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INTRODUCTION

Dans les structures combinatoires étudies jusqu’ici, les circuits a un instant donné ne dépendent
que des valeurs présentes sur les entrées.
Toute condition antérieure n’a aucun effet sur les valeurs actuel des sorties (comme si ces
dispositifs n’avaient pas de mémoire). Dans la majorité des circuits numériques on retrouve à
la fois des circuits combinatoires et des circuits séquentiels. L’élément de base des circuits
séquentiels est la bascule c’est un circuit logique qui a deux sorties l’une étant l’inverse de
l’autre noté Q ET Q.

Cette bascule a deux états de fonctionnement :

1. Q= 0 et Q = 1
2. Q= 1 et Q =0
Les entrées vont déterminer le passage de la bascule d’un état à un autre.

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CHAPITRE I : BASCULES S – C

A- À PARTIR DES PORTES NON – ET (NAND)

En « retro-couplant » les entrées de deux portes NAND on réalise une bascule élémentaire.
Cette bascule possède deux états stables possibles quand S = C = 1 :
a) Q = 0 et Q = 1
b) Q = 1 et Q = 0

Etat a) : le niveau bas à la sortie de la NAND 1 donne un niveau haut (Q = 1) à la sortie de la


NAND 2, sortie qui en retour maintient celle de NAND 1 à 0.

Etat b) : le niveau haut (Q = 1) à la sortie de la NAND 1 (Q = 1) donne un niveau bas (Q = 0)


à la sortie de la NAND 2, sortie qui en retour maintient celle de NAND 1 à 1.
L’état que prend effectivement la bascule dépend des valeurs appliquées précédemment sur les
entrées.
Examinons les cas ou S est momentanément ramené à 0 pendant que C reste à 1.

S = 1 et C = 0 ➔Q=0 et Q=0

S = 0 et C = 1 ➔ Q = 1 et Q =0
RESUME :
1) S = C = 1 : Cette condition correspond à l’état normal repos et elle n’affecte pas l’état
de sortie de la bascule. Les sorties Q et Q demeurent dans l’état qu’elles occupaient avant
l’application de cette condition.
2) S = 0 et C = 1 : Cette condition entraine la sortie de la bascule dans l’état a). C’est à dire
Q = 1 et Q = 0 et elles demeurent dans cet état même après le retour de S à 1. Condition de mise
à 1.
3) S = 1 et C = 0 : Cette condition entraine la sortie de la bascule dans l’état Q = 0 et Q=1.
C’est la condition de mise à zéro.

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4) S = 0 et C = 0 : Cette condition est équivalent a vouloir mettre la bascule à la fois a 1 et
a 0, ce qui donne lieu à des résultats aléatoires ambigu elle ne doit jamais servir.

REPRESENTATIONS SYNONYMES

FF = Flip Flop (bascule).


S = Set (mise à 1).
C = Clear (mise à 0).

L’entrée C est active au niveau bas (niveau zéro)

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C- BASCULE S-C À PARTIR DES PORTES NOR

EXERCICE : Proposer une solution pour éliminer les phénomènes de rebondissement des
contacts mécaniques (en utilisant un S-C).
a) Donner la forme du signal Vs.

Lorsqu’on met le contact on crée des rebondissements avant la stabilisation. Ce sont ces
rebondissements qu’on doit chercher à éliminer.

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b)

SIGNAL D’HORLOGE
Les circuits numériques peuvent fonctionner de 2 façons : façon asynchrone, façon synchrone.
Dans un fonctionnement asynchrone, la sortie peut changer d’état à tout moment quand une ou
plusieurs entrées changent. Il est donc difficile de dépanner un système asynchrone.
Par contre dans un système synchrone le moment exact où la sortie change d’état est commandé
par un signal. Ce signal est le signal d’horloge, qui est généralement un trait d’onde
rectangulaire

Le changement d’état se produira lorsque le signal d’horloge effectuera une transition :


- Transition positive, le signal passe de 0 à 1 ;
- Transition négative, le signal passe de 1 à 0 ;

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BASCULE SYNCHRONE

PRINCIPE COMMUNE :

1- Toute bascule synchrone dispose d’une entrée d’horloge symbolisée par un


triangle.

2- Possède au moins une entrée commande. Cette entrée détermine l’état de sortie de la
bascule, mais cet état n’apparaitra en sortie qu’au moment où se produit la transmission du
signal d’horloge
3- Temps de stabilisation, temps de maintien
Deux exigences de synchronisation doivent être respectées pour qu’une bascule synchrone
réponde correctement à ces entrées de commande lorsque arrive le front déclencheur du
CLOCK.
Le temps de stabilisation est l’intervalle de temps qui précède immédiatement le front
déclencheur du signal d’horloge pendant lequel l’entrée synchrone doit être gardée au niveau
approprie. Si on ne respecte pas ce temps il n’est garanti que la bascule répondra
correctement à l’arrivée du front.
Le temps de maintien est l’intervalle de temps lequel qui suit immédiatement le front
déclencheur et durant lequel l’entrée synchrone doit être maintenue.
Ordre de grandeur
5 ≤ ts ≤ 50 ns 0 ≤ tm ≤10 ns
CONCLUSION :
L’entrée synchrone doit rester stable (inchangée) pendant au moins ts + tm.

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BASCULE S-C SYNCHRONE

Le circuit détecteur de front génère une impulsion étroite en coïncidence avec la bonne
transition de l’échange. Le circuit d’aiguillage de l’impulsion autorise le passage de CLK*
(impulsion réduite) à travers NAND 1 ou 2 selon les valeurs sur S ou C. Par exemple lorsque
S = 1 et C = 0, NAND 1 laisse passer CLK* et NAND 2 bloque cette impulsion. Il apparait un
niveau bas sur S1 et un niveau haut sur C2, qui met la sortie a 1. (Q = 1)

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BASCULE J-K SYNCHRONE

Les entres J et K commandent l’état de la bascule comme le font les entres F et C. Mais la
différence importante est la suivante : J=K=1 ne donne plus lieu à une condition ambigue.
Quand survient cette condition la bascule passe toujours à l’état oppose à l’arrive du front
d’horloge. C’est le mode de basculement.
TABLE DE VERITE :

J K Qn+1

0 0 Qn

1 0 1

0 1 0
_
1 1 Qn

Il n’y a plus de condition ambigue : d’où l’intérêt de la bascule J-K.

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Bascule J-K Synchrone

Examinons le mode de basculements.


Supposons qu’à l’arrivée du on a 5=k=1 et Q = 0, soit Q =1, NAND 1 dirige l’impulsion
sur l’entrée S0 de sorte que Q = 1
Si on a J=k=1 et Q=1, NAND 2 dirige l’impulsion sur S1 de sorte que Q=0.

REMARQUE :
Pour que le basculement se produit correctement il faut que l’impulsion CLK* soit très
étroite. Elle doit retourner à 0 avant que les sorties 2 et Q ne basculent sans cela les nouvelles
valeurs Q et Q feront de nouveau basculer le circuit.

- Soit une bascule J-K recevant les impulsions ci-dessus. Donner la forme du signal en Q.

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BASCULE D SYNCHRONE

BASCULE D À VERROUILLAGE
La bascule D déclenchée par un signal d’horloge possède un circuit détecteur de front, qui
garantit que la sortie prend la valeur de l’entrée D seulement quand le front a lieu. Si ce détecteur
est enlevé, on obtient une bascule D à verrouillage.

ENTREES ASYNCHRONES
La plupart des bascules synchrones possèdent en plus des entrées synchrones qui agissent
indépendamment des entrées synchrones et du signal d’horloge. On a recours à de telles entrées
pour forcer en tout temps la remise à 1 ou à 0 de la bascule, quelle que soient les conditions
d’entrées.
Comme entrées asynchrones, on a donc l’entrées RAU (Remise A Un) et RAZ (Remise A Zéro)
ou SET et CLEAR (ou RESET).

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Exemple

CONSIDERONS SUR LA SYNCHRONISATION DES BASCULES


• Temps de maintien
• Temps de stabilisation
• Temps de propagation
Chaque fois qu’un signal d’horloge doit changer l’état d’une bascule on observe un
retard le moment où le signal est appliqué et le moment où le signal apparait à la sortie.
Ce retard est le retard de propagation.
Il y a le même phénomène pour les entrées asynchrones RAU et RAZ.
Le retard de propagation pour que la bascule passe de 0 à 1 tpLH (tp Low to High) n’est
pas forcément le même que le temps tpHL pou qu’elle passe de 1 à zéro.

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• Fréquence maximale à respecter Fmax
C’est la plus haute fréquence que peut avoir le signal d’horloge et qui assure encore un
déclenchement fiable de la bascule.
• Largeur de l’impulsion asynchrone au niveau vrai (actif)
C’est la durée minimum pendant laquelle l’entrée asynchrone doit être maintenue à son
niveau actif.
• Temps de transmission de l’horloge
C’est la durée pour passer de 0 à 1 ou inversement. Il faut veiller à ce qu’il soit le plus court
possible.
Donner la forme de la sortie si J = K = 1 et RAZ, RAU ont les formes ci-dessous.

Exemple

On peut donner la forme de Q car au 2ème front descendant de l’horloge on ne connait pas la
valeur précise de K.

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CONCLUSION
− Dans les systèmes numériques les sorties des bascules sont souvent rapportées
directement ou non aux entrées d’autres bascules. (voir fiche)
− Les deux bascules sont déclenchées par le même signal d’horloge. Supposons Q1 = 1 et
Q2=0. Comme Q1 a ses entrées J1 et K1 à 1. Elle va commuter à l’état 0 : Lors du front.
Quand l’impulsion se produit Q1 passant à zéro l’entrée 2 de la deuxième bascule
change d’état de 1 à 0, au même moment que le front. Une telle situation conduit parfois
à un déclenchement tout à fait imprévisible de la bascule. Toutefois si le temps de
maintien est trop petit, voire nul, cette situation ne se produira jamais.

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Bascule J-K maître-esclave

- Quand CLK = 0, S et C du maître sont toutes les deux à 1 et donc QM et ¯QM ne peuvent
changer d’état.
- Quand CLK = 1, NAND1 et 2 sont débloquées et pouvant réagir selon J et K, QE et ¯QE
Exemple : Si QE = 0, ¯QE = 1 et J = K = 1, le passage au niveau haut de CLK donne QM = 1.

Conclusion : La bascule maître ne change d’état que quand QM = 1 ; pendant ce temps, l’esclave
ne change pas d’état (l’esclave à 1).

- Quand CLK = 0, NAND3 et 4 réagissent aux valeurs QM et ¯QM du maître et mettent, selon
le cas, la bascule à 1 ou à 0.
Exemple : Si QM = 1 quand CLK = 0 alors QE = 1 ; inversement quand QM = 0 on a QE = 0.

Conclusion : La bascule esclave ne change d’état qu’au moment où CLK = 0 et alors QE prend
la valeur courante de QM.

RESUME : Quand CLK = 1, les niveaux J et K sont transférés à la bascule maître. Ils vont
mettre, selon le cas, la bascule maître à 1 ou 0 ; la bascule esclave ne change pas d’état.
- Quand CLK = 0, les sorties du maître sont transférées à l’esclave. Le maître ne peut changer
d’état tant que CLK = 0.
- La sortie extérieure de la bascule change au moment où CLK passe de 1 à 0 selon la même
table de vérité qu’une bascule J-K classique.

La bascule J-K maître-esclave réagit en deux temps alors que la bascule J-K classique réagit en
un seul temps.

AVANTAGES

Comme le maître a pour rôle essentiel de mémoriser les valeurs présentes aux entités J et K
pendant que CLK est à 1, il n’est donc pas nécessaire que J et K restent stables quand CLK
passe à 0, autrement dit il n’y a pas de temps de maintien à respecter.

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Grâce à cette caractéristique, il est possible d’utiliser la bascule maître-esclave dans des
situations où J et K changent en même temps que le front descendant de l’onde.

Exemple :

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LES COMPTEURS

I. COMPTEUR A PROPAGATION

Soit le montage suivant :

1) Toutes les entrées J et K sont à 1.

Ce type de compteurs dans lequel la sortie de chaque bascule comme signal d’horloge de la
suivante est appelé compteur à propagation ou compteur asynchrones.

II. MODULO

Le compteur ci-dessus possède 16 états distincts. On dit que c’est un compteur à propagation
modulo 16. Le module est le nombre d’états occupés par un compteur pendant un cycle avant
son recyclage à l’état initial.
Modulo = 2N N = nombre de bascules (maximum)

III. COMPTEUR A MODULO 2N

Chaque bascule du compteur donne en sortie un signal dont la fréquence est la moitié de la
fréquence d’horloge. (schéma ci-dessus)
Exemple : Pour un CLK de fréquence 16khz fA = 9khz fB = 7khz fC = 1

En règle générale, la sortie de la dernière bascule donne :


Fe / 2N = Fe / Modulo

REMARQUE : La forme des signaux est carrée (durée à l’état haut et égale durée à l’état bas)

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1. CLK est appliquée à la bascule A. A commute donc à chaque impulsion d’horloge.

A Nombre d’impulsion
0 0
1 1
0 2
1 3
. .
. .

2. La sortie de A sert de CLK à la bascule B. B commute donc lorsque A passe de 1 à 0


(c’est-à-dire un front descendant).
De même, C commute lorsque B passe de 1 à 0 et D commute quand C passe de 1 à 0.

D C B A Nombre d’impulsion
0 0 0 0 0
0 0 0 1 1
0 0 1 0 2
0 0 1 1 3
0 1 0 0 4
0 1 0 1 5
0 1 1 0 6
0 1 1 1 7
1 0 0 0 8
1 0 0 1 9
- - - - -

- La suite des nombres binaires pris par les bascules après chaque impulsion d’horloge est donc
dans le tableau ci-dessus.
Si on imagine que les sorties des bascules représentent un nombre binaire (D poids le plus fort,
A le plus faible) la suite des nombres binaires va de 0000 à 1111.

3. Après la 15e impulsion, les bascules sont dans la condition 1111.


A la 16e impulsion :
A passe de 1 à 0 => B passe de 1 à 0 => C passe de 1 à 0 => D passe de 1 à 0

Les bascules sont donc dans la condition 0000. Autrement dit le compteur a parcouru un cycle
entier de 0000 à 1111.
- Le compteur est recyclé et le cycle de dénombrement des impulsions recommence.

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I. COMPTEUR À MODULO 2N

Les compteurs à propagation élémentaire peuvent avoir un modulo différent de 2N où N


représente le nombre de bascules. Cette valeur est en réalité le modulo décimal que l’on peut
réaliser avec N bascules. Il est donc possible de modifier ce compteur pour obtenir des modulos
inférieurs à 2N en permettant au compteur de sauter certains états.
Exemple : Soit le compteur suivant :

1) La sortie de la NAND est connectée au RAZ de toutes les bascules. Tant que cette sortie est
à 1, le compteur n’est pas affecté. Quand elle est à zéro, toutes les bascules sont ramenées à 0
et le compteur se remet immédiatement à compter à partir de 0.

2) Les entrées de la NAND sont les sorties de B et C ; elle est à 0 (la sortie de NAND) quand
QB = QC = 1. Cette condition arrive quand le compteur passe de 101 à 110 (à la 6e impulsion).
Le niveau bas de la porte NAND place immédiatement le compteur à 0. Dès que les bascules
sont mises à 0, la sortie de la porte revient à 1 car la condition B = C = 1 n’existe plus. La suite
des nombres est donc 000, 001, 010, 011, 100, 101, 110
On a réalisé un compteur modulo 6.
Forme du signal :

La fréquence du signal en C est égale à 1/6 de la fréquence d’entrée. La forme d’onde du signal
en C n’est pas une onde carrée symétrique.

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CHANGEMENT DE MODULO

Le modulo du compteur ci-dessus est 6. Cela est conditionné par les entrées choisies pour la
porte NAND. Il est donc possible de changer ce modulo en changeant les entrées de NAND.

MARCHE GÉNÉRALE À SUIVRE

Pour construire un compteur qui débute à 0 et a un modulo X.


1er : Trouver le plus petit nombre de bascules tel que 2N ≥ X.
2e : Connecter la sortie d’une porte NAND aux entrées RAZ de toutes les bascules.
Déterminer quelles sont les bascules qui sont à 1 quand on a X impulsions et on raccorde les
sorties normales de ces bascules aux entités de la porte NAND.

Exemple : Construire une bascule modulo 10.


1) 2N ≥ 10 => N = ln10 / ln2 = 3,32 donc N = 4
2) 10 = 10102
Donc la 4e et la 2e bascule sont à celles qui sont à l’entrée de la porte NAND.

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RETARD DE PROPAGATION DANS LES COMPTEURS ASYMCHRONES

Exemple : Faire un compteur modulo 60

2N ≥ 60 => N ≥ 5,90 on prend N = 6 bascules


60 = 25 + 24 + 23 + 22 = 111100

Quand on fournit un clock de 1Hz (soit une période par seconde) on réalise une montre
(compteur de secondes)

La propagation compteurs à propagation de sont les plus simples, car ils exigent moins de
composants. Ils ont cependant un inconvénient majeur dû au principe fondamental de leur
fonctionnement. Chaque bascule est déclenchée par la sortie de la bascule qui la précède. A
cause du retard de propagation (tpd) la deuxième bascule ne réagit que tpd de temps après que la
1re a reçu une impulsion d’entrée. La 3e bascule ne réagit que 2*tpd unités de temps après
l’arrivée d’impulsion d’horloge et ainsi de suite.
Autrement dit, les retards de propagation introduits par les bascules s’additionnent de sorte que
la N-ième bascule ne change d’état que N*tpd unités de temps après l’impulsion d’horloge. Pour
obtenir donc un fonctionnement correct du compteur il faut que :
Thorloge ≥ N*tpd (N = nombre de bascules)

En termes de fréquences, la fréquence maximale utilisable est : Fmax = 1 /(N*tpd)

Exemple : Réaliser un compteur asynchrone tpd = 24 ns de 4 bits.


Fmax = 1/(4*24.10-9) = 10,4 MHz
avec 6 bits, on a Fmax = 6,9 MHz

Conclusion : On voit que les compteurs asynchrones ne sont pas d’une très grande utilité aux
très hautes fréquences surtout quand ils ont un grand nombre de bits.

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COMPTEURS SYNCHRONES (OU PARALLÈLES)

Dans les compteurs synchrones ou parallèles, toutes les bascules sont déclenchées
simultanément ou en parallèle par l’impulsion d’horloge d’entrée. Étant donné que les
impulsions d’horloge sont appliquées à toutes les bascules, il doit y avoir un mécanisme qui
indique quand une impulsion doit faire commuter une bascule ou non. On réalise un tel
mécanisme en passant toujours par les bascules J-K.

La caractéristique la plus importante de ce compteur est le changement simultané de toutes les


bascules en synchronisme avec les impulsions d’entrée d’où le terme de compteur parallèle ou
synchrone.
Le retard de propagation total est donc le retard d’une seule bascule tpd plus le retard de passage
à travers une porte ET.

Conclusion : On peut donc, avec un tel compteur, utiliser des fréquences d’entrées beaucoup
plus élevées qu’avec des compteurs à propagation. Mais un compteur parallèle est plus difficile
à réaliser.

COMPTEURS ET DECOMPTEURS PARALLÈLES

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COMPTEURS PRERÉGLABLES

Un compteur préréglable est un compteur dans le quel il est possible d’installer en tout temps
un nombre de départ. On peut installer ce nombre en utilisant des entrées asynchrones RAU et
RAZ comme l’indique la figure suivante.

COMPTEURS CIRCULAIRES

Le compteur circulaire le plus élémentaire qui soit est un registre à décalage dans lequel la
valeur de la dernière bascule est ramenée à l’entrée de la 1re bascule. On obtient ainsi un
compteur en anneau.
On appelle registre une association de bascules dans le simple but de stocker des données. Il est
dit en décalage lorsque la donnée se propage d’une bascule à une autre sous une impulsion de
décalage.
Pour construire un compteur en anneau modulo N, il faut N bascules.
Son avantage est qu’il n’utilise pas de portes logiques.

LANCEMENT D’UN COMPTEUR EN ANNEAU

Il suffit qu’il y ait un seul 1 dans le compteur. Donc on utilise des entrées RAZ et RAU.

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De Q0 à Q3 généralement il n’y a qu’un 1 dans le registre, et il circule aussi longtemps que les
pulsations d’horloge sont appliquées aux bornes CLK. C’est la raison pour laquelle on l’appelle
compteur en anneau.
Les formes d’ondes et la table de la suite des nombres, reproduites à la figure 7.29, illustrent
les divers états des bascules à mesure qu’arrivent des pulsations. Dans cette figure l’état initial
est à Q3 = 1 et Q2 = Q1 = Q0 = 0.

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COMPTEUR JOHNSON

Le compteur JOHNSON se présente exactement comme le compteur en anneau sauf qu’on


raccorde la sortie complémentée de la dernière bascule à l’entrée de la 1re.
Exemple :

1) Ce compteur est un compteur modulo 6.


2) La forme d’onde associée à chaque bascule est une onde de carrée, facteur de forme 50 %.

Conclusion :
Le modulo d’un compteur Johnson est égal à 2N, N = nombre de bascules.

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MONOSTABLE

C’est un système qui ressemble assez à une bascule (doté de 2 sorties Q et ¯Q)
mais n’ayant qu’un seul état stable Q = 0 et ¯Q = 1, état dans lequel le monostable demeure
tant qu’un signal d’entrée ne vienne le déclencher. Dès qu’il est déclenché, les sorties passent à
l’état opposé.
Le monostable conserve cet état dit quasi-stable pendant une durée tp , durée généralement fixée
par une constante de temps RC. À l’issue du temps tp, le monostable revient dans son état
jusqu’au prochain signal de déclenchement.
On déclenche deux types de monostables :
→ non re-déclenchables
→ re-déclenchables

MONOSTABLES NON REDÉCLENCHABLES

1-Les fronts montants fn aux instants a, b, c et e vont mettre le monostable dans son état quasi-
stable pendant une durée tp après laquelle il revient dans son état stable.
2-Les fn aux instants d et f sont sans effet sur le monostable car il se trouve déjà dans son état
quasi-stable. Le monostable doit revenir dans son état stable avant d’être déclenché.

3-La durée de l’impulsion tp est constante quelle que soit la durée de l’impulsion d’entrée T.

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MONOSTABLES REDÉCLENCHABLES

Il peut être redéclenché quand il se trouve dans son état quasi-stable et dans ce cas une nouvelle
impulsion d’une durée tp est amorcée.

RÉALISATION

1- Supposons que T = 0 et que le régime permet soit établi


2- Les 5V appliquées sur Z par la résistance RT met Y a zéro
3- Comme Y = T = 0, X = 1
4- Quand T = 1, X passe immédiatement à zéro. Le condensateur CT joue le rôle de court-circuit
entre X et Z
5- Le 0 à Z fait passer Y à 1 et ce 1 garde X à 0 même si T revient à 0
6- CT commence alors à se charger à travers RT. La tension en Z monte alors
7- Quand Z atteint une valeur suffisante (tension seuil), la sortie Y retombe à zéro et X passe à
1. On revient au régime permanent.

Conclusion : La durée tp de l’état haut est fonction de RT et CT.

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ASTABLE

Équation de charge : Vch = Va + Vb e-t/RC À t = 0, Vch = (1/3)Vcc

=> Va + Vb = (1/3)Vcc À t = 0, Vch = Vcc


d’où Vch = Vcc*(2/3)Vcc * e -t/(Ra + Rb)C

D’où le temps de décharge pour Vch = (2/3)Vcc tch = 0,7(Ra + Rb)C


équation de décharge : À t = 0, Vch = (2/3) Vcc à t = +∞ Vch = 0 ;
d’où Vch = (2/3)Vcc * e-t/RbC

Au bout du temps de décharge Vdch = (1/3)Vcc d’où tdch = 0,7RbC

période est donc T = tch + tdch = 0,7(Ra + Rb)C RA << RB


(généralement on néglige RA pour avoir un signal comme symétrique)

Exercice : Choisir un RB et un C tel pour avoir f = 1Hz


→ Le courant indiqué limite pour éviter un court-circuit est de 10mA
Donc RA = Vcc / 10mA = 500 Ω

En prenant RA << RB on prend RB = 100RA = 50kΩ


Comme tch = tdch = 0,5s on a tch = 0,7RBC

=> RBC = 0,01 µF

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2. La forme d’onde associée à chaque bascule est une onde carrée (facteur de forme de 50%) dont la
fréquence est un sixième de la fréquence d’horloge. En outre, les formes d’ondes des bascules sont
décalées d’un période du signal d’horloge les unes par rapport aux autres.

Le MODULO d’un compteur Johnson est toujours égal à deux fois le nombre de bascules. Par exemple,
si on raccorde 5 bascules, comme dans le circuit de la figure 7.30, on obtient un compteur Johnson
MODULO-10 dans lequel la forme d’onde de chaque sortie d’une bascule est une carre dont la
fréquence est un dixième de la fréquence d’horloge. Pour construire un compteur Johnson MODULO-
N (ou N est un nombre pair) on utilise N/2 bascules.

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MINUTERIE 555 VUE COMME UN ASTABLE

A la figure 5.57 la minuterie 555 est raccordée de façon à se comporter comme un oscillateur (un
Astable) qui n’a pas besoin d’un signal de déclenchement dans un tel montage. C est connecté à la fois
à la borne de DECLENCHEMENT et la borne SEUIL : ainsi la tension v, est appliquée à ces deux entrées.
Observez en outre que le point commun des résistances RA et RB est relie à la borne DECHARGE.

Les formes des ondes de la figure 5.56 b) nous font voir la variation en fonction du temps des tensions
V et SORTIE. La forme d’onde du condensateur illustre la charge de C1 jusqu’à 2/3 Vcc et sa décharge
jusqu’à 1/3 Vcc. Pendant que le condensateur se charge, mais avant qu’il atteigne 2/3 Vcc la condition
est : SORTIE est au niveau

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MINUTERIE VUE COMME UNE MONOSTABLE

La figure 5.53 nous montre la minuterie 555 câblée de manière à fonctionner comme un monostable.
Le condensateur de temporisation est raccordé entre DECHARGE et la masse en parallèle avec le
transistor Q1 (figure 5.52). Ce condensateur est également relié à la borne SEUIL de sorte que la
tension Vc est applicable à cette entrée. Le monostable est déclenché quand le front descendant d’une
impulsion arrive à sa borne DECLENCHEMENT. Ceci a pour effet de générer une impulsion positive sur
la borne SORTIE, dont la durée est condition exclusivement par R1 et C1.

Supposons qu’au début SORTIE = 0, DECHARGE = MASSE (la bascule est dans l’état X = 0/X = 1) et
DECLENCHEMENT est constant a + 4V. Comme DECHARGE = MASSE. Cr reste à reste à 0 V et il ne peut
pas être charge au travers de R1. Donc SEUIL = Vc = 0V.

Si DECLENCHEMENT reçoit momentanément une impulsion dont le niveau est inferieur a Vcc /3 = 1,6V.
La sortie passe à 5V et DECHARGE = OUVERT (la bascule est maintenant dans l’état X=1/Ẋ = 0),
maintenant que DECHARGE est OUVERT. Ct peut se charger à travers la résistance R1 et s’approcher
de la valeur Vcc (voir formes d’onde). Quand Vc atteint 2/3 Vcc = 3,33 V. Le SEUIL ramène la SORTIE à
0 V et DECHARGE = MASSE. Dans ces conditions le condensateur se décharge rapidement pour
atteindre presque 0 V. Le circuit est donc revenu dans sa situation initiale et le restera jusqu’à la
prochaine impulsion.

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