Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
WATER TOGO
1- PROBLEMATIQUE
Accéder à l'eau potable est un défi permanent pour les populations des pays en voie
de développement. Pour ces pays, l’accès à l’eau potable se veut encore un luxe.
Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiées en
2013, près de 2,4 milliards de personnes seraient actuellement privées de cette
ressource. Les solutions industrielles pour le traitement des eaux polluées restent
couteuses et ne permettent pas à un grand nombre de populations de pays en voie
de développement d'accéder à l'eau salubre.
Dans de nombreux villages reculés du Togo et du monde entier, les femmes et les
enfants sont constamment confrontés à des difficultés quotidiennes d’accès à l’eau,
car sont contraints de marcher sur des dizaines de kilomètres pour pouvoir satisfaire
leurs besoins. Face à ce problème, certains parents sont contraints de retirer leurs
enfants de l’école ; ce qui explique le fort taux d’analphabétisation dans les milieux
ruraux. Le pire est que l’eau récupérée est non potable car le plus souvent elle est
contaminée par des déchets humains et animaux.
Par ailleurs, les systèmes d’alimentation en eau potable mis en place par les
Gouvernements ou les Institutions pour résoudre ce problème s’avèrent couteuse
tant pour leur construction que leur maintenance de par leur conception et les
matériaux nécessaires à leur mise en œuvre ; réduisant ainsi la chance de nombreux
villages d’en posséder.
Pour résoudre cette problématique, plusieurs concepteurs se sont attaqués de front,
comme l’architecte Italien Arturo Vittori, qui a conçu la tour Warka Water. C’est une
structure en bambou conçue pour collecter l’eau disponible dans l’air et la rendre
potable par un traitement simple et économique.
Dans le même sens, M. TCHASSOUNI Y. (2020) a fait une étude de faisabilité du
captage du brouillard, de la rosée et de l’eau de pluie grâce à une tour Warker Water
pour en faire une eau potable, pour alimenter la population de Kpékpéta au Togo.
L’objectif que vise ce travail est de concevoir et dimensionner cette tour Warka Water
pour le village de Kpékpéta au Togo avec les matériaux locaux disponibles,
notamment : le bois Acajou, coqer (rônier) et le Bambou.
2- ETUDE DE CAS
2.1- Etude de réalisation d’une tour qui transforme l’humidité de l’air en eau
potable (ARTURO V. ; 2015)
Le projet avait pour objectif de réussir à utiliser les techniques (méthodes de
construction), les matériaux et les instruments locaux de construction afin de pouvoir
installer une tour permettant de collecter l'eau disponible dans l'humidité de l'air, la
pluie et la rosée.
Pour parvenir à son objectif, ARTURO V. (2015) a procédé à :
- la collecte des données (principalement des données météorologique) ;
- l’analyse des données collectées;
- la conception de la tour Warka water ;
- l’étude de stabilité de la tour sous l’effet du vent et
- au traitement de l’eau.
La tour de forme cylindrique a été conçue en s’inspirant de l’arbre Warka (un arbre
qui produit une zone d’ombre précieuse, sous laquelle se rassemble les
communautés). Elle a 10m de haut et 3m de diamètre. Elle est composée d’une
structure en bambou et des filets capteurs en polyester au maillage serré préconçus
dans les laboratoires allemands. Les filets sont fixés sur la tour par des attaches
métalliques. Ils sont reliés à la partie basse de la tour par un cône en plastique
permettant de recueillir l’eau captée et les mettre dans un réservoir de stock. La tour
est isolée du sol et se repose sur une couche de briques. Le premier prototype de
cette conception était fait en latte de bambou et le second en tige de bambou entière.
Que ce soit le premier prototype ou le second, la partie basse de la structure est faite
de tige de bambou entière. La structure est composée de 5 modules (2m de haut
chacun) fabriquées au sol par les bénéficiaires. Les 5modules sont montés les uns
sur les autres par 8 personnes. Le diamètre de la partie haute du dernier est égal à
2m. Sur ce dernier module est fixé des clochettes qui permettent de chasser les
oiseaux.
Pour assurer la stabilité de la tour sous l’effet du vent, la structure est reliée à des
blocs de béton partiellement enterrés par des câbles métalliques.
A l’issu de cette de cette expérience, 100l d’eau sont recueillis en moyenne par jour
par tour. L’infrastructure a couté 557 770 FCFA environ.
2.2- Mise en place des techniques de captage de l’eau disponible dans l’air
dans les quartiers pauvres de Lima (PERUANOS SIN AGUA ; 2017)
L’objectif de ce travail est de capter le brouillard, la rosée et l’eau de pluie pour en
faire une eau potable pour alimenter la population Lima exclus du réseau de
distribution d’eau potable et d’irrigation pour les cultures.
Pour capter les eaux de brouillard, l’association utilise de larges filets de
polypropylène sur des crêtes. Ceux-ci capturent le brouillard chargé d'eau qui se
forme pendant les périodes humides dans les régions montagneuses et sur les
côtes. Les filets sont tendus perpendiculairement aux vents dominants. Ils capturent
les toutes petites gouttes d'eau (entre 1 et 40 μm) qui viennent s'écouler dans un
contenant creux ou une gouttière avant de se vider dans des réservoirs. Chaque filet
est tendu, entre deux poteaux verticaux, à environ 2 m du sol. Les poteaux sont en
structures métallique avec une hauteur de 12m. Les filets sont denses et s’entendent
sur 4m de large. Les poteaux sont encastrés dans le sol à une profondeur suffisante
pour résister à l’effet du vent.
Le brouillard ainsi intercepté est en général de bonne qualité, mais il peut être souillé
par la pollution de l'air ou la poussière. Si l'on prenait des mesures pour empêcher
l'eau d'entrainement d'entrer dans les réservoirs de stockage, l'eau qui serait
Lomé, le
Le __________________
Visa du Directeur de mémoire
Le,______________________ Le,______________________