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L’Orgue du Diable - PJ

Dr Tania Le FLoc

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Dr Tania Le Floch

Tania est une femme dans la force de l’âge (51 ans). Elle a eu une enfance
quelque peu chaotique. Né à la fin de la seconde Guerre Mondiale, d’une mère
infirmière et d’un père ouvrier et ancien prêtre défroqué. Elle a passé son
enfance o Aix-en-Provence où ses parents s’étaient réfugiés pendant la guerre et
où ils avaient ouvert un orphelinat. Tania passa donc son enfance au milieu d’un
grand nombre d’enfant, tous considérés par ses parents plus ou moins comme
leurs propres enfants. A l’âge d’entrer au collège, elle fut envoyée dans une
école tenue par des religieuses. Une école stricte mais qui ne l’empêcha pas de fréquenter de
manière plutôt inconvenante une copine de chambrée : Agnès de Malembrée. Agnès et Tania avait le
même âge, les mêmes goûts pour la littérature romanesque et surtout étaient voisine de chambrée.
Malgré les règles rigides qui régentaient la vie des jeunes filles pour en faire de parfaite jeunes
femmes respectable, Agnès et Tania eurent une liaison qui dura jusqu’à ce que le destin les sépare. A
la fin du lycée, Agnès fut rappelée dans sa famille alors Tania intégrait une école pour devenir
médecin. Malgré la distance, elles restèrent très liées et s’écrivent encore courramment.
Lorsqu’Agnès se maria à un certain Eloi de Pontilliac, Tania fut tout naturellement son témoin et
devint également la marraine de son fils Thibault.

Agnès de Malembré : meilleure amie de Tania, Agnès est issue d’une vieille famille
noble française. Plutôt rebelle et rêveuse dans son enfance, c’est aujourd’hui une
femme rangée, consciente de sa position (ou plutôt de celle de son mari). Elle a un
enfant, Thibault, âgé de 10 ans. Elle reste très proche de Tania avec qui elle
échange régulièrement. Elles se voient d’ailleurs tous les ans, profitant du chalet
d’Agnès à Meugève, pendant une semaine où les deux amies se retrouvent avec
grand plaisir.

Eloi de Pontillac : comme sa femme, Eloi est issu de la bonne noblesse française. Né
juste avant la guerre, il dû fuir avec ses parents en Angleterre au moment de
l’invasion allemande de la France. Après la guerre, il revint en France et fit
d’excellentes études à l’ENA. Sorti parmi les meilleurs de sa promotion, il devint
haut fonctionnaire au ministère des Affaires Etrangères, avant d’obtenir un poste à
l’ambassade de France à Londres, puis, finalement, d’être nommé ambassadeur en
Allemagne en 1987.

Depuis maintenant 15 ans, Tania a son cabinet à Strasbourg. Pendant plusieurs années, elle s’est
limitée à son rôle de généraliste, avant que le hasard ne lui fasse croiser le chemin de la médecine
légale. C’était un Noël 1985, elle allait comme de coutume fermer son cabinet de bonne heure pour
fêter Noël avec ses parents de passage à Strasbourg pour la voir. Au moment de fermer la porte, le
téléphone retenti et elle fut appelée en urgence chez Klemens Haupffer, un riche mania du bâtiment,
de ses patients. Arrivée sur place, elle ne put que constater le décès de M. Haupffer, apparemment
un arrêt cardiaque. Elle prit les choses en mains et rempli les formalités avant de rentrer réveillonner
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avec ses parents. Pourtant, quelque chose la turlupinait. Un détail semblait clocher, quand au hasard
de la conversation, elle se souvint que l’industriel était un sportif aguerri et qu’il avait fait un check-
up complet pour participer prochainement à un marathon. Check-up parfaitement positif et qui
comprenait notamment un examen approfondi du cœur en raison d’antécédents familiaux.
Dérangeant un ami de promo devenu légiste à Strasbourg (le Dr Hector Frazler), elle lui demanda
conseil. Le lendemain, assistant son ami et collègue lors de l’autopsie, ils confirmèrent
l’empoisonnement. L’enquête révéla qu’un domestique avait voulu se venger suite à une relation
sulfureuse de M. Haupffer avec une femme de chambre sur qui il avait des vue. Dès qu’elle en eu
l’occasion, Tania passa une spécialisation en médecine légale et depuis fait parti des principaux
légistes de Strasbourg. Elle est également restée le médecin attitré de la famille Haupffer dont Karl,
le fils de Klemens a repris l’entreprise familiale.

Abigaël Haupffer (née Béral): 78 ans, c’est une maîtresse femme. La mort de son
mari n’a pas entamé son énergie. Ses frasques étaient un fait connu et elle lui
pardonnait tant qu’il savait rester discret. Aujourd’hui à la tête d’une immense
fortune (issue de l’entreprise familiale créée par son père en 1920), elle participe à
de nombreuses œuvres de charité sous la surveillance de son fils Karl. Elle est en
bonne santé et fait une confiance aveugle en Tania concernant sa santé.

Karl Haupffer : 46 ans, un fort embonpoint, il hérita de l’entreprise familiale à la


mort de son père. Il mène aujourd’hui Béral SA. Comme son père avant lui, il a
travaillé à tous les niveaux de l’entreprise familiale avant d’en prendre la tête et la
connait sur le bout des ongles. Fort de ses 50 employés à temps plein, plus un
grand nombre de temps partiels, Béral SA est l’une des premières entreprises de
construction en Alsace. Son principal chantier est actuellement la construction d’un
nouveau bâtiment pour l’Université de Mulhouse-Colmar.

Depuis maintenant près de 10 ans, elle partage donc son temps entre les consultations routinières et
son rôle de médecin légiste. Son cabinet et appartement est dans le vieux Strasbourg, rue du Dôme,
près de la Cathédrale Notre-Dame, mais c’est ce dernier rôle qui la fait vibrer. Tenir un corps entre
les mains et lui faire dire tout ce que ses lèvres ne pourront plus jamais énoncer lui permet de
supporter l’ennui du reste de sa vie. Côté sentimental, Tania a bien connu quelques aventures (tant
hommes que femmes) mais reste une célibataire dans l’âme, passant son temps les mains plongées
dans des cadavres. Il y a un mois, elle a enfin reçu son accréditation pour intégrer totalement la
police scientifique et pouvoir intervenir sur les scènes de crime de bout en bout. En attendant la
première affaire de lui être confié, elle transfert progressivement sa clientèle au Dr Stéphane
Tardieux, un collègue dont le cabinet se trouve à 3 rue de chez elle.

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L’aventure commence…

L’été 1996 est particulièrement chaud et orageux en Alsace et Tania, dont la clientèle est
relativement âgée, doit faire face à de nombreuses demandes de ses patients pour des malaises.
C’est donc avec un certain plaisir qu’elle répond à un appel du commissariat strasbourgeois, en ce
samedi 17 août, même s’il la sort littéralement du lit. Un corps a été retrouvé sans vie au bas d’un
immeuble de la rue Kirstein. Même si tout semble indiquer à un suicide, sa présence est requise pour
déterminer l’heure de la mort et confirmer qu’elle est bien due à la chute. Sur place, Tania retrouve
l’inspecteur Alex Pardieu, en charge de l’affaire, et André Malmaison, chargé de la scène de crime.

Inspecteur Alex Pardieu : 56 ans, proche de la retraite, Alex n’est pas ce qu’on appelle
un fin limier. Il fait bien son travaille, mais n’aime pas les résonnements trop complexes.
Pour lui, la meilleur explication est souvent la plus simple, comme l’a souvent prouvé
son expérience.

André Malmaison : 59 ans et responsable de la police scientifique strasbourgeoise,


c’est un vrai scientifique de formation. Il aime les choses carrées et a du mal à
accepter de passer tout son temps dans un bureau après avoir passé 20 ans dans les
rues. Il se charge donc de temps en temps de petites affaires simples pour « garder
un pied dans le métier », comme il aime à le dire.

Tania peut constater les choses suivantes :

- Les lieux :
o La rue Kirstein se trouve non loin de l’université. C’est une rue bordée
d’immeubles de 5 étages, aux toits pentus. Plutôt fréquentée par la petite
bourgeoisie et les étudiants.

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o D’après les premières constatations, le jeune homme serait tombé du toit de
l’aile Est.
o Les premières constatations font penser qu’il a accédé au toit depuis une fenêtre
située dans l’angle Nord-Ouest de l’ensemble d’immeuble. La fenêtre donne sur
la cage d’escalier, mais n’est pas directement accessible depuis l’escalier, il faut
soit sauter, soit avoir une échelle pour y accéder.
- Le corps sur place :
o Il se trouve allongé à plat ventre, dans une petite cour
carrée.
o Jeune homme, la trentaine, caucasien (brun, aux yeux
marrons).
o Il est habillé en jean noir (pantalon et veste) sur un t-shirt
noir lui aussi. Il lui manque une chaussure, un peu plus
loin sur le pavé…
o Les premières constatations montrent qu’il a de
nombreuses fractures, vraisemblablement dues à la
chute.
o Il a également de nombreuses contusions dues à une bagarre récente.
o Des papiers au nom d’Antoine Vratt, français résident à Nice. Son portefeuille
contient une forte somme d’argent : 4 000 Frs français et 2 000 Frs suisses.
o D’après la rigidité du corps et sa température, il serait mort entre 4 et 5h du
matin.
o Difficile d’en dire d’avantage, mais un jet de Médecine Difficulté Moyenne
laissera penser qu’il a également de graves lésions internes.
- Le corps à la morgue :
o L’autopsie confirme que les fractures (jambes, bras, côtes cassée et colonne
vertébrale fortement endommagée) sont dues à la chute.
o Antoine Vratt s’est aussi battu peu de temps avant de mourir.

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o Aucune autre blessure apparente.
o Il était atteint d’ostéoporose précoce et avait les os très fragiles ne lui
permettant pas de grandes acrobaties. D’ailleurs, il aurait dû avoir des contusions
beaucoup plus graves suite à une bagarre que celle que Tania peut constater.
o Il a une prothèse de hanche (si Tania vérifie à qui elle a été posée à l’aide de son
numéro de série, elle découvrira sa véritable identité : Vassili Dovionsky)
o Plus surprenant, ses organes internes sont en bouillie au niveau de l’abdomen.
Cela ne peut être dû à la chute, mais aucune trace visible ne permet de
comprendre comment c’est arrivé. Pour cette raison, déterminer son dernier
repas est impossible, étant donné que le contenu de son estomac s’est mélangé
aux restes de ses organes.
o Ses habits ne contiennent rien d’autre que son portefeuille
o Une vérification des emprunte ne donnera rien.
- Vassili Dovionsky :
o Polonais opéré de la hanche en 1990 à Varsovie.
o Etudiant en Histoire à l’université de Varsovie.
o Déclaré disparu lors d’un voyage en Grèce, en Novembre 1992. D’après les
informations disponibles, l’enquête n’avait pas permis de découvrir quoique ce
soit : le soir il était avec ses amis en boite et le matin, il n’était plus là, ses affaires
avaient disparues et ses économies avaient été retirées avec sa carte.
- Faute d’autres éléments, l’inspecteur Alex Pardieu finira par conclure à un suicide, le
vendredi suivant.

Les jours qui suivent, les consultations reprennent leur train-train quotidien. Le mardi 20 au soir,
Tania est appelée en urgence chez l’une de ses patientes, Géraldine Piedmont. C’est sa fille Anne qui
l’appelle. Sa mère ne se sent pas très bien et comme elle est très âgée, elle s’inquiète.

- Géraldine Piedmont :
o Elle habite un petit appartement rue Sanglier, à deux pas du cabinet de Tania,
près de la Cathédrale Notre Dame.
o Vieille femme de 93 ans très gentille.
o Sa fille Anne, célibataire, vient la voir régulièrement depuis Colmar, lui fait ses
courses et le ménage. Elle travaille de nuit et fait le ménage à l’Université de
Mulhouse-Colmar (elle a donc un badge d’accès à la plupart des bâtiments et des
bureaux).
o Elle possède un vieux chat un peu miteux appelé Patachon.
o Jusque là épargnée par les maladies liées à son âge, Tania la trouvera très faible.
Elle est visiblement très déshydratée et Tania ne pourra pas faire grand-chose
d’autre qu’appeler les secours.
o En les attendant, Géraldine sera très faible et voudra s’allonger et garder Tania et
sa fille à ses côtés. Anne demandera à Tania si elle peut la conduire à l’hôpital,
car elle ne s’en sent pas capable.
o Malheureusement, Géraldine ne tiendra pas jusqu’à l’hôpital.

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Le Mardi matin suivant, Tania est tirée du lit par le téléphone. C’est l’assistante de Karl Haupffer qui
la contacte et lui demande si elle peut se déplacer jusqu’à Colmar, sur le nouveau campus de
l’Université, au sud de la ville. M. Haupffer a fait un malaise. La crise semble passée, mais il demande
sa présence. Sous un orage tonitruant, Tania arrive donc sur place après une heure de route. Elle est
tout de suite conduite dans le bureau de Karl :

- Karl Haupffer repose sur un divan au milieu d’un étalage de plans.


- D’un coup d’œil, Tania en déduit qu’il a eu une attaque. Son examen confirmera son
premier diagnostique. Il faut le conduire à l’hôpital afin de procéder à de plus amples
examens.
- Karl aura du mal à être convaincu, ce projet est trop important pour son entreprise et il
est impératif qu’il soit présent, d’autant que les travaux touchent à sa fin et que la
rentrée approche. Finalement, vaincu par la fatigue d’une nuit blanche et son attaque, il
acceptera d’être transporté à l’hôpital. L’ambulance arrivera 30 minutes plus tard.
- Si Tania s’intéresse au travaille de Karl Haupffer, il lui expliquera qu’il travaille à la
construction d’un nouveau bâtiment pour le compte de l’Université. Il sera dédié à
l’étude du son. Il n’en sait pas beaucoup plus, mais ce chantier semble très important. En
attendant l’ambulance, Tania a le temps de voir un plan montrant ce qui semble être une
immense salle sous le bâtiment. Karl expliquera que c’est l’échelle qui donne cette
impression. En réalité, ce n’est qu’un sous-sol de stockage tout à fait classique.
- A l’hôpital, Karl insistera pour que Tania reste durant les examens et confirme le
diagnostic des médecins. Finalement, il y aura eu plus de peur que de mal. Ce n’était
qu’une crise bénigne due au stress, à la fatigue et à l’alimentation de Karl. Un peu de
repos et une alimentation plus légère devraient suffire. Karl remercie chaleureusement
Tania pour son aide et la fait raccompagner par son chauffeur, l’assurant qu’il
s’occuperait de faire reconduire sa voiture.

Le lendemain midi, elle reçoit un courrier de d’Abigaël Haupffer qui la remercie chaleureusement
pour l’aide qu’elle a apporté à son fils. Joint à ce billet, Tania peut trouver une invitation à un gala de
charité qu’elle organise le Mercredi 4 Septembre, pour l’association Sacra Harmonia. Cette soirée
sera aussi l’occasion de l’inauguration du nouveau bâtiment de l’Université de Mulhouse-Colmar. Le
billet précise également qu’un chauffeur viendra la chercher à 20hrs à son domicile (la soirée
commence à 21h).

Association Sacra Harmonia : Cette association proche de l’évêché a pour but de trouver des
financements pour la rénovation des bâtiments religieux d’Alsace. Elle subventionne de nombreux
chantier dans toute la région.

Le reste de la semaine se passe plutôt calmement, la période orageuse semble passée et Tania finit
de transférer ses patients au Dr Tardieux.

Le samedi 31, vers 15h30, Tania est appelée sur les lieux d’un homicide. Elle devra gérer l’ensemble
de la scène toute seule, le reste du personnelle étant appelé sur d’autres affaires. La scène étant très
proche de chez elle (Rue de la Douane, chez un certain André Vonmarcht), elle y sera en quelques
minutes… A suivre !

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Aides de jeu
Inspecteur Pardieu Dr Malmaison

Victime

Géraldine Piedmont

Anne Piedmont

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