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I – Introduction
Les circuits combinatoires ont été définis comme des systèmes dont les sorties ne
dépendent pas du temps mais seulement des variables appliquées aux entrées. Une
combinaison d’entrées donne toujours la même sortie indépendamment du temps.
Les circuits séquentiels sont des circuits dont les valeurs de sorties dépendent des
valeurs en entrée mais également des valeurs antérieures des sorties (valeurs calculées
précédemment) et de l'état dans lequel on se trouve.
Les circuits séquentiels ont de la mémoire qui sauvegarde les états du circuit. Ce
dispositif mémorise l’état présent jusqu’à ce qu’il devienne état suivant. En d’autre terme
l’état suivant du circuit dépend de l’état courant (présent) et des entrées du circuit.
Entrées Sorties
© Signal d ’Horloge
11 1 Borne1
t1 = (RA + RB).C. ln2 = 0,7(RA + RB).C (masse)
t2 = RB.C. ln2 = 0,7RB.C
T = t1 + t2 = C.( RA + 2.RB).Ln2
S
T est indépendant de la tension
d'alimentation A
Signal d’horloge agissant sur front montant Signal d’horloge agissant sur front descendant
CLK
CLK
CLK CLK
Une bascule (flip-flop) a pour rôle de mémoriser une information élémentaire. C’est
une mémoire à 1 bit. Elle possède deux états complémentaires Q et Q
II -1 Bascule RS :
II - 1-1 Bascule RS Asynchrone :
Exemple de chronogramme :
Remise à 1
Si H=0, cela est équivalent à avoir R=S=0. On est donc dans l’état de mémorisation, et
ceci quels que soient les états de R et de S.
Par contre, si H=1, le fonctionnement revient à celui de la bascule RS à portes NON-ET,
étudié précédemment.
L’entrée H permet donc de bloquer ou non le fonctionnement de la bascule RS. Il est
utilisé comme signal de synchronisation. En général, il est périodique ; on l’appelle signal
d’horloge. Il permet de n’autoriser les changements de la sortie qu’à des instants biens précis.
© La table de vérité
© Fonctionnement :
Signal d’horloge actif, la bascule RS en fonctionnement normal
Absence de signal actif d’horloge, la bascule RS mémorise l’état précédent.
Corrigé
II –2 Bascule D :
La bascule D est dérivée de la bascule RS en ajoutant un inverseur entre Set et Reset pour
n'avoir plus qu'une seule entrée, d’où elle ne traite pas les cas (0,0) et (1,1), d’où elle élimine
le deuxième cas de mémorisation et le cas interdit de la bascule RSH.
Avec un tel montage, il n'y a plus de combinaisons d'entrées invalides (S=R=1) :
La bascule recopie l’entrée D en sortie Q quand l’horloge est active, c’est à dire sur
niveau haut. Quand l’horloge est inactive, la bascule garde l’état précédent : Qn= Qn-1.
Fonctionnement :
signal H actif, la sortie recopie l’entrée D, Fonction Ecriture ;
Signal H inactif, Fonction Mémoire.
Pour cette bascule l'information doit être stable juste avant l'arrivée du front montant (ou
descendant) de l'horloge. Quand il y a un front actif la sortie recopie l’entrée sinon la sortie
garde son état précédent.
II –3 Bascule JK :
C’est une bascule synchrone (généralement en front d’horloge), offrant les fonctions :
mémorisation, mise à 0, mise à 1 (les 3 fonctions de la bascule D), et assurant en plus la
fonction basculement (inversement des sorties).
La bascule JK est la bascule la plus complète, offrant tous les modes de fonctionnement que
l’on peut demander à une bascule et, qui permet en plus de lever l’ambiguïté qui existe pour
l’état S=R=1 d’une bascule RS.
Qn = J. Q n 1 + K . Qn 1
Pour la démontrer on doit établir la table de vérité de la bascule JK détaillée comme suit :
J K Qn-1 Qn Commentaire
0 0 0 0
Inchangé (maintien)
0 0 1 1
0 1 0 0
mise à 0
0 1 1 0
1 0 0 1
mise à 1
1 0 1 1
1 1 0 1 Basculement
1 1 1 0 (état opposé)
Qn = J. Q n 1 + K . Qn 1
Remaque :
Si on ultilise la bascule JK avec J=K=1 ,on obtient l’une des principales applications de cette
bascule à savoir le diviseur de fréquence par 2 .
III-Compteurs
Introduction
Un compteur est un ensemble de n bascules interconnectées par des portes logiques.
Ils peuvent décrire, au rythme d’un signal de commande appelé horloge, une suite d'états
binaires. Il ne peut y avoir au maximum que 2n combinaisons et le nombre total N des
combinaisons successives est appelé le modulo du compteur. Les compteurs binaires peuvent
être classés en deux catégories : Les compteurs asynchrones et Les compteurs synchrones
Structure synchrone : toutes les bascules commutent en même temps à l’arrivée d’un
front déterminé du signal d’horloge. Le circuit combinatoire calcule les fonctions
agissant sur les entrées synchrones des bascules associées.
Circuit combinatoire
D Q D Q D Q
H :Signal
d’horloge
Circuit combinatoire
D Q D Q D Q
Signal
CLK CLK CLK
d’horloge
2 3
1
4
0
5
7 6
c- Décompteur asynchrone
Pour réaliser un décompteur modulo 2N, il suffit de déclencher chaque bascule par le front
descendant de la sortie complémentaire Q de la bascule précédente. Le front descendant de
l’horloge externe déclenche la bascule qui représente le bit le moins significatif.
1 1 1
C J B J A J
CLK CLK CLK
C K B K A K Impulsion d’horloge
Remarque
On peut réaliser des décompteurs incomplets en utilisant les bornes de forçage à 0 et à 1
QB QA
B J A J
CLK CLK
Etat 00 temporaire Etat 10
K K temporaire
Dans le cas d’un compteur synchrone, le retard de propagation total que l’on doit considérer
est le retard d’une seule bascule plus les retards de passage des niveaux (portes). On peut
donc, avec un tel compteur, utiliser des fréquences d’entrée beaucoup plus élevées qu’avec
les compteurs à propagation. Mais le compteur parallèle nécessite un plus grand nombre
d’éléments logiques et d’interconnexions.
Par exemple, pour obtenir la transition 0→1 d’une sortie Q, il faut avoir
- J=1 et K=1 qui inverse l’état de la bascule, ou
- J=1 et K=0 qui force la sortie de la bascule à 1.
Dans les 2 cas, il faut J=1, quel que soit l’état de l’entrée K. Pour cette transition, on doit
donc mettre l’entrée J à 1, l’état de K étant indifférent. De la même manière, on détermine la
table de transition complète :
Qn Qn+1 J K
0 0 0 x
0 1 1 x
1 0 x 1
1 1 x 0
Cette table montre les valeurs qu’on doit affecter à l’entrée de la bascule pour évoluer d’un
état présent à un état futur désiré.
Méthode de synthèse
La synthèse est basée sur la table de vérité décrivant les états successifs du compteur
et de la table des transitions des bascules qui le constituent :
Etape 1 : définir le nombre de bascule nécessaire à la réalisation du compteur
sachant que pour afficher N bit il faut N bascules.
Etape 2 : écrire la table des séquences successives des sorties des bascules
constituant le compteur.
Etape 3 : déterminer les entrées des bascules, en utilisant la table des transitions,
pour réaliser les séquences désirées et établir la table de vérité définissant les
entrées des bascules en fonction des sorties du compteur.
Etape 4 : déterminer les équations d’excitation des entrées des bascules après
simplification à l’aide du tableau de Karnaugh (Si nécessaire)
Etape 5 : réaliser le schéma du compteur
Etape 6 : déterminer les états transitoires si la taille maximale du compteur n’est
pas utilisée.
Exemples
Valeur
JC KC JB KB JA KA
QC QB QA QC+ QB + QA+
0 0 0 0 0 0 1 0 X 0 X 1 X
1 0 0 1 0 1 0 0 X 1 X X 1
2 0 1 0 0 1 1 0 X X 0 1 X
3 0 1 1 1 0 0 1 X X 1 X 1
4 1 0 0 0 0 0 X 1 0 X 0 X
Equations d’excitation
Jc
QBQA 00 01 11 10
QC
0 0 0 1 0
1 X X X X
JC = QA QB
7
0 1
6
4
2 5
DC DB DA
QC QB QA QC+ QB+ QA+
0 0 0 0 0 0 1 0 0 1
1 0 0 1 0 1 0 0 1 0
2 0 1 0 0 1 1 0 1 1
3 0 1 1 1 0 0 1 0 0
4 1 0 0 0 0 0 0 0 0
Equations d’excitation
DA = Q A . Q C
DB QA QB A démontrer
DC = QAQB
0 1 6
7 4
2 5
3