous ne voyons pas
comment, par quels moyens, ni pour quelle raison ils sont dispensés à nous. La génération du peuple de Dieu
dans le monde est aujourd’hui vivante, non dévorée, simplement grâce à l’intercession du Seigneur Jésus. Sa
compassion a été la source de leurs délivrances. C'est pourquoi il réprimande souvent leurs souffrances et leurs
afflictions, afin qu'ils n'agissent pas au maximum lorsqu'ils sont sous eux. Il est avec eux lorsqu'ils traversent le
feu et l'eau, Isa. xliii. 2, 3.
(2.) En cela, il le fait et va, en conclusion de l'affaire, venger si cruellement la querelle de leurs souffrances
sur leurs ennemis. Il venge ses élus qui crient vers lui ; oui, il le fait rapidement. La controverse de Sion mène
au jour de sa vengeance, Is. xxxiv. 8. Il les regarde parfois avec détresse et considère quel est l'état du monde
en référence à eux. Zech. je. 11 : « Nous avons parcouru la terre de long en large, et voici, toute la terre est
immobile et en repos », lui disent ses messagers, qu'il envoya considérer le monde et sa condition pendant
l'affliction de son personnes. Telle est généralement la condition du monde dans une telle saison : « Ils sont au
repos et tranquilles, leur cœur est abondamment rassasié ; ils boivent du vin dans des coupes et s'envoient des
cadeaux. Alors Christ regarde pour voir qui viendra pour leur secours, Isa. lix. 16, 17 ; et sans que personne ne
s'engage pour leur secours, par la destruction de leurs adversaires, il l'entreprend lui-même. Or, cette vengeance,
il l'accomplit de deux manières :
[1.] Temporellement, sur les personnes, les royaumes, les nations et les pays ; (un type dont vous avez, Isa.
lxiii. 1-6 ); comme il l'a fait sur le vieux monde romain, Rev. vi. 15, 16. Et cela aussi, il le fait de deux manières
:
1 er. En appelant ici et là un opposant éminent, et en faisant de lui un exemple pour le monde entier. Il traita
donc Pharaon : « C'est pour cela que je t'ai ressuscité », Exode. ix. 16 . C’est ce qu’il fait encore aujourd’hui ;
il met la main sur des adversaires éminents, remplit l'un de fureur, un autre de folie, en fait exploser un troisième
et en fait flétrir un autre, ou les détruit complètement et terriblement. Tel un lion provoqué, il ne se couche pas
sans sa proie.
2 jours. En général, dans les coupes de sa colère qu'il déversera dans ces derniers jours sur le monde
antichrétien et sur tous ceux qui partagent avec eux leurs pensées de vengeance et de persécution.
Il les détruira misérablement, et fera avec eux un tel travail dans l'issue, que quiconque entendra, aura les deux
oreilles picotées.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

[2.] Dans une vengeance éternelle, il plaidera avec les adversaires de son bien-aimé, Matt. XXV. 41-46 ; 2
Thess. je. 6 ; Jude 15. Il est donc évident que le Christ regorge de pitié et de compassion envers son bien-aimé.
Les exemples pourraient être multipliés, mais ces choses sont évidentes et viennent à l’esprit de tous.
En réponse à cela, je place chez les saints la chasteté envers Christ, dans chaque état et condition. Pour que
tel soit l'état de l'Église de Corinthe, l'apôtre s'y est efforcé. 2 Cor. XI. 2, 3 : « Je vous ai fiancés à un seul mari,
afin de vous présenter au Christ comme une vierge chaste. Mais je crains que, de même que le serpent a séduit
Ève par sa ruse, de même votre esprit ne se corrompt et ne se corrompt de la simplicité qui est en Christ. Et
ainsi est-il dit des disciples de l'Agneau, sur le mont Sion, Rév. XIV. 4 : « Ce sont ceux qui n’ont pas été souillés
par les femmes, car ils sont vierges. » De quelle souillure ils étaient exempts sera ensuite déclaré.
Or, il y a trois choses en quoi consiste cette chasteté :
1. Le fait de ne rien prendre dans leurs affections et leur estime pour les fins et les desseins pour lesquels
ils ont reçu Jésus-Christ. Ici, les Galates ont échoué dans leur affection conjugale envers Christ ; ils ne se sont
pas gardés chastes envers lui. Ils avaient reçu Christ pour la vie et la justification, et lui seul ; mais après un
certain temps, submergés de charmes ou ensorcelés, ils emportèrent avec lui la justice de la loi. On sait
maintenant comment Paul les traite. Avec quelle rigueur et avec quelle pathétique il les réprimande, avec quelle
sévérité il les réprimande, avec quelle clarté il les convainc de leur folie et de leur folie ! Voici donc la première
chaste affection que les croyants portent dans leur cœur envers Christ : l'ayant reçu pour leur justice et leur salut
devant Dieu, pour la fontaine, la source et la tête de puits de toutes leurs provisions, ils ne recevront plus rien
maintenant. autre chose dans sa chambre et à sa place. Par exemple, en particulier : Nous le recevons pour notre
acceptation auprès de Dieu. Tout ce qui ici peut rivaliser avec lui pour nos affections, doit être nos propres
efforts pour une justice qui nous recommande à Dieu. Or, cela doit être soit avant que nous le recevions, soit
après. [Quant] à tous les devoirs et efforts, de quelque sorte que ce soit, pour plaire à Dieu avant de recevoir
Christ, vous savez quel était le cadre de l'apôtre, Phil. iii. 8-10 . Tous les efforts, tous les avantages, tous les
privilèges, il les rejette avec indignation, comme une perte, — avec abomination, comme du fumier ; et résume
tous ses buts et désirs en Christ seul et en sa justice, à ces fins et dans ces buts. Mais les œuvres que nous
accomplissons après avoir reçu Christ sont d’une autre considération. En effet, ils sont agréables à Dieu ; il lui
plaît que nous y marchions. Mais quant à la fin pour laquelle nous recevons Christ, elles n'ont d'autre importance
que la première, Eph. ii. 8-10 . Même les œuvres que nous accomplissons après avoir cru, — celles pour
lesquelles nous avons été créés en Jésus-Christ, celles pour lesquelles Dieu a ordonné que les croyants «
marchent en elles », — quant à la justification et à l'acceptation par Dieu (appelées ici salut), sont exclues. . Il
apparaîtra un jour que Christ déteste les mutilations des hommes quant à la place de leurs propres œuvres et de
leur obéissance, dans le cadre de leur acceptation par Dieu ; les saints ne trouveront pas non plus de paix dans
des pensées adultères de ce genre. La chasteté que nous lui devons requiert un autre cadre. La nécessité, l'utilité
et l'excellence de l'obéissance à l'Évangile seront ensuite déclarées. Il est merveilleux de voir combien il est
difficile de maintenir certains professeurs fidèles au Christ dans cette affaire ; — combien de disputes ont été
réglées, combien de distinctions inventées, combien de déplacements et d'évasions étudiés, pour maintenir
quelque chose, en un endroit ou un autre, dans un but ou un autre, avec lequel ils pouvaient s'attarder. Ceux qui
l’aiment vraiment ont une vision différente.
C’est donc ici que les saints s’efforcent de garder leurs affections chastes et fidèles à Jésus-Christ. Il leur est
fait de Dieu « justice » ; et ils ne posséderont rien d'autre à cet effet : oui, parfois ils ne savent pas s'ils ont ou
non un intérêt en lui, — il s'absente et se retire ; ils restent solitaires, en état de veuvage, refusant d'être consolés,
bien que beaucoup de choses se proposent à cet effet, parce qu'il ne l'est pas. Lorsque le Christ est à un moment
quelconque absent de l'âme, lorsqu'elle ne voit pas qu'elle a un quelconque intérêt pour lui, de nombreux amants

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

s'offrent à elle, beaucoup courtisent ses affections, pour l'amener à se reposer sur telle ou telle chose pour obtenir
soulagement et secours ; mais même si son deuil ne dure jamais aussi longtemps, il n'aura que Christ sur lequel
s'appuyer. Chaque fois que l'âme est dans le désert, dans la condition la plus triste, elle y restera jusqu'à ce que
Christ vienne la prendre, jusqu'à ce qu'elle puisse sortir en s'appuyant sur lui, Cant . viii. 5 . Nous avons déjà
parlé en partie des nombreux exemples de ce phénomène que nous offre le livre des Cantiques.
C'est ce que fait celui qui a la communion avec Christ : — il veille diligemment sur son propre cœur, afin
que rien ne s'insinue dans ses affections, pour lui donner une paix ou un établissement devant Dieu, mais Christ
seulement. Chaque fois qu’il faut répondre à cette question : « Avec quoi dois-je me présenter devant l’Éternel
et paraître devant le Dieu suprême ? » il ne dit pas : « Je ferai ceci ou cela » ; ou : « Ici et là, je veillerai et
modifierai mes voies ; » mais aussitôt il s'écrie : « J'ai la justice dans le Seigneur Jésus. Tout mon désir est d'être
trouvé en lui, sans avoir ma propre justice. »
2. En chérissant cet Esprit, ce saint Consolateur, que le Christ nous envoie, pour demeurer avec nous dans
sa chambre et à sa place. Il nous dit qu'il l'envoie dans ce but, Jean XVI. 7 . Il nous le donne, « vicariam navare
operam », dit Tertullien, pour qu'il demeure avec nous pour toujours, pour toutes les fins et tous les desseins
qu'il doit accomplir envers nous et sur nous ; il lui donne d'habiter en nous, de nous garder et de nous préserver
irréprochables pour lui-même. Son nom est en lui et avec lui : et c'est pour cette raison que tout ce qui est fait à
l'un des Christ lui est fait, parce que cela est fait à ceux en qui il est et habite par son Esprit. Or, ici les saints
préservent entièrement leurs affections conjugales envers le Christ, afin qu'ils s'efforcent par tous les moyens
de ne pas attrister son Saint-Esprit, qu'il a envoyé à sa place pour demeurer avec eux. C'est ce à quoi l'apôtre
leur fait penser, Eph. iv. 30 , « N'affligez pas le Saint-Esprit. »
Il y a deux fins principales pour lesquelles Christ envoie son Esprit aux croyants : — (1.) Pour leur
sanctification ; (2.) Pour leur consolation : auxquels peuvent être référés tous les deux actes particuliers de
purge, d'enseignement, d'onction et le reste qui lui sont attribués. Il y a donc deux manières de l'affliger : - [1].
En ce qui concerne la sanctification; [2.] En ce qui concerne la consolation :—
(1.) En ce qui concerne la sanctification. Il est l'Esprit de sainteté, saint en lui-même, et l'auteur de la sainteté
en nous : il l'opère en nous, Tit. iii. 5, et il nous y persuade, par ses mouvements qui ne doivent pas être éteints.
Or, cela attriste en premier lieu l'Esprit, lorsqu'il accomplit en nous et pour nous une œuvre si infiniment pour
notre avantage, et sans laquelle nous ne pouvons pas voir Dieu, que nous devrions courir vers lui en colère, par
des voies de impiété, pollution et souillure. Ainsi, la connexion des mots au lieu mentionné ci-dessus se
manifeste, Eph. iv. 28-31 ; et c'est de là que Paul fonde sa persuasion puissante et la plus efficace vers la sainteté,
même depuis la demeure et le séjour de ce Saint-Esprit avec nous, 1 Cor. iii. 16, 17 . En effet, qu'est-ce qui peut
plus attrister un ami aimant et tendre que de s'opposer à lui et de le mépriser alors qu'il est le plus soucieux de
notre bien, et que ce bien a la plus grande conséquence pour nous. En cela donc, les croyants se donnent pour
mission de garder leur cœur fidèle et leur affection chaste envers Jésus-Christ. Ils s’efforcent instantanément de
ne pas attrister le Saint-Esprit par la marche lâche et insensée, insouciante et négligente, qu’il a envoyée habiter
et demeurer avec eux. C'est pourquoi la colère, la colère, la méchanceté, l'envie n'habiteront pas dans leurs
cœurs ; parce qu'ils sont contraires au saint et doux Esprit du Christ, qu'il a donné pour habiter avec eux. Ils
assistent à ses mouvements, utilisent son aide, améliorent ses dons, et rien ne dépend plus de leur esprit que de
pouvoir marcher dignement de la présence de ce saint substitut du Seigneur Jésus-Christ.
(2.) Quant à la consolation. C'est la deuxième grande fin pour laquelle le Christ nous donne et nous envoie
son Esprit ; qui de là, par éminence, est appelé « Le Consolateur ». À cette fin, il nous scelle, nous oint, nous

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

établit et nous donne la paix et la joie. De tout ce dont je parlerai ensuite en général. Or, il peut être attristé de
deux manières quant à la fin de sa mission et à notre chasteté envers Jésus-Christ violée :
[1.] En plaçant notre confort et nos joies dans d'autres choses, et en n'étant pas rempli de joie dans le Saint-
Esprit. Lorsque nous faisons des créatures ou du confort des créatures — n'importe quoi d'autre que ce que nous
recevons par l'Esprit de Christ — pour être notre joie et notre délice, nous sommes faux avec Christ. Il en était
de même pour Démas, qui aimait le monde actuel. Quand les voies de l’Esprit de Dieu nous sont pénibles et
pénibles, — quand nous disons : « Quand le sabbat sera-t-il passé, afin que nous puissions exiger tous nos
travaux ? — lorsque notre plaisir et notre rafraîchissement résident dans les choses terrestres, — nous ne
sommes pas adaptés au Christ. Son Esprit ne peut-il pas dire : « Pourquoi est-ce que je demeure encore avec ces
pauvres âmes ? Je leur procure des joies indicibles et glorieuses ; mais ils les refusent, pour des choses
périssables. Je leur apporte des consolations spirituelles, éternelles et durables, et tout cela est rejeté pour rien.
Ce Christ ne peut pas le supporter ; c'est pourquoi les croyants font extrêmement attention à cela, à ne placer
leur joie et leur consolation que dans ce qui est administré par l'Esprit. Leur travail quotidien est d'amener leur
cœur crucifié au monde et à ses choses, et le monde à leur cœur ; afin qu'ils n'aient pas d'affections vivantes
pour les choses mourantes : ils voudraient considérer le monde comme une chose crucifiée et morte, qui n'a ni
forme ni beauté ; et si à un moment donné ils ont été mêlés à des créatures et à un contentement inférieur, et ont
perdu
leurs meilleures joies, ils crient au Christ : « O, rends-nous les joies de ton Esprit !
[2.] Il est attristé quand, à cause des ténèbres et de l'incrédulité, nous ne recevons pas, ne recevons pas les
consolations qu'il nous offre et qu'il souhaite vivement que nous recevions. Mais j'aurai l'occasion d'en parler
plus tard, en traitant de notre communion avec le Saint-Esprit.
3 . Dans [garder] ces institutions, ou matière et manière de son culte. Le Christ, épousant son église avec
lui-même, l'amenant à cette relation, lui exprime toujours l'essentiel de leurs affections chastes et choisies, à
savoir qu'ils gardent ses institutions et son culte selon sa nomination. La violation de cela, il l’appelle partout «
adultère » et « prostitution ». C’est un « Dieu jaloux » ; et il ne se donne ce titre qu'à l'égard de ses institutions.
Et toute l’apostasie de l’Église chrétienne en faveur du faux culte est appelée « fornication » ; et l’Église qui
conduit les autres au faux culte, la « mère des prostituées ». C'est pour cette raison que les croyants qui
s'occupent réellement de la communion avec Jésus-Christ s'efforcent de garder leur cœur chaste envers lui dans
ses ordonnances, ses institutions et son culte ; et cela de deux manières :—
(1.) Ils ne recevront rien, ne pratiqueront rien, ne posséderont rien de son culte, mais ce qui relève de sa
nomination. Ils savent que depuis la fondation du monde il n'a jamais permis, ni ne permettra jamais, qu'en quoi
que ce soit la volonté des créatures soit la mesure de son honneur ou le principe de son culte, soit quant à la
matière, soit quant à la manière. C'est un sens spirituel et vrai que l'on donnait du deuxième commandement : «
Non image, non simulachrum prohibetur ; ensemble non faciès tibi ; » — c'est une création personnelle, une
invention, une découverte, des manières d'adorer ou des moyens d'honorer Dieu, non désignés par lui, qui sont
si sévèrement interdits. Les croyants savent quel divertissement tous ceux qui voudront adorer trouveront auprès
de Dieu : « Qui vous a demandé ces choses ? et : « C'est en vain que vous m'adorez, en enseignant pour doctrines
les traditions des hommes », — c'est le meilleur qu'on puisse trouver. Je prendrai congé pour dire ce qui me
tient à cœur et ce que (le Seigneur aidant) je m'efforcerai volontiers de réparer contre le monde entier, à savoir
que ce principe, selon lequel l'Église a le pouvoir d'instituer et de nommer toute chose ou cérémonie appartenant
au culte de Dieu, soit quant à la matière, soit quant à la manière, au-delà de l'observance ordonnée des
circonstances qui accompagnent nécessairement les ordonnances que le Christ lui-même a instituées, se trouve

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

au fond de toutes les horribles superstitions et idolâtries, de toute la confusion , le sang, la persécution et les
guerres, qui se sont répandus pendant si longtemps sur la face du monde chrétien ; et que c'est le dessein d'une
grande partie de l'Apocalypse de faire la découverte de cette vérité. Et je ne doute pas que la grande controverse
que Dieu a eue avec cette nation pendant tant d'années, et qu'il a poursuivie avec tant de colère et d'indignation,
était basée sur ce motif : que, contrairement à cette glorieuse lumière de l'Évangile qui ont brillé parmi nous,
les volontés et les fantaisies des hommes, sous le nom d'ordre, de décence et d'autorité de l'Église (une chimère
dont personne ne savait ce que c'était, ni en quoi consistait sa puissance, ni en qui résidait), ont été imposées
aux hommes dans les voies et le culte de Dieu. Et toute cette prétention de gloire, de beauté, de beauté et de
conformité, qui était alors invoquée, n'était rien de plus ou de moins que ce que Dieu décrit ainsi dans l'Église
d'Israël, Ézéchiel . XVI. 25 , et en avant. C'est pourquoi l'Esprit de Dieu dans la prière a été ridiculisé ; c'est
pourquoi la puissante prédication de l'Évangile a été méprisée ; c'est pourquoi le sabbat a été décrié ; c'est
pourquoi la sainteté fut stigmatisée et persécutée ; - à quelle fin? Afin que Jésus-Christ puisse être déposé du
seul privilège et pouvoir de légiférer dans son église ; afin que le vrai mari puisse être écarté et que les adultères
de son épouse soient embrassés ; afin que des maîtres d'œuvre puissent être nommés dans et sur sa maison, qu'il
n'a jamais donnée à son église, Eph. iv. 11 ; qu'un culte cérémonieux, pompeux et extérieur, tiré d'observations
païennes, judaïques et antichrétiennes, pourrait être introduit ; — de tout cela, il n'y a pas un mot, un petit ou un
iota, dans tout le livre de Dieu. C'est donc à cela que prennent garde ceux qui sont en communion avec Christ :
— ils n'admettront rien, ne pratiqueront rien, dans le culte de Dieu, privé ou public, sans ce pour quoi ils ont
son mandat ; à moins que cela ne vienne en son nom, avec « Ainsi dit le Seigneur Jésus », ils n’entendront pas
un ange du ciel. Ils savent que les apôtres eux-mêmes devaient enseigner aux saints uniquement ce que Christ
leur avait commandé, Mat. xxviii. 20 . Vous savez combien, dans cette nation même, il n'y a pas si longtemps,
combien de milliers ont quitté leur sol natal et sont allés dans un désert vaste et hurlant aux extrémités du monde,
pour garder leur âme intacte et chastes envers leur cher Seigneur Jésus, quant à son culte et à ses institutions.
(2.) Ils embrassent, reçoivent et mettent en pratique facilement tout ce que le Seigneur Christ a désigné. Ils
s'enquièrent diligemment de son esprit et de sa volonté, afin de le connaître. Ils vont vers lui pour lui demander
des directions et le supplient de les conduire dans une voie qu'ils ne connaissent pas. Le 119e Psaume peut en
être un modèle. Comment l'âme bonne et sainte respire-t-elle après avoir été instruite sur les voies et les
ordonnances, les statuts et les jugements de Dieu ! Ceci, dis-je, ils sont tendres : tout ce qui est du Christ, ils se
soumettent, l'acceptent et s'abandonnent volontairement à sa pratique constante ; quoi qu'il arrive pour un autre
compte, ils refusent.
IV. Le Christ manifeste et démontre son amour envers ses saints de manière généreuse, — dans cette
provision riche et abondante qu'il leur fait. Il a « plu au Père que toute plénitude habite en lui », Col. 19 ; et que
dans ce but, afin que « de sa plénitude nous puissions tous recevoir, et grâce pour grâce », Jean I. 16. Je
n'insisterai pas sur les détails de cette provision que Christ fait pour ses saints, avec toutes ces influences de
l'Esprit de vie et de grâce qu'ils reçoivent quotidiennement de lui, - ce pain qu'il leur donne en abondance, le
rafraîchissement ils ont de lui; J'observerai seulement ceci, que l'Écriture affirme qu'il doit faire toutes choses
pour eux d'une manière abondante, ou le faire richement, avec générosité. Tout ce qu'il nous donne, sa grâce
pour nous assister, sa présence pour nous réconforter, il le fait abondamment. Vous en avez l'affirmation
générale, Rom. v. 20 : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. » Si la grâce abonde beaucoup plus que
le péché, c'est en effet une grâce abondante ; comme le reconnaîtra facilement quiconque considérera à quel
point le flirt a abondé et existe dans chaque âme. C'est pourquoi on dit qu'il est capable, et nous sommes invités
à nous attendre à ce qu'il fasse pour nous « au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons », Eph. iii. 20.
Est-ce une miséricorde pardonnante que nous recevons de lui ? eh bien, il « pardonne abondamment », Isa.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

voilà. 7; il multipliera ou ajoutera au pardon, — il ajoutera pardon au pardon, afin que la grâce et la miséricorde
abonderont au-dessus de tous nos péchés et iniquités. Est-ce l'Esprit qu'il nous donne ? il le répand sur nous
richement ou « abondamment », Tit. iii. 6 ; non seulement nous invitant à boire gratuitement de l'eau de la vie,
mais aussi en lui accordant une mesure si abondante, que des fleuves d'eau couleront de ceux qui le reçoivent,
Jean VII . 38, 39 , — qu'ils n'auront plus jamais soif après avoir bu de lui. Est-ce une grâce que nous recevons
de lui ? il le donne aussi à titre de générosité ; nous recevons « l'abondance de grâce », Rom. v.17; il « abonde
envers nous en toute sagesse et prudence », Éph. je. 8 . D’où cette invitation, Cant. v. 1. Si donc en quelque
chose nous sommes à l'étroit, c'est en nous-mêmes ; Christ traite avec générosité envers nous En effet, le grand
péché des croyants est de ne pas utiliser la générosité de Christ comme ils devraient le faire ; que nous ne lui
accordons pas chaque jour une miséricorde en abondance. L'huile ne cesse jamais jusqu'à ce que les vaisseaux
cessent ; Les fournitures du Christ ne manquent pas, mais seulement lorsque notre foi échoue à les recevoir.
Alors notre retour à Christ est une sorte de devoir. Pour cela, deux choses sont requises : -
1 . Que nous recherchions et pratiquions la sainteté dans sa puissance, car c'est l'obéissance à Jésus-Christ.
Sous cette formalité, comme obéissance à lui, toute obéissance évangélique est appelée « tout ce que Christ
nous commande », Matth. xxviii. 20 ; et dit-il, Jean XV. 14 , « Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que je
vous commande » ; et il nous est demandé de vivre pour celui qui est mort pour nous, 2 Cor. v. 15, — vivez
pour lui en toute sainte obéissance, — vivez pour lui comme notre Seigneur et Roi. Non que je suppose qu'il y
ait des préceptes particuliers et une loi particulière de Jésus-Christ, dans l'observance desquelles nous sommes
justifiés, comme le pensent les Sociniens ; car sûrement l'Évangile n'exige pas de nous autre chose, mais «
d'aimer le Seigneur notre Dieu de tout notre cœur et de toute notre âme », ce que la loi exigeait également ; —
mais que, le Seigneur Jésus nous ayant mis dans une condition d'acceptation auprès de Dieu, dans laquelle notre
obéissance lui est agréable, et nous devons l'honorer comme nous honorons le Père, que nous avons un respect
et une considération particulière pour lui. dans toute notre obéissance. Alors Mésange. ii. 14 , il nous a rachetés
pour lui. Et ainsi font les croyants dans leur obéissance ; ils regardent Jésus-Christ, -
(1.) En tant qu'auteur de leur foi et de leur obéissance, pour l'amour de qui il leur est « donné de croire »,
Phil. je. 29 ; et qui par son Esprit opère cette obéissance en eux. Ainsi l’apôtre Héb. XII. 1, 2 ; au cours de notre
obéissance, nous regardons toujours vers Jésus, « l’auteur de notre foi ». La foi est ici à la fois la grâce de la foi
et le fruit de celle-ci dans l'obéissance.
(2.) Comme lui en, pour et par qui nous sommes acceptés par Dieu dans notre obéissance. Ils savent que
tous leurs devoirs sont faibles, imparfaits, incapables de supporter la présence de Dieu ; et c'est pourquoi ils
considèrent Christ comme celui qui porte l'iniquité de leurs choses saintes, qui ajoute de l'encens à leurs prières,
enlève toutes les mauvaises herbes de leurs devoirs et les rend agréables à Dieu.
(3.) Comme celui qui leur a renouvelé les commandements de Dieu, avec de puissantes obligations
d'obéissance. Ainsi l'apôtre, 2 Cor. v. 14, 15 : « L'amour du Christ nous contraint » ; dont par la suite.
(4.) Ils le considèrent comme Dieu, égal à son Père, à qui tout honneur et obéissance sont dus. Donc Rév. v.
13 . Mais j'ai récemment ouvert ces choses dans un autre traité, traitant du culte du Christ comme médiateur.
C'est donc ce que font les saints dans toute leur obéissance ; ils ont une estime particulière pour leur cher
Seigneur Jésus. Il est, pour tous ces comptes, et pour d’innombrables autres, continuellement dans leurs pensées.
Son amour pour eux, sa vie pour eux, sa mort pour eux, toute sa bonté et sa miséricorde les contraint à vivre
pour lui.
2 . En travaillant pour abonder en fruits de sainteté. De même qu'il traite avec nous avec générosité et qu'il
nous traite abondamment, de même il exige que nous abondions en tous retours reconnaissants et obéissants

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

envers lui. Nous sommes donc exhortés à « être toujours en abondance dans l’œuvre du Seigneur », 1 Cor. XV.
58. C'est ce que j'entends : — les saints ne sont pas satisfaits de cette mesure qu'ils ont atteinte à aucun moment,
mais ils insistent toujours, afin qu'ils puissent être plus respectueux, plus féconds envers Christ.
Et ceci est un petit aperçu de cette communion dont nous jouissons avec le Christ. Ce n'est qu'un peu, de la
part de celui qui en a le moins l'expérience de tous les saints de Dieu ; qui a encore trouvé en lui ce qui vaut
mieux que dix mille mondes ; qui désire passer le reste des quelques et mauvais jours de son pèlerinage à la
poursuite de ceci, — dans la contemplation des excellences, de la désirabilité, de l'amour et de la grâce de notre
cher Seigneur Jésus, et en faisant des retours d'obéissance selon sa volonté : à l'âme de qui, au milieu des
perplexités de ce monde misérable et des rébellions maudites de son propre cœur, se trouve le grand soulagement
que « celui qui viendra viendra et ne tardera pas ». "Le
L'Esprit et l'épouse disent : Viens ; et que celui qui lit dise : Viens. Quoi qu’il en soit, viens, Seigneur Jésus.

Chapitre 6.

De la communion avec le Christ dans la grâce achetée — La grâce achetée considérée par rapport à sa montée
et sa fontaine — Sa première montée, dans l'obéissance du Christ — Obéissance proprement attribuée au Christ
— Deux manières considérées : ce qu'elle était et en quoi elle consistait — De son obéissance à la loi en général
— De la loi du Médiateur — De sa justice habituelle, combien nécessaire ; ainsi que son obéissance à la loi du
Médiateur — De son obéissance réelle ou de sa justice active — Toute l'obéissance du Christ accomplie en tant
que Médiateur — Son obéissance active pour nous — Cela a été largement prouvé, Gal . iv. 4, 5 ; ROM. v.19 ;
Phil. iii. dix; Zech. iii. 3–5 — Une objection supprimée — Considérations sur la justice active de Christ
terminées — De la mort de Christ et de son influence sur notre acceptation par Dieu — Un prix ; la rédemption,
qu'est-ce que c'est — Un sacrifice ; expiation faite ainsi — Une punition ; satisfaction ainsi L'intercession du
Christ ; avec son influence dans notre acceptation avec Dieu.
NOTRE processus consiste maintenant à communier avec Christ dans la grâce achetée, comme cela a été
proposé auparavant : « Afin que nous puissions le connaître, ainsi que la puissance de sa résurrection, et la
communion de ses souffrances, et être rendus conformes à sa mort », Phil . iii. dix .
Par grâce achetée, j'entends toute la justice et la grâce que Christ nous a procurées ou opérées, ou nous fait
participer de quelque manière que ce soit, ou nous accorde pour notre bénéfice, par tout ce qu'il a fait ou souffert,
ou par quelque chose qu'il continue à faire en tant que médiateur : — Premièrement, ce qu'est cette grâce achetée,
et en quoi elle consiste ; Deuxièmement, comment nous y tenons la communion avec Christ ; sont les éléments
qui sont désormais pris en considération.
La première peut être considérée de deux manières : 1. En ce qui concerne sa montée et sa fontaine ; 2. De
sa nature, ou en quoi il consiste.
1. Il a une triple ascension, ressort ou causalité en Christ : — (1.) L'obéissance de sa vie. (2.) La souffrance
de sa mort. (3.) Son intercession continue. Toutes les actions du Christ en tant que médiateur, conduisant à la
communication de la grâce pour nous, peuvent être rapportées soit à ces chefs, soit à certaines choses qui leur
sont subordonnées ou qui en découlent.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

2. Pour la nature de cette grâce dans laquelle nous avons la communion avec Christ, coulant de ces têtes et
fontaines, elle peut être référée à ces trois : — (1.) Grâce de justification, ou acceptation avec Dieu ; ce qui
produit en nous un changement relatif quant à notre état et à notre condition. (2.) Grâce de sanctification, ou
sainteté devant Dieu ; ce qui fait un réel changement en nous, quant au principe et au fonctionnement. (3.) Grâce
du privilège ; qui est mélangé, comme nous le montrerons, si je me lance dans sa manipulation.
Or, le fait que nous soyons en communion avec Christ dans cette grâce achetée est évident sur cette seule
considération : il n'y a presque rien de ce que Christ a fait qui soit une source de cette grâce dont nous parlons,
mais il est dit que nous le faisons avec lui. Nous sommes « crucifiés » avec lui, Gal. ii. 20 ; nous sommes «
morts » avec lui, 2 Tim. ii. 11 ; Col. iii. 3 ; et « enterré » avec lui, Rom. vi. 4 ; Col. ii. 12 ; nous sommes «
vivifiés avec lui », Col. ii. 13 ; « ressuscité » avec lui, Col. iii. 1 . « Il nous a vivifiés avec Christ, il nous a
ressuscités ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes », Eph. ii. 5, 6. Dans l'action du
Christ, il y a, en vertu du pacte entre lui en tant que médiateur, et le Père, un fondement si assuré posé de la
communication des fruits de ceux qui agissent à ceux à la place desquels il les a accomplis, qu'on dit qu'ils ont,
dans la participation de ces fruits, fait les mêmes choses avec lui. La vie et la puissance de cette vérité que nous
pourrons avoir l'occasion d'examiner ci-après :
(1.) La première fontaine et source de cette grâce, dans laquelle nous avons notre communion avec Christ,
doit d'abord être considérée ; et c'est l'obéissance de sa vie : à propos de laquelle il faut déclarer : [1.] Ce qui est
prévu par là, et en quoi cela consiste. [2.] Quelle influence cela a-t-il sur la grâce dont nous parlons.
Pour traiter de cela, je partirai seulement de cette observation, à savoir que dans l'ordre d'acquisition, la vie
du Christ (comme cela était nécessaire) précède sa mort ; et c'est pourquoi nous le traiterons en premier lieu :
mais dans l'ordre d'application, les bienfaits de sa mort nous sont accordés antérieurement, dans la nature des
choses elles-mêmes, à ceux de sa vie ; comme fera appel; et cela nécessairement, à cause de l'état et de la
condition dans lesquels nous sommes.
[1.] Par l'obéissance de la vie du Christ, j'entends la conformité universelle du Seigneur Jésus-Christ, tel
qu'il était ou est, en tant que médiateur, à toute la volonté de Dieu ; et son accomplissement complet et réel de
l'ensemble de chaque loi de Dieu, ou l'accomplissement de tout ce que Dieu exigeait en eux. Il aurait pu être
parfaitement saint en obéissant à la loi de la création, la loi morale, comme l'étaient les anges ; on ne pouvait
pas non plus lui demander davantage, en tant qu'homme marchant avec Dieu : mais il se soumettait également
à toute loi ou ordonnance introduite à l'occasion du péché, à laquelle, pour son propre compte, il ne pouvait être
soumis, il lui convient « d'accomplir toute justice », Matt. iii. 15, comme il l’a dit en référence à une cérémonie
nouvellement instituée.
Que l'obéissance soit correctement attribuée à Jésus-Christ comme médiateur, l'Écriture en est témoin, tant
quant au nom que quant aux choses . v. 8 : « Bien qu'il fût un Fils, il apprit pourtant l'obéissance », etc. ; oui, il
a été obéissant dans ses souffrances, et c'est ce qui a donné vie à sa mort, Phil. ii. 8 . Il a été obéissant jusqu'à la
mort : car c'est par là « qu'il a fait de son âme une offrande pour le péché », Ésaïe 1 : 2. liii. dix ; ou, « son âme
a fait une offrande pour le péché », comme il est interprété au verset 12, « il s'est livré à la mort », ou « son âme
s'est livrée à la mort ». Et il ne s'est pas seulement sanctifié pour être une offrande, Jean XVII. 10 , mais il s'est
aussi « offert lui-même », Héb. ix. 14 , une « offrande d'agréable odeur à Dieu », Eph. v.2 . _ C'est pourquoi,
quant à l'ensemble de son œuvre, il est appelé le « serviteur » du Père, Isa. XLII. 1, et verset 19 : et il déclare
lui-même qu'il « est venu dans le monde pour faire la volonté de Dieu, la volonté de celui qui l'a envoyé » ; pour
lequel il manifeste « sa grande disponibilité », Héb. X. 7; — tout ce qui témoigne de son obéissance. Mais je

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

suppose que je n'ai pas besoin d'insister sur la preuve de ceci, que Christ, dans l'œuvre de médiation et en tant
que médiateur, était obéissant et a fait ce qu'il a fait volontairement et joyeusement, dans l'obéissance à Dieu.
Or, cette obéissance du Christ peut être considérée de deux manières : 1°. Quant à sa racine habituelle et sa
source. 2èmement. Quant aux parties ou fonctions réelles de celui-ci :—
1 er. La justice habituelle du Christ en tant que médiateur dans sa nature humaine était la conformité absolue,
complète et exacte de l'âme du Christ à la volonté, à la pensée ou à la loi de Dieu ; ou sa justice parfaite,
habituellement inhérente. Il l'avait nécessairement par la grâce de l'union ; d'où vient que ce qui est né de la
vierge était une « chose sainte », Luc 1er. 35 . Il était, dis-je, par conséquent nécessaire qu'il en soit ainsi ; bien
que cela se fasse par les libres opérations de l'Esprit, Luc ii. 52. Il avait toute la plénitude de grâce à tous égards.
C'est ce que l'apôtre décrit, Héb. vii. 26 : « Un tel souverain sacrificateur est devenu nous, saints, inoffensifs,
sans souillure, séparés des pécheurs. » Il devait être entièrement séparé et éloigné du péché et des pécheurs ;
d'où il est appelé « l'Agneau de Dieu, sans tache ni défaut », 1 Pi. je. 19 . Cette sainteté habituelle du Christ était
inconcevablement supérieure à celle des anges. Celui qui accuse ses anges de folie », Job iv. 18 ; « qui ne met
aucune confiance en ses saints ; et aux yeux de qui les cieux » (ou leurs habitants) « ne sont pas purs », chap.
XV. 15 ; l'embrasse toujours dans son sein et est toujours très content de lui, Matt. iii. 17 . Et la raison en est
que toute autre créature, bien que jamais aussi sainte, a l'Esprit de Dieu par mesure ; mais il n'a pas été donné
au Christ « par mesure », Jean iii. 34 ; et cela parce qu'il lui plaisait qu'en lui « habite toute plénitude », Col. 19
. Cette grâce habituelle du Christ, bien qu'elle ne soit pas absolument infinie, est pourtant, à l'égard de toute
autre créature, comme l'eau de la mer pour l'eau d'un étang ou d'une piscine. Toutes les autres créatures sont
déprimées de la perfection par ce fait : elles subsistent dans un être créé et dépendant ; et il en est de même pour
la source de ce qui leur est communiqué sans eux. Mais la nature humaine du Christ subsiste dans la personne
du Fils de Dieu ; ainsi en est-il du fond et de la source de sa sainteté dans la plus stricte unité avec lui-même.
2èmement. L'obéissance réelle du Christ, comme cela a été dit, était son exécution volontaire, joyeuse et
obéissante de tout, devoir ou commandement, que Dieu, en vertu de toute loi à laquelle nous étions soumis et
odieux, exigeait ; et [son obéissance], en outre, à la loi particulière du médiateur. Voici donc deux parties :
(1 er.) Que tout ce qui nous était demandé en vertu d'une loi quelconque, — il l'a fait et l'a accompli. Tout
ce qui nous était demandé par la loi de la nature, dans notre état d’innocence ; quel que soit le type de devoir
ajouté par les institutions moralement positives ou cérémoniales ; tout ce qui nous est demandé pour obéir aux
lois judiciaires justes, il a tout fait. C'est pourquoi il est dit qu'il a été « créé sous la loi », Gal. iv. 4 ; soumis ou
odieux à lui, à tous ses préceptes ou commandements. Alors, Matt. iii. 15, il dit qu’il lui convenait « d’accomplir
toute justice » – πᾶσαν δικαιοσύνην , — toute sorte de justice quelle qu'elle soit ; c'est-à-dire tout ce que Dieu
exigeait, comme le montre l'application de cet axiome général au baptême de Jean. Je n'aurai pas besoin, pour
cela, d'évoquer des cas particuliers, dans les devoirs de la loi de nature, — envers Dieu et ses parents ; des
[devoirs] moralement positifs, dans le sabbat et d'autres actes d'adoration ; de la loi cérémonielle, dans la
circoncision et l'observation de tous les rites de l'Église judaïque ; du judiciaire, en rendant hommage aux
gouverneurs ; — il suffira, je présume, que d’une part il « n’ait commis aucun péché et qu’on n’ait pas trouvé
de ruse dans sa bouche » ; et d'autre part, qu'il « accomplissait toute justice » : et sur ce point, le Père était
toujours très content de lui. C'était ce qu'il possédait de lui-même, qu'il était venu pour faire la volonté de Dieu
; et il l'a fait.
(2 dly.) Il y avait une loi particulière du Médiateur, qui se respectait simplement lui-même, et contenait tous
ses actes et devoirs qui ne sont pas à notre imitation. Ainsi, l'obéissance qu'il montra en mourant était particulière
à cette loi, Jean X. 18 : « J’ai le pouvoir de donner ma vie : j’ai reçu ce commandement de mon Père. » En tant
que médiateur, il reçut cet ordre particulier de son Père, de donner sa vie et de la reprendre ; et il y obéit. C'est

107
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

pourquoi nous disons que celui qui est médiateur a fait certaines choses simplement en tant qu'homme, soumis
à la loi de Dieu en général ; il pria donc pour ses persécuteurs, ceux qui l'avaient mis à mort, Luc xxiii. 34 ; —
certaines choses comme médiateur ; il pria donc uniquement pour son élu, Jean XVII. 9 . Il n’y avait pas pire
au monde, en réalité et évidemment, que beaucoup de ceux qui l’ont crucifié ; pourtant, en tant qu'homme
soumis à la loi, il leur a pardonné et a prié pour eux. Lorsqu'il priait comme médiateur, son Père l'entendait
toujours et lui répondait : Jean xi. 41 ; et dans les autres prières, il était accepté comme accomplissant exactement
son devoir.
Voilà donc l'obéissance du Christ ; ce qui était la première chose proposée à être considérée. Le suivant est,
-
[2.] Qu'il a une influence sur la grâce dont nous parlons, dans laquelle nous sommes en communion avec
lui, c'est-à-dire notre libre acceptation avec Dieu ; quelle est cette influence doit également suivre dans son
ordre.
1 er. Pour sa justice habituelle, je ne la proposerai que sous ces deux considérations :
(1 er.) Que dans cette supposition, qu'il était nécessaire que nous ayons un médiateur qui soit Dieu et
l'homme en une seule personne, comme cela ne pourrait pas être autrement, il faut donc qu'il soit saint. Car bien
qu'il n'y ait qu'un seul effet primordial et nécessaire de l'union hypostatique (qui est la subsistance de la nature
humaine dans la personne du Fils de Dieu), celui qui lui est ainsi uni doit être une « chose sainte », complètement
saint, était nécessaire aussi, — dont auparavant.
(2 dly.) Que la relation que cette justice de Christ a avec la grâce que nous recevons de lui est seulement
celle-ci, — que par là il était ἱκανός — apte à faire tout ce qu'il avait à faire pour nous. C'est l'intention de
l'apôtre Héb. vii. 26 . Un tel « est devenu nous » ; il fallait qu'il soit tel pour pouvoir faire ce qu'il avait à faire.
Et les raisons en sont deux : -
[1 er.] S'il n'avait pas été complètement pourvu de la grâce habituelle, il n'aurait jamais pu réellement
accomplir la justice qui était exigée de ses mains. C'est là qu'il a pu faire tout ce qu'il a fait. Ainsi, lui-même
pose la présence de l'Esprit avec lui comme le fond et le fondement de sa démarche vers son œuvre, Isa. lxi. 1 .
[2 dly.] Il n'aurait pas pu être un sacrifice complet et parfait, ni répondre à tous les types et figures de lui,
qui étaient complets et sans défaut. Mais maintenant, Christ ayant cette justice habituelle, s'il n'avait jamais cédé
activement à une obéissance continue à la loi, mais avait souffert aussitôt après son incarnation comme Adam
avait péché après sa création, il aurait été un sacrifice et une offrande convenables ; et par conséquent, sans
aucun doute, son obéissance suivante a une autre utilité que de le préparer à une oblation, pour laquelle il était
le plus apte sans elle.
2 jours. Pour l'obéissance du Christ à la loi de médiation, dans laquelle elle ne coïncide pas avec son
obéissance passive, comme on le dit (car je sais que cette expression est impropre) ; c'était ce qui était requis
pour l'exercice de sa fonction, et ne nous est pas imputé, comme si nous l'avions fait, bien que les ἀποτελέσματα
et les fruits en soient ; mais c'est de la nature de son intercession, par laquelle il fournit les bonnes choses dont
nous avons besoin, au moins en subordination à son oblation et à son intercession ; — dont nous parlerons plus
tard.
3 jours. Quant à son accomplissement réel de la loi, ou à l'accomplissement de tout ce qui nous est demandé,
il y a des doutes et des questions ; et il y a trois opinions à ce sujet :

108
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

(1 er.) Que cette obéissance active du Christ n'a pas d'autre influence sur notre justification et notre
acceptation auprès de Dieu, que comme elle était préparatoire à son effusion de sang et à son oblation ; qui est
la seule cause de notre justification, toute la justice qui nous est imputée en découle.
(2 dly.) Qu'il peut être considéré de deux manières : — [1er.] Comme il s'agit purement d'obéissance ; et
ainsi il n'a pas d'autre état que celui mentionné ci-dessus. [2èmement.] De même que cela a été accompli avec
souffrance et joint à elle, comme cela faisait partie de son humiliation, ainsi cela nous est imputé, ou fait partie
de ce en raison duquel nous sommes justifiés.
(3 jours.) Que cette obéissance au Christ, étant faite pour nous, nous est imputée à la grâce de Dieu ; et c'est
à cause de cela que nous sommes reconnus justes devant lui. Mon intention n'est pas de traiter cette différence
à la manière d'une controverse, mais de donner une telle compréhension de l'ensemble qui puisse rapidement
être réduite à la pratique de la piété et de la consolation ; et c'est ce que je ferai dans les observations suivantes
:-
[1 er.] Que l'obéissance que Christ a cédée à la loi en général n'est pas seulement à la loi particulière du
médiateur, bien qu'il l'ait cédée en tant que médiateur. Il s'est incarné comme médiateur, Héb. ii. 14 ; Fille. iv.
4 ; et tout ce qu'il fit par la suite, ce fut comme notre médiateur. C’est pour cette raison qu’il « est venu au
monde », et qu’il a fait et souffert tout ce qu’il a fait ou souffert dans ce monde. Ainsi, cette expression, en tant
que médiateur, a un double sens : car elle peut être prise au sens strict, comme se rapportant uniquement à la loi
du médiateur, et ainsi on peut dire que Christ n'a fait en tant que médiateur que ce qu'il a fait en obéissance à
cette loi. loi; mais dans le sens sur lequel nous insistons maintenant, tout ce que le Christ a fait en tant qu'homme
soumis à une loi quelconque, il l'a fait en tant que médiateur, parce qu'il l'a fait dans le cadre du devoir qui
incombait à celui qui s'est engagé à l'être.
[2 dly.] Que tout ce que Christ a fait en tant que médiateur, il l'a fait pour ceux dont il était le médiateur, ou
à la place et pour le bien desquels il a exercé la fonction de médiateur devant Dieu. C'est ce dont le Saint-Esprit
est témoin, Rom. viii. 3, 4 : « Ce que la loi ne pouvait pas faire, c'est qu'elle a été opérée à travers la chair, Dieu
envoyant son propre Fils sous la forme d'une chair pécheresse, et à cause du péché, il a condamné le péché dans
la chair, afin que la justice de la loi puisse être accomplie. s'accomplir en nous ; » parce que nous ne pouvions
pas, dans cet état de faiblesse dans lequel nous sommes jetés par le péché, venir à Dieu et être libérés de la
condamnation par la loi, Dieu a envoyé Christ comme médiateur, pour faire et souffrir tout ce que la loi exigeait
de nos mains à cet effet. fin et but, afin que nous ne soyons pas condamnés, mais acceptés de Dieu. Tout cela
avait pour but : « Afin que la justice de la loi s'accomplisse en nous » ; c'est-à-dire ce que la loi exigeait de nous,
consistant en des devoirs d'obéissance. Ce Christ a accompli pour nous. Cette expression de l'apôtre : « Dieu,
envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et à cause du péché, a condamné le péché
dans la chair » ; si vous y ajoutez celui de Gal. iv. 4 , qu'il a été envoyé de telle sorte qu'il était ὑπὸ νόμον
γενόμενος , fait sous la loi »(c'est-à-dire odieux pour elle, pour céder toute l'obéissance qu'elle exige), comprend
l'ensemble de ce que Christ a fait ou souffert ; et tout cela, nous dit le Saint-Esprit, était pour nous, verset 4.
[3 dly.] Que la fin de cette obéissance active du Christ ne peut être assignée, afin qu'il puisse être préparé
pour sa mort et son oblation. Car il a été exaucé de toutes sortes, et était de toutes les manières ἱκανός (apte à
être fait en offrande pour le péché), par son union et sa grâce habituelle. De sorte que si l'obéissance que Christ
a accomplie ne nous est pas imputée et n'est pas faite à notre compte, il n'y a aucune raison valable pour laquelle
il devrait vivre ici dans le monde aussi longtemps qu'il l'a fait, dans une parfaite obéissance à toutes les lois du
monde. Dieu. S'il était mort auparavant, il y aurait eu une innocence parfaite et une sainteté parfaite, par sa grâce
habituelle, et une vertu et une valeur infinies provenant de la dignité de sa personne ; et sûrement il n'a pas cédé

109
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

à ce long parcours de toutes sortes d'obéissance, mais dans un but grand et spécial en référence à notre salut. [4
ème.] Que si l'obéissance du Christ n'avait pas été pour nous (dans quel sens nous verrons immédiatement), il
aurait pu, dans sa vie, lui être demandé d'obéir à la loi de la nature, la seule loi qu'il pouvait être responsable en
tant qu'homme ; car un homme innocent dans une alliance d'œuvres, comme il l'était, n'a besoin d'aucune autre
loi, et Dieu n'a jamais donné aucune autre loi à une telle personne (la loi de la création est tout ce à quoi une
créature innocente est soumise, avec quels symboles de cette loi que Dieu se plaît à ajouter). Et pourtant, à cette
loi aussi sa soumission était volontaire ; et cela non seulement en conséquence, parce qu'il est né de son propre
choix, non d'une manière naturelle, mais aussi parce qu'en tant que médiateur, Dieu et l'homme, il n'y était pas
obligé par l'institution de cette loi ; étant, pour ainsi dire, exempté et élevé au-dessus de cette loi par l'union
hypostatique : pourtant, quand je dis que sa soumission était volontaire, je n'entends pas qu'elle était simplement
arbitraire et libre de choisir s'il y obéirait ou non, — mais en supposant qu'il s'engageait à être médiateur, il
fallait qu'il en soit ainsi, — mais qu'il s'y soumettait volontairement et volontairement, et devenait ainsi
réellement soumis à ses commandements. Mais maintenant, de plus, Jésus-Christ a soumis une obéissance
parfaite à toutes ces lois qui nous sont venues à l'occasion du péché, comme la loi cérémonielle ; oui, ces mêmes
institutions qui signifiaient l'effacement du péché et la repentance du péché, comme le baptême de Jean, dont il
n'avait pas besoin de lui-même. Cela doit donc nécessairement être pour nous.
[5 ème.] Que l'obéissance du Christ ne peut pas être comptée parmi ses souffrances, mais en est clairement
distincte, quant à toutes les formalités. Faire est une chose, souffrir en est une autre ; ils se trouvent dans des
situations diverses et ne peuvent pas coïncider.
Voyez donc brièvement ce que nous avons obtenu par ces considérations ; et ensuite j'indiquerai quel est le
ruisseau qui sort de cette première source ou fontaine de grâce achetée, avec quelle influence il y a : -
Premièrement, par l'obéissance à la vie de Christ, vous voyez ce qui est prévu : sa soumission volontaire et
son accomplissement parfait et complet à chaque loi de Dieu à laquelle l'un des saints de Dieu était obligé. Il
est vrai que chaque acte d'obéissance du Christ, depuis le sang de sa circoncision jusqu'au sang de sa croix, était
accompagné de souffrance, de sorte que toute sa vie pouvait, à cet égard, être appelée une mort ; mais pourtant,
en considérant sa volonté et son obéissance, cela se distingue de ses souffrances particulièrement ainsi appelées
et appelées sa justice active. C'est donc, dis-je, comme cela a été montré, cet accomplissement complet et
absolument parfait de toute la loi de Dieu par le Christ, notre médiateur ; par lequel non seulement il « n'a
commis aucun péché, et il n'y avait pas non plus de fraude dans sa bouche », mais il a également accompli très
parfaitement toute justice, comme il affirmait qu'il lui convenait de le faire.
Deuxièmement, que cette obéissance a été accomplie par le Christ non pour lui-même, mais pour nous et à
notre place. Il est vrai, il le faut, que pendant qu'il avait sa conversation dans la chair, il devait être très
parfaitement et absolument saint ; mais pourtant le but premier de son accomplissement de la sainteté, — qui
consiste dans l'obéissance complète de toute sa vie à n'importe quelle loi de Dieu — n'était rien de moins pour
nous que sa mort souffrante. C'est ainsi, nous dit l'apôtre, Gal. iv. 4, 5 : « Dieu a envoyé son Fils, né d’une
femme, né sous la loi, pour racheter ceux qui étaient sous la loi. » Cette Écriture, anciennement nommée, doit
être un peu plus insistée. Il était à la fois fait d'une femme et créé sous la loi ; c'est-à-dire y obéir pour nous. La
fin ici, à la fois de l'incarnation et de l'obéissance du Christ à la loi (car cela doit être compris ici par l'expression
ὑπὸ νόμον γενόμενος , c'est-à-dire disposé dans une condition telle qu'il doit se soumettre et obéir à la loi), était
tout pour nous racheter. Dans ces deux expressions : « Fait d’une femme, créé sous la loi », l’apôtre ne lie pas
son incarnation et sa mort, à l’exclusion de l’obéissance de sa vie. Et il a été ainsi créé sous la loi, comme étaient
sous la loi ceux qu'il devait racheter. Or, nous étions sous la loi, non seulement aussi odieux à ses peines, mais
aussi liés à tous ses devoirs. C'est là que nous sommes « sous la loi », nous informe l'apôtre, Gal. iv. 21 : « Dites-

110
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

moi, vous qui désirez être sous la loi. » Ce n’était pas la pénalité de la loi qu’ils voulaient subir, mais la subir
en termes d’obéissance. Otez donc la fin, et vous détruisez les moyens. Si le Christ n'était pas incarné ni créé
sous la loi pour lui-même, il n'a pas cédé à l'obéissance pour lui-même ; tout cela était pour nous, pour notre
bien. Regardons maintenant vers l'avenir et voyons quelle influence cela a sur notre acceptation.
Troisièmement, dis-je, cette obéissance parfaite et complète du Christ à la loi nous est imputée. Comme il y
a une vérité dans cette phrase : « Le jour où tu mangeras, tu mourras », la mort est la récompense du péché, et
ainsi nous ne pouvons être libérés de la mort que par la mort de Christ, Héb . ii. 14, 15 ; il en est de même de ce
qui n'est pas moins vrai : « Faites ceci et vivez », – que la vie ne peut être obtenue que si tout ce que la loi exige
est fait. Cela est toujours vrai : « Si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements » ( Matt. XIX. 17 . Ils
doivent donc être conservés par nous, ou par notre caution. Cela n'a aucune valeur non plus, ce à quoi certains
objectent, que si Christ a soumis pour nous une obéissance parfaite à la loi, alors nous ne sommes plus tenus de
céder à l'obéissance ; car en subissant la mort, peine de la loi, nous en sommes libérés. Je réponds : Comment
Christ a-t-il subi la mort ? Tout simplement parce que c'était pénal. Alors, comment sommes-nous délivrés de
la mort ? Tout simplement parce que c'est pénal. Pourtant, nous devons encore mourir ; oui, comme dernier
conflit avec les effets du péché, comme passage vers notre Père, nous devons mourir. Eh bien, Christ a soumis
une obéissance parfaite à la loi ; mais comment a-t-il fait ? Purement tel qu'il était dans cet [arrangement]
conditionnel, « Faites ceci et vivez ». Il l'a fait avec la force de la grâce qu'il avait reçue ; il l'a fait comme moyen
de vie, pour se procurer la vie grâce à lui, comme teneur d'une alliance. Sommes-nous alors libérés de cette
obéissance ? Oui; mais jusqu'où ? De le faire avec nos propres forces ; de le faire dans ce but, afin que nous
puissions obtenir la vie éternelle. Il est vain que certains disent avec assurance qu'il faut encore travailler pour
la vie ; tout cela revient à dire que nous sommes encore sous l'ancienne alliance, « Hoc fac, et vives » : « nous
ne sommes pas libérés de l'obéissance, comme manière de marcher avec Dieu, mais nous le sommes, comme
manière de travailler pour arriver à lui : dont en liberté par la suite.
ROM. v. 18, 19 : « Par la justice d'un seul le don gratuit a été accordé à tous pour la justification de la vie ;
par l'obéissance d'un seul plusieurs seront rendus justes », dit le Saint-Esprit. Par son obéissance à la loi, nous
sommes rendus justes ; cela nous est imputé à justice. Que l'obéissance passive du Christ soit ici uniquement
prévue est faux : -
Premièrement, cela s’oppose à la désobéissance d’Adam, qui était active. Le δικαίωμα s'oppose
παραπτώματι , — la justice à la faute. La faute était une transgression active de la loi, et l'obéissance qui s'y
opposait devait en être un accomplissement actif. D'ailleurs, l'obéissance prise isolément, dans sa nature propre,
dénote une ou plusieurs actions conformes à la loi ; et c'est là que Christ est venu, non pour détruire mais pour
accomplir la loi, Mat. v. 17 , — tel était le dessein de sa venue, et ainsi pour nous ; il est venu accomplir la loi
pour nous, Isa. ix. 6, et [nous est né], Luc ii. 11 . Cela aussi était dans cette volonté du Père que, par son amour
infini, il est venu accomplir. Deuxièmement, on ne peut pas clairement démontrer qu'il existe, dans les
convenances de la parole, une obéissance passive ; obéir, c'est faire, auquel la passion ou la souffrance ne
peuvent appartenir : je sais qu'on appelle communément ainsi, quand les hommes obéissent jusqu'à souffrir ;
mais à proprement parler, ce n'est pas le cas.
Alors aussi, Phil. iii. 9 : « Et que je sois trouvé en lui, non pas avec ma propre justice, qui vient de la loi,
mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. » La justice que nous
recevons est opposée à notre propre obéissance à la loi ; s'y oppose, non comme quelque chose d'une autre
espèce, mais comme quelque chose de la même espèce, excluant ce que l'autre obtient d'une telle fin. Or, c'est
là l'obéissance de Christ à la loi, — lui-même étant ainsi « fait pour nous justice », 1 Cor. je. 30.

111
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

ROM. v. 10 , la question de la mort du Christ est placée sous le signe de la réconciliation ; c'est-à-dire tuer
l'inimitié et nous restaurer dans cette condition de paix et d'amitié dans laquelle se trouvait Adam avant sa chute.
Mais n’y a-t-il plus rien à faire ? Même s’il n’y avait aucune colère due à Adam, il devait néanmoins obéir s’il
voulait jouir de la vie éternelle. En outre, il y a quelque chose à faire à notre égard, si, après avoir vaincu
l'inimitié et la réconciliation faite, nous jouissons de la vie : « Réconciliés par sa mort », nous sommes sauvés
par cette obéissance parfaite qui dans sa vie il s'est soumis à la loi de Dieu. Il est clairement fait mention de la
réconciliation, par une non-imputation du péché, comme le Ps. xxxii . 1, Luc I. 77 , Rom. iii. 25, 2 Cor. v.19; et
la justification par une imputation de justice, Jér. XXII. 6 , Rom. iv. 5, 1 Cor. je. 30 ; — bien que ces choses
soient si loin d'être séparées, qu'elles s'affirment réciproquement les unes par rapport aux autres : ce qui, comme
cela ne manifeste pas d'identité, fait donc une conjonction éminente. Et ce dernier nous l'avons par la vie du
Christ.
Ceci est pleinement exprimé dans cette représentation typique de notre justification devant le Seigneur,
Zech. iii. 3-5. Deux choses y sont exprimées comme appartenant à notre libre acceptation devant Dieu : 1.
L'enlèvement de la culpabilité de notre péché, de nos robes sales ; cela se fait par la mort du Christ. La rémission
du péché en est le fruit propre ; mais il faut encore plus, même une collecte de justice, et par là un droit à la vie
éternelle. Ceci est appelé ici « Changement de vêtement » ; ainsi le Saint-Esprit l'exprime à nouveau, Is. lxi. 10,
où il l’appelle clairement « Les vêtements du salut » et « La robe de justice ». Or, cela ne nous devient nôtre
que par l'obéissance du Christ, comme l'autre par sa mort.
Objection. "Mais s'il en est ainsi, alors nous sommes aussi justes que Christ lui-même, étant justes par sa
justice."
Répondre. Mais d'abord, voici une grande différence : si seulement cette justice était inhérente à Christ, et
proprement sienne, elle nous serait seulement imputée ou imputée, ou nous serait accordée gratuitement, et nous
devenions justes avec ce qui n'est pas le nôtre. Mais deuxièmement, la vérité est que Christ n’était pas juste de
cette justice pour lui-même, mais pour nous ; de sorte qu'il ne peut y avoir ici aucune comparaison : seulement
ceci, nous pouvons dire, que nous sommes justes par sa justice qu'il a opérée pour nous, et cela complètement.
Et ceci, maintenant, est la montée de la grâce achetée dont nous parlons, l'obéissance du Christ ; et c'est son
influence dans notre acceptation avec Dieu. Attendu que la culpabilité du péché, et notre répugnance à être puni
pour cette raison, sont supprimées et enlevées (comme cela sera déclaré plus loin) par la mort de Christ ; et
considérant qu'outre l'élimination du péché, nous avons besoin d'une justice complète, grâce à laquelle nous
pouvons être acceptés auprès de Dieu ; cette obéissance au Christ, par la grâce gratuite de Dieu, nous est imputée
à cette fin et à ce but.
C'est tout ce sur quoi j'insisterai pour le moment à cet effet. Que la justice passive de Christ seule nous soit
imputée dans la non-imputation du péché, et cela à la condition de notre foi et d'une nouvelle obéissance, les
exaltant ainsi dans la chambre de la justice de Christ, est une chose qui, dans la communion avec le Seigneur
Jésus, je ne le connais pas encore. Ce qui peut être dit sous forme d'argumentation d'un côté ou de l'autre doit
être considéré ailleurs.
(2.) Le deuxième ressort de notre communion avec le Christ dans la grâce achetée, est sa mort et son oblation.
Il a vécu pour nous, il est mort pour nous ; il était à nous dans tout ce qu'il faisait, dans tout ce qu'il souffrait. Je
serai d'autant plus bref dans ce traitement que, sur un autre modèle, j'en ai traité ailleurs en général de toutes les
préoccupations qui en découlent.

112
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Or, la mort du Christ, comme elle est une source de cette grâce achetée dans laquelle nous avons communion
avec lui, est proposée dans l'Écriture sous une triple considération : — [1.] D'un prix. [2.] D'un sacrifice. [3.]
D'une pénalité.
En premier lieu, son effet propre est la rédemption ; dans le second, la réconciliation ou l'expiation ; dans le
troisième, la satisfaction ; qui sont les grands ingrédients de cette grâce achetée par laquelle, en premier lieu,
nous sommes en communion avec le Christ.
[1.] C'est un prix. « Nous sommes achetés à un prix », 1 Cor. vi. 20 ; étant « racheté non par de l'argent, de
l'or et des choses corruptibles, mais par le sang précieux de Christ », 1 Pi. je. 18, 19 : qui y répond à ces choses
dans d'autres contrats. Il est venu « donner sa vie en rançon pour beaucoup », Matt. XX. 28 , — un prix de
rachat, 1 Tim. ii. 6 . L'utilisation appropriée et l'énergie de cette expression dans l'Écriture, je l'ai déclaré ailleurs.
Or, comme je l’ai dit, l’effet et l’issue propres de la mort de Christ comme prix ou rançon sont la rédemption.
Or, la rédemption est la délivrance de quiconque de l'esclavage ou de la captivité, et des misères qui
accompagnent cet état, par l'intervention ou l'interposition d'un prix ou d'une rançon, payée par
le rédempteur à celui par l'autorité duquel le captif a été détenu : -
1er. En général, c'est une délivrance. C'est pourquoi Christ est appelé « Le Libérateur », Rom. XI. 26 ; se
donnant pour « nous délivrer », Gal. je. 4. Il est « Jésus, qui nous délivre de la colère à venir », 1 Thess. je. dix
.
2 jours. C'est la délivrance d'une personne de l'esclavage ou de la captivité. Nous sommes, sans lui, tous
prisonniers et captifs, « liés en prison », És. lxi. 1 ; "assis dans l'obscurité, dans la prison", Isa. XLII. 7, xlix. 9
; "prisonniers dans la fosse où il n'y a pas d'eau", Zech. ix. 11 ; « les captifs des puissants et la proie des terribles
», Isa. XLIX. 25 ; sous une « captivité qui doit être emmenée captive », Ps. lxviii. 18 : cela nous met en «
servitude », Héb. ii. 15 .
3 jours. La personne qui s’engage ainsi en prison et en esclavage est Dieu lui-même. C'est à lui que nous
devons « nos dettes », Matt. vi. 12, XVIII. 23-27 ; c'est contre lui que sont nos offenses, Ps. li. 4 ; il est le juge
et le législateur, Jacques IV. 12 . Pécher, c’est se rebeller contre lui. Il enferme les hommes désobéissants, Rom.
XI. 32 ; et il jettera le corps et l'âme des impénitents dans le feu de l'enfer, Matt. X. 28. Les hommes sont odieux
à sa colère, Jean iii. 36 ; et ils y seront soumis par la sentence de la loi, qui est leur prison.
4ème. Les misères qui accompagnent cette condition sont innombrables. L’esclavage de Satan, du péché et
du monde en constitue la somme ; de tout ce dont nous sommes délivrés par la mort du Christ, comme prix ou
rançon. « Dieu nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transférés dans le royaume de son Fils
bien-aimé ; en qui nous avons la rédemption par son sang », Col. 13, 14. Et il « nous rachète de toute iniquité
», Tit. ii. 14 ; « de notre vaine conversation », 1 Pi. je. 18, 19 ; même de la culpabilité et de la puissance de notre
péché ; nous achetant à lui-même « un peuple particulier, zélé pour les bonnes œuvres », Tit ii. 14 : ainsi mourir
pour la « rédemption des transgressions », Héb. ix. 15 ; nous rachetant aussi du monde, Gal. iv. 5.
5ème. Et tout cela se fait par le paiement du prix mentionné entre les mains de Dieu, par l'autorité suprême
duquel nous sommes retenus captifs, sous la sentence de la loi. La dette est due au grand maître de maison,
Matt. XVIII. 23, 24 ; et la pénalité, sa malédiction et sa colère : dont nous sommes délivrés, Rev. 5.
C’est ce sur quoi le Saint-Esprit insiste fréquemment. ROM. iii. 24, 25 : « Étant justifié gratuitement par sa
grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ ; que Dieu a présenté pour être une propitiation par la foi en son
sang, pour déclarer sa justice pour la rémission des péchés : » ainsi aussi, 1 Cor. vi. 20 ; 1 animal de compagnie.
je. 18 ; Mat. XX. 28 ; 1 Tim. ii. 6 ; Éph. je. 7; Col. 13 ; Fille. iii. 13. Et c'est la première considération de la mort

113
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

du Christ, car elle a une influence sur l'obtention de cette grâce dans laquelle nous sommes en communion avec
lui.
[2.] C'était aussi un sacrifice. Il s'est fait préparer un corps, Héb. X. 5 ; dans lequel il devait accomplir ce
qui était préfiguré par les oblations et les holocaustes typiques de la loi. Et ce corps qu'il a offert, Héb. X. dix;
— c'est-à-dire toute sa nature humaine ; car « son âme » a aussi été faite « en offrande pour le péché », És. liii.
10 : c'est pour cela qu'il est dit qu'il s'offre, Eph. v.2; Héb. je. 3, ix. 26 . Il s'est offert à Dieu un sacrifice d'une
douce odeur ; et il le fit volontairement, comme il convenait à celui qui devait être un sacrifice, — la loi de cette
obéissance étant écrite dans son cœur, Ps. xl. 8 ; c'est-à-dire qu'il était prêt, disposé et désireux de l'accomplir.
Maintenant, la fin des sacrifices, comme le sien, sanglants et pour le péché, Rom. v.10 ; Héb. ii. 17 , c'était
l'expiation et la réconciliation. On leur attribue partout qu'ils devaient faire l'expiation ; c'est-à-dire d'une
manière adaptée à leur nature. Et c'est la tendance de la mort du Christ, comme sacrifice, expiation et
réconciliation avec Dieu. Le péché avait brisé l'amitié entre Dieu et nous, Isa. lxiii. dix ; d'où sa colère était
contre nous, Jean iii. 36 ; et nous y sommes naturellement odieux, Eph. ii. 3 . Ceci est enlevé par la mort de
Christ, car c'était un sacrifice, Dan. ix. 24. « Lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu
par la mort de son Fils », Rom. v.10 . Et c’est ainsi que nous « recevons l’expiation », verset 11 ; car « Dieu
était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, sans leur imputer leurs péchés et leurs iniquités », 2 Cor.
v. 19-21 : ainsi aussi, Eph. ii. 12-16 , et à divers autres endroits. Et c'est la deuxième considération de la mort
du Christ ; que je ne fais que nommer, ayant largement insisté sur ces choses ailleurs.
[3.] C'était aussi une punition, - une punition à notre place. « Il était blessé pour nos transgressions, il était
meurtri pour nos iniquités : le châtiment de notre paix était sur lui », Isa. liii. 5. Dieu a fait que toutes nos
iniquités (c'est-à-dire leur châtiment) « s'abattent sur lui », verset 6 . « Il a porté les péchés de beaucoup », verset
12 ; « Lui-même a porté nos péchés dans son propre corps sur l'arbre », 1 Pi. ii. 24 ; et là, « celui qui ne
connaissait pas le péché est devenu péché pour nous », 2 Co rv 21 . Ce que signifie dans les Écritures porter le
péché, voir Deut. XIX. 15, XX. 17 ; Engourdi. XIV. 33 ; Ézéchiel. XVIII. 20. La nature, le genre, la matière et
les modalités de ce châtiment, j'ai, comme je l'ai déjà dit, discuté ailleurs.
Or, supporter le châtiment tend directement à donner satisfaction à celui qui a été offensé et, pour cette
raison, a infligé le châtiment. La justice ne peut souhaiter qu'une peine proportionnelle à l'infraction. Et ceci, en
s'emparant volontairement de nos personnes, en s'engageant à être notre médiateur, a été infligé à notre cher
Seigneur Jésus. Sa substitution dans notre chambre étant autorisée par le juste juge, sa satisfaction s'ensuit à
juste titre.
Et c'est la triple considération de la mort du Christ, car elle est la principale source et fontaine de cette grâce
dans laquelle nous avons communion avec lui ; car, comme cela apparaîtra dans notre processus, la partie unique
et la plus éminente de la grâce achetée n'est rien d'autre que l'urgence naturelle du triple effet de la mort du
Christ, qui en découle en raison de la triple considération sur laquelle on insiste. Ceci est donc la deuxième
montée de la grâce achetée, que nous devons observer, si nous voulons y maintenir la communion avec Christ,
— sa mort et son effusion de sang, sous cette triple notion de prix, d'offrande et de châtiment. Mais, -
(3.) Ce n'est pas tout : le Seigneur Christ va encore plus loin ; il ne nous laisse pas ainsi, mais poursuit le
travail jusqu'au bout. « Il est mort pour nos péchés et est ressuscité pour notre justification. » Il est ressuscité
pour accomplir l'œuvre complète de la grâce achetée, c'est-à-dire par son intercession ; ce qui en est la troisième
montée. À ce propos, il est dit qu’il est « capable de sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui,
étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur », Héb . vii. 25.

114
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Maintenant, l'intercession du Christ, en ce qui concerne son influence dans la grâce achetée, est considérée
de deux manières : -
[1.] Comme continuation et continuation de son oblation, pour en faire tous les fruits et effets pour nous.
C’est ce qu’on appelle son « apparition devant Dieu pour nous », Héb. ix. 24 ; c'est-à-dire, comme le souverain
sacrificateur, après avoir offert la grande offrande pour l'expiation du péché, la porta avec le sang dans le lieu
très saint, où était la représentation de la présence de Dieu, afin de parfaire l'expiation qu'il fit pour lui-même et
pour le personnes; ainsi le Seigneur Christ, s'étant offert à Dieu comme un sacrifice odorant, étant aspergé de
son propre sang, apparaît en présence de Dieu, comme pour lui rappeler l'engagement qui lui a été pris, pour la
rédemption des pécheurs par son sang, et de leur faire profiter des bonnes choses qui en ont été obtenues. Et
ainsi, cette apparition a une influence sur la grâce achetée, dans la mesure où il y revendique en notre faveur.
[2.] Il nous procure le Saint-Esprit, pour rassembler et nous accorder efficacement toute cette grâce achetée.
Qu'il fasse cela, et qu'il le fasse, pour nous, nous avons ses fiançailles, Jean XIV. 16. C'est la grâce achetée, en
ce qui concerne sa fontaine et sa source ; — dont je ne parlerai pas davantage pour le moment, vu que je dois
l'aborder dans son ensemble en ce qui concerne la communion que nous avons avec le Saint-Esprit.

Chapitre 7.

La nature de la grâce achetée ; référé à trois chefs : — 1. De notre acceptation avec Dieu ; deux parties. 2. De
la grâce de la sanctification ; les différentes parties de celui-ci.
La fontaine de cette grâce achetée dans laquelle les saints ont la communion avec Christ étant découverte, on
peut ensuite considérer la nature de cette grâce elle-même. Comme cela a été dit, cela peut être renvoyé à trois
chefs : 1. La grâce de l'acceptation auprès de Dieu. 2. Grâce de sanctification de Dieu. 3. Grâce des privilèges
avec et devant Dieu.
1 . D'acceptation avec Dieu. Hors du Christ, nous sommes dans un état d'aliénation de Dieu, accepté ni dans
nos personnes ni dans nos services. Le péché crée une séparation entre Dieu et nous : cet état, avec toutes ses
conséquences et ses implication, [cela] n'est pas mon affaire de le dévoiler. Le premier objectif de la grâce
achetée est de nous restaurer dans un état d’acceptation. Et cela se fait de deux manières : (1.) Par la suppression
de ce pour quoi nous sommes refusés, — la cause de l'inimitié. (2.) Par l'octroi de ce pour lequel nous sommes
acceptés.
Non seulement toutes les causes de querelle devaient être supprimées, afin que nous ne soyons pas
mécontents, mais il fallait aussi nous donner ce qui fait de nous les objets des délices et du plaisir de Dieu, à
cause du besoin dont nous sommes. éloigné de Dieu: -
(1.) Il donne une suppression de ce pour lequel on nous refuse. C'est le péché dans la culpabilité et toutes
ses conséquences. La première issue de la grâce achetée tend à ôter le péché dans sa culpabilité, afin qu'il ne lie
pas l'âme au salaire de celui-ci, qui est la mort.
La façon dont cela est accompli et provoqué par Christ a été démontrée à la fin du chapitre précédent. C'est
pour nous le fruit et l'effet de sa mort. La culpabilité du péché était la seule cause de notre séparation et de notre
éloignement de Dieu, comme cela a été dit. Cela nous rendait odieux à la colère, au châtiment et à tout le
mécontentement de Dieu ; C'est à cause de cela que nous avons été emprisonnés sous la malédiction de la loi et

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

livrés au pouvoir de Satan. C’est l’état de notre non-acceptation. Par sa mort, le Christ — portant la malédiction,
subissant le châtiment qui nous était dû, payant la rançon qui nous était due — nous délivre de cette condition.
Et jusqu'à présent, la mort de Christ est la seule cause de notre acceptation auprès de Dieu, — que toute cause
de querelle et de rejet à notre égard est ainsi supprimée. Et c’est à cette fin que ses souffrances nous sont
comptées ; car étant « fait péché pour nous », 2 Cor. v. 21 , il est devenu « justice pour nous », 1 Cor. je. 30 .
Mais encore plus loin ; cela ne complétera pas notre acceptation auprès de Dieu. La vieille querelle peut être
mise de côté, et pourtant aucune nouvelle amitié ne commence ; nous pouvons ne pas être pécheurs, et pourtant
ne pas être assez justes pour avoir droit au royaume des cieux. Adam n'avait pas droit à la vie parce qu'il était
innocent ; il doit en outre « faire cela », et alors il « vivra ». Il ne devait pas seulement avoir une justice négative,
il n'était coupable de rien ; mais aussi une justice positive : il doit tout faire.
(2.) Ceci est donc requis, en deuxième lieu, pour notre complète acceptation, que nous ayons non seulement
la non-imputation du péché, mais aussi le calcul de la justice. Or, c’est ce que nous avons dans l’obéissance à
la vie de Christ. Cela a également été découvert dans le dernier chapitre. L'obéissance de la vie de Christ était
pour nous, nous est imputée et est notre justice devant Dieu ; — par son obéissance, nous sommes « rendus
justes », Rom. v. 19. La raison pour laquelle l'obéissance de la foi a lieu sera ensuite déclarée.
Ces deux choses complètent donc notre grâce d'acceptation. Le péché étant enlevé et la justice accordée,
nous avons la paix avec Dieu et sommes continuellement acceptés devant lui. Il n'y a rien à nous reprocher de
plus : ce qui était, est retiré du chemin par Christ et cloué à sa croix, y est fixé ; oui, publiquement et légalement
annulé, qu'il ne pourra plus jamais être admis comme preuve. Quel tribunal parmi les hommes accepterait une
preuve qui a été publiquement annulée et clouée à la vue de tous ? Ainsi Christ a traité ce qui était contre nous
; et non seulement ainsi, mais aussi il nous impose ce pour quoi nous sommes reçus en faveur. Il nous rend
beaux par sa beauté ; nous donne des vêtements blancs pour nous tenir devant le Seigneur. C'est la première
partie de la grâce achetée dans laquelle les saints ont la communion avec Jésus-Christ. Cela consiste en la
rémission du péché et l’imputation de la justice ; de la mort du Christ, comme prix, sacrifice et châtiment, —
de la vie du Christ passée dans l'obéissance à la loi, naît-elle. Le grand produit est celui de la justice, de la
sagesse, de l'amour et de la grâce du Père ; — le fruit grand et étonnant de l'amour et de la condescendance du
Fils ; — la grande découverte du Saint-Esprit dans la révélation du mystère de l'Évangile.
2 . La seconde est la grâce de la sanctification. Il nous rend non seulement acceptés, mais aussi acceptables.
Il n'achète pas seulement l'amour pour ses saints, mais il les rend aussi beaux. Il n’est pas venu seulement par
le sang, mais par l’eau et le sang. Il ne justifie pas seulement ses saints de la culpabilité du péché, mais il les
sanctifie et les lave également de la saleté du péché. Le premier concerne sa vie et sa mort comme sacrifice de
propitiation ; cela depuis sa mort comme achat, et sa vie comme exemple. Ainsi l’apôtre Héb. ix. 14 ; ainsi
qu'Éph. v. 26, 27. Deux choses sont éminentes dans cette question de la grâce achetée : — (].) L'élimination de
la souillure ; (2.) L'octroi de la pureté en grâce réelle.
(1.) Pour le premier, il est aussi triple :—
[1.] Le nettoyage habituel de notre nature. Nous sommes naturellement impurs, souillés, — habituellement
; car « Qui peut faire sortir une chose pure d'une chose impure ? » Travail xiv. 4 ; «Ce qui est né de la chair est
chair», Jean iii. 6. C'est dans la pollution de notre sang que nous naissons, Ezéchiel. 16 , — entièrement souillé
et pollué. La grâce de la sanctification, achetée par le sang du Christ, enlève cette souillure de notre nature. 1
Cor. vi. 11 : « Tels étaient certains d’entre vous ; mais vous êtes lavés, vous êtes sanctifiés. Donc aussi Mésange.
iii. 3-5 : « Il nous a sauvés par le lavage de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit. » Il n’est pas
nécessaire de contester jusqu’à quel point cette pollution originelle et habituelle est éliminée ; il est certain que

116
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

l’âme est rendue belle et belle aux yeux de Dieu. Même si le péché qui souille demeure, sa souillure habituelle
est enlevée. Mais la gestion de ce problème ne fait pas partie de mon objectif.
[2.] Enlever les pollutions de toutes nos transgressions réelles. Il y a une souillure qui accompagne chaque
péché réel. Nos propres vêtements nous font détester, Job ix. 31 . Une tache, une tache, de la rouille, une ride,
de la saleté, du sang accompagnent chaque péché. Maintenant, 1 Jean 1. 7 : « Le sang de Jésus-Christ nous
purifie de tout péché. » Outre la souillure de notre nature qu'il purge, Tit. iii. 5, il enlève la souillure de nos
personnes par de véritables folies. « Par une seule offrande, il a perfectionné pour toujours ceux qui sont
sanctifiés » ; par lui-même, il « a purgé nos péchés », avant de s'asseoir à la droite de la Majesté d'en haut, Héb.
je. 3 .
[3.] Dans nos meilleurs devoirs, nous avons la souillure, Isa. lxiv. 6. Le soi, l'incrédulité, la forme, se
plongent dans tout ce que nous faisons. Nous pouvons avoir honte de nos meilleures performances. Dieu a
promis que les bonnes œuvres des saints les suivraient. En vérité, s'ils étaient mesurés selon la règle à mesure
qu'ils viennent de nous et pesés dans la balance du sanctuaire, il serait peut-être bon pour nous qu'ils soient
enterrés pour toujours. Mais le Seigneur Christ d'abord, comme notre souverain sacrificateur, porte l'iniquité, la
culpabilité et la provocation qui, dans une justice sévère, les accompagnent, Exode. xxviii. 38 ; et non seulement
cela, mais il lave toutes leurs saletés et souillures. Il est comme le feu d'un fondeur, pour purifier les fils de Lévi
et leurs offrandes ; en y ajoutant en outre un doux encens, afin qu'ils soient acceptés. Tout ce qui est de l'Esprit,
de lui-même, de la grâce, cela reste ; tout ce qui relève du moi, de la chair, de l'incrédulité (c'est-à-dire du foin
et du chaume), — qu'il consomme, gaspille, emporte. Afin que les bonnes œuvres des saints les rencontrent un
jour avec un visage changé, qu'ils les connaissent à peine : ce qui leur semblait noir, déformé, souillé, leur
paraîtra beau et glorieux ; ils n'auront pas peur d'eux, mais se réjouiront de les voir et de les suivre.
Et cette purification de notre nature, de notre personne et de nos devoirs a tout son fondement dans la mort
du Christ. C'est pourquoi notre lavage et notre purification, notre purification et notre purification, sont attribués
à son sang et à son aspersion méritoirement, cette œuvre se fait par l'effusion du sang de Christ ; efficacement,
par son aspersion. L'aspersion du sang du Christ procède de la communication du Saint-Esprit ; ce qu'il nous
promet, comme il l'a acheté pour nous, il est l'eau pure, avec laquelle nous sommes aspergés de tous nos péchés,
cet esprit de jugement et d'incendie qui enlève la saleté et le sang des filles de Sion. Et c'est la première chose
dans la grâce de la sanctification ; dont plus par la suite.
(2.) En accordant la pureté quant à la grâce réelle. Le sang du Christ dans cette grâce achetée n'enlève pas
seulement la souillure, mais il donne aussi la pureté ; et cela aussi dans une triple gradation : -
[1.] Cela donne à l'Esprit de sainteté d'habiter en nous. « Il nous a été fait sanctification », 1 Cor. je. 30 , en
nous procurant l'Esprit de sanctification. Notre renouvellement vient du Saint-Esprit, qui est répandu sur nous
par Christ seul, Tit. iii. 6. C'est sur cela que l'apôtre insiste principalement, Rom. 8 , — à savoir que le don
premier et principal de sanctification que nous recevons du Christ est le séjour de l'Esprit et notre suivi selon sa
direction. Mais ce qui concerne l'Esprit sous quelque forme que ce soit, doit être renvoyé à ce que j'ai à offrir
concernant notre communion avec lui.
[2.] Il nous donne la grâce habituelle ; — un principe de grâce, opposé au principe de convoitise qui est en
nous par nature. C'est la grâce qui habite en nous, qui fait sa demeure parmi nous ; qui, selon les facultés
distinctes de notre âme dans lesquelles il se trouve, ou les objets distincts sur lesquels il est exercé, reçoit
diverses appellations, étant en réalité tout sauf un nouveau principe de vie. Dans l’entendement, c’est la lumière
; dans la volonté, l'obéissance ; dans les affections, l'amour ; en tout, la foi. Il en va de même des différences en

117
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

ce qui concerne ses opérations. Lorsqu'elle amène l'âme à se reposer sur le Christ, c'est la foi ; quand se réjouir
de lui, c'est l'amour ; mais toujours une seule et même habitude de grâce. Et c'est la deuxième chose.
[3.] Influence réelle pour l'accomplissement de tout devoir spirituel quel qu'il soit. Après que les saints ont
les deux premiers, le Christ leur dit pourtant que sans lui « ils ne peuvent rien faire », Jean XV. 5 . Ils dépendent
toujours de lui pour de nouvelles influences de grâce ou des apports de l'Esprit. Ils ne peuvent pas vivre et
dépenser avec le vieux capital ; pour chaque nouvel acte, ils doivent avoir une nouvelle grâce. Il doit « travailler
en nous pour vouloir et faire selon son bon plaisir », Phil. ii. 13. Et dans ces trois, ainsi brièvement nommés,
consiste la grâce achetée au point de sanctification, quant au rassemblement de la pureté et de la propreté, dans
laquelle nous avons la communion avec Christ.
3 . Cette grâce achetée consiste en privilèges de se tenir devant Dieu, et ceux-ci sont de deux sortes :
primaires et consécutifs. Primaire, c'est l'adoption, — l'Esprit d'adoption ; en conséquence, sont toutes les
faveurs de l'Évangile, auxquelles seuls les saints ont droit. Mais c'est de cela que je parlerai quand j'en arriverai
au dernier rameau, celui de la communion avec le Saint-Esprit.
Ce sont les choses par lesquelles nous sommes en communion avec Christ quant à la grâce achetée dans
cette vie. Conduisez-les à la perfection, et vous aurez ce que nous appelons la gloire éternelle. L'acceptation
parfaite, la sainteté parfaite, l'adoption parfaite ou l'héritage des fils, voilà la gloire.
Notre processus maintenant, en second lieu, concerne ce que j'entends principalement, même la manière
dont nous tenons la communion avec Christ dans ces choses ; et cela dans l'ordre établi ; comme, -
I. Comment nous communiquons avec lui dans l'obéissance de sa vie et le mérite de sa mort, quant à
l'acceptation avec Dieu le Père.
II. Comment nous communiquons avec le Christ dans son sang, quant à l'Esprit de sanctification, aux
habitudes et aux actes de grâce.
III. Comment nous communiquons avec lui quant aux privilèges dont nous jouissons. Dont dans les chapitres
suivants.

Chapitre 8.

Comment les saints sont en communion avec le Christ quant à leur acceptation avec Dieu. Ce qui est requis de
la part du Christ ici ; dans son intention; dans la déclaration de celui-ci - La somme de notre acceptation avec
Dieu, en quoi elle consiste - Ce qui est requis de la part des croyants pour cette communion, et comment ils la
tiennent, avec Christ - Quelques objections proposées à la considération, pourquoi les élus ne sont pas acceptés
immédiatement sur l'entreprise et la mort du Christ — Dans quel sens ils le sont — Le Christ est une personne
commune ou publique — Comment il est devenu tel — La voie de notre acceptation avec Dieu à cause de cela
— La deuxième objection — La nécessité de notre obéissance déclarée, Eph. ii. 8-10 — Ses fondements, ses
causes et ses fins manifestées — Sa place appropriée dans la nouvelle alliance — Comment les saints, en
particulier, maintiennent la communion avec Christ dans cette grâce achetée — Ils approuvent cette justice ; les
motifs — Rejeter les leurs ; les motifs de celui-ci La commutation du péché et de la justice entre Christ et les
croyants ; certaines objections ont été répondues.

118
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

I. La communion avec Christ dans la grâce achetée, quant à l'acceptation avec Dieu, par l'obéissance de sa vie
et l'efficacité de sa mort, est la première chose que nous étudions. La découverte de ce qui est requis de la part
du Christ et de notre part (car notre action mutuelle, même la sienne et la nôtre, est nécessaire, afin que nous
puissions avoir ici communion et communion ensemble), est ce que j'entends ici.
Premièrement, de la part du Christ, il n'y a plus d'exigence que ces deux choses : — (1.) Que ce qu'il a fait,
il ne l'a pas fait pour lui-même, mais pour nous.
(2.) Ce qu'il a souffert, il l'a souffert non pour lui-même, mais pour nous. C'est-à-dire que son intention
depuis l'éternité, et quand il était dans le monde, était que tout ce qu'il faisait et souffrait était et devait être pour
nous et pour notre avantage, quant à notre acceptation par Dieu ; qu'il continue toujours à utiliser ce qu'il a ainsi
fait et souffert dans ce but et dans ce but, et cela seulement. Maintenant, ceci est très évident : -
(1.) Ce qu'il a fait, il l'a fait pour nous, et non pour lui-même : « Il a été créé sous la loi, afin que nous
recevions l'adoption de fils », Gal. iv. 4, 5 . Il a été créé sous la loi ; c'est-à-dire dans cet état où il était odieux à
la volonté et aux commandements de celui-ci. Et pourquoi était-ce ? à quelle fin? pour lui-même? Non; mais
nous racheter est le but de tout ce qu'il a fait, — de toute son obéissance : et ce qu'il a fait. C'est cette intention
même dans ce qu'il a fait qu'il nous fait connaître, Jean XVII. 19 : « Pour eux, je me sanctifie, afin qu'ils soient
sanctifiés par la vérité. » «Je me sanctifie, je me consacre et me mets à part à tout le travail que j'ai à faire. Je
ne suis pas venu pour faire ma propre volonté ; Je suis venu sauver ce qui était perdu ; servir, ne pas être servi;
et donner ma vie en rançon ; » - c'était le témoignage qu'il rendait de tout ce qu'il faisait dans le monde. Cette
intention de sa part est particulièrement à surveiller. De toute éternité, il pensait à ce qu'il ferait pour nous ; et
s'en réjouit. Et quand il était dans le monde, dans tout ce qu’il faisait, il avait toujours cette pensée : « Ceci est
pour eux, et ceci est pour eux, – ma bien-aimée. » Lorsqu'il alla se faire baptiser, dit Jean : « J'ai besoin d'être
baptisé par toi, et tu viens à moi ? Mat. iii. 14, 15 ; comme s’il avait dit : « Tu n’en as pas besoin du tout. » Mais
le Christ dit : « Laissez-le ainsi, maintenant ; car c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice ; » —
«Je le fais pour ceux qui n'en ont pas du tout et je suis obligé envers tous.»
(2.) Dans ce qu'il a souffert. C'est plus clair, Dan. ix. 26, « Le Messie sera retranché, mais pas pour lui-même
». Et l'apôtre expose ceci comme une différence principale entre lui et les grands prêtres des Juifs, que lorsqu'ils
faisaient leurs offrandes solennelles, ils offraient d'abord pour eux-mêmes, puis pour le peuple ; mais Jésus-
Christ n'a offert que pour les autres. Il n'avait aucun péché et ne pouvait faire aucun sacrifice pour son propre
péché, qu'il n'avait pas, mais seulement pour les autres. Il « a goûté la mort chacun », Héb. ii. 9, — « a donné
sa vie en rançon pour beaucoup », Matt. XX. 28. « Notre iniquité à tous s’est abattue sur lui », És. liii. 6 ; — «
Il a porté nos péchés dans son propre corps sur l'arbre », 1 Pi. ii. 24 ; — « aimait l'Église et se donnait pour elle
», Eph. v.25 ; Gal ii. 20 ; ROM. iv. 25 ; Rév. 5, 6 ; Mésange. ii. 14 ; 1 Tim. ii. 6 ; Est un. liii. 12 ; Jean XVII.
19. Mais il est extrêmement clair et reconnu que Christ, dans ses souffrances et ses oblations, n'avait son
intention que sur le bien de ses élus et leur acceptation par Dieu ; souffrant pour nous, « le juste pour l’injuste,
afin qu’il nous amène à Dieu ».
Deuxièmement, pour compléter cette communion de la part du Christ, il faut :
(1.) Qu'il soit ajouté à ce qu'il a fait, l'évangile offre cette justice et cette acceptation complètes auprès de
Dieu qui découlent de son obéissance et de ses souffrances parfaites. Maintenant, ils sont doubles : -
[1.] Déclaratoire, dans les promesses conditionnelles de l'Évangile. Marc XVI. 15 ; Mat. XI. 28 : « Celui qui
croit sera sauvé » ; «Venez à moi et je vous donnerai du repos»; "Comme Moïse a élevé le serpent", etc.; «
Christ est la fin de la loi, pour la justice de quiconque croit », Rom. X. 4 ; et d'innombrables autres. Or, les offres
déclaratives sont très précieuses, elles contiennent beaucoup de bonté, et si elles sont rejetées, elles auront « une

119
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

odeur de mort qui mène à la mort » ; mais le Seigneur Christ sait que la lettre extérieure, même si elle n'a jamais
été aussi efficacement présentée, ne permettra à aucun des siens de recevoir sa justice qui est nécessaire pour
l'y intéresser ; pour cette raison, -
[2.] Dans cette offre d'acceptation auprès de Dieu, à cause de ce qu'il a fait et souffert, une loi est établie,
selon laquelle quiconque la recevra sera ainsi accepté. Mais Christ connaît sa condition et son état dans ce
monde. Cela ne suffira pas ; s’il ne les investit pas efficacement, tout est perdu. Donc, -
(2.) Il leur envoie son Saint-Esprit, pour les vivifier, Jean VI. 63 , pour faire entendre sa voix à ceux qui sont
« morts », Jean v. 25 ; et faire en eux tout ce qui est exigé d'eux, pour les rendre participants de sa justice et
acceptés par Dieu.
Ainsi Christ traite-t-il les siens : — il vit et meurt avec l'intention de réaliser et d'accomplir la justice pour
eux ; leur jouissance, jusqu'à une parfaite acceptation devant Dieu, est tout cela dans l'un et l'autre qu'il visait.
Puis il le leur offre, en déclare l'utilité et la valeur à leurs âmes, les incitant à le désirer et à l'évaluer ; et enfin,
il le leur accorde efficacement, le leur considère comme le leur, afin qu'ils soient par lui, car cela, avec lui, soit
parfaitement accepté par son Père.
Ainsi, pour notre acceptation auprès de Dieu, deux choses sont requises : -
Premièrement, que la satisfaction soit faite pour notre désobéissance, — pour tout ce que nous avions fait
qui pourrait nuire à la justice et à l'honneur de Dieu ; et que Dieu soit expié envers nous : ce qui ne pourrait être
autrement qu'en subissant la pénalité de la loi. Ceci, je l'ai abondamment montré, se produit par la mort du
Christ. Dieu « l’a fait devenir péché pour nous », 2 Cor. v. 21 , — une « malédiction », Gal. iii. 13. C'est pour
cela que nous avons notre absolution, — notre acquittement de la culpabilité du péché, la sentence de la loi, la
colère de Dieu, Rom. viii. 33, 34. Nous sommes justifiés, acquittés, libérés de la condamnation, parce que c'est
Christ qui est mort ; « Il a porté nos péchés dans son propre corps sur l'arbre », 1 Pi. ii. 24 .
Deuxièmement, que la justice de la loi soit accomplie et que l'obéissance qui est exigée de nos mains soit
accomplie. Et cela se fait par la vie du Christ, Rom. v.18, 19 . Ainsi donc, selon notre état et la condition de
notre acceptation auprès de Dieu, il y a deux parties :
Notre absolution de la culpabilité du péché, afin que notre désobéissance ne nous soit pas imputée. C'est ce
que nous avons par la mort de Christ ; nos péchés lui étant imputés, ne nous seront pas imputés, 2 Cor. v.21 ; _
ROM. iv. 25 ; Est un. liii. 12.
Imputation de justice, afin que nous puissions être considérés comme parfaitement justes devant Dieu ; et
cela nous l'avons par la vie de Christ. Sa justice en obéissant à la loi nous est imputée. Et ainsi est complétée
notre acceptation avec Dieu. Étant libérés de la culpabilité de notre désobéissance par la mort de Christ, et ayant
la justice de la vie de Christ qui nous est imputée, nous avons l'amitié et la paix avec Dieu. Et c'est ce que
j'appelle notre grâce d'acceptation avec Dieu, dans laquelle nous avons la communion avec Jésus-Christ.
Ce qui me reste à faire, c'est de montrer comment les croyants entretiennent une communion distincte avec
le Christ dans cette grâce d'acceptation, et comment ils en entretiennent ainsi un sentiment vivant, dont le confort
et la vie doivent être renouvelés chaque jour. Sans cela, la vie est un enfer ; aucune paix, aucune joie ne pouvons
nous faire participer, mais ce qui vient d'ici. Regardez quelle persuasion fondée nous avons de notre acceptation
avec Dieu, qu'il est en paix avec nous ; à quoi est proportionné le revenu de notre paix, de notre confort, de
notre joie, oui, et de notre sainteté elle-même.

120
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Mais cependant, avant d'aborder en particulier notre communion pratique avec le Seigneur Jésus dans cette
affaire, je dois lever deux objections considérables ; — l'un d'eux mentant contre la première partie de notre
acceptation avec Dieu, l'autre contre la seconde.
Objection 1. En ce qui concerne notre absolution par et après la mort du Christ, on peut dire que « si les élus
ont leur absolution, leur réconciliation et leur liberté par la mort, le sang et la croix du Christ, d'où vient-il ? ils
n'ont pas tous été réellement absous à la mort du Christ, ou du moins dès leur naissance, mais que beaucoup
d'entre eux vivent longtemps sous la colère de Dieu dans ce monde, comme étant incroyants, sous la sentence
et la puissance de condamnation. de la loi? Jean III. 36. Pourquoi ne sont-ils pas immédiatement libérés après
avoir payé le prix et fait une réconciliation pour eux ?
Obj. 2. « Si l’obéissance de la vie de Christ nous est imputée, et que cela constitue notre justice devant Dieu,
alors pourquoi avons-nous besoin d’obéir nous-mêmes ? Nos prières, nos travaux, nos veilles, nos jeûnes, nos
aumônes ne sont-ils pas tous des fruits de sainteté, de pureté de cœur et d'utilité de conversation, tout cela n'est-
il pas vain et inutile ? Et qui donc aura ou aura besoin de veiller à être saint, humble, juste, doux, tempérant,
patient, bon, paisible, ou à abonder en bonnes œuvres dans le monde ?
1 . Je vais, avec l'aide de Dieu, éliminer brièvement ces deux objections, puis poursuivre le dessein en cours
concernant notre communion avec Christ : -
(1.) Jésus-Christ, dans son entreprise de l'œuvre de notre réconciliation avec Dieu, — pour laquelle il est
venu au monde, — et l'accomplissement de celle-ci par sa mort, a été constitué et considéré comme une personne
publique commune, à la place de ceux pour lesquels il a souffert la réconciliation avec Dieu. Il est donc le «
médiateur entre Dieu et l’homme », 1 Tim. ii. 5 , — c'est-à-dire celui qui s'est engagé auprès de Dieu pour nous,
comme le manifestent les mots suivants, le verset 6, « qui s'est donné lui-même en rançon pour tous », — et la
« garantie d'une alliance meilleure », Héb. vii. 22 ; engagement pour et au nom de ceux avec qui cette alliance
a été conclue. C’est pourquoi il est dit qu’il a été donné « pour une alliance du peuple », És. XLII. 6 ; et un «
leader », lv. 4. Il était le deuxième Adam, 1 Cor. XV. 45, 47 , à toutes fins et objectifs de justice, pour sa postérité
spirituelle, comme le premier Adam l'était pour sa postérité naturelle, Rom. v.
15-19 .
(2.) Le fait qu'il soit ainsi une personne ordinaire résulte principalement de ces choses : —
[1.] En général, de l'alliance conclue par lui-même avec son Père à cet effet. Les termes de cette alliance
sont largement insistés, Isa. 53, résumé, Ps. xl. 7, 8 ; Héb. X. 8-10. C'est pourquoi le Père est devenu son Dieu
; qui est une expression d'alliance, Ps. lxxxix. 26 ; Héb. je. 5 ; Ps. XXII. 1,xl. 8, XLV. 7 ; Rév. iii. 12 ; Micro.
v. 4. C'est pourquoi son Père l'a désigné pour cette œuvre, Is. XLII. 1, 6, xix. 9 ; Mal. iii. 1 ; Zech. XIII. 7; Jean
III. 16 ; 1 Tim. je. 15 . Ainsi, le « conseil de paix » devint « entre eux deux », Zech. vi. 13 ; c'est-à-dire le Père
et le Fils. Et le Fils se réjouit de toute éternité à la pensée de cette entreprise, Prov. viii. 22-30 . Le
commandement qui lui a été donné à cet effet, les promesses qui lui ont été faites à ce sujet, l'assistance qui lui
a été apportée, j'ai traité ailleurs.
[2.] Dans l'octroi souverain, la nomination et le dessein du Père, donnant et livrant les élus à Jésus-Christ
dans cette alliance, pour qu'ils soient rachetés et réconciliés avec lui-même. Jean XVII. 6 : « Ils étaient à toi, et
tu me les as donnés. » Ils appartenaient à Dieu par désignation et élection éternelles, et il les a donnés à Christ
pour qu'il soit racheté. C'est pourquoi, avant leur appel ou leur croyance, il les appelle ses « brebis », Jean X.
15, 16 , donnant sa vie pour eux comme tels ; et c'est pourquoi nous sommes dits « choisis en Christ », Eph. je.
4 , ou conçu pour obtenir tous les fruits de l'amour de Dieu par Christ, et remis entre ses mains à cette fin et
dans ce but.

121
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

[3.] Dans son engagement à souffrir ce qui leur était dû et à faire ce qu'ils devaient faire, afin qu'ils puissent
être délivrés, réconciliés et acceptés avec Dieu. Et il s'engage à céder au Père, sans perte ni avortement, ce qu'il
avait ainsi reçu du Père comme ci-dessus, Jean XVII. 2, 12, VI. 37, 39 ; comme Jacob fit le bétail qu'il reçut de
Lab an, Gen. XXXI. 39, 40 . J'ai traité ailleurs de ces deux choses en détail, en traitant de l'alliance entre le Père
et le Fils ; je n'aurai donc pas besoin d'y revenir ici.
[4.] Ils lui étant donnés, il s'engageant pour eux à faire et à souffrir ce qui était de leur part requis, il reçut,
en leur nom et pour eux, toutes les promesses de toutes les miséricordes, grâces, bonnes choses et privilèges. ,
qu'ils devaient recevoir en raison de son engagement pour eux. C’est pour cette raison que la vie éternelle est
dite promise par Dieu « avant la création du monde », selon Tit. je. 2 ; c'est-à-dire au Fils de Dieu pour nous,
pour son entreprise en notre faveur. Et il est également dit que la grâce nous a été donnée « avant la création du
monde », 2 Tim. je. 9 ; c'est-à-dire en Christ, notre chef, médiateur et représentant désigné.
[5.] Christ étant ainsi une personne ordinaire, médiateur, garant et représentant de son église, sur son
engagement, quant à l'efficacité et au mérite, et sur son exécution réelle, quant à la déclaration solennelle, fut
en tant que telle acquittée, absous, justifié et libéré de tout ce qui, au nom des élus, comme leur dû, lui était
chargé, ou pourrait l'être ; je dis, quant à toute l'efficacité et le mérite de ses entreprises, il fut immédiatement
absous dès sa fidélité, lors de son premier engagement : et ainsi tous les saints de l'Ancien Testament furent
sauvés par son sang, pas moins que nous. Quant à la déclaration solennelle, il fut ainsi absous lorsque, « les
douleurs de la mort se déchaînèrent ». », il fut « déclaré Fils de Dieu avec puissance par la résurrection d'entre
les morts » ( Rom. 1, 4), Dieu lui disant : « Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui », Ps. ii. 7. Et c'est de
cette absolution que Christ exprime sa confiance, Ésaïe 1. 5-9. Et il a été « justifié », 1 Tim. iii. 16. Ce que
j'entends par cette absolution de Christ en tant que personne publique est-ce ceci : — Dieu l'ayant fait sous la
loi, pour ceux qui l'étaient, Gal. iv. 4 ; à leur place, odieux au châtiment dû au péché, l'ont fait pécher, 2 Cor.
v.21; et ainsi il donna la justice et la loi, et tout ce qui en découle, le pouvoir contre lui, Isa. liii. 6 ; — après
avoir subi ce qui lui était demandé, verset 12 , Dieu perd les douleurs et la puissance de la mort, l'accepte et est
très satisfait de lui, quant à l'accomplissement et à l'accomplissement de son travail, Jean XVII. 3 à 6 ; le déclare
libre de l'obligation qui lui incombait, Actes 13 ; et lui fit la promesse de toutes les bonnes choses qu'il visait et
que son âme désirait. Ci-dessous se trouvent toutes les promesses que Dieu a faites à Christ, et leur
accomplissement, — tous les encouragements qui lui ont été donnés pour demander et exiger les choses pour
lesquelles il lui était initialement engagé, Ps. ii. 8, (ce qu'il fit en conséquence, Jean 17) , — fondé et construit.
Et ici réside le fondement certain et stable de notre absolution et de notre acceptation par Dieu. Christ à notre
place, agissant pour nous comme notre garant, étant acquitté, absous, déclaré solennellement avoir répondu à
toute la dette qui lui incombait, et rendu satisfaction de tout le mal que nous avions fait, un pardon général est
scellé pour nous tous, à être poursuivis en particulier dans la manière d'être nommé. Pour, -
[6.] Christ, en tant que personne publique, étant ainsi absous, il est devenu juste devant Dieu, une chose
juste, de par l'alliance, le pacte et la convention, qui étaient entre lui et le médiateur, afin que ceux à la place
desquels il était obtenaient , et leur a accordé tous les fruits de sa mort, en réconciliation avec Dieu, Rom. v. 8-
11 ; que, comme Christ a reçu l'acquittement général pour eux tous, chacun d'eux devrait en profiter
respectivement. Cela se manifeste partout dans ces expressions qui expriment une commutation conçue par
Dieu en cette matière ; comme 2 Cor. v.21; Fille. iii. 13 ; 1 animal de compagnie. ii. 21, 24 ; — dont par la suite.
[7.] Etant ainsi acquittés dans l'alliance du Médiateur (d'où il est dit qu'ils seront circoncis avec lui, mourront
avec lui, seront enterrés avec lui, ressusciteront avec lui, s'assiéront avec lui dans les lieux célestes, à savoir ,
dans l'alliance du Médiateur), et comme il était juste qu'ils soient acquittés personnellement dans l'alliance de
grâce, il a été déterminé par le Père, le Fils et le Saint-Esprit, que la manière de leur délivrance personnelle

122
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

réelle de la sentence et de la malédiction de la loi devrait être de telle manière et dispensation qui pourrait
conduire à la louange de la grâce glorieuse de Dieu, Eph i. 5–7 . Le rendez-vous de Dieu est que nous ayons
l'adoption d'enfants. Le moyen en est par Jésus-Christ ; la manière particulière de le réaliser est par la rédemption
qui est dans son sang ; la fin est la louange de sa grâce glorieuse. Et voilà, —
[8.] Que jusqu'à ce que le temps complet de leur délivrance effective, déterminé et fixé pour eux dans leurs
différentes générations, soit accompli, ils sont personnellement sous la malédiction de la loi ; et, pour cette
raison, sont légalement odieux à la colère de Dieu, dont ils seront certainement délivrés ; — Je dis qu'ils sont
ainsi personnellement odieux à la loi et à sa malédiction ; mais pas du tout avec son intention primitive
d'exécution sur eux, mais comme c'est un moyen désigné pour aider à faire progresser leur connaissance du
Christ et leur acceptation avec Dieu, à cause de lui. Lorsque cela est accompli, toute cette obligation cesse, étant
continuée sur eux dans un dessein d'amour ; leur dernière condition étant telle qu'ils ne peuvent sans cela être
amenés à une participation du Christ, à la louange de la grâce glorieuse de Dieu.
[9.] La fin de la dispensation de la grâce étant de glorifier toute la Trinité, l'ordre fixé et désigné dans lequel
cela doit être fait, est de monter vers l'amour du Père par l'œuvre de l'Esprit et du sang du Fils. . L'émanation de
l'amour divin envers nous commence par le Père, est portée par le Fils, puis communiquée par l'Esprit ; le Père
concevant, le Fils achetant, l'Esprit agissant efficacement : tel est leur ordre. Notre participation se fait d'abord,
par l'œuvre de l'Esprit, à un intérêt réel pour le sang du Fils ; d'où nous avons l'acceptation auprès du Père.
Voici donc l'ordre par lequel nous sommes amenés à l'acceptation auprès du Père, pour la gloire de Dieu par
Christ : -
1 er. Afin que l'Esprit soit glorifié, il nous est donné pour nous vivifier, nous convertir, opérer la foi en nous,
Rom. viii. 11 ; Éph. je. 19, 20 ; selon toutes les promesses de l'alliance, Is. iv. 4, 5 ; Ézéchiel. XI. 19, xxxvi. 26.
2 jours. Ceci étant opéré en nous pour la gloire du Fils, nous sommes réellement intéressés, selon la teneur
de l'alliance, au même instant, au sang du Christ, quant aux bienfaits qu'il nous a ainsi procurés. ; oui, cette
œuvre même de l'Esprit lui-même est un fruit et une partie de l'achat de Christ. Mais nous parlons de notre sens
de cette chose, à laquelle la communication de l'Esprit est préalable. Et, -
3 jours. À la gloire du Père, nous sommes acceptés avec lui, justifiés, libérés de la culpabilité, pardonnés et
avons « la paix avec Dieu », Rom. v. 1. Ainsi, « par Christ nous avons accès, par un seul Esprit, au Père », Eph.
ii. 17. Et ainsi le Père et le Fils et le Saint-Esprit sont glorifiés dans notre justification et notre acceptation auprès
de Dieu ; le Père dans son amour libre, le Fils dans son plein achat et le Saint-Esprit dans son œuvre efficace.
[10.] Tout cela, dans toutes ses parties, ne nous est pas moins entièrement obtenu, ni moins librement
accordé, pour l'amour du Christ, à cause de lui, comme partie de son achat et de ses mérites, que si nous tous
immédiatement après sa mort, avait été transféré au ciel ; seule cette voie de notre délivrance et de notre liberté
est fixée, afin que toute la Trinité puisse en être glorifiée. Et cela peut suffire pour répondre à la première
objection. Bien que notre réconciliation avec Dieu soit pleinement et complètement obtenue par la mort du
Christ, et par toutes les voies et moyens par lesquels elle s'accomplit ; pourtant nous sommes amenés à en jouir
réellement, par la manière et dans l'ordre mentionnés, pour la louange de la grâce glorieuse de Dieu.
2 . La deuxième objection est : « Si la justice et l’obéissance de Christ à la loi nous sont imputées, alors
pourquoi avons-nous nous-mêmes besoin d’obéir ? À cela également, je répondrai aussi brièvement que possible
dans les observations qui suivent :
(1.) La mise de notre obéissance évangélique sur le bon pied du compte (afin qu'elle ne puisse ni être exaltée
dans un état, une condition, un usage ou une fin qui ne lui soit pas donnée par Dieu ; ni aucune raison, cause,
motif, fin, sa nécessité, en revanche, supprimée, affaiblie ou altérée), est une question de grande importance.

123
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Certains font de notre obéissance, des œuvres de foi, de nos œuvres, la matière ou la cause de notre justification
; certains, la condition de l'imputation de la justice du Christ ; les uns, la qualification de la personne justifiée,
d'une part ; les uns en excluent toute nécessité, et transforment la grâce de Dieu en lascivité, de l'autre. Débattre
de ces différences n’est pas mon affaire actuelle ; seulement, dis-je, sur ce point et sur d'autres, la bonne
déclaration de notre obéissance est d'une grande importance quant à notre marche avec Dieu.
(2.) Nous n'attribuons en aucun cas la même place, la même condition, le même état et la même utilisation
à l'obéissance du Christ qui nous est imputée et à notre obéissance accomplie à Dieu. Si nous le faisions, ils
étaient vraiment incohérents. C’est pourquoi ceux qui affirment que notre obéissance est la condition ou la cause
de notre justification nient tous l’imputation de l’obéissance du Christ. La justice du Christ nous est imputée,
comme celle en raison de laquelle nous sommes acceptés et estimés justes devant Dieu, et le sommes réellement,
bien que non intrinsèquement. Nous sommes aussi véritablement justes avec l'obéissance de Christ qui nous est
imputée qu'Adam l'était, ou aurait pu l'être, par une justice complète de sa propre performance. Alors Rom. v.
18 , par son obéissance, nous sommes rendus justes, rendus si véritablement et ainsi acceptés ; comme par la
désobéissance d'Adam, nous sommes véritablement devenus des intrus, et ainsi pris en compte. Et c'est dans
cela que l'apôtre désire se trouver, en opposition à sa propre justice, Phil iii. 9 . Mais notre propre obéissance
n’est pas la justice par laquelle nous sommes acceptés et justifiés devant Dieu ; bien qu'il soit agréable à Dieu
que nous y abondions. Et cette distinction, l'apôtre la délivre et la confirme évidemment, de sorte que rien ne
peut être plus clairement révélé : Eph. ii. 8-10 : « Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés par la foi : et cela
ne vient pas de vous-mêmes : c'est le don de Dieu : non pas des œuvres, de peur que personne ne se glorifie.
Car nous sommes son ouvrage, créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées pour que
nous puissions y marcher. Nous sommes sauvés, ou justifiés (c'est de cela dont parle l'apôtre), « par la grâce par
la foi », qui reçoit Jésus-Christ et son obéissance ; « non pas des œuvres, afin que personne ne se glorifie. »
« Mais quelles sont les œuvres que l’apôtre envisage ? » Les œuvres des croyants, comme au tout début des
mots suivants, sont manifestes : « 'Car nous sommes', nous les croyants, avec notre obéissance et nos œuvres,
dont je parle. "Ouais; mais quel besoin donc d’œuvres ? Il faut encore dire : « Nous sommes son ouvrage », etc.
Deux choses que l'apôtre laisse entendre dans ces mots : -
[1.] Une raison pour laquelle nous ne pouvons pas être sauvés par les œuvres, — à savoir parce que nous ne
les faisons pas par nos propres forces ; ce que nous devons faire si nous voulons être sauvés par eux ou justifiés
par eux. «Mais ce n'est pas le cas», dit l'apôtre; «car nous sommes l'ouvrage de Dieu», etc.; — toutes nos œuvres
sont accomplies en nous, par une grâce imméritée pleine et efficace.
[2.] Une affirmation de la nécessité des bonnes œuvres, même si nous ne sommes pas sauvés par elles ; et
c'est-à-dire que Dieu a ordonné que nous marchions en eux : ce qui est un motif suffisant de notre obéissance,
quelle qu'en soit l'utilité.
Si vous dites alors : « Quels sont les fondements, les raisons, les utilisations et les motifs véritables et
appropriés de l’Évangile de notre obéissance ; d'où la nécessité de cela peut-elle être démontrée, et nos âmes
être incitées à y abonder et à y être fécondes ? Je dis qu'ils sont si nombreux et si profondément ancrés dans le
mystère de l'Évangile et de la dispensation de la grâce, qu'ils se sont tellement répandus dans toute la révélation
de la volonté de Dieu pour nous, que pour les traiter pleinement et distinctement et leur donner leur poids, c'est
une chose dans laquelle je ne peux pas m'engager, de peur de me détourner de ce que je projette principalement.
Je ne vous donnerai que quelques brefs aperçus de ce sur quoi on pourrait insister en général :
1 er. Notre obéissance universelle et nos bonnes œuvres sont indispensables, du fait de la nomination
souveraine et de la volonté de Dieu ; Père, Fils et Saint-Esprit.

124
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

En général « Telle est la volonté de Dieu, votre sanctification », ou sainteté, 1 Thess. iv. 3 . C'est ce que
Dieu veut, ce qu'il exige de nous : que nous soyons saints, que nous soyons obéissants, que nous fassions sa
volonté comme le font les anges dans le ciel. L'équité, la nécessité, le profit et l'avantage de ce motif de notre
obéissance pourraient être largement soulignés ; et s’il n’y en avait plus, cela suffirait à lui seul,
— si telle est la volonté de Dieu, c'est notre devoir : —
(1er.) Le Père l'a ordonné ou nommé. C'est la volonté du Père, Eph ii. 10. On parle du Père personnellement,
le Christ étant mentionné comme médiateur.
(2°) Le Fils l'a ordonné et nommé médiateur. Jean XV. 16, « 'Je vous ai ordonné que vous produisiez du
fruit' d'obéissance, et qu'il subsiste. » Et, -
(3 jours.) Le Saint-Esprit nomme et ordonne les croyants à des œuvres d'obéissance et de sainteté, et à opérer
la sainteté chez les autres. Ainsi, en particulier, Actes XIII. 2, il nomme et désigne des hommes pour la grande
œuvre d'obéissance dans la prédication de l'Évangile. Et en péchant, les hommes pèchent contre lui.
2 jours. Notre sainteté, notre obéissance, œuvre de justice, est une fin éminente et particulière de la
dispensation particulière du Père, du Fils et de l'Esprit, dans le but d'exalter la gloire de Dieu dans notre salut,
— de l'amour électif du Père, l'amour d'achat du Fils et l'amour opératoire de l'Esprit : -
(1er.) C'est une fin particulière de l'amour électoral du Père, Eph i. 4 : « Il nous a choisis pour que nous
soyons saints et irréprochables. » Alors Isa. iv. 3, 4 . Son but et son dessein en nous choisissant était que nous
soyons saints et irréprochables devant lui en amour. C'est ce qu'il doit accomplir et il le réalisera chez ceux qui
sont les siens. « Il nous choisit pour le salut, par la sanctification de l'Esprit et la croyance en la vérité », 2 Thess.
ii. 13 . C'est ce que le Père a conçu comme la fin première et immédiate de l'amour électif ; et propose de
considérer cet amour comme un motif de sainteté, 1 Jean iv. 8-10 .
(2 dly.) Il en est de même de l'amour excessif du Fils ; dont les témoignages sont innombrables. Je n'en
donnerai qu'un ou deux : — Tit. ii . 14 : « Qui s'est donné pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et
de purifier un peuple particulier, zélé pour les bonnes œuvres. » C'était son but, son dessein, en se donnant pour
nous ; comme Eph. v. 25-27 : « Christ a aimé l'Église et s'est donné lui-même pour elle ; afin qu'il puisse le
sanctifier et le purifier par le lavage d'eau par la parole ; afin qu'il puisse se la présenter comme une église
glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable ; mais qu'il soit saint et sans défaut » 2 Cor. v.15 ; ROM. vi.
11 .
(3 jours.) C'est l'œuvre même de l'amour du Saint-Esprit. Toute son œuvre sur nous, en nous, pour nous,
consiste à nous préparer à l'obéissance ; nous en permettant et en produisant les fruits en nous. Et il le fait en
opposition à notre propre justice, soit avant elle, soit en étant compensée par elle, Tit. iii. 5 . Je n'ai pas besoin
d'insister là-dessus. Les fruits de l'Esprit en nous sont connus, Gal. v.22, 23 .
Et ainsi nous avons un double fond de la nécessité de notre obéissance et de notre sainteté personnelle : —
Dieu l'a désigné, il l'exige ; et c'est une fin immédiate et éminente de la dispensation distincte du Père, du Fils
et du Saint-Esprit, dans l'œuvre de notre salut. Si la souveraineté de Dieu sur nous doit être reconnue, si son
amour envers nous doit être considéré, si toute l'œuvre de la Trinité toujours bénie, pour nous, en nous, est d'un
moment quelconque, notre obéissance est nécessaire.
3 jours. Il est nécessaire quant à sa fin ; et cela, que vous considériez Dieu, nous-mêmes ou le monde : -
(1er.) La fin de notre obéissance, à l'égard de Dieu, est sa gloire et son honneur, Mal. je. 6. C'est l'honneur
de Dieu, — tout ce que nous lui donnons. Il est vrai qu'il prendra son honneur du rebelle le plus vaillant et le

125
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

plus fier du monde ; mais tout ce que nous lui donnons est dans notre obéissance. La glorification de Dieu par
notre obéissance est tout ce que nous sommes ou pouvons être. Particulièrement, -
[1er.] C'est la gloire du Père. Mat. v. 16 : « Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu'ils
voient vos bonnes œuvres et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » C’est par notre marche à la
lumière de la foi que la gloire revient au Père. Les fruits de son amour, de sa grâce, de sa bonté se voient sur
nous ; et Dieu est glorifié pour nous. Et, -
[2 jours.] Le Fils en est glorifié. C'est la volonté de Dieu que, comme tous les hommes honorent le Père, ils
honorent de même le Fils, Jean v. 23. Et comment cela se fait-il ? En croyant en lui, Jean XIV. 1; lui obéir. D'où
Jean XVII. 10, il dit qu'il est glorifié dans les croyants ; et prie pour une augmentation de grâce et d'union pour
eux, afin qu'il soit encore plus glorifié, et que tous puissent savoir que, en tant que médiateur, il a été envoyé de
Dieu.
[3èmement.] L'Esprit en est aussi glorifié. Il est attristé par notre désobéissance, Eph. iv. 30 ; et c'est
pourquoi sa gloire réside dans le fait que nous produisons du fruit. Il habite en nous, comme dans son temple ;
qui ne doit pas être souillé. La sainteté devient sa demeure pour toujours.
Or, si ce qui a été dit ne suffit pas à démontrer la nécessité de notre obéissance, nous devons supposer que
nous parlons avec une sorte d'hommes qui ne considèrent ni la souveraineté, ni l'amour, ni la gloire de Dieu,
Père, Fils ou Saint. Fantôme. Laissons les hommes dire ce qu'ils veulent, bien que notre obéissance soit
entièrement perdue et jamais considérée (ce qui est impossible, car Dieu n'est pas injuste, d'oublier notre travail
d'amour), mais voici un fondement, un motif et une raison suffisants pour céder. plus d'obéissance à Dieu que
jamais nous n'en ferons pendant que nous vivons dans ce monde. Je ne parle aussi que des motifs d'obéissance
évangéliques, et non de ceux qui sont naturels et légaux, qui sont indispensables à toute l'humanité.
(2 jours.) La fin à notre égard est immédiatement triple : — [1er.] L'honneur. [2èmement.] Paix. [3 jours.]
Utilité.
[1 er.] Honneur. C'est par la sainteté que nous sommes rendus semblables à Dieu, et son image se renouvelle
à nouveau en nous. Tel fut notre honneur lors de notre création, cela nous exalta au-dessus de tous nos
semblables ici-bas, — nous avons été créés à l'image de Dieu. Nous l'avons perdu par le péché et nous sommes
devenus semblables aux bêtes qui périssent. À cet honneur de nous conformer à Dieu, de porter son image,
sommes-nous à nouveau exaltés par la sainteté seule. « Soyez saints », dit Dieu, « car je suis saint », 1 Pi. je.
16 ; et « Soyez parfaits » (c'est-à-dire en faisant le bien), « comme votre Père qui est aux cieux est parfait »,
Matth. v. 48 , — à sa ressemblance et en conformité avec lui. Et ici est l’image de Dieu renouvelée ; Éph. iv.
23, 24 , nous y « revêtons l’homme nouveau, créé après Dieu dans la justice et la sainteté de la vérité ». C'était
ce qui, à l'origine, était accompagné de pouvoir et de domination ; - c'est toujours tout ce qu'il y a de beau ou
d'agréable au monde. Comment cela rend les hommes honorables et précieux aux yeux de Dieu, des anges, des
hommes ; combien seul ce qui n'est pas méprisé a du prix devant le Seigneur ; le mépris et le mépris qu'il a
envers ceux en qui ce n'est pas le cas, — dans quelle abomination il les a, ainsi que toutes leurs voies, —
pourraient facilement être démontrés.
[2 jours.] Paix. Par elle, nous avons la communion avec Dieu, où seule la paix doit être appréciée. « Les
méchants sont comme une mer agitée, qui ne peut se reposer » ; et : « Il n'y a pas de paix pour eux », dit mon
Dieu, Isa. lvii. 20 ; 2 ] . Il n’y a ni paix, ni repos, ni tranquillité, dans la distance, la séparation ou l’aliénation
de Dieu. Il est le reste de nos âmes. À la lumière de son visage se trouvent la vie et la paix. Or, « si nous
marchons dans la lumière, comme lui est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres
», 1 Jean 1. 7; « et en vérité notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ », verset 3 . Celui

126
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

qui marche à la lumière d'une nouvelle obéissance, il a la communion avec Dieu, et en sa présence est une
plénitude de joie pour toujours ; sans cela, il n’y a que ténèbres, errance et confusion.
[3 jours.] Utilité. Un homme sans sainteté n’est bon à rien. « Éphraïm, dit le prophète, est une vigne vide,
qui produit du fruit pour elle-même. » Et à quoi sert une telle vigne ? Rien. Un autre prophète a dit : « On ne
peut pas en fabriquer ne serait-ce qu'une épingle pour accrocher un vase. » Un arbre stérile ne sert à rien, sinon
à être coupé pour le feu. Malgré l'utilité apparente des hommes qui servent la providence de Dieu dans leurs
générations, je pourrais facilement démontrer que le monde et l'Église pourraient en vouloir, et qu'en effet, en
eux-mêmes, ils ne sont bons à rien. Seul le saint homme est commune bonum.
(3 jours.) La fin de celui-ci à l'égard des autres dans le monde est multiple : -
[1 er.] Il sert à convaincre et à fermer la bouche de certains des ennemis de Dieu, ici et après : — 1. Ici. 1
animal de compagnie. iii. 16 , « Avoir une bonne conscience ; afin que, lorsqu'ils disent du mal de vous, comme
de méchants, ils aient honte de accuser faussement votre bonne conversation en Christ. En gardant une bonne
conscience, les hommes auront honte de leurs fausses accusations ; que tandis que leur méchanceté et leur haine
des voies de Dieu les ont incités à dire toutes sortes de mal de leur profession, par la sainteté et la justice des
saints, ils sont convaincus et rendus honteux, comme l'est un voleur lorsqu'il est pris. , et être amené à reconnaître
que Dieu est parmi eux et qu'ils sont eux-mêmes méchants, Jean XVII. 23. 2. Ci-après. On dit que les saints
jugeront le monde. C'est sur cette base, ainsi que sur d'autres considérations : leurs bonnes œuvres, leur justice,
leur sainteté, seront mises en avant et manifestées au monde entier ; et la justice des jugements de Dieu contre
les hommes méchants soit ainsi démontrée. « Voyez, dit le Christ, ce sont ceux que je possède, que vous avez
tant méprisés et abhorrés ; et voyez leurs œuvres les suivre : ceci et cela qu'ils ont fait, lorsque vous vous
complaisiez dans vos abominations », Matth. XXV. 42, 43 .
[2èmement.] La conversion des autres. 1 animal de compagnie. ii. 12 , « Ayez une conversation honnête
avec les païens ; afin que, lorsqu'ils parlent de vous comme de méchants, ils puissent, par vos bonnes œuvres,
qu'ils verront, glorifier Dieu au jour de la visitation », Mat . v. 16 . Même les insulteurs, les persécuteurs et les
calomniateurs ont été vaincus par la constante marche sainte des professeurs ; et quand leur jour de visite est
venu, ils ont glorifié Dieu à cause de cela, 1 Pi. iii. 1, 2.
[3 jours.] Le bénéfice de tous ; en partie en empêchant les jugements du reste des hommes, comme dix
hommes bons auraient préservé Sodome ; en partie par leur communication réelle du bien à ceux avec qui ils
ont affaire dans leur génération. La sainteté fait de l'homme un homme bon, utile à tous ; et d'autres mangent
des fruits de l'Esprit qu'il produit continuellement.
[4 ème.] Cela est nécessaire en ce qui concerne l'état et la condition des personnes justifiées ; et cela, que
vous considériez leur état relatif d'acceptation, ou leur état de sanctification : -
D'abord. Ils sont acceptés et reçus en amitié avec un Dieu saint, un Dieu aux yeux plus purs que pour voir
l'iniquité, qui hait toute chose impure. Et n'est-il pas nécessaire que ceux qui sont admis en sa présence, marchent
sous ses yeux, et même couchent dans son sein, soient saints ? Ne devraient-ils pas, en toute diligence, se purifier
de toute souillure de la chair et de l'esprit, et perfectionner la sainteté dans la crainte du Seigneur ?
Deuxièmement. Dans le respect de la sanctification. Nous avons en nous une nouvelle créature, 2 Cor. v.
17. Cette nouvelle créature est nourrie, chérie, nourrie, maintenue en vie, par les fruits de la sainteté. Dans quel
but Dieu nous a-t-il donné de nouveaux cœurs et de nouvelles natures ? Est-ce que nous devrions les tuer ?
étouffer la créature qui se trouve en nous dans le sein maternel ? que nous devrions le donner au vieillard pour
qu'il le dévore ?

127
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

[5 ème.] Cela est nécessaire en ce qui concerne la place appropriée de la sainteté dans la nouvelle alliance ;
et c'est double : -
D'abord. Des moyens jusqu'à la fin. Dieu a désigné que la sainteté sera le moyen, le chemin vers cette vie
éternelle, qui, comme en elle-même et originellement [elle] est son don par Jésus-Christ, de même, en ce qui
concerne sa constitution de notre obéissance, comme moyen d'atteindre cela, [ce] est une récompense, et Dieu,
en l'accordant, est une récompense. Bien que ce ne soit ni la cause, ni la question, ni la condition de notre
justification, c'est pourtant la voie désignée par Dieu pour que nous puissions marcher pour obtenir le salut. Et
c'est pourquoi celui qui a l'espérance de la vie éternelle se purifie, comme il est pur ; et personne n'arrivera
jamais à cette fin s'il ne marche pas de cette manière ; car sans sainteté, il est impossible de voir Dieu.
Deuxièmement. C'est un témoignage et un gage d'adoption, un signe et une preuve de grâce ; c'est-à-dire
d'acceptation par Dieu. Et, -
Troisièmement. Toute l’expression de notre gratitude.
Or, il n’existe pas une seule de toutes ces causes et raisons de la nécessité, de la nécessité indispensable de
notre obéissance, de nos bonnes œuvres et de notre justice personnelle, qui nécessiterait un discours plus vaste
pour être dévoilé et expliqué que celui que j’ai alloué à leur proposition. tous; et il y en a d'innombrables autres
de même importance, que je ne puis nommer. Celui qui, d'après ces récits, ne considère pas la sainteté et
l'obéissance universelles comme une nécessité indispensable, à moins qu'elles ne soient également élevées au
rang de l'obéissance et de la justice de Christ, qu'il soit encore sale.
Ces objections étant levées, et ayant, à l'entrée de ce chapitre, déclaré ce qui est fait de la part de Christ,
quant à notre communion avec lui dans cette grâce achetée, quant à notre acceptation avec Dieu, il reste que je
montre maintenant ce que est également requise et effectuée de notre part pour son exécution. Ceci consiste
donc dans les détails suivants :
1 . Les saints approuvent cordialement cette justice, comme la seule qui est absolument complète et capable
de les rendre acceptables devant Dieu. Et cela suppose six choses :
(1.) Leur conviction claire et complète de la nécessité d'une justice avec laquelle comparaître devant Dieu.
C'est toujours dans leurs pensées ; cela toute leur vie, ils le tiennent pour acquis. Beaucoup d'hommes passent
leurs journées dans l'obstination et la dureté, ajoutant l'ivresse à la soif, sans jamais se demander quel sera leur
état lorsqu'ils entreront dans l'éternité ; d'autres gaspillent leur temps et leur âme, semant le vent d'espoirs vides
et se préparant à récolter un tourbillon de colère ; mais cela réside au fond de la communion de tous les saints
avec Christ, — une persuasion profonde, fixe et résolue d'une nécessité absolue et indispensable d'une justice
avec laquelle comparaître devant Dieu. La sainteté de la nature de Dieu, la justice de son gouvernement, la
sévérité de sa loi, la terreur de sa colère sont toujours devant eux. Ils ont tous été convaincus du péché et se sont
considérés comme prêts à sombrer sous la vengeance qui en découlait. Ils ont tous crié : « Hommes et frères,
que ferons- nous pour être sauvés ? » « Avec quoi nous présenterons-nous devant Dieu ? et ont tous conclu qu'il
est vain de se flatter de l'espoir de s'échapper, comme ils le sont par nature. Si Dieu est saint et juste, et avec des
yeux plus purs que pour voir l'iniquité, ils doivent avoir une justice pour se tenir devant lui ; et ils savent quel
sera un jour le cri de ceux qui se soutiennent maintenant, comme s'ils étaient d'un autre avis, Isa. liii. 1 à 5 ;
Micro. vi. 6, 7 .
(2.) Ils pèsent leur propre justice dans la balance et la trouvent insuffisante ; et de deux manières : — [1.]
En général, et sur l'ensemble de la question, dès leur première présentation devant Dieu. Lorsque les hommes
sont convaincus de la nécessité d’une justice, ils s’attaquent à tout ce qui se présente à eux pour obtenir du
soulagement. Comme des hommes prêts à sombrer dans les eaux profondes, [ils] attrapent ce qui vient ensuite,

128
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

pour les sauver de la noyade ; ce qui s'avère parfois un bâton pourri, qui coule avec eux. Les Juifs aussi, Rom.
ix. 31, 32 ; ils se sont emparés de la loi, et elle ne les soulagerait pas ; et comment ils périrent avec cela, déclare
l'apôtre, chap . X. 1–4 . La loi les a obligés à établir leur propre justice. Cela les a permis de continuer et d'espérer
; mais les a empêchés de se soumettre à la justice de Dieu. Ici, beaucoup périssent et ne se rapprochent jamais
de Dieu de tous leurs jours. Les saints y renoncent ; ils n'ont aucune confiance dans la chair : ils savent que tout
ce qu'ils peuvent faire, tout ce que peut faire la loi, qui est faible par la chair, ne leur servira à rien. Voyez quel
jugement Paul porte sur la justice d'un homme, Phil iii. 8-10. C'est ce qu'ils gardent quotidiennement à l'esprit,
ce avec quoi ils remplissent leurs pensées, c'est qu'en raison de ce qu'ils ont fait, peuvent faire, feront toujours,
ils ne peuvent pas être acceptés par Dieu, ni justifiés par cela. Cela maintient leur âme humble, pleine du
sentiment de leur propre méchanceté, tout au long de leur vie.
[2.] En particulier. Ils pèsent quotidiennement toutes leurs actions particulières dans la balance et les
trouvent insuffisantes, quant à leur intégralité, pour être, pour leur propre compte, acceptées par Dieu. "Oh!" dit
un saint, si je n'avais pour me recommander à Dieu que cette prière, ce devoir, cette victoire d'une tentation, où
je vois moi-même tant de défauts, tant d'imperfection, pourrais-je paraître avec audace devant lui ? Dois-je alors
reconstituer un vêtement de justice à partir de mes meilleurs devoirs ? Ah ! tout cela est comme un tissu souillé
», Isa. lxiv. 6. Ces pensées les accompagnent dans tous leurs devoirs, dans leurs performances les meilleures et
les plus choisies : « Seigneur, que suis-je dans mon meilleur état ? Comme mes meilleurs devoirs sont peu
adaptés à ta sainteté ! O épargne-moi, en référence à la meilleure chose que j'ai jamais faite dans ma vie ! Non.
XIII. 22. Quand un homme qui vit de convictions a obtenu quelques élargissements dans ses devoirs, une
certaine victoire sur un péché ou une tentation, il se serre dans ses bras, comme Michée lorsqu'il avait pris un
Lévite pour prêtre. Maintenant, tout ira bien pour lui, maintenant Dieu le bénira : son cœur est maintenant à
l'aise ; il a la paix dans ce qu'il a fait. Mais celui qui a la communion avec Christ, lorsqu'il est le plus élevé dans
les devoirs de sanctification et de sainteté, est le plus clair dans la compréhension de sa propre inutilité et rejette
toute pensée qui pourrait surgir dans son cœur de mettre sa paix en eux ou sur eux. Il dit à son âme : « Ces
choses te semblent-elles quelque chose ? Hélas! tu as affaire à un Dieu infiniment juste, qui regarde de part en
part toute cette vanité que tu connais peu ; et s'il te traite selon tes meilleures œuvres, tu périras.
(3.) Ils approuvent, apprécient et se réjouissent de cette justice, pour leur acceptation, que le Seigneur Jésus
a opérée et pourvu pour eux ; cela leur étant découvert, ils l'approuvent de tout leur cœur et s'y reposent. Est un.
XLV. 24 : « Certainement, dira-t-on : en l’Éternel j’ai la justice et la force. » C'est là leur voix et leur langage,
lorsqu'une fois la justice de Dieu en Christ leur est révélée : « Ici est vraiment la justice ; ici je repose pour mon
âme. Comme le marchand de l'Évangile ( Matt. xiii. 45, 46 ) qui trouve la perle de prix, j'avais cherché de haut
en bas ; J'ai cherché de l'aide ici et là, mais c'était loin ; J'ai dépensé mes forces pour ce qui n'était pas du pain :
voici en effet cela qui me rend riche pour toujours ! Lorsque pour la première fois la justice de Christ, pour être
acceptée par Dieu, est révélée à une pauvre âme qui travaille, qui a lutté pour le repos et n'en a pas trouvé, elle
est surprise et étonnée, et n'est pas capable de se contenir : et une telle personne est toujours en son cœur
approuve cette justice pour un double compte : -
[1.] Comme plein d'une sagesse infinie. « Pour ceux qui croient, dit l'apôtre, Christ crucifié est « la sagesse
de Dieu » » 1 Cor. je. 24. Ils voient une sagesse infinie dans cette voie de leur acceptation auprès de Dieu. «
Dans quelles ténèbres, dit un tel homme, dans quels embarras, dans quels embarras ma pauvre âme se trouvait-
elle ! Comme j’étais peu capable de regarder à travers les nuages et les perplexités qui m’entouraient ! J'ai
regardé à l'intérieur, et il n'y avait que péché, horreur, peur, tremblements ; J'ai regardé vers le haut et je n'ai vu
que colère, malédictions et vengeance. Je savais que Dieu était un Dieu saint et juste, et qu'aucune chose impure
ne pouvait demeurer devant lui ; Je savais que j'étais une créature pauvre, vile, impure et pécheresse ; et

129
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

comment réunir ces deux-là en paix, je ne le savais pas. Mais dans la justice du Christ s’ouvre un monde de
sagesse, dissipant toutes les difficultés et toutes les ténèbres et manifestant une réconciliation de tout cela. « Ô
profondeur des richesses de la sagesse et de la connaissance de Dieu ! » ROM. XI. 33 ; Col. ii. 3 . Mais de ça
avant.
[2.] Comme plein de grâce. Il sait que le péché avait fermé tout le chemin de la grâce envers lui ; et alors
que Dieu ne vise rien tant que la manifestation de sa grâce, il en a été complètement coupé. Or, avoir une justice
complète assurée, et pourtant une abondance de grâce manifestée, ravit extrêmement l'âme ; — que Dieu traite
sa personne avec toute la grâce et traite sa justice avec toute justice, occupe ses pensées. Dieu nous assure
partout que cette justice vient de la grâce. C'est « par la grâce, et non plus par les œuvres », Rom xi. 6 , comme
l'expose l'apôtre dans son ensemble, Eph. ii. 7–9. C’est à partir des richesses de grâce et de bonté que cette
justice est assurée. C'est par pure grâce qu'elle nous est accordée, ce n'est pas du tout des œuvres ; bien que ce
soit en soi une justice des œuvres, pour nous, il s'agit d'une simple grâce. Alors Mésange. iii. 4-7 : « Mais après
cela, la bonté et l'amour de Dieu notre Sauveur envers l'homme sont apparus, non par les œuvres de justice que
nous avons faites, mais selon sa miséricorde, il nous a sauvés, par le lavage de la régénération et le
renouvellement du Saint. Esprit qu'il a répandu abondamment sur nous par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que,
justifiés par sa grâce, nous soyons rendus héritiers selon l'espérance de la vie éternelle. La montée de toute cette
dispensation est la bonté et l’amour ; c'est-à-dire la grâce, verset 4. La voie de communication, négativement,
ne se fait pas par les œuvres de justice que nous avons faites ; — positivement, par la communication du Saint-
Esprit, verset 5 ; dont le moyen d'acquisition est Jésus-Christ, verset 6 ; — et l'œuvre elle-même est par grâce,
verset 7 . Ici est utilisé presque chaque mot, par lequel la grâce, la gentillesse, la miséricorde et la bonté
extrêmement riches de Dieu peuvent être exprimées, toutes concourant à cette œuvre. Comme : 1. Χρηστότης ,
— sa bonté, sa bienveillance, sa volonté de communiquer de lui-même et de ses bonnes choses qui peuvent
nous être profitables. 2. Φιλανθρωπία , — miséricorde, amour et propension d'esprit à aider, assister, soulager
ceux dont il parle, envers lesquels il est si affecté. 3. Ἔλεος , — miséricorde, pardon, compassion, tendresse,
envers ceux qui souffrent ; et χάρις , — prime de pardon gratuite, amour immérité. Et on dit que tout cela est
τοῦ Θεοῦ σωτῆρος , — il exerce envers nous toutes ces propriétés et attributs de sa nature afin de nous sauver
; et en l'accordant, nous donnant le Saint-Esprit, il est dit : ἐξέχεεν , — il le versa comme l'eau d'un vase, sans
arrêt ni hésitation ; et cela non pas dans une petite mesure, mais πλουσίως , — richement et en abondance :
d'où, quant à l'œuvre elle-même, il est dit avec insistance : δικαιωθέντες τῆ ἐκείνου χάριτι , — justifié par la
grâce de celui qui est tel. Et c'est ce que font les saints de Dieu, dans leur communion avec Christ, se réjouissant
extrêmement devant lui, car la voie de leur acceptation devant Dieu est une voie de grâce, de bonté et de
miséricorde, afin qu'ils puissent se glorifier non en eux-mêmes, mais dans le Seigneur et sa bonté, criant : «
Comme ta bonté est grande ! quelle est ta générosité !
(4.) Ils l'approuvent et s'en réjouissent, comme un quai de grande paix et de sécurité pour eux-mêmes et leur
propre âme. Ils se rappellent quel était leur état et leur condition alors qu'ils s'efforçaient d'établir leur propre
justice, et n'étaient pas soumis à la justice de Christ, — combien misérablement ils étaient secoués de haut en
bas par des pensées fluctuantes continuelles. Parfois ils avaient de l’espoir, parfois ils étaient pleins de peur ;
parfois ils se croyaient en quelque bonne condition, et bientôt ils étaient au bord de l'enfer, leur conscience étant
déchirée et déchirée par le péché et la peur : mais maintenant, « étant justifiés par la foi, ils ont la paix avec
Dieu », Rom . v. 1. Tout est calme et serein ; non seulement cette tempête est terminée, mais ils sont dans le
havre où ils seraient. Ils ont une paix durable avec Dieu. De là vient cette description du Christ à une pauvre
âme, Is. xxxii. 2 , « Et l'homme sera comme un refuge contre le vent et un refuge contre la tempête ; comme des
rivières d'eau dans un endroit aride, comme l'ombre d'un grand rocher dans un pays fatigué. Vent et tempête,

130
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

sécheresse et fatigue, rien ne trouble désormais l'âme qui est en Christ ; il a une cachette, un abri, des rivières
d'eau et l'ombre d'un grand rocher pour sa sécurité. C'est le grand mystère de la foi dans cette affaire de notre
acceptation avec Dieu par le Christ : tandis que l'âme du croyant trouve assez en lui et en lui pour déchirer le
cœur même, pour le remplir de craintes, de terreur, inquiétudes tous ses jours, mais par Christ il est en parfaite
paix avec Dieu, Is. xxvi. 3 ; Ps. iv. 6–8 . C'est pourquoi les âmes des croyants glorifient extrêmement Jésus-
Christ, afin qu'elles puissent contempler le visage de Dieu avec audace, confiance, paix, joie, assurance, —
qu'elles puissent l'appeler Père, se reposer sur son amour, marcher de long en large dans la tranquillité. , et sans
crainte. Comme le Fils de Dieu est glorieux dans cette grâce ! Ils se souviennent de l'absinthe et du fiel qu'ils
ont mangés ; — le vinaigre et les larmes qu'ils ont bu ; — le tremblement de leur âme, comme une feuille de
tremble secouée par le vent. Chaque fois qu’ils pensaient à Dieu, quels artifices avaient-ils pour se cacher, fuir
et s’échapper ! Pour parvenir maintenant à la colonisation et à la sécurité, il faut que les besoins les affectent
grandement.
(5.) Ils approuvent cordialement cette justice, parce que c'est une voie et un moyen d'exaltation et d'honneur
excessifs pour le Seigneur Jésus, que leurs âmes aiment. Ayant fait la connaissance de Jésus-Christ, leur cœur
ne désire rien de plus que qu'il soit honoré et glorifié au maximum, et qu'il ait la prééminence en toutes choses.
Or, quoi de plus susceptible de contribuer à son avancement et à son honneur dans nos cœurs que de savoir qu’il
est fait de Dieu pour nous « sagesse et justice » ? 1 Cor. je. 30 . Non qu’il soit telle ou telle partie de notre
acceptation auprès de Dieu ; mais il est tout, il est le tout. Ils savent que parce qu'il travaille à leur acceptation
auprès de Dieu, il est, -
[1.] Honoré de Dieu son Père. Phil. ii. 7-11 , « Il s'est dépouillé de sa réputation, et a pris la forme d'un
serviteur, et a été créé à l'image des hommes ; et étant trouvé à la mode comme un homme, il s'est humilié et
est devenu obéissant jusqu'à la mort, même la mort de la croix. C'est pourquoi Dieu l'a aussi hautement exalté
et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse, que ce soit
dans les cieux, sur la terre ou sous la terre ; et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la
gloire de Dieu le Père. Que ce mot « pourquoi » désigne un lien de causalité ou seulement une conséquence, il
est évident qu'à cause de sa souffrance, et comme fin de celle-ci, il a été honoré et exalté par Dieu à une
prééminence, une dignité indescriptible. , et l'autorité; selon que Dieu lui avait promis pour le même compte,
Is. liii. 11, 12 ; Actes ii. 36, v. 30, 31. C'est pourquoi il est dit que, « après avoir purgé lui-même nos péchés, il
s'assit à la droite de la Majesté d'en haut », Héb . je. 3 .
[2.] Il est pour cette raison honoré de tous les anges du ciel, même à cause de cette grande œuvre consistant
à amener les pécheurs à Dieu ; car ils ne se contentent pas de s'incliner et de désirer examiner le mystère de la
croix, 1 Pi. je. 12 , mais adorez-le et louez-le toujours pour cette raison : Apocalypse v. 11-14 : « J'entendis la
voix de plusieurs anges autour du trône, des êtres vivants et des anciens ; et leur nombre était dix mille fois. dix
mille et milliers de milliers ; disant d'une voix forte : L'Agneau qui a été immolé est digne de recevoir puissance,
et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction. Et toute créature qui est dans le ciel, sur la
terre et sous la terre, et celle qui est dans la mer, et tout ce qui y est, j'ai entendu dire : Bénédiction, honneur,
gloire et puissance soient à celui qui est assis. sur le trône et à l'Agneau pour toujours et à jamais. Et les êtres
vivants dirent : Amen. Et les vingt-quatre anciens se prosternèrent et adorèrent celui qui vit pour les siècles des
siècles.» La raison donnée de cette glorieuse et merveilleuse doxologie, cette attribution d'honneur et de gloire
à Jésus-Christ par toute l'armée des cieux, est qu'il était l'Agneau qui a été immolé ; c'est -à-dire à cause de
l'œuvre de notre rédemption et de notre introduction à Dieu. Et ce n'est pas un petit rafraîchissement et une
petite joie pour les âmes des saints, de savoir que tous les anges de Dieu, toute l'armée du ciel, qui n'a jamais

131
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

péché, se réjouissent continuellement et attribuent des louanges et des honneurs au Seigneur Jésus, car il les
amène à la paix et à la faveur de Dieu.
[3.] Il est honoré par ses saints du monde entier ; et en effet, s’ils ne le font pas, qui devrait le faire ? S’ils
ne l’honorent pas comme ils honorent le Père, ils sont, de tous les hommes, les plus indignes. Mais voyez ce
qu'ils font, Rév. i. 5, 6 : « À celui qui nous a aimés, qui nous a lavés de nos péchés dans son propre sang, et qui
nous a établis rois et prêtres pour Dieu et son Père ; à lui soient la gloire et la domination pour les siècles des
siècles. Amen." Type. v. 8-10 , « Les quatre êtres vivants et les vingt-quatre anciens se prosternèrent devant
l'Agneau, ayant chacun des harpes et des coupes d'or pleines d'odeurs, qui sont les prières des saints. Et ils
chantèrent un cantique nouveau, disant : Tu es digne de prendre le livre et d'en ouvrir les sceaux ; car tu as été
immolé, et tu nous as rachetés pour Dieu par ton sang, de toute tribu, de toute langue et de tout peuple, et la
nation ; et tu as fait de nous des rois et des prêtres pour notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre. Le grand et
solennel culte de l'Église chrétienne consiste en cette assignation d'honneur et de gloire au Seigneur Jésus : c'est
pourquoi ils l'aiment, l'honorent, se réjouissent en lui ; comme Paul, Phil. iii. 8 ; et donc le conjoint, Je ne peux
pas. v. 9-16. Et c'est à cause de cela, —
(6.) Ils approuvent cordialement cette justice, cette voie d'acceptation, comme celle qui rend gloire à Dieu
en tant que tel. Lorsqu'ils travaillaient sous la culpabilité du péché, ce qui rendait le plus perplexe leur âme,
c'était que leur sécurité était incompatible avec la gloire et l'honneur du grand Dieu, — avec sa justice, sa fidélité
et sa vérité, dont tous étaient engagés. pour la destruction du péché ; et comment sortir de la ruine sans perdre
leur honneur [c'est-à-dire l'honneur des attributs mentionnés ci-dessus], ils ne l'ont pas vu. Mais maintenant, par
la révélation de cette justice de foi en foi, ils voient clairement que toutes les propriétés de Dieu sont
extrêmement glorifiées dans le pardon, la justification et l'acceptation des pauvres pécheurs ; comme auparavant
s'est manifesté.
Et c'est la première manière par laquelle les saints communient quotidiennement avec le Seigneur Jésus dans
cette grâce achetée d'acceptation avec Dieu : ils considèrent, approuvent et se réjouissent de la manière, des
moyens et de la chose elle-même.
2 . Ils font une véritable commutation avec le Seigneur Jésus quant à leurs péchés et à sa justice. Il y en a
aussi diverses parties :
(1.) Ils gardent continuellement vivant dans leur cœur le sentiment de la culpabilité et du mal du péché ;
même alors, lorsqu'ils sont persuadés confortablement de leur acceptation personnelle auprès de Dieu. Le
sentiment de pardon enlève l'horreur et la peur, mais pas le sentiment de culpabilité du péché. C'est l'exercice
quotidien des saints de Dieu de considérer la grande provocation qu'est le péché, — leurs péchés, le péché de
leur nature et de leur vie ; se rendre vils dans leur propre cœur et dans leurs pensées à cause de cela ; pour le
comparer à la terreur du Seigneur; et de se juger continuellement. C'est ce qu'ils font en général. « Mon péché
est toujours devant moi », dit David. Ils placent le péché devant eux, non pas pour terrifier et effrayer leur âme,
mais pour que le sentiment du mal qu'il contient puisse rester vivant dans leur cœur. (2.) Ils rassemblent dans
leurs pensées les péchés pour lesquels ils n'ont pas fait un compte particulier avec Dieu en Christ ; ou s'ils ont
commencé à le faire, ils n'en ont pas encore fait un travail clair, ni sont parvenus à une question claire et
confortable. Il n’y a rien de plus terrible que de pouvoir digérer ses convictions ; - que le péché le regarde en
face, et lui dise peut-être quelques paroles de terreur, et soit capable, par tous les charmes de diversions ou de
retards, de le retarder, sans en venir à un procès complet quant à l'état et à la condition dans référence à celui-
ci. C'est ce que font les saints : ils rassemblent leurs péchés, les mettent dans la balance de la loi, voient et
considèrent leur poids et leur mérite ; et puis, -

132
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

(3.) Ils font cette commutation dont je parle avec Jésus-Christ ; c'est, -
[1.] Ils considèrent sérieusement, et par la foi surmontent, toutes les objections contraires, que Jésus-Christ,
par la volonté et la nomination du Père, a réellement subi le châtiment qui était dû aux péchés qui se trouvent
maintenant sous ses yeux et considération, Ésaïe. liii. 6 ; 2 Cor. v. 21 . Il a répondu aussi certainement et
réellement à la justice de Dieu à leur égard que s'il (le pécheur) devait à cet instant être jeté en enfer, il pourrait
le faire.
[2.] Ils écoutent la voix du Christ les appelant à lui avec leur fardeau : « Venez à moi, vous tous qui êtes
fatigués et chargés ; » — « Venez avec vos fardeaux ; viens, pauvre âme, avec ta culpabilité de péché. Pourquoi?
ce qu'il faut faire? « Eh bien, ceci est à moi », dit le Christ ; « J'ai conclu cet accord avec mon Père, selon lequel
je viendrais prendre tes péchés et les emporter : ils étaient mon lot. Donne-moi ton fardeau, donne-moi tous tes
péchés. Tu ne sais qu'en faire ; Je sais comment en disposer assez bien, pour que Dieu soit glorifié et que ton
âme soit délivrée. Sur ce, -
[3.] Ils déposent leurs péchés à la croix du Christ, sur ses épaules. C'est la grande et audacieuse aventure de
la foi sur la grâce, la fidélité et la vérité de Dieu, se tenir près de la croix et dire : « Ah ! il est meurtri à cause
de mes péchés et blessé à cause de mes transgressions, et le châtiment de ma paix est sur lui. Il est ainsi fait
péché pour moi. Ici, je remets mes péchés à celui qui est capable de les supporter, de les subir. Il exige de mes
mains que je sois content qu'il entreprenne pour eux ; et j’y consens chaleureusement. C'est le travail de tous les
jours ; Je ne sais pas comment une paix peut être maintenue avec Dieu sans cela. Si c’est l’œuvre des âmes de
recevoir Christ, comme étant fait péché pour nous, nous devons le recevoir comme quelqu’un qui prend sur lui
nos péchés. Ce n’est pas comme s’il mourait ou souffrait davantage ; mais comme la foi des saints d'autrefois a
rendu présent et réalisé sous leurs yeux ce qui n'était pas encore arrivé, Héb. XI. 1, ainsi la foi fait maintenant
ce qui a été accompli et passé il y a de nombreuses générations. C'est cela connaître le Christ crucifié.
[4.] Ayant ainsi par la foi abandonné leurs péchés à Christ, et vu Dieu les mettant tous sur lui, ils s'approchent
et lui enlèvent la justice qu'il a opérée pour eux ; accomplissant ainsi tout celui de l'apôtre, 2 Cor. v. 21 : « Il a
été fait péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » Ils considèrent qu'il s'offre lui-même
et sa justice, comme étant leur justice devant Dieu ; ils le prennent, l'acceptent et complètent ce troc et cet
échange de foi bénis. La colère, la malédiction, la colère, la mort, le péché quant à sa culpabilité, il a tout pris
et tout emporte. Avec lui, nous laissons tout ce qui nous appartient de cette nature ; et de lui nous recevons
l'amour, la vie, la justice et la paix.
Objection. Mais on peut dire : « Assurément, cette façon de procéder ne pourra jamais être acceptable pour
Jésus-Christ. Quoi! allons-nous quotidiennement venir à lui avec nos saletés, notre culpabilité, nos péchés ? Ne
peut-il pas, ne nous ordonnera-t-il pas de les garder pour nous ? ils sont les nôtres. Devons-nous toujours donner
les péchés et accepter la justice ?
Répondre. Il n’y a rien qui réjouisse davantage Jésus-Christ que le fait que ses saints soient toujours en
communion avec lui quant à cette affaire de donner et de recevoir. Pour, -
1. Cela l'honore extrêmement et lui donne la gloire qui lui est due. Beaucoup, en effet, crient « Seigneur,
Seigneur » et font mention de lui, mais ne l’honorent pas du tout. Comment ça? Ils lui enlèvent son œuvre et
l'attribuent à d'autres choses ; leur repentir, leurs devoirs porteront leurs iniquités. Ils ne le disent pas ; mais ils
le font. La commutation qu'ils font, s'ils en font, c'est avec eux-mêmes. Tous leurs marchandages au sujet du
péché se font dans et avec leur propre âme. L’œuvre que Christ est venu accomplir dans le monde était de «
porter nos iniquités » et de donner sa vie en rançon pour nos péchés. La coupe dans laquelle il devait boire était
remplie de nos péchés, quant au châtiment qui leur était dû. Quel plus grand déshonneur peut-on donc faire au

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Seigneur Jésus que d'attribuer cette œuvre à autre chose, — de penser à nous débarrasser de nos péchés [par]
tout autre moyen ? C'est donc ici que Christ est véritablement honoré lorsque nous allons vers lui avec nos
péchés par la foi et lui disons : « Seigneur, ceci est ton œuvre ; c'est pour cela que tu es venu au monde ; c'est
ce que tu as entrepris de faire. Vous réclamez mon fardeau, qui est trop lourd à porter pour moi ; prends-le,
bienheureux Rédempteur, tu offres ta justice ; c'est ma part. Alors le Christ est honoré, alors la gloire de la
médiation lui est attribuée, lorsque nous marchons avec lui dans cette communion.
2. Cela lui rend extrêmement attachants les âmes des saints et les contraint à lui accorder une juste valeur,
son amour, sa justice et sa grâce. Lorsqu’ils le trouvent et en ont l’usage quotidien, alors ils le font. Qui ne
l'aimerait pas ? « J'ai été avec le Seigneur Jésus », puisse dire la pauvre âme : « Je lui ai laissé mes péchés, mon
fardeau ; et il m'a donné sa justice, avec laquelle je m'en vais avec assurance vers Dieu. J'étais mort et je suis
vivant ; car il est mort pour moi : j'ai été maudit et je suis béni ; car il est devenu une malédiction pour moi :
j'étais troublé, mais ayez la paix ; car le châtiment de ma paix était sur lui. Je ne savais que faire, ni où aller pour
causer du chagrin ; par lui j'ai reçu une joie indicible et glorieuse. Si je ne l’aime pas, si je ne me plais pas en
lui, si je ne lui obéis pas, si je ne vis pas pour lui, si je ne meurs pas pour lui, je suis pire que les diables de
l’enfer. Or, le grand objectif du Christ dans le monde est d'avoir une place et une estime élevées dans le cœur
de son peuple ; avoir là, comme il l'a en lui-même, la prééminence en toutes choses, — ne pas être bousculé
entre autres choses, — être tout et en tout. Et ainsi les saints de Dieu sont prêts à l'estimer, en s'engageant dans
cette communion avec lui.
Obj. Oui, mais vous direz : « S’il en est ainsi, pourquoi avons-nous besoin de nous repentir ou de modifier
nos voies ? il s'agit simplement d'aller à Christ par la foi, en faisant cet échange avec lui : et ainsi nous pouvons
pécher, afin que la grâce abonde.
Rép. Je ne juge personne ; mais je dois dire ceci, que je ne comprends pas comment un homme qui prend
cette objection de sang-froid, sans être soumis à une tentation ou à des ténèbres accidentelles, peut avoir une
connaissance véritable ou réelle de Jésus-Christ : cependant, j'en suis certain, que cette communion produit en
elle-même de tout autres effets que ceux supposés. Pour, -
1. Pour le repentir; c'est, je suppose, une repentance évangélique qui est prévue. Pour une repentance légale,
asservie, pleine d'effroi, d'étonnement, de terreur, d'amour-propre, d'étonnement devant la présence de Dieu,
j'avoue que cette communion l'enlève, l'empêche, le chasse, avec son esclavage et sa peur ; mais pour la
repentance évangélique, dont la nature consiste en une pieuse tristesse pour le péché, avec son abandon,
procédant de la foi, de l'amour et de l'horreur du péché, à cause du Père, du Fils et de l'Esprit, à la fois de la loi
et de l'amour, — que cela soit empêché. par cette communion, n'est pas possible. Je vous ai dit que le fondement
de cette communion est posé dans une considération profonde, sérieuse et quotidienne du péché, de sa
culpabilité, de sa bassesse et de son abomination, et de notre propre bassesse à cause de cela ; qu'un sens de ceci
doit être maintenu vivant dans et sur le cœur de quiconque veut jouir de cette communion avec le Christ : sans
cela, le Christ n'a aucune valeur ni estime pour lui. Maintenant, est-il possible qu'un homme remplisse
quotidiennement son cœur des pensées de la vilenie du péché, sur toutes les considérations quelles qu'elles
soient, — de la loi, de l'amour, de la grâce, de l'Évangile, de la vie et de la mort, — et soit rempli d'horreur de
soi ? pour cette raison, et pourtant être étranger à la tristesse selon Dieu ? Voici l'erreur : le fondement de cette
communion est posé dans ce qu'ils croient qu'elle renverse.
2. Mais que dirons-nous pour l’obéissance ? « Si Christ est ainsi glorifié et honoré en prenant nos péchés,
plus nous lui en apportons, plus il sera glorifié. » Un homme ne pourrait pas supposer que cette objection serait
faite, mais que le Saint-Esprit, qui connaît ce qui est dans l'homme et son cœur, l'a fait pour eux, et en leur nom,

134
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Rom . vi. 1–3 . La même doctrine que j'ai insisté pour qu'elle soit délivrée, chap. v. 18-20, la même objection
lui est faite : et pour ceux qui pensent que cela peut avoir du poids, je les renvoie à la réponse donnée dans ce
chapitre par l'apôtre ; comme aussi à ce qui a été dit auparavant sur la nécessité de notre obéissance, malgré
l'imputation de la justice de Christ.
Mais vous direz : « Comment devons-nous nous comporter pour accomplir ce devoir ? quel chemin devons-
nous suivre ?
La foi s'y exerce, notamment de trois manières :
(1.) Dans les méditations. Le cœur parcourt, dans ses propres pensées, la partie sur laquelle il a insisté ,
parfois individuellement, parfois conjointement, parfois en se concentrant principalement sur une chose, parfois
sur une autre, et parfois en passant en revue le tout. À un moment donné, peut-être, l'âme est plus préoccupée
par son propre péché et se remplit de honte et d'auto-horreur à cause de cela ; parfois, il est rempli des pensées
de la justice de Christ et d'une joie indescriptible et glorieuse à cause de cela. Surtout dans les grandes occasions,
lorsqu'elle est affligée et accablée par la négligence ou par une éruption de corruption, alors l'âme passe en revue
tout le travail, et ainsi pousse les choses vers un conflit avec Dieu, et reprend la paix que Christ a forgée pour
lui.
(2.) En considérant et en interrogeant les promesses de l'Évangile, qui contiennent toutes ces choses : —
l'excellence, la plénitude et la pertinence de la justice de Christ, le rejet de toute fausse justice et la commutation
faite dans l'amour de Dieu; ce sur quoi on insistait autrefois.
(3.) Dans la prière. C'est là que leurs âmes accomplissent ce travail jour après jour ; et cette communion a
tous les saints avec le Seigneur Jésus, quant à leur acceptation avec Dieu : ce qui était la première chose proposée
à la considération.

Chapitre 9.

De la communion avec le Christ dans la sainteté ] Les différents actes attribués au Seigneur Christ ici : 1. Son
intercession ; 2. Envoi de l'Esprit ; 3. Accorde la grâce habituelle — Qu'est-ce que c'est et en quoi elle consiste
— Ceci acheté par Christ ; accordé par lui De la grâce réelle Comment les saints sont en communion avec Christ
dans ces choses ; se manifeste sous divers aspects.
II. NOTRE communion avec le Seigneur Jésus quant à cette grâce de sanctification et de purification dont
nous avons fait mention, dans les diverses distinctions et degrés de celle-ci, doit être soigneusement considérée
. Et ici, la première méthode doit être observée ; et nous devons montrer : 1. Quels sont les actes particuliers du
Seigneur Christ quant à cette communion ; et, 2. Quel est le devoir des saints ici. La somme est la suivante :
Comment nous communiquons avec Christ dans la sainteté, ainsi que dans la justice ; et cela très brièvement : -
1 . Il y a plusieurs actes attribués au Seigneur Jésus en référence à ce particulier ; comme, -
(1.) Son intercession auprès du Père, en vertu de son oblation en faveur des siens, pour qu'il leur accorde le
Saint-Esprit. Ici, je choisis d'entrer, à cause de l'oblation du Christ lui-même dont j'ai déjà parlé ; sinon, tout doit
être acheminé jusqu'à cette tête, cette source et cette source. Là réside le fondement de toutes les miséricordes
spirituelles, quelles qu'elles soient ; comme cela sera également manifesté par la suite. Or, l'Esprit, comme pour
nous un Esprit de grâce, de sainteté et de consolation, est acquis par Christ. Il s'agit de la grande promesse de la

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

nouvelle alliance, Ézéchiel. XI. 19 : « Je mettrai en vous un esprit nouveau » ; ainsi aussi, chap. xxxvi. 27 ; Jér.
xxxii. 39, 40 ; et en divers autres endroits, dont par la suite. Christ est le médiateur et le « garant de cette nouvelle
alliance ». Héb. vii. 22 : « Jésus s'est assuré d'un meilleur testament », ou plutôt d'une alliance ; — un testament
n'a besoin d'aucune garantie. Il est l'entrepreneur de Dieu et de l'homme aussi : de l'homme, pour donner
satisfaction ; de Dieu, pour accorder toute la grâce de la promesse; comme chap. ix. 15 : « C'est pour cette raison
qu'il est le médiateur du nouveau testament, afin que, par la mort, pour la rédemption des transgressions qui
étaient sous le premier testament, ceux qui sont appelés reçoivent la promesse de l'héritage éternel. » Il a à la
fois satisfait du péché et obtenu la promesse. Il procure tout l'amour et la bonté qui sont les fruits de l'alliance,
en étant lui-même la promesse originelle, Gen. I ii. 15 ; le tout étant ainsi « ordonné en toutes choses et assuré
», 2 Sam. XXII. 5, que le résidu de ses effets devait tous provenir de lui, dépendre de lui et être obtenu par lui,
— « afin qu'il ait en toutes choses la prééminence », Col. 18 ; selon le pacte et l'accord conclu avec lui, Isa. liii.
12 . Ils sont tous le rachat de son sang ; et donc l'Esprit aussi, comme promis dans cette alliance, 1 Cor. je. 30.
Or, tout le fruit et l'achat de sa mort sont prélevés auprès du Père sur son intercession. C'est ce qu'il promet (
Jean XIV, 16-18 ) à ses disciples qu'il poursuivra l'œuvre qu'il a en main en leur faveur et qu'il intercédera
auprès du Père pour l'Esprit, comme fruit de son achat. C'est pourquoi il leur dit qu'il ne priera pas le Père pour
son amour envers eux, parce que l'amour éternel du Père n'est pas le fruit mais la source de son achat : mais
l'Esprit, qui est un fruit ; «Cela», dit-il, «je prierai le Père pour», etc. Et ce que le Christ demande au Père, en
tant que médiateur, de nous accorder, cela fait partie de son achat, lui étant promis, lors de son engagement à
faire la volonté. de Dieu. Et c'est la première chose à considérer dans le Seigneur Jésus, quant à la
communication de l'Esprit de sanctification et de purification, la première chose à considérer dans notre
communion avec lui : il intercède auprès de son Père, afin qu'il peut nous être accordé comme fruit de sa mort
et de son sang versé en notre faveur. C'est la relation de l'Esprit de sainteté, tel qu'il nous a été accordé, avec la
médiation du Christ. Il est le grand fondement de l’alliance de grâce ; étant lui-même éternellement destiné et
donné gratuitement à en acheter toutes les bonnes choses. Recevoir, selon la promesse, le Saint-Esprit, Actes ii.
33, il l'expulse tout seul à l'étranger. Cette foi considère, fixe, s'attarde. Pour, -
(2.) Sa prière étant exaucée, comme le Père « l'entend toujours », il envoie effectivement son Esprit dans le
cœur de ses saints, pour y demeurer à sa place et pour faire pour eux et en eux tout ce qu'il lui-même a a faire.
Deuxièmement, c'est le Seigneur Christ, par la foi, qu'il faut regarder ; et cela non seulement en ce qui concerne
la première dotation de nos cœurs par son Saint-Esprit, mais aussi ses approvisionnements continus, suscitant
et excitant des opérations et une action plus efficaces de cet Esprit intérieur. C'est pourquoi, cependant ( Jean
XIV, 16) , il dit que le Père leur donnera le Consolateur, parce que la dispensation originale et souveraine est
entre ses mains, et qu'elle est établie par lui, sur l'intercession du Christ ; pourtant, ne nous étant pas
immédiatement accordé, mais, pour ainsi dire, remis entre les mains du Christ pour nous, il affirme que (quant
à la collation ou au don effectif) il l'envoie lui-même ; type. XV. 26 : « Je vous enverrai le Consolateur de la
part du Père. » Il le reçoit de son Père et l'envoie effectivement à ses saints. Alors, chap. XVI. 7 , "Je l'enverrai."
Et, versets 14, 15, il manifeste comment il l'enverra. Il lui fournira ce qui est à lui pour leur donner : « Il prendra
de ce qui est à moi (de ce qui est proprement et singulièrement, — le mien, en tant que médiateur, — le fruit de
ma vie et de ma mort pour la sainteté), et il le donnera à la sainteté. c'est à vous. Mais nous parlerons de ces
choses plus tard. C'est donc la deuxième chose que fait le Seigneur Christ, et qu'il faut regarder en lui : — Il
envoie son Saint-Esprit dans nos cœurs ; qui est la cause efficace de toute sainteté et sanctification, — vivifiant,
éclairant, purifiant les âmes de ses saints. Comment notre union avec lui, avec tous les avantages qui en
dépendent, découle de sa communication de l'Esprit à nous, pour demeurer avec nous et habiter en nous, je l'ai

136
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

largement déclaré ailleurs ; où aussi toute cette question est plus pleinement ouverte. Et cela doit être considéré
en lui par la foi, en référence à l'Esprit lui-même.
(3.) Il y a ce que nous appelons la grâce habituelle ; c'est-à-dire les fruits de l'Esprit, — l'esprit qui est né de
l'Esprit, Jean iii. 6 . Ce qui est né ou produit par le Saint-Esprit, dans le cœur ou l'âme d'un homme lorsqu'il est
régénéré, ce qui le rend tel, c'est l'esprit ; en opposition à la chair, ou à cette inimitié qui est en nous par nature
contre Dieu. C'est la foi, l'amour, la joie, l'espérance et le reste des grâces de l'Évangile, dans leur racine ou
principe commun, à propos desquels ces deux choses doivent être observées :
[1.] Que, bien que de nombreuses grâces particulières soient mentionnées, il n'y a pourtant pas en nous des
habitudes ou des qualités différentes, — pas plusieurs principes distincts pour y répondre ; mais seule la même
habitude ou principe spirituel, se manifestant dans diverses opérations ou manières de travailler, selon la variété
des objets vers lesquels il se dirige, est leur principe commun : de sorte qu'il est appelé et distingué, comme ci-
dessus, plutôt dans le respect de l'exercice actuel, par rapport à ses objets, plutôt que l'inhérence habituelle ;
c'est une racine qui a ces nombreuses branches.
[2.] C'est ce que j'entends par cette habitude de grâce, — une vie ou un principe spirituel nouveau et gracieux,
créé et accordé à l'âme, par lequel elle est changée dans toutes ses facultés et affections, adaptée et capable
d'avancer sur la voie de l'obéissance à tout objet divin qui lui est proposé, selon la pensée de Dieu. Par exemple,
l’esprit peut discerner les choses spirituelles d’une manière spirituelle ; et là, c'est la lumière, l'illumination.
L'âme entière se ferme avec Christ, comme le montrent les promesses de l'Évangile pour la justice et le salut :
c'est la foi ; qui en étant l'œuvre principale et principale, elle donne souvent une dénomination à l'ensemble.
Ainsi, lorsqu’il repose en Dieu, en Christ, avec délices, désir et complaisance, cela s’appelle amour ; étant, en
effet, le principe convenant à toutes les facultés de nos âmes pour les opérations spirituelles et vivantes, selon
leur usage naturel. Maintenant, c'est différent, —
1 er. De l'Esprit résidant dans les saints ; car c'est une qualité créée. L'Esprit habite en nous comme un agent
libre dans une demeure sainte. Cette grâce, comme qualité, demeure en nous, comme dans son propre sujet, qui
n'a d'autre subsistance qu'en lui, et est susceptible d'être voulu ou retenu à des degrés très variés.
2 jours. De la grâce actuelle, qui est passagère ; ceci faisant sa résidence dans l'âme. La grâce actuelle est un
manque d'influence et d'assistance divine, agissant dans et par l'âme sur tout acte ou devoir spirituel quel qu'il
soit, sans aucune préexistence à cet acte ni continuation après lui, « Dieu agissant en nous, à la fois pour vouloir
et pour faire. » Mais cette grâce habituelle réside toujours en nous, faisant de l'âme un principe adéquat pour
toutes ces opérations saintes et spirituelles qui doivent être accomplies par la grâce réelle.
Et, -
3 jours. Il est capable d'augmentation et de diminution, comme on l'a dit. Dans certains cas, elle est plus
vaste et plus efficace que dans d’autres ; oui, chez certaines personnes, plus à un moment qu'à un autre. De là
viennent ces morts, ces décadences, ces ruines, ces guérisons, ces plaintes et ces réjouissances dont il est fait
mention si fréquemment dans l'Écriture.
Ces choses étant posées quant à leur nature, considérons maintenant ce que nous devons regarder dans le
Seigneur Jésus en référence à cela, pour y faire entrer notre communion avec lui, selon les choses accomplies
par lui ou de sa part :
Comme je l'ai dit de l'Esprit, je dis en premier lieu qu'il est acquis par Christ et qu'il doit être considéré
comme tel. « Il nous est donné à cause de lui de croire en lui », Phil. je. 29. Le Seigneur, au nom de Christ, à
cause de lui, parce qu'il nous l'a acheté et obtenu, nous accorde la foi et (par la même règle) toute la grâce. «
Nous sommes bénis en lui de toutes les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes », Eph. je. 3 . "En lui;"

137
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

c'est-à-dire dans et à travers sa médiation pour nous. Son oblation et son intercession sont au fond de cette
dispensation. Si la grâce n’était pas obtenue par eux, aucune âme ne pourrait en jouir. Toute grâce vient de cette
fontaine. En le recevant du Christ, nous devons encore considérer ce que cela lui a coûté. Le manque de cela
affaiblit la confiance dans son bon fonctionnement. Toute son intercession est fondée sur son oblation, 1 Jean
ii. 1, 2. Ce qu'il a acquis par sa mort, que — ni plus ni moins, comme on l'a souvent dit — il intercède, peut être
accordé. Et il prie pour que tous ses saints aient cette grâce dont nous parlons, Jean XVII. 17 . Si nous
considérions continuellement toute grâce comme le fruit de l'achat de Christ, ce serait un amour excessif pour
notre esprit : et nous ne pouvons pas non plus sans cette considération, selon la teneur de l'Évangile, demander
ou attendre une grâce. Ce n'est pas un préjudice à la libre grâce du Père que de considérer quoi que ce soit
comme un achat du Fils ; c'est à partir de cette grâce qu'il a fait cet achat : et en recevant la grâce de Dieu, nous
n'avons pas de communion avec Christ, qui en est encore le trésor et l'entrepôt, à moins que nous ne le
considérions comme son achat. Il a obtenu que nous soyons sanctifiés partout, que nous ayons la vie en nous,
que nous soyons humbles, saints, croyants, partageant le butin avec les puissants, en détruisant les œuvres du
diable en nous.
Deuxièmement. Le Seigneur Christ communique effectivement cette grâce à ses saints et la leur accorde : «
Nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce », Jean 1er. 16 . Pour, -
(1 er.) Le Père l'investit effectivement de toute la grâce dont, par contrat et accord, il a fait un achat (comme
il a reçu la promesse de l'Esprit) ; c'est tout ce qui est utile pour amener ses nombreux fils à la gloire. "Il a plu
au Père qu'en lui habite toute plénitude", dit le Col.
je. 19 , — afin qu'il soit investi d'une plénitude de cette grâce qui est nécessaire à son peuple. C'est ce qu'il
appelle lui-même le « pouvoir de donner la vie éternelle à ses élus », Jean XVII. 2 ; quel pouvoir n'est pas
seulement sa capacité de le faire, mais aussi son droit de le faire. D’où cette remise de toutes choses par son
Père, qu’il pose comme le fond de son invitation aux pécheurs à lui pour se rafraîchir : « Toutes choses m’ont
été données par mon Père », Mat . XI. 27. « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous
donnerai du repos », verset 28 . Ceci étant l'alliance du Père avec lui, et sa promesse, qu'après avoir fait « son
âme en offrande pour le péché, il verra sa postérité, et le plaisir de l'Éternel prospérera dans sa main », Ésaïe 7 .
liii. 10 , dans les versets suivants, « le fait de se déverser de son âme jusqu'à la mort et de porter les péchés de
plusieurs » est posé comme la cause fondamentale et procuratrice de ces choses : 1. De la justification : « Par
sa connaissance, il justifiera beaucoup." 2. De la sanctification ; dans « détruire les œuvres du diable », versets
11, 12 . C'est ainsi que notre souverain sacrificateur miséricordieux devient le grand possesseur de toute grâce,
afin qu'il puisse nous la donner selon son propre plaisir, vivifiant qui il veut. Il l'a en lui réellement comme notre
tête, en ce sens qu'il n'a pas reçu cet Esprit avec mesure ( Jean iii. 34) qui est le lien d'union entre lui et nous, 1
C ou. vi. 17 ; par quoi, en le tenant, la tête, nous sommes remplis de sa plénitude, Eph. je. 22, 23 ; Col. 19 . Il
l'a en tant que personne ordinaire, chargé de s'en charger en notre faveur, Rom. v. 14-17 . « Le dernier Adam
est fait » pour nous « un Esprit vivifiant », 1 Cor. XV. 45 . Il est aussi un trésor de cette grâce au sens moral et
juridique : non seulement « il a plu au Père qu'en lui habite toute plénitude », Col. 19 ; mais aussi parce que
dans sa médiation, comme on l'a déclaré, est fondée toute la dispensation de la grâce.
(2 dly.) Étant ainsi réellement investi de ce pouvoir, de ce privilège et de cette plénitude, il conçoit que
l'Esprit prenne cette plénitude et nous la donne : « Il prendra du mien et vous le montrera, » Jean XVI. 15 .
L'Esprit prend cette plénitude qui est en Christ et, au nom du Seigneur Jésus, la confère réellement à ceux pour
la sanctification desquels il est envoyé. Concernant la manière et l'efficacité toute-puissante de l'Esprit de grâce
par laquelle cela est fait (je veux dire cette véritable collation de grâce sur ses particulières), nous en parlerons
davantage par la suite.

138
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

(3 dly.) Pour la grâce réelle, ou cette influence ou ce pouvoir par lequel les saints sont capables d'accomplir
des devoirs particuliers selon la pensée de Dieu, il n'est pas nécessaire de s'étendre davantage à ce sujet. Ce qui
concerne notre communion avec le Seigneur Christ est proportionnel à ce qui a été dit précédemment.
Il ne reste plus qu'une chose à observer concernant les choses dont il a été fait mention, et je passe à la
manière dont nous continuons à communier avec le Seigneur Jésus dans tout cela ; et c'est que ces choses
peuvent être considérées de deux manières : 1. En ce qui concerne leur première collation, ou don accordé à
l'âme. 2. En ce qui concerne leur continuation et leur augmentation, quant à leurs degrés.
Dans le premier sens, quant à la communication réelle de l'Esprit de grâce à l'âme, la faisant ainsi passer de
la mort à la vie, les saints n'ont aucune sorte de communion avec le Christ, mais seulement ce qui consiste en
une réception passive de cet Esprit vivifiant. , vivifiant l’Esprit et la puissance. Ils ne sont que comme les
ossements morts du prophète ; le vent souffle sur eux, et ils vivent ; — comme Lazare dans la tombe ; Le Christ
appelle, et ils se manifestent, l'appel étant accompagné de vie et de puissance. Ce n’est donc pas de cela
particulièrement dont je parle ; mais c'est le second, en ce qui concerne une plus grande efficacité de l'Esprit et
un accroissement de la grâce, à la fois habituel et actuel, par lequel nous devenons plus saints et plus puissants
dans notre marche avec Dieu, et obtenons plus de fruits dans l'obéissance et le succès contre les tentations. . Et
en cela,

2 . Ils sont en communion avec le Seigneur Christ. Et où et comment ils le font, cela sera maintenant déclaré.
Ils regardent continuellement le Seigneur Jésus comme le grand Joseph, qui a la disposition de tous les
greniers du royaume des cieux qui lui sont confiés ; comme quelqu'un en qui il a plu au Père de rassembler
toutes choses en un chef, Eph. je. 10 , afin que tout leur soit dispensé de lui. Tous les trésors, toute plénitude,
l'Esprit non mesuré, sont en lui. Et cette plénitude chez ce Joseph, en référence à leur condition, ils l'observent
dans ces trois détails : -
(1.) Dans la préparation à la dispensation mentionnée, dans l'efficacité expiante, purifiante et purificatrice
de son sang. C'était un sacrifice non seulement d'expiation, tel qu'offert, mais aussi de purification, tel qu'il était
versé. C’est ce que l’apôtre expose éminemment, Héb. ix. 13, 14 : « Car si le sang des taureaux et des boucs, et
les cendres d'une génisse, aspergées de choses impures, sanctifient pour purifier la chair, combien plus le sang
de Christ, qui s'est offert lui-même par l'Esprit éternel sans place à Dieu, purgez votre conscience des œuvres
mortes pour servir le Dieu vivant ? Son sang est celui qui répond à toutes les institutions typiques de purification
charnelle ; et a donc en soi une vertu spirituellement purifiante, nettoyante et sanctifiante, telle qu'offrée et
déversée. C'est pourquoi on l'appelle « Une fontaine pour le péché et pour l'impureté » Zach. XIII. 1 ; c'est-à-
dire pour leur lavage et leur enlèvement ; — « Une fontaine s'est ouverte ; » tout préparé, vertueux, efficace en
soi, avant que rien n'y soit mis ; parce que versé, institué, désigné à cet effet. Les saints voient qu'en eux-mêmes
ils sont encore extrêmement souillés ; et, en effet, avoir un aperçu des souillures du péché est une découverte
plus spirituelle que d'avoir seulement un sentiment de culpabilité du péché. Cela suit toute conviction et y est
proportionné ; cela, généralement seulement ceux qui révèlent la pureté et la sainteté de Dieu et de toutes ses
voies. Alors ils crient avec honte en eux-mêmes : « Impur, impur », impur dans leur nature, impur dans leur
personne, impur dans leurs conversations ; tous roulaient dans le sang de leurs souillures ; leur cœur, par nature,
est un véritable gouffre, et leur vie, une colline de fumier. Ils savent aussi que rien d'impur n'entrera dans le
royaume de Dieu, ni n'aura place dans la nouvelle Jérusalem ; que Dieu a des yeux plus purs que pour voir
l'iniquité. Ils ne peuvent pas supporter de se regarder eux-mêmes ; et comment oseraient-ils apparaître en sa
présence ? Quels remèdes vont-ils maintenant utiliser ? « Même s’ils se lavent avec du nitre et prennent

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

beaucoup de savon, leur iniquité restera marquée », Jér. ii. 22 . Avec quoi donc se présenteront-ils devant le
Seigneur ? Pour éliminer cela, dis-je, ils se tournent en premier lieu vers la vertu purificatrice du sang du Christ,
qui peut les purifier de tous leurs péchés, 1 Jean 1 . 7 ; étant la source d'où jaillit toute la vertu purificatrice, qui
enlèvera toutes leurs taches et souillures, «les rendra saintes et sans défaut, et à la fin se les présentera
glorieuses», Eph . v. 26, 27. C'est ce sur quoi ils s'attardent avec des pensées de foi ; ils le roulent dans leur
esprit et leur esprit. Ici la foi acquiert une nouvelle vie, une nouvelle vigueur, alors qu'un sentiment de bassesse
l'a même submergée. Voici une fontaine ouverte : approchez-vous et voyez sa beauté, sa pureté et son efficacité.
Voici les fondations posées par cette œuvre dont nous aspirons à l'accomplissement. La communion d'un instant
avec Christ par la foi ici est plus efficace pour la purge de l'âme, pour l'augmentation de la grâce, que les plus
grands efforts personnels de mille siècles.
(2.) Ils considèrent le sang du Christ comme le sang de l'aspersion. En venant à « Jésus, le médiateur de la
nouvelle alliance », ils arrivent au « sang de l’aspersion », Héb. XII. 24. La teinture du sang du Christ versé
n'enlèvera pas en elle-même la pollution. Il n'y a pas seulement αἱματεκχυσία , — une « effusion de sang »,
sans laquelle il n'y a pas de rémission, Héb. ix. 22 ; mais il y a aussi αἱματος ῥαντισμός , — une « aspersion de
sang », sans laquelle il n'y a pas de véritable purification. C’est ce que l’apôtre décrit en grande partie, Héb. ix.
19 : « Après que Moïse, dit-il, eut prononcé tous les préceptes à tout le peuple selon la loi, il prit le sang des
veaux et des boucs, avec de l'eau, de la laine écarlate et de l'hysope, et aspergea le livre et le sang des boucs.
tout le peuple, disant : Ceci est le sang du testament que Dieu vous a prescrit. Il aspergea également de sang le
tabernacle et tous les ustensiles du ministère. Et presque toutes choses sont, selon la loi, purifiées avec du sang.
Il était donc nécessaire que les modèles des choses dans les cieux soient purifiés avec ceux-ci ; mais les choses
célestes elles-mêmes avec de meilleurs sacrifices que ceux-ci », versets 19-23. Il avait autrefois comparé le sang
du Christ au sang des sacrifices, tels qu'offerts, en ce qui concerne l'impétration et l'achat qu'il effectuait ;
maintenant il le fait à ce sang aspergé, en ce qui concerne son application à la purification et à la sainteté. Et il
nous raconte comment on effectuait cet aspersion : c'était en trempant l'hysope dans le sang du sacrifice, et en
le répandant ainsi sur les choses et les personnes à purifier ; comme l'institution l'était aussi avec l'agneau pascal,
Exode. XII. 7 . Par conséquent, David, dans le sens de la pollution du péché, prie pour qu'il soit « purifié avec
l'hysope », Ps. li. 7. En effet, cela concerne particulièrement l'impureté et la souillure du péché, car il n'est fait
aucune mention, dans l'institution d'aucun sacrifice (après celui de l'agneau mentionné ci-dessus), de l'aspersion
du sang avec de l'hysope, mais seulement dans ceux-là. qui respectait la purification de l'impureté ; comme dans
le cas de la lèpre, Lév. XIV. 6 ; et toutes les autres souillures, Engourdi. XIX. 18 : laquelle dernière, en effet,
n'est pas du sang, mais de l'eau de séparation ; ceci est aussi éminemment typique du sang du Christ, qui est la
fontaine de séparation pour l'impureté, Zech. XIII. 1. Or, ce bouquet d'hysope, dans lequel le sang de purification
a été préparé pour l'aspersion des impurs, est (pour nous) les promesses gratuites du Christ. La vertu purificatrice
du sang du Christ réside dans les promesses, comme le sang des sacrifices dans l'hysope, prêt à être distribué à
ceux qui s'en approchent. C’est pourquoi l’apôtre argumente depuis la réception de la promesse jusqu’à la
sainteté et la pureté universelles : « Ayant donc ces promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de
la chair et de l’esprit, perfectionnant la sainteté dans la crainte de Dieu » 2 Cor . vii. 1 . Voici donc ce que font
les saints : ils regardent le sang du Christ tel qu'il est dans la promesse, prêt à couler sur l'âme pour sa purification
; et c'est de là que la vertu purificatrice et purificatrice doit leur être communiquée, et par le sang du Christ
doivent-ils être purifiés de tous leurs péchés, 1 Jean 1. 7. Ainsi, ce sang purificateur, ainsi préparé et préparé,
est pour ainsi dire à une certaine distance de l'âme. Même s'il est répandu dans ce but, afin de purifier, purifier
et sanctifier, même s'il est absorbé avec le bouquet d'hysope dans les promesses, l'âme ne peut cependant pas y
participer. Pour cette raison, -

140
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

(3.) Ils le considèrent comme, dans son propre Esprit, il est le seul dispensateur de l'Esprit et de toute grâce
de sanctification et de sainteté. Ils considèrent que par son intercession, il lui est accordé de rendre effectifs tous
les fruits de son achat, pour la sanctification, la purification et le rendu glorieux en sainteté, de tout son peuple.
Ils savent que cela doit être accompli par l’Esprit, selon les innombrables promesses données à cet effet. Il doit
asperger ce sang sur leurs âmes ; il doit créer en eux la sainteté qu'ils désirent tant ; il doit être lui-même en eux
une source d'eau jaillissant jusqu'à la vie éternelle. Dans cet état, ils se tournent vers Jésus : ici la foi se fixe,
dans l'attente qu'il donne l'Esprit à toutes ces fins et dans tous ces buts ; mélanger les promesses avec la foi, et
ainsi devenir réellement participant de toute cette grâce. C'est leur voie, c'est leur communion avec le Christ ;
c'est la vie de foi, quant à la grâce et à la sainteté. Bienheureuse est l'âme qui s'y exerce : « Il sera comme un
arbre planté au bord des eaux et qui étend ses racines près du fleuve ; il ne verra pas quand la chaleur vient,
mais sa feuille sera verte ; et il ne sera pas prudent l'année de sécheresse, et il ne cessera pas de produire du fruit
», Jer. XVII. 8 . Des personnes convaincues qui ne connaissent pas le Christ, ni la communion de ses souffrances,
feraient sortir une sainteté de leurs propres entrailles ; ils y parviendraient par leurs propres forces. Ils
commencent par des efforts éprouvants ; et suivez-le avec des vœux, des devoirs, des résolutions, des
engagements, en transpirant toute la journée. Ils continuent ainsi pendant un certain temps, leur hypocrisie se
terminant pour la plupart par l'apostasie. Les saints de Dieu, dès le début de leur marche avec lui, comptent sur
le fait qu'ils ont un triple besoin : — [1.] Que l'Esprit de sainteté habite en eux. [2.] D'une habitude de sainteté
à leur infuser. [3.] D'une assistance réelle pour accomplir toutes leurs œuvres pour eux ; et que si ceux-ci
continuent à faire défaut, ils ne pourront jamais, avec toute leur puissance, leur puissance et leurs efforts,
accomplir un seul acte de sainteté devant le Seigneur. Ils savent qu'ils ne sont pas suffisants par eux-mêmes, —
que sans Christ, ils ne peuvent rien faire : c'est pourquoi ils se tournent vers celui qui est chargé de la plénitude
de tout cela en leur faveur ; et là-dessus, par la foi, obtenez de lui une augmentation de ce dont ils ont besoin.
Ainsi, dis-je, ayez les saints en communion avec le Christ, quant à leur sanctification et leur sainteté. De lui, ils
reçoivent l'Esprit pour demeurer en eux ; de lui le nouveau principe de vie, qui est la racine de toute leur
obéissance ; c'est de lui qu'ils reçoivent une aide réelle pour chaque devoir auquel ils sont appelés. Dans l'attente,
l'attente et la réception de ces bénédictions, d'après les récits mentionnés ci-dessus, ils passent leur vie et leur
temps avec lui. C'est en vain qu'on cherche du secours sur d'autres montagnes ; c'est en vain que les hommes
dépensent leurs forces à rechercher la justice, si celle-ci fait défaut. Fixe ton âme ici ; tu ne tarderas pas jusqu'à
ce que tu aies honte. C'est la manière, la seule, d'obtenir des manifestations pleines et efficaces de la demeure
de l'Esprit en nous ; avoir nos cœurs purifiés, nos consciences purifiées, nos péchés mortifiés, nos grâces
augmentées, nos âmes rendues humbles, saintes, zélées, croyantes, — comme lui ; pour que nos vies soient
fructueuses et nos morts confortables. Demeurons ici, teignant Christ par la foi, pour atteindre cette mesure de
conformité à lui qui nous est attribuée dans ce monde, afin que lorsque nous le verrons tel qu'il est, nous
puissions lui ressembler.

Chapitre 10.

De communion avec le Christ dans les privilèges ] D'adoption ; sa nature, ses conséquences — Privilèges
particuliers qui l'accompagnent ; liberté, titre, audace, affliction — Communion avec le Christ par la présente.

141
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

III. La troisième chose par laquelle nous communiquons avec Christ est la grâce privilégiée devant Dieu ; Je
veux dire, en tant que troisième chef de la grâce achetée. Les privilèges dont nous jouissons par Christ sont
grands et innombrables ; insister sur eux en particulier était un travail pour toute la vie d'un homme, et non un
dessin à envelopper dans quelques feuilles. Je ne les verrai que dans leur tête, source et fontaine d'où ils naissent
et coulent tous, — telle est notre adoption : « Bien-aimés, nous sommes maintenant fils de Dieu », 1 Jean iii . 2
. C'est notre grand privilège. D'où sommes-nous ainsi ? Cela vient de l'amour du Père. Verset 1 : « Voyez, quel
genre d'amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés fils de Dieu ! » Mais de qui recevons-
nous immédiatement cet honneur ? À tous ceux qui croient au Christ, il leur donne ce pouvoir de devenir fils de
Dieu, Jean 1er. 12. Lui-même a été désigné pour être le premier-né parmi plusieurs frères, Rom. viii. 29 ; et il
nous prend pour frères, Héb. ii. 11, fait de nous les enfants de Dieu. Maintenant, que Dieu est notre Père, en
étant le Père du Christ, et nous ses enfants en étant les frères du Christ, étant la tête et la somme de tous les
honneurs, privilèges, droits et titres que nous avons, considérons un peu la nature de l'acte par lequel nous
sommes investis de cet état et de ce titre, à savoir notre adoption.
Or, l'adoption est la traduction faisant autorité d'un croyant, par Jésus-Christ, de la famille du monde et de
Satan dans la famille de Dieu, avec son investiture dans tous les privilèges et avantages de cette famille.
Pour l'adoption complète de toute personne, ces cinq choses sont requises : -
1. Qu'il soit effectivement et de plein droit d'une autre famille que celle dans laquelle il est adopté. Il doit
être le fils d'une famille ou d'une autre, à part entière, comme le sont toutes les personnes.
2. Qu'il y ait une famille à laquelle il n'a aucun droit de lui-même, et à laquelle il doit être greffé. Si un
homme entre dans une famille en vertu d'un droit personnel, bien qu'à l'origine jamais aussi loin, cet homme
n'est pas adopté. Si un homme d'une consanguinité très éloignée entre dans l'héritage d'une famille par la mort
des héritiers les plus proches, bien que ses droits auparavant n'étaient guère mieux que rien, il est néanmoins un
fils né de cette famille, — il n'est pas adopté. [En adoption] il ne doit pas invoquer la possibilité la plus lointaine
de succession.
3. Qu'il y ait une traduction légale et faisant autorité de lui, par certains qui ont le pouvoir, d'une famille à
une autre. Selon la loi d'autrefois, il n'était pas au pouvoir de certaines personnes d'adopter quand et qui elles
voulaient. Cela devait être fait par l'autorité du pouvoir souverain.
4. Que l'adopté soit libéré de toutes les obligations qui pèsent sur lui envers la famille d'où il est transféré ;
autrement, il ne peut être d'aucune manière utile ou utile à la famille dans laquelle il est greffé. Il ne peut pas
servir deux maîtres, encore moins deux pères.
5. Que, en vertu de son adoption, il soit investi de tous les droits, privilèges, avantages et titres de propriété
sur tout l'héritage de la famille dans laquelle il est adopté, d'une manière aussi complète et ample que s'il était
né fils. la bride.
Or, toutes ces choses et circonstances concordent et se retrouvent dans l'adoption des croyants : 1. Ils sont,
de plein droit, d'une autre famille que celle dans laquelle ils sont adoptés. Ils sont « par nature des enfants de
colère », Éph. ii. 3 , — fils de la colère, — de cette famille dont l'héritage est la « colère », appelée « la puissance
des ténèbres », Col. 13 ; car de là Dieu « les transporte dans le royaume de son Fils bien-aimé ». C’est la famille
du monde et de Satan, dont font partie par nature les croyants. Tout ce qui doit être hérité dans cette famille, —
comme la colère, la malédiction, la mort, l'enfer — ils y ont droit. Ils ne peuvent pas non plus, par eux-mêmes
ou par eux-mêmes, se libérer de cette famille : un homme fort et armé les maintient dans la soumission. Leur
patrimoine naturel est une condition familiale, accompagnée de toutes les circonstances d'une famille : devoirs

142
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

et services familiaux, droits et titres, relations et observances. Ils appartiennent à la famille noire du péché et de
Satan.
2. Il existe une autre famille dans laquelle ils doivent être transférés, et à laquelle ils n'ont d'eux-mêmes
aucun droit ni titre. C'est cette famille dans le ciel et sur la terre qui porte le nom de Christ, Eph. iii. 15, — la
grande famille de Dieu. Dieu a une maison et une famille pour ses enfants ; dont il entretient certains avec les
richesses de sa grâce, et d'autres qu'il entretient avec la plénitude de sa gloire. C'est cette maison dont le Seigneur
Christ est le grand dispensateur, ayant plu au Père de « rassembler en lui toutes choses, celles qui sont dans les
cieux et celles qui sont sur la terre, même en lui », Eph . je. dix . Ici vivent tous les fils et filles de Dieu, dépensant
largement pour les richesses de sa grâce. Ils n'ont aucun droit ni titre sur cette famille ; ils en sont totalement
éloignés, Eph. ii. 12 , et ne peut prétendre à rien de ce qui s'y trouve. Dieu chassant Adam déchu du jardin et
fermant toutes les voies de retour avec une épée flamboyante, prêt à le retrancher s'il tentait de le faire, déclare
abondamment que lui et tout en lui avaient perdu tout droit de s'approcher de Dieu. dans toute relation familiale.
La nature corrompue et maudite n’a pas le moindre droit sur quoi que ce soit de Dieu. Donc, -
3. Ils disposent d'une traduction faisant autorité d'une de ces familles à une autre. Cela ne se fait pas de
manière privée et sournoise, mais avec autorité. Jean I. 12 : « À tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le
pouvoir de devenir fils de Dieu », pouvoir ou autorité. Cela les investit de la puissance, de l'excellence et de la
lumière des fils de Dieu, est un acte médico-légal et comporte une procédure légale. Cela s'appelle « nous rendre
réunis pour participer à l'héritage des saints dans la lumière », Col. i. 12 ; — un judiciaire nous exaltant en tant
que membres de cette famille, où Dieu est le Père, le Christ le frère aîné, tous les saints et anges frères et frères,
et l'héritage est une couronne immortelle et incorruptible, qui ne se fane pas.
Or, cette traduction faisant autorité des croyants d’une famille à une autre se compose de ces deux parties :
(1.) Une proclamation et une déclaration effectives de l'immunité d'une telle personne de toutes obligations
envers l'ancienne famille, à laquelle elle était par nature liée. Et cette déclaration a un triple objet :
[1.] Anges. Cela leur est déclaré ; ce sont les fils de Dieu. Ils sont fils de Dieu, et donc de la famille dans
laquelle l'adopté doit être admis ; et c'est pourquoi il leur importe de savoir qui est investi des droits de cette
famille, afin qu'ils puissent s'acquitter de leur devoir envers elle. Il leur est donc déclaré que les croyants sont
libérés de la famille du péché et de l'enfer, pour
devenez avec eux des frères et des serviteurs. Et cela se fait de deux manières : -
1er. Généralement, par la doctrine de l'Évangile. Éph. iii. 10 : « L’Église fait connaître aux principautés et
aux puissances dans les lieux célestes la sagesse multiple de Dieu. »
C'est par l'Église que cette sagesse est révélée aux anges, soit à mesure que la doctrine de l'Évangile lui est
transmise, soit à mesure qu'elle est recueillie par elle. Et quelle est cette sagesse de Dieu qui se révèle ainsi aux
principautés et aux puissances ? Il s'agit de « que les Gentils soient cohéritiers et du même corps que nous »,
verset 6 . Le mystère de l'adoption des pécheurs des Gentils, en les retirant de leur esclavage dans la famille du
monde, afin qu'ils puissent avoir un droit d'héritage, devenant fils dans la famille de Dieu, est cette sagesse ainsi
révélée. Et comment a-t-il été initialement fait connaître ? Cela a été « révélé par l’Esprit aux prophètes et aux
apôtres », verset 5.
2 jours. Notamment par révélation immédiate. Lorsqu’une âme particulière est libérée de la famille de ce
monde, elle est révélée aux anges. « Il y a de la joie en présence des anges de Dieu » (c'est-à-dire parmi les
anges et par eux) « pour un seul pécheur qui se repent », Luc XV. 10. Or, les anges ne peuvent pas par eux-
mêmes connaître absolument le véritable repentir d'un pécheur en lui-même ; c'est une œuvre réalisée dans ce

143
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

cabinet dont personne n'a la clé sauf Jésus-Christ ; par lui, cela est révélé aux anges, lorsque le soin et la charge
particuliers d'une telle personne leur sont confiés. Ces choses ont leur transaction devant les anges, Luc XII. 8,
9. Christ possède les noms de ses frères devant les anges, Apocalypse iii. 5 . Lorsqu'il leur donne accès à la
famille où ils sont, Héb. XII. 22, il leur déclare qu'ils sont fils, afin qu'ils puissent s'acquitter de leur devoir
envers eux, Héb. je. 14 .
[2.] Il est dénoncé de manière judiciaire à Satan, le grand maître de la famille à laquelle ils étaient soumis.
Lorsque le Seigneur Christ délivre une âme du pouvoir de cet homme fort et armé, il la lie, l'empêche de
l'exercice de ce pouvoir et de cette domination qu'il avait auparavant sur elle. Et c'est par ce moyen qu'il sait
qu'un tel homme est délivré de sa famille ; et toutes ses tentatives futures contre lui empiètent sur la possession
et l'héritage du Seigneur Christ.
[3.] À la conscience de la personne adoptée. L'Esprit du Christ témoigne au cœur et à la conscience d'un
croyant qu'il est libéré de tous ses engagements envers la famille de Satan et qu'il est devenu le fils de Dieu,
Rom . viii. 14, 15 ; et lui permet de crier : « Abba, Père », Gal. iv. 6 . Des détails de ce témoignage de l'Esprit
et de son abssolution de l'âme de son ancienne alliance, je parlerai plus tard. Et c’est là que consiste la première
chose mentionnée.
(2.) Il y a une greffe autoritaire d'un croyant réellement dans la famille de Dieu, et l'investissant de tout le
droit de filiation. Or, pour nous, cela comporte divers actes :
[1.] Le fait de donner à un croyant un nouveau nom dans une pierre blanche, Rév. ii. 17. Ceux qui seront
adoptés prendront de nouveaux noms ; ils changent les noms qu'ils avaient dans leurs anciennes familles, pour
prendre les noms des familles dans lesquelles ils sont traduits. Ce nouveau nom est « Un enfant de Dieu ». C'est
le nouveau nom donné lors de l'adoption ; et personne ne sait ce qu'il y a dans ce nom, mais seulement celui qui
le reçoit. Et ce nouveau nom est donné et écrit sur une pierre blanche ; — c'est la tessère de notre admission
dans la maison de Dieu. C'est une pierre d'acquittement judiciaire. Notre adoption par l'Esprit repose sur notre
absolution dans le sang de Jésus ; et c'est pourquoi le nouveau nom du privilège de la pierre blanche est fondé
sur la libération. La pierre blanche abandonne les prétentions de la vieille famille ; le nouveau nom donne accès
à l'autre.
[2.] Une inscription de son nom dans le catalogue de la maison de Dieu, l'admettant ainsi dans la
communion. C’est ce qu’on appelle « l’écriture de la maison d’Israël », Ézéch. XIII. 9 ; c'est-à-dire le rouleau
dans lequel sont écrits tous les noms d'Israël, la famille de Dieu. Dieu a un catalogue de sa maison ; Christ
connaît ses brebis par leur nom. Quand Dieu écrit le peuple, il compte que « cet homme est né à Sion », Ps.
lxxxvii. 6 . Ceci est un extrait du livre de vie de l'Agneau.
[3.] Témoignant à sa conscience de son acceptation auprès de Dieu, lui permettant de se comporter comme
un enfant, Rom. viii. 15 ; Fille. iv. 5, 6.
4 . Les deux dernières choses requises pour l'adoption sont que la personne adoptée soit libérée de toutes
obligations envers la famille d'où elle est transférée, et investie des droits et privilèges de celle dans laquelle
elle est transférée. Maintenant, parce que ces deux éléments constituent toute la question de l'adoption, dans
laquelle les saints ont la communion avec Christ, je les traiterai ensemble, en renvoyant leurs préoccupations à
ces quatre chefs : — (1.) Liberté. (2.) Titre ou droit. (3.) Audace. (4.) Correction. Ce sont les quatre choses, en
référence à la famille de l'adopté, qu'il fait
recevoir par son adoption, dans laquelle il est en communion avec le Seigneur Jésus : -
(1.) Liberté. L'Esprit du Seigneur, qui était sur le Seigneur Jésus, l'a oint pour proclamer la liberté aux captifs,
Isa. lxi. 1 ; et « là où est l'Esprit du Seigneur » (c'est-à-dire l'Esprit du Christ, qu'il nous a donné parce que nous

144
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

sommes fils), « là est la liberté », 2 Cor . iii. 17 . Toute liberté spirituelle vient de l’Esprit d’adoption ; tout ce
qu'on prétend d'autre, c'est du libertinage. C’est ce que soutient l’apôtre, Gal. iv. 6, 7 : « Il a envoyé son Esprit
dans leurs cœurs, criant : Abba, Père. C'est pourquoi vous n'êtes plus des serviteurs », vous n'êtes plus en
esclavage, mais vous avez la liberté des fils. Et cette liberté respecte, -
[1.] En premier lieu, la famille d'où est issue la personne adoptée. C'est sa libération de toutes les obligations
de cette famille. Or, en ce sens, la liberté qu'ont les saints par adoption vient soit de ce qui est réel, soit de ce
qui est prétendu :
1 er. Ce qui est réel respecte une double question de loi et de péché. La loi morale et immuable de Dieu et
le péché, étant en conjonction et se référant à toute personne, ont, et ont eu, un double problème : -
(1 er.) Une institution économique d'une nouvelle loi d'ordonnances, gardant en esclavage ceux à qui elle a
été donnée, Col. ii. 14 .
(2 dly.) Une pression naturelle (si je peux l'appeler ainsi) de ces personnes avec sa puissance et son efficacité
contre le péché ; dont il y a ces parties : — [1 er.] Sa rigueur et sa terreur dans le commandement.
[2 jours.] Son impossibilité d'accomplissement, et donc son insuffisance pour sa fin primitivement fixée.
[3 jours.] Les enjeux de sa transgression ; qui se réfèrent à deux têtes : — 1. Malédiction. 2. La mort. J'en
parlerai très brièvement, parce qu'ils sont communément traités et accordés par tous.
2 jours. Ce qui est prétendu, c'est le pouvoir de quoi que ce soit sur la conscience, une fois libérée par Christ
:-
(1 er.) Les croyants sont libérés de la loi instituée des ordonnances, qui, d'après le témoignage des apôtres,
était un joug que ni nous ni nos pères (dans la foi) ne pouvions supporter, Actes XV . dix; c'est pourquoi Christ
« effaça cette écriture manuscrite d'ordonnances qui était contre eux, qui leur était contraire, et l'enleva du
chemin, en la clouant sur sa croix », Col. ii . 14 : et là-dessus l'apôtre, après une longue dispute concernant la
liberté que nous avons de cette loi, conclut par cette instruction : Gal. v. 1 , « Demeurez fermes dans la liberté
où Christ nous a affranchis. »
(2 jours.) En référence donc à la loi morale :—
[1er.] La première chose dont nous sommes libres, c'est sa rigueur et sa terreur dans le commandement. Héb.
XII. 18-22 : « Nous ne sommes pas arrivés à la montagne qui pourrait être touchée et qui brûle par le feu, au
tourbillon, aux ténèbres et à la tempête, au son de la trompette et à la voix des paroles que ceux qui entendaient
suppliaient. afin qu'ils ne l'entendent plus ; mais nous sommes venus au mont Sion », etc. Quant à cette
administration de la loi dans laquelle elle a été donnée avec crainte et terreur, et a ainsi exigé son obéissance
avec rigueur, nous en sommes libérés, nous ne sommes pas appelés à cet état. .
[2 dly.] Son impossibilité d'accomplissement, et donc son insuffisance pour sa fin primitive, en raison du
péché ; ou bien, nous sommes libérés de la loi en tant qu'instrument de justice, puisque, par l'impossibilité de
son accomplissement pour nous, elle est devenue insuffisante pour un tel objectif, Rom. viii. 2, 3 ; Fille. iii. 21-
23 . Puisqu'il est impossible d'obtenir la vie par la loi, nous en sommes exemptés quant à cette fin, et cela par la
justice de Christ, Rom. viii. 3 .
[3 jours.] De la question de sa transgression : —
D'abord. Malédiction. Il y a une malédiction solennelle qui enveloppe toute la colère annexée à la loi, en
référence à sa transgression ; et nous en sommes entièrement libres. Fille. iii. 13 : « Christ nous a rachetés de la
malédiction de la loi en devenant malédiction pour nous. »

145
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Deuxièmement. Mort, Héb. ii. 15 ; et avec cela de Satan, Héb. ii. 14 , Col. 13 ; et le péché, Rom.
vi. 14, 1 animal de compagnie. je. 18 ; avec le monde, Gal. je. 4 ; avec toutes les présences, avantages et
revendications de tous, Gal. iv. 3-5, Col. ii. 20 ; sans lequel nous ne pourrions pas vivre un jour.
Ce qui est prétendu et revendiqué par certains (dans lequel, en fait et en vérité, nous n'avons jamais été
esclaves, mais sommes par là éminemment libérés), c'est le pouvoir de lier la conscience par des lois et des
constitutions qui ne viennent pas de Dieu, Col. ii . 20-22.
[2.] [En deuxième lieu,] il y a une liberté dans la famille de Dieu, ainsi qu'une liberté vis-à-vis de la famille
de Satan. Les fils sont libres. Leur obéissance est une obéissance libre ; ils ont l'Esprit du Seigneur : et là où il
est, là est la liberté, 2 Cor. iii. 17 . En tant qu'Esprit d'adoption, il s'oppose à l'esprit de servitude, Rom. viii. 15
. Or, cette liberté de la famille de notre Père, que nous avons en tant que fils et enfants, étant adoptés par le
Christ par l'Esprit, est une largeur de cœur spirituelle, par laquelle les enfants de Dieu agissent librement,
volontairement, sincèrement, sans crainte, sans terreur, sans esclavage. , et la contrainte, allez à toute sainte
obéissance en Christ.
Je dis que c'est notre liberté dans la famille de notre Père : ce dont nous sommes libres a déjà été déclaré.
Il y a des Gabaonites qui s'occupent extérieurement de la famille de Dieu, qui font le service de sa maison
comme la corvée de leur vie. Le principe auquel ils obéissent est un esprit d’esclavage qui mène à la peur, Rom.
viii. 15 ; la règle par laquelle ils le font est la loi dans sa crainte et sa rigueur, l'exigeant d'eux au maximum,
sans pitié ni atténuation ; le but pour lequel ils le font est de fuir la colère à venir, d'apaiser la conscience et de
rechercher la justice pour ainsi dire par les œuvres de la loi. Ainsi servilement, douloureusement, en vain, ils
cherchent à servir leur propre conviction tout au long de leur vie.
Les saints par adoption ont un cœur large dans toute sainte obéissance. David dit : « Je marcherai librement,
car je recherche tes préceptes », Ps. cxix. 45 ; Est un. lxi. 1 ; Luc IV. 18 ; ROM. viii. 2, 21 ; Fille. iv. 7, v. 1, 13
; Jacques I. 25 ; Jean VIII. 32, 33, 36 ; ROM. vi. 18 ; 1 animal de compagnie. je je. 16 . Or, cette amplitude, ou
liberté fils de l'Esprit dans l'obéissance, consiste en diverses choses :
1 er. Dans les principes de tout service spirituel ; qui sont la vie et l'amour ; — celui qui respecte la
question de leur obéissance, leur donnant le pouvoir ; l'autre respectant la manière de leur obéissance, leur
donnant joie et douceur : -
(1er.) Cela vient de la vie ; cela leur donne du pouvoir en matière d'obéissance. ROM. viii. 2, « La loi de
l’Esprit de vie en Jésus-Christ les affranchit de la loi du péché et de la mort. » Il les affranchit, il les accomplit
librement à toute obéissance ; de sorte qu'« ils marchent selon l'Esprit », verset 1, qui est le principe de leurs
œuvres. Fille. ii. 20 : « Christ vit en moi ; et la vie que je vis maintenant dans la chair, je vis par la foi au Fils
de Dieu ; » — « La vie que je vis maintenant dans la chair (c'est-à-dire l'obéissance que je cède à Dieu pendant
que je suis dans la chair), elle vient d'un principe de vie, Christ vivant en moi. Il y a donc une puissance pour
tous les vivants pour Dieu, venant de Christ en eux, l'Esprit de vie venant de Christ les y conduisant. Les fruits
d'une racine morte ne sont que des excroissances mortes ; les actes vivants découlent d’un principe de vie.
Vous pouvez donc voir la différence entre la liberté qu'assument les esclaves et la liberté qui est due aux
enfants :
[1 er.] Les esclaves se libèrent du devoir ; les enfants ont la liberté de faire leur devoir. Il n'y a pas de plus
grande erreur au monde que de penser que la liberté des fils dans la maison de Dieu consiste en ceci : ils peuvent
accomplir des devoirs ou prendre la liberté de les omettre ; ils peuvent servir dans la famille de Dieu (c’est-à-

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

dire qu’ils pensent pouvoir le faire s’ils le veulent), et ils peuvent choisir s’ils le veulent ou non. C'est une liberté
volée par les esclaves, et non une liberté donnée par l'Esprit aux fils.
La liberté des fils réside dans la liberté spirituelle intérieure de leur cœur, sortant naturellement et gentiment
dans toutes les voies et dans l'adoration de Dieu. Lorsqu'ils se trouvent à l'étroit et enfermés en eux, ils luttent
avec Dieu pour s'élargir et ne se contentent jamais de l'accomplissement d'un devoir, à moins que cela ne soit
fait comme en Christ, avec un cœur libre, authentique et élargi. La liberté qu'ont les serviteurs vient du devoir ;
la liberté donnée aux fils est dans le devoir.
[2 dly.] La liberté des esclaves ou des serviteurs découle de conclusions erronées et trompeuses ; la liberté
des fils vient de la puissance de l'Esprit de grâce qui nous habite. Ou bien, la liberté des serviteurs vient de
conclusions extérieures et mortes ; la liberté des fils, d'un principe intérieur et vivant.
(2°) L'amour, quant à la manière de leur obéissance, leur donne du plaisir et de la joie. Jean XIV. 15 : « Si
vous m'aimez », dit le Christ, « gardez mes commandements ». L'amour est le fond de tous leurs devoirs ; c'est
pourquoi notre Sauveur résout toute obéissance dans l'amour de Dieu et de notre prochain ; et Paul, sur le même
terrain, nous dit « que l'amour est l'accomplissement de la loi », Rom. XIII. 10. Là où l'amour est présent dans
un devoir, il est complet en Christ. Combien de fois David, même avec admiration, exprime-t-il ce principe de
sa marche avec Dieu ! « Ô, dit-il, comme j'aime tes commandements ! « Cela réjouit les saints de savoir que les
commandements du Christ ne leur sont pas pénibles. Le dur service de Jacob ne lui était pas pénible, à cause de
son amour pour Rachel. Aucun devoir d'un saint ne lui est pénible, à cause de son amour pour le Christ. Ils font
donc toutes choses avec plaisir et complaisance. C'est pourquoi ils aspirent aux avantages de marcher avec Dieu,
ils haletent après plus de capacité ; et c'est une grande part de leur liberté d'obéissance, semblable à celle d'un
fils. Cela leur donne de la joie. 1 Jean IV. 18 : « Il n'y a pas de peur en amour ; mais l’amour parfait chasse la
peur. Lorsque leur âme est amenée à l'obéissance par l'amour, elle expulse cette peur qui est le résultat de
l'esclavage sur l'esprit. Or, lorsqu'il y a une concordance de ces deux (la vie et l'amour), il y a la liberté, la liberté,
la largeur de cœur, extrêmement éloignées de ce corps étroit et bandé que beaucoup marchent tout au long de
leur vie, qui ne connaissent pas l'adoption de fils.
2 jours. L’objet de leur obéissance leur est représenté comme désirable, tandis que pour d’autres il est
terrible. Dans toutes leurs approches vers Dieu, ils le considèrent comme un Père ; ils l'appellent Père, Gal. iv.
6, non pas sous forme de paroles, mais dans l'esprit de fils. Dieu en Christ est continuellement devant eux ; non
seulement comme quelqu'un méritant tous les honneurs et l'obéissance dont il a besoin, mais aussi comme
quelqu'un dont il faut extrêmement se réjouir, comme étant tout-suffisant pour satisfaire et assouvir tous les
désirs de l'âme. Quand d’autres négligent leurs talents, comme s’ils avaient affaire à un maître austère, ils
déploient leurs forces au maximum, comme s’ils s’approchent d’un gracieux récompensateur. Ils vont, du
principe de vie et d'amour, au sein d'un Père vivant et aimant ; ils ne font que rendre la force qu'ils reçoivent à
la fontaine, à l'océan.
3èmement. Leur motif d'obéissance est l'amour, 2 Cor. v. 14. Par une appréhension de l'amour, ils sont
effectivement amenés par l'amour à s'abandonner à celui qui est amour. Quelle liberté est-ce ! quelle grandeur
d' esprit y a-t-il chez ceux qui marchent selon cette règle ! Les ténèbres, la peur, l'esclavage, la conviction, les
espoirs de justice accompagnent les autres dans leurs voies ; les fils, par l'Esprit d'adoption, ont la lumière,
l'amour, avec complaisance, dans toutes leurs marches avec Dieu. Le monde est universellement étranger à la
forme des enfants dans la maison de leur Père.

147
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

4ème. La manière de leur obéissance est la volonté. « Ils se livrent à Dieu comme ceux qui sont vivants
d'entre les morts », Rom. vi. 13 ; ils se livrent, s'abandonnent volontairement, joyeusement, librement. « De tout
mon cœur », dit David. ROM. XII. 1, « Ils se présentent comme un sacrifice vivant » et un sacrifice volontaire.
5ème. La règle de leur marche avec Dieu est la loi de la liberté, dépouillée de tout son pouvoir terrifiant,
menaçant, meurtrier, condamnant et maudit ; et rendu, dans le sang de Jésus, doux, tendre, utile, directeur, utile
comme règle de marche dans la vie qu'ils ont reçue, et non comme manière de travailler pour la vie qu'ils n'ont
pas. Je pourrais donner plus d'exemples. Ceux-ci peuvent suffire à manifester cette liberté d'obéissance dans la
famille de Dieu qu'ont ses fils et ses filles, que les pauvres Gabaonites convaincus ne connaissent pas.
(2.) La deuxième chose que possèdent les enfants de Dieu par adoption est le titre. Ils ont titre et droit à tous
les privilèges et avantages de la famille dans laquelle ils se traduisent. C'est la prééminence des vrais fils de
toute famille. Le motif sur lequel Sarah plaidait l'expulsion d'Ismaël était qu'il était le fils de l'esclave, Gen.
XXI. 10 ans, donc pas d'enfant véritable de la famille ; et ne pouvait donc avoir aucun droit d'héritage avec
Isaac. L'argument de l'apôtre est le suivant : « Nous ne sommes plus des serviteurs, mais des fils ; et si fils, alors
héritiers », Rom. viii. 14-17 , — « alors nous avons un droit et un titre : et n'étant pas nés ici (car par nature
nous sommes enfants de la colère), nous avons ce droit par notre adoption. »
Or, les saints ont ici un double droit et titre : 1er. Propre et direct, en ce qui concerne les spirituels. 2 jours.
Conséquent, en ce qui concerne le temporel : -
[1.] Le premier, également, ou le titre, en tant que fils adoptifs, aux spirituels, est, en ce qui concerne l'objet,
double : — (1er.) À un lieu, un nom et une pièce actuels dans la maison. de Dieu, et tous ses privilèges et
administrations (2èmement.) Pour une plénitude future du grand héritage de gloire, — d'un royaume acquis
pour toute cette famille dont ils appartiennent par Jésus-Christ : —
1 er. Ils ont un titre et un intérêt dans toute l’administration de la famille de Dieu ici.
L'administration suprême de la maison de Dieu entre les mains du Seigneur Christ, quant à l'institution des
ordonnances et à la dispensation de l'Esprit, pour animer et rendre efficaces ces ordonnances pour la fin de leur
institution, est la notion première de cette administration. Et en cela, ils sont les objets premiers ; tout cela est
pour eux et exercé envers eux. Dieu a donné Jésus-Christ pour être « le chef de toutes choses de l'Église, qui est
son corps », Éph. je. 22, 23 : il l'a nommé chef de toutes ces choses spirituelles, lui a confié l'administration
faisant autorité de toutes, à l'usage et au bénéfice de l'Église ; c'est-à-dire la famille de Dieu. C'est pour le bien
et l'avantage des nombreux fils qu'il amènera à la gloire qu'il fait toutes ces choses, Héb. ii. dix; voir Éph. iv. 8–
13 . Le but du Seigneur Jésus en établissant des administrations et des administrateurs de l'Évangile est « pour
le perfectionnement des saints, l'œuvre du ministère », etc. Tout est pour alors, tout est pour la famille. C’est en
cela que s’exerce la fidélité du Christ ; il est fidèle dans toute la maison de Dieu, Héb. iii. 2 . C'est pourquoi
l'apôtre dit aux Corinthiens : 1 Cor. iii. 22, 2 3 , de toutes ces administrations et ordonnances évangéliques, elles
sont toutes à eux, et toutes pour eux. Quel que soit le bénéfice que les choses de l'Évangile apportent au monde
(comme c'est le cas de toutes les manières), il est confié aux enfants de cette famille. Tel est donc le but et
l'intention du Seigneur Christ dans l'institution de toutes les ordonnances et administrations de l'Évangile, —
afin qu'elles puissent être utilisées pour la maison et la famille de Dieu, et pour tous ses enfants et serviteurs qui
y sont.
C'est vrai, la parole est prêchée au monde entier, pour rassembler les enfants du dessein de Dieu qui sont
dispersés de haut en bas dans le monde, et pour laisser le reste inexcusable ; mais la fin et le but premier du
Seigneur Christ est de rassembler ces héritiers du salut pour la jouissance de ce festin de choses grasses qu'il
leur a préparé dans sa maison.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Encore une fois : eux, et eux seuls, ont droit et titre aux administrations évangéliques et aux privilèges de la
famille de Dieu, tels qu'ils sont accordés dans son église selon son esprit. L'Église est la « maison de Dieu », 1
Tim. iii. 15 ; Héb. iii. 6 ; ici, il garde et entretient toute sa famille, les ordonnant selon son esprit et sa volonté.
Or, qui aura un droit dans la maison de Dieu, sinon ses enfants ? Nous n'accorderons aucun droit dans nos
maisons à d'autres que nos propres enfants : Dieu, pensez-vous, accordera-t-il d'autres droits dans sa maison
qu'à ses enfants ? Est-il convenable de « prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens ? » Nous verrons
que seuls les enfants ont des droits ou des titres aux privilèges et avantages de la maison de Dieu, si nous
considérons :
(1 er.) La nature de cette maison. Il est composé de personnes telles qu'il est impossible que d'autres que les
enfants adoptés aient droit à une place en son sein. Il est composé de « pierres vivantes », 1 Pet. ii. 5 ; — une «
génération élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple particulier », verset 9 ; — « saints et fidèles
en Jésus-Christ », Eph. je. 1 ; — « saints et frères fidèles », Col. i. 2 ; — un peuple qui est « tous justes », És.
lx. 21 ; et tout son tissu est glorieux, chap. vivre. 11-14 , — le chemin de la maison est « un chemin de sainteté
», par lequel les impurs ne doivent pas passer, chap. xxxv. 8 ; oui, expressément, ils sont les « fils et filles du
Seigneur Tout-Puissant », et eux seulement, 2 Cor. vi. 17, 18 ; tous les autres sont exclus, Rév. XXI. 27 . Il est
vrai que souvent, sans s’en rendre compte, d’autres personnes s’introduisent dans la grande maison de Dieu ; et
ainsi il y devient « non seulement des vases d'or et d'argent, mais aussi des vases de bois et de terre », etc., 2
Tim. ii. 20 ; mais ils se glissent seulement, comme le dit Jude, au verset 4 , ils n'y ont aucun droit ni titre.
(2 jours.) Les privilèges de la maison sont tels qu'ils ne conviennent ni ne profitent à aucun autre. A quoi
sert de donner à manger à un mort ? En deviendra-t-il fort ? va-t-il augmenter cela ? Les choses de la famille et
de la maison de Dieu sont la nourriture des âmes vivantes. Maintenant, seuls les enfants sont vivants, tous les
autres sont morts à cause de leurs offenses et de leurs péchés. À quoi serviront les signes extérieurs si la vie et
le pouvoir disparaissent ? Regardez ce qui vous plaît parmi les jouissances des saints dans la famille de Dieu,
vous les trouverez toutes adaptées aux croyants ; et, étant donnés au monde, [ils] seraient une perle dans le
museau d'un porc.
Ce sont donc seuls les fils de la famille qui ont ce droit ; ils ont une communion les uns avec les autres, et
cette communion avec le Père et le Fils Jésus-Christ ; ils exposent la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne ;
ils sont chargés de toutes les ordonnances de la maison et de leur administration. Et qui leur refusera la
jouissance de ce droit, ou les empêchera de ce que Christ a acquis pour eux ? Et le Seigneur leur donnera enfin
partout des cœurs pour qu'ils fassent usage de ce titre en conséquence, et ne pas errer sur les montagnes en
oubliant leur lieu de repos.
2 jours. Ils ont droit à la plénitude future de l’héritage acquis pour toute cette famille par Jésus-Christ. C’est
ce que soutient l’apôtre, Rom. viii. 17 : « Si enfants, alors héritiers », etc. Tous les enfants de Dieu sont «
premiers-nés », Héb. XII. 23 ; et donc sont héritiers : c'est pourquoi tout le poids de la gloire qui leur est préparé
est appelé l'héritage, Col. 12, « L’héritage des saints dans la lumière ». « Si vous êtes à Christ, alors vous êtes
la postérité d'Abraham et héritiers selon la promesse », Gal iii. 29. Héritiers de la promesse ; c'est-à-dire de
toutes choses promises à Abraham en et avec Christ.
Il y a trois choses dont, à cet égard, les enfants de Dieu sont considérés comme héritiers :
(1er.) La promesse ; comme à cet endroit de Gal. iii. 29 et Héb. vi. 17. Dieu montre « aux héritiers de la
promesse l'immuabilité de son conseil » ; car Abraham, Isaac et Jacob sont dits « héritiers de la même promesse
», Héb. XI. 9. Dès la fondation du monde, Dieu avait fait en Christ une promesse des plus excellentes, contenant
une délivrance de tout mal et un engagement à leur accorder toutes les bonnes choses. Il contient une délivrance

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

de tout le mal que la culpabilité du péché et la domination de Satan leur avaient apporté, avec une investiture
d'eux dans toutes les bénédictions spirituelles dans les choses célestes en Jésus-Christ. Par conséquent, Héb. ix.
15, le Saint-Esprit appelle cela une « promesse de l’héritage éternel ». Ce sont en premier lieu les enfants
adoptifs de Dieu, les héritiers. Regardez, quoi qu'il y ait dans la promesse que Dieu a faite au commencement à
l'homme déchu, et qui a depuis été solennellement renouvelée et confirmée par son serment ; ils en sont héritiers
et sont acceptés dans leur réclamation pour leur héritage devant les parvis célestes.
(2èmement.) Ils sont héritiers de la justice, Héb. XI. 7 . Noé était héritier de la justice qui vient par la foi ;
que Pierre appelle un être « héritier de la grâce de la vie », 1 Pi. iii. 7 . Et James rassemble les deux, chap. ii. 5,
«Héritiers du royaume que Dieu a promis»; c'est-à-dire du royaume de la grâce et de sa justice. Et c’est à cet
égard que nous dit l’apôtre, Eph. je. 11 , que « nous avons obtenu un héritage » ; qu'il place également avec la
justice de la foi, Actes xxvi. 18. Or, par cette justice, cette grâce et cet héritage, on entend non seulement la
justice dont nous sommes ici réellement rendus participants, mais aussi la fin et l'accomplissement de cette
justice dans la gloire ; ce qui est également assuré à l'endroit suivant, -
(3èmement.) Ils sont « héritiers du salut », Héb. je. 14, et « héritiers selon l’espérance de la vie éternelle »,
Tit. iii. 7 ; que Pierre appelle un « héritage incorruptible », 1 Pi. je. 4 ; et Paul, la « récompense de l'héritage »,
Col. iii. 24 , c'est-à-dire la question de l'héritage de la lumière et de la sainteté, dont ils jouissent déjà. Ainsi
donc, distinguez le salut complet par Christ dans son fondement, les promesses ; et les moyens de cela, la justice
et la sainteté ; et la fin, la gloire éternelle. Les fils de Dieu laissent à tous un droit et un titre, en ce sens qu'ils
sont rendus héritiers avec Christ.
Et c'est là ce qui constitue l'essentiel du titre et du droit des saints, qu'ils ont par adoption ; ce qui en résumé
est que le Seigneur est leur part et leur héritage, et qu'ils sont l'héritage du Seigneur : et c'est une grande part
qu'ils ont ; les lignes leur sont tombées au bon endroit.
[2.] Outre ce principe, les fils adoptifs de Dieu ont un deuxième droit consécutif, — un droit sur les choses
de ce monde ; c'est-à-dire à toutes les parties que Dieu se plaît à leur confier ici. Christ est « l’héritier de toutes
choses », Héb. je. 2 ; tout droit et titre sur les choses de la création ont été perdus et confisqués par le péché. Le
Seigneur, par sa souveraineté, avait accordé originellement toutes choses ici-bas pour l'usage de l'homme ; il
avait désigné le résidu des œuvres de ses mains, dans leurs différentes stations, pour qu'il soit utile à son
bénéfice. Le péché a renversé toute cette concession et cette institution, — toutes choses ont été libérées de cette
soumission à lui ; pourtant cette liberté, qui consiste à les éloigner de la fin à laquelle ils étaient initialement
destinés, fait partie de leur vanité et de leur malédiction. Il est mauvais pour toute chose d'être mise de côté
quant à la fin à laquelle elle a été primitivement destinée. Par ce moyen, la création entière est libérée de tout
dirigeant subordonné ; et l'homme, ayant perdu tout le titre par lequel il détenait sa domination et sa possession
sur les créatures, n'a le moindre intérêt pour aucune d'elles, et ne peut pas non plus prétendre à elles. Mais
maintenant, le Seigneur, dans l'intention de prendre une part de la masse de l'humanité déchue, qu'il a désignée
héritiers du salut, ne détruit pas immédiatement les œuvres de la création, mais les réserve pour leur usage dans
leur pèlerinage. À cette fin, il investit dans le second Adam tous les droits et titres que le premier avait perdus ;
il le nomme « héritier de toutes choses ». Et là-dessus, ses adoptants, étant « cohéritiers de Christ », ont
également un droit et un titre sur les choses de cette création. Pour clarifier ce droit, ce qu'il est, je dois faire
quelques observations : -
1 er. Le droit qu’ils ont n’est pas le droit qu’a Christ ; c'est-à-dire souverain et suprême, faire ce qu'il veut
des siens ; mais le leur est subordonné, et de ce fait, ils doivent être responsables de l'usage des choses pour

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

lesquelles ils ont un droit et un titre. Le droit du Christ est le droit du Seigneur de la maison ; le droit des saints
est le droit des serviteurs.
2 jours. Que le nombre entier des enfants de Dieu a droit sur toute la terre qui appartient au Seigneur et sur
tout ce qu'elle contient, à ces deux égards :
(1 er.) Celui qui en est le souverain Seigneur le conserve simplement pour leur usage et pour leur compte ;
tous les autres, quels qu'ils soient, étant maalæ fidei possessores, envahissant une partie des territoires du
Seigneur, sans autorisation ni autorisation de sa part.
(2 dly.) En cela, Christ a promis de leur en donner le royaume et la domination, de la manière et de la
manière dont il disposera dans sa providence ; c'est-à-dire que le gouvernement de la terre sera exercé à leur
avantage.
3 jours. Ce droit est un droit spirituel, qui ne confère pas d'intérêt civil, mais sanctifie seulement le droit et
l'intérêt accordés. Dieu a providentiellement disposé des limites civiles de l'héritage des hommes, Actes XVII.
26, permettant aux hommes du monde de jouir d'une part ici, et cela souvent très complet et abondant ; et cela
pour le bien de ses enfants, que ces bêtes de la forêt, qui sont
fait pour être détruit, ne peut se déchaîner sur toute la possession. Ainsi, -
4ème. Aucune personne adoptée en particulier n'a de droit, en vertu de cela, sur une partie des choses
terrestres sur laquelle elle n'a pas de droit et de titre sur un intérêt civil, qui lui a été accordé par la providence
de Dieu. Mais, -
5ème. C'est ce qu'ils ont par leur adoption; que, -
(1 er.) Regardez, quelle que soit la part que Dieu veut leur donner, ils y ont droit, car elle est réinvestie en
Christ, et non pas parce qu'elle repose entièrement sous la malédiction et la vanité qui sont tombées sur la
création par le péché. ; et par conséquent, ils ne pourront jamais être tenus responsables d’avoir usurpé ce à quoi
ils n’ont aucun droit, comme le feront tous les fils des hommes qui s’emparent violemment de ces choses que
Dieu a mises en liberté sous leur domination à cause du péché.
(2 dly.) Par ce droit, ils sont conduits à un usage sanctifié de ce dont ils jouissent ; dans la mesure où les
choses elles-mêmes sont pour eux des gages de l'amour du Père, lavés dans le sang du Christ, et des affections
pour leur esprit de vivre à sa louange qui leur donne toutes choses pour en jouir abondamment.
Et ceci est une deuxième chose que nous avons par notre adoption ; et c'est pourquoi j'ose dire des incroyants
qu'ils n'ont aucun véritable droit sur quoi que ce soit, de quelque nature que ce soit, qu'ils possèdent.
Ils n’ont aucun droit véritable et incontestable, dis-je, même sur les choses temporelles qu’ils possèdent ; il
est vrai qu'ils ont un droit civil à l'égard des autres, mais ils n'ont pas de droit sanctifié à l'égard de leur propre
âme. Ils ont un droit et un titre qui seront valables devant les tribunaux des hommes, mais pas un droit qui
tiendra devant le tribunal de Dieu et dans leur propre conscience. Ce sera un jour triste pour eux, lorsqu'ils
viendront rendre compte de leurs jouissances. Ils ne seront pas seulement tenus pour responsables de l'abus de
ce qu'ils ont possédé, du fait qu'ils ne l'ont pas utilisé et aménagé pour la gloire de celui à qui il appartient ; mais
aussi qu'ils ont même posé la main sur les créatures de Dieu et les ont gardées loin d'elles pour l'amour desquelles
elles sont préservées de la destruction. Lorsque le Dieu de gloire viendra chez l'un d'eux, soit dans sa conscience
ici, soit lors du jugement à venir, et parlera avec la terreur d'un juge vengeur : « Je vous ai permis de jouir du
blé, du vin, et l'huile, — une grande partie de mes créatures ; vous vous êtes roulés dans la richesse et la
prospérité, alors que les justes héritiers de ces choses vivaient pauvres, bas et mesquins aux portes voisines ; —
répondez maintenant à quoi et comment vous avez utilisé ces choses. Qu’avez-vous prévu pour le service et

151
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

l’avancement de l’Évangile ? Qu'as-tu donné à ceux pour qui rien n'était prévu ? quelle contribution avez-vous
apportée aux pauvres saints ? Avez-vous eu la main prête et l’esprit bien disposé pour tout abandonner pour
mon bien ? quand ils seront obligés de répondre, comme la vérité est : « Seigneur, nous avions en effet une
grande part dans le monde ; mais nous l'avons pris pour le nôtre et avons pensé que nous aurions pu faire ce que
nous voulions avec le nôtre. Nous avons mangé du gras et bu du sucré, et avons laissé le reste de nos biens à
nos enfants : nous avons dépensé un peu pour nos convoitises, un peu pour nos amis ; mais la vérité est que
nous ne pouvons pas dire que nous nous sommes liés d'amitié avec cet argent injuste, — que nous l'avons utilisé
pour l'avancement de l'Évangile, ou pour servir vos pauvres saints : et maintenant, voici, nous devons mourir »,
etc. : — de même, lorsque le Seigneur ira plus loin et remettra en question non seulement l'usage de ces choses,
mais aussi leur droit sur elles, et leur dira : « La terre est à moi, et tout ce qu'elle contient. En effet, j’ai accordé
ces choses à l’homme à l’origine ; mais cela est perdu par le péché : je ne l'ai restitué que pour mes saints.
Pourquoi donc as-tu posé tes doigts de proie sur ce qui n’était pas le tien ? pourquoi as-tu contraint mes créatures
à te servir, toi et tes convoitises, que j'avais libérées de sous ta domination ? Donnez-moi mon lin, mon vin et
ma laine ; Je te mettrai nu comme au jour de ta naissance, et je me vengerai de ton rapine et de ta possession
injuste de ce qui n'était pas à toi : » — Je dis, dans un tel moment, que feront les hommes ?
(3) L'audace avec Dieu par le Christ est un autre privilège de notre adoption. Mais j'en ai déjà parlé en détail,
en traitant de l'excellence du Christ en ce qui concerne notre approche de Dieu par lui ; je n'en reprendrai donc
pas l'examen.
(4.) L'affliction aussi, comme procédant de l'amour, comme conduisant à des avantages spirituels, comme
conforme au Christ, comme adoucie par sa présence, est le privilège des enfants, Héb . XII. 3-6 ; mais sur ces
détails je ne dois pas insister.
Ceci, dis-je, est le chef et la source de tous les privilèges que Christ a acquis pour nous, dans lesquels nous
sommes également en communion avec lui : communion de nom ; nous sommes (comme lui) fils de Dieu :
communion en titre et en droit ; nous sommes héritiers, cohéritiers de Christ : communion dans la ressemblance
et la conformité ; nous sommes prédestinés à être comme le premier-né de la famille : communion dans l'honneur
; il n'a pas honte de nous appeler frères : communion dans les souffrances ; il a appris l'obéissance par ce qu'il
a souffert, et tout fils doit être flagellé s'il est reçu : communion dans son royaume ; nous régnerons avec lui.
De tout cela, je dois parler particulièrement dans un autre endroit, et je ne prolongerai donc pas ici le discours
à leur sujet plus loin.

Partie 3. De la communion avec le Saint-Esprit.


Chapitre 1.

Le fondement de notre communion avec le Saint-Esprit (Jean XVI, 1-7 ) s'est ouvert en grand — Παράκλητος
, un Consolateur ; qui il est : Le Saint-Esprit ; sa propre volonté en venant vers nous ; envoyé aussi par le Christ
— L'Esprit envoyé comme sanctificateur et comme consolateur — Les compléments de sa mission considérés
— Le fondement de sa mission, Jean XV. 26 — Sa procession du Père double ; quant à la personnalité ou à la
fonction — Choses considérables dans sa procession quant à la fonction et à la manière de sa collation — Il est
donné librement ; envoyé avec autorité — Le péché contre le Saint-Esprit, d'où impardonnable — Comment

152
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

nous demandons à l'Esprit du Père — Pour attrister l'Esprit, quoi — Déversé — Comment le Saint-Esprit est
reçu ; par la foi — La foi agit en recevant le Saint-Esprit — Sa demeure avec nous, comment déclarée —
Comment nous pouvons perdre notre confort pendant que le Consolateur demeure avec nous.
Le fondement de toute notre communion avec le Saint-Esprit consistant dans sa mission, ou envoi pour être
notre consolateur, par Jésus-Christ, toute la question de cette économie ou dispensation doit d'abord être
proposée et considérée, afin que nous puissions avoir le droit compréhension de la vérité demandée. Maintenant,
la promesse principale de celle-ci, et ses principales considérations, avec le bien reçu et le mal empêché ainsi,
étant données et déclarées au début du chapitre 16 de Jean, je considérerai son état tel qu'il est proposé ici. .
Notre bienheureux Sauveur étant sur le point de quitter le monde, après avoir fait savoir à ses disciples, entre
autres choses, quels divertissements en général ils y trouvaient et y rencontraient, donne la raison pour laquelle
il leur en a maintenant annoncé la triste nouvelle, considérant combien triste et ils étaient découragés à l'annonce
de son départ d'eux. Verset 1 : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ne soyez pas scandalisés. » — « Je vous
ai, dit-il, donné connaissance à l'avance de ces choses (c'est-à-dire des choses qui vous arriveront et que vous
devez souffrir), de peur que vous qui, pauvres âmes ! Si j'ai nourri l'attente d'un autre état de choses, je devrais
être surpris, au point d'être offensé par moi et par ma doctrine, et de m'abandonner. Vous êtes désormais prévenu
et savez ce que vous devez rechercher. Oui, dit-il au verset 2 , après vous avoir informé en général que vous
serez persécutés, je vous dis clairement qu'il y aura une combinaison de tous les hommes contre vous, et que
toutes sortes d'hommes déploieront leur puissance pour votre ruine. .» — « Ils vous chasseront des synagogues
; oui, le temps vient où quiconque vous tuera pensera qu’il rend service à Dieu. — « Le pouvoir ecclésiastique
vous excommuniera, — ils vous expulseront de leurs synagogues : et pour que vous n'espériez pas de
soulagement du pouvoir du magistrat contre leur perversité, ils vous tueront : et que vous sachiez ce qu'ils feront.
Dans ce but, sans contrôle ni contrôle, ils penseront qu'en vous tuant, ils rendent un bon service à Dieu ; ce qui
les amènera à agir avec rigueur et au maximum.
« Mais c’est une épreuve ébranlante », pourraient-ils répondre : « notre condition est-elle telle que les
hommes, en nous tuant, penseront à approuver leur conscience auprès de Dieu ? «Oui, ils le feront», dit notre
Sauveur; "Mais cependant, afin que vous ne vous trompiez pas et que vous ne troubliez pas votre conscience à
propos de leurs confidences, sachez que leur ignorance aveugle et désespérée est la cause de leur fureur et de
leur persuasion", verset 3, "Ces choses qu'ils vous feront, parce qu'ils ont je n’ai connu ni le Père ni moi.
Tel devait donc être l’état des disciples. Mais pourquoi notre Sauveur le leur a-t-il dit à ce moment-là, pour
ajouter de la peur et de la perplexité à leur chagrin et à leur chagrin ? quel avantage devraient-ils en tirer ? Leur
bienheureux Maître dit au verset 4 : « Il y a de bonnes raisons pour que je vous dise ces choses ; principalement,
afin que, dans la mesure où vous puissiez être pourvus à leur égard, ainsi, lorsqu'ils vous arrivent, vous puissiez
être soutenus par la considération de ma Divinité et de mon omniscience, qui vous a dit toutes ces choses avant
qu'elles n'arrivent », verset 4, « Mais je vous ai dit ces choses, afin que, le moment venu, vous vous souveniez
de ce que je vous ai dit. « Mais s’ils sont si nécessaires, pourquoi ne nous en as-tu pas fait part pendant tout ce
temps ? pourquoi pas au début, lors de notre premier appel ? « Même », dit notre Sauveur, « parce que cela
n’était pas nécessaire ; car pendant que j'étais avec toi, tu avais protection et direction à portée de main. — « 'Et
je n'ai pas dit ces choses au début, parce que j'étais présent avec vous :' mais maintenant l'état des choses est
changé ; Je dois vous quitter », verset 4. « Et pour votre part, vous êtes tellement étonnés de tristesse que vous
ne me demandez pas « où je vais » ; cette considération vous soulagerait certainement, puisque je vais prendre
possession de ma gloire et poursuivre l'œuvre de votre salut : mais vos cœurs sont remplis de tristesse et de
craintes, et vous ne cherchez même pas de soulagement, " versets 5, 6 . Sur quoi il ajoute cette merveilleuse

153
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

affirmation du verset 7 : « Néanmoins, je vous dis la vérité ; Il vous est avantageux que je m'en aille ; car si je
ne m'en vais pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai.
Ce verset , étant donc le fondement particulier de ce qui sera déclaré par la suite, doit être particulièrement
considéré, quant à ses paroles et à leur interprétation ; et cela tant en ce qui concerne leur préface que leur
affirmation, avec la raison qui y est annexée.
1. Leur préface :
(1.) Le premier mot, ἀλλά , est défavorable, non sauf à tout ce qu'il avait dit auparavant, mais à leur
appréhension : « Je sais que vous avez de tristes pensées à ce sujet ; mais néanmoins, néanmoins.
(2.) Ἐγὼ ὴν ἀλήθειαν λέγω ὑμῖν , «Je vous dis la vérité.» Les mots sont extrêmement catégoriques et
dénotent quelque chose de grand qu'ils vont introduire. Premièrement, Ἐγὼ : « Je vous le dis, ce qui va
maintenant être dit ; Moi qui t'aime, qui prends soin de toi, qui vais maintenant donner ma vie pour toi ; ce sont
mes dernières paroles, afin que vous me croyiez ; Moi qui suis la vérité même, je vous le dis. Et, - Ἐγὼ ὴν
ἀλήθειαν λέγω , — « Je vous dis la vérité. » « Vous avez dans votre cœur triste et inquiet de nombreuses
interprétations erronées des choses. Vous pensez que si je restais avec vous, tous ces maux pourraient être évités
; mais hélas! vous ne savez ni ce qui est bon pour vous, ni ce qui est opportun. 'Je te dis la vérité;' c'est la vérité
elle-même ; et apaisez-y votre cœur. Il y a besoin de beaucoup de preuves de la vérité, pour réconforter leurs
âmes qui sont abattues et inconsolables par la crainte de l'absence de Christ parmi eux, que cette appréhension
soit vraie ou fausse.
Et ceci est la première partie des paroles de notre Sauveur, la préface de ce qu'il devait leur livrer, sous forme
d'affirmation lourde et convaincante, pour démêler ainsi les pensées de ses disciples des préjugés et les préparer
au réception de cette grande vérité qu'il devait délivrer.
2. L'affirmation elle-même suit : Συμφέρει ὑμῖν , ἵνα ἐγὼ ἀπέλθω , — Il vous est avantageux que
Je m'en vais."
Il y a deux choses dans les mots : — le départ du Christ ; et son utilité pour ses disciples : -
Pour son départ, on sait ce qu'il entend ; — le retrait de sa présence corporelle de la terre après sa
résurrection, le « ciel devant le recevoir jusqu'aux temps du rétablissement de toutes choses », Actes iii. 21 ; car
en ce qui concerne sa Divinité et l'exercice de l'amour et du soin envers eux, il a promis d'être avec eux jusqu'à
la fin du monde, Matt. xxviii. 20 . Il dit de cela : Συμφέρει ὑμῖν , — « Cela conduit à votre bien ; cela vous est
profitable ; c'est à votre avantage ; cela répondra au but que vous visez. C’est le sens du mot que nous avons
traduit par « opportun » ; — "C'est pour votre profit et votre avantage." Voici donc ce qu'affirme notre Sauveur,
et cela avec le sérieux mentionné ci-dessus, désireux de convaincre ses tristes disciples de la vérité, à savoir que
son départ, qu'ils craignaient tant et à la pensée duquel ils étaient troublés, se tourneraient à leur profit et à leur
avantage.
3 . Or, bien qu'on puisse s'attendre à ce qu'ils acquiescent à cette affirmation de la vérité elle-même, mais
parce qu'ils étaient généralement préoccupés par le fondement de la vérité de celle-ci, il le leur fait également
savoir ; et, pour que nous puissions admettre que c'est une grande affaire, qui donne certitude et évidence à cette
proposition, il l'exprime négativement et positivement : « Si je ne m'en vais pas, il ne viendra pas ; mais si je
pars, je l'enverrai. Concernant le départ du Christ, j'ai déjà parlé; du Consolateur, sa venue et son envoi, je vais
maintenant traiter comme étant la chose visée.
Ὁ παράκλητος : le mot ayant des significations diverses, de nombreuses traductions ont jugé bon de ne pas
le restreindre, mais conservent le mot original « paracletus » ; ainsi le Syrien aussi : et, comme certains le

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

pensent, c'était un mot autrefois utilisé parmi les Juifs (d'où la paraphrase chaldéenne l'utilise, Job XVI, 20) ; et
parmi eux, cela signifie celui qui a enseigné aux autres de manière à les ravir également dans son enseignement,
c'est-à-dire à être leur consolateur. Dans l’Écriture, il a deux significations éminentes : un « avocat » et un «
consolateur » ; dans le premier sens, notre Sauveur est appelé παράκλητος , 1 Jean ii. 1 . On peut douter qu'il
soit préférable de rendre ici un avocat ou un consolateur.
Regardez l'occasion des paroles précédentes, qui sont le chagrin et le trouble des disciples, et cela semble
exiger du Consolateur : « Le chagrin a rempli vos cœurs ; mais je t'enverrai le Consolateur ; » — examinez les
mots suivants qui contiennent son œuvre particulière pour laquelle il est maintenant promis d'être envoyé, et ils
exigent qu'il soit un avocat, pour plaider la cause de Christ contre le monde, verset 8 . Je choisirai plutôt
d'interpréter la promesse par l'occasion qui en fut le chagrin de ses disciples, et de retenir le nom du Consolateur.
Qui est ce Consolateur, avait déjà déclaré notre bienheureux Sauveur, chap. XV. 26. Il est Πνεῦμα τῆς
ἀληθείας , «l'Esprit de vérité»; c'est-à-dire le Saint-Esprit, qui révèle toute la vérité aux fils des hommes. Or, de
ce Consolateur, deux choses sont affirmées : — (1.) Qu'il viendra. (2.) Que Christ l'enverra.
(1.) Qu'il viendra. L'affirmation de sa venue après l'accomplissement de cette condition, du départ du Christ,
est incluse dans la négation de sa venue sans son accomplissement : « Si je ne m'en vais pas, il ne viendra pas
» ; — « Si je pars ( ἐλεύσεται ), il viendra. » De sorte qu'il n'y a pas seulement la mission du Christ, mais la
volonté de l'Esprit, dans sa venue : « Il viendra », cette volonté propre est dans son œuvre.
(2.) Πέμψω αὐτόν , — « Je l'enverrai ». Le mystère de son envoi de l'Esprit, notre Sauveur l'enseigne
progressivement à ses disciples. Type. XIV. 16, il dit : « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur
» ; dans la progression de son discours, il fait un pas de plus sur leur foi, verset 26 : « Mais le Consolateur, qui
est le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon nom » ; mais, chap. XV. 26 , il dit : « Je l'enverrai d'auprès du
Père » ; et ici, absolument : « Je l'enverrai ». L'affaire de l'envoi du Saint-Esprit par le Christ — ce qui fait valoir
sa procession personnelle aussi de lui, le Fils — était un mystère profond, qu'ils ne pouvaient tout de suite
supporter ; et c'est pourquoi il les instruit ainsi par degrés.
Voici la somme : la présence du Saint-Esprit auprès des croyants comme consolateur, envoyé par Christ aux
fins et dans les buts pour lesquels il est promis, est meilleure et plus profitable pour les croyants que n'importe
quelle présence corporelle du Christ, maintenant il a accompli le seul sacrifice pour le péché qu'il devait offrir.
Or, le Saint-Esprit est promis sous une double considération :— [1.] Comme Esprit de sanctification pour
les élus, pour les convertir et les rendre croyants. [2.] Comme Esprit de consolation aux croyants, pour leur
donner les privilèges de la mort et de l'achat du Christ : c'est dans ce dernier sens seulement dont il est ici
question. Maintenant, quant à sa présence parmi nous à cet égard, et à la fin et aux buts pour lesquels il est
envoyé, pour ce qui est visé, observez : 1°. La montée et la fontaine de celui-ci ; 2 jours. La manière dont il a
été donné ; 3èmement. Notre manière de le recevoir ; 4ème. Il demeure avec nous ; 5ème. Son action en nous ;
6ème. Quels sont les effets de son action en nous : et alors, de tout cela apparaîtra la manière dont nous
entretenons la communion avec lui.
Ce que l'Écriture dit à propos de ces détails sera brièvement considéré : -
1er. Pour la fontaine de sa venue, il est mentionné Jean XV. 26, Παρὰ τοῦ Πατρὸς ἐκπορεύεται , «Il procède
du Père»; c'est la fontaine de cette dispensation, il procède du
Père. Or il y a une double ἐκπόρευσις , ou « procession » de l'Esprit : — (1er.) Φυσική , ou
ὑποστατική , en ce qui concerne la substance et la personnalité.
(2èmement.) Οἰκονομική , ou dispensaire, en ce qui concerne l'œuvre de la grâce.

155
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Sur le premier — sous lequel il est l'Esprit du Père et du Fils, procédant de l'un et de l'autre éternellement,
recevant ainsi sa substance et sa personnalité — je ne parle pas : c'est une affaire d'une autre nature que celle
que j'ai actuellement en main. C'est là, en effet, que réside le fondement premier et le plus éloigné de toute notre
communion distincte avec lui et de notre culte à son égard ; mais parce que, en nous en tenant à la simple
considération de ceci, nous ne pouvons faire d'autre progrès que le simple acquiescement de la foi au mystère
révélé, avec l'accomplissement de ce qui est dû à la personne uniquement à cause de sa participation à l'essence,
je vais je ne m’y attarde pas pour le moment.
Son ἐκπόρευσις ou procédure, mentionnée à l'endroit sur lequel j'ai insisté, est sa procédure économique ou
dispensatoire, pour la poursuite de l'œuvre de grâce. On parle de lui en référence à son envoi par Christ après
son ascension : « J'enverrai celui qui procède », c'est-à-dire « alors quand je l'enverrai ». Comme il est dit que
Dieu « sort de sa place », Is. xxvi. 21 , non à l'égard d'une quelconque mutation en lui, mais de l'œuvre nouvelle
qu'il effectuerait ; il s’ensuit donc que le Seigneur sort de sa place « pour punir les habitants de la terre ». Et
c'est en référence à une œuvre particulière qu'il est dit procéder, à savoir témoigner du Christ : qui ne peut lui
être assignée en ce qui concerne sa procession éternelle, mais sa dispensation actuelle ; comme il est dit du
Christ : « Il est sorti de Dieu ». La seule mention du Père en ce lieu, et non du Fils, appartient à la gradation
mentionnée ci-dessus, par laquelle notre Sauveur découvre ce mystère à ses disciples. Il en parle autant de lui-
même, Jean XVI. 7 . Et cette relation ad extra (comme ils l'appellent) de l'Esprit avec le Père et le Fils, en ce
qui concerne l'opération, prouve sa relation ad intra, en ce qui concerne la procession personnelle ; dont j'ai
parlé auparavant.
Trois choses sont considérables dans le fondement de cette dispensation, en référence à notre communion
avec le Saint-Esprit :
[1er.] Que la volonté de l'Esprit est dans l'œuvre : Ἐκπορεύεται , — « Il sort lui-même ». Il est fréquemment
fait mention (comme nous le verrons plus tard) de son envoi, de son don et de son déversement ; [mais] afin
qu'on ne puisse pas comprendre ainsi, soit que cet Esprit était tout à fait un esprit créé inférieur, un simple
serviteur, comme certains l'ont blasphémé, ni encore simplement et principalement, quant à sa personnalité, la
vertu de Dieu, comme certains l'ont blasphémé. avoir imaginé, il a ἰδιωματα ὑποστιατικά , propriétés
personnelles, lui sont appliquées dans cet ouvrage, arguant de sa personnalité et de sa liberté. Ἐκπορεύεται , —
« Lui, de lui-même et de son propre gré, procède ».
[2 dly.] La condescendance du Saint-Esprit dans cet ordre d'œuvre, cette dispensation, pour procéder du
Père et du Fils, quant à cette œuvre ; pour prendre sur lui cette œuvre de Consolateur, comme le Fils a fait
l'œuvre de Rédempteur : dont plus tard.
[3 dly.] La source de l'ensemble se révèle être le Père, afin que nous puissions connaître ses œuvres dans la
poursuite de l'amour élu, qui partout est attribué au Père. Voici l'ordre indiqué ici : — Premièrement, il y a le
πρόθεσις du Père, ou le but de son amour, la fontaine de tous ; puis le ἐρώρησις , la demande du Fils, Jean XIV.
16 , qui prend en compte son mérite et son achat ; à quoi suit ἐκπόρυσις , ou procédure volontaire du Saint-
Esprit. Et cela témoigne aussi du fondement de tout ce discours, à savoir notre communion particulière avec le
Père dans l'amour, le Fils dans la grâce et le Saint-Esprit dans la consolation. C'est la porte et l'entrée de cette
communion du Saint-Esprit à laquelle nous sommes appelés. Sa volonté gracieuse et bénie, sa condescendance
infinie et ineffable, étant considérée par la foi comme le fondement de tous les effets qu'il opère en nous et des
privilèges dont il nous fait participer, nos âmes sont particulièrement au courant de lui et de leurs désirs. , les
affections et la reconnaissance se sont terminées sur lui : dont nous parlerons plus tard. C'est la première chose
considérable dans notre communion avec le Saint-Esprit.

156
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

2 jours. La manière de sa collecte ou de son attribution, ou la manière de sa communication avec nous depuis
cette fontaine, est ici également considérable ; et il est diversement exprimé, pour désigner trois choses : -
(1er.) La gratuité de celui-ci : ainsi on dit qu'il est DONNÉ , Jean XIV. 16 ; "Il vous donnera un autre
consolateur." Je n'ai pas besoin de multiplier les places à cet effet. L’adjonction la plus fréquente de la
communication de l’Esprit est celle-ci : il est donné et reçu comme un don : « Il donnera son Saint-Esprit à ceux
qui le lui demandent. » Ce qui est un don est gratuit. L'Esprit de grâce est donné de grâce : et non seulement
l'Esprit de sanctification, ou l'Esprit pour nous sanctifier et nous convertir, est un don de grâce gratuite, mais
dans le sens dont nous parlons, en ce qui concerne la consolation, il est un don. aussi; il est promis d'être donné
aux croyants. C'est pourquoi on dit que l'Esprit est reçu par l'Évangile et non par la loi, Gal . iii. 2 ; c'est-à-dire
de simple grâce, et non de notre propre procuration. Et toutes ses œuvres sont appelées χαρίσματα , « dons
gratuits ». Il est accordé gratuitement et travaille librement ; et les différentes mesures dans lesquelles il est reçu,
aux fins et aux fins de consolation que nous considérerons, par les croyants, qui sont grandes, diverses et
inexprimables, découlent de là que nous l'avons par donation ou don gratuit . Et c'est le mandat par lequel nous
le détenons et en jouissons, un mandat de don gratuit. Il faut donc qu'il soit regardé, qu'il soit demandé, qu'il
soit reçu. Et cela aussi, la foi englobe et conclut en même temps, dans notre communion avec le Consolateur :
— la conjonction et l'accord de sa volonté avec le don du Père et du Fils ; celui concernant l'opération distincte
de la Divinité dans la personne du Saint-Esprit ; l'autre, l'économie de toute la Trinité dans l'œuvre de notre
salut par Jésus-Christ. Ici, l'âme se réjouit dans le Consolateur, parce qu'il veut venir à lui, qu'il veut lui être
donné. Et puisque tout est volonté et don, la grâce est magnifiée à ce titre.
(2èmement.) L'autorité de celui-ci. C'est pourquoi on dit qu'il est ENVOYÉ . type. XIV. 26 : « Le Père l'enverra
en mon nom » ; et, chap. XV. 26 : « Je vous l'enverrai de la part du Père » ; et : « Je vous l'enverrai », chap.
XVI. 7. Cette mission du Saint-Esprit par le Père et le Fils, comme elle répond à l'ordre de la subsistance des
personnes dans la bienheureuse Trinité, et à sa procession à partir d'eux deux, de même l'ordre qu'ils se sont
volontairement engagés pour l'accomplir, comme a-t-on dit, de l'œuvre de notre salut. Il y a en cela, d'une
manière très particulière, la condescendance du Saint-Esprit, dans son amour pour nous, envers la délégation
faisant autorité du Père et du Fils dans cette affaire ; ce qui ne plaide pas en faveur d’une disparité, d’une
dismilitude ou d’une inégalité d’essence, mais d’une seule fois dans cet ouvrage. C'est la fonction du Saint-
Esprit d'être notre avocat et notre consolateur ; à cet égard, mais pas absolument, il est ainsi envoyé avec autorité
par le Père et le Fils. C'est une maxime connue selon laquelle « inæqualitas officii non tollit æqualitatem
naturæ ». Cette sujétion (si je puis l'appeler ainsi), ou cette inégalité en ce qui concerne la fonction, ne préjuge
en rien l'égalité de nature qu'il a avec le Père et le Fils ; pas plus que la mission du Fils par le Père ne fait la
sienne. Et de cette mission faisant autorité de l'Esprit dépendent la bonne compréhension de nombreux mystères
de l'Évangile et la mise en ordre de nos cœurs en communion avec lui.
[1°] C'est pourquoi le péché contre le Saint-Esprit (ce que je ne conteste pas maintenant) est impardonnable,
et il est accompagné de ce supplément de rébellion qu'aucun autre péché n'a, à savoir que parce qu'il ne vient
pas, il agit. non pas en son propre nom seulement, bien qu'en son propre nom aussi, mais au nom et sous l'autorité
du Père et du Fils, de et par qui il est envoyé ; et par conséquent, pécher contre lui, c'est pécher contre toute
l'autorité de Dieu, tout l'amour de la Trinité et la plus grande condescendance de chacun à l'œuvre de notre salut.
C'est, dis-je, en raison de la mission autoritaire de l'Esprit que le péché contre lui est particulièrement
impardonnable ; — c'est un péché contre la récapitulation de l'amour du Père, du Fils et de l'Esprit. Et à partir
de cette considération, s’il s’agissait de notre affaire actuelle, pourrions-nous enquêter sur la véritable nature du
péché contre le Saint-Esprit. Certes, cela doit consister dans le mépris de certaines de ses opérations, comme

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

agissant au nom et avec l'autorité de toute la Trinité, et cela dans leur ineffable condescendance à l'œuvre de la
grâce. Mais cela relève d’une autre considération.
[2èmement.] C'est pour cela que nous devons prier le Père et le Fils de nous donner l'Esprit. Luc xi. 13 : «
Votre Père céleste donnera le Saint-Esprit à ceux qui le lui demanderont. » Or, le Saint-Esprit, étant Dieu, ne
doit pas moins être invoqué, prié et invoqué que le Père et le Fils ; comme je l'ai prouvé ailleurs. Comment donc
demander pour lui au Père, comme nous le faisons dans toutes nos supplications, puisque nous prions aussi pour
que lui-même vienne à nous, nous visite et demeure avec nous ? Dans nos prières qui s'adressent à lui-même,
nous le considérons comme essentiellement Dieu au-dessus de tous, béni pour toujours ; nous prions pour lui
de la part du Père et du Fils, comme dans le cadre de cette mission et délégation de leur part. Et, en effet, Dieu
s'étant révélé le plus abondamment à nous dans l'ordre de cette dispensation, nous sommes (comme le font
généralement les chrétiens) dans notre communion pour abonder en adresses responsables ; c'est-à-dire non
seulement à la personne du Saint-Esprit lui-même, mais proprement au Père et au Fils pour lui, ce qui fait
référence à cette dispensation.
[3èmement.] C'est pourquoi ce grand poids, en particulier, est imposé sur le fait de ne pas attrister l'Esprit,
Eph. iv. 30 , — parce qu'il vient à nous au nom, avec l'amour et avec la condescendance de toute la bienheureuse
Trinité. Faire ce qui pourrait attrister celui qui est ainsi envoyé, pour un tel motif, dans le but et dans le but qui
seront mentionnés plus tard, est une grande aggravation du péché. Il s'attend à de joyeux divertissements avec
nous, et peut le faire avec justice, pour son propre compte et pour le compte de l'œuvre qu'il accomplit ; mais
quand on ajoute aussi qu'il est envoyé du Père et du Fils, chargé avec leur amour et leur grâce de les
communiquer à leurs âmes, c'est ce qui est, ou devrait être, d'une estime indescriptible auprès des croyants. Et
c'est cette deuxième chose exprimée dans la manière de sa communication : il est envoyé par autorité.
(3èmement.) On dit qu'il est déversé ou versé sur nous, Tit. iii. 6 , Οὗ ἐξέχεεν ἐφ ' ἡμᾶς πλουσίως , ce Saint-
Esprit qu'il a richement répandu sur nous, ou répandu sur nous abondamment. Et c'était la principale expression
de sa communication sous l'Ancien Testament ; le mystère du Père et du Fils, et la question de la commission
et de la délégation n'étant alors pas si clairement découvertes. Est un. xxxii. 15 : « Jusqu'à ce que l'Esprit soit
répandu sur nous d'en haut, et que le désert soit un champ fertile, et que le champ fertile soit compté pour une
forêt » ; c'est-à-dire jusqu'à ce que les Gentils soient appelés et les Juifs rejetés. Et mec. xliv. 3 : « Je répandrai
mon Esprit sur ta semence et ma bénédiction sur ta progéniture. » Ce lieu éminent de Zech. XII. Le 10 est
toujours dans nos pensées. Or, cette expression, comme on le sait, est tirée de l'allusion de l'Esprit à l'eau ; et
cela par rapport à tous les usages de l’eau, tant naturels que typiques. Il y a une relation particulière sur laquelle
je ne peux pas insister maintenant ; peut-être que l'efficacité et l'abondance sont principalement recherchées.
Or, cette triple expression, de donner, d'envoyer et de déverser de l'Esprit, nous donne les trois grandes
propriétés de l'alliance de grâce : — Premièrement, qu'elle est gratuite ; il est donné. Deuxièmement, qu'il soit
ordonné, ordonné en toutes choses et sûr, par l'amour du Père, par l'acquisition du Fils ; et de là vient cette
variété d'expression, de l'envoi du Père et de l'envoi du Fils de la part du Père, il étant le don de l'amour du Père
et l'achat du sang du Fils. Troisièmement. Son efficacité, comme cela a été observé pour la dernière fois. Et c'est
la deuxième chose considérable.
3 jours. Le troisième, qui est notre réception, dont je parlerai plus brièvement. Ce que j'ai proposé d'abord
de l'Esprit, considéré comme Esprit de sanctification et Esprit de consolation, doit ici être pensé. Le fait de le
recevoir comme Esprit de sanctification est une simple réception passive, comme un récipient reçoit de l'eau. Il
vient comme le vent sur les ossements morts d'Ézéchiel et les fait vivre ; il vient dans les cœurs morts et les
vivifie par un acte de sa toute-puissance : mais maintenant, comme il est l'Esprit de consolation, il en est

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

autrement. En ce sens, notre Sauveur nous dit que « le monde ne peut pas le recevoir », Jean XIV. 17 : « Le
monde ne le reçoit pas, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous le connaissez, car il habite avec
vous et sera en vous. » Que ce soit l'Esprit de consolation, ou l'Esprit de consolation, qui est promis ici, cela
ressort clairement de la fin du verset, où il est dit qu'il est alors en eux lorsqu'il leur est promis. Il était en eux
comme un Esprit de vivification et de sanctification lorsqu'il leur fut promis comme un Esprit de réconfort et
de consolation, de demeurer avec eux dans ce but. Or, le pouvoir dont on nie ici l'existence dans le monde, pour
la raison qu'ils ne peuvent pas recevoir l'Esprit, parce qu'ils ne le connaissent pas, est attribué aux croyants ; —
ils peuvent le recevoir, parce qu'ils le connaissent. De sorte qu’il y a une puissance active à déployer dans sa
réception pour la consolation, mais pas dans sa réception pour la régénération et la sanctification. Et c'est le
pouvoir de la foi. Alors Gal. iii. 2 , ils ont reçu l'Esprit par l'audition de la foi ; — la prédication de l'Évangile,
engendrant la foi en eux, leur a permis de recevoir l'Esprit. Par conséquent, croire est considéré comme la
qualification pour que tous reçoivent le Saint-Esprit. Jean VII. 39 : « C'est ce qu'il a dit de l'Esprit, que ceux qui
croient en lui doivent recevoir. » Ce sont les croyants qui reçoivent ainsi l'Esprit ; et ils le reçoivent par la foi.
Or, il y a trois actes spéciaux de foi, par lesquels elle se manifeste dans la réception de l'Esprit. Je me contenterai
de les nommer : -
(1 er.) Il considère l'Esprit, dans l'économie décrite ci-dessus, comme promis. C'est la foi seule qui fait
profiter du bénéfice des promesses, Héb. iv. 2 . Maintenant, il est appelé l'Esprit de cette promesse, Eph. je. 13,
— l'Esprit qui est promis dans l'alliance ; et nous recevons la promesse de l'Esprit par la foi, Gal. iii. 14 : afin
que recevoir l'Esprit par la foi, c'est le recevoir comme promis. La foi regarde la promesse de Dieu et de Jésus-
Christ, d'envoyer l'Esprit à toutes les fins qu'il désire ; ainsi il dépend, attend, mêlant la promesse à lui-même,
jusqu'à ce qu'il le reçoive.
(2 jours.) Par la prière. Il est donné comme Esprit de supplication, afin que nous puissions l'interroger comme
Esprit de consolation, Luc xi. 13 ; et, en effet, cette demande à l'Esprit de Dieu, au nom du Christ, soit
directement, soit immédiatement, soit sous le nom de quelque fruit et effet ; de lui, est la plus grande œuvre de
foi dans ce monde.
(3 dly.) Il le chérit, en s'occupant de ses mouvements, en améliorant son action selon son esprit et sa volonté
; c'est tout ce que je dirai de cette troisième chose, ou notre réception de l'Esprit qui est envoyé de Jésus-Christ.
Nous le faisons par la foi, le considérant comme acquis par Jésus-Christ et promis du Père ; nous le cherchons
entre les mains de Dieu et le recevons.
4ème. La prochaine chose importante est sa demeure avec nous. Or, cela s'exprime de deux manières dans le
Écriture:-
(1 er.) En général. Quant à la chose elle-même, il est dit qu'il restera avec nous.
(2 jours.) En particulier. Quant à la manière de demeurer, c'est par habitation ou demeure. De l'habitation de
l'Esprit, j'ai parlé en détail ailleurs, et je n'insisterai pas maintenant là-dessus. Seulement, alors que l'Esprit,
comme nous l'avons observé, est considéré comme un Esprit de sanctification ou un Esprit de consolation, on
dit qu'il habite en nous principalement, ou peut-être uniquement, car il est un Esprit de sanctification : ce qui
ressort clairement du travail qu'il fait, comme étant intérieur, - il vivifie et sanctifie, Rom. viii. 11 ; et la manière
de son séjour, — comme dans un temple, qu'il sanctifie ainsi, 1 Cor. vi. 19 ; et sa permanence dans son action,
— qui, comme cela est évident, se rapporte uniquement à la sanctification : mais pourtant la notion générale de
respect lui est attribuée comme consolateur, Jean XIV . 16 : « Il demeurera avec vous pour toujours. » Or, toute
la difficulté de cette promesse réside en ceci que, tandis que l'Esprit de sanctification demeure toujours en nous,
et qu'il est donc impossible que nous perdions complètement notre sainteté, d'où vient que, si le Consolateur

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

demeure avec nous pour toujours, nous pourrions encore complètement perdre notre confort ? Un peu pour
clarifier cela dans notre passage :—
[1 er.] Il lui est promis de demeurer avec les disciples pour toujours, en opposition à la demeure du Christ.
Christ, dans la chair, était avec eux depuis peu de temps, et maintenant il les quittait et allait vers son Père. Il
avait été lui-même le consolateur immédiatement pendant une saison, mais il est maintenant sur le point de
partir ; c'est pourquoi, en leur promettant un autre consolateur, ils pourraient craindre qu'il ne leur rende visite
ne serait-ce que pendant une petite saison également, et alors leur état serait pire que jamais. Non, mais notre
Sauveur dit : « Ne craignez rien : ceci est la dernière dispensation ; il ne doit y avoir aucun changement. Quand
je serai parti, le Consolateur fera tout le reste du travail : il n'y en a pas d'autre à chercher, et je vous le promets
; il ne s'éloignera pas non plus de toi, mais il restera toujours avec toi.
[2 dly.] Le Consolateur peut toujours demeurer avec nous, mais il ne nous réconforte pas toujours ; celui qui
est le Consolateur peut demeurer, même s'il ne fait pas toujours ce travail. À d’autres fins et à d’autres fins, il
est toujours avec nous ; comme pour nous sanctifier et nous rendre saints. Ce fut également le cas de David, Ps.
li. 11, 12 : « Ne me retire pas ton Esprit Saint. » Le Saint-Esprit de sanctification était toujours avec David ;
mais il dit : « Redonne-moi la joie de ton salut » ; c'est-à-dire l'Esprit de consolation, qui a été perdu, lorsque la
promesse a été réalisée dans la demeure de l'autre.
[3 jours.] Le Consolateur peut demeurer comme un consolateur, alors qu'il ne réconforte pas réellement
l'âme. En vérité, quant à l'essence de la sainteté, il ne peut pas habiter en nous mais il doit en même temps
nous rendre saints ; car le temple de Dieu est saint ; — mais quant à son réconfort, ses actions relèvent
entièrement de sa volonté souveraine ; afin qu'il puisse demeurer, sans pour autant nous réconforter.
[4 ème.] L'Esprit travaille souvent pour cela et nous offre une consolation lorsque nous ne la recevons pas ;
le puits est proche, et nous ne le voyons pas, nous refusons d'être consolés. Je vous ai dit que l'Esprit, en tant
que sanctificateur, vient avec puissance pour conquérir un cœur incrédule ; l'Esprit comme consolateur vient
avec douceur, pour être reçu dans un cœur croyant. Il parle, et nous ne croyons pas que ce soit sa voix ; il offre
des choses de consolation, et nous ne les recevons pas. « Ma plaie a couru », dit David, « et mon âme a refusé
d'être consolé. »
[5 ème.] Je nie que jamais le Saint-Esprit laisse absolument et universellement une âme croyante sans
consolation. Un homme peut être obscurci, assombri, refuser le confort, — en réalité n’en trouver aucun, ne
ressentir aucun ; mais radicalement, il a un fondement de consolation, qui sera tiré en temps voulu : et par
conséquent, lorsque Dieu promet qu'il guérira les pécheurs et leur redonnera du réconfort, comme Es. lvii. 18 ,
ce n'est pas qu'ils en manquaient, mais qu'ils n'avaient pas tout ce dont ils avaient besoin, que cette promesse
est faite. Insister sur les différentes manières par lesquelles les hommes refusent le confort et ne parviennent pas
à la forte consolation que Dieu veut que nous recevions, n'est pas mon objectif à l'heure actuelle. Ainsi donc,
l'Esprit étant envoyé et donné, demeure avec les âmes des croyants, — ne les quitte pas, bien qu'il se manifeste
diversement dans ses opérations : dont nous parlons ensuite.

Chapitre 2.

De l'action du Saint-Esprit en nous, étant accordé sur nous — Il agit efficacement, distribue, donne.

160
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Ayant ainsi déclaré d'où et comment le Saint-Esprit nous est donné comme Esprit de consolation , je viens
ensuite :
5ème. Déclarer quelles sont ses actions en nous et envers nous, étant ainsi accordées et reçues par nous.
Maintenant, voici deux chefs généraux à considérer : — (1er.) La manière et le genre de son action en nous, qui
sont diversement exprimés ; et, (2èmement.) Les produits particuliers de son action dans nos âmes, dans
lesquelles nous sommes en communion avec lui. La première s’exprime diversement ; Je vais les passer
brièvement en revue : -
(1er.) Il est dit ( ἐνεργεῖν ) « pour travailler efficacement », 1 Cor. XII. 11 , « Tout cela agit » (ou effectue)
« ce seul et même Esprit ». Il y est en effet parlé de sa distribution de cadeaux ; mais la manière est la même
pour la communication des grâces et des privilèges. Il le fait en travaillant : ce qui, dans la mesure où cela
témoigne de sa personnalité, surtout si on le considère avec les mots qui suivent : « Diviser à chacun selon sa
volonté » (car travailler selon sa volonté est la propriété inséparable d'une personne, et il est dit expressément
de Dieu, Eph. I. 11) ; ainsi, en ce qui concerne le verset 6 ci-dessus, cela ne rend pas moins évident sa Divinité.
Ce qu'il est dit ici de faire comme l'Esprit nous a été accordé et donné, il est dit ici que Dieu lui-même doit le
faire : « Il y a des diversités d'opérations, mais c'est le même Dieu qui opère tout en tous ; » ce qui est ici, en
d'autres termes, est : « Tout cela est produit par un seul et même Esprit, les distribuant à chacun individuellement
comme il veut. » Ce que nous obtenons donc de lui, nous l'obtenons par la voie de son travail énergétique. Ce
n'est pas en nous proposant tel ou tel argument, en nous persuadant par tels ou tels motifs ou incitations moraux
seuls, en nous laissant en user comme nous le pouvons ; mais il travaille efficacement lui-même, ce qu'il nous
communique de grâce ou de consolation.
[2èmement.] Dans le même verset , quant à la manière de son opération, il est dit διαιρεῖν , - il divise ou
distribue à chacun comme il veut. Celle de la distribution s'ajoute à celle de l'opération, du choix, du jugement
et de la liberté. Celui qui distribue de diverses manières le fait avec choix, jugement et liberté de volonté. Telles
sont les démarches de l'Esprit dans ses dispensations : à l'un, il donne éminemment une chose ; à un autre, un
autre ; — à un, à un degré ; à un autre, dans un autre. Ainsi les saints, dans sa souveraineté, sont maintenus dans
une dépendance constante de lui. Il distribue comme il veut ; — qui ne devrait pas se contenter de sa part ? quel
droit peut-on revendiquer sur ce qu'il distribue comme bon lui semble ? ce qui se manifeste plus loin, -
[3 jours.] En disant qu'il donne quand et ce qu'il accorde. Ils « parlaient en d’autres langues, selon que
l’Esprit leur donnait de s’exprimer », Actes ii. 4 . Il les leur a donnés; c'est-à-dire gratuitement : tout ce qu'il
nous accorde est de son don. Et c'est pourquoi il faut remarquer que dans l'économie de notre salut, l'action
d'aucune personne ne porte préjudice à la liberté et à la liberté d'autrui : ainsi l'amour du Père en envoyant le
Fils est libre, et son envoi ne porte pas atteinte à la liberté d'autrui. les manières portent atteinte à la liberté et à
l'amour du Fils, mais qu'il donne aussi sa vie librement ; ainsi la satisfaction et l'achat faits par le Fils ne portent
aucun préjudice à la liberté de la grâce du Père de nous pardonner et de nous accepter sur ce point ; ainsi l'envoi
de l'Esprit par le Père et le Fils ne déroge pas à sa liberté dans ses œuvres, mais il donne librement ce qu'il
donne. Et la raison en est que la volonté du Père, du Fils et du Saint-Esprit est essentiellement la même ; de
sorte que dans l'action d'un seul il y a le conseil de tous et de chacun librement.
Ainsi, en général, sont décrits la manière et le type de son œuvre en nous et envers nous, qui nous est
accordé. Le pouvoir, le choix, la liberté sont évidemment dénotés dans les expressions sur lesquelles on
insiste. Ce n'est pas son œuvre particulière à notre égard qui est ici déclarée, mais la manière dont il produit les
effets sur lesquels on insistera.

161
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

(2 dly.) Ce qui reste, en dernier lieu, pour l'explication des choses proposées à expliquer comme fondement
de la communion que nous avons avec le Saint-Esprit, est :
Les effets que, étant ainsi envoyé et travaillant ainsi, il produit ; ce que je ferai, sans les rejeter dans une
méthode artificielle, mais en les reprenant tels que je les trouve dispersés de haut en bas dans l'Écriture, en
descendant seulement de ceux qui sont plus généraux à ceux qui sont plus particuliers, sans chercher ni désirer
rassembler tous les différents, mais en insistant sur ceux qui se produisent le plus évidemment.
Seulement comme autrefois, vous devez maintenant remarquer que je parle de l'Esprit principalement (sinon
seulement) comme d'un consolateur, et non comme d'un sanctificateur ; et c'est pourquoi la grande œuvre de
l'Esprit envers nous tous nos jours, dans l'apport constant et continuel de lumière, de puissance et de vigueur
nouvelles, quant à notre réception de la grâce de lui, appartenant à ce chef de sanctification, doit être omise.
Je n'insisterai pas non plus sur les choses que le Consolateur fait chez les croyants envers les autres, en leur
témoignant et en convaincant le monde, qui sont promises, Jean XV. 26, XVI. 8, dans lequel il est proprement
leur avocat ; mais seulement sur ceux pour lesquels il travaille en tant que consolateur et envers ceux à qui il est
accordé.

Chapitre 3.

Parmi les choses dans lesquelles nous avons communion avec le Saint-Esprit ] Il rappelle les choses dites par le
Christ, Jean XIV. 26 — La manière dont il le fait — L'Esprit glorifie le Christ dans le cœur des croyants, Jean
XVI. 14, répand en eux l'amour de Dieu ] Le témoignage de l'Esprit, ce que c'est, Rom vii. 16 — Le scellement
de l'Esprit, Eph. je. 13 — L'Esprit, comme c'est sérieux ; de la part de Dieu, de la part des saints — Différence
entre les arrhes de l'Esprit et la dégustation des puissances du monde à venir — Onction de l'Esprit, Isa. XI. 2,
3 — Les divers enseignements du Saint-Esprit — Comment l'Esprit d'adoption et de supplication.
Les choses que, dans les chapitres précédents, j'ai appelées effets du Saint-Esprit en nous ou envers nous, sont
le sujet de notre communion avec lui, ou les choses dans lesquelles nous entretenons une communion
particulière avec lui comme notre consolateur. Ceux-ci sont maintenant proposés à l'examen : -
1. La première et la plus générale est celle de Jean XIV. 26 : « Il vous enseignera toutes choses et vous
rappellera tout ce que je vous ai dit. » Il y a deux parties de cette promesse : — (1.) De l'enseignement. (2.) De
rappeler. De son enseignement, je parlerai plus tard, lorsque j'en viendrai à parler de son onction.
Le fait qu'il rappelle les choses que le Christ a dites est la première promesse générale de lui en tant que
consolateur : Ὑπομνήσει ὑμᾶς πάντα , — « Il vous fera penser à toutes ces choses. » Maintenant, cela peut
également être considéré de deux manières : -
[1.] Simplement en ce qui concerne les choses dites elles-mêmes. Ainsi, notre Sauveur promet ici à ses
apôtres que le Saint-Esprit leur rappellerait, par une efficacité immédiate, les choses qu'il avait dites, afin que,
par son inspiration, ils puissent être capables de les écrire et de les prêcher pour le bien et le bénéfice de son
église. . Ainsi Pierre nous le dit, 2 Epist. je. 21 : « Les saints hommes de Dieu parlaient sous l'influence du
Saint-Esprit » (c'est-à-dire en écrivant l'Écriture) ; ὑπὸ Πνεύματος ἁγίου φερόμενοι , - porté par lui, porté au-
delà d'eux-mêmes, pour prononcer ses paroles et ce qu'il leur a demandé. Les apôtres ont oublié une grande
partie de ce que Christ leur avait dit, ou pourrait le faire ; et ce qu'ils ont retenu, d'une manière naturelle de leur

162
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

souvenir, n'était pas pour eux un fondement suffisant pour écrire ce dont ils se souvenaient ainsi comme règle
de foi pour l'Église. Car la parole de prophétie n’est pas ἰδίας ἐπιλύσεως , — de la propre impulsion de tout
homme ; cela ne vient d’aucune conception, compréhension ou souvenir privé. C'est pourquoi Christ promet
que le Saint-Esprit accomplira cette œuvre ; afin qu'ils puissent infailliblement donner ce qu'il leur avait livré.
D'où cette expression dans Luc i. 3 , Πυρηκολουθηκότι ἄνωθεν , est mieux rendu par « ayant obtenu une
connaissance parfaite des choses d'en haut », notant la montée et le printemps de sa compréhension des choses
au point de pouvoir les transmettre infailliblement dans une règle de foi à l'Église, que le début de l'Église. les
choses elles-mêmes dont on parle; ce que le mot lui-même ne permettra pas facilement.
[2.] En ce qui concerne le confort de ce qu'il avait dit, cela semble être une grande partie de l'intention de
cette promesse. Il leur avait dit des choses propres à leur consolation ; leur donnant de précieuses promesses
des provisions qu'ils devraient recevoir de lui dans cette vie, — de l'amour du Père, de la gloire qu'il leur
procurait, dont le sens et le confort sont indescriptibles, et la joie qui en découle pleine de gloire . Mais il dit :
« Je sais à quel point vous êtes incapable d'utiliser ces choses pour votre propre consolation ; l’Esprit les
récupérera donc dans votre esprit, dans toute leur force et leur vigueur, dans le but pour lequel je les parle. Et
c'est une des raisons pour lesquelles il était avantageux pour les croyants que l'absence corporelle du Christ soit
suppléée par la présence de l'Esprit. Pendant qu’il était avec eux, combien peu d’efficacité sur leur cœur les
promesses célestes qu’il leur avait faites ! Quand l’Esprit est venu, dans quelle joie leur a-t-il tout fait ! Ce qui
était son œuvre particulière, qui lui appartenait en vertu de sa charge, afin qu'il puisse lui aussi être glorifié, lui
était réservé. Et telle est son œuvre jusqu'à la fin du monde : porter les promesses du Christ dans nos esprits et
dans nos cœurs, pour nous donner leur réconfort, leur joie et leur douceur, bien au-delà de ce que les disciples
ont trouvé en elles, quand Christ en personne leur parla; leur gracieuse influence étant alors restreinte, afin que,
comme il a été dit, la dispensation de l'Esprit puisse être glorifiée. Ainsi sont les mots suivants de cette promesse,
verset 27 : « Je vous laisse la paix. Je vous donne ma paix. Le Consolateur étant envoyé pour rappeler ce que
Christ a dit, il en résulte la paix et la libération des troubles de cœur ; — quelle que soit la paix, le soulagement,
le confort, la joie, le soutien que nous avons reçus à tout moment de toute œuvre, promesse ou chose faite par
Christ, tout cela appartient à cette dispensation du Consolateur. En vain devrions-nous appliquer nos capacités
naturelles pour nous souvenir, rappeler, considérer les promesses du Christ ; Ce serait sans succès , — c'est le
cas quotidiennement : mais lorsque le Consolateur entreprend le travail, il le fait dans le but recherché. Comment
nous avons ici une communion particulière avec lui, dans la foi et l'obéissance, dans la consolation reçue et par
les promesses de lui rappelées, sera déclaré par la suite. Ceci, en général, est obtenu : — notre Sauveur Jésus-
Christ, laissant l'efficacité même des promesses qu'il a données en personne à ses apôtres dans leur grande
détresse, quant à leur consolation, au Saint-Esprit, nous pouvons voir le printemps immédiat de tout le réconfort
spirituel que nous avons dans ce monde et de la communion que nous y avons avec le Saint-Esprit.
Seulement ici, comme dans tous les détails qui suivent, il faut toujours garder à l'esprit la manière dont
l'Esprit opère cette chose, ainsi que l'intérêt de sa puissance, de sa volonté et de sa bonté dans son œuvre. Il fait
ceci, — 1er. Puissamment ou efficacement ; 2èmement. Volontairement; 3èmement. Librement.
1 er. Puissamment : et c'est pourquoi le réconfort des paroles et des promesses du Christ fait parfois irruption
à travers toute opposition dans la condition la plus triste et la plus sombre imaginable ; il vient et fait chanter
les hommes dans un cachot, se réjouir dans les flammes, se glorifier dans les tribulations ; il entrera dans les
prisons, les racks, à travers les tentations et les plus grandes détresses imaginables. D'où est-ce ? Τὸ Πνεῦμα
ἐνεργεῖ , — l'Esprit agit efficacement, sa puissance est en lui ; il travaillera, et personne ne le laissera faire. S'il
nous rappelle les promesses du Christ pour notre consolation, ni Satan ni l'homme, ni le péché ni le monde, ni
la mort n'interrompront notre consolation. Les saints, qui ont la communion avec le Saint-Esprit, le savent à leur

163
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

avantage. Parfois le ciel est noir sur eux, et la terre tremble sous eux ; les calamités et les détresses publiques et
personnelles semblent si pleines d'horreur et d'obscurité, qu'ils sont prêts à s'évanouir sous leur appréhension ;
— d'où leur grand soulagement et le rétablissement de leurs esprits ; leur consolation ou leur trouble ne
dépendent d'aucune condition extérieure ou d'une structure intérieure de leur propre cœur, mais des œuvres
puissantes et efficaces du Saint-Esprit, auxquelles ils s'abandonnent par la foi.
2 jours. Volontairement, — distribuant à chacun comme bon lui semble ; et c'est pourquoi ce travail est fait
avec une si grande variété, tant par la même personne que par les plongeurs. Pour le même homme, plein de
joie parfois dans une grande détresse, plein de consolation, — toute promesse apporte de la douceur quand ses
pressions sont grandes et lourdes ; une autre fois, dans la moindre épreuve, il cherche le réconfort, recherche la
promesse, et elle est loin. La raison est que Πνεῦμα διαιρεῖ καθὼς βούλεται , — l'Esprit distribue comme il
veut. Il en est ainsi de diverses personnes : pour les uns, chaque promesse est pleine de vie et de réconfort ;
d'autres ont peu de goût tout au long de leurs jours, et tous pour la même raison. Et cette foi concerne surtout
toute l'affaire de consolation : — elle dépend de la volonté souveraine du Saint-Esprit ; et n’est donc lié à aucune
règle ou procédure. C'est pourquoi elle s'exerce à attendre de lui l'accomplissement opportun du bon plaisir de
sa volonté.
3 jours. Librement. Une telle variété de dispensations de consolation par des promesses dépend de cette
liberté d'opération de l'Esprit. C'est pourquoi le réconfort est donné de manière inattendue, lorsque le cœur a
toutes les raisons du monde de rechercher la détresse et le chagrin ; ainsi, c'est parfois le premier moyen de
récupérer une âme rétrograde, qui pourrait à juste titre s'attendre à être complètement rejetée. Et ces
considérations doivent être poursuivies dans tous les autres effets et fruits du Consolateur : dont plus tard. Et
dans ce premier effet général ou œuvre du Saint-Esprit envers nous, nous sommes en communion et en
communion avec lui. La vie et l’âme de tous nos conforts résident précieusement dans les promesses du Christ.
Ils sont les seins de toute notre consolation. Qui ne sait à quel point ils sont impuissants dans la simple lettre,
même lorsqu'ils sont améliorés au maximum par nos considérations et notre méditation sur eux ? comme aussi,
de façon inattendue, ils font parfois irruption dans l'âme avec une vie et une vigueur conquérantes et attachantes
? Ici, la foi traite particulièrement du Saint-Esprit. Il considère les promesses elles-mêmes ; l'admire, l'attend,
considère que ses apparitions dans le mot dépendent de lui, le possède dans son travail et son efficacité. A peine
l'âme commence-t-elle à sentir la vie d'une promesse réchauffer son cœur , soulager, chérir, soutenir, délivrer
de la peur, des enchevêtrements ou des troubles, qu'elle peut, elle doit, savoir que le Saint-Esprit est là ; ce qui
ajoutera à sa joie et le conduira à la communion avec lui.
2. Le prochain ouvrage général semble être celui de Jean XVI. 14 : « Le Consolateur me glorifiera ; car il
recevra du mien et vous le montrera. L'œuvre de l'Esprit est de glorifier le Christ : d'où, en passant, nous pouvons
voir combien cet esprit est loin d'être le Consolateur qui s'installe à la place du Christ ; un tel esprit dit qu'il est
tout lui-même : « car quant à celui qui a souffert à Jérusalem, peu importe que nous nous inquiétions de lui. Cet
esprit est maintenant tout. Ce n'est pas le Consolateur. Son œuvre est de glorifier Christ, celui qui l'envoie. Et
c'est un signe évident d'un faux esprit, quelle que soit sa prétention, s'il ne glorifie pas ce Christ qui parlait
maintenant à ses apôtres ; et nombreux sont ceux qui partent à l'étranger dans le monde. Mais que fera cet Esprit,
afin que Christ soit glorifié ? «Il prendra», dit-il, «prendre de ce qui est à moi», — ἐκ τοῦ ἐμοῦ λήψεται . Ce
que sont ces choses est déclaré dans le verset suivant : « Tout ce qu'a le Père est à moi ; c'est pourquoi j'ai dit
qu'il prendrait du mien. Ce n'est pas de l'essence et des propriétés essentielles du Père et du Fils que parle notre
Sauveur ; mais de la grâce qui nous est communiquée par eux. Ce Christ appelle « Mes choses », étant le fruit
de son achat et de sa médiation : c'est pourquoi il dit que toutes les choses de son Père sont à lui ; c'est-à-dire
les choses que le Père, dans son amour éternel, a prévu pour être dispensées dans le sang de son Fils, tous les

164
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

fruits de l'élection. « Ceux-ci, dit-il, le Consolateur les recevra ; c'est-à-dire qu'ils lui seront confiés pour en
disposer pour votre bien et votre avantage, jusqu'à la fin proposée auparavant. Il s'ensuit donc, ἀναγγελεῖ , —
Il les montrera, ou les déclarera et vous les fera connaître. Il est donc un consolateur. Il révèle aux âmes des
pécheurs les bonnes choses de l’alliance de grâce que le Père a accordée et que le Fils a acquise. Il nous montre
la miséricorde, la grâce, le pardon, la justice, l'acceptation par Dieu ; nous fait savoir que ce sont les choses du
Christ, qu'il nous a procurées ; nous les montre pour notre confort et notre établissement. Ces choses, dis-je, il
les déclare effectivement aux âmes des croyants ; et leur fait les connaître pour leur propre bien, — les connaître
comme étant originellement les choses du Père, préparées de toute éternité dans son amour et sa bonne volonté
; comme acheté pour eux par Christ et mis en réserve dans l'alliance de grâce pour leur usage. Alors Christ est
magnifié et glorifié dans leurs cœurs ; alors ils savent quel Sauveur et Rédempteur il est. Une âme ne glorifie ni
n'honore jamais Christ après avoir découvert ou ressenti la rédemption éternelle qu'il a acquise pour elle, mais
c'est en elle un effet particulier du Saint-Esprit en tant que notre consolateur. «Personne ne peut dire que Jésus
est le Seigneur, si ce n'est par le Saint-Esprit», 1 Cor. XII. 3 .
3. Il « répand l’amour de Dieu dans nos cœurs », Rom. v. 5 . Que ce soit l'amour de Dieu pour nous, et non
notre amour pour Dieu, qui est ici prévu, le contexte est si clair que rien ne peut y être ajouté. Or, l'amour de
Dieu est soit d'ordination, soit d'acceptation, — l'amour de son dessein de nous faire du bien, ou l'amour
d'acceptation et d'approbation avec lui. Ces deux éléments sont fréquemment appelés l’amour de Dieu dans les
Écritures, comme je l’ai déclaré. Maintenant, comment ces choses peuvent-elles être répandues dans nos cœurs
? Non pas en eux-mêmes, mais dans un sens d'eux, — dans une appréhension spirituelle d'eux. Ἐκκέχυται , est
« répandu à l'étranger » ; le même mot qui est utilisé concernant le Consolateur qui nous est donné, Tit. iii. 6.
Dieu le répand en abondance, ou le déverse sur nous ; alors il répand à l'étranger ou déverse l'amour de Dieu
dans nos cœurs. Sans insister sur l'expression, qui est métaphorique, l'essentiel est que le Consolateur nous
donne une preuve et une persuasion douce et abondante de l'amour de Dieu, telle que l'âme est prise, ravie,
rassasiée. C'est son travail et il le fait efficacement. Donner à une pauvre âme pécheresse une persuasion
confortable, l'affectant partout, dans toutes ses facultés et affections, que Dieu en Jésus-Christ l'aime, prend
plaisir en lui, est bien content de lui, a des pensées de tendresse et de bonté envers lui ; donner, dis-je, à une
âme un sentiment débordant de cela, est une miséricorde inexprimable.
Nous l'avons d'une manière particulière par le Saint-Esprit ; c'est son travail particulier. De même que toutes
ses œuvres sont des œuvres d'amour et de bonté, de même cette communication du sentiment de l'amour du
Père se mêle à tous les détails de son jeu. Et comme nous avons ici une communion particulière avec lui-même,
de même par lui nous avons la communion avec le Père, même dans son amour, qui est ainsi répandu dans nos
cœurs : ainsi non seulement nous nous réjouissons et glorifions le Saint-Esprit, qui fait cela, mais aussi en celui
dont c'est l'amour. Il en est de même du Fils, lorsqu'il prend le sien et nous le montre, comme cela a été déclaré.
Ce que nous avons du ciel dans ce monde réside ici ; et la manière dont nous communiquons avec le Saint-
Esprit à ce sujet correspond à ce qui a été dit précédemment.
4. Un autre effet que nous avons de lui, Rom. viii. 16 : « L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit
que nous sommes enfants de Dieu. » Vous savez de qui nous sommes par nature les enfants : enfants de Satan
et de la malédiction ou de la colère. Par l'Esprit, nous sommes placés dans une autre capacité et sommes adoptés
pour être les enfants de Dieu, dans la mesure où en recevant l'Esprit de notre Père, nous devenons les enfants
de notre Père. C'est pourquoi il est appelé, au verset 15 , « l'Esprit d'adoption ». Or, parfois l'âme, parce qu'il lui
reste quelque peu du principe qu'elle avait dans son ancien état, est mise en question si elle est ou non enfant de
Dieu ; et là-dessus, comme dans une chose de la plus haute importance, il fait valoir sa revendication, avec
toutes les preuves dont il dispose pour justifier son titre. L’Esprit vient et rend témoignage dans ce cas. Il s'agit

165
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

d'une allusion aux procédures judiciaires en matière de titres et de preuves. Le juge étant nommé, l'intéressé
présente sa réclamation, produit ses preuves et les plaide ; ses adversaires s'efforcent de tout ce qu'ils contiennent
de les invalider, de désannuler son plaidoyer et de le rejeter dans sa revendication. Au milieu du procès, une
personne d'une intégrité connue et approuvée se présente au tribunal et témoigne pleinement et directement au
nom du demandeur ; qui ferme la bouche de tous ses adversaires et remplit l'homme qui a plaidé de joie et de
satisfaction. Il en est de même dans ce cas. L'âme, par le pouvoir de sa propre conscience, est amenée devant la
loi de Dieu. Là, un homme fait valoir qu'il est un enfant de Dieu, qu'il appartient à la famille de Dieu ; et c'est à
cette fin qu'il produit toutes ses preuves, tout ce par quoi la foi lui donne un intérêt pour Dieu. Pendant ce temps,
Satan s'oppose de toutes ses forces ; le péché et la loi l'aident ; de nombreuses failles se trouvent dans ses preuves
; la vérité de tous est remise en question ; et l’âme reste en suspens quant à l’issue. Au milieu de la plaidoirie et
de la contestation, le Consolateur vient et, par une parole de promesse ou autre, domine le cœur avec une
persuasion confortable (et repousse toutes les objections) que sa plaidoirie est bonne et qu'il est un enfant de
Dieu. . Et c'est pourquoi il est dit de lui : Συμμαρτυρεῖ τῷ Πνεύματι ἡμῶν . Lorsque nos esprits plaident leur
droit et leur titre, il entre et rend témoignage de notre côté ; en même temps, nous permettant de proposer des
actes d'obéissance filiale, gentils et enfantins ; qui est appelé « pleurer, Abba, Père », Gal. iv. 6. Rappelez-vous
encore la manière dont l'Esprit agit, mentionnée plus haut, — qu'il le fait efficacement, volontairement et
librement. C'est pourquoi parfois le conflit dure longtemps, la cause dure de nombreuses années. La loi semble
parfois prévaloir, le péché et Satan se réjouir ; et la pauvre âme redoute son héritage. Peut-être que son propre
témoignage, de par sa foi, sa sanctification, son expérience antérieure, soutient le plaidoyer avec un peu de vie
et de réconfort ; mais l'œuvre n'est pas terminée, la conquête n'est pas pleinement obtenue, jusqu'à ce que l'Esprit,
qui agit librement et efficacement, quand et comme il veut, vienne également avec son témoignage ; revêtant
son pouvoir d'une parole de promesse, il oblige toutes les parties concernées à s'occuper de lui et met fin à la
controverse.
Ici, il nous donne la sainte communion avec lui-même. L'âme connaît sa voix lorsqu'elle dit : « Nec hominem
sonat ». Il y a là quelque chose de trop grand pour être l’effet d’une puissance créée. Lorsque le Seigneur Jésus-
Christ calma d'un seul mot la fureur de la mer et du vent, tous ceux qui étaient avec lui savaient qu'une puissance
divine était à portée de main, Matt. viii. 25-27. Et lorsque le Saint-Esprit apaise par une seule parole les tumultes
et les tempêtes qui s'élèvent dans l'âme, lui donnant un calme et une sécurité immédiats, elle connaît sa puissance
divine et se réjouit en sa présence.
5. Il nous scelle. « Nous sommes scellés par le Saint-Esprit de promesse, Eph. je . 13 ; et : « N'affligez pas
le Saint-Esprit, par lequel vous êtes scellés jusqu'au jour de la rédemption », chap. iv. 30 . Je ne comprends pas
très bien l'intention particulière de cette métaphore ; Ce que je suis persuadé de la pensée de Dieu, je le dirai
brièvement. Dans un sceau, deux choses sont considérées : — (1.) Sa nature. (2.) L'utilisation de celui-ci.
(1.) La nature du scellement consiste à conférer l’image ou le caractère du sceau à la chose scellée. Il s’agit
de sceller une chose, d’y imprimer le caractère du sceau. En ce sens, la communication efficace de l’image de
Dieu devrait être notre scellement. L'Esprit dans les croyants, communiquant réellement l'image de Dieu, dans
la justice et la vraie sainteté, à l'âme, nous scelle. Avoir ce cachet du Saint Coffre, de manière à être une preuve
pour l'âme qu'il est accepté par Dieu, c'est être scellé par l'Esprit ; en prenant la métaphore de la nature du
scellement. Et c’est dans ce sens que notre Sauveur est dit scellé de Dieu, Jean VI. 27, même de cette impression
de la puissance, de la sagesse et de la majesté de Dieu qu'il avait sur lui dans l'exercice de sa fonction.
(2.) La fin du scellement est double : -

166
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

[1.] Pour confirmer ou ratifier toute concession ou transfert effectué par écrit. Dans de tels cas, les hommes
apposaient leurs sceaux pour justifier et confirmer leurs subventions ; et lorsque cela est fait, ils sont
irrévocables. Ou pour confirmer le témoignage donné par n'importe qui sur la vérité de quelque chose. Telle
était la manière de procéder parmi les Juifs : quand quelqu'un avait donné un témoignage véritable sur quelque
chose ou affaire, et que cela était reçu par les juges, ils y mettaient immédiatement leurs sceaux, pour le
confirmer dans le jugement. C'est pourquoi il est dit que celui qui reçoit le témoignage du Christ « met son
sceau que Dieu est vrai », Jean iii. 33. La promesse est le grand don et la transmission de la vie et du salut en
Christ aux âmes des croyants. Afin que nous puissions avoir la pleine assurance de la vérité et du caractère
irrévocable de la promesse, Dieu nous donne l'Esprit pour en satisfaire notre cœur ; et c'est pourquoi on dit qu'il
nous scelle, en assurant nos cœurs de ces promesses et de leur stabilité. Mais, bien que de nombreux exposants
suivent cette voie, je ne vois pas en quoi cela peut correspondre au sens même du mot. Il n’est pas dit que la
promesse est scellée, mais que nous sommes scellés ; et lorsque nous scellons un acte ou accordons à quelqu'un,
nous ne disons pas que l'homme est scellé, mais l'acte ou l'octroi.
[2.] S'approprier, distinguer ou garder en sécurité. C'est la fin du scellement. Les hommes mettent leur sceau
sur ce qu’ils s’approprient et désirent garder en sécurité pour eux-mêmes. Ainsi, évidemment, dans ce sens, les
serviteurs de Dieu sont dits scellés, Apocalypse VII. 4 ; c'est-à-dire marqué de la marque de Dieu, comme ses
marques particulières, — car ce scellement répond à la mise en place d'une marque, Ézéchiel. ix. 4 . Ensuite,
les croyants sont scellés, lorsqu'ils sont marqués pour que Dieu soit héritier de l'héritage acquis et préservé
jusqu'au jour de la rédemption. Or, si tel est le scellement envisagé, cela dénote non pas un acte de sens dans le
cœur, mais un acte de sécurité pour la personne. Le Père remet les élus entre les mains du Christ pour qu'ils
soient rachetés ; les ayant rachetés, au temps voulu, ils sont appelés par l'Esprit et marqués pour Dieu, et ainsi
s'abandonnent entre les mains du Père.
Si vous demandez maintenant : « Lequel de ces sens est principalement visé par cette expression de notre
scellement du Saint-Esprit ? Je réponds : Le premier, sans exclure l'autre. Nous sommes scellés au jour de la
rédemption, lorsque, grâce à l'empreinte, à l'image et au caractère de l'Esprit sur nos âmes, nous avons un
nouveau sens de l'amour de Dieu qui nous a été donné, avec une confortable persuasion de notre acceptation
avec lui. Mais j’ai traité de toute cette question ailleurs de manière plus approfondie.
Ainsi donc, le Saint-Esprit nous communique sa propre ressemblance ; qui est aussi l'image du Père et du
Fils. « Nous sommes transformés en cette image par le Seigneur l'Esprit », 2 Cor. iii. 18 ; et ici, il nous amène
en communion avec lui-même. Notre ressemblance avec lui nous donne de l'audace avec lui. Nous recherchons
son œuvre, ses fruits pour lesquels nous prions ; et lorsqu'un effet de grâce, une découverte de l'image du Christ
implantée en nous, nous donne la persuasion que nous sommes séparés et mis à part pour Dieu, nous y avons
une communion avec lui.
6. Il est un sérieux pour nous. 2 Cor. je. 22 , Il a « donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs » ; type. v. 5
: « Qui nous a aussi donné les arrhes de l'Esprit » ; ainsi que Eph. je. 13, 14 : « Vous êtes scellés du Saint-Esprit
de promesse, qui est le gage de notre héritage. » Dans les deux premiers endroits, on dit que nous avons les
arrhes de l'Esprit ; dans ce dernier, l'Esprit est dit être notre acompte : « de l'Esprit », donc, en premier lieu, est,
comme nous disons, « genitivus materiæ » ; désignant non pas la cause, mais la chose elle-même ; — non pas
l'auteur des arrhes, mais le sujet de celui-ci. L'Esprit est notre acompte ; comme en dernier lieu est exprimé. La
considération de ce que l’on entend ici par « Esprit » et de ce que l’on entend par « sérieux » donnera un aperçu
de ce privilège que nous recevons du Consolateur :

167
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

(1.) Quelle grâce, quel don de l'Esprit, est destiné par ce sérieux, certains se sont demandés ; Je suppose que
cela ne sert à rien. C'est l'Esprit lui-même, considéré personnellement, qui est considéré comme étant ce sérieux,
2 Cor. je. 22. C'est Dieu qui a donné les arrhes de l'Esprit dans nos cœurs : expression répondant directement à
celle de Gal. iv. 6 : « Dieu a envoyé l'Esprit de son Fils dans vos cœurs » ; c'est-à-dire la personne de l'Esprit ;
car rien d'autre ne peut être appelé l'Esprit de son Fils : et dans Eph. je. 14, il a donné l'Esprit ( ὃς pour ὃ ) ; ce
qui est si sérieux. L’Esprit de promesse lui-même est aussi sérieux. En nous donnant cet Esprit, il nous donne
ce sérieux.
(2.) C'est un sérieux, ] ἀῤῥαβών . Ni le grec ni le latin n'ont de mot pour exprimer directement ce qui est ici
prévu. Les Latins ont fait des mots pour cela, à partir de celui exprimé ici dans le
Grec, « arha » et « arrabo ». Le mot grec n'est que l'hébreu « herabon » [ ‫ ; ] ןי יַַתא‬qui, comme certains le
conçoivent, est venu parmi eux par les marchands syriens, étant un mot de commerce. Certains le rendent en
latin par «pignus», un «gage»; mais cela ne peut pas être prévu ici. Un gage est ce bien que quelqu'un donne ou
laisse sous la garde d'un autre, pour l'assurer qu'il lui donnera ou lui paiera autre chose ; dans la nature de ce
que nous appelons un « pion ». Or, la chose dont il est question ici est une partie de ce qui est à venir, et
seulement une partie de celui-ci, selon l'usage commercial du mot, d'où est tirée la métaphore ; il est
parfaitement rendu dans notre langue, par « sérieux ». Un acompte est une partie du prix de toute chose, ou une
partie de toute subvention, donnée d'avance pour assurer à la personne à qui elle est donnée qu'à la saison fixée,
elle recevra tout ce qui lui est promis.
Pour qu'une chose soit un acompte, il est nécessaire, -
[1.] Qu'il fasse partie du tout, de même espèce et de même nature ; car nous donnons sérieusement beaucoup
d’argent pour payer beaucoup plus.
[2.] Qu'il s'agisse d'une confirmation d'une promesse et d'une nomination ; d’abord, le tout est promis, puis
les arrhes sont données pour la bonne et véritable exécution de cette promesse.
Ainsi, l’Esprit est aussi sérieux. Dieu nous donne la promesse de la vie éternelle. Pour nous le confirmer, il
nous donne son Esprit ; qui est, comme première partie de la promesse, de nous garantir du tout. C'est pourquoi
on dit qu'il est le gage de l'héritage promis et acheté.
Et on peut considérer comment on peut dire que c'est un acompte de la part de Dieu, qui le donne ; et de la
part des croyants, qui le reçoivent : -
1 er. Il est un gage de la part de Dieu, en ce sens que Dieu lui donne comme une partie de choix de l'héritage
lui-même, et de même nature avec le tout, comme devrait l'être un gage. Le plein héritage promis est la plénitude
de l’Esprit dans la jouissance de Dieu. Lorsque cet Esprit qui nous est donné dans ce monde aura parfaitement
enlevé tout péché et tout chagrin, et nous aura rendu capables de jouir de la gloire de Dieu en sa présence, c'est
le plein héritage promis. De sorte que l'Esprit qui nous a été donné pour nous préparer à jouir de Dieu dans une
certaine mesure, pendant que nous sommes ici, est le gage du tout.
Dieu le fait-il dans ce but, pour nous assurer et nous garantir l'héritage ? Après nous avoir donné tant de
garanties sans nous, — sa parole, ses promesses, son alliance, son serment, la révélation et la découverte de sa
fidélité et de son immuabilité en elles toutes — il lui plaît aussi gracieusement de nous en donner une en nous,
Isa . lix. 21 , afin que nous puissions bénéficier de toute la sécurité dont nous sommes capables. Que peut-on
faire de plus ? Il nous a donné le Saint-Esprit ; — en lui les prémices de la gloire, le plus grand gage de son
amour, le gage de tous.
2 jours. Du côté des croyants, il est sérieux, en ce sens qu'il leur fait connaître :

168
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

(1 er.) L'amour de Dieu. Leur acceptation auprès de lui leur fait connaître leur faveur à ses yeux, — qu'il est
leur Père et qu'il les traitera comme des enfants ; et par conséquent, que l'héritage leur appartiendra. Il envoie
son Esprit dans nos cœurs, « en criant : Abba, Père », Gal. iv. 6 . Et quelle est la conclusion des croyants à partir
de là ? Verset 7 : « Nous ne sommes donc pas des serviteurs, mais des fils ; et si nous sommes fils, alors héritiers
de Dieu. Le même apôtre, encore une fois, Rom. viii. 17 : « Si enfants, alors héritiers ; héritiers de Dieu et
cohéritiers de Christ. Si l’Esprit est persuadé que nous sommes des enfants, la conclusion est : « Donc héritiers,
héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ ». Nous avons donc droit à un héritage et à son expulsion. C'est donc
l'usage que nous en avons, — même l'Esprit nous persuadant de notre filiation et de notre acceptation avec Dieu
notre Père. Et quel est cet héritage de gloire ? « Si nous souffrons avec lui, nous serons glorifiés ensemble. » Et
que l'Esprit est donné à cette fin est attesté, 1 Jean iii. 24 : « Par ceci nous savons qu'il demeure en nous, par
l'Esprit qu'il nous a donné. » L'apôtre parle de notre union avec Dieu, qu'il exprime dans les mots précédents :
« Celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en lui » ; de ce syndicat ailleurs. Or, cela nous le
savons d'ici, même par l'Esprit qu'il nous a donné, — l'Esprit nous le fait connaître. Non pas que nous ayons
une telle connaissance, mais que l'argument est bon et concluant en soi : « Nous avons l'Esprit ; c'est pourquoi
il demeure en nous, et nous en lui : » parce qu'en effet, sa demeure en nous se fait par cet Esprit, et notre intérêt
pour lui vient de là. Il en donne le sentiment à sa guise.
(2èmement.) L'Esprit étant donné comme acompte, informe les croyants de leur héritage, 1 Cor.
ii. 9, 10. De même que les arrhes, faisant partie du tout, en donnent la connaissance, l'Esprit aussi ; comme dans
divers détails pourraient être démontrés.
Il est donc à tous égards complètement un gage, — donné de Dieu, reçu par nous, comme le début de notre
héritage et l'assurance de celui-ci. Autant nous avons de l'Esprit, autant nous avons du ciel en parfaite jouissance,
et autant de preuves de sa plénitude future. Sous cette appréhension de lui dans la dispensation de la grâce, les
croyants le reçoivent et se réjouissent en lui. Chacun de ses actes gracieux et évidents dans leur cœur les réjouit
comme une goutte du ciel et aspirent à son océan. Ne pas concentrer tous les effets de la grâce sur cette question,
c'est négliger l'œuvre du Saint-Esprit en nous et envers nous.
Il reste seulement qu'une différence soit, en quelques mots, établie entre les croyants recevant l'Esprit comme
gage de tout l'héritage, et les hypocrites « goûtant aux puissances du monde à venir », Héb . vi. 5 . Un avant-
goût des puissances du monde à venir semble être le même que celui des arrhes de l'héritage. Mais, -
[1 er.] Que par « les puissances du monde à venir » soient entendues ici les joies du ciel, il n'y a en effet
aucune raison de l'imaginer. On ne les appelle nulle part ainsi ; il n’exprime pas non plus de manière appropriée
la gloire qui sera révélée, à laquelle nous devrons participer. C'est sans aucun doute le puissant ministère des
ordonnances et des dispensations des temps de l'Évangile (appelés là aux Hébreux selon leur propre idiome),
les puissances ou les grandes choses efficaces du monde à venir, qui est prévu. Mais, -
[2 dly.] Supposons que par « les puissances du monde à venir » la gloire du ciel soit destinée, il y a une
grande différence entre en prendre nous-mêmes un goût disparaissant et recevoir un acompte permanent de
Dieu. Goûter aux choses du ciel et les avoir assurés de Dieu comme de son amour, c'est une grande différence.
Un hypocrite peut avoir ses pensées élevées jusqu'à une grande joie et un grand contentement en considérant
les bonnes choses du royaume de Dieu pendant un temps, en considérant les choses en elles-mêmes ; mais
l'Esprit, comme il est sérieux, nous en donne un gage tel qu'il nous est prévu dans l'amour de Dieu et l'achat de
son Fils Jésus-Christ. Ceci d'ailleurs.
7. L'Esprit oint les croyants. Nous sommes « oints » par l’Esprit, 2 Cor. je. 21 . Nous avons « une onction
venant du Saint, et nous connaissons toutes choses », 1 Jean ii. 20, 27 . Je ne peux pas avoir l'intention de

169
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

ramener cette expression jusqu'à son origine et son originalité ; aussi, je l'ai fait ailleurs. L'usage des onctions
dans l'Église judaïque, le sens et l'intention des types qui y sont associés, les offices auxquels les hommes y
étaient consacrés, sont au bas de cette expression ; plus proche, l'onction de Jésus-Christ (d'où il est appelé
Messie et Christ, l'ensemble de son office de médiateur étant appelé aussi son onction, Dan. ix. 24, quant à sa
fourniture), concourt à cela. Il est dit que Christ est « oint d’une huile de joie au-dessus de ses semblables »,
Héb. je. 9 ; ce qui est le même que celui de Jean iii. 34 : « Dieu ne lui donne pas l’Esprit avec mesure. » Nous,
qui avons l’Esprit par mesure, sommes oints de « l’huile de joie » ; Christ a la plénitude de l'Esprit, d'où notre
mesure est communiquée : c'est pourquoi il est oint au-dessus de nous, « afin qu'il ait la prééminence en toutes
choses ». Comment Christ a été oint de l'Esprit pour sa triple fonction de roi, prêtre et prophète ; comment, en
vertu d'une onction, avec le même Esprit habitant en lui et en nous, nous devenons intéressés par ses offices et
sommes également faits rois, prêtres et prophètes de Dieu, est connu et serait sujet à discussion. un long discours
à gérer ; et mon dessein est uniquement de communiquer les choses traitées :
Je ne me limiterai donc qu'à un seul endroit où sont énumérées les communications de l'Esprit dans cette
onction du Christ, — dont, dans notre mesure, de lui et avec lui, par cette onction, nous sommes rendus
participants, — et c'est-à-dire Isa. XI. 2, 3 : « L'Esprit de l'Éternel reposera sur lui, l'Esprit de sagesse et
d'intelligence, l'Esprit de conseil et de force, l'Esprit de connaissance et de crainte de l'Éternel » , etc. Les
dotations du Christ, de l'Esprit avec lequel il a été abondamment oint, sont ici racontées. On insiste
principalement sur ceux de la sagesse, du conseil et de la compréhension ; c'est pourquoi on dit que tous les
trésors de la sagesse et de la connaissance se trouvent en lui, Col. ii. 3 . Et bien que cela ne soit qu'une partie
des meubles de Jésus-Christ pour l'exercice de sa fonction, c'est pourtant tel que, là où notre onction dans le
même but est mentionnée, cela est dit particulièrement en effectuant de telles qualifications : ainsi 1 Jean ii. 20,
27, l'œuvre de l'onction est de nous enseigner ; l'Esprit qui s'y trouve est un Esprit de sagesse et de
compréhension, de conseil, de connaissance et de compréhension rapide dans la crainte du Seigneur. Il en était
de même pour la grande promesse du Consolateur, selon laquelle il « nous enseignerait », Jean XIV. 26, — qu'il
« nous guide dans toute la vérité », chap. XVI. 13 . Ceci de nous enseigner la pensée et la volonté de Dieu, de
la manière dont nous l'enseigne l'Esprit, notre consolateur, est une partie éminente de notre onction par lui ; dont
je serai le seul exemple. Permettez-moi de dire qu'il y a un triple enseignement par l'Esprit : -
(1.) Un enseignement par l'Esprit de conviction et d'illumination. Ainsi, l'Esprit enseigne le monde (c'est-à-
dire son grand nombre) par la prédication de la parole ; comme on lui a promis de le faire, Jean XVI. 8 .
(2.) Un enseignement par l'Esprit de sanctification ; ouvrir les yeux aveugles, donner une nouvelle
compréhension, briller dans nos cœurs, pour nous donner la connaissance de la gloire de Dieu face à Jésus-
Christ ; nous permettant de recevoir les choses spirituelles dans une lumière spirituelle, 1 Cor. ii. 13 ; donner
une connaissance salvatrice du mystère de l'Évangile : et cela est commun à plusieurs degrés aux croyants.
(3.) Un enseignement par l'Esprit de consolation ; — rendre douces, utiles et joyeuses à l'âme les découvertes
qui se font de l'esprit et de la volonté de Dieu à la lumière de l'Esprit de sanctification. Ici, l'huile de l'Esprit est
appelée « l'huile de joie », celle qui apporte avec elle la joie et la joie ; et le nom du Christ ainsi découvert est
un doux « onguent répandu » qui fait que les âmes courent après lui avec joie et délice, Cant. je. 3 . Nous voyons
par expérience quotidienne que beaucoup ont peu de goût et de douceur et savourent dans leur âme ces vérités
qu'ils connaissent et croient pourtant de façon salvatrice ; mais quand nous sommes instruits par cette onction,
oh ! comme tout ce que nous connaissons de Dieu est doux ! Comme nous pouvons le voir à la place de Jean
où il est fait mention de l'enseignement de cette onction, elle respecte particulièrement l'Esprit qui nous enseigne
l'amour de Dieu en Christ, l'éclat de son visage ; ce qui, comme le dit David, met de la joie dans nos cœurs, Ps.
iv. 6, 7 .

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Nous avons donc ceci par l'Esprit : — il nous enseigne l'amour de Dieu en Christ ; il fait de chaque vérité
de l'Évangile un vin raffiné pour nos âmes, et ses bonnes choses sont un festin de choses grasses ; — nous donne
la joie et la joie du cœur avec tout ce que nous connaissons de Dieu ; qui est le grand conservateur de l'âme pour
la maintenir proche de la vérité. L' apôtre parle de notre enseignement par cette onction, comme du moyen par
lequel nous sommes préservés de la séduction. En effet, connaître une vérité dans sa puissance, sa douceur, sa
joie et son allégresse, est cette grande sécurité de la constance de l'âme dans la préservation et la conservation
de cette vérité. Ils changeront volontiers la vérité en erreur, qui ne trouvent pas plus de douceur dans l'une que
dans l'autre. Je dois demander pardon au lecteur pour mon bref passage sur ces grandes choses de l'Évangile ;
mon dessein actuel est plutôt de les énumérer que de les dérouler. Cette œuvre du Saint-Esprit, si elle était
poursuivie, nécessiterait un discours plus complet que ce que je peux consacrer à l’ensemble du sujet en
question. Tous les privilèges dont nous jouissons, toute la dignité et l'honneur dont nous sommes investis, notre
entier dévouement à Dieu, notre noblesse et notre royauté, notre intérêt pour tous les avantages de l'Église et les
approches de Dieu dans l'adoration, notre séparation du monde, le nom par lequel nous sont appelés, la liberté
dont nous jouissons, — toutes découlent de cette tête, toutes sont des branches de cet effet du Saint-Esprit. Je
n'ai mentionné que notre enseignement par cette onction, un enseignement qui apporte avec lui la joie et
l'allégresse, en donnant au cœur le sens de la vérité dans laquelle nous sommes instruits. Lorsque nous trouvons
que l'une des bonnes vérités de l'Évangile revient à notre âme avec vie, vigueur et puissance, nous donnant de
la joie au cœur, nous transformant à son image et à sa ressemblance, — le Saint-Esprit est alors à son œuvre,
est en train de verser son huile.
8 . Nous avons aussi l'adoption par l'Esprit; c'est pourquoi il est appelé «l'Esprit d'adoption»; c'est-à-dire soit
celui qui est donné aux adoptés, pour les en assurer, pour engendrer dans leur cœur le sens et la persuasion de
l'amour adoptif du Père ; ou bien pour leur donner le privilège lui-même, comme cela est laissé entendre, Jean
i. 12 . Ce qui est contraire à ce que nous avons ici, Gal. iv. 6 ; car Dieu peut envoyer l'Esprit de supplication
dans nos cœurs, parce que nous sommes fils, et pourtant adoptés par son Esprit. Mais de cela ailleurs. 9. Il est
aussi appelé « Esprit de supplication » ; sous quelle notion il est promis, Zech. XII. dix ; et comment il effectue
cela en nous est déclaré, Rom. viii. 26, 27, Fille. iv. 6 ; et on nous dit alors
« prier dans le Saint-Esprit ». Nos prières peuvent être considérées de deux manières : -
(1.) Premièrement, comme un devoir spirituel exigé de nous par Dieu ; et ainsi ils sont forgés en nous par
l'Esprit de sanctification, qui nous aide à accomplir tous nos devoirs, en exaltant toutes les facultés de l'âme
pour l'accomplissement spirituel de leurs offices respectifs en elles.
(2.) Comme moyen de conserver la communion avec Dieu, par lequel nous apaisons doucement notre cœur
dans le sein du Père et recevons des goûts rafraîchissants de son amour. L'âme n'est jamais plus élevée dans
l'amour de Dieu que lorsque l'Esprit est prise en communion intime avec lui dans l'accomplissement de ce devoir
; et en cela il appartient à l'Esprit de consolation, à l'Esprit promis comme consolateur. Et c'est la prochaine
chose à considérer dans notre communion avec le Saint-Esprit, à savoir quels sont les effets particuliers qu'il
produit en nous et envers nous, étant accordé en nous comme cela a été déclaré et agissant de la manière et
manière insistée. Maintenant, ce sont : le fait qu'il rappelle les promesses de Christ, le glorifie dans nos cœurs,
répand l'amour de Dieu en nous, témoigne avec nous de notre état et de notre condition spirituelle, nous scelle
pour le jour de la rédemption (étant les arrhes de notre héritage), nous oignant de privilèges quant à leur
consolation, confirmant notre adoption et étant présent avec nous dans nos supplications. Voici la sagesse de la
foi : découvrir et rencontrer le Consolateur dans toutes ces choses ; à ne pas perdre leur douceur, en mentant
dans le noir [comme] à leur auteur, ni en manquant les retours qui nous sont demandés.

171
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Chapitre 4.

Les conséquences générales dans le cœur des croyants des effets du Saint-Esprit mentionnés ci-dessus :
Consolation ; ses accessoires, la paix, la joie Comment cela s'effectue immédiatement, médiatement.
Ayant procédé jusqu'ici à découvrir la voie de notre communion avec le Saint-Esprit, et ayant insisté sur les
effets les plus nobles et les plus connus qu'il produit, il reste à déclarer quelles conséquences générales de ces
effets se produisent dans les cœurs des hommes. croyants; et ainsi nous aurons au moins fait mention des
principaux chefs de sa dispensation et de son œuvre dans l'économie de la grâce. Maintenant, ceux-ci (comme
pour les premiers), je ne ferai guère plus que les nommer ; il n'est pas du tout dans mon dessein d'en traiter la
nature, mais seulement de montrer quels respects ils portent à l'affaire en cours :
1 . La consolation est la première d’entre elles : « Les disciples marchaient dans la crainte du Seigneur et
dans la consolation du Saint-Esprit », Actes ix. 31, Τῇ παρακλήσει τοῦ ἁγίου Πνεύματο , Il est ὁ παράκλητο ,
et il donne παράκλησι : de son œuvre envers nous, et en nous, nous avons du réconfort et de la consolation.
C'est le premier résultat général de sa dispensation et de son œuvre. Chaque fois qu'il est fait mention du
réconfort et de la consolation dans l'Écriture donnée aux saints (comme c'est le cas le plus souvent), c'est la
conséquence propre de l'œuvre du Saint-Esprit envers eux. Le confort ou la consolation en général, est la mise
et la composition de l'âme dans le repos et la satisfaction au milieu ou après les troubles, par la considération
ou la présence d'un bien qui l'intéresse, l'emportant sur le mal, le trouble ou la perplexité qu'elle ressent. doit
lutter avec cela. Là où il est fait mention du confort et de la consolation proprement dite, il y a relation avec le
trouble ou la perplexité ; ainsi l'apôtre, 2 Cor. je. 5, 6 : « De même que les souffrances du Christ abondent en
nous, de même notre consolation abonde par le Christ. » La souffrance et la consolation s'opposent, la dernière
étant un soulagement contre la première ; ainsi sont toutes les promesses de réconfort, et toutes les expressions
de celui-ci, dans l'Ancien et le Nouveau Testament, encore proposées comme soulagements contre les ennuis.
Et, comme je l'ai dit, la consolation naît de la présence ou de la considération d'un bien plus grand, qui
contrebalance le mal ou la perplexité avec laquelle nous devons lutter. Or, dans les effets ou actes du Saint-
Esprit mentionnés ci-dessus résident toutes les sources de notre consolation. Il n’y a de réconfort que d’eux ; et
il n'y a aucun problème auquel nous ne puissions pas trouver de réconfort en leur sein et contre eux. Pour qu'un
homme puisse avoir une consolation dans n'importe quelle condition, il suffit de la présence d'un bien, ce qui
rend le mal dont il est pressé insignifiant pour lui. Supposons qu'un homme subisse la plus grande calamité qui
puisse s'abattre sur un enfant de Dieu, ou une confluence de tous ces maux énumérés par Paul, Rom. viii. 35,
etc.; que cet homme ait le Saint-Esprit accomplissant à son égard les œuvres mentionnées précédemment, et,
malgré tous ses maux, ses consolations abonderont. Supposons qu'il ait constamment le sentiment de l'amour
de Dieu répandu dans son cœur, un témoignage clair à l'intérieur qu'il est un enfant de Dieu, accepté avec lui,
qu'il est scellé et marqué de Dieu pour les siens, qu'il est héritier de toutes les promesses de Dieu, et autres ; il
est impossible que l'homme ne triomphe pas de toutes ses tribulations.
De cette montée de toute notre consolation proviennent les descriptions que nous en avons dans l'Écriture,
de ses propriétés et de ses accessoires ; comme, -
(1.) C'est respectueux. C'est pourquoi on l'appelle « Consolation éternelle », 2 Thess. ii. 16 : « Dieu, notre
Père, qui nous a aimés et qui nous a donné une consolation éternelle » ; c'est-à-dire un confort qui ne disparaît
pas ; et cela parce qu'il surgit des choses éternelles. Il peut y avoir un réconfort périssable donné pendant une
petite saison par des choses qui périssent ; mais la consolation durable, que nous recevons par le Saint-Esprit,
vient des choses éternelles : — l'amour éternel, la rédemption éternelle, un héritage éternel.

172
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

(2.) Fort. Héb. vi . 18 : « Afin que les héritiers de la promesse reçoivent une forte consolation. » De même
qu'il y a parfois contre nous une forte opposition et des troubles dont les liens sont forts, ainsi notre consolation
est forte ; il abonde et est invincible, ] παράκλησι . C'est celui qui traversera toute opposition ; il confirme,
corrobore et fortifie le cœur face à tout mal ; il fortifie l'âme et la rend capable de supporter joyeusement tout
ce à quoi elle est appelée : et cela parce que cela vient de celui qui est fort.
(3.) C'est précieux. C'est pourquoi l'apôtre en fait le grand motif d'obéissance, auquel il exhorte les
Philippiens, chap. ii. 1 , «S'il y a quelque consolation en Christ»; — « Si vous accordez une quelconque estime
et valeur à cette précieuse miséricorde de consolation en Christ, par ces consolations, qu'il en soit ainsi pour
vous. »
Et c’est la première conséquence générale, dans le cœur des croyants, de ces grands effets du Saint-Esprit
mentionnés plus haut. Or, cela est si vaste et si complet, comprenant tant de nos préoccupations dans notre
marche avec Dieu, que le Saint-Esprit reçoit sa dénomination, quant à toute l'œuvre qu'il doit accomplir pour
nous, d'où — il est le Consolateur ; comme Jésus-Christ, par l'œuvre de rédemption et de salut, est le Rédempteur
et le Sauveur de son église. Or, comme nous n'avons d'autre consolation que celle du Saint-Esprit, de même
tous ses effets sur nous ont certainement cette conséquence plus ou moins en nous. Oui, j'ose le dire, tout ce que
nous avons dans les sortes de choses mentionnées ci-dessus et qui n'apporte aucune consolation, du moins dans
la racine, sinon dans le fruit mûr, ne vient pas du Saint-Esprit. La manière dont le confort émerge de ses œuvres
appartient à des cas particuliers. La communion que nous avons avec lui consiste, en grande partie, dans la
consolation que nous recevons de lui. Cela nous donne une évaluation de son amour ; enseigne où faire des
demandes dans notre détresse, - pour qui prier, prier, - qui attendre, dans les perplexités.
2. La paix surgit donc aussi. ROM. XV. 13 : « Le Dieu de l’espérance vous remplit de toute paix en
croyant, afin que vous abondiez en espérance par la puissance du Saint-Esprit. » La puissance du Saint-Esprit
ne s’étend pas seulement à l’espérance, mais aussi à notre paix dans la foi. Il en est de même en ce qui
concerne ces promesses, Jean XIV. 26, 27 : « Je te donnerai le Consolateur » : et alors ? qu'est-ce qui suit cette
subvention? « Paix, dit-il, je pars avec vous ; je vous donne ma paix. Le Christ ne quitte pas non plus sa paix,
ni ne leur donne sa paix, sinon en leur accordant le consolateur. La paix du Christ consiste dans le sentiment
qu'a l'âme de son acceptation avec Dieu dans l'amitié. Ainsi est-il dit que Christ est « notre paix », Eph. ii. 14,
en tuant l'inimitié entre Dieu et nous, et en enlevant l'écriture qui était contre nous. ROM. v. 1 , « Étant
justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu. » Une persuasion confortable de notre acceptation avec Dieu
en Christ est le fond de cette paix ; il enveloppe la délivrance de la colère éternelle, de la haine, de la
malédiction, de la condamnation, — tout cela affectant doucement l'âme et la conscience.
Et ceci est une branche de la même racine que celle qui précède, — une conséquence des effets du Saint-
Esprit mentionnés plus haut. Supposons un homme choisi dans l'amour éternel du Père, racheté par le sang du
Fils et justifié gratuitement par la grâce de Dieu, de sorte qu'il ait droit à toutes les promesses de l'Évangile ;
cependant, cette personne ne peut, par aucun raisonnement ni argumentation de son propre cœur, par aucune
considération des promesses elles-mêmes, ni de l'amour de Dieu ou de la grâce du Christ en elles, être amenée
à un établissement en paix, jusqu'à ce que cela se produise en elle comme un fruit et une conséquence de l'œuvre
du Saint-Esprit en lui et envers lui. La « paix » est le fruit de l’Esprit, Gal. v. 22 . La saveur de l'Esprit est « vie
et paix », Rom. viii. 6. Tout ce que nous avons vient de lui et par lui.
3. La joie aussi est de ce nombre. L’Esprit, comme cela a été montré, est appelé « l’huile de joie », Héb.
je. 9. Son onction apporte la joie, Isa. lxi. 3, « L’huile de joie pour le deuil. » « Le royaume de Dieu, c'est la
justice, la paix et la joie dans le Saint-Esprit », Rom. XIV. 17 ; « Reçu la parole avec joie dans le Saint-Esprit

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

», 1 Thess. je. 6, — « avec une joie », comme Pierre le dit aux croyants, « ineffable et pleine de gloire », 1
Épiste. je. 8. Donner de la joie au cœur des croyants est éminemment l'œuvre du consolateur ; et c'est ce qu'il
fait par les détails mentionnés ci-dessus. Que « se réjouir dans l'espérance de la gloire de Dieu », mentionné
Rom. Le v. 2 , qui porte l'âme à travers toute tribulation, même avec la gloire, trouve son origine dans le fait
que l'Esprit « répand l'amour de Dieu dans nos cœurs », verset 5 . Or, il y a deux manières par lesquelles l’Esprit
produit cette joie dans le cœur des croyants :
(1.) Il le fait immédiatement par lui-même ; sans la considération de ses autres actes ou travaux, ni
l'interposition de raisonnements, de déductions et de conclusions. Comme dans la sanctification, il est une
source d'eau qui jaillit dans l'âme, exerçant immédiatement son efficacité et son rafraîchissement ; ainsi, en
consolation, il travaille immédiatement l'âme et l'esprit des hommes vers un cadre joyeux, joyeux et spirituel,
les remplissant d'exultation et de joie ; — non pas que cela découle de notre considération réflexe de l'amour de
Dieu, mais plutôt qu'il en donne l'occasion. Lorsqu'il répand ainsi l'amour de Dieu dans nos cœurs et les remplit
ainsi de joie par un acte et une opération immédiats (comme il fit sauter de joie Jean-Baptiste dans le sein
maternel à l'approche de la mère de Jésus), alors l'âme, même à partir de là, s'élève-t-elle à la considération de
l'amour de Dieu, d'où découlent également la joie et la réjouissance. De cette joie, il n'y a rien à dire, mais le
fait que l'Esprit l'opère quand et comme il veut. Il l'infuse et le distille secrètement dans l'âme, l'emportant contre
toutes les peurs et tous les chagrins, la remplissant de joie et d'exultations ; et parfois avec des ravissements
d'esprit indescriptibles.
(2.) Médianement. Par ses autres œuvres envers nous, il donne le sens de l'amour de Dieu, avec notre
adoption et notre acceptation avec lui ; et après en avoir pris en considération, nous pouvons le recevoir.
Considérons ce qui a été dit de ses opérations envers nous, quelle assurance il nous donne de l'amour de Dieu ;
quelle vie, quelle puissance et quelle sécurité ; quel gage de notre bien-être éternel, — et on percevra facilement
qu'il pose une base suffisante de cette joie et de cette allégresse. Non pas que nous soyons capables, sur la base
de toute considération, déduction ou conclusion rationnelle, que nous pouvons tirer des choses mentionnées,
d'affecter nos cœurs avec la joie et l'allégresse voulues ; il n'appartient pas moins à l'Esprit de le faire à partir de
là et par l'intervention de ces considérations, que de le faire immédiatement sans elles. Ce processus de
production de joie dans le cœur, nous l'avons, Ps. XXII. 5, 6 : « Tu oins ma tête d’huile. » D’où la conclusion,
comme dans la voie de l’exultation : « Sûrement la bonté et la miséricorde me suivront. » De cet effet du
Consolateur, voir Isa. 35 partout.
4. L'espérance est aussi un effet de l'action du Saint-Esprit en nous et envers nous, Rom. XV. 13 . Celles-ci,
dis-je, sont les conséquences générales des effets du Saint-Esprit sur le cœur des croyants ; ce qui, si nous
pouvions les considérer dans leur progéniture, avec toutes les branches qui en jaillissent, dans l'exultation,
l'assurance, l'audace, la confiance, l'attente, la gloire, etc., il apparaîtrait à quel point toute notre communion
avec Dieu est influencée. par eux. Mais je ne nomme que les chefs des choses, et je me hâte vers ce qui reste.
C'est la manière générale et particulière de notre communion avec le Saint-Esprit qui devrait en découler, mais
d'autres considérations s'interposent nécessairement ici.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Chapitre 5.

Quelques observations et inférences des discours précédents concernant l'Esprit — Le mépris de toute
l'administration de l'Esprit par certains — La vaine prétention de l'Esprit par d'autres — Le faux esprit découvert.
Ce processus étant accompli, je dois maintenant montrer immédiatement comment nous maintenons la
communion proposée avec le Saint-Esprit, dans les choses posées et manifestées pour contenir son œuvre
particulière envers nous ; mais il y a quelques fausses couches dans le monde en référence à cette dispensation
du Saint-Esprit, d'une part et d'autre part, au mépris de sa véritable œuvre et sous prétexte de ce qui n'est pas,
que je ne peux que remarquer dans mon passage : ce qu'il faut faire sera l'affaire de ce chapitre.
Considérez donc l'état et la condition de ceux qui, professant croire à l'Évangile de Jésus-Christ, condamnent
et méprisent pourtant son Esprit, quant à toutes ses opérations, dons, grâces et dispenses à ses églises et à ses
saints . . Pendant que le Christ était dans le monde avec ses disciples, il ne leur a pas fait de plus grande promesse,
ni pour leur propre bien ni pour l'exécution de l'œuvre qu'il leur avait confiée, que celle de leur donner le Saint-
Esprit. Lui, il leur ordonne de prier pour le Père, comme ce qui leur est nécessaire, comme du pain pour les
enfants, Luc xi. 13 . Il lui promet, comme un puits d'eau jaillissant en eux, pour leur rafraîchissement, leur
fortification et leur consolation pour la vie éternelle, Jean VII. 37-39 ; ainsi que de poursuivre et d'accomplir
toute l'œuvre du ministère qui leur a été confié, Jean XVI. 8-11 ; avec toutes ces œuvres et privilèges éminents
mentionnés ci-dessus. Et lors de son ascension, ceci est posé comme le fond de cette glorieuse communication
de dons et de grâces dans son abondante effusion mentionnée, Eph. iv. 8, 11, 12, — à savoir qu'il avait reçu du
Père la promesse du Saint-Esprit, Acte ii. 33 ; et cela d'une manière si éminente qu'elle fait ainsi la différence
la plus grande et la plus glorieuse entre l'administration de la nouvelle alliance et l'ancienne. En particulier, toute
l’œuvre du ministère se rapporte au Saint-Esprit ; bien que ce ne soit pas mon affaire actuelle de le prouver. Il
appelle les hommes à cette œuvre, et ils lui sont séparés, Actes XIII. 2 ; il leur fournit des dons et des capacités
pour cet emploi, 1 Cor. XII. 7-10 . De sorte que toute la religion que nous professons, sans cette administration
de l’Esprit, n’est rien ; et il n'y a aucun fruit sans cela de la résurrection du Christ d'entre les morts.
Ceci étant l'état de choses, — que dans notre adoration et notre obéissance à Dieu, dans notre propre
consolation, sanctification et emploi ministériel, l'Esprit est le principe, la vie, l'âme, le tout du tout ; pourtant
la méchanceté de Satan et la méchanceté des hommes ont été si désespérées que leur grand effort a été de
l'exclure de toutes les administrations évangéliques.
Premièrement, ses dons et ses grâces étaient non seulement décriés, mais presque exclus du culte public de
l'Église, par l'imposition d'une forme de service opérose, devant être lue par le ministre ; ce qui n'est ni un don
particulier du Saint-Esprit à personne, ni un ministère du tout. Il est merveilleux de considérer quels arguments
et quels prétextes ont été inventés et utilisés par les savants, — à cause de son antiquité, de son calme et de son
approbation par les martyrs, de la beauté de l'uniformité dans le culte de Dieu, établie et pressée ainsi, etc., —
pour le sa défense et son entretien. Mais l’argument principal sur lequel ils insistaient, et le domaine principal
dans lequel ils s’étendaient et déployaient toute leur éloquence, était les vains bavardages et la folie des hommes
priant par l’Esprit. Une fois cela tombé, tout (du moins comme ils le supposaient) fut emporté devant eux, et
leurs adversaires rendus suffisamment ridicules : tant est grande la ruse de Satan, et si insondables sont les folies
du cœur des hommes. La somme de tous ces raisonnements ne revient qu'à ceci : « Bien que le Seigneur Jésus-
Christ ait promis que le Saint-Esprit serait avec son Église jusqu'à la fin du monde, pour préparer et fournir aux
hommes les dons et les capacités nécessaires pour continuer de ce culte qu'il exige et accepte de nos mains, mais
le travail n'est pas fait dans le but prévu ; les dons qu'il accorde ne suffisent pas à cette fin, ni quant à l'invocation

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

ni à la doctrine : et, par conséquent, non seulement nous aiderons les hommes par nos directives, mais nous les
exclurons de leur exercice. Ce; Je dis que la somme de tout, comme je pouvais le prouver indéniablement, était
que mon affaire actuelle, quels innombrables maux découlent de ce principe, dans la mise à part formelle
d'hommes au ministère qui n'avaient jamais « goûté une seule fois aux pouvoirs du monde à venir », ni reçu
aucun don du Saint-Esprit à cette fin ; de crier et de grandir dans un culte extérieur pompeux, totalement étranger
à la puissance et à la simplicité de l'Évangile ; de faire taire, détruire, bannir des hommes dont le ministère était
accompagné de l'évidence et de la démonstration de l'Esprit, — je n'aurai pas besoin de le déclarer. C'est ce que
je vise à souligner le mépris public du Saint-Esprit, de ses dons et de ses grâces, avec leur administration dans
l'Église de Dieu, qui a été trouvé même là où l'Évangile a été professé.
Encore une fois : c'est une chose des plus tristes à considérer, une fois que de rappeler l'amélioration de ce
principe de mépris de l'Esprit chez les hommes privés et dans leurs voies. Le nom de l’Esprit est devenu un
terme de reproche. Plaider ou faire semblant de prier par l'Esprit suffisait pour faire d'un homme l'objet du
mépris et du reproche de la part d'hommes de toutes sortes, depuis la chaire jusqu'à la scène. "Quoi! vous êtes
rempli de l'Esprit ; vous prierez par l'Esprit ; vous avez le don : faites-nous entendre vos bêtises ; — et pourtant,
peut-être, ces hommes se croiraient lésés de ne pas être considérés comme chrétiens. Les chrétiens! oui, certains
prétendant être les chefs du troupeau, - oui, montés d'un étage ou deux au-dessus de leurs frères, et prétendant
avoir une domination et un gouvernement sur eux, - ne se sont-ils pas donné pour mission de se moquer et de
reprocher les dons de l'Esprit. de Dieu? Et si tel était le cadre de leur esprit, que pourrait-on attendre de ceux
qui professeraient des profanations ? On ne peut imaginer à quel point un tel procédé équivalait à un blasphème.
Que le Seigneur fasse qu'il ne reste plus rien de ce levain maudit parmi nous ! Quelques bêlements de mauvaise
importance se font parfois entendre. Est-ce la communion du Saint-Esprit à laquelle les croyants sont appelés ?
Est-ce là le divertissement qui convient à celui que notre Sauveur a promis d'envoyer pour combler son absence
physique, afin que nous ne soyons pas perdants ? Ne suffit-il pas que les hommes se contentent d'un aveuglement
si stupide que, étant appelés chrétiens, ils ne cherchent pas leur confort et leur consolation plus loin que ne les
amèneraient les considérations morales communes aux païens, alors qu'une personne infiniment sainte et bénie
de la Trinité a assumé cette fonction de notre consolateur, mais ils doivent également s'opposer à lui et le
mépriser ? Rien de plus ne révèle à quel point il y en a peu dans le monde qui s'intéressent à ce nom béni par
lequel nous sommes tous appelés. Mais ce n’est pas le lieu de poursuivre ce discours. Le but de ce discours est
de démontrer la folie et la folie des hommes en général, qui professent posséder l'Évangile du Christ, et pourtant
condamnent et méprisent son Esprit, en qui qu'il se manifeste. Soyons zélés pour les dons de l’Esprit, sans les
envieux.
D'après ce qui a été dit, nous pouvons également essayer les esprits qui sont partis à l'étranger dans le monde
et qui se sont exercés à plusieurs reprises depuis l'ascension du Christ. L’iniquité de la génération passée et
mourante résidait dans une opposition ouverte et maudite au Saint-Esprit. Dieu a été au-dessus d'eux, et ils se
sont comportés avec présomption. Satan, dont le dessein, en tant que dieu de ce monde, est d'être au-dessus et
de ne pas demeurer entièrement sous une forme quelconque rejetée par la providence de Dieu, s'est maintenant
transformé en ange de lumière ; et il prétendra l'Esprit aussi et seulement. Mais il y a des « esprits séducteurs »,
1 Tim. iv. 1 ; et nous avons le « commandement de ne pas croire tout esprit, mais d'éprouver les esprits », 1
Jean iv. 1; et la raison ajoutée est : « Parce que beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde » ; —
c'est-à-dire des hommes prétendant à la révélation de nouvelles doctrines par l'Esprit ; dont Paul confie les
tromperies dans la première église, 2 Thess. ii. 2 ; appelant les hommes à ne pas se laisser « ébranler l’esprit par
l’esprit ». La vérité est que les esprits de nos jours sont si grossiers qu’un homme très doué de discernement
peut les découvrir, et pourtant leur illusion est si forte que bon nombre sont trompés. C'est une chose qui apparaît

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

évidente à tous les yeux, c'est que, selon sa conduite habituelle, Satan, avec ses illusions, est poussé à l'extrême
par rapport à son comportement antérieur.
Il n'y a pas longtemps, son grand dessein, comme je l'ai manifesté, était de crier des ordonnances sans
l'Esprit, en lui jetant tous les reproches qu'il pouvait ; — maintenant, pour crier un esprit en dehors et contre les
ordonnances, leur jetant tous les reproches et tous les mépris possibles. Alors, il aurait un ministère sans l’Esprit
; — maintenant, un Esprit sans ministère. Alors, la lecture de la parole pouvait suffire, sans ni prêcher ni prier
par l'Esprit, — maintenant, l'Esprit suffit, sans lire ni étudier du tout la parole. Ensuite, il a permis d’embrasser
littéralement ce que Christ avait fait dans la chair ; — maintenant, il parle de Christ dans l'Esprit seulement, et
nie qu'il soit venu dans la chair, — le caractère propre du faux esprit contre lequel nous sommes avertis, 1 Jean
4 . 1. Maintenant, parce qu'il est très certain que l'Esprit que nous devons entendre et embrasser est l'Esprit
promis par le Christ (qui est si clair que lui, le paraclet des montanistes, oui, et Mahomet, prétendait l'être, et
ceux-là). de nos jours, qui prétendent la même chose), essayons-les brièvement par quelques-uns des effets
mentionnés, pour lesquels le Christ a promis de donner le Saint-Esprit :
Le premier effet général , comme nous l'avons observé, était le suivant : qu'il devait nous rappeler les choses
que le Christ avait dites, pour notre direction et notre consolation. Telle était l'œuvre du Saint-Esprit envers les
apôtres, qui devaient être les rédacteurs des Écritures : telle devait être son œuvre envers les croyants jusqu'à la
fin du monde. Or, les choses que Christ a dites et faites sont « écrites afin que nous croyions, et que, en croyant,
nous ayons la moitié de la vie par son nom », Jean xx. 31 ; ils sont écrits dans les Écritures. Telle est donc
l’œuvre de l’Esprit que Christ a promise ; - il nous rappellera et nous fera comprendre les paroles du Christ dans
l'Écriture, pour notre orientation et notre consolation. Est-ce là l'œuvre de l'esprit qui est répandu dans le monde
et qui en pervertit beaucoup ? Rien de moins. Son affaire est de décrier les choses que Christ a dites et qui sont
écrites dans la parole ; faire semblant de nouvelles révélations; pour guider les hommes à partir de la parole
écrite, dans laquelle toute l'œuvre de Dieu et toutes les promesses de Christ sont enregistrées.
Encore une fois : l’œuvre de l’Esprit promise par le Christ est de le glorifier : « Il me glorifiera ; car il recevra
du mien et vous le montrera », Jean xvi. 14 . Celui qui devait souffrir à Jérusalem, qui parlait alors à ses disciples,
c'était pour le rendre glorieux, honorable et de haute estime dans le cœur des croyants ; et cela en leur montrant
ses choses (son amour, sa gentillesse, sa grâce et son achat). C'est l'œuvre de l'Esprit. L'œuvre de l'esprit qui est
parti à l'étranger est de se glorifier, de décrier et de rendre méprisable le Christ qui a souffert pour nous, sous le
nom d'un Christ hors de nous ; qu'il méprise et méprise, et cela professe. Sa propre gloire, son propre honneur,
c'est tout ce qu'il vise ; inversant complètement l’ordre des dispensations divines. Source de tout être et couché
dans l'amour du Père, le Fils est venu glorifier le Père. Il dit encore : « Je ne cherche pas ma propre gloire, mais
la gloire de Celui qui m'a envoyé. » Le Fils ayant accompli l'œuvre de rédemption, devait maintenant être
glorifié avec le Père. Il prie donc pour que ce soit le cas, Jean XVII. 1, "L'heure est venue, glorifie ton Fils;" et
cela avec la gloire qu'il avait devant le monde, lorsque son conseil commun était de perpétuer l'amour du Père.
C'est pourquoi le Saint-Esprit est envoyé, et son œuvre est de glorifier le Fils. Mais maintenant, comme je l’ai
dit, nous avons un esprit dont la seule tâche est de se glorifier ; grâce à quoi nous pouvons facilement savoir
d'où il vient.
De plus : le Saint-Esprit répand l'amour de Dieu dans nos cœurs, comme cela a été déclaré, et les remplit
ainsi de joie, de paix et d'espérance ; apaiser et rafraîchir le cœur de ceux en qui il habite ; leur donnant la liberté
et le repos, la confiance et l'audace des enfants. Cet esprit dont les hommes se vantent maintenant est un esprit
de servitude, dont le travail ultime est de faire trembler les hommes ; les jetant dans un état d'esprit non
semblable à celui d'un fils, les faisant monter et descendre avec horreur et esclavage, et buvant leur esprit très
naturel, et faisant dépérir tout leur homme. Il n'y a guère de chose qui manifeste plus évidemment l'esprit par

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

lequel certains agissent maintenant pour ne pas être le Consolateur promis par Christ, que ceci, — qu'il est un
esprit de servitude et d'esclavage en ceux en qui il est, et un esprit de cruauté et reproche envers autrui ; en
opposition directe au Saint-Esprit chez les croyants, et à toutes les fins et objectifs pour lesquels, en esprit
d'adoption et de consolation, il leur est accordé.
Pour donner un exemple supplémentaire : le Saint-Esprit accordé aux croyants est un Esprit de prière et de
supplication ; comme cela s'est manifesté. L'esprit avec lequel nous avons à faire prétend porter les hommes au-
dessus de moyens si bas et méprisables de communion avec Dieu. En un mot, ce serait une tâche très facile et
facile que de transmettre tous les effets éminents du Saint-Esprit dans et vers les croyants, et de manifester que
le faux esprit de nos jours se présente en opposition directe et en contradiction avec tout le monde. d'eux. Ainsi,
Satan est passé d'un extrême à un autre, d'une opposition amère et misérable à l'Esprit du Christ, à une prétention
maudite à l'Esprit ; toujours dans le même but et dans le même but.
Je pourrais donner divers autres exemples de mépris ou d’abus de la dispensation de l’Esprit. Ceux
mentionnés sont les extrêmes auxquels tous les autres sont ou peuvent être réduits ; et je ne m’éloignerai pas
davantage de ce qui est directement dans mon but.

Chapitre 6.

De communion particulière avec le Saint-Esprit — De préparation à celle-ci — Valorisation des bienfaits que
nous recevons de lui — Ce qu'il nous réconforte, en et contre ; avec quoi; comment.
La voie nous étant ainsi expliquée, je viens montrer comment nous entretenons une communion particulière
avec le Saint-Esprit, comme il est promis par le Christ d'être notre consolateur, et comme travaillant à notre
consolation par les moyens sur lesquels j'ai insisté autrefois. Maintenant, la première chose que je ferai ici, est
de proposer ce qui peut être une certaine préparation au devoir en question ; et cela en conduisant les âmes des
croyants à une juste évaluation de son œuvre envers nous, d'où il est appelé notre Consolateur.
Pour élever nos cœurs vers ce cadre et nous préparer au devoir prévu, considérons ces trois choses : -
PREMIÈREMENT , contre quoi il nous réconforte .
DEUXIÈMEMENT , avec quoi il nous réconforte.
TROISIÈMEMENT , Le principe de tous ses actes et opérations en nous pour notre consolation.
D' ABORD . Il n’y a que trois choses dans tout le cours de notre pèlerinage pour lesquelles les consolations du
Saint-Esprit sont utiles et nécessaires :
1 . Dans nos afflictions. L'affliction fait partie des dispositions que Dieu a prises dans sa maison pour ses
enfants, Héb. XII. 5, 6. La grande variété de ses causes, moyens, usages et effets est généralement connue. Il y
en a une mesure désignée pour chacun. S'en passer totalement est une tentation ; et donc dans une certaine
mesure une affliction. Ce dont je dois parler, c'est que dans toutes nos afflictions, nous avons besoin des
consolations du Saint-Esprit. C'est la nature de l'homme de se soulager, lorsqu'il est empêtré, par tous les moyens
possibles. Selon l'esprit naturel des hommes, ils se débrouillent également sous la pression. "L'esprit d'un
homme supportera son infirmité;" au moins, j'aurai du mal à y faire face.

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Il y a deux grands maux, dont l'un s'empare généralement des hommes dans leurs afflictions et les empêche
de les gérer correctement. L'apôtre les mentionne tous deux, Héb. XII. 5, Μὴ ὀλιγώρει παιδείας Κυρίου , μηδὲ
ἐκλύου , ὑπ ' αὐτοῦ ἐλεγχόμενο , ] Ne méprisez pas le châtiment du Seigneur ; et ne te décourage pas quand tu
es réprimandé. Les hommes tombent habituellement dans l’un de ces extrêmes ; soit ils méprisent la correction
du Seigneur, soit ils s'y enfoncent.
(1.) Les hommes le méprisent. Ils considèrent ce qui leur arrive comme une chose légère ou commune ; ils
n'y prêtent aucune attention ; ils peuvent assez bien s'y adapter : ils regardent les instruments, les causes secondes
; pourvoir à leur propre défense et justification sans se soucier de Dieu ou de sa main dans leur affliction. Et la
raison en est que, parce qu'ils reçoivent du secours, dans leur difficulté, Dieu ne mélangera pas sa grâce avec
cela ; ils se fixent sur d'autres remèdes que ceux qu'il a désignés, et perdent complètement tous les bénéfices et
avantages de leur affliction. Et ainsi fera tout homme qui se soulage de tout autre chose que des consolations
du Saint-Esprit.
(2.) Les hommes s'évanouissent et sombrent sous leurs épreuves et afflictions ; ce que l'apôtre réprouve plus
loin, verset 12. Les premiers méprisent l'assistance du Saint-Esprit par orgueil du cœur ; ceux-ci le refusent par
découragement d'esprit et sombrent sous le poids de leurs ennuis. Et qui, presque, n'offense pas une de ces mains
? Si nous n'avions pas appris à prendre à la légère les châtiments du Seigneur et à ne pas prêter attention à ses
relations avec nous, nous constaterions que la saison de nos afflictions ne représenterait pas une petite partie de
notre pèlerinage.
Or, il n'y a pas de gestion appropriée de nos âmes dans aucune affliction, afin que Dieu puisse en avoir la
gloire, et nous-mêmes un bénéfice ou une amélioration spirituelle par là, si ce n'est par les consolations du Saint-
Esprit. Tout ce que notre Sauveur promet à ses disciples, lorsqu'il leur parle des grandes épreuves et tribulations
qu'ils devaient subir, c'est : « Je vous enverrai l'Esprit, le Consolateur ; il vous donnera la paix en moi, quand
dans le monde vous aurez des difficultés. Il vous guidera, vous dirigera et vous gardera dans toutes vos épreuves
». Et ainsi, nous dit l’apôtre, cela arriva, 2 Cor. je. 4-6 ; oui, et cela, malgré les plus grandes afflictions, portera
l'âme à la joie, à la paix, au repos et au contentement les plus élevés. Ainsi, le même apôtre, Rom. v. 3, « Nous
nous glorifions dans les tribulations ». C'est une belle expression. Il avait dit auparavant : « Nous nous
réjouissons dans l'espérance de la gloire de Dieu », verset 2 . Oui, mais que se passerait-il si de multiples
afflictions et tribulations nous arrivaient ? « Eh bien, même en eux aussi nous nous glorifions », dit-il ; « nous
nous glorifions de nos tribulations ». Mais d'où vient que nos esprits soient si poussés à gérer les afflictions
comme il se doit, au point de s'en glorifier dans le Seigneur ? Il nous dit au verset 5 que cela vient de « la
propagation de l’amour de Dieu dans nos cœurs par le Saint-Esprit ». C'est pour cela qu'il est dit aux croyants
qu'ils « reçoivent la parole dans beaucoup d'affliction, avec la joie du Saint-Esprit », 1 Thess. je. 6 ; et de «
prendre avec joie le gâchis de leurs biens ». C'est à cela que je vise : il n'y a de gestion ni d'amélioration d'aucune
affliction, mais simplement et uniquement par les consolations du Saint-Esprit. Est-il donc important pour vous
que vous ne perdiez pas toutes vos épreuves, tentations et afflictions ? — apprenez à valoriser ce qui seul les
rend utiles.
2. Le péché est le deuxième fardeau de notre vie, et de loin le plus grand. C’est à cela que cette consolation
est particulièrement adaptée. Donc Héb. vi. 17, 18 , une allusion est tirée de l'homicide sous la loi, qui, après
avoir tué un homme sans le savoir et attiré sur lui la culpabilité de son sang, s'enfuit en toute hâte pour sa
délivrance vers la ville de refuge. Notre grand et unique refuge contre la culpabilité du péché est le Seigneur
Jésus-Christ ; dans notre fuite vers lui, l'Esprit nous apporte-t-il une consolation. Un sentiment de péché remplit
le cœur de troubles et d'inquiétude ; c'est le Saint-Esprit qui nous donne la paix en Christ, qui nous donne la

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

crainte de la colère ; le Saint-Esprit répand l'amour de Dieu dans nos cœurs ; — c'est de là que Satan et la loi
nous accusent d'être objets de la haine de Dieu ; l'Esprit rend témoignage à notre esprit que nous sommes les
enfants de Dieu. Il n’existe aucun moteur ou instrument que le péché utilise ou oppose à notre paix, mais tel ou
tel effet du Saint-Esprit envers nous est adapté et adapté à sa destruction.
3. Tout au long de notre obéissance, ses consolations sont également nécessaires, afin que nous puissions
y parvenir joyeusement, volontairement et patiemment jusqu'au bout. Cela sera ensuite découvert plus
complètement, quant aux détails, lorsque je viendrai donner des directives pour notre communion avec ce
bienheureux Consolateur. En un mot, dans tous les soucis de cette vie et dans toute notre attente d'une autre,
nous avons besoin des consolations du Saint-Esprit.
Sans elles, soit nous mépriserons les afflictions, soit nous nous évanouirons sous elles, et Dieu sera négligé
quant à ses intentions en elles.
Sans eux, le péché nous endurcira au point de le mépriser ou nous fera négliger les remèdes gracieusement
fournis contre lui.
Sans eux, les devoirs nous gonfleront d'orgueil ou nous laisseront sans cette douceur qui réside dans une
nouvelle obéissance.
Sans eux, la prospérité nous rendra charnels, sensuels et nous amènera à nous contenter de ces choses, et
nous affaiblira complètement face aux épreuves de l’adversité.
Sans eux, le confort de nos relations nous séparera de Dieu, et leur perte fera de notre cœur celui de Nabal.
Sans eux, la calamité de l’Église nous submergera et la prospérité de l’Église ne nous concernera pas.
Sans eux, nous aurons la sagesse dans aucun travail, la paix dans aucune condition, la force dans aucun
devoir, le succès dans aucune épreuve, la joie dans aucun état, — aucun confort dans la vie, aucune lumière
dans la mort.
Or, nos afflictions, nos péchés et notre obéissance, avec leurs accompagnements respectifs, sont les grandes
préoccupations de nos vies. Ce que nous sommes par rapport à Dieu est compris en eux, et en leur bonne gestion,
avec leurs contraires, qui relèvent de la même règle ; à travers tout cela, il y a une ligne de consolation du Saint-
Esprit, qui nous donne partout une issue joyeuse. Combien triste est la condition des pauvres âmes privées de
ces consolations. À quels pauvres changements sont-ils obligés de se livrer ! quels géants doivent-ils affronter
par leurs propres forces !
et qu'ils soient vaincus ou qu'ils paraissent vaincre, ils n'ont que la misère de leurs épreuves !
La DEUXIÈME chose considérable, pour nous apprendre à accorder une juste valeur aux consolations du Saint-
Esprit, est la question d'elles, ou ce avec quoi il nous réconforte. Or, cela peut se rapporter aux deux chefs dont
j'ai parlé précédemment, : l'amour du Père et la grâce du Fils. Toutes les consolations du Saint-Esprit consistent
à nous faire connaître et à nous communiquer l'amour du Père et la grâce du Fils ; et il n'y a rien dans l'un ou
l'autre qui ne nous en fasse une consolation : de sorte qu'en effet, nous avons notre communion avec le Père
dans son amour, et avec le Fils dans sa grâce, par l'opération du Fantôme sacré.
1. Il nous communique et nous fait connaître l'amour du Père. Après avoir informé ses disciples du motif
et du fondement de la consolation qu'ils devraient recevoir du Consolateur, notre bienheureux Sauveur ( Jean
XVI, 27) enferme tout en ceci : « Le Père lui-même vous aime. C'est ce que le Consolateur est donné pour nous
faire connaître, à savoir que Dieu est le Père et qu'il nous aime. En particulier, que le Père, la première personne
de la Trinité, considérée si distinctement, nous aime. C'est pour cette raison qu'il est dit si souvent qu'il doit
sortir du Père, parce qu'il vient à la poursuite de son amour et pour en faire connaître le cœur des croyants, afin

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

qu'ils soient réconfortés et affermis. En nous persuadant de l'amour éternel et immuable du Père, il nous comble
de consolation. Et, en effet, tous les effets du Saint-Esprit mentionnés ci-dessus ont cette tendance. Vous avez
déjà entendu parler de cet amour et de son excellence transcendante. Tout ce qu'il y a de désirable nous est ainsi
communiqué par le Saint-Esprit. Ce sentiment est capable non seulement de nous soulager, mais aussi de nous
faire jouir, dans toutes les conditions, d'une joie indescriptible et glorieuse. Ce n'est pas avec une augmentation
du blé, du vin et de l'huile, mais avec l'éclat du visage de Dieu sur nous, qu'il réconforte nos âmes, Ps . iv. 6, 7.
« Le monde me hait », puisse dire une âme qui a l'Esprit ; « mais mon Père m'aime. Les hommes me méprisent
comme un hypocrite ; mais mon père m'aime comme un enfant. Je suis pauvre dans ce monde ; mais j'ai un
riche héritage dans l'amour de mon Père. Je suis à l'étroit en toutes choses ; mais il y a suffisamment de pain
dans la maison de mon Père. Je pleure en secret sous la puissance de mes convoitises et de mes péchés, là où
aucun œil ne me voit ; mais le Père me voit et est plein de compassion. Avec le sentiment de sa bonté, qui vaut
mieux que la vie, je me réjouis dans la tribulation, la gloire dans l'affliction, le triomphe en tant que conquérant.
Même si je suis tué à longueur de journée, toutes mes peines ont un fond qui peut être sondé, — mes épreuves,
des limites qui peuvent être dépassées ; mais qui peut exprimer la largeur, la profondeur et la hauteur de l’amour
du Père ? Je pourrais rendre glorieuse cette manière dont l'Esprit nous réconforte avec l'amour du Père, en la
comparant à toutes les autres causes et moyens de joie et de consolation quelconques ; et ainsi découvrir leur
vide, leur plénitude, — leur néant, leur être tout ; ainsi qu'en en révélant les propriétés avant la répétition.
2. Encore une fois : il le fait en nous communiquant et en nous faisant connaître la grâce du Christ, tous les
fruits de son achat, toute la désirabilité de sa personne, à mesure que nous nous intéressons à lui. La grâce du
Christ, comme je l'ai déjà évoqué en général, se rapporte à deux chefs : la grâce de sa personne, et celle de sa
fonction et de son œuvre. Par eux deux, le Saint-Esprit nous console, Jean XVI. 14 . Il glorifie Christ en révélant
ses excellences et ses qualités désirables aux croyants, comme « le plus grand d'entre dix mille, — tout à fait
charmant », puis il leur montre les choses de Christ, — son amour, sa grâce, tous les fruits de sa mort, ses
souffrances. , la résurrection et l'intercession : et avec celles-ci soutiennent leurs cœurs et leurs âmes. Et ici, tout
ce qui est réconfortant dans le pardon du péché, la délivrance de la malédiction et la colère à venir, dans la
justification et l'adoption, avec les innombrables privilèges qui les accompagnent dans l'espérance de la gloire
qui nous est donnée, entre en jeu sur ce chef de compte. .
TROISIÈMEMENT . _ Le principe et la source de toutes ses actions pour notre consolation sont ensuite
examinés, dans le même but ; et cela nous rapproche un peu plus de la communion dans laquelle il est destiné.
Or, c'est son propre grand amour et sa condescendance infinie. Il procède ou sort volontairement du Père pour
être notre consolateur. Il savait ce que nous étions, ce que nous pouvions faire et quelles seraient nos relations
avec lui ; il savait que nous allions l'affliger, le provoquer, étouffer ses mouvements, souiller sa demeure ; et
pourtant il deviendrait notre consolateur. Le manque de considération dûe à ce grand amour du Saint-Esprit
affaiblit tous les principes de notre obéissance. Si cela habitait et demeurait dans nos cœurs, quelle chère
évaluation devons-nous accorder à toutes ses opérations et à ses actions envers nous ! Rien, en effet, n’a de
valeur que ce qui vient de l’amour et de la bonne volonté. C’est ainsi que l’Écriture s’emploie à élever nos cœurs
à une juste et juste estimation de notre rédemption par Jésus-Christ. Cela nous dit qu'il l'a fait librement ; que
de sa propre volonté, il a donné sa vie ; qu'il l'a fait par amour. « En ceci s'est manifesté l'amour de Dieu, qu'il
a donné sa vie pour nous ; » «Il nous a aimés et s'est donné pour nous»; « Il nous a aimés et nous a lavés de nos
péchés par son propre sang. » A cela s'ajoute notre état et notre condition, considérés comme il les a entrepris
pour nous, pécheurs, ennemis, morts, aliénés ; puis il nous a aimés, est mort pour nous et nous a lavés de son
sang. Ne pouvons-nous donc pas également avoir une évaluation de la dispensation de l'Esprit pour notre
consolation ? Il procède à cette fin du Père ; il distribue comme il veut, travaille comme il veut. Et que sommes-

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

nous, envers qui il exerce cette œuvre ? Impertinent, pervers, ingrat ; le chagriner, le vexer, le provoquer.
Pourtant, dans son amour et sa tendresse, il continue à nous faire du bien. Considérons par la foi cet amour du
Saint-Esprit. Il est la tête et la source de toute la communion que nous avons avec lui dans cette vie. Ceci,
comme je l'ai dit, n'est parlé que pour préparer nos cœurs à la communion proposée ; et quelle petite partie de
ce qui pourrait être dit ! Comment toutes ces considérations pourraient-elles être aggravées ! quel nombre
incalculable pourrait être ajouté ! Il suffit que, d'après ce qui est dit, il ressorte que l'œuvre en cours figure parmi
les plus grands devoirs et les plus excellents privilèges de l'Évangile.
Chapitre 7.

Les manières générales par lesquelles les saints agissent en communion avec le Saint-Esprit.
Ainsi , dans le récit donné de l'action du Saint-Esprit en nous, nous avons manifesté d'abord les compléments
généraux de son action, ou la manière de celle-ci ; ainsi maintenant, dans la description des retours de nos âmes
vers lui, je proposerai d'abord l'acte général de foi en référence à cette œuvre du Saint-Esprit, puis descendrai
aux détails. Or, il existe trois manières générales de se comporter pour l'âme dans cette communion, toutes
exprimées négativement dans l'Écriture, mais toutes incluant des devoirs positifs. Maintenant, ce sont :
Premièrement, ne pas l’affliger. Deuxièmement, pour ne pas étouffer ses motions. Troisièmement, ne pas lui
résister.
Il y a trois choses considérables dans le Saint-Esprit : 1. Sa personne, comme habitant en nous ; 2. Son action
par grâce, ou ses mouvements ; 3. Son travail dans les ordonnances de la parole et les sacrements ; – tout cela
dans le même but et dans le même but.
A ces trois-là correspondent les trois précautions ci-dessus : 1. Ne pas l'affliger, à l'égard de sa personne qui
habite en nous. 2. Ne pas l'éteindre, en ce qui concerne les actes et les mouvements de sa grâce. 3. Ne pas lui
résister, en ce qui concerne les ordonnances du Christ et ses dons pour leur administration. Maintenant, parce
que tout le devoir général des croyants, dans leur communion avec le Saint-Esprit, est compris dans ces trois
choses, je les traiterai séparément :
1. La première mise en garde concerne immédiatement sa personne, comme habitant en nous. Il est donné,
Eph. iv. 30 , « N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu. » Il y a une plainte, Isa. lxiii. 10 , parmi ceux qui ont
contrarié ou attristé l'Esprit de Dieu ; et de là sa prudence semble être tirée. Il est évident que c'est la personne
du Saint-Esprit qui est ici visée, -
(1.) De la phrase, ou manière d'expression, avec un double article, Τὸ Πνεῦμα τὸ ἅγιο , — « Ce Saint-
Esprit ; » et aussi, -
(2.) De l'œuvre qui lui est assignée dans les mots suivants, de « scellement au jour de la rédemption » ; ce
qui, comme cela a été manifesté, est l’œuvre du Saint-Esprit. Or, bien que cela puisse être compris de l'Esprit
chez les autres, ou en nous-mêmes, il est évident que l'apôtre l'entend dans ce dernier sens, en ajoutant ce signal
et ce privilège éminent dont nous jouissons nous-mêmes par lui : il nous scelle à le jour de la rédemption.
Voyons donc la tendance de cette expression, comme comprenant la première règle générale de notre
communion avec le Saint-Esprit : « N'affligez pas l'Esprit ».
Le terme « deuil », ou affecter de chagrin, peut être considéré soit de manière active, à l'égard des personnes
en deuil ; ou passivement, à l'égard des personnes lésées. Dans ce dernier sens, l’expression est métaphorique.
L'Esprit ne peut pas être attristé ou affecté de chagrin ; ce qui implique une altération, une déception, une
faiblesse, tout cela incompatible avec ses perfections infinies ; pourtant les hommes peuvent faire activement

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

ce qui est convenable et capable d'affliger quiconque se montre affecté à leur égard, comme le fait le Saint-
Esprit. S'il n'est pas attristé, ce n'est pas grâce à nous, mais à sa propre nature immuable. De sorte qu'il y a deux
choses dénotées dans cette expression : -
Premièrement, que le Saint-Esprit est affecté envers nous comme quelqu'un d'aimant, prudent, tendre,
soucieux de notre bien et de notre bien-être ; et c'est pourquoi on dit qu'il est attristé par nos fausses couches :
comme un bon ami de nature bonne et aimante est susceptible de l'être par la fausse couche de celui qu'il affecte.
Et c'est que nous devons principalement considérer dans cette prudence, comme le fondement et le fondement
de celle-ci, l'amour, la bonté et la tendresse du Saint-Esprit envers nous. "Ne l'afflige pas."
Deuxièmement, afin que nous puissions faire les choses qui conviennent pour l'affliger, bien qu'il ne soit
pas attristé passivement ; notre péché n'y est pas moindre que s'il était attristé comme nous. Maintenant,
comment cela se fait, comment l’Esprit est attristé, l’apôtre le déclare dans le contexte de ce discours, versets
21-24. Il insiste sur un progrès dans la sanctification et sur tous les fruits de la régénération, versets 25-29. Il
exclut divers maux particuliers qui y étaient contraires, puis donne l'application générale de l'un et de l'autre : «
Et n'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu » ; c'est-à-dire en ne parvenant pas à cette sanctification universelle
qu'exige notre implantation en Christ. Le devoir positif inclus dans cette mise en garde, de ne pas attrister le
Saint-Esprit, est le suivant : que nous recherchons la sainteté universelle en ce qui concerne et à cause de l'amour,
de la bonté et de la tendresse du Saint-Esprit. C'est le fondement de notre communion que nous avons en général.
Lorsque l'âme considère l'amour, la bonté et la tendresse du Saint-Esprit envers elle ; quand il considère tous
les fruits et actes de son amour et de sa bonne volonté envers lui ; et pour cette raison, et sous cette considération,
parce qu'il est si préoccupé par nos voies et nos marches, de s'abstenir des maux et de marcher dans tous les
devoirs de sainteté, — c'est avoir communion avec lui. Cette considération, selon laquelle le Saint-Esprit, qui
est notre consolateur, est ravi de notre obéissance, attristé par nos maux et nos folies, étant devenu un motif et
une raison continuelle pour notre marche étroite avec Dieu en toute sainteté, est, je dis , première voie générale
de notre communion avec lui.
Ici, réparons un peu. Nous perdons à la fois le pouvoir et le plaisir de notre obéissance faute de cette
considération. Nous voyons pour quelle raison le Saint-Esprit entreprend d'être notre consolateur, par quelles
manières et par quels moyens il remplit cette fonction envers nous ; quelle chose indigne d'affliger celui qui
vient exprès à nous pour nous consoler ! Que l'âme, tout au long de son obéissance, s'exerce par la foi à ces
pensées et y accorde le poids qui lui revient : « Le Saint-Esprit, dans son amour et sa bonté infinies envers moi,
a daigné être mon consolateur ; il le fait volontairement, librement et puissamment. Qu'ai-je reçu de lui ! dans
la multitude de mes perplexités, comme il a rafraîchi mon âme ! Puis-je vivre un jour sans ses consolations ? Et
dois-je me soucier de lui dans ce qui le concerne ? Dois-je le chagriner par négligence, péché et folie ? Son
amour ne me contraindra-t-il pas à marcher devant lui pour lui plaire ? Nous aussi, nous sommes en communion
générale avec lui.
2. La seconde est celle de 1 Thess. v. 19 , « N’éteignez pas l’Esprit ». Il existe diverses réflexions sur le
sens de ces mots. « L'Esprit dans les autres, c'est-à-dire leurs dons spirituels », disent les uns ; mais cela rejoint
ensuite ce qui suit, le verset 20 : « Ne méprisez pas de prophétiser ». « La lumière que Dieu a installée dans nos
cœurs », disent d’autres ; mais où s'appelle-t-on absolument Τὸ Πνεῦμα , — « L'Esprit ? » C'est le Saint-Esprit
lui-même qui est ici destiné, non immédiatement, à l'égard de sa personne (à cet égard, on dit qu'il est attristé,
ce qui est une affection personnelle) ; mais en ce qui concerne ses mouvements, ses actes et ses opérations. Le
Saint-Esprit était représenté par le feu qui restait toujours vivant sur l’autel. Il est également appelé « Esprit de
brûlure ». Les raisons de cette allusion sont multiples ; il ne faut pas insister maintenant. Or, l’opposition qui
s’enflamme dans son action, se fait en l’éteignant. C’est pourquoi l’opposition faite à l’action du Saint-Esprit

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

est appelée « extinction de l’Esprit », comme le ferait une sorte de bois mouillé lorsqu’il est jeté au feu. C'est
pourquoi nous disons, en vertu de la même métaphore, αναζωπυρεῖ , — « attiser avec un feu nouveau », les
dons qui sont en nous. Le Saint-Esprit lutte avec nous, agissant en nous, agissant de diverses manières pour
notre croissance dans la grâce et produisant des fruits dignes du principe dont il nous a dotés. « Prenez garde »,
dit l’apôtre, « de peur que, par la puissance de vos convoitises et de vos tentations, vous ne vous occupiez de
ses œuvres, mais que vous ne l’entraîniez dans sa bonne volonté envers vous ; c’est-à-dire ce qui se trouve en
vous.
Voilà donc la deuxième règle générale pour notre communion avec le Saint-Esprit. Il respecte ses opérations
gracieuses en nous et par nous. Il existe de nombreuses et diverses manières par lesquelles le Saint-Esprit agit,
exerce et exerce sa puissance en nous ; en partie en avançant et en stimulant la grâce que nous avons reçue ; en
partie par de nouvelles réserves de grâce de Jésus-Christ, tombant dans les occasions de leur exercice, suscitant
de bons mouvements immédiatement ou occasionnellement en nous ; - tous tendant à notre progression dans
l'obéissance et la marche avec Dieu. Nous devons soigneusement observer et prendre note de tout cela, —
considérer la source d'où ils viennent et la fin vers laquelle ils nous conduisent. C'est pourquoi nous sommes en
communion avec le Saint-Esprit, lorsque nous pouvons le considérer par la foi comme l'auteur immédiat de
toutes les fournitures, de toute l'assistance et de tout le soulagement que nous recevons par grâce ; de toutes les
bonnes actions, montées, mouvements dans nos cœurs ; de tous les efforts et de la lutte contre le péché. Quand
nous considérons, dis-je, toutes ces actions et ces œuvres dans leur tendance à notre consolation, et que pour
cette raison nous sommes attentifs et attentifs à les améliorer tous jusqu'au but visé, comme venant de Celui qui
est si aimant et si bon, et tendre envers nous, nous communiquons avec lui.
C'est ce qui est prévu : chaque acte gracieux de l'Esprit béni dans et envers nos âmes doit constamment, par
la foi, être considéré comme venant de lui d'une manière particulière ; son esprit, sa bonne volonté doit y être
observée. Par conséquent, le soin et la diligence pour l'amélioration de chacun de ses mouvements surgiront ;
de là, le respect de sa présence parmi nous, avec le respect spirituel dû à sa sainteté, s'ensuit, et nos âmes ont
l'habitude d'avoir des relations sexuelles avec lui.
3. La troisième mise en garde concerne lui et son œuvre, dans la dispensation de cette grande ordonnance
de la parole. Étienne dit aux Juifs, Actes VII. 51 , qu’ils « ont résisté au Saint-Esprit ». Comment ont-ils fait ?
Eh bien, comme leurs pères l’ont fait : « Vous faites ce que vos pères ont fait. » Comment leurs pères ont-ils
résisté au Saint-Esprit ? Verset 52 : « Ils persécutèrent les prophètes et les tuèrent ; » leur opposition aux
prophètes en prêchant l'Évangile, ou leur démonstration de la venue du Juste, était leur résistance au Saint-
Esprit. Or, on dit que l’on résiste au Saint-Esprit dans le mépris de la prédication de la parole ; parce que le don
de la prédication vient de lui. « La manifestation de l’Esprit est vouée au profit. » C'est pourquoi, lorsque notre
Sauveur promet à ses disciples que l'Esprit sera présent avec eux pour convaincre le monde, il leur dit qu'il leur
donnera une bouche et une sagesse que leurs adversaires ne pourront ni contredire ni résister, Luc XXII. . 1 5 ;
à propos de quoi, en l'accomplissant chez Étienne, il est dit qu'ils « n'ont pas pu résister à l'Esprit par lequel il
parlait », Actes VI. dix . Le Saint-Esprit établit alors un ministère dans l'Église, y séparant les hommes, leur
fournissant des dons et des capacités pour la dispensation de la parole ; Le fait de ne pas obéir à cette parole, de
s'y opposer, de ne pas tomber devant elle, s'appelle résister au Saint-Esprit. Ceci, dans les exemples de la
méchanceté des autres, nous met en garde contre cela. Et cela englobe la troisième règle générale de notre
communion avec le Saint-Esprit : — dans la dispensation de la parole de l'Évangile, l'autorité, la sagesse et la
bonté du Saint-Esprit, en fournissant aux hommes des dons à cette fin et dans ce but, et sa présence avec eux,
quant à sa vertu, doit être observée et soumise à cela pour cette raison. C'est pour cette raison, dis-je, pour cette
raison, que l'obéissance à la parole doit être soumise à la dispensation ministérielle de celle-ci, parce que le

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Saint-Esprit, et lui seul, fournit des dons à cette fin et dans ce but. Lorsque cette considération nous fait tomber
devant la parole, alors nous sommes en communion avec le Saint-Esprit dans cette ordonnance. Mais c’est ce
qu’on dit communément.
Chapitre 8.

Instructions particulières pour la communion avec le Saint Coffre.


AVANT de nommer des directives particulières pour notre communion avec le Saint-Esprit, je dois formuler
quelques mises en garde, quant aux directives à donner, concernant son culte.
D'abord. La nature divine est la raison et la cause de tout culte ; de sorte qu'il est impossible d'adorer une
seule personne et de ne pas adorer la Trinité entière. Il est, et cela non sans fondement, nié par les scolastiques,
que la raison formelle et l'objet du culte divin se trouvent dans les personnes précisément considérées ; c'est-à-
dire en vertu de la raison formellement constitutive de leur personnalité, qui est leur relation les uns avec les
autres. Mais cela appartient à la nature et à l'essence divines, ainsi qu'à leurs personnes distinctes puisqu'elles
sont identifiées à l'essence elle-même. Cette manière de prier la Trinité, par la répétition de la même demande
à plusieurs personnes (comme dans les Litanies), est donc sans fondement, sinon impie. Cela suppose qu'une
personne est adorée, et non une autre, lorsque chaque personne est adorée comme Dieu, et chaque personne l'est
; — comme si nous devions d'abord désirer une chose du Père, et être entendus et exaucés par lui, puis demander
la même chose au Fils, et donc au Saint-Esprit ; et ainsi agissez pour la même chose trois actes d'adoration
distincts, et attendez d'être entendu et de voir la même chose accordée trois fois distinctement, lorsque toutes
les œuvres de la Trinité, ad extra, sont indivisibles.
L'objet propre et particulier du culte et de l'invocation divine est l'essence de Dieu, dans son excellence
infinie, sa dignité, sa majesté et sa causalité, comme cause première et souveraine de toutes choses. Or, cela est
commun aux trois personnes et est propre à chacune d'elles ; non pas formellement en tant que personne, mais
en tant que Dieu béni pour toujours. Toute adoration respecte ce qui est commun à tous ; afin que dans chaque
acte d'adoration et de culte, tous soient adorés et vénérés. Les créatures adorent leur Créateur ; et un homme,
celui à l'image duquel il a été créé, c'est-à-dire celui « de qui descend
tout don bon et parfait : » tout cela décrivant Dieu comme Dieu. Ainsi, -
Deuxièmement. Lorsque nous commençons nos prières à Dieu le Père et que nous les terminons au nom de
Jésus-Christ, le Fils n'est pas moins invoqué et adoré au début que le Père, bien qu'il soit particulièrement
mentionné comme médiateur à la fin, et non comme Fils pour lui-même, mais comme Médiateur de toute la
Trinité, ou Dieu dans la Trinité. Mais dans l'invocation de Dieu le Père, nous invoquons chaque personne ; parce
que nous invoquons le Père comme Dieu, chaque personne étant ainsi.
Troisièmement. Dans ce répertoire céleste que nous avons, Eph. ii. 18 , toute cette affaire est déclarée. On
dit que notre accès à notre culte se fait « au Père » ; et ceci « par le Christ », ou sa médiation ; «par l'Esprit», ou
son aide. Voici une distinction des personnes quant à leurs opérations, mais pas du tout quant à leur objet de
notre culte. Car le Fils et le Saint-Esprit ne sont pas moins indispensables à notre accès à Dieu que le Père lui-
même ; seulement, la grâce du Père, que nous obtenons par la médiation du Fils et l'assistance de l'Esprit, est
celle pour laquelle nous nous rapprochons de Dieu. De sorte que lorsque, par la dispensation distincte de la
Trinité et de chaque personne, nous sommes amenés à adorer (c'est-à-dire à agir avec foi ou à invoquer)
n'importe quelle personne, nous adorons ici la Trinité entière ; et toute personne, sous quelque nom que ce soit,
Père, Fils ou Saint-Esprit, nous l'invoquons. De sorte qu'il faut observer dans toute cette affaire, que lorsqu'une
œuvre du Saint-Esprit (ou de toute autre personne), qui lui est appropriée (nous n'excluons jamais le concours

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

d'autres personnes), nous attire au culte de lui, pourtant il n'est pas adoré exclusivement, mais la Divinité tout
entière est adorée. Quatrièmement. Ces mises en garde étant fondées, je dis que nous devons clairement adorer
le Saint-Esprit. Comme c'est le cas dans le cas de la foi à l'égard du Père et du Fils, Jean XIV. 1 : « Croyez en
Dieu, croyez aussi en moi », cela ne s'étend pas moins au Saint-Esprit. Le Christ a appelé les disciples pour que
la foi agisse sur lui, étant en train d'accomplir la grande œuvre de sa médiation ; et le Saint-Esprit, poursuivant
maintenant l'œuvre de sa délégation, exige la même chose. Et c’est dans le même but que sont mentionnées
leurs opérations distinctes : « Mon Père a travaillé jusqu’à présent, et je travaille. » Or, de même que la raison
formelle de l'adoration du Fils n'est pas sa médiation, mais le fait qu'il est Dieu (sa médiation étant un puissant
motif), de même la raison formelle de notre adoration du Saint-Esprit n'est pas qu'il soit notre consolateur, mais
son être Dieu; pourtant, le fait qu'il soit notre consolateur est un motif puissant pour cela.
C'est la somme de la première direction : — la grâce, l'action, l'amour, les effets du Saint-Esprit, comme il
est notre consolateur, doivent nous inciter et nous inciter à l'aimer, à l'adorer, à croire en lui et à l'invoquer ; —
bien que tout cela, s'adressant à lui en tant que Dieu, ne s'adresse pas moins, pour cette raison, aux autres
personnes qu'à lui. Ce n’est que par les fruits de son amour envers nous que nous y sommes stimulés.
Ces choses étant présupposées, que les saints apprennent à agir avec foi distinctement sur le Saint-Esprit,
comme cause efficace immédiate de toutes les bonnes choses mentionnées ; — la foi, dis-je, pour croire en lui
; et la foi en toutes choses pour le croire et lui obéir ; la foi, pas l'imagination. La distinction des personnes dans
la Trinité ne doit pas être imaginée, mais crue. Ainsi donc, l'Écriture attribuant si pleinement, fréquemment,
clairement et distinctement les choses dont nous avons parlé à l'efficacité immédiate du Saint-Esprit, la foi se
ferme avec lui dans la vérité révélée, et le considère particulièrement, l'adore, le sert. , l'attend, le prie, le loue ;
— toutes ces choses, dis-je, les saints font avec foi. La personne du Saint-Esprit, se révélant dans ces opérations
et ces effets, est l'objet particulier de notre culte. Par conséquent, lorsqu’il devrait être particulièrement honoré
et qu’il ne l’est pas, il est particulièrement coupable. Actes v. 3 , on dit qu'Ananias ment au Saint-Esprit, et non
à Dieu ; ce qui, pris essentiellement, désignerait la Trinité entière, mais particulièrement le Saint-Esprit. Il devait
l'honorer particulièrement dans ce don spécial dont il faisait profession; — en ne le faisant pas, il a péché
particulièrement contre lui. Mais cela doit être un peu plus poussé vers les détails :
Attribuons donc de l'importance à chaque effet du Saint-Esprit dans l'un des détails mentionnés ci-dessus,
car ce sont des actes de son amour et de sa puissance envers nous. Cette foi fera l’affaire, celle qui prend note
de sa bonté en toutes choses. Souvent, il remplit, à divers égards, l'office de consolateur envers nous, et nous ne
sommes pas complètement réconfortés, — nous ne prêtons aucune attention à ce qu'il fait. Alors il est attristé.
Parmi ceux qui reçoivent et possèdent la consolation qu'il offre et administre, combien rares sont ceux qui le
considèrent comme le consolateur et se réjouissent en lui comme ils le devraient ! Pour chaque œuvre de
consolation que le croyant reçoit, sa foi devrait se résoudre à ceci : « Ceci vient du Saint-Esprit ; il est le
Consolateur, le Dieu de toute consolation ; Je sais qu'il n'y a de joie, de paix, d'espoir ou de réconfort que ce
qu'il travaille, donne et accorde ; et, pour me donner cette consolation, il a volontiers condescendu à cette charge
de consolateur. Son amour était en lui, et c'est pour cette raison qu'il le continue. De plus, il est envoyé par le
Père et le Fils dans ce but et dans ce but. Par ce moyen, je parviens à participer à ma joie : c'est dans le Saint-
Esprit ; de consolation, — il est le Consolateur. Quel prix, maintenant, vais-je mettre sur son amour ! comment
apprécierai-je la miséricorde que j’ai reçue ! »
Ceci, dis-je, est applicable à chaque effet particulier du Saint-Esprit sur nous, et ici nous avons communion
et communion avec lui, comme cela a été en partie découvert dans notre traitement des détails. Répand-il
l’amour de Dieu dans nos cœurs ? est-il témoin de notre adoption ? L'âme considère sa présence, réfléchit à son

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

amour, à sa condescendance, à sa bonté et à sa gentillesse ; est rempli de respect pour lui, et prend soin de ne
pas l'affliger, et s'efforce de préserver son temple, son habitation, pure et sainte.
Encore une fois : notre communion avec lui provoque en nous des louanges, des remerciements, des
honneurs, des gloires et des bénédictions, à cause des miséricordes et des privilèges que nous recevons de lui ;
qui sont nombreux. C’est là que consiste notre prochaine direction. Ainsi faisons-nous avec le Fils de Dieu à
cause de notre rédemption : « À celui qui nous a aimés et qui nous a lavés de nos péchés par son propre sang, à
lui soient la gloire et la domination pour les siècles des siècles », Apocalypse 1 . 5, 6. Et les mêmes louanges et
bénédictions ne sont-elles pas dues à celui par qui l'œuvre de rédemption nous est rendue efficace ? qui avec un
amour non moins infini a entrepris notre consolation que le Fils notre rédemption. Quand nous sentons notre
cœur réchauffé de joie, soutenu dans la paix, affermi dans notre obéissance, attribuons-lui la louange qui lui est
due, bénissons son nom et réjouissons-nous en lui.
Et cette glorification du Saint-Esprit dans les actions de grâces, dans le sens spirituel de ses consolations,
n'est pas une petite partie de notre communion avec lui. Compte tenu de son libre engagement dans cette œuvre,
de sa sortie du Père dans ce but, de sa mission par le Fils et de la condescendance à cet égard, de son amour et
de sa bonté, l'âme du croyant se déverse en louanges de reconnaissance et est doucement affecté par le devoir.
Il n’y a pas de devoir qui laisse une saveur plus céleste dans l’âme que celui-ci.
Aussi, dans nos prières envers lui pour la poursuite de l'œuvre de notre consolation qu'il a entreprise, réside
notre communion avec lui. Jean prie pour la grâce et la paix des sept Esprits qui sont devant le trône, ou du
Saint-Esprit, dont les opérations sont parfaites et complètes. Cette partie de son culte est expressément
mentionnée fréquemment dans les Écritures ; et tous les autres y assistent nécessairement. Que les saints
réfléchissent au besoin qu'ils ont de ces effets du Saint-Esprit mentionnés ci-dessus, ainsi que de nombreux
autres sur lesquels on pourrait insister ; pesez tous les privilèges dont nous sommes participants ; rappelez-vous
qu'il les distribue comme il veut, qu'il en a la disposition souveraine ; et ils seront préparés à ce devoir.
Comment et dans quel sens il doit être accompli a déjà été exposé : quelle est la raison formelle de ce culte
et son objet intime, je l'ai également manifesté. Dans le devoir lui-même est mise en avant une grande partie de
la vie, de l'efficacité et de la vigueur de la foi ; et nous ne parvenons pas à atteindre cet élargissement d'esprit
dans nos relations avec Dieu, et nous sommes dans l'impossibilité de marcher dans l'étendue de ses voies,
auxquelles nous sommes appelés, si nous n'apprenons pas nous-mêmes à le rencontrer avec son culte de toutes
les manières qui lui plaisent. se communique à nous. Dans ces choses, il le fait en la personne du Saint-Esprit.
En cette personne, nous le rencontrons, son amour, sa grâce et son autorité, par nos prières et nos supplications.
Encore une fois : considérez-le alors qu'il condescend à cette délégation du Père et du Fils pour être notre
consolateur, et demandez-le quotidiennement au Père au nom de Jésus-Christ. C'est le travail quotidien des
croyants. Ils considèrent, et par la foi, le Saint-Esprit comme promis d'être envoyé. Dans cette promesse, ils le
savent, réside toute leur grâce, leur paix, leur miséricorde, leur joie et leur espérance. Car c'est par lui ainsi
promis, et par lui seul, que ces choses leur sont communiquées. Si donc notre vie pour Dieu, ou la joie de cette
vie, est considérable, nous devons en abonder, — lui demander du Père, comme les enfants le font à leurs parents
le pain quotidien. Et comme, dans cette demande et cette réception du Saint-Esprit, nous communiquons avec
le Père dans son amour, d'où il est envoyé ; et avec le Fils dans sa grâce, par laquelle il nous est obtenu ; il en
est de même pour lui-même, à cause de sa condescendance volontaire à cette dispensation. Chaque demande du
Saint-Esprit implique notre conclusion avec tout cela. Ô richesses de la grâce de Dieu !
S'humilier pour nos fausses couches en référence à lui est une autre partie de notre communion avec lui.
Que nous l'ayons affligé quant à sa personne, éteint quant au mouvement de sa grâce, ou lui résisté dans ses

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

ordonnances, doit être déploré ; comme cela a été déclaré. Que nos âmes soient humiliées devant lui à cause de
cela. Cet ingrédient considérable de la tristesse divine, et les pensées qui en découlent, sont tout aussi appropriés
pour affecter notre cœur d'humiliation et d'indignation contre le péché, que n'importe quel autre. Je pourrais
procéder dans les mêmes considérations ; ainsi que les appliquer également aux effets particuliers du Saint-
Esprit énumérés ; mais mon dessein est seulement de signaler les points essentiels des choses et de les laisser
au perfectionnement des autres.
Je terminerai tout ce discours par quelques considérations sur le triste état et la condition des hommes qui
ne sont pas intéressés par cette promesse de l'Esprit, ni participants de sa consolation :
1 . Ils n’ont aucune véritable consolation ou confort, quel que soit leur domaine et quelles qu’en soient les
conditions. Sont-ils affligés ou en difficulté ? — ils doivent supporter leur propre fardeau ; et combien ils sont
trop faibles pour cela, s'il plaît à Dieu de lui imposer la main avec plus de poids que d'habitude, c'est facile à
savoir. Les hommes peuvent avoir un esprit robuste et prendre de grandes résolutions pour lutter contre leurs
ennuis ; mais quand cela vient simplement de l'esprit naturel d'un homme, -
(1.) Pour la plupart, ce n'est qu'un extérieur. Cela se fait dans le respect des autres, afin qu’ils ne paraissent
pas déprimés ou abattus. Leurs cœurs sont rongés et dévorés de troubles et d’anxiété mentale. Leurs pensées
sont perplexes et ils luttent toujours, mais ne parviennent jamais à la conquête. Chaque nouveau trouble, chaque
petit changement dans leurs épreuves, les met dans de nouvelles contrariétés. C’est une résolution sans
fondement qui les soutient, et ils sont facilement ébranlés.
(2.) Quelle est la meilleure de leurs résolutions et de leur durabilité ? Ce n'est qu'une lutte avec Dieu, qui les
a enchevêtrés, — la lutte d'une puce sous une montagne. Oui, bien que, sur la base de considérations et de
principes extérieurs, ils s'efforcent de rechercher la patience et la tolérance, et pourtant tout n'est qu'une lutte
avec Dieu, un effort pour se taire sous ce que Dieu a envoyé exprès pour les déranger. Dieu n'afflige pas les
hommes sans l'Esprit, pour exercer leur patience ; mais pour troubler leur paix et leur sécurité. Tout ce qu'ils
s'arment de patience et de résolution, c'est simplement de garder l'emprise dont Dieu les chassera, ou bien les
rapprochera encore plus de la ruine. C'est la meilleure de leur consolation au moment de leur difficulté.
(3.) S'ils se promettent quelque chose des soins de Dieu à leur égard et se soulagent ainsi, - comme ils le
font souvent, pour un compte ou un autre, surtout lorsqu'ils sont chassés d'autres prises, - tout leur soulagement
est mais comme le rêve d'un homme affamé, qui suppose qu'il mange et boit, et qu'il est rafraîchi ; mais quand
il se réveille, il est vide et déçu. Il en est de même pour tout le soulagement qu'ils promettent de recevoir de
Dieu et le soutien qu'ils semblent avoir de lui. Lorsqu'ils seront réveillés le dernier jour et qu'ils verront toutes
choses clairement, ils découvriront que Dieu était leur ennemi, se moquant de leur calamité et se moquant
lorsque leur peur était sur eux.
Il en va de même pour eux en difficulté. Est-ce que leur situation est meilleure dans leur prospérité ? Ceci,
en effet, est souvent grand et est merveilleusement décrit dans l'Écriture, quant à leur vie et à leur fin souvent
tranquille et paisible. Mais ont-ils une véritable consolation tout au long de leurs journées ? Ils mangent, boivent,
dorment et se réjouissent, et peut-être s'entassent pour eux-mêmes ; mais combien peu ces choses les
différencient des bêtes qui périssent ! L'avantage de Salomon, d'avoir l'usage et de connaître le maximum de
ces choses, bien au-delà de celui d'aucun des fils des hommes de notre génération, est communément pris en
compte. On connaît aussi le récit qu’il en fait : « Ils ne sont que vanité et vexation de l’esprit. » Voici leur
consolation : un crépitement d'épines sous le pot, un éclair et une flamme soudaine, qui commence mais pour
périr. De sorte que l’adversité et la prospérité les tuent ; et qu'ils rient ou qu'ils pleurent, ils meurent toujours.

188
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

2. Ils n’ont pas de paix, ni avec Dieu, ni dans leur propre âme. Je sais que beaucoup d'entre eux, sur de faux
fonds, sur de fausses bases et sur de fausses attentes, font un changement pour maintenir les choses dans une
certaine tranquillité, et ce n'est pas non plus mon affaire à l'heure actuelle d'en découvrir la fausseté et le manque
de solidité ; mais c'est leur état. La paix véritable et solide étant un effet du Saint-Esprit dans le cœur des croyants
(comme cela a été déclaré), ceux qui ne participent pas à lui n'ont pas une telle paix. Ils peuvent en effet crier :
« Paix, paix », lorsqu’une destruction soudaine est proche. Les principes de leur paix (comme cela peut être
facilement démontré) sont l'obscurité ou l'ignorance, la trahison de la conscience, l'autosatisfaction et le vain
espoir. A ces têtes puissent se réduire tous les principes de leur paix ; et à quoi cela leur servira-t-il le jour où le
Seigneur les traitera ?
3. Je pourrais en dire autant de leur joie et de leur espérance ; — ils sont faux et périssent. Qu'ils
réfléchissent donc à ceci, qui se sont satisfaits de la persuasion de leur intérêt pour les bonnes choses de
l'Évangile, et ont pourtant méprisé l'Esprit du Christ. Je sais qu'il y en a beaucoup qui peuvent prétendre à lui,
et pourtant sont étrangers à sa grâce ; mais s'ils périssent, ceux qui, dans leur profession, l'utilisent avec bonté
et l'honorent, s'il n'habite pas en eux avec puissance, où apparaîtront ceux qui s'opposent et l'affrontent ?
L'Écriture nous dit que si l'Esprit de Christ n'est pas en nous, nous sommes morts, nous sommes des réprouvés,
— nous n'appartenons pas à Christ. Sans lui, vous ne pouvez avoir aucun de ses effets glorieux envers les
croyants mentionnés ci-dessus ; et vous êtes si loin de vous demander s'il est en vous ou non, que vous êtes prêt
à vous moquer de ceux en qui il est. N’y a-t-il personne qui professe l’Évangile qui ne se soit jamais
sérieusement demandé s’il participait ou non au Saint-Esprit ? Vous qui trouvez presque ridicule d'être posé sur
une telle question, qui considérez tous les hommes comme de vains prétendants qui parlent de l'Esprit, le
Seigneur réveille ces hommes pour qu'ils voient leur condition avant qu'il ne soit trop tard ! Si l'Esprit n'habite
pas en vous, s'il n'est pas votre Consolateur, ni Dieu votre Père, ni le Fils votre Avocat, et vous n'avez aucune
part à l'Évangile. Oh que Dieu puisse éveiller une pauvre âme à la considération de cette chose, avant que la
négligence et le mépris du Saint-Esprit n'en viennent à le mépriser dont il n'y a pas de guérison ! que le Seigneur
répandrait devant eux toute la folie de leur cœur, afin qu'ils soient honteux et confus, et ne fassent plus avec
présomption !
UN

JUSTIFICATION
DE

QUELQUES PASSAGES DANS UN DISCOURS CONCERNANT LA


COMMUNION AVEC DIEU,
DEPUIS

LES EXCEPTIONS DE WILLIAM SHERLOCK,


RECTEUR DE ST GEORGE, BOTOLPH LANE

189
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Note préliminaire.

W ILLIAM S HERLOCK , père du Dr Thomas Sherlock, éminent évêque de Londres, était lui-même un auteur
distingué et se mêlait profondément aux controverses de son époque. Ses critiques sur le travail d'Owen sur la
communion avec Dieu parurent en 1674, après que ce travail eut été rendu public dix-sept ans. Il semble que ce
soit la première apparition de Sherlock en tant qu'auteur ; et certains de ses traités ultérieurs, comme ceux sur
la Providence et sur la Mort, offrent un meilleur échantillon de ses capacités. Ils sont dénués de principes et de
sentiments évangéliques, et imprégnés partout d’un ton rationaliste glacial ; mais, néanmoins, contiennent
quelques vues de l'administration divine, conçues avec acuité et habilement énoncées. Il devint recteur de St
George, Botolph Lane, reçut une prébende à St Paul et fut nommé maître du Temple vers 1684. Sa conduite à
la Révolution ne fut pas simple et l'exposa aux reproches des Jacobites, qui le blâmèrent. pour avoir déserté leur
parti. Il y avait une controverse assez importante entre lui et le Dr South. Ce dernier, sur la base de quelques
expressions de l'ouvrage du premier sur la Trinité (1690), l'accusa de trithéisme. Sherlock rétorqua en accusant
son critique de sabellianisme. Il mourut en 1707, à l'acre de soixante-six.
Le travail de Sherlock contre Owen était intitulé « Un discours concernant la connaissance de Jésus-Christ
et sur l'union et la communion avec lui », etc. Owen se limite, dans sa réponse, à dénoncer les fausses
déclarations auxquelles Sherlock s'était livré. Ces derniers, par exemple, cherchaient à fixer sur le divin puritain
la doctrine selon laquelle la connaissance des choses divines devait être obtenue de la personne du Christ,
indépendamment de la vérité révélée dans les Écritures. Notre auteur réussit à se justifier de cette accusation et
à répudier d'autres sentiments également mystiques et qui lui sont attribués avec une égale injustice. Les
opinions de Sherlock, sur les points en litige, ont été qualifiées de « masse confuse d’arminianisme socinianisé
». Owen fait preuve d'une force de sentiment, dans certaines parties de sa « Vindication », qui peut s'expliquer
par le fait qu'il était mécontent de l'attaque dans le cadre d'un effort systématique déployé à cette époque pour
détruire sa position et sa réputation d'auteur. Dans l'ensemble, il y a une dignité dans ses déclarations qui
contraste bien avec la pétulance capricieuse de son antagoniste ; et parfois, le lecteur trouvera une veine d'ironie
tranquille et habile, dans la manière dont il se débarrasse des vues grossières de Sherlock.
Tel fut le début de la controverse sur la communion, qui engloba bientôt un plus large éventail de sujets et
des points plus importants que les mérites du livre d'Owen. Outre les premiers opposants, d’autres sont entrés
sur le terrain. Robert Ferguson, en 1675, écrivit contre Sherlock un volume intitulé « L'intérêt de la raison dans
la religion », etc. Edward Polhill suivit, dans « An Answer to the Discourse of Mr William Sherlock », etc.
Vincent Alsop montra pour la première fois dans cette controverse son pouvoirs d'esprit et de perspicacité en
tant qu'auteur, dans son «Antisozzo, ou Sherlocismus Enervatus». Henry Hickman, un homme aux dons
considérables et pasteur d'une congrégation anglaise à Leaden, a écrit le « Speculum Sherlockianum », etc.
Samuel Rollè, un non-conformiste, a écrit le « Prodromus, ou le caractère des livres de M. Sherlock » et aussi,
dans la même controverse, « Justification Justifiée ». Thomas Danson, qui avait été expulsé de Sibton et auteur
de plusieurs ouvrages contre les Quakers, a écrit « Le débat amical entre Satan et Sherlock » et a ensuite publié
à nouveau pour le défendre. Sherlock, en 1675, répondit à Owen et Ferguson dans sa « Défense et continuation
du discours concernant la connaissance de Jésus-Christ ». Il fut soutenu par Thomas Hotchkis, recteur de
Staunton, dans un « Discours concernant l'imputation de la justice du Christ », etc. La singulière diligence de
M. Orme a dressé cette liste complète des ouvrages publiés dans cette controverse ; mais il n'a pas tout à fait
raison d'affirmer qu'il fut clôturé par les réponses de Sherlock et Hotchkis en 1675. Une deuxième partie de
l'ouvrage de Hotchkis parut en 1678, et Sherlock fut l'auteur de deux autres ouvrages, « An Answer to Thomas

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Danson's pamphlet scandaleux, intitulé « Une conférence amicale », etc., paru en 1677, et suivi d'une «
Justification de M. Sherlock contre les arguties de M. Danson ». —ED . _

Une justification de quelques passages d'un discours concernant la communion avec


Dieu.

Il y a près de vingt ans que j'ai écrit et publié un Discours sur la communion avec Dieu. L'utilité et l'avantage
qu'il a été pour chacun, quant à la poursuite du dessein qui y est visé, est laissé à eux de juger par qui il a été lu
avec une diligence honnête ; et je sais que des multitudes de personnes craignant Dieu et désirant marcher devant
lui avec sincérité, sont prêtes, si l'occasion l'exige, à témoigner du bénéfice qu'elles en ont reçu ; — comme je
peux également à tout moment produire les témoignages de personnes savantes et saintes, il se peut que ce soit,
comme tous ceux que je connais vivant, tant en Angleterre qu'à l'extérieur, qui, possédant la vérité qu'il contient,
ont hautement avoué son utilité, et nous sommes prêts à le faire. Chez toutes les autres personnes, d'après ce
que j'ai entendu, cela s'est passé au rythme d'une acceptation tolérable avec des discours du même genre et de
la même nature. Et bien que quelque chose ou passage de ce livre puisse ne pas convenir aux appréhensions de
certains, pourtant, étant entièrement pratique, conçu pour l'édification populaire, sans aucun engagement direct
dans des choses controversées, je n'y cherchais aucune opposition ni exception ; mais qu'on permettrait au moins
qu'il soit adopté au taux d'allocation qui est universellement accordé à ce genre d'écrits, tant d'auteurs anciens
que modernes. En conséquence, cela se déroula ainsi et dura de nombreuses années ; jusqu'à ce que certaines
personnes commencèrent à en juger leur intérêt, à en faire leur affaire, à chicaner mes écrits et à charger ma
personne de reproches. Avec quel peu de succès, quant à leurs desseins avoués, ils y ont travaillé, — combien
ouvertement leurs efforts sont méprisés par toutes sortes de personnes prétendant à la moindre sobriété ou
modestie, — je suppose qu'ils ne sont pas eux-mêmes tout à fait insensibles. Parmi les choses dont ces sortes
d'hommes cherchaient à tirer avantage contre moi, j'ai trouvé que deux ou trois d'entre eux commençaient à
réfléchir sur ce discours ; même s’il semblait qu’ils ne s’étaient pas encore fixés sur quoi se concentrer, leurs
chicanes grignotantes étant extrêmement ridicules.
Mais pourtant, d’après ces indications de la bonne volonté de certains hommes à son égard, — suffisante
pour provoquer l’industrie de ceux qui avaient besoin de leur aide ou appréciaient leur faveur, — je m’attendais
à ce que l’un ou l’autre posséderait cette province et tenterait la tout ou partie du discours. Je n’étais pas non
plus mécontent de mes appréhensions à l’égard de ce dessein ; car, étant instamment prié de permettre qu'il soit
réimprimé, j'étais très disposé à voir ce qui pourrait ou serait opposé à lui avant qu'il ne reçoive une autre
impression. Car alors qu'il a été écrit il y a près de vingt ans, alors qu'il y avait la plus profonde paix dans l'esprit
de tous les hommes concernant les choses qui y sont traitées, et que je n'avais aucune appréhension d'une
quelconque dissidence sur le dessein principal, la portée et certaines parties de celui-ci. par tous les soi-disant
chrétiens du monde, à l'exception des sociniens (que je n'avais en cela aucun respect), j'ai pensé qu'il était
hautement probable que certaines choses auraient pu être exprimées de manière à rendre leur révision et leur
amendement plus qu'habituellement nécessaires. Et je pensais qu'il n'était pas improbable que d'un adversaire
malveillant je puisse recevoir des informations plus instructives sur de telles évasions de diligence que je ne
pourrais le faire en si longtemps de la part de tous les lecteurs les plus impartiaux ; car quant à la substance de
la doctrine qui y était exposée, j'étais suffisamment sûr, non seulement de sa vérité, mais aussi du fait qu'elle

191
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

supporterait immuablement les assauts les plus grossiers des oppositions telles que je m'y attendais. J'ai donc
été très satisfait lorsque j'ai appris la publication de ce traité de M. Sherlock, — qui, comme j'en ai été informé,
et que j'ai depuis trouvé vrai, était principalement destiné contre moi-même, et ce discours (c'est-à-dire ce livre)
parce que j'en ai été l'auteur, ce qui prouvera enfin que c'est son seul crime et son seul crime ; — car je pensais
que je devrais être à la fois satisfait maintenant, à la fois de ce qui avait si longtemps concouru contre cela (dont
je ne pouvais donner aucune conjecture), et également dirigé vers les erreurs de ce genre qui auraient pu
m'arriver en matière ou en manière . d'expression, que je voudrais ou pourrais rectifier avant que le livre reçoive
une autre édition. Mais, à la vue et à la lecture de ce discours, je me suis trouvé sous une double surprise. Car,
premièrement, en ce qui concerne les miens, je n'ai trouvé aucune chose, aucune doctrine, aucune expression,
aucun mot réfléchi sur lequel les exceptions de cet homme me donnent la moindre occasion de modifier ou de
désirer qu'ils aient été autrement soit exprimé, soit livré ; — pas quelque chose que maintenant, après près de
vingt ans, je n'approuve toujours pas également, et que je ne suis pas encore prêt à justifier. L’autre partie de
ma surprise était quelque peu particulière, alors qu’en vérité, elle n’aurait dû en être aucune ; et cela concernait
les principes doctrinaux sur lesquels il gère ses oppositions. Ils m'ont surpris, parce que sauvages, grossiers,
extravagants et contraires à la foi commune des chrétiens, étant tous traduits et quelques-uns transcrits à partir
des écrits des Sociniens ; [alors] pourtant [ils] n'auraient pas dû l'être, car j'étais assuré qu'une opposition à ce
discours ne pouvait être gérée sur aucun autre [terrain]. Mais, cependant, la doctrine soutenue par cet homme,
et celles qu'il combat ou méprise, ne me concernent pas particulièrement ; car que m'importe ce que le recteur
de etc., prêche ou publie, au-delà de mon intérêt commun pour les vérités de l'Évangile, avec d'autres hommes
qui lui sont aussi étrangers que moi, qui, à ma connaissance, ne l'ont jamais vu ni entendu parler. son nom
jusqu'à ce qu'il soit rendu célèbre par son livre ? Seulement, je prendrai congé de dire que la doctrine publiée
ici, et autorisée comme telle, est soit la doctrine de l'Église actuelle d'Angleterre, soit elle ne l'est pas. S'il en est
ainsi, je serai obligé de déclarer que je n'y ai ni n'y aurai aucune communion ; et cela, comme pour d'autres
raisons, notamment parce que je ne renoncerai ni ne m'éloignerai de ce que je sais être la doctrine vraie, ancienne
et catholique de cette église. S'il n'en est pas ainsi, — comme je l'ai assuré, à l'égard de nombreux évêques et
autres savants, que ce n'est pas le cas, — il appartient certainement à ceux qui président de cette réunion de
veiller à ce que de tels discours ne soient pas acceptés. le cachet de leur autorité publique, de peur qu'eux et
l'Église ne soient représentés à un grand désavantage auprès de beaucoup.
Il se passa quelques mois après la publication de ce discours, avant que j'envisageai d'y prêter le moins
attention ; oui, j'étais résolu au contraire, et je déclarai ces résolutions comme j'en avais l'occasion ; et ce n'est
que très récemment que mes secondes pensées se sont conformées aux désirs de quelques autres, pour considérer
ma propre préoccupation particulière à cet égard. Et c’est tout ce que je conçois maintenant ; car, en examinant
les opinions que cet auteur a exprimées sous couvert de licence publique, quoi qu'elles puissent en penser, je
sais qu'elles concernent davantage d'autres hommes que les miennes. Je n’entre pas encore dans la considération
de ce qui est écrit par cet auteur avec le moindre respect pour moi-même ou pour ma propre réputation, que j’ai
la satisfaction de concevoir comme n’étant pas préjudiciable par de si pitoyables tentatives ; je n'ai pas non plus
le moindre désir de le conserver dans l'esprit de personnes telles qu'il peut souffrir à cette occasion. Mais la
justification de certaines vérités sacrées, irritées par cet auteur, semble s'imposer à moi d'une manière
particulière ; parce qu'il s'est opposé à eux et s'est efforcé de les exposer au mépris, comme le déclare mon livre
; c'est pourquoi d'autres, plus aptes à ce travail, pourraient se croire dispensés de les remarquer. Laissant de côté
cette considération, je peux librement donner à ce genre d'hommes la permission de continuer leurs injures et
leurs moqueries jusqu'à ce qu'ils soient las ou honteux ; ce qui, autant que je puisse le discerner, compte tenu de
leur capacité pour un tel travail et de leur confiance en celui-ci, n'est pas de nature à se précipiter ; — du moins,

192
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

ils peuvent changer de cap, et quand ils sont essoufflés à la poursuite d'une sorte de calomnies, se tourner vers
une autre. Témoin les récents rapports malveillants, et pourtant ridicules, qu'ils ont divulgués à mon sujet, même
en ce qui concerne les affaires civiles et leur industrie dans celles-ci ; car, bien qu'ils fussent tels qu'ils n'avaient
rien de la moindre probabilité ou de vraisemblance pour leur donner une apparence, ils étaient pourtant si
impétueusement divulgués et si facilement divertis par beaucoup, qu'ils me faisaient penser qu'il y avait plus
que les artifices communs de calomnie employés dans leur élévation et leur amélioration, surtout si l'on
considère les personnes à qui je peux à juste titre confier ces rapports. Mais dans cette voie, ils peuvent procéder
comme bon leur semble et comme ils le jugent opportun : je ne me trouve pas plus concerné par ce qu'ils écrivent
ou disent de cette nature que s'il ne s'agissait que de :
— ἐπεὶ ἤτε κακῷ οὔτ ' ἄφρονι φωτὶ ἔοικας .
Οὖλέ τε , καὶ μέγα χαῖρε , Θεὸι δέ oui ὄλβια δοῖε .
C'est uniquement la doctrine traduite qui me préoccupe, et cela a été la doctrine de l'Église d'Angleterre.
On dira peut-être (car il n'y a aucune garantie contre la confiance et l'impudeur, soutenues par des avantages
séculiers), que les principes doctrinaux énoncés dans ce livre sont conformes à la doctrine de l'Église des temps
anciens ; et donc ceux qui s'y opposent, tels qu'ils sont condamnés par là. Ici, je ne contesterai plus longtemps
ceux qui découvrent une fois que leur esprit est enhardi par tous les moyens pour entreprendre la défense de
contrevérités aussi éhontées ; je ne multiplierai pas non plus les témoignages pour prouver le contraire, ce que
d'autres sont plus soucieux de faire, s'ils entendent ne pas trahir la religion de cette église dont ils sont chargés
de la conservation et de la défense. Seulement, parce qu'il y a d'anciens religieux de cette Église, qui, j'en suis
persuadé, sont les mieux placés pour en avoir connu aussi la doctrine et y avoir adhéré aussi fermement, que cet
auteur, qui a particulièrement parlé à La plupart des choses auxquelles il s'est opposé, ou plutôt reproché, je
transcrirai les paroles de l'un d'eux, par lesquelles lui et ceux qui l'emploient peuvent penser à qui ils ont affaire
dans ces choses. Car, quant aux écrivains de l’Église ancienne, il n’y a ici aucune considération pour eux. Celui
que je nommerai est M. Hooker, et cela dans son célèbre livre de « Politique ecclésiastique » ; qui, dans le
cinquième livre et le 56ème paragraphe, dit ainsi : -
« Nous avons parlé jusqu'à présent de la personne et de la présence du Christ. La participation est cette
emprise intérieure mutuelle que le Christ a sur nous, et nous sur lui, de telle sorte que chacun possède l'autre
par le biais d'un intérêt particulier, d'une propriété et d'une copulation inhérente. Et après l'interposition de
certaines choses concédant l'existence et l'amour mutuels du Père et du Fils, il procède ainsi : « Nous sommes
par nature les fils d'Adam. Lorsque Dieu a créé Adam, il nous a créés ; et tous ceux qui descendent d'Adam ont
en eux la racine d'où ils naissent. Nous ne sommes ni tous ni aucun d’entre nous, fils de Dieu, autrement que
par grâce et faveur. Les fils de Dieu ont le Fils naturel de Dieu comme second Adam venu du ciel ; dont ils sont
la race et la progéniture par naissance spirituelle et céleste. Dieu aimant donc éternellement son Fils, il doit
avoir éternellement en lui aimé et préféré à tous les autres ceux qui sont depuis spirituellement descendus et
sortis de lui. Ceux-ci étaient en Dieu comme en leur Sauveur, et non seulement en leur Créateur. C'était le but
de sa bonté salvatrice, de sa sagesse salvatrice et de sa puissance salvatrice qui s'inclinait vers eux. Ceux qui
étaient ainsi en Dieu éternellement par leur admission prévue à la vie ont, par vocation ou adoption, Dieu
actuellement en eux, comme le sont les artifices dans l'œuvre que sa main encadre actuellement. La vie, comme
tous les autres dons et bienfaits, croît originairement du Père et ne nous parvient pas mais par le Fils, ni par le
Fils à aucun de nous en particulier, mais par l'Esprit. C'est pour cette raison que l'apôtre souhaite à l'Église de
Corinthe « la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit » ; dont
saint Pierre comprend trois en un : la participation de la nature divine. Nous sommes donc éternellement en

193
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Dieu par Christ, selon cette intention et ce dessein par lesquels nous avons été choisis pour lui appartenir dans
ce monde présent avant que le monde lui-même ne soit créé. Nous sommes en Dieu par la connaissance que
l'on a de nous et par l'amour qui nous est porté de toute éternité ; mais en Dieu, nous ne sommes en réalité qu'à
partir du moment de notre adoption effective dans le corps de sa véritable Église, dans la communion de ses
enfants. Il connaît et aime son Église ; de sorte que ceux qui sont dans l'Église sont ainsi connus comme étant
en lui. Notre être en Christ par prescience éternelle ne nous sauve pas, sans notre adoption réelle et réelle dans
la communion de ses saints dans ce monde présent. Car en lui nous sommes réellement par notre incorporation
actuelle dans cette société qui l'a pour chef et qui forme avec lui un seul corps (lui et eux, à cet égard, ayant un
seul nom) ; c'est pourquoi, en vertu de cette conjonction mystique, nous sommes de lui et en lui, même si notre
chair et nos os mêmes devaient continuer avec les siens. Nous sommes en Christ, parce qu'il nous connaît et
nous aime, même en tant que parties de lui-même. Aucun homme n'est réellement en lui, sauf ceux en qui il est
réellement ; car celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. « Je suis la vigne, vous êtes les sarments : celui
qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là produit beaucoup de fruit ; » mais le sarment coupé de la vigne se
dessèche. Nous sommes donc des fils adoptés de Dieu pour la vie éternelle par la participation du Fils unique
de Dieu, dont la vie est notre source et notre cause. C'est une interprétation trop froide, par laquelle certains
hommes expliquent notre être en Christ, pour n'importer rien d'autre que le fait que la même nature qui nous
fait être des hommes est en lui et fait de lui un homme comme nous. Car quel est l’homme au monde qui n’ait
pas jusqu’à présent la communion avec Jésus-Christ ? Ce n’est pas cela qui peut supporter le poids de phrases
qui parlent du mystère de notre cohérence avec Jésus-Christ. L’Église est en Christ, comme Ève l’était en Adam.
Oui, par grâce, nous sommes chacun de nous en Christ et dans son Église, comme par nature nous l'étions chez
ceux-là, nos premiers parents. Dieu a fait Ève de la côte d'Adam ; et il forme son Église à partir de la chair
même, du côté blessé et sanglant du Fils de l'homme. Son corps crucifié et son sang versé pour la vie du monde
sont les véritables éléments de cet être céleste qui nous rend tels que lui dont nous sommes issus. C'est pour
cette raison que les paroles d'Adam peuvent être parfaitement les paroles du Christ concernant son Église : «
Chair de ma chair et os de mes os » ; — 'Une vraie nature, extraite de mon propre corps.' De sorte qu'en lui,
même selon sa virilité, nous, selon notre être céleste, sommes comme des branches dans cette racine d'où elles
poussent. Il est pour toutes choses la vie et pour les hommes lumière, comme le Fils de Dieu ; à l'Église, à la
fois vie et lumière éternelle, en étant fait Fils de l'homme pour nous, et en étant en nous un Sauveur, que nous
le respections comme Dieu ou comme homme. Adam est en nous comme cause originelle de notre nature et de
cette corruption de la nature qui cause la mort ; Christ comme cause originelle de la restauration à la vie. La
personne d'Adam n'est pas en nous, mais sa nature et la corruption de sa nature, transmise à tous les hommes
par propagation. Christ ayant la nature d'Adam, comme nous l'avons, mais incorrompu, ne tire pas la nature
mais l'incorruption, et cela immédiatement de sa propre personne, dans tout ce qui lui appartient. Comme donc
nous participons réellement au corps de péché et de mort reçu d’Adam ; ainsi, à moins que nous ne soyons
vraiment participants du Christ et que nous possédions réellement son Esprit, tout ce dont nous parlons de la
vie éternelle n'est qu'un rêve. Ce qui nous vivifie, c'est l'Esprit du second Adam et sa chair avec laquelle il
vivifie. Ce qui en lui rendait notre nature incorrompue, c'était l'union de sa Divinité avec notre nature. Et à cet
égard, la sentence de mort et la condamnation, qui ne s'appliquent qu'à la chair pécheresse, ne pourraient en
aucun cas s'étendre à lui. Cela faisait que sa mort volontaire pour autrui l'emportait auprès de Dieu, et avait la
force d'un sacrifice expiatoire. Le sang du Christ, comme le témoigne l'apôtre, enlève donc le péché ; parce que
«par l'Esprit éternel, il s'est offert à Dieu sans tache». Ce qui a sanctifié notre nature en Christ, ce qui en a fait
un sacrifice disponible pour ôter le péché, est celui-là même qui l'a vivifiée, l'a relevée du tombeau après la mort
et l'a exaltée pour la gloire. Puisque le Christ est en nous un Esprit vivifiant, le premier degré de communion

194
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

avec le Christ doit nécessairement consister dans la participation de son Esprit, que Cyprien appelle à cet égard
« germanissimam societatem », la société la plus élevée et la plus vraie qui puisse être. entre l'homme et lui, qui
est à la fois Dieu et l'homme en un. Compte tenu de ces choses, saint Cyrille réprouve leurs discours qui
enseignaient que seule la divinité du Christ est la vigne dont nous dépendons par la foi comme des sarments, et
que ni sa chair ni nos corps ne sont compris dans cette ressemblance. Car quelqu'un doute-t-il que même de la
chair de Christ, nos corps mêmes reçoivent cette vie qui les rendra glorieux dans les derniers jours ? et pour
lesquels ils sont déjà considérés comme des parties de son corps béni ? Nos corps corruptibles ne pourraient
jamais vivre la vie qu'ils vivront, s'ils n'étaient ici joints à son corps, qui est incorruptible ; et que la sienne est
dans la nôtre comme cause d'immortalité, — une cause, en supprimant, par la mort et le mérite de sa propre
chair, ce qui entravait la vie de la nôtre. Le Christ est donc, à la fois comme Dieu et comme homme, cette vraie
vigne dont nous sommes spirituellement et corporellement les sarments. Le mélange de sa substance corporelle
avec la nôtre est une chose que les anciens pères nient. Pourtant, ils parlent du mélange de sa chair avec la nôtre,
pour signifier ce que nos corps mêmes, par conjonction mystique, reçoivent de cette efficacité vitale que nous
savons être dans la sienne ; et aux mélanges corporels ils empruntent diverses similitudes, plutôt pour déclarer
la vérité que la manière de cohérence entre son [corps] sacré et les corps sanctifiés des saints. Ainsi, aucun
chrétien ne niera que lorsque Christ a sanctifié sa propre chair, donnant pour Dieu et prenant pour homme le
Saint-Esprit, il ne l'a pas fait seulement pour lui-même, mais pour nous, afin que la grâce de la sanctification et
de la vie, qui a été reçue pour la première fois en lui, pourrait passer de lui à toute sa race, comme la malédiction
est venue d'Adam dans toute l'humanité. Cependant, parce que l'œuvre de son Esprit à ces effets est empêchée
en nous par le péché et la mort qui nous possédaient auparavant, il est nécessaire que notre sanctification actuelle
en nouveauté de vie, tout comme la restauration future de nos corps, présuppose une participation. de la grâce,
de l'efficacité, du mérite ou de la vertu de son corps et de son sang ; — sans ce fondement posé en premier, il
n’y a pas de place pour que ces autres opérations de l’Esprit du Christ s’ensuivent. De sorte que Christ se
communique clairement par degrés. Il lui plaît, par miséricorde, de se considérer incomplet et mutilé sans nous.
Mais nous sommes très assurés que nous recevons tous sa plénitude, parce qu'il est en nous comme une cause
motrice et agissante ; d'où résultent en réalité de nombreux effets bénis, et cela sous diverses sortes et degrés,
tous tendant au bonheur éternel. Il faut avouer que le Christ œuvrant en tant que créateur et gouverneur du
monde, par la providence, tous y participent ; — tous ne participent pas à cette grâce par laquelle il habite celui
qu'il sauve. Encore une fois : de même qu'il n'habite pas par grâce en tous, de même il n'agit pas également en
tous ceux en qui il habite. « D'où vient, dit saint Augustin, que certains soient plus saints que d'autres, sinon
parce que Dieu habite plus abondamment dans les uns que dans les autres ? Et parce que la substance divine du
Christ est également en tous, et sa substance humaine également éloignée de toutes, il apparaît que la
participation du Christ, dans laquelle il y a de nombreux degrés et différences, doit nécessairement consister en
des effets qui, étant dérivés des deux natures de Christ réellement en nous est fait nôtre : et nous, en les ayant
en nous, on dit vraiment que nous avons celui dont ils viennent ; Le Christ aussi, plus ou moins, pour habiter et
se transmettre, selon que les grâces sont plus ou moins nombreuses, plus grandes ou plus petites, qui coulent
réellement en nous du Christ. Christ est entier avec toute l'Église, et entier avec chaque partie de l'Église, en ce
qui concerne sa personne, qui ne peut en aucun cas se diviser, ni être possédée par degrés et par portions. Mais
la participation du Christ implique, outre la présence de la personne du Christ, et outre sa copulation mystique
avec les parties et les membres de toute son Église, une véritable influence réelle de la grâce, par laquelle la vie
que nous vivons selon la piété est sienne ; et de lui nous recevons ces perfections en lesquelles consiste notre
bonheur éternel. Ainsi nous participons au Christ : — en partie par imputation ; comme lorsque les choses qu'il
a faites et souffert pour nous nous sont imputées à justice ; en partie par infusion habituelle et réelle ; comme

195
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

lorsque la grâce est accordée intérieurement pendant que nous sommes sur terre ; — et ensuite plus pleinement,
nos âmes et nos corps rendus semblables au sien en gloire. La première chose qu’il a ainsi infusée dans nos
cœurs dans cette vie est l’Esprit du Christ ; sur quoi, parce que le reste, quelle qu'en soit la nature, dépend
nécessairement et découle également infailliblement, c'est pourquoi les apôtres l'appellent tantôt la semence de
Dieu, tantôt le gage de notre héritage céleste, tantôt le hansel ou acompte de ce qui doit être reçu. viens. D'où
vient que ceux qui appartiennent au corps mystique de notre Sauveur Christ, et qui sont en nombre comme les
étoiles du ciel, — divisés successivement, en raison de leur condition mortelle, en plusieurs générations — sont
néanmoins couplés chacun. à Christ leur chef, et à chaque personne particulière entre eux ; dans la mesure où
le même Esprit qui a oint l'âme bénie de notre Sauveur Christ formalise, unit et actionne toute sa race, comme
si lui et eux étaient autant de membres compactés en un seul corps, en étant tous vivifiés d'un seul et même
corps. âme. Ce en quoi nous participons à Jésus-Christ par imputation est également d'accord avec tous ceux
qui l'ont ; car cela consiste en de tels actes et actions de sa part qui ne peuvent avoir une durée plus longue que
pendant qu'ils étaient en action et qui, à ce moment-là, n'appartiennent à personne d'autre qu'à celui de qui ils
viennent : et par conséquent, comment les hommes, soit alors, soit avant, ou depuis, qu'on en fasse partie, on ne
peut imaginer aucun moyen si ce n'est par imputation.
Encore une fois : un acte ne doit pas être imputé à qui que ce soit, mais doit reposer entièrement sur celui à qui
il appartient ; ou, s'il est imputé, ceux qui l'ont par imputation doivent l'avoir tel qu'il est, — entier. De sorte que
les degrés n'étant ni dans la présence personnelle du Christ, ni dans la participation de ces effets qui sont les
nôtres par imputation seulement, il reste que nous les appliquons entièrement à la participation de la grâce infuse
du Christ ; bien que, même dans ce genre aussi, le premier commencement de la vie, la semence de Dieu, les
prémices de l'Esprit du Christ, soient sans latitude. Car nous n'avons ici que l'être des fils de Dieu : en quel
nombre, dans quelle mesure l'un semble surpasser l'autre, cependant en ce qui concerne le fait que tous sont fils,
ils sont tous égaux ; Certains, heureusement, sont de meilleurs fils que les autres, mais aucun n'est plus fils qu'un
autre. Ainsi donc, nous voyons comment le Père est dans le Fils, et le Fils dans le Père ; comment ils sont tous
deux en toutes choses, et toutes choses en eux : quelle communion le Christ a avec son Église ; comment son
église, et chacun de ses membres, est en lui par dérivation originelle, et lui personnellement en eux, par voie
d'association mystique, opérée par le don du Saint-Esprit ; que ceux qui lui appartiennent reçoivent de lui, et,
avec cela, quel que soit le bénéfice que la force vitale de son corps et de son sang puisse rapporter ; — oui,
progressivement et progressivement, ils reçoivent la mesure complète de toute la grâce divine qui sanctifie et
sauve tout au long, jusqu'au jour de leur exaltation finale jusqu'à un état de communion dans la gloire avec celui
dont ils participent maintenant à ces choses qui ont tendance à se glorifier.
Ce seul témoignage devrait suffire à ce genre d'hommes, tant qu'ils sont en quelque sorte cohérents avec
leur propre réputation : car il est évident qu'il n'y a rien concernant l'élection personnelle, la vocation effective,
la justification par l'imputation de la justice du Christ, la participation de lui, l'union des croyants à et avec sa
personne, la dérivation de la grâce de lui, etc., qui sont tant reprochées par notre auteur actuel, mais elles sont
affirmées par ce grand champion de l'Église d'Angleterre, qui connaissait sans aucun doute la doctrine qui il le
reconnaissait et l'approuvait de son temps, et cela dans des mots et des expressions aussi éloignés des sentiments,
ou du moins aussi peu recommandables pour les palais de ces hommes, que ceux qu'ils s'opposent chez les
autres.
Et ceux qui nous accusent si sévèrement en matière de discipline, que rien ne soit dit à ce sujet jusqu'à ce
que tout soit répondu à ce qui est écrit par M. Hooker pour sa défense, ne pourront, je l'espère, être impudemment
rendus jusqu'à leur souhaiter que en termes de doctrine, ils nous accorderont une trêve, jusqu'à ce qu'ils aient
écarté ce qui est écrit dans le même but par M. Hooker. Pourquoi ne lui parlent-ils pas pour ne plus être stupide

196
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

et pour parler raisonnablement, comme ils le font aux autres ? Mais que ces choses soient telles qu’elles sont ;
Je n'y ai aucune préoccupation particulière et n'y prêterai aucune attention particulière, mais seulement dans la
mesure où ils influencent les exceptions que cet auteur fait à certains passages de mon livre. Et dans ce que je
ferai ici, je ferai aussi peu attention que possible à ces expressions calomnieuses et réprobatrices que soit son
inclination, soit ses circonstances, l'ont incité à utiliser. S'il est satisfait d'une telle manière de procéder, je peux
seulement lui assurer que quant à mon inquiétude, je ne suis pas mécontent ; et ainsi il est laissé à sa pleine
liberté pour l'avenir.
La première chose sur laquelle il se dispute, c'est mon affirmation de la nécessité de connaître la personne
du Christ ; expression qu’il utilise ensuite fréquemment en guise de reproche. L'utilisation du mot
«connaissance» dans cette affaire est justifiée par notre traduction de l'Écriture, et cela correctement, lorsqu'il
nous est demandé de nous familiariser avec Dieu. Et que je n'entendais par là rien d'autre que la connaissance
de Jésus-Christ, cela est évident au-delà de toute prétention contraire suggérée par la méchanceté la plus subtile
ou la plus inventive. Le crime dont je suis ici accusé est donc mon affirmation selon laquelle il est nécessaire
que les chrétiens connaissent Jésus-Christ ; ce que j'ai ensuite augmenté, en affirmant aussi qu'ils devaient
l'aimer : car par Jésus- Christ tout le monde des chrétiens entend la personne du Christ ; et la plupart d'entre
eux, tous, — à l'exception des Sociniens seulement, — par sa personne, « le Verbe fait chair », ou le Fils de
Dieu incarné, médiateur entre Dieu et l'homme. Car parce que le nom de Christ est parfois utilisé de manière
métonymique, conclure de là que Jésus-Christ n'est pas Jésus-Christ, ou que ce n'est pas la personne du Christ
qui est d'abord et correctement désignée par ce nom dans l'Évangile, est une imagination obscène et impie. ; et
nous pouvons aussi bien faire de Christ qu'il ne soit qu'une lumière en nous, que qu'il soit la doctrine de
l'Évangile hors de nous. Cette connaissance de Jésus-Christ, je le prétends, est la seule source de toute
connaissance salvatrice : sur laquelle cet auteur réfléchit plus en détail ; et il ajoute (sans doute par respect pour
moi) « qu'il n'enviera pas la gloire de cette découverte à son auteur » ; et il avoue donc honnêtement qu'il l'a
rencontré dans mon livre. Mais que compte-t-il ? Où les préjugés et les desseins corrompus mèneront-ils et
transporteront-ils l’esprit des hommes ? Est-il possible qu'il ignore que c'est le devoir de tous les chrétiens de
connaître Jésus-Christ, de connaître la personne du Christ, et que c'est la source de toute connaissance salvatrice,
jusqu'à ce qu'il l'ait rencontré dans mon livre sur communion avec Dieu; ce sur quoi j'ose dire qu'il n'a pas étudié,
mais seulement pour trouver ce contre quoi il pourrait s'opposer ? C'est le Saint-Esprit lui-même qui est l'auteur
de cette découverte ; et c'est le grand principe fondamental de l'Évangile. Par conséquent, cela ne peut
certainement pas être l’intention de l’homme ; et c'est pourquoi nous devons regarder un peu plus loin pour voir
ce qu'il vise. Après avoir répété quelques-uns de mes mots, il ajoute, comme son ressenti, p. 39, « De sorte qu'il
semble que l'Évangile du Christ fasse une découverte très imparfaite et obscure de la nature, des attributs et de
la volonté de Dieu, ainsi que des méthodes de notre guérison. Nous pouvons comprendre parfaitement tout ce
qui est révélé dans l’Évangile, et pourtant ne pas avoir une connaissance claire et salvatrice de ces choses,
jusqu’à ce que nous ayons une connaissance plus intime de la personne du Christ. Et encore, p. 40 : « Je vais
vous montrer quels ajouts ces hommes apportent à l'évangile du Christ par la connaissance de sa personne ; et
j'avoue que je suis très redevable à cet auteur, pour avoir reconnu d'où ils tirent tous leurs mystères orthodoxes
et évangéliques, car j'avais presque crevé les yeux en les cherchant dans l'Évangile, mais je n'ai jamais pu les
trouver ; mais j'apprends maintenant qu'en effet on ne les trouve pas là-bas, à moins que nous ne connaissions
d'abord la personne du Christ. Autant que je puisse comprendre le sens de ces expressions vagues, c'est que
j'affirme une connaissance de la personne de Jésus-Christ qui n'est pas révélée dans l'Évangile, qui ne nous est
pas enseignée dans les écrits de Moïse, les prophètes, ou des apôtres, mais il faut l'obtenir d'une autre manière.
Il me dit ensuite, p. 41, que j'ai mis fallacieusement un mot qui exprime le contraire ; comme si j'avais l'intention

197
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

d'une autre connaissance du Christ que celle déclarée dans l'Évangile. Or, soit il pensait que tel n'était pas mon
dessein ou mon intention, mais il en ferait semblant à son avantage dans un but visé (ce que c'était, je le sais
assez bien) ; ou bien il pensait, en effet, que j'affirmais et maintenais une telle connaissance de la personne du
Christ qui n'était pas reçue par la révélation biblique. Si c'était la première, nous avons un exemple de cette
nouvelle morale qui accompagne ces nouvelles doctrines ; dans ce dernier cas, il découvre à quel point il est
apte à traiter des choses de cette nature. C'est pourquoi, pour éviter de telles fausses couches scandaleuses ou
de telles imaginations futiles pour l'avenir, je lui dis ici que s'il peut trouver dans ce livre, ou dans tout autre de
mes écrits, une expression, un mot ou une syllabe suggérant une connaissance du Christ , ou toute connaissance
de la personne du Christ, mais ce qui est révélé et déclaré dans l'Évangile, dans les écrits de Moïse, des prophètes
et des apôtres, et comme cela est ainsi révélé et déclaré, et appris de là, je brûlerai publiquement ce livre de mes
propres mains, pour lui donner, ainsi qu'au monde entier, satisfaction. Bien plus, je dis plus : si un ange du ciel
prétend donner une autre connaissance de la personne du Christ que celle qui est révélée dans l'Évangile, qu'il
soit maudit. Et ici, je laisse cet auteur réfléchir avec lui-même, quelle a été la véritable occasion pour laquelle
il s'est présenté ainsi au monde par écrit, en avouant une calomnie si indigne et si notoire.
Alors que, par conséquent, par la connaissance de la personne du Christ, il est indéniablement évident que
je n'entendais rien d'autre que cette connaissance du Christ à laquelle il est du devoir de tout chrétien de
travailler, — rien d'autre que ce qui est révélé, déclaré et livré. dans les Écritures, comme le montre presque
chaque page de mon livre où je traite de ces choses ; J'affirme ici encore, avec la permission de cet auteur, que
cette connaissance du Christ est très nécessaire aux chrétiens et est la source de toute connaissance salvatrice
quelle qu'elle soit. Et comme il le peut, s'il le souhaite, revoyez l'honnêteté et la vérité de ce passage, p. 38, «
De sorte que notre connaissance de la personne du Christ, dans la divinité de cet homme, signifie une telle
connaissance de ce que Christ est, a fait et a souffert pour nous, d'où nous pouvons apprendre les mystères plus
grands, plus profonds et plus salvateurs de l'Évangile. , ce que le Christ ne nous a pas expressément révélé ; »
je ne soupçonnerai donc pas jusqu'à présent le christianisme de ceux avec lesquels nous avons affaire, au point
de croire nécessaire de confirmer par des textes de l'Écriture l'une ou l'autre de ces affirmations ; ce que
quiconque nie est un apostat déclaré de l’Évangile.
Après avoir posé ce fondement dans un mélange égal de vérité et de sobriété avec lequel divers écrits tardifs
de cette nature et dans le même but ont été remplis, il déclare ensuite quelles conséquences désespérées
découlent de la nécessité de cette connaissance de Jésus-Christ que j'ai affirmée. , s'y adressant, p. 40.
De nombreux exemples de telles relations me porteront à penser que certains hommes, quoi qu’ils prétendent
le contraire, n’ont en réalité que peu de connaissances sur Jésus-Christ. Mais quoi que cet homme pense de lui,
il faudra un jour lui rendre compte devant et devant lui des fausses calomnies dont ses lignes sont bourrées.
Ceux qui croiront qu'il a presque « crevé les yeux » en lisant l'Évangile, dans le dessein de découvrir des
mystères qui n'y sont pas, sont laissés par moi à leur liberté ; seulement, je ne peux m'empêcher de dire que sa
manière d'exprimer l'étude de l'Écriture n'est [pas ?] telle qu'elle convient à un homme de sa sagesse, de sa
gravité et de ses principes. Il saura, je l'espère, un jour mieux ce qui appartient à la recherche appropriée de la
vérité sacrée dans l'Écriture, que de la supposer représentée par des expressions aussi puériles. Ce qu’il a appris
de moi, je l’ignore ; mais que j'ai enseigné quelque part qu'il y a des mystères de la religion qui ne se trouvent
pas dans l'Évangile, à moins que nous ne connaissions d'abord la personne du Christ, est un mensonge sans
façade et impudent. Je ne possède et n'ai jamais enseigné d'autre connaissance du Christ, ni connaissance de sa
personne, que ce qui est révélé et déclaré dans l'Évangile ; et par conséquent, aucun mystère de la religion ne
peut être connu et reçu de là, avant que nous connaissions l'Évangile lui-même. Cependant, je garderai en
considération cet auteur de ce qui, s'il l'ignore, est inapte à enseigner aux autres, et que s'il nie, il est indigne du

198
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

nom de chrétien, à savoir que par la connaissance de la personne du Christ, le grand mystère de Dieu manifesté
dans la chair, tel que révélé et déclaré dans l'Évangile, nous sommes conduits à une compréhension claire et
complète de nombreux autres mystères de grâce et de vérité ; qui sont tous centrés sur sa personne, et sans
lesquels nous ne pouvons en avoir une compréhension vraie et solide. Je le répéterai, afin que cet auteur, s'il est
possible, le comprenne ; ou, cependant, que lui et ses co-partenaires dans le dessein sachent que je n'en ai jamais
honte et que je n'en aurai jamais honte : — que sans la connaissance de la personne du Christ, qui est notre
connaissance avec lui (comme il nous est commandé de le faire) nous familiariser avec Dieu) comme il est le
Fils éternel de Dieu incarné, le médiateur entre Dieu et l'homme, avec le mystère de l'amour, de la grâce et de
la vérité de Dieu en lui, tel que révélé et déclaré dans l'Écriture, il n'y a pas de vrai, connaissance utile et
salvatrice de tout autre mystère ou vérité de l’Évangile à atteindre. Ceci étant la substance de ce qui est affirmé
dans mon discours, je défie cet homme, ou quiconque au plaisir et à la faveur duquel ses efforts dans ce genre
sont sacrifiés, d'affirmer et de soutenir le contraire, s'il en est ainsi, ils sont effectivement armés d'une telle
confiance. au point de remettre en cause les fondements du christianisme.
Mais pour démontrer son intention, il transcrit les passages suivants de mon discours : — P. 41, « La somme
de toute la vraie sagesse et connaissance peut être réduite à ces trois chefs : — 1. La connaissance de Dieu ; sa
nature et ses propriétés. 2. La connaissance de nous-mêmes en référence à la volonté de Dieu nous concernant.
3. Compétence pour marcher en communion avec Dieu. Dans ces trois éléments se résument toute la vraie
sagesse et la vraie connaissance, et aucune d’entre elles ne doit être obtenue ou manifestée, mais seulement dans
et par le Seigneur Christ.
Je suis loin de détester tout ce passage, du point de vue de sa représentation ou de toute expression qu'il
contient. Ceux qui ne sont pas satisfaits de cette distribution de sagesse spirituelle peuvent en utiliser une qui
leur est propre, ce dont ils sont plus satisfaits. Cela suffisait à mon objectif. Ici-dessus, cette censure est
prononcée par lui : « Où est ajouté fallacieusement pour inclure les révélations que Christ a faites ; alors que sa
première entreprise fut de montrer combien il est impossible de comprendre ces choses de manière salvatrice et
claire, malgré toutes ces révélations que Dieu a faites de lui-même et de sa volonté par Moïse et les prophètes,
et par le Christ lui-même, sans connaître sa personne. » L’erreur prétendue est simplement de sa propre
invention ; mes paroles sont claires et adaptées à mon propre objectif, et pour déclarer mon esprit dans ce que
j'ai l'intention ; qu'il corrompt ouvertement, ou ne comprend pas du tout, dessine un but auquel je n'avais jamais
pensé, et feint ensuite des moyens fallacieux pour l'atteindre. La connaissance dont je parle doit être apprise par
Christ ; et il n'y a rien à apprendre en lui qui ne soit appris par lui. Je dis en effet maintenant, quoi que j'ai dit
auparavant, qu'il est impossible de comprendre une vérité sacrée de manière salutaire et claire, sans la
connaissance de la personne du Christ ; et je le dirai encore, que cet homme et ses compagnons disent ce qu'ils
voudront du contraire : mais qu'en disant cela, j'exclus la considération des révélations que Christ a faites, ou
que Dieu a faites de lui-même par Moïse et les prophètes. , et le Christ lui-même, dont le principal concerne sa
personne, et par lequel seul nous parvenons à le connaître, est une affirmation qui convient à la modestie et à
l'ingéniosité de cet auteur. Mais ici il poursuit et dit que, quant au premier point, il prendra note de ces
découvertes particulières sur la nature de Dieu dont le monde ignorait auparavant, et dont la révélation est
totalement silencieuse, mais qui sont maintenant apprises clairement et de manière salvatrice. d'une
connaissance de la personne du Christ. Mais que sont devenues, en attendant, la modestie, la vérité et l’honnêteté
? Est-ce qu'on estime qu'il n'y a pas lieu de rendre compte de telles falsifications ? Y a-t-il un seul mot dans
mon discours sur une telle connaissance de la nature ou des propriétés de Dieu, au sujet de laquelle la révélation
est totalement silencieuse ? Que veut cet homme ? Soit il ne comprend pas du tout ce que je dis ; ou est-ce qu'il
ne se soucie pas de ce qu'il dit lui-même ? Qu'est-ce que je lui ai fait ? pourquoi l'ai-je blessé ? comment l'ai-je

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

provoqué, pour qu'il sacrifie sa conscience et sa réputation à une telle vengeance ? Doit-il encore l'entendre ? Je
n'ai jamais pensé, je n'ai jamais avoué, je n'ai jamais écrit, qu'il y avait une quelconque connaissance d'une
propriété de la nature de Dieu par la connaissance de la personne de Christ, autre que ce qui est enseigné et
révélé dans l'Évangile ; d'où seule toute connaissance du Christ, de sa personne et de sa doctrine doit être apprise.
Et pourtant, je le répète, si nous n'apprenons pas de là à connaître le Seigneur Christ, c'est-à-dire sa personne,
nous ne connaîtrons jamais rien de Dieu, de nous-mêmes ou de notre devoir, de manière claire et salvatrice
(j'utilise encore les mots , malgré les réflexions à leur sujet, comme plus appropriées en cette matière que celles
utilisées par notre auteur dans son éloquent discours), et comme nous devons le faire. De là, il procède à des
discours faibles et confus sur la connaissance de Dieu et de ses propriétés sans aucune connaissance du Christ ;
car il ne nous dit pas seulement « pour quelle raison nous aurions dû croire telles ou telles choses de Dieu, si
Christ n'était jamais apparu dans le monde » (prenez garde, je prie, à ce que nous soyons considérés comme
aussi peu redevables que possible) , « mais que la volonté de pardon de Dieu, et autres choses similaires, sont
clairement révélées dans l'Écriture, sans aucune connaissance plus approfondie de la personne du Christ », p.
43. Ce que devrait signifier cette connaissance plus approfondie de la personne du Christ, je ne le comprends
pas bien : il se peut qu'il s'agisse d'une connaissance supplémentaire concernant certains qui est nécessaire ; —
c'est peut-être le cas, sans plus attendre pour le connaître. Et si telle est son intention, — comme cela doit être
le cas, si ses paroles ont du sens — que la volonté de Dieu de pardonner aux pécheurs soit révélée dans l'Écriture
sans respect pour la personne de Jésus-Christ, c'est un morceau de socinianisme ennuyeux ; dont, parce que j'ai
suffisamment réfuté ailleurs, je ne découvrirai pas ici davantage la folie. [Quant] à la connaissance des propriétés
essentielles de Dieu par la lumière de la nature, je ne l'ai jamais niée ; oui, je l'ai écrit et soutenu d'une autre
manière que celle qui peut être contestée par de si insignifiantes déclamations. Mais pourtant, avec son bon
congé, je crois qu'il n'y a aucune connaissance salvatrice, ni connaissance de Dieu ou de ses propriétés, à
atteindre, sinon en et par Jésus-Christ, comme nous l'a révélé l'Évangile. Et cela, je peux le confirmer par des
témoignages de l'Écriture, des pères, des scolastiques et des religieux de toutes sortes, avec des raisons et des
arguments tels que je sais que cet auteur ne peut pas répondre. Et quelles que soient les grandes appréhensions
qu'il puisse avoir de son habileté et de ses capacités à connaître Dieu et ses propriétés à la lumière de la nature,
maintenant qu'il ne sait ni ne peut distinguer ce qu'il apprend de là, et ce qu'il a absorbé dans son éducation d'un
émanation de révélation divine; pourtant je crois qu'il y avait des hommes aussi sages que lui parmi ces anciens
philosophes, au sujet desquels et de leurs recherches sur la nature de Dieu, notre apôtre prononce ces censures,
Rom. je. ; 1 Cor. je.
Mais sur cette bonne base, il procède à une inférence particulière, p. 44, disant : « Et n'est-ce pas un homme
confiant que de nous dire que l'amour de Dieu pour les pécheurs et sa miséricorde qui pardonne n'auraient jamais
pu entrer dans le cœur de l'homme sans Christ, alors que l'expérience du monde entier réfute lui? Car, quoi qu'il
advienne de ses nouvelles théories, tant les Juifs que les païens, qui ne comprenaient rien du tout à ce que Christ
devait faire pour notre guérison, croyaient que Dieu était miséricordieux et miséricordieux envers les pécheurs,
et avaient des raisons de le faire ; parce que Dieu lui-même avait assuré aux Juifs qu'il était un Dieu
miséricordieux et miséricordieux, pardonnant l'iniquité, les transgressions et les péchés. Et ces notions naturelles
que les païens avaient de Dieu, et toutes ces découvertes que Dieu avait faites de lui-même dans les œuvres de
la création et de la providence, leur assuraient que Dieu est très bon : et il n'est pas possible de comprendre ce
qu'est la bonté sans pardonner la grâce. »
Je lui demande excuse : la vérité et la bonne compagnie donnent parfois un peu de confiance à un homme
modeste ; et contre son expérience du monde entier, faussement prétendue, je peux opposer les témoignages de
l'Écriture et de tous les anciens écrivains de l'Église, à l'exception de très peu d'entre eux. Nous ne pouvons

200
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

connaître de Dieu que ce qu'il a, d'une manière ou d'une autre, révélé de lui-même, et rien d'autre ; et je répète
que Dieu n'a révélé son amour aux pécheurs et sa miséricorde pardonnante que par Jésus-Christ. Car ce qu'il
ajoute quant à la connaissance que les Juifs avaient de ces choses par la révélation de Dieu dans l'Écriture, quand
il peut prouver que toutes ces révélations, ou l'une d'entre elles, n'avaient aucun respect pour la postérité promise,
le Fils de Dieu, — pour être exposé dans la chair pour détruire les œuvres du diable, il parlera quelque peu dans
son dessein. En attendant, cette insertion de la considération de ceux qui ont apprécié cette révélation du Christ
sur laquelle Dieu s'est plu à construire son église sous l'Ancien Testament, est faible et impertinente. Leurs
appréhensions, je le reconnais, concernant la personne du Christ et la spécialité de l'œuvre de sa médiation,
étaient sombres et obscures ; mais il en était de même, proportionnellement, de leur connaissance de toutes les
autres vérités sacrées, qu'ils étudiaient pourtant avec toute la diligence voulue. Ce que je voulais dire est exprimé
par l'apôtre, 1 Cor. ii. 9, 10 : « Il est écrit : L’œil n’a pas vu, ni l’oreille n’a entendu, et ni le cœur de l’homme
n’est entré dans les choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Mais Dieu nous les a révélés par son
Esprit. Quel homme confiant était cet apôtre, au point d'affirmer que les choses de la grâce et de la miséricorde
de Dieu n'étaient jamais entrées dans le cœur de l'homme pour concevoir, et qu'elles ne l'auraient pas été si elles
n'avaient pas été révélées par l'Esprit de Dieu dans le l'Évangile par Jésus-Christ !
Mais ce n'est qu'une charge transitoire. Il s'ensuit ce qui est bien plus grave, p. 45 ; comme, par exemple,
« Il nous dit : « qu’en Christ » (c’est-à-dire dans sa mort et ses souffrances pour nos péchés) « Dieu a manifesté
le caractère naturel de cette justice » (c’est-à-dire une justice vindicative en punissant le péché), » qu'il était
impossible qu'il soit détourné des pécheurs sans l'intervention d'une propitiation ; c'est-à-dire que Dieu est si
juste et juste qu'il ne peut pardonner le péché sans satisfaction de sa justice. Or, il s’agit là en effet d’une notion
de justice parfaitement nouvelle, que ni l’Écriture ni la nature ne nous connaissent ; car toute l'humanité a
considéré comme un acte de bonté, sans le moindre soupçon d'injustice, de remettre les injures et les offenses
sans exiger aucune punition, — qu'il est si loin d'être juste, qu'il est cruel et sauvage, celui qui remettra ne vous
offensez pas tant qu’il n’a pas satisfait à sa vengeance. Le lecteur qui connaît à quelque degré que ce soit ces
choses sait très bien ce que veut dire ce que j’ai affirmé. Ce n’est rien d’autre que ceci : telle est la sainteté et la
justice essentielles de la nature de Dieu, que, le considérant comme le gouverneur suprême et le dirigeant de
toute l’humanité, cela était incompatible avec la sainteté et la rectitude de son règne, et la gloire de son
gouvernement, de passer absolument par le péché , ou de le pardonner sans satisfaction , propitiation ou
expiation. Ceci, dis-je, a été rendu évident dans la mort et les souffrances du Christ, dans lesquelles Dieu a fait
tomber sur lui toutes nos iniquités et ne l'a pas épargné, afin que nous puissions obtenir miséricorde et grâce.
Ceci est ici maintenant signalé par notre auteur comme un passage très dangereux ou insensé de mon discours,
sur lequel il pensait pouvoir grandement tirer profit de sa réputation en réfléchissant. Mais comme l'orateur
disait à son adversaire : « Equidem vehementer lætor sum esse me, in quem to cum cuperes, nullam contumeliam
jacere potueris, quæ non ad maximam partem civium convenerit », ainsi en est-il ici. Si cet homme ne sait pas
que tel est le jugement de la plupart des théologiens les plus savants d'Europe sur cette question, de tous ceux
qui se sont engagés avec quelque succès contre les Sociniens, à l'exception d'un ou deux seulement, je peux le
plaindre, mais je ne le soulagerai pas. lui dans son malheur, à moins qu'il ne veuille prendre plus de peine à lire
de bons livres qu'il ne semble l'avoir fait jusqu'à présent. Mais pour la chose elle-même et ses réflexions sur
elle, j'observerai encore quelques choses, et je passerai ainsi ; — d'abord, l'opposition qu'il oppose à ma position
n'est rien d'autre qu'une affirmation grossière d'un des sophismes les plus mesquins et les plus absurdes que les
Sociniens utilisent dans cette cause, — à savoir que chacun peut remettre les injures et les offenses à sa guise,
sans exiger n'importe quelle punition : ce qui, comme c'est le cas dans la plupart des cas de blessures et de délits
contre des personnes privées, dans lesquels nul autre qu'eux-mêmes n'est concerné, et ils ne sont pas obligés par

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

aucune loi de la communauté de poursuivre leur propre droit ; ainsi, en ce qui concerne les dirigeants publics
de la communauté et les blessures et offenses commises contre la règle suprême, tendant directement à la
dissolution de la société qui y est centrée, supposer que ces dirigeants ne sont pas obligés d'infliger les
châtiments que la justice impose. et la préservation de la communauté exige une imagination tendre et ridicule,
— destructrice, si elle est poursuivie, pour toute la société humaine, et rendant le gouvernement une chose
inutile dans le monde. Donc, ce qu'ajoute cet auteur (qui semble très peu comprendre ces choses), « que les
gouverneurs puissent épargner ou punir selon qu'ils en jugent raisonnable » ; si la règle de cette raison et de ce
jugement n'est pas cette justice qui respecte le bien et le bénéfice de la société ou de la communauté, ils font du
mal et pèchent en épargnant et en punissant : ce que je suppose qu'il n'attribuera pas au gouvernement de Dieu.
Mais j'ai longuement débattu de ces choses dans divers écrits contre les Sociniens ; de sorte que je ne m'y
développerai pas encore sans une occasion plus importante. Ce n'est pas improbable mais il sait où trouver ces
discours ; et il peut, quand bon lui semble, exercer son talent sur eux. Encore une fois : je ne peux que remarquer
les conséquences qu'il impose à cette position ; et pourtant je ne peux le faire sans demander pardon de répéter
des blasphèmes aussi horribles et désespérés. P. 46 : « Le récit, dit-il, de ceci est très clair ; parce que la justice
de Dieu s'est gorgée de vengeance sur le péché dans la mort du Christ, et ainsi désormais nous pouvons être
sûrs qu'il sera très bon, comme l'est un homme vengeur lorsque sa passion est terminée. P. 47, « Dont la somme
est que Dieu est tout amour et patience quand il est rassasié de vengeance ; comme on disait que le diable est
très bon quand il est content. P. 59, « La justice et la vengeance de Dieu, étant pleinement assignées à leur
action, étant gavés et rassasiés du sang du Christ, Dieu peut, » etc. Je désire que le lecteur se souvienne que la
supposition sur laquelle toutes ces inférences sont construits, n'est que celle de la nécessité de la satisfaction du
Christ en ce qui concerne la sainteté et la justice de Dieu en tant qu'auteur de la loi et gouverneur suprême de
l'humanité. Et cette langue est-elle en train de devenir un fils de l’Église d’Angleterre ? Ne pourrait-on pas
l'attendre plus justement d'un juif ou d'un mahométan, — de Servet ou de Socin, à qui il est emprunté, — que
d'un fils de cette église, dans un livre publié avec licence et autorité ? Mais il ne sert à rien de se plaindre : que
ceux qui sont satisfaits de ces choses, qu'il en soit ainsi. Et si, après tout, ces conséquences impies et
blasphématoires découlaient autant de l’opinion de cet auteur que de la mienne, et cela avec une plus grande
probabilité ? et si, s'oubliant lui-même, en quelques feuilles, il disait exactement la même chose que moi et se
jetait sous sa propre condamnation la plus sévère ?
Pour le premier : je présume qu'il possède la satisfaction du Christ, et je la supposerai jusqu'à ce qu'il la nie
directement ; c'est pourquoi, aussi, il reconnaît et accorde que Dieu ne pardonnerait aucun péché, mais sur la
supposition d'une satisfaction préalable faite par Jésus-Christ. C’est donc là toute la différence entre nous ; —
que je dis que Dieu ne pouvait pas, en ce qui concerne sa sainteté et sa justice, en tant qu'auteur de la loi et
gouverneur du monde , pardonner le péché absolument sans satisfaction : il dit que, bien qu'il aurait pu le faire
sans la moindre diminution de sa gloire, mais il ne le voulait pas, mais il voulait que son Fils par sa mort et ses
souffrances satisfasse son péché. Je laisse maintenant, non seulement à tout lecteur instruit et impartial, mais à
tout homme sensé qui comprend le bon sens, le soin de savoir si les conséquences blasphématoires, dont je ne
souillerai plus l'encre et le papier par l'expression, ne semblent pas en découler. plus directement sur son opinion
que sur la mienne. Car alors que je ne dis pas que Dieu exige quelque chose pour l'exercice de la grâce et de la
miséricorde, mais ce qu'il accorde, il le fait aussi ; — seulement je dis qu'il le fait parce que cela est nécessaire
à sa justice ; lui, parce qu'il l'a choisi par un acte libre de sa volonté et de sa sagesse, alors qu'il aurait pu faire
autrement, sans le moindre désavantage pour sa justice ou sa règle, ni la moindre atteinte à la gloire de sa
sainteté. Les blasphèmes odieux mentionnés semblent apparemment se rapprocher plus de son affirmation que
de la mienne. Je ne peux pas en faire une déclaration plus approfondie, parce que j'abhorre la répétition d'aussi

202
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

horribles grossièretés. La vérité est qu’ils ne suivent aucune des deux opinions (s’il y a en eux autre chose que
d’odieuses exrobrations sataniques de la vérité de la satisfaction du Christ) ; bien que je dise que cet auteur ne
sait pas très bien comment s'en décharger.
Mais que se passerait-il s'il faisait tout cela en se contentant de parler dans son discours de choses dont il n'a
pas la compréhension voulue, simplement par un désir transportant de se satisfaire et de satisfaire les autres, en
traduisant et en faisant des exceptions à mes écrits ? Et si, lorsqu'il revient un peu à lui-même et exprime les
notions qui lui ont été inculquées, il dit expressément tout ce que je fais ou ce que j'ai fait dans n'importe quel
endroit de mes écrits ? Il est clair qu'il le fait, p. 49, en ces termes : « Quant au péché, l'Évangile nous assure
que Dieu est un ennemi irréconciliable de toute méchanceté, étant si contraire à sa très sainte nature, que s'il a
quelque amour pour lui-même et quelque estime pour ses propres perfections et œuvres, il doit haïr le péché,
qui lui est si différent et qui détruit la beauté et la perfection de son ouvrage. C’est à cette fin qu’il a envoyé son
Fils dans le monde pour détruire les œuvres du diable », etc. Voici l’essentiel de ce pour quoi j’ai plaidé à tout
moment à ce sujet : « Dieu est un ennemi irréconciliable de toute méchanceté » que cela « est contraire à sa
sainte nature, de sorte qu'il doit le haïr ; et c'est pourquoi il envoie son Fils », etc. Si le péché est contraire à la
sainte nature de Dieu, — s'il doit le haïr, à moins qu'il ne s'aime pas lui-même et ne valorise pas ses propres
perfections, et qu'il envoie donc son Fils pour se satisfaire, nous sommes absolument d’accord sur ce point, et
notre auteur a perdu « operam et oleum » dans sa tentative. Mais en ce qui concerne le sujet lui-même, s'il est
capable de parvenir à une certaine cohérence dans ses pensées, ou de savoir quel est son propre esprit en elles,
je l'informe par la présente que j'ai écrit un discours entier sur ce sujet et que j'ai récemment renforcé l'idée.
même argument dans mes Exercices sur l'épître aux Hébreux, où mon jugement sur ce point est déclaré et
maintenu. Qu'il tente de leur répondre, s'il lui plaît, ou qu'il le fasse s'il le peut. Ce qu'il discute plus loin à ce
sujet, pp. 46, 47, ne consiste qu'en représentations odieuses et en réflexions viles sur les principales doctrines
de l'Évangile, qu'il ne faut pas mentionner sans offense et horreur. Mais quant à moi, il continue, sauf, après son
air moqueur, contre un autre passage, pp. 47, 48, — « Mais, cependant, les pécheurs ont de grandes raisons de
s'en réjouir, lorsqu'ils considèrent la nature et la fin de la patience de Dieu. et la patience envers eux, c'est-à-
dire que c'est la décision de Dieu, dans sa sagesse et sa bonté infinies, que nous ne soyons pas détruits malgré
nos péchés ; que comme autrefois le moindre péché ne pouvait échapper sans punition, la justice étant si
naturelle à Dieu qu'il ne peut pardonner sans punir ; ainsi la justice de Dieu étant maintenant satisfaite par la
mort de Christ, les plus grands péchés ne peuvent nous faire aucun mal, mais nous y échapperons avec un «
malgré nos péchés ». C'est, semble-t-il, que nous apprenons de la connaissance de la personne du Christ, bien
que son évangile nous instruise autrement, que « sans sainteté, aucun homme ne verra Dieu ». Mais il est ici
encore perdu et ne comprend pas de quoi il s'agit. Ce dont il parlait est la nécessité de la satisfaction de Christ,
et c'est de cela qu'il doit tirer ses conclusions, mais le passage sur lequel il insiste, il le présente comme exprimant
la fin de la patience et de la tolérance de Dieu envers les pécheurs, ce qui ici n'a ni place ni considération. Mais
il s’avère qu’il est rarement d’accord avec lui-même dans aucune partie de son discours ; la raison pour laquelle
je fais un peu plus que deviner. Cependant, pour le passage qu'il cite de mon discours, je l'aime si bien que je
ne me soucierai pas de rechercher s'il est là ou non, ni à quelle occasion il est introduit. Les mots sont : « Que
Dieu, dans sa justice, sa sagesse et sa bonté, a pris une décision afin que nous ne soyons pas détruits, malgré
nos péchés » (c'est-à-dire pour sauver les pécheurs) ; « Car celui qui croit, bien qu'il soit pécheur, sera sauvé ;
et celui qui ne croit pas sera damné », comme nous l'a assuré quelqu'un, en qui je désire croire et en qui je fais
confiance. S’il n’en est pas ainsi, que deviendront cet homme et moi-même, avec tous nos écrits ? car je sais
que nous sommes tous deux mijotés ; et si Dieu ne veut pas nous sauver, ni nous délivrer de la destruction,
malgré nos péchés, c'est-à-dire leur pardonner par l'effusion du sang de Jésus-Christ, par laquelle nous avons la

203
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

rédemption, même le pardon des péchés, il aurait été préférable pour nous que nous n'étions jamais nés. Et je
dis encore une fois que Dieu ne pardonne pas, qu'il ne pardonnera pas le moindre péché, sans respect pour la
satisfaction de Christ, comme le déclare l'apôtre, 2 Cor . v. 18-21 ; et l'expression qu'il faut mettre de l'autre
côté, dans la supposition selon laquelle le plus grand péché ne peut nous faire aucun mal, est l'ajout de cet
homme, que son respect habituel pour la vérité a produit. Mais, pour autant, je n'ai jamais dit, je n'ai jamais
écrit, que la seule supposition de la satisfaction du Christ suffise à elle seule pour nous libérer de la destruction
par le péché.
Il faut en outre de notre part la foi et le repentir ; sans quoi nous ne pouvons en tirer aucun avantage ni aucun
intérêt. Mais il semble comprendre par cette expression « malgré nos péchés », même si nous devrions vivre et
mourir dans nos péchés sans foi, sans repentir ou sans nouvelle obéissance ; car il suppose qu'il suffit, pour
manifester la folie de cette affirmation, de mentionner cette déclaration de la pensée du Christ dans l'Évangile,
selon laquelle «sans sainteté, personne ne verra Dieu». Je me demande s'il pense que ceux qui croient à la
satisfaction de Christ et à la nécessité de celle-ci, par laquelle Dieu « l'a fait péché, celui qui n'a pas connu le
péché, afin que nous puissions devenir justice de Dieu en lui », croient que le la sainteté des hommes n'est [pas]
indispensablement nécessaire pour plaire et jouir de Dieu. S'il suppose que la satisfaction de Christ et la nécessité
de notre sainteté personnelle sont réellement incompatibles, il doit être traité d'une autre manière : s'il suppose
que, bien qu'elles soient cohérentes, ceux à qui il s'oppose font confiance à la satisfaction de Christ, quant à
juger que la foi, la repentance et la sainteté ne sont pas indispensables au salut, il manifeste à quel point il est
habile dans leurs principes et leurs pratiques. J'ai toujours considéré comme un signe de la plus grande
malhonnêteté parmi les Quakers, que lorsque quelqu'un plaide pour la satisfaction du Christ ou l'imputation de
sa justice, il crie avec clameur, et n'entend pas le contraire : « Oui, vous êtes pour le salut des pécheurs pollués
et souillés ; que les hommes vivent dans leurs péchés et soient tout à fait impurs à l’intérieur, cela n’a pas
d’importance, tant qu’ils ont une justice et un Christ hors d’eux. J'ai, dis-je, toujours considéré cela comme une
procédure des plus fallacieuses chez eux, voyant que personne parmi nous n'est catéchisé, qui ne sait que nous
insistons sur une nécessité de sanctification et de sainteté, égale à celle de justification et de justice. Et pourtant,
c'est précisément cette direction que cet auteur suit ici, contrairement à la déclaration constante des jugements
de ceux avec qui il a affaire, — contrairement à l'évidence commune de leurs écrits, prêchant, priant, disputant
dans un autre but ; et cela sans se soulager ou se conforter par aucun mot ou expression utilisé ou prononcé par
eux. Il [les] accuse comme s'ils faisaient de la sainteté une chose très indifférente, et telle que cela ne concerne
pas beaucoup personne, qu'il y ait un intérêt ou non ; et je ne sais pas s'il est plus merveilleux pour moi que
certains hommes puissent inventer tous les principes de conscience et de modestie jusqu'à publier des
contrevérités aussi calomnieuses, ou que d'autres puissent y trouver du contentement et de la satisfaction, qui
ne peuvent que comprendre leur malhonnêteté et leur mensonge.
Son procédé dans la même page est de s'opposer à cette révélation de la sagesse de Dieu que j'affirme avoir
été faite dans la personne et les souffrances du Christ, et que je pensais avoir pu affirmer sans offense. Mais cet
homme prétend qu’« il n’y a là aucune sagesse, si la justice est si naturelle à Dieu que rien ne puisse le satisfaire
si ce n’est la mort de son propre Fils ». Que toute autre chose puisse satisfaire la justice divine, sauf les
souffrances et la mort du Fils de Dieu, autant que je sache, il est le premier à l'avoir découvert ou à le découvrir,
s'il l'a encore découvert. Certains ont imaginé que Dieu pardonnerait le péché, et le font sans aucune satisfaction
; et certains ont pensé que d'autres voies de réparation de l'humanité perdue étaient possibles, sans cette
satisfaction de la justice divine, sur laquelle pourtant Dieu dans sa sagesse a déterminé ; mais cette satisfaction
pourrait être faite autrement à la justice divine, mais par la mort du Fils de Dieu incarné, personne n'a eu
l'habitude de dire qui sait ce qu'il dit en ces choses. « Mais la sagesse, dit-il, consiste dans le choix des moyens

204
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

les meilleurs et les plus adaptés pour atteindre un but, alors qu'il y avait plus d'une manière d'y parvenir ; mais
il ne faut pas beaucoup de sagesse pour choisir quand il n’y a qu’une seule voie possible. Oui, il s’agit de
mesurer Dieu, les choses infinies et divines, par nous-mêmes. Cet homme pense-t-il que les fins de Dieu, comme
les nôtres, ont une existence en elles-mêmes et hors de lui, antérieure à tout acte de sa sagesse divine ? Imagine-
t-il qu'il équilibre les moyens probables pour atteindre un but, en choisissant les uns et en rejetant les autres ?
Suppose-t-il que les actes de la sagesse divine en ce qui concerne la fin et les moyens sont si réellement distincts,
que l'un a la priorité dans le temps avant les autres ? Hélas, que les hommes aient la confiance de publier des
imaginations aussi légères et grossières ! Encore : l'Écriture, qui exprime si souvent l'incarnation du Fils de
Dieu, et toute l'œuvre de sa médiation sur celle-ci, comme l'effet de la sagesse infinie de Dieu, — comme ce
dont sont les réserves, les richesses et les trésors. exposé, — n'en parle nulle part ainsi en comparaison avec
d'autres moyens moins adaptés au même but, mais absolument, et tel qu'il est dans sa propre nature ; à moins
que ce ne soit si on le compare à ces institutions typiques dans lesquelles, étant désignées pour lui ressembler,
certains ont reposé. Et enfin, alors qu'il n'y avait qu'une seule voie pour la rédemption de l'humanité et la
restauration de l'honneur de la justice et de la justice de Dieu la sainteté, car il est le législateur suprême et le
gouverneur de l'univers ; et tandis que cette voie n'était pas du tout imperméable à aucune compréhension créée,
angélique ou humaine, et que la moindre de ses préoccupations n'aurait jamais pu entrer dans le cœur de
quiconque (et il se peut qu'ils ne sachent jamais ou ne soient pas capables de le faire). découvrez-le à la
perfection, mais il restera l'objet de leur admiration pour l'éternité) ; — si cet auteur ne voit aucune sagesse, ou
aucune grande sagesse, dans la découverte et la désignation de cette voie, qui peut l'aider ? J'aimerais qu'il suive
avec plus de diligence leurs enseignements qui sont capables de mieux l'instruire ; et de qui, n'ayant aucun
préjugé à leur encontre, il peut être disposé à apprendre.
Mais c’est la moindre partie de ce que réprimande et corrige ce digne censeur des discours théologiques.
Car alors que j'avais dit que nous « pourrions apprendre notre incapacité à répondre à la pensée et à la volonté
de Dieu dans tout ou partie de l'obéissance qu'il exige », c'est-à-dire sans Christ ou hors de lui ; il ajoute : «
Autrement dit, il nous est impossible de faire quoi que ce soit de bien, mais nous devons être agis, comme des
machines, par une force extérieure, — par la puissance irrésistible de la grâce et de l'Esprit de Dieu. Ceci, j’en
suis sûr, est une nouvelle découverte ; nous n’apprenons rien de tel de l’Évangile, et je ne vois pas comment il
le prouve par sa connaissance du Christ. Mais s'il a l'intention de ce qu'il dit, « nous ne pouvons faire aucun
bien, mais nous devons être agis, comme des machines, par une force extérieure », et m'en accuse, c'est une
fausse accusation, procédant de la méchanceté ou de l'ignorance, ou d'un mélange de choses. des deux. S'il a
l'intention que nous puissions faire par nous-mêmes tout ce qui est spirituellement bon et acceptable devant
Dieu, sans l'œuvre efficace de l'Esprit et de la grâce de Dieu en nous, ce que je nie seulement, il est un Pélagien
et est anathème par beaucoup. conseils de l'ancienne église. Et quel est mon jugement sur l'impuissance qui est
en nous par nature à tout bien spirituel, — la nécessité de l'opération efficace de l'Esprit de Dieu dans et pour
notre conversion, avec ses aides et l'assistance de la grâce réelle dans Tout notre cours d'obéissance, qui n'est
autre que celui de l'ancienne église, des pères les plus savants, et de l'église d'Angleterre elle-même autrefois,
— je l'ai maintenant suffisamment déclaré et confirmé dans un autre discours ; où cet auteur est-il renvoyé, soit
pour apprendre à parler honnêtement de ce à quoi il s'oppose, soit pour mieux le comprendre, soit pour y
répondre s'il le peut.
Il ajoute : « Mais il y a néanmoins une découverte plus glorieuse que celle-là ; et c'est-à-dire que la fin
glorieuse à laquelle le péché est désigné et ordonné (je suppose qu'il veut dire par Dieu) est découverte en Christ,
— à savoir, pour la démonstration de la justice vindicative de Dieu, en lui mesurant une juste récompense, et
pour la louange de la grâce glorieuse de Dieu dans le pardon et le pardon ; — c'est-à-dire qu'on ne pourrait

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

connaître combien Dieu est juste et sévère, sinon en punissant le péché, ni combien Dieu est bon et
miséricordieux, mais en le pardonnant ; et c'est pourquoi, de peur que sa justice et sa miséricorde ne soient
jamais connues du monde, il nomme et ordonne le péché à cette fin, c'est-à-dire qu'il décrète que les hommes
pécheront afin qu'il puisse faire de certains d'entre eux les vases de sa colère, et le des exemples de sa vengeance
féroce et de son mécontentement, et d'autres les vases de sa miséricorde, à la louange et à la gloire de sa grâce
gratuite en Christ. Il s’agit en effet d’une découverte que la nature et la révélation ne pourraient pas faire », p.
51 ; ce que, à la page suivante, il appelle « le troc et le troc de Dieu avec le péché et le diable pour sa gloire ».
Bien qu'il n'y ait rien dans les paroles rapportées ici comme étant les miennes qui ne puisse être défendu
équitablement, étant donné qu'il est expressément affirmé que « Dieu a présenté son Fils comme une propitiation
pour déclarer sa justice », je ne sais cependant pas comment cela en est arrivé à d'ailleurs, j'avais envie de me
tourner vers le passage lui-même de mon discours, ce que je n'avais jamais fait auparavant, pour ne pas supposer
qu'il falsifierait mes paroles, avec qui il était si facile de pervertir mon sens à tout moment, et de reprocher ce
qu'il ne pouvait réfuter. Mais, afin de donner un échantillon de l'honnêteté et de l'ingéniosité de cet homme, je
transcrirai le passage contre lequel il fait exception, car j'avoue qu'il m'a surpris à sa première lecture. Mes
paroles sont les suivantes : « Il y a une fin glorieuse à laquelle le péché est assigné et ordonné, découverte en
Christ, que les autres ignorent également. Le péché, dans sa propre nature, tend simplement au déshonneur de
Dieu, à l'avilissement de sa majesté et à la ruine de la créature en qui il se trouve. L’enfer lui-même n’est que le
fait de remplir de misérables créatures du fruit de leurs propres inventions. Les combinaisons et les menaces de
Dieu dans la loi en manifestent une autre fin, — même la démonstration de la justice vindicative de Dieu en lui
accordant une juste récompense. Mais ici la loi reste, et avec elle toute autre lumière, et n’en découvre aucune
autre utilité ni fin. Dans le Seigneur Jésus-Christ, il y a la manifestation d'une autre fin plus glorieuse, à savoir
la louange de la grâce glorieuse de Dieu dans le pardon et le pardon de celle-ci ; — Dieu ayant ordonné en
Christ que ce qui tendait simplement à son déshonneur soit géré pour sa gloire infinie, et ce qu'il désirait exalter
de toutes choses, — même afin qu'il puisse être connu et cru être un Dieu qui pardonne l'iniquité, les
transgressions et le péché. Mon ignorance était telle que je ne pensais pas qu'un chrétien, à moins d'être un
socinien déclaré, aurait jamais fait d'exceptions contre quoi que ce soit dans ce discours ; le tout étant
ouvertement proclamé dans l'Évangile, et confirmé dans les détails par divers textes de l'Écriture, cités en marge
de mon livre, auxquels cet homme n'a pas prêté attention. Car l'avantage qu'il tirerait de l'expression sur la fin à
laquelle le péché est désigné et ordonné, est enfantin et ridicule ; car quiconque n'est pas volontairement aveugle
doit voir que, par « ordonné », j'entendais non pas une ordination quant à l'avenir du péché, mais à la disposition
du péché à sa propre fin lorsqu'il est commis, ou à l'ordonner à son but. se terminer par une supposition de son
existence ; ce qui gâche complètement la harangue de cet auteur. Mais mon jugement en cette matière est mieux
exprimé par un autre que je ne suis capable de le faire moi-même, et c'est pourquoi je le représenterai dans ses
paroles. C'est Augustin : dit-il : « Saluberrime confitemur quod rectissime credimus, Deum Dominumque rerum
omnium qui creavit omnia bona valde, et mala ex bonis exortura esse præscivit, et scivit magis ad suam
omnipotentissimam bonitaten pertinere, etiam de malis benefacere, quam mala esse non sincère; sic ordinasse
angelorum et hominum vitam, ut in ea prius ostenderet quid posset eorum liberum
arbitrium, deinde quid posset quæ gratiæ beneficium, justitiæque judicium.
Ceci, notre auteur devrait être le « troc de Dieu avec le péché et le diable pour sa gloire » ; l'impiété
audacieuse de cette expression, parmi tant d'autres, dont je demande pardon pour la répétition nécessaire,
manifeste avec quel état d'esprit, avec quel respect pour Dieu lui-même et pour toutes les choses saintes, ce
discours est géré.

206
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Mais il me semble que j'ajoute que « la démonstration de la justice de Dieu, qui mesure au péché une juste
récompense, se découvre en Christ, comme le dit cet auteur ». Qu'il relise : « Les combinaisons et les menaces
de Dieu dans la loi », etc. Si cet homme connaissait Christ, il ne pourrait qu'en apprendre un peu plus sur la
vérité et la modestie, à moins qu'il ne soit volontairement stupide. Mais quel est le crime de ce paragraphe ? Ce
qu'il enseigne, c'est que le péché, dans sa propre nature, n'a de fin que le déshonneur de Dieu et la ruine éternelle
du pécheur ; que, par la sentence et la malédiction de la loi, Dieu a manifesté qu'il glorifiera sa justice en la
punissant ; ainsi que, en et par Jésus-Christ, il glorifiera la grâce et la miséricorde dans son pardon, selon les
termes de l'Évangile. À quoi ferait-il ? S’il a envie de se disputer avec la Bible et d’entrer en conflit avec les
principes fondamentaux du christianisme, à quoi bon ergote-t-il sur mes discours obscurs, alors que l’objet
propre de son mécontentement se trouve clairement devant lui ?
Allons encore un peu plus loin avec notre auteur, quoique j'avoue être déjà tout à fait fatigué de la lecture
d'imaginations aussi vaines et frivoles. Pourtant, continue-t-il, p. 53, « Voilà pour la connaissance de nous-
mêmes en ce qui concerne le péché, qui n'est caché que dans le Seigneur Christ. Mais alors nous apprenons
quelle est notre justice, avec laquelle nous devons comparaître devant Dieu, grâce à notre connaissance du
Christ. Nous avons déjà appris combien nous sommes incapables d'expier nos péchés, sans lesquels ils ne
pourront jamais être pardonnés, et combien nous sommes incapables de faire quoi que ce soit de bon ; — et
pourtant rien ne peut nous délivrer de la justice et de la colère de Dieu, si ce n'est une pleine satisfaction pour
nos péchés ; et rien ne peut nous donner droit à une récompense, sinon une justice parfaite et sans péché. Que
devons-nous faire dans ce cas ? Comment échapper à l’enfer ou aller au paradis, alors que nous ne pouvons ni
expier nos péchés passés, ni faire du bien pour le temps à venir ? Eh bien, ici, nous sommes à nouveau soulagés
par la connaissance du Christ. Sa mort expie les anciennes iniquités et supprime toute la culpabilité du péché.
Mais cela ne suffit pas : nous ne sommes pas coupables, nous devons aussi être réellement justes ; non seulement
tout péché doit être répondu, mais toute justice doit être accomplie. Or, cette justice, nous la trouvons seulement
en Christ ; nous sommes réconciliés avec Dieu par sa mort et sauvés par sa vie. Cette obéissance réelle qu'il a
cédée à toute la loi de Dieu est cette justice par laquelle nous sommes sauvés ; nous sommes innocents en vertu
de son sacrifice et de son expiation, et justes par sa justice.
Ce qui est ici interposé, à savoir que nous ne pouvons faire aucun bien pour le temps à venir, doit être
interprété par nous-mêmes, sans l'aide ou l'assistance de la grâce de Dieu. Et les choses rapportées ici par cet
auteur sont ainsi exprimées et représentées, pour les exposer au reproche et au mépris, pour les faire considérer
non seulement comme fausses, mais comme ridicules. Mais qu’il soit intelligent ou non, ou qu’il ait l’intention
de dénigrer et de se moquer ainsi des doctrines fondamentales de l’Évangile, je professe que je n’en sais rien.
Qu’est-ce qu’il nierait ? qu'est-ce qu'il affirmerait ? Sommes-nous capables d’expier nos péchés ? Pouvons-nous
être pardonnés sans expiation ? Pouvons-nous par nous-mêmes faire du bien sans l’aide et l’assistance de la
grâce ? Est-ce que quelque chose que nous faisons peut être une pleine satisfaction pour nos péchés, ou nous
délivrer de la colère de Dieu ? c'est-à-dire le châtiment dû à nos péchés ? La mort du Christ n'expiera-t-elle pas
les anciennes iniquités et n'enlèvera-t-elle pas toute la culpabilité du péché ? La doctrine de l'Église d'Angleterre
est-elle contraire à ces choses ? Est-ce la religion dont la prédication est autorisée ? et sont-ce là les opinions
qui sont autorisées à être publiées dans le monde entier ? Mais, comme je l’ai déjà dit, ces choses concernent
les autres plus que moi, et je les laisse avec eux. Mais j'ai dit, en citant ce lieu, « que nous sommes réconciliés
avec Dieu par la mort du Christ, et sauvés par sa vie, cette obéissance réelle qu'il a soumise à toute la loi de
Dieu ». Comme la première partie de ces paroles est expressément celle de l'apôtre Rom. v. 10, et ainsi produit
par moi; ainsi les paroles suivantes que j'ajoute sont celles du même apôtre : « Si tel est le cas, nous sommes

207
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

trouvés en lui, ayant non pas en nous-mêmes la justice qui vient de la loi, mais la justice qui vient de Dieu par
la foi » ; qu'il ferait bien d'examiner et de répondre quand il le pourra.
Encore une fois, et je serai redevable à cet auteur d'un petit répit de sévérité, pendant qu'il se consacre aux
réprimandes magistrales de quelques autres personnes. Ainsi procède-t-il, p. 55 : — « La troisième partie de
notre sagesse est de marcher avec Dieu : et pour cela il faut un accord, une connaissance, une voie, de la force,
de l'audace et le fait de viser le même but ; et tout cela, avec leur sagesse, est caché en Jésus-Christ. Voilà mes
paroles, auxquelles il ajoute : « Voici en résumé : que Christ ayant expié nos péchés et accompli toute justice
pour nous, bien que nous n'ayons aucune justice personnelle en propre, mais que nous soyons aussi contraire à
Dieu que les ténèbres sont à la lumière, et la mort à la vie, et une pollution et une souillure universelles à une
sainteté universelle et glorieuse, et la haine à l'amour ; pourtant la justice de Christ est un fondement suffisant,
voire même le seul, de notre accord et, sur cette base, de notre marche avec Dieu : bien que saint Jean nous dise
: « Si nous disons que nous sommes en communion avec lui et que nous marchons dans les ténèbres , nous
mentons et ne disons pas la vérité ; mais si nous marchons dans la lumière, comme Dieu est dans la lumière,
nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus-Christ son Fils nous purifie de tout
péché », 1 Jean 1 . 6, 7 . Et notre seule connaissance de Dieu et notre seule connaissance de Lui sont cachées en
Christ, ce que sa parole et ses œuvres n'ont pas pu découvrir, comme vous l'avez entendu ci-dessus. Et il est le
seul chemin par lequel nous devons marcher avec Dieu ; et nous recevons de lui toute notre force ; et il nous
rend aussi audacieux et confiants, ayant enlevé la culpabilité du péché, afin que maintenant nous puissions
regarder la justice en face et aiguiser notre couteau au comptoir, toutes nos dettes étant acquittées par Christ,
comme ces hardies connaissances et familiers. du Christ avait l'habitude de parler. Et en Christ, nous concevons
la même fin que celle de Dieu, qui est l'avancement de sa propre gloire ; c'est-à-dire, je suppose, qu'en nous
confiant à l'expiation et à la justice de Christ pour le salut, sans rien faire nous-mêmes, nous veillons à ce que
Dieu ne soit pas lésé par la gloire de sa grâce gratuite, par une compétition de mérites et de mérites. notre
propre."
Ce que l'auteur affirme être la somme de mon discours en ce lieu, qu'il ne transcrit d'ailleurs pas, est, quant
à son affirmation, aussi contraire à Dieu que les ténèbres l'est à la lumière, ou la mort à la vie, ou le mensonge.
à la vérité; c'est-à-dire que c'est manifestement faux. Qu'il existe un accord avec Dieu, ou une marche avec Dieu,
pour tout homme qui n'a pas de justice personnelle, mais qui est contraire à Dieu, etc., je n'ai jamais pensé, je
n'ai jamais écrit, ni rien qui devrait donner le moins faire face à un soupçon dans ce but. La nécessité d'une
justice personnelle habituelle et réelle, inhérente, de sanctification et de sainteté, d'obéissance à l'Évangile, de
fécondité dans les bonnes œuvres, pour tous ceux qui ont l'intention de marcher avec Dieu ou de jouir de Lui,
je l'ai affirmé et prouvé, avec d’autres manières d’argumenter que celles que cet auteur connaît. Le reste de son
discours en ce lieu est composé d'immoralité et de grossièretés. Au premier, je dois renvoyer son accusation,
selon laquelle « notre seule connaissance de Dieu et notre seule connaissance de Lui sont cachées en Christ, ce
que sa parole n'a pas pu découvrir », comme il l'exprime à nouveau, pp. 98, 99, « Mais que le révérend Le
docteur a avoué la pure vérité, que leur religion est entièrement due à une connaissance de la personne du Christ,
et n'aurait jamais pu être apprise clairement et de manière salvatrice de son évangile s'ils n'avaient pas d'abord
fait connaissance avec sa personne ; ce qui est clairement faux. Je ne possède aucune connaissance de Dieu, ni
de Christ, mais celle qui est révélée dans la parole, comme cela a été déclaré précédemment. Et c’est à l’autre
tête qu’appartient l’essentiel de ce qui s’ensuit ; car quelle est l’intention de ces reproches qui sont adressés à
mes prétendues affirmations ? Christ est le seul chemin par lequel nous devons marcher avec Dieu. Oui, c'est
ce qu'il dit : « Je suis le chemin » ; « On ne peut venir à Dieu que par moi » ; il nous ayant consacré en lui-même
« une voie nouvelle et vivante » pour nous rapprocher de Dieu. Nous recevons de lui toutes nos forces ; oui, car

208
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

il dit : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire ». Il nous rend également audacieux et confiants, après avoir enlevé
la culpabilité du péché. Ainsi nous dit l'apôtre, Héb. X. 19-22 . Que se passe-t-il donc après ces affirmations
claires, positives et divines des Écritures ? Eh bien, alors « nous pouvons regarder la justice en face et aiguiser
notre couteau devant la porte ». Bon fils de l'Église d'Angleterre ! Non pas que j'impute ces moqueries profanes
à l'Église elle-même, ce que je ne ferai jamais jusqu'à ce qu'on découvre que ses dirigeants donnent leur
approbation à de telles abominations ; mais je voudrais faire attention à l'homme de sa relation avec cette église
qui, à ma connaissance, enseigne de meilleures connaissances et de meilleures manières.
De la p. 57 à la fin de sa deuxième section, p. 75, il nous donne un schéma de religion qui, dans son langage
moqueur, dit-il, « les hommes apprennent par la connaissance de la personne du Christ ; et affirme : « qu'il n'est
pas plus nécessaire de l'exposer au mépris des hommes réfléchis que sa proposition ; » qu'il reconnaît être son
dessein. Je n’y connais aucune préoccupation particulière de ma part, jusqu’à ce qu’il en arrive à la fin ; que je
considérerai particulièrement. Mais la substance de la religion qu'il tente ainsi ouvertement d'exposer au mépris,
est la doctrine de l'élection éternelle de Dieu ; — de sa sagesse infinie en envoyant son Fils déclarer sa justice
pour le pardon des péchés, ou en satisfaisant sa justice, afin que le péché soit pardonné, à la louange de la gloire
de sa grâce ; — de l'imputation de la justice de Christ à ceux qui croient ; — d'un sentiment de péché,
d'humiliation pour cela, de se tourner vers Christ pour la vie et le salut, comme les Israélites regardaient le
serpent d'airain dans le désert ; — d'aller au Christ par la foi pour guérir notre nature et purifier nos péchés ;
avec quelques autres doctrines de même importance. Ce sont ces principes que, selon ses capacités, il trahit
sarcastiquement et s'efforce de refléter le mépris, en donnant une fausse représentation des uns et en avilissant
les autres par un mélange d'expressions viles et profanes. Il n'est pas impossible que l'un ou l'autre juge qu'il est
de son devoir de réprimander cette horrible irritabilité (et pourtant, n'eût été l'ignorance et la profanation de
l'esprit de certains hommes, à tous égards méprisables). Pour ma part, j'ai autre chose à faire, et j'ajouterai
seulement que je ne connais aucun autre État chrétien au monde où de tels discours seraient autorisés à passer
sous la signature de l'autorité publique. Seulement je souhaite à l'auteur plus de modestie et de sobriété que de
tenter, ou de supposer qu'il réussira, d'exposer au mépris la doctrine avouée en général de l'Église dans laquelle
il vit ; et qui a été affirmé et défendu dans certaines parties par les prélats les plus grands et les plus érudits des
âges précédents, tels que Jewell, Whitgift, Abbot, Morton, Usher, Hall, Davenant, Prideaux, etc., avec les plus
érudits. des personnes de sa communion, comme Reynolds, Whitaker, Hooker, Sutcliffe, etc., et d'autres
innombrables ; témoigné au nom de cette église par les religieux envoyés par l'autorité publique au synode de
Dort ; — enseigné par les principaux théologiens pratiques de cette nation ; et entretenu par les plus érudits du
digne clergé d'aujourd'hui. Il est sans aucun doute libre de s'écarter de la doctrine de l'Église et de tous ses
savants ; mais pour un jeune homme, supposer qu'avec quelques paroles vagues et vaines, il exposera au mépris
cette doctrine que les personnes mentionnées, et d'autres innombrables, ont non seulement expliqué, confirmé
et défendu, avec des efforts infatigables, toutes sortes de connaissance et compétence, ecclésiastiques,
philosophiques et théologiques, dans des livres et des volumes que le monde chrétien connaît, lit et apprécie
encore, mais a également vécu longtemps dans de ferventes prières à Dieu pour la révélation de son esprit et de
sa vérité, et dans la sainte pratique de l'obéissance adaptée aux doctrines qu'ils professaient, — est quelque peu
éloigné de cette humilité chrétienne qu'il doit non seulement exercer en lui-même, mais dont il doit donner
l'exemple aux autres. Mais si cela est le fruit du mépris de la connaissance de la personne de Christ, — de la
nécessité de sa satisfaction, de l'imputation de sa justice, de l'union à sa personne comme notre chef, — d'un
sentiment de mécontentement de Dieu dû au péché, — de l'esprit de servitude et d'adoption, — de la corruption
de la nature, et de l'incapacité de faire quoi que ce soit qui soit spirituellement bon sans les aides efficaces de la
grâce ; — si ces problèmes, dis-je, et d'autres problèmes semblables d'orgueil et d'exaltation d'esprit apparents,

209
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

sont le fruit et la conséquence du rejet de ces principes de la doctrine de l'Évangile, cela manifeste qu'il y a et
qu'il y aura une proportion entre les erreurs. de l'esprit des hommes et la dépravation de leurs affections. Ce
serait une tâche très facile de passer en revue tous les détails mentionnés par lui et de montrer combien il a
tergiversé dans leur représentation, combien il a méprisé certains devoirs de la religion indispensables au salut
; et a introduit les paroles mêmes de l'Écriture, - et cela dans le vrai sens et l'intention de celles-ci, selon le
jugement de tous les chrétiens, anciens et modernes (comme celui de regarder vers le Christ, comme les
Israélites regardaient vers le serpent d'airain). dans le désert), — pour supporter une part et une part de son
mépris et de son mépris : ainsi que pour défendre et justifier, non pas ses expressions odieuses et fallacieuses,
mais ce qu'il a l'intention d'exposer de manière ignoble, au-delà de sa capacité de contredire, ou avec toute
prétention d'apprendre sobrement à répondre. Mais je le remets entre les mains de ceux qui sont plus concernés
par le châtiment de telles imaginations. Seulement, je ne peux que dire à cet auteur ce que j'ai appris par une
longue observation, à savoir que ceux qui, en s'opposant aux autres, ont pour dessein de [publier] et de placer
leur confiance dans de fausses représentations et dans des expressions odieuses de leurs jugements et de leurs
opinions. opinions, renonçant à un véritable exposé des choses en différence et à peser les arguments avec
lesquels elles sont confirmées, — quelle que soit la prétention qu'ils fassent de confiance et de mépris envers
ceux avec qui ils ont affaire, cette manière d'écrire procède d'une sentiment secret de leur incapacité à maintenir
leurs propres opinions ou à répondre aux raisonnements de leurs adversaires dans une dispute juste et légale ;
ou de telles affections dépravées qui suffisent à dissuader toute personne sobre de la moindre communication
sur les principes si plaidés. Et je dois dire la même chose de ce genre d'écriture (qui, chez certains auteurs
récents, remplit presque toutes les pages de leurs livres et qui, au-delà du dessein de charger la personne des
hommes de reproches et de calomnies, consiste uniquement en un rassemblement de passages ici et là, de haut
en bas, à partir des écrits d'autrui ; qui, comme coupés du corps de leurs discours et de la conception des lieux
auxquels ils appartiennent, peuvent, avec un peu d'artifice, soit par addition, soit par diminution, avec quelques
les fausses gloses, dont nous aurons un exemple immédiat, seront représentées comme faibles, ou fausses, ou
inappropriées, ou d'une manière ou d'une autre odieuse à censurer. Quand la diligence, la modestie, l'amour de
la vérité, la sobriété, le véritable usage du savoir, visiteront à nouveau le monde d'une manière plus abondante ;
même si les divergences devraient persister entre nous, les hommes seront néanmoins capables de les gérer
honnêtement, sans contracter autant de culpabilité sur eux-mêmes, ni causer une telle offense et un tel scandale
aux autres. Mais je reviens.
Ce qui m'intéresse particulièrement, c'est la fin avec laquelle il conclut ce discours franc et ingénieux, p. 74.
Il cite mes paroles : « Que « l'âme consent à prendre Christ selon ses propres conditions, à le sauver à sa manière
; et dit : Seigneur, je t'aurais eu ainsi que le salut sur mon chemin, afin que cela ait été en partie grâce à mes
efforts, et comme par les œuvres de la loi » (c'est-à-dire en obéissant aux lois de l'Évangile) ; « mais je veux
maintenant te recevoir et être sauvé à ta manière, simplement par grâce » (c'est-à-dire sans rien faire, sans
t'obéir). L'épouse la plus heureuse, certainement, qui ait jamais existé au monde, de se soumettre à des conditions
si dures qu'elle n'est sauvée que pour rien. Mais quel joli compliment l'âme fait-elle au Christ après tout cela,
lorsqu'elle ajoute : « Et même si j'aurais marché selon ma propre pensée, maintenant je m'abandonne entièrement
à être gouverné par ton Esprit. »
Si le lecteur prend la peine de regarder le discours d'où ces passages sont tirés, je ne désirerai plus de sa
faveur que qu'il se déclare chrétien, et qu'il se prononce ensuite librement s'il y trouve quelque chose. odieux à
censurer. Ou, je désire que tout homme, qui n'a pas renoncé à toute raison et à toute ingéniosité au profit d'une
faction et d'un parti, s'il diffère de moi, qu'il déclare véritablement en quoi et s'oppose à ce que j'ai dit en
répondant aux témoignages par lesquels cela est confirmé, se réfère en marge de mon discours. Mais la façon

210
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

dont cet auteur procède, s'il n'y a aucun argument à faire valoir en faveur de son ignorance et de sa
méconnaissance non seulement de la personne du Christ, mais de la plupart des autres choses sur lesquelles il
entreprend d'écrire, est tout à fait inexcusable. La manière par laquelle j'ai exprimé le consentement de l'âme en
recevant Jésus-Christ, pour être justifiée, sanctifiée, sauvée par lui, je l'avoue encore, comme adaptée à l'esprit
du Saint-Esprit, et à l'expérience de ceux qui croient réellement. . Et tandis que j'ai ajouté qu'avant de croire,
l'âme cherchait le salut par les œuvres de la loi, comme cela est naturel à tous, et comme le Saint-Esprit l'affirme
de certains (dont j'ai utilisé les paroles seules et j'ai expressément cité cet endroit de d'où je les ai pris, c'est-à-
dire Rom. ix, 31, cet homme ajoute, pour expliquer cette expression : « C'est-à-dire en obéissant aux lois de
l'Évangile. » Mais il savait que c'étaient les paroles de l'apôtre : ou bien il ne l'a pas fait ; s'il ne l'a pas fait, et
n'en aurait pas prêté attention, bien qu'il soit dirigé vers l'endroit d'où ils sont pris, il est évident à quel point il
est apte à débattre de questions de cette nature et de cette préoccupation, et dans quelle mesure il est encore loin
d'être en danger de « se crever les yeux » en lisant l'Écriture, comme il le prétend. S'il savait que ce sont ses
paroles, pourquoi leur donne-t-il un sens tel que, dans sa propre appréhension, c'est est-il désobligeant à
l'obéissance à l'Évangile ? Quoi qu'il ait pensé auparavant, il est probable qu'il dira maintenant que c'est mon
sens, et non celui de l'apôtre, qui est son intention. Mais comment prouvera-t-il que j’entendais un autre sens
que celui de l’apôtre ? comment cela devrait-il apparaître ? Qu'il produise, s'il le peut, n'importe quel mot dans
tout mon discours suggérant un autre sens. Bien plus, il est évident que je n'avais pas d'autre intention que de
me référer à cette place de l'apôtre et à son sens propre ; qui est d'exprimer l'esprit et l'action de ceux qui,
ignorant la justice de Dieu, s'efforcent d'établir leur propre justice ; comme il l'explique plus loin, Rom. X. 3, 4
. Que je ne pouvais pas avoir l'intention d'obéir aux lois de l'Évangile est si évident que rien d'autre qu'un préjugé
abominable ou une ignorance ne pourrait empêcher quiconque de le discerner. Car cette foi que j'ai exprimée
par le consentement de l'âme à prendre Christ comme sauveur et dirigeant, est le tout premier acte d'obéissance
à l'Évangile : de sorte que là ou là-dessus, exclure l'obéissance à l'Évangile, c'est nier ce que j'affirme ; ce que,
sous la faveur de cet auteur, je me comprends mieux que de faire. Et quant à tous les autres actes d'obéissance
aux lois de l'Évangile, suivant et procédant d'une croyance sincère, il est ouvertement évident que je ne pourrais
pas les comprendre lorsque je parlais seulement de ce qui leur était antérieur. Et si cet homme ne sait pas quelles
transactions se déroulent dans l'esprit de beaucoup avant qu'ils n'acceptent le Christ selon ses propres conditions,
ou qu'ils ne croient en lui selon la teneur de l'Évangile, il y a lieu de plaindre les gens qui se sont engagés. à ses
soins et à son instruction, quelle que soit l'estime qu'on devrait avoir pour lui-même. Et sa pitoyable bagatelle
dans l'exposé qu'il ajoute de ce passage : « Être sauvé sans rien faire, sans t'obéir et sans obéir à la loi », ne fait
qu'augmenter la culpabilité de ses prévarications ; car les mots immédiatement ajoutés dans mon discours sont
: « Et bien que j'aie marché selon mon propre esprit, maintenant je m'abandonne entièrement à être gouverné
par ton Esprit ; » ce qui, à la compréhension de tous les hommes qui comprennent quoi que ce soit dans ces
questions, ne signifie rien de moins qu'un engagement à l'abandon universel du péché et à une entière obéissance
à Jésus-Christ en toutes choses. «Mais ceci», dit-il, «est après tout un joli compliment que l'âme fait au Christ.»
Mais pourquoi faut-il considérer cela comme un « joli compliment » ? Il est prononcé en même temps et, pour
ainsi dire, avec le même souffle, il n'y a dans le discours aucune période entre ce passage et celui d'avant ; et
pourquoi faut-il l'estimer d'une toute autre nature, de sorte qu'ici l'âme ne fasse que complimenter et être réelle
dans ce qui est exprimé auparavant ? Et si l’on disait, ce n’était réel que dans cette dernière expression et cet
engagement, que le premier n’était qu’un « joli compliment » ? Ne peut-il pas, en ce qui concerne mon sens et
mon intention (à partir de tout ce qui se trouve dans mes paroles, ou de ce qui peut en être déduit, ou de toute
circonstance du lieu), être dit avec autant de respect pour la vérité et l'honnêteté ? De quelle religion sont ces
hommes, je l’ignore. Si c'est celui qui leur enseigne ces pratiques et les soutient, je déclare ouvertement que je

211
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

n'en fais pas partie, et que je ne le serais pas non plus pour tout ce que ce monde peut se permettre. J'aurai fait,
quand je lui ai demandé d'en prendre note, que non seulement je crois et maintiens la nécessité de l'obéissance
à toutes les lois, préceptes, commandements et institutions de l'Évangile, — de la sainteté universelle, de la
mortification de tout péché. , fécondité dans les bonnes œuvres, dans tout ce qui entend ou conçoit le salut par
Jésus-Christ ; mais j'ai également prouvé et confirmé ma persuasion et mes affirmations par des arguments
meilleurs et plus convaincants que tous ceux que, par ses écrits, il semble encore connaître. Et à moins qu'il ne
puisse prouver que j'ai dit ou écrit quelque chose de contraire, ou qu'il puisse réfuter les arguments par lesquels
je l'ai confirmé, je le déclare ici comme une personne totalement inapte à être traité sur des choses de cette
nature, son ignorance. ou la méchanceté étant invincible; et je ne ferai plus jamais attention à lui, en cas de
provocation, jusqu'à ce qu'il ait amélioré ses manières.
Sa troisième section, p. 76, se compose de trois parties : Premièrement, « que certains » (dans lesquels il est
évident que je suis principalement, sinon seulement, visé) « fondent une religion sur une prétendue connaissance
de la personne du Christ, sans et en dehors de l'Évangile ; » à quoi il oppose son titre courant de « Aucune
connaissance du Christ autrement que par révélation ». Deuxièmement, une supposition d'un schéma de religion
tiré de la connaissance de la personne du Christ ; à quoi il en oppose un autre, qu'il juge meilleur. Troisièmement,
un essai pour dresser toute l'intrigue et le dessein du christianisme, avec la méthode de rétablissement des
pécheurs auprès de Dieu. Dans le premier d’entre eux, je suppose que je suis , sinon uniquement, du moins
principalement, destiné ; surtout compte tenu de ce qu'il affirme, pp. 98, 99, à savoir que « J'avoue clairement
que notre religion est entièrement due à la connaissance de la personne du Christ, et qu'elle n'aurait jamais pu
être apprise clairement et de manière salvatrice de l'Évangile, si nous n'avions pas d'abord grandi. connaître sa
personne. Or, il y a ici un exemple particulier de cette vérité et de cette honnêteté avec lesquelles mes écrits sont
accueillis par ce genre d'hommes. Il est vrai, j'ai affirmé qu'il est nécessaire aux chrétiens de connaître Jésus-
Christ, — de connaître sa personne qui est (comme je l'ai pleinement et largement déclaré dans le discours
excepté contre), la gloire de sa nature divine, la pureté de son humain, la condescendance infinie de sa personne
dans l'hypothèse de notre nature, son amour et sa grâce, etc., comme cela est largement déclaré : et maintenant
j'ajoute que celui par qui cela est nié n'est pas chrétien. Deuxièmement, j'ai enseigné que par cette connaissance
de la personne du Christ, ou une compréhension du grand mystère de la piété, Dieu manifesté dans la chair,
pour lequel nous devons prier et travailler après, nous parvenons à comprendre plus pleinement et plus
clairement. divers autres mystères importants de la vérité céleste ; que nous ne pouvons atteindre sans la
connaissance du Christ. Et combien les exceptions de cet homme sont impertinentes contre cette affirmation,
nous l'avons déjà vu. Mais, troisièmement, cette connaissance du Christ, ou cette connaissance de Lui, doit être
atteinte avant que nous parvenions à connaître l'Évangile, ou par tout autre moyen que l'Évangile, ou est tout
autre que la déclaration qui en est faite dans et par l'Évangile n'a jamais été pensé, parlé ou écrit par moi, et est
ici faussement supposé par cet auteur, comme ailleurs faussement accusé contre moi. Et je le défie encore une
fois de produire une lettre ou un titre de l'un de mes écrits pour donner appui à cette calomnie sans gel. Et donc,
même si je n'aime pas son expression, p. 77 : « Quiconque veut comprendre la religion de notre Sauveur doit
l'apprendre de sa doctrine, et non de sa personne », pour de nombreuses raisons que je pourrais donner ; pourtant
je ne crois pas moins que lui que l'efficacité de la médiation du Christ dépendant de la nomination de Dieu ne
peut être connue que par révélation, et qu'aucun homme ne peut tirer de la personne du Christ une conclusion
que l'Évangile n'a pas expressément enseignée ; parce que nous ne pouvons pas en savoir plus sur son excellence,
sa valeur et ses œuvres que ce qui y est révélé : par lequel il peut voir à quel point la mauvaise volonté, la
méchanceté ou l'ignorance l'a trahi dans la peine futile d'écrire cette section sur une supposition contraire. qui
m'a été faussement imputé. Et quant à ses schémas religieux, je dois lui dire, et le laisser les réfuter s'il le peut,

212
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

que je n'ai aucune religion, aucun article de foi, mais ce qui est enseigné expressément dans l'Écriture, confirmé
en grande partie par les anciens conciles généraux. de l'Église primitive et les écrits des pères les plus savants,
contre toutes sortes d'hérétiques, particulièrement les Gnostiques, les Photiniens et les Pélagiens, conformes aux
articles de l'Église d'Angleterre et à la doctrine de toutes les Églises réformées d'Europe. Et si, dans l'exposé
d'un passage de l'Écriture, je suis en désaccord avec quelqu'un qui, pour l'essentiel, reconnaît la religion que je
pratique, je ne le fais pas sans des raisons convaincantes tirées de l'Écriture elle-même ; et là où, dans des
opinions sur lesquelles les hommes instruits ont (et ont peut-être toujours eu) des appréhensions différentes, qui
n'ont pas été considérées comme préjudiciables à l'unité de foi entre eux, j'espère m'efforcer de gérer cette
dissidence avec cette modestie. et la sobriété qui me sied. Et quant aux projets, complots ou desseins de religion
ou de christianisme, que nous a donnés cet auteur et dont il est propriétaire (cela étant prétendument tiré de la
personne du Christ, quand on espère qu'il aura mieux à nous donner de la part du Christ) l'Evangile, puisqu'il
nous a dit que nous devons apprendre notre religion de sa doctrine et non de sa personne) ; en outre, il est sujet
à d'innombrables exceptions en particulier, qui peuvent facilement être opposées à lui par ceux qui n'ont rien
d'autre à faire, alors qu'il ne fait aucune mention de la grâce efficace du Christ et de l'Évangile pour la conversion
et la sanctification des pécheurs, et sa nécessité pour tous les actes de sainte obéissance, — ce n'est que du
pélagianisme, et est anathématisé par divers conciles de l'ancienne église. Je ne m'intéresserai donc pas
davantage aux passages de cette section, la plupart d'entre eux étant une réflexion sur d'autres qui sont en
compétition pour la vérité et l'ingéniosité avec le fondement et la conception de l'ensemble ; seulement je dirai
que le passage des pp. 88, 89 : « Cela a rendu la bonté divine si ardemment zélée et soucieuse du rétablissement
de l'humanité ; Il essaya de diverses manières dans le passé, mais avec peu de succès, comme je l'ai déjà
observé ; mais finalement Dieu a envoyé son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, dans le monde », sans une
explication très prudente et une construction charitable, est faux, scandaleux et blasphématoire. Car permettez
à cet auteur, qui lutte si sévèrement pour l'exactitude des expressions, contre les allusions et les métaphores, de
dire que la bonté divine était « zélée et soucieuse » (car, en effet, telle est notre faiblesse, que, que nous le
voulions ou non, nous devons parfois apprendre et enseigner les choses divines dans des termes propres à en
transmettre une compréhension à notre esprit, bien que, dans leur application à la nature divine, elles soient
incapables d'être comprises dans la propriété de leur signification, bien que cela soit aussi malencontreusement
exprimé que tout ce que j'ai rencontré récemment) ; mais quelle couleur peut-on donner, quelle excuse peut-on
donner à cette doctrine selon laquelle « Dieu, dans les temps anciens, par diverses manières, a tenté de rétablir
l'humanité, mais avec peu de succès », je l'ignore. Diverses tentatives en Dieu pour quelque fin que ce soit, sans
succès, ne conduisent pas l'esprit à des notions justes de sa sagesse infinie et de sa toute-puissance ; et que Dieu,
de quelque manière que ce soit, à tout moment, ait tenté de récupérer l'humanité distinctement et séparément de
l'envoi de son Fils, est obscènement faux.
Dans la plus grande partie de sa quatrième section, intitulée : « Comment les hommes pervertissent l'Écriture
pour la rendre conforme à leur fantaisie », je ne m'inquiète pas beaucoup ; sauf que le fondement de l’ensemble,
et ce qui anime son discours du début à la fin, est posé dans une calomnie impudente, — à savoir que je déclare
que « notre religion est entièrement due à la connaissance de la personne du Christ, et pourrait jamais nous
n’aurions appris clairement et de manière salvatrice de son Évangile, si nous n’avions pas d’abord fait
connaissance avec sa personne. Ce mensonge éhonté est le seul d'où il tire l'occasion et la confiance de me faire
des reproches et de faire des reproches aux autres, de condamner la doctrine de toutes les églises réformées et
de dénigrer et de diffamer ouvertement l'Écriture elle-même. Je n'évoquerai que brièvement quelques-uns des
préceptes impuissants de ce grand correcteur de la divinité et de la religion. Son discours sur l'adaptation des
expressions bibliques aux propres rêves des hommes, pp. 99-101, est tel que n'importe quel homme peut utiliser

213
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

à propos de n'importe quel autre homme dans la même occasion, s'il y pense et a l'intention de ne plus se soucier
de ses propres rêves. les consciences que certains autres semblent avoir, peuvent être ignorées. P. 102, il aborde
les manières d'exposer l'Écriture parmi ceux contre lesquels il s'oppose, et affirme positivement, « qu'il y a deux
manières de le faire en grande vogue parmi eux : — Premièrement, par le son et le tintement des mots et phrases;
ce qui, comme il le dit, est tout ce que certains hommes comprennent en gardant une forme de mots sonores.
Deuxièmement, lorsque cela ne suffit pas, ils raisonnent sur leur sens à partir de leurs propres notions et opinions
préconçues, et prouvent que tel doit être le sens de l'Écriture, car autrement cela n'est pas conciliable avec leurs
rêves ; ce qu’on appelle exposer l’Écriture par analogie avec la foi.
Jusqu'à présent, il; et pourtant nous aurons bientôt le même homme plaidant pour la nécessité de la sainteté.
Mais j'aimerais, pour ma part, qu'il remarque que je méprise cette sainteté et ses principes, qui permettront aux
hommes d'inventer, d'inventer et de publier des contrevérités aussi notoires contre n'importe quelle sorte
d'hommes. Et considérant que, par ce qui suit immédiatement, je semble être principalement visé par cette
accusation, comme j'en connais la fausseté, j'ai donc publié quelques exposés sur certaines parties de l'Écriture
pour le jugement du monde chrétien ; à quoi j'appelle les censures de cet homme et de ses compagnons, ainsi
que celles que, si je vis et si Dieu le veut, je publierai encore ; et je déclare que, pour des raisons très satisfaisantes
à mon avis, je ne viendrai pas vers lui ni vers eux pour apprendre à expliquer l'Écriture.
Mais il justifiera son accusation par des exemples particuliers, nous disant, p. 102, « Ainsi, lorsque les
hommes sont possédés par l'imagination de connaître la personne du Christ, alors connaître le Christ ne peut
signifier rien d'autre que connaître sa personne et toutes ses excellences personnelles, ses beautés, sa plénitude
et sa préciosité, etc. est dit qu'il nous est fait sagesse, c'est une preuve évidente que nous devons apprendre toute
notre sagesse spirituelle en connaissant sa personne ; bien que certains hommes plus ennuyeux ne puissent y
comprendre rien de plus que la sagesse des révélations que Christ a faites sur la volonté de Dieu pour le monde.
Je supplie cet homme que s'il a le moindre égard à l'honneur de la religion chrétienne ou au souci de sa propre
âme, il soit tendre à ce sujet et ne réfléchisse pas avec son dédain habituel sur la connaissance de la personne
de Christ. Je dois lui répéter ce que croient tous les chrétiens : Jésus-Christ est Jésus-Christ, le Fils éternel de
Dieu incarné. La personne du Christ est le Christ lui-même et rien d'autre ; ses excellences personnelles sont les
propriétés de sa personne, car ses deux natures y sont unies, et comme il est ainsi rendu apte à être le médiateur
entre Dieu et l'homme. Connaître Christ dans le langage de l'Écriture, [de] toute l'Église de Dieu ancienne et
présente, dans le sens commun et la compréhension, c'est connaître la personne du Christ telle qu'elle est révélée
et déclarée dans l'Évangile, en ce qui concerne les fins pour lesquelles il y est proposé et fait connaître. Et cette
connaissance de lui, comme elle est accompagnée et ne peut être sans la connaissance de son esprit et de sa
volonté, déclarée dans ses préceptes, promesses et institutions, est efficace pour travailler et produire, dans les
âmes de ceux qui connaissent ainsi. lui, cette foi en lui et cette obéissance à lui qu'il exige. Et qu'aurait cet
homme ? Celui qui pense autrement a renoncé à son christianisme, s'il en a jamais eu ; et s’il en est ainsi
persuadé, à quoi sert-il d’instaurer et de combattre les mormos et les chimères de sa propre imagination ? Eh
bien, je soutiens que connaître le Christ selon l’Évangile, c’est connaître la personne du Christ ; car Christ et sa
personne sont les mêmes. Voudrait-il maintenant que je prouve cela par des témoignages ou des arguments, ou
le consentement de l'ancienne église ? Je dois maintenant lui demander excuse ; et ainsi pour l'avenir, à moins
que j'aie l'occasion de traiter avec des gnostiques, des familistes ou des quakers. Et quant à cette dernière clause,
dans laquelle Christ est dit être fait sagesse pour nous, il dit : « Certains hommes plus ennuyeux ne peuvent pas
comprendre plus par là que la sagesse des révélations que Christ a faites sur la volonté de Dieu pour le monde
» – qui sont vraiment des hommes ennuyeux, alors laissez-les passer.

214
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Ses discours ultérieurs, aux pages 103 à 105, contiennent les réflexions les plus audacieuses et les dérision
les plus ouvertes sur les expressions et la manière d'enseigner les choses spirituelles garanties dans et par
l'Écriture, qu'à ma connaissance j'ai jamais lu dans un livre autorisé à être publié. imprimés par l'autorité
publique : comme, en particulier, les expressions de la foi en Christ, en « venant à lui » et « en le recevant », —
qui sont les paroles du Saint-Esprit, et utilisées par lui dans sa sagesse pour instruire nous, dans la nature de ce
devoir, — sommes, entre autres, les sujets de son mépris. La première partie, même si je me souviens de ne pas
avoir donné l'occasion de m'y intéresser particulièrement, je l'examinerai brièvement. P. 103 : « Ainsi, lorsque
les hommes ont appris pour la première fois, grâce à la connaissance du Christ, à placer tous leurs espoirs de
salut dans une union personnelle avec le Christ, de qui ils reçoivent les communications gratuites du pardon et
de la grâce, de la justice et du salut, que demander de plus ? Une preuve évidente est-ce que quelqu'un qui est
résolu à croire cela peut le désirer, que 1 Jean v. 12 : « Celui qui a le Fils a la vie, et celui qui n'a pas le Fils n'a
pas la vie ? Et que peut signifier avoir le Fils, sinon s'intéresser à lui, ne faire qu'un avec lui ? bien que certains
soient assez pervers pour comprendre qu'il s'agit de croire et d'avoir son évangile. Mais l'expression « avoir le
Fils » réfute cette interprétation ennuyeuse et morale, surtout quand nous nous souvenons qu'elle s'appelle « être
en Christ et demeurer en lui » ; ce qui doit signifier une union très étroite entre la personne du Christ et nous.
Je suppose que cette expression d’« union personnelle » est née d’un dessein et non de l’ignorance ; car, si
je ne me trompe pas, il remarque quelque part dans son livre que cela est nié, et que seule une union des croyants
avec ou vers la personne du Christ est affirmée ; ou, si c'est son erreur, tout revient au même problème. L'union
personnelle, ou hypostatique, est celle de natures différentes chez une même personne, leur donnant la même
subsistance singulière. Personne ne prétend cela avec Jésus-Christ. Mais c'est l'union des croyants à la personne
du Christ qui est spirituelle et mystique, par laquelle ils sont en lui et lui en eux, et ainsi ne font qu'un avec lui,
leur tête, en tant que membres de son corps mystique, qui est plaidée ici. , avec les communications libres de la
grâce, de la justice et du salut, des manières diverses et distinctes par lesquelles nous sommes capables de les
recevoir de lui, ou d'en être participants ; [en cela] nous plaçons tous nos espoirs de salut. Et nous jugeons, en
outre, que celui qui pense autrement doit se tourner vers un autre évangile ; car il y renonce complètement dans
nos Bibles. Est-ce là notre crime, celui pour lequel nous sommes ainsi accusés et dénoncés ? Est-ce le contraire
de la doctrine que l'Église actuelle d'Angleterre approuve et instruit ses enfants ? Ou bien quelqu'un pense-t-il
que nous serons effrayés par notre foi et notre espérance par des tentatives aussi faibles et frivoles contre elles
? Oui, mais il se peut que ce ne soit pas tant la chose elle-même que la misérable preuve que nous produisons à
partir de l'Écriture pour la confirmer ; car nous le faisons à partir de celui de l'apôtre, 1 Jean n v. 12 . S'il pense
que nous prouvons ces choses seulement par ce témoignage, il se trompe à son habitude. Notre foi ici est bâtie
sur d'innombrables témoignages exprès de l'Écriture, — en fait sur toute la révélation de la volonté de Dieu et
de la voie du salut par Jésus-Christ dans l'Évangile. Ceux qui le prouvent également à partir de ce texte ont
suffisamment de fondement et de raisons pour ce qu'ils plaident. Et, malgré l'agréable humour moqueur de cet
auteur, nous disons cependant que c'est une folie perverse de la part de quiconque de dire que l'avoir du Fils ou
du Christ exprimé dans le texte signifie soit avoir un intérêt pour lui et s'unir avec lui. , ou l'obéissance à son
évangile, exclusivement à l'autre, — celles-ci étant inséparables et incluses dans la même expression. Et quant
à ce qu'il ajoute au sujet d'être en Christ et de demeurer en lui, — qui sont les plus grands privilèges des croyants,
et cela comme exprimé dans des paroles enseignées par le Saint-Esprit — c'est du même genre de profanation
avec une grande partie de ce qu'il dit. s'ensuit; sur lequel je ne m'intéresserai pas davantage.
Je ne me trouve pas concerné par son discours qui a suivi, mais seulement par une réflexion sur les paroles
de l'Écriture et la répétition de sa vieille calomnie putide et éhontée, p. 108, jusqu'à ce que nous arrivions à la
p. 126, où il met en accusation un de mes discours occasionnels sur la nécessité de la sainteté et des bonnes

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

œuvres ; dans lequel il n'a volé de l'ensemble que ce qu'il pensait pouvoir arracher jusqu'à sa fin, et s'en est
moqué. Je vais donc, pour une fois, transcrire tout le passage tel qu'il se trouve dans mon livre, et le renvoyer
au jugement du lecteur, p, 206 : -
« 2. La deuxième objection est : « Si la justice et l’obéissance de Christ à la loi nous sont imputées, alors
pourquoi avons-nous nous-mêmes besoin d’obéir ? À cela également, je répondrai aussi brièvement que possible
dans les observations qui suivent :
« (1.) Le placement de notre obéissance évangélique sur le bon pied de compte (afin qu'elle ne puisse ni être
exaltée dans un état, une condition, un usage ou une fin qui ne lui soit pas donnée par Dieu ; ni aucune raison,
cause, motif, fin) , sa nécessité, en revanche, supprimée, affaiblie ou altérée), est une question de grande
importance. Certains font de notre obéissance, des œuvres de foi, de nos œuvres, la matière ou la cause de notre
justification ; certains, la condition de l'imputation de la justice du Christ ; les uns, la qualification de la personne
justifiée, d'une part ; les uns en excluent toute nécessité, et transforment la grâce de Dieu en lascivité, de l'autre.
Débattre de ces différences n’est pas mon affaire actuelle ; seulement, dis-je, sur ce point et sur d'autres, la
bonne déclaration de notre obéissance est d'une grande importance quant à notre marche avec Dieu.
«(2.) Nous n'attribuons en aucun cas la même place, la même condition, le même état et la même utilisation
à l'obéissance du Christ qui nous est imputée et à notre obéissance accomplie à Dieu. Si nous le faisions, ils
étaient vraiment incohérents. C’est pourquoi ceux qui affirment que notre obéissance est la condition ou la cause
de notre justification nient tous l’imputation de l’obéissance du Christ. La justice du Christ nous est imputée,
comme celle en raison de laquelle nous sommes acceptés et estimés justes devant Dieu, et le sommes réellement,
bien que non intrinsèquement. Nous sommes aussi véritablement justes avec l'obéissance de Christ qui nous est
imputée qu'Adam l'était, ou aurait pu l'être, par une justice complète de sa propre performance. Alors Rom. v.
18 , par son obéissance, nous sommes rendus justes, rendus si véritablement et ainsi acceptés ; comme par la
désobéissance d'Adam, nous sommes véritablement devenus des intrus, et ainsi pris en compte. Et c'est dans
cela que l'apôtre désire se trouver, en opposition à sa propre justice, Phil iii. 9 . Mais notre propre obéissance
n’est pas la justice par laquelle nous sommes acceptés et justifiés devant Dieu ; bien qu'il soit agréable à Dieu
que nous y abondions. Et cette distinction, l'apôtre la délivre et la confirme évidemment, de sorte que rien ne
peut être plus clairement révélé : Eph. ii. 8-10 : « Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés par la foi : et cela
ne vient pas de vous-mêmes : c'est le don de Dieu : non pas des œuvres, de peur que personne ne se glorifie.
Car nous sommes son ouvrage, créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées pour que
nous puissions y marcher. Nous sommes sauvés, ou justifiés (c'est de cela dont parle l'apôtre), « par la grâce par
la foi », qui reçoit Jésus-Christ et son obéissance ; « non pas des œuvres, afin que personne ne se glorifie. »
« Mais quelles sont les œuvres que l’apôtre envisage ? » Les œuvres des croyants, comme au tout début des
mots suivants, sont manifestes : « 'Car nous sommes', nous les croyants, avec notre obéissance et nos œuvres,
dont je parle. "Ouais; mais quel besoin donc d’œuvres ? Il faut encore dire : « Nous sommes son ouvrage », etc.
« Deux choses que l'apôtre laisse entendre dans ces mots :
«[1.] Une raison pour laquelle nous ne pouvons pas être sauvés par les œuvres, à savoir parce que nous ne
les faisons pas par nos propres forces ; ce que nous devons faire si nous voulons être sauvés par eux ou justifiés
par eux. «Mais ce n'est pas le cas», dit l'apôtre; «car nous sommes l'ouvrage de Dieu», etc.; — toutes nos œuvres
sont accomplies en nous, par une grâce imméritée pleine et efficace.
«[2.] Une affirmation de la nécessité des bonnes œuvres, même si nous ne sommes pas sauvés par elles ; et
c'est-à-dire que Dieu a ordonné que nous marchions en eux : ce qui est un motif suffisant de notre obéissance,
quelle qu'en soit l'utilité.

216
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

« Si vous dites alors : « Quels sont les fondements, les raisons, les utilisations et les motifs véritables et
appropriés de l'Évangile de notre obéissance ; d'où la nécessité de cela peut-elle être démontrée, et nos âmes
être incitées à y abonder et à y être fécondes ? Je dis qu'ils sont si nombreux et si profondément ancrés dans le
mystère de l'Évangile et de la dispensation de la grâce, qu'ils se sont tellement répandus dans toute la révélation
de la volonté de Dieu pour nous, que pour les traiter pleinement et distinctement et leur donner leur poids, c'est
une chose dans laquelle je ne peux pas m'engager, de peur de me détourner de ce que je projette principalement.
Je ne vous donnerai que quelques brefs aperçus de ce sur quoi on pourrait insister en général :
« 1er. Notre obéissance universelle et nos bonnes œuvres sont indispensables, du fait de la nomination
souveraine et de la volonté de Dieu ; Père, Fils et Saint-Esprit.
« En général : « Telle est la volonté de Dieu, même votre sanctification », ou sainteté, 1 Thess. iv. 3. C'est
ce que Dieu veut, ce qu'il exige de nous : que nous soyons saints, que nous soyons obéissants, que nous fassions
sa volonté comme le font les anges dans le ciel. L'équité, la nécessité, le profit et l'avantage de ce motif de notre
obéissance pourraient être largement soulignés ; et s'il n'y en avait plus, cela suffirait à lui seul, — si telle est la
volonté de Dieu, c'est notre devoir :
«(1er.) Le Père l'a ordonné ou nommé. C'est la volonté du Père, Ep h ii. dix . Il est question du Père
personnellement, le Christ étant mentionné comme médiateur.
«(2èmement.) Le Fils l'a ordonné et nommé médiateur. Jean XV. 16, « 'Je vous ai ordonné que vous
produisiez du fruit' d'obéissance, et qu'il subsiste. » Et, -
«(3èmement.) Le Saint-Esprit nomme et ordonne les croyants à des œuvres d'obéissance et de sainteté, et à
opérer la sainteté chez les autres. Ainsi, en particulier, Actes XIII. 2 , il nomme et désigne des hommes pour la
grande œuvre d'obéissance dans la prédication de l'Évangile. Et en péchant, les hommes pèchent contre lui.
« Deuxièmement. Notre sainteté, notre obéissance, œuvre de justice, est une fin éminente et particulière de
la dispensation particulière du Père, du Fils et de l'Esprit, dans le but d'exalter la gloire de Dieu dans notre salut,
— de l'amour électif du Père, l'amour d'achat du Fils et l'amour opératoire de l'Esprit : -
«(1er.) C'est une fin particulière de l'amour électif du Père, Eph i. 4, « Il nous a choisis pour que nous soyons
saints et irréprochables. » Alors Isa. iv. 3, 4. Son but et son dessein en nous choisissant étaient que nous soyons
saints et irréprochables devant lui en amour. C'est ce qu'il doit accomplir et il le réalisera chez ceux qui sont les
siens. « Il nous choisit pour le salut, par la sanctification de l'Esprit et la croyance en la vérité », 2 Thess. ii. 13
. C'est ce que le Père a conçu comme la fin première et immédiate de l'amour électif ; et propose de considérer
cet amour comme un motif de sainteté, 1 Jean iv. 8-10 .
« (2èmement.) Il en est de même de l'amour excessif du Fils ; dont les témoignages sont innombrables. Je
n'en donnerai qu'un ou deux : — Tit. ii. 14 : « Qui s'est donné pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité
et de purifier un peuple particulier, zélé pour les bonnes œuvres. » C'était son but, son dessein, en se donnant
pour nous ; comme Eph. v. 25-27 : « Christ a aimé l'Église et s'est donné lui-même pour elle ; afin qu'il puisse
le sanctifier et le purifier par le lavage d'eau par la parole ; afin qu'il puisse se la présenter comme une église
glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable ; mais qu'il soit saint et sans défaut » 2 Cor. v.15 ; ROM. vi.
11 .
«(3èmement.) C'est l'œuvre même de l'amour du Saint-Esprit. Toute son œuvre sur nous, en nous, pour nous,
consiste à nous préparer à l'obéissance ; nous en permettant et en produisant les fruits en nous. Et il le fait en
opposition à notre propre justice, soit avant elle, soit en étant compensée par elle, Tit. iii. 5. Je n'ai pas besoin
d'insister là-dessus. Les fruits de l'Esprit en nous sont connus, Gal. v.22 , 23 .

217
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

« Et ainsi nous avons un double fond de la nécessité de notre obéissance et de notre sainteté personnelle :
— Dieu l'a désigné, il l'exige ; et c'est une fin immédiate et éminente de la dispensation distincte du Père, du
Fils et du Saint-Esprit, dans l'œuvre de notre salut. Si la souveraineté de Dieu sur nous doit être reconnue, si son
amour envers nous doit être considéré, si toute l'œuvre de la Trinité toujours bénie, pour nous, en nous, est d'un
moment quelconque, notre obéissance est nécessaire.
« 3èmement. Il est nécessaire quant à sa fin ; et cela, que vous considériez Dieu, nous-mêmes ou le monde
:-
«(1er.) La fin de notre obéissance, à l'égard de Dieu, est sa gloire et son honneur, Mal. je. 6 . C'est l'honneur
de Dieu, tout ce que nous lui donnons. Il est vrai qu'il prendra son honneur du rebelle le plus vaillant et le plus
fier du monde ; mais tout ce que nous lui donnons est dans notre obéissance. La glorification de Dieu par notre
obéissance est tout ce que nous sommes ou pouvons être. Particulièrement, -
«[1er.] C'est la gloire du Père. Mat. v. 16 : « Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu'ils
voient vos bonnes œuvres et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » C’est par notre marche à la
lumière de la foi que la gloire revient au Père. Les fruits de son amour, de sa grâce, de sa bonté se voient sur
nous ; et Dieu est glorifié pour nous. Et, -
«[2èmement.] Le Fils en est glorifié. C'est la volonté de Dieu que, comme tous les hommes honorent le Père,
ils honorent de même le Fils, Jean v. 23. Et comment cela se fait-il ? En croyant en lui, Jean XIV. 1; lui obéir.
D'où Jean XVII. 10, il dit qu'il est glorifié dans les croyants ; et prie pour une augmentation de grâce et d'union
pour eux, afin qu'il soit encore plus glorifié, et que tous puissent savoir que, en tant que médiateur, il a été
envoyé de Dieu.
«[3èmement.] L'Esprit en est également glorifié. Il est attristé par notre désobéissance, Eph. iv. 30 ; et c'est
pourquoi sa gloire réside dans le fait que nous produisons du fruit. Il habite en nous, comme dans son temple ;
qui ne doit pas être souillé. La sainteté devient sa demeure pour toujours.
« Or, si ce qui a été dit ne suffit pas à démontrer la nécessité de notre obéissance, nous devons supposer que
nous parlons avec une sorte d'hommes qui ne considèrent ni la souveraineté, ni l'amour, ni la gloire de Dieu,
Père, Fils ou Fantôme sacré. Laissons les hommes dire ce qu'ils veulent, bien que notre obéissance soit
entièrement perdue et jamais considérée (ce qui est impossible, car Dieu n'est pas injuste, d'oublier notre travail
d'amour), mais voici un fondement, un motif et une raison suffisants pour céder. plus d'obéissance à Dieu que
jamais nous n'en ferons pendant que nous vivons dans ce monde. Je ne parle aussi que des motifs d'obéissance
évangéliques, et non de ceux qui sont naturels et légaux, qui sont indispensables à toute l'humanité.
« (2èmement.) La fin à notre égard est immédiatement triple : — [1er.] L'honneur. [2èmement.] Paix.
[3èmement.] Utilité.
«[1er.] Honneur. C'est par la sainteté que nous sommes rendus semblables à Dieu, et son image se renouvelle
à nouveau en nous. Tel fut notre honneur lors de notre création , cela nous exalta au-dessus de tous nos
semblables ici-bas, — nous avons été créés à l'image de Dieu. Nous l'avons perdu par le péché et nous sommes
devenus semblables aux bêtes qui périssent. À cet honneur de nous conformer à Dieu, de porter son image,
sommes-nous à nouveau exaltés par la sainteté seule. « Soyez saints », dit Dieu, « car je suis saint », 1 Pi. je.
16 ; et « Soyez parfaits » (c'est-à-dire en faisant le bien), « comme votre Père qui est aux cieux est parfait »,
Matth. v. 48 , — à sa ressemblance et en conformité avec lui. Et ici est l’image de Dieu renouvelée ; Éph. iv.
23, 24 , nous y « revêtons l’homme nouveau, créé après Dieu dans la justice et la sainteté de la vérité ». C'était
ce qui, à l'origine, était accompagné de pouvoir et de domination ; - c'est toujours tout ce qu'il y a de beau ou
d'agréable au monde. Comment cela rend les hommes honorables et précieux aux yeux de Dieu, des anges, des

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

hommes ; combien seul ce qui n'est pas méprisé a du prix devant le Seigneur ; le mépris et le mépris qu'il a
envers ceux en qui ce n'est pas le cas, — dans quelle abomination il les a, ainsi que toutes leurs voies, —
pourraient facilement être démontrés.
«[2èmement.] Paix. Par elle, nous avons la communion avec Dieu, où seule la paix doit être appréciée. «
Les méchants sont comme une mer agitée, qui ne peut se reposer » ; et : « Il n'y a pas de paix pour eux », dit
mon Dieu, Isa. lvii. 20 ; 2 ] . Il n’y a ni paix, ni repos, ni tranquillité, dans la distance, la séparation ou l’aliénation
de Dieu. Il est le reste de nos âmes. À la lumière de son visage se trouvent la vie et la paix. Or, « si nous
marchons dans la lumière, comme lui est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres
», 1 Jean 1. 7; « et en vérité notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ », verset 3 . Celui
qui marche à la lumière d'une nouvelle obéissance, il a la communion avec Dieu, et en sa présence est une
plénitude de joie pour toujours ; sans cela, il n’y a que ténèbres, errance et confusion.
«[3dly.] Utilité. Un homme sans sainteté n’est bon à rien. « Éphraïm, dit le prophète, est une vigne vide, qui
produit du fruit pour elle-même. » Et à quoi sert une telle vigne ? Rien. Un autre prophète a dit : « On ne peut
pas en fabriquer ne serait-ce qu'une épingle pour accrocher un vase. » Un arbre stérile ne sert à rien, sinon à être
coupé pour le feu. Malgré l'utilité apparente des hommes qui servent la providence de Dieu dans leurs
générations, je pourrais facilement démontrer que le monde et l'Église pourraient en vouloir, et qu'en effet, en
eux-mêmes, ils ne sont bons à rien. Seul le saint homme est commune bonum.
« (3èmement.) La fin de cela à l’égard des autres dans le monde est multiple : –
« [1er.] Cela sert à convaincre et à fermer la bouche de certains des ennemis de Dieu, ici et dans l'après : —
1. Ici. 1 animal de compagnie. iii. 16 , « Avoir une bonne conscience ; afin que, lorsqu'ils disent du mal de vous,
comme de méchants, ils aient honte de accuser faussement votre bonne conversation en Christ. En gardant une
bonne conscience, les hommes auront honte de leurs fausses accusations ; que tandis que leur méchanceté et
leur haine des voies de Dieu les ont incités à dire toutes sortes de mal de leur profession, par la sainteté et la
justice des saints, ils sont convaincus et rendus honteux, comme l'est un voleur lorsqu'il est pris. , et être amené
à reconnaître que Dieu est parmi eux et qu'ils sont eux-mêmes méchants, Jean XVII. 23. 2. Ci-après. On dit que
les saints jugeront le monde. C'est sur cette base, ainsi que sur d'autres considérations : leurs bonnes œuvres,
leur justice, leur sainteté, seront mises en avant et manifestées au monde entier ; et la justice des jugements de
Dieu contre les hommes méchants soit ainsi démontrée. « Voyez, dit le Christ, ce sont ceux que je possède, que
vous avez tant méprisés et abhorrés ; et voyez leurs œuvres les suivre : ceci et cela qu'ils ont fait, lorsque vous
vous complaisiez dans vos abominations », Matth. XXV. 42, 43 .
«[2dly.] La conversion des autres. 1 animal de compagnie. ii. 12, « Ayez une conversation honnête avec les
païens ; afin que, lorsqu'ils parlent de vous comme de méchants, ils puissent, par vos bonnes œuvres, qu'ils
verront, glorifier Dieu au jour de la visitation », Mat . v. 16 . Même les insulteurs, les persécuteurs et les
calomniateurs ont été vaincus par la constante marche sainte des professeurs ; et quand leur jour de visite est
venu, ils ont glorifié Dieu à cause de cela, 1 Pi. iii. 1, 2.
«[3dly.] Le bénéfice de tous; en partie en empêchant les jugements du reste des hommes, comme dix
hommes bons auraient préservé Sodome ; en partie par leur communication réelle du bien à ceux avec qui ils
ont affaire dans leur génération. La sainteté fait de l'homme un homme bon, utile à tous ; et d'autres mangent
des fruits de l'Esprit qu'il produit continuellement.
«[4èmement.] Cela est nécessaire en ce qui concerne l'état et la condition des personnes justifiées; et cela,
que vous considériez leur état relatif d'acceptation, ou leur état de sanctification : -

219
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

"D'abord. Ils sont acceptés et reçus en amitié avec un Dieu saint, un Dieu aux yeux plus purs que pour voir
l'iniquité, qui hait toute chose impure. Et n'est-il pas nécessaire que ceux qui sont admis en sa présence, marchent
sous ses yeux, et même couchent dans son sein, soient saints ? Ne devraient-ils pas, en toute diligence, se purifier
de toute souillure de la chair et de l'esprit, et perfectionner la sainteté dans la crainte du Seigneur ?
"Deuxièmement. Dans le respect de la sanctification. Nous avons en nous une nouvelle créature, 2 Cor. v.
17. Cette nouvelle créature est nourrie, chérie, nourrie, maintenue en vie, par les fruits de la sainteté. Dans quel
but Dieu nous a-t-il donné de nouveaux cœurs et de nouvelles natures ? Est-ce que nous devrions les tuer ?
étouffer la créature qui se trouve en nous dans le sein maternel ? que nous devrions le donner au vieillard pour
qu'il le dévore ?
« [5èmement.] Cela est nécessaire en ce qui concerne la place appropriée de la sainteté dans la nouvelle
alliance ; et c'est double : -
"D'abord. Des moyens jusqu'à la fin. Dieu a désigné que la sainteté sera le moyen, le chemin vers cette vie
éternelle, qui, comme en elle-même et originellement [elle] est son don par Jésus-Christ, de même, en ce qui
concerne sa constitution de notre obéissance, comme moyen d'atteindre cela, [ce] est une récompense, et Dieu,
en l'accordant, est une récompense. Bien que ce ne soit ni la cause, ni la question, ni la condition de notre
justification, c'est pourtant la voie désignée par Dieu pour que nous puissions marcher pour obtenir le salut. Et
c'est pourquoi celui qui a l'espérance de la vie éternelle se purifie, comme il est pur ; et personne n'arrivera
jamais à cette fin s'il ne marche pas de cette manière ; car sans sainteté, il est impossible de voir Dieu.
"Deuxièmement. C'est un témoignage et un gage d'adoption, un signe et une preuve de grâce ; c'est-à-dire
d'acceptation par Dieu. Et, -
"Troisièmement. Toute l’expression de notre gratitude.
« Maintenant, il n’y a pas une seule de toutes ces causes et raisons de la nécessité, de la nécessité
indispensable de notre obéissance, de nos bonnes œuvres et de notre justice personnelle, qui nécessiterait un
discours plus vaste pour être développé et expliqué que celui que j’ai alloué à la proposition de le centre
commercial; et il y en a d'innombrables autres de même importance, que je ne puis nommer. Celui qui, d'après
ces récits, ne considère pas la sainteté et l'obéissance universelles comme une nécessité indispensable, à moins
qu'elles ne soient également élevées au rang de l'obéissance et de la justice de Christ, qu'il soit encore sale.
J'avoue que tout ce discours repose sur la supposition de l'imputation de la justice de Christ pour notre
justification. Et ici, j'ai une aussi bonne compagnie que la prélature et toute l'Église d'Angleterre peuvent se le
permettre ; divers d'entre eux ayant écrit de grands discours pour sa confirmation, et les autres l'ayant, jusqu'à
récemment, l'ont approuvé dans d'autres. J'aimerais que cet homme, ou l'un de ses compagnons de conception,
entreprenne la réponse de Mgr Downham sur ce sujet. Personne n’a jamais porté cette question plus haut que
Luther ; il n'a pas non plus, dans tous ses écrits, soutenu cela de manière plus positive et plus claire que dans
son commentaire sur l'épître aux Galates ; — pourtant ce livre a-t-il été traduit en anglais avec l'approbation de
l'évêque de Londres de l'époque, qui lui a également fait précéder une épître élogieuse. Le jugement de Hooker
que nous avons déjà entendu. Mais qu’ai-je besoin de mentionner en particulier parmi ces autres grands et
érudits noms qui ont rendu célèbre la profession de l’Église d’Angleterre par leurs écrits dans le monde entier
? Si cet homme, à son époque, avait traité cette doctrine avec sa moquerie actuelle, il aurait à peine été recteur
de St George, Botolph Lane, et encore moins rempli d'espoirs et d'attentes de progrès futurs, car il n'est pas
impossible qu'il soit maintenant possédé, sur ses réalisations mémorables. Mais, dans cette supposition, je fais
d'abord appel au jugement de l'Église d'Angleterre elle-même quant à la vérité de la doctrine exposée dans mon
discours, et aux principes sur lesquels cet homme procède dans ses exceptions à son encontre. 2. Bien qu'il ne

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

s'agisse que d'une partie d'un discours populaire et qu'il n'ait jamais été destiné à une exactitude scolastique,
quant aux affirmations qu'il contient, je mets au défi cet auteur de prendre et de permettre le sens ordinaire et
habituel des mots, avec l'ouverture ouverte. leur conception, et d'y répondre quand il le peut. Et, 3. En attendant,
j'en appelle à tout lecteur indifférent pour savoir si la simple lecture de tout ce passage ne fait pas tomber les
vaines chicanes de cet homme hors de toute considération ? De sorte que je me contenterai à leur sujet de très
peu de remarques :
1 . Lorsque j'affirme la nécessité des bonnes œuvres, il ajoute : « Un mot très suspect ; et je pense que ces
hommes devraient avoir peur de le nommer. Et pourquoi ? Nous reconnaissons que nous ne recherchons pas la
justice par les œuvres de la loi ; nous ne concevons pas notre justification personnelle par eux, ni pour mériter
la vie ou le salut ; mais nous nous tournons vers ce que même Bellarmin lui-même est finalement parvenu à
considérer comme la retraite la plus sûre, à savoir les mérites et la justice du Christ : mais pour leur attention,
leur exécution et leur fécondité, nous n'avons ni peur ni honte de rien. il est temps d’entrer en jugement avec
ceux par qui nous sommes diffamés. Et comme je n'ai rien à dire à cet auteur, qui ne m'est connu que par le
portrait et le caractère qu'il a donné de lui-même dans ce livre ; que j'aurais souhaité, pour son propre bien, qu'il
soit dessiné avec un mélange de plus de lignes de vérité et de modestie : ainsi je sais qu'il n'y en a pas quelques-
uns qui, au cours d'une vaine conversation mondaine, alors qu'il y a à peine un le dos ou le ventre d'un disciple
du Christ qui bénit Dieu en raison de sa générosité ou de sa charité (les traces de légèreté, de vanité, de scurrilité
et de profanation, étant d'ailleurs laissées sur tous les sentiers de leur repaire), ont l'habitude de déclamer sur la
sainteté, les bonnes œuvres et la justification par elles ; ce qui est un moyen facile d'instruire les hommes à
l'athéisme, ou au mépris de tout ce qui est professé dans la religion. Mais pourtant, 2. Il montre combien nos
arguments sont impuissants et impertinents pour prouver la nécessité de la sainteté. Et quant au premier d’entre
eux, à propos des commandements de Dieu, il dit : « Si, après tous ces commandements, Dieu a laissé indifférent
que nous lui obéissions ou non, j’espère que de tels commandements ne peuvent pas rendre nécessaire
l’obéissance. » Merveilleuse divinité ! Un homme doit bien connaître Dieu et lui-même pour pouvoir supposer
que n'importe lequel de ses commandements le laissera indifférent, que nous y obéissions ou non. Oui, "Mais
va-t-il damner les hommes s'ils n'obéissent pas à ses commandements de sainteté ?" Oui oui; il le fera sans
aucun doute. Oui, « Mais nous pouvons être, malgré ce commandement, justifiés et sauvés sans cette sainteté. »
Faux et impertinent : nous ne sommes ni justifiés ni sauvés sans eux, bien que nous ne soyons pas justifiés par
eux, ni sauvés pour eux.
À mon imposition de la nécessité de la sainteté depuis les fins de Dieu dans l'élection et la rédemption, il
répond, p. 127 : « Le Père nous a élus pour être saints, et le Fils nous a rachetés pour que nous soyons saints ;
mais le Père élit-il et le Fils ne rachètera-t-il que ceux qui sont saints, et rejettera-t-il et réprouvera-t-il tous les
autres ? Cette élection et cette rédemption supposent-elles la sainteté en nous, ou est-ce sans aucun égard ? Car
si nous sommes élus et rachetés sans aucune considération pour notre propre sainteté, notre élection et notre
rédemption sont assurées, que nous soyons saints ou non. Merveilleuse divinité encore une fois ! L'élection et
la rédemption supposent en nous la sainteté ! Nous sommes élus et rachetés en ce qui concerne notre propre
sainteté, c'est-à-dire préalablement à notre élection et à notre rédemption ; car la sainteté en étant l'effet et le
fruit, c'est ce à quoi il s'oppose. Peu de pages après, il tombe dans une grande admiration pour le catéchisme de
l'Église d'Angleterre, que personne, à ma connaissance, n'a blâmé quant à ce qu'il contient. Mais il aurait été
souhaitable qu’il ait été bien instruit dans d’autres, afin de ne pas divulguer et imposer au monde des erreurs
aussi grossières et palpables. Car ce respect de la rédemption, au moins, pour une sainteté antérieure en nous
(c'est-à-dire antérieure à elle), est une telle sottise en religion qu'un homme se demanderait comment pourrait
être coupable quelqu'un qui a presque " il s’est crevé les yeux » en lisant les Écritures. Toutes les objections

221
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

restantes de ce chapitre ne sont que les effets d’une ignorance tout aussi complète ; car à partir de quelques
passages, grattés de plusieurs parties de mon discours (et ceux-là non seulement coupés de leur portée et de leur
fin propre, ce qui n'est pas du tout mentionné par lui, mais aussi mutilés dans leur représentation), il me
formulerait le apparence d'une contradiction entre ce que je dis d'une part, qu'il n'y a pas de paix avec Dieu qui
puisse être obtenue par et pour les pécheurs mais par l'expiation qui est faite pour eux dans le sang de Jésus-
Christ, avec la rémission du péché et la justification par la foi qui en découle (que j'espère ne pas entendre nier
par l'Église d'Angleterre), et par la nécessité de la sainteté et de la fécondité dans l'obéissance, pour maintenir
dans nos propres âmes le sentiment de cette paix avec Dieu que nous avons, être justifié par la foi. Et celui qui
ne comprend pas la cohérence de ces choses, a peu de raisons de mépriser les bons catéchismes, quelles que
soient les pensées qu'il a eues de sa propre suffisance.
Le but tout entier de ce qui reste de cette section est d'insinuer qu'il ne peut y avoir aucune nécessité de
sainteté ou d'obéissance à Dieu, à moins que nous ne soyons justifiés et sauvés ainsi ; ce que je ne savais pas
auparavant et que je ne sais pas encore être la doctrine de l'Église d'Angleterre. Mais peu importe à qui cela
plaira, je suis sûr que ce n'est pas celui de l'Écriture, et je l'ai tellement réfuté dans d'autres discours, que cet
homme peut maintenant voir s'il lui plaît, que je ne reprendrai pas ici encore le même argument ; et bien que je
sois las de consulter ce triste mélange de maladresse et d'ignorance, je ferai néanmoins quelques remarques sur
un ou deux passages supplémentaires, et je le laisserai, s'il le veut, avec la crainte appropriée que ce qui reste
n'est qu'une moquerie sans réponse.
La première est celle de p. 131. « Mais cependant la sainteté est nécessaire par rapport à la sanctification :
'Nous avons en nous une nouvelle créature, 2 Cor. v. 17 . Cette nouvelle créature est nourrie, chérie, nourrie et
maintenue en vie par les fruits de la sainteté. Dans quel but Dieu nous a-t-il donné de nouveaux cœurs et de
nouvelles natures ? Est-ce pour cela qu'il faut les tuer, étouffer la créature qui se trouve en nous dans le sein
maternel ? que nous devrions le donner au vieillard pour qu'il le dévore ? Cette phrase est admirable et le
raisonnement sans réponse ; car si les hommes sont de nouvelles créatures, ils vivront certainement de nouvelles
vies, et cela rend la sainteté absolument nécessaire, pour la même raison que toute chose est nécessairement ce
qu'elle est : mais nous recherchons néanmoins une obligation nécessaire à la pratique de la sainteté, et que nous
ne pouvons pas encore le découvrir.
Le lecteur verra facilement comment cela est extrait de l'ensemble du discours, comme ce qu'il imaginait
apporterait un certain avantage à réfléchir ; car, qu'il prétende le contraire à sa guise, il a exposé cette fin trop
ouvertement pour être niée ; et je ne me soucie en aucune manière de savoir quel sera son succès là-dedans. S'il
avait eu pour objectif la découverte de la vérité, il aurait dû examiner l'ensemble du discours, et non en détacher
ainsi un morceau de l'autre. Quant à la formule de discours que j'utilise, elle est, je l'avoue, métaphorique ; mais
pourtant, étant utilisé uniquement à des fins d'instruction populaire, il est suffisamment justifié par l'Écriture,
qui en donne l'occasion et donne du soutien à chaque expression qu'elle contient, le tout étant parfaitement
compris par ceux qui sont exercés dans la vie de Dieu. Et pour le raisonnement, c'est tel que je sais que cet
homme ne peut pas répondre : car la nouvelle créature, quoi qu'il puisse imaginer, n'est pas une nouvelle
conversation, ni une homélie vivante ; mais c'est le principe et la capacité spirituelle, produits chez les croyants
par la puissance et la grâce du Saint-Esprit, qui leur permettent de marcher dans une vie nouvelle et une
conversation sainte. Et ce principe nous ayant été accordé et opéré en nous, dans ce but même, il nous est
nécessaire, à moins que nous ne négligeions et ne méprisions la grâce que nous avons reçue, que nous marchions
dans la sainteté et abondions dans les fruits de la justice, vers quoi il mène et tend. Qu'il réponde à cela s'il le
peut, et quand il l'a fait, répondez à l'apôtre de la même manière ; ou se moquer non seulement de moi, mais
aussi de lui.

222
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Le dernier passage que je remarquerai dans cette section est ce qu'il nous donne comme la somme du tout.
P. 135, « La somme de tout est que connaître le Christ, ce n'est pas ainsi connaître sa personne, mais comprendre
son évangile dans toute sa latitude et son étendue ; ce n'est pas la personne, mais l'Évangile du Christ qui est le
chemin, la vérité et la vie, qui nous dirige sur le chemin de la vie et du bonheur. Et encore une fois, cette
connaissance de la personne du Christ, à laquelle ces hommes prétendent, n'est qu'une œuvre de fantaisie et
enseigne aux hommes les arts de l'hypocrisie, etc.
Je ne sais pas si j'ai jamais rencontré quelque chose d'aussi grossièrement affirmé parmi les Quakers, au
mépris de la personne du Christ ; car alors qu'il dit expressément de lui-même : « Je suis le chemin, la vérité et
la vie », dire qu'il ne l'est pas ( car Jésus-Christ est sa personne et rien d'autre) comporte une contradiction
audacieuse, les deux parties ce qui ne peut pas être vrai. Lorsque le sujet d'une proposition est possédé, il peut
y avoir de grandes controverses sur le sens du prédicat ; comme lorsque Christ dit qu'il est la vigne : il peut y
en avoir aussi au sujet d'une proposition, lorsque l'expression est d'une troisième chose et douteuse ; comme là
où le Christ dit : « Ceci est mon corps » : mais lorsque celui qui parle est le sujet et parle de lui-même, nier ce
qu'il dit, c'est lui mentir. « Je suis le chemin, la vérité et la vie », dit le Christ ; — « Il ne l'est pas », dit notre
auteur, « mais l'Évangile l'est ». S'il avait permis à notre Seigneur Jésus-Christ d'avoir dit la vérité, mais
seulement d'ajouter : « Bien qu'il l'était, il ne l'était pourtant que par l'Évangile », il y avait eu une certaine
modestie dans l'expression ; mais ce dicton selon lequel « la personne du Christ n’est pas, — l’Évangile l’est »,
est intolérable. Il est vrai cependant que ce jeune homme, sans consulter ni mépriser l'exposé de tous les
théologiens, anciens ou modernes, et le bon sens de tous les chrétiens, oserait imposer ses conceptions grossières
et non digérées sur une si grande parole du Christ lui-même. , favorisé seulement par les gloses corrompues et
fausses de certains Sociniens obscurs : dont certains ou d'autres pourraient peut-être lui rappeler en temps voulu
; J'ai d'autres travaux à faire.
Mais d’après son exposé de cet oracle céleste, que peut-on imaginer comme étant le sens du contexte, où
« je » et « moi », parlés à propos du Christ, apparaissent si souvent ? Supposons que les paroles de tout ce verset
: « Je suis le chemin, la vérité et la vie, personne ne vient au Père que par moi » aient ce sens : ce n'est pas Christ
lui-même qui est le chemin, la vérité et la vie. la vie, mais l'évangile; « Nul ne vient au Père que par moi » ;
c'est-à-dire non pas par moi, mais par « l'Évangile », toutes les expressions de même nature dans le contexte ne
doivent-elles pas avoir la même exposition ? comme à savoir le verset 1 : « Vous croyez en Dieu, croyez aussi
en moi » ; c'est-à-dire non pas en moi mais dans « l'Évangile » ; - "Je vais préparer un emplacement pour vous;"
c'est-à-dire, ce n'est pas moi qui le fais, mais « l'Évangile » ; verset 3 : « Je reviendrai et je vous prendrai auprès
de moi » ; ce n'est pas moi, mais « l'Évangile » qui le fera ; et ainsi de toutes les autres choses dont Christ à cet
endroit semble parler de lui-même. Si telle est sa façon d’interpréter l’Écriture, je ne m’étonne pas qu’il blâme
les autres pour leurs défauts et leurs fausses couches.
Lorsque j'ai examiné pour la première fois ces deux dernières sections, je ne me doutais pas qu'il avait au
moins fidèlement représenté mes paroles, sur lesquelles il croyait devoir réfléchir et se moquer ; comme sachant
combien il était facile à quiconque, dont la conscience lui donnerait dispense d'une telle entreprise, de relever
des dictons et des expressions dans le discours le plus innocent, et de les proposer odieusement, comme coupés
de leur cohérence propre, et sous un sceau de liberté. dissimulation de la fin et du sens principal qui y est conçu.
C'est pourquoi je n'ai même pas relu le discours sauf contre ; seulement, observant une ou deux fois mes paroles,
telles qu'elles étaient citées par lui, sans se conformer directement à ce que je savais être mon sens et mon
intention, je me tournai vers les endroits particuliers pour découvrir sa prévarication. Mais après avoir accompli
cette tâche ingrate, j'ai pris la peine de relire dans mon livre toute la digression contre laquelle s'opposent ses
exceptions ; et, après l'avoir examiné, mon admiration pour son comportement n'a pas été un peu accrue. Je ne

223
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

peux donc que désirer que les adhérents les plus partiaux à cette censure des travaux, des jugements et des
expressions des autres hommes, mais une fois relire ce discours, et s'ils se reconnaissent chrétiens, je le
soumettrai dans son intégralité, avec la considération de ses réflexions à ce sujet, jusqu'à leurs jugements. S'ils
s'y refusent, je leur fais savoir que je méprise leurs censures, et que je considère la satisfaction qu'ils prennent
des réflexions moqueuses de cet homme comme un rire d'imbéciles ou un crépitement d'épines sous une
marmite. Pour ceux qui prendront tant de peine à se détromper, ils découvriront que cette expression de la «
personne du Christ » n’est utilisée qu’une ou deux fois dans tout ce long discours, et cela occasionnellement ;
ce qui, à en juger par les protestations ici faites contre lui, n'importe qui supposerait qu'il en a rempli presque
toutes les pages. Il découvrira également que j'ai reconnu et déclaré la révélation que Dieu a faite de lui-même,
des propriétés de sa nature et de sa volonté, dans ses œuvres de création et de providence, dans toute son étendue
et son efficacité ; et que par la connaissance de Dieu en Christ, sur laquelle j'insiste tant, je n'entends
ouvertement, clairement et déclaréement rien d'autre que la déclaration que Dieu a faite de lui-même en Jésus-
Christ par l'Évangile : d'où la connaissance de sa personne, le grand mystère de la piété, Dieu manifesté dans la
chair, par ce qu'il a fait et souffert en tant que médiateur entre Dieu et l'homme, en est l' exemple le plus
important ; en laquelle réside toute notre sagesse de vivre pour Dieu. Ici, je n'ai rien d'autre à ajouter, sinon que
celui par qui ces choses sont niées ou ridiculisées, renonce ouvertement à son christianisme. Et si je n'impute
pas cela à ce vaillant écrivain, c'est parce que je suis convaincu qu'il ne l'a pas fait dans un tel dessein, mais en
partie par ignorance des choses sur lesquelles il entreprend d'écrire, et en partie pour satisfaire la malveillance
de lui-même et de quelques autres contre ma personne : quelle sorte d'affections dépravées, où les hommes
s'abandonnent à leur prédominance, aveugleront les yeux et pervertiront les jugements de personnes aussi sages
que lui.
Dans la première section de son quatrième chapitre, je ne suis pas particulièrement concerné ; et tandis qu'il
ne fait qu'exprimer ses propres vanités, même si elles ne sont jamais aussi vaines ou athéologiques, je ne me
soucierai jamais de leur examen ou de leur réfutation. Tous ceux qu'il peut persuader d'être de son avis, — que
nous n'avons d'union avec Christ qu'en vertu de l'union avec l'Église (ce qui est absolument vrai le contraire) ;
que Christ est le chef de la direction et du gouvernement de l'Église, au point qu'il n'est pas le chef de l'influence
et des ressources de la vie spirituelle (contrairement à la foi de l'Église catholique de tous les temps) ; que ses
affirmations ont une quelconque apparence de l'Antiquité, ou du moins des passages cités de Chrysostome par
lui-même ; que ses gloses sur de nombreux textes de l'Écriture (qui ont une coïncidence admirable avec celles
de deux autres personnes que je nommerai quand l'occasion l'exigera) sont suffisantes pour y apposer le sens
pour lequel il plaide, et bien d'autres choses d'un également mensonge. et l'impertinence dont cette section est
bourrée, — sera, sans autre problème de ma part, laissée à suivre ses propres inclinations. Mais malgré tous les
grands soins qu'il a pris pour nous instruire sur la nature de l'union entre Christ et les croyants, je prendrai congé
de préférer celui donné par M. Hooker avant lui, non seulement comme étant plus vrai et plus agréable à
l'Écriture. , mais aussi comme exprimant mieux la doctrine de l'Église d'Angleterre en la matière. Et si ces
choses plaisent aux dirigeants actuels de l'Église, — sur cette question, Christ est écarté, et toute notre union
spirituelle est résolue dans la doctrine de l'Évangile et dans la direction de l'Église par des évêques et des
pasteurs, que cela implique quelle contradiction cela entraînera, comme c'est le cas pour le plus haut, puisque
c'est par la doctrine de l'Évangile que nous apprenons notre union par la volonté du Christ et sa gouvernance de
l'Église par ses lois et son Esprit, — j'ai seulement l'avantage de j'en sais un peu plus qu'autrefois, mais pas à
ma grande satisfaction.
Mais celui qui considérera quelles réflexions sont jetées dans ce discours sur la nécessité de satisfaire à la
justice divine, et à qui elles sont empruntées ; la tentative misérable et faible qui y est faite de réduire tous les

224
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

actes médiateurs du Christ à sa fonction royale et, en particulier, à son intercession ; la faible mention qui est
faite de la satisfaction du Christ, obstruée par l'ignorance de sa philosophie, comme on l'appelle, se conformant
assez bien à ceux qui admettent que le Seigneur Christ a fait ce dont Dieu était satisfait, avec divers autres des
choses de même nature; il ne s'agira pas de chercher d'où viennent ces choses, ni où elles vont, ni à qui notre
auteur est redevable pour la plupart de ses rares notions ; ce qu'il est facile à tout moment de lui faire connaître.
La deuxième section de ce chapitre est remplie principalement d'exceptions à mon discours sur les
excellences personnelles du Christ en tant que médiateur ; si je ne puis plutôt dire, avec les réflexions sur la
gloire du Christ lui-même. [Quant] à mon propre discours à ce sujet, je reconnais qu'il est faible, et non
seulement inconcevablement en dessous de la dignité et du mérite du sujet, mais aussi très en deçà de ce qui est
enseigné et livré par de nombreux écrivains anciens de l'Église dans ce but. ; et [quant] à ses exceptions, elles
sont une telle composition d’ignorance et de méchanceté qu’il est difficile d’en comparer. Son entrée dans son
œuvre est (p. 200) la suivante : « Deuxièmement, demandons ce qu'ils entendent par la personne du Christ, à
laquelle les croyants doivent être unis. Et ici, ils ont surpassé toutes les subtilités métaphysiques de Suarez, et
ont découvert pour Christ une personne distincte de sa divinité et de son humanité ; car il n'y a pas d'autre sens
à ce que nous dit le Dr Owen, à savoir que par les « grâces de sa personne », il n'entend pas les « glorieuses
excellences de sa Divinité considérées en elles-mêmes, faisant abstraction de la fonction qui, pour nous, en tant
que Dieu et mec, il a entrepris; ni l'apparence extérieure de sa nature humaine, lorsqu'il conversait ici sur terre,
ni encore telle qu'elle est maintenant exaltée dans la gloire : mais les grâces de la personne du Christ, tel qu'il
est investi de la fonction de médiation, — son éminence spirituelle, sa beauté, beauté, telle que désignée et ointe
par le Père pour cette grande œuvre consistant à ramener tous ses élus dans son sein. Or, à moins que la personne
du Christ comme médiateur ne soit distincte de sa personne comme Dieu-homme, tout cela n'est que vain
discours ; Car quelles grâces personnelles y a-t-il en Christ comme médiateur qui ne lui appartiennent ni comme
Dieu ni comme homme ? Il y a en effet certaines choses que notre Sauveur a faites et souffertes, auxquelles il
n'était pas obligé, ni comme Dieu ni comme homme, mais comme médiateur ; mais il n’appellera sûrement pas
les devoirs et les actions particuliers d’une fonction des grâces personnelles.
J'ai maintenant appris à ne pas me fier à l'honnêteté et à l'ingéniosité de notre auteur quant à ses citations
tirées de mon livre ; que je trouve qu'il a ici mutilé et modifié, comme ailleurs, et je transcrirai donc tout le
passage dans mes propres mots, p. 51 : « C’est du Christ médiateur dont nous parlons ; et c'est pourquoi, par la
« grâce de sa personne », je n'entends pas, premièrement, les glorieuses excellences de sa Divinité considérées
en elles-mêmes, faisant abstraction de la fonction qu'il a entreprise pour nous, en tant que Dieu et homme ; ni,
deuxièmement, l'apparence extérieure de sa nature humaine, ni lorsqu'il conversait ici sur terre, portant nos
infirmités (à quoi, en raison de l'accusation qui lui a été portée, le prophète donne un tout autre caractère, Is. lii.
14 ) . , à propos duquel certains anciens sont très poétiques dans leurs expressions ; ni encore comme maintenant
exalté dans la gloire ; — une vaine imagination qui fait que beaucoup portent un faux respect corrompu envers
Christ, même sur des appréhensions charnelles de la puissante exaltation de la nature humaine ; ce qui n'est que
« connaître Christ selon la chair », un mal grandement amélioré par l'abomination des images insensées. Mais
c'est ce que j'entends : les grâces de la personne du Christ telle qu'elle est investie de la fonction de médiation,
son éminence spirituelle, sa beauté et sa beauté, etc. Or, à cet égard, l'Écriture le décrit comme extrêmement
excellent, beau et désirable, bien au-dessus de la comparaison avec le bien créé le plus important et le plus
choisi, ou avec toute affection imaginable ; » ce que je prouve en général à partir du Ps. XLV. 2 ; Est un. iv. 2 ;
Ne peut pas. v. 9 , ajoutant une explication de l'ensemble.
Dans la digression, dont il critique certains passages dans cette section, mon dessein était de déclarer, comme
il a été dit, un peu de la gloire de la personne du Christ. A cette fin, j'ai considéré à la fois la gloire de sa nature

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

divine et les nombreuses excellences de sa nature humaine ; mais ce sur quoi j'ai principalement insisté était
l'excellence de sa personne en tant que Dieu et homme en un, par laquelle il était apte et capable d'être le
médiateur entre Dieu et l'homme, et d'accomplir toutes les fins grandes et bénies de sa médiation. Que notre
Seigneur Jésus-Christ était Dieu, et qu'il y avait, pour cette raison, en sa personne les excellences et propriétés
essentielles de la nature divine, je suppose qu'il ne le niera pas ; il ne fera pas non plus en sorte qu'il soit vraiment
homme et que sa nature humaine soit dotée de nombreuses grâces et excellences glorieuses qui lui sont
particulières. Qu'il y ait une considération distincte de sa personne, puisque ces deux natures y sont unies, c'est
ce contre quoi il semble avoir l'intention de s'opposer. Et est-il convenable que quiconque a autre chose à faire
consacre tous les moments de son temps qu'il sait mieux améliorer, à la poursuite des impertinences d'un homme
si ahuri par sa propre ignorance et sa confiance qu'il sait ni où il est ni ce qu'il dit ? Le Fils de Dieu, en assumant
notre nature humaine, en continuant ce qu'il était, n'est-il pas devenu ce qu'il n'était pas ? La personne du Christ,
par la communication des propriétés de chaque nature en elle et à elle, n'était-elle pas le principe d'opérations
telles qu'il n'aurait pu opérer ni comme Dieu, ni simplement, considéré séparément ? Sinon, comment Dieu a-t-
il « racheté son Église avec son propre sang ? ou comment est-ce vrai ce qu'il dit, Jean iii. 13 : « Et personne
n'est monté au ciel, si ce n'est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme, qui est dans le ciel ? L'union
des deux natures dans la même personne (qui n'était une propriété ni de la nature divine ni de la nature humaine,
mais un effet distinct et ineffable de la condescendance, de la sagesse et de la grâce divines, que les anciens
appellent unanimement la « grâce de l'union », " dont le sujet est la personne du Christ) par lequel il était apte,
apte et capable pour toutes les œuvres de sa médiation ? En outre, l'Écriture ne propose-t-elle pas à notre foi et
à notre consolation la gloire, la puissance et la grâce de la personne du Christ, car il est « Dieu au-dessus de
tous, béni pour toujours » ; et son amour, sa sympathie, ses soins et sa compassion en tant qu'homme ; et
pourtant, tous agissent-ils dans la seule et même personne du Fils de Dieu ? Qu'il lise le premier chapitre de
l'épître aux Hébreux, et voit quel récit il peut en donner. Et ne s’agit-il pas de principes de la religion chrétienne
qu’aucun homme ne devrait ignorer ou ne peut nier sans être coupable des hérésies condamnées dans les
premiers conciles généraux ? Et ce ne sont pas d’autres principes sur lesquels repose tout mon discours, à
l’exception de ceux contre lesquels repose. Mais notre auteur dit : « À moins que la personne du Christ comme
médiateur ne soit distincte de sa personne comme Dieu-homme, tout cela n’est que vain discours. » Très bien!
et pourquoi ? Pourquoi : « Quelles grâces personnelles y a-t-il en Christ comme médiateur, qui ne lui
appartiennent ni comme Dieu ni comme homme ? Mais n’a-t-il pas honte de cette ignorance ? N'est-ce pas une
grâce et une excellence personnelles qu'il soit Dieu et homme en une seule personne ? qui ne lui appartient ni
comme Dieu ni comme homme. Et n'y a-t-il pas d'innombrables opérations personnelles qui dépendent de cela,
qui n'auraient pas pu être accomplies par lui ni en tant que Dieu ni en tant qu'homme ; comme se ressusciter des
morts par sa propre puissance et racheter l'Église par son sang ? La plupart des descriptions qui nous sont
données du Christ dans l'Écriture, la plupart des opérations qui lui sont assignées, telles que celles qui
n'appartiennent ni ne procèdent de la nature divine ou humaine, ne sont-elles pas considérées séparément, mais
de la personne du Christ, puisque ces deux natures sont réunies en lui ? Ce qui semble l'avoir conduit dans le
labyrinthe dans lequel il est déconcerté dans le discours qui suit, c'est que, considérant qu'il n'y a que deux
natures en Christ, la divine et l'humaine, et que la nature est le principe de toutes les opérations, il supposa que
rien ne pouvait être dit du Christ, rien attribué à sa personne, mais ce qui était directement, formellement attribué
à l'une de ses natures, était distinctement considéré. Mais il aurait facilement pu se demander lui-même que,
voyant que toutes les propriétés et tous les actes de la nature divine sont absolument divins, et que tous ceux de
la nature humaine sont absolument humains, d'où il résulte que toutes les opérations et œuvres du Christ, comme
médiateur, sont-ils théandriques ? Bien qu'il n'y ait rien dans la personne du Christ que sa nature divine et

226
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

humaine, la personne du Christ n'est ni sa nature divine ni sa nature humaine ; car la nature humaine est, et a
toujours été, d'elle-même, ἀνυπόστατος ; et le divin, à la constitution complète de la personne du Médiateur,
dans et jusqu'à sa propre hypostase a assumé l'humain : de sorte que, bien que toute énergie ou opération soit
δραστικὴ τῆς φύσεως κινησις , et ainsi les natures distinctes sont des principes distincts des opérations du
Christ, pourtant sa personne est le principal ou le seul agent ; lequel étant Dieu-homme, toutes ses actions, en
vertu de la communication des propriétés des deux natures en lui, sont théandriques. Et l'excellence de cette
personne du Christ, dans laquelle il était tout à fait apte à l'œuvre de médiation, j'appelle parfois sa grâce
personnelle, et je n'irai pas vers lui pour apprendre à parler et à m'exprimer dans ces choses. Et c'est tout à fait
faux ce qu'il affirme, p. 203, « Que je distingue les grâces de la personne du Christ comme médiateur des grâces
de sa personne comme Dieu et homme. » Aucun homme non plus n'aurait pu rencontrer une telle imagination
s'il avait compris avec compétence les choses dont il parle ; et la simple proposition de ces choses suffit à vaincre
le dessein de toutes ses chicanes et exceptions qui en découlent.
Et quant à ce qu’il cache avec cela, « je n’appellerai sûrement pas les devoirs et les actions particuliers d’une
fonction des grâces personnelles » ; Je suppose qu'il ne sait pas bien ce qu'il entend par là. Quoi qu'il ait imaginé
que Christ soit le nom d'une fonction, Jésus-Christ, dont nous parlons, est une personne et non une fonction ; et
il n’existe pas de choses in rerum natura comme les actions d’un bureau. Et si par elles il entend les actions
d'une personne dans l'exercice d'une charge, quel que soit le nom qu'il leur donne, j'appellerai les habitudes en
Christ, d'où procèdent toutes ses actions dans l'exercice de sa charge, « grâces personnelles », et cela, qu'il le
veuille ou non. Il est donc un « grand prêtre miséricordieux, fidèle et compatissant », Héb. ii. 17, IV. 15, v. 2.
Et toutes ses actions, dans l'exercice de sa charge de sacerdoce, étant fondées et réglées par ces qualifications,
je les appelle ses grâces personnelles, et j'espère que, pour l'avenir, je pourrai obtenir sa permission. donc faire.
On peut en dire autant de ses autres fonctions.
Le discours contre lequel il s'extasie ainsi est didactique et adapté à une manière d'instruction populaire ; et
il a été jusqu'ici l'ingéniosité commune de tous les savants de donner une certaine tolérance à de tels discours,
afin de ne pas en exiger une exactitude et une convenance dans les expressions, comme cela est exigé dans ceux
qui sont scolastiques ou polémiques. C'est ce qui, d'un commun accord, est autorisé dans les traités des anciens
de cette nature, surtout là où rien n'est enseigné sans que ce qui, pour sa substance, soit conforme à la vérité.
Mais cet homme non seulement essaie de grignoter avec sévérité toutes les expressions qu'il croit susceptibles
de censure, mais, avec un artifice fallacieux, renonçant à la teneur et au processus du discours, auxquels je
présume il ne s'est pas trouvé capable de s'opposer, il prend dehors, tantôt ici, tantôt là, de haut en bas, d'avant
en arrière, à son gré, ce qu'il veut, pour donner, si cela est possible, un mauvais sens à l'ensemble. Et s’il n’a pas
fait preuve par la présente de sa bonne volonté pour accomplir quelque chose à mon désavantage, il a échoué
dans toute son entreprise ; car il n'y a aucune expression qu'il s'est fixée comme sujet de ses réflexions, qui soit
vraiment la mienne, mais que telle qu'elle est utilisée par moi, et avec respect jusqu'à sa fin, je la défendrai
contre lui et tous ses co-partenaires. , tandis que l'Écriture peut être autorisée à être la règle et la mesure de nos
conceptions et expressions sur les choses sacrées. Et bien qu’à présent je sois tout à fait fatigué de considérer
de si tristes bagatelles, j’accepterai de sa part la gentillesse d’une obligation de patience autant qu’il est
nécessaire à la lecture des feuillets suivants qui me concernent.
Premièrement, p. 202, il choisirait quelque chose, s'il savait quoi, parmi mes citations de Cant. v. 9, pour
exprimer ou illustrer l'excellence du Christ; ce qu’il appelle d’abord une « excellente preuve », par mépris. Mais
comme c'est loin d'être la seule preuve produite pour confirmer la même vérité, et qu'elle est appliquée plutôt
pour illustrer ce qui a été dit que pour le prouver, cependant, par sa faveur, j'oserai poursuivre mes appréhensions
sur le exposition occasionnelle des paroles que j'ai données en ce lieu, jusqu'à ce qu'il veuille m'en faire connaître

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

une meilleure ; ce qui, je suppose, sera assez long. Pour ce qu'il ajoute : « Mais cependant le blanc et le rouge
appartiennent à sa nature divine et humaine, et cela sans égard à sa fonction de médiateur ; car il avait été blanc
dans la gloire de sa Divinité et rougeâtre de la terre rouge de son humanité, qu'il ait été considéré comme
médiateur ou non », — cela vient de la même source d'habileté et de bienveillance avec ces magasins. Car quel
sage discours est-il de dire que Christ est Dieu et homme, sans considérer qu'il est médiateur ! comme s'il avait
toujours été, ou aurait dû être, Dieu et homme, mais en ce qui concerne sa médiation ? Sa moquerie de la terre
rouge de l'humanité du Christ, représentée par mes paroles, est fondée sur une falsification palpable ; car mes
mots sont : « Il était aussi rouge dans la beauté de son humanité. L'homme s'appelait Adam, de la terre rouge
dont il était fait. Le mot utilisé ici le désigne comme le deuxième Adam, participant à la chair et au sang, parce
que les enfants y ont également participé. Et s'il est mécontent de ces expressions, qu'il prenne son temps pour
être à nouveau satisfait ; c'est cela qui ne m'intéresse pas. Mais ma faute, qui méritait si bien sa correction, est
que j'applique cela à la personne du Christ qui appartient à sa nature. Mais que se passe-t-il si je ne dis rien de
tel, ou si je n’ai pas eu un tel dessein à cet endroit ? Car, bien que je maintienne une considération distincte de
l'excellence de la personne du Christ, comme comprenant ses deux natures unies, — bien que tout ce qui est
réel dans sa personne appartient formellement et radicalement à l'une [ou à l'autre] des natures (ces autres
excellences étant l'urgence de leur union), par lequel sa personne était adaptée et adaptée à ses opérations
médiatrices, qu'en aucune des deux natures, prises isolément, il n'aurait pu accomplir, — et continuera à la
maintenir contre quiconque ose directement s'y opposer ; pourtant, à cet endroit, je n'avais pas l'intention de le
faire, ce que cet homme savait assez bien, — les mots suivants de ce qu'il prétend prouver [par], étant : « La
beauté et la beauté du Seigneur Jésus-Christ, dans l'union des deux. ceux-ci en une seule personne, seront ensuite
déclarés. Nous avons donc une égalité de jugement et d’ingéniosité tout au long de cette censure.
C'est pourquoi il saute à la p. 64 de mon livre, de là en arrière jusqu'à la p. 53, et puis de haut en bas, je ne
sais comment ni où. Il commence par p. 64 — « Et dans sa première digression concernant l'excellence du Christ
Jésus, pour nous inviter à communier avec lui dans une relation conjugale, il nous dit que le Christ est
extrêmement excellent et désirable dans sa Divinité et dans sa gloire ; il est désirable et digne de notre
acceptation comme considéré dans son humanité, dans sa liberté du péché, dans sa plénitude de grâce, etc.
Maintenant, bien que cela ressemble beaucoup à une contradiction, que par les grâces de sa personne, il
n'entendait ni les excellences de sa personne, ni les qualités de sa personne. nature divine ni humaine ; pourtant
il a une salve qui le délivrera à la fois de la contradiction et de l'absurdité, — qu'il ne considère pas ces
excellences de sa Divinité ou de son humanité comme abstraites de sa fonction de médiateur, bien qu'il le puisse
s'il le voulait : car il considère ces excellences qui ne sont pas propres à la fonction de médiation, mais qui lui
auraient appartenu en tant que Dieu et homme, qu'il ait été médiateur ou non. Mais que devient sa distinction
entre les grâces de la personne du Christ comme médiateur et les grâces de sa personne en tant que Dieu et
homme, alors qu'il n'y a de grâces personnelles en Christ que celles qui appartiennent à sa Divinité ou à son
humanité ?
Je suis suffisamment convaincu qu'il ne sait ni où il est ni ce qu'il fait, ou qu'il n'a aucune compréhension
des choses dont il traite. Ce à quoi il s'oppose, s'il entend s'opposer à quelque chose que j'affirme, c'est que, bien
que Christ soit Dieu, les propriétés essentielles de sa nature divine doivent être considérées comme le motif
formel et l'objet de la foi, de l'amour et de la foi. obéissance; et tandis qu'il est aussi homme, ses excellences,
dans la dotation glorieuse de sa nature humaine, avec son alliance avec nous en cela, et ses meubles de grâce
pour l'exercice de sa fonction, sont proposées à notre foi et à notre amour dans l'Écriture. Et nous devons prendre
en considération ces choses distinctement ; notre foi à leur sujet étant non seulement enseignée dans l'Écriture,
mais pleinement confirmée dans les confessions et les déterminations de l'Église primitive. Mais la personne du

228
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Christ, dans laquelle ces deux natures sont unies, est d'une autre considération distincte ; et on en parle de choses
qui ne peuvent, sous aucune énonciation unique, être attribuées à l'une ou l'autre nature, bien que rien ne soit
vrai que ce qui appartient formellement à l'une d'elles, ou qui est la conséquence nécessaire et l'urgence de leur
union. Voir Isa. ix. 6 ; 1 Tim. iii. 16 ; Jean I. 14 . C’est de la « gloire de la Parole de Dieu faite chair » que je
parle. Mais cet homme parle de ce qui aurait appartenu au Christ en tant qu'homme-Dieu, qu'il ait été médiateur
ou non ; comme si le Fils de Dieu était, ou avait jamais été conçu pour être, ou pouvait être, considéré comme
Dieu-homme, et non comme médiateur. Et de là, il se soulagerait de la calomnie de m'attribuer une distinction
entre les grâces de la personne du Christ en tant que médiateur et les grâces de sa personne en tant que Dieu et
homme (c'est-à-dire une seule personne) ; ce qui n’est qu’un simple produit de son propre malentendu. Dans
l'ensemble, il arrive à sa propre thèse précise, à savoir qu'il n'y a de grâces personnelles en Christ que celles qui
appartiennent à sa divinité ou à son humanité. Les grâces personnelles appartenant à l'humanité, ou à la nature
humaine du Christ, — cette nature étant ἀνυπόστατος , ou telle qu'elle n'a pas de subsistance personnelle propre,
— sont une notion pour laquelle ceux qui ont envie de le faire peuvent le remercier. Et il ferait peut-être bien
de réfléchir à ce qu’il pense de la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, a mentionné Phil. ii. 6-11.
Mais il va maintenant découvrir la conception de toutes ces choses, et ensuite la corriger par des citations
tirées de mon livre. Le premier qu'il fait, p. 203, et au-delà : « Mais quoi qu'il advienne du sens de la distinction,
il y a là une profondeur très profonde, dont l'observation découvrira tout le mystère de la personne du Christ et
de notre union avec lui. Car ces hommes considèrent que le Christ nous sauve car il est notre médiateur, et non
simplement considéré comme Dieu ou homme ; et ils imaginent que nous recevons la grâce et le salut de la
personne du Christ tout comme nous recevons l'eau d'un conduit, ou un don et une largesse d'un prince, — qu'ils
nous parviennent de notre union à sa personne ; et c'est pourquoi ils habillent la personne du Médiateur de toutes
ces excellences et grâces personnelles qui peuvent en faire un Sauveur digne, afin que ceux qui sont ainsi unis
à sa personne (dont nous parlerons plus en détail dans la section suivante) n'aient pas à craindre de manquer le
salut. C'est pourquoi ils pillent toutes les perfections illimitées de la Divinité, et tout ce qu'ils peuvent trouver
ou imaginer qui réconforte les pécheurs, c'est actuellement une grâce personnelle du Médiateur ; — ils
considèrent tous les effets glorieux de sa médiation ; et quelles que soient les grandes choses qui sont dites à
propos de son évangile, ou de sa religion, ou de son intercession pour nous, celles-ci servent de grâces
personnelles : afin que toutes nos espérances soient bâties, non sur l'alliance évangélique, mais sur la personne
du Christ . De sorte que le différend se situe maintenant entre la personne du Christ et son Évangile, qui doit
être le fondement de notre espérance, qui est le chemin de la vie et du bonheur.
Premièrement, nous considérons et croyons que Christ sauve en tant que médiateur ; c'est-à-dire en tant que
Dieu et homme en une seule personne, exerçant la fonction de médiateur, et non simplement en tant que Dieu
ou homme. C'est ce que nous croyons avec toute l'Église catholique du Christ, et pouvons dire avec audace :
Celui qui ne le fait pas, qu'il soit anathème maran-atha. Deuxièmement, nous n'imaginons pas, mais croyons
d'après l'Écriture et avec toute l'Église de Dieu, que nous recevons la grâce et le salut de la personne de Christ
de ces manières distinctes par lesquelles ils sont capables d'être reçus ; et qu'il soit anathème celui qui croit le
contraire. Seulement, que sa mise de la grâce et du salut dans la même voie de réception appartienne à sa
précision dans l'expression de ses propres sentiments, ou à son ingéniosité dans la représentation des paroles
des autres hommes, je laisse indéterminé. Les similitudes qu'il utilise pour exprimer notre foi en ces choses
montrent sa bonne volonté envers la moquerie et les profanations. Nous disons qu'il y a une véritable
communication de grâce de la personne du Christ, en tant que chef de l'Église, à tous les membres de son corps
mystique par son Esprit, par laquelle ils sont vivifiés, sanctifiés et habilités à toute sainte obéissance : et, s'il le
nie, il est anathématisé par divers conciles de l'ancienne église. Nous ne disons pas que nous la recevons comme

229
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

« de l'eau sortant d'un conduit », qui est d'une capacité limitée et déterminée ; alors que nous disons que la
personne du Christ, en raison de sa divinité, est une source immense, éternelle et vivante ou une fontaine de
toute grâce. Et quand Dieu se dit « fontaine d’eau vive » ; et le Seigneur Christ appelle son Esprit communiqué
aux croyants « eau vive » (sous quelle appellation il était fréquemment promis dans l'Ancien Testament) ; ainsi
que la grâce et la miséricorde de l'Évangile, « l'eau de la vie », nous invitant à les recevoir et à en boire, il peut
être conseillé à cet auteur de prendre garde aux moqueries profanes de ces choses. Si quelqu'un a dit que nous
recevons la grâce et le salut de Christ, comme « un don ou une largesse d'un prince », je ne le sais pas ; s'ils l'ont
fait, le seul défaut est que l'allusion n'expose pas suffisamment la liberté et la générosité du Christ dans leur
communication aux pécheurs ; et en quoi cela offense, qu'il le déclare sobrement, s'il le peut. C'est ce qui nous
incombe en matière de foi et de jugement ; ce qui, en un mot, ne revient qu'à ceci : que nous sommes chrétiens
: et ainsi, par la grâce de Dieu, nous avons l'intention de continuer, que cet homme se moque de nous tant qu'il
lui plaira. Troisièmement, sa prochaine accusation concerne notre pratique dans la poursuite de ces terribles
principes, qu'il a exposés au mépris par leur répétition : « Et c'est pour cela qu'ils se déguisent », etc. Que veut
ce pauvre homme ? quel est le but de toutes ces grossièretés ? La déclaration de la nature et de la personne du
Christ, - de sa grâce et de son œuvre, - le fait de lui attribuer ce qui lui est directement et expressément en termes
qui lui sont attribués dans l'Écriture, ou de raconter, autant que nous le pouvons, la description qu'elle donne de
lui. , — est appelé ici : « Habiller la personne du Médiateur de toutes ces grâces personnelles qui peuvent en
faire un Sauveur digne ». La préparation de la personne du Christ pour être un Sauveur digne et à la hauteur des
pécheurs, qu'il compare de manière profane à l'habillage de -, est l'effet le plus grand, le plus glorieux et le plus
admirable que la sagesse, la bonté, la puissance et l'amour toujours infinis aient produits. et produit, ou le fera
pour l’éternité. Et ceux sur lesquels il réfléchit ne projettent rien, ne font rien en cette matière, mais s'efforcent
seulement, selon la mesure du don du Christ qu'ils ont reçu, de déclarer et d'expliquer ce qui est révélé et
enseigné dans l'Écriture ; et ceux qui dépassent les limites de la révélation des Écritures ici (s'il y en a qui le
font), nous les abhorrons. Et quant à ceux qui sont unis au Christ, même si nous ne disons pas qu'ils n'ont pas à
craindre de manquer le salut, puisqu'ils doivent y être amenés, non seulement par l'exercice de toutes les grâces,
dont la crainte est une, mais aussi par de telles grâces. des épreuves et des tentations qui leur donneront toujours
une peur de l'attention et de la diligence, et parfois une telle peur de l'événement des choses qui combattra leur
foi et ébranlera ses résolutions les plus fermes ; pourtant nous ne craignons pas de dire que ceux qui sont
réellement unis à Jésus-Christ seront assurément sauvés ; ce que j'ai prouvé ailleurs au-delà de la crainte de
toute opposition de la part de cet auteur ou d'autres personnes partageant les mêmes idées. Quatrièmement, il
ajoute : « C'est pourquoi ils saccagent », etc. Mais quel est le sens de ces expressions ? L’Écriture ne déclare-t-
elle pas que Christ est Dieu aussi bien qu’homme ? Cela ne fonde-t-il pas toute notre foi, notre obéissance et
notre salut sur cette considération ? Les propriétés de la nature divine ne nous sont-elles pas partout déclarées
et proposées dans l'Écriture pour engendrer et établir la foi en nous, et pour être l'objet et l'exercice de toute
grâce et obéissance ? Et est-ce maintenant devenu un crime que quiconque cherche à déclarer et à instruire les
autres sur ces choses à partir de l'Écriture, et dans le même but pour lequel elles y sont révélées ? Faut-il qualifier
cela, avec une certaine sobriété, de « saccager les perfections illimitées de la nature divine, pour habiller la
personne du Médiateur » ? Est-il chrétien, ou mérite-t-il ce nom, celui qui condamne ou méprise la considération
des propriétés de la nature divine dans la personne du Christ (voir Ésaïe VI. 1-4 ; Jean XII. 41 ; Ésaïe ix. 6) ;
Jean I, 14 ; Phil. II, 6, etc.), ou pensera-t-il que la grâce ou les excellences de sa personne ne consistent pas
principalement en elles, puisque la nature humaine y est unie ? Cinquièmement : « Ils considèrent tous les effets
glorieux de sa médiation ». Tous les effets de la médiation du Christ, — tout ce qui est dit à propos de l'Évangile,
etc., déclarent tous l'excellence de la personne du Christ, comme les effets déclarent leur cause, et peuvent et

230
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

doivent être considérés à cette fin. , selon l'occasion l'exige ; et ils ne sont pas considérés autrement par ceux à
qui il s'oppose. Sixièmement, mais la fin de ces principes et pratiques étranges, nous dit-il, est : « Afin que
toutes nos espérances soient bâties, non sur l'alliance de l'Évangile, mais sur la personne du Christ. » Mais je le
répète : que veut cet homme ? Que devient le regard commun envers Dieu et l’homme ? Qui fonde ainsi ses
espérances sur Christ au point de rejeter ou de mépriser l’alliance de l’Évangile, comme il l’appelle ? — même
si je crains que s'il venait à s'expliquer, il soit perdu quant à la véritable nature de l'alliance évangélique, tout
comme je trouve qu'il l'est quant à la personne et à la grâce du Christ. Il nous dit en effet que « ce n’est pas la
personne du Christ, mais l’Évangile qui est le chemin ». Avons-nous déjà dit : « Ce n’est pas l’alliance de la
grâce, mais la personne du Christ qui est tout ce que nous considérons ? Mais d'où viennent cette peur et cette
jalousie sans cause, ou plutôt cette mauvaise supposition, que si quelqu'un s'efforce d'exalter la personne de
Christ, l'alliance de l'Évangile (c'est-à-dire, en vérité, l'alliance qui est déclarée dans l'Évangile) est
immédiatement contractée. faut-il le jeter ? Y a-t-il une incohérence entre Christ et l’alliance ? Je n'ai jamais
rencontré quelqu'un qui fût si craintif et si jaloux qu'on n'attribue trop de choses en matière de salut à Jésus-
Christ ; et lorsqu'il n'y a plus de cela que ce que l'Écriture lui assigne expressément et en paroles et affirme de
lui, aussitôt nous entendons un cri que l'Évangile et l'alliance sont rejetés et qu'il y a « un différend entre la
personne de Christ ». et son évangile. » Mais qu’il ne s’inquiète pas ; car comme il ne peut pas, et comme il sait
qu'il ne peut pas, produire un seul mot ou une seule syllabe de mes écrits, qui dérogerait à quoi que ce soit à
l'excellence, à la nature, à la nécessité ou à l'usage de la nouvelle alliance ; ainsi, même s'il ne le fait peut-être
pas, et qu'il imagine et rêve donc de disputes entre le Christ et l'Évangile, nous savons comment respecter à la
fois la personne du Christ et l'alliance, — à la fois Jésus-Christ et l'Évangile, dans leur sens propre. lieux. Et en
particulier, nous savons que comme c'est la personne du Christ qui est l'auteur de l'Évangile et qui, en tant que
médiateur dans son œuvre de médiation, donne vie, efficacité et établissement à l'alliance de grâce ; ainsi,
l’Évangile et cette alliance déclarent la gloire et conçoivent l’exaltation de Jésus-Christ lui-même. Par
conséquent, comparativement, toutes nos espérances reposent sur Jésus-Christ, qui seul remplit toutes choses ;
mais nous avons aussi nos espérances en Dieu, à travers l'alliance déclarée dans l'Évangile, comme moyen de
concevoir la règle de notre obéissance, garantissant notre acceptation et notre récompense. Et pour traiter avec
autant de douceur que je peux me permettre de le faire avec cet auteur, le différend qu'il mentionne entre la
personne du Christ et l'Évangile, qui sera le fondement de notre espérance, n'est que le fruit de sa propre
imagination, détrempée par la malhonnêteté et l'Évangile. malveillance. Car, si je devais accuser ce que
l'apparence de ses expressions supporte bien, ce qu'il dit semble provenir d'un dessein, influencé par l'ignorance
ou l'hérésie, d'exclure Jésus-Christ, Dieu et homme, d'être le fondement principal de l'Église. , et sur lequel
reposent tous ses espoirs. Ceci étant le résumé de sa charge, j'espère qu'il le prouvera pleinement dans les
citations de mon discours, qu'il se propose maintenant de produire ; l'assurant que s'il ne le fait pas, mais qu'il
n'y parvient pas, mettant de côté ses déductions profanes odieuses et stupides, je les expose toutes en termes
clairs, afin qu'il puisse, lors de sa prochaine occasion d'écrire, économiser son travail de recherche de ce qu'il
peut s'opposer. Ainsi donc, poursuit-il, p. 205 :—
« Pour faire apparaître cela, je considérerai le récit que le Dr Owen nous donne des grâces et excellences
personnelles du Christ, qui consistent en général en trois choses : — Premièrement, son aptitude à sauver, de la
grâce de l'union, et le bon et leurs effets nécessaires. Deuxièmement, sa plénitude pour sauver, de la grâce de la
communion, ou des conséquences gratuites de la grâce de l'union. Et, troisièmement, son excellence à aimer,
de par sa parfaite adéquation à tous les besoins des âmes des hommes. Premièrement, qu'il est apte à être un
Sauveur, par la grâce de l'union. Et si vous comprenez ce qu'est cette étrange grâce d'union, c'est l'union de la
nature de Dieu et de l'homme en une seule personne, qui la rend apte à être un Sauveur parfait. Il pose la main

231
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

sur Dieu, en participant à sa nature ; et il nous impose la main, en participant à notre nature : et devient ainsi un
homme de jour ou un arbitre entre les deux. Or, bien que ce soit une grande vérité, que l'union de la nature
divine et humaine en Christ l'a parfaitement qualifié pour la fonction de médiateur, c'est pourtant l'homme le
plus malheureux pour l'exprimer et le prouver que j'ai rencontré. Car quelle représentation fâcheuse est-ce de la
médiation du Christ, qu'il soit venu faire la paix en imposant les mains sur Dieu et les hommes, comme s'il
venait se séparer d'une mêlée ou d'une bagarre : et il aurait tout aussi bien pu nommer Gen. 1, ou Mat. je. 1 , ou
tout autre endroit de l'Écriture, pour la preuve, comme ceux qu'il mentionne.
Il est quelque peu difficile de deviner dans quel but il cite ces passages de mon discours. Lui-même avoue
que ce qui est affirmé (au moins dans l’un d’eux) est une grande vérité, seulement que je suis « l’homme le plus
malheureux qu’il ait jamais rencontré pour l’exprimer et le prouver ». Il est assez évident pour moi qu'il n'a pas
rencontré beaucoup de gens qui ont traité de ce sujet, ou qu'il a peu compris ceux qu'il a rencontrés ; afin qu'il
y ait encore derrière moi des malheureux aussi malheureux que moi. Et comme il a un si bon loisir en d'autres
occasions, qu'il passe son temps à dire au monde combien je suis malheureux de prouver et d'exprimer ce qu'il
reconnaît être vrai, il sera peut-être heureux de remarquer que je suis maintenant Je me rendais également
compte de mon propre malheur, d'avoir été détourné d'emplois meilleurs par des impertinences aussi tristes et
lamentables. Mais étant à la fois accusé de ces deux mésaventures, de la maladresse dans l'expression et de la
faiblesse dans la preuve d'une pure vérité, j'admettrai volontiers des informations, pour améliorer ma manière
d'écrire pour l'avenir. Et la première réflexion qu’il jette sur mes expressions, c’est que j’appelle l’union des
deux natures en Christ dans la même personne, la « grâce de l’union » ; car c'est ce qu'il dit : « Si vous
compreniez ce qu'est cette étrange grâce de l'union. » Mais je lui demande pardon de ne pas me conformer à ses
instructions, pour le bien de ma compagnie. Aucun homme, qui a une fois consulté les écrits des anciens sur ce
sujet, ne peut être étranger à χάρις ἑνώσεως et « gratia unionis », ils apparaissent si continuellement dans les
écrits de toutes sortes de religieux, anciens et modernes. Oui mais il y a encore pire derrière ; car « Quelle
représentation fâcheuse est celle de la médiation du Christ, qu'il soit venu établir la paix en imposant les mains
sur Dieu et sur les hommes, comme s'il venait diviser une mêlée ou une bagarre. » Mes paroles sont : « L’union
des natures de Dieu et de l’homme en une seule personne l’a rendu apte à être un Sauveur absolu. Il a posé la
main sur Dieu, en participant à sa nature, Zech. XIII. 7; et il nous impose la main, en participant à notre nature,
Héb ii. 14, 16 : et devient ainsi un homme de jour ou un arbitre entre les deux. Voyez ce que signifie être
aventureux. Je ne doute pas qu'il ait pensé que j'avais inventé cette expression, ou du moins que j'étais le premier
à l'appliquer à cette interposition du Christ entre Dieu et l'homme ; mais comme j'ai pris les mots, et donc ma
garantie pour l'expression de l'Écriture, Job ix. 33, donc il a été couramment appliqué par les religieux de la
même manière, en particulier par Mgr Usher (dans son « Emmanuel », pp. 8, 9, si je me souviens bien) ; dont
cet homme n'a pas besoin de se plaindre du malheur de s'exprimer en divinité. Mais quelles que soient mes
expressions, je n'échapperai pas au malheur et à la faiblesse de mes preuves ; car «je pourrais», dit-il, «tout aussi
bien citer le général I. 1 , et Mat tt. je. 1 , pour la preuve de l'unité de la nature divine et humaine dans la personne
du Christ, et de son aptitude à être par conséquent un Sauveur, comme ceux que j'ai nommés », à savoir Zacharie.
xiii . 7 ; Héb. ii. 14, 16. Le dites-vous ? Pourquoi, alors, j'entreprends ici de maintenir l'union personnelle et
l'aptitude du Christ à être un Sauveur, à partir de ces deux textes, contre cet homme et toute sa fraternité dans
le dessein. Et à présent, je ne peux m'empêcher de m'étonner de sa confiance, étant donné que je suis sûr qu'il
ne peut ignorer qu'un de ces lieux au moins, à savoir celui d' Héb. ii. 16 , — est autant, aussi fréquemment, que
plaident avec véhémence toutes sortes de religieux, anciens et modernes, pour prouver l'hypothèse de notre
nature humaine dans la subsistance personnelle avec le Fils de Dieu, afin qu'il puisse être ἱκανός (apte et capable
) . pour nous sauver), comme n'importe quel témoignage dans toute l'Écriture. Et la même vérité est évidemment

232
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

contenue et exprimée dans la première, puisque nul ne peut être « le compagnon de l'Éternel des armées », si ce
n'est celui qui participe de la même nature avec lui ; et personne ne pouvait avoir sur lui l'épée de Dieu pour le
frapper, ce qui était nécessaire à notre salut, si ce n'est celui qui participait à notre nature, ou l'homme aussi. Et
le simple récit de ces témoignages suffisait à mon dessein dans ce lieu, où j'avais seulement l'intention de
déclarer et non de contester la vérité. S'il pense encore que je ne peux pas prouver ce que j'affirme à partir de
ces témoignages, qu'il consulte mon "Vindicæ Evangelicæ", où, selon ce travail requis, j'ai directement plaidé
ces écritures dans le même but, insistant en général sur la justification de l'un d'eux; et qu'il réponde à ce que
j'ai plaidé là-bas, s'il le peut. Et je lui permettrai de mettre à profit dans ce but, s'il le veut, toutes les évasions
que les Sociniens ont découvertes pour échapper à la force de ce témoignage. Car aucun d'entre eux n'a tenté
par divers artifices de cacher son opinion, en niant l'hypothèse de notre nature humaine dans l'union personnelle
avec le Fils de Dieu, et avec quoi sa préexistence jusqu'à sa nativité de la bienheureuse Vierge. , d'après la
preuve divine donnée contre elle dans ce passage d' Héb. ii. 16 ; ce qui pourtant, si l'on en croit cet auteur, ne
fait pas plus contre eux que Gen. 1. C'est pourquoi cette censure sévère, ainsi que la modestie de l'expression,
dans laquelle le Christ faisant la paix entre Dieu et l'homme est comparé à la séparation d'une mêlée ou d'une
bagarre, peuvent passer au même rythme et à la même valeur que celles qui ont précédé.
Les pages qui suivent sont occupées, pour la plupart, par la transcription de passages de mon discours,
rassemblés à plusieurs endroits à son gré. Je n'imposerai pas au lecteur le travail inutile d'une troisième lecture
d'entre eux : je ne prendrai pas non plus la peine de redonner aux différents passages leur place et leur cohérence,
dont il les a arrachés, pour essayer sur eux son habileté et sa force. séparément et à part; car je ne vois pas qu'ils
aient besoin d'utiliser la moindre de leurs propres preuves circonstancielles pour leur justification. Je ne prendrai
donc note que de ses exceptions à leur encontre. Et P. 207, alors que j'avais dit en quelque occasion, que dans
une telle supposition nous ne pourrions avoir des provisions de grâce que de manière morale, cela relève de sa
dérision dans sa parenthèse ; et c’est en effet une manière bien pitoyable. Mais je dois encore lui dire, en passant,
que s'il n'accorde de grâce que d'une manière morale, il est un Pélagien et, en tant que tel, est condamné par
l'Église catholique. Et quand ses occasions le permettront, je désire qu'il réponde à ce que j'ai écrit dans un autre
discours, dans la réfutation de cette seule opération morale de la grâce, et dans l'affirmation d'une autre manière
de nous la communiquer. Cessez de vous tromper, et « l’homme le plus malheureux que j’aie jamais rencontré
pour s’exprimer » ne le fera pas ; il doit s'orienter vers une autre voie s'il a l'intention de s'engager dans des
affaires de cette nature. Il ajoute, alors que j'avais dit : « 'La grâce des promesses' (de la personne du Christ,
vous voulez dire) : » Je sais assez bien ce que je veux dire ; mais la vérité est que je ne sais pas bien ce qu’il
veut dire ; ni si ce n'est par ignorance qu'il imagine effectivement une opposition entre le Christ et les promesses,
que ce qui est attribué à l'un doit nécessairement être dérogé à l'autre, alors que la promesse n'est que le moyen
et l'instrument pour transmettre la grâce du Christ. pour nous; ou si cela vient d'une réelle aversion pour le fait
que la personne du Christ - c'est-à-dire Jésus-Christ lui-même - soit estimée d'une quelconque utilité ou
considération en religion, qu'il parle à ce rythme. Mais d’où qu’il vienne, cet humour tertiaire est indigne de
tout homme ingénieux ou instruit. Par la parenthèse suivante (« un monde de péché est quelque chose »), je
suppose que j'ai utilisé quelque part cette expression, d'où elle fait l'objet d'une réflexion ; mais il ne cite pas le
lieu, et je ne le trouve pas. Je lui dirai donc seulement pour le moment, comme (si je m'en souviens bien) je l'ai
déjà fait, que je ne viendrai pas vers lui ni vers aucun de ses compagnons pour apprendre à m'exprimer dans ces
choses ; et de plus, que je méprise leurs censures. Les discours qu'il critique en particulier ici ne sont ni
doctrinaux ni argumentatifs, mais consistent en l'application de vérités préalablement prouvées à l'esprit et aux
affections des hommes. Et, comme je l'ai dit, je ne viendrai pas vers lui ni sa fraternité pour apprendre à gérer
un tel sujet, encore moins un raisonnement logique et argumentatif ; et je n'ai aucune incitation à cela de ce que

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

j'ai encore vu dans leurs écrits. Cela le trouble aussi, p. 208, que, tandis que je sais combien les meilleures et les
plus exactes de nos expressions sont inadaptées à la vraie nature et à l'être des choses divines, telles qu'elles
sont en elles-mêmes, et combien nous avons besoin de faire usage d'allusions, et parfois d'expressions moins
appropriées, pour en transmettre une idée à l'esprit et aux affections des hommes, j'avais utilisé une ou deux fois
ce ἐπανόθωσις , « si je puis dire » ; que pourtant s'il n'avait pas connu utilisé chez d'autres bons auteurs, traitant
de choses de même nature, il savait que je pouvais me protéger contre sa sévérité sous l'exemple de l'apôtre,
utilisant des mots dans le même but en une même occasion, Héb . 7. Mais il entend enfin être sérieux, et d'après
mes paroles : « Voici assez de miséricorde pour le transgresseur le plus grand, le plus âgé, le plus obstiné ; » il
ajoute : « Assez, en toute raison, ceci : quel réconfort pour les pécheurs d'avoir un tel Dieu pour leur Sauveur,
dont la grâce est sans limites et sans fond, et dépasse les plus grandes dimensions de leurs péchés, bien qu'il y
ait un monde de péché en eux. Mais que se passerait-il si la nature divine elle-même n'avait pas une grâce et
une compassion aussi infinies, sans limites et sans fond, comme le docteur en parle maintenant ? Car à d'autres
moments, lorsque cela sert mieux son tour, nous ne pouvons entendre de lui que le « naturel de la justice
vindicative de Dieu ». Bien que Dieu soit riche en miséricorde, il ne nous a jamais dit que sa miséricorde était
si illimitée et sans fond ; il avait fait de nombreuses démonstrations de la sévérité de sa colère contre les
pécheurs, qui ne pouvaient être bien pires que les « transgresseurs les plus grands, les plus âgés et les plus
obstinés ». »
Que le lecteur prenne note que je ne propose aucune grâce en Christ à ou pour de tels pécheurs, mais
seulement celle qui peut inviter toutes sortes d'entre eux, bien que sous les conditions les plus décourageantes,
à venir à lui pour obtenir grâce et miséricorde par la foi et la repentance. Et en supposant que tel était mon
sentiment, comme il ne peut le nier, j'ajoute seulement, en réponse, que cette moquerie profane de cela, est celle
qui reflète le Christ et son évangile, et Dieu lui-même et sa parole ; dont il faut tenir compte. Voir Isa lv. 7 .
Deuxièmement, pour l'opposition qu'il formule enfantinement entre la justice vindicative de Dieu et sa
miséricorde et sa grâce, elle a déjà une réponse. Troisièmement, il est faux que Dieu ne nous ait pas dit que sa
grâce est sans limites et sans fond, dans le sens où j'utilise ces mots, suffisants pour pardonner au plus grand,
au plus ancien, au plus obstiné des pécheurs, c'est-à-dire ceux qui se tournent vers lui par la foi et le repentir ;
et celui qui ne sait pas en quoi consiste la sévérité et la colère contre les pécheurs impénitents, n'a pas encore
appris son catéchisme. Mais pourtant il ajoute plus loin, pp. 208, 209 : « En supposant que la nature divine soit
une telle source de grâce sans fond, comment se fait-il que cela soit une grâce personnelle du Médiateur ? Car
un médiateur, en tant que médiateur, ne doit pas être considéré comme une source, mais comme un ministre de
la grâce. Dieu le Père devrait certainement avoir sa part, au moins, en étant la source de la grâce, bien que le
docteur se plaise à ne pas y prêter attention. Mais combien la grâce de la personne du Christ est excellente au-
dessus de la grâce de l'Évangile ; car c'est une chose bornée et limitée, une porte étroite et un chemin étroit qui
mène à la vie. Il n’existe pas de miséricorde aussi illimitée que tous les péchés du monde ne peuvent pas égaler
ses dimensions, ce qui sauvera les transgresseurs les plus grands, les plus âgés et les plus obstinés.
Je supplie le lecteur de croire que je suis maintenant si complètement las de la répétition de ces
impertinences, que j'ai peine à me résoudre à remplir à nouveau ma plume d'encre à ce sujet ; et je ne vois
aucune raison de continuer maintenant, mais seulement que j'ai commencé ; et, à tous égards, je serai aussi bref
que possible. Je dis donc, premièrement, que je n'ai pas considéré cette grâce illimitée en Christ comme
médiateur, mais que je l'ai considérée comme en Celui qui est médiateur ; et ainsi la nature divine, avec toutes
ses propriétés, doit grandement être considérée en lui, si l'Évangile est vrai. Mais, deuxièmement, il est faux
que le Christ, en tant que médiateur, soit seulement le ministre de la grâce, et non sa source ; car il est médiateur
en tant que Dieu et homme en une seule personne. Troisièmement, supposer une exemption de la personne du

234
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Père d'être absolument source de grâce, dans l'ordre de la subsistance divine des personnes dans la Trinité, et de
leurs opérations qui y sont adaptées, lors de son attribution au Fils . , est une imagination tendre, qui ne pourrait
arriver à aucun homme qui comprend quoi que ce soit aux choses de cette nature. Il s'ensuit tout aussi bien que
si le Fils a créé le monde, le Père ne l'a pas fait ; si le Fils soutient toutes choses par la parole de sa puissance,
le Père ne le fait pas ; — c'est-à-dire que le Fils n'est pas dans le Père, ni le Père dans le Fils. Les actes, en effet,
de la médiation du Christ respectent le ministère de la grâce, en étant les causes procuratrices et communicantes
de celle-ci ; mais la personne du Christ médiateur est la source de la grâce. Alors ils pensaient qui voyait sa
gloire : « La gloire comme celle du Fils unique du Père, pleine de grâce et de vérité ». Mais la relation particulière
de la grâce avec le Père, comme l'envoi du Fils ; au Fils, comme envoyé par lui et incarné ; et au Saint-Esprit,
comme procédant et envoyé par eux deux, je l'ai pleinement déclaré ailleurs, et je n'insisterai plus ici (qui, en
effet, donnera à peine accès à quelque chose d'aussi grave) là-dessus. Quatrièmement, l'opposition qu'il voudrait
à nouveau opposer entre le Christ et l'Évangile est impie en soi ; et s'il pense m'en imputer cela, c'est ouvertement
faux. Je le mets au défi, ainsi que tous ses complices, de produire un seul mot de n'importe lequel de mes écrits
qui, à partir d'un plaidoyer ou d'un semblant de grâce en Christ, devrait donner confiance à quiconque néglige
le moindre précepte donné ou devoir requis dans l'Évangile. Et malgré tout ce que j'ai dit ou enseigné concernant
la grâce et la miséricorde illimitées et sans fond du Christ envers les pécheurs croyants, humbles et pénitents, je
crois que la voie de l'obéissance à l'Évangile, indispensable, doit être suivie par tous ceux qui veulent en jouir.
de Dieu, pour être si étroit, qu'aucun injure, ni faux accusateur, ni moqueur, ni contempteur des mystères de
l'Évangile, continuant ainsi à l'être, ne peut y marcher ; — mais qu'il n'y ait pas de grâce et de miséricorde
déclarées et offertes dans l'Évangile également à toutes sortes de pécheurs, sous quelque qualification que ce
soit, qui, sur son invitation, viendront à Dieu par Jésus-Christ par la foi et la repentance, est une imagination
impie.
Un discours à peu près de même nature suit, concernant l'amour du Christ, après qu'il a traité sa personne et
sa grâce à son gré. Et c'est ce qu'il tire de certains passages de mon livre (comme autrefois), rassemblés à
plusieurs endroits, de la manière qu'il jugeait appropriée et pratique pour son objectif. P. 209, « Ainsi l'amour
du Christ est un amour éternel, parce que sa nature divine est éternelle ; et c'est un amour immuable, parce que
sa nature divine est immuable ; et son amour est fécond, car étant l'amour de Dieu, il doit être efficace et fécond
en produisant tout ce qu'il veut à sa bien-aimée. Il aime la vie, la grâce, la sainteté en nous, nous aime dans
l'alliance, nous aime dans le ciel. C'est en effet un excellent amour, qui fait tout pour nous et ne nous laisse rien
faire. Nous devons cette découverte à la connaissance de la personne du Christ, ou plutôt de sa nature divine ;
car l'Évangile est très silencieux à ce sujet. Tout ce que l'Évangile nous dit, c'est que Christ aime les pécheurs,
au point de mourir pour eux ; qu'il aime les hommes bons, qui croient et obéissent à son évangile, afin de les
sauver ; qu'il continue à les aimer tant qu'ils continuent à être bons, mais qu'il les hait lorsqu'ils retournent à
leurs vieux vices : et c'est pourquoi, dis-je, il y a de grandes raisons pour que les pécheurs cherchent leur
réconfort non dans l'Évangile, mais dans la personne de Christ, qui surpasse autant l’Évangile que l’Évangile
surpasse la loi.
Je suppose que les expressions mentionnées sont, pour leur substance, dans mon livre ; et je demanderai
donc seulement ce qu'il y a en eux contre quoi il s'oppose, et pour lequel on me reproche, comme quelqu'un qui
a connaissance de la personne du Christ ; Cette expression est maintenant devenue si courante et si banale, que
si elle n'était pas conditionnée au palais de certains hommes par son caractère profane, elle démontrerait une
grande stérilité dans l'invention de cet auteur, qui ne peut plus varier dans le sujet de l'injure. Cela aurait été
bien si son concédant de licence lui avait fourni une partie de son talent. Mais contre quoi est-ce excepté ? Est-
ce que l’amour du Christ, en tant que Dieu, est éternel ? ou est-ce que c'est immuable ? ou est-ce que cela est

235
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

fructueux ou efficace en bonnes choses pour les personnes bien-aimées ? Le philosophe nous dit qu'avoir de
l'amour pour quelqu'un, c'est Βούλεσθαί τινι ἃ οἴεται ἀγαθά , καὶ τὸ κατ ὰ δύναμιν πρακτικὸν εἶναι τούτων .
C'est cette efficacité de l'amour du Christ qui doit porter toute la charge actuelle. Le sens de mes paroles est
donc que l’amour du Christ est pour nous la cause de la vie, de la grâce, de la sainteté et de la récompense du
ciel. Et parce qu'il est dans la nature de l'amour d'être efficace, selon la capacité de celui qui aime, du bien qu'il
veut à l'objet aimé, je l'ai exprimé comme je l'ai jugé convenable, en nous aimant ces choses. Et je suis si loin,
à cette occasion, et [à cause] de la réflexion sévère sur moi pour faire connaissance avec Christ, de modifier
mes pensées, que je dis toujours avec confiance, celui qui pense autrement n'est pas chrétien. Et si cet homme
ne sait pas comment l'amour de Christ est la cause de la grâce et de la gloire, comment il est efficace pour elles,
et qu'en parfaite cohérence avec toutes les autres causes et moyens d'entre eux, et avec la nécessité de notre
obéissance, il peut nous ferions bien de nous abstenir un peu d'écrire, jusqu'à ce qu'il soit mieux informé. Mais
il dit : « C'est en effet un excellent amour, qui fait tout pour nous et ne nous laisse rien à faire. » Mais qui le lui
a dit ? qui a déjà dit ça ? Pense-t-il que si notre vie, notre grâce, notre sainteté, notre gloire proviennent de
l'amour du Christ à l'origine de manière causale, en vertu de ses opérations divines et gracieuses en nous et
envers nous, qu'aucun devoir n'incombe à ceux qui voudraient en devenir participants ? d'eux, ou les utiliser ou
les améliorer à leurs fins ? Dirons-nous donc, pour lui plaire, que nous n'avons ni vie, ni grâce, ni sainteté, ni
gloire, par l'amour du Christ ; mais alors que la plupart d'entre eux sont nos propres devoirs, nous les tenons
entièrement de nous-mêmes ? Que ceux qui ont l'intention de renoncer au Christ et à son Évangile le fassent ;
Je n’entrerai en aucun partenariat avec eux. [Quant] à ce qu'il ajoute « Tout ce que l'Évangile nous enseigne »,
etc., il aurait dû bien dire, autant qu'il le sache ; ce qui est une limitation avec un témoin. Si tel est tout l’évangile
que l’homme connaît et prêche, je plains ceux qu’il a pris sous son instruction. Le Christ dans son amour ne
fait-il rien pour vivifier et convertir les hommes ? rien à la purification et à la sanctification des croyants ? rien
quant à leur consolation et à leur établissement ? rien quant à l'administration de la force contre les tentations ?
rien quant aux fournitures de grâce, à l'augmentation de la foi, de l'amour et de l'obéissance, etc. ? Cette
ignorance ou cette grossièreté doit être grandement déplorée, tout comme la moquerie qui a suivi, répétée
maintenant jusqu'à la nausée, à propos d'une opposition entre le Christ et son Évangile, doit être méprisée. Et si
le Seigneur Christ n’a d’autre amour que celui que cet homme permet, l’état de l’Église dans ce monde dépend
de chaque fil. Mais les tentatives de cette nature ne suffiront pas à convaincre les chrétiens sobres de renoncer
à leur foi et à leur persuasion, — que c'est par l'amour du Christ que les croyants sont préservés dans cette
condition dans laquelle il les approuve et les approuvera. Oui, supposer que c'est toute la grâce de l'Évangile,
que lorsque les hommes sont bons, Christ les aime, et quand ils sont mauvais, il les déteste (les deux sont vrais) ;
et plus encore, que par sa grâce il ne les rende pas bons, ni ne conserve ceux qui sont ainsi faits, c'est renoncer
à tout ce qu'on appelle proprement ainsi.
Il continue cependant, d'abord à renverser cet amour que j'ai affirmé, puis à déclarer ses propres
appréhensions concernant l'amour du Christ. Le premier dans les mots qui suivent, p. 210, « Mais je pense que
c'est une manière très étrange de raisonner à partir de la nature divine ; car si l'amour du Christ en tant que Dieu
était si infini, éternel, immuable, fécond, je comprendrais volontiers comment le péché, la mort et la misère sont
entrés dans le monde. Car si cet amour est si éternel et immuable, parce que la nature divine l'est, alors il en a
toujours été ainsi ; car Dieu a toujours été ce qu'il est, et ce qui est éternel ne pourrait jamais être autre qu'il n'est
maintenant : et pourquoi cet amour éternel, immuable et fécond ne pourrait-il pas aussi bien nous préserver de
tomber dans le péché, la misère et la mort. , comme l'amour de la vie et de la sainteté en nous ? Car il est un peu
étrange, d'abord de nous aimer dans le péché et dans la mort, pour ensuite nous aimer dans la vie et la sainteté :
ce qui, en effet, ne pourrait pas être le cas, si cet amour de Dieu était toujours aussi immuable et fécond que cet

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

auteur le persuade. pour nous, c'est maintenant ; car si cet amour avait toujours aimé en nous la vie et la sainteté,
je ne peux pas concevoir comment il pourrait arriver que nous péchions et mourions.
C'est bien s'il sait ce qu'il vise avec ces mots ; Je suis sûr que ce qu'il dit ne remet pas en cause le moins du
monde la vérité à laquelle il entend s'opposer. Le nom et la nature de Dieu sont partout dans l'Écriture qui nous
est proposée comme objet et encouragement de notre foi, et son amour en particulier y est représenté immuable,
parce qu'il l'est lui-même ; mais il ne s’ensuit pas pour autant que Dieu aime quelqu’un naturellement ou
nécessairement. Son amour est un acte libre de sa volonté ; et par conséquent, bien qu'il soit semblable à lui-
même, tel qu'il convient à sa nature, il n'est cependant pas nécessairement déterminé sur un objet, ni limité quant
à la nature, aux degrés et aux effets de celui-ci. Il aime qui il veut et dans quel but il lui plaît. Il aimait Jacob, et
il haïssait Ésaü ; et les effets qu'il leur communiquera, par son amour ou hors de lui, sont divers, selon le conseil
de sa volonté. Il aime les uns seulement pour les miséricordes temporelles et communes, les autres pour la grâce
et la gloire spirituelles ; car il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. C'est pourquoi il n'est en aucun
cas contraire et incompatible avec l'éternité, l'immuabilité et la fécondité de l'amour de Dieu, qu'il ait permis au
péché d'entrer dans le monde, ou qu'il dispense plus de grâce en Jésus-Christ sous le Nouveau Testament. que
sous l'Ancien. Dieu est toujours le même qu'il était ; l'amour en Dieu est toujours de la même nature qu'il était
; mais les objets, les actes et les effets de cet amour, avec leurs mesures et leurs degrés, sont les issues du conseil
ou des fins libres de sa volonté. Le manque de compréhension de ce qui précède fait imaginer à cet homme que
si l'amour de Dieu en Christ, avec lequel il nous aime, est éternel et fécond, alors Dieu doit nécessairement
toujours - dans ou hors du Christ, sous l'ancienne ou la nouvelle alliance - aimer toutes les personnes, élire ou
ne pas élire, avec le même amour quant aux effets et aux fruits ; ce qui est une merveilleuse et profonde
appréhension. Le lecteur peut donc, s'il le veut, remarquer que l'amour que j'entends et auquel j'attribue ces
propriétés, est l'amour particulier de Dieu en Christ envers les élus. À ce propos, il dit lui-même qu'il les aime
d'un amour éternel et que c'est pour cela qu'il « les attire avec bonté de cœur », Jér. xxxi. 3 ; quel amour, j'oserai
le dire, est éternel et fécond. Et par conséquent, comme il ne change pas, pourquoi les fils de Jacob ne sont pas
consumés, Mal. iii. 6 , il n'y a chez lui « ni variabilité, ni ombre de retournement », James i. 17 ; c'est pourquoi
il a, dans cette affaire, par sa promesse et son serment, déclaré l'immuabilité de son conseil, Héb. vi. 17, 18, —
ce qui semble laisser entendre que son amour est immuable. Et tandis que cet amour éternel est en Jésus-Christ
comme la voie et le moyen de le rendre certain dans tous ses effets, et en ce qui concerne tout son dessein, il est
fécond en toute grâce et gloire, Eph . je. 3–5 . Et s’il ne peut pas comprendre comment, malgré tout cela, le
péché est entré dans le monde sous la loi de la création et la première alliance au point d’en détruire en nous
tous les bienfaits, à présent je ne peux pas l’aider ; car, comme j’en suis sûr, il dédaignerait d’apprendre quoi
que ce soit sur moi, ainsi je n’ai pas le loisir de le mettre à l’épreuve.
Son propre récit de l’amour de Dieu réussit. P. 211, « Non pas que je nie que l'amour de Dieu soit éternel,
immuable, fécond ; c'est-à-dire que Dieu a toujours été bon, et continue toujours à être bon, et qu'il manifeste
son amour et sa bonté d'une manière qui convient à sa nature, qui en est la fécondité : mais alors, l'immuabilité
de l'amour de Dieu ne consiste pas à être toujours déterminé au même objet, mais qu'il aime toujours pour la
même raison ; c'est-à-dire qu'il aime toujours la vraie vertu et la bonté, partout où il la voit, et ne cesse d'aimer
personne jusqu'à ce qu'il cesse d'être bon : et alors l'immuabilité de son amour est la raison pour laquelle il
n'aime plus ; car s’il aimait un méchant homme, la raison et la nature de son amour changeraient. Et la fécondité
de l'amour de Dieu, quant aux méthodes de sa grâce et de sa providence, ne consiste pas à se procurer ce qu'il
aime par une puissance toute-puissante et irrésistible ; car alors le péché et la mort n'auraient jamais pu entrer
dans le monde : mais il gouverne et fait du bien à ses créatures, de la manière qui convient le mieux à leur
nature. Il gouverne les créatures raisonnables par les principes de la raison, comme il gouverne le monde

237
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

matériel par les lois nécessaires de la matière, et les créatures brutes par les instincts et les penchants de la
nature.
Cela peut passer pour un système de sa divinité, et elle et lui feraient bien de considérer comment il conciliera
la doctrine de l'Église d'Angleterre dans ses articles. Mais quoi qu'il entende par amour de Dieu toujours
déterminé au même objet, il serait facile de prouver, au-delà de sa contradiction, que les personnes sont les
objets de l'amour éternel de Dieu, ainsi que les choses et les qualités. son approbation; ou, qu'il aime certaines
personnes d'un amour éternel et immuable, de manière à les préserver de tous les maux ruineux, et afin qu'elles
puissent toujours être les objets de son amour approbateur, pour sa gloire : et que ces choses ont été débattues
et discuté de tous côtés avec beaucoup de savoir et de diligence, notre auteur est un homme très heureux si, avec
quelques expressions aussi vagues que celles-ci répétées, il pense résoudre avec persévérance toutes les
controverses sur l'élection et la grâce effective du côté pélagien. L'hypothèse ici soutenue, c'est que parce que
Dieu approuve toujours et immuablement ce qui est bon en chacun, ou l'obéissance de ses créatures, et
désapprouve ou hait le péché, le condamnant dans sa loi, [et] que par conséquent il peut aimer la même personne
un jour et le haïr un autre, malgré ses prétentions qu'il est constant dans la raison de son amour, il tombera
inévitablement dans l'une de ces conclusions : — soit que Dieu en effet n'aime jamais aucun homme, quel qu'il
soit ; ou, qu'il est changeant dans son amour, pour des raisons extérieures et extérieures, comme nous le sommes
: et qu'il choisisse ce qu'il possédera. En attendant, un tel amour de Dieu envers les croyants, qui les préservera
toujours efficacement des objets de son amour et de son approbation, ne doit pas être déconcerté par des
impertinences aussi insignifiantes. Sa réflexion suivante porte sur la manière dont Dieu opère dans la
communication de la grâce et de la sainteté ; ce qui, dit-il, n'est « pas par un pouvoir tout-puissant et irrésistible
», — confirmant son affirmation par cette considération, qu'alors le péché et la mort n'auraient jamais pu entrer
dans le monde ; ce qui se résout en une autre douce supposition, selon laquelle Dieu doit nécessairement agir
avec la même puissance de grâce envers tous les hommes, à tout moment, sous chaque alliance, qu'il le veuille
ou non. Mais c'est là qu'il faut être un heureux disputeur : tout réussit bien à de telles personnes qu'elles
entreprennent. Et quant à la manière dont la grâce opère, dans quelle mesure la grâce elle-même peut être
considérée comme omnipotente et dans ses opérations irrésistible, je l'ai pleinement déclaré ici ; où il peut s'y
opposer et le réfuter, s'il y a envie. Sa tentative actuelle contre cela en ces termes, selon laquelle Dieu « gouverne
les créatures raisonnables par des principes de raison », est si faible dans ce cas, et impertinente, qu'elle ne
mérite aucune considération ; car toutes les opérations de la grâce divine sont adaptées à la constitution
rationnelle de nos êtres, et l'homme n'a jamais été assez fou pour imaginer qu'aucune d'entre elles soit
incompatible avec les facultés de nos âmes ou offre de la force aux facultés de nos âmes dans leurs opérations.
Oui, ce qui élève, aide et assiste nos facultés rationnelles dans leurs opérations sur et vers leurs objets propres,
qui est l'œuvre d'une grâce efficace, est le principal conservateur de leur pouvoir et de leur liberté, et ne peut
être en aucun cas à leur préjudice. Et nous reconnaissons en outre que les propositions qui sont faites à notre
raison dans l'Évangile sont éminemment propres à l'exciter et à l'amener à son bon usage et à son exercice
conformément à elles. Par conséquent, bien que l'habitude de la foi, ou le pouvoir de croire, soit forgé en nous
par le Saint-Esprit, la parole de l'Évangile est pourtant la cause et le moyen de tous ses actes, et de toute
l'obéissance qu'elle produit. Mais si en « gouvernant les créatures raisonnables selon les principes de la raison
», il entend que Dieu n'agisse pas autrement par sa grâce avec les âmes des hommes, mais seulement en
proposant des arguments et des motifs objectifs pour se conformer à sa volonté, sans aides et assistance
intérieures. la grâce, c'est un gros morceau de pélagianisme, destructeur de l'Évangile, suffisamment réfuté
ailleurs ; et il peut s'expliquer comme il veut.

238
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Son procédé est, pour transcrire quelques autres passages, tirés çà et là de mon livre, dans la répétition
desquels il insère quelques exceptions impertinentes ; mais le but de l'ensemble est de « déclarer une controverse
», comme il l'appelle, entre nous et eux, ou entre ceux qu'il appelle « eux » et « nous », quels qu'ils soient. Et
cela, à l'occasion de ma mention de la plénitude de grâce, de vie et de justice qui est en Christ, il le fait en ces
termes : P. 215 : « Ils disent que ce sont les grâces personnelles du Christ en tant que médiateur, qui sont inhérent
à lui, et doit être dérivé de sa personne; disons, ils signifient la perfection et l'excellence de sa religion, comme
étant la déclaration la plus parfaite et la plus complète de la volonté de Dieu, et la méthode la plus puissante de
la sagesse divine pour la réforme du monde, car elle prescrit la seule justice qui soit est agréable à Dieu et nous
dirige dans la seule voie vers la vie et l’immortalité.
Je n'accepterai pas absolument les termes de cette controverse, quant à l'état de notre part, proposés par lui
; et pourtant je ne m'en écarterai pas beaucoup. Nous disons donc que « Jésus-Christ étant plein de toutes grâces,
excellences et perfections, il nous les communique dans la mesure qui nous est nécessaire, et en proportion de
son abondante charité et de sa bonté envers nous ; et nous, chrétiens, en tant que corps ou membres de sa nature
humaine, recevons la grâce et la miséricorde qui coulent de lui vers nous. Cet état de la controverse de notre
côté, je suppose qu'il ne le refusera pas, ni les termes de celle-ci ; mais il les reconnaîtra comme étant les nôtres,
même s'il ne permettra peut-être pas que certains d'entre eux soient convenables ou pratiques. Et pour qu'il sache
qui sont ses « ils », qui sont à cette extrémité de la différence, il sera peut-être heureux de remarquer que ces
mots sont la paraphrase entière et entière du Dr Hammond sur Jean Ier. 16 ; le premier témoignage auquel il
entreprend de répondre. Et lorsque cet auteur aura répondu à M. Hooker, au Dr Jackson et à lui, ainsi qu'à tous
les autres piliers de l'Église d'Angleterre qui sont d'accord avec eux, il sera assez temps pour moi de réfléchir à
la manière dont je me défendrai contre lui. Ou, s'il veut prendre la controverse de notre part dans des termes
plus directement expressifs de mon esprit, c'est que la personne du Christ est la source de toute grâce pour
l'Église (comme il observe bien que mon jugement l'est), et que de lui toute grâce et miséricorde nous revient ;
et puis je maintiens que les « ils » auxquels il s'oppose ne sont pas seulement l'Église d'Angleterre, mais toute
l'Église catholique de tous les temps. Par contre, qui sommes-nous, qui rejetons cette affirmation et croyons que
tous les témoignages concernant la plénitude de la grâce en Christ et sa communication ne font que déclarer
l'excellence de sa religion, n'est pas facile. être conjecturé; — car à moins que ce ne soient les habitants de
Racow, je ne sais pas qui sont ses associés. Et qu'il se contente de nommer trois religieux de quelque réputation
dans l'Église d'Angleterre depuis la Réforme, qui ont donné le moins de crédit à ses affirmations, négatives ou
positives, et j'avouerai qu'il a de meilleurs associés dans sa profession que je ne le crois jusqu'à présent. il a.
Mais que Jésus-Christ lui-même, Dieu et homme en une seule personne, médiateur entre Dieu et l'homme, n'est
pas une source de grâce et de miséricorde pour son Église ; qu'il n'y a pas de véritable grâce interne
communiquée par lui, ou dérivée de lui à son corps mystique ; que la plénitude qui est en lui, ou qu'on dit être
en lui, de grâce et de vérité, de richesses de grâce insondables, etc., n'est rien d'autre que la doctrine qu'il a
enseignée, comme la déclaration la plus complète et la plus parfaite de la volonté de Dieu , — sont des opinions
qui ne peuvent être divulguées, sous prétexte d’autorité, sans le scandale le plus pernicieux pour l’Église actuelle
d’Angleterre. Et si telle est la religion de l'homme, c'est là toute la plénitude que nous recevons du Christ : «
une révélation parfaite de la volonté divine concernant le salut de l'humanité ; qui contient tant d'excellentes
promesses qu'on pourrait bien l'appeler « grâce » ; et prescrit une religion si claire et si simple, si conforme aux
notions naturelles du bien et du mal, qu'elle peut bien être appelée « vérité » ; "- et se conformer à sa doctrine,
ou obéir à ses préceptes et croire aux promesses qu'elle donne, par nos propres forces, sans aucune aide réelle,
assistance ou communication de grâce salvatrice interne de la personne de Jésus-Christ, est notre justice. devant

239
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Dieu, en quoi et pour quoi nous sommes justifiés, — je sais aussi bien que lui d'où cela vient, et peut-être mieux
que lui où cela ira.
Le reste du discours de ce chapitre se compose de deux parties : — Premièrement, une tentative de réfuter
toute communication de grâce interne réelle du Seigneur Christ aux croyants pour leur sanctification ;
Deuxièmement, un effort pour réfuter l'imputation de sa justice à nous pour notre justification. Dans le premier,
il soutient que toute la plénitude de grâce et de vérité censée être en Christ consiste soit dans la doctrine de
l'Évangile, soit dans la grandeur de son Église. Dans ce dernier cas, la foi en Christ n'est rien d'autre que croire
à l'Évangile et à l'autorité du Christ qui l'a révélé ; et en y obéissant, nous sommes justifiés devant Dieu, en
raison d'une justice interne inhérente en nous-mêmes. Or, ce ne sont pas de petites entreprises ; le premier d'entre
eux étant expressément contraire au sens de l'Église catholique de tous les temps (car les Pélagiens et les
Sociniens sont d'un commun accord exclus de tout intérêt dans celle-ci) ; et ces derniers d'entre eux,
contrairement aux confessions claires de toutes les églises réformées, à la doctrine constante de cette église
d'Angleterre : et c'est pourquoi nous pouvons à juste titre nous attendre à ce qu'ils soient traités avec beaucoup
de force d'argumentation et de démonstration évidente. Mais le malheur (je ne dirai pas le sien, mais le nôtre)
est que ce ne sont pas des choses auxquelles notre auteur s'est encore accoutumé ; et je ne peux m'empêcher de
dire qu'à ma connaissance, je n'ai jamais lu de toute ma vie un discours plus faible, plus lâche et plus impertinent,
sur des sujets aussi importants : il doit avoir peu à faire, qui peut se permettre de passer son temps dans un
examen particulier, à moins que ce ne soit dans l'exposé de ces lieux qui sont transcrits presque textuellement
hors de Schlichtingius. En outre, pour la première vérité à laquelle il s'oppose, je l'ai confirmée dans un discours
qui, je suppose, pourra être rendu public avant que cela ne soit visible, au-delà de ce que j'attends d'une réponse
sobre de sa part. Certains textes de l'Écriture mentionnent une plénitude en Christ qu'il choisit, pour manifester
(pour dire un mot en passant) qu'en effet ils n'entendent pas une telle plénitude en Christ lui-même. Et le premier
est John I. 16 ; l'exposé dont il donne est celui de Schlichtingius, qui étend pourtant la portée des mots au-delà
de ce qu'il permet. L'application qu'il donne à son exposé, en comparant les versets 14e et 17e avec le 16e, est
à la fois faible et contradictoire en elle-même ; car les mots du verset 14 sont : « La Parole a été faite chair et a
habité parmi nous (et nous avons vu sa gloire, la gloire comme celle du Fils unique du Père), pleine de grâce et
de vérité. » Il est évident, au-delà de toute contradiction, que l'expression «plein de grâce et de vérité» est une
exégétique de sa gloire en tant que seul engendré du Père, qui était la gloire de sa personne, et non la doctrine
de l'Évangile. Et quant à l'opposition qui est faite entre la loi donnée par Moïse et la grâce et la vérité qui sont
venues par Jésus-Christ, je m'en tiendrai plutôt au sens de l'Église ancienne et de ses docteurs les plus éminents,
qui, s'il ne sait pas qu'il s'agit de la communication efficace de la grâce réelle, renouvelée et sanctifiante par
Jésus-Christ, il y a de la neige qui peut l'informer ; plutôt que cette triste glose sur eux : « Sa doctrine est appelée
« grâce », parce qu'elle est accompagnée de si excellentes promesses ; et on peut très bien l'appeler « vérité »,
parce qu'elle est si conforme aux notions naturelles du bien et du mal », ce qui est la confession de l'incrédulité
pélagienne : mais ces choses ne me concernent pas actuellement. Pour la dernière partie de son discours, dans
son opposition à l'imputation de la justice du Christ, car il ne va pas une seule fois pour énoncer ou déclarer le
sens pour lequel cela est plaidé, ni ne produit aucun des arguments avec lesquels il est confirmé. , et omet la
mention de la plupart des témoignages particuliers qui le déclarent et l'établissent ; ainsi, quant aux quelques-
uns auxquels il prend note, il fonde expressément ses réponses sur ce triste subterfuge, que s'ils sont capables
d'une autre interprétation, ou si un autre sens leur est donné, alors rien ne peut en être conclu à ce sujet. but, —
par lequel les Sociniens cherchent à se mettre à l'abri de tous les témoignages qui sont donnés à sa Divinité et à
sa satisfaction. Mais je ne m'intéresse, comme je l'ai dit, ni à ses opinions, ni à sa manière de raisonner ; et

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

sachez que ceux qui l'ont fait n'ont pas besoin de désirer une meilleure cause ni un adversaire plus facile à
affronter.
Dans sa troisième section, p. 279, il entre dans ses exceptions à l'union des croyants à Jésus-Christ, et avec
une grande modestie, au début de son discours, nous dit d'abord « comment ces hommes », avec lesquels il a
affaire, « ont adapté le personne du Christ pour tous les désirs et nécessités du pécheur ; » ce que pourtant, s'il
nie que Dieu lui-même l'ait fait, il porte ouvertement préjudice à sa sagesse et à sa grâce. La toute première
promesse qui fut donnée à son sujet était qu'il sauverait les pécheurs de tous leurs besoins, maux et misères, qui
pourraient, leur arrivaient ou pourraient leur arriver par l'entrée du péché. Mais il en arrive ainsi lorsque les
hommes parlent de ce qu’ils ne comprennent pas. Encore une fois, il ajoute comment il a « expliqué les
métaphores bibliques par lesquelles l'union entre le Christ et les chrétiens est représentée ; mais que ces hommes,
au lieu d’expliquer ces métaphores, transforment toute religion en allégorie. Mais que se passerait-il si l'on lui
disait maintenant que son explication de ces métaphores est la plus absurde et la plus irrationnelle, et qu'elle fait
valoir l'ignorance la plus complète du mystère de l'Évangile qu'on puisse imaginer ? et que, d'un autre côté, ceux
qu'il dénigre les expliquent à la compréhension et à l'expérience de tous ceux qui croient, et cela d'une manière
adaptée et dirigée par le Saint-Esprit lui-même, pour favoriser leur foi, leur obéissance et leur consolation ?
Autant que je sache, il n'aurait aucune petite perte sur la manière de se soulager de cette censure. La première
chose par laquelle il commence, et par laquelle, en premier lieu, je tombe sous son mécontentement, concerne
la relation conjugale entre le Christ et les croyants, dont il traite, p. 280. « Par exemple, dit-il, le Christ est appelé
époux, l'Église son épouse ; et maintenant toutes les invitations de l'Évangile sont la courtisation et l'amour du
Christ avec son épouse ; — et ce que d'autres hommes appellent croire l'Évangile de Christ, lorsque nous nous
consacrons à son service, ces hommes appellent ce consentement et ce contrat, qui constituent le mariage entre
Christ et les croyants. Le Christ nous prend pour époux, et nous prenons le Christ pour époux, et cela avec toutes
les solennités du mariage, à l'exception de l'anneau, qui est laissé de côté comme cérémonie antichrétienne ;
Christ disant ainsi : « Nous consentirons à ceci : je serai pour toi, et tu seras pour moi, et non pour un autre. Le
Christ se donne à l'âme avec toutes ses excellences, sa justice, sa préciosité, ses grâces et ses éminences, pour
en être le sauveur, le chef et l'époux, — pour demeurer avec elle dans cette sainte relation ; et l'âme aime Christ
pour ses excellences, ses grâces, ses convenances, bien au-dessus de tous les autres bien-aimés quels qu'ils
soient, et accepte Christ par la volonté pour son époux, Seigneur et sauveur. Et ainsi le mariage est accompli ;
et c'est le jour des fiançailles du Christ et de la joie de son cœur. Et maintenant suivez toutes les affections
conjugales mutuelles ; qui, de la part du Christ, consistent en délice, valorisation, pitié, compassion, générosité
; du côté des saints, dans la joie, la valorisation, la chasteté, le devoir. Mais j’ai déjà corrigé cette tromperie avec
des métaphores et des phrases bibliques.
Il ne conviendrait peut-être pas à cet auteur d'être un peu plus économe dans ses corrections, à moins que
son autorité ne soit plus qu'elle ne l'est, et son habileté aussi dans la gestion de celle-ci ; car à l'heure actuelle,
ceux qu'il attaque sont totalement insensibles aux effets de sa sévérité. Mais alors qu'il semble bien incapable
de prouver sa propre sagesse autrement qu'en traitant d'imbéciles ceux avec qui il a affaire, il lui suffit de plaider
son excuse. Mais pourquoi est-il ici si mécontent, indigne d'un homme de sa sagesse, et c'est pourquoi il appelle
cela « tromperie » ? Est-ce qu'il existe une relation conjugale entre le Christ et l'Église ? — qu'il est l'époux et
l'époux de l'Église, et que l'Église est son épouse et son épouse ? - qu'il le devient par un acte volontaire et
gracieux de son amour, et que l'Église entre dans cette relation avec lui en l'acceptant dans cette relation et en
s'abandonnant volontairement à lui dans la foi, l'amour et l'obéissance. , adapté à cela ? Est-ce qu'il aime son
Église et la chérit comme un mari, ou que l'Église s'abandonne à lui dans une obéissance chaste et sainte en tant
qu'époux ? ou est-ce ma façon et ma manière d'exprimer ces choses qui le provoquent tant ? Si c'est ce dernier

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

cas, je désire qu'il, pour sa propre satisfaction, prenne note que je condamne ses censures et fasse appel au
jugement de ceux qui ont plus de compréhension et d'expérience dans ces choses que, pour tout ce que je peux
discerner par ses écrits. , il l'a encore atteint. S'il s'agit du premier cas, ils sont tous tellement prouvés et
confirmés par l'Écriture dans ce discours même contre lequel il s'oppose, qu'il n'est pas capable d'y répondre ou
de répondre un seul mot sérieux. En effet, le nier, c’est renoncer à l’Évangile et à la foi catholique. Il est donc
inutile pour moi ici de revenir ici sur la nature de cette relation entre le Christ et l'Église, — en quoi elle consiste
réellement et véritablement ; ce que c'est, l'Écriture nous l'enseigne ainsi ; quel est cet amour, ce souci et cette
tendresse du Christ, qu'il voudrait que nous apprenions de là ; et quel est notre propre devoir à cet égard, ainsi
que la consolation qui en découle : tout ce travail est déjà accompli dans ce discours contre lequel ces chicanes
impertinentes sont soulevées, et cela convient au sens de l'Église de tous les temps, et de tous les bons exposants
de ces très nombreux passages de l'Écriture sur lesquels j'ai insisté et insisté dans ce but. Qu'il, s'il lui plaît,
laisse un peu de côté la sévérité de ses corrections et de la souillure des hommes, et réponde à tout passage
important de tout le discours, s'il le peut ; ou n'y découvrirez rien qui ne soit pas conforme à l'analogie de la foi,
ou au sens de l'Église ancienne, s'il le peut. Et bien qu'il semble, tant ici que dans certaines de ses pages
suivantes, avoir un mépris particulier pour ce qui est cité ou amélioré dans le livre des Cantiques à cet effet ;
cependant, s'il nie que ce livre tout entier exprime mystiquement la relation conjugale qui existe entre le Christ
et son Église, avec leurs affections mutuelles et leurs plaisirs mutuels, ou que les passages sur lesquels j'ai
particulièrement insisté ne sont pas dûment appliqués à leur juste valeur. intention, je peux, au moins, les
confirmer tous deux par l'autorité de personnes dont l'antiquité et le savoir exerceront la plus grande confiance
en les traitant d'insensés à cause de leurs douleurs.
De là, pendant plusieurs pages, il se plaît à me donner un peu de répit, pendant qu'il détourne sa sévérité
vers un autre ; à la volonté et au choix de qui je laisserai son soin particulier, sachant très bien combien il lui est
facile de justifier ce qu'il a écrit sur ce sujet de ses exceptions impertinentes, s'il le veut. En attendant, si cet
auteur prétend ajouter à la réputation de son ingéniosité et de sa modestie en attaquant de quelques pitoyables
arguties un livre écrit avec tant de savoir, de jugement et de modération, contre lequel il s'oppose, n'osant pas
le en attendant, je pourrai le combattre dans la partie explicative ou argumentative, mais seulement pour
découvrir un désir malveillant d'empêcher l'usage qu'il a été, et pourrait encore être, de l'Église de Dieu, —
j'espère il ne trouvera pas beaucoup de rivaux dans une telle conception. Pour ma part, je suppose qu'il convient
davantage à la modestie et à la sobriété chrétiennes, où les hommes ont travaillé selon leurs capacités à
l'explication des mystères de la religion chrétienne, et cela avec une intention avouée de promouvoir la sainteté
et l'obéissance à l'Évangile, d'accepter ce que ils ont atteint, ce à quoi nous pouvons parvenir à nous conformer
à eux ; que, passant outre tout ce que nous ne pouvons qu'approuver, ou que nous ne sommes pas capables de
réfuter, nous nous chargeons de critiquer les expressions que nous n'aimons pas, ou que nous espérons pervertir
et abuser à leur désavantage.
P. 296, il revient de nouveau sur mon discours et le poursuit avec acharnement pendant diverses feuilles,
d'une manière qui lui convient et qui lui est habituelle. La partie de mon livre dont il traite est tirée de la p. 176
à p. 187 ; et si une personne d’ingéniosité et de jugement se contente de le parcourir et de le comparer avec les
exceptions de cet homme, je suis sûr qu’il n’aura pas besoin d’une justification supplémentaire. Mais comme
cela est représenté à sa manière erronnée, il est impossible à quiconque de concevoir quel est le véritable dessein
de mon discours, ni quels sont les arguments par lesquels ce que j'affirme est confirmé ; dont il prétend très
indûment rendre compte : car il coupe, change et modifie à son gré, allant d'avant en arrière, et cela d'une chose
à une autre, sans aucun égard à un débat scolastique ou naïf d'aucune sorte. chose qui pourrait être qualifiée de
controverse, simplement pour rechercher une apparence d'avantage pour exprimer ses exceptions hésitantes, car

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

aucun jugement ne peut rationnellement être porté sur l'ensemble de son discours, mais seulement qu'il avait eu
l'intention de jeter des critiques sur le mien, s'il avait su comment. Mais telle qu'elle est, il faut maintenant en
prendre la mesure et considérer à quoi elle peut servir. Et d’abord, il cite ces paroles de mon livre : « Que Christ
a accompli toute justice en tant que médiateur ; et que quoi qu'il ait fait en tant que médiateur, il l'a fait pour
ceux dont il était le médiateur, ou à la place et pour le bien desquels il a exercé la fonction de médiateur devant
Dieu : et c'est pourquoi son obéissance complète et parfaite à la loi est nous a été compté. Il ajoute : « Ceci est
bien dit, si c'était aussi bien prouvé. Et parce que c'est une question de grande importance, j'examinerai d'abord
les raisons que le docteur allègue pour prouver que Christ a accompli toute justice, car il était médiateur, à la
place de ceux dont il était le médiateur.
Ces affirmations sont rassemblées à plusieurs endroits de mon discours, bien que p. 182 est cité pour tous.
Et si quelqu'un se trouve concerné par ces choses, je peux lui demander le travail de les lire dans mon livre lui-
même ; et pour ceux qui refuseraient d'accéder à une demande aussi raisonnable, je ne m'estime pas obligé de
leur offrir une satisfaction supplémentaire. Cependant, je le répète, le Seigneur Christ a accompli toute justice
en tant que médiateur ; et que ce qu'il a fait en tant que médiateur, il l'a fait pour ceux dont il était le médiateur,
ou à la place et pour le bien desquels il a exercé la fonction de médiateur devant Dieu. Il dit : « C’est bien dit,
si c’était aussi bien prouvé. » Je dis que tout cela est prouvé là où cela est affirmé, et cela avec des témoignages
et des arguments qu'il n'ose pas aborder. Et bien qu'il prétende examiner les raisons que j'allègue pour prouver
que Christ a accompli toute justice, puisqu'il était médiateur, à la place de ceux dont il était le médiateur, il ne
le fait pourtant pas. Car, premièrement, je ne dis rien de ce qu’il feint de dire ici, à savoir que « Christ, en tant
que médiateur, a accompli toute justice à notre place » ; mais seulement que « Christ étant le médiateur, a
accompli à notre place toute justice » : ce qui est une autre chose, bien que peut-être il ne comprenne pas la
différence. Il ne tient pas non plus compte de ce témoignage qui est immédiatement joint aux mots qu'il cite
pour les confirmer ; mais il réfutera cette affirmation ou du moins manifestera qu'elle ne peut être prouvée. Et
il ajoute ceci, p. 297 : « Quant au premier, nous avons des raisons d'en exiger une bonne preuve, puisque la
notion de médiateur n'inclut rien de tel. Un médiateur est celui qui s'interpose entre deux parties différentes,
pour régler leur différend ; mais on n'a jamais entendu dire que c'était la fonction d'un médiateur d'exécuter lui-
même les termes et conditions. Moïse était le médiateur de la première alliance, Gal. iii. 19 ; et sa fonction était
de recevoir la loi de Dieu, de la transmettre au peuple, de lui ordonner d'observer les rites, les sacrifices et les
expiations que Dieu avait ordonnés : mais il ne devait pas accomplir la justice de la loi pour ceux dont
congrégation. Ainsi, Christ est désormais le médiateur d'une meilleure alliance ; et sa fonction exigeait qu'il
prêche l'Évangile, qui contient les termes de paix et de réconciliation entre Dieu et les hommes ; et puisque Dieu
ne conclurait pas d'alliance avec les pécheurs sans l'intervention
d’un sacrifice, il meurt aussi, comme sacrifice et propitiation pour les péchés du monde.
Je suppose pourtant qu'il n'a pas remarqué les incohérences de ce discours, et c'est pourquoi il s'en souciera
un peu, bien que je ne m'en soucie en aucune façon. Car, premièrement, nous dit-Il, « un médiateur est celui qui
s’interpose entre deux parties différentes, pour régler leur différend ; » et nous donne ensuite un exemple chez
Moïse, qui est appelé médiateur dans la réception de la loi, mais ne s'est en aucun cas interposé entre les
différentes parties pour les réconcilier. Deuxièmement, de la nature de la médiation de Moïse, il décrirait la
nature de la médiation du Christ ; Je pourrais le diriger vers une réfutation suffisante de cette fiction socinienne,
mais que, troisièmement, il la rejette lui-même dans ses paroles suivantes, — que le Christ, en tant que
médiateur, devait mourir en sacrifice et en propitiation pour les péchés du monde ; ce qui rend sa médiation tout
à fait d'un autre genre et d'une autre nature que celle de Moïse. L'erreur de ce discours est qu'il suppose que les
hommes argumentent sur la nature générale de la fonction de médiateur sur le travail de médiation en cette

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

matière ; quand ce qu'ils entendent donc prouver, et ce à quoi il entend s'opposer, est la nature particulière de la
fonction et de l'œuvre médiatrices du Christ ; qui est particulier, et a diverses choses qui lui appartiennent
essentiellement, qui n'appartiennent à aucune autre sorte de médiation quelle qu'elle soit ; dont lui-même en
donne un exemple marquant.
Dans les pages qui suivent, il s'embarrasse merveilleusement de rassembler des paroles, d'un bout à l'autre
de mon discours, pour tirer quelque avantage de son dessein, et espère qu'il parviendra à un succès non moins
grand qu'à la découverte de je ne sais quelles contradictions dans ce que je dis. ont affirmé. Comme je l'ai déjà
dit, je le répète, je confie la détermination et le jugement de toute cette affaire à quiconque ne veut relire qu'une
seule fois le discours, sauf contre. Mais pour sa part, je le plains beaucoup, car je le suppose vraiment perdu
dans le sens de ce qui est encore clairement livré ; et j'aime mieux continuer à le penser, plutôt que d'être soulagé
en le supposant coupable de prévarications aussi grossières qu'il doit l'être s'il comprend de quoi il parle.
Clairement, j'ai montré qu'il y avait une loi particulière de médiation à laquelle le Christ était soumis, sur
commandement du Père : qu'il s'incarne ; qu'il devrait être le roi, le prêtre et le prophète de son église ; qu'il
devait porter nos iniquités, faire de son âme une offrande pour le péché et donner sa vie en rançon pour
beaucoup, telles étaient les parties principales de cette loi. J'ai récemment expliqué tout cela dans mes exercices
sur la deuxième partie de l'Exposition de l'épître aux Hébreux ; sur quoi, s'il le souhaite, il peut exercer et essayer
son habileté en manière d'opposition. Cette loi, notre Seigneur Jésus-Christ n'a pas obéi à notre place, comme
si nous avions été obligés à l'origine aux devoirs qui en découlent, ce que nous n'étions ni ne pouvions être ;
bien que ce qu'il a subi pénalement dans chacun d'eux était à notre place ; sans cette considération, il n’aurait
pas pu souffrir à juste titre, de quelque manière que ce soit. Et l'exception triviale suivante de cet auteur, à
propos de l'obligation qui nous incombe de donner notre vie pour les frères, est digne de sa part, puisque nous
ne sommes pas obligés de mourir pour qui que ce soit comme Christ est mort pour nous. Paul a-t-il été crucifié
pour vous ? Mais, deuxièmement, Christ notre médiateur, et en tant que médiateur, était obligé de toute cette
obéissance à la morale et à toutes les autres lois de Dieu, à laquelle l'Église était obligée ; et ce que j'ai affirmé
ici, c'est que les effets de la première obéissance du Christ nous sont communiqués, mais que la dernière
obéissance elle-même nous est imputée ; et [je] l'ai prouvé par ces arguments que cet homme n'aborde pas. Tout
cela est déclaré plus complètement, plus clairement et plus clairement dans le discours lui-même ; et je n'en ai
représenté ici encore qu'un certain nombre, afin qu'il soit évident à tous combien ses exceptions sont frivoles. Il
est donc inutile pour moi de retranscrire les citations de mon livre dont il remplit ses pages, puisqu'il n'y a que
peu de choses en elles contre lesquelles il s'oppose ; et qui le voudra, pourra les consulter en liberté dans les
lieux d'où ils sont pris ; ou, parce qu'il n'est pas facile de les retrouver individuellement, ils sont tellement
ramassés de haut en bas, d'avant en arrière, raccourcis et ajoutés à volonté, que chacun peut, en très peu de
temps, relire le tout à son gré. entière satisfaction. Je ne considérerai donc que ses exceptions, et me hâterai de
mettre fin à ce problème infructueux, dans lequel je suis très involontairement engagé par la malhonnêteté et
l'ignorance insoupçonnées de cet homme.
Après la citation de quelques passages, il ajoute, p. 301 : « Ceci, me semble-t-il, est très étrange, que ce qu'il
a fait en tant que médiateur ne nous soit pas imputé ; mais ce qu'il a fait, non pas comme notre médiateur, mais
comme un homme soumis à la loi, cela nous est imputé et considéré comme si nous l'avions fait, en raison de
sa qualité de médiateur. Et il est tout aussi étrange que le Christ ait fait tout ce qui était exigé de nous en vertu
d'une loi quelconque, alors qu'il n'était ni mari, ni femme, ni père, marchand ni commerçant, marin ni soldat,
capitaine ni lieutenant, encore moins un prince et monarque temporel. Et comment il devrait s'acquitter pour
nous des devoirs de ces relations, qui nous sont exigés par certaines lois, alors qu'il n'a jamais été dans aucune

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

de ces relations, et ne pourrait pas l'être dans toutes, est un argument qui peut exercer la subtilité de l'école.
hommes, et je leur laisse le soin.
Il serait grandement souhaitable qu'il soit un peu plus attentif et qu'il lise avec attention les écrits des autres
hommes, afin qu'il puisse les comprendre avant d'en venir à faire de telles fanfaronnades dans son opposition à
eux : car je lui avais dit clairement , que bien qu'il y ait une loi particulière de médiation, dont nous n'avions
aucune obligation envers les actes et les devoirs, le Seigneur Christ, même en tant que médiateur, était obligé
et accomplissait personnellement tous les devoirs d'obéissance à la loi de Dieu pour lesquels nous étions soumis
et obligés, p. 181,' sec. 14. Et il est étrange de comprendre comment il en est venu à imaginer que j'ai dit qu'il
ne l'avait pas fait en tant que notre médiateur, mais en tant qu'homme privé. Ce qui, peut-être, pouvait jeter ses
pensées dans ce désordre était qu'il ne savait pas que Christ avait été fait un homme privé en tant que médiateur
; et pourtant l'Écriture est suffisamment exprimée. [Quant] aux objections suivantes, selon lesquelles le Seigneur
Christ n'était ni « mari ni femme, père ni commerçant », etc. (dans lesquelles il est peut-être encore dans son
récit), j'ai fréquemment j'en ai souri quand je l'ai rencontré chez les Sociniens, qui s'en réjouissent à chaque
instant ; mais ici il faut l'admirer. Mais cependant, sans troubler ces épouvantails que sont les écoliers, il peut
être heureux de remarquer que la grâce du devoir et de l'obéissance dans toutes les relations est la même, les
relations n'administrant qu'une occasion extérieure à son exercice particulier ; et ce que notre Seigneur Jésus-
Christ a fait pour accomplir toute justice dans les circonstances et les relations dans lesquelles il se trouvait,
peut nous être imputé pour notre justice dans toutes nos relations, chaque acte de devoir et chaque péché en eux
respectant la même loi et le même principe. Et ici toutes ses exceptions suivantes pour diverses pages, dans
lesquelles il semble s'être beaucoup plu, tombent à néant, comme étant résolues dans ses propres erreurs, s'il ne
tergiverse pas contre sa science et sa conscience ; pour la somme de tout cela, il nous donne ces mots, p. 204,
« Que Christ a fait en tant que médiateur des choses qui n'appartenaient pas aux lois de sa médiation ; » ce qui,
dans quel sens il l'a fait, est pleinement expliqué dans mon discours. Et j’ai tendance à deviner qu’il est trompé
ou qu’il a l’intention de tromper, en l’exprimant par les « lois de sa médiation » ; qui peut comprendre toutes
les lois auxquelles il était soumis en tant que médiateur. Et il est donc tout à fait vrai qu'il n'a fait en tant que
médiateur que ce qui appartenait aux lois de sa médiation ; mais c'est très faux que j'ai affirmé qu'il l'a fait : car
j'ai fait une distinction entre cette loi particulière qui exigeait les actes publics de sa médiation, et les autres lois
auxquelles, en tant que médiateur, il était soumis. Et s’il ne comprend pas et ne veut pas comprendre ces choses
lorsqu’on lui les raconte, et qu’elles lui sont prouvées au-delà de ce qu’il peut contredire, je ne vois aucune
raison pour laquelle je devrais m’inquiéter avec quelqu’un qui lutte contre son propre mormos, bien qu’il ne
l’ait jamais fait. si obscènement ou si haut, invoquez mon nom sur eux. Et tandis que je me sais suffisamment
sujet aux erreurs et aux erreurs, de même, lorsque j'y tombe effectivement, de même que je ne désirerai pas le
pardon de cet homme, mais le laisserai exercer le maximum de sa sévérité, de même je méprise ses tentatives
ridicules de représenter des contradictions dans mon discours, p 306 ; tous les prétextes pour lesquels sont tirés
de sa propre ignorance ou simulés dans son imagination. De la même nature sont toutes ses chicanes qui en
résultent. Je ne demande plus à aucun lecteur, mais de parcourir attentivement les endroits de mon discours qu'il
critique, et s'il est une personne d'une compréhension ordinaire en ces choses, je déclare que je me soumettrai à
sa censure et à son jugement, sans lui donner le droit. au moins une indication plus approfondie du sens et de
l'intention de ce que j'ai écrit, ou une justification de sa vérité. Ainsi, alors que j'avais clairement déclaré que la
manière par laquelle le Seigneur Christ, dans sa propre personne, est devenu odieux et soumis à la loi de la
création, était par son propre choix volontaire préalable, autrement que pour ceux qui y sont inévitablement
soumis. par génération naturelle sous lui ; de même que l'union hypostatique, au premier instant où la nature
humaine était propre à la gloire, aurait pu l'exempter de l'obligation de quelque loi extérieure que ce soit, —

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

d'où il apparaît que son obéissance conséquente, bien que nécessaire à lui-même, lorsqu'il s'était soumis à la loi
(comme : « Voici, je viens pour faire ta volonté, ô Dieu »), était conçu pour nous ; — il s'embarrasse
lamentablement d'insulter ses lecteurs crédules avec la crainte que j'aie parlé, comme lui, à un tel rythme
d'absurdités que toute personne sensée doit nécessairement mépriser. Le sens et la somme de mon discours
devrait être celui-ci, p. 308, « Que le Christ n'aurait pas été tenu de vivre comme un homme, s'il n'avait pas été
un homme », avec je ne sais quelles vaines chicanes de même nature ; alors que tout ce sur quoi j'insistais était
la raison pour laquelle Christ serait un homme et vivrait comme un homme ; c'est-à-dire que nous puissions
recevoir le bénéfice et le profit de son obéissance, car il était notre médiateur. Ainsi, à la fin de la même harangue
sage, de ma parole : « Afin que le Seigneur Christ, en vertu de l'union hypostatique, puisse être exempté, pour
ainsi dire, et élevé au-dessus de la loi, à laquelle pourtant il s'est volontairement soumis, et en l’instant même
où il a été fait d’une femme, a été aussi fait sous la loi, d’où l’obéissance à elle lui est devenue nécessaire, » —
l’homme feint je ne sais quelles contradictions dans son imagination, dont il n’y a pas la moindre apparence
dans le paroles à quiconque comprend le sujet qui y est exprimé. Et que l'union de la nature humaine avec le
Fils de Dieu, avec la soumission à la loi qui doit être accomplie dans cette nature, sont des parties distinctes de
l'humiliation du Christ, je le prouverai lorsqu'une occasion plus sérieuse me sera donnée.
De la même manière, il ajoute ses exceptions à ce que j'ai dit sur les lois auxquelles un homme innocent est
passible. Car j'ai dit que Dieu n'a jamais donné aucune autre loi à une personne innocente, mais seulement la loi
de sa création, avec des préceptes symboliques qui pourraient être des exemples de son obéissance à celle-ci.
Quelque chose à quoi il trouverait à redire, mais il ne sait pas trop quoi ; et c'est pourquoi il s'agite pour donner
visage à une querelle putide. Il nous dit : « Que c'est une grande faveur que je reconnais, p. 310, afin que Dieu
puisse ajouter les symboles qu'il voulait à la loi de la création. Mais la puérilité de ces impertinences est
honteuse. À qui, je prie, est-ce une faveur, ou que veut cet homme par une moquerie aussi insensée ? Y a-t-il
un mot dans tout mon discours laissant entendre que Dieu ne pourrait pas, dans un état d'innocence, donner les
lois positives qu'il voulait à des personnes innocentes, comme moyen et manière d'exprimer cette obéissance
qu'elles devaient à la loi de la création ? La tâche dans laquelle je suis engagé est si stérile, si stérile de toute
bonne utilité, en luttant contre des effets si impertinents de la malice et de l'ignorance, que je suis las de chaque
mot que je suis obligé d'ajouter pour la poursuivre ; mais il veut néanmoins qu'« une personne innocente, telle
que le Christ l'était absolument, puisse être obligée, pour son propre bien, à l'observation des lois et des
institutions qui ont été introduites par l'occasion du péché, et qu'elle respecte toutes ses obligations personnelles.
les péchés de ceux qui ont été obligés par eux; que s'il peut croire, il est libre, pour moi, de persuader autant de
personnes que possible d'être de son avis , tandis que je peux être laissé à ma propre liberté et à mon choix,
voire à la nécessité de mon esprit, en ne pas croire aux contradictions. Et pour ce qu'il ajoute, que je « connais
ceux qui se vantent au-dessus de toutes les formes de culte extérieur », je dois lui dire qu'actuellement
personnellement je n'en connais aucun qui le fasse, mais je crains qu'il y en ait quelques-uns ; comme aussi
d'autres qui, méprisant non seulement les voies du culte extérieur fixées par Dieu lui-même, mais aussi les lois
de la foi et de la grâce intérieures, se satisfont de l'observance habituelle des formes de culte de leur propre
conception.
Dans sa tentative suivante, il s'était montré singulier et avait dit quelque chose qui ressemblait à une réponse
à un argument, s'il avait bien posé les bases de sa procédure : car cette position dont il conçoit la réfutation est
ainsi posée par lui comme la mienne. , « Il ne peut y avoir aucune raison attribuée à l'obéissance de Christ à la
loi, mais seulement celle-ci, qu'il l'a fait à notre place ; » alors que mes paroles sont : « Que la fin de l’obéissance
active du Christ ne peut être assignée à être qu’il soit apte à sa mort et à son oblation. » Et ici, ce qui est ensuite
dit contre cette fin particulière, il l'interprète comme étant prononcé contre toutes les autres fins quelles qu'elles

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

soient, en prenant des exemples qui sont en tout point compatibles avec l'imputation de son obéissance à nous ;
ce qui ne pourrait pas être le cas, si le seul but était pour lui-même, de le préparer à sa mort et à son oblation. Et
cette erreur volontaire suffit pour donner l'occasion de combattre sa propre imagination pendant deux ou trois
pages de suite. P. 314, il prétend réciter un de mes arguments pour l'imputation de la justice de Christ, avec le
même prétexte de tenter d'y répondre ; mais son dessein n'est pas de gérer une controverse avec moi ou contre
moi, mais, comme il le dit, de dénoncer mes erreurs. Je ne peux donc pas légitimement attendre de lui autant
que l’honnêteté commune l’exige, au cas où la véritable gestion d’une controverse religieuse aurait été voulue.
Mais sa façon de procéder, autant que je le sache et que je comprends, est peut-être la mieux adaptée à son
dessein. Ici, il ne rapporte ni fidèlement ni véritablement mes paroles, ni ne prend le moins compte de la
confirmation de mon argument par la suppression des objections auxquelles il semblait susceptible, ni des
raisons et témoignages par lesquels il est davantage prouvé ; mais, retirant de mon discours les expressions qui
lui plaisent, les réunissant selon la même règle, il croit avoir suffisamment exposé mes erreurs, ce qu'il visait.
Je n'ai d'autre souci en cette matière que de renvoyer lui et le lecteur aux endroits de mon discours réfléchis ; —
lui, vraiment pour rapporter et répondre à mes arguments, s'il le peut ; et le lecteur, pour juger à sa guise entre
nous. Et je voudrais pour cette fois que, s'il est effectivement concerné par ces choses, il parcoure mon discours
ici, dont il s'extasie, et détermine dans son propre esprit si j'affirme avec confiance ce qui est en litige (c'est-à-
dire ce que je dis). alors en litige ; car qui aurait pu deviner il y a si longtemps quel vaillant contestataire cet
auteur allait devenir à ce moment-là ?) et que cela vaut pour un argument, ou qu'il m'affirme impudemment
ainsi, contrairement à sa science et à sa science. conscience, s’il n’avait pas tout à fait « crevé les yeux » avant
d’arriver à la fin d’une page ou deux de mon livre. Et quant à l’état de la question ici proposée par lui, personne
ne s’attend à ce que, pour une si légère occasion, je me détourne de la discussion. Lorsque cet auteur, ou l'un de
ses consorts dans sa conception, répondra sobrement et franchement, sans moquerie ni injure, dans une manière
d'argumenter ou de raisonner, devenant des théologiens et des hommes de savoir, à l'un de ces nombreux écrits
qui existent contre cette justification socinienne. qu'il approuve et soutient ici, ou ceux écrits par les religieux
de l'Église d'Angleterre sur le même sujet, dans la preuve de ce qu'il nie et la réfutation de ce qu'il affirme, ils
méritent peut-être d'être pris en compte dans le même rang et ordre avec ceux avec qui ils s'associent. Et
pourtant, je ne dirai pas que ces exceptions capricieuses, donnant une indication suffisante de ce que certains
hommes feraient, si la capacité et l'opportunité se présentaient, peuvent également donner lieu à une justification
renouvelée des vérités auxquelles ils s'opposent, d'une manière adaptée. à l'usage et à l'édification de l'église, en
temps et en temps voulus.
De la p. 185 de mon livre, il se retire, après son nouveau triomphe, à la p. 176, comme espérant en tirer
quelque chose qui pourrait contribuer à la poursuite de son ingénieux dessein, bien que mon discours à cet
endroit ne se soucie pas de ce dont il traite. Mais qu'il soit entendu dans le but qu'il veut. Ainsi donc, procède-
t-il, p. 315 : « Le docteur fait grand cas de quelques phrases de l'Écriture, selon lesquelles il n'y a presque rien
que Christ ait fait sans ce qu'on nous dit de faire avec lui ; nous sommes crucifiés avec lui, nous sommes morts
avec lui, enterrés avec lui, vivifiés avec lui. Dans l'action du Christ, il y a, en vertu du pacte entre lui, en tant
que médiateur, et le Père, un fondement si assuré, que par la communication du fruit de ces actions à ceux à la
place desquels il les a accomplis, il est dit , dans la participation de ces fruits, avoir fait avec lui les mêmes
choses. Mais il s'égare complètement dans la raison de ces expressions, ce qui n'est pas que nous sommes censés
faire les mêmes choses que Christ a faites, - car les choses mentionnées ici appartiennent à l'office particulier
de sa médiation, dont il nous a dit auparavant qu'elles n'étaient pas. considéré comme fait par nous, — mais
parce que nous faisons certaines choses comme celles-là. Notre mort au péché est une conformité à la mort du
Christ ; et notre marche en nouveauté de vie est notre conformité à sa résurrection : et la considération de la

247
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

mort et de la résurrection du Christ est très puissante pour nous engager à mourir au péché et à ressusciter vers
une vie nouvelle. Et c’est la vraie raison de ces phrases.
N'importe qui peut percevoir, d'après ce qu'il lui plaît de rapporter ici lui-même de mes paroles, que je ne
parlais pas de l'imputation de la justice de Christ, contre laquelle il s'insurge maintenant ; et cela sera beaucoup
plus évident pour quiconque jettera un œil sur ce discours. Mais le dessein de cette divagation confuse, j'ai été
obligé de le décrire à maintes reprises, et, si cela est possible, je ne dérangerai plus le lecteur avec cela. La
différence actuelle entre nous, qu'il avait l'ambition de représenter, est seulement celle-ci, alors qu'il semble
admettre que ces expressions de notre être « crucifié avec Christ, mort avec lui, enterré avec lui, vivifié avec lui
», entendent rien que ce que nous faisons de quelque chose de semblable à ce que Christ a fait ; J'ajoute en outre
que nous faisons ces choses par la vertu et l'efficacité de la grâce qui nous est communiquée par ce que le
Seigneur Christ a ainsi fait et a agi pour nous, en tant que médiateur de la nouvelle alliance, par laquelle seule
nous participons à leur pouvoir, communiquent dans leur vertu et sont conformes à lui comme notre chef ; dans
lequel je sais que j'ai, comme témoignage de l'Écriture, le jugement de l'Église catholique du Christ de mon
côté, et je suis très peu concerné par la censure de cette personne, que je suis « tout à fait en désaccord avec la
raison de ces expressions ». .»
Car ce qui reste de son discours, en ce qui me concerne, est composé d'exposés de certains textes de l'Écriture
qui aboutissent, pour la plupart, en contradiction directe avec le texte lui-même, ou de quelques passages express
de le contexte. Il en va de même pour Gal. iv. 4, 5, dont il entreprend d'abord de parler, ne nous donnant rien
d'autre que ce qui a été inventé pour la première fois par Crellius, dans son livre contre Grotius, et est presque
traduit textuellement du commentaire de Schlichtingius sur le lieu ; le reste d'entre eux socinianisant la
corruption contre le sens de l'Église de Dieu. A cela s'ajoutent de si pitoyables erreurs, avec des réflexions sur
moi pour faire la distinction entre obéir et souffrir (une vanité qu'il réfute le plus profondément en montrant
qu'on peut obéir dans la souffrance, et que Christ l'a fait, contre celui qui a écrit davantage sur l'obéissance du
Christ. en mourant, ou en donnant sa vie pour nous, qu'il semble avoir lu sur le même sujet, ainsi que sur les
fins et les usages de sa mort ; ce que je lui mets au défi, ainsi que tous ses compagnons, de répondre et de réfuter,
s'ils le peuvent) , car je ne peux pas me satisfaire dans l'examen plus approfondi de ; non, pas avec cette rapidité
et cette hâte d'écriture actuellement utilisées : auxquelles rien ne pouvait donner d'approbation si ce n'est la
mesquinerie de l'occasion et l'inutilité de l'argument en cours. C'est pourquoi, étant donné les manières de cet
homme, je ne suis pas en mesure de rendre compte, ni à moi-même ni au lecteur, du temps perdu à examiner de
telles impertinences. J'ajouterai quelques éléments et je conclurai.
D'abord. Je désire savoir si cet auteur s'en tiendra à ce qu'il affirme, comme son propre jugement, en
opposition à ce contre quoi il oppose son exception dans mon discours : — P. 320, « Toute l'influence que le
sacrifice de la mort du Christ, et la justice de sa vie, que je peux trouver dans l’Écriture, c’est que c’est à cela
que nous devons l’alliance de la grâce ; » c'est-à-dire, comme il l'explique lui-même par la suite, « que Dieu,
pour l'amour du Christ, entre dans une nouvelle alliance avec l'humanité, dans laquelle il promet le pardon du
péché et la vie éternelle à ceux qui croient et obéissent à l'Évangile. » Je le laisse ici à ses secondes réflexions ;
car, comme il l'a maintenant exprimé, il n'y a aucune réconciliation de son affirmation avec le bon sens ou les
principes fondamentaux de la religion chrétienne. Que Dieu est entré dans la nouvelle alliance à l'origine
uniquement à cause des choses par lesquelles cette alliance a été ratifiée et confirmée, et que Christ était
tellement le médiateur de la nouvelle alliance qu'il n'est pas mort pour la rédemption des transgressions de la
première alliance, par laquelle toute la considération de sa satisfaction et de sa rédemption proprement dite est
exclue ; qu'il n'y a aucune considération à avoir pour son achat de l'héritage de la grâce et de la gloire, avec bien
d'autres choses de même importance ; et que l'Évangile, ou la doctrine de l'Évangile, est la nouvelle alliance

248
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

(qui n'en est qu'une déclaration claire), sont des choses qui peuvent devenir ces nouveaux fils de l'Église
d'Angleterre, que l'Église aînée n'aurait pas supportées avec elle. .
Deuxièmement. Le lecteur peut remarquer que dans quelques-uns de mes autres discours maintenant publiés,
qui étaient tous terminés avant que j'aie eu l'avantage de parcourir les animadversions amicales et judicieuses
de cet auteur, il trouvera la plupart des points qu'il excepte contre les deux. éclairci, prouvé et justifié, et que les
principes contre lesquels il dirige son opposition sont tellement établis que je n'attends ni ne crains une telle
attaque contre eux, de la part de ce genre d'hommes, comme le convient un débat sérieux sur des choses de cette
nature. .
Troisièmement. Que je me suis borné, dans la considération du discours de cet auteur, à ce qui m'intéressait
personnellement, sans regarder ni accepter les avantages qui s'offraient à réfléchir sur lui, ni quant à la matière
de son discours, ni quant à la nature de son discours. manière de s'exprimer dans son discours. Car, outre le fait
que je n'ai pas envie, et cela pour de nombreuses raisons, d'entrer volontairement en conflit avec cet homme,
les erreurs dans lesquelles il a apparemment été entraîné par l'ignorance ou les préjugés, ses erreurs flagrantes
contre l'Écriture, la doctrine de la L'Église ancienne et l'Église d'Angleterre sont si multipliées et dispersées
dans l'ensemble, qu'une découverte et une réfutation de celles-ci ne mériteront guère le temps qu'il faudra y
perdre, jusqu'à ce qu'un visage plus plausible ou une défense plus énergique leur soit donné. . Et quant à ce qu’il
vise, je sais assez bien où le trouver en entier, traité avec plus de civilité et d’apparence de raison ; et c'est
pourquoi, quand je serai libre, ou résolu à traiter d'eux, je le ferai en considération de ce qui est enseigné par ses
auteurs et maîtres, et non de ce qu'il leur a emprunté.
Quatrièmement. J'assurerai au lecteur que, comme un millier de ces insignifiants ergoteurs ou insulteurs,
comme j'en ai eu à affronter, ne me décourageront ni ne me gêneront dans le service qui me reste à accomplir,
dans la patience de Dieu, pour l'Église du Christ et la vérité de l'Évangile ; et cela ne m'incitera peut-être plus à
réfléchir le moins du monde à ce qu'ils murmurent ou miment, à moins qu'ils ne soient capables de s'engager
dans une manière plus sobre et chrétienne de gérer les choses dans la controverse : alors s'ils ne le veulent pas,
, ou n'ose pas renoncer à ce prétendu avantage de reprocher à la doctrine des non-conformistes (sous prétexte
qu'ils les méprisent et se moquent ouvertement et encore sûrement, alors qu'ils sont tous les doctrines avouées
de toutes les églises réformées, et de cette d'Angleterre notamment) ; et s'ils ne jugent pas opportun de s'opposer
à eux-mêmes et s'efforcent de contrer les écrits qui ont été composés et publiés prétendument pour la déclaration
et la défense de la vérité, moqués et contestés par eux, ils choisissent plutôt d'exercer leur habileté et leur colère
sur des passages loués. de discours pratiques, adaptés dans la manière de les délivrer à la capacité de la
communauté des croyants, comme il convient qu'ils le soient ; Je suppose que, à un moment ou à un autre, d'une
main ou d'une autre, ils pourront rencontrer un discours de ce type, concernant la justification et l'imputation de
la justice du Christ, qui pourrait leur donner l'occasion de se taire ou d'exercer la meilleure de leur habileté et
de leur industrie pour s'y opposer, — comme il en existe déjà beaucoup, dont ils sagement ne font pas attention,
mais seulement s'extasient contre des passages occasionnels dans des discours d'une autre nature, — à moins
qu'ils ne décident en aucune occasion de renoncer à l'idée. refuge dans lequel ils se sont réfugiés.
Index

Index des références bibliques

Genèse

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

1:1 1:1 1:1 2:17 3 3 3:8 3:15 3:15 4:1 5:22 5:29 8:21 8:21 15:1 17:1 18:25
21:10 27:27 27:27 31:39 31:40 39:9 39:21 41:37 49:5 49:8 49:9 49:12 49:12
Exode
9:16 12:7 20:6 20:19 28:29 28:38 30:23-25 34:6 34:6 34:7 34:7
Lévitique 14:6
Nombres
14:33 19:18
Deutéronome
4:7 4:8 5:10 10:12 11:1 11:12 11:13 13:3 19:15 20:17 27:26
1 Samuel
2:26 20:17 24:4-6
2 Samuel
23:5 23:5
2 rois
25:27
1 Chroniques
27:29
Néhémie 13:22
Emploi
1:6 4:18 5:12-14 9:31 9:33 11:7-9 14:4 15:15 16:20 21:7 22:2 22:3 35:5-8 38:7
42:5 42:6
Psaumes
1:5 2:3 2:4 2:6 2:7 2:8 3:13 4:3 4:6 4:6 4:6-8 4:7 4:7 4:24 5:4 5:4 -6 5:5 13:6 16:1 16:3 16:3 16:7 19:45 19:49
20:5 21:3 21:5 21:6 22:1 23:1 23:5 23:6 25h14
32:1 33:2 33:10 39:7 39:8 39:11 39:12 40:7 40:7 40:8 40:8 40:8 40:8 42:4 45:2
45:2 45:2 45:2 45:2 45:3 45:4 45:5 45:6 45:7 45:8 45:9-14 47:11 49:4 49:7 49:8
51:4 51:7 51:11 51:12 63:3 68:18 73:2-4 73:25 73:25 81:12 87:6 89:26 104
les proverbes
1:22 3:13-15 8:21 8:22-30 8:30 8:30 8:30 8:31 8:31 8:31 9:1-5 9:1-5 9:2 23:26
30:2-4 31:6 31:7 Ecclésiaste
1:18 8:11 8:11
Chant de Salomon
1 1:2 1:3 1:3 1:3 1:15 1:15 2:1-7 2:1-7 2:3 2:7 2:7 2:14 2:14 2:16 2:16 3 3:1-3
3:1-5 3:11 3:11 3:11 4:7 4:8 4:12 4:12-14 4:16 5 5:1 5:1 5:9 5:9 5:9 5:9 5:9-16
17:10 17:10-16 17:10-16 17:11 6:1 7:10 8:5 8:6
Isaïe
1 1:18 2 2 2:21 4:2 4:2 4:2 4:3 4:3 4:4 4:4 4:4 4:5 5:2 6:1-4 6:2 6:5 8:9

250
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

8:10 9:6 9:6 9:6 9:6 9:6 9:7 11:2 11:2 11:3 11:3 19:11-14 26:3 26:21 27:2 27:3
28:5 28:29 30:18 32:2 32:2 32:15 33:13 33:14 33:14 33:14 33:14 33:14 33:15
33:15 33:16 34:8 35 35:2 35:8 35:8 40:9 40:11 40:11 41:8 42:1 42:1 42:6 42:6
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49:9 49:15 49:16 49:25 52:14 52:14 53 53:1-5 53:5 53:6 53:6 53:6 53:6 53:10
53:10 53:10 53:10 53:11 53:11 53:12 53:12 53:12 53:12 54:4 54:5 54:5 54:5 54:9 54:11-14 55:7 57:10 57:18
57:20 57:20 59:16 59:17 59:21 60:21 61:1 61:1 61:1
61:1 61:3 61:10 62 62:3 62:5 62:5 62:5 62:5 63:1-6 63:3 63:9 63:9 63:10 63:10
63:16 64:6 64:6 66:13 66:13 Jérémie
2:22 8:9 12:1 17:8 22:28 23:6 23:6 23:6 31:3 32:39 32:40
Lamentations
4:7
Ézéchiel
9:4 11:19 11:19 13:9 16 16:14 16:25 18:20 28:24 34:4 36:26 36:27 Daniel
2:38 2:44 7:9 7:27 9:24 9:24 9:24 9:26
Osée
2:19 2:20 3:3 3:3 3:3 8:8 10:1 14:3 14:3
Amos
3:3 3:3 9:9
Michée
5:4 5:4 6:6 6:6 6:7 6:7 7:4
Habacuc
1:13 1:13 1:13 1:13 3:16
Sophonie
15:17 15:17 15:17 15:17
Aggée
2:7
Zacharie
1:11 1:12 1:12 3:3-5 3:3-5 3:9 4:7 6:13 9:11 12:10 12:10 13:1 13:1 13:7 13:7
13:7 13:7 13:7 13:7
Malachie
1:6 1:6 1:6 1:6 1:6 1:10 1:14 3:1 3:1 3:6
Matthieu
1:1 1:1 3:14 3:15 3:15 3:15 3:15 3:17 3:17 3:17 5:16 5:16 5:16 5:16 5:17 5:48 5: 48 6:6 6:12 6:29 6:29 8:25-27
10:28 11:25 11:27 11:27 11:28 11:28 11:28 12:49 12:50 13:45 13 : 46 17:2 18:23 18:23-27 18:24 19:17 20:28
20:28 20:28 20:28 22:3 23:10 23:37 25:41-46 25:42 25:42 25:43 25:43 28:18 28:18 28:19 28:20 28:20 28:20
Marc

251
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

9h3 16h15
Luc
1:3 1:35 1:35 1:35 1:35 1:35 1:35 1:77 2:11 2:30 2:31 2:52 2:52 3:23 3:38 4:18
4:22 10:27 11:13 11:13 11:13 12:8 12:9 12:50 15:10 16:20 17:5 21:15 22:44 23:34
23:40 24:45 Jean
1:1 1:3 1:9 1:9 1:9 1:12 1:12 1:12 1:12 1:14 1:14 1:14 1:14 1:14 1:14 1:14
1:14 1:16 1:16 1:16 1:16 1:16 1:16 1:16 1:16 1:16 1:17 1:17 1:18 1:18 1:18
1:18 1:29 2:24 2:25 2:25 3:6 3:6 3:13 3:16 3:16 3:16 3:16 3:16 3:29 3:33 3:34
3:34 3:34 3:34 3:34 3:34 3:35 3:36 3:36 3:36 3:36 5:9 5:10 5:20 5:21 5:23 5:23
17h23 17h25 17h25-27 17h37 18h27 18h29 18h37 18h39 18h40 18h45 18h55 18h63 18h37-39 19h38
7:39 7:39 8:24 8:32 8:33 8:36 8:56 9:36 10:15 10:16 10:17 10:18 10:28 10:29
11:41 12:24 12:32 12:39-41 12:41 13:1 14 14:1 14:1 14:1 14:1 14:1 14:1 14:1
14:5 14:5 14:6 14:6 14:6 14:6 14:8 14:15 14:16 14:16 14:16 14:16 14:16 14:16
14:16-18 14:17 14:21 14:23 14:23 14:23 14:26 14:26 14:26 14:26 14:26 14:26
14:27 14:30 15 15:5 15:5 15:9 15:9 15:13 15:14 15:14 15:14 15:15 15:16 15:16
15:16 15:26 15:26 15:26 15:26 15:26 16 16:1-7 16:7 16:7 16:7 16:7 16:8 16:8
16:8 16:8 16:8 16:8-11 16:13 16:14 16:14 16:14 16:14 16:15 16:26 16:26 16:27
16:27 16:27 17 17:1 17:2 17:2 17:2 17:3-6 17:5 17:5 17:6 17:6 17:6 17:9 17:10
17:10 17:10 17:11 17:12 17:17 17:19 17:19 17:19 17:23 17:23 17:24 19:34 20:31
24h19
Actes
2:4 2:33 2:33 2:36 2:36 3:21 3:21 5:3 5:30 5:31 5:41 6:10 7:10 7:51 7:59 7:60
9:31 13 13:2 13:2 13:2 13:39 14:16 14:16 14:17 15:10 17:26 17:27 17:30 17:31
20:24 20:24 20:28 20:28 26:7 26:17 26:18 26:18
Romains
1 1:3 1:4 1:18 1:18 1:18 1:18 1:18 1:19-21 1:20 1:21 1:22 1:30 1:31 1:32 1:32
1:32 1:32 2:4 2:4 2:5 2:5 2:6 2:14 2:15 3:2 3:23 3:23 3:24 3:24 3:24-26 3:25
3:25 3:25 3:25 3:25 3:25 4:1 4:5 4:14 4:15 4:25 4:25 5:1 5:1 5:1 5:2 5:3 5: 5
5:5 5:5 5:5 5:6 5:6 5:8 5:8 5:8 5:8-11 5:10 5:10 5:10 5:10 5:10 5:11 5:12
5:14-17 5:15-19 5:17 5:17 5:18 5:18 5:18 5:18 5:18-20 5:19 5:19 5:19 5:19 5:20
6:1 6:1-3 6:3-6 6:4 6:11 6:11 6:13 6:14 6:18 7:16 8 8:2 8:2 8:2 8:2-4 8 :3 8:3
8:3 8:3 8:4 8:6 8:7 8:8 8:11 8:11 8:11 8:11 8:14 8:14-17 8:15 8:15 8:15 8:15
8:16 8:17 8:17 8:21 8:26 8:26 8:26 8:26 8:27 8:27 8:27 8:29 8:32 8:32 8:33
8:33 8:33 8:34 8:34 8:34 8:35 8:37 9:5 9:11 9:11 9:11 9:12 9:12 9:22 9:22 9:31
9:31 9:31 9:32 9:32 9:32 9:32 10:1-4 10:3 10:3 10:4 10:4 11:6 11:26 11:32 11:33
11:33 11:35 12:1 13:10 14:17 15:5 15:13 15:13 15:30

252
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

1 Corinthiens
1 1:2 1:9 1:9 1:9 1:19 1:19 1:20 1:20 1:24 1:24 1:30 1:30 1:30 1:30 1:30 1:30 1: 30 1:30 2:7 2:8 2:9 2:9 2:10
2:10 2:10 2:11 2:12 2:13 2:14 3:16 3:17 3:22
3:23 6:11 6:17 6:19 6:20 6:20 10:5 10:13 12:3 12:4-6 12:4-6 12:7-10 12:11 15:22 15 : 45 15:45 15:47 15:58
2 Corinthiens
1:4-6 1:5 1:6 1:20 1:21 1:22 1:22 2:15 3:5 3:15 3:16 3:17 3:17 3:17 3:17 3:18
3:18 3:18 3:18 5:5 5:14 5:14 5:15 5:15 5:15 5:15 5:16 5:17 5:17 5:17 5:18
5:18-21 5:19 5:19 5:19-21 5:21 5:21 5:21 5:21 5:21 5:21 5:21 5:21 5:21 6:8-10
6:17 6:18 7:1 7:1 8:6 8:7 8:9 8:9 8:23 11:2 11:2 11:3 12:9 13:11 13:14 13:14
13:14 13:14 13:14 13:14
Galates
1:4 1:4 2:20 2:20 2:20 3:2 3:2 3:10 3:13 3:13 3:13 3:13 3:13 3:13 3:14 3:19
3:21 3:21-23 3:29 3:29 4:3-5 4:4 4:4 4:4 4:4 4:4 4:4 4:4 4:4 4:4 4:4 4 :5 4:5
4:5 4:5 4:5 4:5 4:5 4:6 4:6 4:6 4:6 4:6 4:6 4:6 4:6 4:6 4:7 4:7 4: 21 5:1 5:1
5:13 5:22 5:22 5:22 5:23 5:23 6:14 14:26 15:26 16:7
Éphésiens
1:1 1:3 1:3 1:3 1:3 1:3 1:3-5 1:4 1:4 1:4 1:4 1:4 1:4 1:4 1:4 1:4 -6 1:5 1:5-7
1:5-8 1:6 1:6 1:7 1:7 1:7 1:8 1:10 1:10 1:11 1:11 1:13 1:13 1:13 1:13 1:14 1:14
1:19 1:19 1:20 1:20 1:20-22 1:22 1:22 1:23 1:23 2:3 2:3 2:3 2:3 2:5 2:6 2:7 -9
2:8 2:8-10 2:8-10 2:8-10 2:8-10 2:10 2:10 2:12 2:12 2:12-16 2:14 2:14 2:15 2 :17
2:18 2:18 2:18 2:18 2:18 2:18 2:18 3:10 3:10 3:12 3:12 3:14 3:15 3:15 3:16
3:17 3:20 4:6 4:8 4:8-13 4:11 4:11 4:12 4:18 4:18 4:23 4:23 4:24 4:24 4:28-31
16:30 16:30 16:30 16:30 16:30 16:30 5:2 5:2 5:2 17:25 17:25 17:25 17:25-27 17:25-27 17:25- 27
5:26 5:26 5:26 5:27 5:27 5:29 5:29 5:32 6:24 6:24
Philippiens
1:5 1:29 1:29 1:29 2:6 2:6 2:6 2:6 2:6-11 2:7 2:7 2:7-11 2:8 2:8-11 2: 9 2:13
3:7 3:8 3:8 3:8 3:8-10 3:8-10 3:9 3:9 3:9 3:9 3:10 3:10 3:10 4:13
Colossiens
1:2 1:12 1:12 1:13 1:13 1:13 1:13 1:14 1:18 1:18 1:19 1:19 1:19 1:19 1:19 1:19
1:19 1:19 1:24 2:3 2:3 2:3 2:9 2:12 2:13 2:14 2:14 2:14 2:15 2:20 2:20-22 3:1 3:3 3:16 3:24
1 Thessaloniciens
1:6 1:6 1:10 3:11 4:3 4:3 5:19
2 Thessaloniciens
1:6 1:6 1:10 2:2 2:13 2:13 2:13 2:14 2:16 3:17 3:17 3:18 3:18
1 Timothée
1:15 2:5 2:6 2:6 2:6 3:15 3:16 3:16 3:16 3:16 3:16 4:1 6:16

253
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

2 Timothée
1:9 2:11 2:20 3:3
Tite
1:2 2:14 2:14 2:14 2:14 2:14 2:14 3:3-5 3:4 3:4 3:4 3:4 3:4-7 3:5 3:5 3 :5 3:5
3:5 3:5 3:6 3:6 3:6 3:6 3:6 3:7
Hébreux
1:2 1:2 1:3 1:3 1:3 1:3 1:3 1:5 1:9 1:9 1:10-12 1:14 1:14 1:14 2:1 2:7 -9 2:9
2:9 2:10 2:11 2:14 2:14 2:14 2:14 2:14 2:14 2:14 2:14 2:14 2:14 2:15 2:15 2:15
2:15 2:16 2:16 2:16 2:16 2:16 2:17 2:17 2:17 2:18 3:2 3:6 4:2 4:15 4:15 4:15
4:16 5:2 5:7 5:8 5:8 6:5 6:7 6:17 6:17 6:17 6:18 6:18 6:18 7 7 7:22 7:22 7:25 7:25 7:26 7:26 7:26 7:26 7:26 8:7
8:8 9:8 9:9 9:13 9:14 9:14 9:14 9:15 9:15
9:15 9:19 9:22 9:24 9:24 9:26 10:1 10:2 10:5 10:7 10:7 10:7 10:8 10:8-10 10:10 10:11 10:19 10:19 10:19 10:19-
22 10:20 10:20 10:20 10:20 10:38 11 11:1 11:7
11:9 11:26 12:1 12:2 12:2 12:2 12:3-6 12:5 12:5 12:6 12:18-22 12:21 12:22 12:23
12:24 12:28 12:29 13:8
James
1:2 1:17 1:18 1:18 1:25 4:6 4:12
1 Pierre
1:4 1:12 1:12 1:16 1:16 1:17 1:18 1:18 1:18 1:19 1:19 1:19 1:19 1:21 1:21 2:5 2 : 5 2:12 2:12 2:16 2:21 2:22
2:22 2:24 2:24 2:24 2:24 2:24 2:25 3:1 3:1 3:2 3:2 3 :7 15:16 15:16
2 Pierre
2:6 2:8 2:9 3:9 3:9
1 Jean
1:3 1:6 1:6 1:7 1:7 1:7 1:7 1:7 1:7 1:7 2:1 2:1 2:1 2:2 2:2 2:4 2: 15 2:15 2:16
2:17 2:20 2:20 2:20 2:23 2:27 2:27 2:27 2:27 3:1 3:2 3:16 3:24 4:1 4:1 4:7 4 : 8
4:8 4:8 4:8 4:8 4:8 4:8-10 4:8-10 4:9 4:10 4:10 4:11 4:16 4:16 4:18 5:7 5 :7
5:9 5:10 5:10 5:12 5:12 5:13 5:20 5:20 14:21 15:26 15:26
Jude
1:15
Révélation
1:4 1:5 1:5 1:5 1:5 1:5 1:5 1:6 1:6 1:6 1:6 1:11 1:14 1:14 2:17 2:22 2: 23 2:23
3:5 3:12 3:20 3:20 3:20 5:7 5:8 5:11-14 5:13 6:15 6:16 7:4 14:4 19:7 19:8 19:13 21h27

254
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

Index des noms

•Abbé
•Alphonse, roi d'Espagne
• Aussi
•Augustin
•Bellarmin
•Bourgeois
• Chrysostome
•Clarke
•Crellius
• Cyprien
• Cyrille
•Danson
•Davenant
•Downham
•Ferdinand, roi de Sicile
•Ferguson
• Grotius
•Salle
• Hammond
• Hickman
•Talonneur
•Hotchkis
•Jackson
• Bijou
•Tite-Live
•Luther
• Morton
•Ou moi
•Pline
•Polhill
•Polwheil
•Prideaux
•Quintus Curtius
• Reynolds

255
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen

•Rollé
•Schlichtingius
• Servet
• Sherlock, Thomas
•Sherlock, William
•Socinus, Faustus
•Sud
•Stuckley
• Suarez
• Sutcliffe
• Tertullien
•Huissier
• Whitaker
• Cadeau Whit

Index des mots et expressions grecs


• Paraclet
• ,µ

• µ
• µ

256
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen



µ

,μ,'μ
µ
,µ,.
• 'μ
• µ



• µ
• µ

• μμ μ μ
• μμ
• μμ,
• µ
• µ
• µ
• µ
• µ




• µ
• μμ

• µ

257
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen














• µ







• µ


258
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen






• µ

• µ
• µ

• µ

• µ




• µ
• µ
• μμμ
• μμμ


• µ




• '.
• μμ

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De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen




µ


• µ
• 'μ



• µ










• μμ
• μμ
• μμ

260
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen



Index des mots et expressions hébreux













Index des mots et expressions latines


• Equidem véhémenter lætor sum esse me, in quem to cum cuperes, nullam contumeliam jacere
potueris, quæ non ad maximam partem civium convenerit
•Hoc fac, et vives
•Mallem

261
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen



• Nec hominem sonat.
• Non image, non simulachrum interdit ; set non faciès tibi •Nunquam
periclitatur religio nisi inter reverendissimos
•O felix culpa, quæ talem meruit redemptorem !
• Passim sequitur corvum testaque lotoque
• Par bienveillante condoléances
• Per gratisam opitulationem
• Prodromus
•Pulcher admodum præ filiis hominum
Saluberrime confitemur quod rectissime credimus, Deum Dominumque rerum omnium qui creavit
omnia bona valde, et mala ex bonis exortura esse præscivit, et scivit magis ad suam
omnipotentissimam bonitaten pertinere, etiam de malis benefacere, quam mala esse non sinere ;
sic ordinasse angelorum et hominum vitam, mais dans chaque prius ostenderet quid posset eorum
liberum arbitrium, deinde quid posset quæ gratiæ beneficium, justitiæque judicium.
• Sherlocismus Enervatus
• Spéculum Sherlockianum
• Trinitatis ad extra
• Tripudiare
• Vindicæ Evangelicæ
•aberrare une portée
•un liquide quo tendit
•ancien élève
•amicités
•arrabo
•arrha
•bénéplaciti
•bonum communal
•communitas homini cum Deo

262
De communion avec Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit John Owen



contre l'antidotum insanire avec
des composants
•disponens
•ejusdem dolores socii
•genitivus materiae
•Société germanissimam
•gratia unionis
•in rerum natura
•inæqualitas officii non tollit æqualitatem naturæ
•maalæ fidei possesseurs
• Massa Auri
•omnes eramus unus ille homo
•operam et oleum
•pauci sacras Scripturas, plures nomina rerum, plurimi nomina magistrorum sequuntur
•paucissimæ lectionis mancipia
•permista deliciis auxilia
•pignus
• Prima Veritas
• principe quo
• principe quod
Rue avec Christ, quam regnare avec César. Pulchra terra, pulchrum coelum, sed pulcherrimus
dominus Jésus
• Super Vita
•usque ad nauseam
• opéram vicariam navare

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